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Votre pharmacien vous conseille Bimestriel Janvier - Février 2011 Le Journal d'information des Pharmaciens du groupement Optipharm N°103 La bronchiolite Le grand froid Contrôler sa tension Les adénopathies De l’intérêt des génériques Votre pharmacien vous conseille Le Journal d'information des Pharmaciens du groupement Optipharm 1

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Votre pharmacienvous conseille

B i m e s t r i e l J a n v i e r - F é v r i e r 2 0 1 1Le Journa l d ' in format ion des Pharmac iens du groupement Opt ipharmN°103

La bronchiolite

Le grand froid

Contrôler sa tension

Les adénopathies

De l’intérêt des génériques

Votre pharmacienvous conseille

Le Journa l d ' in format ion des Pharmac iens du groupement Opt ipharm 1

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Les groupes d'experts internationaux,s'appuyant sur tout un ensemble d'étudesépidémiologiques, sont arrivés à laconclusion que tout patient ayant unepression artérielle (PA) supérieure ouégale à 140/90 mmHg présente un risqueimportant de développer des maladiescardiovasculaires, de décès et/ou d'invali-dité. Chez tout hypertendu, il est doncrecommandé de maintenir la PA sous ceseuil, par des mesures hygiéno-diété-tiques et/ou un traitement médicamen-teux.

Qu'est-ce que la tension ?On appelle tension artérielle, la pressionexercée par le sang sur la paroi desgrosses artères. On parle d'ailleurs plutôtde pression artérielle (PA). La PA varieau cours du cycle cardiaque, passant parun maximum ou pression artérielle systo-lique (PAS) et un minimum, la pressionartérielle diastolique (PAD). La PA semesure en millimètres de mercure(mmHg).Selon l’OMS, les chiffres de PA normale etoptimale sont 120 mmHg - 80 mmHg.Quand on dit vous avez 120 / 80, ceci veutdire que votre PA systolique (maximale)est de 120 mmHg et votre pression dias-tolique (minima) est de 80. Attention, ilne s'agit pas de 120,80. Ces seuils corres-

pondent à la PA optimale, c'est-à-dire auxchiffres qui sont associés au plus faibletaux de risque cardiovasculaire.

La mesure de la PA doit être effectuée aumoyen d’un appareil validé, avec un bras-sard adapté à la taille du bras, chez unpatient en position couchée, depuis plu-sieurs minutes. On peut prendre la ten-sion en position assise. Dans ce cas, il fautveiller à placer le brassard au mêmeniveau que le cœur et respecter un reposde 10 minutes avant la mesure. Au mini-mum 2 mesures doivent être faites, àquelques minutes d’intervalle. Le chiffrede PA retenu est la moyenne des mesureseffectuées. Il est recommandé d’effectuer une mesureà chaque bras lors de la première consul-tation. Pour la mesure au cabinet, lesappareils à mercure sont considéréscomme les appareils de référence, bienqu'ils doivent petit à petit être remplacéspar des appareils sans mercure.

Le patient hypertendu doit apprendre à surveiller satensionL’automesure (par le patient lui-même, à

différents moments de la journée) et laMAPA (mesure automatisée de la PA, sur24 heures) permettent aux patients desurveiller leur tension et de suivre l'effi-cacité du traitement.

L'automesure permet de corriger leserreurs de diagnostic par excès que l'onappelle effet blouse blanche et qui est dû àl'appréhension de la consultation chezcertains sujets. Sa valeur pronostiqueapparaît supérieure à celle de la mesureeffectuée au cabinet médical. L'autome-sure est un excellent moyen d'impliquerle patient et d'améliorer l'observance thé-rapeutique. Il convient donc pour tous lespatients hypertendus de savoir pratiquercet examen simple. Le pharmacien dispo-se à l'achat ou à la location d'une variétéd'appareils automatiques adaptés àchaque situation.La MAPA est mise en place par le cardio-logue, en cas de doute sur la réalité del'HTA ou devant des variations de PAdurant la journée. Il s'agit d'un appareilenregistreur (Holter) qui prend la PA,régulièrement pendant 24 heures, chez unsujet qui vaque normalement à ses occu-pations.

