Volcans à risques du Vanuatu à l'Equateur -...
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que la compréhension des mécanismesinternes qui les produisent.Pour établirdesmodèlesd'évolution, des scénarioséruptifs et comprendre lalogique qui lesrégit, legéo logue dispose de moyens etde méth odes variés dont les principauxsont la stratigraphieet laphys iquedesdépôts (téphrochronologie' , sédimentologie,morphoscopie), ouencorel'évolution magmatique (pétrog raphie' etgéochimie).L'activitéen période de crisepeut alors être compa rée aux modè lespréalablement établis, aussi indispensables queles cartes de risq ues.En combinant datati ons au carbone 14et observations de déta il, legéologuepeut auj ourd 'hui établir unestratigraphieline des pro duits dont l'âge ne dépassepas dixà vingt milleans, et appréhender ledéroulement desphasesd'activitérécentes. Ainsi, il aété montréque malgré de larges différences, ledével oppement des grands volcans du Mexique,de Colombie ou d'Indonésie, suit unmême schéma. Desphases d'édi ficationpar des coulées, de quelques milliersd'annéesenmoyenne,alternentavec desphasespluscourtes, del'ordrede 1000à 2 000 ans, au cours desque lles desdynamismes éruptifsvariés, effusifs' etexplosi fs ' , se manifestent suivantdescyc les plus ou moins réguliers, dequelquesdizainesà quelquescenta inesd'années . Des événements majeurs,explosifspour laplupart , séparent cesphasesouces cyc les d'activité.A titre d'exemple, le Popocatepetl(Mex ique) a connu des périodes deconstruc tion lavique de3000à 5 000ans, séparées par des intermèdes de1 000 à 2 000 ans présentant ép isodi quement des explosionscatactysmales.Le dernierintermèdeacommencéil ya1200 ans et n'estprobablement paster miné. Lescycles qui lecomposent sontactuellement au nombre de trois. Uncycle débute par de lorles explosionsgénératrices de nuéesardentes' et par
dévoiléqu'un faible échantillonnagedestypes d'éruption qu'ils peuvent engendrer. Un programme desurvei llancenesau rait donc aller sans la reconstitutiondes événements passés, celle des stadesde développement successifs, ladéfinitiondesaléas (nature et fréquence),ainsi
Volcans Popocatepetl et Iztacchuatl, auSud-Est de Mexico.
SURVEILLANCE ET RECHERCHEFONDAMENTALE
Une approchepartielle, uniquement géophys iquepar exemple, du risquevolcanique peut lai sser croi re que la survei llance d'un volcan "enactivité"', oud'un volcan dit "actil"*, et l'ét ude desrépercussions sur l'environnement(cartes derisques) sont suffisantes à unprogrammede réduction des risques.Outre lefait qu'une telleap proche neprend pas en compte les appareils"potentiellement aclifs"', les mesuresgéophysiquesen temps réel ne fournissent qu 'un instantané, actue l, de cetteactivité. Or, depuis qu'lis sont observés,laplupart des vo lcans expl osifs n'on t
et du palrimoineco ncerné, elnepeutêtreévalué sans enquêtes devulnérabilité.
Vue aérienne ducratère sommital d'Ambae (Lac Voui, Vanuatu)noterla végétation sur le pourtour du lac, roussie en juin 1991 parun important dégazage de sa'.
