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VULSACO Vulnérabilité de plages sableuses face au changement climatique et aux pressions anthropiques Module 1 : Caractérisation des sites Rapport final BRGM/RP-56618-FR décembre 2008

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VULSACO Vulnérabilité de plages sableuses

face au changement climatique et aux pressions anthropiques

Module 1 : Caractérisation des sites Rapport final

BRGM/RP-56618-FR décembre 2008

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VULSACO Vulnérabilité de plages sableuses face

au changement climatique et aux pressions anthropiques

Module 1 : Caractérisation des sites Rapport final

BRGM/RP-56618-FR décembre 2008

Étude réalisée dans le cadre des projets de Recherche du BRGM 2008-RIS-18

C. Vinchon1, D. Idier1, Y. Balouin1, S. Capo2, B. Castelle2, E. Chateauminois3, R. Certain4, J. Crillon3, P. Fattal5, A. Hequette, M. Maanan5, C. Mallet1,

A. Maspataud6, C. Oliveros1, J.P. Parisot2, M. Robin5, M. Ruz6, J.Thiebot1 1 BRGM, 2 EPOC Université de Bordeaux, 3 BRLi, 4 Images (Université de Perpignan),

5 LETG, (Université de Nantes), 6 LOG (Université du littoral)

Vérificateur : Nom : M. GARCIN

Date :

Signature :

Approbateur : Nom : H. MODARESSI

Date :

Signature :

En l’absence de signature, notamment pour les rapports diffusés en version numérique, l’original signé est disponible aux Archives du BRGM.

Le système de management de la qualité du BRGM est certifié AFAQ ISO 9001:2000.

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Avertissement Le tirage initial de ce rapport, en nombre fixé par convention, est diffusé aux partenaires du projet VULSACO. Sa communicabilité publique est différée à la fin du projet (juin 2010). Passé ce délai, ce rapport devient communicable à tout tiers extérieur qui en ferait la demande ; le BRGM ne peut plus être tenu comme responsable de l’usage qui pourrait en être fait et des éventuelles conséquences pouvant en résulter. Mots clés : Plage, Caractérisation, Site, Morphologie, Hydrodynamique, Météorologie, Socio-

économie, Gestion du risque, Aléa, Lido de Sète, Truc Vert, Plage de la Tresson, Noirmoutier, Plage de la dune Dewulf, Description.

En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante : Vinchon C., Idier D., Balouin Y., Capo S., Castelle B., Chateauminois E., Certain R., Crillon J., Fattal P., Hequette A., Maanan M., Mallet C., Maspataud A., Oliveros C., Parisot J.P., Robin M., Ruz M., Thiebot J. (2008) - Projet VULSACO. Vulnérabilité de plages sableuses face au changement climatique et aux pressions anthropiques. Module 1 : Caractérisation des sites. Rapport final, BRGM/RP-56618-FR, 114 p., 48 fig., 16 tabl., 7 ann. (volume séparé). © BRGM, 2008, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l’autorisation expresse du BRGM.

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Synthèse

e rapport présente les résultats de travaux du module 1 « Caractérisation des sites » du projet ANR/VULSACO. L’objectif de ce module est de disposer d’une

base de connaissances sur l’état actuel des sites, comme une « photographie » au début du projet. Il s’agit, préalablement aux travaux qui doivent permettre de décrire l’évolution des sites et leur vulnérabilité physique au changement climatique, de disposer d’une connaissance de bases sur les sites afin de pouvoir les comparer entre eux et de identifier et décrire de la même façon des sites analogues.

Les deux premiers chapitres rappellent le contexte et les objectifs du projet VULSACO, le rôle des travaux du module 1 au sein de ce projet, ainsi que la motivation scientifique et technique du choix des sites

Le chapitre 3 présente une méthode de description commune, élaborée par le responsable du module 1 (C. Vinchon) et validée par le coordinateur (D. Idier) et les équipes de sites listées ci-après, pour aborder la description des sites. L’objectif est que les informations rassemblées permettent une vision globale de chaque site ainsi qu’une comparaison de chacun d’entre eux. Il est d’abord proposé de décrire, à partir des connaissances existantes, le contexte local, physique et socio-économique de chaque site, puis de faire un zoom sur le site au sens strict.

Chaque site est ensuite présenté, par chacune des équipes de sites, selon un plan commun. Il s’agit :

- pour le site 1 (Sète) d’E. Châteauminois et J. Cresson (BRLi), de Y. Balouin (BRGM Languedoc-Roussillon) et de R. Certain (Image, Université de Perpignan) ;

- pour le site 2 (Truc Vert), de C. Mallet (BRGM Aquitaine), S. Capo, J.P. Parisot et B. Castelle (EPOC, Université de Bordeaux) ;

- pour le site 3 (Plage de la Tresson) de M. Maanan, M. Robin et P. Fattal (LETG, Université de Nantes) ;

- pour le site 4 (site Dewulf) de M. Ruz, A.Maspataud et A.Hequette (LOG, Université du Littoral Côte d’Opale).

À la lecture de ce rapport, on note que les sites considérés dans VULSACO sont diversement connus, en termes de données et d’études disponibles tant sur le plan physique que socio-économique.

Si l’un des sites est particulièrement renseigné (Sète), cette connaissance est liée à un contexte érosif fort, mettant en danger des enjeux de forte valeur marchande et structurelle. Ce site fait d’ores et déjà l’objet d’une intervention pour gérer le risque, qui a nécessité d’acquérir ou rassembler de nombreuses données.

C

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Les autres sites sont dans des situations qui apparaissent, a priori et à ce jour, moins critiques : le Truc Vert et le site de la dune Dewulf sont considérés comme relativement stables à une échelle décennale (moyen terme), mais peuvent subir des périodes érosives, associées à des tempêtes et/ou des marées de vives eaux, au sein d’un linéaire côtier de configuration analogue au site lui-même. Les enjeux, qui pourraient être mis à risque, sont essentiellement liés au patrimoine naturel et touristique pour le Truc Vert ; ils sont plus diversifiés à la dune Dewulf, notamment par la présence d’un arrière pays industriel.

Le site de la plage de la Tresson, à la différence des autres, ne s’inscrit pas dans un linéaire sableux continu : il est situé à la charnière d’une zone en érosion forte au nord et une zone en accrétion au sud. Le site au sens strict est relativement stable à l’échelle décennale, pouvant subir des périodes érosives événementielles ou saisonnières. Les enjeux a priori mis à risque à ce jour sont essentiellement patrimoniaux, et n’ont pas à ce jour provoqué d’intervention anthropique importante.

Au terme de cette description des sites, une synthèse est faite pour tenter de dégager des éléments descriptifs qui permettent à la fois de caractériser chaque site et de les comparer. Il ressort de cette approche descriptive que les éléments morphologiques (tels que l’interface dune-plage) et dynamiques (transit cross-shore et long-shore) liés à la disponibilité ou non d’un stock sédimentaire) seront les éléments de base qui permettent de décrire un site, mais aussi sa tendance évolutive. Il est cependant nécessaire d’affiner cette description et de la quantifier dans le temps (saison, année, décennie) pour pouvoir en qualifier la tendance évolutive et l’impact d’un changement des forçages, lié au changement climatique et/ou aux réponses anthropiques au risque côtier.

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Sommaire

1. Le projet Vulsaco ....................................................................................................11 1.1. CONTEXTE .......................................................................................................11 1.2. DESCRIPTION DU PROJET ET MÉTHODOLOGIE .........................................11 1.3. L’ÉQUIPE DE PROJET .....................................................................................13 1.4. RÉSULTATS ATTENDUS DU PROJET............................................................14 1.5. OBJECTIF DU RAPPORT : RÉSULTATS DU MODULE 1 ...............................14

2. Choix des sites ........................................................................................................15 2.1. MOTIVATION DU CHOIX DES QUATRE SITES ..............................................15 2.2. RÉSULTATS DES VISITES DE TERRAIN........................................................15

2.2.1. Site de Sète (Hérault) ...............................................................................15 2.2.2. Site du Truc Vert (Lège – Cap Ferret / Gironde) ......................................16 2.2.3. Site de la plage de la Tresson (La Guérinière / Noirmoutier-Vendée)......17 2.2.4. Site de plage de la dune Dewulf (Leffrinckoucke / Nord)..........................18

3. Méthodologie de caractérisation des sites ...........................................................21 3.1. CONTEXTE LOCAL...........................................................................................21

3.1.1. Contexte hydrodynamique et météorologique local .................................22 3.1.2. Contexte morphologique et morpho-dynamique local ..............................22 3.1.3. Contexte socio-économique local.............................................................22 3.1.4. Contexte patrimonial (naturel et culturel)..................................................22 3.1.5. Gestion à l’échelle locale..........................................................................23

3.2. CARACTÉRISATION DES SITES.....................................................................23 3.2.1. Mise en place d’un vocabulaire commun .................................................23 3.2.2. Caractéristiques morphologiques et sédimentologiques des sites...........25 3.2.3. Caractérisation préliminaire de la dynamique sédimentaire des sites......25 3.2.4. Caractéristiques socio-économiques des sites ........................................27 3.2.5. Gestion du risque .....................................................................................27

4. Caractérisation des sites ........................................................................................29 4.1. SITE 1 : SÈTE (HÉRAULT) ...............................................................................29

4.1.1. Contexte local : l’ensemble du Lido, de Sète à Cap d’Agde.....................29 4.1.2. Caractérisation du site 1 : NE du Lido Sète..............................................45 4.1.3. Ouvrage atténuateur de houle..................................................................57

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4.2. SITE 2 : TRUC VERT (GIRONDE).................................................................... 61 4.2.1. Contexte local .......................................................................................... 62 4.2.2. Caractérisation du site ............................................................................. 67

4.3. SITE 3 : NOIRMOUTIER - PLAGE DE LA TRESSON...................................... 71 4.3.1. Contexte local de l’ile de Noirmoutier....................................................... 71 4.3.2. Caractérisation du site de la Tresson....................................................... 82

4.4. SITE 4 : PLAGE DE LA DUNE DEWULF (NORD)............................................ 88 4.4.1. Contexte local .......................................................................................... 88 4.4.2. Le site de la dune Dewulf......................................................................... 98

5. Synthèse et conclusion ........................................................................................ 103 5.1. SYNTHÈSE ..................................................................................................... 103 5.2. IDENTIFICATION PRÉLIMINAIRE D’ÉLÉMENTS DESCRIPTIFS

COMPARABLES ............................................................................................. 106 5.3. APPORT DE LA CARACTÉRISATION DES SITES À LA SUITE DU

PROJET .......................................................................................................... 107

6. Bibliographie ......................................................................................................... 109

Liste des figures

Figure 1 - Position des sites d’étude (extrait de Google Earth copyright). .............................. 12 Figure 2 - Logigramme du projet. ............................................................................................ 13 Figure 3 - Le site de Sète : (a) position du site (indiqué en rouge sur extrait de Google

Earth), (b) photo le 18/12/2007 (D. Idier). ............................................................... 16 Figure 4 - Le Truc Vert : (a) position du site (indiqué en rouge sur extrait de Google

Earth), (b) photo en février 2008 (C. Mallet). ......................................................... 17 Figure 5 - Le site de Noirmoutier (dunes de la Tresson) : (a) position du site (indiqué en

rouge sur extrait de Google Earth), (b) photo en janvier 2008 (C. Oliveros). ......... 18 Figure 6 - Le site de la dune Dewulf : (a) position du site (indiqué en rouge sur extrait de

Google Earth), (b) photo du 7 février 2008 (A. Maspataud). .................................. 19 Figure 7 - Profil type : découpage d’un profil de côte sableuse standard en

compartiments......................................................................................................... 24 Figure 8 - Identification qualitative des transits sédimentaires entre les compartiments

d’une unité sitologique N (exemple)........................................................................ 26

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Figure 9 - Positionnement du site Sète dans son contexte local. ............................................29 Figure 10 - Rose de direction des vents. ...................................................................................30 Figure 11 - Histogramme des vitesses des vents......................................................................30 Figure 12 - Histogramme de la direction des vents. ..................................................................31 Figure 13 - Localisation du houlographe directionnel du CETMEF. ..........................................32 Figure 14 - Rose des houles......................................................................................................32 Figure 15 - Histogramme des hauteurs de houle. .....................................................................33 Figure 16 - Variation de la hauteur significative (hs) de la houle au large de Sète

du 10 octobre 1988 au 31 décembre 2007. ............................................................34 Figure 17 - Profil du Lido de Sète, à la date du rapport.............................................................45 Figure 18 - Modèle numérique de terrain de la partie nord-est du Lido de Sète. ......................48 Figure 19 - Représentation schématique d’un littoral sableux typique en Languedoc-

Roussillon. ...............................................................................................................49 Figure 20 - Évolution de la largeur de la plage entre 2005 et 2008...........................................51 Figure 21 - Caractères généraux du golfe du Lion, sens du transport sédimentaire. ...............52 Figure 22 - Profil sismique réflexion très haute résolution et son interprétation structurale......53 Figure 23 - Construction du prisme littoral de Sète depuis l’antiquité (tiré de R. CERTAIN,

2002)........................................................................................................................54 Figure 24 - Schéma du principe de reconstitution du cordon dunaire au SW de Sète..............56 Figure 25 - Exemple d’un géotube affleurant à la surface. ........................................................57 Figure 26 - Profil en travers de l’ouvrage atténuateur de houles...............................................58 Figure 27 - Positionnement de principe de l’ouvrage atténuateur. ............................................58 Figure 28 - Synthèse du dispositif expérimental qui doit être mis en place à Sète. ..................60 Figure 29 - Position du site du Truc Vert au nord de la pointe du Cap Ferret. ..........................61 Figure 30 - A) Localisation de la plage du Truc Vert ; B) Portion de plage située au Crohot

noir faisant l’objet d’un suivi topo-bathymétrique depuis 2003 au GPS cinématique ; C) Visualisation 3D type de la plage du truc Vert, les coordonnées sont en Lambert III sud ; D) photo de la plage prise depuis la base GPS. ...............................................................................................................68

Figure 31 - Capacité annuelle du transit littoral. ........................................................................69 Figure 32 - Évolution des MNT moyens saisonniers. ................................................................70 Figure 33 - Position du site de la Tresson sur la façade occidentale de Noirmoutier. ..............72 Figure 34 - Marée à la Pointe Saint-Gildas................................................................................73 Figure 35 - Rose des vents (avril 1997-avril 1998) / provenance des tempêtes (1995-

1998). Station météorologique de l’île d’Yeu...........................................................74 Figure 36 - Paramètres de la marée à l’Ile d'Yeu (du 06/06/98 11:00:00 au 17/04/00

23:46:00) CETMEF - Centre de Brest. ....................................................................75 Figure 37 - Orthophotoplan du site de la plage du Tresson (IGN2001). ...................................83

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Figure 38 - Profil type des différentes unités morpho-dynamiques de la plage de Tresson (extrait d’un levé LIDAR). ........................................................................................ 84

Figure 39 - Modèle numérique du site de la Tresson............................................................... 85 Figure 40 - Espace naturel sensible des dunes de la Tresson. ................................................ 86 Figure 41 - Omphalodes littoralis « considérée comme probablement disparue ». Plante

endémique du littoral atlantique français de la Charente-Maritime au Finistère - Guide de la flore des dunes littorales, 1998. ....................................................... 87

Figure 42 - Positionnement du site Dewulf................................................................................ 88 Figure 43 - Distribution des vents mesurés à Dunkerque. ........................................................ 89 Figure 44 - Localisation des bouées Trapegeer et Westhinder. ............................................... 90 Figure 45 - Courbe des variations du niveau de la mer pour la plaine maritime flamande,

tiré de Denys et Baeteman, 1995. .......................................................................... 93 Figure 46 - Schéma synthétique du système dunaire flamand (Conseil Général du Nord)...... 97 Figure 47 - Profil côtier du site de la dune Dewulf..................................................................... 98 Figure 48 - Transits sédimentaires sur le site de Dewulf. ....................................................... 101

Liste des tableaux

Tableau 1 - Conventions de vocabulaire pour la description des sites. .................................. 24 Tableau 2 - Estimations des houles extrêmes effectuées par le CETMEF (sur la base

des données de hauteurs significatives de 1988 à 2001). ................................... 33 Tableau 3 - Population de la Communauté d’Agglomération du Bassin de Thau................... 35 Tableau 4 - Répartition des actifs sur les communes de Sète et de Marseillan...................... 36 Tableau 5 - Hébergement touristique sur les communes de Sète et de Marseillan................ 38 Tableau 6 - Caractéristiques des ZNIEFF de type I de la zone d’étude.................................. 40 Tableau 7 - Caractéristiques des ZICO. .................................................................................. 41 Tableau 8 - Différentes mesures de protection d’espaces naturels. Servitudes et

contraintes associées. .......................................................................................... 42 Tableau 9 - Dimensions des barres d’avant côte en mars 2000. ............................................ 47 Tableau 10 - Évolution de la plage entre 2005 et 2008............................................................. 51 Tableau 11 - Classification des états de mer à la bouée de Biscarrosse (d’après Butel et

al., 2002)............................................................................................................... 64 Tableau 12 - Classification des états de mer dans le sud du Golfe de Gascogne (d’après

Abadie et al., 2005). ............................................................................................. 64 Tableau 13 - Constantes harmoniques au niveau de la baie de Bourgneuf (en rouge :

amplitude en millimètres ; en noir : situation en degrés)...................................... 73

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Tableau 14 - Surface agricole utilisée au niveau de la commune de la Guérinière...................79 Tableau 15 - Classification des climats de vagues à Westhinder..............................................90 Tableau 16 - Synthèse des éléments descriptifs des quatre sites d’étude de VULSACO. .....105

Liste des annexes (volume séparé)

Annexe 1 - Méthode de cartographie du contexte local des sites Annexe 2 - Lexiques thématiques pour la caractérisation des sites

Annexe 3 - Caractérisation des plages à l’aide des paramètres morphologiques adimensionnels, signification et calcul

Annexe 4 - Caractérisation du site n° 1 – Sète. Cartes du contexte local du site. Tableaux de caractérisation du site

Annexe 5 - Caractérisation du site n° 2 – Truc Vert. Cartes du contexte local du site. Tableaux de caractérisation du site

Annexe 6 - Caractérisation du site n° 3 – La Tresson. Cartes du contexte local du site. Tableaux de caractérisation du site

Annexe 7 - Caractérisation du site n° 4 – Dune Dewulf. Cartes du contexte local du site. Tableaux de caractérisation du site

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1. Le projet Vulsaco

1.1. CONTEXTE

La vulnérabilité induite par les changements climatiques est définie par le GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) comme étant la combinaison de la sensibilité aux variations climatiques, la probabilité d’un changement climatique adverse et la capacité d’adaptation du système. Pour chacune de ces composantes, des indices peuvent êtres construits et combinés. Des méthodes d’agrégation à travers les domaines et les échelles commencent à être appliquées à la thématique du changement climatique. Cependant, des challenges méthodologiques substantiels restent encore à relever, en particulier l’impact d’un changement climatique et l’interprétation de la vulnérabilité au travers de situations variées.

Comme mis en évidence par le GIEC dans le cadre d’études à l’échelle globale (Watson et al., 1997), les systèmes côtiers devraient être fortement vulnérables aux changements climatiques. Dans ces zones, les phénomènes d’érosion et de submersion marine sont parmi les conséquences les plus importantes de la remontée du niveau marin (Nicholls, 1996). Les côtes métropolitaines françaises, étant composées à 31 % de côtes sableuses, sont donc potentiellement vulnérables.

Le projet VULSACO a été selectionné dans le cadre du programme ANR Vulnérabilité-Milieu Climat en 2007. Cofinancé par l’ANR et la Direction de Recherche du BRGM, il a débuté en août 2007 et doit être terminé en août 2010.

L’objectif du projet VULSACO est double :

- identifier et estimer des indicateurs de vulnérabilité physique à l’érosion et à la submersion marine pour les côtes sableuses basses, de l’avant-plage à l’arrière pays, face au changement climatique à échéance des années 2030 ;

- identifier le rôle aggravant ou modérateur que peut avoir le facteur d’occupation humaine du littoral sur cette vulnérabilité.

Le système côtier sera défini par sa morphologie, ses caractéristiques physiques, l’occupation et l’utilisation de son espace. Les échelles temporelles iront du court-terme (échelle des tempêtes) au long-terme (décennies), tandis que les échelles spatiales iront de quelques dizaines de mètres à plusieurs dizaines de kilomètres.

1.2. DESCRIPTION DU PROJET ET MÉTHODOLOGIE

Le projet est basé sur l’étude de quatre sites représentatifs du littoral sableux linéaire métropolitain : ces sites sont caractérisés par de longues plages sableuses linéaires, basses et par différents environnements hydrodynamiques et socio-économiques. Il s’agit de :

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- la partie nord-est du Lido de Sète dans l’Hérault (site 1) ;

- la plage du Truc Vert (nord du Cap-Ferret) en Gironde (site 2) ;

- la plage du Tresson sur la côte ouest de l’île de Noirmoutier en Vendée (site 3) ;

- la plage de la dune Dewulf à l’ouest de Zuydcoote à l’est de Dunkerque dans le Nord (site 4).

Figure 1 - Position des sites d’étude (extrait de Google Earth copyright).

La méthodologie (fig. 2), adoptée pour étudier la vulnérabilité des unités côtières sableuses face aux changements climatiques et anthropiques, est la suivante :

- détermination des unités géomorphologiques (nature de l’avant-côte, de la côte, de l’arrière-côte, de l’arrière-pays) ;

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- études des données existantes, voire acquisition de mesures complémentaires pour estimer la tendance actuelle du système, en particulier par rapport aux changements climatiques et anthropiques ;

- analyse de la vulnérabilité. Elle sera basée, d’une part sur une analyse socio-économique des propositions des parties prenantes et de la perception du danger, d’autre part sur l’utilisation de modèles numériques du comportement physique de l’avant-plage, de la plage, du trait de côte et de l’arrière plage. Les modèles choisis et les observations in situ permettront d’étudier la vulnérabilité court-terme et long-terme. Ensuite, l’impact qu’auraient les différentes propositions d’action anthropique des parties prenantes sur ce comportement sera étudié. À partir de ces résultats, la vulnérabilité sera définie et des indicateurs seront proposés ;

- pour compléter cette étude, les sources d’incertitudes seront identifiées et estimées tout au long du projet.

Figure 2 - Logigramme du projet.

1.3. L’ÉQUIPE DE PROJET

Afin de traiter les différentes thématiques du projet, une équipe de recherche transdisciplinaire rassemblant des équipes nationales et internationales a été constituée : elle fédère des laboratoires de mesures physiques in situ (IMAGES –exLEGEM-, Geoscience -exGLADYS-ISTEEM- et LOG -exGEODAL), un laboratoire de modélisation (LEGI), un laboratoire de mesures in-situ et de modélisation (EPOC), un bureau d’étude (aspects physique et socio-économique) en domaine côtier (BRLi), un institut en socio-économie (Symlog), un laboratoire de géographie et de socio-économie (LETG) et un établissement public (BRGM). Le projet associe également des

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chercheurs européens et intenationaux : A. Falqués (Université technique de Catalogne, Espagne), pour la modélisation (court et long-terme) et B. Zourarah (Université de El Jadida, Morocco) pour la gestion du littoral et les risques côtiers.

1.4. RÉSULTATS ATTENDUS DU PROJET

Les principaux résultats attendus sont l’identification et la quantification des indicateurs de vulnérabilité physique de zones côtières typiques, face aux changements globaux, ces indicateurs pouvant être transférables à des systèmes analogues.

Ces résultats seront livrés sous formes de notes ou de rapports :

- rapport sur la caractérisation des sites (module 1) ;

- rapport sur le comportement actuel et les tendances évolutives des sites (module 2.1) ;

- rapport proposant les scénarios de changement climatique (module 2.1) ;

- rapport sur la vulnérabilité physique et socioéconomique des sites (modules 3.1 et 3.2) ;

- rapport sur la vulnérabilité et les indicateurs de vulnérabilité (M3.3) ;

- note sur les incertitudes (M4).

1.5. OBJECTIF DU RAPPORT : RÉSULTATS DU MODULE 1

L’objectif du module 1, préalable aux modules 2 et 3 (figure 2) est de faire l’état des lieux des sites, le plus factuellement possible, en tant qu’état 0 de la plage.

Il doit fournir une connaissance « qualitative » des sites et permettre leur comparaison. Ce rapport doit constituer la base de connaissance préalable au module 2.1, qui rassemblera et analysera les données qui permettront de quantifier et modéliser la tendance évolutive des sites, et le module 3.1 qui appréhendera les réponses possibles des parties prenantes devant l'aléa érosion.

Ce rapport présente d’abord la méthodologie établie qui vise à avoir une certaine exhaustivité et homogénéité qui permette leur comparaison.

Chaque site est ensuite décrit par les responsables de site selon le canevas méthodologique proposé.

En conclusion, une synthèse est proposée ainsi qu’une identification préliminaire des paramètres descriptifs significatifs pour répondre à l’objectif d’obtenir des indicateurs de vulnérabilité des plages sableuses, reproductibles sur des sites analogues.

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2. Choix des sites

2.1. MOTIVATION DU CHOIX DES QUATRE SITES

Le choix initial des sites avait pour motivation de définir des types de plages sableuses, en métropole dans des contextes hydrodynamiques contrastés, soumis à divers modes de gestion socio-économique et qui soient représentatives des plages métropolitaines

Les quatre sites sont tous représentatifs de systèmes plage-dune, mais présentent des caractéristiques morphologiques hydrodynamiques différentes :

La morphologie précise de chacun d’eux est différente, par sa dimension, par sa géométrie et par l’importance et la disponibilité de leur stock sédimentaire.

Ils sont chacun soumis à une influence différente de la marée, d’un régime micro-tidal (Sète) à macro-tidal (Dunkerque), et présentent des conditions de vents différentes tant en intensité qu’en directions.

La présélection des sites a été également liée à l’existence de données disponibles pour répondre aux objectifs de modélisation morpho-dynamique ainsi qu’à une implication diversifiée des parties prenantes dans la gestion de la problématique d’érosion.

Les visites de terrain, effectuées au lancement du projet, ont permis de préciser l’emprise exacte des sites qui seront étudiés et modélisés. Ce choix a été notamment fait en fonction de la disponibilité pluriannuelle des données.

2.2. RÉSULTATS DES VISITES DE TERRAIN

La visite de terrain de chacun des sites présélectionnés a permis de préciser leur emprise exacte en fonction de ces critères, et d’évaluer en première approche un certain nombre de caractéristiques des sites tant sur leurs caractéristiques physiques, socio-économiques, que sur la gestion du risque côtier et l’implication des parties prenantes.

L’extension de ces sites est de l’ordre du kilomètre.

2.2.1. Site de Sète (Hérault)

Ce site, rattaché à la commune de Sète, a été choisi car : (1) il est connu comme étant affecté par une érosion forte, (2) il dispose d’un jeu de données disponible sur une échelle de temps de l’ordre de la dizaine d’année (campagnes de mesures PNEC…).

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La visite de terrain a lieu en présence deux représentants de la Communauté d’agglomération du bassin de Thau : Nicole Herisson (Service Europe) et Dominique Salasse (Service Environnement) déjà fortement impliquées dans les projets littoraux (ex : INTERREG/MESSINA) et dans les projets d’aménagement du Lido.

Au cours de la visite, l’intensité de l’érosion a été soulignée par le fait que la route était attaquée au moment de la visite de terrain. Au nord-ouest du site, de nouveaux enjeux ont pu être identifiés (construction récente d’un lotissement). L’existence d’ouvrages de défense côtière existants et les projets de protection ont été décrits.

(a)

(b)

Figure 3 - Le site de Sète : (a) position du site (indiqué en rouge sur extrait de Google Earth), (b) photo le 18/12/2007 (D. Idier).

2.2.2. Site du Truc Vert (Lège – Cap Ferret / Gironde)

Le site retenu est connu sous le nom de plage du Truc Vert. Il appartient à la commune de Lège – Cap Ferret. Il a été choisi car : (1) il est relativement stable ; (2) site atelier du programme PNEC, il dispose d’un jeu de données (mesures et modèles) sur une échelle de temps de l’ordre de la dizaine d’années (fig. 4).

La visite de terrain s’est effectuée en présence de J.P. Duval et B. Capdeville (ONF) qui gèrent le massif forestier présent sur les dunes bordières. Elle a permis de souligner la dimension des dunes bordières (20 m de haut, 0,8 à 1 km de large) et les enjeux écologiques liés à ces dunes et à l’arrière-dune. Les travaux d’entretien de l’arrière-dune (bois) ont été présentés par l’ONF.

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(a)

(b)

Figure 4 - Le Truc Vert : (a) position du site (indiqué en rouge sur extrait de Google Earth), (b) photo en février 2008 (C. Mallet).

2.2.3. Site de la plage de la Tresson (La Guérinière / Noirmoutier-Vendée)

Trois sites avaient été préalablement identifiés sur la cellule sédimentaire qui s’étend de la Guérinière à la passe de Fromentine : plage de la Guérinière au nord, plage de la Tresson et plage de Barbâtre au sud (fig. 5). Après avoir mis en balance les avantages et les inconvénients de chaque secteur, la plage de la Tresson, entre la pointe sud de l’enrochement du village des Sables d’Or et la pointe nord de l’enrochement du village du Midi, est retenu parce qu’il est en meilleure conformité en regard des trois autres sites du programme VULSACO et permet une modélisation plus fine. Ces critères sont :

- une meilleure linéarité du trait de côte et des petits fonds sableux ;

- une tendance à la stabilité/accrétion intéressante à analyser dans le cadre d’un d’une modification des variables météo-marines de forçage ;

- la présence d’enjeux divers (urbanisme, intérêts écologiques, voie rapide à l’arrière-cordon, ainsi que l’étroitesse de l’île au droit de cette section générant un risque majeur en cas de rupture de cordon.

On peut aussi noter que les deux autres sites considérés sont caractérisés par la présence de platiers rocheux, ce qui induit une dynamique particulière, qui ne peut pas être pris en compte dans le cadre de ce projet, ciblé sur les côtes linéaires sableuses. L’absence de couverture bathymétrique fine est compensée par une campagne d’acquisition sur un mois (une campagne de bathymétrie en début, une en fin de

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18 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

période), pose dans la période d’un capteur de pression et d’un courantomètre. Cette campagne a eu lieu au printemps 2008.

(a)

(b)

Figure 5 - Le site de Noirmoutier (dunes de la Tresson) : (a) position du site (indiqué en rouge sur extrait de Google Earth), (b) photo en janvier 2008 (C. Oliveros).

La visite de terrain a été effectuée en présence de Martin Paillard (Communauté de Communes de Noirmoutier). Le président de la Communauté de Communes a aussi été rencontré. Cette visite a permis de prendre conscience du fort intérêt de la collectivité pour suivre les études touchant le littoral à Noirmoutier. Des exemples de travaux de protections du littoral ont été observés sur les plages voisines (pieux hydrauliques, rechargement de plage…).

