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« La crise fi nancière de 2008 aurait pu être évitée »

Telle est la conclusion d’une commission mandatée par le président américain Barack Obama et le Congrès américain qui a offi ciellement présenté son rapport ce jeudi, 27 janvier. Depuis mai 2009, cette commission, composée de politiciens démocrates et républicains, a interrogé plus de 700 témoins afi n de clarifi er le rôle des autorités publiques et des établissements fi nanciers privés dans la récente crise fi nancière. Sans détour, le rapport fait le constat que la politique américaine a semé les graines de la crise la plus violente depuis la Grande Dépression. Le secteur fi nancier, profi tant d’une politique monétaire et d’autorités de contrôle trop laxistes, l’a fi nalement déclenchée et amplifi ée. La tragédie était donc bel et bien le résultat d’erreurs humaines et d’échecs politiques. Parmi les clichés innombrables on retrouve des banquiers avides, des autorités publiques incompétentes et des instances de contrôle myopes. On ne peut donc inculper les ordinateurs avec leurs logiciels devenus incontrôlables, voire la nature des cycles économiques : la faute incombe à l’homme qui a négligé de dégonfl er une bulle dont il savait qu’elle devait exploser…

L’ex-président Clinton a posé un des fondements de la crise immobilière en favorisant l’accès au crédit pour les Américains les plus démunis. Les fameux crédits hypothécaires, qualifi és de « sub-primes » et nés sous son ère, étaient à l’origine des actifs fi nanciers « toxiques ». Une fois que le marché immobilier avait entamé sa correction (cf. graphique à droite) ces produits souvent issus de la titrisation de crédits hypothécaires, ont causé des dégâts énormes dans les bilans bancaires.

« On ne peut donc inculper les

ordinateurs avec leurs logiciels

devenus incontrôlables, voire la

nature des cycles économiques :

la faute incombe à l’homme qui

a négligé de dégonfl er une

bulle dont il savait qu’elle devait

exploser… »

« On ne peut donc inculper les

ordinateurs avec leurs logiciels

devenus incontrôlables, voire la

nature des cycles économiques :

la faute incombe à l’homme qui

a négligé de dégonfl er une

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« Au cours de la récession qui

suivit la débâcle de Lehman

Brothers, rien qu’aux Etats-Unis

plus de 8 millions d’emplois

furent supprimés et 8 millions de

logements furent saisis. »

Le successeur de Bill Clinton, George W. Bush, est accusé de ne pas avoir vu venir la crise et d’avoir mal réagi par la suite. « Aussi bien les responsables politiques que les autorités de surveillance ont ignoré les signes d’avertissement et surtout ont-ils omis d’essayer de comprendre et de contrôler les risques observés », telle peut être résumée la conclusion du rapport de 576 pages. Ces lignes ciblent l’interaction entre le président Bush et l’ancien président de la banque centrale américaine, Alan Greenspan. Ce dernier a tenté de déréguler les marchés fi nanciers et a alimenté l’essor de la bulle immobilière par des taux d’intérêts trop bas entre 2001 et 2005. Sans ménager ses critiques, la commission d’enquête parlementaire lui reproche personnellement la dérégulation fi nancière sauvage qui a favorisé la crise. Au cours de ses auditions, Greenspan a pourtant prétendu que c’étaient bien les banques qui ont causé la crise et non pas les baisses de taux. «La bulle des prix immobiliers […] a été causée par la baisse des taux d’intérêt, mais ce sont les taux du crédit immobilier à long terme qui ont galvanisé les prix, et pas les taux au jour le jour des banques centrales, contrairement à une opinion désormais largement répandue», a-t-il insisté. Quoiqu’il en dise, il paraît évident que les banquiers avides qu’il accuse, n’auraient pas pu se déchaîner de la même manière sans le support de la FED. Il était à la tête de la banque centrale au moment où les prix de l’immobilier ont fl ambé et où d’innombrables produits toxiques ont poussé comme des champignons. Au cours de la récession qui suivit la débâcle de Lehman Brothers, rien qu’aux Etats-Unis plus de 8 millions d’emplois furent supprimés et 8 millions de logements furent saisis. Non seulement, la crise fi nancière et le crash boursier qui s’en suivit ont détruit plus de $11.000 milliards de fortune des ménages américains. Mais aussi les générations à venir devront vivre avec l’héritage d’un endettement étatique faramineux qui s’est gonfl é suite aux opérations de sauvetage du secteur fi nancier et des grands constructeurs automobiles.