'activi té desgrandsvolcansdeszones de subduction, variabledans le temps, souvent vio lenteet soudaine,est aussi très diversifiée. Certaines éruptions ne seproduisent qu'un nombre limité
defois- voirequ'une seulefoisau coursde leur histoire. Ellesensont d'autantplus redoutab les.De tell es propri étésexpli quent ladifficultéd'évaluer "aléas" et "risques" liésàcesappareiIs L'aléaest le phénomène- vol canique dans le cas présent représentant unemenace au cours d'unepériode donnée. Sa caractérisai ion etson évaluation relèvent en premier lieud'une bonne connaissance de lagéologieet de lagéophysiquedu volcan. Lerisqueest laprobabilitéd'uneperteenviesouen biens dans lazone so um iseà l'aléa. Il dépend donc de ce dernier,mais aussi de ladensité depopulation
En révélant un typed'éruption jusqu 'alors inconnu, le 18 mai 1980) leMont Saint Helens (USA) rappelait à la communauté scientifique combiensa connaissance des phénomènes volcaniques demeurait incomplète. Aucours du siècle écoulé, d'autres éruptions aux conséquences dramatiques(Montagne Pelée en 1902, El Cbicbôn au Mexique en 1982,' Nevada delRuiz en Colombie) 1985...) ont montréqu'un volcan au repos peutsurprendre, non seulement parson réveil, mais aussipar la nature et ledéroulementde l'éruption qui suit. L'étude et la surveillance des volcansest donc indispensable. L'Orstom a développé durant quatre ans unprogramme d'étude etde surveillance desvolcans du Vanuatu.Fort de cette expérience,l'Institut entreprendactuellement un nouveau programme enEquateur.
l1li:III-VIVIo"
14 ORS TO M A C TUA LI TÉ S
VOLCANS A RISQUES DU VANUATU A L'ÉQUATEUR
Cônes actifsà l'intérieur de la caldera d'Ambrym auVanuatu.
l'élargissementd'un grand cratère; il sepoursuit par l'épanchement de lavesdeplus en plus visqueuses, ou la manIéed'un dômeobstruanl le conduit jusqu'auprochainépisode calaclysmal. Environ300000 personnesvivent sur lesbassespentes du Popocatepetl ,sur lesprod uitsdesnuéesardentes del'undeces cycles,émises il y a 1200 ans. Au Fuego deColima,autre grand volcan du sudmexicain, dont la dernièreéruptionca laclysmale eut lieu en 191 3, la durée dechaque cycle n'estque de100 à 150 ans.Cetteméthode est évidemment loin d'êlreinlaillible. En premier lieu parce qu'ellereposesur une présomption de rép étitivitédesévénements passés. Deplus,bien queIréquent , le type cescénarioobservédansces deuxexemplesn'estpasuniqueet il importedeconnaîtrelesvarian tes propres à chaque volcan.Comme nous le verrons plus loin, lesparamètresrég issant lefonct ionnementd'unvolcan sont nombreux,qu'ilssoientd'origineinterne et propres au vol can(condilionsmagmatiques...) ou externe(environnement tec tonique...). Unemodification inattenduede l'undecesparamètres peul changer rad icalementle fonctionnement "habituel" de l'appareil,entraînant l'apparition de nouveauxdynamismes éruptifs. Même si cellemodification estdéceléeà temps, il fautaussi que lescientifique soit capabled'endonner une interprétationen termesd'activitéà venir.Celan'estpossible ques'il dispose de points de références,basés surdes études fondamen tales,comparatives,deterrainouexpérimentales.Atoutes les étapes decettedémarche,nousconstatons combien un programmedesurvei llance est étroitement liéauxrecherches fondamentales. Al'échelled'un pays, unprogrammederéduct iondes risqu es volcaniquescommencerapar l'éludedu passé plusou moins lointain des volcansactifs ou potentiellement actifs, la recherche deleur fonctionnement propre, descaractéristiquesde leurenvironnement, etde leursrelations avec cet envi ronnement. Cettephase permet d'identifier lesédifices lesplusdangereux; viennent ensui tel'évaluat ion des risqueset la mise soussurveillance.Cettedernière nécessitant souventd'é tablir des priorités, l'avis desscientifiques estencoreprimordial pourles choi x à faire. Parallèlement à cesrecherches,d'autres tâches sontdu ressortdes autoritésdupays: identificat iondes insta llations sensibles et planificat ion des zones de constructions
futures, planification desévacuationssiune menacese précise, et des secoursdans l'éventualité d'une catastrophe.
