Voyage au canada 2014 - Guilain & Aimée

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Cette année 2014 nous a fait connaître de grandes joies, la naissance de Victoria, les mariages de Mickaël et Laétitia, de Patrice et Anise, mais aussi, malheureusement, des peines. Le décès de René, notre cousin, laissant Lucie désemparée, le décès de Gaby, le frère de Vivianne, si solide, si sportif et voici que s'ajoutent à cette liste, Suzanne, l'épouse de Daniel, lequel est anéanti, Denise, une amie d'enfance et de collège de Guilain, foudroyée par une crise cardiaque, au cours d'une promenade sur une plage d'Haïfa. Guilain & Aimée Je me souviens Sept.2014 VOYAGE AU CANADA

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Je me souviens

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Cette année 2014 nous a fait connaître de grandes joies, la na i ssance de Vic tor ia , l es mariages de Mickaël et Laétitia, de Patrice et Anise, mais aussi, malheureusement, des peines. Le décès de René, notre cousin, laissant Lucie désemparée, le décès de Gaby, le frère de Vivianne, si solide, si sportif et voici que s'ajoutent à cette liste, Suzanne, l'épouse de Daniel, lequel est anéanti, Denise, une amie d'enfance et de collège de Guilain, foudroyée par une crise ca rd iaque , au cours d 'une promenade sur une plage d'Haïfa.

Guilain & Aimée

Je me souviens

Sept.2014

VOYAGE AUCANADA

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Voyage au CanadaSept. 2014

Alors, pour ne pas devenir comme les vieux de la chanson de Brel, nous avons mis le cap sur le Québec.Guilain est amoureux de ce pays depuis très longtemps, il a même eu, jeune, le rêve secret de s'y installer, mais voilà, la vie se fait et adieu les rêves. Alors, il y est venu voir ce qui aurait pu être ''chez moi, dans mon pays'' et il profite chaque instant qu'il partage avec ces milliers de gens qui roulent tous avec la devise ''JE ME SOUVIENS '' sur la plaque arrière de leur voiture et qui sont si gentils, si serviables. Mais voilà, nous sommes ailleurs.

Avant de partir, nous nous sommes bien documentés. Nous avons acheté le routard pour la partie touristique, mais aussi nous avons consulté dans internet, l'historique des voyages de Jacques Cartier, Montcalm et Champlain.Nous avons aussi lu ou relu, deux best-sellers d'Antonine Maillet:Pélagie la Charrette, (Goncourt 1972), La Sagouine, et,Maria Chapdelaine de Louis Hémon.

J. Cartier Montcalm

ONTARIO

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Toronto

L'ISLE JOURDAIN, le 31 août:Dernier regard sur la météo de notre pays hôte: moyenne entre 1° et 20°, nouveaux lainages pour les tropicalisés que nous sommes; pour faire le poids, on enlève les petites chaussures sûrement inutiles.

1er SEPTEMBRE. Embarquement à Blagnac, sur un vol Air Canada assuré par un avion Lufthansa jusqu'à Munich, équipage exclusivement féminin, du pilote aux hôtesses. Aimée, qui a fait un peu d'Allemand, dans sa prime jeunesse, s'essaie à la traduction des consignes de sécurité qui, là aussi, comme sur Air France, ne servent à rien, sinon à effrayer un peu plus les gens qui volent pour la première fois.Aérogare de Munich: magnifique, très moderne, nous restons en zone transit, belles boutiques, et nombreux restaurants Européens et Asiatiques, superbes repas de poisson cru et d'algues, compensation heureuse à une trop longue attente de cinq heures, plus une heure de retard. Pas de deuxième passage en douane et de contrôle de police. Ouf! Nous voilà enfin installés dans un superbe Boeing 777 tout neuf, aux couleurs d'Air Canada. Les premières classes sont comme rêve notre amie Nicole Thomir: des lits, oui des lits. Pour nous deux, on se contentera de trois sièges, c'est correct! très correct!! Le décalage horaire de six heures nous fait arriver à Toronto en début de soirée et ceci nous a permis d'admirer par le hublot, les immensités de ce pays continent, le sud du Groenland, tout blanc, et le vert percé de milliers de lacs du Canada.Les contrôles de sortie et récupération des bagages et de la voiture se passent sans encombre, tout est bien indiqué en Anglais et français, sauf notre GPS, inerte, récalcitrant. Après contrôle et multiples discussions, Guilain obtient finalement un bon appareil, la navigatrice parle avec l'accent québécois, très bien, c'est pas désagréable, mais ça se complique lorsqu'elle annonce dès le début: engagez-vous dans la voie en fluorescence!!!!!, avec Aimée, nous la cherchons cette voie en fluorescence, on tourne deux fois en rond-point pour nous rendre compte qu'elle est dans le GPS notre voie en fluorescence et nous voilà enfin, en pleine nuit, lancés en aventure, dans une circulation dantesque avec des croisements indescriptibles de routes et autoroutes urbaines sur plus de 29 km, des multitudes panneaux de couleur bleue, précisant les prochains croisements et différents boulevards, des feux rouges, avec de nombreuses flèches directionnelles, bien visibles, en hauteur, au milieu de la voie, pour nous retrouver enfin sans le moindre problème, devant le hall de notre hôtel, en plein centre ville. Bravo Guilain.

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Voyage au Canada

Sept. 2014MONTREAL

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Question: comment avons-nous fait et réussi, lors de précédents voyages à Rome en 2000, et 2008 à Johannesburg, dans les mêmes conditions horaires que ce jour, pour nous sortir d'un tel pétrin sans GPS?Notre chambre, au onzième étage, superbe, deux grands lits. Il en sera ainsi tout le long de notre séjour, nous changerons de ville presque tous les jours mais nous aurons le sentiment de nous retrouver tous les soirs dans la même chambre.Dure journée, bonne nuit.

2 septembre. NIAGARA FALLS

Hier, nous avons eu chaud, nous avons tombé la veste et le pull. Qu'allons nous faire de tous ces lainages?Nous prenons la route pour nous rendre aux chutes du Niagara (environ 140 km de Toronto). C'est le seul endroit à visiter dans l'Ontario qui nous intéresse. Les routes sont magnifiques, trois à quatre voies et nous maîtrisons mieux notre GPS canadien. Nous découvrons aussi qu'il est possible de rester constamment dans la même voie sans obligation de nous rabattre sur celle de droite. Le covoiturage est favorisé; à deux ou plus dans la voiture, nous pouvons rouler tout à gauche, voie plus rapide et interdite au conducteur seul dans son véhicule. Les camions ou trucks sont monstrueux, magnifiques, ils klaxonnent et filent à ''fond la caisse'' en vous doublant. La limitation de vitesse sur autoroute (100km/heure) ne semble pas respectée par tous les usagers, tout comme en France. Pour ce qui nous concerne, et pour le moment, Guilain bloque le régulateur sur la vitesse réglementaire.Petit cafouillage, nous arrivons au petit village de Niagara falls, pas de chutes!!!! encore une trentaine de kilomètres, ça y est, nous y sommes. On prend le décor en pleine figure, car, étonnamment, nous sommes en ville, on cherche les mots: magnifiques, sublimes, grandioses , impress ionnantes de puissance , de force , monstrueusement belles et merveilleuses, mais aussi assourdissantes, entourées d'un halo brumeux dans lequel se reflète l'arc en ciel. Nous y voilà; petit énervement, car on a du mal à se garer. Il faut aller loin, tant pis pour le prix exorbitant du parking. Nous voulons voir de près et nous remontons à pied la longue avenue qui longe les différentes chutes, tout en photographiant sous le meilleur angle possible. Les touristes sont nombreux, beaucoup de Français, mais aussi des groupes de ''séniors'', pardon, ici on dit ''aînés'', de jeunes couples Asiatiques qui semblent perpétuer la tradition du voyage de noce, inaugurée par Joseph Bonaparte et sa jeune épouse, venus en diligence depuis la Louisiane pour admirer la beauté du site; l'ambiance est joyeuse, bon enfant. Nous avions prévu un tour de bateau d'une heure. A l'embarcadère, on nous distribue des impers de couleur rouge. On remarque que de l'autre côté de la berge, aux Etats unis, les impers sont de couleur bleue.

