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Thème   :les échanges

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SOMMAIRESOMMAIREI. Introduction

II. Commentaires

1) Caroline- présentation- réponse à la problématique- analyse personnelle

2) Camille- présentation- réponse à la problématique- analyse personnelle

3) Fabien- présentation- réponse à la problématique- analyse personnelle

4) Marion- présentation- réponse à la problématique- analyse personnelle

III. Conclusion

IV. Annexes

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INTRODUCTIONINTRODUCTIONCes textes extraits de romans policiers vont être présentés et commentés pour répondre a la problématique : Quelle est l’importance du meurtre dans le roman policier ? Chacun des membres du groupe répondra a la problématique en suivant les étapes du plan, premièrement en présentant l’extrait choisi, puis en répondant à la problématique à travers trois étapes, et enfin en introduisant une analyse personnelle de chaque commentaire.

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COMMENTAIRESCOMMENTAIRESCommentaires de Caroline

texte d’Agatha Christie : Cinq heures moins vingt cinq

Nous allons commenter cet extrait à travers trois parties : la présentation, la réponse à la problématique (quel est l’importance du meurtre dans le roman policier?) et mon point de vue par rapport à ce texte.

Nous allons tout d’abord présenter l’extrait : dans une imposante maison perdue sous une tempête de neige, une séance de spiritisme tourne court. L’esprit invoqué annonce à l’assistance médusée qu’un meurtre vient d’être commis. Il est cinq heures moins vingt cinq… dans ce livre où les personnages les plus divers abondent, une jeune fille mène sa propre enquête. Le crime cache un mystère qui cache une énigme. Agatha Christie prend un malin plaisir à brouiller les pistes, à couvrir les pas sous la neige.

Ensuite, nous répondrons à la problématique. Nous pouvons remarquer que le corps est décrit de sorte à faire ressortir l’atrocité du crime : « le capitaine Trevelyan gisait à terre, la face tournée contre le parquet et les bars en croix », le mot « gisait » montre bien que la personne n’est plus vivante ; le corps est à l’état de cadavre.Cette description de meurtre met encore plus en relief le fait de devoir trouver le tueur par la suite car on ne sait pas pourquoi la victime a été tué, par qui et pour quels motifs, dans l’histoire : « mais… voyons […] il y a eut assassinat » … c’est ce qui nous précise que durant tout le reste du roman, nous allons tenter d’élucider le crime et de trouver l’assassin : c’est ce qui crée le suspense.Par la suite, les enquêteurs tentent de trouver des indices qui pourraient servir à trouver le meurtrier « je ne pourrais qu’examiner le cadavre ».

Je trouve que ce texte répond bien à notre problématique du fait qu’il y ai une description du meurtre ; le fait qu’on ne connaisse pas l’assassin suite au crime engendre du suspense et de la curiosité pour la suite du livre pour trouver qui est l’assassin. Cet extrait nous montre bien les endroits sur lesquels a été porté le crime sans savoir comment a été effectué le meurtre.

texte de Conan Doyle : La bande mouchetée

Nous allons commenter cet extrait à travers trois parties : la présentation, la réponse à la problématique (quel est l’importance du meurtre dans le roman policier?) et mon point de vue par rapport à ce texte.

Nous allons tout d’abord présenter l’extrait : à la veille de son mariage, Julia Stoner a été trouvée morte dans sa chambre. Or elle s’enfermait pour dormir et il n’y a pas de traces d’effractions. La sœur de Julia vient demander à Sherlock Holmes d’élucider le mystère.

Ensuite, nous allons répondre à la problématique : nous n’avons pas de détails précis de la scène du meurtre car la sœur de la victime arrive après l’assassinat. La seule chose que nous savons, est que Julia a été tuée avec quelque chose de métallique : « on eût dit qu’une masse de métal venait de tomber ».

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Hélène, ce soir là, a comme une prémonition : « le vague sentiment d’un malheur imminent pesait sur moi ». Le but de ce meurtre dans l’histoire est de prouver les liens qui unissaient les deux sœurs Julia et Hélène : « telle fut la terrible fin de ma sœur bien-aimée ». Les seuls détails que nous ayons sont ceux qui décrivent le corps de la victime « le visage blanc de terreur […] tout son corps vacillant à droite, à gauche ».

Je trouve que ce texte répond bien à notre problématique car il engendre le suspense du fait qu’on ne sache pas qui est l’assassin, quels sont les motifs de son meurtre et que signifient les signes envoyés par la victime : « c’était la bande ! la bande mouchetée ! » qui est aussi le titre du livre, ce qui signifie que toute l’histoire va être basée sur ce meurtre.

texte de Robin Cook : La mort à vif

Nous allons commenter cet extrait à travers trois parties : la présentation, la réponse à la problématique (quel est l’importance du meurtre dans le roman policier ?) et mon point de vue par rapport à ce texte.

Nous allons ensuite présenter l’extrait : Jidney, le fils de Flora, hait sa mère car celle-ci s’amuse, avec son petit-ami Boy, à lui faire porter des habits de fille et à le faire danser : ceci a traumatisé Jidney et il s’est juré de le faire payer à sa mère.Un jour, en rentrant de l’école, il voit qu’une dispute a éclaté entre sa mère et Boy. Boy est en train de tabasser Flora avec une barre de fer… mais il le laisse faire : c’est sa vengeance.

Ce texte répond bien à notre problématique car il décrit des meurtres comme, par exemple, celui de Flora qui est décrit avec précision: « il lui a tapé sur la tête, il a défoncé le dessus de crâne ». Cela nous montre à quel point Boy s’est acharné sur Flora. Jidney, ayant assisté à la scène, retrace tout en détails : « il la tenait par le cou ». Du fait que Jidney haïsse sa mère, l’auteur retranscrit comme un double-meurtre, il l’achève mais est déçu car il voulait lui-même la tuer : « il aurait bien voulu la tuer lui-même », « il avait craché sur elle, et l’avait frappé au visage avec tant d’acharnement qu’elle en était devenue méconnaissable ».

Ce texte répond bien à notre problématique car il y a un description de meurtre et d’autant plus du fait qu’il y ai presque deux assassins car Boy la tabasse à mort mais, ensuite, Jidney se venge sur la morte pour se venger de tout ce qu’elle lui a fait subir durant sa vie.

Commentaires de Camille

texte de Patricia Cornwell : Cadavre X

Depuis l’assassinat de son compagnon, Benton Wesley, la médecin légiste Kay Scarpetta traîne sa peine et ses angoisses. Chargée d’identifier un cadavre décomposé retrouvé dans un container en provenance d’Europe, elle ne dispose que d’une inscription Bon voyage le loup-garou et d’un tatouage bizarre relevé sur la peau du mort…

Présentons tout d’abord l’extrait choisi. Dans Cadavre X, comme il en a été précisé si-dessus, Kay Scarpetta fait la découverte d’un cadavre en piteux états et nous en fait une description des plus précises en décrivant les yeux, la langue et autres parties du corps de la victime.

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Cet extrait ne nous montre pas le meurtre tel qu’il a été commis mais les conséquences qu’il engendre. La victime a « les yeux exorbités et laiteux », « la langue était si gonflée qu’elle saillait de la bouche » mais aucune trace de lutte ou autres indices permettant de suggérer que la personne n’avait essayé de s’échapper n’était présente. La mort est donc assez mystérieuse et il faudra ouvrir une enquête afin d’élucider la mort mystérieuse de l’homme.

