VOIR LE TEMPS S’ÉCOULER AU TRAVERS DU SABLIER EN … · Le temps qui passe est une alternance de...
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VOIR LE TEMPS S’ÉCOULER AU TRAVERS DU SABLIER EN GRANDE SECTION DE
MATERNELLE
INTRODUCTION
Le dossier porte sur « la mesure du temps » à l’aide de la création d’un sablier. Cette expérience
se déroule en grande section de maternelle. C’est une notion abordée dans le bulletin officiel de
2015 dans la compétence 5 « explorer le monde ». Le dossier abordera les différentes fonctions
des instruments de mesure du temps ainsi que les conditions dans lesquelles nous les utilisons.
La mesure du temps est une création de l’Homme liée à son souci de mettre de l’ordre dans l’univers. L’école maternelle vise à donner à l’enfant la construction de repères temporels et permet la sensibilisation aux durées, grâce notamment aux rituels effectués quotidiennement : L’arrivée à l’école, l’accueil, le regroupement, les ateliers, la récréation, les jeux, le repas… Le dossier répondra à la question suivante : » Comment sensibiliser les élèves à la notion de
durée en recourant à des outils et comment matérialiser son écoulement ? « Les sabliers
permettent de visualiser le temps qui passe lors de différentes activités vécues dans la journée et
au cours d’autres apprentissages.
J’aborderai d’abord les fondements scientifiques, puis je présenterai les aspects cognitifs de l’enfant
à l’école maternelle. Enfin je déroulerai une séquence pédagogique, réalisée en grande section, sur
le thème choisi.
PARTIE I :LA SYNTHÉSE DES FONDEMENTS SCIENTIFIQUES
A LA NOTION DE TEMPS ET DE DURÉE
1.Qu’est-ce que le temps
« Ce qu'est le temps ? Si nul ne me le demande, je le sais. Mais si je voulais l'expliquer à celui qui
me le demande. Je n'en saurais rien. » Saint Augustin (354-430) extrait des Confessions.
Qu’est-ce que le temps ? Selon le dictionnaire Larousse » C’est une notion fondamentale conçue
comme un milieu infini dans lequel se succèdent les événements « Il existe une multitude de notions du « temps » :
Le temps naturel.
Le temps des montres et calendriers.
Le temps personnel de l’individu.
Le temps affectif.
Le temps social.
Le temps historique.
Le repérage dans le temps se construit par le temps qui passe (le temps flux perpétuel). Nous
pouvons le mesurer par :
- L’alternance des jours et des nuits en un cycle répétitif sans fin (rythme
circadien=processus qui se répète toutes les 24 heures).
- La suite des saisons qui se renouvelle annuellement.
- Le passé, le présent et le futur que l'on ne peut remettre en cause. Le temps passe, ne
s’arrête pas. Le futur devient passé, le présent n’étant que la frontière infinitésimale entre les
deux.
- Les dates : repères, points fixes de nature sociale, conventionnelle (heure du repas, fêtes
inscrites dans le calendrier…) ou plus personnelle (date d’une rencontre par exemple) Les
dates permettent de distinguer un « avant » et un « après », de situer des événements les uns
par rapports aux autres d‘établir une chronologie.
Ces repères servent de bornes pour définir une durée (intervalle de temps) et introduisent la mesure du temps avec des instruments adaptés (montre, chronomètre, calendrier…).
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2.L’évolution historique des objets de mesure du temps.
En 3000 avant J.C. : Le gnomon : C’est un bâton planté en terre verticalement
; la longueur de l’ombre permet de repérer l’heure au soleil. L’ombre la plus courte s’observe
à midi le jour du solstice d’été.
En 1500 avant J.C. : Le cadran solaire, le plus ancien est égyptien, la
direction de l’ombre indique l’heure au soleil. Le cadran est divisé en douze heures du
lever au coucher du soleil. Au XIVe siècle, les Arabes, en inclinant la tige du cadran
selon la latitude du lieu en font un instrument fiable.
La clepsydre, inventée en Egypte en 3000 avant J.C, ne dépend plus de la
présence de lumière solaire ou de la situation météorologique. Elle dépendait du débit
de l’eau d’un récipient à l’autre.
A partir de l’an 800, la bougie graduée sur le côté en heures d'égales longueurs
permettait de voir le temps s’écouler.