2.2.4. Site de plage de la dune Dewulf (Leffrinckoucke / Nord)

La visite de terrain a permis de choisir plus précisément le site. En effet, plusieurs sites étaient initialement envisageables, tous situés à l’est de Dunkerque :

- Bray-Dunes, site stable/en accrétion, près de la frontière franco-belge ;

- la plage de la dune Dewulf, rattachée aux communes de Zuydcoote et Leffrinckoucke, site en érosion plus proche de Dunkerque (falaise dunaire sur tout le secteur, enjeux industriel et routier en arrière-pays, Hôpital maritime de Zuydcoote, Polders).

Le site de la dune Dewulf (fig. 6) a été retenu, car on dispose pour ce site de données de suivi temporel de la topographie de la plage et de mesures hydrodynamiques.

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(a)

(b)

Figure 6 - Le site de la dune Dewulf : (a) position du site (indiqué en rouge sur extrait de Google Earth), (b) photo du 7 février 2008 (A. Maspataud).

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3. Méthodologie de caractérisation des sites

Une méthodologie commune pour la caractérisation chaque site a été proposée, afin d’obtenir des informations le plus exhaustives possible mais comparables entre sites.

Les sites correspondent à une portion kilométrique de linéaire côtier sableux. Chaque site appartient cependant à une entité côtière de plus grande dimension (cellule sédimentaire, entité administrative d’échelle locale), dans laquelle ils ont, ou non, une continuité de leurs caractéristiques morphologiques et dynamiques et/ou à laquelle ils s’intègrent en termes socio-économiques.

Il s’agit donc de décrire d’abord le contexte local de l’entité géographique (physique et ou socioéconomique) où se trouve le site, en intégrant au moins les limites administratives des communes littorales voisines et des communes ayant un lien étroit avec ce littoral, puis les caractéristiques spécifiques de chaque site, tel que délimité lors de la visite de terrain.

Cette caractérisation s’appuie donc sur une cartographie du site au sein de son contexte local (illustré par des cartes synthétiques en annexe) et sur la collecte d’informations qualitatives sur chaque site (caractéristiques morphologiques, liées à la dynamique sédimentaire, nature des enjeux sociaux, économiques et patrimoniaux) ; ces informations ont été rassemblés sous la forme de tableaux thématiques (ann. 4, 5, 6 et 7), sur la base de lexiques présentés en annexe 2.

3.1. CONTEXTE LOCAL

Une description textuelle du contexte local illustrés par des cartes en annexes est proposée pour chacun des sites. Il s’agit d’intégrer :

- les aspects météorologiques et hydrodynamiques, à l’échelle locale ;

- les aspects physiques (morphologie, dynamique sédimentaire) et leur continuité de part et d’autre du site ;

- les aspects socio-économiques (démographie, biens en présences, activités induites) ;

- les aspects patrimoniaux naturels ;

- les éléments de gestion du risque à l’échelle de l’entité locale, s’il y a lieu.

Les cartes illustrant ces données ont été réalisées sur la base d’une méthode commune de cartographie (rappelée en annexe 1). L’échelle de ces cartes, adaptée à l’emprise de l’entité « locale », est de l’ordre du 1/100 000. Ces cartes regroupent chacune un certain nombre d’informations similaires de façon à être comparables, et sont, le cas échéant, enrichies par des données locales complémentaires, si disponibles. Les sources des informations et la symbolique sont détaillées dans le texte et la légende des cartes.

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3.1.1. Contexte hydrodynamique et météorologique local

Il s’agit de définir, pour chaque site et son environnement local, les conditions hydrodynamiques et météorologiques dominantes. Ces éléments seront notamment utilisés pour calculer des paramètres de description (RTR, Ω, Scott, 1999) et des paramètres d’évolution des plages (module 2.1) .

En effet, les données météorologiques et hydrodynamiques sont pour la plupart applicables à l’entité côtière plus large qui a servi à décrire le contexte local, relevées sur une bouée, un sémaphore ou un point de référence terrestre ou marin (ann. 2, lexique 1). Elles font partie des données nécessaires pour décrire les forçages à l’échelle du site et calculer certains des paramètres adimensionnels (définis en annexe 3) qui permettent de classer notamment selon Short (1999) les plages des différent sites.

Les éléments à définir à minima sont les caractéristiques de la marée, du vent (rose des vents, vent dominants, caractéristiques des tempêtes et de la houle au large, (direction, hauteur et période des vagues).

Ces données sont reportées pour chacun des sites sur une carte (ann. 4 à 7, carte n° 1 pour chacun des sites).

3.1.2. Contexte morphologique et morpho-dynamique local

Il s’agit de définir la morphologie de l’environnement local du site et notamment la continuité ou non des caractéristiques d’une plage linéaire sableuse, la nature et l’occupation de l’arrière pays et le cas échéant de l’avant plage, l’existence de roche en sous-bassement de la plage ou en arrière dune. Il s’agira également de définir les processus sédimentaire au sein de l’entité (existence de transit longitudinal ou transversal, périodicité de ces transits tidaux, saisonniers, long terme…). Ces informations sont reportées sur la carte n° 1 pour chacun des sites (ann. 4 à 7)

3.1.3. Contexte socio-économique local

Les caractéristiques socioéconomiques du site au sens strict sont étroitement liées au contexte local. Il s’agira ici de souligner, au sein du contexte local, les éléments socio-économiques locaux qui ont un lien (cause ou effet) avec le site. Les éléments à prendre en compte sont les données démographiques, les biens et les activités à l’échelle de l’entité locale qui ont un impact sur le site ou qui sont générés par ce site. Ces informations sont reportées sur des cartes (ann. 4 à 7 - cartes n° 2 pour l’économie et n° 3 pour la démographie).

3.1.4. Contexte patrimonial (naturel et culturel)

De la même façon que l’on décrit les biens et activité économiques, qui ont un lien avec le site par leur impact sur celui-ci ou généré par ce site, on fait, dans ce

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BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 23

paragraphe, état des éléments patrimoniaux naturels ou culturels à l’échelle de l’entité locale (ann. 4 à 7 - cartes 3 - zones protégées).

3.1.5. Gestion à l’échelle locale

Au sein de l’entité locale, l’existence d’ouvrages ou de travaux de protection contre les aléas côtiers a un impact potentiel sur l’évolution du site, en piégeant ou favorisant un apport sédimentaire. Ces éléments seront donc décrits à cette échelle, et illustrés sur les cartes 1 (ann. 4 à 7) de chacun des sites.

3.2. CARACTÉRISATION DES SITES

Il s’agit ici de caractériser les sites au sens strict, c'est-à-dire le segment de côte sableuse sélectionné et délimité lors de la visite de terrain (fig. 7). La réalisation de ce module est basée sur les données existantes et la connaissance des experts.

3.2.1. Mise en place d’un vocabulaire commun

Chaque site est décrit par les différents compartiments qui le constituent du large vers l’arrière-pays, et par les échanges sédimentaires qu’ils peuvent avoir avec les segments voisins.

Préalablement à la description des sites, et afin de garantir l’homogénéité entre les niveaux de description et la possibilité de comparer les sites, il a été nécessaire de proposer et de faire valider par l’équipe de projet un certain nombre de conventions de vocabulaire (tabl. 1), pour nommer les différents compartiments du site (fig. 7), et de définir leurs limites.

Un profil type est proposé, découpé en compartiments (fig. 8 et ann. 2, lexique 1). Ce profil est adapté à la réalité de chacun des sites. À ce profil sont associées les coordonnées limites du linéaire côtier considéré et quelques éléments administratifs relatifs au site tels que les communes concernées (ann. 4 à 7, tabl. 1).

Des lexiques ont été construits pour décrire, compartiment par compartiment, les différentes caractéristiques du site. Ces lexiques sont appelés à être enrichis, en tant que nécessaire au cours du projet, ou lors de l’application de la méthodologie à des sites analogues.

Ces lexiques sont reportés dans l’annexe 2, numérotés par thématiques de 1 à 19.

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CONVENTIONS pour la définition des compartiments

Arrière-pays Intérieur des terres au-delà du système dunaire, dont la morphologie, l'usage et l'occupation sont influencées par la proximité du trait de côte (limite intérieure définie par site).

Arrière-plage Système bordier de la plage vers l'intérieur des terres, transitionnel vers l'arrière-pays, constitué d'un système dunaire plus ou moins développé. La limite du haut de plage et de l'arrière-plage est considérée au pied de la dune bordière.

Plage On considère la plage comme l'espace entre le pied de dune et la limite de découvrement possible (basse mer de vive eau (coefficient 120). Elle est composé du haut de plage et du bas de plage.

Haut de plage Partie de la plage située entre la limite de recouvrement (haute mer de vive eau, coefficient 120) et le pied du système dunaire d'arrière-plage.

Bas de Plage (estran) Partie du littoral située entre les niveaux connus des plus hautes et des plus basses mers.

Avant-Côte Partie du littoral au-delà de la limite de découvrement de basse mer de vives eaux (coefficient 120), vers la mer. Le trait de côte de référence sera le trait de côte SHOM, correspondant à la limite estran-haut de plage en marée de vive-eau, pleine mer coefficient 120, avec des conditions météorologiques normales. Le zéro hydrographique ou zéro des cartes marines du SHOM en France (voisin du niveau des plus basses mers).

Tableau 1 - Conventions de vocabulaire pour la description des sites.

Figure 7 - Profil type : découpage d’un profil de côte sableuse standard en compartiments.

Échelle horizontale (m)

Éch

elle

ver

tical

e (m

)

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BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 25

3.2.2. Caractéristiques morphologiques et sédimentologiques des sites

Il s’agit de rassembler les éléments qui décrivent la morphologie de chaque site ainsi qu’un certain nombre d’éléments sédimentologiques (notamment ceux qui sont nécessaires pour évaluer la capacité de mise en mouvement et de transport sédimentaire sur le site : taille et distribution des grains, minéralogie) et enfin l’état de l’occupation du sol et l’existence d’ouvrages ou travaux de protections.

Pour chaque compartiment, on a construit et enrichi, au cours de la réalisation de la tâche, des lexiques morphologiques et sédimentologiques (ann. 2, lexiques 3 et 4), afin de décrire les quatre sites, et le cas échéant pour pouvoir décrire de façon comparable d’autres sites. Ils ont permis de remplir les tableaux (tabl. 3 a et b) en annexes 4 à 7 qui servent de base à la description morphologique des sites et leur comparaison.

Un certain nombre d’informations dimensionnelles (pente, altitude, distances) ont également été intégrées (tabl. 3 c, d et e, en ann. 4 à 7). Elles vont permettre d’estimer certaines caractéristiques morpho-dynamiques des plages en calculant une valeur moyenne des paramètres adimensionnels descriptifs (l’annexe 3 en résume le concept) :

- le marnage relatif (Relative Tidal Range-RTR- Short,1999) qui permet de préciser le caractère microtidal à mésotidal ;

- le paramètre Ω de Gourlay/Dean (Gourlay, 1968 ; Dean,1973 ; in Short, 1999) qui définit l’effet réflectif ou dissipatif de la plage sur l’énergie des vagues.

Les valeurs de pente, largeur de plage, hauteur/largeur de dune, affleurement du bed-rock permettent par ailleurs d’avoir une appréciation du stock sédimentaire en place à ce jour et de sa disponibilité.

L’interface dune/plage (lexique 4 en annexe 2, tableau 3b en annexes 4 à 7) est également décrite pour chacun des sites selon un lexique spécifique. En effet, la morphologie de cette interface, en falaise ou montrant l’accumulation du sable pourrait être l’un des indicateurs préliminaire de l’état actuel d’érosion, de stabilité ou d’accrétion du site, comme cela est proposé sur la côte sableuse d’Aquitaine (http://littoral.aquitaine.fr/view.php?IDPage=1010 ; Le Nindre et al., 2001).

Enfin, l’occupation du sol et l’existence d’ouvrages ou de moyens de protections (lexiques 7 et 8 en annexe 2, tableau 3 a en annexes 4 à 7) sont également répertoriées puisque ceux-ci contribuent aux caractéristiques morphologiques du site.

Au terme de cette caractérisation morphologique des sites, on dispose d’éléments qui appuieront l’évaluation des tendances actuelles d’évolution.

3.2.3. Caractérisation préliminaire de la dynamique sédimentaire des sites

La nature non cohésive du sable qui constitue les sites étudiés permet une dynamique sédimentaire associée aux deux modes de transport que sont l’eau et le vent. Il s’agit

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Arrière-pays

Dune

Plage Haut de Plage

Bas de Plage (estran)

Avant-côte

BMVE(120)

HMVE(120)

Arrière-Dune

Dune Bordière

Unité littorale

N (site x) Unité littorale

N-1

Unité littorale

N+1

Com

part

imen

ts

Transit moyen

Transit fort

Transit faible

transport sédimentaire permanent (résiduel)

transport saisonnier

transport ponctuel

ici de décrire la dynamique sédimentaire et sa capacité ou non de constituer un stock sédimentaire, en terme de constat, au temps T0.

Cette dynamique sédimentaire est caractérisée ici de façon qualitative et préliminaire : la figure 9 et/ou le tableau 4 des annexes 4 à 7 proposent d’identifier l’existence de transferts sédimentaires entre les différents compartiments au sein de l’unité sitologique considérée (N), ainsi que les transferts sédimentaires entrant (de l’unité N-1 à l’unité N) et sortant (de l’unité N à l’unité N+1). L’importance du transit sera qualifiée (important, moyen ou faible). Il est également proposé de préciser s’il s’agit de transport ponctuel (lié à des événements de tempêtes), saisonnier ou permanent.

Figure 8 - Identification qualitative des transits sédimentaires entre les compartiments d’une unité sitologique N (exemple).

Cette caractérisation est faite sur la base des données existantes et des dires d’experts pour la situation actuelle. Elle permet d’apprécier l’importance relative des échanges entre les différents compartiments dans le processus d’érosion, de stabilisation ou d’accrétion.

Cette caractérisation préliminaire de la dynamique sédimentaire des sites donne des éléments de base pour évaluer les tendances évolutives actuelles et choisir

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l’application des modèles morpho-dynamiques qui définiront l’évolution futur des sites (module 2.1, module 3.3).

3.2.4. Caractéristiques socio-économiques des sites

L’un des objectifs du projet est d’évaluer l’impact des mesures anthropiques sur la vulnérabilité physique des côtes sableuses. Il s’agit ici de définir le contexte socio-économique actuel afin de disposer des éléments de connaissance du site qui doivent permettre d’identifier les biens et activités présents.

À partir de cette connaissance, il s’agira (module 3.1) de proposer des scénarios de risques aux parties prenantes et d’évaluer l’impact des mesures qui seraient prises par celles-ci sur l’évolution du site.

À partir de lexiques communs aux différents sites (lexiques 9 à 19), il s’est donc agi pour chaque site (ann.4 à 7, tableaux 5, a à d) :

- d’identifier l’implication des parties prenantes et le rôle qu’elles jouent dans la gestion du site ;

- de préciser (de façon qualitative) la typologie de l’usage du site selon une liste générique des biens économiques et patrimoniaux et activités associées (communication P. Fattal). Cet usage peut être structurel (infrastructures routières, réseaux), urbanistique, économique ou patrimonial (sl) ;

- de préciser s’il existe des sites protégés au regard de l’environnement ou du patrimoine. (flore faune, zones humides, monuments historiques, autres) ;

- de lister les indicateurs démographiques et socio-économiques déjà connus qui participent à la caractérisation du site concerné (PIB, densité de population…).

C’est sur cette liste initiale de biens et activités présents sur le site, que doit être ciblée dans le module 3.1 l’analyse des biens et activités « vulnérables », susceptibles d’être affectés par l’évolution de la plage dans le cadre du changement climatique.

3.2.5. Gestion du risque

Il s’agit de présenter les éléments qui permettent de reconstituer l’historique de la gestion du risque sur le site. Pour chaque site, il s’agit de préciser l’existence et l’historique des travaux de défense contre la mer (construction d’épis, brises lame, enrochements, murs…), ou d’autre types de défense dites « douces » ayant pu être utilisés (rechargement de plage, plantations sur la dune ou en arrière-dune, « boisage » des dunes), retrait, « laissé faire ». La date et l’objectif de la réalisation des travaux sont précisés, quand cela est possible, et une appréciation globale de leur efficacité est proposée.

Le cas échéant, les aménagements en cours liés à la gestion du risque d’érosion seront décrits. Les parties prenantes ayant engagé les travaux passés ou en cours seront identifiées.

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BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 29

4. Caractérisation des sites

4.1. SITE 1 : SÈTE (HÉRAULT)

La figure 9 positionne le site d’étude au sein de la cellule sédimentaire que constitue le Lido, entre la ville de Sète et le Cap d’Agde.

Figure 9 - Positionnement du site Sète dans son contexte local.

4.1.1. Contexte local : l’ensemble du Lido, de Sète à Cap d’Agde

a) Contexte météorologique et hydrodynamique

• La marée

Sur les côtes du Golfe du Lion, la marée astronomique est de caractère semi-diurne à inégalité diurne et faible ; le marnage ne dépasse pas 0,3 m. Les courants liés à la marée astronomique sont également faibles. Les effets de la marée météorologique sont plus importants au point de masquer la marée astronomique, en particulier en morte-eau.

À la côte, la mer monte par vent de SE et descend par vent de NW, surtout lorsque le plateau continental est large. Par violente tempête de SE, l’élévation des eaux au-dessus du niveau moyen peut dépasser 1 m, très exceptionnellement 2 m, et noyer les

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30 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

quais des ports. L’abaissement des eaux par vent de NW atteint au maximum 0,5 m au dessous du niveau moyen.

Les données du marégraphe du port de Sète ont été récupérées auprès de la CABT :

- données concernant l'ancien marégraphe de Sète (géré par le SMNLR et défaillant depuis fin mai 2007) du 01/01/2006 au 21/05/2007 ;

- données concernant le marégraphe côtier numérique (mis en place par le SHOM fin octobre 2007 dans le port de Sète dans le cadre du réseau RONIM dont le SHOM est maître d’ouvrage) du 23/10/2007 au 20/05/2008.

• Le vent

Le vent est un agent morpho-dynamique essentiel des littoraux méditerranéens par son action sur les masses d’eau (surcôte, houle) et les sédiments.

D’une manière générale, la Méditerranée occidentale est le siège de nombreux vents locaux de caractéristiques propres (Mistral, Tramontane, Marin…). Ils sont le résultat de la configuration spéciale du bassin : mer fermée, bordée par des terres découpées, parfois montagneuses, parfois désertiques.

Météo-France dispose, en France métropolitaine (Corse incluse), d’une trentaine de stations météorologiques maritimes où les caractéristiques des vents sont enregistrées et publiées.

Les données de vent présentées (fig. 9, 10 et 11) sont la synthèse des renseignements effectués par la station Météo-France de Sète ente 1960 et 1989.

0%5%

10%15%20%25%30%

N

NE

E

SE

S

SW

W

NW

Figure 10 - Rose de direction des vents. 0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

1 à 4Beaufort

5 à 7Beaufort

8 et 9Beaufort

10 à 12Beaufort

Figure 11 - Histogramme des vitesses des vents.

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 31

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

N NE E SE S SW W NW

10 à 12 Beaufort8 et 9 Beaufort5 à 7 Beaufort1 à 4 Beaufort

Figure 12 - Histogramme de la direction des vents.

On observe, sur ces 39 années d’observation, que :

- les vitesses de vent sont inférieures à 8 m/s pour les deux tiers d’entre elles (1 à 4 sur l’échelle de Beaufort) ;

- les événements de vents compris entre 5 et 7 sur l’échelle de Beaufort (entre 8 et 17 m/s) représentent 31 % des observations ;

- les vitesses de vent supérieures à 17 m/s sont rares (1 % des observations) ;

- plus de 25 % du temps, le vent provient du secteur nord-ouest (Mistral et Tramontane) ;

- les évènements de tempête (> 8 Beaufort) ont donc des directions E, SE et NNW.

• La houle

La Direction Régionale de l’Équipement du Languedoc-Roussillon dispose d’un houlographe à proximité du site d’étude (fig. 12). Il est mouillé au large de Sète à une profondeur de 30 m environ. Les données fournies par le CETMEF, dans le cadre de son Projet Candhis (http://www.cetmef.equipement.gouv.fr/donnees/candhis/), nous renseignent sur les caractéristiques des houles en termes de hauteur, de période, de direction et de fréquence d’observation. La figure 13 présente la rose des houles pour la période du 15/02/2006 au 20/05/2008. Ces données n’ont cependant pas fait l’objet d’une validation et n’ont pas été publiées officiellement par le CETMEF. Elles devront donc être utilisées et interprétées avec prudence.

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32 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

Emplacement du houlographe

N

Figure 13 - Localisation du houlographe directionnel du CETMEF.

0%1%2%3%4%5%6%7%8%9%

Nord

Est

Sud

Ouest

Figure 14 - Rose des houles.

L’histogramme suivant (fig. 15) permet de connaître la répartition des hauteurs de houle.

On peut dégager de ces observations récentes les remarques suivantes :

- la houle en provenance du sud - sud-est est dominante ;

- 70 % du temps, les hauteurs de houle sont comprises entre 0,2 et 0,6 m ;

- 90 % du temps, les hauteurs de houle sont inférieures à 1 m.

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BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 33

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

0.2-0.6

0.6-1

1-1.4

1.4-1 .8

1.8-2 .2

2.2-2 .6

2.6-3

3-3.4

3.4-3.8

3.8-4.2

4.2-4.6

4.6-5

5-5.4

Hs (m)

Fréq

uenc

e de

s ob

serv

atio

ns

Figure 15 - Histogramme des hauteurs de houle.

Il convient toutefois de noter que les conditions sont restées relativement calmes depuis la mise en place de ce houlographe directionnel en 2006. Sur la période de mesure de 1988 à 2008 (cf. figure 15), 83 % des vagues ont une hauteur significative inférieure à 1 m, et seulement 7 % excédent les 2 m.

Les événements de tempête sont principalement observés dans la période hivernale (entre le mois d’octobre et le mois de février). La tempête annuelle a une hauteur significative de l’ordre de 4 m (fig. 16). On observe toutefois un nombre important de coups de mer atteignant 3 m de hauteur significative. Sur la période 1988-2008, on enregistre une moyenne de cinq événements de plus de 3 m par période hivernale, le maximum ayant été atteint lors de l’hiver 1995-1996 avec vingt tempêtes de plus de 3 m, dont huit de plus de 4 m de hauteur significative (tabl. 2). Hauteur significative Intervalle de confiance à 70 % Houle annuelle 4,63 m 4,43 à 4,87 m Houle décennale 6,09 m 5,78 m à 6,46 m Houle cinquantennale 6,93 m 6,56 m à 7,37 m Houle centennale (à titre indicatif) 7,26 m 6,87 m à 7,73 m

Tableau 2 - Estimations des houles extrêmes effectuées par le CETMEF (sur la base des données de hauteurs significatives de 1988 à 2001).

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34 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

Figure 16 - Variation de la hauteur significative (hs) de la houle au large de Sète

du 10 octobre 1988 au 31 décembre 2007. (les données de hauteur proviennent des différents houlographes SMNLR et DRE-LR

qui se sont succédés dans le secteur de Sète et Marseillan).

b) Contexte physique (ann. 4 - carte 1)

La côte du Golfe du Lion est un grand arc sableux s’étalant des Albères au sud, jusqu'à la Camargue au nord. La côte sétoise fait partie de ce vaste ensemble qui montre une côte assez plane ponctuée par quelques pointes rocheuses, dont celle du mont Saint-Clair à Sète et du mont Saint-Loup à Agde. Le littoral est caractérisé par la présence de nombreux étangs salés ou saumâtres, reliés à la mer par de petits graus au travers d’un lido de sable.

Le lido de Sète à Marseillan est constitué d’une étroite bande sableuse séparant l’étang de Thau au nord, de la Méditerranée au sud entre Sète à l’est et Marseillan à l’ouest. La topographie, dominée par la fraction sableuse est relativement plane et oscille entre 0,5 et 3 m NGF. De cet horizon émergent seulement deux caps rocheux : le mont Saint-Clair à l’est et le mont Saint-Loup à l’ouest.

c) Contexte socio-économique (ann. 4 - cartes 2 et 3)

• Population

Avec 40 220 habitants au dernier recensement (1999), la population de Sète a connu entre 1990 et 1999 une baisse de 4 %.

En revanche, la population de Marseillan a connu un fort accroissement démographique entre 1990 et 1999, passant de 4 971 à 6 279 habitants (+21 %). Depuis décembre 2002, les villes de Sète et Marseillan sont regroupées au sein de la Communauté d’Agglomération du Bassin de Thau (CABT) avec six autres communes

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(Balaruc-les-Bains, Balaruc-le-Vieux, Frontignan, Gigean, Mireval et Vic-la-Gardiole). Le tableau 3 présente le nombre d’habitants de ces communes (source INSEE 1999).

Commune Nombre d'habitants Balaruc-les-Bains 5 745 Balaruc-le-Vieux 1 813 Frontignan 19 293 Gigean 3 577 Marseillan 6 279 Mireval 3 070 Sète 40 220 Vic-la-Gardiole 2 483 TOTAL 82 480

Tableau 3 - Population de la Communauté d’Agglomération du Bassin de Thau.

• Documents d’urbanisme

La commune de Sète était couverte depuis 1989 par un Plan Local d’Urbanisme (PLU), modifié pour sa mise en conformité avec les dispositions du SMVM (Schéma de mise en valeur de la mer) et approuvé par le décret du 20 avril 1995.

En 1997, la ville de Sète a décidé de s’engager dans une opération d’urbanisation sous forme de Zone d’Aménagement Concerté (ZAC), sur une petite partie des terrains dits du Triangle de Villeroy.

En avril 2001, la nouvelle municipalité a souhaité modifier le parti d’aménagement résultant du Plan d’Aménagement de la Zone (PAZ) approuvé le 24 janvier 2001, afin de réduire la densité et de supprimer toute voie longeant la plage.

Conformément aux dispositions issues de la loi Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU) du 13 décembre 2001, la ville de Sète a procédé à une révision d’urgence de son Plan Local d’Urbanisme approuvé le 19 novembre 2002 et doit s’engager dans une révision du PLU.

Le PLU de Sète classe la quasi-totalité du lido en zones NC et ND, exception faite du triangle de Villeroy classé en zone d’extension urbaine UV.

Le règlement de la zone NC interdit les occupations et utilisations du sol incompatibles avec la vocation agricole des terrains. Seules sont admises les constructions à usage d’activités ou d’habitation directement liées et nécessaires aux activités agricoles.

Le règlement de zone ND est plus restrictif et interdit toute construction, sauf celles liées notamment à des situations existantes (le camping du Castellas est en zone ND).

• Réseaux existants

Le Lido est le support de deux infrastructures de déplacements majeurs :

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36 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

- la voie ferrée, empruntée par la ligne Montpellier-Narbonne. Cette voie joue un rôle fondamental dans les liaisons locales et participe à la vie économique de la région ;

- la route littorale qui constitue un lien économique et social majeur à l’échelle du pays de Thau. Les fonctions d’échanges sont importantes entre les pôles Sète/Balaruc /Frontignan et Agde/Marseillan.

• Activités économiques

La population active totale a diminué de 6,7 % entre 1990 et 1999 pour la communauté de Sète alors qu’elle a augmenté de 20,3 % pour Marseillan. Dans le même temps, le taux de chômage n’a cessé de s’accroitre pour ces deux communes : 25,6 % pour Sète et 43,5 % pour Marseillan au recensement de 1999. La répartition de la population active pour les communes de Sète et de Marseillan est la suivante (tabl. 4). Sète Marseillan Hérault Agriculture, pêche 5,1 % 6,2 % 6,1 % Industrie, bâtiment, génie civil et agricole 17,5 % 21 % 20,8 % Commerce, transport, service 77,4 % 72,8 % 73,2 %

Tableau 4 - Répartition des actifs sur les communes de Sète et de Marseillan.

Ces chiffres montrent que le secteur tertiaire prédomine largement le marché de l’emploi, à Sète comme à Marseillan. Cette tendance s’explique par la prédominance de l’emploi dans le secteur portuaire.

L’agriculture et la pêche occupent, en moyenne, moins de 6 % des actifs. Si le secteur primaire à Sète se maintient grâce à l’activité de pêche, il reste cependant inférieur à celui du département (prédominance de la viticulture).

Activités viticoles

Le domaine de Villeroy, propriété de Listel, couvre une superficie totale de 645,5 ha dont 270 ha sont effectivement exploités par la viticulture. Ce secteur représente donc plus de 40 % de la superficie de la superficie totale exploitée du domaine et joue un rôle fondamental dans l’équilibre de la production. C’est sur le côté sud-est de la voie ferrée que sont plantés la quasi-totalité des cépages Sauvignon (42 ha contre 4 seulement côté nord-ouest).

Pêche

La pêche est la plus ancienne activité du littoral. Elle contribue au pittoresque de la ville de Sète et joue un rôle important sur le plan économique tant au niveau local que régional, puisque Sète est le premier port de pêche français en Méditerranée. Outre la bande côtière littorale, la pêche concerne aussi l’étang de Thau, écosystème d’une grande valeur et zone de nurserie d’exception :

- pêche aux petits métiers : elle est pratiquée sur l’étang à l’aide de filets fixes et de nerveux, appelés capétchades, mais également en mer dans la bande des 3 miles

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BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 37

nautiques. Les captures annuelles de poissons, loups, daurades et anguilles atteignent 750 t pour l’étang de Thau et d’Ingrill ;

- pêche chalutière et thonière : premier port de pêche français en Méditerranée, Sète est un lieu de débarquement important pour les thoniers et les chalutiers. Les chalutiers et les thoniers représentent 70 bateaux, 570 hommes et 15 000 t de poissons par an. La flotte des thoniers est une filière spécialisée et moderne à forte valeur ajoutée.

Conchyliculture

La conchyliculture qui s’est développée à partir des années 1950 dans le bassin de Thau avant de s’étendre à sa façade maritime, constitue le symbole de cet espace dont elle a contribué à modifier le paysage. L’élevage des huîtres et des moules sur cette façade maritime totalise 10 % de la production française.

La technique d’élevage des coquillages en suspension permanente, en lagune ou en mer, ainsi que la diversité des milieux de production témoignent de la grande richesse de cette activité en Méditerranée.

Bassin de Thau

La richesse des fonds maris du bassin de Thau, son taux de salinité, sa température et ses éléments nutritifs, constituent un milieu vivant, riche et propice à la conchyliculture. Génération après génération, les producteurs du bassin de Thau ont développé l’élevage de coquillage en mêlant tradition familiale et rigueur technique.

Les professionnels de la mer ont su concevoir une méthode tout à fait particulière : l’élevage en suspension sur des tables conchylicoles. La faible amplitude des marées des marées appelle cette forme de culture spécifique, différente des autres régions ostréicoles françaises, puisque l’on utilise des tables d’élevage en eau profonde et des cultures en suspension, sur cordes, à raison de 1 200 cordes par table.