Cet extrait ne nous montre pas le meurtre au moment même où il est commis mais le lecteur se rend quand même compte de l’atrocité grâce aux images du corps en décomposition qui est loin d’être appétissant.

texte d’Agatha Christie, Mort sur le Nil

Tout le monde la connaît, cette riche et séduisante Linnet Ridgeway qui vient d’hériter de la très importante fortune de son père. Elle devait se marier avec le jeune Lord Windlesham mais lorsqu’elle fit la connaissance de Simon Doyle, elle en tomba amoureuse et se maria avec lui. Ce dernier est loin d’être riche et il a été le fiancé de sa meilleure amie, Mlle de Bellefort. Toujours est-il qu’ils se retrouvent ensemble avec de mystérieux personnages lors d’une croisière sur le Nil. Sur le bateau, il y a beaucoup de personnes connaissant Mr et Mrs Doyle. On y trouve aussi Hercule Poirot, le célèbre petit détective Belge.

Présentons tout d’abord l’extrait choisi. Hercule Poirot, tranquillement installé dans sa cabine est interrompu par le colonel Race. Celui ci l’emmène dans la cabine de Mrs Doyle et là, le détective aperçoit la femme morte. Accompagné également par le docteur Bessner, les trois hommes tentent de trouver une explication, un scénario possible à cet assassinat inattendu.

Ici, le meurtre semble bien moins cruel que dans les romans comme Mordoc ou Cadavre X. En effet, si dans les romans de Patricia Cornwell, les meurtriers sont comparés à des sortes de bouchers sans pitié qui tuent par plaisir, dans Mort sur le Nil d’Agatha Christie, le tueur ne se « contente » que d’un coup de revolver « une balle très petite(…) le revolver a été tenu près de la tête », « au dessus de son oreille, on distinguait un petit trou entouré de sang coagulé ». On remarque également dans cet extrait que la victime aurait tenté d’indiquer le nom de son assassin et donc de se défendre plus ou moins. Cependant, n’ayant pas lu le roman en entier, on ne peut pas savoir s’il s’agit véritablement d’un indice ou d’un coup monté.

Comme dans tous les romans policiers, le meurtre est ici primordial. La mort mystérieuse de la Linnet risque de causer pas mal de tension entre les passagers du bateau. Certains risquent de se méfier d’autres et tout cela va créer le suspens jusqu’à la fameuse découverte du véritable meurtrier.

texte de Robert Skinner, A fleur de sang

La Nouvelle Orléans en 1936. L’inspecteur principal plus que pourri se fait descendre. Personne ne l’aimait et le nombre de personnes susceptibles de l’avoir tué est impressionnant. Wesley Farrel est un blanc qui a réussi à cacher ses origines créoles à tout le monde. Personnage particulièrement secret, il règne sur une série de cafés, salles de paris clandestins, maisons de jeux et de passes... Lorsque après le meurtre Ganns, le parrain local vient le contacter pour enquêter, Farrel rigole : en effet, ce n’est pas du tout son métier et il estime avoir d’autres choses à faire. Cependant, Farrel ne vas pas avoir trop le choix ! En effet, Ganns connaît les véritables origines de Farrel donc soit Farrel accepte de travailler pour lui, soit tout le monde apprend que Wesley « n’est qu’un nègre » !

Présentons l’extrait choisi. Holly, une femme dont nous n’avons pas vraiment de description appart le fait qu’elle « était juste assez agée pour avoir ressenti une fatigue tenace après son départ » Holly se levait donc pour aller ouvrir la porte lorsque quelqu’un pénétra dans la maison et l’étrangla en

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appuyant « d’un unique pouce calleux ». La victime bien qu’ayant essayer de se débattre, « sombra dans l’inconscience, et moins d’une minute plus tard son cadavre pesait entre les mains de l’assassin ».

En lisant la fin de l’extrait « il la laissa tomber comme un mouchoir usagé (…) le tueur ne perdit pas de temps et s’empressa d’entrer plus loin dans l’appartement d’Holly », le lecteur peut penser que la femme, Holly, n’était qu’un obstacle pour l’assassin et que son but n’était pas forcément de tuer la femme mais plutôt de faire en paix ce qu’il avait à faire ! On pourrait donc avoir l’impression que dans ce passage du roman, le meurtre n’était pas l’élément primordial !

Commentaires de Fabien

texte de Patricia Cornwell : Mordoc

Présentons tout d’abord l’extrait choisi, il s’agit d’un extrait du livre Mordoc de Patricia Cornwell, ou Kay Scarpetta, invitée en tant qu'expert a une conférence sur la médecine légale a Dublin, tente d'établir le lien entre des crimes commis par un serial-killer en Irlande et aux États-Unis ; les victimes, des deux côtés de l'Atlantique, ont été soigneusement démembrées selon la même méthode

Etudions dans un deuxième temps le meurtre, sa description, sa place et son importance quant au passage.Dans cet extrait le crime est décrit sous forme d’autopsie, la scène du crime nous est racontée dans les moindres détails : « Les épines dorsales ont été découpées horizontalement à travers la face caudale de la cinquième vertèbre cervicale » cet assassinat est raconté avec une extrême précision, ce qui ajoute une touche d’horreur a la scène. Nous sommes donc en présence d’un roman policier qui diffère des autres romans du fait de l’intensité des meurtres, de l’atrocité avec laquelle ils sont commis. De même il subsiste une part de mystère sur les circonstances et les moyens utilisés par le tueur pour parvenir a ses fins : « …leurs décès ont été classés comme homicides perpétrés par des moyens indéterminés »Ces moyens ne sont pas totalement inconnus, en effet Kay Scarpetta déduit de la scène que le tueur doit inévitablement être un expert dans le maniement d’outils de bouchers : « J’étais pourtant convaincue qu’il était expert dans le maniement de la scie à viande » Le crime, commis avec une extrême violence, garde tout de même une part de mystère qui constitue l’intrigue de l’histoire.Cet extrait se situe au tout début du roman, en effet il est présenté dans le premier chapitre, le tueur impose donc son « jeu » dès le début, jeu entre Kay Scarpetta et lui. Cette situation, cette place, sont importantes pour introduire l’histoire, pour prévenir le lecteur qu’il s’aventure dans un roman policier certes mais un roman noir, traitant de la violence humaine, du massacre, et prépare le lecteur à d’autres crimes de cette atrocité.Donnons dans une troisième partie notre avis de lecteur quant au roman. Ce roman est un très bon roman policier, noir certes mais cela ajoute au désir de lire, de découvrir ce qui va advenir de Kay Scarpetta, l’envie de savoir si ses fantômes vont ressurgir (dans le roman précédent, son coéquipier a été tué par le meurtrier), ou si le meurtrier va être arrêté. Dans ce roman, le meurtre joue pour moi un rôle important, il permet de se rendre compte de l’atrocité avec laquelle certains hommes peuvent tuer, comme si le fait de tuer ne suffisait pas.

texte d’Agatha Christie : Dix petits nègres

Présentons tout d'abord l'extrait: Extrait tiré du roman d’Agatha Christie, « les dix petits nègres », il met en scène dix personnes d’horizons différents (playboy, secrétaire, juge….) invités par un propriétaire inconnu de tous à passer quelques jours de vacances sur « l’île du nègre ». Une légende

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sur dix statuettes qui disparaissent au fur et a mesure que les convives meurent, quel est donc le secret de cette île et de son mystérieux propriétaire ?

