BERARD Lisa 3ème 2

© musée de l’ordre de la libération

VOYAGE A PARIS

Les élèves du collège sous l'arc de Triomphe

jeudi 3 et vendredi 4 mars 2016 Les élèves du collège au Sénat

SOMMAIRE

Introduction

I/ Journée sur le thème de la Résistance

1) Visite du musée de l’Ordre de la Libération

2) Rencontre avec d’anciens résistants

3) Cérémonie et défilé sous l’Arc de Triomphe

II/ Diverses visites dans Paris

1) Visite du Sénat

2) Visite du musée d’Orsay

3) Visite de Paris sur la Seine

conclusion

Introduction

Notre première approche de la résistance, nous l’avons eu en cours de français et d’histoire.

Puis, nous avons eu l’occasion d’aller au musée de la Résistance à Grenoble. Notre parcours

de résistance nous a ensuite conduit à Saint Etienne de Saint Geoirs sur les pas d'une grande

résistante Rose Valland. Nous sommes ensuite allés au musée de l’ordre de la libération à

Paris, musée entièrement consacré aux résistants : FFI et FFL.

Nous avons pu découvrir tout au long de ce cheminement qu’on peut résister par la lutte

armée, les sabotages mais aussi par la poésie, le dessin ou encore la chanson.

C’est cette expérience que nous allons vous faire découvrir dans ce dossier ainsi que notre

vécu lors du voyage à Paris.

I) Journée sur le thème de la Résistance

Pour commencer le voyage, nous nous sommes tous donnés rendez-vous devant le collège à 6h et nous sommes arrivés à la gare Lyon Saint-Exupéry à 8h. Le train est arrivé en gare à 8h26.

Nous sommes arrivés à Paris à la gare de Lyon à 10h19. Nous avons pris le métro, direction le musée de l’Ordre de la Libération.

1) Visite du musée de l’Ordre de la Libération

Nous avons visité le musée et la guide nous a expliqué le déroulement de la visite.

L’histoire de l’Ordre de la Libération

A l’entrée du musée nous avons pu voir un mur de photos avec 1038 personnes dont 6 femmes. Ce sont tous des gens qui ont été médaillés. Le musée ne possède que des objets donnés par les familles des personnes médaillées.

Ensuite la guide nous a montré une médaille avec une épée et une croix de Lorraine :

Le vert symbolise l’espérance

Le noir symbolise le deuil

L’épée représente le combat

La croix de Lorraine est le symbole de la résistance

Quelques vitrines marquantes

Nous avons au fil de la visite, découvert le personnage du général Leclerc qui était un très grand résistant.

La première victoire des français libres fut contre les Italiens. Dans la vitrine nous avons pu voir une véritable hélice tombée d’un avion Italien.

Plus tard, nous avons été intrigués par un lion en peluche présent dans une vitrine du musée. Ce petit lion a été offert par l’Angleterre au général Koenig après sa participation à la victoire à Bir-Hakeim. Il a en effet retenu les Allemands pendant 12 jours afin que les Anglais se réorganisent dans l’optique de la bataille d’El Alamein.

La guide a également évoqué le Mont Valérien, où des prisonniers ou otages allaient être exécutés. Avant de mourir, ils écrivaient des lettres à leurs familles.

Le Général De Gaulle a une salle pour lui tout seul.

L’appel du Général de Gaulle a lieu le 18 juin 1940 à la radio BBC à Londres. Dans ce musée, on peut retrouver l’original de cet appel.

On peut voir aussi 80 colliers qui ont été offerts au général de Gaulle alors qu’il était devenu Président de la République.

Jean Moulin était un agent de liaison, il faisait passer des messages aux résistants . Il a permis l’unification des mouvements de résistance intérieure avec la création du Conseil national de la Résistance.

Sur cette photo on peut voir la véritable tenue de Jean Moulin. C’est très émouvant !

La guide nous a aussi parlé d’André Devigny. Il a tué à Nice le chef du contre-espionnage italien.

Il fut enfermé à la prison de Montluc, mais réussit à s’échapper en attachant ses draps ensemble. Repris à Vaulx-en-Velin, il s’échappe encore en sautant dans le Rhône. Il reste pendant cinq heures dissimulé dans la vase.