Echo

s m

édic

aux

Bien contrôler sa tensionPlusieurs enquêtes ont montré,

dans tous les pays, que les

patients hypertendus avaient

une tension artérielle supérieu-

re aux recommandations. Les

données récentes issues de

l’Etude nationale nutrition

santé, publiée par l’Institut de

veille sanitaire, évalue le taux

de patients hypertendus, chez

qui la tension artérielle est

normalisée à 50%. Une situa-

tion qui mérite l’attention de

tous : médecins, pharmaciens,

patients, et justifie que l’on

rappelle les recommandations

des experts.

2 Le Journa l d ' in format ion des Pharmac iens du groupement Opt ipharm

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Pourquoi faut-il corriger l'hypertension artérielle ?Il existe une relation continue entre leniveau de pression artérielle et le risquecardiovasculaire. La réduction de la PAréduit la mortalité cardiovasculaire, lerisque d’accidents vasculaires cérébraux(AVC), le risque d’insuffisance rénale ter-minale et de démence dans certainespopulations.

Au delà de réduire la mortalité et la mor-bidité cardiovasculaires, le but du traite-ment antihypertenseur est d’éviter l’évo-lution vers l’insuffisance rénale chez leshypertendus non insuffisants rénaux –notamment les sujets particulièrement àrisque comme les diabétiques –, de retar-der l’insuffisance rénale chronique termi-nale chez les sujets initialement insuffi-sants rénaux. Le rein est, avec le cœur etle cerveau, l'un des organes cibles princi-paux des dégâts occasionnés par l'hyper-pression dans les vaisseaux.

Rappelons que l’HTA n’est qu’un desaspects du risque cardio-vasculaire, il estdonc indispensable d’avoir une approcheglobale vis-à-vis des autres facteurs derisque cardio-vasculaire pour un patientdonné.

Faut-il aussi corriger l'HTAchez les personnes âgées ?Chez le sujet âgé et très âgé, il est démon-tré que la réduction progressive de la PApeut réduire l’incidence des événementscardio-vasculaires, l’insuffisance car-diaque, les AVC et le risque de démencejusqu’à l’âge de 80-85 ans. Au-delà, lebénéfice de la réduction de la PA est pro-bable pour la réduction des AVC, mais ilreste à démontrer qu’il n’est pas contre-balancé par les inconvénients. En consé-quence, l'objectif est moins ambitieux etfixé à 150 mmHg / 90 mmHg.

Et chez le diabétique ?A l'inverse, chez le diabétique, les objec-tifs tensionnels sont plus ambitieux. Lesdonnées de différentes études permettentde fixer une valeur cible de PA diastolique< 80 mmHg chez le diabétique. Pour la PAsystolique, le seuil maximal reste à 130mmHg.

Stratégie d’adaptation du traitement médicamenteuxLa première préconisation en cas d'HTAest de corriger les mauvaises habitudes devie. Il faut corriger l'excès de poids, arrê-ter de fumer et bouger 30 minutes d'acti-vité physique soutenue par jour font déjàbaisser la PA de façon significative.Si besoin, un traitement médicamenteuxsera mis en place. Il est recommandé dedébuter par une monothérapie : un seulproduit. Dans un deuxième temps, unebithérapie sera instaurée, en cas deréponse tensionnelle insuffisante au trai-tement initial.

Après 4 semaines d’un traitement initial,en cas d’absence totale de réponse à cetraitement ou en cas d’effets indésirables,il est recommandé de changer de classethérapeutique.

ObservanceComme pour toute maladie chronique, leproblème de l'observance est au centre dela prise en charge. Le premier problèmeest celui du dépistage de l’HTA qui estsouvent tardif, d'où des retards dans lediagnostic et dans la mise en œuvre dutraitement. L’inobservance concernant lesmesures diététiques, pharmacologiques,et l’assiduité aux consultations est asso-ciée à un pronostic défavorable. Elle tra-duit souvent une relation médecin-mala-de déficiente. Une attitude d’écoute etl’instauration d’un véritable partenariatbasé sur l’information et la confiance sontprobablement les meilleures mesures pré-ventives.

