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SYNTHÈSE DES TRAVAUX DU GROUPE DE TRAVAIL DES DOCUMENTALISTES LYCÉES LOIRE SUD

Lycée Benoît Charvet – St-Etienne

Infos diverses :

·         Les modalités d’inspection sont variables selon les IPR : envoi d’un questionnaire d’auto-évaluation au documentaliste sur ses pratiques avant l’inspection, observation ou non d’une séance pédagogique, voire possibilité d’une visite informelle à l’occasion de la venue de l’IPR dans l’établissement… La rencontre entre l’IPR et le chef d’établissement préalablement à l’inspection est maintenue.

·         Les documentalistes devraient recevoir bientôt un nouveau protocole d’inspection

·         Il est toujours possible de demander une inspection et les IPR y donneront une réponse favorable

·         ·         Les IPR ont insisté sur l’évolution du métier de documentaliste à court et moyen terme : quelques pistes…

Ø  Glissement des CDI vers des learning-centers (LC) inspirés des BU et des bibliothèques anglo-saxonnes : les documentalistes présents à cette réunion ont pu visiter virtuellement le LC de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL)de Lausanne, sponsorisé par Rolex (consulter le site http://rolexlearningcenter.epfl.ch/ )

Ø  Rapprochement des documentalistes et des personnels des bibliothèques

Ø  Plus d’autonomie « géographique » des élèves, ouverture des CDI à un public extérieur

Ø  Rapprochement entre les documentalistes et les CPE, réflexion sur une réorganisation (regroupement ?) des espaces Cdi/vie scolaire/ salles informatique

Ø  Dans ce contexte, les documentalistes doivent réfléchir à la problématique de savoir comment continuer à former les élèves aux compétences info-documentaires.

 

Programme du groupe de travail pour l’ année scolaire 2011-2012:

·         Prochaines rencontres

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o   Jeudi 15 décembre 2011, 8h30-11h30 : Médiathèque de Tarentaize

o   Jeudi 1er mars 2012, après-midi : Salon du livre de Brono   Vendredi 27 avril 2012, 9h-12h : musée du vieux Saint-Etienneo   Lundi 11 juin 2012, après-midi : Editions Cheyne, Le Chambon

sur Lignon (remplacé par la visite à Saint Julien Molin Molette des editions de livres d’art JP Huguet)

·         Thème général des rencontres : Autour du livre

Quelles lectures proposer à nos élèves de 2de ? Régis Bancel a rencontré les responsables de la Médiathèque

de Tarentaize dont la responsable du secteur jeunesse, nouvellement arrivée, mais les échanges n’ont pas été très fructueux. La rencontre du 15/12 sera peut-être plus enrichissante

Certaines BM proposent aux documentalistes de participer à leur Comité de lecture jeunesse

o   Plusieurs collègues ont cité des activités lecture possibles :

« lecture offerte » ou encore actions à l’internat ou la cantine à Mimard, Prix Chimère au lycée Claude Lebois, Prix Lycéens et Apprentis en Rhône-Alpes à Adrien Testud, Palmarès-lecture (proposé par Céline Portal du collège de La Talaudière destiné à favoriser la liaison 3è-2de) au lycée Honoré D’Urfé, animations par des libraires au Cdi ou en librairie… Bruno Moulin a évoqué un type d’action qui se pratique au Canada : imposer un ¼ d’heure lecture dans tout l’établissement…

Le lycée de Chazelles-sur-Lyon a ouvert à la rentrée 2011. Fabrice Taulemesse, le collègue documentaliste nommé dans cet établissement, dispose de crédits pour constituer le fonds documentaire du nouveau CDI et souhaite que nous lui fassions des propositions d’acquisitions pertinentes. Les collègues présents à la réunion sont tombés d’accord sur le principe que chacun choisisse dans son propre fonds 10 titres par classe Dewey et fasse parvenir cette sélection à Fabrice Taulemesse.

Présentation rapide d’E-sidoc, portail et catalogue en ligne proposé par le CRDP de Poitiers.

·         E-sidoc est indispensable si l’on souhaite que la base BCDI soit consultable sur l’ENT-rra. Développé par la société Logica pour la Région Rhône-Alpes, cet ENT est expérimenté depuis septembre 2011 dans 5 lycées de la région Rhône-Alpes (dont le lycée Simone Weil à St-Priest-en-Jarez). D’autres lycées entreront dans cette phase d’expérimentation en janvier

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2012 (dont Honoré d’Urfé) et l’ENT sera mis en place dans tous les lycées de Rhône-Alpes à partir de septembre 2012.

