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L ycéenne La voix Union Nationale Lycéenne 13 bvd Rochechouart 75009 Paris Tél : 01 40 82 94 00 Fax : 01 40 82 94 82 [email protected] novembre - décembre 2007 p. 9 Sans- papiers : toujours la traque ! Dossier p.4 Lien secondaire / supérieur, le gouffre se creuse La presse lycéenne : un outil militant p. 12 La rubrique des fédérations « L’éducation est un progrès social... L’éducation est non pas une préparation à la vie, l’éducation est la vie même » John Dewey La réforme du bac, c’est pour quand ? p. 3 p. 14

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Dossier p.4 novembre - décembre 2007 La réforme du bac, c’est pour quand ? La presse lycéenne : un outil militant « L’éducation est un progrès social... L’éducation est non pas une préparation à la vie, l’éducation est la vie même » John Dewey Lien secondaire / supérieur, le gouffre se creuse Union Nationale Lycéenne 13 bvd Rochechouar t 75009 Paris Tél : 01 40 82 94 00 Fax : 01 40 82 94 82 [email protected] La rubrique des fédérations p. 12 p. 9

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LycéenneL a v o i x

Union Nationale Lycéenne 13 bvd Rochechouart 75009 ParisTél : 01 40 82 94 00 Fax : 01 40 82 94 82 [email protected]

novembre - décembre 2007

p. 9

Sans-papiers : toujours la traque !

Dossier p.4

Lien secondaire / supérieur, le gouffre se creuse

La presse lycéenne : un outil militant

p. 12

La rubrique des fédérations

« L’éducation est un progrès social... L’éducation est non pas une préparation à la vie, l’éducation est la vie même » John Dewey

La réforme du bac, c’est pour quand ?

p. 3 p. 14

2 LA VOIX LYCÉENNE novembre - décembre 2007 3novembre - décembre 2007 LA VOIX LYCÉENNE

LʼÉDITORIAL DE FLORÉALE MANGIN

Le mois de novembre promet d’être riche en mobilisations pour dénoncer la politique du gouvernement qui consiste en un démembrement

progressif des services publics et en particulier de l’Éducation Nationale. Nous, lycéens, sommes concernés par ces attaques répétées à l’encontre du système éducatif, nous constatons déjà les conséquences des coupes budgétaires précédentes. Au quotidien dans nos lycées disparaissent le suivi individualisé, les options artistiques ou sportives, et peu à peu nos conditions d’études se détériorent avec celles du travail des enseignants. Plus que par solidarité avec les enseignants, c’est bien pour notre droit à l’avenir que nous devrons nous mobiliser le 20 novembre notamment.L’UNL a montré à plusieurs reprises sa place dans le mouvement social, c’est maintenant l’ensemble des lycéens qui doivent faire entendre leur voix pour défendre leur éducation.

L’UNL sera par ailleurs particulièrement vigilante quant aux projets de réforme du lycée envisagés par le ministère de l’ Éducation Nationale, et portera ses propositions pour améliorer les conditions de vie et d’études des lycéens.Nous portons également les propositions de l’UNL auprès du ministère de l’Enseignement Supérieur dans le cadre de la réforme du premier cycle universitaire, afin d’éviter un taux si important d’échec en première année de licence mais refusant l’idée que l’unique réponse serait une sélection à l’entrée à l’université. Vous retrouverez notre analyse dans ce numéro de la Voix Lycéenne.

Faire entendre la voix lycéenne nous savons le faire, et nous l’avons encore fait récemment alors que, sous l’injonction du président de la

république, il était imposé aux enseignants de lire la dernière lettre du jeune résistant communiste, Guy Môquet, fusillé à 17 ans le 22 octobre 1941. La lecture de cette lettre organisée de façon à déposséder son auteur de tout engagement politique et à en faire un nouveau héros national lycéen, modèle de patriotisme, nous a fait réagir, et c’est en faisant preuve d’esprit critique et citoyen que nous avons abordé cette journée de commémoration.

Un engagement citoyen au quotidien dans la lutte contre les expulsions de lycéens sans papiers, que les militants de l’UNL et du Réseau

d’Education Sans Frontière (RESF)

poursuivent malgré le développement des actions de répression et l’amplification des tentatives d’expulsions.

Je conclurai cet édito sur une note positive car l’UNL vient de publier ses propositions pour l’intégration des jeunes handicapés en milieu scolaire, question fondamentale que nous abordions dans le dernier numéro de la Voix Lycéenne ! Elles sont soumises au Ministère de l’Éducation Nationale et à tous les acteurs de la scolarisation des jeunes handicapés. Rendez-vous sur le site de l’UNL www.unl-fr.org !

À très bientôt,

Floréale ManginPrésidente de l’UNL

« Au quotidien dans nos lycées disparaissent le suivi individualisé, les options artistiques ou sportives, et peu à peu nos conditions d’études se détériorent »

2 LA VOIX LYCÉENNE novembre - décembre 2007 3novembre - décembre 2007 LA VOIX LYCÉENNE

Lycée / université, le gouffre se creuse

ACTUALITÉ

Depuis la réforme sur l’autonomie des univer-sités qui signait le désengagement pour le moins inquiétant de l’état dans la gestion de l’enseignement supérieur, le gouvernement

s’attache à vouloir transformer en profondeur le cycle supérieur. Ainsi la ministre de l’enseignement supé-rieur et de la recherche Valérie Pécresse, dit vouloir repenser totalement la première année d’université où le taux d’échec, rappelons le, est ahurissant, supérieur à 40 %. Le gouvernement nous donne l’impression d’ouvrir une multitude de chantiers à l’issue incertaine, au péril de passer à coté de la véritable problématique, celle de la question entre le cycle secondaire et supérieur.

