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W ALLONIE S ANTÉ N°3, 2012 Publications partagées Les pollutions intérieures et les services d’analyse des milieux intérieurs (SAMI) Enquête auprès des médecins généralistes wallons Concertation des observatoires de la santé de Wallonie Province du Brabant Wallon-Direction d’administration de la cohésion sociale et de la santé, Observatoire de la Santé du Hainaut, Province de Liège-Santé et qualité de vie, Observatoire de la santé de la Province du Luxembourg, Observatoire de la santé du social et du Logement de la Province de Namur Observatoire Wallon de la Santé SYNTHèSE

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Wallonie Santé n°3, 2012Publications partagées

Les pollutions intérieures et les services d’analyse des milieux intérieurs (SAMI)

Enquête auprès des médecins généralistes wallons

Concertation des observatoires de la santé de Wallonie

◗ Province du Brabant Wallon-Direction d’administration de la cohésion sociale et de la santé,

◗ Observatoire de la Santé du Hainaut,

◗ Province de Liège-Santé et qualité de vie,

◗ Observatoire de la santé de la Province du Luxembourg,

◗ Observatoire de la santé du social et du Logement de la Province de Namur

◗ Observatoire Wallon de la Santé

SynthèSe

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Remerciements

Nous tenons à remercier tous les médecins généralistes ayant accepté de participer ainsi que les enquêteurs et enquêtrices.

COLOPHON

Coordination

Patricia Deckers et Frédéric De Ceulaer

Préparation du protocole et relectures

Véronique Tellier, Christian Massot, Patricia Deckers, Frédéric De Ceulaer

Analyse et rédaction

Charles-Henri Boeur, Frédéric De Ceulaer, Marie Thys

Relectures

Paul Berra, Charles-Henri Boeur, Cédric Byl, Stéphanie Com-père, Patricia Deckers, Frédéric De Ceulaer, Christian Massot, Véronique Tellier et les membres du comité d’accompagne-ment de la convention Wallonie-association des provinces wallonnes.

Mise en pages :

David Vassart, Département de la Communication - SPW

Crédit photos : Sami de la province de NamurLPI de la province du HainautJean-Louis Carpentier - SPW

enquêtes

Brabant wallon : Fabian Brasseur, Viviane Demortier, François Jacobs, Joëlle Van Espen

Hainaut : Sylvie Brohé, Bernadette Duboisse, Catherine Grégoire, Martine Hautain, Nicole Thauvoye

Liège : Sabrina Tombeux, Brigitte Zegels, Nathalie Vandeburie, Marie-Charlotte Henri de Generet

Namur : Laurent Mauguit, Jonathan Sanglier, Marie Thys, Nadège Fivet, Frédérick Mauguit

Luxembourg : Jacqueline Danhaive, Nadine Defechereux

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Les pollutions intérieures et les services d’analyse des milieux intérieurs (SAMI)Enquête auprès des médecins généralistes wallons

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Contextes et objectifs

Les polluants intérieurs peuvent avoir des conséquences non négligeables sur la santé. Ils sont régulièrement incriminés dans l’apparition de symptômes divers ou l’exacerbation de problèmes déjà présents, respiratoires par exemple, ainsi que dans l’augmentation des allergies.

Face à ces constats, les provinces wallonnes ont mis sur pied, au début des années 2000, des services d’analyse des milieux intérieurs (appelé SAMI ou LPI selon les provinces). Ces services travaillent gratuitement mais sur prescription médicale (géné-ralistes habituellement mais aussi parfois pneumologue, allergologue, neurologue etc.). Ils s’adressent aux personnes souffrant de pathologies potentiellement en lien avec leur habitat.

La mission des SAMI/LPI consiste donc à rechercher au domicile des patients concernés les sources de pollution susceptibles d’influencer leur santé. A l’issue de la visite, un rapport détaillé est transmis au médecin prescripteur.

Après une dizaine d’années de fonctionnement, les SAMI/LPI ont voulu savoir ce que les médecins généralistes connaissent des polluants intérieurs et des services d’analyses proposés et dans quelle mesure ils en sont satisfaits.

Dans ce cadre, la Concertation des Observatoires de la Santé de Wallonie (Observatoire wallon de la Santé et les 5 observatoires provinciaux) ont mené, de concert, une enquête téléphonique auprès des médecins généralistes.

Déroulement de l’enquête

Sur base d’une liste des membres fournie par chaque bureau provincial de l’Ordre des Médecins et triée selon la taille des communes de leur domicile, un échantillon aléatoire de 200 médecins a été tiré pour chaque province. Le critère d’éligibilité était le suivant : le médecin interrogé devait toujours exercer la médecine générale à titre principal. Lorsque ce n’était pas/plus le cas, que le médecin était injoignable (après au moins 5 essais infructueux) ou s’il refusait de répondre, il était alors remplacé par le suivant dans la liste d’origine. De plus, en Hainaut, les médecins de plus de 65 ans ont été exclus.Au total, 3696 appels téléphoniques ont été effectués de juin à décembre 2011 pour obtenir finalement 764 interviews. Le nombre de médecins ayant refusé de participer à l’enquête varie d’une province à l’autre : il est proportionnellement plus élevé en Brabant (82 refus), intermédiaire en Hainaut et dans la Province de Liège, et plus faible dans les provinces du Luxembourg (27 refus) et de Namur (36 refus).