Etudions dans un deuxième temps le meurtre, sa description, sa place et son importance quant au passage.Dans cet extrait du roman d'Agatha Christie, le meurtre ne nous est pas décrit directement. En effet, cet extrait ne nous présente pas la mort de l'un ou l'autre des personnages mais plus implicitement celle de tous les personnages a travers la comptine:"....l’un d’eux but à s’en étrangler ........l’un d’eux à jamais s’endormit ...."

A la différence du premier extrait présenté, le meurtre n'est pas commit on pourrait plutôt penser a des suicides, on a pas directement de meurtrier. La description des meurtres est aussi moins noire que dans le premier extrait, en effet il s'agit d'une description ou il est juste signalé que tel ou tel personnage meurt. Si on considère l'extrait choisi pour situer la place du meurtre, on peut dire qu'il se situe dès le début du roman, même si la comptine des dix petits nègres, associée à la mort successive de tous les convives, n'est pas en elle-même le meurtre. Les meurtres sont donc répartis sur tout le roman, ajoutant du suspense quand on se demande si la comptine est vraie ou si il s'agit d'une idée que se sont faite tous les convives et qui les guide a perpétuer cette comptine. Le meurtre est donc un élément important du passage, il est structuré dans l'ensemble du texte bien que la comptine nous permette d'anticiper sur les morts des convives.

Du point de vue du lecteur, je peux dire qu'Agatha Christie a écrit un roman ou le suspense est a son comble et ou les meurtres, décrits de façon simple, ont une certaine importance quant a la suite des évènements de l'histoire.

texte de Robert Skinner : A fleur de sang

Introduisons dans un premier temps le texte : La Nouvelle Orléans, 1936. Tartaglia, inspecteur de police mais également ripoux se fait tuer. Personne ne l'aimait et le nombre de personnes susceptibles de l'avoir tué est impressionnant. Wesley Farrel est un blanc qui a réussi a cacher ses origines créoles à tout le monde. Personnage particulièrement secret, il règne sur une série de cafés, salles de paris clandestins, maisons de jeux et de passes... Lorsque après le meurtre, Ganns, le parrain local vient le contacter pour lui demander d'enquêter, Farrel rigole : ce n'est pas son métier et il a autre chose ? faire. Mais Ganns est retors et a réussi à mettre à jour les origines noires de Farrel. La chose est simple, soit il travaille pour lui, soit tout le monde apprend « qu'il n'est qu'un nègre ».

Etudions dans une deuxième partie le meurtre:Dans cet extrait, on assiste au meurtre d'un homme ivrogne:" .....l’ivrogne... ; ....les yeux aveugles de l’ivrogne fixaient le ciel...." Qui plus est il s'agit d'un agent de police:".......colt Police Positive ...... ; .....l’insigne rouge-avec-croissant de la police de La Nouvelle-Orléans ....."Le meurtre est simple, deux balles dans le corps du pauvre homme par un tueur expérimenté et ivre de tuerie a en croire ses faits et gestes:"......elle poussa un petit rire amusé, satisfait....."Le tueur est expérimenté car il tue sa victime, puis sans un mot fouille la voiture et embarque dans une autre voiture aussitôt sa tache terminée. Ce type de meurtre est un troisième type sans rapport avec les deux premiers, on connaît le tueur, et on assiste a la scène du crime a l'inverse des deux premiers extraits. Ce meurtre est celui de l'inspecteur ripoux Tartaglia, il se situe donc au début de l'histoire et est l'élément perturbateur de l'histoire comme dans les deux premiers extraits commentés.

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Du point de vue du lecteur, je peux dire que ce type de meurtre, ou on voit directement la scène du crime, ajoute a l'intrigue du roman, car on voudra savoir tout au long de l'histoire qui est ce tueur et pourquoi il a commis ce crime.

Commentaires de Marion

texte d’Agatha Christie : Le meurtre de Roger Ackroyd

Résumé de l’histoire :Puisqu’il est le médecin du village, Sheppard est l’un des premiers, naturellement, à constater la mort étrange qui frappe successivement M.Ferrars, puis sa veuve, et enfin Roger Ackroyd avec lequel elle devait se marier. Nous le suivrons donc tout le long de l’histoire en train de mener l’enquête aux cotés du célèbre détective Hercule Poirot.

Présentons tout d’abord l’extrait choisi, dans cet extrait, le docteur Sheppard, Hercule Poirot et quelques autres personnages du roman, découvrent le corps de Roger Ackroyd dans son bureau, poignardé au cou. Les questions fusent ; Que s’est-il passé ? Est-ce un meurtre ? Un suicide ? Un cambriolage ? Tant de questions sans réponses. Mais pas de panique Hercule Poirot est là et bien décidé à élucider le mystère de ce meurtre…

Etudions ensuite le meurtre, sa description, sa place et son importance dans ce passage.Dans cet extrait, nous n’assistons pas directement à la scène du meurtre, on découvre seulement le cadavre le Roger Ackroyd après coup. « Je regardais autour de moi et saisis une lourde chaise de chêne. Aidé de Parker, nous en frappâmes la serrure. Celle-ci céda au troisième coup et nous nous précipitâmes dans la pièce. Ackroyd était assis où je l’avais laissé, dans un fauteuil prés du feu. Sa tête s’inclinait sur le coté, et, juste au-dessous du col de son vêtement, on apercevait un objet métallique brillant » Cette découverte macabre va donc engendrer la peur, l’étonnement et l’incrédulité chez tous les personnages de ce roman. La méfiance également, car tout le monde risque de suspecter tout le monde tant que le tueur ne sera pas réellement découvert.La découverte du mort se fait au début du roman, nous pouvons donc en conclure que toute l’histoire va se dérouler autour de ce meurtre jusqu'à la découverte du meurtrier.Pour l’auteur, son but est de faire naître chez le lecteur un sentiment de peur, et la curiosité de savoir qui est véritablement le meurtrier et pourquoi il a tué.

Le meurtre dans ce roman policier, à une importance majeure, car c’est à partir de là que le suspense va commencer et tenir le lecteur en haleine jusqu’au bout du livre. Ce dernier se rend alors compte qu’il s’aventure bien dans une énigme policière et le met en garde contre le fait qu’il rencontra peut-être d’autres meurtres et crimes à la lecture de ce roman.

texte de Bernard Schreir et Luc Trassoudaille : Les saigneurs de Lyon

Résumé de l’histoire   : Lyon, durant la fête du 8 décembre, le photographe journaliste Richard Millet se fait proprement corriger par une bande de malfrats aux masques blancs, avant de retrouver son appartement saccagé.Au même moment, son frère Paul commissaire de police, doit gérer à la fois des hold-up redoublant d’audace et de sauvagerie, et des disparitions inexpliquées de jeunes filles de bonne famille. Nos fins limiers devinent que les trois affaires sont liées et se lancent dans une enquête aussi mouvementée que sanglante.

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Présentons donc l’extrait choisi ; Dans cet extrait l’histoire se déroule dans une banque. Trois hommes masqués veulent la cambrioler. Afin de persuader le directeur d’ouvrir la caisse, l’un des hommes prend un jeune garçon en otage, menaçant de le tuer si le patron refuse de lui donner l’argent…

Etudions ensuite le meurtre, sa description, ainsi que son importance dans le passage. Dans cet extrait, nous assistons directement au meurtre. « A cet instant le coup partit. Le directeur détourna son regard de la pendule. Le sang jaillissait de la tête du garçon qui s’effondrait dans un ralenti cauchemardesque. Lorsque sa tête heurta la moquette dans un bruit mat des gens hurlèrent, pris de panique » Cette description du meurtre, lorsqu’on la lit, peut choquer car elle est précise et détaillée « le sang jaillissait », « sa tête heurta la moquette ». On imagine et voit très bien la scène dans notre esprit. C’est une vision violente comme tout acte meurtrier.Le but de l’auteur dans ce passage est, quelque part, de choquer les lecteurs pour les inciter à avoir la curiosité de lire le roman jusqu'à la fin. Il est évident que d’après un auteur de romans policiers, la violence et le meurtre doivent être les deux ingrédients essentiels pour écrire un bon livre. Ce dernier pense donc que choquer les lecteurs est un bon moyen de réveiller leur curiosité et de les pousser à s’intéresser au roman.