Utilisé couramment au XIVe siècle, le sablier, permet de mesurer le temps
quand le ciel est couvert et que les cadrans solaires ne peuvent plus servir. Le sable
coule dans un vase par un rétrécissement. C’est l'instrument le plus répandu du XIVe au
XVIIIe siècle. Il est utilisé essentiellement pour des durées courtes (pour des fractions
d’heures).
En 1370 apparaît la véritable horloge mécanique. avec une seule
aiguille.Elle est peu précise et est réglée sur les cadrans solaires ou les clepsydres.(le
foliot régule l’énergie fournit par un poids à une roue).
En 1657, l’invention de la première horloge à pendule révolutionne
l’horlogerie : remplacement du foliot par un pendule. (Invention de Huygens)
Au XIXe siècle apparait le mouvement circulaire équipé d’un ressort qui donne lieu aux
pendules de cheminée.
En 1948 invention de l’horloge atomique , instrument de mesure du temps les
plus précis au monde.
Depuis les années 1960, le principe de la montre mécanique est remplacé par la montre
à quartz. (Intervention de l’électronique).
En 1905, Albert Einstein, par sa théorie sur la relativité notifie qu’« aucun temps n’est unique ». Il en existe autant que de lieux d’observation, le temps est inséparable de l’espace. Le temps et l’espace sont des sous-ensembles de l’espace-temps. La notion du temps se distingue
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cependant de la notion d’espace par un aspect ; celui qui ne nous permet d’aller que vers l’avant.
3.La notion de durée Le temps qui passe est une alternance de jours et de cycles répétitifs sans fin. La suite des saisons permet de réguler le temps, puis les mois, les jours et les heures vont permettre de mesurer le temps. La durée correspond au temps qui s’écoule entre le début et la fin d’une activité ou d’un événement. C’est une quantité mesurable. L’unité retenue est la seconde (notion définie en 1889). La seconde est basée sur la révolution de la terre autour du soleil à partir de 1956.Le concept de durée est complexe car il est lié à d’autres facteurs comme la distance et la vitesse (Montangero, 1977). C’est pourquoi j’ai souhaité travailler cette notion avec les élèves de grande section.
B CONNAISSANCE DES ÉLEVES ET MÉCANISME D’APPRENTISSAGE
Le temps est une construction complexe ancrée dans la vie sociale. Si comprendre et connaître le temps c’est pouvoir s’orienter dans la vie sociale, il est sans doute important alors de comprendre comment les enfants développent ces notions de temps afin de mieux les accompagner.
La plupart des travaux en psychologie du développement aborde une facette du temps à un
moment donné du développement de l’enfant : les premiers rythmes des enfants comme structure
temporelle (Fraisse, 1956 ; Thelen, 1981), leurs capacités à estimer des durées brèves (Droit-
Volet, 2005), la façon dont ils peuvent ordonner des événements (Friedman, 1986 ; Nelson,
1986), leurs capacités à marquer le temps dans le langage (Hickmann, 2003), la régulation
temporelle de leurs actions (Droit & Pouthas, 1992), leurs capacités à raisonner de façon causale
et temporelle (McCormack & Hoerl, 2005; Povinelli & Simon, 1998), la construction de repères
temporels conventionnels tels que les jours, les mois… (Friedman, 1977, 1986 ; Nelson, 1996 ;
Tartas, 2001, 2009) ou encore les activités de planification (Benson, 1997) et de co-
construction du passé et du futur avec l’entourage (Fivush & Fromhoff, 1988 ; Hudson, 2001).
Piaget, en 1946 (dans le développement de la notion de temps chez l’enfant) a étudié de façon
détaillée le développement de la notion de temps depuis le stade sensori-moteur jusqu’au stade
des opérations formelles. Il reconnait que dès le début de la vie l’ébauche d’un système temporel
existe. Néanmoins, les notions élémentaires entrant en jeu à savoir : la succession, la
simultanéité et la durée se construisent après une longue période d’élaboration. Avec l’acquisition
du langage (période de 2 à 6-7 ans), marquée par le développement des représentations,
l’enfant accède à de nombreuses notions : quantité, espace, temps…, mais la notion du temps qui
passe reste très difficile pour lui. L’enfant n’est pas encore capable de se décentrer, il doit atteindre
le stade des opérations formelles qui lui permettra la maîtrise des notions temporelles.
