Watchman Nee. Etre Assis, Marcher,Tenir Ferme.-complet

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WACHMAN NEE Être assis, Marcher, Tenir Ferme Préface Le petit livre a été composé d'après le texte

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Watchman Nee

Transcript of Watchman Nee. Etre Assis, Marcher,Tenir Ferme.-complet

  • WACHMAN NEE

    tre assis,

    Marcher,

    Tenir

    Ferme

    Prface

    Le petit livre a t compos d'aprs le texte

  • intgral de messages que Watchman Nee a

    apports diffrentes occasions pendant les

    annes 1938-1940,

    Abordant les problmes de la vie

    quotidienne du chrtien et prsentant de faon

    trs nette ce qui est ncessaire celui qui veut

    vritablement servir Dieu, ce livre rpond aux

    besoins actuels comme ceux du moment o les messages ont t donns.

    Angus L. Kinnear

    propos de l'auteur

    Ce livre fut soigneusement prpar daprs des messages prsents au cours des annes 1938 -

    40. Le thme prend sa source dans lptre aux phsiens, et au travers de ces pages, nous

    dcouvrons les trois tapes de la vie

    chrtienne :

    La position du croyant en Jsus -Christ , sa vie dans le monde,

    son attitude face l 'Ennemi.

    Nee To-Sheng, plus connu sous le nom de

    Watchman Nee, est n en 1903 Fou chou

  • dans le sud de la Chine. Il a t, dans luvre de Dieu, un serviteur dou dune vision spiri tuelle peu commune. Il est aussi lauteur du livre La vie chrtienne normale , ainsi que

    de nombreux autres ouvrages.

    Introduction

    Pour que la vie dun chrtien pu isse plaire Dieu, elle

    Doit correspondre exactement sa pense en

    toutes choses. Trop souvent dans nos vies

    nous appliquons ce principe un dtail

    particulier de notre conduite ou de notre

    travail pour Lui, sans raliser retendue de

    rajustement qui nous est demand, ni , parfois

    mme, o il doit commencer. Mais Dieu

    mesure tout, du commencement la fin,

    daprs les perfections de son Fils. Les critures affirment clairement que la volont

    de Dieu est runir sous un seul chef, le

    Christ.. . en Lui nous avons t mis part

    (phsiens 1.10-11). Cest ma prire fervente que par cette mditation nos yeux souvrent tout nouveau pour dcouvrir que ce n'est

  • quen nous fondant sur cette certitude que nous pouvons esprer raliser le dessein de

    Dieu notre gard, qui est .. .que nous

    servions clbrer sa gloire (phsiens

    1.12).

    Nous prendrons comme base de cette

    mditation lptre de Paul aux phsiens. Comme plusieurs des lettres de laptre,

    cette ptre se divise en deux parties, une doctrinale et une pratique. La partie doctrinale (chapitres 1 3) trai te principalement des grands faits de la rdemption que Dieu a accomplie pour nous en Christ . La partie pratique (chapitres 4 6) nous prsente ensuite les exigences de Dieu la lumire de cette rdemption. Les deux parties sont troitement lies, mais nous verrons quelles prsentent deux orientations diffrentes.

    La seconde partie de la lettre peut encore

    tre divise, selon le sujet trait, en une

    premire et longue section, du chapitre 4.1 au

    chapitre 6.9, et une seconde section beaucoup

    plus courte, du verset 10 la fin du chapitre

    6. La premire section a trait notre vie au

    sein de ce monde; la seconde notre conflit

    avec le diable.

    Nous avons ainsi , et en tout, trois sous -

    divisions de lptre aux phsiens, qui

    montrent: la position du croyant en Christ (1.1

    3.21), sa vie dans le monde (4.1 6.9), et

    son attitude lgard de lennemi (6.10 -24).

    Nous pouvons donc diviser lptre aux

    phsiens comme suit :

    A. Doctrine (chapitres 1 3).

    1. Notre Posit ion en Christ (1.1 3.21).

  • B. Pratique (chapitres 4 6).

    2. Notre Vie dans le Monde (4.1 6.9).

    3. Notre Atti tude vis--vis de lEnnemi

    (6.10-24).

    De toutes les ptres de Paul, cest dans phsiens que nous trouvons les vrits

    spiri tuelles les plus profondes sur la vie

    chrtienne. La lettre abonde en richesses

    spiri tuelles, et cependant elle est en mme

    temps extrmement pratique. La premire

    moiti de la lettre nous rvle notre vie en

    Christ, comme tant une vie dunion avec Lui clans les lieux clestes . La seconde moiti

    nous montre, en termes trs pratiques,

    comment une tel le vie doit tre vcue par nous

    ici-bas. Nous ne nous proposons pas ici

    dtudier la lettre en dtail. Nous toucherons cependant quelques principes qui sont le

    fond de la pense de laptre. Dans ce but, nous choisirons un mot cl dans chacune des

    trois sections mentionnes, pour exprimer ce

    que nous croyons tre lide directrice.

    Dans la Premire partie de la lettre, nous

    notons le mot asseoir (2.6), qui est la cl de

    cette section, et le secret dune vraie

    exprience chrtienne. Dieu nous a fait

    asseoir avec Christ dans les lieux clestes, et

    chaque chrtien doit commencer sa vie

    spiri tuelle partir de cette posit ion de repos.

    Dans la seconde partie, nous choisissons le

    mot marcher (4.1), qui symbolise notre vie

    dans le monde. Nous sommes appels ici

  • suivre dans notre marche chrtienne une

    conduite qui soit en accord avec notre

    vocation cleste. Et finalement, dans la

    troisime partie, nous trouvons la cl de notre

    attitude l 'gard de l 'ennemi, contenue dans

    ce seul mot tenir ferme (6.11), qui exprime

    notre triomphe final .

    Nous avons ainsi comme mots cl dans

    lptre aux phsiens :

    1. Notre Position en Christ: tre assis

    (2.6).

    2. Notre Vie dans le Monde : Marcher

    (4.1).

    3. Notre Attitude l 'gard de l 'Ennemi:

    Tenir ferme (6.11).

    La vie du croyant prsente toujours ces

    trois aspects devant Dieu, devant les hommes,

    et devant les puissances sataniques. Pour tre

    utile entre les mains de Dieu, un homme doit

    tre conforme la pense de Dieu dans ces

    trois domaines: sa position, sa vie et sa lutte.

    Il ne peut rpondre aux exigences de Dieu sil sous-estime l 'importance de lun dentre eux, car chacun deux est une sphre dans laquelle Dieu veut exprimer la gloire de sa grce

    quil nous a accorde dans son bien -aim. (phsiens 1.6).

    Nous prendrons donc ces trois mots - tre

    assis, Marcher, Tenir ferme - comme

    guides de ltude de lptre, et comme texte pour le message quelle doit nous apporter

  • aujourdhui. Nous verrons quil est instructif de veil ler la fois lordre et au contexte dans lesquels ils se prsentent.

    Chapitre 1

    tre assis

    Le Dieu de notre Seigneur Jsus-Christ... en le ressuscitant entre les morts et en le faisant asseoir sa droite dans les lieux clestes, au-dessus de foute principaut, autorit, puissance, souverainet, au-dessus de fout nom qui peut se nommer, non seulement dans le sicle prsent niais encore dans le sicle venir.

    phsiens 1.17-21

    Avec le Christ.., Il nous a ressuscits ensemble et faits asseoir ensemble dans les lieux clestes en Christ-Jsus... C'est par la grce en effet que vous tes sauvs, par le moyen de la foi, et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est point

  • par les uvres, afin que personne ne se glorifie. phsiens 2.5-9

    Dieu... en Le faisant asseoir.. . Il nous a fait

    asseoir avec lui. Considrons premirement

    les implications de ce mot tre assis .

    Comme nous l 'avons dit, il rvle le secret

    dune vie cles te. La vie chrtienne ne commence pas par marcher; elle commence

    par tre assis. La venue de Christ a marqu

    le dbut de l 're chrtienne et il nous est dit de

    Lui, quaprs avoir fait la purification des pchs, Il sest assis la droite de la majes t divine dans les lieux trs hauts (Hbreux

    1.3). De mme, nous pouvons dire qutre en Christ marque le dbut de la vie chrtienne,

    cest--dire le moment o, par la foi, nous nous voyons assis ensemble avec Lui dans les

    lieux clestes.

    La plupart des chrtiens commettent

    lerreur dessayer de marcher, afin de pouvoir tre assis, ce qui est loppos de lordre normal. Notre raison dit: Si nous ne

    marchons pas, comment pourrons -nous

    atteindre le but? A quoi pouvons -nous arriver

    sans effort? Comment pouvons-nous parvenir

    quelque part, si nous ne marchons pas? Mais

    le christianisme est une chose trange! Si, tout

    au dbut, nous essayons de faire quelque

    chose, nous narriverons rien ; si nous cherchons atteindre quelque chose, nous

    manquerons tout. Car le christianisme ne

    commence pas par un grand faire , mais par un

  • grand tout est fait. Cest ainsi que la lettre aux phsiens souvre par cette dclaration que Dieu nous a bnis de toute bndiction

    spiri tuelle dans les lieux clestes en Christ

    (phsiens 1.3), et nous sommes convis, ds

    le dbut, nous asseoir et jouir de ce que

    Dieu a fait pour nous, et non pas chercher

    latteindre par nos propres forces. La marche implique un effort , alors que

    Dieu dit que nous sommes sauvs, non par les

    uvres, mais par la grce. .. par le moyen de la foi (2.8). Nous employons constamment

    cette expression sauvs... par la foi , mais

    quentendons-nous par cela ? Nous voulons dire que nous sommes sauvs en nous reposant

    sur le Seigneur Jsus, en nous confiant en Lui.

    Nous navons rien fait pour nous sauver nous -mmes; nous avons simplement dpos sur

    Lui le fardeau de nos mes charges de

    pchs. Nous avons commenc notre vie

    chrtienne non pas en nous reposant sur ce que

    nous avons fait nous-mmes, mais sur ce quil a fait , Lui. Avant de faire cela, un homme

    nest pas chrtien; car dire: Je ne puis rien faire pour me sauver moi -mme; mais par sa

    grce, Dieu a tout fait pour moi en Christ,

    cest faire le premier pas dans la vie de la foi.

    La vie chrtienne, du commencement la fin,

    est base sur le principe dune dpendance absolue du Seigneur Jsus. Il ny a pas de limites la grce que Dieu veut rpandre sur

    nous. Il veut tout nous donner, mais nous ne

  • pouvons rien recevoir moins de nous reposer

    sur Lui. tre assis est une position de repos.

    Quelque chose a t accompli, leffort cesse, et nous nous asseyons. Il est paradoxal, mais

    vrai, que nous navancions dans la vie chrtienne quen apprenant avant tout tre assis.