VANUATU: UN TYPE DE VOLCANSPARTICULIER
Lestravauxdel'équ ipe devolcanologiedel'Orstomtrouventdoncnaturellementleur place dansles premièresphasesd'unprogramme decetypeappl iqué àun paysendéveloppement. La surveillance volcanique nécessite génératement desmoye ns lourds, développés dansquelquesobservatoires prèsde volcans-
laboratoires, maisqui ne peuventpasêtreinstal lés sur les quelque 600vol cansactifs du globe.Au coursde ces dernièresannées, la technologienécessai re à unsuivi min imal de l'activitévolcanique(comptagessismologiques, intensité dufluxde cnaleur)età latransmission desdonnéespar satellite- unesolutioncommode pour l'étudedessites d'accès diffici le, maisonéreuse- aété acquiseparcetteéqu ipe.Après avoir testéla fiabilitéet l'efficacité d'unmatériel légerpendantplusieursannéesdansunenvironnemenlrude(volcans désertsMatthew et Hunter;"OrstomActua lités" n015, 1986), son
installation au Vanuatu aété envisagéeen1990 dans le cadred'un programmede réducti on des risques. Lesrecherchesfo ndamentales déve loppées parallèlement avaient troisobjectifs :- laca ractérisation du volcanisme(fortement explosif, lié à laproduction deproduits pyroc lastiques, parlois designimbrites' et dans un contex te magmatique basique) ;- l'élaboration demodèles dedéveloppement desappare ils volcaniques (eninsislant sur le slade caldera' et lesdynamismes érupt ifs qui précèdent etsu ivent ce stade) ;
O RS TO M A CTU ALITE S 15
En bordure de la caldera d'Ambrym. Plaine de cendre , limite de la haut
- les relat ionsenlrecesdéveloppements,l'évolution magmatique globale de l'arcinsulaire dans letemps el l'espace, etsonenvironnement sismo-tectonique.Cesquestions faisant appel à une bonneconna issance du con texte structu ralrégional (nature , épaisseur et fracturatian de lacroû te) et de l'environnementgéodynamique (vitesse de subduction,géométriedes zonesd'affrontements),l'équipeadû intégrer recherches en meret recherchesà terre, les appareilsémergés ne représentant que lesstades lesplus récents d'une longue évo lution.Bien que situés dansun contexte tectonique d'arc insulaire relativement classique, les volcans du Vanuatu relèventd'un type particulier du lait de plusieursfacteurs propresà l'arc des NouvellesHébrides:- un tauxdeproductionexceptionnel debasaltes, plus ou moins enr ichis en volatilsel éléments telsqueK, Rb, Ba, La...dès leur genèse dans lemanteau.- unecroûte suflisamment épaisse permellant lepiégeage de vo lumes importantsdemagmaàfaibleprofondeur.- un environnement océanique et unrégime tec tonique local distens il' permenant deviolentes interactions eaumagma,génératricesd'événementscataclysmiques .Le début du déve loppement des appareils ressem ble à celui des volcanshawaiiens, avec uneactivitérelativementcalme,essentie llement effusive et régulière. L'installationd'une chambre intra-
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crustale' et ladiflérenciation magmatique qui s'y produit font ensuite déviercelle évo lution vers des dynami smesexplosifs Toutefois. d'importantes diffé rences existent avec les vol cansd'autres arcs océaniques ou continentaux, qu i ne sont pas sansconséquencessur le déroulementet lafréquence descycles éruptifs. L'alimentation continuedes chamb res et leur vidangeréguli èrevers lehaut limitent l'actiondes processus de différenciationmagmatiqueet lesédificesdemeurent pour l'essentiel basaltiques. On pourrai t doncs'anencreàdesdynamismesbeaucoup moins exp losifsque dans lesvolcansdesAndes. Ce n'estpas lecas, car d'intenses interactionseau-magma interviennent régulièrement,déclenchant des éruptions d'ampleurmoyenne ou aussi violentes que cellesproduites lors de la fo rmation descaldéras continentales, au cours desquellesplusieurs dizaines de krn' de matér iaux(cend res, blocs, ponces) peuvent êt reémises. Celte forteexplosivitéexpliquelesdimensions anormalement grandesdes calderas associées aux volcans duVanuatu Làrésident l'original itéde cesvolcans et lerisquemajeur qu'ils représentent. Deux exemples sont remarquables: il yaenviron 2000 ans, lacaldera d'Ambrym (12 kmde diamètre) etlecône de tufs except ionnellementlargequi "entoure, se sont formésà lasuitede(orles exp losions hydrobasaltiquespendant lesquellesau moins 25 km3 demagma ont étééjectés. Depu is, l'activité
persistante descônes éditiés à l'intérieurde lacaldera se ca rac térisepar l'a lternance d'épisodesexplosifs et eflusifs.En 191 3-1 914, lors d'une éru ptionexceptionnelle, de vo lumineuses couléesont envahi lacaldéra, ladébordanten plusieursendroits,alorsque de nouve lles bouches se formaient au piedducône et sous la mer, ravageant lesextrémitésdeIlle. Une lelle crise démontrele potentiel éruptif encore important delachambre sous-iacente. constammentréalimenlée par desmontéesde magmaprofond. Un tauxexceptionnel de production de basaltes est à l'origine duvolumedu volcan d'Aoba(2500 km') qui
a luiaussi connu d'importantes phasesexpl osivessusceptibles de serépéter àl'avenir.