La mesure du temps permet à l’homme de comprendre sa capacité d’évolution, il a besoin de
repères (calendriers, pendules…).
Avant son entrée à l’école, l’enfant ne perçoit pas forcément ces multiplicités du temps ; il les
vit sans en prendre conscience. C’est le temps biologique et familial qui rythme son existence.
L’école maternelle a donc toute sa place dans cet apprentissage
La petite section représente le premier pas dans l’univers scolaire ; c’est aussi parfois la première
confrontation du temps propre de l’enfant avec celui des autres : la socialisation débute par une
harmonisation des temps propres de chacun pour se diriger vers un temps social. L’enfant vit
essentiellement dans le présent ; il va devoir trouver ses points de repère dans les rites qui
ponctuent la journée. Cette construction va donc tout d’abord se faire en priorité au travers de
situations vécues dans lesquelles le langage en situation aura toute son importance pour
permettre à l’enfant de conceptualiser. Progressivement, on amènera l’élève à se décentrer de
l’action pour l’amener à utiliser un langage décontextualisé en mettant en place des situations et
des supports qui lui permettront de mettre le monde en mots.
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La première expérience en maternelle est celle de l’attente : attente de la récréation, de « l’heure
des mamans ». Avant cinq ans, le temps semble donc « abstrait ». Aussi, l’apprentissage
du temps repose sur l’expérience : l’enfant avance d’expérience en expérience, et construit
ainsi, entre 0 et 6 ans. La maitrise des mathématiques et la contextualisation des nombres lui
permet « également d’acquérir les grandes unités de temps (jours, mois, années, heures…) «
La notion de durée commence à se mettre en place vers quatre ans de façon subjective. En
recourant à des outils, l’enseignant(e) amène l’enfant non pas à mesurer le temps à
proprement parler, mais à le matérialiser en visualisant son écoulement. Ainsi le sablier,
l’enregistrement d’une comptine ou d’une chanson permet à l’enfant une première appréhension
d’une durée stable ou la comparaison avec une autre. Ces supports matériels mettent en outre en
jeu des codes de lecture. L’enfant prendra conscience que certaines activités exigent plus ou moins
de temps (manger un biscuit, dîner, se laver les dents, prendre un bain...).
Synthèse de quelques grandes étapes dans les constructions temporelles pendant l’enfance
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PARTIE II : SEQUENCE PEDAGOGIQUE
A LES TEXTES OFFICIELS
La notion de durée fait partie de tous les programmes officiels de chacun des cycles.
Pour le cycle 1 (PS, MS, GS) ce concept se situe dans le domaine 5 : Explorer le monde et plus
précisément dans le sous-domaine : Se repérer dans le temps et l’espace et sensibiliser à la
notion de durée.
Cycle 1 Bulletin officiel du 26 mars 2015 pour la maternelle. « L’enseignant amène les enfants à matérialiser le temps en visualisant son écoulement. Ainsi les sabliers […] peuvent permettre une première appréhension d’une durée stable ou la comparaison avec une autre »
Cycle 2 « Questionner le monde. » « Se situer dans le temps »
Bulletin officiel du 26 novembre 2015 pour le cycle 2 : « cette compétence transversale, indispensable à la structuration cognitive des élèves, se construit à partir d’une verbalisation et de rituels quotidiens ainsi que de séquences dédiées, qui installent progressivement des repères temporels ainsi qu’un langage précis. »
Cycle 3 « Sciences et technologie » « Se situer dans le temps »
Bulletin officiel du 26 novembre 2015 pour le cycle 3 : » Les enseignants du CM1 à la 6éme doivent « Replacer des évolutions scientifiques et technologiques dans un contexte historique, géographique, économique et culturel »
Les attendus en fin de maternelle sont les suivants :
Situer les événements vécus les uns par rapport aux autres en les repérant dans la journée,
la semaine, le mois ou une saison.
Utiliser des marqueurs temporels adaptés (puis, pendant, avant, après,) dans des récits,
descriptions ou explications.