Chaque année, 10 000 à 12 000 t d’huîtres et près de 3 000 t de moules sont produites dans le bassin de Thau. Elevées à partir de naissain récolté en mer, les moules mettent environ une année pour atteindre une taille commercialisable.

En mer

Au large du bassin de Thau, dans les zones conchylicoles en mer, les conchyliculteurs produisent les moules en pleine mer. Celles-ci sont élevées au large, sur de longues filières immergées à 5 m sous la surface et par des fonds de 20 à 30 m. Cette technique de production, exposée aux tempêtes, est à la pointe du développement des nouvelles techniques d’élevage. La production se stabilise autour de 3 000 t par an.

En mer, au large de Sète/Marseillan, 240 filières sont exploitées sur 197 concessions de 9 ha chacune. Les 80 producteurs en mer sont adhérents à l’Association Syndicale Autorisée des cultures en mer. L’exportation d’huîtres et de moules est faible. Elle concerne principalement l’Espagne, l’Allemagne et l’Italie.

Tourisme

Le tourisme représente une part importante de l’activité du département de l’Hérault. Avec 40,2 millions de nuitées, l’Hérault affiche en 2002 une fréquentation globale en

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VULSACO – Caractérisation des sites

38 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

légère hausse par rapport à 2001, soit 90 000 nuitées touristiques supplémentaires. Le littoral reste la zone touristique la plus fréquentée de l’Hérault et représente une capacité d’accueil totale pour le tourisme évaluée à 80,6 %.

L’étude de l’INSEE en 2001 a estimé à environ 40 000 le nombre d’emplois directs, indirects et induits dans le département. Le tourisme héraultais représente un chiffre d’affaire annuel de 1,22 millions d’euros.

Fréquentation

Sète et Marseillan sont des stations balnéaires offrant les plaisirs de la plage et de la mer. Les éléments naturels constituent un capital touristique pour ces deux communes, voir pour une grande partie du bassin de Thau.

Les chiffres observés pour Marseillan Plage passant de 6 200 habitants à 70 000 en été et ceux de Sète (20 000 habitants supplémentaires en période estivale), illustrent l’afflux touristique vers ces communes.

Hébergement

L’offre en hébergement touristique sur les communes de Sète et de Marseillan se répartit comme suit (tabl. 5 - source Comité départemental du tourisme – 2003) : Communes Hôtels Campings Aires

naturelles Résidences de tourisme

Résidences secondaires TOTAL

Sète 1 700 2 970 0 0 26 825 31 495 Marseillan 122 11 940 75 96 23 765 35 997

Tableau 5 - Hébergement touristique sur les communes de Sète et de Marseillan.

Ce tableau indique une prédominance des résidences secondaires sur les communes de Sète et de Marseillan, tendance commune à l’ensemble du littoral.

Loisirs

La zone d’étude conjugue les avantages des sites littoraux et lagunaires méditerranéens, avec ses vastes espaces à composante naturelle forte où différentes pratiques de loisirs peuvent trouver un terrain d’expression.

Découverte de la nature : un chemin de découverte est mis en place par les écologistes de l’Euzières le long du site de Maldormir sur quelques centaines de mètres. L’objectif est pédagogique, tourné vers la sensibilisation à l’environnement et la découverte du milieu méditerranéen.

Pêche amateur : différents sites de mouillages forains implantés à l’abri des digues des salins, témoignent d’une activité de pêche.

Plongée sous-marine : plusieurs clubs de plongée se sont implantés sur le littoral languedocien, ainsi la commune de Sète compte six clubs de plongée et celle de Marseillan deux clubs. Trois sites sont particulièrement visités : Jardins de Sète, Canal des Quilles sud et Voie Romaine. La partie centrale du lido révèle des richesses convoitées par les clubs de plongée : épave de l’Oberon immergée par des fonds de 11 m et site du Roc de Marseillan à 20 m de profondeur.

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BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 39

Sports motorisés : les pratiques de sports motorisés (moto tout terrain, 4x4, quads…) sont fréquentes sur le linéaire compris entre Villeroy et l’usine de Listel, mais s’observent de façon diffuse sur toutes les zones naturelles du lido.

Sports nautiques : la plage du lido de Sète est, lors des périodes de vent soutenu, fréquentée par les amateurs de planche à voile, de surf et de kite-surf.

Plaisance : les villes de Sète et de Marseillan offrent par leur configuration à la croisée de deux plans d’eau, une multitude de lieux de pratique : le long des canaux, le débouché du canal du Midi, sur les bords de l’étang… La ville de Sète compte 1 667 postes d’amarrage pour les navires de plaisance. La majeure partie de ces anneaux est occupée par l’importante flotte des bateaux à moteurs. Le port de plaisance du Môle Saint Louis est le seul véritablement dédié aux voiliers. Le port de plaisance de Marseillan-Plage d’une capacité totale de 166 anneaux se situe au débouché du canal de Pisse Saumes à l’ouest de la zone d’étude. Plusieurs autres ports de plaisance sont situés à proximité de la zone d’étude : port de plaisance du Cap d’Agde (2 260 places), Port d’Ambonne (300 places), port de plaisance de Frontignan (577 places).

• Conflits d’usages

Les véhicules tout terrain

Les gestionnaires du Domaine de Listel et les responsables du Domaine de Vassal dénoncent l’« invasion » de leur terrains par les amateurs de sports motorisés (moto tout terrain, 4x4, quads…). Ces pratiques sont fréquentes sur le linéaire compris entre Villeroy et l’usine de Listel, mais s’observent de façon diffuse sur toutes les zones naturelles du lido.

Le passage répété de motos tout terrain, voire de 4x4 sur les secteurs de dunes grises, provoque la formation de sillons profonds et dégrade de façon irréversible la végétation dunaire ; il engendre également des conflits avec les autres usagers du site (promeneurs, chasseurs…).

Le camping sauvage

Le lido de Sète à Marseillan était dans les années 50-60 un haut lieu de camping sauvage. Aujourd’hui, certains campent encore sans autorisation sur le domaine de Listel, provoquant la colère des gestionnaires du Domaine de Listel et du Domaine de Vassal.

Mais ce sont les campings-cars qui semblent poser le problème le plus aigu : stationnement de plusieurs centaines de campings-cars le long de la route littorale jusqu’à constituer un véritable mur continu entre la voie et la plage, vidange des eaux usées dans les milieux d’arrière-dune ou les vignes, tentative d’utilisation des installations sanitaires du camping de Castellas. En haute saison, plus de 350 camping-cars stationnent ainsi le long de la route littorale, la plupart restant sur place plusieurs jours successifs.

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VULSACO – Caractérisation des sites

40 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

d) Contexte patrimonial, naturel et culturel

• Le milieu naturel

Zonage des espaces naturels remarquables

Le Lido de Sète à Marseillan fait l’objet de plusieurs mesures d’inventaires patrimoniaux.

Les ZNIEFF : Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique L’inventaire des ZNIEFF est un outil de connaissance du patrimoine naturel en France. Une ZNIEFF se définit par l’identification scientifique d’un secteur particulièrement intéressant sur le plan écologique. La zone d’étude est concernée par une ZNIEFF de type II « Étang de Thau et ses rives » d’une superficie de 7 300 ha. Le site exceptionnel est entouré de sites prestigieux (Mont Saint-Clair…), ce qui lui confère un attrait exceptionnel et unique dans la région. Les zones humides sont d’une manière générale très productive et très complexes. L’étang de Thau est par ses dimensions et par la diversité de ses milieux une zone d’intérêt majeur d’un point de vue écologique, faunistique et floristique.

Les caractéristiques des ZNIEFF de type I de la zone d’étude sont détaillées dans le tableau 6.

Nom Superficie (ha) Critères d’intérêt Activités humaines

ZNIEFF n° 4014.0002 de type I Salins de Villeroy

193

Capital écologique et biologique – Milieux très productifs : lieux de nidification, réceptacle pour les eaux de pluie.

Pression humaine faible depuis l’abandon des marais salants.

ZNIEFF n° 4014003 de type I Bois de Villeroy 2

Intérêt écologique lié à la situation au sein d’une zone à faible boisement.

Aucune dégradation ou menace si ce n’est abattage des arbres.

ZNIEFF n° 4014004 de type I Salins du Quinzième 125 Lieux privilégiés pour la

nidification des laro-limicoles.

Pression humaine faible depuis l’abandon des marais salants.

ZNIEFF n° 4014.0009 de type I Herbier de Zostères de lido de l’étang de Thau

780 Espace remarquable unique en Europe.

Herbiers sensibles à une détérioration de la qualité de l’eau.

ZNIEFF n° 4014005 de type I Les Onglous 155 Floristique

Faunistique

Faible pression humaine – site sensible au dévelop-pement de l’urbanisation.

Tableau 6 - Caractéristiques des ZNIEFF de type I de la zone d’étude.

Les ZICO : Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux

L’inventaire ZICO prévoit la protection des habitats permettant d’assurer la survie et la reproduction des oiseaux sauvages rares ou menacés ainsi que la préservation des aires de reproduction, d’hivernage, de mue ou de migration. Le lido de Sète et ses abords sont concernés par deux ZICO :

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BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 41

- la ZICO LR 16 du cordon dunaire de Sète à Agde, qui couvre près de 800 ha et est totalement incluse dans notre périmètre d’étude ;

- la ZICO LR 17 de l’étang de Thau ; beaucoup plus vaste (6 825 ha), elle couvre l’ensemble de l’étang et inclut les franges lagunaires de la zone d’étude.

Le tableau 7 présente les caractéristiques des ZICO répertoriés sur le site.

Nom Superficie (ha) Description du milieu Activités humaines

ZICO LR 16 « Cordon dunaire de Sète à Agde »

800

Marais et prés salés Dunes côtières de sable, plage de sable Étang, mares, canaux et marais (eau saumâtre) Forêts de résineux (à plus de 75 %) Friches, zones rudérales et perturbées

Pêche Chasse Navigation de plaisance Tourisme et autres loisirs Habitat dispersé Chemin de fer Port marin ou fluvial

ZICO LR 17 « Étang de Thau »

1 000

Slikke, vasières Marais et près salés Lagune saumâtre Lac, réservoir, étang, mares (eau douce) Forêt alluviale, ripisylve, bois marécageux Marais, roselière, végétation ripicole

Pêche Chasse Navigation de plaisance Tourisme et autres loisirs Habitat : agglomération Centre urbain Industries Port marin ou fluvial Autres activités : 25 %

Tableau 7 - Caractéristiques des ZICO.

Réseau Natura 2000

Dans le cadre du réseau Natura 2000 européen, le site Herbiers de l’étang de Thau, FR 9101411 a été proposé comme site d’intérêt communautaire (SIC) en février 2001 au titre de la directive européenne Habitat Naturel.

D’une superficie de 4774 ha, le site de très vastes herbiers de zostères (Zostera marina et Zostera noltii) en très bon état de conservation. L’étang offre également d’importants secteurs de frayères.

Le tableau 8 reprend les sites inventoriés sur le secteur d’étude ainsi que les protections liées au code forestier ou à la mise en réserve naturelle, et rappelle les contraintes et servitudes qui s’y rattachent.

La faune et la flore dans le milieu marin

Les crustacés constituent le groupe faunistique dominant, cette observation va de paire avec le fort hydrodynamisme de la zone. Lorsque l’hydrodynamisme est moindre, à plus forte profondeur, les vers polychètes dominent.

Les espèces les plus courantes sur le site sont : l’anémone verte (Anemonia viridis), probablement l’une des espèces les plus abondantes, l’aiptasie (Aiptasia diaphana), ainsi que des oursins comestibles (Paracentrotus lividus).

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VULSACO – Caractérisation des sites

42 BRGM/RP-56618-FR – Rapport

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BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 43

Dans les zones où le relief est un peu plus accidenté, les étrilles (Necora puber) sont fréquentes mais il est également possible d’observer des petites cigales (Scyllarus arctus).

Par temps clair, de nombreux poissons occupent le site de la Voie Romaine : sars, bogues, athérines, mostelles, saupes, rougets, girelles, oblades. Le site héberge également des anémones vertes et solaires, des concombres Cucumaria et des petits oursins Paracentrotus lividus en forte abondance. Il est possible d’observer quelques rares spirographes, des cigales, des crabes araignées, des poulpes, des comatules, des ophiures et, moins fréquemment, des éponges tube de fer. Les algues sont représentées essentiellement par Dictyota dichotoma, Asparagopsis aramata (algue rouge) et par des algues vertes filamenteuses.

La faune et la flore dans le milieu terrestre

Environ 150 espèces d’oiseaux, nicheurs, migrateurs et hivernants, ont étés recensés sur le Lido entre Sète et Marseillan.

Avifaune migratrice

Le Lido entre Sète et Marseillan se trouve sur l’axe de migration de nombreuses espèces et constitue un lieu d’escale important. La saison printanière (entre février et début juin) est la plus favorable pour l’accueil des oiseaux migrateurs puisque les étangs, lagunes et autres plans d’eau ont un niveau d’eau suffisant, offrant à cette période une nourriture abondante.

Avifaune hivernante

Les oiseaux chassés du nord de l’Europe par le froid trouvent, dans les étangs et lagunes du Lido, un refuge idéal pour passer l’hiver. La nourriture existe encore, notamment pour les piscivores comme les grands cormorans ou les grèbes. Les milieux d’accueil les plus favorables sont les plans d’eau douce ou saumâtre localisés dans la zone des salins du Castellas.

Des récents inventaires floristiques ont permis de recenser 132 espèces végétales. Parmi les 132 espèces, 6 présentent un véritable intérêt patrimonial et 2 d’entre elles sont protégées au niveau national. Il s’agit de : l’Althénie de Barrandon, le Raisin de mer, le Lis de mer, la Barbe de Jupiter, le Mésembryanthème à cristaux, la Mercuriale tomenteuse.

• Les paysages

Deux reliefs cloisonnent visuellement le territoire d’étude ; le mont Saint-Loup (113 m) à l’ouest et le mont Saint-Clair (176 m), à l’est. Entre ces deux promontoires, la pente générale décroît du nord au sud et d’est en ouest. Le Lido sépare l’étang de Thau de la mer Méditerranée.

Le territoire montre cinq grands types d’occupation du sol :

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44 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

Paysages naturels

Un immense espace naturel plat constitué par l’étang de Thau, ses rives et le Lido embrasse le paysage. Ces espaces voient leur superficie souvent occupé par l’action anthropique. Ces espaces sont marqués par l’évolution saisonnière caractéristique des milieux méditerranéens avec d’importantes périodes de sécheresses.

Les zones périphériques naturelles, se partagent entre dunes et zones humides. Ces deux types de milieux par leurs caractéristiques géographiques et topographiques offrent de lointains dégagements visuels.

Paysages agricoles

La transformation du paysage initial s’est opérée à la faveur de l’activité viticole essentiellement. Aujourd’hui, plus de la moitié du site est occupée par de la vigne. Les parcelles viticoles sont délimitées par un réseau de cannes de Provence qui compartimentent le milieu et exacerbent le sentiment de gestion, d’aménagement, sensation qui contraste avec l’abandon des marges viticoles laissées au fonctionnement « naturel ».

Cette structuration de l’espace canalise les circulations et la fréquentation. Toutefois, elle crée une limite visuelle depuis les espaces agricoles qui empêche la vision sur le littoral.

Paysages des salins

Les salins, vastes et aérés représentent une qualité paysagère indéniable. Ils sont un élément fort de caractérisation de l’ensemble du littoral français à l’ouest du delta du Rhône.

Les salins du Lido, abandonnés depuis environ 20 ans, sont devenus des lieux privilégiés au niveau écologique. La délimitation de ces milieux repose partout sur les aménagements humains réalisés pour la production salinière.

Bâtis

Plusieurs éléments bâtis jalonnent le Lido :

- le domaine de Vassal d’architecture de type méridionale du début du XXe siècle ;

- la redoute du Castellas ;

- le mas du Castellas en bordure sud-est des salins du Castellas ;

- le camping du Castellas ;

- le château de Villeroy.

Éléments structurants

La voie ferrée et son talus élevé à forte déclivité, constituent une barrière infranchissable.

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BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 45

Le Triangle de Villeroy, au nord-est de la zone d’étude, marque le paysage par son caractère péri-urbain.

• Le patrimoine historique

La ville de Sète recèle plusieurs sites dignes d’intérêt. L’Association Archéologique du Bassin de Thau signale ainsi l’existence de plusieurs gisements :

- un site immergé en bordure de l’étang de Thau, à environ 300 m du rivage. Il s’agit d’un gisement datant du Bronze Final (1 000 ans av. J.C.), vestige d’un habitat de milieu humide sur pilotis ;

- un site gallo-romain également immergé (Ve siècle après J.C.) ;

- un site gallo-romain (Ve siècle après J.C.), à l’état de prospection.

4.1.2. Caractérisation du site 1 : NE du Lido Sète (ann. 4, tableaux)

a) Caractéristiques morphologiques du site (fig. 17)

• Une artificialisation de l’arrière-plage

Le Lido de Sète est caractérisé par une artificialisation importante de l’arrière-plage. On peut en effet y trouver une voie ferrée à fort trafic (ligne Montpellier Narbonne) ainsi qu’une route littorale, construite en 1928, qui supporte un trafic important (15 100 véhicules en moyenne journalière annuelle en 2004) et constitue un axe fonctionnel majeur à l’échelle du bassin de Thau.

Figure 17 - Profil du Lido de Sète, à la date du rapport.

• La dune et la plage

Il a été montré lors des études antérieures menées sur le site, que le profil théorique d’une plage à l’équilibre sur le secteur du Lido de Sète doit présenter approximativement une largeur de 70 m entre le trait de côte et le pied de la dune, (haut de plage) ainsi qu’une pente homogène à 2 % (Barusseau et al., 1994).

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46 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

Avant les travaux d’aménagement et de profilage des plages prévus sur le Lido, les analyses des volumes de sable existants sur le site ont montré la présence d’un profil de plage beaucoup plus court (20 à 40 m) présentant des pentes plus fortes. Ceci peut s’expliquer par la forte anthropisation de l’arrière plage cumulée aux effets des processus érosifs de la zone. En effet, lors de la réalisation des axes anthropiques en arrière plage (route + voie SNCF), le trait de côte était suffisamment éloigné de ces axes de circulation pour que la plage puisse présenter un profil naturel et une largeur conséquence. Cependant, par la suite, du fait des processus érosifs et de la carence sédimentaire du site, un recul important et régulier du trait de côte a été constaté. Avec ce recul du trait de côte, la forte artificialisation du littoral a empêché le recul simultané du cordon dunaire qui s’est retrouvé bloqué en butée contre les infrastructures routières. Le cordon dunaire a donc fini par disparaître sur une grande partie du littoral.

Ces phénomènes ont donc façonné avec le temps sur la partie est du Lido de Sète une plage étroite de largeur très inférieure à 70 m, et dont les pentes sont bien plus raides que le profil d’équilibre cité précédemment.

Du fait du recul chronique du trait de côte sur ce secteur, l’espace disponible pour la voie ferrée, la route littorale et la plage est faible. La vulnérabilité des ouvrages routiers à proximité du trait de côte est donc très importante, et dans cette configuration, des dégradations récurrentes de la RN112 sont à observer depuis de nombreuses années lors des évènements de tempête.

C’est une des raisons qui a poussé la Communauté d’Agglomération du Bassin de Thau à entreprendre un vaste projet de réaménagement de l’espace littoral consistant à reculer les infrastructures vers l’intérieur des terres et à réhabiliter le système hydro sédimentaire naturel du site.

La faible amplitude de la marée et la forte pente de la plage ne permettent pas de différentier de haut et de bas de plage.

• L’avant-côte

La carte du SHOM n° 7054 P illustre les caractéristiques bathymétriques des fonds au large entre le Cap d’Agde et Sète :

- la pente moyenne des fonds est de l’ordre de 0,38 % entre le rivage et la courbe bathymétrique -40 m. Au-delà des -40 m et jusqu’aux fonds de -90 m, les courbes bathymétriques sont parallèles et équidistantes entre elles. La pente générale est toujours de l’ordre de 0,38 % ;

- entre -10 m et -40 m, la morphologie des fonds change: on peut observer une augmentation de la pente générale des fonds depuis Sète en direction du Cap d’Agde. Entre le rivage et -40 m de profondeur, la pente passe de 0,36 à 0,48 %. Le changement de pente peut avoir une influence sur la réfraction des houles en provenance du large. En effet, elles commencent à subir l’influence des fonds pour une hauteur d’eau équivalente à 1/2 à 1/3 fois la longueur d’ondes de la houle ;

- la courbe bathymétrique -10 m reste parallèle au rivage de Sète au Cap d’Agde. La pente moyenne des fonds est alors de l’ordre de 0,7 %.

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BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 47

Les barres sous-marines

Les deux principaux types morphologiques de barres dans le golfe du Lion sont les suivantes : plus ou moins rectiligne au nord, en festons au sud.

La présence de ces deux systèmes serait due à l’incidence de la houle par rapport au rivage (R. Certain, 2002). Au nord, les barres rectilignes correspondent à la faible incidence de la houle, tandis qu’au sud l’incidence plus forte de la houle façonne des barres en feston.

L’analyse de l’ensemble des levés bathymétriques révèle l’existence de barres d’avant côte le long du littoral de Sète au Cap d’Agde avec une prépondérance des profils à deux barres (52 %) par rapport aux profils à une barre (39,5 %). Exceptionnellement, une troisième barre apparaît sur le secteur d’Agde au nord du Port d’Ambonne.

Sur le Lido de Sète à Marseillan, E. Akouango (1997) a complété les analyses esquissées par J.-P. Barusseau et al. (1994) ) sur la présence de barres d’avant côte :

- sur le site dénommé Marseillan (au sud de la zone des trois épis), trois barres d’avant-côtes sont identifiables : la barre externe vers -4 m de profondeur (large de 150 à 200 m), la barre interne vers -2 m (environ 100 m de large) et la barre d’avant plage instable et étroite qui peut s’accoler ou s’éloigner du rivage suivant les périodes ;

- à Sète (à l’extrémité sud de la plage de la corniche), les fonds présentent deux barres, une barre externe dans le prolongement de la barre externe observée sur le site précédent et une barre d’avant plage plus proche de la côte : elle est située entre le rivage et 100 m.

Les deux cartes bathymétriques, issues de la mission (sous maîtrise d’ouvrage de CABT) de février et mars 2000, montrent que les isobathes entre les fonds de -5 m NGF et -10 m NGF sont parallèles au rivage excepté au droit de la plage de la Corniche. La courbe bathymétrique -5 m NGF est située à environ 400 m du rivage et la courbe -10 m NGF à environ 1 100 m. Les dimensions des barres d’avant côte, identifiées en mars 2000, sont reportées dans le tableau 9.

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Tableau 9 - Dimensions des barres d’avant côte en mars 2000.

Au large de la plage de la Corniche puis de la plage du Lazaret, les fonds ne deviennent réguliers et parallèles au rivage qu’au delà de -9 m NGF de profondeur. Entre le rivage et l’isobathe des -5 m NGF, les fonds sont caractérisés des barres d’avant-côtes festonnées qui sont parfaitement visibles sur les photographies aériennes réalisée en mars 2000. Lors d’une mission aérienne près d’un mois plus

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VULSACO – Caractérisation des sites

48 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

tard, la configuration de l’espace pré-littoral apparaît différente. La présence de courants d’arrachement hivernaux contribue certainement à l’irrégularité de ces barres.

La campagne bathymétrique, sous maîtrise d’ouvrage de la CABT, réalisée en 2005 au niveau de l’extrémité est de la plage du Lido de Sète, montre une organisation spatiale complexe des barres littorales sur le secteur de la plage est du Lido. La figure 18 présente une représentation 3D du MNT réalisé.

Figure 18 - Modèle numérique de terrain de la partie nord-est du Lido de Sète.

On peut faire les remarques suivantes :

- on distingue parfaitement les barres internes et externes qui se dessinent, notamment à l’ouest du domaine ;

- ces deux barres se rejoignent pour ne former qu’une seule barre unique à l’est du domaine.

Il est important de noter que cette jonction des deux barres littorales se situe au droit du secteur où la plage est la plus « anthropisée » avec une largeur de plage minimale voir inexistante au pied de l’ancienne RN112. Plus à l’est, la plage est encore davantage anthropisée avec la présence d’épis et de brises lames.

Le marnage relatif (Relative Tidal Range-RTR- Short, 1999) de la plage du Lido de Sète à Marseillan, permet de préciser le caractère microtidal. Il est égal à 0,17 indiquant que la morpho-dynamique de la plage est largement dominée par les vagues.

Le paramètre Ω de Gourlay/Dean (Short, 1999) qui définit l’effet réflectif ou dissipatif de la plage sur l’énergie des vagues est de l’ordre de 6 (Certain, 2005) pour la plage du Lido de Sète, ce qui la définirait comme une plage dissipative (Ω > 6). Il convient toutefois de noter que si le comportement de la plage présente un caractère dissipatif lors de fortes houles, la zone de déferlement pour des houles plus calmes se situe sur une avant-cote très pentue présentant un caractère fortement réflectif.

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BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 49

b) Caractéristiques de la dynamique sédimentaire du site

• Généralités

De façon générale, les littoraux sableux (fig. 18), tels que celui joignant Sète à Marseillan, sont divisés en trois domaines :

- le domaine d’avant-côte incluant les barres sédimentaires ;

- la plage émergée et le cordon dunaire dont l’ensemble forme le Lido ;

- et la lagune.

Chacun des domaines est en interaction avec les autres et la gestion du trait de côte ne peut se concevoir de façon durable qu’avec la prise en compte globale du fonctionnement du système cordon avant-côte.

Figure 19 - Représentation schématique d’un littoral sableux typique en Languedoc-Roussillon.

Quelle que soit l’échelle de temps envisagée, des transferts sédimentaires se font d’un domaine vers l’autre. Ces transferts dans le profil répondent à des processus dynamiques différents :

- la sédimentation du domaine d’avant côte est dominée par les processus hydrodynamiques induits par la houle et les courants de circulation ;

- les transferts au niveau de la plage émergée et du cordon dunaire sont contrôlés à la fois par des processus hydrodynamiques et éoliens ;

- au sein de la lagune, les transferts sont plutôt caractérisés par des processus hydrodynamiques et hydrologiques qui induisent une sédimentation régulière et occasionnellement soumise à l’action de tempête et crues.

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50 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

• L’érosion de la plage du Lido de Sète à Marseillan

Les phénomènes hydro-sédimentaires qui concernent le site du Lido de Sète ont été largement analysés lors d’ études préalables aux travaux en cours. La description donnée ici correspond à l’état du site avant travaux.

Les observations mesures et études existantes sur le site du Lido de Sète ont mis en lumière un recul du trait de côte important sur le site. Ce recul est d’intensité variable le long de la zone d’étude, et, bien que ce phénomène soit un processus cyclique et naturel dans la dynamique littorale, on peut considérer que cette érosion du littoral est aujourd’hui largement accélérée par :

- une diminution importante des apports sédimentaires provenant de l’amont du transit sédimentaire littoral dû à : · la diminution des apports continentaux (notamment en provenance du Rhône), · l’artificialisation du littoral qui bloque en partie les processus de transport

sédimentaire venant de l’amont courant ;

- une artificialisation importante de la bande littorale du Lido de Sète qui empêche le système naturel de fonctionner car : · les plages existantes sont trop étroites et donc trop pentues à cause de la

présence de la RN112. Les profils de plage du Lido ne sont pas en mesure d’amortir et d’atténuer les houles du large, ce qui augmente la mobilisation de sédiments du site, et de ce fait le transit sédimentaire,

· le cordon dunaire naturel de haut de plage n’existe plus sur l’ensemble du site d’étude (à l’exception de quelques zones isolées). L’absence de ce stock sédimentaire sableux est une carence pour le fonctionnement sédimentaire de la plage. Les échanges de matériaux entre la plage sous marine, la plage émergée et le cordon ne peuvent plus se réaliser de façon naturelle.

• Quantification des phénomènes

Une analyse réalisée sur les 50 dernières années a montré qu’un recul moyen de l’ordre de 1 m/an pouvait être constaté sur l’ensemble du Lido. À ce recul moyen général, viennent s’ajouter des phénomènes locaux qui peuvent accélérer de façon importante le processus de recul du trait de côte. C’est le cas notamment de la zone comprise entre le triangle de Villeroy et le domaine de Listel pour laquelle un recul de 5 m/an est constaté depuis la fin des années 1990.

L’analyse (Certain, 2002) de plusieurs sources d’information (bases de données de photographies aériennes, profils topo-bathymétriques réalisés par le SMNLR depuis le milieu des années 1980, profils bathymétriques réalisés par l’Université de Perpignan depuis le milieu des années 1990) permet de conclure sur les grandeurs caractérisant l’érosion et le recul du trait de côte sur le secteur d’étude.

On peut retenir que :

- le suivi du trait de côte depuis les 50 dernières années a montré qu’un recul moyen de l’ordre de 1 m/an pouvait être constaté sur l’ensemble de la plage ;

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 51

- l’érosion de la plage peut par contre présenter des fluctuations spatiales et temporelles importantes. En effet, sur les cinq dernières années, le trait de côte a sur certains secteurs reculé à une vitesse de l’ordre de 4 m/an. D’autres endroits ont présentés une certaine stabilité ;

- d’une manière générale, les variations de stocks sédimentaires peuvent varier de 5 m3/ml/an à une vingtaine de m3/ml/an à l’aval immédiat des ouvrages brise lame actuels. À noter cependant une relative incertitude de ces chiffres liée aux méthodes d’évaluation

Une réactualisation récente de ces grandeurs a été effectuée sur la base de la bathymétrie de 2008. La figure 20 permet une comparaison de l’évolution du trait de cote sur l’ensemble de la zone comprise entre les deux dernières campagnes topo/bathy de 2005 et 2008.

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0,00500,001000,001500,002000,002500,003000,00

Largeur de plage 2008 Largeur de plage 2005

P154 P15

Château de Listel

Triangle deVilleroy

Trois digues

P119 P95

Figure 20 - Évolution de la largeur de la plage entre 2005 et 2008.

Sur cette figure, la largeur de la plage est mesurée entre le trait de côte actuel et la ligne correspondant au pied du futur cordon dunaire (après travaux). On peut constater que la largeur de la plage a considérablement diminuée depuis 2005, et ceci de façon relativement homogène sur le secteur d’étude. L’analyse chiffrée de ces données est synthétisée dans le tableau 10.

2005 2008 Evolution Largeur moyenne de la plage sur le premier kilomètre 58 m 46 m Recul

~ 4 m/an Largeur moyenne de la plage sur les deux premiers kilomètres 57 m 47 m Recul

~ 3 m/an

Tableau 10 - Évolution de la plage entre 2005 et 2008.

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52 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

Importance des barres sédimentaires et lien avec la dérive sédimentaire littorale

Le lido de Sète correspond à la cellule sédimentaire de Frontignan au Cap d’Agde dont il compose la plus grande partie. Le trait de côte est bordé par deux barres sédimentaires plus ou moins festonnées dont la distance à la plage émergée varie de façon saisonnière.

