VIVE LES VENTS - auditorium-lyon.com · Concerto pour clarinette de Guillaume Connesson ......

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VIVE LES VENTS En coproduction avec le 13 e Concours international de musique de chambre de Lyon. En partenariat avec le Conservatoire à rayonnement régional, le Conservatoire national supérieur musique et danse de Lyon, l’Atelier Christophe Devillaire et avec le soutien de Buffet Crampon, Yamaha, Henri Selmer Paris et Vandoren. En partenariat avec France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. 8 & 9 AVR. | HAPPY DAYS #4

Transcript of VIVE LES VENTS - auditorium-lyon.com · Concerto pour clarinette de Guillaume Connesson ......

VIVE LES VENTS

En coproduction avec le 13e Concours international de musique de chambre de Lyon.

En partenariat avec le Conservatoire à rayonnement régional, le Conservatoire

national supérieur musique et danse de Lyon, l’Atelier Christophe Devillaire et

avec le soutien de Buffet Crampon, Yamaha, Henri Selmer Paris et Vandoren.

En partenariat avec France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.

8 & 9 AVR. | HAPPY DAYS #4

L’Auditorium-Orchestre national de Lyon est un établissement de la Ville de Lyon, subventionné par l’État, soutenu par la Région Auvergne-Rhône-Alpes.Licences n° 1064009–1064010–1064011 – Visuel de couverture : CIMCL © Atelier graphique Manuel Santos

Les concerts

| je. 6 avr. 20h | sa. 8 avr. 18h beethoven, symphonie pastoraleOrchestre national de Lyon/Fabien Gabel p. 7

| sa. 8 avr. 15hconcert des 250 clarinettes Didier Reymond, Jean-Michel Bertelli

et Sandrine Pastor p. 13

| di. 9 avr. 11h haut bois bas sonsMusiciens de l’Orchestre national de Lyon p. 17

| di. 9 avr. 16h orchestre de la garde républicaineBerlioz/Saint-Saëns/Duruflé/Guilmant p. 21

Les biographies p. 27

Interlude propose un service de bar et de restauration légère avant et après le concert et pendant l’éventuel entracte.

Nous vous rappelons néanmoins qu’il est interdit d’emporter toute boisson et toute nourriture en salle.

Retrouvez Luc Hernandez et ses invités dans «Les Trésors cachés de l’ONL» sur RCF (88.4 & RCF.fr) les deux premiers lundis de chaque mois à 20 heures.

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17H PROPOS D’AVANT-CONCERTConcerto pour clarinette de Guillaume Connesson

17H30 INTERMÈDE MUSICALVirgule avec le Conservatoire Jules-Massenet et les clarinettistes du département de Haute-Loire

18H CONCERTBeethoven Symphonie «pastorale»

20H CONCERTAfter au son des musiques cubaines

DI. 9 AVR.

11H MUSIQUE DE CHAMBREHauts Bois & Bas Sons

13H RÉPÉTITION PUBLIQUEMozart Sérénade «Gran Partita»

16H CONCERTOrchestre d’harmonie de la Garde républicaine

Clarinette d’étude Sib

Ma Première Buffet Crampon

buffetcrampon.com#WeAreBuffet

SA. 8 AVR.

12H45 INTERMÈDE MUSICALVirgule avec le Conservatoire Hector-Berlioz

13H LEÇON D’IMPROVISATIONImprovisation avec Rémi Delangle autour de la musique des Balkans

13H, 13H30 & 14H ATELIERSInitiation à la clarinette avec le Collectif de clarinettistes du Rhône

13H > 20H DÉCOUVERTE DES INSTRUMENTSEssai de clarinettes

13H > 20H RENCONTREDécouverte du métier de luthier

13H30 RENCONTREDécouverte de la clarinette contrebasse

14H & 16H30 CONTEHalb, conte musical

14H30 INTERMÈDE MUSICALVirgule avec le Conservatoire Emmanuel-Chabrier

15H CONCERT 250 clarinettes jouent Schubert, Moussorgski, Krommer

16H15 CONCERTConcerto for Clarinets

Fabien Gabel © Gaëtan Bernard 76

| je. 6 avr. 20h | sa. 8 avr. 18h | symphonique

BEETHOVEN SYMPHONIE «PASTORALE»Fabien Gabel

Claude Debussy (1862-1918)Prélude à «L’Après-midi d’un faune»[12 min]

Guillaume Connesson (né en 1970)A Kind of Trane, concerto pour clarinette et orchestreI. There is none other

II. Ballade : Rêveur

III. Coltrane on the Dancefloor : Très vif

(Création mondiale de la version révisée pour clarinette et orchestre,

commande de l’Auditorium-Orchestre national de Lyon)

[22 min]

— Entracte —

Ludwig van Beethoven (1770-1827)Symphonie n° 6, en fa majeur, op. 68, «Pastorale»I. Erwachen heiterer Gefühle bei der Ankunft auf dem Lande [Éveil de

sentiments de contentement en arrivant à la campagne] : Allegro ma

non troppo

II. Szene am Bach [Scène au bord du ruisseau] : Andante meno mosso

III. Lustiges Zusammensein der Landleute [Joie d’être ensemble des

gens de la campagne] : Allegro – In tempo d’allegro – Presto

IV. Gewitter, Sturm [Orage, tempête] : Allegro

V. Hirtengesang. Frohe dankbare Gefühle nach dem Sturm [Chant de

berger. Sentiments de joie et de reconnaissance après la tempête] :

Allegretto

[45 min]

Orchestre national de Lyon Fabien Gabel, direction François Sauzeau, clarinette

Ce concert est capté par Radio France pour une diffusion ultérieure sur les ondes de France Musique.

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Claude DebussyPrélude à «L’Après-midi d’un faune»Composition : 1892. Création : Paris, Société nationale

de musique, 22 décembre 1894, sous la direction de

Gustave Doret.

En 1892, Debussy travaille à la partition de son Prélude à «L’Après-midi d’un faune», inspiré de Mallarmé. Vingt ans plus tard, le musicien se souvient de cette époque, durant laquelle il présenta au poète son œuvre encore inachevée. «Je ne m’attendais pas à quelque chose de pareil, lui aurait confié Mallarmé. Cette musique prolonge l ’émotion de mon poème et en situe le décor plus passionnément que la couleur.» Après la création, en 1894, Mallarmé confirme son impression première dans une lettre adressée à Debussy. Cette musique, lui écrit-il, va «bien plus loin, vraiment, dans la nostalgie et dans la lumière, avec finesse, avec malaise, avec richesse». L’œuvre est bissée, ce qui n’empêche pas une bonne part de la critique de rester en retrait. «Incessamment fuyante», la musique de Debussy déroute déjà les oreilles académiques et parfois aussi, semble-t-il, les estomacs, puisque le journaliste du Soleil qualifie l’œuvre d’«indigeste».Pour nombre de commentateurs, Prélude à «L’Après-midi d’un faune» inaugure l’ère de la musique moderne. Debussy construit une partition qui synthétise plusieurs schémas formels et où la fluidité de l’harmonie, de

la mélodie, du rythme et du timbre devient le principe générateur. Le but n’est pas une description minutieuse à la manière d’une musique à programme, mais une évocation libre. La musique est suggestive et non pas figurative. Désirs, rêves, mais aussi évocation des décors se mêlent pour aboutir à une extase panthéiste, comme si le faune parvenait à une possession et une fusion avec la Nature. C’est la flûte, instrument cher à Debussy, symbole de cette Nature et du faune, qui ouvre l’œuvre et fonctionne à la manière d’un motif repère.

La sensibilité exquise et rare de M. Debussy

Cette brève pièce est restée célèbre après sa deuxième création, sous forme de ballet, en 1912. Dans le numéro du Courrier musical du 15 juin 1912, Gustave Samazeuilh fait le commentaire suivant de l’adaptation chorégraphique présentée par les Ballets russes et Vatslav Nijinski  : «J’avoue que cette chorégraphie contournée et voulue ne me paraît pas plus convenir à l ’esprit véritable de l ’églogue de Mallarmé qu’à la ligne vivante,

onduleuse et souple de la troublante musique où l ’originalité intime, la sensibilité exquise et rare de M. Debussy ont trouvé une de leurs plus saisissantes expressions.» La danse a ainsi pu être ressentie comme une manifestation trop prosaïque de la sensualité et même de l’érotisme circulant dans la partition sous forme «vaporeuse». «L’agilité faunesque» des gestes du danseur, ses «curieuses pantomimiques» ont quelque peu effarouché le critique. Les somptueux décors réalisés par Léon Bakst lui ont semblé d’encombrants accessoires. Dans la même revue, le journaliste Charles Tenroc rapporte, le 1er mai 1912, le fruit d’un entretien avec Nijinski. Sa danse moderne rejoint la méthode dynamique de Dalcroze, inventeur de la gymnastique rythmique. C’est ainsi que le Prélude de Debussy est devenu le corps sonore porteur d’une véritable entreprise de rénovation de la danse au moyen d’une «plastique musculaire», d’une «discipline quasi géométrique des lignes», d’une «mimique plus condensée» et d’éléments inspirés du cubisme, du futurisme mais aussi des bas-reliefs grecs que le danseur est allé étudier à partir de 1910 sur les céramiques conservées au Louvre. Cet art nouveau du corps dansant qui s’est construit au début du xxe siècle cherche, comme l’art de Debussy, à s’affranchir des conventions, des formes statiques et des expressions convenues, par le déploiement d’une sensation dynamique, et une rythmique évolutive liant intimement la ligne plastique au rythme musical. Mais, en dehors de cette liberté d’expression commune, les esthétiques peuvent sembler opposées. Debussy a d’ailleurs avoué dans une interview du 23 février 1914 : «Je renonce à vous décrire ma terreur, lorsque, à la répétition générale, je vis que les nymphes et les faunes bougeaient sur la scène comme des marionnettes, ou plutôt comme des figurines de carton, se présentant toujours de côté, avec des gestes durs, anguleux, stylisés de façon archaïque et grotesque ! Pouvez-vous imaginer le rapport entre une musique ondoyante, berceuse, où abondent les lignes courbes, et une action scénique où les personnes se meuvent [...] comme si leurs gestes schématiques étaient réglés par des lois de géométrie pure ?»—Hervé Lacombe