En conclusion, la séquence présentée se situe bien dans le champ du programme de l’école
maternelle, elle s’inscrit clairement dans une démarche participative attendue tout au long
de la scolarité primaire, où l’action (manipuler, expérimenter) renforcée par le langage et
doublée de l’observation des résultats de l’action, conduit à matérialiser le temps en
visualisant son écoulement.
B LES COMPÉTENCES TRANSVERSALES
La notion de durée ne se limite pas uniquement au domaine de l’exploration du monde mais permet
de développer d’autres compétences liées au bulletin officiel.
Domaine 1 : Mobiliser le langage dans toutes ses dimensions (oral et écrit)
Maitrise de la langue/vocabulaire/découverte de l’écrit/donner et confronter ses idées/formuler des
hypothèses/prendre en compte le point de vue des autres. Chaque séance de sciences donne lieu
à un temps de langage qui peut s’effectuer soit à l’issue de l’activité soit lors d’une séance de
langage spécifique permettant d’acquérir du vocabulaire, de développer le langage en situation, le
langage d’évocation et le langage de communication.
Domaine 3 : Agir, s’exprimer, comprendre à travers les activités artistiques.
Arts visuels en décorant le sablier confectionné.
En EPS, se servir du sablier pour courir contre le temps.
Domaine 4 : Construire les premiers outils pour structurer sa pensée.
Comprendre, acquérir et utiliser un vocabulaire pertinent (noms, verbes, adjectifs, adverbes,
comparatifs), concernant les notions de temps et de durée. Réussir à se repérer dans le temps en
utilisant à bon escient les adverbes : avant, après, pendant, hier, aujourd’hui, la semaine dernière
Domaine 5 : Explorer le monde
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5.1 Se repérer dans le temps et l'espace
« Le temps, Stabiliser les premiers repères temporels, Introduire les repères sociaux, Consolider la
notion de chronologie Sensibiliser à la notion de durée »
5.2 Explorer le monde du vivant, des objets et de la matière
- Explorer la matière
« Les enfants s'exercent régulièrement à des actions variées (transvaser, malaxer, mélanger,
transporter, modeler, tailler, couper, morceler, assembler, transformer). Tout au long du cycle, ils
découvrent les effets de leurs actions et ils utilisent quelques matières ou matériaux naturels (l'eau,
le bois, la terre, le sable, l'air...) ou fabriqués par l'homme (le papier, le carton, la semoule, le
tissu...). Elles sont l'occasion de discussions entre enfants et avec l'enseignant, et permettent de
classer, désigner et définir leurs qualités en acquérant le vocabulaire approprié. »
- Utiliser, fabriquer, manipuler des objets.
« Pour atteindre l'objectif qui leur est fixé ou celui qu'ils se donnent, les enfants apprennent à
intégrer progressivement la chronologie des tâches requises et à ordonner une suite d'actions ; en
grande section, ils sont capables d'utiliser un mode d'emploi ou une fiche de construction illustrée.
Les utilisations multiples d'instruments et d'objets sont l'occasion de constater des phénomènes
physiques. »
En fin de maternelle, les attendus des élèves sont : » Choisir, utiliser et savoir désigner des outils et
des matériaux adaptés à une situation, à des actions techniques spécifiques (plier, couper, coller,
assembler, actionner...). »
C LE PLAN DE LA SÉQUENCE
Cette séquence peut être précédée ou prolongée par un travail sur les différents moments de la
journée, de la semaine et sur le déroulement de l’année (le calendrier). Chaque séance de sciences
donne lieu à un temps de langage qui peut s’effectuer soit à l’issue de l’activité soit lors d’une
séance de langage spécifique permettant d’acquérir du vocabulaire, de développer le langage.