Description de l’échantillon

764 médecins dont une majorité d’hommes (64,4 %), ont accepté de répondre à l’enquête. Ils sont âgés de 25 à 84 ans. 50 % d’entre eux ayant 53 ans ou plus, ce qui correspond assez bien au profil de l’ensemble des médecins wallons fournis par l’INAMI qui compte toutefois les médecins âgés de 65 ans et plus, dont l’activité peut être très réduite.

◗Figure 1. Pyramide des âges des médecins répondants et des médecins en Wallonie

Les pollutions intérieures et les services d’analyse des milieux intérieurs (SAMI)

Enquête auprès des médecins généralistes wallons Concertation des observatoires de la santé de Wallonie

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Les polluants que les généralistes pensent influencer la santé

Lorsque les médecins généralistes sont interrogés sur les polluants intérieurs qui influencent selon eux la santé, les champignons et moisissures sont les plus fréquemment cités (43,3 % des médecins interrogés). Viennent ensuite les composés organiques volatiles (COV) avec 37,1 %, la fumée de cigarette (36,4 %), les poussières de maisons (33,0 %), le radon (20,7 %) et le monoxyde de carbone (19,0 %)

Les polluants les plus rencontrés dans la pratique professionnelle

Les quatre polluants que les médecins généralistes déclarent rencontrer le plus souvent dans leur pratique ne diffèrent pas de ceux cités précédemment. En revanche, l’ordre dans lequel ils sont cités diffère légèrement : les moisissures et champignons restent en première position surtout si on y ajoute les problèmes d’humidité. La fumée de cigarette et les acariens complètent le podium. Si l’on ne tient pas compte de la catégorie « autres polluants », les COV passent de la 2ème à la 4ème place. Si ces derniers étaient estimés potentiellement importants par 37,1 % des praticiens, seuls 16% les classent parmi les plus rencontrés en pratique. Dans le même ordre d’idée, le radon, cité par un médecin sur cinq parmi les polluants importants, est rarement repris parmi les polluants fréquemment rencontrés en pratique (3,1 %).

Quelle connaissance des services d’analyse des milieux intérieurs ?

Dans toutes les provinces, plus de la moitié des généralistes interrogés connaissent les SAMI/LPI. Toutefois, la situation diffère d’un territoire à l’autre : la province du Hainaut enregistre le pourcentage le plus faible (52 %), contre près de 80% dans les pro-vinces du Luxembourg et du Brabant wallon.

Une partie de cette différence pourrait résider dans l’envoi plus ou moins proche de courriers aux généralistes : 2009 en Hai-naut, 2010 à Liège, 2011 à Namur (publication d’information non spécifique aux médecins) et en Brabant wallon).

Quels sont les moyens de communication par lesquels les médecins ont appris l’existence du service ?

Les moyens de communication par lesquels les généralistes ont appris l’existence du service sont assez variés. Les brochures (22 %) et courriers (21%) arrivent en tête. Suivent ensuite les patients eux-mêmes (13%), les conférences (13%), la presse écrite (11%), leurs confrères (11%), les publications scientifiques (10%) et les dodécagroupes (9%).

◗Figure 2. Proportion de médecins citant spontanément chaque polluant (3 maximum par médecin) : polluants qui leur paraissent affecter la santé et polluants les plus fréquemment rencontrés

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Les pollutions intérieures et les services d’analyse des milieux intérieurs (SAMI)Enquête auprès des médecins généralistes wallons

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Quelle utilisation les généralistes font-ils des services offerts par les SAMI/LPI ?

En moyenne, la moitié (53 %) des médecins connaissant les SAMI/LPI ont déjà prescrit une visite. Ce chiffre varie entre les pro-vinces, allant de 37 % dans le Hainaut à 58 % dans le Brabant wallon et Namur.

Parmi les généralistes qui connaissent ces services, 30 % en ont fait usage dans les 12 derniers mois. Dans les Provinces de Namur et du Brabant wallon, ce chiffre est supérieur à 40 % alors qu’il est de 19 % chez les médecins hainuyers.

Si l’on considère les médecins ayant déjà prescrit au moins une visite du SAMI, plus de la moitié (57%) y ont fait appel durant les 12 derniers mois. C’est dans le Brabant wallon que cette proportion se révèle la plus importante (76%) alors qu’elle est de 44 % en Province de Liège.

On a donc à nouveau de bonnes raisons de croire que la communication sur l’existence des SAMIS est en partie responsable de ces différences.

Pour quels problèmes de santé ?

Dans la majorité des cas (69%), les médecins font appel au SAMI/LPI pour des problèmes respiratoires. Viennent ensuite les allergies (23%) et l’asthme (20%) Mais on notera que ces motifs exprimés se recouvrent. On relève plus rarement des motifs plus généraux (par exemple des céphalées, de la fatigue, des insomnies, de la fibromyalgie etc.), cutanés ou digestifs. Globalement, les problèmes sont cités dans le même ordre quelle que soit la province.