Echo

s m

édic

aux

3Le Journa l d ' in format ion des Pharmac iens du groupement Opt ipharm

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Maladie cardiovascu-laire/rénale

Risque élevé Risque élevé Risque élevé

(FdR = facteur de risque)

Stratification des niveaux de risque cardiovasculaire, selon le nombre de facteurs derisque associés (hypercholestérolémie, diabète, surpoids, tabagisme, sédentarité…)

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Bonn

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nté

4 Le Journa l d ' in format ion des Pharmac iens du groupement Opt ipharm

La bronchiolite est une infection viraleépidémique, survenant chez des enfantsde moins de deux ans, principalement enhiver. L’infection entraîne une inflamma-tion aiguë des bronchioles (petitsconduits respiratoires des poumons).

L’inflammation explique lessymptômesCette inflammation provoque une obs-truction des bronchioles. L’air ayant dumal à passer au cours des mouvementsrespiratoires, produit un sifflementcaractéristique et très sonore.La bronchiolite se manifeste par une res-piration accélérée (polypnée) et une dis-tension thoracique. En fin d’expiration,on entend des râles crépitants (bruit del’air passant au travers des sécrétions enfaisant de la mousse).Le signe caractéristique est le "whee-zing". C'est un sifflement généralementaudible à distance, qui est dû à la des-truction de la muqueuse de l'arbre respi-ratoire entraînant obstruction et inflam-mation. L’obstruction nasale est variable en fonc-tion de l'âge du nourrisson mais plus mar-quée chez les sujets jeunes.

Un problème de santé publiqueEn France, on estime que près de 500 000nourrissons présentent une bronchiolitechaque année (30 % de la population desnourrissons). C’est la plus fréquente desmanifestations respiratoires chez le nour-risson avant 2 ans. De plus, le nombred’enfants touchés par cette infection aug-mente régulièrement depuis les années

2000 de près de 10 % tous les ans.Elle touche surtout les garçons (60 %) ettout spécialement entre 2 et 7 mois. Labronchiolite est très contagieuse, transmi-se de nourrisson à nourrisson et d'adulte ànourrisson.

L’évolution est généralementfavorableDans la plupart des cas, l'évolution va rapi-dement vers la guérison. Les signes d'obs-truction durent 8 à 10 jours. Une toux rési-duelle peut persister encore une quinzainede jours. Dans de rares cas, la détresse res-piratoire peut imposer l'hospitalisation.

Infection virale, mais possibilitéde surinfection bactérienneChez la moitié des enfants, l’infection vira-le (Virus Respiratoire Syncitial dans 80%des cas) se complique d’une colonisationbactérienne. Cependant, colonisation nesignifie par surinfection. On ne posera lediagnostic de surinfection bactériennequ’en présence d’une fièvre élevée, d’uneotite, de sécrétions bronchiques mucopu-

rulentes, voire d’un foyer pulmonaire oud’une anomalie à la numération formulesanguine.

Episode unique, le plus souventLe quart, au maximum la moitié desenfants selon les études, présentent desrechutes. A partir du troisième épisodeobstructif, on peut parler de crise d'asth-me et non plus de bronchiolite, et il estalors d'usage d'utiliser le terme “d'asth-me du nourrisson".

Faut-il hospitaliser ?La plupart des bronchiolites peuvent êtretraitées à domicile. Toutefois, l'hospitali-sation s'impose en présence d'un des cri-tères de gravité, tels qu’une altérationimportante de l'état général, que la sur-venue d'une apnée, d'une cyanose. Demême, si la fréquence respiratoire estsupérieure à 60/min ou chez les nourris-sons de moins de 6 mois ou les prématu-rés, la prise en charge hospitalière estnécessaire.

La bronchiolite est une mala-

die des petites bronches due à

un virus répandu et très conta-

gieux. Chaque hiver, elle

touche près de 30 % des nour-

rissons. Le traitement est main-

tenant bien établi, mais il faut

insister sur l’importance des

mesures de prévention.