Bulletin officiel 2015
« L’enseignant amène les enfants à matérialiser le temps en visualisant son écoulement. Ainsi les sabliers […] peuvent permettre une première appréhension d’une durée stable ou la comparaison avec une autre »
Plan :
Séance 1 : Découvrir les différents éléments (horloge, montre, radio réveil, chronomètre, minuteur) qui permettent de mesurer le temps. Les manipuler. Nommer ces objets et faire émerger leur utilité. Comparer l’écoulement entre plusieurs sabliers. Différencier heure et durée. Séance 2 : Classer les éléments vus à la séance 1 en deux colonnes (temps et durée) sur son cahier. Puis Émettre des hypothèses sur les outils permettant de créer le sablier. Séance 3 : Comprendre le fonctionnement du sablier à partir de manipulation de différents ingrédients (semoule, sable, sel, riz) et de la taille du trou dans le bouchon. (2 variables :la taille des bouchons et les différents composants). Remplir le tableau suite à la manipulation. Séance 4 : Rassembler les éléments de la séance précédente sur un tableau collectif pour en tirer une/des conclusions. Faire le résumé de l’expérience. Coller les conclusions sur le cahier Séance 5 : Evaluation : Créer son sablier
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Domaine : EXPLORER LE MONDE
Sous‑domaines : -Se repérer dans le temps et l’espace -Sensibiliser à la notion de durée
Compétences de la séquence : Distinguer plusieurs critères ; repérer des propriétés simples du temps (notions
durée et temps). Décrire, comparer et nommer des instruments de mesure (sablier, montre,
horloge, radio-réveil, chronomètre, minuteur). Choisir et savoir désigner des instruments de mesure (sablier, montre, horloge,
radio-réveil chronomètre, minuteur) en les classant selon leur fonction (durée, heure).
Émettre des hypothèses sur les questions et comprendre comment fonctionne l’objet.
Savoir se repérer sur un mode d’emploi pour effectuer le but final. Travailler en groupe et se répartir les différentes fonctions. Verbaliser les actions effectuées. Fabriquer son propre objet. Utilisation de matériaux nécessaires à la construction de son objet.
Nom de la séquence : Découvrir la notion de durée et s’approprier le sablier Place dans la progression – Période 4 : À cette période, l’élève est bien ancré dans la Grande section, il se repère dans le temps avec des notions comme : jours, semaines, mois. De plus depuis janvier 2017, les élèves rangent les jeux le matin en respectant la durée d’un sablier (de 5 minutes.) Nombre total de séances prévues : 5 (de la découverte initiale à l’évaluation des connaissances et compétences) Durée des séances : 25-30 minutes
Matériel à prévoir : S1 : Collecte d’instruments de mesure du temps (sablier, montre, horloge, radio-réveil, chronomètre, minuteur) à déposer sur 2 tables distinctes avant la séance. Affiche + photos des instruments de mesure. S2 : Reprendre l’affiche de la séance 1+tableau individuel à compléter pour chaque enfant. S3 : Bouteilles d’eau vides +bouchons troués (2 diamètres différents) et collés 2 à 2 différentes. Entonnoir et ingrédients : semoule, sel, riz, sable fin. Le mode d’emploi pour les élèves et les tableaux servant à noter les résultats obtenus. Constituer les groupes. Mettre les éléments sur un plateau pour chaque groupe. S4 : Reprendre les tableaux complétés par les groupes lors de la séance 3 ainsi qu’une affiche qui reprendra les réponses des élèves. S5 : Petites bouteilles, sable ; bouchons troués et collés 2 à 2, entonnoir.
D DÉROULEMENT DES SÉANCES
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Séance 1 Découvrir les différents instruments qui permettent de
mesurer le temps et leur utilité.
HORLOGE
Séance 2
Comprendre les deux
classifications des instruments
de mesure du temps.
1.1. Présentation découverte. Collectif 5 minutes Les élèves sont réunis sur le tapis, je les informe que nous allons faire une expérimentation. Les instruments (Réveil, Horloge, Minuteur, Chronomètre, Montre, Sablier) sont posés sur deux tables (pour
permettre à chacun de pouvoir manipuler l’objet). Chaque élève va observer et manipuler les différents
outils.
But : découvrir les différents outils.
Relever les commentaires des enfants, prendre des notes.
1.2 Explicitation des propriétés des éléments. Regroupement 10 minutes
Les élèves sont revenus sur le tapis. Le but maintenant est de nommer chacun des éléments observés sur
les tables. Puis d’expliquer la fonction de cet objet. Je sollicite l’attention de tous les élèves pour désigner,
nommer, expliquer et donner un élément descriptif.
Émergence d’une classification, d’un tri.
Les éléments à aiguilles (montre, horloge) semblent avoir les mêmes fonctions.