    Au fond, que signifie tre assis? Lorsque

    nous marchons, ou que nous sommes debout,

    nous portons sur nos jambes tout le poids de

    notre propre corps; mais quand nous sommes

    assis, notre poids tout entier, quel quil soit, repose sur la chaise ou le canap o nous

    sommes assis. Nous nous fatiguons lorsque

    nous marchons ou que nous restons debout,

    mais nous nous sentons reposs ds que nous

    avons t assis quelques instants. En marchant

    ou en restant debout, nous dpensons

    beaucoup dnergie, mais une fois assis, nous nous dlassons, parce que ce ne sont plus nos

    muscles qui nous supportent, mais quelque

    chose en dehors de nous -mmes. De mme

    dans le domaine spirituel, tre assis signifie

    simplement faire reposer tout notre poids -

    notre fardeau, nous-mmes, notre avenir, tout

    - sur le Seigneur. Nous Lui laissons le soin de

    porter cette responsabili t, et cessons de la

    porter nous-mmes.

    Ce fut le principe de Dieu depuis le

    commencement. Dans la cration, Dieu

    travailla du premier jour jusqu'au sixime, et

    II se reposa le septime. Nous pouvons dire

  • que, pendant ces six jours, Dieu fut trs

    occup. Ensuite, la tche qu'il stait donne tant accomplie. Il cessa le travail . Le

    septime jour devint le sabbat de Dieu; ce fut

    le repos de Dieu.

    Mais quen est -il dAdam? Adam, nous est -il dit, fut cr le sixime jour. Il n 'eut donc

    aucune part ces six premiers jours de travail,

    car ce ne fut qu' la fin de ces six jours qu'il

    fut cr. Le septime jour de Dieu fut , en fait,

    le premier jour d 'Adam. Tandis que Dieu avait

    travaill pendant six jours, pour jouir ensuite

    de son repos, Adam commena sa vie parle

    sabbat; car Dieu travaille avant de se reposer,

    tandis que l 'homme doit dabord entrer dans le repos de Dieu, afin de pouvoir, ensuite,

    travailler. De plus, ce fut parce que l 'uvre de la cration de Dieu tait rellement acheve,

    que la vie d 'Adam put commencer par le

    repos. Et c 'est en ceci que consiste l 'vangile :

    Dieu a fait un pas de plus. Il a achev luvre de notre salut , et nous navons rien faire pour le mriter, mais nous pouvo ns, par la foi,

    nous mettre au bnfice de son uvre parfaitement accomplie.

    Nous savons naturellement quentre ces deux faits historiques - entre le repos de Dieu

    dans la cration et le repos de Dieu dans la

    rdemption - se droule toute lhistoire tragique du pch et du jugement dAdam, du travail incessant et inutile de l 'homme, et de

    la venue du Fils de Dieu, qui travailla et se

    donna jusqu ce que la position perdue ft

  • retrouve. Mon Pre travaille jusqu prsent. Moi aussi , je travaille. (Jean 5 .17) ;

    telles furent ses paroles, jusqu ce que, pour finir, son uvre expiatoire acheve, Il ait pu pousser ce cri Tout est accompli (Jean

    19.30).

    Cest cause de ce cri triomphant que lanalogie que nous avons indique est vraie. Le christianisme signifie que Dieu a tout

    accompli en Christ, et que nous entrons

    simplement, par la foi, dans la jouissance de

    ce fait. Notre mot cl ici nest pas, pris dans son contexte, un ordre de nous asseoir, mais

    une exhortation nous voir assis en Christ .

    Paul prie afin que les yeux de notre cur soient illumins (1.18) et que nous

    comprenions tout ce quimplique pour nous ce double fait, que Dieu, premirement, par sa

    force puissante, La fait asseoir, et

    quensuite, par sa grce, Il nous a fait asseoir avec Lui .

    Et la premire leon quil nous faut apprendre est que luvre nest pas la ntre, mais la sienne : ce nest pas nous qui travaillons pour Dieu, mais cest Lui qui accomplit notre uvre pour nous. Dieu nous donne notre position de repos. Il nous prsente

    luvre acheve par son Fils en nous disant Assieds- toi. Loffre quil nous fait ne peut pas, je pense, tre exprime mieux que par les

    paroles de linvitation au grand festin: Venez, car tout est dj prt (Luc 14.17).

    Nous commenons donc notre vie chrtienne,

  • non pas en accomplissant quelque chose, mais

    en dcouvrant ce que Dieu a dj accompli

    pour nous.

    La porte de l'uvre accomplie A partir de l, lexprience chrtienne se poursuit comme elle a commenc, fonde non

    sur notre propre uvre, mais toujours et uniquement sur luvre accomplie par Un Autre. Chaque nouvelle exprience

    spiri tuelle commence par une acceptation, par

    la foi , en tant assis, si lon peut dire, de ce

    que Dieu a accompli . Cest un principe de vie

    que Dieu Lui-mme a tabli, et du

    commencement la fin, chaque phase

    successive de la vie chrtienne suivra ce

    mme principe.

    Comment puis-je recevoir la puissance du

    Saint-Esprit pour le service? Dois -je peiner

    pour lavoir? Dois -je supplier Dieu de me la

    donner? Dois-je affliger mon me par des

    jenes et des renoncements pour la mriter?

    Jamais ! Ce nest pas l renseignement des

    critures.

    Rflchissons encore: comment avons -nous

    reu le pardon de nos pchs? phsiens 1.6 -8

    nous dit que ce fut selon la richesse de sa

    grce , et que cette grce, Dieu la

    abondamment rpandue sur nous. Nous

    navons rien fait pour mriter le pardon. Notre

    rdemption est en Christ , et par son Sang.

    Elle est nous sur la base de ce quil a fait,

    Lui. Cest l 'vangile de notre salut (1.13).

  • Quelle est la base scripturaire pour

    leffusion du Saint - Esprit? Cest la

    glorification du Seigneur Jsus. Parce que le

    Seigneur Jsus est mort pour moi sur la Croix,

    je reois le pardon de mes pchs; parce quil

    a t lev sur le Trne, je reois la puissance

    de lEsprit . lev la droite de Dieu, Il a

    reu du Pre lEsprit Saint qui avait t

    promis, et Il l 'a rpandu, comme vous le voyez

    et lentendez. (Actes 2.33). Le Saint -Esprit

    est donn parce que le Seigneur Jsus a t

    glorifi. Ce don ne dpend donc pas de ce que

    je suis, ni de ce que je fais. Je n 'ai pas reu le

    pardon pour avoir fait quelque chose, et je ne

    reois pas non plus le Saint -Esprit en faisant

    quelque chose.

    Je reois tout, non pas en marchant, mais en

    tant assis - cest--dire en me reposant sur le Seigneur.

    De mme quil nest pas ncessaire dattendre pour faire lexprience initiale du salut, point nest besoin non plus dattendre pour recevoir l 'effusion du Saint -Esprit .

    Permettez-moi de vous assurer que vous

    navez pas besoin de supplier Dieu pour recevoir ce don, ni de crier, ni de faire des

    runions d'attente. Vous recevrez le Saint -

    Esprit, non cause de ce que vous faites, mais

    cause de la glorification du Seigneur Jsus -

    Christ, en qui vous avez cru et vous avez t

    scells du Saint -Esprit qui avait t promis.

    (phsiens 1.13). Cela aussi est l 'vangile de

  • notre salut .

    Si ce que nous avons dit du pardon de nos

    pchs et du don du Saint -Esprit est vrai,

    quen est -il de notre sanctification? Comment pouvons-nous connatre la dlivrance du

    pch? Comment notre vieil homme est -il

    crucifi? Encore une fois, le secret nest pas de marcher, mais dtre assis; non pas de faire quelque chose, mais, de nous reposer sur

    ce qui a t fait. Nous qui sommes morts au

    pch... cest en sa mort que nous avons t baptiss. .. Nous avons donc t ensevelis avec

    Lui. (Romains 6.2-4). Dieu nous a rendus

    la vie avec le Christ. (phsiens 2.5). Toutes

    ces dclarations sont faites au temps accompli

    ( laoriste1). Pourquoi cela? Parce que le Seigneur Jsus a t crucifi en dehors de

    Jrusalem, il y a prs de deux mille ans, et que

    jai t crucifi avec Lui. Cest un fait historique. Par ce fait, son exprience est

    devenue maintenant mon histoire spiri tuelle,

    et Dieu peut dire de moi que jai dj toutes choses avec Lui. Tout ce que jai maintenant, je lai avec Christ.

    Dans les critures, i l nest jamais parl de ces choses comme appartenant lavenir, ni mme comme devant tre souhaites pour le

    prsent. Ce sont des ralits historiques

    concernant Christ, dans lesquelles nous tous,

    qui avons cru, sommes entrs.

    1 Aoriste: temps de la conjugaison grecque qui peut exprimer une

    action arrive son terme, une action a son dbut: ou une action de caractre gnral.

  • Avec Christ; crucifi, ressuscit, assis

    dans les lieux clestes. Pour la pense

    humaine, ces ides ne sont pas moins

    surprenantes que ne l 'taient les paroles que

    Jsus adressa Nicodme dans Jean 3.3. Il

    sagissait de savoir comment on peut natre de nouveau. Ici, il sagit de quelque chose de plus invraisemblable encore; quelque chose

    qui doit non seulement tre effectu en nous,

    comme la nouvelle naissance, mais que nous

    devons voir et accepter comme ntre, parce

    que dj accompli, il y a longtemps, en

    Quelquun dautre. Comment cela peut -i l tre? Nous ne pouvons pas l 'expliquer. Il nous faut

    le recevoir de Dieu, comme quelque chose

    quil a fait, Lui . Nous ne sommes pas ns avec Christ, mais nous avons t crucifis avec Lui

    (Galates 2.20). Notre union avec Lui a donc

    commenc avec sa mort . Cest l que Dieu nous a mis en Lui. Nous tions avec Lui

    parce que nous tions en Lui .

    Mais comment puis -je tre sr dtre en Christ? Je puis en tre sr parce que la Bible

    laffirme, et que cest Dieu qui ma mis en Lui. Cest par Lui (Dieu) que vous tes en Christ-Jsus. (1 Corinthiens 1.30). Celui qui

    nous affermit avec vous en Christ. . . c 'est

    Dieu (2 Corinthiens 1.21). Cest Lui qui la accompli dans sa sagesse divine et souveraine;

    il nous faut le voir, le croire, laccepter et nous pouvons nous en rjouir.

    Si je mets un billet de dix euros entre les

    pages dun livre, tout ce qui arrivera au livre

  • arrivera aussi au billet qui y est cach. Partout

    o je mettrai lun, lautre se trouvera aussi. Leur histoire est devenue une seule et mme

    histoire. Tout aussi rellement, Dieu nous a

    mis en Christ . Par consquent, ce qui Lui est

    arriv nous est arriv nous aussi . Toutes les

    expriences quil a faites, nous les avons aussi faites en Lui, Nous savons que notre vieille

    nature a t crucifie avec Lui, afin que ce

    corps de pch soit rduit limpuissance et que nous ne soyons plus esclave du pch.

    (Romains 6.6). Notre histoire a t crite

    avant que nous soyons ns. Le croyons -nous?

    Cest vrai ! Notre crucifixion avec Christ est un fait historique, glorieux. Notre dlivrance

    du pch est base, non pas sur ce que nous

    pouvons faire, ni mme sur ce que Dieu fera

    pour nous, mais sur ce quil a dj accompli pour nous en Christ. Lorsque ce fait sil lumine pour nous et que nous nous appuyons sur Lui -

    Considrez-vous comme morts au pch, et

    comme vivants pour Dieu en Christ -Jsus.