Guillaume ConnessonA Kind of Trane, concerto pour clarinette et orchestre(Création mondiale de la version révisée pour

clarinette et orchestre, commande de l’Auditorium-

Orchestre national de Lyon)

Version originale (saxophone et orchestre) –

Composition  : 2015. Commande  : Orchestre

philharmonique de Strasbourg, dans le cadre de

SaxOpen, congrès et festival mondial du saxophone.

Création  : Strasbourg, Palais de la musique et des

congrès de Strasbourg, 9 juillet 2015, par Joonatan

Rautiola (saxophone soprano), Jean-Yves Fourmeau

(saxophone alto) et Nicolas Prost (saxophone soprano),

avec l’Orchestre philharmonique de Strasbourg placé

sous la direction de Marko Letonja.

Révision (clarinette ou saxophone et orchestre)  :

janvier 2017. Commande  : Auditorium-Orchestre

national de Lyon. Création mondiale.

Pour point de départ, la transcription pour deux saxophones et piano de Techno-Parade, une pièce de Guillaume Connesson initialement destinée à une flûte, une clarinette et un piano. Auteur de cette nouvelle version, Nicolas Prost incite alors le compositeur à concevoir un concerto pour saxophone  ; ressentant aussitôt la nécessité de se détourner d’une forme classique, Guillaume Connesson sait qu’il ne peut éviter l’influence du jazz et opte pour un hommage à John Coltrane. Un croisement stylistique qui compte parmi ses marques de fabrique, puisqu’il n’hésite pas à emprunter à toutes les musiques actuelles : techno, funk et pop dans  Techno-Parade,  Disco toccata, Initials Dances  ou  Jurassic Trip. «On n’échappe pas aux réalités de son époque», dit-il en se souvenant que Ravel a été parfois critiqué pour son rapport au jazz. A Kind of Trane multiplie donc les références au célèbre saxophoniste. Le titre évoque A King of Blues, enregistré par Coltrane en 1959 en tant que sideman avec l’ensemble de Miles Davis. Le premier mouvement, «There is none other», rappelle l’album de 1964, A Love Supreme, dont Psalm, chante «instrumentalement» les mots du thème  principal. On remarquera, en ouverture du concerto, un coup de tam-tam qui lançait

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le disque de Coltrane. Dans le deuxième mouvement, on pense plutôt à un disque réalisé entre 1961 et 1962 : Ballads. Mais la présence du jazz ne se limite pas à ces parallèles, plus perceptible encore dans la répétition des figures syncopées, dans les décalages progressifs des motifs, dans les harmonies complexes et les exigences techniques renvoyant peut-être au be-bop de la jeunesse de Coltrane. Au fil des pages, il en naît une puissante énergie. Si le tempo est soumis à de fréquentes accélérations ou décélérations, et si le soliste a parfois pour indication de se faire «très rubato et capricieux», dans l’esprit d’une cadence improvisée, les principes de répétition et de transformation confèrent à l’ensemble une irrésistible vigueur. Jusqu’à la danse finale, très vive, aux accents et contretemps d’un effet terrible, où l’on retrouve cette confrontation de l’itération et de l’irrégulier. Sous la lumière des spots et boules lumineuses, le dancefloor invite les danseurs des années quatre-vingt-dix à renouer avec la folle atmosphère des années soixante. Il s’ensuit un mélange de musique très cadrée, à l’image de la techno, et de musique plus libre, à l’image du jazz, superposées par la cadence dans une folie free jazz. «J’aime la danse, mais je pense surtout avoir une attirance pour le lien qui existe entre le corps et le rythme», explique Guillaume Connesson dans un récent entretien avec Philippe Banel. «Parmi mes grandes amours d’adolescence, il y a le compositeur Carl Orff et sa fameuse méthode basée sur l ’apprentissage du rythme par le corps et les mouvements. Sans doute me reste-t-il quelque chose de ça. Chez moi, les rythmes ne sont jamais pensés sur le papier. Ils ont un côté organique et émanent du corps. Du reste, je me trouve toujours gêné lorsqu’un interprète restitue le rythme comme s’il était écrit. Je lui demande alors souvent de chanter ce rythme et de le redonner ensuite comme s’il s’agissait d’un rythme oral, à la manière des musiciens de jazz ou de pop. Lorsqu’un bassiste de jazz exprime un rythme, il le sent et ne le lit pas sur le papier. C’est ce rythme qui ne passe pas par l ’écrit que je recherche. Pour moi, la partition n’est là que pour figurer un pont de mémoire entre le rythme et le corps.»Créé en 2015, le concerto est adapté pour

clarinette et orchestre d’harmonie par Olivier Calmel et donné sous cette forme en octobre 2016 à Château-Renault, par le clarinettiste Florent Héau et l’Orchestre d’harmonie de la Région centre dirigé par Philippe Ferro. Janvier 2017  marque une ultime transformation avec cette nouvelle version, réalisée cette fois par le compositeur lui-même, pour saxophone ou clarinette avec orchestre symphonique. Cette nouvelle version est marquée principalement par un allègement de l’orchestration originale, notamment dans la «Ballade», où le soliste joue beaucoup dans le grave. Presque un retour au point de départ  : Guillaume Connesson confie en effet qu’il avait eu tout d’abord l’idée d’un concerto pour clarinette pouvant être joué par le saxophone.—François-Gildas Tual

Ludwig van BeethovenSymphonie n° 6, en fa majeur, op. 68, «Pastorale»Composition : 1803-1808. Création : Vienne (Theater

an der Wien), 22 décembre 1808, sous la direction du

compositeur.

Beethoven se trouvait en pleine composition de sa Sinfonia eroica, en 1803, lorsqu’il jeta les premières idées thématiques de la Symphonie «Pastorale». Son cahier d’esquisses contient, outre le thème initial et celui du trio du troisième mouvement, deux fragments préfigurant la future «Scène au bord du ruisseau» et parés de charmants intitulés : respectivement «Murmeln der Bäche» (Murmures des ruisseaux) et «Je grösser der Bach, je tiefer der Ton» (Plus gros est le ruisseau, plus grave est le son). Il ne poursuivit cependant le projet de la «Pastorale» qu’en 1808, après la composition des sonates pour piano «Waldstein» et «Appassionata», de l’opéra Fidelio et des Quatuors «Razoumovski», comme un divertissement à la titanesque Cinquième Symphonie contemporaine. En décembre 1808, la «Pastorale» fut présentée au public viennois lors d’un concert de charité, dans des conditions qui paraissent aujourd’hui bien indignes du génie de l’auteur. Outre la longueur du concert (on donna également la Cinquième Symphonie, le Quatrième Concerto pour piano, la Fantaisie chorale op. 80 et des extraits de la Messe en ut  !), la salle n’était pas chauffée et les répétitions avaient été pour le moins rapides.