L’existence de ces barres est historiquement liée à l’apport sédimentaire issu de sources fluviales, à l’existence d’une dérive littorale, ainsi qu’à la brisance de la houle à la côte (fig. 20, R. Certain, 2002).

Figure 21 - Caractères généraux du golfe du Lion, sens du transport sédimentaire.

Plusieurs séries de travaux ont permis de préciser le cadre géologique dans le domaine spécifique de l’avant-côte de la partie nord du Lido.

Certain (2002) a montré, à l’aide de profils sismiques très haute résolution, que le matériel sédimentaire, disponible dans la partie nord du Lido et en partie « stocké » dans les barres sédimentaires d’avant côte, ne représente qu’une faible quantité de sédiments. Par ailleurs l’amont transit de la cellule Frontignan/Cap d’Agde est isolée de toute source de sédiments.

La synthèse des travaux antérieurs1 et l’analyse de profils sismiques très haute résolution (fig. 21) a permis à Certain (2002) d’aboutir aux conclusions suivantes :

1 Aloisi et al., 1975, 1978 ; Aloisi & Monaco, 1977 ; Barusseau et al., 1996 ; Akwango et al., 1997.

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- l’unité sableuse supérieure (Upper Sand Unit USU) identifiée correspond au sédiment disponible dans le secteur des barres d’avant-côte (c’est-à-dire au volume de sable superficiel recouvrant le premier substrat dur rencontré et donc capable d’échanges avec la plage émergée ou les cellules adjacentes). Cette unité a une puissance maximale de 2 à 3 m alors qu’elle est supérieure à 6 ou 7 m dans la partie centrale du Lido et proche de 3 m dans sa partie sud ;

- l’étude de la répartition de cette unité (USU) permet de déterminer avec précision les stocks de sable, disponibles pour former les barres d’avant-côte et alimenter en sédiments les plages des secteurs étudiés. Dans la partie nord du Lido de Sète, ce volume est actuellement de l’ordre de 350 m3/ml alors qu’il est de l’ordre de 700 m3/ml et 1 200 m3/ml respectivement pour les parties centrale et sud du lido, toutes deux stables à l’échelle pluriannuelle. À l’époque antique, l’USU de la partie nord du Lido devait être de l’ordre de 700 m3/ml à 1 000 m3/ml (fig. 22) ;

- le substratum gréseux peut apparaître entre les barres interne et externe et au niveau du glacis ;

- les formations sableuses fines du glacis ont une épaisseur pluridécimétrique ;

- il n’y a pas de trace granulométrique de l’apport rhodanien actuel au sein de la cellule Sète-Marseillan. Il n’y a donc pas de zone source majeure encore active qui approvisionnerait en sédiment la cellule considérée ;

- la position du substratum rocheux (grès de plage/substratum pléistocène) est proche (< 2 m) à sub affleurante dans la partie nord du Lido. Dans ces conditions, l’affouillement important en pied d’ouvrage ne devrait pas être une contrainte majeure. De même, les valeurs de portance et/ou de tassement sous ouvrage ne seront pas des éléments dimensionnant de premier ordre sous réserve de la bonne résistance à l’abrasion des grès du substratum sous-jacent.

Figure 22 - Profil sismique réflexion très haute résolution et son interprétation structurale.

Tiré de R. CERTAIN 2002. USU : Unité sableuse supérieure (disponible sédimentaire), BRL : couche de beach-rock – (grès de plage), RS : susbstratum rocheux (pléistocène).

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Certain (2002) a également montré que les plages en régression sont généralement associées à des profils dont le stock sédimentaire disponible est faible. Ceci renforce l’idée que celui-ci dans les barres littorales est en lien direct avec le système plage/ cordon dunaire et que tout traitement durable du problème de l’érosion du trait de côte doit prendre en considération les quantités de matériel sédimentaire disponible.

Figure 23 - Construction du prisme littoral de Sète depuis l’antiquité (tiré de R. CERTAIN, 2002).

c) La gestion actuelle du site – Principes de gouvernance

Dans le cadre du projet d’aménagement du Lido de Sète à Marseillan, les élus des deux communes et la Mission Interministérielle d’Aménagement du Littoral ont fait part de leur souhait de voir étudier des solutions alternatives aux ouvrages maritimes en enrochements pour la protection de la partie nord du Lido entre la ZAC et le château de Villeroy.

La Mission littorale (2003) a mis en avant le risque d’accentuation des phénomènes d’érosion au sud (à l’aval) des ouvrages en enrochement et « l’effet domino » inhérent à ce type d’ouvrages tout en soulignant la nécessité, pour cette opération sur un « site emblématique », d’être exemplaire de bout en bout.

Les élus ont fait part de leur souhait de voir proposer des solutions innovantes et douces pour la protection de cette partie du littoral sachant que la réalisation d’ouvrages en enrochement visibles depuis le littoral pourrait être mal comprise et mal acceptée par le public.

Parmi les différents scénarios d’aménagement qui lui ont été proposés, la CABT a choisie la mise en œuvre d’une solution d’aménagement présentant une combinaison de solutions variées :

- le démantèlement de la RN112 actuellement située directement en haut de plage et sa reconstruction plus en arrière contre la voie ferrée ;

- un reprofilage de la plage et la réhabilitation d’un cordon dunaire en lieu et place de l’ancienne route ;

- un rechargement massif en sable ;

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- la mise en place dans un premier temps d’un dispositif expérimental permettant d’évaluer l’efficacité de plusieurs techniques innovantes de lutte contre l’érosion ;

- un ouvrage atténuateur de houle ;

- un dispositif Eco-plage.

Après l’évaluation du dispositif expérimental sur plusieurs années de fonctionnement, un dispositif définitif sera décidé et mis en place.

d) La gestion actuelle du site – projet d’aménagement

• Reprofilage de la plage et du cordon dunaire

Ces travaux sont engagés. La morphologie du cordon reconstitué sera la plus proche possible des dunes naturelles. Ainsi, les pentes du cordon sableux seront adaptées au régime des vents locaux, caractérisé en particulier par une prédominance (en force, en fréquence et en durée) des vents de terre sur les vents de mer. Pour cette raison, le profil du bourrelet sableux est typique de celui d'une dune de type « barkhane » ; il offre une pente douce (13° ≈ 5H/1V) au vent dominant, afin d'atténuer l'action érosive de ce dernier, et une pente plus raide (23° ≈ 2H/1V) sous le vent (côté plage). Le raccordement de ces deux versants entre eux n'est pas réalisé sur un axe de crête unique, qui s'arrondirait et donc s'abaisserait dès le début de l'action éolienne : un replat est aménagé sur une largeur d'un mètre sur tout le linéaire concerné. Les caractéristiques du cordon dunaire sont les suivantes :

- talus façade maritime : pente à 2H/1V issue de l’entrée en terre définie précédemment jusqu’à la cote +3,00 mNGF ;

- crête de dune de 1m de large à la cote +3,00 mNGF ;

- talus façade terrestre : pente à 5H/1V qui rejoint le TN.

Le schéma de principe de la reconstruction du cordon dunaire est décrit en page suivante (fig. 24).

• Rechargement massif en sable

Afin de pallier au manque de sédiments disponibles sur la plage et pour faire face à l’érosion, le rechargement en sable constitue l’une des solutions les plus respectueuses des conditions environnementales et du fonctionnement naturel du site.

L’objectif du programme d’aménagement est la reconstitution « d’une plage active d’au moins 70 m » de largeur. Les études initiales ont montré la nécessité de mettre en place un stock sableux complémentaire, fusible visant à compenser le transit littoral sur une durée de l’ordre de la dizaine d’année.

La plage entre le château et le triangle de Villeroy aura, après recul de la route, une largeur variable avec un minimum de 40 m. Un apport important de sables sera donc nécessaire pour profiler et élargir cette plage afin de répondre aux objectifs du programme.

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56 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

Figure 24 - Schéma du principe de reconstitution du cordon dunaire au SW de Sète.

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Lors des études d’avant projet, l’analyse des données bathymétrique les plus récentes sur la zone ont permis de calculer le volume de sable à mettre en place, entre le triangle et le Château de Villeroy, pour rétablir une plage émergée de 70 m de large. Ce volume a été estimé à 300 000 m3 en 2005. D’après les données plus récentes (bathymétrie réalisée en 2008), ce volume a été réévalué à 480 000 m3.

Au-delà de l’obtention d’une plage active de 70 m de large, il est prévu de recharger le disponible sédimentaire afin de réamorcer les processus de transit naturel du site.

Les études complémentaires réalisées pour étudier des solutions de protection de la partie nord du Lido ont permis d’encadrer par des ordres de grandeur les volumes de sédiment mis en jeu dans les processus érosifs du site. Ces études ont permis d’évaluer à environ 300 000 m3 le volume de sédiment nécessaire pour réalimenter le transit sédimentaire pour une période de 10 ans (avec une hypothèse pessimiste de taux d’érosion de 20 m3/ml/an d'érosion). Ce rechargement pourra se réaliser au niveau de la plage sous marine pour obtenir un effet sur l’hydrodynamique en provoquant du déferlement au droit de la barre externe.

Une partie du rechargement a été entrepris en utilisant le sable qui se trouvait sous l’ancienne route en cours de réaménagement. Le rechargement massif nécessite à ce jour d’identifier un gisement source.

• Ouvrage atténuateur de houle

L’objectif des ouvrages atténuateurs de houle est d’agir uniquement sur l’intensité des plus grandes houles. Pour cela les ouvrages atténuateurs de houle doivent :

- être implantés sur des profondeurs importantes : ceci permet de laisser une frange d’eau suffisante au dessus de l’ouvrage afin qu’il soit suffisamment transparent vis-à-vis des faibles houles ;

- être implantés suffisamment loin du rivage afin que son effet d’atténuation de la houle intervienne avant que la houle interagisse avec les barres littorales, et donc avant que la houle n’accentue le processus érosif.

Figure 25 - Exemple d’un géotube affleurant à la surface.

Ainsi, les caractéristiques géométriques de l’ouvrage atténuateur de houle devront être déterminées sur la base de cette classification. L’ouvrage devra permettre :

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58 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

- d’atténuer le plus possible les houles supérieure à Hs = 2 m ;

- d’être le plus possible transparent aux houles inférieures à Hs = 2 m ;

- l’ouvrage atténuateur de houle proposé dans le cadre de la protection du Lido de Sète entre le château et le triangle de Villeroy sera constitué d’un ensemble de deux rangées de tubes en géotextile disposés côte à côte et longitudinalement au rivage.

D’une manière générale, un tube géotextile (fig. 25) une fois rempli de matériaux, prend la forme d’un ellipsoïde affaissé. La hauteur du tube est alors équivalente à la moitié de sa largeur.

Des tubes de 6 m de largeur sont proposés pour cet ouvrage (fig. 26 et 27). La disposition de deux tubes mis côte à côte porte alors la largeur de l’ouvrage à 12 m. Sa hauteur sera de 3 m. L’ouvrage ainsi formé sera disposé à une distance de la côte d’environ 350 m, par une profondeur d’environ 4,5 m IGN.

Figure 26 - Profil en travers de l’ouvrage atténuateur de houles.

Figure 27 - Positionnement de principe de l’ouvrage atténuateur.

Ces travaux seront entrepris vraisemblablement en 2010 ou 2011.

• Dispositif Écoplage

Le principe de fonctionnement du dispositif Écoplage consiste à drainer le jet de rive à l’aide d’un dispositif de tuyau disposé sous la surface de la plage, associé à un système de pompage.

Compte tenu de son principe de fonctionnement, le dispositif Écoplage sera installé sur une portion de plage dont le trait de côte doit être fixé au moment de la pose, et ne doit plus évoluer. Cette portion de plage ne doit donc pas être concernée par les rechargements en sable sans quoi le dispositif se trouverait inopérant après chaque

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rechargement. En conséquence, le dispositif sera à l’ouest du château de Listel, et étendu vers l'ouest sur une longueur qui reste à déterminer.

Ce positionnement présente les avantages suivants :

- le dispositif Écoplage se trouve sur une plage dont le trait de cote pourra être fixé sur la base d’une plage d’environ 70 m ;

- les rechargements en sable se réaliseront en amont transit du dispositif Ecoplage qui pourra donc intercepter la dérive sédimentaire naturelle de la plage ;

- les objectifs attendus de ce dispositif sont donc :

- à minima une fixation du trait de côte sur l’ensemble du linéaire d’installation ;

- un engraissement éventuel de la plage sur quelques mètres pour atteindre l’objectif de 70 m ;

- le captage du transit longshore, et en l’occurrence du sable en provenance du rechargement massif qui se réalisera plus en amont.

• Schéma de principe du dispositif expérimental

Outre la protection du cordon sableux du Lido de Sète, un des objectifs du dispositif expérimental de lutte contre l’érosion du Lido de Sète sera de pouvoir évaluer et comparer en grandeur nature l’efficacité des différents dispositifs qu’il propose de mettre en œuvre, à savoir :

- le dispositif Écoplage ;

- l’ouvrage atténuateur de houle ;

- les rechargements sableux.

Cette approche expérimentale a son importance puisque, de fait, le souhait de vouloir comparer l’efficacité de ces systèmes entraine l’exclusion dans un premier temps, de tous les dispositifs proposant les deux systèmes disposés sur un même linéaire de plage.

Pour autant, cette remarque n’est pas si contraignante que cela puisque la nature même et les fonctionnalités de chacun des dispositifs rendent incompatibles leurs usages simultanés sur un même linéaire sableux (conflits de fonctionnement entre les rechargements sableux et le dispositif Écoplage notamment).

L’évaluation propre du dispositif devra donc se confronter à des difficultés d’interprétation des résultats étant donné que les dispositifs cités plus haut, même s’ils ne sont pas disposés sur le même linéaire de page, auront des interactions hydro sédimentaires non négligeables entre eux. En effet, comment dissocier l’effet d’un rechargement, à celui de l’ouvrage atténuateur ou encore à celui de l’Écoplage, même si ceux-ci sont séparés de plusieurs centaines de mètres ? On sait en effet que les échanges et les transports sédimentaires peuvent être très rapides et importants dans certaines conditions météorologiques.

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60 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

Figure 28 - Synthèse du dispositif expérimental qui doit être mis en place à Sète.

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Une des solutions pourrait trouver réponse dans l’usage d’un phasage permettant de tester de façon échelonnée les dispositifs au fur et à mesure de leur mise en œuvre. Cependant, le diagnostic a mis en relief la nécessité et l’urgence des travaux maritimes à réaliser. Il est donc fort probable que les différents dispositifs soient mis en place le plus rapidement possibles, même si la mise en œuvre simultanée des équipements compliquera l’interprétation des effets de chacun des ouvrages.

La figure 28 présente le schéma de synthèse du dispositif expérimental.

4.2. SITE 2 : TRUC VERT (GIRONDE)

Transversalement, la côte aquitaine se présente comme un ensemble composé de la plage sous marine, de l'estran et de la dune littorale, bourrelet sableux érigé par le vent à l'aide du sable de la plage, qui a été stabilisé depuis 1850 par l’ONF.

La morphologie actuelle de la côte a été acquise au cours de l'Holocène et de l'époque historique. Elle est dominée par la présence des dunes éoliennes dans lesquelles on distingue des formes paraboliques, des barkhanes, et les dunes littorales actuelles. Le site du Truc Vert (localement appelé « Crohot Noir ») appartient à ce système de dunes littorales.

Figure 29 - Position du site du Truc Vert au nord de la pointe du Cap Ferret.

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4.2.1. Contexte local

a) Contexte hydrodynamique et météorologique

Les principaux agents dynamiques agissant sur le littoral sableux aquitain sont les marées, le vent et la houle (ann. 5, carte 1).

• La marée

La marée, sur la côte aquitaine est de type semi-diurne avec une période de 12 h 25. Son amplitude sur la côte en vives eaux peut atteindre 4,3 m à l’embouchure de l’Adour, elle augmente jusqu'à 5,5 m dans l'embouchure de la Gironde. Le marnage moyen est de 3,10 m (Michel, 1997). Il augmente progressivement du sud vers le nord (Howa, 1987). Le marnage à Saint-Jean-de-Luz est de 3,8 m en vive eau moyenne et 1,8 m en morte eau moyenne. Le marnage maximal au Cap Ferret est de 5 m en vive eau et de 3,8 m en moyenne.

• Le vent

Les mesures et observations de vents obtenues au Cap Ferret de 1955 à 1980 (Ascencio et al., 1987) permettent de caractériser les grandes tendances de vent.

Les vents dominants au Cap Ferret sont les vents de nord-ouest (33,3 %) et nord-est (26,4 %). Les vents marins (nord-ouest et sud-ouest) sont les plus fréquents. Par ailleurs, ces vents sont les plus énergétiques. Ils concentrent en effet 74,3 % de l'énergie relative (nombre sans unité) dispensée par le vent (évaluée en multipliant la fréquence par le carré de la vitesse).

Sur la période 1979-1985, le LCHF (1985) trouve également une faible dominance du secteur ouest en fréquence, mais une dominance nette de ce secteur dès lors que l’on ne considère que les vents de plus de 34 nœuds (> 17 m/s) à raison de 17 % de SW, 34 % d'W et 41 % de NW. L'examen des roses de vents mensuelles met en évidence deux types de répartition des directions du vent dans l'année :

- un type automnal-hivernal (d'octobre à mars) qui présente une répartition des fréquences équilibrées entre les secteurs nord (53 %) et sud (47 %), mais une dominance des vents forts de secteur WNW à SW ;

- un type printanier-estival (d'avril à septembre) qui se caractérise par une répartition des fréquences très favorable au secteur nord (71 %) et une dominance des vents forts de secteur nord-ouest.

• La houle

Statistiques de houles

Le Golfe de Gascogne est ouvert aux influences marines d’ouest et de nord-ouest sur une distance très longue qui favorise la génération d’une houle puissante et bien formée. Le littoral d’Aquitaine est ainsi réputé pour ses fortes houles, les plus fortes de

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BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 63

la côte française (LCHF, 1979). De manière globale, on distingue un régime hivernal, d’octobre à avril, caractérisé par une forte proportion de houles de grandes amplitudes (45 % supérieures à 2 m) et de périodes longues (75 % supérieures à 10 s), et un état estival, de mai à septembre, durant lequel les houles sont de faibles amplitudes (75 % inférieures à 2 m) et de courtes périodes (80 % inférieures à 10 s).

Le climat de houle dans le Golfe de Gascogne se caractérise par la prédominance de vagues de faibles amplitudes. Ainsi, selon Butel et al. (2002), 82 % des vagues annuelles à Biscarrosse ont une hauteur significative moyenne inférieure à 2 m. Cette valeur est probablement surestimée en raison des manques de données hivernales dans la série de Biscarrosse. Néanmoins, la bouée du Golfe de Gascogne enregistre plus de 43 % des hauteurs inférieures à 2 m, 41 % entre 2 et 4 m et seulement 15 % des vagues ayant une hauteur supérieure à 4 m. Les statistiques d'état de la mer au Cap Ferret font état de 1,3 % de houle égale ou supérieure à 6 m (SHOM, 1989).

Les simulations du modèle NWW3 (NOAA wave watch 3) face à la côte girondine indiquent que, lors des dix dernières années, la hauteur de la houle au large a dépassé les 5 m tous les hivers, et n’a atteint les 8 m qu’à trois reprises lors des tempêtes des hivers 1999, 2000 et 2008. On note également une forte saisonnalité des périodes qui atteignent plus de 15 s en hiver. La direction de la houle dominante est WNW.

Les tempêtes (houle supérieure à 4 m pendant plus de six heures) représentent une occurrence de 3 % des évènements sur le littoral girondin. L’analyse des données de houle du modèle NWW3 (entre 1997 et 2008) fait état d’une durée moyenne de tempête de 23 heures (max de 6 jours et 21 h) ; d’une durée moyenne inter-tempête de 29 jours avec une durée maximale de 291 jours sans tempête en 2005.

La direction moyenne des tempêtes est de 281° avec un écart-type de 6°. L’intensité moyenne d’énergie arrivant à la côte est de 36 000 J par mètre linéaire de plage et par seconde. L’intensité moyenne énergétique des tempêtes est de 21,4 milliards de J/m alors que la tempête la plus énergétique à fournit 132,7 milliards de J par mètre linéaire de plage le 17 décembre 1999.

Climat de houles

Les mesures de la houle sur le littoral aquitain sont relativement récentes, et les séries les plus longues remontent à 1980 au large de Biscarrosse (bouée Datawell déployée par le Centre d’Essai des Landes). Les jeux de données sont généralement très incomplets, présentant des lacunes lors des périodes hivernales. Par ailleurs, dans la majorité des jeux de données, la direction de la houle n’a pas été enregistrée.

En conséquence, les différentes études ayant abordé les caractéristiques de la houle sur le littoral aquitain se sont basées sur l’utilisation de modèles numériques, calibrés sur les données existantes, afin de compléter et d’allonger les séries de mesures disponibles. On peut citer l’utilisation de VAG-Atla (Météo-France, Guillaume, 1987) par Butel et al. (2002), ou l’utilisation des simulations WAVEWATCH III (Tolman et al., 2002, NCEP) par Abadie et al. (2005, 2006).

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Ainsi, Butel et al. (2002) ont établi, pour la bouée de Biscarrosse, la classification suivante (tabl. 11) en 12 états de mer significatifs :

classe % Hs Tm Dir État de la mer 1 13.9 0.87 5.76 302.01 houle d'été, ONO, 0,9 m, 5.8 s 2 12.1 1.22 7.87 296.41 houle annuelle, O, 1,2 m, 7,9 s 3 11.1 0.65 4.24 328.43 houle d'été, NO, 0,7 m, 4,2 s 4 9.9 0.58 3.84 51.58 houle annuelle, O, 2,6 m, 3,8 s 5 9.9 1.58 5.9 286.58 houle annuelle, O, 1,6 m, 5,9 s 6 9.5 2.42 6.85 289.56 houle annuelle, ONO, 2,4 m, 5,4 s 7 9.1 0.99 5.42 8.87 houle annuelle, N, 1 m, 10 s 8 7.3 0.88 3.96 277.24 Mer de vent d’été, O, 0,9 m, 4 s 9 5.5 1.75 10.36 294.76 houle d'hiver, ONO, 1,8 m, 10,4 s

10 5.2 3.29 8.55 288.26 grosse houle d'hiver, S, 3,3 m, 8,6 s 11 5.1 0.81 5.25 192 houle annuelle, ONO, 0,8 m, 5,3 s 12 1.4 4.66 12.66 291.8 grosse houle d'hiver, ONO, 4,7 m, 12,5 s

Tableau 11 - Classification des états de mer à la bouée de Biscarrosse (d’après Butel et al., 2002).

Pour la partie sud du Golfe de Gascogne, Abadie et al. (2005, 2006) ont montré (tabl. 2) que la houle était globalement plus importante qu’à Biscarrosse. (Hs moyenne = 1,57 m au sud contre 1,36 m au nord), et WW3 donne des valeurs des périodes de pics inférieures à celles de Biscarrosse. Pour la plage du Truc Vert, en Gironde, le Hs moyen est de 1,56 m.

La direction moyenne de pic est 301,9° avec 84 % des occurrences entre 275 et 315°. Valeur similaire à celle de Dupuis et al. (2002) : 301.21° avec un écart-type de 33,37°.

Tableau 12 - Classification des états de mer dans le sud du Golfe de Gascogne

(d’après Abadie et al., 2005).

Les classifications établies montrent que dans 66 % des cas (cinq premières classes), on observe des houles d’énergie moyenne à élevée ayant une direction proche de 300°. 27 % (classes 6, 7, 8, 10, 12) correspondent à des mers de vents de direction 300°. 9 % (classes 9 et 11) correspondent à des houles de tempêtes.

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b) Contexte physique local

• Géologie régionale

La zone côtière du bassin d'Aquitaine est constituée de formations géologiques récentes, d’âge tertiaire et quaternaire. La côte actuelle de l’Aquitaine la plus occidentale, malgré son homogénéité apparente, marque la fermeture d’un bassin sédimentaire résultant d’une succession de comblements sédimentaires progressifs, au cours du Mésozoïque (ère Secondaire) et du Cénozoïque (Tertiaire et Quaternaire). Les formations affleurantes correspondent à une couverture de terrains en grande partie continentaux, d'âge plio-quaternaire, reposant sur un substratum marin, d'âge oligocène (34-23,5 millions d’années) à miocène (23,5-5,3 millions d’années). La morphologie actuelle du trait de côte aquitain, modelée par l’hydrodynamique holocène et actuelle, et la gestion du domaine dunaire dans les derniers siècles reflète également cette histoire géologique.

• Géographie régionale

S’étendant de la Pointe de Grave au nord à la Pointe Saint-Martin au sud, la côte sableuse du littoral aquitain se caractérise par un massif dunaire exceptionnel, long de 233 km, entrecoupé par la sortie du Bassin d’Arcachon et de nombreux petits estuaires. Ce littoral quasi-rectiligne forme un angle de 10° (sens horaire) par rapport à l’axe nord-sud. Du nord au sud, on rencontre :

- le littoral du nord-Médoc qui borde la passe sud de l’estuaire de la Gironde ;

- la côte sableuse girondine, de la Pointe de la Négade au Cap Ferret, qui borde les étangs de Hourtin et de Lacanau ;

- l’embouchure du Bassin d’Arcachon ;

- la côte landaise, qui s’étend du sud des passes du Bassin d’Arcachon à l’embouchure de l’Adour ;

- la côte sableuse basque de l’Adour à la Pointe Saint Martin.

Longitudinalement, la côte aquitaine présente un tracé quasi rectiligne sauf à proximité des embouchures où l'ampleur des modifications de tracé dépend de l'importance des volumes oscillants qui transitent dans ces embouchures.

• La façade océanique au nord du Cap Ferret (incluant le Truc Vert)

Le littoral du Truc Vert se situe sur la flèche sableuse du Cap Ferret (ann. 5 - carte 1) dont la mise en place remonte à environ 2 000 ans (Tastet et al.,1998) sous l’influence de la dérive littorale nord-sud, qui a, peu à peu, dévié l’embouchure de la Leyre vers le sud. La pointe du Cap Ferret s’est ainsi déplacée d’environ une dizaine de kilomètres depuis 2 000 ans et poursuit sa migration vers le sud suivant un mouvement oscillant en fonction des transits sédimentaires générés par la houle et de la dynamique des passes du Bassin d’Arcachon. Cependant, vers le nord, où se situe le site du Truc Vert, la façade océanique ne subit plus directement les effets des courants de marée des passes. La plage est globalement en équilibre par rapport à l’érosion côtière

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puisqu’il bénéficie de tous les apports sableux issus du nord de la Gironde. Les données de photographie aériennes montrent une stabilité à l’échelle cinquantennale (Duval, ONF) et les analyses au GPS cinématique entre 2003 et 2008 montrent une tendance relativement stable malgré des variations saisonnières et pluriannuelles directement fonction de l’énergie moyenne des houles arrivant à la côte. La dérive littorale représente 700 000 m3 par an (Michel et Howa, 1994).

La plage est caractérisée comme intermédiaire à double barre (selon la classification de Short, 1999). La barre externe sous marine présente une longueur d’onde de l’ordre de 700 m (Lafon et al., 2004), rectiligne en période de tempêtes hivernales et tridimensionnelle en croissant en période estivale. La distance cross-shore de cette barre oscille entre 600 et 800 m du pied de dune.

La plage intertidale présente elle-aussi un système de barres et de baïnes quasi long-shore ou obliques dont la longueur d’onde est de l’ordre de 400 m (Lafon et al., 2002). Ce système de barre intertidale se situe entre 150 et 250 m du pied de dune. Une berme peut s’identifier sur le haut de plage entre 20 et 80 m du pied de dune.

Le système dunaire est complexe et formé à partir de la plage d’une dune embryonnaire, d’une dune blanche et d’une dune grise. Au-delà de la dune grise s’établit la pinède d’arrière-dune caractéristique des paysages littoraux girondins et landais.

c) Contexte socio-économique local

Si le contexte du site du Truc vert est essentiellement un enjeu naturel (plage dune et forêt), la flèche sableuse du Cap ferret s’intègre dans la dynamique économique du Bassin d’Arcachon, fortement urbanisé, avec des enjeux touristiques et conchylicoles importants (ann. 5 - cartes 2 et 3).

La pointe du Cap Ferret est elle-même très urbanisée sur sa façade maritime et côté bassin, avec un pourcentage élevé de résidences secondaires (+ de 31 %).

À l’arrière du système dunaire du Truc Vert, se trouve la commune de Lège-Cap Ferret, dont le développement urbanistique est moindre que sur les rives du bassin et la pointe du Cap Ferret, mais lui donne l’atout d’un tourisme « vert ».

Aucun aménagement de défense contre l’érosion n’a été établi sur la façade maritime de la flèche sableuse. Sur l’autre rive de la Passe, des aménagements de protection ont été installés (épis, rechargement de plage au Pyla). La façade interne de la flèche sableuse du Cap Ferret est soumise à un processus d’érosion par les courants sortants de la baie ; des enrochements sont régulièrement mis en place par le propriétaire de ce rivage.

d) Contexte environnemental

L’ensemble de la façade océanique de la flèche du Cap Ferret est soumis (ann. 5 -carte 3) à différents systèmes réglementaires de protection environnementale : ZNIEFF

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1, Natura 2000, Directive Oiseaux. À proximité, le bassin d’Arcachon comprend également une réserve naturelle nationale (Arès, Banc d’Arguin), un parc naturel régional (Le Teich), etc. La forêt dunaire du Truc Vert est domaniale et, à ce titre, entretenue par l’ONF. La forêt d’arrière-dune s’étend jusqu’ à la pointe urbanisée de Cap Ferret, protégée de l’océan par le système de dune bordière.

e) Gestion du risque

Un plan de prévention des risques liés à l’érosion littorale existe sur l’ensemble du département girondin et donc sur toute sa façade océanique, incluant le site du Truc Vert.

4.2.2. Caractérisation du site

La figure 30 et les tableaux de l’annexe 5 donnent un certain nombre d’informations pour caractériser le site du Truc Vert.

a) Caractéristiques morphologiques

Le littoral au droit du site du Truc Vert se caractérise par un estran bien établi d’environ 50 m (entre pied de dune et zéro « hydro »). Les chenaux de baïnes sont légèrement obliques, presque parallèles à la plage, et leur espacement est assez irrégulier de 400 m en moyenne (Lafon et al., 2004 ; Castelle et al., 2007). L’allongement des chenaux de baïnes vers le sud peut traduire une augmentation de la dérive littorale vers le sud dans ce secteur.

Le cordon dunaire est large (0,8 à 1 km en moyenne), selon un profil d’origine calibré par les entretiens dunaires anciens. La présence d’avant-dunes durables, le plus souvent de type superposé sur le pied du versant externe, est un bon indicateur de la relative stabilité actuelle du système. Les falaises dunaires sont relativement rares à l’échelle annuelle, cependant des entailles d’érosion marine de faible ampleur témoignent localement d’une faible érosion à l’échelle décennale.