    (Romains 6.11) - nous avons trouv le secret

    dune vie sainte. Mais cela fait trop peu partie de notre

    exprience. Prenons un exemple. Si quelquun fait sur vous, et en votre prsence, une

    remarque dsagrable, comment ragissez -

    vous? Vous pincez les lvres, vous serrez les

    dents et cherchez vous dominer; et si , grce

    un grand effort, vous russissez supprimer

    tout signe de ressentiment et rester aimable,

  • vous pensez avoir remport une grande

    victoire. Mais le ressentiment demeure l ; il a

    simplement t cach. Et quelquefois, vous ne

    parvenez pas mme le cacher. Quelle en est

    la raison ? Cest que vous essayez de marcher avant davoir t assis , et cela conduit une dfaite sre. Je le rpte:

    aucune exprience chrtienne ne peut

    commencer par la marche; elle doit toujours

    commencer par rester assis. Le secret de la

    dlivrance du pch ne consiste pas faire

    quelque chose, mais sappuyer sur ce que Dieu a accompli .

    Un ingnieur qui vivait dans une grande

    ville de lOccident, avait d quitter sa patrie pour lExtrme-Orient. Il fut absent durant deux ou trois ans, et pendant son absence, sa

    femme lui fut infidle et partit avec lun de ses meilleurs amis. A son retour chez lui, il

    avait perdu sa femme, ses deux enfants et son

    meilleur ami. A la fin dune con frence que javais donne, cet homme bless si douloureusement mouvrit son cur:

    -Jour et nuit , depuis deux longues annes,

    mon cur est rempli de haine, me dit -i l; je suis chrtien, et je sais que je devrais

    pardonner ma femme et mon ami, et bien

    que jessaie dsesprment de leur pardonner, je ny arrive pas. Je prends chaque jour la rsolution de les aimer, et chaque jour

    jchoue. Que puis -je faire?

    Ne faites rien du tout, rpondis -je.

  • -Que voulez-vous dire? me demanda-t-il

    tonn. Dois-je continuer les har?

    Je lui expliquai alors :

    -Voil la solution de votre problme:

    lorsque le Seigneur Jsus est mort sur la

    Croix, Il a non seulement port vos pchs,

    mais Il vous a port, vous aussi. Dieu a

    crucifi son Fils et Il a crucifi votre vieil

    homme en Lui, de sorte que votre moi qui ne

    peut pas pardonner,

  • Ce moi qui ne peut simplement pas aimer

    ceux qui vous ont fait du mal, ce moi a t

    crucifi et mis l 'cart. Dieu a rgl toute

    cette situation sur la Croix; cest pourquo i vous navez plus rien faire. Dites -Lui tout simplement: Seigneur, je ne puis pas pardonner, et je nessaierai pas de le faire, mais je me confie en toi pour que tu le fasses

    en moi. Je ne puis pas pardonner, et je ne puis

    pas aimer, mais je me confie en toi, pour que

    tu pardonnes et que tu aimes ma place, et

    que tu fasses cela en moi.

    L'homme tait assis l, tout tonn, et dit:

    -Tout cela est si nouveau, je sens quil me

    faut faire quelque chose cet gard.

    Puis il ajouta, quelques instants aprs. -Mais que puis-je faire? -Dieu attend que vous cessiez de faire, dis -

    je. Lorsque vous aurez cess de faire, Dieu

    agira. Navez -vous jamais essay de sauver un homme qui se noie? Il y a deux moyens de le

    faire. Soit vous le frappez pour lui faire

    perdre connaissance et vous le tirez ensuite

    sur la rive, soit vous le laissez se dbattre et

    crier jusqu puisement de ses forces avant daller son secours. Si vous tentez de le sauver tant quil lui reste quelque force, dans sa terreur, il vous agrippera, vous entranera

    au fond et vous serez tous les deux perdus.

    Dieu attend que votre rserve de forces soit

    compltement puise avant de pouvoir vous

    dlivrer. Ds que vous cessez dagir, Lui fait tout. Dieu attend que vous dsespriez de

  • vous-mme. Mon ami lingnieur sauta sur ses pieds. -Frre, dit -il , j ai compris. Que Dieu soit

    lou, tout est bien maintenant! Non, je nai rien faire. Cest Lui qui a tout accompli !

    Et le visage radieux, il sen alla plein de

    joie.

    Dieu aime donner

    De toutes les paraboles des vangiles,

    lhistoire de lenfant prodigue nous offre, je pense, lillustration suprme de la manire dont nous pouvons plaire Dieu. Le pre dit:

    il fallait bien se rjouir et sgayer. (Luc 15.32), et par ces mots, Jsus nous rvle ce

    qui, dans le domaine de la rdemption, remplit

    de joie le cur du Pre: ce nest pas un frre an qui travaille assidment pour le pre,

    mais un frre cadet, qui ne fait rien et laisse

    au pre le soin de faire tout pour lui. Ce nest pas un frre an qui dsire tr e toujours celui

    qui donne, mais un frre cadet toujours prt

    tre celui qui reoit. Lorsque le fils prodigue

    revint la maison, aprs avoir perdu tous ses

    biens dans une vie de dbauche, le pre ne lui

    fit pas une seule question ni un mot de

    reproche sur la perte de ses biens. Il ne se

    dsola pas sur ce qui avait t dpens, il ne

    fit que se rjouir de loccasion que lui offrait le retour de son fils de dpenser davantage.

    Dieu est si riche quil na pas de plus grand dsir que de donner. Ses trsors sont si

    abondants quil souffre lorsque nous Lui

  • refusons la possibil it de les rpandre sur

    nous. Do la joie du pre de trouver le fils prodigue heureux de recevoir la robe,

    lanneau, les souliers, et le festin ; do sa tristesse de ne pas trouver dans le fils an la

    mme disposition. Dieu souffre lorsque nous

    essayons de Lui prsenter quelque chose. Il

    est si immensment riche. Cest pour Lui une grande joie lorsque nous Lui permettons de

    donner, et donner, et donner encore. Il souffre

    lorsque nous essayons de faire quelque chose

    pour Lui, car il est tellement puissant. Il

    dsire que nous Le laissions tout simplement

    agir. Il veut tre ternellement Celui qui

    donne. Si seulement nous voyions combien

    riche, et combien grand est notre Dieu, nous

    Lui laisserions tout le soin de donner et de

    faire.

    Pensons-nous que si nous cessions dessayer de plaire Dieu, notre bonne conduite sen ressentirait ? Si nous laissions Dieu tout le

    soin de donner, et de faire, pensons -nous que

    le rsultat serait moins satisf aisant que si nous

    faisions quelque chose par nous -mmes? C'est

    lorsque nous cherchons faire par nous-

    mmes, que nous nous mettons de nouveau

    sous la

    Loi. Mais les uvres de la Loi - nos bonnes uvres mmes - sont des uvres mortes , que Dieu hait . Dans la parabole, le

    fils an et le fils prodigue taient tous deux

    loigns des joies de la maison du pre. Mais

    le fils an, bien que ntant pas dans un pays

  • lointain, n 'tait en fait dans la maison du pre

    que par sa position, et sa position thor ique

    n'a jamais pu devenir exprimentale, comme

    celle du fils prodigue, cause de son refus de

    renoncer ses propres bonnes uvres. Cessons tout simplement de vouloir

    donner et nous exprimenterons combien

    Dieu aime donner! Cessons de faire, et nous

    dcouvrirons combien Dieu sait et peut faire!

    Le plus jeune fils tait entirement pcheur,

    mais il revint la maison, et Il y trouva le

    repos, et c 'est l que commence la vie

    chrtienne. Mais Dieu est riche en misricorde et, cause du grand amour dont II nous a aims... Il nous a ressuscit ensemble et fait asseoir ensemble dans les lieux clestes, en Christ-Jsus.

    phsiens 2.4-6

    Il fallait bien se rjouir et s'gayer. , Luc15.32

    Chapitre 2

    Marcher

    Nous avons cherch montrer clairement que

    nous ne commenons pas la vie chrtienne en

    marchant, mais en tant assis . Si nous

    renversons lordre divin, le rsultat est dsastreux. Le Seigneur Jsus a tout accompli

  • pour nous, et ce que nous avons fa ire

    dsormais, cest de nous reposer avec confiance en Lui. Lorsque nous voulons faire

    quelque chose par nos propres forces, nous

    nous trouvons immdiatement devant un mur

    infranchissable. Ce n'est que dans la mesure

    o nous nous confions au Seigneur, que nous

    nous sentons ports par sa force. Nous

    ninsisterons jamais assez sur le fait que toute vritable exprience spiri tuelle commence par

    le repos.

    Mais elle ne sarrte pas l. Bien que nous commencions la vie chrtienne par tre

    assis, tre assis es t toujours suivi par la

    marche. Une fois que nous avons compris que

    Dieu nous a fait asseoir et que nous avons

    trouv la force que cette position nous donne,

    alors nous pouvons rellement commencer

    marcher. tre assis dcrit notre position

    avec Christ dans les lieux clestes.

    Marcher est: lexpression pratique de notre position cleste ici -bas, sur la terre. En tant

    que peuple cleste, nous devons porter en nous

    la marque de ce caractre cleste dans notre

    conduite terrestre, et cela soulve de nouveaux

    problmes. Qu'est -ce donc que les phsiens

    ont nous dire au sujet de notre marche?

    Nous verrons que lptre insiste sur deux

    choses. Nous considrerons maintenant la

    premire. Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, marcher d'une manire digne de la vocation qui vous a t adresse, en toute humilit

  • et douceur... phsiens 4.1 -2

    Voil donc ce que je dis... c'est que vous ne devez plus marcher comme les paens, qui marchent selon la vanit de leur intelligence... Mais... tre renouvels par l'Esprit Dans votre intelligence.

    phsiens 4.1 7-23

    Marchez dans /'amour, de mme que le Christ nous a aims et s'est livr Lui-mme Dieu pour nous.

    phsiens 5.2

    Marchez comme des enfants de lumire... Examinez ce qui est agrable au Seigneur.

    phsiens 5.8-1 0

    Le terme traduit dans nos versions par se

    conduire ou marcher se retrouve huit fois

    dans la lettre aux phsiens. Il signifie

    circuler et est employ de manire figure

    par Paul pour signifier se comporter,

    ordonner sa conduite. Il nous place

    immdiatement devant le sujet de la conduite

    chrtienne, et la seconde partie de la lettre

    traite essentiellement de cette question. C'est

    dans nos relations avec les autres que notre

    conduite est mise lpreuve, et cest sous cet angle que la question est aborde ici.

    Relations entre croyants, entre voisins, entre

    femme et mari, parents et enfants, employs et

    employeurs, sont trai tes de la manire la plus

    pratique. Marchez... avec patience. Supportez-vous les uns les autres avec amour. (4.1, 2).

  • Rejetez le mensonge et que chacun de vous par/e avec vrit son prochain. (4.25). Si vous vous mettez en colre, ne pchez pas. (4.26). Que celui qui drobait ne drobe plus. (4.28). Que foute amertume,... mchancet soient tes du milieu de vous. (4.31). Soyez bons... faites-vous grce rciproquement. (4.32). Soumettez-vous les uns aux autres. (5.21). N'irritez pas... (6.4). Obissez... (6.5). Abstenez-vous de menaces... (6.9).