Toronto

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Gananoque ONTARIO

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Nous voilà donc partis à l'aventure dans un tourbillon brumeux et assourdissant qui nous conduit aux pieds des différentes chutes. Le pilote doit certainement avoir une très grande expérience car il approche sans crainte, au plus près du pied des chutes, où nous prenons une ''sacrée saucée'', c'est le délire et tout le monde y va de son ''selfie''. Nous avons de la chance, la partie Canadienne est bien plus jolie et attrayante que du côté des ''states'', mais ces derniers devaient avoir d'autres objectifs économiques au moment du tracé de la frontière, comme par exemple, la production électrique à réaliser dans des conduites forcées souterraines.Voila, nous commençons notre voyage par un moment inoubliable, ainsi nous ne regretterons pas notre petit séjour en Ontario. Nous avons faim, on se dirige à pied vers la ville qui, cependant, nous déçoit par son aspect très artificiel et Américanisé. Beaucoup d'attractions de foire et de ''musées'' en carton pâte d'un goût culturel douteux où se mêlent le gorille king kong, la danseuse égyptienne, le charmeur indien de serpents mais aussi le cow-boy, au lasso précis, maîtrisant les taureaux, la grande roue, les manèges et un sosie d'Elwis Presley. Des animateurs, micro à la main, dans un charivari indescriptible de beuglements font la pub de leur spectacle, sans grand succès à cette heure de la journée.Nous avons essayé de nous procurer des dollars canadiens au distributeur automatique, en vain, l'opération était refusée. Heureusement, Aimée avait quelques billets de 50 € que nous avons pu échanger (billets infalsifiables, nouvelle formule, en plastique) dans une échoppe de change, tenue par une Pakistanaise qui parlait un excellent Français et qui nous expliqua le pourquoi de notre échec au distributeur. Elle nous rassura cependant, nos CB visa ne seront jamais refusées dans les commerces. On en profite donc pour bien manger et ce fut parfait.En redescendant le boulevard qui longe les cascades, nous remarquons l'hommage rendu aux personnalités historiques, politiques et techniques qui ont marqué à plus d'un titre ces lieux. Ils sont nombreux, nous citerons simplement le jésuite Belge Louis Hennepin, en 1678 qui accompagnait Cavelier de Lasalle dans son exploration de l'Amérique, James Bicheno Francis, Américain, inventeur de la turbine hydroélectrique utilisée en ces lieux.Nous rentrons à Toronto en fin d'après-midi; circulation dense et difficile, cette région est très urbanisée, la ville compte plus de 5,6 millions d'habitants, les buildings du centre ville sont impressionnants, oui, nous sommes bien en Amérique, continent de le démesure. Le GPS fonctionne à merveille et nous en profitons pour nous acquitter d'une commission de Mathieu, l'achat de deux parkas canadiens pour lui et Lucie. L'adresse était la bonne, le magasin vite trouvé et l'achat réalisé. Pour cela, nous nous retrouvons dans un quartier de résidences Victoriennes qui semblait sortir d'un film Américain. Il ne manquait plus que le jeune garçon à vélo qui lançait le journal sur les pelouses ou le perron. Un écureuil roux fit même un bout de chemin avec nous.

Toronto

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Gananoque

3 septembre, Toronto-Gananoque 289 km:

Départ sous un beau soleil, il semble qu'il faille venir au Canada pour enfin trouver un été convenable. Sur l'autoroute, nous n'en finissons pas d'être doublés par d'énormes camions pleins de porcs, de grumes, des voitures de tourisme, des camping-car surdimensionnés, avec, en remorque, la voiture du propriétaire!!!!, le gros camping-car de notre voisin et ami EON est bien minus comparé à ceux d'ici. Ecoeurés, nous sommes sortis de cette autoroute et avons bifurqué sur une route plus sympathique et moins encombrée, qui longeait le lac Ontario, ainsi, nous avons pu traverser de magnifiques villages aux noms bien Français mais à l'architecture plutôt Américaine. Ici, Il semblerait que l'entretien des pelouses soit un sport qui incite à la compétition. Tout est net, brillant, aux couleurs chatoyantes. Pratiquement, toutes les maisons sont en bois, sauf parfois, une ou deux villas anciennes en centre ville.Nous arrivons à temps à Gananoque, petite bourgade bien sympathique aux grandes allées ombragées, C'est l'endroit idéal d'embarquement pour la croisière des ''milles îles'' sur le fleuve Saint Laurent. Nous n'hésitons pas, la balade est commentée en Français et en Anglais, nous apprenons que la plupart de ces îles paradisiaques sont habitées par des propriétaires Canadiens ou Américains (riches sénateurs et hommes d'affaires) dont les ancêtres les ont obtenues pour une poignée de dollars par l'entremise de leurs gouvernements, lesquels les avaient reçues des Indiens qui les avaient données contre de la pacotille. Nous nous retrouvons parfois en territoire Américain mais nous ne descendons pas. Certaines îles sont célèbres et ont une histoire à raconter. Celle-là a été gagnée à une loterie pour un dollar, celle-ci n'est plus habitée depuis la noyade d'un enfant de la famille, cette autre, en cours de restauration, propriété de l'état Américain a appartenu à un ancien émigrant Allemand qui commença tout bas dans l'échelle sociale et qui termina propriétaire de l'Hôtel Waldorf Astoria à New-York. Il fit construire pour son épouse, sur cette île, ce monstrueux château de type germanique avec des pierres importées du Manitoba. Il mourut avant la première occupation de l'édifice qui resta ainsi, presque un siècle, sans être occupé. Nous sommes en plein territoire bling bling et nous avons côtoyé la richesse et l'opulence. Mais nous sommes aussi sur une voie de navigation importante qui dessert les ports de Montréal, Québec et les Etats Unis. Les porte-conteneurs et les gros paquebots de croisière passent par ici. En fait, le Saint-Laurent joue un rôle économique et historique importants, En effet, la pêche y est très développée. Il favorisa l'exploration, la colonisation et l'installation des premiers Européens et l'endroit ou Français et Anglais se combattirent pour la possession de ce magnifique pays.

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Gananoque

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4 septembre: Gananoque Ottawa 166 km .

Journée culturelle, deux visites de musées sont prévues à OTTAWACelui de la guerre, Guilain est particulièrement intéressé par les premiers contacts des indiens avec les Européens, mais il fallut aller jusqu'au bout du tunnel de sortie et nous retrouver avec les guerres de notre époque.Tout d'abord le bâtiment, moderne, écologique jusque dans l'eau des toilettes, il se manifeste aussi dans son architecture d'avant garde. La symbolique est partout, même en temps de guerre, la paix est toujours l'aboutissement. L'homme et son environnement doivent toujours être en situation de se régénérer. Enfin une inscription en morse: ''lest we forget'', ''n'oublions jamais''.Nous ne serons pas déçus, l'histoire de ce pays se lit comme dans un livre ouvert, les conflits entre nations Amérindiennes, oui, elles étaient là, vivaient, s'alliaient, se combattaient, et faisaient la paix, l'arrivée des Vikings à Terre-Neuve, des Européens, les alliances, des uns avec les autres, les luttes de conquêtes, les querelles importées d'Europe et les batailles entre Français et Anglais qui s'entre déchirèrent pour l'occupation de ce pays. Nous profitons de certaines interactivités, toutes bien documentées. Ce n'était pas fini, la naissance du Canada (1840 et confirmée en 1867) et son affirmation nationale en tant que telle face à l'hégémonie et l'opportunisme de la jeune nation des Etats unis. Ils s'opposèrent dans des guerres terribles que nous ne connaissions pas, et qui aboutirent finalement à la paix et au tracé des frontières actuelles entre les deux pays. Le modus vivendi et l'amitié sont maintenant de règle entre eux. Nous continuons notre voyage historique, la participation des canadiens aux deux guerres mondiales ne furent pas symboliques. Ils étaient là, à nos côtés et souffrirent sur le terrain, dans les tranchées, comme nos poilus. Au débarquement du 6 juin, ils firent partie du corps expéditionnaire et arrivèrent jusqu'en Allemagne d'où ils ramenèrent, entre autres souffrances, gloires et trophées, la voiture Mercédés-Benz d'apparat d'Hitler, qui est exposée ici. La campagne en Afrique du Sud aux côtés des Anglais, contre les Afrikaners fut très contestée. N'oublions aussi qu'ils furent une puissance nucléaire et qu'ils finirent par y renoncer, préférant contribuer actuellement aux campagnes dans le cadre de l'ONU.Changement de programme, nous décidons d'aller manger dans le quartier de Byward Market, il n'y a pas beaucoup de monde à mi-journée, mais vu le nombre important de restaurants, nous pensons que la rue doit être très animée les soirs d'été. Guilain choisit une pizza médium qui se trouve être plus grande que nos ''larges''. Il arriva difficilement au quart, la serveuse lui donna une boite pour emporter le reste.