Dans ce passage, le meurtre est donc un élément déterminant. Il permet de maintenir le suspense et provoque chez le lecteur, l’envie d’aller jusqu’au bout du livre, afin de découvrir qui est le meurtrier et les raisons pour lesquelles il tue.

Texte de Patricia Cornwell : Jack l’Eventreur

Résumé de l’histoire   : Entre les mois d’août et novembre 1888, au moins sept femmes furent assassinées à Londres dans le quartier de Whitechapel. La nature effroyable de ces meurtres provoqua la panique et la terreur dans l’East End et donna naissance au surnom qui allait devenir synonyme de serial killer : Jack l’éventreur. Pendant cent quinze ans, ces meurtres ont constitué une des plus grandes énigmes criminelles du monde.

Présentons donc l’extrait choisi ; dans cet extrait, une prostituée du nom de Martha Tabran a été retrouvée assassinée transpercée par trente-neuf coups de couteau…

Etudions ensuite le meurtre, sa description, ainsi que son importance dans le passage.Dans cet extrait, encore un fois nous n’assistons pas directement au meurtre. Après la description de la victime « Martha Tabran était une femme d’un certain âge, petite, obèse et laide » ou encore « elle portait un jupe verte, un jupon marron, une longue veste noire, un bonnet assorti et des bottes avec des élastiques sur les cotés », nous pouvons lire la description du meurtre, « perdre le contrôle de soi et poignarder une victime trente-neuf fois, cela provoquait une vraie boucherie » ou encore, « il devait avoir du sang sur les mains, sur ses vêtements sur le bout de ses chaussures, ce qui compliquait sa fuite ». Cette description, permet de mettre l’accent sur l’atrocité de ce meurtre. Nous pouvons donc penser qu’il s’agit d’un psychopathe à la façon dont il a tué cette pauvre femme.Dans cet extrait, le but de l’auteur est également de choquer les lecteurs afin de leur donner envie de lire le roman jusqu’au bout pour découvrir l’identité du tueur. Pour l’auteur il est important qu’il y est la présence de sang dans ce meurtre sauvage, car c’est grâce à cela que les lecteurs vont sentir naître en eux un sentiments de peur qui va grandir au fur et à mesure de la lecture et de la découverte d’autres meurtres tout aussi atroces.

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Le meurtre dans ce passage a donc encore une fois une place importante. Il permet de faire naître le suspense et de maintenir le lecteur en haleine jusqu'à le fin du roman. Le lecteur n’a plus qu’une envie, vite finir le livre afin de découvrir qui est le meurtrier et la raison de tous ses meurtres.

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ANNEXESANNEXEStextes de Caroline

texte d’Agatha Christie : Cinq heures moins vingt cinq

La maison du médecin était voisine du poste de police. Le docteur Warren se mettait justement à table avec sa femme et il pestait intérieurement d’être appelé à l’heure du dîner . Toutefois, il accepta de les suivre, revêtit son gros pardessus, enfila ses caoutchoucs et s’emmitoufla dans un chache-nez de laine tricoté. La neige tombait toujours.- Une nuit d’enfer ! grogna le médecin. J’espère que vous ne me dérangerez pas pour rien. Trevelyan est solide comme un chêne. Jamais il ne se plaint. Burnaby ne répondit pas.Arrivé à « Hazelmoor » , ils sonnèrent, frappèrent, sans obtenir de réponse. Alors le médecin suggéra de contourner la maison et d’entrer par une fenêtre.- Ce sera plus facil à forcer que la porte. Grave se rangea à cet avis et tous trois se rendirent derrière la maison. Sur le coté se trouvait une porte, qu’ils essayèrent d’ouvrir en passant, mais elle était également fermée à clef. Ils arrivaient sur la pelouse reouverte de neige quand soudain le docteur Warren poussa une exclamation.- La fenêtre du studio… est ouverte !En effet, cette fenêtre basse, une fenêtre à la française, était ouverte. Par une nuit semblable, à moins d’être fou, on n’ouvre pas sa fenêtre. Une lumière à l’intèrieur de la pièce dessinait dans la nuit une mince bande jaune. Les trois hommes arrivèrent en même temps à la fenêtre… Burnaby l’escalada le premier, le constable ensuite. A l’intèrieur, tous deux se taisaient. Enfin, au bout d’un moment, un cri étouffé s’échappa des lèvres du major. Aussitôt Warren se précipita et constata ce qu’avaient vu les deux autres. Le capitaine Trevelyan gisait à terre, la face tournée contre le parquet et les bras en croix. Le désordre régnait dans la pièce : les tiroirs étaient enlevés et les papiers disséminés. La fenêtre par où ils avaient pénétré portait des traces d’effraction. A coté du capitaine Trevelyan traînait un bourrelet d’étoffe vert foncé de cinq centimètres de diamètre et rempli de sable.Warren s’agenouilla auprés du corps de Trévelyan. Uu bout d’une minute, il se releva, le visage pâle. - Il est mort ? demanda Burnaby.Le médecin répondit d’un signe de tête affirmatif , puis il se tourna vers Graves.- Je suis à vos ordres, constable. Pour le moment,Je ne pourrais qu’examiner le cadavre et sans doute préférez-vous que j’attende pour cela l’arrivée de l’inspecteur. D’ores et déjà, je puis vous dire que la mort a été provoquée par la fracture de la base du crâne.Il montra le bourrelet vert.- Trevelyan en mettait toujours au bas de sa porte… pour éviter le courant d’air, expliqua Burnaby, d’une voix rauque.- En effet… il est de taille.- Mais… voyons… dit enfin le constable, arrivant lentement au fait, il y a eut assassinat.Il fit un pas vers la table et saisit l’appareil téléphonique.

texte de Conan Doyle : La bande mouchetée

Cette nuit-là, je n’arrivais pas à dormir. Le vague sentiment d’un malheur imminent pesait sur moi.