1.3 Classification des instruments de mesure du temps Regroupement 10 minutes
Sur une affiche, comprenant deux colonnes, accrochée au tableau je demande aux élèves, chacun leur tour
de déposer les images des objets en fonction de leur utilité. Ils mettront également le nom des instruments
afin de développer le passage à l’écrit.
Puis ensemble nous notons le nom de la fonction des instruments en haut des colonnes.
1.4 Conclusion de la séance.
Nous revoyons ensemble le nom et la fonction des outils de mesure du temps
2.1 Lancement Regroupement 10 minutes
Je reprends le tableau de la semaine précédente (sans les photos) et je demande aux élèves de remettre
les photos dans les 2 colonnes. (Le temps et la durée). Nous revoyons ensemble les différentes notions.
2.1 Travail individuel Individuel 15 minutes
Les élèves remplissent le tableau individuel « coller les différentes images à l’intérieur des 2 colonnes : »
Heure et durée. »
Ils ont un tableau ainsi que les photos et les étiquettes « nom » à découper puis à coller sur le tableau.
L’affiche sur le tableau leur sert de référence. Le tableau sera ensuite collé dans le cahier de découverte du
monde.
2.3 Réflexion, hypothèses Regroupement 10 minutes
Retour sur le tapis. J’informe les élèves que suite à ce travail de différentiation nous allons fabriquer un
sablier, mais « Comment pourrions-nous fabriquer un sablier, quels sont les matériaux nécessaires ? «
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Retranscription des interventions de la classe. Jules : » Il nous faut du sable » Capucine : »et il faudrait un truc en plastique rond » Eléonore : » » On pourrait prendre une bouteille » Enzo : » Ben oui on pourrait prendre une bouteille en plastique » La maitresse : » oui très bien, ce serait possible et après comment faire pour laisser passer le sable ? Jules : » on peut creuser un trou dedans » Raphael : » oui mais il faut faire un petit trou dans la bouteille sinon le sable va couler trop vite » La maitresse ; » Oui ça s’est une bonne réflexion, et on le ferait où ce petit trou ? » Eléonore : » Dans le bouchon je pense » Joshua et Mathis : » Mais après ça va tomber si on ne met pas le bouchon » La maitresse ; Est-ce que c’est ce qu’a dit Eléonore » Emma ; » On met 2 bouteilles, on enlève les 2 bouchons, on colle les 2 bouteilles ensemble. Ah non d’abord on met le sable » Marceau : » non on laisse les bouchons et le sable coule dedans » La maitresse ; » oui mais là il coule comment le sable avec les bouchons » Jules ; » On met un bouchon en haut, un bouchon en bas et on ferme au milieu par un bouchon aussi » La maitresse ; » comment peut -on laisser passer le sable si on met les 2 bouteilles et les bouchons ? Emma et Marceau : » On peut faire un tout petit trou dans les bouchons » La maitresse : » oui c’est ça pour permettre au sable de passer d’une bouteille à l’autre on va faire un trou dans les bouchons, ce qui permettra au
sable de passer d’une bouteille à l’autre comme dans le sablier. »
Séance 3 Comprendre le fonctionnement
du sablier à partir de
manipulation.
Les élèves émettent des hypothèses sur la construction du sablier, sur la façon dont on peut associer les
bouteilles, sur la taille des trous dans le bouchon, sur la vitesse d’écoulement... Je note au tableau les
réponses des élèves :
Les réflexions sont nombreuses et les élèves sont impliqués.
2.4 Conclusion
Je reprends les éléments mis en avant par les élèves et nous décidons de créer notre sablier avec 2
bouteilles, un entonnoir et plusieurs ingrédients : sel, semoule, riz, sable et un trou dans le bouchon.
Je donne un mot pour les parents afin qu’ils amènent les différents ingrédients pour la prochaine séance.
3.1 Lancement Regroupement.5 minutes.
J’introduis la séance en reprenant les éléments que nous avons défini la semaine précédente. Avant de créer notre propre sablier, nous allons faire des expériences avec des grandes bouteilles et les ingrédients que les enfants ont amenés. 3.2 Manipulation Petits Groupes.20 minutes. Les élèves sont disposés en groupe de 4. Chaque groupe a un mode d’emploi afin de mener à bien l’expérience. J’explique le mode d’emploi en
amont de l’expérience.
