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SEMINAIRE TECHNIQUE DU RESEAU RURAL GRAND EST Jeudi 22 novembre 2018 au LEGPTA de Somme-Vesle ATELIERS D’ECHANGES « Faire vivre et faciliter un projet coopératif » ****** A partir de 4 projets développés dans le Grand EST et lauréats de l’appel à projets MCDR « Mobilisation Collective pour le Développement Rural », du Réseau Rural National, Regards croisés sur les conditions de la réussite et les défis à relever dans un processus coopératif PROJET « InsTerCoop » Le développement rural par la coopération : produire, mettre en œuvre et diffuser une connaissance nouvelle sur le « comment coopérer » Support réalisé avec le soutien de l’Union Européenne : Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural, l'Europe investit dans les zones rurales Contact Réseau Rural Grand Est : [email protected] - www.reseaurural.fr/region/grandest - www.europe.grandest.fr

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SEMINAIRE TECHNIQUE DU RESEAU RURAL GRAND ESTJeudi 22 novembre 2018 au LEGPTA de Somme-Vesle

ATELIERS D’ECHANGES « Faire vivre et faciliter un projet coopératif »

******

A partir de 4 projets développés dans le Grand EST et lauréats de l’appel à projets MCDR « Mobilisation Collective pour le Développement Rural », du Réseau Rural National,

Regards croisés sur les conditions de la réussite et les défis à relever dans un processus coopératif

PROJET « InsTerCoop »Le développement rural par la coopération : produire, mettre en œuvre et

diffuser une connaissance nouvelle sur le « comment coopérer »

Support réalisé avec le soutien de l’Union Européenne : Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural, l'Europe investit dans les zones ruralesContact Réseau Rural Grand Est : [email protected] - www.reseaurural.fr/region/grandest - www.europe.grandest.fr

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Présentation du projet INSTERCOOP

THEMATIQUE DU PROJET MCDR : stratégies locales de développement et coopérations territoriales

Le contexte, les enjeux

Les biologistes montrent que la coopération est omniprésente dans toute la nature et les anthropologues montrent que la coopération est profondément ancrée dans la nature humaine et de manière spécifique. Historiquement, « les groupes fortement coopérateurs ont davantage survécu que les groupes faiblement coopérateurs (1) ». Les mathématiciens à leur tour ont montré que la coopération est la stratégie qui permet de « fortifier » le plus ses acteurs (2). L’américaine Elinor Ostrom (3), a travaillé toute sa vie sur la gestion des biens communs : son travail a montré que seule l’action collective, la coopération de tous les acteurs et leur auto-organisation à chaque fois adaptée au contexte local, permet de les faire respecter.

Ces raisons (et beaucoup d’autres) font de la coopération un élément clé de résilience territoriale et de développement. D’ailleurs, partout dans le monde, de très nombreuses initiatives se créent autour de nouvelles formes de coopération, notamment pour adresser les problématiques des transitions, qu’elles soient écologiques, sociales, économiques ou démocratiques.

C’est particulièrement vrai pour les territoires ruraux où la coopération est au cœur des questions de gouvernance alimentaire, de la relation entre producteurs et consommateurs, de la gestion des ressources, de la gestion des espaces, des relations villes-campagnes, des nouveaux circuits économiques (circuits courts, économies circulaires, économies de fonctionnalité…) ou des nouvelles formes d’activités économiques en zones rurales (économie sociale et solidaire, télétravail…).

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Comme elle touche tous les champs de la société, la coopération touche également tous les milieux du monde rural : le monde agricole bien sûr, qui a largement forgé l’histoire de la coopération et des mouvements coopératifs, mais également celui des entreprises, qu’elles appartiennent aux secteurs de l’Économie Sociale et Solidaire ou au secteur traditionnel, des collectivités et des institutions, des associations et de plus en plus de collectifs informels.

(1) Joël Candau, Pourquoi coopérer, Terrain, 2012, n° 58, pp. 4-25. (2) Robert Axelrod ; William D. Hamilton, The Evolution of Cooperation, Science, New Series, Vol. 211, No. 4489. (Mar. 27, 1981), pp. 1390-1396. (3) Elinor Ostrom, Governing the commons, Cambridge University Press, 1990

D’ailleurs, la coopération se pense le plus souvent de manière transdisciplinaire et relie entre eux des domaines jusque-là séparés.