UN CATACLYSME COLOSSAL
D'après latradi tionora le, Kuwae étai tuneterreeng lobant lesîlesEpi etTongoaqui seserait fragmentée au cours d'uncataclysmevolcaniqueau 15ème siècle.Une campagne du navire Alis, del'Orstom, apermis depréciser leslimitesde lacalderaformée lors de cet événement, probablemenlle plus importantquel'hommemoderneai t connupar lesdimensions de lastructure caldérique
VOLCANS A RISQUES DU VANUATU A L'ËQUATEUR
Volcanes de alto ·esgode Vanua uaEcuador
végétation. Dernière fougère arborescente avant les cratères.
(12 x6 km), l'amplitude de l'effondre- comparable aux éruptions de Santorinment (entre800et1100m) et le volume (Grèce), il ya3600ans, et deTamborade magma éjecté (32 à 39 km3). Une (Indonésie),en 1815,celte dernière ayantvio lente crisesism ique, accompagnée provoqué la mort de près de100 000de larges glissements en mer et de tsu- personnes.nam is', a précédé l'éruptiondont les Dans une optique de prévention dunuées ardentesrecouvrirent entièrement risque volcan ique, il est important deTongoa. Les changements climatiques bien comprendre l'activité duranl lesconsécu tifs à cetteéruption furen t per- phases initiales d'un tel cataclysm e;ceptibles à l'échelle planétaire, comme l'analyse détaillée des produits asouli-le montre l'anomalie de l'acidité des gnélerôle important de l'eaudans leglaces du Groenland,observée en1452- déclenchement et le déroulement de1453. Alertée par les phénomènes pré- l'éruptionde Kuwae. Un cône vo lcanique,curseurs, une partiedes habitantseut le le Karua, occupe actuellement la caldéra.tempsdeseréfug ier à Efaté.Cet événe- Aucours des cent dernières années, lesmen t volcani que aeu une magnitude causes de six émers ions de ce cône
la erupcl6ndei Monte Ste.EJena ( EEUU ) en 1980,Querevelara un t1po de erupc/6n hastaahora desconocldo, hlzo recordar a laoomunldad clentltlca queBUn tiene mucha que aprender acercade los volcanesy que aûn esté lejos depoderpredoolrsu comportain ento 1no s61amente laamenazade una erupcl6n,slnotamblén eu t1po y susconsecuoncas, desde los
uJos d lava hasta lasnubosde ceniza y las avatanchae de /odo). Sobretodo ten/ondo on cuontaque muchos vctcanee ft
encuentran coresde zonasdensamonte pobladss eInclusocerca d cludadesImportantes.Orstomha desarroDado unequlpo IIgero destlnado amonltorear volcano (laünlca manera d poderestud un grannUmero desltlos dlferentee). 8 equJpo,qu ys ha Ido probadoonelPaclflco. Be utIl1m hoyendIa on Vanuatuy Ecu dor.Apesarde que Vanuatu seencuentra on uns regl6ntfplcamente volcânca ( lasIsl s sa sltUan a 10 largodeuna zan de extraccI6n),sus volcanes presentancaracterfstlcas muy partlculares: producengrandescanUdadea de basalto.concantIdades variables de eIementos volétllos y K, Rb,Ba, la, ote. ; on regl6nla corteza torrestre esdensa, por 10 qua grandescantIdad8s de magm pueden quedar atrapads encavldad poco profundasjademés, n dlcha zen lasInteracclonesvIolentasdemagma y producencon mucha trecuencle,acompanadasde catacllsmos colosales.