OTTAWA

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OTTAWA

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OTTAWA

Nous avons ensuite déambulé sur le boulevard de la Confédération où sont rassemblés les bâtiments importants de cette capitale. L'empreinte Britannique est ici très forte, les résidences du Premier ministre et du Gouverneur Général, Représentant de la Reine d'Angleterre, le Parlement, (petit Westminster) et sa magnifique bibliothèque, qui a été entièrement reconstruite suite à un terrible incendie et où les ouvrages on été sauvés grâce à l'initiative heureuse de la bibliothécaire qui ferma les lourdes portes avant de sortir.Nous sommes sur la colline du Parlement, dans un parc magnifique, bien dégagé, des parterres de fleurs tirés au cordeau et du gazon comme seuls savent le faire les Anglais, c'est un lieu de fête, de rencontre, de promenade et de détente très fréquenté, surtout au moment de la relève de la garde, comme au palais de Buckingham, mais c'est ici, aussi, que les Canadiens viennent se regrouper pour protester et revendiquer. Tout en haut de la colline et regardant vers la ville, quelques statues de personnages ayant marqué l'histoire du Pays. Coup de cœur de Guilain devant celle d'Elisabeth ll, actuelle Reine d'Angleterre, mais aussi, Chef de l'Etat Canadien. Elle est majestueuse sur son cheval.Nous remonterons ensuite ce magnifique boulevard pour admirer le mariage heureux des architectures du siècle passé et du moderne actuel, nous suivrons sur quelques centaines de mètres le canal Rideau, inscrit au patrimoine de l'Unesco qui relie le lac Ontario à la rivière des Outaouais, il sert actuellement à la navigation de plaisance.Canal Rideau: doit son nom à Samuel Champlain, qui, lorsqu'il découvrit les chutes d'Ottawa s'écria ''On dirait un rideau''.Voila, on ne pouvait pas rater tout cela.

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Sept. 2014GATINEAU

5 septembre. Ottawa Saint-Mathieu du Parc 343 km.

Pas question de quitter la capitale sans visiter le musée canadien des civilisations qui vient de prendre le nom de musée de l'histoire. Il se trouve à Gatineau dans la partie Québécoise de l'agglomération. Nous nous engageons sur le pont Alexandra qui relie les deux villes et les deux Etats et soudain surprise: tout est en Français, même les panneaux de circulation ''STOP'' sont merveilleusement et féeriquement devenus ''ARRÊT'', la volonté Québécoise et Francophone de se différencier et s'affirmer se manifeste avec force, partout. Ici, les voitures n'ont qu'une seule plaque, à l'arrière, avec le slogan ''JE ME SOUVIENS'', Guilain dit qu'il y a là plus que de la nostalgie, il entend ''JE N'OUBLIERAI JAMAIS''. Enfin le musée, là aussi, l'architecture du bâtiment se manifeste dans une symbolique très forte, l'allégorie des paysages canadiens, créées par l'érosion des glaciers du vent et de l'eau. Aucun angle aigu, tout en formes douces et arrondies.Nous arrivons dans un grand hall où est reconstitué un village Haida avec ses immenses totems traditionnels et ses pirogues. On découvre la richesse, la diversité des us, coutumes, croyances, ingéniosités techniques, manifestations artistiques, des peuples Amérindiens qui vivaient là avant l'arrivée des Européens. Nous sommes subjugués, sous nos yeux, un livre d'histoire qui nous fait prendre conscience de la réalité d'une civilisation, différente de la nôtre, qui se développait en harmonie avec son environnement. C'est bien sûr, la partie la plus importante du musée, celle qui occupe un maximum de place. Tout nous intéresse car tout est bien documenté et présenté en grandeur nature dans des situations réalistes et souvent interactives. Nous continuerons notre visite pour découvrir les premiers contacts avec les Européens, les échanges et le commerce des peaux, la pêche, les bouleversements politiques, le ''grand dérangement'' des Acadiens, la vie au quotidien dans les différentes communautés au siècle passé et de nos jours.Nous ne nous sommes pas uniquement focalisés sur l'histoire. Aimée a regardé avec un œil avisé les techniques artistiques et les matériaux utilisés, les sculptures, les tissages, les masques, le chatoiement des couleurs, des habits, des ornements frontaux et les jambières.Toute une salle pour représenter la femme, la mère, la famille, en activité, à travers des sculptures en pierre qualifiées ''d'art primitif'', mais ô combien expressives et réalistes. Nous aurions bien aimé posséder des reproductions, en dimensions réduites.Nous en avions presque oublié que nous avions plus de 300 km à faire pour rejoindre notre prochaine destination à Saint-Mathieu du Parc.Nous voilà donc sur la Transcanadienne pour atteindre la région des lacs. C'est très long et monotone à 100 km heure sur l'autoroute, coincé derrière un truck monstrueux, coup d'accélérateur rageur, probablement jusqu'à 120 pour le doubler et nous voilà face à un flic, caché sous un pont avec son radar. Catastrophe!!!!, on voyait déjà l'amende (de 40 à 800$) et les ennuis de toutes sortes en rendant la voiture. Ce stress dura deux jours, jusqu'au moment où nous rencontrâmes sur un ''traversier'' (bac) un marin Belge qui nous expliqua qu'il s'agissait pour le gendarme de tester notre vitesse et s'il jugeait qu'elle était vraiment excessive il nous aurait poursuivi toute sirène hurlante pour nous verbaliser où nous mettre en taule. De toute façon, au Québec, les voitures n'ont pas de plaque à l'avant, donc vous ne risquez rien. OUF!!!!!

5 septembre. Ottawa Saint

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GATINEAU

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Voyage au CanadaSept. 2014

GATINEAU

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Sept. 2014Saint-Mathieu du Parc

Nous rentrons dans le parc national de la Mauricie, la nuit commence à tomber et notre GPS nousjoue quelques tours à sa manière en déclarant que nous sommes arrivés à destination alors qu'il n'y a rien, à part la forêt autour de nous. On pensait déjà que nous allions passer la nuit dans la

voiture, une dame, puis un forestier, nous remirent dans la bonne direction et nous arrivâmes enfin à ''L'auberge du Trappeur'' où la patronne s'apprêtait à céder notre chambre à un jeune couple de Français qui attendait. Nous eûmes l'explication du problème GPS, les chemins de la région ne sont pas totalement cartographiés et il aurait fallu que nous rentrions dans notre appareil les coordonnées en latitude et longitude de notre destination. Nous n'avons pas eu le temps d'admirer le paysage, après un frugal repas, nous nous couchons tôt, car demain, notre journée commence à quatre heures. Nous avons accepté d'aller observer dans leur milieu, des animaux de la forêt, les orignaux, ours, castors et loups sont très nombreux dans ce parc.