Expression des sentiments plutôt que peinture

Après cela, on s’écharpa pour savoir si Beethoven, étant donné le caractère descriptif de l’œuvre, n’eût pas dû l’intituler fantaisie plutôt que symphonie. Le compositeur avait pourtant pris soin de devancer un tel débat. Outre le sous-titre donné à l’œuvre de «Errinerung

an das Landleben» (Souvenir de la vie à la campagne), qui place le discours dans une certaine abstraction, Beethoven parsema les esquisses d’annotations telles que «Man überlaßt es dem Zuhörer sich selbst die Situation zu finden» (Laissons le soin à l’auditeur de découvrir la situation par ses propres moyens). Mais surtout, il fit inscrire cette phrase révélatrice sur le programme de concert et dans les différentes parties instrumentales du matériel d’orchestre  : «Mehr Ausdruck der Empfindung als Malerei» (Expression des sentiments plutôt que peinture).Soulignons enfin que la «Pastorale», quelles que soient l’originalité et la liberté apparentes de sa structure, quel que soit également le caractère pittoresque et populaire de son imagerie sonore (cris d’oiseaux, danses rurales, jodel,…), possède la même cohérence musicale, la même ingéniosité structurelle que n’importe quelle symphonie beethovénienne. La surprise provient plutôt de ce ton inhabituellement ample, lent, serein dans la période «héroïque» du compositeur. La musique n’y est plus mue par le conflit des idées, mais ouvre au contraire d’immenses horizons sonores  ; même les développements, lieux traditionnels où le drame s’intensifie, paressent davantage qu’à l’accoutumée, et les rares modulations y tiennent plus du changement d’éclairage que d’un véritable travail sur les motifs. Si le troisième mouvement, qui fait office de scherzo, fait intervenir non sans humour un élément humain des plus rustiques, seul l’«Orage» vient rompre véritablement cette quiétude, avec l’irruption soudaine des timbales, des trombones et du piccolo, avec l’envahissement inattendu de l’harmonie par le chromatisme, les septièmes diminuées et les tonalités mineures, avec enfin l’instabilité du discours, qui module sans prévenir, vrombit en fortissimos inconnus dans les mouvements précédents, fuit les cadences harmoniques et en général tout repos. C’est pourtant le thème principal de ce cataclysme qui, progressivement désamorcé, conduit au finale bucolique dont l’«Orage» apparaît, a posteriori, n’être que la longue introduction  : dernier tour de passe-passe du magicien Beethoven.—Claire Delamarche

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| sa. 8 avr. 15h | 250 clarinettes

Léon Boëllmann (1862-1897)Suite gothique (extraits)I. Introduction – Choral

IV. Toccata

[6 min]

Franz Schubert (1797-1828)Ständchen [Sérénade] (Arrangement de Vincent Magnon)[4 min]

Franz Krommer (1759-1831)Rondo du Concerto pour clarinette en mi bémol majeur op. 35 [5 min]

Modest Moussorgski (1839-1881)Tableaux d’une exposition (extraits)(Arrangements d’Hervé Clignez)– Promenade

– La Grande Porte de Kiev

[7 min]

Faustin Jeanjean (1900-1979) et Maurice Jeanjean (1897-1968)Guisganderie [3 min]

George Gershwin (1898-1937)Liza (Arrangement d’Alexis Ciesla)[4 min]

Béla Kovács (né en 1937)Wochenende auf der Herrengasse (polka)[Fin de semaine sur la Herrengasse][3 min]

Orchestre de 250 clarinettistes de la région Auvergne-Rhône-Alpes Didier Reymond, direction Jean-Michel Bertelli et Sandrine Pastor, clarinette

Concert sans entracte

© Anthéa Photography

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Émilie AnthouardJodie ArnouldThomas AstulfoniPor-Kong AvMagali AvelineBenoît AvonGérard Avond Naomi BahMathis BarioJeanne-Élise BatailleAgathe BaudinSandrine BaudinYann BauduerAmandine BeignonMaxence BelinAgnès BenesvilleMathilde Bentayou-GeoffroyFanny BerdugoMargot BerneBéatrice BerneAntoine BéroujonNathalie BertelootMaëlle BerthierÉmilie BerthonLou BiancoFrédérique BienvenueCorentin BiocheClélia Bobichon Manel BouazzaGéraldine Bouchet Philippine BouletPablo Bouquet Inès BoutitieGuillaume Bouvier

Cassio Braga da CostaCorinne BretinÉlise BriottetLéa Brunon Pénélope Brunon Raphaël Brunon Chloé BruyasClara BruyèreJérémie BuatierLisa BucchioniAude Buet Étienne CadetAntoine CallietBlandine CalvetSibylle CaronMarianne CathauxLouis CaulletLéa Cavagna-MartinFernand CavalierEmma ChaffardSuzanna ChaillotMorgane ChalametCorentin ChambruLucas ChanutAnne ChapelleClara ChuzevilleHervé ClignezSylvie CollotNoa CombeClaire CommerlyPauline CompsCaroline ConstantinClarisse CourbonLydie d’Agostino

Simon d’AnnaIsabelle DagallierDominique DalmassoLuc DaniniLéa DavidSerge DebernardQuentin DegeorgesCoralie DelaigueSophie DelattreMady DemeCorentin DemureAlix DeplyLucie DiazJessica DoSophie DopeuxMartin DucÉtienne DucherJuliette DuclossonMarin DudermelDominique DumontSalomé EhlingLéa El ZeinAntoine FaureJeanne FerezGaspard FilletonLélio Fourcaud-TrocméSacha FueyoClaudine FyonMia GalIsobel GallagherRomane GallandLéonie GallandJean-Pierre GalliariSixtine Garnier

Bernard Gaviot-BlancSandra GayetTiimo GenevriezRaphaël GentRosalie GermainOlivier GilletPoppie-Joy GilletPauline GirodMarion GlénatGuilhem GodchauxJuliette GouxMarie GouziEmmanuelle GozlanMarie GrangierPietro GravottaAnaëlle GrosNicolas GuerinYvan Guerra Gaëlle GuigalSarah HaddoucheSamuel IngoldAgnès InoSacha JeanmaireYves JeanneMargot JeannerotBaptiste JolyAlice JonardJoël JordaÉmilie JossoSei JouvenceauPierre JudetAlizée JustonChristian LaborieTanguy Labouret

Participants au concert des 250 clarinettes

Inès LabrancheChristophe LacSamuel LacourLukas LafondÉlise LaforgeGarance LancoFloriane LarocheMarie-Christine LarueEsther LaurentPhilippe LavergneFlorian LavignolleCharlotte LavilleMatteo Le HerisseDidier LebastardGrégoire LehouqueFabienne LeonLéonie LepoixSandrine LeseineCatherine LienardJulien LinardYu LiuJulien LocquetRomane LoiseauThomas LombardiJean-Baptiste MadecMaël MagneronElia MalaurentSimon MalaurentAdeline MalsagneMargot MalsagneJena MansouriÉvelyne MantoutMarie MargaillanCamille Marigno

Carole Marque-BouaretLorette MarsickLisa MartelManon MartinAgathe MartinatNathan MathieuVincent MayeuxÉmilie MenardDidier MercierAurore MermetAlain MichalonHervé MichelLéa MichelGabriel MidyAlix MignotRaphaël MonjouAlexine MontinVéronique MorelSylvie MorerodThomas MougelNadine Moulin-AnninoGarance MurardJocelyne NavarroEmma NoaillyClara NortierManon PacalletJacques PagèsAntoine PastorLola PaulinColine PaymAloïse Péguy-CulemClément PernoudMarc PerottiAngélique Perrin

Sandrine PescatoreJeanne PetitJuliette PonsetJuliette RabbeCéline RagazzonMarcelin RauzierBenjamin RenaudierSophie RepouxLisa Rey-ArnaudColline ReymondDidier ReymondIsabelle RigolletAnthony RivièreAlice RobinTélem RomanetGabin RouchouseColette RouletJean-Lou Rousset Méline RoyerJeanne RoyetCyprien RozeJade SabattierAmandine SavignacJuliette SchaditzkiLéonie ScheiblinDamien SchulteissHugo SiclierSolène SilbermannChloé SimonEmmanuelle SimonArnauld SolenteMarine SoudéeNigist SoulierNathan Szwacberg

Rémi Talfer-GambeyLucie TheyratLise ThonnatJérémie TolubMarie TorreillesCélia TosoniJulia TrincazAnita TwiggerCamille ValetteÉloïse VarrelTitouan VerdierAdam VeronNathalie VicatPaul Vignon André VillemusJeanne VolleKaïss VuillermetHélène VuillermetRomain WiartTaeko YokomichiMaéline ZamoraMarion Zulke

© David Duchon-Doris 1716

| di. 9 avr. 11h | musique de chambre

HAUTS BOIS & BAS SONS

Gioachino Rossini (1792-1868)Ouverture du Barbier de Séville(Transcription pour octuor à vent de Wenzel Sedlak)[8 min]

Ludwig van Beethoven (1770-1827)Symphonie n° 7, en la majeur, op. 92, «Apothéose de la danse» (Transcription pour octuor à vent de Jan J. Nieuwenhuis)I. Poco sostenuto – Vivace

II. Allegretto

III. Presto – [Trio] Assai meno presto – Presto – Assai meno presto –

Presto – Coda : Assai meno presto – Presto

IV. Allegro con brio

[40 min]

Musiciens de l’Orchestre national de Lyon : Jérôme Guichard et Philippe Cairey-Remonay, hautbois – Thierry Mussotte, clarinette – Olivier Massot et François Apap, basson – Guillaume Tétu, cor – Vladimir Toma, contrebasse

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Gioachino RossiniOuverture du Barbier de SévilleComposition (opéra)  : hiver 1815-1816. Création

(opéra) : Rome, Teatro Argentina, 20 février 1816.