·         Noter qu’il faut s’abonner à E-sidoc mais il faut aussi poursuivre l’abonnement à BCDI pour la gestion de la base. Pour plus d’information, consulter www.e-sidoc.fr

La question de l’IFIC, Indemnité pour Fonctions d’Intérêts Collectifs, destinée aux référents TICE, au tutorat et aux référents culturels. Cette IFIC est une enveloppe donnée à l’établissement dont la répartition est décidée par le chef d’établissement.. 

 

Pour la prochaine réunion du 15 décembre

Apporter 2 livres « Coups de cœur » ou qui « fonctionnent » bien dans votre établissement, adaptés à des élèves de 2de (hors littérature jeunesse).

Si possible, indiquer votre choix avant le 15/12, par mail, à Maryse Battista ou Régis Bancel. 

 

Compte-rendu de la réunion du mardi 26 janvier 2012Médiathèque de Tarentaize– Saint-Etienne

Nous avons d’abord été accueillis par la responsable du secteur jeunesse de la médiathèque, Mme Dominique OUISTE.Ensuite, Iris PETIT, Responsable du fonds de fictions pour les adultes, nous a présenté une sélection de romans adultes à destination des jeunes. Pour cela, elle s’est basée sur l’importance des emprunts. Ce qui plait de plus en plus c’est la littérature de genres :

30 % des emprunts vont au roman policier 12 % à la « fantasy », science fiction et fantastique

Différenciation de ces genres : La science fiction explore le monde de l’espace et la planète terre en se

projetant dans le futur. Le fantasy se situe dans des mondes imaginaires peuplés de mages ,de

gnomes, de licornes … avec en toile de fond la poursuite de quêtes. Le fantastique quant à lui, parle de fantômes, de maisons hantées et de

revenants.

Propositions :

Fantasy

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CANAVAN Trudi A partir de 15 – 16 ansHOLDSTOCK RobertGOODLING TerryJORDAN Robert La roue du tempsHOBB Robin La cité des anciensPRATCHETT Terry Chronique des disquesGEMMELL DavidLEGAIN Ursula Bien adapté pour des ados

FantastiqueKING Stephen Séries : « La tour sombre » , « Les territoires »CLARK SimonMASTERTORN GrahamWERBER BernardBORDAGE Pierre1

Science fictionHERBERT Franck Le cycle de duneADICK Philip Essentiellement des nouvelles

PolicierInfluence importante des séries téléviséesCHRISTIE AgathaDOYLE ConanCLANCY Tom James BondLINDSAY JeffBUSSOLO Serge1

Littérature sentimentaleROBERTS NoraSTEELS DanielleLEVY MarcMUSSO GuillaumeBENZONI Juliette

Roman d’aventureCUSSLER

1 Présent dans les différents genres

Bandes dessinées

Le libraire de « L’étrange Rendez-vous », Gérard GIRARD, qu’on ne présente plus, nous a longuement parlé du festival d’Angoulême dont il a trouvé cette année la sélection cohérente, mais peu tournée vers les jeunes. Il nous a fait partager ses réflexions concernant l’évolution du monde de la BD . Aujourd’hui la demande concerne 80 % d’adultes et seulement 20 % de jeunes, mangas mis à part. La production de bandes dessinées ne cesse de croître et bien qu’elle reste un art mineur elle est devenue la « locomotive » du livre.

Vous trouverez en fichier joint sa sélection de BD.RappeI : le week end « Japan Event » aura lieu très prochainement à Saint-Etienne, les 10 et 11 mars au Centre des Congrès. Il s’agit d’une manifestation sur les mangas associant diverses activités (expositions, ateliers, concerts, conférences …etc.)