6 Septembre Saint Mathieu du Parc Québec (180 Km)

Nous voilà donc en route, (50 km à l'intérieur du parc de la Mauricie), nous avons pris notre voiture car il n'y a plus de place dans le petit car du guide. Arrivés au bord du lac, il exige de nous tous un silence absolu pour ne pas perturber la faune, mais lui, fume sans arrêt pendant que nous descendions les canots de la remorque; peut-être que les animaux d'ici n'ont pas d'odorat bien développé pensai-je?? Il organise les groupes et distribue les gilets de sauvetage, tiens, il en manque cinq!!!!. Nous partons quand même et je me retrouve tout seul avec lui dans un canot plus petit, je suis très mal à l'aise, replié sur moi, tout à l'avant, je sens qu'il remue beaucoup derrière moi et qu'il ne sait même pas pagayer, je suis obligé de prendre de temps en temps le relais et j'ai soudain le sentiment que ma vie est en danger car l'embarcation est très instable et je suis lourdement harnaché avec mon parka et mon énorme gilet de sauvetage. J'essaie de me remémorer les gestes qui sauvent et les procédures d'amerrissage que je pratiquai souvent lorsque je pilotai en Polynésie. Non, rassurez-vous, tout s'est bien passé mais la balade calvaire a duré douze km et deux heures, et les appels amoureux au appeau du ''guide'' n'ont pas réussi à faire sortir le moindre orignal. La promenade s'est terminée sous une pluie glaciale et nous n'avons rien vu; pour se dédouaner, le guide nous accuse d'avoir fait trop de bruit, il oublie son boucanage. Nous avons payé plein tarif et avons mis ça sur le compte du magnifique lever de soleil et sur la beauté sauvage du lac qui, eux, méritaient d'être appréciés. Retour donc à l'auberge, il fait maintenant bien jour et on peut admirer la forêt et la multitude de lacs, plus de douze, sur cinquante km, comptés par Aimée. Le petit déjeuner est bien long, pas de self service, une seule serveuse pour une trentaine de clients, décidément tout cela manque de professionnalisme. C'est regrettable, car nous sommes dans un endroit majestueusement sauvage qui colle très bien avec ce que l'on veut voir du Canada. Ce doit être extraordinaire en hiver sous la neige, en motoneige ou en raquettes aux pieds. On se contentera d'une visite rapide au village indien et au musée de la faune.

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Voyage au CanadaSept. 2014

Ville de Québec

Nous reprenons la route en direction de Québec. Nous évitons la transcanadienne et préférons le ''chemin du Roy'' qui longe le Saint-Laurent et traverse une multitude de charmants villages aux noms bien Français, Trois rivières, Champlain,...... mais aussi, comme à la Réunion, beaucoup de Saints. Le drapeau Québécois fleurdelisé (bleu, croix blanche et 4 fleurs de lys) flotte souvent au sommet d'un mat planté sur les pelouses des habitations. Arrivée à Québec en milieu d'après midi à ''l'Auberge l'autre jardin'', atmosphère zen, c'est un bureau de carrefour Tiers monde, on nage dans l'équitable, on va s'adapter. Nous nous inscrivons pour une visite de la ville en bus à impériale, pour le lendemain. En attendant, petite promenade à pied vers le centre ville, à un carrefour, nous déployons notre carte pour nous orienter, aussitôt, une personne, avec un charmant accent québécois, se propose de nous aider, on ne refuse pas, il en sera ainsi à plusieurs reprises. On visite l'église Saint-Roch avec ses deux clochers peints en blanc argenté comme la plupart des églises du Québec. A l'intérieur, première surprise, une mamie tient boutique d'objets pieux, crucifix, images, chapelets, bougies, etc..... on remarque de suite les magnifiques et gigantesques vitraux qui illuminent l'église. Ils portent tous les noms des généreux donateurs. Les membres de la chorale font de la gym d'échauffement avant de répéter. Nous continuons notre visite et arrêt devant les innombrables troncs avec l'inscription de l'objet à financer. On peut donc choisir. Sur le côté de l'autel, une salle et une cabine, un WC pensons-nous? Non, il s'agit d'une salle d'écoute avec la liste des intervenants de la semaine où les fidèles peuvent venir raconter leurs problèmes, il y a toujours quelqu'un pour les écouter dans un temps contrôlé par une lumière verte et rouge!!!!Au sous-sol, où l'on accède par un ascenseur, nous trouvons des boutiques, car l'église a des problèmes financiers, elle loue donc une partie de son espace. C'est très courant ici, certaines, inutilisées, et après aménagements sont devenues des immeubles d'habitation.Le soir, nous nous laissons tenter par un restaurant thaïs, nous sortons de là pas trop convaincus.Le bus à impériale nous emmène à travers la ville et nous avons droit à douze sites magnifiques et incontournables où l'empreinte du génie Français est omniprésente. Chaque arrêt dure quarante cinq minutes, mais nous pouvons aussi continuer la balade avec un autre bus de la compagnie, le billet est valable deux jours. On en profite donc au maximum. Le ''vieux Québec'' est le quartier le plus prisé des touristes, c'est une ancienne citadelle, classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Depuis la place Royale, nous empruntons le funiculaire que nous préférons à ''l'escalier casse-cou'' très raide et étroit qui nous permet d'accéder à la terrasse Dufferin. Nous débouchons sur un immense belvédère attenant au château hôtel Frontenac au pied de la citadelle. Du haut de sa statue, Samuel Champlain contemple son œuvre. Nous longeons la longue promenade au plancher en bois, dominant le fleuve Saint-Laurent et l'île d'Orléans. Pas loin, quelques vieux canons, rappellent la position stratégique de l'endroit. Des navires de croisière de différentes nationalités sont amarrés au port. Des traversiers (bacs) relient les deux berges, c'est la seule voie pour continuer notre voyage. Les deux tentatives de construction d'un pont à cet endroit ont échoué. On ne pouvait pas venir à Québec sans passer par ici, les touristes affluent de toutes parts. Les magasins de souvenirs sont encombrés et très animés, la fleurdelisée s'épanouit à toutes les devantures. Nous redescendons vers le vieux Québec dont les petites ruelles ressemblent à s'y méprendre à celles d'un village Français du moyen age. Quelques chanteurs égrènent de classiques refrains typiquement de chez nous, et des musiciens essaient d'entraîner dans des danses folkloriques les passants. Tout cela dans une ambiance extraordinairement bon enfant. Nous continuons notre visite de la ville, la rue Saint-Jean, follement animée et touristique, l'église Saint-Matthew transformée en bibliothèque, l'épicerie Moisan qui a conservé son cachet d'époque et qui regorge de choses appétissantes, c'est là que l'on trouve le meilleur sirop d'érable. Nous longeons le plus vieux cimetière de la ville, un véritable livre d'histoire. La rue d'Auteuil, très élégante avenue, où s'alignent de magnifiques maisons anciennes, qui racontent toutes une histoire. Et soudain, à un carrefour, surprise, la statue du Général de Gaulle qui nous interpelle avec son ''vive le Québec libre'', puis la rue Couillard, la rue Hébert, la rue Saint-Flavien, Sainte-Famille, toutes à tonalité Française, la ruelle du Trésor, où les habitants venaient payer au roi, leurs impôts. Le bus nous montera au parc de l'Artillerie, magnifique construction militaire, qui rappelle nos forts Vauban, mais qui fut édifié par les Anglais.Les plaines d'Abraham, immense et splendide parc urbain où se déroula une terrible et courte bataille en 1759, Montcalm et son adversaire, le général Anglais, y trouvèrent la mort. Ce jour-là, la province Québécoise de la Nouvelle-France tomba dans l'escarcelle des Anglais.