La gloire que connaît aujourd’hui Le Barbier de Séville [Il barbiere di Siviglia] laisse difficilement imaginer ses débuts difficiles  : sa première représentation au Teatro Argentina de Rome, en février 1816, donna lieu à une véritable bataille rangée. On reprochait à son présomptueux jeune auteur (qui, à vingt-quatre ans, avait tout de même derrière lui une bonne quinzaine d’ouvrages et de nombreux succès) d’avoir voulu se mesurer à un compositeur adulé alors par le public romain mais aujourd’hui descendu de son piédestal  : Giovanni Paisiello, auteur lui aussi d’un Barbier de Séville d’après Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, créé à Saint-Pétersbourg en 1782. L’avenir donna raison à Rossini. Aujourd’hui, le Barbier est sans conteste son opéra le plus populaire. Le fait peut sembler d’autant plus surprenant que, aux dires du compositeur lui-même, ce fut l’un des plus bâclés. Si l’on en croit les récits de l’époque, le livret fut écrit en onze jours et la musique en treize. Ce délai particulièrement court doit cependant être relativisé : Rossini ne se mettait à l’ouvrage que lorsqu’il était pris à la gorge, mais certainement, à ce moment-là, l’œuvre avait-elle déjà largement mûri dans son esprit. Il puisa également, comme il en avait l’habitude, dans des œuvres antérieures. Ainsi l’ouverture si célèbre provient-elle d’Aureliano in Palmira (1813) et avait-elle servi, légèrement modifiée, pour Elisabetta, regina d’Inghilterra (1815) ; elle remplaça après la création une ouverture originale, composée sur des thèmes espagnols fournis par le ténor Manuel García et aujourd’hui perdue. Ce morceau est en deux volets  : un Andante maestoso en mi majeur, qui instaure un sentiment d’attente  ; puis un Allegro vivo qui résout l’accumulation de tension. Cette résolution est d’abord éphémère, comme le laissait supputer la tonalité de mi mineur : après quelques mesures, le ton s’agite soudain, sous la pression des trombones, timbales, grosse caisse

et cymbales. Mais la gaîté a le dessus. Le mode majeur s’installe enfin et l’ouverture court vers sa brillante conclusion en deux vagues successives : une première en sol majeur, lancée par le hautbois, une seconde en mi majeur, lancée par la clarinette, toutes deux portées par un de ces crescendos dont Rossini a le secret.—Claire Delamarche

Ludwig van BeethovenSymphonie n° 7, en la majeur, op. 92, «Apothéose de la danse»Composition : hiver 1811-mai 1812. Création : Vienne,

8 décembre 1813, sous la direction du compositeur.

Composée près de quatre ans après la Sixième Symphonie, «Pastorale», la Septième Symphonie fut créée dans un climat de fièvre patriotique, marqué par le soulèvement de la Prusse et de l’Autriche contre un Napoléon affaibli par la campagne de Russie et la défaite contre Wellington. Le mécanicien de la cour, Johann Nepomuk Maelzel (inventeur du métronome), avait organisé deux concerts (8 et 12 décembre 1813), au profit des blessés de la bataille de Hanau (30 octobre 1813). On devait y entendre la Septième Symphonie ainsi qu’une œuvre écrite par Beethoven pour un instrument de sa fabrication, le panharmonica, et transcrite à cette occasion pour l’orchestre. Les accents guerriers de cette composition, intitulée La Bataille de Vittoria, scandée par des coups de canon, suscitèrent l’enthousiasme du public au point d’éclipser quelque peu la Septième Symphonie. Mais lors de la seconde exécution, le 12 décembre, cette dernière fut très vivement appréciée et l’Allegretto bissé.La Septième Symphonie fut perçue dans ce contexte comme un hymne à la rébellion et à la liberté, et fut même affublée de programmes aussi détaillés que grotesques, qui agacèrent le compositeur. En effet, à part quelques échos de musique militaire dans le finale, elle s’impose, contrairement aux Cinquième et Sixième Symphonies, comme une œuvre dénuée de références autobiographiques précises et

comme une recherche d’abstraction. Le retour à l’effectif orchestral des dernières symphonies de Haydn et Mozart semble témoigner d’une volonté de servir les idéaux du style classique, dans une construction dont les proportions sont portées à des dimensions monumentales. Le matériau thématique y apparaît plus simple, comparé à celui des œuvres précédentes, et affiche même une certaine impersonnalité qui donne à l’œuvre un caractère énigmatique. Cette simplification drastique met en lumière une logique des tonalités qui se révèle un puissant moteur, tandis que l’animation rythmique est porteuse d’une vitalité irrésistible, qui suggéra à Richard Wagner le sous-titre (au demeurant bien contesté) d’«Apothéose de la danse».Le premier mouvement s’ouvre par une longue introduction, grandiose portail de l’œuvre entière. Les trois tonalités principales de la symphonie y sont entendues  : le ton de la majeur, «encadré» par les deux tons de fa majeur et de do majeur (situés respectivement une tierce au-dessous et au-dessus de la). Le Vivace qui suit est dominé par un rythme de saltarello qui unifie les thèmes et leur communique une ivresse bondissante.L’Allegretto oppose à l’exubérance du premier mouvement la mélancolie de son thème poignant, lui aussi construit sur un rythme obsédant, énoncé par les cordes graves et introduit par un accord expressif des vents. Trois variations suivent : la première fait entendre un contrechant des violoncelles, qui s’impose comme le véritable thème du mouvement. Le compositeur organise une progression qui conduit au volet central (en la majeur), d’un lyrisme chaleureux, soutenu par le rythme de la première partie. Le retour de cette dernière est marqué par la poursuite du principe de la variation, qui donne naissance à un épisode fugué. Le Presto est un scherzo virtuose qui déploie un thème d’une verve toute italienne, traité d’une façon bien germanique dans un luxe de développement thématique et de modulations. Le trio contraste par sa facture très rustique, rehaussée cependant par une orchestration raffinée.Le finale est une puissante forme sonate, riche en contrastes violents, qui fait entendre une

contredanse endiablée, elle-même fondée sur un rythme présenté dans l’introduction sous la forme d’un impact (aux cordes) et de sa double répercussion (aux bois) : geste très moderne qui confère à cette formule la valeur d’une charge explosive dont la portée se fait sentir jusqu’aux dernières mesures.—Anne Rousselin

PRÉSENTATIONDE LA SAISON17/18MA. 25 AVR. 19H30

FACEBOOK LIVE À 21HAVEC ALINE SAM-GIAO, DIRECTRICE GÉNÉRALEPRÉPAREZ VOS QUESTIONS !

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| di. 9 avr. 16h | symphonique

ORCHESTRE D’HARMONIE DE LA GARDE RÉPUBLICAINEBerlioz / Saint-Saëns / Duruflé / Guilmant

Hector Berlioz (1803-1869)Le Carnaval romain, ouverture caractéristique op. 9, H 95(Arrangement de Pierre Dupont)Allegro assai con fuoco – Andante sostenuto – Allegro vivace Tempo I°

[9 min]

Camille Saint-Saëns (1835-1921)Morceau de concert pour cor et orchestre, op. 94(Arrangement de Jean-Pierre Bouchard)Allegro moderato – Adagio – Allegro non troppo

[9 min]

Maurice Duruflé (1902-1986)Trois Danses pour orchestre op. 6 (Arrangement de Roger Boutry)I. Divertissement

II. Danse lente

III. Tambourin

[24 min]

— Entracte —

Alexandre Guilmant (1833-1911) Symphonie pour orgue et orchestre n° 1, en ré mineur, op. 42(Arrangement de Rémi Gousseau)I. Introduction et Allegro

II. Pastorale (Andante quasi allegretto)

III. Final (Allegro assai) [24 min]

Orchestre d’harmonie de la Garde républicaine François Boulanger, direction Stéphane Peter, cor Vincent Warnier, orgue© DR

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Hector BerliozLe Carnaval romain, ouverture caractéristique op. 9, H 95(Arrangement de Pierre Dupont)Composition  : juin 1843 - janvier 1844. Création  :

Paris, salle Herz, 3 février 1844, sous la direction du

compositeur. Dédicace  : au prince de Hohenzollern-

Hechingen.

Berlioz séjourna en Italie de mars 1831 à mai 1832, après avoir réussi le concours du prix de Rome, qui était récompensé d’une résidence de deux ans à la Villa Médicis. Il s’y rendit presque à reculons, ayant tenté de se faire dispenser de ce séjour qui l’éloignait de la vie artistique parisienne et de ses amours. Alors que ce voyage de formation était profitable aux lauréats peintres, sculpteurs et architectes, c’était pour Berlioz un exil, car il considérait n’avoir rien à apprendre de la vie musicale italienne, bien décevante à son goût  : orchestres médiocres, répertoire symphonique inexistant, musique religieuse en totale décadence, opéras aux conventions dramatiques absurdes et faisant une part excessive aux fioritures vocales… Dans cet environnement qu’il qualifie d’«antiharmonique» dans ses Mémoires, Berlioz en perd l’envie de composer. Néanmoins, l’Italie exerce une très grande influence sur sa sensibilité d’artiste. Durant ce séjour où il est déchargé des tracas du quotidien, il goûte une totale liberté de temps et de mouvement. Il passe des journées entières à rêver ou à lire de la poésie dans la fraîcheur d’une église déserte, ou bien se fait vagabond, parcourant les montagnes des Abruzzes, le fusil de chasse ou la guitare en bandoulière. La beauté des paysages, les lieux chargés d’histoire, les ruines antiques, les monumentales églises romaines, les œuvres d’art enflamment son imagination. Ces souvenirs, ces impressions resteront gravées dans sa mémoire, inspirant de nombreuses créations futures.Le Carnaval romain est une ouverture de concert dont la musique est largement tirée de l’opéra Benvenuto Cellini, que Berlioz avait fait représenter à l’Opéra de Paris en 1838, et dont le livret est librement adapté de l’autobiographie du sculpteur et orfèvre florentin. C’était son

premier opéra, sur un sujet qui lui tenait à cœur – la vie tumultueuse d’un artiste de la Renaissance italienne – et sa musique pleine de verve recèle des trésors d’originalité. C’est pourquoi l’échec des représentations parisiennes fut pour Berlioz une blessure profonde. En 1843, il décida de reprendre des extraits pittoresques de son opéra pour en faire une élaboration purement symphonique, cette ouverture de concert : le duo d’amour entre Benvenuto et Teresa au premier tableau (Andante sostenuto, solo de cor anglais), et le saltarello qui évoque une scène truculente de mardi gras sur la piazza Colonna (Allegro vivace). Berlioz excelle à combiner des musiques très hétérogènes  : à la fin de l’ouverture, il parvient à superposer en contrepoint les deux thèmes dans une péroraison éclatante, pleine de surprises rythmiques. —Isabelle Rouard

Camille Saint-SaënsMorceau de concert pour cor et orchestre, op. 94(Arrangement de Jean-Pierre Bouchard)Composition : novembre 1887. Dédicace : à M. Henri

Chaussier. Création  : Paris, salle Pleyel, 7 février

1891, par Henri Chaussier.