En effet lors du débat sur les universités, la question du ly-cée n’a pas été évoquée, alors que l’échec en première année tire en partie sa source de la fracture qui existe entre l’an-née de terminale et l’université. La question de la réforme des universités est donc indissociable d’une réflexion sur le lien entre le secondaire et l’enseignement supérieur. Il est donc regrettable que les lycéens n’aient pas été consultés sur ce thème, alors qu’ils sont au centre du problème.

Le taux d’échec impressionnant en première année est révélateur de l’incapacité du lycée à préparer les futurs bacheliers, à l’entrée à l’université. On voit bien là un dysfonctionnement du cycle secondaire incapable d’évoluer avec son temps et de répondre à la demande croissante des élèves d’accéder à un niveau d’étude élevé. En effet, autrefois le Bac pouvait être vu comme l’aboutissement de la scolarité, mais aujourd’hui nous sommes dans un tout autre cas de figure où ce dernier n’est plus qu’une passerelle qui assure le lien entre lycée et université. Or aujourd’hui le lycée prépare simplement les élèves au Bac au détriment des moyens et du temps qui devraient être accordés à la formation des lycéens pour passer dans le cycle universitaire. C’est pourquoi l’accent doit être mis sur l’apprentis-sage des méthodes, sur le travail en autonomie et sur l’orientation des élèves au lycée.

On nous propose alors en guise de gadget pour as-surer le lien entre les deux cycles « l’orientation active

», procédé qui amène le lycéen à s’auto sélectionner en fonction de ses capacités dans le cadre de son orientation. Cette mesure témoigne du manque d’am-bition de la politique éducative du gouvernement, qui ne porte pas sur la démocratisation de la réussite, ni sur la construction d’un projet d’avenir, mais sur des sur des mesurettes qui ne sont pas viables.

Dans le cadre de l’échec à l’université, nous pouvons également jeter la pierre au système d’orientation dé-faillant. Cela fait déjà longtemps que la question de

l’orientation a été posée, mais rien de concret n’a pu en ressortir. La pénurie de COPSY est toujours aussi importante, et l’orientation est toujours gérée par des organismes privés.

La suppression des 11200 postes tou-chant essentiellement le secondaire est également de mauvais augure pour un lycée qui est censé assurer la réussite de ses élèves dans le supérieur.

Pour garantir la réussite des bacheliers en première année les méthodes d’enseignements prodigués au lycée doivent être revues. Pour réussir dans le cycle supérieur, les élèves doivent apprendre à travailler de manière autonome. Ce qui se traduirait par la réhabilitation des TPE en terminale, et par un travail mené sur les futurs bacheliers pour les prépa-rer aux exigences de l’enseignement supérieur. Nous avons mené une grande campagne « Education, Orientation, Changeons de Cap » à la suite de la mo-bilisation contre le CPE. Outre l’annonce de la mise en palce du Service Public, nous attendons toujours des avancées sur la pédagogie, l’orientation et sur la mise en place de Lycées Polyvalents.

Il est ridicule de limiter le débat aux universités quand on voit à quel point secondaire et supérieur sont étroitement liés. C’est bel et bien un travail sur l’apprentissage des méthodes qui doit être mené. Le fait que cette question n’a pas été posée plus tôt est incompréhensible. On sait pourtant depuis longtemps qu’en définitive, la finalité du lycée n’est pas le Bac mais la réussite dans la suite de ses études ou de son métier.

Quentin MayeratSecrétaire National à la Prévention Santé

4 LA VOIX LYCÉENNE novembre - décembre 2007 5novembre - décembre 2007 LA VOIX LYCÉENNE

Dossier du mois :sans-papiers, toujours la traque !

Face à la recrudescence des

expulsions de lycéens sans-

papiers depuis l’arrivée au

pouvoir de Nicolas Sarkozy

et face aux attaques très

dures menées aux droits

fondamentaux des humains

dans le cadre de cette

politique, la Voix Lycéenne

décide de publier dans ce

numéro, un dossier spécial

sur cette question qui nous

concerne tous.

La fédération UNL du Lot-et-Garonne est actuellement très mobilisée quant à plusieurs situations difficiles de lycéens sans-papiers menacés d’expulsion.

Un jeune lycéen, Samir BOUCHYOUA est aujourd’hui au Maroc, il a été expulsé le 17 octobre.La préfecture avait délivré à son encontre une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) le 19 juin dernier. Un recours au tribunal administratif avait été tenté, mais la réponse a été négative. Convoqué au commissariat de police de Villeneuve-sur-Lot, il a été arrêté le 16 octobre puis expulsé vers le Maroc le lendemain à 13h !

La mobilisation locale

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DOSSIER

4 LA VOIX LYCÉENNE novembre - décembre 2007 5novembre - décembre 2007 LA VOIX LYCÉENNE

Au cours du mois d’octobre 2006, sa mère et l’une de ses soeurs entrent sur le territoire national suite à une mesure de regroupement familial. Le 8 janvier 2007, il dépose à la mairie de Sainte Livrade, une demande de titre de séjour. Il lui est alors remis un récépissé le 16 février, puis un second le 29 mai, valable jusqu’au 28 juin. Le 19 juin, le Préfet prend à son encontre une obligation de quitter le territoire français. La préfecture justifie la délivrance des récépissés «pour lui permettre de terminer ses études et participer aux épreuves du BEP». Samir a obtenu son BEP l’an dernier, il est inscrit en BAC Pro cette année. Nous nous sommes mobilisés pour deux autres cas importants, Driss Azarfan et Mohamed Abdelouahab, bloqués au Maroc pour refus de visa alors que la préfecture du Lot- et- Garonne s’était engagée à intervenir dans l’obtention du visa.Il est à signaler que Mohamed a une promesse de CDI sur le territoire

français (ses p a r e n t s avaient été régularisés l’été 2006,) et que Driss n’a pas pu finir son BEP à Clairac.