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Sept. 2014VILLE DE QUEBEC

Samuel Champlain

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Sept. 2014VILLE DE QUEBEC

Nous nous arrêtâmes à l'Assemblée nationale du Québec dont l'architecture s'inspire du Louvre, vingt-quatre statues représentant les personnages importants de l'histoire de ce pays et sa magnifique fontaine fabriquée à Bordeaux. Pas de visites possibles aujourd'hui.Nous avons consacré une journée et demie à Québec, ce ne fut pas suffisant. Il aurait fallu rester ici trois jours car nous n'avons pas vu la moitié de ce qu'il fallait faire. Nous restons donc sur notre faim. Nous n'avons pas eu le temps de visiter le musée National des Beaux-Arts, celui de la civilisation et celui de l'Amérique Française et bien d'autres endroits comme l'observatoire de la capitale et l'Astral, le restaurant panoramique. Nous aurions aussi aimé faire une balade en calèche.Nous continuons notre voyage et nous prenons le traversier pour rejoindre le côté nord-est du Saint-Laurent. Sur le bateau, nous discutons avec un sympathique matelot qui nous débarrasse de notre stress concernant l'excès de vitesse (voir plus haut). C'est un Belge, il vit là depuis sept années et commence à languir, ''deux mois d'été, c'est trop court, six gros mois d'hiver, trop long, avec du -20° sur le fleuve et le bateau obligé de se faufiler au milieu des icebergs, mais le pire, ce sont les québécoises, elles sont dominatrices!!'' Il connait bien la Réunion, il nous parle des bonbons piments et d'un lieu très pimenté qu'il a fréquenté à Saint-Gilles les bains où de jolies créoles lui ont fait plein de petites choses agréables!!! (lieu inconnu de nous).La route est très agréable, les érables commencent à peine à changer de couleur et nous espérons rencontrer enfin un orignal dont on nous informe, par des pancartes jaunes, de nous méfier, ils sont dangereux, le mâle, plus grand qu'un cheval avec ses ramures immenses pesant plus de vingt kg chacune, et les femelles très agressives avec leurs petits. Ils ont la mauvaise réputation de traverser brusquement la route et de provoquer de terribles accidents comme nos cerfs ou sangliers chez nous.Stop, non pardon, arrêt à ''Rivière du loup'' pour admirer le voile de la mariée,

en plein centre ville. Une chute de plus

en plein centre ville. Une chute de plus de trente mètres qui se manifeste quand la cascade n'est pas détournée pour alimenter l'usine hydro-électrique. On se dirige vers le Nouveau-Brunswick, région de plus de 750000 habitants, mais aussi grande que la Belgique et la Hollande réunies, c'est l'ancienne Acadie, et à ce titre, plus du tiers de la population est francophone, c'est d'ailleurs la seule province du Canada a être officiellement bilingue, les deux langues ayant un statut égal. Ce qui n'est plus aujourd'hui que de la ''chicanerie'' fut à l'époque une terrible guerre et aboutit au ''grand dérangement'' de 1755 (lire Pélagie la Charrette, Antonine Maillet, Goncourt 1972).

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Sept. 2014EDMUNDSTON

7 septembre EDMUNDSTON. Nous passons la matinée dans le parc botanique de huit hectares qui borde la rivière Madawaska, nous nous intéressons aux huit thèmes proposés mais nous ne trouvons rien de bien exceptionnel, mises à part les diverses variétés d'érable, la végétation s'apparente à celle des Alpes et de nos forêts Européennes. Cependant, la promenade n'est pas désagréable, nous avons fait notre jogging et nous avons pu assister aux décollages et atterrissages des bernaches du Canada, (oies sauvages) qui tournoyaient en escadrilles sur nos têtes comme des avions de la patrouille de France, elles se posaient et nous suivaient à distance en dandinant et jacassant. Une employée a tenu à nous montrer l'élevage de ses papillons et, sublime réussite, son bananier, elle surveille depuis trois ans son petit régime rabougri et ne comprend pas la raison pour laquelle il n'évolue pas. Nous l'avons encouragée.Le ciel est aujourd'hui d'un bleu profond comme au Sahara, mais le paysage ressemble plutôt à celui de la Nouvelle-Zélande (dixit Guilain).Après un rapide repas, nous reprenons la route, elle est étroite, en mauvais état et nous croisons de nombreux et imposants grumiers, chargés à ras bord, ils foncent à toute vitesse, klaxonnent violemment et occupent toute la largeur de la route. L'exploitation de la forêt est intense; Aimée veut s'arrêter pour cueillir des myrtilles juste au moment où un ours traverse la route. Elle change soudain d'avis. On s'arrêtera bien plus loin, dans un endroit bien dégagé, pour un très rapide pipi

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Sept. 2014MIRAMICHI

8 septembre MIRAMICHI.

Miramichi, une baie sur l'océan Atlantique, la pêche aux harengs, à la langouste, aux crabes mais surtout aux homards est ici bien développée.Nous nous engageons sur la ''route des Acadiens'' qui longe la côte, et qui traverse une multitude de villages de pêcheurs, elle est signalée par une grosse étoile jaune sur fond rouge, la Maris stella, symbole qui guide le peuple pour les uns et pour les autres, la représentation de la Vierge, leur patronne. Toutes les maisons arborent fièrement le drapeau tricolore Français, sur le bleu duquel figure l'étoile jaune, certains y ajoutent leur nom, d'autres ont peint en bleu blanc rouge les poteaux électriques ou téléphoniques qui passent sur leur propriété; on se croirait en France, le 14 juillet. Il semblerait que les Acadiens tiennent à marquer leur différence car leurs ancêtres ont terriblement souffert, ils affirment leurs sentiments identitaires autour de la religion. Les remous de l'histoire sont toujours présents ici et ils ne veulent pas oublier. On les comprend, Le Français qu'ils pratiquent est plus difficilement audible que celui des Québécois. Ils nous accueillent cependant avec fierté, plaisir et gentillesse et regrettent que nous ne soyons pas venus durant leur congrès annuel au moment des grands rassemblements et des fêtes qu'ils ont organisés dans la première quinzaine d'août et qui se répètent tous les cinq ans, avec les cousins de Louisiane et d'autres petites communautés francophones du continent Américain.La baie de Fundy, palme d'or des plus grandes marées du monde (1 mètre en treize minutes, son record est de 17, 40m). Ce fut pourtant impossible d'y déguster un homard. Tous les restaurants proposaient du poulet pané!!!! Nous nous rattrapâmes à Caraquet et Rimouski.

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Sept. 2014CARAQUET

9 septembre RIVIERE DU NORD CARAQUET

Visite du village historique Acadien. Nous y avons passé la journée.Ce n'est pas un musée et encore moins un parc d'attractions, c'est une reconstitution de ce qui fut la vie des Acadiens Français de 1770 à 1949.Les bâtiments sont d'authentiques fermes, maisons, granges, hangars, ateliers d'Acadiens démontés et remontés ici. Les objets et mobiliers sont aussi d'époque. Nous sommes accueillis dans chaque maison par des comédiens en costume du dix-huitième qui vaquent réellement aux différentes activités quotidiennes. Les femmes font la cuisine, s'occupent des enfants, filent la laine et le lin, entretiennent les intérieurs, pendant que les hommes s'occupent des travaux des fermes et des champs, fabriquent des objets à la forge, des instruments de pêche, des tonneaux pour harengs et du mobilier. Ils sont tous des conteurs et ne manquent pas de nous accueillir et nous raconter ce qu'ils font, avec des rappels historiques pour nous imprégner de tous les efforts de leurs ancêtres pour survivre après ''le grand dérangement''. Nous sommes comblés, nous voilà évoluant dans la ferme Mazerolle, exacte réplique de l'originale, avec ses cultures et ses animaux de basse-cour, la maison Godin, au sol en terre battue; le conteur descendant direct du premier propriétaire, nous raconta les aventures de ses ancêtres au retour du grand dérangement, les fermes Robichaud et Doucet, la taverne Poirier, interdite aux femmes et aux enfants de moins de 21 ans, où le tenancier avait l'habitude d'ajouter de l'eau sucrée dans son alcool, à la fin du baril, ''du jus de planche'', qu'il refilait moins cher, il distillait aussi des patates. La menuiserie Cormier qui fabriquait du mobilier très solide et bien adapté, l'atelier de bardeaux comme à la Réunion, le forgeron, qui nous fit une démonstration époustouflante de la fabrication de ses clous; la maison ''moderne'' et ''luxueuse'' d'un juge de paix Ecossais, elle a des murs en pierres, des parquets en bois d'érable et possède une véranda; celle du négociant Thériault, qui avait ''presque'' l'eau courante car le puits se trouvait à l'intérieur de la cuisine. L'argent ne circulait pas à cette époque, ils pratiquaient donc le troc pour se procurer ce qu'ils ne pouvaient pas fabriquer eux-même. Les porcelaines étaient acquises suite à la vente des produits de ferme ou des réalisations des femmes, par exemple, des tissages en laine ou lin, des couvertures guenilles, etc etc.....Un arrêt plus long à l'imprimerie du journal ''le moniteur Acadien'' fondé à Seilhac en 1867 et dont le Fondateur, JD Landry joua un rôle important dans la renaissance du peuple Acadien. Il écrivait: ''Vous tous qui connaissait la nécessité de vous éveiller de votre léthargie et prendre nom parmi les peuples, faites voir à l'univers que respirent encore les descendants de ces courageuses familles qui vinrent peupler la belle Acadie''Encore un autre arrêt important à l'Ecole où une charmante institutrice en habit du dix-neuvième siècle nous mis au parfum des difficultés politiques rencontrées dans l'enseignement du Français et des ruses des Acadiens pour que leurs enfants accèdent à une bonne culture. L'Ecole n'était pas