Le graphique ci-dessous illustre l’explosion de la dette publique américaine qui se situe aujourd’hui à $ 14.000 milliards. Pendant que l’Etat a tenté par tous les moyens de préserver le fonctionnement du système fi nancier, les ménages ont souffert des licenciements massifs. La peur de perdre leurs emplois et l’accès plus restrictif au crédit, les ont poussés à se désendetter.

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« Les dirigeants politiques ainsi

que les instances de contrôle

du secteur fi nancier se sont

rendus coupables de ne pas

avoir reconnu l’urgence de la

situation. »

Bush Junior, Greenspan et Clinton ne sont pas seuls dans la ligne de mire du rapport d’enquête. L’actuel président de la Réserve fédérale est accusé d’œuvrer déjà à la prochaine crise en répétant les erreurs de son prédécesseur. La politique monétaire ultra-laxiste, caractérisée par des taux d’intérêts proches de zéro en combinaison avec des programmes de rachat de dette étatique massifs, pourrait semer les germes de la prochaine bulle spéculative. Cette semaine encore la FED a décidé de maintenir son stimulus pour l’économie et les marchés fi nanciers pour un temps indéfi ni. La reprise économique est certes terne et marquée par un chômage avoisinant les 10%. Cependant, aujourd’hui personne ne sait prédire les conséquences de sa politique monétaire expansionniste. On constate seulement que les marchés fi nanciers sont de nouveau déchaînés. Les réformes annoncées de manière très médiatisées après la crise ont été majoritairement avortées par un lobbying effi cace de Wall Street dans les couloirs washingtoniens. Les pourfendeurs de réformes plus strictes dans l’entourage d’Obama qui ont récemment abandonné leur combat sont nombreux.

Le désendettement le plus rapide a pourtant eu lieu au sein du secteur fi nancier. Le rapport d’enquête rappelle que les cinq plus grandes banques d’investissement n’ont souvent détenu qu’un seul dollar de collatéral (ou de garantie) contre 40 dollars d’actifs fi nanciers fi ctifs pour démultiplier leurs bénéfi ces. De faibles déclins de la valeur de ces actifs fi nanciers ont ainsi entraîné en faillite de nombreux établissements fi nanciers. Lehman Brothers, ayant été la première victime importante, l’administration Bush a mal réagi en lui refusant le renfl ouement étatique. La commission d’enquête remarque à ce sujet que la plus grande tragédie de cette décision réside dans l’acceptation de la crise : aux yeux des dirigeants politiques, elle était imprévisible et donc inévitable. En dépit de cette opinion qui dominait longtemps à Washington et à New York, la tragédie s’est ouvertement annoncée et a volontairement été ignorée. Les dirigeants politiques ainsi que les instances de contrôle du secteur fi nancier se sont rendus coupables de ne pas avoir reconnu l’urgence de la situation. Au lieu de réagir, le Président, son ministre des Finances et le président de la FED ont tenu à leurs convictions et défendu leur non-interventionnisme. Aurait-il fallu éviter la mise en faillite de Lehman ? La question reste ouverte. La position de Ben Bernanke, président de la FED au moment de la chute de la banque américaine, est pourtant trop réductrice. Il défend les choix de l’époque en répétant qu’aucun acteur privé n’a été prêt à reprendre Lehman. Malgré un débat toujours vif sur le sujet, on sait aujourd’hui qu’une reprise privée, octroyée par les autorités publiques, aurait coûté une somme risible par rapport aux coûts encourus après-crise.

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Mike Schmit, Senior EconomistBCEE Asset Management

Les conclusions de la commission chargée de dévoiler les origines de la plus importante crise fi nancière de l’après-guerre sont grisantes. Un an et demi après son instauration, nous avons appris que la crise était évitable. Nous savons aussi que parmi les 10 membres de la commission d’enquête parlementaire seulement 6 membres ont accepté de signer les conclusions offi cielles. Sans surprise, il s’agit des membres démocrates, alors que les 4 républicains ont refusé de signer. L’inculpation de Bush junior a dû leur sembler inacceptable. En dehors de toutes réfl exions politiques, le rapport n’a ni blanchi, ni noirci la réalité. Il a montré l’implication d’hommes politiques infl uençables et souvent impuissants dans une crise qui fi nalement reste peu étudiée. Avec un recul plus important, la responsabilité des banques va probablement pouvoir être analysé avec plus de neutralité. En somme, la crise fi nancière de 2008 n’a pas été seulement causée par quelques banquiers. Une multitude d’acteurs ont profi té des développements qui ont abouti dans la plus sévère crise fi nancière depuis la Grande Dépression. Toutefois, le refus républicain d’acquiescer les conclusions évidentes du rapport montre que toutes les leçons de la crise n’ont pas été tirées. L’erreur reste humaine…et d’ores et déjà on peut se douter que la prochaine crise aura également été évitable.

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