Le 20 Octobre a eu lieu une manifestation pour protester contre les expulsions des sans papiers, et demander le retour de Driss, Mohamed et Samir. Environ 300 personnes étaient présentes et le défilé s’est déroulé dans un climat de tensions avec la police.

Céline LabroilleRF UNL 47

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RESF : entretien avec Brigitte Wieser

Voix Lycéenne - RESF existe depuis 2004, ce qui nous permet d’avoir un certain recul. Constatez-vous une recrudescence des interpellations de sans-papiers depuis l’arrivée au pouvoir du duo Sarkozy/Hortefeux ?

Brigitte Wieser - A plusieurs reprises, Le président et le ministre ont indiqué que l’expulsion des étrangers en situation irrégulière est une priorité de l’action gou-vernementale. Les forces de l’ordre sont actuellement mobilisées sur cette question comme jamais elles ne l’ont été. L’accélération des arrestations est très nette depuis le mois d’août.

V.L. - Le gouvernement applique une politique dit de « quotas ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Quel-les en sont les conséquences ?

B.W. - Cette course au chiffre n’a aucun sens. « 25 000 expulsions en 2007 » c’est un slogan, ce n’est pas une politique. Chaque préfecture a un chiffre précis à atteindre (par ex. 3860 pour Paris). Réduire l’autre à un chiffre pour mieux le persécuter, ça rappelle une époque sombre. La pression mise sur les préfets pour atteindre cet objectif chiffré est telle que ces derniers sont prêts à tout : organiser des convocations pièges en pré-fecture, venir chercher des enfants dans leur école, mettre des enfants, des bébés dans les centres de rétention, véritables prisons pour étrangers, mettre en place de véritables rafles dans les quartiers à forte densité d’étrangers, aux abords des écoles à l’heure où les parents viennent chercher leurs enfants, là où les étrangers prennent leur cours d’alphabétisation, sur leur lieu de travail, démanteler des familles en expulsant un des parents … et la liste serait longue si

Depuis 2004, le Réseau Éducation Sans Frontière (RESF) dont l’UNL fait partie s’est imposé comme une force de mobilisation pour défendre au quotidien les sans-papiers victimes d’une politique d’un autre temps. La Voix Lycéenne a posé ses questions à Brigitte Wieser, militante du RESF de Paris qui nous répond sur l’actualité d’une politique qui chaque jour fait de plus en plus de dégats à notre société.

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DOSSIER

6 LA VOIX LYCÉENNE novembre - décembre 2007 7novembre - décembre 2007 LA VOIX LYCÉENNE

on voulait énumérer toutes les méthodes honteuses utilisées pour servir cette chasse à l’étranger.La conséquence de cette traque, c’est d’abord le climat de peur qui monte. Cette peur provoque des drames : 5 défenestrations en deux mois à l’arrivée de la police, des gens qui n’osent plus sortir de chez eux (donc ne travaillent plus), des enfants qui vont à l’école chaque jour la peur au ventre car ils ne sont pas sûrs de retrouver leurs parents le soir.

V.L. - Quelle est votre réponse à ceux qui mettent en avant le fait, soi-disant, « que la France n’est pas en mesure d’accueillir toute la misère du monde. » ?

B.W. - D’abord, cette phrase at-tribuée à Rocard est toujours am-putée de sa fin. J’en profite donc pour rétablir cette citation complète « la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde, mais elle doit en prendre sa part », le sens est tout à fait différent.La misère, elle est fabriquée par les conditions dans lesquelles la France oblige les étrangers non régula-risés à vivre. Ces hommes, ces femmes ne deman-dent qu’à travailler, ils n’en ont pas le droit !. Alors ils travaillent quand même, sans être déclarés, en étant exploités 14h par jour pour un salaire de misère, en prenant le risque d’être interpellés, mis en rétention et expulsés lors des rafles quotidiennes menées dans les ateliers clandestins, dans la restauration, sur les chantiers …Le gouvernement nous trompe en opposant cons-tamment « immigration de travail » (sous-entendu, celle qui rapporte) et « immigration familiale » (sous-entendu, celle qui coûte), les familles travaillent et une famille étrangère coûte ce que coûte une famille française et rapporte ce que rapporte une famille fran-çaise. Les enfants vont à l’école, font des études et seront les citoyens de demain.

V.L. - Quel regard portez-vous sur la question des sans-papiers ?

B.W. - Pour les parents, les enseignants, les citoyens regroupés au sein du Réseau Education Sans Frontiè-res, les sans papiers sont les parents des copains de leurs enfants, leurs élèves, leurs voisins, leurs amis. Ces familles constituent la richesse et la diversité cul-turelle de notre pays. Ces hommes et ces femmes ne sont en rien des délinquants comme on voudrait nous le faire croire, ils ont le seul tort d’avoir cru trouver, en France, un avenir pour eux et surtout pour leurs enfants

V.L. - Brice Hortefeux a très récemment fait voter une loi sur l’immigration. Mais outre l’article sur l’ADN, pouvez-vous nous expliquer en quoi cette loi consiste ?