BIBLIOGRAPHIE BD FEVRIER 2012-02-06

Head Trick 

 Emeric et Damien Chazal7euros

Jesus et Boudha (les vacances de…, tome 1-2-3)

  Les Vacances de Jésus et Bouddha T.1Ean : 9782351425879Dessinateur : Hikaru NAKAMURA Scénariste : Hikaru NAKAMURA 6.7 EUR

Bride stories (tome 1.-2-3)

 

Dessinateur Kaoru Mori Editeur Ki-oon Date de parution 08/09/2011 Collection Twelve ISBN 2355923086 EAN 978-2355923081 7.50€

Le gang des lyonnnais

 •  Scénario : Florent Deligia•  Dessin : David Mohammed•  Couleurs : David Mohammed•  Dépot légal : 12/2011•  Editeur : Lyon Capitale14.90€

Les ignorants   

Habibi            

Claudie GRIS, responsable des bibliobus jeunes et adultes nous fait part de ses réflexions :

Les collections pour la jeunesse en direction des adolescents ont souvent un aspect sombre et dur. Certains romans contiennent même une violence morale, c’est le cas de « Black rain » de Chris Debien, qui est une série schizophrénique.

Influencés par l’énorme succès d’Harry Potter, et parce que c’est rassurant, les adolescents se dirigent vers des séries qui développent un thème. La question se pose de savoir comment les diriger vers d’autres lectures

Elle constate que ce qui fonctionne bien pour les adolescents ce sont les échanges sur les blogs.

Il est possible de faire venir le bibliobus dans nos établissements.

Véronique GUERET, responsable de la médiathèque de Saint-Chamond  fait elle aussi le constat qu’il est difficile de toucher les adolescents. Elle l’explique par le fait que leurs centres d’intérêt sont de plus en plus diversifiés et qu’ils sont attirés par ce qui n’est prescrit ni par l’école, ni par les parents. Pour attirer les jeunes elle a fait les choix suivants :

- Décloisonner les collections.- S’adapter au fonctionnement des adolescents comme dans les pays nordiques- Créer des espaces jeune.- Les filles sont plus nombreuses à fréquenter la médiathèque. Elles recherchent

les histoires vraies , voire un peu sordides, les témoignages et les biographies.-

Ses recommandations :« La femme du vampire » Nina Blason, Seuil jeunesse 2010 (condition d’une jeune fille en Serbie au XVIII e siècle.Amélie Nothomb« Terriennes » Mourlevat (l’action se situe dans la région)Des collections : « D’une seule voix » Acte Sud« Scripto » Editions des Grandes Personnes.« Confessions » la Martinière

Les prix littéraires incitent à l’emprunt : le Goncourt des lycéens, le prix Rhônalpin, le prix littéraire des lycéens et des apprentis.

Les rencontres avec des auteurs permettent également d’attirer le jeune public.

Philippe JOURJON, responsable de l’action culturelle nous fait part des contraintes financières auxquelles il est confronté et de la difficulté à toucher les enseignants y compris pour les rencontres d’auteurs.Afin de saisir les opportunités de rencontrer les auteurs invités en bibliothèque, et permettre un partenariat avec les établissements scolaires, il suggère de faire circuler une information régulière par mail.

A l’occasion du Printemps des poètes les éditions « Cheyne » exposeront à la médiathèque de Saint Chamond. 

Compte-rendu de la réunion du Vendredi 27 avril 2012 

Musée du vieux Saint-Étienne

Après avoir testé la nouvelle entrée du Musée, nous étions une quinzaine à nous retrouver au sein de l'Hôtel de Villeneuve, bâtisse du XVIIème siècle, propriété de la ville de St-Etienne, hébergeant le musée en plein cœur de la cité forézienne.

1) Intervention de Bernard Rivaton

Bernard Rivaton, directeur du Musée du vieux St-Etienne nous explique d'abord la vocation historique et patrimoniale de l'association « Histoire et patrimoine de Saint-Etienne », anciennement appelée « Les amis du vieux St-Etienne », dont l'objet est la gestion du musée, l'édition d'une revue trimestrielle, la défense et la promotion du patrimoine.

Inauguré en 1932, le musée a acquis ses collections grâce à des dons et aux dépôts de la ville. Il est ouvert au public du mardi au samedi de 14h30 à 18h.

La présence d'un service des publics du musée, en la personne d'Estelle Daulny, qui nous guidera ensuite dans la découverte des lieux, est assurée par une convention unissant la ville de St-Etienne à l'association. Outre la visite guidée des collections, un animateur peut se déplacer dans les établissements.

Concernant les périodes abordées dans le musée, le Moyen-âge est davantage ciblé que la révolution industrielle qu'il annonce néanmoins de manière évidente à Saint-Etienne. A noter toutefois une visite d'archéologie industrielle sur les traces de la première ligne d'Europe continentale : Saint-Etienne/Andrézieux (1827)

L'association Histoire et patrimoine de Saint-Etienne effectue également un travail de géolocalisation de l'histoire du patrimoine grâce à Google earth pouvant être utilisé lors de nos séances pédagogiques de préparation ou de prolongement des visites.