    Rien de plus raliste que cette liste

    dimpratifs. Rappelez -vous que le Seigneur

    Jsus a commenc son enseignement dans la

    mme note. Arrtons-nous sur ces paroles du

    Sermon sur la Montagne : Vous avez entendu qu'il a t dit: il pour il et dent pour dent. Mais moi, je vous dis de ne pas rsister au mchant. Si quelqu'un te frappe la joue droite, tends- lui aussi /'autre. Si quelqu'un veut te traner en justice et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Si quelqu'un te force faire un mille, fais-en deux avec lui. Donne celui qui te demande, et ne te dtourne pas de celui qui veut emprunter de toi. Vous avez entendu qu'il a t dit: Tu aimeras ton prochain, et tu haras ton ennemi. Mais moi, je vous dis: aimez vos ennemis et priez pour ceux qu vous perscutent. Alors vous serez les fils de votre Pre qui est dans les deux, car II fait lever son soleil sur les mchants et sur les bons, et II fait pleuvoir sur les justes et les injustes. En

  • effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle rcompense aurez-vous ? Les pagers n'en font-ils pas autant ? Et si vous saluez seulement vos frres, que faites-vous d'extraordinaire ? Les paens aussi, eux-mmes, n'en font-ils pas autant? Soyez donc parfaits, comme votre Pre cleste est parfait.

    1 Matthieu 5.38-48

    Mais, direz-vous, je ne puis faire cela. Ce

    sont des exigences impossibles. Comme mon

    ami lingnieur, vous avez conscience que lon vous a fait du tort, et vous ne pouvez pas arriver pardonner. Cest vous qui aviez raison, et laction de votre ennemi a t parfaitement injuste. L'aimer serait lidal, mais cest une impossibilit.

    La perfection du Pre

    Depuis le jour o Adam a pris du fruit de

    larbre de la connaissance, lhomme dcide par lui-mme de ce qui est bon et de ce qui est

    mauvais. L'homme naturel a fix ses propres

    normes pour le bien et le mal, la justice et

    linjustice, et il sefforce dy conformer sa vie. En tant que chrtiens, nous sommes

    videmment diffrents. Oui, mais en quoi

    consiste cette diffrence ? Aprs notre

    conversion un nouveau sens de la justice sest dvelopp en nous. Nous sommes aussi

    proccups par cette question du bien et du

    mal. Mais avons-nous compris que, pour nous,

    le point de dpart est diffrent? Christ est

    pour nous lArbre de Vie. Nous ne partons pas

  • de larbre de la connaissance du bien et du mal. Notre point de dpart est Christ; et tout

    est pour nous une question de vie. Rien ne

    cause plus de tort notre tmoignage que les

    efforts que nous faisons pour paratre justes et

    nos exigences vis --vis dautrui. Nous nous proccupons de ce qui est ou nest pas juste. Nous nous demandons : Est -ce que lon a agi mon gard dune faon juste ou injuste? et nous pensons ainsi justifier nos actions. Mais

    telle nest plus dsormais notre base de rfrence. Il sagit de porter notre croix. Vous me demanderez: Est-il juste que quelquun me frappe la joue? Je rpondrai :

    Certainement pas! Mais ne dsirez -vous pas

    uniquement avoir raison ? Pour nous

    chrtiens, la rgle de vie ne doit pas tre le

    bien ou le mal, mais la Croix. Le principe de

    la Croix est le principe de notre conduite.

    Par la grce de Dieu le soleil brille sur les

    bons et sur les mchants. Cest sa grce qui importe et non ce qui est bien ou mal. Voil

    donc aussi notre rgle: Faites - vous grce

    rciproquement, comme Dieu vous a fait grce

    en Christ. (phsiens 4.32). Bien ou mal

    , cest le principe des paens et des pagers. Ma vie doit tre gouverne par le principe de

    la Croix et de la perfection du Pre: Soyez

    donc parfaits comme votre Pre cleste est

    parfait . (Matthieu 5.48)

    Un frre en Chine du Sud avait un champ de

    riz situ sur la pente dune coll ine. En temps de scheresse il employait une roue

  • hydraulique mue par une pompe, pour faire

    monter leau dirrigation dans son champ. Son voisin possdait deux champs en-dessous du

    sien et , une nuit, il dtourna le courant pour

    irriguer son propre champ en faisant une

    brche dans le canal. Lorsque notre frre eut

    rpar la brche et pomp davantage deau, le voisin fit la mme chose, et cela trois ou

    quatre reprises.

    Il consulta alors ses frres: Jai essay dtre patient et de ne pas me venger, dit -il , mais

    est-ce juste ? Aprs quils eurent pri ensemble, lun deux rpondit : Si nous essayons seulement de faire ce qui est juste,

    nous sommes de pitres chrtiens. Nous

    devons faire plus. Ce frre fut trs

    impressionn. Le matin suivant, il fit monter

    leau ncessaire pour les deux champs qui taient en-dessous du sien, et: dans laprs -midi, il pompa l 'eau pour arroser son propre

    champ. Aprs cela, leau resta dans son champ. Son voisin fut si surpris de son action,

    quil se mit en chercher la raison et, bientt, il devint chrtien.

    Non, mes frres et surs, ne dfendons pas nos droits. Ne pensons pas que, parce que

    nous avons fait le second mille, nou s avons

    fait ce qui tait juste. Le second mille nest quune image du troisime et du quatrime. Le principe est celui de notre conformit Christ .

    Nous navons pas nous dfendre ou exiger quoi que ce soit . Nous navons qu donner.

  • Lorsque le Seigneur Jsus est mort sur la

    Croix, ce ntait pas pour dfendre nos droits: cest sa grce qui Ly a fait monter. Maintenant, nous, ses enfants, nous essayons

    toujours de donner aux autres ce qui leur est

    d, et davantage.

    Noublions pas que souvent nous navons pas raison. Nous devons tirer la leon des

    fautes que nous commettons et tre toujours

    prts non seulement faire ce qui est juste,

    mais encore faire plus quil nest ncessaire.

    Cest ce que le Seigneur dsire. Pourquoi? Alors vous serez fils de votre Pre qui est

    dans les cieux (Matthieu 5.45 ) . Cest un aspect pratique de notre position de fils. Il est

    vrai, Dieu nous a prdestins par Jsus -

    Christ tre adopts, selon les desseins

    bienveillant de sa volont. (phsiens 1.5),

    mais nous commet tons lerreur de penser que nous avons dj atteint la majorit, que nous

    sommes dj des fi ls mrs. Le Sermon sur la

    Montagne nous enseigne que les enfants

    deviennent vritablement des fi ls dans la

    mesure o i ls manifestent le mme esprit et la

    mme attitude que leur Pre. Nous sommes

    appels tre parfaits dans lamour, manifester sa grce. Cest ce que Paul crit aussi: Soyez donc les imitateurs de Dieu,

    comme des enfants bien-aims; et marchez

    dans lamour, de mme que le Christ nous a aims et sest livr Lui-mme Dieu pour nous. (phsiens 5.1, 2).

  • Cest un dfi : le cinquime chapitre de Matthieu tablit un idal qui nous semble

    beaucoup trop lev, impossible atteindre, et

    Paul confirme cette pense dans ce passage

    des phsiens. La difficult est que nous ne

    trouvons pas en nous-mmes, dans notre

    propre nature, le moyen datteindre ce niveau, de marcher comme il convient des saints

    (phsiens 5.5). O donc trouverons -nous la

    rponse notre problme face aux exigences

    de Dieu?

    Nous trouvons le secret dans les paroles de

    Paul: la puissance qui agit en nous

    (phsiens 3.20). Dans un passage parallle

    (Colossiens 1.29), laptre dit: je travaille, en combattant avec sa force, qui agi t

    puissamment en moi.

    Nous voici revenus la premire partie

    dphsiens. Quel est le secret de la force de la vie chrtienne? Do tire -t-elle sa puissance? La rponse tient en une phrase: le

    secret du chrtien, cest son repos en Christ . Sa force lui vient de la position que Dieu lui a

    donne. Tous ceux qui sont assis peuvent

    marcher, car, dans la pense de Dieu, lun suit automatiquement lautre. Nous sommes assis pour toujours avec Christ, afin de pouvoir

    marcher devant les hommes. Si nous

    abandonnons un seul instant notre position de

    repos en Lui, nous trbuchons aussitt, et

    notre tmoignage face au monde est

    compromis. Mais si nous demeurons en Christ,

  • notre position en Lui nous assure la possibilit

    de marcher ici-bas dune manire digne de Lui. Pour illustrer cette ide, pensons, non pas

    un coureur dans un stade, mais un homme

    assis dans une voiture, ou mieux encore un

    paralytique transport dans une voiture

    d'invalide. Que fait -il ? Il avance, mais il est

    assis. Et il continue avancer, parce quil reste assis. Sa progression dpend de la

    position dans laquelle il se trouve. Cest videmment une image trs imparfaite de la

    vie chrtienne, mais elle peut servir nous

    rappeler que notre marche et notre conduite

    dpendent fondamentalement de notre repos

    intrieur en Christ.

    Ceci explique le langage de Paul dans cette

    pitre. Il a premirement appris tre assis. Il

    a trouv un heu de repos en Dieu. En

    consquence, sa marche nest pas base sur ses propres efforts, mais sur l 'action puissante

    de Dieu en lui. Cest l le secret de sa force intrieure.

    Parce que Paul sest vu assis en Christ, sa marche devant les hommes est dsormais

    rendue possible par Christ qui demeure en lui.

    Aussi sa prire pour les croyants dphse est -elle: Que le Christ habite dans vos curs parla foi. {phsiens 3.17).

    Comment ma montre-bracelet marche-t-elle

    ? Se met-elle en marche delle-mme, ou bien doit-elle tre, mise en mouvement? Cest

    parce quelle a t mise en mouvement par une

  • force en dehors d 'el le-mme quelle marche. Alors seulement elle fera le travai l pour lequel

  • Elle a t conue. Et il y a des uvres pour lesquelles nous aussi nous avons t crs.

    Nous sommes son ouvrage, nous avons t

    crs en Christ -Jsus pour des uvres bonnes que Dieu a prpares davance, afin que nous les pratiquions. (phsiens 2.10)

    Ce qui sexprimait d 'une manire visible dans la vie de laptre Paul ntait que la manifestation dune action intrieure de Dieu en lui. Dieu Lui -mme accomplissait quelque

    chose en Paul. Il agissait puissamment en

    lui. Cest pourquoi il tait possible Paul d'accomplir quelque chose de visible.

    Lorsquil crit aux Philippiens, il leur dit : Travail lez votre salut avec crainte et

    tremblement. .. car cest Dieu qui opre en vous et le vouloir et le faire selon son de ssein

    bienveillant. (Phil ippiens 2.12, 13). Ce que

    Dieu fait en nous, manifestons -le au-dehors !

    Cest le secret. Mais il faut que nous permettions Dieu de le faire en nous, sinon

    il est inutile dessayer de le manifester.