A fines de 1994, se recogloron 108 datos de 108
6 vo/cane prlnclpa/esde Vanuatu, y en estosmomontos lIeva caboel monltoreo de los 3 volcanes mé ct/vos deiarchlp él go, con el fin der g/strar su desarrolloduranteel periodoprevloala orupcl6n.Actualmente, mlombras
dei personalreclbencapacltac/6nen el para dermanten/mlento al slstemae Interprotar los data .segun la trad cl6n oral, lasIslas de Epi y Tongoa formaron algun. voz 01 territorlo de Kuwal, el cual 50
partl6 on dos de pués deun catacllsmo volcanlco enelslgloXV.Inv gaclones etectuen el oc ano han comprobndo empllamont esta
pcl6n y la rocheaproxlmade en la que ocurTi6.Mlentr tanto, un programa de 6 7 MO s hapuosto en marcha enEcuador y poslblement
extlond otroa parsdo la cordlll AndinLa raz6n os que tamblénen t zona, las onormesdIt renclas do forma ycomportarnlento entre losvotcenes, c usad b alcementa por 01 mlsmo~ 6menotect6nlco,contlnûan slendo un mlsterlo.S6lamente Ecuador cueotacon mas d trelnta volcanes ~nctlv08· 0 "potenclalmonte aetivos"; dacl laImportancla de los produclo hldromagm tlcoq expulsan. losvolcandeI Ecuadorson unod losmeJ e 08 qu pue-
onco paraabor-dar e te t1po d Investlgaclon .
ORS TOM AC TUA Ll T ËS 17
High·ris volcanoesfrom Vanuatu to Ecuador
L'arc volcanique des Nouvelles-Hébrides.
_ Iles
1 1 moins de 1000 m
1000-3000
3000-5000
plus de 5000 m
superlicie lles. Les coulées tonn ées,extrêmement dévastatrices, représententun risque omniprésent dans tous lesappareils (érup tions en période depluies), qui peut se révélercatastrophique par laprésence de lacs decratères oude vo lumineuses ca lottesgla ciaires couvrant les sommets (cf. ladestruction d'Arrnero en Co lombie, en1985 lors de l'érupt ion du Nevado deiRuiz). Raressont lesvolcans andinsquin'ont pas une importante réserve d'eauà proximité de l'évent pri ncipal Lesrecherches devront donc être axéessurlamodél isationde ce type de risque.
Toponymie de l'Arcdes Nouvelles-Hébrides.Le nom des Îles étudiéesest écrit en rouge
rati ons. Commepour lagrandemajoritédesvolcansandins, les risquesmajeursà proximité de ces appareils sont liésàdeux Iypes d'aléas: d'abord, l'émissionde coulées pyroclastiques au sens large(ycompris avalanchessectorielles dedômes ou deflancs, cou lées pyroc lastiquesmagmatiques, soufflesdirigés...)et dere tombées pliniennes' généralement associéesà l'émissionde cescoulées, puis la lormation de cou lées debouesd'originevolcan ique(lahars) provenant de la mise en mouvement dematériaux meub les, pendant ou aprèsleu r dépôt, par mélangeavec les eaux
to produce violent watermagma Interacllons withaccornpanymq catacfysmicevents.Data acquisitlon from the sixblggest volcanoes on Vanuatuwas compleled at the end of1994, and monitoring is in progress on three of the mostacttve volcanoes in the archlpelago to record developmentsln the pre-eruplion perlod.Local staff are being trained 10malntaln the system and Interpret the data . According to thelocal oral tradition, the Islandsof Ep and Tongoa were oncepart of the land of Kuwai ,which broke up in a volcaniccataclysm ln the fifteenlh century. And sure enouqh, oceansurveys have confirmed theevent and ils approximatsdatlng.Meanwhile in Ecuador. a 6-7year program 15 under waywhich may be extended toother countr es of the Andes.For here tao, the great differences III form and behavloramong volcanoes basicallycaused by the same tectonicfeature are still poorly understood. Ecuador atone has morethan thrrty "active- or "potentially act ive" volcanoes.