La bronchiolite

La priorité : éviter la contagionLa bronchiolite est très contagieuse. En conséquence, il convient de prendre toutesles précautions pour éviter de transmettre le virus.Se laver systématiquement les mains à l’eau et au savon avant de s’occuper d’unbébé.Ne pas emmener le nourrisson dans des lieux publics où il pourra se trouver encontact avec des personnes enrhumées (transports en commun, centres commer-ciaux, hôpitaux, etc.).Eviter d’échanger dans la famille, les biberons, sucettes, couverts non nettoyés.Ne pas exposer le nourrisson à des environnements enfumés qui risquentd’aggraver la maladie.Veiller à une aération correcte de la chambre tous les jours.

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Un bon froid est bon pour lasanté, ça réveille. Vrai ou Faux ?Faux – De quoi parle-t-on ? Une tempéra-ture basse favorise le tonus musculaire etl’éveil. Mais température basse ne veutpas dire froid qui paralyse. Pendantl’hiver, les températures avoisinant zéro,peuvent être à l’origine de risques pour lasanté. Pour un sujet fragile, même proté-gé par des vêtements chauds, un séjourprolongé (plusieurs heures) peut occa-sionner une hypothermie (diminution dela température du corps en dessous de35°C), des gelures pouvant conduire àl’amputation et aggraver d’éventuelsrisques cardio-vasculaires…

Un sujet qui a froid, le dit. Vrai ou faux ?Faux – Les enfants et certaines per-sonnes âgées ne se plaignent pas du froid.Donc attention ! Il ne faut pas se conten-ter de demander si le sujet a froid, carsouvent il n’en a pas conscience ou nevoudra pas avoir l’air de déranger.

Pour éviter tout risque d’hypothermie oude gelures, il convient de se couvrir trèschaudement et très confortablement avecdes vêtements amples ne comprimant pasla circulation sanguine. Ne pas oublier lesextrémités, et bien couvrir le nez et labouche pour respirer moins d’air froid. Deplus, de bonnes chaussures permettentd’éviter les chutes.

Il n’y qu’à se remuer. Vrai ou faux ?Faux - Le froid demande des efforts sup-plémentaires à notre corps, et notammentà notre cœur qui bat plus vite pour luttercontre le refroidissement. Ainsi, en pério-de de grand froid, mieux vaut limiter lesefforts physiques même lorsqu’on est enbonne santé. Sachez également que celapourrait aggraver d’éventuels problèmescardio-vasculaires.

L’alcool, ça réchauffe. Vrai oufaux ?Faux - Malgré les idées reçues, la consom-mation d’alcool ne réchauffe pas. Aucontraire, cela peut s’avérer dangereuxcar l’engourdissement fait disparaitre lessignaux d’alerte du froid et on ne pensepas à se protéger.

Il faut surchauffer l’appartementpour se réchauffer. Vrai ou faux ?Faux – Il ne sert à rien de surchauffer sonlogement, ceci ne permet pas de seréchauffer plus rapidement. En période

de grand froid, il convient simplement demaintenir la température habituelle etde garder éventuellement un pull ou uneveste à l’intérieur. Conseil valable entoute saison : assurer une bonne ventila-tion pour éviter tout risque d’intoxicationau monoxyde de carbone.

Il faut rester chez soi en cas devague de froid extrême. Vrai ou faux ?Vrai - En plus des gestes indispensablesliés aux basses températures, de bonsréflexes permettent de limiter les risquespour votre santé. Tout d’abord, mieuxvaut rester le plus possible chez soi àl’abri du froid, non sans avoir prévu del’eau et des vivres et en chauffant norma-lement. Précaution indispensable pourles personnes âgées.Si vous présentez une maladie chronique(cardiaque ou pulmonaire…) et quevous devez impérativement sortir, redou-blez de vigilance et couvrez-vous suffi-samment en essayant de limiter lesefforts physiques et évitez de sortir le soircar il fait encore plus froid.

Le coin de la solidaritéUn numéro à mémoriser le 115. C’estle numéro des urgences spécialiséesdans la prise en charge des personnesen détresse. Y penser, pour signalerune personne sans abri ou en difficul-té dans la rue, sans oublier un petitbillet pour un repas chaud.