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Ma sœur et moi, vous vous le rappelez, nous étions jumelles, et vous savez quels liens subtils unissent deux âmes qui ont été si étroitement associées. C’était une nuit sauvage, Le vent hurlait au-dehors, la pluie battait et claquait contre les fenêtres. Soudain, dans le vacarme de la tempête éclatait le cri perçant et sauvage d’une femme terrifiée. Je sus que c’était la voix de ma sœur ; je sautai de mon lit, m’enveloppai d’un châle et me précipitai dans le corridor. Comme j’ouvrais ma porte, il me sembla entendre un sifflement bas, analogue à celui que ma sœur m’avait décrit, puis quelques minutes plus tard, un bruit tel qu’on eût dit qu’une masse de métal venait de tomber. Pendant que je courais dans le corridor, la porte de ma sœur s’ouvrit et tourna lentement sur ses gonds. Je la regardais fixement, frappée d’horreur, ne sachant ce qui allait en sortir. A la lumière de la lampe du couloir; je vis ma sœur paraître dans l’ouverture, le visage blanc de terreur, les mains à tâtons cherchant du secours, tout son corps vacillant à droite, à gauche, comme celui d’un ivrogne. Je courus à elle, je la serrai dans mes bras, mais, à ce moment, ses genoux parurent céder et elle tomba sur le sol. Elle se tordait comme quelqu’un qui souffre terriblement et ses membres étaient affreusement convulsés. Je pensai tout d’abord qu’elle ne m‘avait pas reconnue, mais, comme je me penchais au-dessus d’elle, elle cria soudain d’une voix que je n’oublierai jamais :«O mon Dieu! Hélène! C’était la bande! La bande mouchetée » Il y avait autre chose qu’elle aurait voulu dire et de son doigt elle battait l’air dans la direction de la chambre du docteur, mais une nouvelle convulsion la saisit, étouffant ses paroles. Je me précipitai, appelant bien haut mon beau-père et il vint à ma rencontre, sortant en toute hâte de sa chambre. Il était en pyjama. Quand il arriva auprès de ma sœur elle avait perdu conscience et, bien qu’il lui versât de l’eau-de-vie dans la gorge et qu’il envoyât tout de suite chercher le médecin du village, tous ses efforts demeurèrent inutiles, car elle s’affaiblit lentement et mourut sans avoir repris connaissance. Telle fut la terrible fin de ma sœur bien-aimée.

texte de Robin Cook : La mort à vif

Pourtant, la nuit même de la mort de Flora, Jidney n’avait pu complètement se défaire du sentiment de sa propre absurdité. Il l’avait observée avec la plus vive attention ; croyait-elle réellement tout ce qu’il lui disait? La tête penchée, il avait examiné Flora, comme un prestidigitateur cherchant à deviner si le spectateur convié sur scène pour lui servir d’assistant en sait plus qu’il n’y paraît sur les tours de passe-passe – bien que sa proie n’eût pas manifesté aucun signe de résistance. Contrarié malgré tout, il avait sorti vivement son couteau de boucher ; il sentait ses forces se décupler, mais il était terrifié à l’idée qu’elles puissent décroître, qu’une réaction inattendue de la part de Flora risque de les saper.

- Où est l’aiguillon de la mort, Flora?Elle poussa un cri en découvrant le couteau. Fou de rage d’avoir saboté le travail (incapable de la pénétrer, il avait éjaculé sur ses cuisses), il jura entre deux gémissements de Flora : « Reste donc tranquille, bon Dieu ! », avant de lui ouvrir promptement le thorax jusqu’au cœur pour en observer le dernier battement, hurlant pour couvrir ses cris étranglés et ses appels de plus en plus aigus qui cessèrent brutalement, noyés dans un flot de sang, tandis que la caméra, installée avec soin, enregistrait toute la scène.Tandis qu’il remontait Macclesfield Street, une image de sa mère surgit soudain dans sa tête. Il la chassa aussitôt comme on éteint une lampe, car ce qu’il avait vécu dans son enfance était à la fois trop horrible pour qu’il s’en souvienne, et trop affreux pour qu’il l’oubli – mais avec une panique grandissante, il découvrit qu’il n pouvait se débarrasser d’elle. Sa ère détestait tous les gosses, et lui avait mené la vie dure aussi loin qu’il s’en souvienne, surtout quand elle faisait venir un homme à la maison ; la plupart du temps, il s’agissait d’un certain Boy. A présent, elle reparaissait devant lui en une effroyable série d’instantanés, et il se revoyait aussi, âgé de huit ans, habillé en fille, nu sous sa jupe relevée, en train de danser au bout du lit sur lequel Boy et sa mère, vautrés, se tordaient de rire.Une sueur glacée l’inonda, mais les images ne voulaient pas cesser de défiler ; sur le trottoir de Macclesfield Street, il se couvrit les yeux pour ne pas voir le corps de sa mère étendu tel que l’avait laissé Boy après lui avoir défoncé le crâne. Plus tard, il avait déclaré à la police, et ensuite au tribunal, d’une voix neutre, comme s’il était quelqu’un d’autre : « Je suis rentré de l’école, ce jour-là,

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je crois qu’il était quatre heures, et je les ai entendus se disputer dans notre appartement, au rez-de-chaussée. Ils étaient au milieu du salon, qui sert aussi de chambre à coucher. Quand je suis entré, il la tenait par le cou, puis il a ramassé quelque chose, un tisonnier ou une barre de fer, et il lui a tapé sur la tête, il a défoncé le dessus du crâne avec, ça faisait un bruit affreux, et ma mère, elle secouait la tête, ça envoyait du sang par terre. Lui, il a fini sa bière et il est sorti dans la rue. »Mais ce que Jidney n’avait pas dit aux policiers – ni à personne d’autre – c’était qu’après le départ de Boy, quand il s’était retrouvé seul avec le cadavre avant leur arrivée, sa première pensée avait été : Jamais plus je ne serai obligé de me déguiser en fille. Il s’était avancé dans l pièce pour contempler le corps de sa mère trempé de sang, son ventre nu sous sa jupe retroussée, et sa culotte saumon éclaboussée de taches vermeilles. Au bout d’un moment, il s’était approché d’elle ; d’abord, il avait soulevé un de ses bras et l’avait laissé retomber ; ensuite, il lui avait dénudé les seins pour les toucher, et lui avait exploré le sexe de son index ; puis, finissant par s’enhardir et comprenant qu’il aurait bien voulu l tuer lui-même, il lui avait enfoncé de force un bout de bois dans le vagin pour la ramoner rageusement, jusqu’au moment où, pris de dégoût, il avait vomi sur le lit. Enfin, se penchant brusquement, il avait craché sur elle, et l’avait frappée au visage avec tant d’acharnement qu’elle en était devenue méconnaissable, et qu’il s’était lui-même couvert de sang en s’entaillant la main sur les incisives de la morte.

Textes de Camille

texte de Patricia Cornwell : Cadavre X

Parvenu au fond du conteneur, le rai de lumière illumina la ligne inférieure des cartons, imbibée d’humeurs rougeâtres, celles qui s’échappent du nez et de la bouche d’un corps en décomposition. Ma lampe balaya des chaussures et des mollets, puis un visage barbu et boursouflé jaillit de l’obscurité. Les yeux exorbités et laiteux fixaient le vide, et la langue était si gonflée qu’elle saillait de la bouche, comme si le mort se moquait de moi. Où que je pose les pieds, mes chaussures produisaient un son poisseux.Le corps était redressé dans un coin. Il était soutenu des deux cotés par les parois du conteneur, les jambes allongées devant lui et les mains sur les genoux, dissimulées par un carton. J’écartai celui-ci, puis cherchai des plaies, des écorchures ou des ongles cassés, toutes choses pouvant suggérer qu’il avait tenté de sortir du conteneur. Et rien n’évoquait une lutte, ni trace de sang sur ses vêtements, ni blessure apparente. Je cherchai de la nourriture ou de l’eau, des provisions, des trous de ventilation, en vain.