Le marnage relatif (Relative Tidal Range-RTR- Short, 1999) de la plage du Truc Vert, Gironde permet de préciser le caractère mésotidal. Il est égal à 1,77, indiquant que la morphodynamique de la plage est largement dominée par les vagues.

Le paramètre Ω de Gourlay/Dean (Short, 1999) qui définit l’effet réflectif ou dissipatif de la plage sur l’énergie des vagues équivaut à 4,56 pour la plage du Truc Vert, ce qui la définit selon le calcul proposé ici comme une plage intermédiaire à tendance dissipative (2 < Ω < 5). ( Le calcul des paramètres RTR et Ω dépend de Hb, hauteur au déferlement (= 2,17m), et de la vitesse de chute ws de 5 cm.s-1 pour des sables moyens, mode le plus courant sur l’ensemble de la plage tout au long de l’année).

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Figure 30 - A) Localisation de la plage du Truc Vert ; B) Portion de plage située au Crohot noir

faisant l’objet d’un suivi topo-bathymétrique depuis 2003 au GPS cinématique ; C) Visualisation 3D type de la plage du truc Vert, les coordonnées sont en Lambert III sud ;

D) photo de la plage prise depuis la base GPS.

b) Caractéristiques de la dynamique sédimentaire

• Pied de dune

Au cours des dernières 150 années, le pied de dune au Truc Vert a été en accrétion (de 0,4 à 0,8 m/an) ou en équilibre entre 1825 et 1966 (rapport IFREMER, phase 1, 1997).

Pendant la période 1966/1998, le degré d’érosion est plus élevé que pendant la période 1825/1966, le tronçon de Lège présente alors une succession de petits tronçons en érosion (0,6 m/an), en équilibre et en accrétion (0,6 m/an) (rapport IFREMER, phase 2, 1999, ann. 1). Toutefois, d’après SOGREAH (1995), pour la période 1957 à 1991, on observe un recul de 45 m (soit 1,3 m/an) au niveau du Grand Crohot, et de 40 m au niveau du Truc Vert (soit 1,2 m/an). Au Truc Vert, ce recul diminue légèrement de 1985 à 1994 (-9 m, soit -1 m/an, ONF, 1995). Les lignes de pied de dune 1985, 1998 et 2006 sont proches, en général le léger recul entre 1985 et 1998 est compensé par une accrétion entre 1998 et 2006. Sur la majeure partie de ce tronçon, le trait de côte 2006 est proche de celui de 1985. Sur la partie sud du tronçon

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(entre l’Herbe -PK 96- et le nord du site du Conservatoire -PK 98-), on constate tout de même un recul de l’ordre de 1 m/an entre 1985 et 2006.

En résumé, le budget sédimentaire actuel est légèrement positif, c'est-à-dire plutôt stable, voire en légère accrétion.

• Plage et avant-plage

D’après le LCHF (1987), le transit sédimentaire long-shore annuel moyen à l’échelle du littoral nord-aquitain serait compris entre 200 000 et 500 000 m3/m linéaire, respectivement pour les parties sud et nord du littoral aquitain ; Michet et Howa (1999) estiment ce transit sédimentaire à 700 000 m3. D’autres chiffres encore sont proposés dans C. Cruz-Auby (2003).

La plage est affectée par deux types de mouvements sédimentaires : les mouvements long-shore liés à la dérive littorale, et les mouvements cross-shore, plutôt liés aux événements de tempête et aux périodes de temps calme, les premiers évènements engendrant une migration du matériel sédimentaire vers le large et les secondes engendrant une migration des sédiments vers le haut de plage.

Figure 31 - Capacité annuelle du transit littoral.

(dans La gestion de l’érosion des côtes de Christine Clus-Auby, 2003 Presse universitaire de Bordeaux).

Les travaux en cours de S. Capo, basés sur la mesure du volume sédimentaire depuis 2003, proposent d’analyser la variabilité saisonnière, annuelle et quinquennale de la plage intertidale (estran) et témoignent a priori d’une certaine variabilité saisonnière (érosion hivernale, accrétion estivale) et d’une certaine stabilité dans les cinq dernières années. La corrélation entre ces mesures et les évolutions morphologiques de l’ensemble de la plage (bas de plage et haut de plage) renforce ces résultats ainsi que

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le calcul du paramètre de Gourlay à différentes saisons montre que les quatre états caractéristiques des plages intermédiaires (selon classification de Short, 1999 - voir ann. 3) se succèdent avec une prédominance des « Low Tide Terrace » en été où une berme s’installe pour toute la durée de temps calme.

Figure 32 - Évolution des MNT moyens saisonniers.

A : entre le printemps et l’été ; B entre été et automne ; C entre automne et hiver ; D entre hiver et printemps (en mètre) (communication S. Capo).

La modélisation de la dynamique de la plage intertidale et son lien avec l’avant-côte du Truc Vert font l’objet des travaux de N. Bruneau, et témoigne de la genèse (cyclique) de barres et baïnes en croissant (ref-figure), soulignant une oscillation de la morphologie du bas de plage mais une stabilité à l’échelle annuelle.

Les résultats de ces études (N. Bruneau et S. Capo) seront plus largement détaillés dans le rapport de tâche 2.1 en cours sur les tendances actuelles de l’évolution des plages.

c) Caractéristiques socio-économiques et environnementales du Truc Vert

Les principaux enjeux socio-économiques du site du Truc Vert sont la forêt et notamment la sylviculture, ainsi que le tourisme. Outre le rôle économique de la forêt, celle-ci joue un rôle important pour la fixation de la dune (origine de son implantation

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au XIXe siècle), ainsi que pour la biodiversité qu’elle favorise (présence du lézard ocellé, etc.). C’est une forêt domaniale, dont la gestion est assurée par l’ONF.

Le caractère « vert » et peu urbanisé de la commune de Lège-Cap Ferret est un atout touristique important tout au long de l’année et en particulier en période estivale. Les zones urbanisées sont situées à environ une dizaine de kilomètres du site étudié, une seule route permet d’accéder à 2 km du site du Truc Vert (plus exactement le « Crohot Noir ») et seuls des chemins forestiers permettent d’y accéder à vélo ou à pieds.

On rappellera que, comme l’ensemble de la façade océanique de la flèche du Cap Ferret, le Truc Vert est soumis à différents systèmes réglementaires de protection environnemental : Znieff 1, Natura 2000, Directive Oiseaux.

d) Gestion du site

Au droit du site du Truc Vert, le littoral n’est pas équipé d’ouvrages de protection contre l’érosion côtière pour deux raisons : il n’y a pas d’enjeu urbain en arrière-dune, et ce secteur est relativement stable. En revanche, comme pour la majorité du littoral aquitain, le cordon dunaire littoral est entretenu. La dune étant « patrimoniale » au Truc Vert, c’est l’ONF qui assure sa gestion et sa protection face aux aléas naturels (houle, vent, déficit sédimentaire). Des suivis géomorphologiques et de végétation sont donc assurés et garantissent des interventions en cas de besoin, de type ralentissement de l’érosion éolienne (pose de ganivelles, branchages, plantation d’agropyron, oyats, circulation du public…).

4.3. SITE 3 : NOIRMOUTIER - PLAGE DE LA TRESSON

4.3.1. Contexte local de l’ile de Noirmoutier

La figure 33 positione le site de la Tresson sur la façade occidentale de Noirmoutier, entre la Pointe de la Guérinière et le village de Barbâtre.

a) Contexte hydrodynamique et météorologique

Le fonctionnement hydrosédimentaire et l’évolution du littoral ouest de Noirmoutier, où se situe la plage de la Tresson, reposent sur l’intervention des principaux agents dynamiques naturels. Les marées, les vents, les houles, ainsi que les courants induits sont à l’origine des forçages et sont responsables de la mobilité des stocks sédimentaires. Les interactions entre les sédiments et l’action des facteurs de la morphogenèse sont complexes, car elles sont conditionnées par la morphologie locale de la côte (orientation, topographie sous-marine), la nature des sédiments et par les caractéristiques des agents météo-marins.

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Figure 33 - Position du site de la Tresson sur la façade occidentale de Noirmoutier.

• La marée

La marée (tabl. 13, fig. 31) dans le Golfe de Gascogne (comme le long de tout le littoral Atlantique européen) est de type semi-diurne. Le spectre de marée dans l’île de Noirmoutier est donc également dominé par les composantes semi-diurnes et le signal, grossièrement sinusoïdal. La plus importante étant l’onde M2 de période 12 h 25 mn. Les marées moyennes (coef. 80) ont un marnage de 4 m qui passe à 5,50-6 m en vives eaux (coef. 120) et se réduit à 2,50 m en mortes eaux (coef. 40). L’influence de la marée s’étend jusqu’au niveau des vasières littorales et dans les petits fonds (zones de moins de 10 m de profondeur). Au niveau des régions où la mer ne se retire jamais et la profondeur est faible, l’action de la houle sur le fond devient sensible surtout lors des marées de vives eaux. Alors que pour les vasières plates, une différence de 50 cm dans la hauteur de marée fait découvrir une bande de vase de 3 à 400 m de large diminuant ainsi la zone d’action mécanique du déferlement des vagues (c’est le cas en baie de Bourgneuf). En vives eaux la turbidité des eaux est beaucoup plus forte qu’aux mortes eaux, car la mer se retirant plus loin sur 3 ou 4 km de vasière, remet en suspension la pellicule superficielle de la vase et l’entraîne vers le large au jusant. On peut signaler aussi que cette action mécanique est renforcée aux vives eaux par le vent d’W qui lève un clapot formé de vaguelettes très courtes et déferlantes à la côte.

On peut alors conclure que l’action de la marée est primordiale pour la turbidité des eaux et secondairement pour le transport et le dépôt de la vase.

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Constantes harmoniques Port Position géographique

Temps d’usage

ZO cm Sa Q1 O1 K1 N2 M2 S2 MN4 M4 MS4

47 8 N 46 21 68 61 348 1 686 614 82 186 68 Pointe de Saint-Gildas 2 15 W UT +1.0 343 263 296 342 91 110 129 163 37 88 179

47 6 N 23 22 70 62 363 1 748 635 96 219 90 Pornic 2 7 W UT +1.0 357 265 294 341 95 115 134 168 49 101 192 47 0 N 20 23 71 61 373 1 797 651 98 229 104 Bouée le

Goéland 2 6 W UT +1.0 363 265 293 341 95 114 133 167 48 102 194

Tableau 13 - Constantes harmoniques au niveau de la baie de Bourgneuf (en rouge : amplitude en millimètres ; en noir : situation en degrés).

0

100

200

300

400

500

600

700

0 6 12 18 24 30 36 42 48

Vive eaumorte eau

Figure 34 - Marée à la Pointe Saint-Gildas.

Au sud de la plage de Tresson, entre la pointe de la Fosse et la pointe de la Barre de Monts, les courants sont très violents. Le flot porte à l’ENE et atteint 4 nœuds. Le jusant débute très tôt, 2 h avant la marée haute, il est plus fort que le flot : 5,5 nœuds et a une direction WSW. Cette précocité du jusant dans la passe de Fromentine est due à l’énorme masse d’eau du flot, provenant du nord de la baie de Bourgneuf qui refoule les eaux du flot par cette passe. À noter que la rencontre des flots (« wantig ») par la passe de Fromentine et par la passe nord (Noirmoutier/Pornic) en baie de Bourgneuf se manifeste géomorphologiquement par une surélévation de l’estran sur laquelle a été positionné le Gois, route reliant l’île au continent à marée basse.

• Le vent (fig. 35)

Les vents les plus forts viennent d’un grand quart sud-ouest. Les vents maxima, dont la vitesse est supérieure à 12 m/s (43 km/h), sont du secteur ouest.

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74 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

010203040506070

N

NE

E

SE

S

SO

O

NO

Rose de vent

Provenance des tempêtes

0

10

20

30

40

50

60N

N-E

E

S-E

S

S-O

O

N-O%

coef f icients > 90 vents > 100

Figure 35 - Rose des vents (avril 1997-avril 1998) / provenance des tempêtes (1995-1998). Station météorologique de l’île d’Yeu.

• La houle (fig. 33)

Les études réalisées dans le Golfe de Gascogne (Duvet, 1964 ; LCHF, 1979 ; Penin, 1980) montrent l’existence de deux états caractéristiques au cours de l’année :

- un état estival (avril à septembre) durant lequel les houles sont de faible amplitude (75 % des hauteurs des plus hautes vagues (Hmax) sont inférieures à 2 m) et présentent des périodes courtes (80 % des périodes 1/10 plus hautes vagues (T1/10 sont inférieures à 10 s) ;

- un état hivernal (octobre à mars) avec une majorité de houles de grande amplitude (75 % des Hmax > 2 m et des périodes longues (80 % de T1/10 > 10 s).

Lors de la tempête du 27 décembre 1999, les creux les plus importants dans le Golfe de Gascogne mesurent 12 m. Les périodes des houles les plus fortes sont comprises entre 10 et 13 secondes (DDE, 2001).

Les houles dominantes sont celles du cadran ouest et nord-ouest. Les houles les plus efficaces sont celles dont les périodes sont longues (< 11 s). Leur fréquence dépasse 59 % du temps. Le climat de houle est régulièrement agité puisque les hauteurs significatives supérieures à 2 m dépassent 40 % des cas. L’action des houles sur le transit sédimentaire est très variable dans le temps et dans l’espace. C’est pendant l’hiver que l’activité dépressionnaire de l’Atlantique nord est la plus importante. Ces dépressions peuvent descendre très au sud de l’Atlantique nord et générer des houles énergétiques qui ont des angles d’incidence variés. La hauteur significative peut atteindre 10 m, voire plus. Au printemps, l’activité dépressionnaire dans l’Atlantique nord est plus faible que pendant l’automne. Les houles associées sont moins énergétiques et de provenance W-NW. Le vent thermique peut également souffler le long de la côte comme en été, particulièrement pendant les mois de mai à juin, en générant une mer de vent N-W peu énergétique.

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Figure 36 - Paramètres de la marée à l’Ile d'Yeu (du 06/06/98 11:00:00 au 17/04/00 23:46:00)

CETMEF - Centre de Brest.

Figu

re 3

6 - P

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Dans l’anse de la Guérinière, les crêtes de houles deviennent toujours obliques au rivage, quelle que soit la direction de propagation de la houle. Il n’y a que par houle de NW que leur épanouissement est légèrement plus marqué, ce qui semble paradoxal puisque l’anse est alors sous le vent, mais s’explique aisément par l’effet diffracteur plus important de la pointe de la Loire vers l’aval. Pour une houle d’W, les basses des Mouneries, de la Porte et du Chabot, créent des complications de détail en divisant les crêtes de houle qui se recoupent et forment un clapot local (effet de quadrillage) mais à l’approche du rivage, les crêtes de houle s’ordonnent de nouveau suivant une direction dominante : leur obliquité s’affirme par rapport au fond d’anse de la Guérinière, tandis qu’elles deviennent parallèles au trait de côte à partir de la Cour (un effet de convergence est même sensible au niveau de la Tresson). Ainsi le trait de côte qui s’étend du Fier à la Cour, n’est jamais abordé par les orthogonales de houles frontales : même par fortes houles de SW (période de 9 s) où des orthogonales de second ordre frappent la côte de fond d’anse au niveau de la Guérinière-même, l’angle d’incidence reste aigu par l’amont et obtus par l’aval.

Les limites d’action spatio-temporelle sont fonction des caractéristiques des houles, mais dépendent aussi du niveau de la marée. D’après les estimations du LCHF l’intensité du transit sédimentaire est de l’ordre de 10 000 à 20 000 m3/an dans la partie nord et de 20 000 à 30 000 m3/an dans la partie sud de l’île. Ce transit contourne les pointes, franchit les platiers et se nourrit pour une large part de l’érosion des plages de la côte ouest.

Les houles dominantes du nord-ouest créent autour de l’île une dérive littorale qui est à l’origine de la formation des cordons dunaires et des flèches sableuses.

b) Contexte géomorphologique

Contexte géologique et géographique de l’ensemble de l’île (ann. 6 - carte 1).

• Contexte géologique

Le sous-sol est constitué de micaschistes (socle métamorphique précambrien) qui affleurent largement vers l’intérieur des terres (collines de Beauvoir, nord de Challans…). Initialement, ces roches étaient des argiles à bancs calcaires qui ont été métamorphisées lors de l’orogénèse hercynienne, il y a 300 millions d’années. Durant cette même phase, des intrusions de granites se sont produites, formant des môles rocheux isolés comme celui émergeant nord de l’île de Noirmoutier.

Par la suite, les immersions liées aux différentes transgressions marines ont permis un colmatage des zones basses et encaissées. La superposition des couches déposées a créé une structure d’ensemble de type monoclinal au pendage est-ouest, affectée localement par un certain nombre de failles (Beauvoir, Noirmoutier). Parmi ces dépôts sédimentaires, on distingue principalement :

- les argiles noires du Cénomanien (-95 Ma) ;

- les dépôts de sable et de grès du Cuisien (-50 Ma) ;

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- les calcaires du Lutétien (-41 Ma) ;

- le bri Flandrien et les sables dunaires (quaternaire).

Basée sur les sondages liés à la construction du pont de Fromentine, la coupe de M. Ters (Notice de la carte géologique de Noirmoutier-en-l’Île / Pointe de Saint-Gildas – coupure 506-533) présente un caractère dissymétrique puisque les couches nommées précédemment ne se prolongent pas sur l’île de Noirmoutier. Leur terminaison en biseau laisse penser qu’elles ont pu entièrement être remaniées par une importante phase d’érosion. La formation quaternaire (sable dunaire) se retrouve superposée à la plus ancienne (socle mica-schisteux), montrant le caractère récent de l’île de Noirmoutier.

Outre ces sables dunaires, constituant sur de nombreux kilomètres le cordon littoral, une autre formation mérite une attention particulière au travers de l’étude hydro-sédimentaire du goulet : les calcaires éocènes. Cette dalle devait à l’origine recouvrir la totalité de la baie de Bourgneuf. Elle doit d’ailleurs se retrouver sous une grande partie du Marais Breton, recouverte par les remblaiements flandriens ainsi que la plateforme sous marine gagnant l’île d’Yeu (jusqu’à l’isobathe -20 m). Avant ce recouvrement, la séquence érosive déjà citée, diminuant considérablement l’épaisseur de la dalle, a laissé quelques îlots certainement plus résistants ou ayant été affectés par un soulèvement tectonique.

Les formes littorales noirmoutrines résultant de processus d’accumulation sédimentaire, leur évolution actuelle est nécessairement conditionnée par le régime hydro-sédimentaire de l’île. Or ce dernier dépend lui-même :

- de la topographie et de la nature des fonds sous-marins, c'est-à-dire des caractéristiques générales de la plate-forme continentale du Golfe de Gascogne et celles locales de la baie de Bourgneuf ;

- de la géographie locale et régionale, caractérisée à la fois par l’ouverture vers le large et la proximité du continent (présence de l’estuaire de la Loire).

• Contexte géomorphologique

Le profil de plage transversal est plus au moins concave La pente d’ensemble des plages sableuses noirmoutrines reste globalement modérée (de l’ordre de 1,5 à 2 % - tabl. 3c, ann. 6) et relativement homogène sur chacune des façades littorales de l’île, bien que des différences existent du fait de la répartition granulométrique des sédiments par le biais des courants de dérive littorale. On peut aussi ajouter que cette pente est influencée par la topographie locale : plus forte dans un environnement rocheux (le cas du littoral septentrional de l’île). Les plages les moins pentues se situent toutes sur la façade occidentale, dominée par des sables fins à très fins. Cependant il existe une transition entre la plage de Luzéronde située au nord de cette façade, dont la pente est plus marquée et plus irrégulière, et les plages de Barbâtre beaucoup plus plates et uniformes vers lesquelles parviennent les sables les plus fins.

Sur la façade septentrionale, les plages deviennent plus étroites et leurs pentes sont globalement plus fortes, en particulier au pied de la dune de la Gardette où elle atteint

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8° et dans l’anse de la Blanche 10°. Cette pente tend à s’affaiblir depuis le tiers oriental de l’anse de la Clère à 6° vers les criques du Bois de la Chaize où elle est souvent affectée d’un ressaut qui oppose la partie haute de la plage (5°) et la partie basse à 2°.

Pour un profil type des plages sableuses noirmoutrines, le passage entre le haut de plage et le bas de plage est marqué par une ligne de flexion, à partir de laquelle la pente et le calibre des matériaux diminuent brusquement vers le bas.

Les profils de plages noirmoutrines sont souvent affectées par ces formes mineures caractérisées par leur diversité et leur variabilité puisque leur durée d’existence sur l’estran dépend étroitement du rythme de changement des conditions hydro-dynamiques (liées aux courants de marée, la météorologie et aux saisons). Néanmoins, et pour cette raison, la durabilité ou la fréquence de ces formes sur un même site permet de déterminer la prédominance locale d’un facteur dynamique sur un autre.

c) Contexte socio-économique local (ann. 6, cartes 2 et 3)

• Démographie

En 1987, la densité moyenne du canton est de 185 habitants/km² (chiffre déjà largement supérieur à la moyenne vendéenne 72 habitants/km²) et passe spectaculairement pendant la saison estivale à plus de 2 000 habitants/km². Actuellement, la densité de la population de Noirmoutier est passée à 255 hab./km² (80 hab./km² la densité de la Vendée). Au niveau de la commune de la Guérinière, la densité de la population est estimée à 190 habitants/km².

Le PIB de la Vendée est de 10 854 millions d’euros (19 781 euros par habitant). Au niveau du canton de l’île de Noirmoutier, le revenu moyen par ménage (2004) est de 16 886 €/an, supérieur au revenu moyen annuel de 15 027 €/an.

Les résidences secondaires représentent 70,03 % de nombre total de logements de la commune de la Guérinière (1999) (63,31 % de résidences secondaires au niveau du canton de Noirmoutier-en-Île).

• Économie

Activité agricole

L’activité agricole représente un poids économique et social majeur. Les communes du Marais Breton comptent 688 exploitations, regroupant 840 chefs d’exploitation (source Enquêtes communales année 2000 - Livre Blanc du Marais Breton, portant sur les communes ayant une partie de leur surface en marais). Le tableau 14 présente l’évolution de l’usage des surfaces agricoles (Source : AGRESTE (RGA 1988 et 2000).

Les activités agricoles sont essentiellement tournées vers l’élevage. La production viande, présente sur 128 exploitations (63 %), est dominante. Depuis la mise en place des aides à la cessation laitière (1983). l’activité laitière, traditionnelle en zone de

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marais, a largement diminué. Seulement 32 % des exploitations (64) comptent un atelier lait. Les autres productions sont marginales : 11 ateliers ovins, 8 ateliers chevaux, 36 ateliers céréales et 21 ateliers maraîchage.

Superficies agricoles utilisées (en ha) 1988 2000 Terres labourables 76 29 Superficie fourragère principale 56 c Blé tendre c 0 Maïs (total) c 0 Oléoprotéagineux 0 0 Prairies temporaires 0 c Fleurs et légumes frais 3 0 Vignes 0 0

Tableau 14 - Surface agricole utilisée au niveau de la commune de la Guérinière. c : Résultat confidentiel non communiqué par application de la loi sur le secret statistique.

Activité salicole

La production de sel sur l’Ile de Noirmoutier remonte au VIe siècle : la création par les moines du réseau de bassins alimentés en eau salée est à l’origine du vaste marais humide du centre de l’île. L’activité a périclité depuis le XIX siècle, mais l’île comptait encore 246 sauniers en 1945, avec une production de l’ordre de 20 000 tonnes de sel par an (sources : ADASEA-OGAF des marais salants de Noirmoutier).

Depuis quelques années, le tonnage produit ne suit pas la croissance du nombre de producteurs et des surfaces de production : si en 1997 près de 2 000 tonnes ont été produites, seulement 600 l’ont été en 1999.

Les tonnages sont principalement fonction des conditions climatiques : depuis 1998, les étés pluvieux ont fortement remis en cause le potentiel de production des marais. De plus, le naufrage de l’Erika a conduit certains sauniers à une non-exploitation en été 2000 et, pour tous, à une récolte très faible en raison du retard pris en début de saison. Enfin, l’installation de certains sauniers ne semble pas s’appuyer sur une technicité appropriée.

L’activité dispose sur l’île d’un territoire préservé, sur environ 1.200 ha de marais, classé en zone naturelle ND L146-6. À noter que trois sauniers sont installés sur la Réserve Naturelle de Müllembourg et participent ainsi à la gestion du site.

Activités conchylicoles

La conchyliculture constitue une activité économique majeure des communes littorales du site. La présence de zones abritées, d’un fort marnage et d’eaux côtières de bonne qualité ont permis le développement des activités conchylicoles. Elles sont largement représentées sur le site par l’activité ostréicole.

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L’ostréiculture

- Développée depuis 1947, elle représente aujourd’hui environ 1 500 emplois locaux directs (production + expédition), répartis auprès de 280 établissements (environ 600 concessionnaires).

- Avec 12 000 à 13 000 tonnes annuelles, le site représente 10 % de la production nationale.

- La surface exploitée occupe 1 120 ha sur 1 410 ha concédés sur le D.P.M., essentiellement en haut de l’estran de la Baie de Bourgneuf.

La mytiliculture

- La mytiliculture est plus faiblement développée sur le site.

- La production de moules est de 1 000 tonnes/an.

- Elle est en général associée à la production d’huîtres.

- Avec 293 concessions, environ 50 000 bouchots occupent 198 ha concédés sur le D.P.M.

La vénériculture

La vénériculture, très présente avant 1970, est devenue marginale. Avec 28 ha de parcs gérés par 7 producteurs et 20 tonnes commercialisées/an, la culture de palourdes est maintenant marginale sur le site. Elle est concurrencée commercialement par une pêche à pied « commerciale-amateur » qui s’exerce sans respect de la réglementation concernant les quantités. De ce fait, les parcs actuels sont sans doute appelés à disparaître à l’échéance de la concession.

Pisciculture

Sur le secteur salé, il existe des élevages déclarés d’anguilles, de bars, de daurades, de turbots et autres poissons plats (plies…), ainsi que de crevettes japonaises (une dizaine de producteurs déclarés sur la zone). D’autres projets aquacoles sont à l’étude, dans le cadre d’activité d’agrotourisme.

Pêche professionnelle et pêche de loisirs

La capacité d’accueil des différents ports du site s’élève à environ 250 unités de pêche (120 unités au Port de l’Herbaudière sur l’île de Noirmoutier et 130 unités dans les différents ports du continent (données DRE 1991). Les produits de la pêche professionnelle peuvent être débarqués dans six ports du site. Le Port de Noirmoutier dispose d’une criée. Le nombre de navires de pêche professionnelle pure inscrits pour le quartier de Noirmoutier s’élève à 125 au 31/12/2000 (chiffres ne tenant pas compte des conchyliculteurs exerçant une activité secondaire de pêche ni des inscrits du Quartier de Nantes). Ce chiffre est stable. 289 marins pêcheurs (patrons et matelots en pêche pure) sont inscrits pour le quartier de Noirmoutier.

La pêche s’exerce dans le marais en secteur salé, soumis à la réglementation maritime et en secteur doux soumis à la loi pêche. La délimitation des domaines de compétence de la DDAM et de la DDAF présente, dans certains secteurs, certaines difficultés.

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Tourisme

Avec une capacité d’accueil de près de 300 000 personnes (en Vendée), concentrée sur les communes littorales, l’activité touristique a un poids économique primordial sur l’ile. La mer est l’attraction touristique majeure, très largement citée par les visiteurs, malgré les efforts de mise en valeur des activités rétro-littorales. L’économie touristique locale repose donc essentiellement sur les activités de baignade et loisirs côtiers.

Le milieu maritime compris dans le site Natura 2000 est bordé par une trentaine de plages (dont la plage de La Tresson) sur environ 30 km de cordon dunaire. La capacité d’accueil totale de ces plages peut être estimée à 70 000 personnes (source : étude SAGE-SCE).

À coté de la baignade, d’autres activités de loisirs à fortes attractivités touristiques sont organisées ou pratiquées librement : char à voile (pratiqué sur l’estran à la Barre de Monts et côte sud), voile (notamment à partir des écoles de voile de Noirmoutier, La Barre et Notre-Dame-de-Monts), balade en hydroglisseur (activité suspendue en 2001), plongée, pêche à la crevette (épuisette), promenades à pied…

d) Contexte environnemental (ann. 6 - carte 3)

• Secteur maritime

Les habitats marins de l’île de Noirmoutier sont caractérisés par :

- des végétations annuelles pionnières à Salicornia et autres espèces halophiles que l’on trouve dans des zones boueuses et sableuses ;

- de substrats rocheux essentiellement localisés au large de la plage ;

- de substrats sableux tout autour de l’île ;

- la présence de massifs d’hermelles (Sabellaria alveolata) (pouvant aussi être en plaquage sur des rochers) que l’on retrouve un peu partout de Pornic à la Barbâtre. Cependant, les trois principaux massifs se trouvent à La Bernerie-en-Retz (« la Boutinardière » et « la Sennetière »), à Bouin (roches de Bouin) et à Barbâtre, au sud-ouest du site d’étude (ouest de l'île de Noirmoutier au niveau des roches de la Fosse).

• Secteur dunaire et forestier

Les milieux dunaires sont très diversifiés et sont en bon état de conservation. Les différents habitats sont :

- la végétation annuelle des laisses de mer ;

- les dunes mobiles embryonnaires et dunes mobiles du cordon littoral (dunes blanches) ;

- les dunes côtières fixées à végétation herbacée (dunes grises) caractérisées par des griffes de sorcières créées par des passages piétonnes au niveau des dunes ;

- les dépressions humides intradunaires ;

- les dunes à Salix arenaria ;

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- les dunes boisées du littoral atlantique.

Espèce rare et protégée : Omphalodès littoralis.

• Secteur marais

Les habitats rencontrés dans le secteur du marais sont du type Marais et prés salés thermo-atlantiques. On y rencontre les espèces suivantes : la Loutre, le Triton crêté et la Bouvière.

4.3.2. Caractérisation du site de la Tresson

La plage de la Tresson fait partie de la façade sud-ouest de l’île de Noirmoutier qui s’étend sur 4 km du nord au sud entre les latitudes 46°56'58,30" N et 46°57'27,21" N. Le tracé de cette façade est quasi rectiligne dans sa partie nord de part et d’autre de la plage de la Tresson. La morphogenèse résulte de plusieurs facteurs :

- les importantes fluctuations climatiques du Quaternaire qui ont contribué, suite aux phases de transgression et de régression marine, à modeler le paysage actuel ;

- le contrôle structural relativement actif orientant les grands axes d’apport et de lieux de dépôt des sédiments terrigènes et déterminants les zones de résistance lithologique ;

- le jeu des agents hydrodynamiques et aérodynamiques ;

- les impacts anthropiques.