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Voyage au CanadaSept. 2014CARAQUET

o b l i g a t o i r e , l e s o u t i l s pédagogiques étaient désuets, obsolètes, et les livres ne proposaient que des textes religieux. L'inspecteur, toujours Anglophone, veillait au grain et sanctionnait sévèrement tout déviation. Le renouveau commença en 1960 et Guilain se rappelle que ce fut à cette époque que la France recrutait des Enseignants pour l'ancienne Acadie.

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Voyage au CanadaSept. 2014

CARAQUET

A midi, nous nous installâmes à ''la table des ancêtres'' de la Maison Dugas (1867) pour déguster un authentique repas à l'ancienne, préparé dans les différentes maisons visitées. Un peu lourd pour nos fragiles estomacs!!!.L'après midi, nous reprîmes notre visite, après avoir passé le pont en bois à péage, couvert, qui marquait le changement de période. Nous sommes maintenant en 1900. Nous voilà au moulin Goguen avec ses meules modernes, actionnées par l'eau de la rivière. Guilain se souvient qu'en Tunisie, dans sa jeunesse, il avait connu les mêmes engins, actionnés par des machines à vapeur.L'écloserie de homards qui fonctionne, mais que l'on n'a pu visiter.Le complexe du tonnelier Thomas qui fabriqua devant nous une barrique à harengs, exacte réplique plus petite des tonneaux de nos vignerons.L'atelier de ferblanterie Ouellet, complet, avec tous les outils d'époque et les objets usuels de tous les jours, avant l'apparition du plastique. Le ferblantier était aussi chargé de l'entretien des poêles en fonte.L'accueil fut plus long et sympathique à la station essence garage IRVINavec son serveur blouse et casquette bleues comme dans les films Américains des années 40, ses pompes manuelles, il fallait d'abord pomper cinq litres, (ici un galon), le faire couler dans le réservoir et recommencer. Guilain a connu ça en Tunisie et en France rurale de 1957. Dans l'atelier, une authentique Ford T.La cordonnerie où l'artisan fabriquait des chaussures sur mesure.Le magasin général Thériault avec comptoir et achalandage à l'ancienne où nous achetâmes quelques souvenirs.Nous visitâmes aussi quelques belles maisons bourgeoises, équipées du confort moderne et surtout de magnifiques poêles en fonte et céramique comme ceux d'Alsace. Vous ne nous verrez pas en costume d'époque, la boutique du photographe était fermée. Nous avons terminé cette promenade à l'hôtel ''château Albert'', magnifique bâtiment où nous aurions pu passer la nuit si nous l'avions sue. L'intérieur est l'exacte réplique des saloons des films Américains, il ne manquait que les danseuses du french cancan.Surprise, sur le parking, un camping-car immatriculé 31 (Haute-Garonne),les multiples auto-collants du véhicule témoignent du long périple à travers l'Amérique du Sud, des Etats-Unis et du Canada.

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Voyage au CanadaSept. 2014

CARAQUET

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Sept. 2014CAMPBELLTON

10 Septembre Caraquet Campbellton 176 km.

Nous continuons à découvrir la péninsule Acadienne qui s'avance dans le golfe du Saint-Laurent. Nous sommes obligés de faire la queue pour emprunter un pont levis maritime qui permet de relier la baie des Chaleurs à Shippagan, Lamèque et Sainte-Marie, Saint-Raphael. Nous sommes dans une grande région maritime très florissante, la pêche aux homards et la culture des huitres y sont très développées, on y exploite aussi avec des aspirateurs géants des tourbières. Aucun problème de communication, tout le monde parle la langue de Molière. Les gens sont très fiers et nous accueillent avec plaisir, Ils valorisent leur terroir, leur savoir-faire et rappellent toujours leur histoire.Au programme de ce jour, quelques photos des paysages et la visite de l'aquarium de Shippagan. Dans un bassin, une dizaine de phoques mouchetés, très joueurs et performants quant à la récupération des poissons que leur lance le gardien. Nous sommes particulièrement étonnés par la grosseur des morues qui dépassent parfois le mètre et les 30 kg. Nous découvrons aussi les poissons vivants que l'on ne voit qu'en tranches dans les étals de nos poissonniers, saumons, flétans, grands brochets, loups, esturgeons, maquereaux et homards qui peuvent vivre plus de 80 ans s'ils n'ont pas la gourmandise de pénétrer se restaurer dans le casier d'un pêcheur.Après cette matinée intéressante et instructive, avant de reprendre la route pour Campbellton, nous décidâmes d'aller nous restaurer. On choisit un endroit très animé, bruyant et très ''les routiers sont sympas''. Nous ne serons pas déçus, on comprend de suite les raisons pour lesquelles ces travailleurs de force sont nombreux ici. La table est généreuse, bien garnie, la cuisine où le homard et tous les fruits de mer dominent est excellente. La route qui longe la baie des chaleurs est parsemée de nombreux petits villages, tous décorés aux couleurs tricolores, certains ''extrémistes'' ont peint leur demeure en bleu blanc rouge!!!Le soir, nous suivons à la télé, une émission sur l'indépendance de l'Ecosse, On constate de suite que les Québécois sont particulièrement intéressés par cette possibilité si elle leur était proposée. Ils argumentent en mettant en avant, l'étendue du pays, la diversité des moyens de production en énergie, en production alimentaire, la richesse de la bio-diversié, ils contrôlent à 95 % le bassin du Saint-Laurent, leur culture est différente de celle des Anglophones, ils ont leur propre histoire et leur système politique démocratique a fait ses preuves, ils ne donnent pas le sentiment de vouloir partir à l'aventure. Ils ont déjà les outils, pour mener à bien leur indépendance et leur position géo-stratégique leur donne le sentiment de pouvoir jouer un rôle important sur le continent Américain et dans le monde. Seul handicap, ils ne sont que huit millions d'habitants.