Texte de Robert Skinner : A fleur de sang

Ce matin-là, elle paressait dans son lit après une soirée épuisante avec le second fils d’un président-directeur général de chantier naval. Le gosse n’était pas spécialement doué , mais il était athlétique. Holly était juste assez âgée pour avoir ressenti une fatigue tenace après son départ à quatre heures ce matin-là. Elle dormait encore à moitié quand retentit la sonnerie de l’entrée. Elle roula sur le ventre et s’efforça de l’ignorer en espérant que le visiteur s’en irait. Ce ne fut pas le cas. La sonnerie continua d’émettre de brefs et agaçants appels.Elle ouvrit grand les yeux, rejeta violemment les couvertures et enfila le peignoir de soie extra-fin qui gisait en travers du pied du lit. Les pointes de ses seins durcirent lorsque le tissu doux et froid vint brusquement envelopper ses membres nus. Elle atteignit la porte et l’ouvrit avec fureur, en montrant les dents.« Qui êtes-vous, bon Dieu, et qu’est-ce qui vous prend de venir sonner chez moi à cette heure-ci ? » demanda-t-elle avec ses accents du Nord presque oubliés.Aucun autre mot ne fut prononcé. Le visiteur passa la porte en force et la claqua derrière lui d’un coup de pied puis, avant que Holly puisse parler ou crier de nouveau, la réduisit au silence avec une grosse main. Elle trépigna et le griffa, mais sa fureur ne pesait rien face à la puissance de son étreinte. Il lui saisit la gorge de sa main livre et appuya fermement d’un unique pouce calleux. Son pâle visage s’empourpra sous l’afflux de sang emprisonné et sa langue commença à saillir entre ses petites dents blanches. En quelques secondes, elle sombra dans l’inconscience, et moins d’une minute plus tard son cadavre pesait entre les mains de l’assassin.

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Il la laissa tomber comme un mouchoir usagé et elle s’écroula par terre, son peignoir en soie ouvert sur ce corps que tant d’hommes avaient convoité. Le tueur ne perdit pas de temps et s’empressa d’entrer plus loin dans l’appartement d’Holly.

texte d’Agatha Christie : Mort sur le nil

Hercule Poirot essuyait la mousse de savon sur son visage fraîchement rasé, lorsqu’on frappa un coup sec à la porte de sa cabine. Le colonel Race entra aussitôt après.«  Votre instinct ne vous avait pas trompé, dit-il. Le malheur est arrivé. »Poirot sursauta :« Quoi ? - Linnet Doyle a été tuée… cette nuit, d’un coup de revolver à la tête . »Poirot demeura un instant silencieux ; deux souvenirs s’imposaient à sa mémoire ; d’abord, dans un jardin d’Assouan, une jeune fille lui confiait, d’une voix haletante : « Parfois l’envie me prend d’appliquer contre sa tempe mon petit revolver, puis de presser sur la détente ».. Puis, plus récemment, la même voix disait « On se sent à bout de patience… quelque chose se brise en vous, et on est prêt à faire les pires folies ! ». Poirot se souvint de la flamme suppliante qui éclairait le regard de Jacqueline. Pourquoi n’avait t’il pas répondu à cet appel ? Le besoin de sommeil l’avait-il rendu à ce point stupide et aveugle ?Race continua :« Puisque je suis ici officiellement, on est venu me chercher…et on m’a confié l’affaire. Le bateau devait partir dans une demi-heure, mais on attendra que j’en donne l’ordre. Vous comprenez, l’assassin a pu venir du rivage.- C’est possible, en effet. Il faut tout au moins le vérifier. »Tout en parlant, Poirot avait terminé sa toilette. « Maintenant, annonça t’il, je suis à votre disposition. »Les deux hommes sortirent sur le pont.« Bessner devrait être ici. Je l’ai fait appeler par le garçon » dit Race.Le bateau comportait quatre cabines de luxe avec salles de bains. Deux d’entre elles étaient occupées par le docteur Bessner et Andrew Pennington ; les deux autres, à bâbord, étaient réservées l’une à Miss Van Schuyler et l’autre à Linnet Doyle. Simon Doyle couchait dans la cabine voisine de celle de sa femme. Un steward au visage décomposé se tenait devant la cabine de Linnet Doyle. Il ouvrit la porte pour laisser passer le colonel Race et Hercule Poirot. Le docteur Bessner, penché sur le lit, releva la tête.« Que pensait-vous de tout ceci, docteur ? » lui demanda Race.Pensivement, Bessner frotta sa joue non rasée.« Elle a été tuée… à bout portant, ici, juste au-dessus de l’oreille. La balle est entrée par là. Une balle très petite, calibre 22. Le revolver a été tenu tout près de la tête… Voyez cette marque noire et la peau brûlée. »De nouveau, Poirot fut assailli par le souvenir des menaces entendues à Assouan.« Elle dormait, reprit Bessner. Il n’y a pas eu de lutte, l’assassin s’est glissé dans l’obscurité et l’a tuée pendant son sommeil.- Ah ! non ! » s’écria Poirot, son sens psychologique outragé.Il ne voyait pas du tout Jacqueline de Bellefort pénétrer dans la cabine obscure, revolver en main.. Cette image ne répondait nullement à l’idée qu’il se faisait de la jeune fille.Bessner le regarda à travers ses épaisses lunettes.« Pourtant, cela s’est passé ainsi, je vous l’affirme.- Oh ! pardon. Je ne voulais pas vous contredire. »Bessner parut satisfait.Poirot s’approcha du praticien et regarda Linnet couchée sur le coté, dans une attitude paisible et naturelle. Au-dessus de son oreille, on distinguait un petit trou entouré de sang coagulé.Poirot hocha tristement la tête. Puis il leva les yeux et resta stupéfait : sur le mur peint en blanc, se détachait en rouge brun une lettre : J, dessinée par une main hésitante. Après avoir longuement étudié le tracé malhabile, Poirot s’inclina sur le cadavre et doucement souleva la main droite de Linnet .« Nom de nom de nom de nom ! s’exclama-t-il- Qu’y a t-il ?s’inquiéta le docteur Bessner ?

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- Qu’est-ce que cela veut dire, Poirot ? demanda Race.- C’est simple. Imaginez la scène : Mrs Doyle va rendre le dernier soupir… Elle tient à dénoncer son assassin et, de son doigt trempé dans son propre sang, elle trace l’initiale du misérable . Cela paraît clair comme le jour.- Mais… »Le docteur Bessner allait prendre la parole : un geste impérieux du colonel Race le réduisit au silence.« Alors, vous croyez que cela s’est passé ainsi ? »Poirot se tourna vers lui.«  On a voulu le faire croire. Mais, ce truc est d’une extraordinaire simplicité. On l’emploie assez souvent dans les romans policiers. J’avoue que je ne me laisse plus prendre. On voudrait nous faire croire que le meurtrier appartient… à la vieille école.

Textes de Fabien

texte de Patricia Cornwell : Mordoc

Il s’agit de torses. Les épines dorsales ont été découpées horizontalement à travers la face caudale de la cinquième vertèbre cervicale. Les bras et les jambes ont été sectionnés au niveau des articulations, ainsi que je l’avais déjà souligné. Les victimes sont de race différente, et la fourchette d’estimation de l’âge se situe entre dix-huit et trente-cinq ans. Les sujets n’ont pas été identifiés, et leurs décès ont été classés comme homicides perpétrés par des moyens indéterminés. Les têtes et les membres n’ont été retrouvés dans aucun des cas, et ce qu’il restait des corps ont été découverts dans des décharges privées.