B.W. - Cette loi ne s’attaque plus aux seuls immigrés sans papiers mais aux étrangers en situation régulière. Le droit universel, celui de vivre en famille leur est devenu quasi inaccessible.C’est une loi raciste : elle demande aux étrangers de remplir des critè-res en matière de ressources et de logement que beaucoup de Fran-çais ne remplissent pas.C’est une loi discriminatoire : la maîtrise exigée de la langue fran-çaise n’autorisera le regroupement familial que pour ceux qui sont bilingues …

C’est une loi qui fabriquera des clandestins : on ne peut pas interdire aux gens de vivre en famille, les familles se regrouperont quand même, le conjoint et les enfants seront dans l’illégalité sur le territoire.

V.L. - Pour finir, comment voyez-vous l’avenir de la France avec Nicolas Sarkozy ?

B.W - L’avenir de la France avec Nicolas Sarkozy … ça sonne comme une provocation !Nous sommes de plus en plus nombreux à ne pas ac-cepter qu’en notre nom les étrangers soient maltraités. A plusieurs reprises M. Sarkozy, ministre de l’intérieur, a été obligé de reculer face à notre détermination (cir-culaire du 31 octobre 2005, circulaire du 13 juin 2006) légitimant ainsi notre combat. Nos luttes ont amené une nouvelle frange non négligeable de la population à se préoccuper du sort infligé aux étrangers dans notre pays. La loi Hortefeux vient d’être votée sans grande difficulté, vu la composition des assemblées, mais pas sans friction à l’intérieur même du groupe des élus UMP. Nous ne pensons pas que les 53% des électeurs de Sarkozy laisseront le « racisme d’état » s’installer sans broncher. La police commence à expri-mer son malaise. De plus en plus de militants soute-nant les sans papiers sont impliqués dans des procès, les maires qui pratiquent les baptêmes républicains des sans papiers ont été menacés de poursuites. Loin de nous faire baisser les bras, ces tentatives d’intimi-dation renforcent la solidarité et nous encouragent à poursuivre la lutte contre les expulsions et contre l’in-justice sous toutes ses formes.

Propos recueillis par Céline AfchainSecrétaire nationale aux questions des société

...DOSSIER

6 LA VOIX LYCÉENNE novembre - décembre 2007 7novembre - décembre 2007 LA VOIX LYCÉENNE

Le droit à l’éducation est un droit universel

En ces temps de chasse aux élèves sans-papiers, il parait utile de rappeler que le droit à l’éducation est un droit universel, et qu’il doit donc être respecté pour tous les

lycéens quelle que soit leur situation administrative.

Du point de vue des textes, le droit à l’éducation figure en bonne place dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, dès le préambule, et dans la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, ratifiée par la France, où « les Etats parties reconnaissent le droit de l’enfant à l’éducation » et « rendent ouvertes et accessibles à tout enfant » les

différentes formes d’enseignement secondaire. Outre la valeur morale évidente de ces textes fondateurs, le droit à l’éducation a été renforcé par un certain nombre de pactes internationaux relatifs aux droits de l’homme, qui ont force de traités. L’éducation est reconnue comme une condition de l’épanouissement personnel des individus et du développement des droits de l’homme. En ce sens, poursuivre l’objectif de l’éducation pour tous est un devoir pour les Etats. L’égalité de tous les jeunes devant le droit à l’éducation est un principe intangible qui doit être défendu.

Mais au-delà même des grands textes qui font du droit universel à l’éducation un principe incontournable, on touche aux valeurs fondamentales de la République et des Droits de l’Homme, celles-là même qui fondent notre démocratie. La politique illégitime et scandaleuse

des quotas chiffrés d’expulsions et la traque des étrangers en situation irrégulière qu’elle entraîne va à l’encontre des droits essentiels de la personne humaine et ne peut que provoquer des drames. La défense du droit à l’éducation donne tout son sens à la lutte contre les expulsions de jeunes scolarisés menée par l’UNL dans le cadre du RESF. Il est aujourd’hui plus que jamais nécessaire de s’y impliquer.

Léo MoreauSecrétaire national aux droits lycéens

Réseau Éducation Sans Frontières :www.educationsansfrontieres.org

Ligue des Droits de l’Homme :www.ldh-france.org

Observatoire des inégalités : www.inegalites.fr

Collectif UCIJ : http://contreimmigrationjetable.org

Groupe d’information et de soutien des immigrés (GISTI) : www.gisti.org

POUR EN SAVOIR PLUS

DOSSIER

8 LA VOIX LYCÉENNE novembre - décembre 2007 9novembre - décembre 2007 LA VOIX LYCÉENNE

ADN : 3 questions à Emmanuel Terray

Voix Lycéenne - En quoi consistait l’amendement de Thierry Mariani ?

Emmanuel Terray - L’amendement de Thierry Mariani consiste à proposer un test ADN aux étrangers qui de-mandent le regroupement familial et dont l’état civil est contesté. L’amendement initial a été transformé suite à son passage au Sénat, en ce qui concerne les frais (un test coûte entre 500 et 600 €) qui ne sont plus à la charge du deman-deur, mais de l’État. Cela concerne également la filiation en ceci qu’il ne s’applique désormais plus qu’au lien entre la mère et ses enfants, alors que de façon générale, c’est le père qui demande un regroupement familial.Dans les jours à venir une commis-sion de l’Assemblée nationale doit décider du contenu définitif du texte [l’entretien a été réalisé le 22 octobre soit un jour avant le passage du texte devant la commission, ndlr].

V.L. - Quels sont les risques de l’adoption d’un tel amendement ?