Séparée de l’arrière-pays par un cordon de dunes végétalisées, la plage de la Tresson se présente sous la forme d’un haut de plage assez étroit auquel succède un bas de plage large, le tout suivant une pente faible et régulière. Les secteurs en érosion sont marqués par l’affleurement des bancs rocheux, l’apparition des galets, un estran surbaissé, des dunes basses et dégradées avec des siffle-vents. Les secteurs en accrétion sont caractérisés par des dunes bordières parallèles aux anciennes dunes végétalisées et par de grandes accumulations sédimentaires. La largeur des plages permet tous les échanges sédimentaires importants entre dune et plage.

a) Caractéristiques morphologiques

La section étudiée présente une organisation transversale des unités morpho-dynamiques presque homogène (cf. fig. 34 et 35). Nous en présentons les principales caractéristiques : les dunes, la plage aérienne.

• Les dunes

Les dunes qui composent cette partie du littoral, sont des structures dynamiques qui sont sensibles à l’érosion éolienne et marine. Cette dernière a une influence moindre car les vagues n’atteignent les dunes qu’au moment des surcotes. S’allongeant sur toute la longueur de la plage et parallèlement au rivage, leur altitude augmente jusqu’à 16 m en s’éloignant de la côte. La taille moyenne des grains de ces sables dunaires

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est majoritairement comprise entre 0,1 et 0,24 mm. Elle est similaire de celle des sables de plage.

Figure 37 - Orthophotoplan du site de la plage du Tresson (IGN2001).

Le paysage dunaire peut être réparti en deux grandes catégories :

- les dunes grises (végétalisées- « arrière-dunes »), qui sont dominées par un couvert végétal très dense jouant un rôle clé dans la genèse des faciès morphologiques. En effet, le couvert végétal, source de rugosités, provoque l’atterrissement et le piégeage des sédiments. L’Arenaria (Oyat), la Cyperus kalii et Orlaya maritima, Armoise de Loyd et Vulpie sont les premières espèces végétales colonisatrices. Suit le Chiendent, qui facilite la capture de sable et permet la croissance des dunes et le développement d’autres espèces végétales. À l’intérieur de ces dunes, on trouve un certain nombre d’horizons pédologiques Ces dunes végétalisées couvrent une superficie de 10,3 km² sur l’ensemble de Noirmoutier (les dunes grises de la Tresson font 0,64 km2) et possèdent une flore et une faune bien diversifiées ;

- les dunes blanches (« dune bordière »), et embryonnaires (« banquette ») sont moins végétalisées et occupent une superficie plus étroite qui ne dépasse pas 0,13 km² à la Tresson avec des hauteurs dépassant 3 m dans quelques endroits. Les sommets et les arrières des dunes sont coiffés de buttes à la fois d’Ammophila, d’Arenaria (oyats) et des griffes de sorcières.

Longtemps accessibles (camping-car, moto-cross…), les dunes ont fait l’objet de travaux visant à limiter les accès notamment :

- côté est (1994) par la création de fossés en limite de la 2x2 voies ;

- côté mer (1998) par la pose d’une clôture partielle le long du pied de dune par les services de l’ONF.

• Le haut de plage

La largeur du haut de plage est de 21 m en moyenne. Elle est particulièrement étroite dans plusieurs endroits et bordée par un cordon dunaire moins résistant. Dans ces

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parties, elle subit des amaigrissements successifs du fait des attaques marines (surtout lors de grandes tempêtes).

Le haut de plage, entre le niveau de pleine mer de vive eau et le pied de dune est constituée d’une berme ainsi que d’une partie plane vers la mer. La berme, située en pied de dune, constitue un stock sédimentaire disponible.

*P.M.V.E.= Pleines mers des vives eaux. *B.M.V.E.= Basses mers des vives eaux.

Figure 38 - Profil type des différentes unités morpho-dynamiques de la plage de Tresson (extrait d’un levé LIDAR).

• Le bas de plage (estran)

Bien développé dans le secteur d’étude, il se présente avec des largeurs qui varient de 84 m jusqu’à 160 m vers le NE, avec des pentes douces et régulières, de l’ordre 3 à 8 % (5 % en moyenne). Le matériel sédimentaire est relativement hétérométrique. Il est constitué de sable, de tout-venant issu du rechargement des plages et de débris coquilliers dispersés sur toute la plage et sans organisation particulière.

Dans certains endroits, le retrait de la mer laisse un estran marqué en surface par des ripple-marks dissymétriques, transversaux à la propagation de la houle. Le sable ne doit pas avoir une grande épaisseur (1 m max probablement à vérifier lors des campagnes de carottage et sismique) au droit de la Tresson ; les platiers rocheux qui la sous-tendent affleurent en aval vers la cote -4/-5 m (avant-côte).

• L’avant-côte

L’avant-côte est caractérisée par des affleurements rocheux qui génèrent une bathymétrie irrégulière (fig. 36). Le sable est fin à moyen, transportable vers l’estran et vers le haut de plage lors des tempêtes. Dans certains endroits, on remarque aussi la présence des galets.

• Le RTR (Relative Tidal Range)

Le calcul du RTR donne pour la Tresson une valeur de 5. La morpho-dynamique de la plage est contrôlée à la fois par les vagues et par la marée.

• Le paramètre de Gourlay

Le calcul pour une valeur moyenne de la hauteur de vagues au déferlement pour la Tresson donne un Ω égal à 10. La plage est de type dissipatif.

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Figure 39 - Modèle numérique du site de la Tresson.

b) Caractéristiques préliminaires de la dynamique sédimentaire du site

Au cours des dernières 172 années (de 1832 à 2004), le trait de côte au droit de La Tresson reste globalement en équilibre, les pertes au nord semblant compensées par les gains au sud : en effet, on observe un basculement du tracé côtier avec un recul plus marqué au nord de la zone (0,41 m/an) et un engraissement significatif au sud (0,46 m/an).

Le suivi par les profils de plage pour la période entre 1999 et 2004 montre que le budget sédimentaire actuel est positif (54 000 m3), budget duquel il faut déduire un rechargement anthropique de la plage d’un volume de 31 000 m3.

c) Caractéristiques socio-économiques du site

Le site de la Tresson est caractérisé par différents types d’activités que l’on peut classer en deux groupes : tourisme et pêche. L’activité touristique se manifeste, en

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arrière pays par la présence de campings, de villages de vacances et de résidences, pour la plupart secondaires. L’activité pêche concerne toute cette partie sud-ouest de l’île avec une pêche au chalut ou au filet (captures de soles, seiches, bar, rouget) pratiquée par les pêcheurs locaux. Au nord du secteur d’étude, on trouve des zones de bouchots.

d) Caractéristiques environnementales du site

Les dunes de la Tresson représentent de vastes étendus à caractère naturel, et forment une coupure d’urbanisation et une protection visuelle en façade maritime. Ces dunes sont très diversifiées avec un ensemble de dunes grises représentant un habitat prioritaire à l’échelle européenne très développées et en bon état de conservation.

Figure 40 - Espace naturel sensible des dunes de la Tresson.

Ce sont des milieux classés ZNIEFF type I et sont intégrés au réseau des sites Natura 2000 grâce à la présence d’espèces végétales déterminantes sur le plan patrimonial, à l’échelle nationale (œillet des dunes, salue des dunes, asperge prostrée, Omphalides littoralis) et internationale (cynoglosse des dunes, espèce prioritaire selon la directive Habitats, Flore et Faune). À noter le récent classement du site de la Tresson en espace naturel sensible (fig. 41).

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Figure 41 - Omphalodes littoralis « considérée comme probablement disparue ».

Plante endémique du littoral atlantique français de la Charente-Maritime au Finistère - Guide de la flore des dunes littorales, 1998.

e) La gestion actuelle du site – principes de gouvernance

Comme signalé, la dune de la Tresson a été récement classé en espace naturel sensible. Ce classement n’a pas permis le développement d’un projet de golf naturel proposé par le syndicat du Pays de Gois en 1991-1992. Actuellement propriété du département de la Vendée, les dunes de la Tresson pourraient être transférées dans le patrimoine du Conservatoire de l’Espace Littoral et faire objet d’une convention de gestion entre les différents partenaires.

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4.4. SITE 4 : PLAGE DE LA DUNE DEWULF (NORD)

La figure 42 positionne le site Dewulf au sein du littoral de la côte d’Opale.

M E R D U N O R D

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1010

10101010

1010

00

00

00

00

00

0000

M A N C H E

BOULOGNEBOULOGNE

CALAIS

DUNKERQUE

Cap Gris Nez

Cap Blanc Nez

Wimereux

Arques

Hem Yser

AaWissant

Sangatte

GravelinesGravelines

FRANCE

Platier d'OyePlatier d'Oye

FalaisesDunes

Plaine maritime flamandeVilles

0 10 km

Figure 42 - Positionnement du site Dewulf.

4.4.1. Contexte local

a) Contexte météorologique et hydrodynamique (ann. 7 - carte 1, tabl. 1)

• La marée

Le long de la côte d’Opale, le régime tidal est de type semi-diurne. Le marnage est macrotidal du fait d’une amplification importante par la bathymétrie peu profonde de la Manche et du sud de la Mer du Nord. En période de vive-eau (coefficient 95), le marnage est de 7,75 m à Boulogne, 6,30 m à Calais et 5,45 m à Dunkerque. Le flot et le jusant correspondent à des courants alternatifs entre les bassins de la Manche et de la Mer du Nord. D’une manière générale le flot est plus fort que le jusant. Lors des grandes marées, l’intensité des courants dépasse partout 0,8 m/s, ils sont à leur maximum dans le détroit du Pas-de-Calais. L’action combinée des courants de marée et des vagues induit un transit préférentiel des matériaux meubles du sud vers le nord le long de la façade occidentale de la côte d’Opale et du sud-ouest vers le nord-est le long de la plaine maritime flamande (Sipka, 1998).

• Le vent (fig. 43)

Les types de temps affectant les côtes du nord-ouest européen engendrent, pour la côte d’Opale, deux composantes de vents. Les vents dominants sont de secteur sud-ouest, en réponse aux dépressions nord atlantiques qui remontent vers la Manche. Les vents du NNE sont moins fréquents. Ils sont issus du passage des masses d’air

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BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 89

provenant de la mer du nord. L’été, les vents faibles (< 5 m/s) du sud-ouest sont prédominants. La période hivernale se caractérise par une prédominance des vents modérés et forts (> 8 m/s). Les vents supérieurs à 10 m/s sont de secteur sud-ouest, sauf à Dunkerque où les vents du secteur nord-nord-est à nord-nord-ouest représentent 16 % des observations annuelles. Quant aux vents supérieurs à 16 m/s, ils sont de secteur sud-ouest (Clique & Lepetit, 1986).

Figure 43 - Distribution des vents mesurés à Dunkerque.

• La houle

Les plages de la façade occidentale sont soumises à l’influence des houles d’ouest provenant de l’Atlantique et remontant vers la Manche, tandis que les plages bordées par la mer du nord sont affectées par des houles dominantes de sud-sud-ouest et des houles secondaires de nord à nord-ouest. Dans le détroit du Pas de Calais, les houles sont fortement réfractées, leur hauteur significative ne dépassant pas 0,75 m. En Mer du Nord, la hauteur des houles diminue sensiblement du large vers la côte. Au large de Dunkerque, les vagues du sud-sud-ouest et de l’ouest sud-ouest représentent 26 % des observations (Sipka, 1998). Face à Dunkerque, 60 % des houles sont comprises entre 1 et 1,5 m, avec des périodes de l’ordre de 5 secondes (Clabaut, 1991). Près de la côte, 80 % des vagues sont inférieures à 1,2 m à Dunkerque.

Tout comme les vents, le régime des houles est saisonnier. Pour la façade occidentale ainsi qu’en Mer du Nord, d’avril à octobre le régime des houles au large est habituellement calme avec des houles inférieures à 1,25 m largement dominantes (70 à 90 %). D’octobre-novembre à mars, on note une augmentation des vagues les plus hautes, les vagues comprises entre 1,25 m et 2,5 m représentant entre 30 et 40 % des cas et les vagues comprises entre 2,5 et 6 m entre 10 et 20 % des cas (Sipka, 1998). Le long du littoral flamand, l’hiver est marqué par de brefs épisodes de vagues de forte énergie de secteur nord. À la côte, les vagues peuvent, lors des tempêtes, atteindre 2 m de hauteur (Reichmüth, 2003).

Les effets des tempêtes le long de ce littoral, soumis habituellement à des vagues de faible énergie, sont déterminants dans l’évolution du trait de côte. Les vents forts et

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90 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

persistants, soufflant vers la côte ou parallèlement à la côte, associés à de basses pressions atmosphériques, peuvent être à l’origine de surcotes importantes (> 1,5 m) le long de ce littoral. Lorsqu’elles sont conjuguées à une marée de vive-eau, ces surcotes induisent des événements érosifs majeurs (Vasseur & Héquette, 2000 ; Clabaut et al., 2000 ; Ruz & Meur-Férec, 2004).

Climat de houle

Figure 44 - Localisation des bouées Trapegeer et Westhinder.

Tableau 15 - Classification des climats de vagues à Westhinder.

Des données de houle ont été fournies par l’Agency for Maritime Services and Coast- Division COAST (Belgique) pour la période 1997-2007, à proximité du site d’étude. Il

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s’agit de données de houles directionnelles au niveau de la bouée Westhinder, au large de la côte belge, et de données non-directionnelles au niveau de la bouée Trapegeer (fig. 44), située près de la côte belge. Une classification des climats de houle à Westhinder en douze classes (tabl. 15) a été établie dans le cadre du module 2.2 de ce projet.

Orientée WSW-ENE, la côte est dunkerquoise est plus sensible aux tempêtes en provenance de la Mer du Nord, des conditions de houle caractérisées ici par les classes 4, 6, 7, 10, 11 et 12.

c) Contexte physique local

• Cadre régional

La côte d’Opale, qui s’étend sur près de 140 km, de la Baie d’Authie à la frontière belge, correspond au littoral le plus septentrional de France (fig. 39) et comprend les départements du Pas-de-Calais et du Nord. La côte présente une grande diversité de littoraux, des secteurs à falaises alternant avec de longues plages sableuses surmontées de dunes entrecoupées par des estuaires. Ce littoral est baigné par les eaux de la Manche et de la Mer du Nord méridionale et il comprend de ce fait deux façades maritimes : une façade occidentale, de Berck au cap Gris Nez, orientée du sud au nord et une façade nord, orientée du sud-ouest nord-est, entre le cap Gris Nez et la frontière franco-belge. Les littoraux meubles représentent environ 43 % du linéaire côtier et leur évolution est régie par des conditions climatiques et hydrodynamiques spécifiques.

• Géologie régionale

D'un point de vue géologique, le Nord de la France se rattache au Bassin de l’Europe du Nord (Battiau-Queney, 1993). Les terrains du Mésozoïque forment « le haut-pays » du Boulonnais, plateaux vallonnés de 140 à 150 m d’altitude, découpés par une boutonnière d’érosion, permettant l’affleurement du socle Paléozoïque. La façade littorale de ces formations est en falaises.

Les formations quaternaires correspondent à des plaines humides, très peu élevées. Au nord-est du cap Blanc Nez, la plaine maritime flamande, qui n’est que la partie sud-occidentale de la vaste plaine côtière de la Mer du Nord (Sommé, 1975), s’étend de Calais à la Flandre occidentale en Belgique. D’une largeur moyenne de 12 km, elle atteint une largeur maximale de 20 km au niveau des anciens estuaires de la Hem et de l’Aa. Les dépôts de remplissage holocène de cette plaine peuvent atteindre 30 m dans l’axe des anciennes vallées. Il s’agit d’une zone à topographie très basse, située entre -2 et 5 m au-dessus du niveau marin actuel. Elle est protégée par un cordon dunaire rectiligne quasi-continu, d’une hauteur moyenne de 10 m. Ces dunes, appelées « dunes flamandes » (Briquet, 1930 ; Sommé, 1975), constituent l’unique rempart naturel protégeant la plaine maritime des incursions marines. Leur morphologie d’ensemble est simple, les formes de remaniement sont rares à l’exception des dunes situées à l’est de Dunkerque, qui présentent des dunes

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92 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

paraboliques traduisant une évolution plus complexe (Fauchois, 1998).dont celle de la dune Dewulf.

• Description physique (ann. 7 - carte 1)

À partir de Leffrinckoucke et jusqu’à la frontière belge, subsiste une portion de littoral ayant conservé son aspect naturel. Un cordon dunaire de 7 km de longueur s’étend de Malo Terminus à la frontière belge (Ruz et al., 2005). Il est entrecoupé par la batterie de Zuydcoote, puis par l’hôpital Maritime et le village de Zuydcoote et enfin par la digue et le village de Bray-Dunes. Le cordon bordier protège de l’invasion marine des pannes (creux interdunaires) peu élevées (3 à 6 m) associées à des dunes internes, principalement de forme parabolique.

Le massif dunaire est divisé en trois entités distinctes, la Dune Dewulf, située immédiatement à l’est de Malo Terminus, la Dune Marchand, entre Zuydcoote et Bray-Dunes et celle de la Dune du Perroquet entre Bray-Dunes et la frontière belge. L’évolution, depuis au moins le XIXe siècle, de ces littoraux sableux a été, dans une large mesure, conditionnée par les interventions humaines. L’absence de port naturel le long de la plaine maritime flamande a eu pour conséquence l’édification de digues et jetées, et ce dès le XXIIe siècle à Dunkerque (Corbau, 1995). Le transit sédimentaire a ainsi été interrompu en de nombreux endroits le long de ce littoral rectiligne, à l’origine quasi-continu. Les jetées des ports de Calais, Gravelines, Dunkerque ouest et Dunkerque est délimitent des compartiments (ou cellules sédimentaires) artificiels qui bloquent les sédiments en transit le long du rivage (Sipka, 1998). Au cours du XXe siècle, les dunes côtières ont été très modifiées par les interventions humaines et particulièrement lors des première et deuxième guerres mondiales. Les dunes bordières actuelles ne se sont édifiées que très récemment. À l’est de Dunkerque, la dune bordière ne s’est stabilisée que vers les années 50 (Fauchois, 1998). Les stations balnéaires (Malo-les-Bains et Bray-Dunes) le long de la côte se sont étendues aux dépens des dunes et hauts de plages et, été comme hiver, la pression anthropique s’exerce sur les espaces naturels les plus proches de ces agglomérations côtières.

• Histoire Quaternaire

Le développement, pendant l’Holocène, de la plaine maritime flamande est mieux connu depuis quelques années grâce, notamment, aux travaux menés par les chercheurs belges sur la partie occidentale de la plaine maritime (Denys & Baeteman, 1995).

La remontée du niveau marin relatif pendant l’Holocène (fig. 41) n’a pas été entrecoupée par des variations négatives (baisse du niveau marin) et positives (élévation supérieure au niveau actuel) comme on le pensait auparavant (Sommé, 1997), mais a été continue dans le temps comme cela a été démontré récemment (Denys & Baeteman, 1995 ; Baeteman, 1999) à partir de plus de 200 datations au 14C. La transgression a été relativement rapide au début de l’Holocène, le rythme de remontée étant de l’ordre de 7 m/1 000 ans (7 mm/an) avant 7 500 années BP (Denys & Baeteman, 1995). Vers 8 500 années BP, la mer n’avait atteint que des espaces limités, mais dès 8 000 années BP, la plus grande partie de la plaine occidentale

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flamande était soumise à l’influence marine. Lors de cette phase de remontée rapide du niveau marin, la mer a envahi les paléo-vallées pléistocènes et les rivières sont devenues des estuaires. Des tourbières se sont développées localement dans les secteurs marécageux. Au fur et à mesure de la remontée du niveau de la mer, la tourbe, qualifiée de « tourbe de base », a progressé vers l’intérieur des terres.

Vers 7 500-7 000 années BP, le rythme d’élévation du niveau de la mer a diminué sensiblement, il est estimé à 2,5 m/1 000 ans (2,5 mm/an) en moyenne. Après 5 500-5 000 années BP, le rythme de remontée du niveau marin a nettement ralenti : n’étant plus que de 0,7 m/1 000 ans (0,7 mm/an). Les apports sédimentaires littoraux étaient alors prépondérants et les dépôts côtiers (plage et avant-plage) ont progradé vers le large. La presque totalité de la plaine maritime devint un marais d’eau douce. La tourbe dite de surface s’est alors développé et ce, pendant 2 000 à 3 000 ans (Baeteman et al., 2002), les chenaux de marée demeurant néanmoins fonctionnels pendant toute cette période. Des submersions marines se produisirent occasionnellement pendant des périodes plus ou moins longues, en particulier à proximité de la côte, où la tourbe de surface, de 1 à 2 m d’épaisseur, est recouverte par 1 à 3 m de dépôts intertidaux.

ANNEES BP

HMVE

NM

7 m / Ka 0,7 m / Ka2,5 m / Ka

+4

-4

-8

-12

-16

-20

-10 000 -8 000 -6 000 -4 000 -2000 0

0

7500-7000 5500-5000

ALT

ITU

DE

(m T

AW

)

Figure 45 - Courbe des variations du niveau de la mer pour la plaine maritime flamande,

tiré de Denys et Baeteman, 1995.

D’après les datations disponibles, la plaine maritime flamande devint de nouveau un milieu intertidal vers 1800-1500 BP. Dès le début de la période médiévale, des digues furent édifiées parallèlement à la côte afin de protéger les populations des incursions marines. La formation de la plaine maritime flamande a donc été principalement contrôlée par la morphologie préexistante, la décélération de la remontée du niveau marin relatif et les apports sédimentaires (Beets & van der Spek, 2000). Les dunes les plus anciennes datent de 2 000 BP près de la frontière belge, mais les dunes actuelles ne se seraient mises en place que vers le Xe-XIIe siècle, entraînant notamment la fermeture du cordon dunaire.

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• Variations récentes du niveau marin relatif

Si pendant plusieurs millénaires la remontée du niveau marin a été très faible, depuis le milieu du XXe siècle, il semble, comme le long de très nombreuses côtes dans le monde (Paskoff, 2001), qu’il y ait une tendance à l’accélération de l’élévation du niveau de la mer. Les données marégraphiques disponibles pour les principaux ports de la côte d’Opale (Dunkerque, Calais, Boulogne) sont très fragmentaires. Les lacunes sont très importantes, les enregistrements ayant fait défaut pendant parfois plusieurs années consécutives (Chaverot et al., 2005). Les données marégraphiques sont plus complètes pour les stations marégraphiques de la côte belge, situées à peu de distance de Dunkerque. À Ostende, l’élévation du niveau de la mer aurait été de 1,5 mm/an en moyenne entre 1943 et 2000 et aurait atteint 2,2 mm/an entre 1967 et 2000. À Nieuwport, situé à quelques kilomètres au nord-est de Dunkerque, le rythme de la hausse du niveau marin aurait été de l’ordre de 3 mm/an pour la période 1967-2000. Ces données très disparates soulèvent le problème de la fiabilité des mesures et ne permettent pas d’estimer avec la précision souhaitée l’élévation récente du niveau de la mer ; elle serait comprise entre 1 et 2 mm/an le long de la côte d’Opale.

c) Contexte socio-économique (ann. 7 - cartes 2 et 3)

• Démographie

Ce littoral est densément peuplé et par conséquent très modifié par les actions anthropiques. La densité des communes côtières (657 hab./km2) est nettement supérieure à la moyenne (272 hab./km2) des communes littorales françaises (Dauvin, 2002). Pour l’ensemble de la côte d’Opale, environ un tiers du linéaire côtier est occupé soit par des infrastructures portuaires, soit par des digues-promenades. Le département du nord ne possède que 35 km de côte dont près de 70 % sont artificialisés (Meur-Férec, 1995). Le long de la côte, la présence de nombreuses villes, ports industriels et stations balnéaires induit une forte pression anthropique sur les plages et dunes adjacentes.

• Habitat et infrastructures

Les 7 derniers kilomètres d’espaces dunaires naturels présents et protégés à l’est de Dunkerque s’étendent sur quatre communes littorales : Leffrinckoucke (4 900 hab., 680 hab./km²), Ghyvelde (3 000 hab., 183 hab./km²), Zuydcoote (1 600 hab., 606 hab./km²), Bray-Dunes (4 600 hab., 531 hab./km²). Ces communes présentent principalement une urbanisation de type pavillonnaire et quelques habitats collectifs. Commune la plus septentrionale de France, Bray-Dunes est une importante station balnéaire avec une digue et un front de mer constitué d’habitats collectifs. Le secteur est également occupé par l’Usine des Dunes (industrie métallurgique lourde) derrière la dune Dewulf, l’Hôpital Maritime de Zuydcoote en arrière du cordon dunaire bordier, ainsi que plusieurs campings. Plusieurs routes départementales et une autoroute desservent le secteur et relient Dunkerque à la Belgique.

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• Réseaux d’eau : le système de Wateringues

En complément des réseaux courants mis en place dans les zones urbanisées (voirie, eau potable, assainissement, électricité), l’arrière-pays dunkerquois (et plus largement le triangle Calais – Saint-Omer – Dunkerque) est doté d’un réseau hydrologique particulier, les Wateringues. Avec 85 000 hectares de terres à une altitude inférieure au niveau des plus hautes mers et 450 000 habitants concernés, la région des Wateringues se distingue par un écoulement naturel et intermittent des eaux à la mer, un réseau de canaux de drainage et d’irrigation très dense (plus de 1 000 km de Watergangs), et plusieurs zones de pompage. L'ensemble du dispositif constitué et perfectionné au fil des siècles est entièrement voué aux objectifs suivants : 1) évacuer les crues à la mer, 2) faire barrage aux entrées d'eau marine à marée haute, 3) réguler les écoulements à la mer tout au long de l’année, 4) maintenir le plan d'eau à un niveau constant dans les terres en périodes humides et retenir l'eau douce en périodes sèches.

• Documents d’urbanisme : SCOT

Il existe un soutient actif des communes et des collectivités, qui participent à la protection de ces massifs par le classement adapté des espaces dans le cadre des Plans d’Occupation des Sols et Plans Locaux d’Urbanisme, validant ainsi les différents projets mis en place par leurs partenaires.

Le secteur de l’est dunkerquois s’est aussi doté d'un Schéma de Cohérence Territoriale, le SCOT de la Région Flandre-Dunkerque, composé de quatre communautés de communes, de la Communauté Urbaine de Dunkerque et de deux communes isolées, qui constituent un bassin de vie (74 villes et villages) pour quelques 272 000 personnes. Ce SCOT se concrétisera par un Plan d'Aménagement et de Développement Durable (PADD), véritable projet politique pour le territoire, et un Document d'Orientations Générales (DOG) qui précisera les modalités de sa mise en œuvre.

• Activités économiques

L’arrière pays est largement exploité en agriculture céréalière. À l’arrière immédiat de la dune Dewulf, existe un site d’industrie lourde (« Usine des dunes »/ASCOMETAL).

L’utilisation de l’arrière-plage (système dunaire) est liée aux activités de :

- randonnée (GR du littoral) et promenades ;

- éco-tourisme : lieu privilégié d’actions pour l’éducation à l’environnement (Rendez-vous Nature, Chantiers Nature, interventions pour les scolaires et les universitaires…).

L’usage des plages est lié au tourisme et aux loisirs, notamment :

- les activités associées aux stations balnéaires (zones de baignade) ;

- des activités sportives variées : char à voile, planche à voile, kite-surf, speed-sail, kite buggy, kayak, plongée sous-marine… ;

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- du naturisme (secteur de la dune Dewulf).

Enfin en bas de plage, des activité de pêche (artisanal et/ou loisir) sont développées : pêche à pieds, pêche à la crevette.

d) Contexte patrimonial naturel et culturel (ann. 7 - carte 3)

Le secteur considéré est composé d’espaces naturels protégés à fort intérêt patrimonial. La majeure partie de ces terrains ont été acquis par le Conservatoire de l’Espace Littoral et des Rivages Lacustres (CELRL) entre 1985 et 1999 et leur gestion a été confiée au Conseil Général du Nord depuis 1992. Depuis plus de 15 ans, le Conseil Général du Nord mène donc une gestion volontaire et originale des dunes bordières en essayant de pallier les phénomènes naturels influant sur les espaces dunaires.

• Zonage des espaces naturels remarquables

Les dunes de l’est dunkerquois forment, avec la plaine maritime flamande, un éco-complexe remarquable (fig. 42) qui a peu d’équivalent en Europe. Certains espaces font l’objet d’inventaires, de mesures de protection ou de gestion. Sous maîtrise foncière et d’usage du CELRL, les dunes Dewulf (245 ha), Marchand (108 ha) et du Perroquet (173 ha) sont les principaux sites inventoriés ou protégés. Ces sites font l’objet d’un inventaire ZNIEFF (Zone Nationale d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique) de type I, d’un classement ENS (Espaces Naturels Sensibles), et appartiennent au réseau Natura 2000 auquel s’ajoute une proposition de SIC (Site d’Intérêt Communautaire) depuis 2003, sous l’appellation « dunes de la plaine maritime flamande » (4 425 ha). Fait particulier, la zone Natura 2000 inclut ici l’estran et s’étend jusqu’au large pour couvrir en partie le Banc aux phoques (Banc Hills), un banc pré-littoral peu profond situé au large du site.

Des mesures de protection en matière de patrimoine concernent ces trois secteurs dunaires, qui sont aussi des Sites Classés et Inscrits, et par conséquent identifiés dans les Servitudes d’Utilité Publiques opposables aux tiers, à travers les POS-PLU.

La Dune Marchand est également classée comme Réserve Naturelle nationale, et réserve biogénique du Conseil de l’Europe.

La Dune fossile de Ghyvelde, une dune « ancienne » de 5 000 ans, située dans les terres, fait elle-aussi partie des espaces acquis par le CELRL, et bénéficie du classement en ZNIEFF I et Natura 2000.

L’arrière-pays dunkerquois, en particulier le secteur des Moëres, et l’est de la plaine maritime flamande sont concernés par un inventaire ZNIEFF de type II.

• La faune et la flore

La richesse naturelle des dunes flamandes réside dans la grande diversité des milieux rencontrés avec plus de 350 espèces végétales et une faune spécifique. Les dunes, et

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BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 97

particulièrement les fourrés, offrent des biotopes de choix pour de très nombreux oiseaux. Les migrateurs viennent également y faire halte en abondance. Les différentes dépressions humides sont des lieux de prédilection pour de nombreux amphibiens. Les plus représentatifs sont les tritons crêtés et les crapauds calamites, espèces menacées à l’échelle européenne. Le pâturage extensif (chevaux Haflingers) est également pratiqué sur quelques secteurs, pour réduire la végétation herbacée et empêcher ou bloquer le développement des arbres et arbustes, permettant une diversification des milieux.

Figure 46 - Schéma synthétique du système dunaire flamand (Conseil Général du Nord).