LES VOLCANS DES ANDES :DEUX RISQUES MAJEURS
fai re utilisables par lasuitedans deszonesà fortesdensitésdepopulation.
Début 1993, desdiscussions avec lesscientifiques chargésde lasurveillancevolcanique en Equateur ont abouti à l'élaboration d'un programme de plusieursannées qui adébutéen octobre1994.Proposé dans lecadre de la CoopérationIranco-équatorienne, ce programme estsusceptiblede sedévelopper à moyenterme vers d'autres pays d'Amériquelatine. Il se veu t pluridisciplinaire ets'appuie sur la coordination entrerecherches géologiques et géophysiques.En Equateur, 11 volcans sont actifs etplus de 20 réputés potentiellement actils,souvent proches de grandes agglomé-
When Mount St Helens in theUSA erupted ln 1980, thehitherto unknown pattern oferuption reminded scientiststhat they still have much toleam about volcanoes and along way to go before they canpredict their behavlor - not onlyIhe occurrence of an eruptlon,but also lts type and censequences, from lava f10wsto ashcloues and mudllows. Andmany volcanoes are locatedclose ta densety populatedareas, or even major cities.Orstom has developed Iightweight equipment for monitoring volcanoes - the only wayof studying a large number ofdifferent sites. Already testedln the Pacific, the equlprnenthas lately been used 10 Vanuatuand Ecuador.Although Vanuatu is situed ln afalrly typical volcan c zone - anIsland arc alongside a subduction zone - its votcanoes havea number of particular featuras:they produce a great deal ofbasait, with varylng amounts ofvolatile elements and K, Rb,Ba. La etc .: the earth 's crust Isth ick ln thts region , sa tnatlarge quanlitles of magma canbe trapped at shallow depths;and the ite 19 particularly llkely
méritent aussid'être identi fiées,autant surleplan scientifique que prévis ionnel :s'agit-il desimples cycles de construction-érosion marine, ou bien de pulsations du toit de la chambre' sousjacente, en relation avec de nouvellesalimentations profondesaccompagnantles phases d'activité?En 1994, l'acquisition desdonnéesgéolog iques sur lessix plus importants édificesvolcaniques deVan uatu s'estachevée ; un dispositif minimal deveilleestactuellement opéra tionnel sur les troisvolcans les plusactils de l'arch ipel; ilpermet de caractériser leuractivité et desui vre leu r évo lution en périodeprééruptive. Ce programme est actuellementcomplétépar laformation de personnellocal pour lamaintenance dusystème et l'interprétation desdonnées.L'un des buts du programme Vanuatuétai t dese doter d'outilset d'unsavoir-
...-18oA
18 O R S T OM A C T U A LI T eS
VOLCAN S A RISQUES DU VANUATU A L'É QUATEUR
La chaîne volcanique équatorienne (350 km de long avec une largeurmoyenne de 80 km) prolonge la chaîne colombienne,formant une province géologique nord-sud de plus de 1000 km
UNE SITUATION SISMOTECTONIQUE REMARQUABLE