E.T. - Je vois trois types de risques.D’une part, ce test qui, à la base, est facultatif de-viendra vite obligatoire car il sera impossible au de-mandeur du regroupement familial de justifier son lien biologique avec sa famille avec une telle législation.D’autre part, cet amendement est discriminatoire parce que la présence de l’ADN implique qu’il est régit par la loi bioéthique, elle-même n’étant utilisable qu’a des fins médicales ou en cas de poursuites judiciaires sous le contrôle d’un juge. Ainsi, dans ce cas précis, cela implique qu’il faut modifier la loi bioéthique à des fins discriminantes. En réponse à cela, l’amendement prévoit qu’un juge spécial basé à Nantes encadre son application, mais dans les faits c’est purement formel

puisque il lui sera impossible de traiter seul tous les dossiers et il ne se déplacera pas dans le pays con-cerné par la demande.Enfin, en tant qu’anthropologue ayant longtemps tra-vaillé sur ce sujet et à différents endroits du Globe, en Afrique notamment, il est établit que dans aucune par-

tie du monde, la famille n’a été définie par un lien biologique, c’est avant tout un lien social. C’est d’ailleurs pour ça qu’à la naissance un enfant doit être reconnu. Ainsi l’application d’un tel amendement ouvre une brèche dans la remise en cause de ce principe, la famille est et doit rester un lien social.

V.L. - Aujourd’hui même si le fond reste présent dans l’amendement, il est pratiquement vidé de son contenu. Comment analysez-vous le fait que les sénateurs aient tout de même voulu le conserver ? Y voyez-vous une bombe à retarde-ment ?

E.T. - Le sens réel de cet amendement, et surtout de son auteur qui est un proche de l’extrême droite, est de draguer les électeurs du Front National. Nico-las Sarkozy a été élu en récupérant cet électorat et aujourd’hui cet amendement est un moyen de leur faire un cadeau. Aujourd’hui le texte est inapplicable, inopérant et il va coûter extrêmement cher. Mais une fois le processus engagé, la majorité ne peut plus reculer puisque que ce serait un désaveu marquant pour ces électeurs de l’extrême droite. Cela donnerait l’image d’une droite molle, frileuse.La seule solution pour sortir de cette impasse est de retirer le texte [le texte a finalement été maintenu par la commission mais est vidé de son contenu initial, ndlr].

Propos receuillis par Jordan ParisseSecrétaire national à la Démocratie Lycéenne

Ces dernières semaines ont été marquées par les débats sur l’amendement du député UMP Thierry Mariani qui souhaitait voir se mettre en place des tests ADN pour les candidats au regroupement familial. La Voix Lycéenne a posé ses questions à Émmanuel Terray, anthropologue, membre de la Ligue des Droits de l’Homme et ancien membre de l’École de Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS).

DOSSIER

8 LA VOIX LYCÉENNE novembre - décembre 2007 9novembre - décembre 2007 LA VOIX LYCÉENNE

Les dernières semaines ont été marquées par les annonces du ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos, concernant la réforme du Bac et précisément en évoquant

l’idée d’un bac général unique. Ce bac réunirait les filières littéraire (L) économique et sociale (ES) et scientifique (S) en un même examen commun où seules les options feraient office de différenciation. Toujours selon le ministre, ce bac unique serait une réponse au problème que pose la sacralisation actuelle de la filière S aux dépends des autres, et principalement de la filière L, qui d’années en années

tombe dans les abymes les plus sombres. Voilà quelles semblent être les justifications d’une telle réforme. Mais M. Darcos semble en oublier une autre : ne serait-ce pas surtout un moyen aisé de justifier de nouvelles coupes budgétaires et de nouvelles suppressions de postes ? Au vu de la politique menée sous ce gouvernement et sous le gouvernement précédent issu de la même majorité, politique qui vise à sans cesse réduire les moyens et les personnels, on est légitimement en droit de se poser la question. De plus il semble que d’autres leviers de réflexion peuvent être engagés dans le cadre d’une réforme

La réforme du bac,c’est pour quand ?

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DÉCRYPTAGE

10 LA VOIX LYCÉENNE novembre - décembre 2007

du Bac, réforme que l’UNL appelle de ses vœux depuis sa création. Mais la réforme que propose l’UNL porte sur l’ensemble du système de notation qui est véritablement conditionné par le système d’évaluation du Bac. Ainsi, changer le mode d’évaluation du bac entraîne une réforme globale des contenus et des façons d’apprendre. En ce sens la réforme que porte l’UNL va beaucoup plus loin.

Le Bac d’aujourd’huiLe baccalauréat, dans sa forme et dans son fond, est un examen unique à caractère national et anonyme qui a démontré ses limites. Cet examen ne prend en effet pas en compte le travail fourni par les lycéens tout au long de l’année. Il génère du « bachotage » et ne laisse aucun droit à l’erreur. C’est une logique du « ça passe ou ça casse ». Dans sa forme, ce fonctionnement entraîne une simple répétition stérile d’exercices types. Celui qui par chance a traité l’un des sujets proposés réussira mieux que celui qui a autant travaillé mais en privilégiant d’autres points dans ses révisions. Et chacun sait bien que les enseignants sont dans l’incapacité totale de terminer les programmes. Le résultat de cette situation est un cas d’école dans la création d’une inégalité : ceux qui peuvent se rattraper par des cours particuliers ou par des stages de vacances réussissent mieux que ceux qui n’en ont pas les moyens et sont contraints de travailler seul.Par ailleurs, cette question de réforme du Bac n’est pas nouvelle. En 2005, le Premier ministre actuel souhaitait mettre en place un contrôle continu. Si en soi, l’idée du contrôle continu est bonne, le projet de F. Fillon renforçait la concurrence entre les établissements, amplifiait les inégalités entre les lycées et dénaturait le caractère national du diplôme.