    Nous essayons souvent dtre humbles et doux, sans savoir ce que cest que de permettre Dieu de produire en nous

    lhumilit et la douceur de Christ. Nous essayons de tmoigner de lamour et , nen trouvant pas en nous, nous demandons au

    Seigneur de nous en donner. Et nous sommes

    alors surpris de ce quil ne semble pas vouloir nous en donner.

  • Permettez-moi de revenir une illustration

    dj donne plus haut. Peut -tre y a-t-il un

    frre que vous trouvez trs pnible, et avec

    lequel vous avez constamment des difficults.

    Chaque fois que vous le rencontrez, il dit ou

    fait quelque chose qui vous irrite. Cela vous

    trouble. Vous dites: Je suis chrtien, et je

    devrais laimer. Je dsire laimer; en vrit, je veux laimer! Et vous priez ainsi de tout votre cur: Seigneur, augmente mon amo ur pour lui! Ensuite, rsolu vous dominer et

    rassemblant toute votre volont, vous partez

    avec le dsir sincre de lui manifester cet

    amour pour lequel vous avez pri. Mais hlas

    ! Ds que vous vous retrouvez en sa prsence,

    toutes vos bonnes rsolutions sont ananties.

    Son attitude nest pas faite pour vous encourager, bien au contraire. Votre irritation

    revient et vous pouvez tout au plus lui

    manifester de la politesse. Pourquoi cela?

    Vous n'aviez certainement pas tort en

    demandant Dieu de vous donne r de lamour. Non, mais vous aviez tort en recherchant cet

    amour comme quelque chose en soi. Vous

    aviez tort de vouloir utiliser son don pour

    accomplir dans la force de votre propre

    volont, ce que Dieu Lui -mme voulait

    accomplir au travers de vous par la force de

    son amour. Cest l que rside la diffrence. Puissions-nous la discerner!

    Voil pour le ct positif. Et le ct ngatif

  • ? Comment pouvons-nous contrler ces lments, ce ressentiment et ces penses amres, ces sentiments durs qui surgissent en nous la moindre occasion? Jaimerais attirer votre attention sur les termes de lun des commandements auxquels nous avons dj fait allusion :

    Que toute amertume, animosit, colre, clameur, calomnie, ainsi que foute mchancet soient tes du milieu de vous.

    phsiens 4.31

    A ceci vous rpondrez sans doute: Cest trop dur! Comment rpondrai -je jamais aux

    exigences de ce tout , de sorte quil ne reste en moi plus trace de ces dfauts? A cela je

    rpondrai : videmment, vous ne le pouvez

    pas, mais Lui le peut. Et les paroles de Paul

    ne signifient-elles pas qu'il le veut vraiment?

    La puissance de sa Croix est suffisante pour

    engloutir dans la mort, et dans la tombe, tout

    ce qui jailli t de votre vieille nature, et votre

    responsabilit ne consiste pas lut ter contre

    ces choses, mais vous confier en Lui, et

    permettre sa Croix d'accomplir son uvre en vous. Souvenez-vous encore que votre repos

    est en Christ. Restez-y et permettez-Lui

    denlever de vous toutes ces choses. Dieu nous a donn Christ . Nous ne pouvons

    rien recevoir en dehors de Lui. Le Saint -Esprit

    a t envoy pour produire en nous ce qui est

    de Christ - et non pour produire quelque chose

  • qui soit en dehors de Lui. Nous sommes

    puissamment fortifis par son Esprit dans

    l 'homme intrieur. .. pour connatre l 'amour de

    Christ. (phsiens 3,16, 19) Ce que nous

    manifestons extrieurement est ce que Dieu a

    probablement mis en nous.

    Souvenons-nous encore des paroles de 1

    Corinthiens 1.30. Dieu ne nous a pas

    seulement mis en Christ. Mais par Lui auss i

    Vous tes en Christ -Jsus qui, de part Dieu, a

    t fait pour nous sagesse, et aussi justice,

    sanctification et rdemption. Cest l une des plus grandes affirmations des critures, Il a

    t fait pour nous. .. . Si nous croyons cela,

    nous y trouverons tout ce dont nous avons

    besoin, avec l 'assurance que Dieu y a dj

    pourvu ; car, parle Saint -Esprit qui demeure

    en nous, le Seigneur Jsus a Lui -mme fait

    pour nous tout ce dont nous avons besoin.

    Nous sommes habitus considrer la saintet

    comme une vertu, lhumilit comme une grce, lamour comme un don demander Dieu. Mais le Christ de Dieu est Lui -mme tout ce

    dont nous avons besoin. Il m'est arriv bien souvent, dans un instant

    de besoin, de penser Christ seulement ' comme une personne sans l 'identifier en pratique aux vertus dont je sentais tellement le besoin. Deux annes entires, je ttonnais dans l 'obscurit, cherchant acqurir les vertus que je sentais ncessaires la vie chrtienne, et je narrivais rien malgr tous mes effor ts. Mais un jour ctait en 1933 - la lumire jai lli t pour moi du ciel , et je vis que Christ mavait t

  • donn par Dieu, pour tre form en moi dans sa plnitude. Quelle diffrence! Oh! Le nant de ces vertus! Tant que nous les voyons sans relation avec Christ , elles sont mortes. Ds que nous avons compris cela, cest le commencement dune vie nouvelle. Notre saintet scrira dsormais avec un S majuscule, et notre amour avec un A majuscule. Le Seigneur Jsus Lui -mme nous est rvl comme la rponse tou tes les exigences de Dieu.

    Revenons maintenant ce frre diffici le.

    Cette fois, avant daller le voir, disons Dieu : Seigneur, jai compris clairement que, par moi-mme, je ne puis laimer; mais je sais

    quil y a en moi une vie -la vie de ton Fils -et que la loi de cette vie est amour. Elle ne peut

    que laimer . Les efforts seront inutiles. Reposez-vous sur Lui. Comptez sur sa vie.

    Ayez ainsi le courage daller voir votre frre et de lui parler. Voici la chose tonnante !

    Tout fait inconsciemment (et jaimerais souligner ce mot inconsciemment, car vous

    nen aurez conscience que plus tard), vous verrez que vous lui parlez avec plaisir; tout

    fait inconsciemment vous laimez; tout fait inconsciemment, vous le reconnaissez comme

    votre frre. Vous vous entretenez librement

    avec lui , dans une communion vritable; et,

    aprs lavoir quitt, vous vous direz avec tonnement: Eh bien! Je nai fait aucun effort conscient, et cependant je nai pas ressenti la moindre irritation ! Je ne sais comment, mais

    le Seigneur a t avec moi, et son amour a

  • triomph.

    L'action de sa vie en nous est spontane,

    elle sexerce sans aucun effort de notre part. La rgle essentielle est, non pas dessayer, mais de se confier, non pas de nous appuyer

    sur notre propre force mais sur la sienne. Car

    cest labondance de la vie qui rvle que nous sommes rellement en Christ. Cest de la Source de vie que jai llissent les eaux douces.

    Il y a aujourd'hui trop denfants de Dieu qui se forcent agir en chrtiens. Leur vie est

    fai te d 'apparences. Ils vivent une vie

    spirituelle, parlent un langage spiri tuel,

    adoptent une attitude spirituelle, mais i ls

    font tout par eux-mmes. L'effort que cela

    reprsente pour eux devrait leur montrer quil leur manque quelque chose. Ils se forc ent

    sabstenir de faire ceci ou de dire cela, de manger certains aliments, et combien tout cela

    leur parait difficile !

    Cest exactement ce que nous ressentons (nous Chinois) lorsque nous essayons de parler

    une langue qui nest pas la ntre, quoi que nous fassions, rien ne vient spontanment et

    nous devons nous forcer parler. Mais rien de

    plus facile que notre propre langue. Nous

    parlons sans mme y penser. Tout coule de

    source. Cela nous vient tout naturellement, et

    la spontanit mme de nos paroles r vle

    chacun ce que nous sommes.

    Notre vie est la vie de Christ transmise par

  • le Saint- Esprit demeurant Lui-mme en nous,

    et cette vie agit selon une loi de spontanit.

    Au moment o nous saisissons ce fait, nous ne

    nous efforons plus paratre ce que nous ne

    sommes pas. Rien de plus nfaste la vie

    chrtienne que de jouer un rle. Au contraire,

    une grande bndiction sensuit lorsque nous abandonnons nos efforts et lorsque nos

    paroles, nos prires, notre vie mme expriment

    librement et spontanment l a vie qui est en

    nous. Navons -nous pas dcouvert combien le Seigneur est bon? Alors, Il est tout aussi bon

    en nous! Sa puissance, nest -elle pas grande? Eh bien, elle nest pas moins grande en nous ! Que Dieu soit lou, sa vie est toujours aussi

    puissante; et dans les vies de ceux qui osent

    croire sa Parole, sa vie se manifeste par une

    force tout aussi puissante quaux temps anciens.

    Que voulait dire notre Seigneur par ces

    paroles: Si votre justice nest pas suprieure celle des scribes et des pharisi ens, vous

    nentrerez point dans le Royaume des cieux. (Matthieu 5.20)? Nous avons vu plus haut

    comment, partir de cette dclaration, il

    tablit le contraste entre les exigences de la

    loi de Mose et ses propres exigences, par

    lemploi rpt de ces mots : Vous avez entendu quil a t dit.. . mais moi, je vous dis.. .

    Pendant des sicles, les hommes avaient

  • cherch observer les premires rgles sans y

    russir. Comment le Seigneur osa -t-Il lever le

    niveau encore plus haut? Il ne pouvait le faire

    que parce quil croyait en la puissance de sa propre vie. Il ne craint pas de simposer Lui -mme les exigences les plus svres. Nous

    pouvons trouver un rconfort dans la lecture

    des lois du Royaume, telles quelles nous sont prsentes dans les chapitres ci nq sept de

    lvangile de Matthieu, car elles nous prouvent la confiance absolue que le Seigneur

    place dans sa propre vie, quIl a communique ses enfants. Ces trois chapitres nous

    montrent l 'apprciation divine de la vie

    divine. Le niveau de ses exigences nous

    montre combien grande est sa confiance dans

    les ressources quil a mises notre disposition pour y satisfaire.

    Faut-il faire face une situation diffici le?

    Un problme de bien ou de mal? Inutile de

    recourir larbre de la connaissance. Nous avons Christ et Lui a t fait pour nous

    sagesse de la part de Dieu. La loi de l 'Esprit

    de vie en Jsus-Christ nous communique

    continuellement son apprciation de ce qui est

    bien ou mal et, avec elle, latti tude desprit requise par la situation.

    Il y aura de plus en plus de quoi heurter

    notre sens de la justice et prouver nos

    ractions. Il nous faut apprendre le principe

    de la Croix - notre rgle dsormais nest plus

  • celle du vieil homme, mais celle de lhomme nouveau - apprendre nous dpouiller,

    cause de notre conduite passe, de la vieille

    nature qui se corrompt par les convoitises

    trompeuses, tre renouvels par lesprit dans votre intelligence, et revtir la nature

    nouvelle, cre selon Dieu dans une justice et

    une saintet que produit la vrit. ( phsiens

    4.21-24).