Lorsque des citoyens se mobilisent pour créer une filière de détournement ou de réemploi d’objets ou d’équipements, ou un atelier partagé de réparation et de mécanique automobiles, l’initiative est à la fois économique, sociale car elle permet de fournir un travail, un service ou un produit à des personnes en difficultés, écologique en luttant contre le gaspillage, et territoriale en relocalisant une activité à proximité de ses usagers.

Cette dynamique se matérialise notamment par l’explosion récente du nombre de Pôles Territoriaux de Coopération Économique (PTCE).

Le « Labo de l’ESS » (4) en donne la définition suivante : « Un pôle territorial de coopération économique (PTCE) est un regroupement, sur un territoire donné, d’initiatives, d’entreprises et de réseaux de l’économie sociale et solidaire associé à des PME socialement responsables, des collectivités locales, des centres de recherche et organismes de formation, qui met en oeuvre une stratégie commune et continue de coopération et de mutualisation au service de projets économiques innovants de développement local durable. »

Alors que le concept du PTCE est né en 2009, et qu’il est institué par la loi en 2014, on compte déjà à ce jour une centaine de PTCE reconnus comme tels, et au moins 160 pôles qui se revendiquent comme PTCE. Même tendance pour les Sociétés Coopératives d’Intérêts Collectifs (SCIC), créées par la loi 2001-624 du 17 juillet 2001. Après un démarrage assez lent, on comptait 526 SCIC au 31/12/2015, 692 au 31/07/2017 et on constate à ce jour un taux de croissance de 15% par an (5). PTCE, SCIC mais aussi l’initiative « Startup de territoire » et les CAE (Coopératives d’Activité et d’Emploi) qui accompagnent les mutations de l’emploi en sécurisant les indépendants dans un cadre collectif et se revendiquent comme des « coopératives de territoires », témoignent du dynamisme de ces nouveaux types de coopérations territoriales, souvent installées au cœur des territoires ruraux.

La coopération est indéniablement un levier de développement des territoires , et spécifiquement du monde rural. La revue Nature titrait récemment : « Comprendre l’évolution de la coopération est l’un des défis scientifiques les plus importants de ce siècle (6) ». Il est alors indispensable de comprendre et d’apprendre à maîtriser ses conditions d’émergence, ce qui permet de la nourrir, de l’entretenir, de la renouveler et de l’essaimer.

La raison d’être du projet porté par l’Institut des Territoires Coopératifs est de produire, mettre en œuvre et diffuser une nouvelle connaissance sur « Comment coopérer ? » pour contribuer au développement rural par le renforcement des aptitudes à la coopération.

(4) Le Labo de l’Économie Sociale et Solidaire, http://www.lelabo-ess.org/ (5) http://www.les-scic.coop/sites/fr/les-scic/les-scic/qu-est-ce-qu-une-scic.html

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(6) Mike Mesterton-Gibbons, Understanding the evolution of cooperation is one of this century’s foremost scientific challenges, Nature 464, 1280 (29 April 2010)

Nature du projet

Mettre en lumière les points aveugles de la coopération.

La coopération est souvent appréhendée en se limitant aux seules parts visibles et conscientes : de nombreux travaux étudient les projets, leur contexte et leur environnement, leur structure juridique et leurs statuts, leurs objectifs et leurs résultats. D’autres travaux portent sur la compréhension des systèmes d’acteurs, l’intégration des parties prenantes, la gouvernance, l’alignement des intérêts, les processus de décisions, les règles de fonctionnement. Des travaux, enfin, étudient les outils mobilisés, les moyens déployés…

Si ces éléments permettent de voir la coopération à l’œuvre, ils ne disent pourtant rien de ce qui en a permis l’émergence. Or, il semble que c’est précisément la connaissance qu’il est nécessaire de produire, de s’approprier, et de diffuser le plus largement possible.