Le Morceau de concert pour cor et orchestre (dont le manuscrit portait initialement le titre de Fantaisie) est une sorte de petit concerto en trois mouvements enchaînés, que Saint-Saëns composa à l’intention du corniste Henri Chaussier, dans le but de mettre en valeur une innovation de facture instrumentale  : le cor omnitonique. Dans la deuxième moitié du xixe siècle, dans toute l’Europe s’était généralisé l’usage du cor à pistons (devenu le cor d’harmonie moderne). C’était alors une invention récente qui permettait de jouer avec facilité, justesse et homogénéité de timbre toutes les notes chromatiques. Or, en France, on avait conservé une préférence pour le cor naturel, à cause de sa belle sonorité typée et de sa facilité à jouer dans l’aigu. Cet instrument quasiment inchangé depuis l’époque baroque

était constitué d’un simple tube muni d’une embouchure et d’un pavillon ; il ne pouvait pas jouer toutes les notes (à moins de «tricher» en bouchant à moitié le tube avec la main droite dans le pavillon), et il privilégiait les sons harmoniques du ton dans lequel il était conçu. Pour pouvoir jouer dans différentes tonalités, on lui avait ajouté des «tons de rechange», tubes que l’on ajustait à l’instrument, qui permettaient de rallonger le tuyau et changer sa fondamentale. Un cor naturel avait jusqu’à treize tons de rechange pour jouer dans toutes les tonalités, mais on ne pouvait changer de ton en cours de jeu. Or la musique avait évolué depuis l’époque baroque, et était devenue de plus en plus modulante.

Le cor omnitoniqueLe corniste Henri Chaussier était un ardent défenseur du cor naturel mais, étant conscient de ses limites techniques, il avait fait construire par le facteur François Millereau un «cor d’invention» omnitonique dont le mécanisme permettait de changer de ton en cours de jeu, en préservant la longueur de tube originale de chaque ton, et donc la qualité sonore des sons harmoniques naturels. C’était en quelque sorte treize instruments naturels en un seul  ! En outre, cette invention rendait obsolète le système complexe des transpositions auquel sont habitués les cornistes, mais qui complique la notation et la lecture des partitions d’orchestre. C’est ce dernier point qui avait surtout intéressé Saint-Saëns  : «M. Henri Chaussier, le corniste dont tout le monde connaît la prodigieuse virtuosité, m’avait entretenu, il y a longtemps, de son projet de réforme dans les instruments à vent, au point de vue de la possibilité de supprimer le système des instruments transpositeurs. Je l ’avais beaucoup encouragé dans cette voie, où il se rencontrait avec mes idées ; car de longue date je regarde ce système comme une anomalie barbare, destinée à disparaître avec le temps.»

Le cor omnitonique n’était pas sans inconvénients, dont le principal était d’avoir des doigtés fort éloignés de ceux du cor chromatique à pistons. C’est sans doute cela qui a rebuté les cornistes, qui n’ont pas adopté l’invention de Chaussier, et ont promu définitivement l’homogénéité sonore du cor d’harmonie, malgré son ambitus plus restreint. Il reste un spécimen du cor Chaussier au musée des Instruments de musique de Bruxelles. Pour mettre en valeur les possibilités techniques de ce cor et le jeu du virtuose qui le défendait, Saint-Saëns a composé un premier mouvement d’allure martiale, en forme de thème et variations, suivi d’un Adagio qui met en valeur les qualités mélodiques du jeu legato, avec des nuances douces et l’exploration du registre grave vers la fin. Au contraire, le finale brillant demande des prouesses d’articulation, de vélocité, et des envolées périlleuses dans l’aigu. De nos jours, on peut bien sûr jouer tout cela sur un cor d’harmonie chromatique, mais cela reste toujours une performance. —I. R.

Maurice DurufléTrois Danses pour orchestre op. 6 (Arrangement de Roger Boutry)Composition  : 1927-1932. Dédicace  : à Paul Paray.

Création  : Paris, 18 janvier 1936, Orchestre des

Concerts Colonne sous la direction de Paul Paray.

Maurice Duruflé est un organiste-compositeur dont le catalogue restreint ne comporte que des chefs-d’œuvre  : seulement six opus pour orgue solo, et quelques œuvres de musique sacrée dont le sublime Requiem, tout imprégné de chant grégorien. Sans doute a-t-il hérité cette exigence perfectionniste de Paul Dukas, dont il a été élève de 1926 à 1928 dans sa classe de composition au Conservatoire de Paris. Ce grand maître de l’orchestre a encouragé Duruflé à se lancer dans la composition symphonique, alors que cette ambition lui était sans doute étrangère au départ. Dans ses Souvenirs, Maurice Duruflé raconte la genèse des Trois Danses :

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«En 1927, j’avais été mis en relation par mon maître Paul Dukas avec un auteur dramatique nommé Dujardin. Celui-ci désirait une musique de scène pour une pièce de théâtre qu’il venait d’écrire […]. Il voulait une musique de fond, très sommaire, relativement courte, qui consisterait à évoquer une danse sauvage. Il me donna un court exemple faisant des gestes cadencés à vive allure, accompagnés de coups de poing sur la table et de quelques rugissements. Je me mis au travail et commençai une sorte de Tambourin. Mais avant d’aller plus loin, je pris la précaution de lui jouer ce début. “Ce n’est pas du tout ça que je vous ai demandé”, me dit-il. “C’est trop compliqué.” Bref, l ’affaire fut ratée, et nous ne nous sommes plus jamais revus. Cependant tout travail commencé mérite réflexion. Je le continuai et une fois achevé, je le montrai à Paul Dukas qui m’encouragea à l ’orchestrer, ce qui me donna l ’occasion d’un travail profitable. Achat de traités d’orchestration, de partitions de poche, assistance à de nombreux concerts symphoniques. Je pus enfin soumettre mon travail à mon Maître qui me fit naturellement de très intéressantes critiques et me conseilla d’écrire une suite de trois danses. C’est ainsi que je fus amené à écrire les deux autres.»

Duruflé raconte ensuite comment il entendit enfin, quelques années plus tard, le résultat sonore de son travail joué par un orchestre symphonique, «ce qui est toujours un grand événement dans la vie d’un artiste». C’est grâce à Paul Paray, chef d’orchestre des Concerts Colonne et ancien condisciple de Duruflé comme petit chanteur à la maîtrise Saint-Évode de la cathédrale de Rouen, que ce projet put aboutir. Duruflé raconte comment le travail d’établissement du matériel d’orchestre manuscrit pour soixante-dix musiciens l’absorba jusqu’à la dernière minute, avec la hantise que des erreurs de copie ne gâchent les répétitions. Finalement, l’œuvre prit peu à peu son incarnation sonore, apportant son lot de surprises et de découvertes aux oreilles du compositeur novice dans le maniement de l’écriture orchestrale, jusqu’au concert de création qui obtint un grand succès. Cet essai qui est resté quasiment isolé dans la production de Duruflé est pourtant fort réussi, et on ne peut

que regretter que le compositeur ne se soit pas davantage aventuré en dehors de ses domaines de prédilection que sont l’orgue et la musique religieuse. Il s’y révèle tout autant coloriste que subtil harmoniste, dans la grande tradition de la musique française, sur les pas de Ravel et Dukas. L’œuvre originale, pour orchestre symphonique, fait une part importante aux sonorités des vents, c’est pourquoi sa transcription pour orchestre d’harmonie lui rend parfaitement justice. Les rythmes de danse galvanisent le «Divertissement», en forme de scherzo. Le mouvement central, d’une sensualité rêveuse, progresse jusqu’à un somptueux point culminant, avant de s’alanguir en larges volutes mélodiques. Enfin le «Tambourin», hommage aux danses provençales, entraîne l’orchestre dans un brillant tourbillon de timbres raffinés.—I. R.

Alexandre Guilmant Symphonie pour orgue et orchestre n° 1, en ré mineur, op. 42(Arrangement de Rémi Gousseau)Composition  : 1874 (Première Sonate pour orgue),

1878 (version avec orchestre). Dédicace  : Hommage

respectueux à Sa Majesté Léopold II, roi de Belges.