    Seigneur, je nai pas de droit dfendre. Tout ce que jai, je Lai par ta grce, et tout est en Toi! . Je connais une vieille chrtienne

    japonaise qui fut drange par un voleur qui

    stait introduit dans sa maison. Dans sa foi au Seigneur, simple mais pratique, elle

    prpara un repas lhomme, puis lui offrit ses clefs. L'homme fut confondu devant laction de cette sur, et Dieu lui parla. Par le tmoignage de cette femme, cet homme est

    aujourdhui un frre en Christ. Il y a trop de chrtiens qui possdent toute

    la doctrine, et dont la vie est en contradiction

    avec elle.

    Ils connaissent tout ce que renferment les

    chapitres un trois des phsiens, mais ne

    mettent pas en pratique les chapitres quatre

    six. Mieux vaudrait navoir pas la doctrine, plutt que de la contredire par sa vie. Dieu

    nous a-t-Il demand quelque chose? Alors

    appuyons-nous sur Dieu pour avoir la force de

    faire ce quil nous demande. Puisse le

  • Seigneur nous enseigner que le principe de la

    vie chrtienne consiste aller au-del de ce

    qui est juste, pour faire ce qui Lui plat .

    Rachetez le temps Mais il reste encore ajouter quelques mots

    ce que nous venons de dire sur la marche

    chrtienne. Ce mot marcher, comme nous

    avons dj pu le comprendre, a une autre

    signification. Il a trait premirement la

    conduite, ou la manire dtre, mais il renferme aussi lide de progression. Marcher, cest avancer et continuer, et nous aimerions maintenant considrer cet

    aspect de notre marche en avant, vers un but. Veillez donc avec soin sur votre conduite, non comme des fous, mois comme des sages; rachetez le temps, car les jours sont mauvais. C'est pourquoi ne soyez pas sans intelligence, mais comprenez quelle est la volont du Seigneur.

    phsiens 5.15-17

    Dans ce passage, la diffrence entre sagesse

    et folie est l ie la notion de temps. Votre

    conduite. .. comme des hommes sages.

    Rachetez le temps... ne soyez pas sans

    intelligence. Cest un point important. Jaimerais vous rappeler deux autres passages, dans lesquels ces notions sont galement

    rapproches. A/ors le royaume des deux sera semblable dix vierges... Cinq d'entre elles taient folles, et cinq taient sages. Les folles en prenant leurs lampes, ne prirent pas d'huile avec elles. Au milieu de la

  • nuit, il y eut un cri: voici l'poux, sortez sa rencontre! Alors toutes ces vierges se levrent et prparrent leurs lampes. Les folles dirent aux sages: donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'teignent... Pendant qu'elles allaient en acheter, /'poux arriva; celles qui taient prtes entrrent avec lui au festin des noces, et la porte fut ferme. Plus tard, les autres vierges Arrivrent aussi... Matthieu 25.1-1 3

    Je regardai, et voici /'Agneau debout sur la montagne

    de Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille personnes

    qui avaient son nom et le nom de son Pre crits sur leurs

    fronts... Ils sont vierges. Ils suivent l'Agneau partout o

    il va. Ils ont t rachets d'entre les hommes, comme des prmices pour Dieu et pour l'Agneau, et dans

    leur bouche, il ne s'est pas trouv de mensonge, ils sont irrprochables.

    Apocalypse 14.1-5

    De nombreux passages de l 'criture nous

    assurent que ce que Dieu a commenc, Il

    lachvera. Notre Sauveur est un Sauveur parfait . Aucun chrtien authentique ne sera

    moiti sauv. Dieu rendra parfait tout homme

    qui a foi en Lui. Cest ce que nous croyon s; gardons-le lesprit pour ce quon va dire maintenant. Avec Paul, nous sommes

    persuads que celui qui a commenc en nous

  • une uvre bonne en poursuivra lachvement jusquau jour du Christ -Jsus. (Philippiens 1.6). Il ny a point de limites la pui ssance de Dieu. Il peut... vous faire paratre devant sa

    gloire irrprochables dans l 'allgresse. (Jude

    24). Je sais en qui jai cru et je suis persuad quil a la puissance de garder mon dpt jusqu ce jour -l. (2 Timothe 1.12). Il peut par la puissance qui agit en nous, faire

    infiniment au-del de tout ce que nous

    demandons et pensons. (phsiens 3.20).

    C7est lorsque nous abordons laspect

    subjectif de cette question - son expression

    pratique dans nos vies ici -bas - que nous nous

    heurtons au problme du temps. Dans le

    chapitre 14 de lApocalypse, il y a des

    prmices (verset 4), et il y a la moisson

    (verset 15).

    Quelle est la diffrence entre la moisson et

    les prmices? Ce nest certainement pas une question de qualit, car toute la rcolte est

    identique. Cest uniquement le moment de leur maturit qui les diffrencie. Quelques

    fruits atteignent la maturit avant les autres,

    et sont ainsi les prmices.

    Ma vil le natale, dans la province de Fou -

    Kien, est renomme pour ses oranges. Je

    dirais (et cest sans doute un parti pris) quil ny en a pas de semblables dans le monde entier. Lorsque lon regarde les collines au commencement de la saison des oranges, tous

  • les bosquets paraissent verts. Mais si on

    regarde plus attentivement, on aperoit, ici et

    l, des oranges dores qui dj apparaissent.

    Cest un beau tableau que ces taches dor semes parmi les arbres dun vert fonc. Plus tard, toute la rcolte sera mre et les bosquets

    se changeront en or, mais pour linstant, ce sont ces premiers fruits qui sont cueillis. Ils

    sont soigneusement recueill is et ce sont eux

    qui atteindront au march les prix les plus

    levs, parfois le triple du prix de la rcolte.

    Tous arriveront maturit, dune manire ou dune autre. Mais lAgneau cherche les premiers fruits, les prmices. Les vierges

    sages dans la parabole, ce ne sont pas celles

    qui ont mieux agi, ce sont celles qui ont agi

    plus tt que les autres. Les autres,

    remarquons-le, taient aussi des vierges -

    folles sans doute, mais non fausses. Avec

    les sages, elles taient alles la rencontre de

    lpoux. Elles aussi avaient de lhuile dans leurs lampes et leurs lampes brlaient. Mais

    elles navaient pas prvu son retour tardif, et lorsque leurs lampes steignirent, elles navaient pas dhuile en rserve ; et les autres nen avaient pas suffisamment pour leur en donner.

    Certains croyants sont troubls par les

    paroles que le Seigneur adresse aux vierges

    folles: Je ne vous connais pas. Comment,

    pensent-ils, le Seigneur peut -Il leur parler

  • ainsi, si elles reprsentent de vritables

    enfants de Dieu, fiancs un seul poux,

    pour vous prsenter au Christ comme une

    vierge pure (2 Corinthiens 11.2)? Mais il

    nous faut reconnatre ici le point important de

    lenseignement de cette parabole: il existe sans aucun doute pour les enfants de Dieu un

    privilge particulier de le servir dans les

    temps venir, et ils pourraient le perdre pour

    ne pas avoir t trouvs prts. Il nous est dit

    que les cinq vierges folles arrivrent la

    porte, et demandrent: Seigneur, Seigneur,

    ouvre-nous. Qu'tait cette porte?

    Certainement pas la porte du salut. Si lon est perdu, on ne peut pas venir frapper la porte

    du ciel . Ainsi, lorsque le Seigneur dit: Je ne

    vous connais pas, Il emploie ces mots dans

    un sens limit, comme celui que nous trouvons

    dans lillustration suivante. A Shanghai, le fils dun juge fut arrt pour

    avoir conduit sa voiture avec imprudence. Il

    dut paratre devant le tribunal, et vit son pre

    assis la place du juge. La procdure des

    tribunaux est plus ou moins la mme dans le

    monde entier, et le fils fut interrog : Quel

    est votre nom? Votre adresse? Votre travail?

    et ainsi de suite. tonn, il se tourna vers son

    pre : Pre, voulez -vous dire que vous ne me

    connaissez pas? En frappant sur son bureau,

    le pre rpondit svrement: jeune homme, je

    ne vous connais pas. Quel est votre nom ?

  • Quelle est votre adresse? Il ne voulait

    naturellement pas dire qu'il ne le connaissait

    pas du tout. Dans sa famille et dans son foyer

    il le connaissait, mais cette place et ce

    moment- l, il ne le connaissait pas. Bien quil ft toujours le fils de son pre, le jeune

    homme dut subir toute la procdure et paver

    lamende. Oui, les vierges avaient toutes de lhuile

    dans leurs lampes. A la diffrence des sages,

    les folles n 'avaient point de rserve dans leurs

    vases. En tant que vraies chrtiennes, el les ont

    la vie en Christ, et elles ont un tmoignage

    devant les hommes. Mais leur tmoignage

    n'est pas persvrant car elles vivent au jour

    le jour, daprs l 'impulsion du momen t . Elles ont l 'Esprit , mais elles ne sont pas, pourrions -

    nous dire, remplies de lEsprit. Lorsque la crise arrive, elles doivent aller acheter de

    lhuile. Il est vident que, la fin, toutes les dix en auront suffisamment. Mais la

    diffrence est que les sages eurent

    suffisamment dhuile au bon moment, tandis que les folles finirent par en avoir, mais trop

    tard pour que cette huile serve l 'usage

    auquel elle tait destine.

    Tout est une question de temps, et c 'est cela

    que le Seigneur cherche faire com prendre

    lorsque, la fin de la parabole, Il exhorte ses

    disciples ne pas se contenter dtre des disciples, mais tre des disciples vigilants.

  • Ne vous enivrez pas de vin : cest de la dbauche. Mais soyez remplis de l 'Esprit .

    (phsiens 5.18).

    Dans le chapitre 25 de Matthieu, il nest pas question de la conversion, ni mme de

    leffusion du Saint -Esprit sur ses serviteurs pour les dons spirituels. Il sagit de lhuile en rserve dans le vase afin que la lumire puisse

    tre entretenue quelle que soit l a longueur de

    lattente, grce Faction continue et miraculeuse de l 'Esprit en nous (car, si dans la

    parabole, il y a une lampe et un vase, nous

    sommes en ralit la lampe et le vase). Quel

    chrtien pourrait rellement vivre dans le ciel,

    sil ne connaissait pas cette plnitude intrieure ? Cest pourquoi le Seigneur prend la peine de nous amener la connaissance de

    cette plnitude ds maintenant. Veillez donc,

    puisque vous ne savez ni le jour ni lheure. (Matthieu 25.13).

    Soyez remplis (plrousthe), nest pas lexpression employe habituellement en relation avec le Saint -Esprit. Laissez-vous

    continuellement remplir. Ce nest pas une crise, comme la Pentecte, mais un tat qui

    doit tre sans cesse le ntre. Et ce nest pas une manifestation ext rieure, cest une exprience intrieure; ce nest pas une

    question de dons et de manifestations

    extrieures, mais de la prsence personnelle et

    de lactivit du Saint - Esprit dans nos esprits ,

  • une garantie que la lumire qui est dans le

    vase brlera sans s teindre, longtemps aprs minuit sil le faut.