La flore et la faune rencontrées sur le littoral considérées sont énumérées ci-après :

- Haut de plage : · Laisses de mer :

- Flore : Cakilier (Cakile Maritima), Pourpier de mer (Honkenya peploïdes), - Faune : Mouettes, goélands ;

· Dunes embryonnaires : - Flore Chiendent maritime (Elymus farctus), - Faune : Gravelots ;

- Dune bordière : · Dune blanche :

- Flore : Oyat (Ammophila arenaria), Euphorbe des dunes, Panicaut maritime, - Faune : Cochevis huppé ;

- Arrière-dune : · Dune grise :

- Flore : Pelouses bryolichéniques, mousse Tortule, Violette de Curtis, - Faune : Traquet motteux ;

· Dune arbustive : - Flore : Argousier, Troène sauvage, Saules, - Faune : Rossignol, Fauvette ;

· Zones humides :

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- Flore Parnassie des marais, orchidées (Epipactis palustris, Dactylorhiza incarnata),

- Faune : Crapaud calamite, Bergeronnettes, Vanneau huppé ; · Dune boisée :

- Flore : Aulne glutineux, Sureau noir, Peuplier tremble, - Faune : Pouillot véloce, Mésanges.

• Le patrimoine historique et architectural

Tout au long du littoral se succèdent des blockhaus, vestiges du mur de l’Atlantique et de nombreuses épaves de navires, témoins des deux guerres mondiales et en particulier de l’Opération « Dynamo » de rembarquement des troupes alliées en Juin 1940. La Batterie de Zuydcoote, annexe maritime du Fort des Dunes (immense camp retranché dans les dunes), est plus ancienne et faisait partie du système défensif après la guerre de 1870, tout comme la voie ferrée, maintenue pour des raisons de logistique militaire. Ces ouvrages ont également joué un rôle important dans l’opération « Dynamo » (mai-juin 1940).

Des vestiges d'époque gallo-romaine ont déjà été découverts sur l'estran dans les années 2000-2002, et le rivage antique qui se situait en avant de son tracé actuel laisse supposer une strate archéologique présente sous la plage, et peut-être un gisement de l'Âge du fer lié à l'exploitation ignigène du sel par les Gaulois ménapes qui occupaient alors tout le littoral. À l’est, la Dune du Perroquet conserve aussi les vestiges d’un important site saunier gaulois.

4.4.2. Le site de la dune Dewulf

Le site choisi correspond à une portion représentative du littoral est-dunkerquois. Situé sur trois communes (Leffrinckouke, Ghyvelde et Zuydcote), le site de la Dune Dewulf s’étend sur 1,2 km.

a) Caractéristiques morphologiques du site

• Le profil (fig. 47)

Figure 47 - Profil côtier du site de la dune Dewulf.

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• Calcul des paramêtres RTR et Ω

Le marnage relatif RTR (Relative Tidal Range, Short, 1999) de la plage de la dune Dewulf est égal à 10.9, ce qui correspond à une morphodynamique de plage dominée à la fois par les vagues et par la marée. Il s’agit en effet d’une plage macrotidale dont le marnage par coefficient 95 est de 5,45 m.

Le paramètre Ω de Gourlay (Short, 1999) obtenu pour la plage de la Dune Dewulf équivaut à 3,56, ce qui correspondrait à une plage dite intermédiaire (2 < Ω < 5) peu dissipative. Cette valeur est ici peu représentative dans la mesure où ce paramètre est plus adapté dans le cas de côtes micro- à méso-tidales. La plage de la dune Dewulf est en réalité une plage macro-tidale, à barres-bâches (longshore bar-trough), nettement plus dissipative.

Le calcul des paramètres RTR et Ω a été réalisé à partir de la hauteur au déferlement (Hb = 0,50 m), de la vitesse de chute des particules (Ws = 0.028m) pour des sables fins (D50moy = 0,022 mm), pour T = 5 s.

• La plage

Comme toutes les plages macrotidales de la côte d’Opale, la plage de la Dune Dewulf est caractérisée par un large estran de sable fin à barres et à bâches (baïnes en Aquitaines) (Sipka, 1998 ; Reichmüth, 2003), découvrant largement à marée basse (400-450 m en période de vives eaux).

• L’avant-côte

Au large des rivages sableux, les fonds marins sont très plats. Les fonds côtiers se caractérisent par la présence de bancs sableux très développés. Au large de la plaine maritime flamande, les bancs de Flandre sont orientés parallèlement à la côte et sont très nombreux (jusqu'à 7 lignes). D’une épaisseur pouvant atteindre 25 m, ces bancs sont constitués de sables fins à grossiers. D’une longueur de 2 à 75 km, les bancs sont larges de 1 à 6 km (Augris et al., 1995). L’âge de leur formation n’est pas connue, mais leur morphologie et leur structure interne suggèrent qu’il s’agit aussi bien de formes relictuelles mises en place au début de l’Holocène que de formes plus récentes (Tessier, 1997). La présence de ses bancs est conditionnée par le renforcement des courants de marée au niveau du détroit du Pas-de-Calais.

• La dune bordière

Ces vastes estrans de sable fin sont surmontés par des dunes bordières de 5 à 16 m de hauteur.

Le versant externe de la dune bordière est régulièrement sapé en falaise lors d’événements de tempête. Les vents de secteur NE à N, soufflant à près de 100 km/h lors des hautes mers de vives-eaux (coefficient > à 85) sont à l’origine du recul du pied de dune ou de la destruction des dunes embryonnaires en haut de plage (Clabaut et al., 2000).

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VULSACO – Caractérisation des sites

100 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

• Évolution récente du site

Le recul de la dune bordière est variable dans le temps et dans l’espace le long de ce secteur côtier. D’après Clabaut et al. (2000), le recul a varié entre 1 et 2,9 m/a entre 1971 et 1994. L’érosion du trait de côte a été mise en relation avec les tempêtes (Clabaut et al., 2000) et avec la fréquence des surcotes (Vasseur & Héquette, 2000). Pendant les années 70 on constate une nette augmentation de la fréquence des « tempêtes ». Sont considérées comme tempêtes les vents soufflant à plus de 16 m/s. C’est essentiellement dans la partie centrale, au niveau de la dune Marchand et de la dune Dewulf que se produit le sapement de la dune bordière en micro-falaise lors des tempêtes.

Malgré le recul du front de dune, la végétation (principalement l’oyat) s’est fortement développée dans l’ensemble de la dune bordière entre 1947 et 1994. Parallèlement au développement de la végétation, la dune s’est élevée de 2,5 à 7,5 m et s’est élargie de près de 30 % (Clabaut et al., 2000).

Lors des tempêtes ou des marées de fort coefficient, le versant dunaire de la Dune Dewulf est encore épisodiquement sapé par les vagues (Ruz & Antony, 2007). Ainsi, lors des grandes marées d’avril 2004 (coefficient 106), le pied de dune a été érodé, mais dès le mois de juin de nouveaux apports sableux masquaient la micro-falaise. Cette « stabilité » est donc toute relative, une étude de l’influence potentielle des hauts niveaux d’eau sur l’évolution du pied de dune (Visayze, 2004) a mis en évidence que tout ce secteur central est potentiellement à risque si survient, par exemple, un haut niveau d’eau similaire à celui survenu en janvier 1978 (4,6 m).

b) Caractéristiques de la dynamique sédimentaire du site (ann. 7, tableaux)

L’influence des vents et vagues dominants du sud-ouest déterminent fort probablement un transit préférentiel vers l’est, on ne dispose cependant actuellement d’aucune donnée quantitative.

Lors des coups de vent de secteur nord, le sable du haut de plage est transféré par transport éolien vers la dune, en période de morte-eau. Lors d’épisodes de tempête conjugués à des marées de vives eaux le cordon dunaire est sapé en falaise vive et peut reculer de plusieurs mètres (Ruz & Anthony, 2008). Des études sont en cours afin de préciser la dynamique sédimentaire du site lors des conditions de tempête.

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 101

Figure 48 - Transits sédimentaires sur le site de Dewulf.

c) Caractéristiques socio-économiques du site

Le site a sur le plan socio-économique un intérêt touristique (usage de la plage, tourisme « vert »). Sur le site lui-même il n’y a pas d’autres enjeux économiques, malgré la présence juste à l’arrière du système dunaire d’une usine métallurgique classée SEVESO.

d) Caractéristiques du patrimoine naturel et culturel

La dune du site d’étude Dewulf appartient aux terrains acquis par le Conservatoire de l’Espace Littoral et des Rivages Lacustres (CELRL) et gérés par le Conseil Général du Nord (CG59). Ce secteur fait l’objet d’un classement Espace Naturel Sensible, c’est un Site Inscrit et Classé qui appartient aux réseaux Natura 2000 et ZNIEFF I.

e) La gestion actuelle du site – Principes de gouvernance

Les interventions des Gardes du Littoral, visant à stabiliser les versants dunaires et à favoriser l’accumulation en haut de plage, se sont soldées par des résultats très positifs (Ruz et al., 2005 ; Anthony et al., 2007). Des fascines et des ganivelles ont été installées dans les secteurs les plus sensibles : siffle-vents, caoudeyres, surfaces de déflation, chemins d’accès. Des plantations d’oyats ont été répétées à plusieurs reprises afin de stabiliser les secteurs dépourvus de végétation.

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VULSACO – Caractérisation des sites

102 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

Consciente de la solidarité écologique existant entre les dunes et les plages, l’équipe développe dans ce sens une gestion plus respectueuse de l’estran pour assurer une meilleure protection des végétations de « laisses de mer » et des dunes embryonnaires, souvent détruites par le ratissage mécanique des plages pour les besoins du tourisme balnéaire. À partir de 1994, on a abandonné, pendant la période estivale (de mai à septembre), le nettoyage mécanique des hauts de plage, au profit du ramassage manuel des macro-déchets, difficilement dégradables, accumulés au niveau des laisses de haute mer (Lemoine & Truant, 1999). Les opérations de nettoyage ont été menées dans le cadre d’une collaboration avec le Syndicat Intercommunal des Dunes de Flandre, organisme responsable du nettoyage des plages.

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 103

5. Synthèse et conclusion

5.1. SYNTHÈSE

L’objectif de ce rapport était de disposer d’une base de connaissance sur l’état actuel des sites, comme une « photographie » à la date du projet. À la lecture de ce rapport, on note que les sites considérés dans VULSACO sont diversement connus, en termes de données et d’études disponibles tant sur le plan des données physiques que socio-économiques.

Le tableau 16 propose une synthèse des tableaux descriptifs proposés en annexes et des chapitres présentant le contexte local de chaque site et ses propres caractéristiques.

Si l’un des sites est particulièrement renseigné (Sète), cette connaissance est liée à un contexte érosif fort, mettant en danger des enjeux de forte valeur marchande et structurelle. Ce site fait d’ores et déjà l’objet d’une intervention pour gérer le risque, qui a nécessité d’acquérir ou rassembler de nombreuses données.

Les autres sites sont dans des situations qui apparaissent a priori et à ce jour, moins critiques.

Le Truc Vert et le site Dewulf sont considérés comme relativement stables à une échelle décennale (moyen terme). Ils peuvent néanmoins subir des périodes érosives, associées aux rythmes saisonniers ou plus évènementiels, à des tempêtes et/ou des marées de vives eaux. Ces sites sont positionnés au sein d’un linéaire côtier de configuration analogue au site lui-même. Les enjeux qui pourraient être mis à risque sont essentiellement liés au patrimoine naturel et touristique pour le Truc Vert, plus diversifiés à la Dune Dewulf, notamment par la présence d’un arrière-pays industriel.

Le site de la plage de la Tresson présente un contexte physique différent des autres puisqu’il ne s’inscrit pas dans un linéaire sableux continu : il est situé à la charnière d’une zone en érosion forte au nord et une zone en accrétion au sud. Cependant les enjeux a priori mis à risque à ce jour sont essentiellement patrimoniaux, et sont d’ailleurs protégés au titre de ce patrimoine et leur accès est limité ; ils n’ont pas cependant, à ce jour, nécessité d’intervention anthropique importante.

Les paramètres adimensionels de Gourlay (Ω) calculés positionnent les plages des quatre sites en type « intermédiaire » ou dissipatif.

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VULSACO – Caractérisation des sites

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VULSACO – Caractérisation des sites

106 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

On a vu cependant que le site du Truc Vert (communication S. Capo) et le site de Dewulf pouvaient fonctionner de façon différente selon la saison, la météo et la marée : la signification du paramètre de Gourlay perd donc de son sens avec des valeurs moyennées. La valeur moyennée obtenue à Sète indiquant un comportement dissipatif est également contradictoire à la forte pente de la plage qui suggère plutôt un comportement réflectif. Pour définir plus précisément le comportement des plages, il conviendra de calculer ce paramètre selon différents états de mer et de marée et de saison ou d’évènements météorologiques.

Le calcul du RTR (relative tidal range) confirment que les plages atlantiques sont marquées par l’action des vagues et de la marée et que la plage de Sète est dominée par les vagues ; cela correspond à leur définition en plages micro-tidale (site de Sète) méso-tidales (Truc Vert et La Tresson), et macro-tidale pour le site Dewulf.

5.2. IDENTIFICATION PRÉLIMINAIRE D’ÉLÉMENTS DESCRIPTIFS COMPARABLES

À ce stade du projet, on a décrit les sites selon leurs caractéristiques actuelles, leurs spécificités. Cela permet de pointer des éléments descriptifs qui permettent de les caractériser, de les identifier spécifiquement ou de les comparer. Ces éléments, s’il ne peuvent à ce stade du projet être considérer comme des indicateurs, serviront cependant de base à l’identification de ceux-ci.

L’interface dune/plage apparaît comme un témoin de la stabilité de la dune, mais nécessite également d’être décrit à différentes échelles de temps (saisonnières, événementielle, inter-événementiel) tant pour définir la tendance actuelle et a fortiori pour définir la tendance future.

Les échanges sédimentaires sont contrôlés par des processus différents :

- entre plage et avant-côte, il faut tenir compte du transit longshore et crosshore ; celui-ci est essentiellement réglé par l’hydrodynamisme et donc l’importance relative des vagues et de la marée ;

- entre plage et dune, le processus est lié à l’hydrodynamisme et à l’éolien, mais très variable en fonction de la saison, du vent et de la marée.

Ces deux modes d’échange sont à considérer si on veut approcher un bilan global des échanges sédimentaires.

Ces processus d’échange sédimentaire sont marqués sur les sites du Truc Vert et de Dewulf, au moins, par une variabilité à court terme (événementielle, saisonnière, décennale) qui peut être considérée comme une caractéristique du site.

La disponibilité du stock sédimentaire semble a priori permettre, à l’heure actuelle, au Truc Vert et à Dewulf une résilience physique et un rééquilibrage temporaire et saisonnier du profil.

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La disparition de la dune initiale par son aménagement, mais aussi le déficit d’apports long-shore à l’avant côte et à la plage, ne permettent plus cette résilience à Sète.

À La Tresson, le stock sédimentaire dune-plage semble indépendant de celui de l’avant côte, montrant une relative stabilité de l’ensemble dune-plage et une vraisemblable instabilité de l’avant-côte ou le substratum est affleurant.

Cette capacité de résilience relative des quatre sites étudiés est observée à la date d’aujourd’hui et dans les conditions météorologiques et hydrodynamiques actuelles. Elle devra être reconsidérée à moyen et long terme en tenant compte des modifications climatiques et aussi des aménagements ou restaurations qui pourraient être faits.

Les paramètres adimensionnels proposés par Short (1999) et choisis pour décrire l’état actuel les plages résument plus ou moins bien le comportement de la plage au regard des forçages hydrodynamiques : s’ils peuvent être moyennés pour calculer l’influence relative des vagues et de la marée (RTR), le calcul moyenné du paramètre de Gourlay ne traduit pas toujours la capacité réflective ou dissipative de la plage. Ce paramètre nécessitera d’être calculé dans des situations saisonnières, tidales et météorologiques différentes afin de refléter la variabilité du comportement de la plage : il sera vraisemblablement plus adapté pour montrer la tendance évolutive de celle-ci.

Les éléments descriptifs proposés ci-dessus devront donc être affinés et quantifiés pour permettre de les utiliser en tant qu’indicateurs descriptifs, reproductibles et comparables sur des sites analogues. On soulignera par ailleurs l’interrelation qu’il peut y avoir entre ces éléments descriptifs (présence d’un stock sédimentaire et capacité de résilience, lien entre stock sableux et dynamique sédimentaire…).

5.3. APPORT DE LA CARACTÉRISATION DES SITES À LA SUITE DU PROJET

À partir de cette première étape du projet, on peut donc proposer des orientations préliminaires pour définir des indicateurs descriptifs, permettant de proposer des sites analogues. Cette démarche devra être approfondie pour refléter la variabilité actuelle du comportement d’une même plage et l’impact de l’évolution des forçages climatiques à venir.

Il sera nécessaire notamment d’approfondir un certain nombre de points comme :

- la morphologie et la pérennité de la morphologie de l’interface dune/plage afin de préciser la capacité de résilience du système à court, moyen et long terme ;

- le degré de dépendance en terme de stock sédimentaire et d’échange de sédiments des compartiments dune/plage et plage/avant côte ;

- le calcul des paramètres adimensionels dans différentes situations pour montrer la variabilité temporelle d’une même plage.

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108 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

La rédaction de ce rapport s’est voulue aussi factuelle que possible. Cependant, il est difficile de décrire un milieu aussi géologiquement instable qu’une côte sableuse, pour ne pas avoir évoqué et anticipé sur la notion de son évolution. On retrouvera donc vraisemblablement dans les rapports à venir des tâches 2 et 3, certains éléments déjà présentés ici.

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Centre scientifique et technique

Service aménagement et risques naturels 3, avenue Claude-Guillemin

BP 36009 – 45060 Orléans Cedex 2 – France – Tél. : 02 38 64 34 34

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VULSACO Vulnérabilité de plages sableuses

face au changement climatique et aux pressions anthropiques

Module 1 : Caractérisation des sites Annexes

BRGM/RP-56618-FR décembre 2008

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VULSACO Vulnérabilité de plages sableuses face

au changement climatique et aux pressions anthropiques

Module 1 : Caractérisation des sites Annexes

BRGM/RP-56618-FR décembre 2008

Étude réalisée dans le cadre des projets de Recherche du BRGM 2008-RIS-18

C. Vinchon1, D. Idier1, Y. Balouin1, S. Capo2, B. Castelle2, E. Chateauminois3, R. Certain4, J. Crillon3, P. Fattal5, A. Hequette, M. Maanan5, C. Mallet1,

A. Maspataud6, C. Oliveros1, J.P. Parisot2, M. Robin5, M. Ruz6, J.Thiebot1 1 BRGM, 2 EPOC Université de Bordeaux, 3 BRLi, 4 Images (Université de Perpignan),

5 LETG, (Université de Nantes), 6 LOG (Université du littoral)

En l’absence de signature, notamment pour les rapports diffusés en version numérique, l’original signé est disponible aux Archives du BRGM.

Le système de management de la qualité du BRGM est certifié AFAQ ISO 9001:2000.

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Mots clés : Plage, Caractérisation, Site, Morphologie, Hydrodynamique, Méteorologie, Socio-

économie, Gestion du risque, Aléa, Lido de Sète, Truc Vert, Plage de la Tresson, Noirmoutier, Plage de la dune Dewulf, Description.

En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante : Vinchon C., Idier D., Balouin Y., Capo S., Castelle B., Chateauminois E., Certain R., Crillon J., Fattal P., Hequette A., Maanan M., Mallet C., Maspataud A., Oliveros C., Parisot J.P., Robin M., Ruz M., Thiebot J. (2008) - Projet VULSACO. Vulnérabilité de plages sableuses face au changement climatique et aux pressions anthropiques. Module 1 : Caractérisation des sites. Rapport final, BRGM/RP-56618-FR, 114 p., 48 fig., 16 tabl., 7 ann. © BRGM, 2008, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l’autorisation expresse du BRGM.

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 5

Liste des annexes

Annexe 1 - Méthode de cartographie du contexte local des sites ..............................................7 Annexe 2 - Lexiques thématiques pour la caractérisation des sites.........................................11 Annexe 3 - Caractérisation des plages à l’aide des paramètres morphologiques

adimensionnels, signification et calcul ....................................................................21 Annexe 4 - Caractérisation du site n° 1 – Sète. Cartes du contexte local du site. Tableaux

de caractérisation du site.........................................................................................29 Annexe 5 - Caractérisation du site n° 2 – Truc Vert. Cartes du contexte local du site.

Tableaux de caractérisation du site.........................................................................41 Annexe 6 - Caractérisation du site n° 3 – La Tresson. Cartes du contexte local du site.

Tableaux de caractérisation du site.........................................................................53 Annexe 7 - Caractérisation du site n° 4 – Dune Dewulf. Cartes du contexte local du site.

Tableaux de caractérisation du site.........................................................................67

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 7

Annexe 1

Méthode de cartographie du contexte local des sites

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 9

MÉTHODE DE CONSTRUCTION DES CARTES DE CONTEXTE LOCAL

Autour de chacun des sites, trois cartes ont été construites. Leur échelle est adaptée à l’emprise du secteur dit local; elle est de l’ordre du 1/100 000.

Les cartes du contexte local regroupent un certain nombre d’informations communes, mais sont le cas échéant enrichies par des données locales si disponibles. Les sources des informations et la symbolique sont détaillées dans le texte et la légende des cartes comparables, Les sources des informations et la symbolique sont détaillées dans le texte et la légende des cartes.

Autour de chacun des sites, trois cartes ont ainsi été construites.

Carte du contexte physique

Cette carte présente les informations suivantes, si elles sont connues ou disponibles :

- la morphologie : · la présence d’une plage, · les caractéristiques de l’arrière plage et Arrière-pays : dune, falaise (roche tendre,

roche dure), marais, lagune… ;

- les processus côtiers : · l’existence d’une dérive littoral (flèche), · la limites de cellules sédimentaires, · une rose(s) des courants de marée (vives eaux moyennes-coefficient 95), · les données de houle (extrait de la Bd CANDHIS du CETMEF), · les informations sur l’évolution décennale du TC (érosion, stabilité, accrétion), · l’existence d’évènements aléatoires historiquement connus (érosion,

bréchification, submersion, accrétion), · le niveau extrême local du SHOM (référence) ou la surcote max enregistrée dans

un port proche ;

- les moyens de défense contre la mer : · les ouvrages longitudinaux (brise lames, murs ou digues, ganivelles, pieux…) et

transversaux (épis, alignement de pieux), · les mises en place de méthodes « douces » (rechargement de plage, plantations,

boisage), · les procédés de stabilisation de falaise.

Ces cartographies ont été réalisées sur la base des connaissances existantes et elles s’appuient sur des documents tels que les orthophotoplans, Geoportail/Google Earth, les Scan 25 IGN et les cartes géologiques au 1/50 000, le SIGEurosion et tous autres documents régionaux disponibles.

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VULSACO – Caractérisation des sites

10 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

Carte « socio-économique »

Ces cartes présentent l’occupation et l’usage du sol. sur un fond routier, communal et hydrologique. Les biens économiques ont été regroupés ou non selon les rubriques :

- agriculture ;

- industrie ;

- tourisme ;

- urbanisme ;

- infrastructures de transports (routes, voies ferrées).

Ces données proviennent de la base de données Corine Land Cover (2000), disponible via le site de l’IFEN, de l’IPLI 1979, ou d’autres documents régionaux sur l’occupation des sols. Pour certains sites, ces rubriques sont détaillées (ex agriculture : sylviculture, maraîchage, conchyliculture…) en fonction de la disponibilité de l’information.

Carte démographique et environnementale

Elle présente a minima les informations suivantes

- le fond routier et communal, et l’hydrologie de surface ;

- la population par commune (à partir des données INSEE 1999) ;

- l’existence de zones protégées au regard de l’environnement (ZNIEFF, Directive habitat, Natura2000…) à partir des SIG des DIREN.

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 11

Annexe 2

Lexiques thématiques pour la caractérisation des sites

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 13

Caractéristiques météorologiques et hydrodynamiques

Typologie des points de mesures (lexique 1) Type de localisation des mesures port sémaphore phare bouée marégraphe autres (préciser)

Caractéristiques morphologiques

Chaque compartiment peut être décrit avec les lexiques proposés ci-après, en référence au profils insérés dans le texte

Compartiments (lexique 2) Arrière-pays Arrière-dune Dune bordière Haut de plage Bas de plage Avant-côte/large tous

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VULSACO – Caractérisation des sites

14 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

Typologie morphologique (lexique 3)

Arrière-pays Arrière-dune dune bordière (simple) haut de plage bas de plage avant côte plaine maritime plaine dunaire humide cordon dunaire platier rocheux /affleurement platier rocheux /affleurement platier rocheux

/affleurement falaise dune lido plan barres et sillons prélittoraux barres colline marais rivière berme autre (préciser) dune hydraulique plaine alluviale Absence d'arrière dune système dunaire complexe sillon pas d'bas de plage autre (préciser) lagune pourrières autre (préciser) autre (préciser) autre (préciser) marais dunes paraboliques dune parabolique avant dune "établie" plan polders cordon dunaire interne caoudeyre banquette autre (préciser) plaine humide et cordon interne dune embryonnaire avant dune embryonnaire

Typologie de la limite arrière plage/haut de plage (lexique 4) falaise vive permanente falaise vive saisonnière dunes embryonnaires brèche (siffle-vent, caoudeyre) autres (préciser)

Topographie maximum en mètres (/zéro IGN) (lexique 5)

Arrière-pays Arrière-dune Dune bordière <0 <0 <0 0-5 0-5 0-5

5-20 5-20 5-20 >20 >20 >20

Lexique 6 : Sédimentologie

nature sédiment (voir convention) Arrière-pays Arrière-dune Dune bordière haut de plage bas de plage avant

côte/large sable siliceux sable siliceux sable siliceux sable siliceux sable siliceux

sable coquiller sable coquiller sable coquiller sable coquiller sable coquiller

autre (préciser) autre (préciser) autre (préciser) autre (préciser) autre (préciser)

granulométrie (voir

convention ci-dessous) Arrière-pays Arrière-dune Dune bordière haut de plage bas de plage avant côte/large

sable fin sable fin sable fin sable fin sable fin

sable grossier sable grossier sable grossier sable grossier sable grossier

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 15

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Conventions sédimentologie et granulométrie Sable siliceux : sable essentiellement composé de quartz Sable coquiller : sable composé en partie de débris de coquille

Convention granulométrique d'après C.K. Wentworth

Maxi Appellation Mini Blocs 256 mm 256 mm Gros cailloux/galets 64 mm 64 mm Graviers 2 mm 2 mm Sables grossiers 0.2 mm 0.2 mm Sables fins 1/16 mm 1/16 mm Silts 1/256 mm 1/256 mm Argiles

Dimensions Indicateurs de pente et de largeur limite dune

bordière/haut de plage

limite haut de plage/bas de plage

(HMVE120)

Limite bas de plage/ avant côte (BMVE120)

Distance horizontale (m) au Trait de côte SHOM

Distance horizontale au zéro hydro

altitude/zero hydro distance du zéro hydro à -10 m Distance du zéro hydro à - 20 m Distance du zéro hydro à -50 m Arrière-pays arrière dune dune bordière haut de plage bas de plage altitude max (IGN) largeur 800 50-150 altitude min (IGN) 4.25 8

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VULSACO – Caractérisation des sites

16 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

pente (%) haut de plage bas de plage Avant côte par rapport au trait de côte

par rapport au zéro hydro

Occupation du sol (lexique 7) Arrière-pays Arrière-dune Dune bordière haut de plage bas de plage bâti bâti bâti bâti planté planté planté sol nu argousier Chiendent des dunes Chiendent des dunes saule, boulot, oyat végétation naturelle végétation naturelle végétation naturelle sol nu sol nu sol nu

Ouvrages (type) (Lexique 8)

Arrière-pays Arrière-dune Dune bordière haut de plage bas de plage avant côte/large

chenalisation plantation plantation oyat murs, perré jetée endiguements ganivelles ganivelle épis pieux polders drainages couverture branches pieux brises lames brises lames barrières

hydrauliques rechargement épis

pompages autres(préciser) plantations barres geotextiles barres geotextiles

autres(préciser) enrochements autres(préciser) autres(préciser)

géotextiles autres(préciser)

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 17

Caractéristiques socio-économiques

type (s) de partie prenante (lexique 9) Etat (central) Services déconcentrés Conseil régional Conseil général Communauté de commune Commune Associations Europe autres (préciser)

Classes d'enjeux (lexique 10) environnemental (espaces naturels…) économique (tourisme...) social (habitat, usage...) patrimoniaux autres (préciser)

Documents de planification et de protection (lexique 11)

types de document type de PPR Type de

protection Agenda 21 inondation ZNIEFF I SCOT érosion ZNIEFFII PLU autres

(préciser) ZICO

autres (préciser)

Natura 2000

PNR arrêtés

préfectoraux arrêtes

municipaux autres (préciser)

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VULSACO – Caractérisation des sites

18 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

Typologie de l’usage du sol (décrit pour chaque compartiment morphologique)

lexique 12 lexique 13 lexique 14 lexique 15 lexique 16 lexique 17 lexique 18 typologie industrie

typologie tourisme

typologie agriculture

typologie friche

typologie habitat

Typologie espace naturel

typologie équipements structurels

primaire traditionnel agriculture agricole collectif protégé hôpital tertiaire écotourisme viticulture industrielle résidentiel non protégé école secondaire autres (préciser) sylviculture tertiaire secondaire administration autres (préciser) conchylicultur

e autres (préciser)

camping sécurité civile

pêche temporaire Routes élevage autres (préciser) Chemin de fer autres

(préciser) Autoroutes

port STEP, déchetterie

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 21

Annexe 3

Caractérisation des plages à l’aide des paramètres morphologiques adimensionnels,

signification et calcul

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 23

Le comportement morphodynamique des plages sableuses dépend (Short, 1999) :

- de la hauteur des vagues ;

- de la période des vagues ;

- de la taille du sédiment ;

- du marnage ;

- de la longueur de la plage (dans le cas où la plage est délimitée par des ouvrages ou par des caps rocheux par exemple) ;

- et de la pente de la plage.

Plusieurs paramètres adimensionnels ont été proposés en combinant ces caractéristiques dimensionnelles. Ces paramètres adimensionnels permettent de définir différents types de caractéristiques ou de comportement de plage. Deux de ces paramètres sont proposés ci-dessous afin de caractériser les plages en termes de morphologie et de morphodynamique : le marnage relatif (RTR) et le paramètre de Gourlay (Ω).

Définition du marnage relatif ou RTR (Relative Tidal Range)

Short (1999) propose de quantifier l’influence relative des vagues et de la marée sur la morpho-dynamique de la plage en utilisant le marnage relatif noté RTR (Relative Tidal Range). Ce paramètre a été initialement proposé par Masselink (1993). Le RTR au sens de Short est défini par :

bHcoef MarnageRTR )95(

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où le marnage est exprimé en m et Hb est la hauteur significative des vagues au déferlement (m). Dans le présent rapport Hb est une moyenne annuelle ; ces résultats préliminaires montrent qu’il serait nécessaire, pour mieux appréhender les tendances, de considérer des valeurs moyennes saisonnières, ou la valeur d’un évènement).

D’après Short :

- Si le RTR est inférieur à 3, la morphodynamique de la plage est dominée par les vagues.