Le bac de demainPour éviter ces deux extrêmes, l’UNL revendique une réforme du alternative Bac. Le diplôme obtenu à la fin de l’année doit tenir compte du travail de toute l’année mais doit rester anonyme et surtout national. Ce bac ne doit pas porter sur quelques points précis tirés du programme et sur lesquels il faut plancher, mais bien au contraire qu’il porte sur l’essentiel des

connaissances à acquérir.En ce sens, l’UNL revendique une réorganisation complète de l’examen. Il serait ainsi divisé en deux parties d’égale importance. La première moitié de la note porterait sur une évaluation continue au cours des deux années de première et terminale, à l’image des « partiels » à l’université. Il y aurait une session au mois de janvier pour les premières et terminales qui

porterait sur une partie définie du programme et dans le cadre d’une organisation académique.L’autre moitié de la note serait constituée, elle, de l’examen final qui comporte lui même deux sessions de juin, une pour les premières (épreuves anticipées) l’autre pour les terminales (épreuve finale). Cette seconde partie de la note correspond donc a peu de choses près à ce que nous connaissons aujourd’hui.

L’UNL a conscience que cette revendication nécessite une réflexion de l’ensemble de la communauté éducative, mais pense qu’elle est absolument nécessaire pour faire en sorte que notre système prenne véritablement en compte les lycéens. Ils auraient en effet tout à y gagner de pouvoir se rattraper et de ne pas sceller leur destin sur une semaine qu’il ne faut pas rater à la fin du mois de juin. Mais engager le débat n’est pas simple et les élus lycéens que nous sommes doivent pouvoir en parler dans les instances représentatives pour enfin faire avancer les choses.

Jordan ParisseSecrétaire National à la Démocratie Lycéenne

...DÉCRYPTAGE

10 LA VOIX LYCÉENNE novembre - décembre 2007

12 LA VOIX LYCÉENNE novembre - décembre 2007 13novembre - décembre 2007 LA VOIX LYCÉENNE

La presse lycéenne est aujourd’hui extrêmement peu développée : d’après les chiffres du CLEMI (Centre de Liaison de l’Enseignement et des Médias d’Information)

elle ne concerne qu’une centaine d’établissements environ sur les quelque trois milles lycées que compte le territoire. C’est pourtant une démarche très intéressante que de rédiger un journal local, car la presse lycéenne est un excellent vecteur de débat au sein du lycée. En faisant vivre la liberté d’expression des lycéens, elle les encourage à faire preuve d’esprit critique, à réagir l’actualité et à s’ouvrir des thématiques auxquelles ils n’auraient pas forcément porté attention.

Elle est également un très bon moyen de véhiculer nos idées, de toucher les lycéens. Elle complète l’action de terrain des comités, comme les distributions de tracts et autres actions ponctuelles, car un journal montre, par la régularité de sa parution, la continuité de notre action, le travail quotidien de nos fédérations. Le journal permet de ne pas limiter notre syndicat à son action pendant les mouvements. De plus il permet d’informer les lycéens des actions locales, des projets en cours et des avancées obtenues. Mais surtout il permet des analyses plus poussées que dans les tracts ou les communiqués de presse qui ont pour but d’informer et de mobiliser les lycéens. Le journal

a un objectif différent : c’est un lieu de réflexion et de débat.La réalisation d’un journal local est un objectif qu’il est primordial d’atteindre dans les fédérations. Il peut s’agir soit d’un mensuel pour les fédérations bien implantées, d’un bimestriel pour celles qui le sont moyennement et d’un trimestriel pour les fédérations les moins installées. Le journal peut aller de quatre à douze pages selon le contexte, mais au-dessus de douze il est difficile d’organiser la rédaction et de tenir les délais, et en-dessous de quatre pages il est difficile d’avoir un travail développé de réflexion. Pour la réalisation du journal il est indispensable de nommer un rédacteur en chef et un comité de rédaction. Ce groupe doit s’occuper d’écrire une partie des articles, de rassembler les autres rédactions et de mettre en page le journal. Pour le faire imprimer il est bien entendu possible de s’adresser aux partenaires. Le journal réalisé peut ensuite être publié et distribué pendant les diffusions de tracts ou lors d’actions particulières :

manifestations lycéennes, tables devant les lycées etc. Des exemples de journaux locaux de l’UNL existent. Ainsi la fédération d’Ille-et-Vilaine publie tous les deux mois le journal du comité Jean Macé, L’expressioniste, qui comporte huit pages. Ce journal a permis de prendre contact avec plusieurs élèves et de susciter plusieurs débats au sein de l’établissement.

L’UNL doit investir massivement le milieu de la presse lycéenne. Nos valeurs de liberté d’expression et d’échange entre lycéens sont au centre de cette action. Les fédérations doivent s’approprier cet outil militant essentiel.

Vincent HalouaSecrétaire National à la Formation Militante

La presse lycéenne : un outil militant

POUR EN SAVOIR PLUS

Vous trouverez sur le site de l’Observatoire des Pratiques de Presse Lycéenne un dossier sur les droits et la déontologie des journaux lycéens. Cet ouvrage aidera celui qui souhaite se lancer dans la réalisation d’une publication de presse. Rendez-vous sur www.obs-presse-lyceenne.org.

MILITANTISME

12 LA VOIX LYCÉENNE novembre - décembre 2007 13novembre - décembre 2007 LA VOIX LYCÉENNE

Le premier décembre, journée mondiale de lutte contre le sida est un temps fort pour notre organisation. En effet, à l’occasion de cette journée l’UNL organise en partenariat

avec La Mutuelle Des Etudiants (LMDE) une grande campagne de prévention contre le SIDA à l’attention des lycéens. Cette journée doit donc être relayée de manière exemplaire dans les fédérations. Il est important d’harmoniser notre action sur le territoire, et d’obtenir les meilleurs retours possibles quant à l’impact de cette journée !