    Mais il y a plus que laspect strictement personnel. Comme lindique le verset suivant, cest une exprience que nous partageons avec dautres chrtiens, dans une dpendance mutuelle : Entretenez-vous par des psaumes,

    des hymnes et de cantiques spirituels ; chantez

    et clbrez le Seigneur de tout votre cur. (phsiens 5.19). Car tre remplis de

    lEsprit signifie ici , non seulement chanter

    de tout notre cur le nom du Seigneur, mais encore nous entretenir les uns les autres par

    des psaumes, des hymnes et de cantiques

    spiri tuels . Quelques-uns dentre nous trouvent peut-tre quil est facile de chanter en solo, mais beaucoup plus difficile de

    chanter en mesure et en harmonie dans un

    chur ou mme en duo. Et cependant, ce message sur lunit dans lEsprit est au cur de notre seconde partie des phsiens. Voyez:

    Vous efforant de conserver l'unit de l'Esprit par le lien de la paix. En disant la vrit avec amour, nous crotrons tous gards en celui qui est le chef, Christ. De Lui, le corps tout entier bien ordonn et cohrent grce foutes les jointures qui le soutiennent fortement, fait son accroissement dans la mesure qui convient a chaque partie, et s'difie lui-mme dans /'amour.

    phsiens 4.3, 15 et 16

  • La plnitude de lEsprit nous est donne afin que nous chantions ensemble un

    cantique nouveau devant le trne

    {Apocalypse 14.3).

    Pour en rester notre pense, rptons que

    la folie ou la sagesse tiennent un seul point :

    si nous sommes sages, nous cherchons

    atteindre cette plnitude le plus tt possible,

    mais si nous sommes fous, nous la remettons

    plus tard. Quelques-uns dentre nous sommes parents et avons des enfants. Combien ces

    enfants peuvent tre diffrents de caractre !

    L'un obira aussitt; lautre esprera, en temporisant, pouvoir viter dobir. Sil en est ainsi, et si vous tes assez faible pour lui

    permettre de trouver une chappatoire, celui

    qui aura temporis sera le sage, car il russira

    ne rien faire. Mais si votre ordre est formel,

    et quil doive, pour finir, tre excut, cest certainement celui qui aura obi sur -le-champ

    qui sera le sage.

    Soyons bien au clair au sujet de la volont

    de Dieu. Si les paroles de Dieu peuvent tre

    prises la lgre, ce nest pas tre insen s que dessayer dchapper leurs implications. Mais si Dieu est un Dieu immuable, si sa

    volont est immuable, soyons sages; rachetons

    le temps. Cherchons avoir, par -dessus tout,

    cette rserve dhuile dans notre vase, afin dtre remplis de toute la p lnitude de Dieu (phsiens 3.19).

  • La parabole ne rpond pas toutes nos

    questions. Comment les folles se procurent -

    elles de l 'huile? Cela ne nous est pas dit. Il ne

    nous est pas dit quelles mesures Dieu prendra

    pour amener finalement tous ses enfants

    maturit. Ce nest pas notre propos maintenant. Il est ici question des prmices.

    On nous exhorte courir en avant, et non pas

    spculer sur ce qui arrivera si nous tardons.

    Vous ne pouvez pas vous esquiver pour

    viter darriver maturit, ou d'en payer le prix. Mais la sagesse est lie au temps. Ceux

    qui sont sages rachtent le temps. Tout comme

    mon stylo est rempli , et prt lemploi, ainsi en cooprant avec le Seigneur, le sage donne

    Dieu ce dont Il a besoin, un instrument

    toujours prt tre employ par Lui.

    Regardons laptre Paul. Une passion brlante le consume. Il a vu que le dessein de

    Dieu notre gard est li ce moment o les

    temps seraient accomplis (phsiens 1.10). Il

    est un de ceux qui ont, les premiers, espr

    en Christ (1.12), en se reposant sur un salut

    qui doit tre pleinement rvl dans les

    sicles venir (2.7). Et, en vue de tout cela,

    que fait-il? Il marche. Mieux encore, il court.

    Je cours, mais non pas laventure (1 Corinthiens 9.26). Je cours vers le but pour

    obtenir le prix de la vocation cleste de Dieu

    en Christ -Jsus. (Philippiens 3.14).

    Lorsque des mes commencent

  • comprendre les choses spirituelles et

    marcher avec le Seigneur, je pense : Oh ! Si

    seulement elles avaient pu voir cela cinq ans

    plus tt! Le temps est si court, mme si nous

    avanons. Il est si ncessaire de se hter. Car

    pensons bien qu'il ne sagit pas de ce que nous pourrons obtenir, mais de ce que le Seigneur

    doit avoir maintenant. Le Seigneur a besoin

    aujourdhui d 'instruments qui soi ent prts. Pourquoi? Car les jours sont mauvais

    (3.16). La situation est - dsespre dans le

    monde chrtien. Puissions-nous en prendre

    conscience.

    Le Seigneur pourrait avoir nous traiter

    avec une grande rigueur. Paul sest cri: Je suis un avorton. Il avait travers des crises

    terribles avant darriver au point o il se trouvait alors - et cependant, il continuait

    courir en avant. C'est toujours une question de

    temps. Dieu pourrait avoir agir en nous trs

    rapidement, nous faire passer par des

    expriences profondes en peu de temps, mais

    son dessein doit saccomplir. Que les yeux de notre cur soient i llumins, afin que nous sachions quelle est l 'esprance qui sattache son appel (phsiens 1.18), et qu'ensuite

    nous marchions, non, que nous courions,

    comme ceux qui comprennent quelle est la

    volont du Seigneur (phsiens 5.17). Le

    Seigneur a toujours aim les mes dsespres

    d'elles-mmes, mais dsireuses de le suivre.

  • Chapitre 5

    Tenir ferme

    Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur et par sa force souveraine. Revtez-vous de foutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les manuvres du diable... afin de pouvoir rsister dans le mauvais jour et tenir ferme aprs avoir tout surmont. Tenez donc ferme: ayez vos reins la vrit pour ceinture; revtez la cuirasse de la justice; mettez pour chaussures vos pieds les bonnes dispositions que donne l'vangile de paix; prenez en toutes circonstances, le bouclier de la foi... Prenez aussi le casque du salut et l'pe de l'Esprit... Priez en fout temps... Veillez-y avec une entire persvrance.

    phsiens 6.10-11, 13-18

    Lexprience chrtienne commence par tre assis ; elle continue par marcher mais elle

    ne sarrte pas l. Tout chrtien doit aussi apprendre tenir ferme. Chacun de nous

    doit tre prpar pour le conflit. Il nous faut

    savoir tre assis avec Christ dans les lieux

    clestes, et il nous faut savoir marcher

    dune manire digne de Lui ici - bas, mais il nous faut savoir aussi comment tenir ferme

    en prsence de lEnnemi. Cette question du

  • conflit nous est montre dans la troisime

    section des phsiens (phsiens 6.10 -20).

    Cest ce que Paul appelle lutter.. . contre les esprits du mal .

    Rappelons-nous une fois de plus lordre dans lequel laptre nous prsente ces trois aspects de notre vie chrtienne. Cest: tre assis.. . marcher... tenir ferme. Car nul

    chrtien ne peut srieusement prendre part

    ce vieux conflit , sans avoir d 'abord appris se

    reposer sur Christ et ce quil a accompli , puis, par la puissance du Saint-Esprit qui demeure

    en lui, le suivre dans une vie sainte ici -bas.

    Sil lui manque lune ou lautre de ces expriences, il ne sera daucune valeur dans le conflit , et il pourra mme ne pas le connatre,

    car Satan naura pas compter avec lui. Mais le chrtien peut tre fort ifi dans le

    Seigneur et par sa force souveraine

    (phsiens 6.10), en connaissant

    premirement la valeur de son exaltation dans

    les lieux clestes, et ensuite celle de sa

    prsence en nous. Comparons phsiens 6.10

    et 1.19: Quelle est la grandeur surabondante

    de sa puissance envers nous qui croyons selon

    laction souveraine de sa force. et phsiens 3.16: Afin qu'i l vous donne, selon la richesse

    de sa gloire, dtre puissamment fortifis par son Esprit dans lhomme intr ieur. Cest lorsque le chrtien a bien appris ces deux

    leons qu'il en arrive apprcier le troisime

  • principe de la vie spirituelle, qui se rsume

    maintenant par ces mots : tenir ferme.

    Dieu a un grand ennemi qui tient en son

    pouvoir une foule de dmons et danges dchus acharns contre le monde et cherchant

    exclure Dieu de son propre royaume. C'est la

    signification du verset 12. Cest une explication de ce qui se passe autour de nous.

    Nous ne voyons que la chair et le sang

    dresss contre nous, cest--dire un systme universel de rois et de chefs hostiles,

    dhommes pcheurs et violents. Non, dit Paul,

    ce nest pas contre eux qu'il nous faut lutter, cest contre les principauts, contre les pouvoirs, contre les dominateurs des tnbres

    dici-bas, contre les esprits du mal dans les lieux clestes , en un mot, contre le diable

    lui-mme. Deux puissances sont en guerre et

    Satan cherche usurper lautorit de Dieu. Lglise est appele dloger Satan de son royaume et faire de Christ la Tte place au-

    dessus de tout. Quelle est notre position dans

    ce conflit?

    Nous envisagerons le conflit dabord sous

    son aspect gnral , qui concerne la vie

    personnelle du chrtien, puis sous laspect plus prcis de la tche que Dieu nous a

    confie dans le monde. Satan lance de

    nombreux assauts contre les enfants de Dieu.

    Bien sr, il ne faut pas attribuer au malin les

    difficults qui nous frappent quand nous

  • violons les lois divines. Nous devrions savoir

    comment corriger ces erreurs. Mais il y a des

    assauts dordre physique lancs contre les saints - des attaques du malin contre leur

    corps et leur me, dont il nous faut tenir

    compte. Et il en est peu dentre nous qui ignorent tous des attaques de Satan contre leur

    vie spirituelle. Les subirons -nous sans ragir?

    Nous sommes assis avec notre Seigneur

    dans les l ieux clestes, et nous apprenons

    marcher avec Lui devant le monde; mais

    allons-nous faire bonne figure devant

    ladversaire ; son adversaire et le ntre? La Parole de Dieu dit: Revtez -vous de toutes

    les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme

    contre les manuvres du diable. (phsiens 6.11) Le verbe grec tenir ferme, avec la

    prposition contre qui le suit au verset 11,

    signifie ne pas lcher pied. Une vrit

    prcieuse est cache dans ce commandement

    de Dieu. Il implique que le terrain disput par

    lennemi appartient en fait Dieu, et par consquent nous. Sil nen tait pas ainsi, nous aurions lutter pour nous y tablir.

    Presque toutes les armes dcrites par Paul

    sont dfensives. L'pe elle -mme peut tre

    employe aussi bien pour la dfense que pour

    lattaque. La diffrence entre la guerre dfensive et la guerre offensive est que dans

    la premire, je suis matre du terrain et ne

    cherche qu le garder, tandis que, dans la

  • dernire, je ne possde pas le terrain et je dois

    lutter pour le conqurir. Et cest prcis ment la diffrence entre la lutte qua mene le Seigneur Jsus et celle que nous menons.