Passer de co-acteur, à co-auteur et co-acteur (coopérer, c’est être co-auteur d’une œuvre commune) implique un changement dans la relation à soi-même et à l’altérité. Coopérer implique de développer une relation d’égal à égal entre co-auteurs, chacun dans son rôle, et de considérer l’œuvre créée comme un bien commun. Les rouages de la coopération ne se trouvent pas en surface.

C’est dans des couches plus profondes qu’il faut aller en chercher les ressorts. Les marins disposent de cartes sous-marines où figurent les repères invisibles. Cette connaissance leur est essentielle à la navigation en surface. De la même manière, la connaissance des processus de coopération doit s’étendre à ces dimensions.

Pour comprendre ce qui fait la coopération et rendre visibles les processus implicites, non-pensés, parfois non-conscients qui permettent à la coopération d’émerger, de se développer et de se renouveler, l’InsTerCoop a créé l’Observatoire de l’Implicite. De nature empirique, son approche part de l’expérience vécue par des praticiens de la coopération, rencontrés lors de longues itinérances à pied, dans une démarche phénoménologique et maïeutique : l’objectif est d’amener ces praticiens à une réflexivité qui leur permet d’explorer et de formuler leur expérience.

Les itinérances de l’InsTerCoop se font à pied sur plusieurs semaines, car la marche permet de s’imprégner du territoire. Elle donne le temps à sa découverte, à son appropriation sensible, ainsi qu’à l’introspection nécessaire pour sentir, comprendre et relier les interactions entre le territoire, le collectif, et l’individu. En effet, au lieu de les disjoindre, l’Observatoire de l’Implicite appréhende ces trois niveaux qui sont « tissés ensemble » : le territoire, matrice de l’action, les acteurs en tant que collectifs sociaux, et les personnes en tant qu’individualités. Autrement dit « je », « nous », «dans », à la fois dans les domaines explicites et implicites.

Ces choix méthodologiques permettent de dépasser la compréhension intellectuelle qui s’arrête souvent aux phénomènes visibles. Ils permettent de retisser les liens qui unissent les hommes à leurs territoires, pour accéder à une compréhension élargie, qui inclut ce qu’Edgar Morin appelle la « compréhension humaine » qui s’attache « aussi et surtout à comprendre ce que vit autrui » (7).

En 2016, l’InsTerCoop a mené 3 itinérances, en Pays de la Loire, en Drôme et Ardèche et en Lot-et-Garonne, soit une centaine de jours de marche. Elles ont permis de rencontrer environ 200 personnes, acteurs de 35 initiatives coopératives, du secteur économique, territorial, de l’habitat, du social et du culturel.

Mobilisant les principes de la pensée complexe, l’InsTerCoop a mis en évidence 12 principes d’action de la coopération. Ses travaux (8) (en accès libre) ont ainsi débouché sur le concept de « maturité Support réalisé avec le soutien de l’Union Européenne : Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural, l'Europe investit dans les zones ruralesContact Réseau Rural Grand Est : [email protected] - www.reseaurural.fr/region/grandest - www.europe.grandest.fr

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coopérative », dont dépend la capacité d’une personne, d’un collectif ou d’un territoire à développer des aptitudes coopératives durables. Développer sa maturité coopérative est un moyen de faire émerger, développer et renouveler des dynamiques coopératives.

C’est un levier de résilience organisationnelle et territoriale. C’est à partir de ces travaux qu’est bâti le présent projet.

(7) Edgar Morin, Enseigner à vivre, Éditions Acte Sud, Paris, 2014, p. 57. (8) L’action-recherche de l’InsTerCoop, largement autofinancée par les associés d’Inovane, a été soutenue financièrement par l’Institut CDC pour la Recherche, et la Fondation Crédit Coopératif.

Les porteurs du projet

L’Institut des Territoires Coopératifs est né de la SAS INOVANE, créée en décembre 2002 par Anne et Patrick BEAUVILLARD, pour accompagner les organisations telles que des entreprises, associations ou organisations parapubliques et des réseaux multi-acteurs tels que des filières professionnelles ou des territoires en mouvement (entreprises, association, institutions, collectivités…) à concevoir et réussir la mise en œuvre de leurs projets d’avenir.