Création : Paris, Palais du Trocadéro, 22 août 1878.

Alexandre Guilmant est né à Boulogne-sur-Mer, dans une famille d’organistes et de facteurs d’orgue, et c’est tout naturellement qu’il prit la succession de son père à la tribune de l’église où celui-ci était titulaire. Mais ce qui a fait basculer son destin, c’est sa rencontre avec le grand organiste belge Jacques-Nicolas Lemmens, qui enseignait au Conservatoire de Bruxelles en faisant travailler les œuvres de Jean-Sébastien Bach. Guilmant développa dans sa classe une solide virtuosité et une connaissance étendue du répertoire ancien, ce qui n’était pas courant à l’époque. Revenu en France, il se produisit lors de l’inauguration de plusieurs instruments parisiens construits par Aristide Cavaillé-Coll (Saint-Sulpice, Notre-Dame), ce qui lui valut l’estime du célèbre facteur, et il fut nommé titulaire du

grand orgue de la Trinité en 1871.Lors de l’Exposition universelle de 1878, c’est Guilmant qui eut l’honneur d’ouvrir la série inaugurale de récitals d’orgue dans la grande salle du palais du Trocadéro, le 7 août 1878. Cavaillé-Coll y avait construit un orgue de concert monumental, transféré ensuite au palais de Chaillot (1937) et réinstallé en 1977 à l’Auditorium de Lyon (celui-là même qui est sur scène aujourd’hui, ayant bénéficié entre-temps de quelques modifications). Après cette série triomphale, où se produisirent les plus grandes gloires de l’orgue (Gigout, Dubois, Saint-Saëns, Messager, Franck et Widor), Guilmant devint en quelque sorte le titulaire non officiel de cet instrument exceptionnel. Dès l’année suivante, il instaura une série de «concerts historiques», où il fit entendre des compositeurs du passé complètement oubliés dont il contribua grandement à la redécouverte. Son action se poursuivit par l’édition du répertoire organistique, l’enseignement et des tournées de concerts triomphales aux États-Unis.

L’orgue du TrocadéroAu sein d’une œuvre abondante, les huit sonates pour orgue de Guilmant constituent son apport le plus remarquable au répertoire de l’orgue d’esthétique symphonique, tel qu’il est illustré également par la Grande Pièce symphonique de Franck et les symphonies de Widor ou Vierne. Guilmant présenta sa Première Symphonie pour orgue et orchestre le 28 août 1878 dans le cadre des concerts inauguraux de l’orgue du Trocadéro. Il s’agit en fait une version concertante de sa première sonate pour orgue solo, crée quatre ans plus tôt à pour l’inauguration de l’orgue Schyven de l’église Notre-Dame de Laeken, nécropole de la famille royale belge près de Bruxelles (la Huitième Sonate possède également une version symphonique, elle aussi composée pour le Trocadéro, sous le titre de Deuxième Symphonie).

Le goût pour l’écriture classique et les solides architectures sonores se manifeste dans cette œuvre en trois mouvements. Le premier adopte une forme sonate, précédée d’une introduction pompeuse et dramatique. Deux thèmes s’y opposent : un motif volontaire exposé au pédalier et une mélodie romantique jouée sur le clavier de Récit expressif. La «Pastorale» associe un fugato sur un rythme ternaire doucement balancé et une sorte de chœur (jeu de Voix humaine avec tremblant). Le finale confronte un mouvement de toccata implacable avec un large choral très chantant, qui triomphe à la fin en ré majeur dans une majestueuse péroraison.—I. R.

L’orgue Cavaillé-Coll/Gonzalez/Aubertin de l’AuditoriumConstruit pour l’Exposition universelle de 1878 et la salle du Trocadéro, à Paris, cet instrument monumental (82 jeux et 6500 tuyaux) fut la «vitrine» du plus fameux facteur de son temps, Aristide Cavaillé-Coll. Les plus grands musiciens se sont bousculés à la console de cet orgue prestigieux, qui a révélé au public les Requiem de Maurice Duruflé et Gabriel Fauré, le Concerto pour orgue de Francis Poulenc et des pages maîtresses de César Franck, Charles-Marie Widor, Marcel Dupré, Olivier Messiaen, Jehan Alain, Kaija Saariaho, Édith Canat de Chizy ou Thierry Escaich.Reconstruit en 1939 dans le nouveau palais de Chaillot par Victor Gonzalez, puis transféré en 1977 à l’Auditorium de Lyon par son successeur Georges Danion, cet orgue a bénéficié en 2013 d’une restauration par Michel Gaillard (manufacture Aubertin) qui lui a rendu sa splendeur et son éloquence. La variété de ses jeux lui permet aujourd’hui d’aborder tous les répertoires, de Bach ou Couperin aux grandes pages romantiques et contemporaines.C’est, hors Paris (Maison de la Radio et Philharmonie), le seul orgue de salle de concert en France.

France 3 Auvergne-Rhône-Alpes partenaire de

l’Orchestre national de Lyon

aura.france3.fr

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Biographies

François Apap, bassonOriginaire de Nice, François Apap étudie le basson et l’alto au Conservatoire à rayonnement régional de sa ville natale et en sort en 1980, muni d’un premier prix de basson. Il entre alors au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon et y obtient en 1984 un premier prix de basson avec les félicitations du jury. La même année, il est engagé comme basson solo à l’Orchestre philharmonique de Nice. Depuis mars 1999, il occupe le poste de second basson à l’Orchestre national de Lyon.

Jean-Michel Bertelli, clarinette Né à Lyon, il étudie au Conservatoire supérieur de Genève dans la classe de Thomas Friedli. Il remporte en 1985 le second prix du Concours international de clarinette de Toulon ; l’année suivante, il obtient le premier prix du Concours international des Etats-Unis, organisé par l’International Clarinet Society. Dès lors, il joue en tant que soliste avec des orchestres tels que l’Orchestre Hallé de Manchester, l’Orchestre symphonique de Virginie, l’Orchestre national tchèque, l’Orchestre symphonique de Berkeley. Le compositeur américain Richard Felciano lui dédie un concerto, créé à San Francisco et enregistré à Prague pour Albany Records. Il entre à l’Orchestre de l’Opéra de Lyon en 1984. Il se produit en musique de chambre avec des ensembles tels que le Quatuor Britten, le Quatuor Vertavo ou le Trio Tchaïkovski. Il s’intéresse aux clarinettes anciennes et joue sous la direction de John Eliot Gardiner au sein de l’Orchestre romantique et révolutionnaire et des English Baroque Soloists de 1999 à 2003. Jean-Michel Bertelli est artiste soliste pour Yamaha Musique Europe depuis 1994 et, depuis 2008, il est artiste international de Rico (anches de clarinette)  ; il collabore avec la société BG France. En 2008, l’Orchestre du Concertgebouw

d’Amsterdam l’a invité en tant que clarinette solo pour une série de concerts.

François Boulanger, directionNé en 1961, François Boulanger a été récompensé de cinq prix du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris. Pianiste et organiste, il s’est par la suite révélé lors de trois grands rendez-vous internationaux dont il a été lauréat : le Concours international des jeunes chefs d’orchestre de Besançon et les concours de percussion de Paris et Genève. Fort de ces succès, il a été invité très jeune à jouer en soliste (percussion, orgue) avec des orchestres tels que l’Orchestre philharmonique de Radio France, et à diriger de prestigieuses formations telles que l’Orchestre de l’Opéra de Paris, l’Orchestre national de Lyon, l’Orchestre national de Lille, l’Orchestre philharmonique de Montpellier, l’Orchestre d’Auvergne, l’Orchestre philharmonique du Luxembourg, l’Orchestre philharmonique d’Oslo, l’Orchestre national d’Ukraine, l’Orchestre philharmonique de Moscou, l’Orchestre de Taïwan et les orchestres des conservatoires de Paris, Lyon et Tokyo.Depuis sa nomination en 1997, le colonel François Boulanger dirige l’orchestre d’harmonie et l’orchestre symphonique de la Garde républicaine lors de leurs multiples prestations, tant en France qu’à l’étranger (Europe, Japon, Corée, Canada, États-Unis, Chine, Singapour…) et s’attache à préserver la tradition musicale française que perpétue dans le monde l’Orchestre de la Garde républicaine depuis un siècle et demi. Il a été directeur du Conservatoire de Poissy de 2009 à 2013. Il est chevalier dans l’ordre national du Mérite et dans celui des Arts et des Lettres, et titulaire des Palmes académiques.

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Philippe Cairey-Remonay, hautboisAprès des études musicales au Conservatoire à rayonnement régional de Besançon, couronnées par une médaille d’or de hautbois dans la classe de Jacques Costarini, Philippe Cairey-Remonay est admis en 1989 au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon, dans la classe de hautbois de Jean-Christophe Gayot et Guy Laroche. Il obtient en 1992 le diplôme national d’enseignement supérieur musical et se perfectionne auprès de Maurice Bourgue au Conservatoire de Genève. Membre de l’Orchestre français des jeunes (1991) puis de celui des Jeunes de la Communauté européenne (1992-1993), il est second hautbois à l’Orchestre philharmonique de Nice de 1993 à 1998, année où il entre à l’Orchestre national de Lyon au même poste.