- Bon sang, j’ai déjà entendu ça quelque part. - Il existe des détails supplémentaires. Mais dans l’ensemble, oui, on peut dire que les similitudes sont

considérables.- Donc, le cinglé est peut être maintenant aux Etats-Unis. Après tout, c’est une foutue bonne idée que

vous avez eu d’aller là-bas.Pourtant, Dieu sait qu’il avait pensé le contraire, au début. Lui comme tout le monde. J’étais le médecin expert général de l’État de Virginie, et lorsque l’Académie royale de chirurgie m’avait invité à donner une série de conférences à la faculté de médecine de Trinity College, je n’avais pas voulu laisser passer l’occasion d’enquêter sur les crimes de Dublin. Marino trouvait que c’était une perte de temps, tandis que le FBI s’était dit que la recherche ne présenterait guère d’autre intérêt que statistique. Leurs doutes étaient compréhensibles. Les homicides commis en Irlande remontaient à plus de dix ans, et à l’instar des cas de Virginie, nous disposions de très peu d’éléments d’investigation. Il n’y avait pas d’empreintes ni de dentures, ou de configurations de sinus, et pas de témoins pour aider à l’identification. Nous ne disposions pas d’échantillons biologiques de disparus permettant une comparaison avec l’ADN des victimes. Nous ignorions les cause de la mort. Il était donc très difficile d’établir quoi que ce fût au sujet du tueur. J’étais pourtant convaincue qu’il était expert dans le maniement de la scie à viande, et qu’il en utilisait, ou en avait sans doute utilisé une professionnellement à un moment ou à un autre.

texte de Robert Skinner : A fleur de sang

Il regardait le ciel nuageux d’un air songeur lorsqu’un affreux raclement l’arracha à sa rêverie. Il bondit, laissa tomber la flasque pour plonger la main sous sa veste en quête du colt Police Positive qui s’y trouvait dans son holster. Il avait déjà à moitié sorti le flingue quand il s’aperçut que le bruit n’était que celui d’une feuille de palmier nain desséchée et morte qu’un souffle d’air faisait frotter contre le macadam de la rue.

« Merde, fit-il à mi-voix. On devient nerveux.»D’un haussement d’épaules, il remit sa veste en place pour planquer son flingue et se baissa lourdement

pour ramasser sa flasque. Quand il se releva, il aperçut une silhouette sombre qui lui faisait face de l’autre côté du capot de la Packard.

«Qu’est-ce que... ?» commença-t-il, mais avant qu’il puisse achever, un lourd automatique rugit deux fois dans la main de la silhouette sombre, et le corps de l’ivrogne chancela sous l’impact. Il tomba sur la chaussée mouillée, les doigts tâtonnant à la recherche de son revolver. Alors que son regard fouillait les cieux au-dessus de lui, une ombre s’abattit sur lui. Une allumette flamboya dans la main du tueur, et, un bref instant un visage s’éclaira pour les yeux du mourant.

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«T... toi ? Pourquoi ?» fit l’ivrogne en reconnaissant ce visage, mais il n’eut pas le temps d’achever sa question, poussa un profond soupir et sombra dans le silence.

La silhouette noire laissa l’allumette consumée tomber sur la chaussée et resta quelques instants plantée là, les yeux baissés vers le visage mort et bouleversé, puis elle poussa un petit rire amusé, satisfait. Avec des gestes rapides, le tueur ouvrit la portière de la Packard et fouilla celle-ci à la lueur d’une petite lampe-torche. Ne trouvant rien, la silhouette passa à l’arrière du véhicule et ouvrit le coffre. Le fin pinceau de lumière électrique ne révéla rien d’autre qu’une roue de secours et un cric.

Lorsque la silhouette se redressa, une automobile vint s’immobiliser à sa hauteur, et la portière côté passager s’ouvrit en pivotant sur des charnières silencieuses. Le tueur monta sans un mot, et la voiture partit à toute vitesse dans la fraîche nuit de La Nouvelle-Orléans. Indifférents, les yeux aveugles de l’ivrogne fixaient le ciel tandis que la pâle lueur d’un réverbère faisait briller l’insigne rouge-avec-croissant de la police de La Nouvelle-Orléans qui était fixé à sa veste.

texte d’Agatha Christie : Les dix petits nègres

Les invités furent accueillit par les époux Rogers arrivés quelques jours plus tôt afin de préparer la demeure. Le majordome leur annonça que leurs hôtes avaient eu un empêchement et qu’ils ne pourraient être présent ce soir. Chacun alla dans sa chambre se rafraîchir en se demandant ce que lui-même et les autres pouvaient faire ici. Dans chaque chambre, dans un étincelant cadre chromé, il y avait une grande feuille de parchemin sur laquelle était écrite la comptine des dix petits nègres :Dix petits nègres s’en furent dîner, l’un d’eux but à s’en étrangler – n’en resta plus que neuf. Neuf petits nègres se couchèrent à minuit, l’un d’eux à jamais s’endormit – n’en resta plus que huit. Huit petits nègres dans le Devon étaient allés, l’un d’eux voulut y demeurer – n’en resta plus que sept.Sept petits nègres fendirent du bois, en deux l’un se coupa ma foi – n’en resta plus que six.Six petits nègres rêvassaient au rucher, une abeille l’un d’eux a piqué – n’en resta plus que cinq. Cinq petits nègres étaient avocats à la cour, l’un d’eux finit en haute cour – n’en resta plus que quatre.Quatre petits nègres se baignèrent au matin, poisson d’avril goba l’un – n’en resta plus que trois.Trois petits nègres s’en allèrent au zoo, un ours de l’un fit la peau - n’en resta plus que deux.Deux petits nègres se dorèrent au soleil, l’un d’eux revint vermeil – n’en resta plus qu’un.Un petit nègre se retrouva tout esseulé, se pendre il s’en est allé – n’en resta plus… du tout.Le dîner touchait à sa fin, chacun se sentant meilleur moral et on commençait à se parler avec davantage de liberté et de familiarité. Soudain Marston aperçu les dix statuettes de la comptine au centre d’une table ronde, mais personne ne s’en soucia davantage. Rogers servit le café dans le salon où tous étaient présents. Il se fit silence. C’est dans ce silence que s’éleva une voix inhumaine et pénétrante : Mesdames, et messieurs ! Silence, je vous prie ! Vous êtes accusés des crimes suivants :Edwards George Armstrong, d’avoir en état d’ébriété opéré et ainsi causé la mort le 14/03/1925 de Louisa Mary Clees. Emily Caroline Brent, d’avoir renvoyé et ainsi provoqué le suicide le 5/11/1931, de Béatrice Taylor. William Henry Blore, d’avoir fait un faux témoignage et ainsi fait inculpé et entraîné la mort de James Stephen Landor, le 10/10/1928. Vera Elizabeth Claythorne d’avoir tué en le laissant se noyer le 11/08/1935, Ciryl Ogilvie Hamilton. Philip Lombard, d’avoir entraîné la mort, en février 1932, de vingt et un hommes appartenant à une tribu d’Afrique orientale. John Gordon Macarthur, d’avoir délibérément envoyé à la mort, le 14/1/1917, l’amant de votre femme, Arthur Richmond. Anthony James Marston, d’avoir tué, le 14/11 dernier, les enfants John et Lucy Combes dans un accident de voiture. Thomas Rogers et Ethel Rogers, d’avoir provoqué pour ne pas lui avoir porté secours plus tôt la mort de Jennifer Brady le 6/05/1929. Lawrence John Wargrave, d’avoir condamné et perpétré le meurtre d’Edward Seton le 10/06/1930. Accusés, avez-vous quelque chose à dire pour votre défense ?