Son parti-pris fondateur est de se centrer prioritairement sur les femmes et les hommes de ces structures, pour les faire progresser sur le chemin de l’innovation managériale, afin qu’elles imaginent et construisent collectivement leurs projets.

INOVANE est née du croisement de trois compétences complémentaires, chacune d’elle acquise durant 15 à 25 ans d’expérience professionnelle :

Celle du chef de projet, spécialisé dans l’innovation technologique et organisationnelle, Celle du coach professionnel, centré sur les comportements et spécialisé dans

l’accompagnement individuel et collectif, Celle du pédagogue, spécialisé dans la transmission des savoir-faire et savoir-être.

C’est ce maillage et un travail en profondeur sur la transdisciplinarité qui a construit la carte d’identité d’Inovane et permis de développer des approches nouvelles et innovantes.

Les acteurs et partenaires

Ses membres sont :

InsTerCoop - Patrick Beauvillard (Directeur) InsTerCoop - Anne Beauvillard (Présidente) Fédération Nationale des CUMA (FNCUMA) - Anne-Laure Pignal (Chargée de mission) Fédération Nationale des CUMA (FNCUMA) - 1 administrateur ou structure adhérente Confédération Générale des SCOP - Catherine Friedrich (Directrice des Etudes) Confédération Générale des SCOP - 1 administrateur de la CGSCOP ou structure adhérente Coopérer pour Entreprendre - Charlotte Dudignac (Directrice) Coopérer pour Entreprendre - Stéphane Bossuet (Président) Réseau des Collectivités Territoriales pour une Economie Solidaire (RTES) - Anne-Laure

Federici (Déléguée Générale) Réseau des Collectivités Territoriales pour une Economie Solidaire (RTES) – (1 représentant

élu invité)Support réalisé avec le soutien de l’Union Européenne : Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural, l'Europe investit dans les zones ruralesContact Réseau Rural Grand Est : [email protected] - www.reseaurural.fr/region/grandest - www.europe.grandest.fr

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Documentariste (Guy Baudon) Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation (représentants invités) CGET (représentants invités) Réseaux Ruraux Régionaux (représentants des territoires d’itinérance invités : Grand Est,

Auvergne Franche Comté, Auvergne, Pays de la Loire) Représentants de la FDCUMA, de l’URSCOP, des Collectivités adhérentes aux RTES, ou des

CAE associées à Coopérer pour Entreprendre concernés par les itinérances réalisées.

Descriptif du projet

Produire une nouvelle connaissance

Il est proposé de mener, entre 2018 et 2020, 4 nouvelles itinérances de l’Observatoire de l’Implicite, dans des régions différentes du territoire national. Elles permettront de déployer le protocole de l’Observatoire de l’Implicite (1) auprès de 40 à 45 collectifs coopératifs.

Ces réseaux pourront faire partie des réseaux territoriaux des structures partenaires : Coopératives d’Activités et d’emploi (CAE), CUMA, Sociétés Coopératives et Participatives (SCOOP), Société Collective d’Intérêt Collectif (SCIC), collectivités…), être liés aux Réseaux Ruraux Régionaux (RRR), aux Groupements d’acteurs Locaux (GAL…), voire d’autres collectifs dont les partenaires du projet pensent la contribution utile.

D’une part, ces rencontres permettront de valider les 12 principes d’action de la coopération proposés par l’InsTerCoop.

D’autre part, les projets coopératifs traversent tous quatre phases clés : l’émergence, la croissance, la transmission et l’essaimage. Ces nouvelles itinérances devraient permettre de déterminer la pertinence de chacun des 12 principes d’action au regard de ces 4 phases clés.

Dans cette optique, il sera recherché environ 10 collectifs ayant traversé (ou en train de traverser), une de ces phases et étant capable d’en porter témoignage. L’objectif est ainsi, de produire une connaissance encore plus opérationnelle et actionnable car ciblée en fonction du stade de développement et des besoins.

(1)Le protocole de l’Observatoire de l’Implicite n’est pas explicité dans ce document, mais fait l’objet d’un chapitre complet dans l’ouvrable accessible en ligne.