Les ingrédients : bouteilles, riz, sable, sel, semoule et entonnoir sont repartis sur un plateau pour chaque
groupe ainsi que 2x2 bouchons de tailles différentes. Les bouchons sont collés 2 à 2 afin de faciliter la
manipulation.
But de la séance : Vérifier quels ingrédients passent par le trou du bouchon. Et lorsque l’ingrédient passe
quelle est la rapidité de passage.
Afin de noter le passage des ingrédients, chaque groupe a un tableau à double entrée (notion que nous
avons étudié en amont) ; d’un côté les ingrédients et de l’autre les trous. Sur ce tableau il faut noter une
croix rouge lorsque l’ingrédient ne passe pas et une croix verte lorsque l’ingrédient passe. Mettre 2 croix
vertes si l’ingrédient passe rapidement.
L’expérience est à effectuer 2 fois, une fois avec le bouchon ayant un petit trou et une fois avec le bouchon
ayant un trou plus grand.
Les élèves commencent tous par le petit bouchon. Chaque plateau comprend 2 ingrédients dont le sable (fin
et avec des cailloux). L’ATSEM et moi sommes en appui en cas de besoin des élèves.
Chaque groupe note correctement sur son tableau le résultat de l’expérience.
3.3 Mise en commun Regroupement 10 minutes
Une fois l’expérience terminée, les élèves se regroupent sur le tapis. Je demande à chaque groupe, le
résultat des expériences, et quelles sont les conclusions que l’on peut faire sur ces manipulations : Le riz et
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Séance 4 Trace écrite Le sablier permet de mesurer Le temps. Le temps pour ranger la classe, le temps pour faire une activité. Plus le trou entre les 2 bouteilles est grand plus le sable s’écoule rapidement. Moins il a de sable, plus le sablier se termine vite.
Séance 5 Création du sablier
la semoule ne passent ni par le grand, ni par le petit trou. Le sable fin passe par le petit trou et passe plus
vite par le grand trou. Le sable avec des cailloux passe par le grand trou. Le sel passe par le petit et plus
vite par le grand trou. En conclusion, la matière de l’ingrédient est importante afin que le sablier fonctionne, et la vitesse du sablier
dépend de la taille du trou du bouchon.
4.1 Lancement Regroupement 5 minutes
Reprise de l’expérimentation et mise en commun des résultats. Je donne à chaque groupe constitué la
semaine précédente, le tableau qu’il a rempli.
4.2 Mise en commun Regroupement 15 minutes
Sur le tableau recapitulant tous les ingrédients, je note une croix rouge ou verte et 2 croix vertes
si le matériau utilisé coule plus vite avec le plus gros diamètre. Nous créons ensuite la trace écrite de notre
expérience, je laisse à chacun la possibilité de s’exprimer. Les élèves utilisent les connecteurs de temps : avant, après, aujourd’hui, en premier….
4.3 Conclusion La trace écrite effectuée collectivement sera collée ainsi que le tableau des ingrédients dans « le cahier de
découverte du monde ».
5.1 Lancement
L’outil que l’on va créer nous sera utile pour mesurer la durée d’un travail, pour calculer le temps de la
récréation, pour connaitre la durée d’un jeu, la durée d’une activité, pour faire la course…Chaque bouchon a
la même taille de trou, la vitesse d’écoulement se fera donc par rapport à la quantité de sable dans la
bouteille.
5.2 Manipulation Petits groupes 25 minutes
Je donne à chaque enfant 2 bouteilles avec les bouchons troués, un entonnoir et du sable fin. Les enfants
créent leur sablier en refaisant les mêmes gestes que lors de l’observation. Chacun peut décorer son sablier
(peinture, collage…) les élèves ont profité de ce sablier pour effectuer des courses de vitesse. La notion de
mesure du temps est acquise.
E. CONCLUSION DE LA SÉQUENCE
Par cette expérience, les élèves sont sensibilisés à la notion de durée. Ils ont réalisé leur sablier et ont ainsi pu matérialiser l’écoulement du temps. La vitesse est une notion qu’ils ont également pu observer. Cette pratique devrait leur permettre d’aborder les notions de durée en cycle 2 de manière plus concrète.
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T Tableau 1 - Synthèse de quelques grandes étapes dans les constructions tem l’enfance tapes dans les constructions
temp
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