Enfin, le site internet www.vieux-saint-etienne.com propose des expositions en lignes par exemple sur la ville de saint-etienne dans la littérature, le franco-provençal, etc. à l'adresse suivante : http://vieux.saint.etienne.perso.sfr.fr/exponet.html

2) Intervention d'Estelle Daulny

Estelle Daulny représente le service d'Art et Histoire de la ville de Saint-Etienne, label décerné en 2000 par le ministère de la culture et de la communication.

Les objectifs de ce service recoupent pour une bonne part ceux de l'association Histoire et patrimoine de Saint-Etienne :– sensibilisation des habitants au patrimoine.– publications diverses.– édition de brochures pédagogiques.

Il intervient dans les domaines du patrimoine, de l'architecture, de l'urbanisme, avec comme angle particulier la volonté « d'éduquer le regard », grâce à une équipe de guides médiateurs.

Un effort particulier est fait autour des scolaires de l'école primaire lors de visites déjà largement balisées car les demandes sont nombreuses. Mais la plupart des thématiques suivantes sont également déclinées pour les collégiens et lycéens :

• Lire la Ville• Comprendre un territoire• Visiter une époque• Déchiffrer un paysage• Explorer un monument• Découvrir un métier, un savoir faire

Pour prendre connaissance du contenu détaillé de ces thématiques : http://www.saint-etienne.fr/culture/ville-d039art-d039histoire

Pour construire un projet avec le service d'Art et d'Histoire il faut s'y prendre au moins 3 semaines à l'avance. Les visites, d'une durée d'1h30/2h reviennent à 1,70 € par élèves avec possibilité d'utiliser la carte M'Ra, le paiement devant être globalisé.

3) la visite des collections

La visite démarre ensuite avec un rapide historique du lieu, construit en 1658 par Claude-Julien Chomat, échevin de Saint-Etienne, et qui fut racheté de 1974 à 2004 par la ville. Nous montons ensuite à l'étage pour découvrir le plafond à caisson à fougère, propre au forez, et rappelant des motifs étrusques.

Estelle Daulny nous présente le site géographique et les circonstances historiques de la création de la ville, ainsi qu'une maquette de la ville entourée de remparts au Moyen-Age. Elle nous rappelle que le partage forez/lyonnais date de 1173 et que Saint-Etienne devient préfecture de la Loire en 1856, après Feurs et Montbrison.

Les qualités des artisans stéphanois sont ensuite mises à l'honneur en rappelant que la ville est un bureau d'innovation depuis le 13ème siècle.

Une carte de la ville de 1760 illustre le travail d'urbaniste de Dalgabio et le changement d'axe de la ville, adoptant l'orientation de l'axe Paris-Marseille au détriment de l'ancien axe est-ouest.

Une dernière anecdote rappelle l'assassinat du préfet à St-Etienne, qui fait

encore beaucoup parler dans les rangs des nouvelles promotions de l'ENA, et qui vaut à la préfecture de ne plus avoir d'ouverture en façade sur la place.

Ce n'est bien sûr qu'un survol d'une visite fourmillant d'anecdotes.

COMPTE-RENDU DE LA RENCONTRE AVEC L'ECRIVAIN LYDIE SALVAYREAU SALON DU LIVRE DE BRON LE VENDREDI 2 MARS 2012

La rencontre a porté sur deux de ses livres "La compagnie des spectres" et "Passage à l'ennemi". Les élèves qui assistaient à celle-ci avaient lu au moins l'un des deux romans.Voici les questions qui ont été posées à l'auteur ainsi que ses réponses.

1 : Quel est le point commun entre vos deux livres?

R : Même s'ils portent sur des sujets différents, le point commun entre eux, c'est la volonté de jouer avec la langue et d'être à l'écoute du non dit de la société d'aujourd'hui.Dans "Passage à l'ennemi", le personnage principal est un inspecteur qui rencontre des délinquants des cités et tombe amoureux d'une jeune fille. La langue bureaucratique qu'il utilise va progressivement se détraquer à mesure qu'il passe de l'autre côté.Dans "La compagnie des spectres", une femme qui est devenue folle suite à l'assassinat de son frère pendant l'occupation, tient des propos délirants à un huissier. Longtemps après le traumatisme, elle ne s'exprime que par le cri ou le silence. Elle dit ce qu'il ne faut pas dire, ce que personne n'ose dire.