La vie des résistants dans les camps

Dans les camps de concentration, les résistants travaillaient dans des conditions effroyables, ainsi beaucoup mourraient. Certains réalisaient des dessins pour témoigner.

Au musée de l’ordre de la libération, nous avons pu découvrir des dessins de Jeanette l’Herminier (1913-2007). Etudiante en histoire de l’art, cette jeune femme a été membre d’un réseau de résistance britannique depuis fin 1942. Arrêtée en septembre 1943, elle est déportée depuis Compiègne le 31 janvier 1944 pour le camp de Ravensbrück, en raison de ses actes de résistance. Là- bas, elle doit travailler pour l’armement des Allemands .Elle a ainsi fait de petits dessins de ses camarades sur des boites de cartouche et du papier journal avec un morceau de crayon qu’elle a ramassé et dissimulé.

Elle commence ainsi à dessiner très discrètement avec la complicité de ses camarades.

Ces dessins réalisés au crayon sont magnifiques. Ils montrent des prisonnières que Jeannette l’Herminier dessine sans visage. Leurs corps ne sont pas décharnés. On a l’impression que ces femmes sont bien portantes et pleines de vie. En réalité, Jeanette l’Herminier les représente ainsi pour leur redonner le moral même si elle a souvent dit que c’était parce qu’elle ne savait pas dessiner.

Jeanette l’Herminier va dessiner une résistante très connue : Geneviève de Gaulle-Anthonioz. Elle réalise plus de 170 dessins qui seront cachés puis rapportés en France par ses camarades.

© musée de l’ordre de la libération

Une fois la visite terminée, nous sommes allés manger dans le réfectoire. Après le repas nous

avons eu le droit de nous promener et de découvrir la grande cour d’honneur des invalides et

son magnifique dôme. Par la suite nous avons rencontré d’anciens résistants qui nous ont

raconté leur vécu et les sentiments qu’ils ont pu ressentir.

Quelques exemples de dessins réalisés par Jeannette l’Herminier.

Nous avons été très émus devant ces dessins si bien réalisés, dans des conditions abominables .

2) Rencontre avec d’anciens résistants

Monsieur René Groussard nous a expliqué qu’il était entré en résistance comme agent de liaison. Il a ainsi transporté les messages codés entre les résistants. Un jour, il sauva la vie d’un agent qui allait être arrêté par la Gestapo. Il a aussi transporté des armes pour le maquis, sur le porte-bagage de son vélo.

Sa famille écoutait régulièrement la BBC et avait une grande admiration pour le général de Gaulle. Il nous a parlé avec émotion de la mort de son père fusillé par les Allemands quelques jours après la libération de son village.

Monsieur GROUSSARD et Monsieur BURLET aux côtés des élèves

A l’arrière-plan : le dôme des Invalides

Monsieur Burlet (à l’arrière-plan sur la photo) prit ensuite la parole pour nous raconter une petite anecdote qu’il avait vécue étant élève dans l’établissement de la Côte-Saint-André d’où nous venons…

Il était en cours de biologie, le professeur demanda aux élèves de s’asseoir, mais personne ne s’asseyait et un enfant sorti de son sac un petit drapeau, bleu blanc et rouge, que sa maman avait tricoté. Cet épisode qui s’est passé alors que la France était sous le régime de Vichy montre qu’il y avait une volonté de résister parmi des élèves de notre âge. Ceci nous a beaucoup marqué.

Monsieur Burlet lui-même est entré en résistance au sein de son établissement scolaire. Il a d’abord distribué des tracts ou journaux clandestins mais aussi inscrit des slogans sur les maisons des miliciens .Plus tard, il est entré dans le maquis du Vercors, pas très loin de chez nous. Il nous a dit qu’il avait été gravement blessé et qu’il avait été ʺréparé ″. Nous lui avons demandé s’il avait eu peur. Il nous a répondu qu’il y avait une part d’inconscience chez les femmes et les hommes entrés en résistance.

Une fois les récits de Monsieur Groussard et Monsieur Burlet terminés, nous les avons remerciés et avons fait une photo avec eux.

Puis il était l’heure de partir et de rejoindre l’arc de triomphe pour y défiler.