Alexis Ciesla, arrangementsAlexis Ciesla étudie à Lyon, Genève et Paris, où il obtient ses premiers prix de clarinette. Il participe, en parallèle, en tant que clarinettiste soliste, à l’Orchestre mondial des jeunesses musicales et à l’Orchestre français des jeunes. Attiré par la pédagogie, il obtient le diplôme d’État et le certificat d’aptitude aux fonctions de professeur de clarinette. Il enseigne au Conservatoire de Saint-Priest depuis 1990 et intervient sur des projets innovants en relation avec l’improvisation, les arts plastiques, la musique électroacoustique, la danse, la musique de rue et la musique contemporaine. Il est également conseiller pédagogique aux Cefedem Rhône-Alpes, Bourgogne et Normandie.Passionné par les musiques improvisées et traditionnelles, il fonde en 1996 le Doumka Clarinet Ensemble, avec lequel il crée plusieurs spectacles, participe à bon nombre de festivals et donne de nombreux concerts en France, au Maroc et en Allemagne.

Fabien Gabel, directionReconnu comme l’une des étoiles de la nouvelle génération de chefs d’orchestre internationaux, Fabien Gabel est régulièrement invité par des orchestres de premier rang en Europe, en Amérique du Nord, en Asie et en Australie ; il est

directeur musical de l’Orchestre symphonique de Québec depuis septembre 2012.En 2015 et 2016, Fabien Gabel est invité à revenir diriger des orchestres comme l’Orchestre de Paris, l’Orchestre philharmonique d’Oslo, l’Orchestre national de France, les Orchestres symphoniques de Houston, de Toronto et de la BBC, l’Orchestre philharmonique des Flandres, et fait ses débuts avec le NDR Sinfonieorchester de Hambourg, l’Orchestre national de Belgique, l’Orchestre philharmonique de Séoul, les Orchestres symphoniques du Queensland (Brisbane), d’Auckland et de Détroit. Parmi les nombreux orchestres qu’il a dirigés ces dernières années figurent l’Orchestre symphonique et l’Orchestre philharmonique de Londres, l’Orchestre philharmonique de Radio France, la Staatskapelle de Dresde, l’Orchestre philharmonique de Rotterdam, l’Orchestre symphonique national de Taiwan, l’Orchestre de la Résidence de La Haye.Fabien Gabel a fait ses débuts internationaux en 2004 en remportant le Concours Donatella-Flick à Londres. Il est alors devenu l’assistant de Sir Colin Davis et Bernard Haitink à l’Orchestre symphonique de Londres, avant d’être celui de Kurt Masur à l’Orchestre national de France.Né à Paris dans une famille de musiciens, Fabien Gabel a étudié la trompette à la Hochschule de Karlsruhe puis au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, où il a obtenu un premier prix en 1996. Il a joué au sein de nombreux orchestres parisiens sous la direction des plus grands chefs. Il s’est perfectionné à la direction d’orchestre aux côtés de David Zinman, au festival d’été d’Aspen (Colorado).

Jérôme Guichard, hautboisOriginaire de Nancy, Jérôme Guichard obtient ses premiers prix de hautbois et de musique de chambre au Conservatoire national supérieur de musique et de danse (CNSMD) de Paris (1988-1989), dans les classes de Pierre Pierlot et de Maurice Bourgue. Lauréat de la Fondation Yamaha et des concours de Prague (prix spécial) et de Manchester (deuxième prix), il remporte en 1991 le premier prix du Concours international

de Tokyo. Invité comme hautbois solo au sein des plus prestigieuses phalanges parisiennes et, en 2010, par l’Orchestre symphonique de Londres, il a été amené à jouer sous la direction de chefs tels que Myung Whun Chung, Jeffrey Tate et Lorin Maazel. Il s’est produit en soliste en France, au Venezuela, au Japon et en Biélorussie. Hautbois solo de l’Orchestre national de Lyon depuis 1997, il se produit régulièrement en soliste avec l’ONL, la dernière fois en janvier 2015 dans le concerto de Richard Strauss. Il est professeur au CNSMD de Lyon et enseigne dans de nombreuses académies internationales.

Olivier Massot, bassonOlivier Massot a étudié le basson au Conservatoire royal de Bruxelles, où il a obtenu un premier prix en 1986, et le basson baroque au Conservatoire royal de La Haye. Il a été basson solo de l’Orchestre mondial des Jeunesses musicales de 1985 à 1987 et du Vlaamse Opera à Gand et Anvers de 1989 à 1994 ; il a fait partie de l’ensemble Musiques nouvelles à Liège de 1984 à 1989. Il a par ailleurs effectué des remplacements à l’Orchestre de Paris, l’Orchestre de l’Opéra de Lyon, l’Orchestre du Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg, l’Orchestre national de Belgique, l’Orchestre de la Radio belge, l’Orchestre de l’Opéra national de Belgique (Monnaie de Bruxelles), l’Orchestre de Liège, l’Orchestre royal philharmonique des Flandres, l’Orchestre de la Suisse romande, l’Ensemble orchestral de Paris, etc. En 2008, il a donné plusieurs concerts en soliste avec l’Orchestre de chambre de Mito au Japon. Il a animé des classes de maître au Festival MMCK à Kazusa ( Japon) en 2005, à l’Académie-Festival des Arcs de 2003 à 2007 et a enseigné au conservatoire de Vienne de 2004 à 2007. Basson solo à l’Orchestre national de Lyon depuis 1994, il mène parallèlement une activité de compositeur.

Thierry Mussotte, clarinetteAprès des études au Conservatoire à rayonnement régional (CRR) de Tours auprès de Didier Delettre, Thierry Mussotte se perfectionne successivement au Conservatoire à rayonnement départemental de Créteil (classe

de Philippe-Olivier Devaux) et aux CRR de Versailles (classe de Philippe Cuper) et Paris (classe de Richard Vieille). Il entre en 1997 au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon, dans la classe de Jacques Di Donato et Robert Bianciotto, et y obtient son diplôme national d’études supérieures musicales en 2001. Après avoir effectué plusieurs remplacements à l’Orchestre national de Lyon, il y entre en juin 2002 au poste de petite clarinette solo.

Sandrine Pastor, clarinetteSandrine Pastor étudie au Conservatoire à rayonnement régional de Montpellier, puis au Conservatoire national supérieur musique et danse de Lyon avec Jacques Di Donato et Robert Bianciotto. Elle obtient son premier prix au CNSMD de Lyon en 1993. Elle est engagée en tant que clarinette solo à l’Orchestre de Bretagne en 1994, puis entre à l’Orchestre de l’Opéra de Lyon en 1995. Depuis 1997, elle est co-créatrice et membre de l’ensemble Agora, qui propose des spectacles avec Natalie Dessay, Irène Jacob, Anne Girouard et Bastien Vivès.

Stéphane Peter, corStéphane Peter est cor solo de l’Orchestre de la Garde républicaine depuis 1999. Il joue régulièrement au sein de formations orchestrales parisiennes telles que l’Orchestre de l’Opéra de Paris et l’Orchestre national de France. Il participe aux concerts des orchestres régionaux dans l’Aube, le Nord, en Bretagne et en Picardie. Attaché à ses racines, il est depuis plus de 27 ans membre de l’Harmonie de Saint-Pierre d’Amiens, avec laquelle il travaille à valoriser le partage de compétences ente amateurs et professionnels.

Didier Reymond, directionClarinettiste depuis son plus jeune âge, Didier Reymond, titulaire du diplôme d’État et du certificat d’aptitude aux fonctions de professeur de clarinette, enseigne au conservatoire à rayonnement régional de Lyon. Prix du Concours international de musique de Stresa (Italie) en clarinette, il a également obtenu le prix de la Ville de Paris en clarinette basse.

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Musicien d’orchestre et chambriste, fondateur des groupes Gipsy Tango (musique des pays de l’Est) et Candela Negra (musique afro-cubaine), Victoire de la musique avec l’orchestre de Yann Tiersen pour la bande originale du film Good Bye Lénine, il joue en France et à l’étranger sur les scènes de la musique contemporaine, de l’opéra, du théâtre, du spectacle vivant et des musiques du monde. En complément de ses activités de concertiste et de pédagogie de la clarinette, il a suivi de nombreuses formations sur le fonctionnement du corps humain. Ainsi anime-t-il depuis quelque temps des ateliers pratiques sur la respiration et la posture dans le jeu instrumental lors de stages en France et à l’étranger.

François Sauzeau, clarinetteAprès des études au Conservatoire à rayonnement régional de Bordeaux auprès d’Yves Didier, François Sauzeau entre au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris dans la classe d’Ulysse Delécluse puis celle de Guy Deplus. En 1980, il obtient un premier prix de clarinette à l’unanimité, puis en 1981 un premier prix de musique de chambre. Il entre en cycle de perfectionnement dans la classe de Christian Lardé, en sonate avec le pianiste Laurent Cabasso, et travaille avec Jean Hubeau. Après avoir travaillé au sein de différentes formations parisiennes, il est soliste à l’Ensemble instrumental de Grenoble en 1983-1984, puis obtient le poste de clarinette solo à l’Orchestre national de Lyon en 1984. Il se produit régulièrement comme chambriste, avec des partenaires comme les Quatuors Debussy et Élysée, Alain Meunier et Christian Ivaldi. Il a enregistré la Rhapsodie pour clarinette de Claude Debussy avec l’ONL, sous la direction d’Emmanuel Krivine (Denon).