Vrai

Fau

xGrand froid, quelles précautions prendre ?L’hiver est installé, les tempé-

ratures ont baissé… Ponctuel-

lement, par vagues, des

périodes de grand froid s’ins-

tallent avec des baisses de tem-

pérature contre lesquelles les

personnes vulnérables, telles

que les personnes âgées ou les

enfants, doivent se prémunir.

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ur

Quelles sont les formes d’adénopathies ?L’existence de signes inflammatoireslocaux (rougeur et chaleur de la peau enregard, douleur à la pression), empâte-ment dû à la périadénite (inflammation dutissu entourant les ganglions), traînéelymphangitique (rougeur le long du trajetdes veines et des lymphatiques) sont enfaveur d’une cause infectieuse. Un ramol-lissement et plus encore une fistulisationsont quasi spécifiques d’une infection. À l’inverse, une adénopathie ferme, voiredure, peu mobile ou fixée avec parfois dessignes de compression vasculaire, sanssignes inflammatoires locaux, est plus évo-catrice d’une origine cancéreuse ou d’unemaladie du sang.

Quelles sont les autres tuméfactions ?La première étape de l’examen consiste às’assurer de la nature ganglionnaire de latuméfaction, qui peut avoir de multiplesautres origines. Une tuméfaction cervicale sous-cutanée

situé sur le trajet des vaisseaux lympha-tiques. A la palpation, on sent une ou plu-sieurs boules, plus ou moins dures.

Qu’est-ce que le réseau lymphatique ?Le réseau lymphatique est un réseau decanaux parallèles au circuit veineux. Il netransporte pas de sang, mais la lymphe,c'est-à-dire un liquide jaunâtre composéd’eau, de fibrine, de grosses molécules, deglobules blancs. Il a pour fonction detransporter les grosses molécules depuisles organes jusque dans la veine cave, unpeu avant le cœur. Il joue en fait le rôled’égout, pour éliminer les déchets des cel-lules.

Quand faut-il considérer un ganglion comme anormal ?On parle d’adénopathie pour un gangliondont la taille excède le centimètre. Elle estlocalisée si elle concerne un ou plusieursganglions dans un secteur limité d’une aireganglionnaire. On parle de polyadénopa-thie en cas d’atteinte de plusieurs aires.

Qu’appelle-t-on adénopathie ?Le terme adénopathie s’applique auxinflammations chroniques des ganglionslymphatiques. Le ganglion lymphatique estun amas cellulaire formant renflement

"Docteur, j'ai une boule dans

le cou. C'est un ganglion ?"

Plainte assez fréquente, qui

pose la grande question des

adénopathies et des craintes

de maladies graves sous-

jacentes. En effet, si les adé-

nopathies dans leur majorité

sont d'origine infectieuse,

celles-ci peuvent être le pre-

mier signe d'une atteinte

maligne, en particulier chez

l'adolescent ou l'adulte jeune

avec la possible atteinte leucé-

mique ou hodgkinnienne.

Petite revue des repères cli-

niques et de la stratégie dia-

gnostique.

Les adénopathies

6 Le Journa l d ' in format ion des Pharmac iens du groupement Opt ipharm

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peut être un lipome ou un kyste sébacé(spécialement les localisations posté-rieures), une atteinte de la parotide oudes glandes salivaires, lorsqu’elle estsituée latéralement, un kyste ou un débutde goitre thyroïdien en position antérieu-re. De même, une tuméfaction inguinalepeut avoir pour origine une hernie, unabcès d’une gaine musculaire, une phlébi-te.

Au moindre doute (caractères suspectsdu ganglion, contexte général), il fauts’assurer de l’absence d’adénopathies pro-fondes par l’imagerie (échographie, scan-ner…). Dans tous les cas, on rechercheune hépatomégalie (hypertrophie dufoie) et une splénomégalie (grosse rate).