Textes de Marion

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Texte de Bernard Schreir et Luc Trassoudaille : Les saigneurs de Lyon

Sa toque tombée à terre, un masque blanc recouvrit aussitôt son visage alors qu'un Walther 9 mm apparaissait comme par miracle au bout de ses doigts.- Posez tous vos mains sur le comptoir! commanda un des deux hommes pendant que l'autre tenait les guichetiers en joue avec un MAT 49.- Des fois ces trucs-là ça part tout seul! reprit son complice.Le troisième larron avait déjà rejoint l'homme au manteau bleu dans le bureau du patron.- Nous disposons de cinq minutes! dit-il. Ouvrez. Une minute perdue c'est une vie en moins.Un complice poussa alors un garçon d'une vingtaine d'années dans le bureau. L'homme lui mit le canon de son Walther sur la tempe et commença à compter pendant que l'autre pointait son PM sur le ventre rebondi du directeur.- Toujours rien? dit-il, l'air faussement détaché.Le patron tirait nerveusement sur son col, maudissant ce foutu nœud papillon qui lui serrait le cou depuis vingt ans.- Vous voulez quoi? questionna timidement le garçon.- Je demande à votre patron d'ouvrir le coffre...- Ouvrez-le monsieur le Directeur! pria le jeune homme qui était devenu blanc comme un linge.La pendule égrenait des secondes aussi lourdes que l'atmosphère. - Il I'ouvrira! soupira l'homme, mais pour vous il sera peut-être trop tard.L'otage restait figé, tétanisé par la peur. Bien sûr que le directeur allait sortir la clef du tiroir et obéir à cet homme, pensait-il. C'était dans l'ordre des choses. Tout à l'heure il raconterait tout ça aux journalistes et à Laura, sa jeune épouse. Il préparait déjà lesmots. « J'ai gardé mon sang froid, mais je n'en menais pas large! »- Il reste vingt secondes! articula soudain l'homme, un oeil sur sa montre bracelet.Le directeur fixa de nouveau la pendule. « Non, pensa-t-il, s'il avait dû le faire il l'aurait fait. Il bluffe... »- Je le ferai, monsieur! assura l'homme, comme s'il lisait dans ses pensées.A cet instant le coup partit. Le directeur détourna son regard de la pendule. Le sang jaillissait de la tête du garçon qui s'effondrait dans un ralenti cauchemardesque. Lorsque sa tête heurta la moquette dans un bruit mat des gens hurlèrent, pris de panique.- Va en chercher un autre! ordonna le tueur.- Non! cria alors le directeur, non...Deux minutes plus tard les masques blancs s'enfuyaient avec leur butin, mais la somme atteignait à peine ce qu'ils avaient réclamé les jours précédents.

texte d’Agatha Christie : Le meurtre de Roger Ackroyd

Je regardai autour de mol et saisis une lourde chaise de chêne. Aidé de Parker, nous en frappâmes la serrure. Celle-ci céda au troisième coup et nous nous précipitâmes dans la pièce. Ackroyd était assis où je l’avais laissé, dans un fauteuil, près du feu. Sa tête s’inclinait sur le côté, et, juste au-dessous du col de son vêtement, on apercevait un objet métallique brillant.Le maître d’hôtel et moi avançâmes et nous penchâmes sur le corps affaissé.Parker poussa un gémissement et murmura:

« Il a été frappé par derrière. C’est horrible!»Il essuya son front moite à l’aide de son mouchoir, puis étendit le bras vers le poignard.« Il ne faut pas toucher à cela, dis-je vivement. Allez vite au téléphone et prévenez la police. Puis, appelez

M. Raymond et le major Blunt.— Bien, monsieur. »Parker sortit en hâte, toujours en s’essuyant le front et je fis le peu qu’il y avait à faire. J’eus soin de ne pas

déplacer le corps et de ne pas porter la main sur le poignard. Cela n’eût servi à rien car il était évident qu’Ackroyd était déjà mort depuis quelque temps. Puis, j’entendis la voix angoissée, mais incrédule, du jeune Raymond s’écrier:

« Que dites-vous? C’est impossible! Où est le docteur? »Il apparut sur le seuil, puis s’arrêta brusquement, très pâle. Une main l’écarta et Hector Blunt entra.« Mon Dieu! dit Raymond, c’est donc vrai! »Blunt vint tout droit vers le corps sur lequel il se pencha.Je crus que, comme Parker, il allait essayer de tirer l’arme! Je lui saisis le bras et l’éloignai.

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« Il ne faut rien déranger, expliquai-je, car la police doit trouver le corps dans la même position. »Blunt acquiesça immédiatement. Son visage était aussi immobile que jamais, mais je crus y discerner une

émotion. Geoffroy Raymond nous avait rejoints maintenant et regardait le cadavre par-dessus l’épaule de Blunt.

«C’est terrible », dit-il à voix basse.Il avait repris son sang-froid, mais, tandis qu’il ôtait, pour l’essuyer, le lorgnon qu’il portait habituellement, je

remarquai que sa main tremblait.« Le vol a été le mobile du crime, je suppose, dit-il. Comment l’assassin est-il entré? Par la fenêtre? A-t-on

dérobé quelque chose?»Tout en parlant, il se dirigea vers le bureau.« Vous croyez qu’il s’agit d’un vol? dis-je lentement.- Comment pareille chose pourrait-elle s’expliquer autrement? Je pense qu’il n’est pas question de suicide?- Aucun homme ne pourrait se frapper lui-même ainsi, dis-je avec calme. C’est bien un meurtre ; mais pourquoi a-t-il été commis?

Texte de Patricia Cornwell : Jack l’éventreur

Martha Tabran était une femme d’un certain âge, petite obèse et laide. Quand on l’avait assassinée, elle portait une jupe verte, un jupon marron, une longue veste noir, un bonnet assorti et des bottes avec des élastiques sur les cotés, et « tout cela était vieux », d’après la police. Martha correspondait aux goûts de Sickert, mais la victimologie est un indicateur, pas une science. Même si les victimes d’un même serial killer partagent souvent des traits communs importants aux yeux du meurtrier, cela ne signifie pas pour autant qu’un dangereux psychopathe est incapable de changer de cible. Pourquoi Jack l’Eventreur a-t-il porté son choix sur Martha Tabran plutôt que sur une autre prostituée ayant les mêmes caractéristiques?On ne peut pas le savoir, à moins que l’explication soit l’accasion offerte, tout simplement. Quels qu’aient été ses motifs, sans doute retira-t-il une précieuse leçon du meurtre sauvage de Martha Tabran : perdre le contrôle de soi et poignarder une victime trente-neuf fois, cela provoquait une vraie boucherie. Même si il n’avait pas laissé de tâches de sang sur le palier ni ailleurs - en supposant que les témoins aient donné une description excate de la scène -, il devait avoir du sang sur les mains, sur ses vêtements, sur le bout de ses chaussures, ce qui compliquait sa fuite. En outre, pour un homme cultivé comme Sickert, qui savait que les maladies n’étaient pas causées par les miasmes, mais par les microbes, se faire asperger par le sang d’une prostituée devait être une chose répugnante.

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CONCLUSIONCONCLUSIONA travers l’ensemble des commentaires, nous pouvons conclure en disant que le meurtre dans le roman policier sert à placer l’histoire dans son contexte, étant donné que la plupart des meurtres se situent au début du roman, c’est donc le point de départ de l’enquête policière et par la même occasion le point de départ de l’intrigue policière. La différence réside sur l’intensité, sur le mystère ou non de certains meurtres en différenciant ainsi chaque roman policier pour le rendre unique et créer un effet différent sur le lecteur.