    La sienne tait offensive; la ntre est

    dfensive. Le Seigneur a lutt contre Satan

    pour remporter la victoire. Par la Croix, Il a

    livr cette guerre jusquau seuil de lenfer mme, pour librer les captifs. Il est mont

    dans les hauteurs, 11 a emmen des captifs, et

    Il a fait des dons aux hommes. Or, que

    signifie: Il est mont, sinon quil est aussi descendu dans les rgions infrieures de la

    terre? (phsiens 4.8, 9). Aujourdhui, nous luttons contre Satan uniquement pour

    maintenir et consolider la victoire que, le

    Seigneur Jsus a dj remporte. Par la

    rsurrection, Dieu a proclam son Fils

    Vainqueur sur tout le royaume des tnbres, et

    le terrain que Christ a conquis nous a t

    donn. Nous navons pas lutter pour l 'obtenir. Il nous faut uniquement le dfendre

    contre tous ses agresseurs.

    Notre tche consiste tenir, et non pas

    attaquer. Il ne sagit pas davancer mais de rester en Christ . En la Personne de Jsus-

    Christ, Dieu a dj vaincu. Il nous a donn sa

    victoire pour que nous la conservions. En

    Christ, la dfaite de lennemi est dj une ralit, et lglise est entre dans cette victoire de Christ , pour maintenir lennemi

  • dans la dfaite. Cest Satan qui doit contre-attaquer, sil veut nous dloger de cette position. Mais nous, nous n'avons pas lutter

    pour occuper un terrain qui nous appartient

    dj. En Christ, nous sommes vainqueurs, et

    mme plus que vainqueurs (Romains 8.37).

    Cest donc en Lui que nous tenons ferme. Ainsi, aujourdhui, nous ne luttons pas pour la victoire; nous luttons dans la victoire. Nous

    ne luttons pas pour gagner, parce quen Christ, nous avons dj gagn. Les vainqueurs

    sont ceux qui se reposent dans la victoire qui

    leur a dj t acquise par leur Dieu.

    Si nous luttons pour remporter la victoire,

    la bataille est perdue davance. Supposons que Satan cherche nous assaill ir dans notre foyer

    ou dans notre travail. Il cre une situation

    devant laquelle nous sommes impuissants. Que

    faire ? Notre premire raction est de nous

    raidir pour la batail le, puis de prier Dieu de

    nous donner la victoire. Mais agissons de la

    sorte, la dfaite est certaine, car nous avons

    cd du terrain qui nous appartient. Notre

    dfaite, nous chrtiens, commence au

    moment o nous pensons que nous devons

    vaincre. Lorsque nous disons: jespre triompher, nous abandonnons lennemi, par ces paroles mme, le terrain qui est nous en

    Christ. Que devons- nous faire lorsque

    lennemi nous attaque? Il nous faut simplement regarder en haut, et louer le

  • Seigneur. Seigneur, voil une situation qui

    me dpasse. Ton ennemi, le diable, la cre pour provoquer ma chute, mais je te loue de ce

    que ta victoire est totale. Elle est valable aussi

    pour cette situation. Je te loue de ce que jai dj, dans cette affaire, une pleine victoire en

    Toi.

    Seuls ceux qui sont assis peuvent tenir.

    Notre force, pour tenir ferme comme pour

    marcher, vient de ce que Dieu nous a dabord fait asseoir avec Christ. Pour la marche et la

    lutte, le chrtien t ire sa force de sa position

    en Christ. Sil n 'est pas assis devant Dieu, i l ne pourra esprer tenir devant lennemi.

    Le premier but: de Satan nest pas de nous pousser pcher, mais simplement de nous

    amener pcher plus naturellement, e n nous

    faisant quitter la position de victoire complte

    o le Seigneur nous a placs. Par notre tte ou

    notre cur, par notre intelligence ou nos

    sentiments, Satan s 'attaque notre repos en

    Christ, ou notre marche dans lEsprit. Mais pour chaque point d 'attaque, nous sommes

    quips de larmure dfensive - le casque et la cuirasse, la ceinture et les chaussures et , par -

    dessus tout, le bouclier de la foi , pour

    dtourner ses traits enflamms.

    La foi dit: Christ est glorifi. La foi dit :

    nous sommes sauvs par grce. La foi dit:

    nous avons accs au Pre par Lui. La foi dit:

    Il demeure en nous par son Esprit.

  • Il l'a mise en action dans le Christ, en le ressuscitant d'entre les morts et en le faisant asseoir sa droite

    dans les lieux clestes. phsiens 1.20

    C'est par la grce en effet que vous tes sauvs, par le

    moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. phsiens 2.8

    Christ-Jsus notre Seigneur, en qui nous avons, parla foi en Lui, la libert de nous approcher de Dieu avec confiance.

    phsiens 3.12

    Que le Christ habite dans vos curs par la foi. phsiens 3.17

    La victoire est nous parce qu'elle est

    Lui. Si nous nessayons plus de remporter la victoire, mais simplement de la maintenir,

    nous verrons lennemi en droute complte. Nous navons pas demander au Seigneur de nous rendre capables de vaincre lennemi, ni mme attendre quil triomphe, mais il nous faut Le louer pour la victoire quil a dj remporte, Il est Vainqueur. Il ne sagit que davoir foi en Lui. Si nous croyo ns au Seigneur, nous passerons moins de temps

    demander et beaucoup plus Le louer. Si

    notre foi en Lui est simple et ferme, nous

    ragirons dans l 'preuve moins par la requte

    et plus par la louange.

    Rptons-le: en Christ nous sommes dj

    vainqueurs. Nest-il pas vident, dans ces conditions, que cest courir au -devant de la dfaite que de demander la victoire Dieu,

  • puisque, moins que notre prire ne soit un

    chant de louange, nous abandonnons ainsi

    notre position de force? Laissez -moi vous

    demander: avez-vous connu la dfaite ? Avez-

    vous eu lespoir qu'un jour vous seriez assez fort pour triompher ? Alors ma prire pour

    vous ne saurait tre autre que celle de laptre Paul pour ses lecteurs, les phsiens : que

    Dieu ouvre vos yeux tout nouveau, pour que

    vous vous voyiez assis avec celui que Dieu

    Lui-mme a fait asseoir au-dessus de toute

    principaut, autorit, puissance, souverainet,

    au-dessus de tout nom qui peut se nommer

    (phsiens 1.21). Il se peut que vos difficults

    ne diminuent pas, que le lion rugisse aussi

    fort que jamais, mais vous n'avez pas

    esprer la victoire. En Jsus -Christ vous tes

    vainqueur. En Son nom

    Mais ce nest pas tout. Le chapitre 6 des phsiens a en vue quelque chose de plus

    grand que laspect personnel de notre conflit . Il concerne la tche que Dieu nous a confie

    en faisant de nous des tmoins du mystre de

    l 'vangile, dont Paul a dj longuement parl: A couse de cela, moi Paul, le prisonnier du Christ-Jsus pour vous, les paens... si du moins vous avez entendu parler de la grce de Dieu qui m'a t accorde pour que je vous en fosse part. C'est par rvlation que j'ai eu connaissance du mystre, comme je viens de l'crire en quelques mots.

  • En les lisant, vous pouvez comprendre l'intelligence que j'ai du mystre de Christ. Ce mystre n'avait pas t port la connaissance des fils des hommes dons les autres gnrations, comme il a t rvl maintenant par l'Esprit ses saints aptres et prophtes: les paens ont un mme hritage, forment un mme corps et participent la mme promesse en Christ-Jsus par l'vangile, dont je suis devenu serviteur, selon le don de la grce de Dieu, qui m'a t accorde par l'efficacit de sa puissance. A moi, le moindre de fous les saints, cette grce a t accorde d'annoncer aux paens comme une bonne nouvelle la richesse insondable du Christ, et de mettre en lumire la dispensation du mystre cach de toute ternit en Dieu, le crateur de toutes choses; ainsi dsormais les principauts et les pouvoirs dans les lieux clestes connaissent par l'glise la sagesse de Dieu dans sa grande diversit, selon le dessein ternel, qu'il a ralis par le Christ-Jsus notre Seigneur, en qui nous avons, par la foi en Lui, la libert de nous approcher de Dieu avec confiance. Aussi je vous demande de ne

    pas perdre courage cause de mes tribulations pour

    vous: elles sont votre gloire.

    phsiens 3.1 -1J

    Pour ce tmoignage, il nous offre

    maintenant lpe de la Parole et cette autre arme quest la prire.

    Prenez... l'pe de l'Esprit, qui est la Parole de Dieu. Priez en fout temps par l'Esprit, avec toutes sortes de prires et de supplications. Veillez-y

  • avec une entire persvrance. Priez pour tous les sainte et aussi pour moi: que la parole quand j'ouvre la bouche, me sort donne pour faire connatre avec hardiesse le mystre de l'vangile, pour lequel je suis ambassadeur dans les chanes; et que j'en parle hardiment comme je dois en parler.

    phsiens 6.17-20

    Jaimerais en dire davantage sur ce conflit en relation avec notre travail pour Dieu, car

    ici peut se poser un problme. Il est vrai , d 'un

    ct, que notre Seigneur Jsus est assis au -

    dessus de toute principaut, autorit et que

    Dieu a tout mis sous ses pieds (phsiens

    1.21, 22). Cest videmment la lumire de cette victoire totale quil nous faut rendre toujours grces pour tout Dieu le Pre, au

    nom de notre Seigneur Jsus-Christ.

    (phsiens 5.20). Et cependant, dun autre ct, i l faut bien admettre que nous ne voyons

    pas encore que toutes choses Lui sont

    soumises. Il y a encore, comme le dit Paul,

    des armes desprits mchants dans les lieux clestes, des puissances mauvaises qui se

    tiennent derrire les chefs de ce monde, et qui

    occupent le territoire qui appartient de droit

    au Seigneur. Jusquo avons -nous raison de donner ce conflit le nom de guerre

    dfensive? Ne soyons pas prsomptueux.

    Quand, et dans quelles conditions, sommes -

    nous en droit doccuper un territoire qui est en apparence celui de lennemi, et de le

  • dfendre au Nom du Seigneur Jsus ?

    Prenez.. . la Parole de Dieu , pour nous

    aider ici. Que nous dit -elle de la prire et de

    laction faites au nom de Jsus ? Considrons, premirement, les deux passages

    suivants : En vrit, je vous le dis, tout ce que vous lierez sur la terre sera li dons le ciel, et tout ce que vous dlierez sur la terre sera dli dans le ciel. En vrit, je vous dis encore que si deux d'entre vous s'accordent sur la terre pour demander quoi que ce soit, cela leur sera donn par mon Pre qui est dans les deux. Car l o deux ou trois sont assembls en mon nom, Je suis au milieu d'eux.

    Matthieu 18.18-20

    En ce jour-l, vous ne m'interrogerez plus sur rien. En vrit, en vrit, Je vous le dis, ce que vous demanderez au Pre, Il vous le donnera en mon nom. Jusqu' prsent, vous n'avez rien demand en mon nom. Demandez et vous recevrez, afin que votre joie soit complte... En ce jour-l, vous demanderez en mon nom.

    Jean 16.23-24, 26

    Nul ne peut tre sauv sans connatre le

    Nom de Jsus, et nul ne peut tre employ

    efficacement par Dieu s