La mettre en œuvre

Le processus de compréhension élargie que l’InsTerCoop a élaboré en 2015 repose sur une pratique de maïeutique qui consiste à mettre les acteurs en réflexivité et en auto-observation.

Ce protocole a montré, lors des itinérances menées en 2016, qu’il permettait, non seulement de mettre en lumière les données nécessaires à la production d’une connaissance nouvelle sur la coopération, mais également de mettre les collectifs rencontrés dans une démarche d’amélioration immédiate de leur manière de coopérer.

Ainsi, la rencontre des 40 à 45 collectifs d’acteurs lors des 4 itinérances permettra, tout en contribuant à enrichir la connaissance sur les principes d’action de la coopération, d’amorcer le développement de

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la « maturité coopérative » de ces collectifs, dans une boucle continue « action-recherche-re-action » avec des effets dynamisant pour le territoire traversé et le développement de la coopération territoriale.

La diffuser

La diffusion des résultats de la recherche et de sa mise en action concrète est pensée à la fois pour les publics des acteurs de la coopération rurale, via la publication des travaux de recherche sous la forme d’un guide de méthodes, mais également à l’attention du grand public, via la réalisation d’un film.

Un documentariste participera aux itinérances, il réalisera un long métrage sur la coopération (52 minutes au format TV), et/ou des séries vidéo courtes sur chacun des principes d’action. Lors de la dernière année du projet, une dizaine de projections-débats sur la coopération seront organisées sur l’ensemble du territoire national, de manière à augmenter l’impact social de l’action. Le support cinématographique sera sous-titré en anglais pour permettre une utilisation lors d’événements des réseaux ruraux européens.

Par ailleurs, pour mieux intégrer les processus d’action-recherche-transmission, les partenaires, ainsi que les acteurs des Réseaux Ruraux Régionaux qui le souhaitent, sont invités à participer aux itinérances elles-mêmes, de manière à vivre l’expérience, et pouvoir en diffuser la connaissance en temps réel. Cette approche répond à l’une des recommandations issues de la 1ère programmation, en reliant ce projet du MCDR avec Réseaux Ruraux Régionaux des territoires traversés par nos itinérances.

Enfin, toujours en relation avec les Réseaux Ruraux Régionaux, des conf’échanges « grand public » (une partie conférences, une partie échange impliquant avec les participants) seront organisées sur le parcours lors des itinérances pour diffuser les travaux sur la « maturité coopérative ».

Livrables finaux

Les objectifs ci-dessus sont matérialisés par les livrables suivants :

4 itinérances d’un mois environ chacune, dans 4 régions différentes, selon de protocole de l’Observatoire de l’Implicite, qui met en lumière les liens implicites qui unissent le territoire et ceux qui l’habitent, et orientent l’action des acteurs.

40 à 45 collectifs vivent le protocole de l’Observatoire de l’Implicite à travers une démarche phénoménologique et maïeutique, qui permet au collectif de mettre à jour les éléments facilitant ou freinant leur coopération.

Lors des itinérances, des conf’échanges sont organisées sur le parcours (maximum 2 par itinérances), en lien avec les Réseaux Ruraux Régionaux, pour présenter au grand public le concept de « maturité coopérative » et les 12 principes d’action de la coopération.

Des membres des organisations partenaires du projet, ainsi que des Réseaux Ruraux Régionaux concernés, participent à certaines étapes des itinérances pour s’approprier des clés de maturité coopérative, et ainsi pouvoir les mettre en œuvre dans leur structure.

Un journal d’itinérance est tenu au jour le jour et publié sur internet.

À l’issue du projet, un guide méthodologique et sa synthèse seront publiés. Ils répondront à la question de recherche posée ci-après : Quels sont les principes d’action de la coopération qui déterminent les capacités d’émergence, de croissance, de transmission et d’essaimage d’une initiative coopérative ?

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Des outils de communication à l’intention du grand public reprendront ces éléments, afin de diffuser la connaissance du « comment coopérer ». Les publics « jeunes ruraux » seront particulièrement ciblés par ces outils.

Un film de 52mn sera réalisé, avec un sous-titrage en langue anglaise. Il retracera l’expérience du projet et traitera de la maturité coopérative comme levier de développement de la ruralité.