2. : "Passage à l'ennemi" fait penser au film "Banlieue 13". Le connaissez-vous?

R. : Non

3. : Combien de temps avez-vous mis pour écrire "Passage à l'ennemi?

R. : 1 an. Mais, le temps de l'écriture échappe au temps de la production. L'écrivain a toute liberté pour écrire. Ainsi, 4 mois de documentation sur la période 1940-1944 ont été nécessaires pour "La compagnie des spectres", mais une fois la trame trouvée grâce à la rencontre avec un vieil homme déporté qui, parlant de "Pétain", disait "Putain", le livre s'est fait très vite.

4. : Avez-vous un autre métier?

R. : Pédopsychiatre auprès d'adolescents dans les quartiers jusqu'en septembre dernier.Cette expérience m’a beaucoup appris sur la vie des gens dans les cités. Mon souhait était de faire entendre la voix de ces prétendus délinquants, d'évoquer leur beauté.

5. : Qu'est-ce qui vous a poussé à écrire?

R. : Sans doute que vivre ne suffisait pas ni exercer le métier de pédopsychiatre. Quand je n'écris pas, je me sens moins vivre, mais écrire n'est jamais garanti.

6. : Lorsque vous écrivez, vous avez la fin du livre en tête?

R. : L'écriture peut modifier ce qu'il y a avant et après, le fil de l'histoire. Il peut y avoir des livres sans fin comme "Les belles âmes". Il est souvent difficile de conclure.

7. : L'Espagne est un pays qui vous tient à cœur?

R. : Oui.Née en France de parents espagnols, j’ai eu beaucoup de mal avec le français. J’ai voulu faire de cette faiblesse, une force, ce qui m'a amené à beaucoup lire et à devenir écrivain. J’apprécie aussi la place dans la littérature espagnole réservée au "mauvais goût", au baroque, au picaresque. Enfin, j’aime jouer de mes deux cultures.

8. : Pourquoi avez-vous arrêté d'être pédopsychiatre?

R. : L'activité d'écrivain prend beaucoup de temps et est difficile à combiner avec un autre travail.

9. : Quel est le lien entre les deux métiers?

R. : L'investissement. Une thérapie, c'est comme un livre, cela peut changer une vie ou n'être rien. C'est de l'ordre de l'inévaluable.

10. : Le thème du silence semble être important pour vous?

R. : Avec la téléréalité, les réseaux sociaux où tout se dit, s'expose, on a besoin du secret. Chaque livre est porté par un secret. Ainsi, "La compagnie des spectres" est un livre qui est entendu par les personnes qui ont vécu la Shoah.

11. : L'envie d'écrire vous est venue petite ou en grandissant?

R. : Tardivement à 40 ans. Dans le milieu où je suis née, être artiste était impensable. Je me suis donc autorisée à écrire très tard mais j’ai toujours eu une passion pour le livre et la lecture.

12. : Quel rôle a joué pour vous la lecture?

R. : Cela a été le moyen de m’approprier une langue qui m’échappait mais aussi de me construire une intériorité.

13. : Dans "Passage à l'ennemi", vous mettez à mal les idées reçues?

R. : C'est une histoire de sentiments qui est aussi un prétexte pour parler des défauts de la société française. C'est aussi un premier roman d'amour mais qui échappe au

discours traditionnel.

14. : Vous reconnaissez-vous dans le personnage de la mère dans "Compagnie des spectres"?

R. : C'est le personnage d'une folle et nous pouvons tous l'être un peu à un moment ou à un autre.

15. : Est-ce que vous pouvez-vivre de votre métier?

R. : Oui.

Dernière sortie de juin 2012 : Chez Jean-Paul Huguet, éditeur à Saint-Julien-Molin Molette de livres d’art : Le marché du livre d’art fonctionne comme le marché de l’art en général : certains acheteurs en font un investissement. Nous avons feuilleté des livres valant plusieurs centaines d’euros édité en exemplaire unique comme une rétrospective des spectacles de danse de l’Opéra De Monaco depuis le début du vingtième siécle où chaque photo de spectacle a été reproduite sur un papier type Seita pour pouvoir donner une transparence à la photo…..Magnifique.Cette rencontre aura permis de concrétiser des projets « Demain en main » notamment au lycée Honoré d’Urfé avec les sections « Arts appliqués »