Cet évènement sera l’occasion de faire connaître les fédérations de l’UNL et de faire valoir notre syndicat en tant qu’organisation militante et citoyenne. Nous devons donc préparer cette journée avec la plus grande rigueur et le plus grand sérieux.

La journée du 1er décembre sera l’occasion de rappeler que le SIDA tue toujours plus de 3 millions de personnes par an dans le monde, et qu’actuellement 40 millions d’individus sont touchés par le VIH. Outre les chiffres, l’intérêt de cette journée ne sera pas simplement d’évoquer le problème du SIDA d’une manière ponctuelle, l’enjeu sera d’insister sur le fait que le véritable combat contre le SIDA se mène au quotidien.

Dans le cadre de la lutte contre le SIDA, l’UNL prend ses responsabilités, et reconduira l’opération « un tract, une capote ».

Quentin MayeratSecrétaire National à la Prévention Santé

Le 1er décembre : un tract, une capote !

Fête de l’Humanité : 3 jours pleins pour l’UNL

La Fête de l’Humanité est une fête annuelle organisée par le journal l’Humanité. Elle s’est déroulée les 14, 15 et 16 septembre derniers et pour la

première fois, l’Union Nationale Lycéenne y participait en y tenant un stand. Cette fête a été l’occasion pour notre organisation de diffuser certaines de nos publications telles que la Voix Lycéenne, l’Actu CAVL ou encore le Manifeste des Lycéens pour leur droit à l’avenir et également le Guide des Droits Lycéens .

Des milliers de tracts ont été diffusés durant les trois jours de la Fête, notamment ceux « Pour un Statut Lycéen » et « Lycéen, défends

tes droits ! ». Mais ce grand rassemblement fut principalement un lieu d’échanges, de débats avec d’autres militants syndicaux ou associatifs. Cette année

encore, la Fête de l’Huma a fait le plein avec plus de 500 000 personnes qui se sont rendues au Parc Départemental de la Courneuve pour cette 72ème édition. Des artistes se sont produits sur la Grande Scène ou encore la scène Zebrock tels que Renaud, Iggy Pop, Johnny Clegg ou encore les Fatals Picards.

Florian LecoultreSecrétaire général de l’UNL

MILITANTISME

14 LA VOIX LYCÉENNE novembre - décembre 2007 15novembre - décembre 2007 LA VOIX LYCÉENNE

Cette rubrique est destinée à l’expression des fédérations. N’hésitez donc pas à faire part de l’activité dans votre département. Pour ce faire, une seule adresse, [email protected].

La fédération du 35 a donc commencé l’année en continuant la rédaction de notre journal intitulé L’Expressionniste. Un numéro est sorti en septembre mais par faute de temps

nous ne pouvons assurer la mensualité de notre journal. Il s’agira donc désormais d’un bimensuel.

Un de nos projet est de rendre réelle la gratuité des préservatifs au sein de notre lycée. Nous en avons récemment récupérés grâce au soutien du planning familial et nous sommes en contact avec d’autres associations pour en récupérer d’autres afin de mener à bien une action qui aura lieu très bientôt. Celle-ci consistera en une distribution de ces préservatifs avec un tract de sensibilisation et une brochure sur le dépistage. Cette action sera donc menée deux jours avant la journée nationale de la lutte contre le sida.

Un autre projet est la réalisation d’une exposition sur les différents quotidiens nationaux existants. Suite à cela, deux nouveaux quotidiens apparaîtront au CDI, ce qui permettra à tous un choix de lecture plus important. Le choix des deux nouveaux quotidiens sera fait par les lycéen eux-mêmes.

Un tract rédigé par le comité va également être distribué prochainement, probablement la semaine de la rentrée, dans lequel nous présentons l’UNL.

Nous organiserons aussi trois conférences au cours de l’année. La première, qui est plutôt une sorte de grande réunion rassemblant les lycéens de l’établissement, se tiendra en décembre. Nous demanderons alors quelles sont les attentes de chacune et de chacun quant à d’éventuelles manifestations. La deuxième aura lieu en février, nous inviterons alors Amnesty International. Enfin, en avril, nous inviterons une député européenne qui viendra nous parler de l’Europe et de ses enjeux.

Puis, il y a les médias qui sont, on le sait tous, aujourd’hui très importants. Prochainement nous allons être invité dans une émission de radio et une émission de télé (Radio Campus Rennes et TV Rennes 35). Par la suite, nous tenterons de nous faire connaître grâce à l’Info Métropole (mensuel rennais gratuit) ainsi que France 3 et Ouest-France.

Tony DaniloRF UNL 35

L’Ille et vilaine (35)

Dans le cadre de sa campagne de rentrée, l’UNL 67 a participé à l’opération intitulée « tables devant les lycées ». Cet événement consistait à aller à la rencontre des lycéens

durant la deuxième semaine de rentrée et ce dans cinq lycées strasbourgeois. Armés d’une planche et de tréteaux (un seul établissement ayant accepté de nous prêter une table) sur lesquels étaient disposés des brochures de présentation de l’UNL, des tracts, un guide des droits lycéens, des affiches… nous avons pu faire découvrir l’UNL aux lycéens et les inviter à notre Assemblée Générale où de nouveaux membres

ont adhéré. Par ailleurs, un article du 20Minutes – le premier journal lu par les lycéens- nous a été consacré pour cette occasion.