Pour quelles raisons n’y avoir jamais fait appel ?

Dans l’ensemble des provinces, la raison la plus évoquée (35,4 %) de n’avoir jamais fait appel aux services des SAMI/LPI est l’absence de patient concerné. Un médecin sur dix préfère résoudre les problèmes lui-même (9%). Il faut également noter que la qualité du service ou son accessibilité ne sont que rarement cités. Ainsi, le coût ou un écho négatif n’ont jamais été évoqués.

◗Figure 3. Raison(s) évoquée(s) par les médecins généralistes n’ayant jamais fait appel au SAMI/LPI

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Les généralistes sont-ils satisfaits des prestations des SAMI/LPI

Le score de satisfaction par rapport aux prestations des SAMI/LPI reposait sur cinq items : • ledélaipourl’obtentiondelavisite,• laqualitédurapportayantfaitsuite,• lapertinenceetlafaisabilitédesconseilsquiyfiguraient,• lecontactaveclepatientet• l’adéquationavecleurdemande.

Le score global a été calculé lorsque le généraliste avait répondu aux 5 items, ce qui était le cas pour 173 médecins sur les 265 ayant déjà fait appel au service.

Globalement, les médecins se montrent satisfaits des services rendus (la moyenne en Wallonie est de 8,0/10). On n’observe pas de différence significative entre provinces même si cet indice de satisfaction varie entre 7,8 en Province de Liège et 8,4 dans le Brabant wallon. Aucune variation importante n’est observée au sein des items composant l’indicateur : le niveau de satisfaction pour chacun d’eux est similaire au niveau de satisfaction générale.

Recours futurs aux SAMI/LPI

De manière générale, la réponse a été positive puisque 97% des médecins interrogés ont déclaré qu’ils envisageraient de faire ou refaire appel au SAMI/LPI.

Disposer d’un formulaire unique de prescription

Une grande majorité des médecins généralistes souhaitent disposer d’un formulaire unique de prescription (87%). La différence entre les provinces peut cependant être importante. Ainsi, en Province de Namur, 97% des médecins considèrent positivement cette initiative contre 76% en Province de Liège.

Par rapport à la forme que pourrait prendre ce formulaire les avis sont partagés, même si pour l’ensemble des Provinces (à l’exception de celle du Luxembourg), la forme papier a la préférence des médecins ayant répondu positivement à la création du formulaire unique de prescription.

Conclusions

Les principales difficultés rencontrées lors de cette enquête ont été de joindre les médecins généralistes et obtenir leur adhé-sion. De 3 à 6 essais ont été nécessaires pour remplir un questionnaire suivant la province considérée. La période choisie pour mener l’enquête, été 2011, est en partie certainement responsable.

Au niveau des résultats, on peut conclure que, si une majorité de médecins ont connaissance du service proposé par les SAMI/LPI, des efforts sont encore à fournir. Les résultats diffèrent d’une province à l’autre et c’est dans le Hainaut et à Liège qu’il reste le plus de praticiens à toucher. Ces Provinces sont également celles où le nombre de généralistes est le plus élevé, et où la com-munication sur l’existence des SAMI/LPI est la moins récente ce qui peut partiellement expliquer les résultats. Les généralistes plus jeunes semblent par ailleurs mieux informés que les plus âgés.

Les sources d’information citées par les médecins sont multiples et spécifiques ou non au public médical, ce qui encourage à poursuivre dans la diversité et la répétition des actions de communication.

La moitié des médecins connaissant les SAMI/LPI ont déjà fait appel à ce service, principalement pour des problèmes respira-toires et allergiques. Quelle que soit la province, l’appréciation du service fourni est globalement positive, tout comme l’image véhiculée par les services puisque aucun médecin n’a évoqué une réputation négative comme motif de non recours.

Il est intéressant de constater que les répondants, qu’ils aient ou non fait appel au SAMI/LPI, envisagent majoritairement de pouvoir y avoir recours dans le futur.

Quant aux connaissances des médecins généralistes en termes de pollutions intérieures, les plus jeunes (35-44 ans) et les femmes sont plus enclins à pouvoir en citer trois. Les polluants les plus cités sont également ceux qui sont les plus rencontrés lors de leur pratique quotidienne.

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Les pollutions intérieures et les services d’analyse des milieux intérieurs (SAMI)Enquête auprès des médecins généralistes wallons

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L’une des questions de départ de cette enquête était de savoir si les médecins souhaitaient ou non la création d’un formulaire unique de prescription pour les visites SAMI/LPI. Plus de 80% des répondants ont répondu positivement. A l’exception des Luxembourgeois, un formulaire-papier est préféré à une forme dématérialisée (qui a été mis depuis lors sur le site de l’APW).

Cette enquête fait l’objet d’une deuxième collaboration entre les observatoires wallons. La démarche a été l’occasion de sou-ligner l’importance d’un travail en réseau permettant aux plus jeunes structures d’observation de profiter de l’expérience des autres tout en maximisant les ressources humaines disponibles sur le terrain.

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