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Sept. 2014RIMOUSKI

11 Septembre Campbellton-Rimouski 202 km.

Nous sommes furieux, nous avons raté d'un jour la visite du musée de la bataille navale de Restigouche. Fermé, il est entré en hibernation depuis la veille.En 1760, un moment historique déterminant se joua dans l'estuaire de la rivière Restigouche. C'est ici que la France et l'Angleterre s'affrontent une dernière fois pour la possession définitive du territoire Nord-américain.Malgré la reddition du Québec en 1759, les Anglais n'étaient pas maîtres de tout le Pays, et la France espère encore reconquérir sa province perdue.Des renforts en hommes, et en munitions sont expédiés depuis la France dans cinq navires marchands et une frégate. Deux navires sont arraisonnés et un troisième fait naufrage. Au mois de juillet 1760, plusieurs combats eurent lieu dans cet estuaire qui se soldent finalement par la défaite des Français. Une plaque commémore cet évènement: ''En mai 1760, une flotte de secours française, renonçant à rallier Québec, se retira à la tête de la baie des Chaleurs. Une escadre Britannique la bloque à compter du 22 juin. Appuyés d'Acadiens et de Micmacs, les Français installèrent leurs batteries sur les rives et obstruèrent le chenal. Ils voulaient ainsi empêcher l'adversaire de s'approcher de leurs navires ancrés en retrait dans l'estuaire de la Restigouche. Les Britanniques eurent raison des obstacles et, le 8 juillet 1760, les bâtiments Français se sabordèrent, après quelques sept heures de combat.'' Le sort de la Nouvelle-France et ses belles Provinces d'Amérique du Nord était définitivement scellé, il ne nous reste plus que l'archipel de Saint-Pierre et Miquelon et pleurer.Déçus, nous reprenons la route, notre colère s'atténue car nous traversons une belle région agricole et forestière. Les fermes étalent leur opulente richesse avec leurs bâtiments flamboyants et leur énormes silos à grains sur lesquels les propriétaires ont pompeusement inscrit leur nom. Les forêts étant surexploitées ici, de nombreuses usines à bois tournent à plein régime et débitent bois de construction et pâte à papier.Rimouski: capitale de Bas-St-Laurent et centre Océanographique du Québec, est une ville dynamique et très prospère.Nous allons directement au site historique maritime de la Pointe-au-Père, il y a là trois espaces remarquables: un authentique sous-marin désarmé, ''l'Onondaga'', un phare et ses dépendances et le pavillon ''Empress of Ireland''. Il fait un temps épouvantable en bord de mer, pluie glaciale et vent. Nous rentrons dans l'antre du sous-marin désarmé en 2000. Il participa à la guerre froide dans l'océan Atlantique. La visite est audio-guidée, et nous le remontons de l'arrière vers l'avant, les lampes des ordinateurs clignotent, donnant l'illusion du fonctionnement, nous pouvons tout voir, les différents mess, les postes de combats et de repos, la cabine personnelle du ''Pacha'', le périscope, la salle des machines et des torpilles, la cuisine et ses dépendances, les espaces de toilettes et les différentes banquettes-lits utilisées par bordées par l'équipage de 70 hommes. Il fallait apprendre à vivre en promiscuité durant plusieurs semaines dans cet espace de 90 mètres sur 8. On s'est essayé à passer à toute vitesse, les pieds en avant, d'un sas à l'autre, Aimée aurait pu être une bonne sous-marinière.Deuxième visite, le phare, le plus haut du Canada, ses dépendances et annexes nous permettent de nous informer sur les métiers de sécurité maritime, nous sommes en admiration dans la salle des cornes de brume et des progrès réalisés au fil des ans, les outils sont passés du simple sifflet humain à celui du coup de canon à blanc, tiré toutes les demi-heures, puis, à la charge explosive, la sirène écossaise, pour terminer par le diaphone, actionné par deux moteurs diésel puissants qui envoyaient de l'air comprimé dans des cornes en métal de plus de 2 mètres de long. A cet endroit, la navigation sur le Saint-Laurent est particulièrement difficile et dangereuse en hiver, surtout par temps de brume. Nous nous réfugions à nouveau à l'intérieur d'un bâtiment qui gîte de près de 35 degrés comme un bateau qui va couler. En effet, c'est bien ici que se tient le musée de l'Empress of Ireland de la Canadian Pacific cy. En cette année 2014, le Canada commémore le centième anniversaire de l'évènement, qui devient ainsi une attraction touristique importante. Voici un raccourci de l'histoire du Titanic Canadien: Dans la nuit du 29 mai 1914, ce magnifique et luxueux paquebot transatlantique descendait le Saint-Laurent depuis le port de Québec pour rejoindre Liverpool lorsqu'il entra en collision avec un charbonnier qui remontait le fleuve, il sombra en 15 minutes dans les eaux glacées, il y eu plus de 1000 morts et des centaines de blessés. Dans une immense salle, sont exposés des maquettes et divers objets venant de l'épave qui a été explorée depuis peu. Après le naufrage ne furent récupérés que le coffre-fort avec 212 lingots d'or et les sacs de courrier qu'il transportait.Un superbe document vidéo complète le tout pour remémorer l'évènement et les conditions dans lesquelles cette catastrophe se produisit, le document qui se veut aussi très pédagogique met en valeur, sa construction en 1906, la vie et le travail des

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Voyage au CanadaSept. 2014

RIMOUSKI

marins et soutiers, la dernière traversée des musiciens de l'armée du salut, des ouvriers de Ford rentrant en Angleterre, restaurants des trois classes de voyageurs, les soirées, bals et activités diverses organisées dans les trois classes du navire. Chaque été, des plongées sous-marines touristiques sont organisées sur l'épave qui est aussi protégée car c'est un lieu de sépultures.Une surprise nous attend, un dernier hangar vient d'ouvrir qui se veut une rétrospective de la vie au Québec quand eut lieu le naufrage. Les conditions de vie et de travail étaient terribles à cette époque. L'hygiène laissait à désirer et la mortalité enfantine élevée. La publicité de l'époque nous fait sourire, mais on peut mesurer les progrès réalisés depuis dans tous les domaines.

En rentrant en France, nous apprendrons que Marcelle TALBOT, (la compagne de Jean, frère d'Aimée) qui vécut avec lui durant de très longues années en Afrique, était originaire de Rimouski. Elle était revenue le revoir dans les Vosges pour un dernier adieu avant de repartir au Mali avant de décéder.

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Sept. 2014TROIS PISTOLES

12 Septembre: Rimouski la Baie Saint-Paul.

Nous devons passer sur la rive Nord du Saint-Laurent, pour cela, il nous faut aller prendre le bac, pardon, le traversier à ''Trois pistoles'', sympathique village Basque qui doit son nom à un marin qui, voyant son gobelet emporté par la rivière s'écria ''voilà trois pistoles perdues'' c'était l'époque où ces intrépides marins pêcheurs venaient jusqu'ici pour pêcher la baleine. Ils n'étaient pas toujours les bienvenus, les Indiens les harcelaient et ils furent obligés de se réfugier avec leur prêtre sur une île du fleuve ''l'Ile aux basques''. Nous sommes arrivés trop tard, le premier traversier de la journée est parti à 7 heures. Il faudra donc attendre celui de 15 heures au retour de la marée. En attendant, nous visitons cette ville qui ne manque pas de charme.On ne peut pas rater l'église Notre-Dame-Des-Neiges, magnifique édifice, elle est la star du diocèse avec sa toiture argentée, ses deux clochers principaux et ses trois clochetons. L'intérieur est lumineux, grandiose, richement décoré et témoigne d'un grand intérêt de la part de ses fidèles. En sous-sol, un petit théâtre et des installations socio-culturelles importantes.Nous nous dirigeons vers le Parc de l'Aventure Basque en Amérique où nous retrouvons toutes les activités socio-culturelles et sportives de ce peuple installé ici depuis 1604 et qui tient à maintenir et à promouvoir les particularismes de sa communauté. Nous achetons quelques produits locaux à déguster sur la route, fromages, tourtes aux fruits de mer, crus de saumons au sirop d'érable, pétoncles fumés, chair de crabes que nous avons commencé à déguster sur le quai en attendant le traversier.