- Si le RTR est compris entre 3 et 15, la morphodynamique de la plage est dominée à la fois par les vagues et par la marée.

- Si le RTR est supérieur à 15, la morphodynamique de la plage est dominée par la marée.

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VULSACO – Caractérisation des sites

24 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

Définition du paramètre adimensionnel de Gourlay : Ω

Gourlay (1968) a défini un paramètre adimensionnel noté Ω :

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où H0 est la hauteur des vagues en m (il s’agit de vagues monochromatiques générées en laboratoire), T est la période associée (s) et ws est la vitesse de chute du sable (m/s).

Sur la base d’observations en laboratoire, Gourlay a constaté que Ω permettait de distinguer deux comportements :

- lorsque Ω est inférieur à 1 : le profil de plage devient de plus en plus abrupt et aucune barre ne se forme ;

- lorsque Ω est supérieur à 1 ou 2 : la plage a tendance à s’éroder et des barres se forment.

Le paramètre de Gourlay et ses variantes ont été utilisés par de nombreux auteurs pour décrire et pour prédire le comportement des plages (voir Dean, 1973, Battjes, 1974, Guza and Inman, 1975, Wright and Short, 1984 and Short and Aaggard, 1993). Nous nous limitons ici à l’utilisation du paramètre de Gourlay en tant que paramètre descriptif (i.e. l’utilisation de Ω pour prédire le comportement des plages n’est pas abordée ici).

Short (1999) utilise le paramètre de Gourlay pour distinguer trois types de plage : les plages dissipatives, les plages intermédiaires et les plages réflectives.

Cette classification n’est applicable que si le marnage relatif est inférieur à 15 (c’est-à-dire morphodynamique dominée par les vagues ou par les vagues et la marée).

Le paramètre de Gourlay au sens de Short est défini par :

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où Hb est la hauteur significative des vagues au déferlement (m), T est la période associée (s), ws est la vitesse de chute du sable (m/s).

Les caractéristiques des différents types de plages définis par Short (1999) sont illustrées sur la Figure 1. En résumé :

- Si Ω < 1, la plage est dite réflective. Ce type de plage est caractérisé par du sable grossier, des vagues peu énergiques avec des périodes longues, des déferlements surgissants, une zone de swash (ou de jet de rive, cf. Figure 2) avec une forte pente et pas de zone de surf (cf. Figure 2).

- Si 2 < Ω < 5, la plage est dite intermédiaire. De nombreuses configurations de climatologies de houle et de granulométries peuvent être rencontrées sur les plages

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 25

intermédiaires. Des figures sédimentaires tridimensionnelles y sont généralement présentes.

- Si Ω > 6 : la plage est dite dissipative. Ce type de plage est caractérisé par : du sable fin, des vagues énergiques avec de faibles périodes, des déferlements glissants, une pente faible dans la zone de swash et dans la zone de surf.

À propos du calcul du RTR et de Ω et des résultats

Hb intervient dans le calcul du marnage relatif et du paramètre de Gourlay. C’est la hauteur significative des vagues au déferlement. Le calcul est réalisé ici en considérant une moyenne annuelle. Hb peut être calculé à partir de hauteurs significatives de vagues mesurées au large (au niveau d’une bouée) :

- en utilisant un modèle de propagation de vagues (SWAN par exemple) ou

- en utilisant la formule de Komar and Gaughan (1972) :

( ) 5/1/563.0

OffShoreOffshoreOffShore

b

LHHH

=

où H0ffShore est la hauteur significative des vagues au large (mesurée au niveau d’une bouée), L0ffShore est la longueur d’onde des vagues au large qui peut être estimée avec la relation de dispersion en eaux profondes si la bouée est située à une profondeur suffisante. Dans ce cas :

π.2. 2TgLOffshore ≈

où g est la gravité (9.81 m.s-2)

ws est la vitesse de chute du sable. Elle peut être déterminée à partir de la granulométrie du sable avec la relation de Gibbs (1971) par exemple. Short (1999) recommande de calculer ws en considérant les caractéristiques du sable présent dans la zone de jet de rive (swash) pour les plages réflectives, dans la zone de surf interne pour les plages intermédiaires et dans la zone de surf externe (zone correspondant au début du déferlement) pour les plages dissipatives.

Le choix d’une valeur moyenne du Hb donne des valeurs cohérentes avec ce que l’on sait de l’influence relative des vagues et de la marée sur les différentes plages considérées. En revanche, le lissage induit par ce choix donne parfois des valeurs de Ω non cohérentes avec les observations : il apparaîtra plus cohérent, pour définir les tendances comportementales de refaire ce calcul sur des périodes météorologiques et tidales plus homogènes : moyenne saisonnière, temps calme, tempête. Cela a été discuté dans les chapitres descriptifs des sites tests, et en conclusion. Le paramètre adimensionnel de Gourlay n’est pas forcément représentatif pour décrire l’état de la plage de façon « photographique » comme c’est l’objectif du présent rapport, mais, en revanche, son exploitation en différentes conditions de mer et de marées permettra sans doute de mieux qualifier leur tendance évolutive à court et moyen terme.

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VULSACO – Caractérisation des sites

26 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

Figure 1 - Principales caractéristiques des plages selon la classification de Short (d’après Short, 1999).

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 27

Figure 2 - Définitions utilisées. En bleu : en français ; En noir :en anglais (d’après Short, 1999), En rouge terminologie du profil type (fig. 7 p. 24) )

Les références citées dans cette annexe sont rassemblées dans la bibiographie générale.

Dune Plage Avant-côte

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 29

Annexe 4

Caractérisation du site n° 1 – Sète Cartes du contexte local du site

Tableaux de caractérisation du site

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 31

Carte 1 - Contexte physique local autour du site n° 1 de Sète.

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VULSACO – Caractérisation des sites

32 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

Carte 2 - Contexte socio-économique local autour du site n° 1 de Sète.

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 33

Carte 3 - Contexte démographique et environnemental local, autour du site n° 1 de Sète.

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VULSACO – Caractérisation des sites

34 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

Identification du site (tableau 1) Nom du Site Site 1 Sete - Coordonnées géographiques des limites du linéaire côtier considéré (traît de côte SHOM) WGS84 lat long point 1 point 2 Nom des communes concernées Leffrinckoucke - Ghyvelde - Zuydcoote

Météorologie-hydrodynamique (tableau 2)

Valeur type de localisation (lexique 1) nom localisation

long (WGS84)

lat (WGS84)

Rose des vents annuelle joindre

figure

Rose des vents décennale joindre

figure vents

lieu de mesure données sémaphore Meteo France depuis 1949

marnage coef. 45 0.33 marnage coef. 95 marnage coef. 120 0.46 marées

lieu de mesure port de sète 43°23' N 3°42'W

rose de courant (coeff. 95) joindre

figure

lieu de mesure courant direction du courant résiduel

hauteur significative 0.8 hauteur max 10.81 16-18/12/1997 Sète direction SE

lieu de mesure Sète Datawell SMNLR à 5km au large de Marseillan

houle

profondeur de mesure 32 Port de Sète cm PBMA 16 BMVE 16 BMME 23 NM 41 PMME 56 PMVE 62 PHMA 62

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 35

Morphologie et sédimentologie (tableau 3) Tableau 3a

Morphologie Sédimentologie(lexique 6) Occupation du sol

(lexique 7) Ouvrages hydrauliques, maritimes, et autres

protections (lexique 8) Compartiment (lexique 2)

Typologie (lexique 3)

topographie (m) (lexique 5)

largeur (m)

pente moyenne () nature Granulométrie

(mode)

<0 Lagune

Arrière pays

Dune voie SNCF bâti, planté, vignoble végétation naturelle salines

Arrière-dune

ex-route nationale 0-5m 15 autres (RN)

Dune bordière

35 7 berme sable siliceux sable fin sol nu rechargment sable grossier butée de pied haut de plage

2 30 sable siliceux sable fin sable grossier bas de plage

0.3 sable siliceux sable fin experimentation de barres sable grossier barres geotextile et écoplage

Avant-côte/large

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VULSACO – Caractérisation des sites

36 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

Tableau 3b

limite Dune bordière/haut de plage (lexique 4)

Dimensions tableau 3c

Indicateurs de pente et de largeur limite dune bordière/haut de plage

limite haut de plage/bas de plage

(HMVE120)

Limite bas de plage/ avant côte (BMVE120)

Distance horizontale (m) au Trait de côte SHOM 37 2 0 Distance horizontale au zéro hydro 37 2 0 altitude/zero hydro 3 0.6 0 distance du zéro hydro à -10 m 1000 distancedu zéro hydro à – 20 m 4000 distancedu zéro hydro à -50 m 18000

Tableau 3d Arrière-pays arrière dune dune bordière haut de plage bas de plage altitude max (IGN) 3 3 1.7 largeur 950 15 35 2

Tableau 3e pente (%) haut de plage bas de plage Avant côte par rapport au trait de côte 6.86% 30.00% 0.28% par rapport au zéro hydro 6.86% 30.00%

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 37

Transit sédimentaire (tableau 4) 1/ Au sein de l'unité littorale (transit transversal) Compartiments unité "N" vers N de N

Arrière-pays Arrière Dune Dune Bordière Haut de plage bas de plage Avant Côte

Arrière pays Arrière-dune oui oui oui Dune bordière Haut de plage oui oui oui bas de plage oui oui, important, ponctuel

com

part

imen

ts

unité

N

Avant côte oui moyen, saisonnier oui 2/ vers les unités littorales voisines (transit longitudinal)

Compartiments Unité connexe N+1 vers N+1 de N Arrière pays Arrière Dune Dune Bordière Haut de plage bas de plage Avant Côte

Arrière pays Arrière-dune Dune bordière Haut de plage faible, ponctuel bas de plage faible, ponctuel

com

part

imen

ts

unité

N

Avant côte faible, ponctuel

Compartiments Unité connexe N-1 vers N-1 de N Arrière pays Arrière Dune Dune

Bordière Haut de plage bas de plage Avant Côte

Arrière pays Arrière-dune Dune bordière

Haut de plage moyen, résiduel

bas de plage moyen, résiduel

com

part

imen

ts

unité

N

Avant côte moyen, résiduel

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VULSACO – Caractérisation des sites

38 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

3/ depuis les unités littorale voisines (transit longitudinal) Compartiments unité "N" Vers N de N-1 Arrière pays Arrière Dune Dune

Bordière Haut de plage bas de plage Avant Côte

Arrière pays Arrière-dune Dune bordière

Haut de plage faible, ponctuel

bas de plage faible, ponctuel

com

part

imen

ts

unité

N -1

Avant côte faible, ponctuel Compartiments unité "N" vers N de N+1 Arrière pays Arrière Dune Dune

Bordière Haut de plage bas de plage Avant Côte

Arrière pays Arrière-dune Dune bordière

Haut de plage moyen, résiduel

bas de plage moyen, résiduel

com

part

imen

ts

unité

N+1

Avant côte moyen, résiduel Socio-économie (tableau 5) Tableau 5a

Parties prenantes concernées par le site (lexique 9)

Etat (central) Services déconcentrés Conseil régional Conseil général Communauté de commune Commune Associations Europe

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 39

Tableau 5 b

projets engagés par projets prévus par

type (lexique 9 compartiment(s) (lexique 2) type (lexique 9) Compartiment(s)

lexique 2) Communauté de commune Arrière plage Haut de plage Bas de plage Avant-côte/large

Tableau 5c

classes d'enjeux (lexique 10) parties

mobilisées (lexique 9)

Compartiment(s) (lexique 2)

environnemental (espaces naturels…) Tous Arrière plage économique (tourisme...) Haut de plage Bas de plage Avant-côte/large

Tableau 5 d

documents territoriaux existants

(lexique 11)

documents territoriaux en

cours (lexique 11)

PPR (lexique 11) Protection réglementaire de sites naturels

prescrits en cours d'élaboration appliqués type

(lexique 11) Compartiments

(lexique 2)

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VULSACO – Caractérisation des sites

40 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

Tableau 5e

Arrière-pays arrière plage haut de plage estran avant côte/large

Industrie (lexique

12) Tourisme (lexique

13)

agriculture (lexique 14)

friche (lexique 15)

habitat (lexique 16)

espace naturel

(lexique 17)

Equipements fonctionnels et

structurels (lexique 18)

Tableau 5 f

commune1 commune2 commune3 moyenne site densité de population PIB IDH si disponible revenu annuel/tête population active taux de chômage ratio résidences secondaires/résidences principales

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 41

Annexe 5

Caractérisation du site n° 2 – Truc Vert Cartes du contexte local du site

Tableaux de caractérisation du site

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 43

Carte 1 - Contexte physique local autour du site n° 2 du Truc Vert.

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VULSACO – Caractérisation des sites

44 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

Carte 2 - Contexte socio-économique local autour du site du Truc Vert.

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 45

Carte 3 - Contexte environnemental et démographique local du site du Truc Vert.

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VULSACO – Caractérisation des sites

46 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

Tableau 1

Coordonnées géographiques des

limites du linéaire côtier considéré (traît de côte

SHOM) WGS84 lat long point 1 44.72934 -1.24982 point 2 44.75374 -1.24473 Nom des communes concernées LEGE Cap Ferret

Tableau 2 Caractéristiques météorologiques et hydrodynamiques

Valeur type de

localisation (lexique 1)

nom localisation

long (WGS84)

lat (WGS84)

Rose des vents annuelle

joindre figure

Rose des vents décennale

joindre figure

vents

lieu de mesure marnage coef 45 marnage coef 95 marnage coef 120 marées

lieu de mesure rose de courant (coeff 95)

joindre figure

lieu de mesure courant direction du courant résiduel hauteur significative (m) 1.57 m hauteur max (m) 8.75 m direction 270.47 ° lieu de mesure N45;1.25W bouée WW3 1.25wx45n 1.25 45

houle

profondeur de mesure 50 m

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 47

Morphologie et sédimentologie Tableau 3 a

Morphologie Sédimentologie (lexique 6) Occupation

du sol (lexique 7)

Ouvrages hydrauliques, maritimes, et

autres protections (lexique 8)

Compartiment (lexique 2) Typologie (lexique 3)

topographie (m) (lexique 5) largeur (m) pente moyenne (%) nature Granulométrie

(mode)

autre 0-5m

Arrière pays planté pinède 5-20m 450

Arrière plage système dunaire complexe sable siliceux sable fin planté

plantations ONF

100 5.50%

haut de plage berme sable siliceux sable fin sol nu rien 150 1.67%

Estran barre et sillons prélittoraux sable siliceux sable fin rien

Avant-côte/large barre en croissant sable siliceux sable fin rien Tableau 3b limite Arrière plage/haut de plage (lexique 1b) dunes embryonnaires

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VULSACO – Caractérisation des sites

48 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

Dimensions Tableau 3c

Indicateurs de pente et de largeur

limite Arrière-pays/arrière

plage

limite arrière plage/haut de

plage

limite haut de plage/estran (HMVE120)

limiteEstran/avant côte (BMVE120)

Distance horizontale (m) au Trait de côte SHOM 700 250 150 0

Distance horizontale au zéro hydro 0

altitude/zero hydro 5 8 2.5 0distance du zéro hydro à -10 m Distance du zéro hydro à – 20 m Distance du zéro hydro à -50 m

Tableau 3d largeur (m)

Arrière-pays arrière plage haut de plage estran 450 100 150

Tableau 3e pente (%) haut de plage estran Avant côte par rapport au trait de côte 5.50% 1.67% #DIV/0! par rapport au zéro hydro 1.67%

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 49

Transit sédimentaire Tableau 4

Au sein de l'unité littorale (transit transversal) Compartiments unité "N" vers N de N

Arrière pays Dune Haut de

plage Estran Avant Côte

Arrière pays NON NON NON NON Dune faible important important important Haut de plage NON important important important Estran NON important important important

com

part

imen

ts

unité

N

Avant côte NON important important important vers les unités littorales voisines (transit longitudinal) Compartiments Unité connexe N+1 vers N+1 de N

Arrière pays

Dune Haut de plage

Estran Avant Côte

Arrière pays NON NON NON NON NON Dune NON important important NON NON Haut de plage NON important important important important Estran NON important important important important

com

part

imen

ts

unité

N

Avant côte NON important important important important Compartiments Unité connexe N-1 vers N-1 de N

Arrière pays Dune Haut de

plage Estran Avant Côte

Arrière pays NON NON NON NON NON Dune NON important important NON NON Haut de plage NON important important important important Estran NON important important important important

com

part

imen

ts

unité

N

Avant côte NON important important important important depuis les unités littorales voisines (transit longitudinal) Compartiments unité "N" Vers N de N-1

Arrière pays Dune Haut de

plage Estran Avant Côte

Arrière pays NON NON NON NON NON Dune NON important important NON NON Haut de plage NON important important important important Estran NON important important important important

com

part

imen

ts

unité

N -1

Avant côte NON important important important important Compartiments unité "N" vers N de N+1

Arrière pays Dune Haut de

plage Estran Avant Côte

Arrière pays NON NON NON NON NON Dune NON important important NON NON Haut de plage NON important important important important Estran NON important important important important

com

part

imen

ts

unité

N+1

Avant côte NON important important important important

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VULSACO – Caractérisation des sites

50 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

Socio-économie Tableau 5a type (lexique 9) projets engagés par projets prévus par

type (lexique 9) compartiment(s) (lexique 2)

type (lexique 9)

Compartiment(s) lexique 2)

Etat Etat (ONF, DDE) tous Commune tous

Tableau 5b Mobilisation spécifique autour enjeu

type d'enjeux (lexique 10) parties mobilisées (lexique 9) Compartiment(s)

(lexique 2)

environnemental Etat (DDE, DIREN), ONF, commune tous

Tableau 5c Documents

documents territoriaux existants (lexique 11)

documents territoriaux en cours (lexique 11) PPR (lexique 11) Protection réglementaire de sites

naturels

prescrits en cours d'élaboration appliqués type (lexique 11) Compartiments (lexique 2)

érosion ZNIEFF1 tous NATURA2000 tous

Tableau 5d Usage du sol

Arrière-pays arrière plage

haut de plage estran avant

côte/large

Industrie (lexique 12) lourde (exploitation de gaz et pétrole par Vermillon ex-Esso à 6 km au sud du site)

Tourisme (lexique 13) traditionnel sylviculture sylviculture pêche pêche conchyliculture agriculture (lexique 14) agriculture

friche (lexique 15) habitat (lexique 16) résidentiel secondaire camping

non protégé non protégé

non protégé non protégé non protégé espace naturel

(lexique 1)

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 51

Tableau 5f Equipements fonctionnels et structurels (lexique 18)

Type (lexique 18) Compartiment (lexique 2)

Routes Arrière-pays Chemins forestiers (DFCI notamment)

Arrière-pays, arrière-plage

Tableau 5g Démographie (INSEE 99)

Lège-Cap-Ferret commune2 commune3 moyenne site

densité de population 67,4 hab/km2

PIB

Part foyer fiscaux imposés en 2005 = 58,3 | revenu net moyen imposable = 24983 PIB | PIB/hab/Région Aquitaine = 25693

IDH si disponible

revenu annuel/tête Revenu net imposable moyen par foyer fiscal en 2005, en euros : 24 983

population active taux d'activité = 48,2 / Emploi total (salarié et non salarié) au lieu de travail en 1999 = 1 837

taux de chômage Nombre de demandeurs d'emploi (catégories 1, 2, 3 hors activité réduite) au 31 décembre 2006 274

ratio résidences secondaires/résidences principales

Résidence secondaire = 6 679 / resid. Principales = 2 800 / Ratio = 2,39

d'après : http://www.statistiques-locales.insee.fr/FICHES/DL/DEP/33/COM/DL_COM33236.pdf

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 53

Annexe 6

Caractérisation du site n° 3 – La Tresson Cartes du contexte local du site

Tableaux de caractérisation du site

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 55

Carte 1 - Contexte physique local autour du site n° 3 de la Tresson.

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VULSACO – Caractérisation des sites

56 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

Carte 2 - Contexte socio économique local du site de la Tresson.

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 57

Carte 3 - Contexte environnemental et démographique local du site de la Tresson.

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VULSACO – Caractérisation des sites

58 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

Tabl

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1

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 59

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VULSACO – Caractérisation des sites

60 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 61

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VULSACO – Caractérisation des sites

62 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 63

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VULSACO – Caractérisation des sites

64 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 65

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 67

Annexe 7

Caractérisation du site n° 4 – Dune Dewulf Cartes du contexte local du site

Tableaux de caractérisation du site

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 69

Carte 1 - Contexte physique local autour du site n° 4 de la dune Dewulf.

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VULSACO – Caractérisation des sites

70 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

Carte 2 - Contexte socioéconomique local du site de la dune Dewulf (source Corine Land cover).

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 71

Carte 3 - Contexte environnemental et démographique local du site de Zuydcoote.

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VULSACO – Caractérisation des sites

72 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

Identification du site (tableau 1) Nom du Site Site 4 - DUNKERQUE Coordonnées géographiques des limites du linéaire côtier considéré (traît de côte SHOM) WGS84 lat long point 1 51°03'53''N 02°27'38''E point 2 51°04'08''N 02°28'30''E Nom des communes concernées Leffrinckoucke - Ghyvelde - Zuydcoote

Météorologie et hydrodynamique Tableau 2

Valeur

type de localisation (lexique 1)

nom localisation

long (WGS84)

lat (WGS84)

Rose des vents annuelle joindre figure Rose des vents décennale joindre figure

vents

lieu de mesure Sémaphore Dunkerque 2° 20'E 51° 03'N marnage coef 45 3,50 m marnage coef 95 5,45 m marnage coef 120 6,35 m marées

lieu de mesure Marégraphe Dunkerque 2° 22'04''E 51°02'05''N

rose de courant (coeff 95) joindre figure lieu de mesure courant direction du courant résiduel NE

hauteur significative <1,5 m à 60 %

hauteur max 4m (bouée Est Dunkerque, 3 ans, Delft Hydraulics, 2004)

direction N à 47 % lieu de mesure Houlographe Dunkerque

houle

profondeur de mesure au large

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VULSACO – Caractérisation des sites

BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 73

Morphologie et sédimentologie Tableau 3a

Morphologie Sédimentologie (lexique 6) Occupation du sol (lexique 7)

Ouvrages hydrauliques, maritimes, et

autres protections (lexique 8)

Compartiment (lexique 2) Typologie (lexique 3) topographie (m)

(lexique 5) largeur (m) pente moyenne nature granulométrie (mode)

plaine maritime 0-5 m et <0 m 8500 planté polders bâti pompages

barrières hydrauliques

endiguements

Arrière pays canaux de drainage

système dunaire complexe 5-20 m 800 sable siliceux sable fin

végétation naturelle

oyat argousier clématite Arrière-dune

dune bordière simple 5-20 m 50-150 sable siliceux sable fin végétation naturelle blockaus

sol nu oyat argousier

Dune bordière sureau

plat 20 m en VE, 100 m en ME sable siliceux sable fin sol nu plantations

haut de plage barres et bâches 400 sable siliceux sable fin

bas de plage bancs sableux prélittoraux sable siliceux sable fin chenaux de navigation

Avant-côte/large

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VULSACO – Caractérisation des sites

74 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

Tableau 3b limite Dune bordière/haut de plage (lexique 41) falaise vive permanente

Dimensions Tableau 3c Distance horizontale (m) au trait de côte SHOM 0 20 420 Distance horizontale au zéro hydro 500 480 80 altitude/zéro hydro 7.693 6.693 0.203 distance du zéro hydro à -10 m 1450 Distance du zéro hydro à - 20m 1500 Distance du zéro hydro à -50m inexistant sur le site

Tableau 3d Arrière-pays arrière dune dune bordière haut de plage bas de plage altitude max (IGN) 2.5 25 16.5 largeur 800 50-150 -20 -400 altitude min (IGN) -2 4.25 8

Tableau 3e pente (%) haut de plage bas de plage Avant côte

par rapport au trait de côte 5 % 1.55 % !limite 50 hors site-pente très

faible par rapport au zéro hydro 5 % 1.62 %

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BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 75

Transit sédimentaire (tableau 4) 1/ Au sein de l'unité littorale (transit transversal)

Compartiments unité "N" vers N de N

Arrière pays Arrière Dune Dune Bordière Haut de plage bas de plage Avant Côte

Arrière pays non non non non non Arrière-dune non non non non non

Dune bordière non faible, ponctuel moyen, ponctuel

faible, ponctuel

très faible, ponctuel

Haut de plage non non fort, ponctuel faible, ponctuel

très faible, ponctuel

bas de plage non non moyen, ponctuel

moyen, saisonnier moyen,

ponctuel

com

part

imen

ts u

nité

N

Avant côte non non faible, ponctuel

faible, ponctuel

moyen, saisonnier

2/ vers les unités littorales voisines (transit longitudinal) Compartiments Unité connexe N+1 vers N+1 de N Arrière pays Arrière Dune Dune

Bordière Haut de plage bas de plage Avant Côte

Arrière pays non non non non non non Arrière-dune non non non non non non

Dune bordière non très faible, ponctuel

faible, ponctuel

faible, ponctuel

très faible, ponctuel

très faible, ponctuel

Haut de plage non non moyen, ponctuel

moyen, ponctuel

moyen, ponctuel

très faible, ponctuel

bas de plage non non faible, ponctuel

moyen, ponctuel

moyen, ponctuel non C

ompa

rtim

ents

u

nité

N

Avant côte non non ? ? ? ?

Compartiments Unité connexe N-1 vers N-1 de N Arrière pays Arrière Dune Dune

Bordière Haut de plage bas de plage Avant Côte

Arrière pays non non non non non non Arrière-dune non non non non non non

Dune bordière non non faible, ponctuel

faible, ponctuel

très faible, ponctuel

très faible, ponctuel

Haut de plage non non faible, ponctuel

faible, ponctuel

très faible, ponctuel

très faible, ponctuel

bas de plage non non très faible,

ponctuel très faible, ponctuel

faible, ponctuel

très faible, ponctuel co

mpa

rtim

ents

un

ité N

Avant côte non non ? ? ? ?

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76 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

3/ depuis les unités littorale voisines (transit longitudinal)

Compartiments unité "N" Vers N de N-1 Arrière pays Arrière Dune Dune

Bordière Haut de plage bas de plage Avant Côte

Arrière pays non non non non non non Arrière-dune non non non non non non

Dune bordière non non faible, ponctuel

faible, ponctuel

très faible, ponctuel

très faible, ponctuel

Haut de plage non non faible, ponctuel

moyen, ponctuel

moyen, ponctuel

très faible, ponctuel

bas de plage non non faible, ponctuel

moyen, ponctuel

moyen, ponctuel non co

mpa

rtim

ents

un

ité N

-1

Avant côte non non ? ? ? ? Compartiments unité "N" vers N de N+1 Arrière pays Arrière Dune Dune

Bordière Haut de plage bas de plage Avant Côte

Arrière pays non non non non non non Arrière-dune non non non non non non

Dune bordière non non faible, ponctuel

faible, ponctuel

très faible, ponctuel

très faible, ponctuel

Haut de plage non non faible, ponctuel

faible, ponctuel

très faible, ponctuel

très faible, ponctuel

bas de plage non non très faible, ponctuel

très faible, ponctuel

faible, ponctuel

très faible, ponctuel co

mpa

rtim

ents

un

ité N

+1

Avant côte non non ? ? ? ?

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BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 77

Socio-économie Tableau 5a

projets engagés par projets prévus par Parties prenantes concernées par le site

(lexique 9) type (lexique 9) compartiment(s) (lexique 2) type (lexique 91) Compartiment(s)

lexique 2)

Conservatoire du littoral (CELRL)

Conservatoire du littoral (CELRL), 170 ha acquis

estran à Arrière-pays

Conseil Général du Nord (CG59), Département

Conseil Général du Nord (CG59)

estran à Arrière-pays

Europe Europe (espace naturel, espèces

protégées)

large à Arrière-pays

Associations (Adeeli/CPIE Flandre

maritime)

Communes Centre Régional de Phytosociologie /

Conservatoire Botanique National de

bailleul

Groupe Ornithologique et Naturaliste du Nord-

Pas-de-Calais

Tableau 5b mobilisation specifique autour enjeu

type d'enjeux (lexique 10)

parties mobilisées (lexique 9)

Compartiment(s) (lexique 2)

environnemental (espaces

naturels…), patrimoniaux

CG59, Europe large à Arrière-pays

Économique (tourisme…)

Associations, communes,

CG59

large à Arrière-pays

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78 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

Tableau 5c documents territoriaux et réglementaires

documents territoriaux existants

(lexique 11)

documents territoriaux en

cours (lexique 11)

PPR (lexique 11) Protection réglementaire de sites naturels

prescrits en cours d'élaboration appliqués type

(lexique 11) Compartiments

(lexique 2) Agenda 21 du

département du Nord, adoption le

26/05/2003

Zuydcoote PPR Inondation prescrit le

03/01/2002

ZNIEFF I Dune Dewulf : de l'estran à l'arrière-pays

SCOT Région Flandre-Dunkerque,

approuvé 13/07/2007 et rendu exécutoire

16/10/2007

PADD et DOG en cours (SCOT)

Natura 2000 (+proposition

SIC)

de l'avant côte à l'arrière-pays

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BRGM/RP-56618-FR – Rapport final 79

tableau5d : Usage du sol

Arrière-pays arrière dune dune bordière haut de plage estran avant côte/largelourde

rejets industriels Industrie (lexique 12)

traditionnel écotourisme écotourisme écotourisme écotourisme baignade baignade char à voile

Tourisme (lexique 13)

activités nautiques agriculture pêche pêche

agriculture (lexique 14)

ouvrages défense

militaires 2nde guerre mondiale

ouvrages défense militaires 2nde

guerre mondiale

ouvrages défense militaires 2nde

guerre mondiale

ouvrages défense militaires 2nde

guerre mondiale

ouvrages défense militaires 2nde

guerre mondiale

friche (lexique 15)

résidentiel camping fermes

habitat (lexique 16)

protégé protégé protégé protégé protégé (Banc Hills - banc aux

phoques) espace naturel

(lexique 17)

routes GR1 20 GR1 20

autoroute ponts

échangeurs voie ferrée

Equipements fonctionnels et structurels

(lexique 18)

éducation à l'environnement

éducation à l'environnement

éducation à l'environnement

éducation à l'environnement

chasse chasse

Autres

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80 BRGM/RP-56618-FR – Rapport final

Tableau 5e : Indicateurs socio-économiques (INSEE 99)

Leffrinckoucke Ghyvelde Zuydcoote moyenne site densité de population (hab./km2) 680 183 607 490

PIB IDH si disponible revenu annuel/tête population active % 44.07 45.56 60.1 59.91 taux de chomâge % 15.3 11.5 9.5 12.1 ratio résidences secondaires/ résidences principales 0.012600229 0.10982659 0.061213409

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Centre scientifique et technique

Service aménagement et risques naturels 3, avenue Claude-Guillemin

BP 36009 – 45060 Orléans Cedex 2 – France – Tél. : 02 38 64 34 34