Quelles peuvent être les originesd’une adénopathie ?L’origine étiologique est orientée parl’aspect clinique, bien que de nombreuxpièges soient à éviter. L’existence designes inflammatoires est en faveur d’unecause infectieuse. A l’inverse, une adéno-pathie ferme, voire dure, oriente vers unecause maligne.La localisation précise de l’adénopathiepermet de déterminer le point d’entrée del’infection. Pour une adénopathie en cer-vical postérieur, une lésion du cuir cheve-lu doit être recherchée (impétigo sur leslésions de grattage, par exemple) ; en cer-vical latéral, une lésion oro-pharyngée estprobable ; un ganglion en région susclavi-culaire à gauche) fait rechercher un can-cer digestif ; au niveau du coude, la lésionest à la main ou à l’avant-bras ; en ingui-

nal, la lésion se situe dans la région péri-néale ; en haut de la cuisse , elle est sur lepied (très souvent intertrigo mycosiqueou non) ou la jambe. De même, le contexte (âge, antécédents,état général…) et l’interrogatoire rensei-gnent sur une éventuelle origine trauma-tique : lésion dans le territoire de draina-ge à type de plaie, piqûre, morsure, griffa-de, vaccination (BCG surtout), contagesexuel, contact animal.

Quels sont les germes en cause ?Les formes les plus fréquentes sont lesadénopathies à pyogènes (germes à l’ori-gine d’infections cutanées). Le tableauest assez typique. Une plaie cutanée sur-infectée ou une infection amygdalienneou bucco-dentaire, d’abord. Douloureuseset fébriles, ces adénopathies sont souventle siège d’une périadénite (inflammationde la périphérie du ganglion). Dues à desstaphylocoques ou à des streptocoques,elles ne nécessitent aucune investigationcomplémentaire en première intention etjustifient la prescription d’antibiotiquesactifs sur ces bactéries. En cas d’adénitesuppurée ou adénophlegmon, une ponc-tion évacuatrice s’impose. En cas d’échec,le drainage chirurgical est nécessaire. Lebubon, après une angine à streptocoque Aou une scarlatine, inflammatoire mais nonsuppuré, requiert une antibiothérapieadaptée.On doit également évoquer les infectionsà bacille de Koch ou BK. La plus fréquen-te est l’inflammation apparue suite à unBCG (environ 300 cas/an). Elle survientsurtout chez les nourrissons de moins de 6

mois. La tuberculose ganglionnaire restemalheureusement d’actualité, surtoutchez les personnes âgées ou originairesd’un pays où la tuberculose est endé-mique.

Les autres étiologies infectieuses sontplus rares. Il faut penser à la pasteurello-se consécutive à une morsure ou une grif-fade par un chat ou un chien, parfoisd’une piqûre végétale, à la tularémie chezle chasseur ou le vétérinaire.

Que dire des infections sexuellement transmissibles ?Ces infections sont en recrudescencedepuis quelques années, notamment lasyphilis et la lymphogranulomatose véné-rienne (LGV) ou maladie de Nicolas etFavre. Dans la syphilis, les adénopathiesisolées caractérisent la phase primaire. Ilexiste un seul ganglion volumineux (plusde 2 cm) ou plusieurs ganglions dont l’unplus volumineux que les autres, fermes etpeu douloureux. Chlamydia trachomatis, secondaire leplus souvent à une anorectite, donne desadénopathies uni- ou bilatérales, ingui-nales.Quand faut-il consulter ?La présence d’une tuméfaction sous-cuta-née, d’apparition récente est fréquente etle plus souvent, bénigne. Par contre, “cen’est pas normal” et il faut consulter unmédecin qui fera le diagnostic ouconseillera les examens complémentairesà pratiquer. Donc pas d’inquiétude intem-pestive (surtout chez l’enfant), mais uneattitude responsable s’impose.