3) Cérémonie et défilé sous l’arc de triomphe

Après avoir pris le métro et être arrivé à l’arc de triomphe, nous avons eu la chance de défiler aux côtés de militaires :

Jade, Mathilde et Monsieur BOYER le principal du collège ont déposé une gerbe de fleurs sur la tombe du soldat inconnu. Par la suite, Marc et Laury ont participé au ravivage de la flamme.

Après la cérémonie, nous avons repris le métro mais cette fois direction le centre international Kellermann, où nous avons pris notre repas.

Une fois les affaires installées dans les chambres et le diner terminé nous sommes partis voir la tour Eiffel de nuit.

Puis enfin nous sommes rentrés au centre pour y passer la nuit.

II/ Diverses visites dans Paris

Une fois tout le monde réveillé, nous sommes allés prendre le petit déjeuner, ensuite nous sommes partis direction le Sénat.

1) Visite du Sénat

Un guide nous a fait visiter les lieux et nous a expliqué les missions du Sénat.

Il y a d’abord l’entrée principale qui donne sur la cour d’honneur, dans les bâtiments du côté droit il y a l’escalier d’honneur. Au bout de la cour d’honneur se trouve la salle des conférences, derrière cette salle se situe l’hémicycle. Juste avant le jardin du Luxembourg, il y a la bibliothèque. Dans le bâtiment droit à côté de l’entrée principale se trouve l’annexe de la bibliothèque, derrière cette salle on peut voir la salle du livre d’or. Derrière la cour de jonction et la cour de présidence se trouve le bureau du président.

L’hémicycle a été construit de 1836 à 1841.

Les sénateurs examinent les projets de lois que le Gouvernement leur soumet. Ils peuvent également déposer et examiner des propositions de loi. Les sénateurs contrôlent aussi l’action du Gouvernement et vérifient que les lois votées sont bien appliquées.

Une fois la visite terminée, nous nous sommes promenés dans les rues de Paris puis nous avons pique-niqué dans un jardin. Nous avons ensuite enchainé avec la visite guidée du musée d’Orsay.

2) Visite du musée d’Orsay

Ce musée était une ancienne gare. Les trains arrivaient à l’Est et s’arrêtaient devant la grosse horloge. Le musée est ouvert depuis 1986 (bientôt 30 ans).

Dans le musée il y a une œuvre qui m’a particulièrement marquée : c’est l’Olympia de Manet.

Sur cette peinture, on peut voir une courtisane qui est sur son lieu de travail. Il y a un contraste entre la domestique qui est noire et la femme blanche, couchée sur le lit. Ce tableau a fait scandale à l’époque en raison de la nudité de la femme et du sujet traité.

3) Visite de Paris sur la Seine

Nous sommes ensuite partis prendre un bateau qui nous a fait visiter un peu mieux la ville de Paris.

Nous sommes passés une nouvelle fois devant le musée d’Orsay.

A la fin de la croisière nous avons dû malheureusement partir en direction de la gare.

Nous avons acheté quelques souvenirs et de quoi manger puis nous sommes montés dans le train.

Le retour à la Côte Saint André a eu lieu aux environs de 22 h 15.

Nous sommes rentrés chez nous avec des souvenirs plein la tête et l’envie de partager notre vécu auprès de notre famille et nos camarades.

Conclusion :

Comment imaginer que nous allions apprendre autant de choses ! Comment imaginer que nous allions faire autant de rencontres avec des personnes aussi admirables ! …

Ce voyage restera gravé dans nos mémoires. Il nous a permis de mieux comprendre l’Histoire dans laquelle nous nous inscrivons et qu’il est important de faire vivre le devoir de mémoire.

Tout ceci n’aurait pas été possible sans l’aide :

de la fondation Maginot,

du Souvenir Français,

du ministère de la Défense ,

du Conseil départemental .

Un grand merci à tous .

Merci aussi à nos professeurs et à monsieur le principal de notre collège, ce collège qui a vu

grandir un résistant que nous avons rencontré à Paris , Monsieur Burlet . Nous ne pourrons

pas oublier son témoignage ainsi que celui de monsieur Groussard .

Nous souhaitons dédier notre travail à Rose Valland et lui laisser le mot de la fin : « A tous ceux qui luttèrent pendant la dernière guerre pour sauver un peu de la beauté du monde »