Une dizaine de projections-débats du film seront organisées sur l’ensemble du territoire, avec le soutien des délégations territoriales des partenaires, et des Réseaux Ruraux Régionaux.

Compte-rendu de l’atelier consacré au projet INSTERSCOP

Animation : Anne et Patrick BEAUVILLARD (co-fondateur de l’Institut des Territoires CoopératifsRapporteur de l’atelier : Richard LUBIN – Région Grand Est – Direction de de l’Environnement et de l’Aménagement

Participants :

Les participants de l’atelier regroupent de représentants de l’Etat, de collectivités territoriales, de Groupement d’Acteurs Locaux (GAL), de représentants de CUMA, d’entrepreneurs sociaux, de porteurs de projets ESS, de bénévoles associatifs, de Groupes Opérationnels (GO PEI) émergents, d’acteurs de l’accompagnement.

Rappel du fil conducteur de l’atelier :

1. Comment, à partir d’une initiative personnelle, devient-on co-auteur à plusieurs d’une œuvre commune (comment partager le Leadership ?)

2. Comment ne pas oublier l’objectif quand les contraintes sont fortes ?

1. Passer de l’engagement individuel au projet partagé

Au début, l’idée du projet n’est pas complètement arrêtée. On doit amener les autres à s’exprimer sur l’idée de départ, c’est le principe de la coopération. Il ne faut donc pas confondre avec l’expression d’une idée que l’on souhaite faire exécuter collectivement. Dans le fonctionnement coopératif il faut pouvoir se remettre en question et s’entourer non pas de suiveurs, mais de co-auteurs. C’est la différence entre le coopératif et le collaboratif.

L’auteur (leader) est co-auteur et lorsqu’il se saisit d’une action, c’est d’abord dans le but de prendre de la hauteur et d’en comprendre l’enjeu. Ainsi, on n’aborde pas frontalement le leadership mais plutôt de façon détournée (l’humour !). Dans certains cas, c’est un acteur extérieur qui peut aborder le sujet. On se doit donc, dans une cadre coopératif, de réfléchir à la place que l’on donne et celle que l’on laisse aux autres…

Pour faire du développement territorial il faut comprendre comment les gens vivent le territoire et non pas seulement analyser des données. Par conséquent il faut développer l’échange et ne pas se cantonner à délivrer des explications rationnelles.

Il faut appréhender la façon que l’on vit et la manière dont se déroule le projet afin ne pas viser uniquement l’atteinte des objectifs du projet.

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Pour ces différentes raisons il ressort des échanges que l’élément clé pour le démarrage et la mise en œuvre d’un projet coopératif est la compréhension humaine élargie (c’est-à-dire plus large que le raisonnement) soit l’accès à « l’implicite ».

2. Garder le cap face aux contraintes

Il faut veiller à repérer les signaux faibles, c’est à dire discerner les complémentarités, anticiper, afin de ne pas se laisser déborder et avoir pour seul objectif de régler les contraintes auxquelles chaque porteur de projet est irrémédiablement confronté (qu’elles soient techniques, règlementaires, environnementales, relationnelles…).

Les freins doivent être verbalisés par des questions d’apparence incongrues de type : quels seraient les avantages à échouer ? Ou les contraintes à réussir ? Ainsi peut-on identifier les auto-sabotages possibles.

En définitive il arrive que certains collectifs arrivent à être en coopération avec un acteur qui « contraint » car ce dernier devient acteur de la transformation du groupe, mais également de sa propre position.

Ainsi, pour construire un projet en prenant en compte le contexte d’un cadre contraint, il est mis en évidence la nécessité de ne pas opposer les « polarités » en présence, mais de les prendre en compte afin de pérenniser le « faire ensemble ».

Il semblerait donc, au vu des principes d’action de la coopération développés par Anne et Patrick BEAUVILLARD, que la solution à gérer les contraintes s’incarne dans la recherche d’un subtil équilibre entre le cadre (loi, règlementation, processus, organisation…), le lien (écoute, dialogue, valorisation, reconnaissance...) et le sens (but, vision, mission, réalisation…).

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