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Sept. 2014TROIS PISTOLES

Nous embarquons donc pour une traversée de 24 km et d'une durée de 2 heures. Seule distraction à bord, réussir la meilleure photo possible des couples de bélugas tout blanc, qui suivent le bateau, c'est bien difficile, ils ondulent harmonieusement, soufflent et replongent aussitôt. Nous pensions aussi rencontrer quelques baleines, c'est très fréquent ici, (dixit les marins) non, pas de chance, on se rattrapera à la Réunion au mois d'octobre.Nous débarquons aux Escoumins et filons vers la Malbaie. A Tadoussac, nous empruntons un autre traversier pour enjamber la Saguenay et arriver enfin à la Baie Saint-Paul par une petite route qui surplombe le fleuve Saint-Laurent, vues plongeantes magnifiques. Nous sommes à Charlevois, région très touristique, (nombreux lacs avec hydravions et hôtels luxueux) qui mérite plus que la simple traversée que nous lui consacrons aujourd'hui. Nous avons du arrêter la circulation pour permettre à un énorme porc-épic de traverser. Plus loin, nous sommes doublés par un pick-up qui transporte un caribou mort, voilà un groupe de chasseurs qui fera la fête ce soir. Nous arrivons très tard à l'auberge, plus personne à la réception, nous sommes inquiets, mais le veilleur de nuit nous rassure, notre chambre nous attend.

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Sept. 2014MONTREAL

BAIE ST PAUL

13 Septembre Baie Saint-Paul-Montréal.

Autoroute quelconque ce matin, nous partons tôt pour consacrer le plus de temps à Montréal. Nous avons failli finir notre voyage ici. Guilain doublait un énorme camion avec remorque, il était déjà à la hauteur de la cabine, quand celui-ci s'est brusquement déporté sur la gauche, Guilain a réussi à maintenir la voiture en ligne droite en dégageant sur le bas côté, heureusement, il n'y avait pas de barrière de protection comme en France, contre laquelle nous aurions pu être écrasés, mais un fossé en pente douce, nous aurions pu aussi capoter et nous retrouver dans le décor. Nous pensons que le routier s'est endormi et s'est brusquement réveillé au bruit de notre voiture sur la caillasse. Il a continué son chemin comme si rien ne s'était passé. Nous arrivons enfin à Montréal, très en retard sur l'horaire prévu à cause de gros ''bouchons'', non pardon, les panneaux lumineux indiquaient ''accès en ville congestionnés''. Il pleut et il fait un froid sibérien, décidément non, ''un froid canadien''. Une partie du Canada est déjà sous la neige comme à Calgary dans l'état d'Alberta où les gens ont déjà équipé leur voiture en pneus spéciaux.Après notre installation à l'hôtel, nous partons visiter la ville en bus, mais il fait trop froid et il pleut, Guilain est le dernier touriste à résister sur l'impériale pour réussir quelques photos originales, il redescend, tout transi, au sec et au chaud. Cet environnement nous met mal à l'aise et nous empêche de suivre les explications du Présentateur. Cependant, nous avons pu repérer le château Ramezay, musée et site historique, qui fut, à l'origine, la résidence du gouverneur Français puis Anglais, la place d'Armes, avec le premier gratte-ciel de la ville, le vieux port et ses gigantesques silos à blé qui ne sont plus utilisés, le quartier latin, très animé et le Village, très gay et tout aussi animé, le cimetière historique avec plus de 9000 tombes. Aucune comparaison cependant avec Québec, nous sommes dans une ville typiquement Américaine avec ses gratte-ciel, ses autoroutes urbaines, les remparts historiques ont été rasés pour faire place à de magnifiques quartiers résidentiels et des parcs à l'Anglaise où gambadent quelques écureuils. A l'ouest, le quartier des Affaires, en grande majorité Anglophone, Westmount; à l'Est, les quartiers Francophones et les usines. Au sud, les quartiers du Vieux Montréal, zone résidentielle de la communauté Francophone. Les Italiens et les Chinois ont aussi leur quartier, ce dernier semble bien plus actif et plus bruyant que les autres, on assiste là à une débauche de publicité lumineuse et bruyante.Nous sommes perdus, nous avons du mal à nous orienter pour rentrer, nous attendons le passage d'un bus de notre compagnie pour retrouver notre chemin. Le Chauffeur et le Présentateur passent quelques coups de téléphone pour retrouver la bonne adresse et finalement font un détour de leur trajet habituel pour nous déposer à la porte de notre hôtel. Merci à ces sympathiques Québécois.

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Sept. 2014MONTREAL

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Sept. 2014MONTREAL

14 Septembre. Montréal.

Le lendemain nous décidons de visiter la ville souterraine : Le RESO. On se fait expliquer le fonctionnement de la carte. On remonte la rue Sainte-Catherine, très longue artère commerciale de la ville, nous découvrons la place des Arts et son théâtre, sa salle de concerts. De nombreux festivals d'arts modernes y sont organisés.Finalement, nous accédons, par une bouche de métro, à cette gigantesque ville souterraine de plus de 12 km2 et plus de 30 km de galeries qui suivent approximativement la ligne du métro. Surprise, il s'agit bien d'une véritable ville, sur deux, trois, ou quatre étages avec escaliers roulants, multiples magasins, restaurants, bars et commerces divers qui communiquent souvent avec des grandes surfaces commerciales en surface. On peut faire ici son ''magasinage'' en hiver sans craindre le froid et on peut même y passer la journée. On en profite pour faire quelques achats de souvenirs.A regret, vers 15 heures, nous sommes obligés de retourner à l'hôtel, récupérer nos bagages et la voiture et nous rendre à l'aéroport Pierre Trudeau. C'est vraiment trop court, on pense déjà à un nouveau voyage, mieux organisé, qui nous permettrait de consacrer une semaine à Ottawa, Québec et Montréal, qui le méritent bien, puis dix à quinze jours au reste du Québec et de la Gaspésie.Nous rendons la voiture et, inexperts dans les manipulations des bornes automatiques, nous suivons les ? (informations) qui nous envoient toujours vers la bonne direction et le bon guichet.En attendant l'embarquement, nous allons nous restaurer ; au menu, bison dans son jus de bleuets (myrtilles). Le serveur (père Français, mère Mexicaine) est au petit soin avec nous dans l'espoir d'un bon pourboire. Il s'excuse humblement pour la qualité du café qui ne peut être comparée à celle du café servi en Europe.L'embarquement est un peu difficile, l'avion est surbooké, la somme de 800 DC est proposée à ceux qui veulent retarder leur voyage. Nous acceptons de faire partir nos bagages de cabine en cale, puis contre ordre de l'agent d'Air canada, heureusement, car leur suivi va s'avérer défectueux. Guilain est assis à côté d'une Belge acariâtre et emm..... A Bruxelles, queue de plus de 100 mètres pour passer la police et la douane, puis galopades sans fin et épuisantes sur 2 à 3 km de couloir pour arriver à temps à la bonne porte et pour constater que l'avion a une heure de retard. On en profite pour se changer, car nous sommes encore équipés froid Canadien.Toulouse Blagnac, nous sommes enfin chez nous, mais nos bagages ne sont pas là. Panique !!!, non, on se rassure en constatant que nous ne sommes pas seuls, d'autres voyageurs qui étaient avec nous sur le vol d'Air Canada sont dans la même galère. Notre voiture nous attend au parking, nous rentrons aussitôt pour récupérer d'une grosse nuit ''films'' et d'un décalage horaire de six heures.Difficile de réajuster et synchroniser nos prises de médicaments !!!Enfin, le lendemain matin, nos deux valises nous sont livrées à domicile.Nous rêvions de ce voyage depuis bien longtemps. C'est fait, nous en sommes très satisfaits car il a répondu à de multiples questions que nous nous posions sur ce magnifique pays, mais aussi, il a soulevé tellement d'autres interrogations que nous n'imaginions pas, qu'il va falloir y retourner. Peut-être en hiver ? car le Canada mérite aussi d'être connu à cette époque de l'année.

A tous nos parents et amis qui prendront plaisir à nous lireEcriture: Aimée GuilainPhotos:GuilainRéalisation: GuilainConseils et aide technique: Gilles

Guilain Aimée Octobre 2014