Jeanne ViesRF de l’UNL 67

Le Bas-Rhin (67)

FÉDÉRATIONS

14 LA VOIX LYCÉENNE novembre - décembre 2007 15novembre - décembre 2007 LA VOIX LYCÉENNE

Toutes les deux semaines se déroulent des assemblées générales ouvertes à tous les lycéens qui comportent toutes un débat d’actualité. Celui-ci permet à l’assemblée

générale, en plus d’être le lieu de coordination de la fédération, d’être un lieu d’échange. Nous nous sommes mobilisés le 18 octobre contre la casse du service public d´éducation aux côtés de l´UNEF, le premier syndicat étudiant. La fédération se mobilise également contre les expulsions de lycéens sans-papiers et a notamment participé à la grande manifestation du 20 octobre dernier contre la loi Hortefeux, à l´appel du Réseau Éducation Sans Frontières. La campagne de syndicalisation continue, les militants tractent très régulièrement devant une vingtaine de lycées de la capitale.

Grégoire TruttmannRF UNL 75

FÉDÉRATIONS

La fédération de l’Indre et Loire a organisée la campagne de syndicalisation dès le début du mois de septembre, plusieurs diffusions de tracts ont eu lieu, et ceci dans divers

établissements. Plus de 3 000 tracts de l’UNL ont circulés dans les lycées du département. De plus nous avons organisé de façon régulière plusieurs Assemblées Générales où les lycéens ont été informés de l’action de l’UNL, de nos combats et ont débattus sur des sujets d’actualité. Nous sommes actuellement en train de redéfinir la suite de la campagne de syndicalisation pour continuer d’informer les lycéens sur nos revendications et sur l’existence de notre syndicat. En parallèle, nous travaillons avec l’UNEF de Tours. Nous nous sommes joint à eux pour l’organisation d’Assemblées Générales dans les facs pour débattre sur la réforme des universités. La dernière Assemble Générale rassemblée un peu

plus de 250 étudiants et lycéens. Des tracts commun sont en cours de rédaction. L’UNL 37 a participé le 18 octobre, aux manifestations contre la casse du service public d’éducation. Le mouvement a rassemblé plus de 5 000 manifestants. L’UNL 37 mène aussi une campagne en commun avec la CGT du département pour la diminution du coût des transports en commun, dans le but de favoriser les déplacements pour préserver notre environnement.

Pierre MadrolleRF de l’UNL 37

Pendant les vacances de la Toussaint, nous avons organisé une Assemblée Générale réélective. Un nouveau Bureau fédéral va être mis en place. Nous avons déjà

commencé à nous réunir pour réfléchir aux projets que nous pourrions menés afin de relancer notre fédération et de porter toujours plus haut la voix lycéenne. Le 17 octobre, nous avons été invités à l’Assemblée Générale de l’UNL Charente (16). Un de nos camarades à alors rencontré le Bureau fédéral. Nous avons alors présenté en commun le dossier Pour l’École de l’Égalité, Intégration du Handicap en Milieu Scolaire. La fédération est actuellement en cours de restructuration, nous avons aussi comme objectif de construire très prochainement une Interfédération avec l’UNL 16 et 79 de notre région, pour mener des projets communs tels que la gratuité de l’AFPS dans les lycées, ou encore la diffusion du journal L’actu-CVL 16 dans tous les départements de la région.

Brice BaertRF de l’UNL 17

Paris (75)Charente - maritime (17)

L’Indre et loire (37)

Nom : .......................................... Prénom : .......................................... Classe : .......................

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BULLETIN D’ADHÉSION%

LA DERʼ

MENTIONS LÉGALES

Édition de novembre - décembre 2007

ISSN : 1770-9016

Directrice de la publication : Floréale Mangin

Rédacteur en chef :Alexia Portin

Remerciements à toutes les personnes qui ont participé à ce numéro : Floréale Mangin, Alexia Portin, Jordan Parisse, Léo Moreau, Tony Danilo, Jeanne Vies, Pierre Madrolle, Brice Baert, Céline Afchain, Grégoire Truttman, Florence Stievenart, Quentin Mayerat, Florian Lecoultre, Vincent Haloua, Quentin Dogon, Céline Labroille

Conception et réalisation par nos soins.

Imprimé par notre partenaire l’UNSA.

Nous contacter :Union Nationale Lycéenne

13 Bvd Rochechouart 75009 Paris

Tel : 01 40 82 94 00 Fax : 01 40 82 94 82

Courriel : [email protected]

PAGE 2 :L’Éditorial de Floréale Mangin

PAGE 3 :Lien secondaire / supérieur, le gouffre se creuse

PAGE 4 à 8 : « Dossier du mois : sans-papiers, toujours la traque ! »

La mobilisation locale

RESF : entretien avec Brigitte Wieser

Le droit à l’éducation est un droit universel

ADN : 3 questions à Emmanuel Terray

PAGE 9 :La réforme du bac, c’est pour quand ?

PAGE 12 :La presse lycéenne : un outil militant

PAGE 13 :Le 1er décembre : un tract, une capote !

Fête de l’Humanité : 3 jours pleins pour l’UNL

PAGE 14 et 15 :La vie des fédérations

PAGE 16 :L’agenda

Le 20 novembre, l’UNL sera dans les cortèges unitaires pour la défense du service public d’éducation

Le 1er décembre prochain, l’UNL participera à la journée mondiale contre le sida.

Le CN de décembre aura lieu les 15 et 16 décembre 2007

Le VIème congrès aura lieu de 26 et 27 janvier 2008.

Sommaire

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