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7Le Journa l d ' in format ion des Pharmac iens du groupement Opt ipharm

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8 Le Journa l d ' in format ion des Pharmac iens du groupement Opt ipharm

Rend

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Comme le rappelait récemment mon phar-macien, “le nouveau budget prévoit undéficit de 22,4 milliards d’euros pourl’ensemble des régimes obligatoires. Pourla maladie, les dépenses représentent unpeu moins de 11,3 milliards. Dans cesconditions, il faut bien s’attendre à ce quetoutes les solutions visant à réaliser deséconomies soient étudiées.”Ainsi, au titre de la maîtrise des dépenses,le gouvernement a fixé l’Objectif nationaldes dépenses d’assurance-maladie, appeléONDAM, à + 2,9% pour cette année. Ce quientraîne un forfait de remboursementpour les tests administrés par les diabé-tiques eux-mêmes, tandis que lesdépenses de transports pour les personnesen affection de longue durée ne serontplus systématiquement prises en charge etcertains taux de remboursements vontbaisser. “Nous sommes tous concernés, soulignemon pharmacien. En tant que profession-nels de santé, les officinaux ont des objec-tifs chiffrés concernant les génériques.Nous devons inciter nos patients à accep-ter la substitution.” D’une manière géné-rale, il convient de remarquer que patientset pharmaciens jouent le jeu le plus sou-vent. Les malades sont maintenant habi-tués à se voir proposer des médicamentséquivalents… et l’acceptent. “Les réti-cences tiennent la plupart du temps à des

Votre pharmacien vous conseilleISSN 1254-0161

Le Journal d ' information des Pharmaciens du groupement Optipharm

159 bis , avenue de Verdun - 36000 - ChâteaurouxDirecteur de la publication : Alain Grollaud

Conception et rédaction : HC COM84, avenue du Général Leclerc - 92100 Boulogne Billancourt

Rédaction : Dr Alain Boscher, Michel CrosnierConception graphique : Frantz Lecarpentier

Illustrations : Rino Impression : Rotocolor

Mon pharmacien et moi

récents démontrent que la progressiond’un seul point du répertoire rembour-sable permettrait une économie de 105millions d’euros ! C’est loin d’être négli-geable quand on est à l’affût des toutes leséconomies possibles. Qui plus est, un desgrands avantages de l’utilisation des géné-riques tient au fait qu’elle ne présenteaucun risque pour la santé du patient.Par contre, la baisse du remboursement,voire le déremboursement d’un médica-ment, entraîne souvent l’arrêt du traite-ment avec le risque d’aggraver l’état desanté du patient ou le recours à un pro-duit plus récent, donc plus cher pour lacollectivité. »Je quittai mes officinaux, encore plusconscient que la pharmacie constitue bienun des lieux les plus accessibles pour par-ler de notre bien-être et de notre santé…

Michel Crosnier

La loi de financement de la

Sécurité sociale pour 2011

vient d’être publiée au Journal

officiel. Pour les pouvoirs

publics, la substitution réali-

sée dans les pharmacies,

autrement dit le recours aux

génériques, demeure un élé-

ment déterminant dans le suc-

cès de la politique engagée

avec l’assurance maladie.

De l’intérêt des génériques

craintes non fondées ou en cas de traite-ments très spécifiques, comme ceux contrele phénomène de rejet après une greffed’organe, intervient la pharmacienneadjointe qui a suivi notre conversation.Patience et explications lèvent alors leshésitations.”“Notre rôle consiste à faire en sorte que cechangement n’affecte en rien la prise dutraitement, je dirais même, précise l’offici-nale, que cela nous permet d’être encoreplus précis sur le suivi et l’observance desprescriptions médicales.”“Mais nous sommes de plus en plusconfrontés à une difficulté certaine, pour-suit mon pharmacien, à travers la multi-plication de la mention “Non substi-tuable” que le médecin peut inscrire à côtéde sa prescription. Si cette mention peutêtre légitime dans certains cas, nousvoyons mal pourquoi elle devient plus fré-quente.” Un récent sondage réalisé auprèsdes pharmaciens a même montré que,pour 90% d’entre eux, cette mentionn’était pas correctement rédigée surl’ordonnance.Dans l’intérêt général, ces dérives ne doi-vent pas remettre en cause le droit de sub-stitution des pharmaciens. Au contraire, ilconvient de continuer à inciter les méde-cins à prescrire dans le répertoire desgénériques. “Le jeu en vaut la chandelle,conclut mon pharmacien. Des calculs