Lachaîne volcaniqueéquatorienne (350km de long avec une largeu r moyennede80 km) prolonge lachaînecolombienne , formant uneprovincegéologique nord -sud de plus de 1000 km .Unecompara ison entrecelteprovinceet cellede lachaîne volcanique transmexicainesou lève d'importantesquestions. Alors qu 'elles comprennent unnombrecomparab le degrands édificesel qu 'elles ont toutes deux pourcauseladisparition d'uneplaque océaniquesous un continent, au Mexique oncompte plusieursmilliersde cô nes dedimensions modestes, co mme leParicutin, alors qu'en ColombieEquateur les apparei ls de ce typesontpratiquement absents.Sil'on considèreque ces cônes représentent autant delémoins d'une possibleréali menlaliondes réservoirs situés sous les grandsvolcans, il est certain que l'évolution deces derniers ne se fait pas au mêmerythme d'une province à l'autre. Ledéveloppement de chaquevolcan re présentealors un cas parti culier, liéà de nombreux paramètres. L'un deceux-ci estletaux de product ion magmatique auniveaudes sources, lui mêmefonctiondu contexle tectoniquerégional et local.Laconliguralion (vo lume, étendue), lasituationdans l'espace (profondeur danslacro ûte) et la localisation des réservoi rs par rapportaux acci dentsrecto-
GlossaireAndésite : roche volcanique decomposition intermédiaire entrerhyoli te et basalte, caractéristique des vo lcans des zones desubduction .Caldera : dépression degrandes d imensions, p lus oumoins ci rcu laire, dans un édi ficevo lcan ique, pouvan t résul terd 'une exp losion ou d 'un effon
drement.Chambre intracrustale : réservoir da ns la croùte dans laqu elle
se différencie le magma.Dynamismes effusifs etexplosifs : émissions, en sur
face , de laves fluides (d. elfusif)ou de mat ériaux visqueux riches
en gaz (d. explosif) .Pétrograph ie : discip lineconcernant la description et la
niques sont auss i des facteurs essentiels réqissanl l'évoluticn magmatiqueet les cycleséruptifs , Pourquoi levolcan Azufral, (fron tière Co lombieEquateur), avec deux calderas successives liées à l'émission de rh yolites'connaît-il undéveloppement sidifférentdecel ui deson voisin le Ga leras danslequel ladifférenciation magmatiquenedépasse pas lestade desandésites' ?...et dans lequel les cycleset dynamismeséruptifs.donc les risques, apparaissentsidillérents?Dans nombre de cesvolcans, larépétition d'un typed'érupt ion (ava lanchessectorielles, par exemple) dans une ouplu sieu rs directi ons préférentielles estobservéesans qu 'aucuneexpli cationva lable n'ait enco re été proposée. Laconnaissance de l'environnement tecton ique superficiel, la répartition de lasismicitéet les mécanismes au foye rsous lesappareilsson t certainement lesclés pour déterminer les zonesactivesou potentielles de montées magmatiques et les directions pré fé rentiellesde fragi lisation des édifices en surface.Une partie des rech erches doit doncs'a ttacher à établir les relations entrestructures et mécani smes profondsd'une part et ceux de sub-surface ou desurface (fonctionnement deschambres,interactions magma-eau) d'autre part,ces dern iers co nd itionnanl les dynamismes éruptifs et la nature des produits. Lesvolcans des Andes sont parliculièrementpropicesà detelles études.
classi fica tion des ro chesProdu its pyroclastiques :constitués de matériaux(bombes, b locs, ce ndre s...)juvéniles ou non, fragmentés aucours de l'éruption par l'expansion des gaz magmatiques ou lavaporisat ion d 'eau extérieure aucontact du magma (dans ce cas,l' éruption est dite hydromagmatique ou phréatomagmatique);
ces matériaux sont mis en placesous larme de coulées pyroclastiques (nuées ardentes) qu iravagent tout sur leur passage,
et dont les dépôts, soudés ounon par la chaleur, son t appelésIgnimbrites. Les éléments les
plus fins, emportés vers le hautdans le panache, son t transpor
tés par les vents et s 'accurnu-
ACQUISITION D'UN RÉSEAUSISMOLOGIQUE PORTABLE
La problématique générale desrecherches volcanologiques et pétrolegiques en Equateur demeure lamêmequ'au Vanuatu avec une composante"risquevolcanique" plus forteet lafor-
lent p lus ou moins loin del 'évent so us forme de re tombées (retombées pllnlennes).Régime tectonique locald istensif : mouvements liés àl 'extension de blocs crustaux(fragments de cro ûte),Rhyolite : roc he volcanique richeen silice (composi tion proc hedes gra nites)
So lfatare : zone d'émission ensurface de gaz sulfurés et devapeur d 'eau.Téphrochronologie : chronologie basée sur l'étude et la data
tion de dépôts vo lc aniq uesfragmentés (tephra).Toit de la chambre : partie
supérieure d' une chambre magmatrqu e (cf . chambre intracrus
tale)
mation de scientifiques équato rie ns auniveau du doctorat. L'étude des dynamismeséruptifset desprocessusmagmatiques associés, l'établissement demodè les d'évolution et de scé narioséruptifs, et les relations entre l'évolulion globale des volcans étudiés elleco ntexte morpho-structural constitue-
Tsunami : vague océanique degrande amplitude provoquéepar une éruption volcanique ouun séisme sous-marinVolcan " actif": c 'est un vo lcandont une éruption au moins a étéobservée et reportée. Tous lesvo lcans ac tifs ne sont donc pasact uellement "en acti vité". Cettedé finition trop restricti ve, carba sée sur la notion de périodehis torique, inégale suivant les
pays , tend à étre élargie, et l'ontient de plus en plus compte deséruptions découvertes et datéespar des méthodes scientifiques.Ainsi , les volcans pour lesquels
une activité a été décellée aucours des dix derniers millénaires,
sont estimés "potenti ellementactifs" .
VOLCANS A RISQUES DU VANUATU A L'ÉQUATEUR
~III-'ft'ftoa
ront les points loris des recherches.Lesprincipauxvolcans d'Equaleur sontactuellement surveillés par lesEquator iens au moyen d'une stationté lémétréepar édifice. Un réseau sismo logique d'une vingtai nedestations,actuellemen t en cours d'acquisition,permettra de complétersur le plan géophysiquel'étudegéologique desappareilspar l'étudedessignauxen périodede criseet par unevisionen3dimensions de la sismicité volcaniq ue etlocale. Celle conligura lion 3 D enpériode d'activiténormale, obtenuepardesopérationsde quelquesmoispourchaquevo lcanconstituera un poi nt deréférenceindispensable encasde cri se .Grâce aux stations d'alarme déja enplace, il sera aisé d'intervenir aumoment opportun (petites cri sessismiques) Ce réseau servira auss i ausuivi descrises pré-éruptivesetau suivides éruptions .Pou r comprendre les relat ions entredynamismeséruptifs et conditions magmatiques qui conduisent à l'érupti on(informations sur les chambres,co nduits, températures, fragmentation ... ), la quantificati on des paramètresphysiq ues des produits volcaniquesémis(vés icular ité. viscosi té, teneur eneau...) doit aussi être systématique Des
La caldera d'Ambrymau Vanuatu.
techniques de terrain simples, coupléesàd'aut res que nous utilisons déjàenlaboratoire (mic roscopie infrarouge,microsonde électronique, microscopieélectronique àbalayage) el auxmesuresqui peuventêtre faitesavec l'équipementclassique d'un laboratoirederésistancedes matériaux ou de génie civil existantdans lepays d'accuei l, fourn iront d'iciquelques mois les éléments indi spensables àune meilleure défini tion et compréhension du risque vol cani que Enparticulier, l'étude du risque lié auxlahars' nepeut que passer par laquanlilication des interactions eau/glace magma et desmécan ismes régissant letransfert de chaleur dansdifférentscasde figure (intrusion magmatique,réchaullement sous glaciaire, géométriedes cavités formées lors du transfert),et laconfrontationentre exemplesdeterrain et modèlesexpérimentaux -
Claude Rob in el Michel MonzierDépartement "Terre, Océan ,Atmosphère"UR"Margesactives et lithosphèreocéanique"
CARTE SCHEMATIQUE DE LA CALDERA D'AMBR YM (VANUATU)
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