Guillaume Tétu, corCor solo de l’Orchestre national de Lyon depuis 2009, Guillaume Tétu se consacre en parallèle à une active carrière de chambriste et soliste. Il commence le cor avec Martial Prost dans sa ville natale de Chalon-sur-Saône, où il étudie également le clavecin, la musique de chambre et

l’analyse. En 2006, il remporte le premier prix Raynaud-Zurfluh du Royaume de la musique. Un baccalauréat scientifique en poche, il est admis au Conservatoire national supérieur musique et danse de Lyon, dans la classe de David Guerrier et Michel Molinaro. Il en sort diplômé, mention très bien à l’unanimité, avec les félicitations du jury. Il est depuis lors régulièrement invité à se produire en soliste et en musique de chambre avec les pianistes Olivier Moulin, Hsin-I Huang et Suzana Bartal ou le Quintette K, quintette à vent qu’il a fondé en 2006 et avec lequel il a remporté les prix des concours internationaux de Lyon (2008) et Marseille (2009). Engagé dans la création et la musique contemporaine, aimant collaborer avec les compositeurs, il est invité par l’Ensemble orchestral contemporain, les ensembles Mesostics et XX-XXI à jouer les parties solistes de pièces de Gilbert Amy et Martin Matalon, dont il a enregistré Trame VII pour cor et ensemble (Integral Classic). Cor solo de l’Orchestre français des jeunes de 2005 à 2007, il est entré à l’Orchestre national de Lyon à l’âge de vingt et un ans.

Vladimir Toma, contrebasseContrebasse solo à l’Orchestre national de Lyon depuis 2012, Vladimir Toma a fait ses études musicales dans son pays natal, la Roumanie, étudiant le piano au Lycée de musique d’Alba Iulia avec Rita Vrânceanu (1993-2001), puis la contrebasse au Collège national d’art Ion-Vidu de Timişoara avec Marian Utanu (2001-2005) et à l’Université nationale de musique de Bucarest avec Ioan Cheptea (2005-2009). Il s’est perfec-tionné auprès de Dorin Marc à la Hochschule für Musik de Nuremberg (2009-2012) et lors de classes de maître de contrebasse avec Yasunori Kawahara et de musique de chambre avec Daniel Gaede, Julius Berger, le Kölner Klaviertrio, le Quatuor Voces. En 2011, il a été demi-finaliste au Concours international de Markneukirchen. Avant d’entrer à l’ONL, il a collaboré avec diffé-rents orchestres roumains (Opéra national de Timişoara, Orchestre de la Radio de Bucarest, Orchestre philharmonique George-Enescu de Bucarest, Orchestre philharmonique Munte-nia de Târgoviste, Orchestre roumain junior) et

avec l’Orchestre de chambre du Wurtemberg à Heilbronn, en Allemagne (2005-2012). Il a été stagiaire académique à l’Orchestre symphonique de Düsseldorf en 2010-2011.

Vincent Warnier, orgueDepuis son grand prix d’interprétation au Concours international d’orgue de Chartres en 1992 et sa nomination, quatre ans plus tard, à la tribune parisienne de Saint-Étienne-du-Mont – où il succède à Maurice et Marie-Madeleine Duruflé en compagnie de Thierry Escaich –, Vincent Warnier s’est imposé comme une figure majeure de l’école d’orgue française. Formé au Conservatoire national de région de Strasbourg puis au Conservatoire national supérieur de musique de Paris auprès d’André Stricker, Daniel Roth, Michel Chapuis, Olivier Latry et Marie-Claire Alain, il a également suivi à la Sorbonne des études de musicologie couronnées d’une agrégation. Sa discographie compte une vingtaine de volumes publiés notamment chez Intrada, qui témoignent de l’éclectisme de son talent et lui ont valu des critiques élogieuses  : Bach, Mendelssohn, Widor, Franck, Duruflé mais aussi des œuvres contemporaines d’Éric Tanguy, Thierry Escaich ou Jacques Lenot.En plus de l’orgue de Saint-Étienne-du-Mont, Vincent Warnier s’est vu confier en 1997 celui de la cathédrale Notre-Dame de Verdun. Il s’est produit dans les grandes salles de concert et cathédrales d’Amsterdam, Lucerne, Tokyo, Paris, Berlin et Budapest notamment. Ces derniers mois, il est parti en tournée avec l’Orchestre philharmonique des Pays de Loire et l’Orchestre national de Lille ; il participe aux cycles inauguraux des orgues de Radio France et de la Philharmonie de Paris. Il collabore régulièrement à des émissions de France Musique telles que La Tribune des critiques, Sacrées Musiques et Le Mitan des musiciens. Il a été organiste en résidence de l’Auditorium-Orchestre national de Lyon de 2013 à 2015.

Orchestre de la Garde républicaineL’Orchestre de la Garde républicaine, dont l’origine remonte à 1848, est composé de 120 musiciens professionnels issus des Conserva-

toires nationaux supérieurs de musique et de danse (CNSMD) de Paris et Lyon. En 1872, l’orchestre d’harmonie part pour les États-Unis, premier d’une longue série de voyages à l’étran-ger ; le succès est immédiat. Depuis lors, de très nombreuses tournées ont affirmé son prestige dans le monde entier (Europe, Canada, Japon, Chine, Corée, Singapour, Kazakhstan…). Dirigé par le colonel François Boulanger, lauréat de concours internationaux et titulaire de cinq prix du CNSMD de Paris, l’Orchestre de la Garde républicaine peut se produire en différentes formations (orchestre d’harmonie, orchestre à cordes, orchestre symphonique, quatuor à cordes), tant pour illustrer des prestations officielles (dîners à l’Élysée, commémorations, soirées de gala) que pour s’intégrer aux saisons musicales des grandes salles de concerts et des festivals. L’Orchestre de la Garde républicaine est en mesure d’interpréter tout le répertoire musical classique du xviie siècle à nos jours. Certains grands compositeurs ont exécuté leurs propres œuvres à la tête de l’orchestre d’harmo-nie. Camille Saint-Saëns dirigeant une de ses cantates ou Maurice Ravel son Boléro, quel bel hommage pour cette formation ! Pour l’orchestre, Florent Schmitt a même écrit spécialement Les Dionysiaques.La discographie de l’Orchestre de la Garde républicaine, qui remonte au début du xxe siècle, comporte de très nombreux enregistrements, réalisés par les différents chefs qui se sont succédé à la tête de cette prestigieuse formation.

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Orchestre national de LyonFort de cent quatre musiciens permanents ayant le privilège de travailler et répéter dans la salle de concert (2100 places) qui lui est dédiée, l’Orchestre national de Lyon, l’un des plus anciens de France (1905), est actuellement dirigé par le chef américain Leonard Slatkin, par ailleurs titulaire de l’Orchestre symphonique de Detroit (Michigan).Apprécié pour la qualité très française de ses vents, qui en fait l’un des interprètes reconnus du répertoire français (Ravel, Debussy, Berlioz,…) mais aussi des grandes formes symphoniques du xixe, il explore également le répertoire du xxe siècle et passe régulièrement commande à des compositeurs d’aujourd’hui. Pionnier en ce domaine, il s’illustre avec brio dans des ciné-concerts ambitieux (Le Seigneur des anneaux, Matrix, Pixar) ou accompagne des œuvres majeures du cinéma muet (Chaplin, Fritz Lang, Murnau,…).Au-delà des très nombreux concerts qu’il donne à l’Auditorium, l’Orchestre se produit dans les plus grandes salles et capitales européennes. Premier orchestre symphonique à s’être produit en Chine, il a donné en 2016 une série de concerts au Japon, notamment trois programmes à Tokyo. En février 2017, il a effectué une tournée américaine et s’est produit notamment dans la salle new-yorkaise mythique de Carnegie Hall.L’Auditorium de Lyon, impressionnant monolithe de béton et d’acier, inauguré en 1975, d’un confort exceptionnel, accueille de très nombreuses phalanges internationales et les plus grands solistes de la scène musicale. Les nombreux    partenariats qu’il a su nouer avec des manifestations tels le Festival Lumière, Ambronay ou Jazz à Vienne, ont permis d’ouvrir largement la salle à tous les genres musicaux et tous les publics. Chaque année, ce sont près de 250 000 spectateurs qu’il accueille dans ses murs.

Établissement de la Ville de Lyon, l ’Orchestre national de Lyon est subventionné par le ministère de la Culture et de la Communication et par la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Orchestre national de Lyon © Anthéa Photography

L’Orchestre national de LyonLeonard Slatkin directeur musical

L’Auditorium-Orchestre national de LyonAline Sam-Giao directrice générale ; Emmanuelle Durand secrétaire générale ; Mathieu Vivant directeur de production ; Stéphanie Papin directrice administrative et financière ; Christian Thompson délégué artistique ; et l’ensemble des équipes administratives et techniques.

Violons I

Violons solos supersolistesJennifer GilbertGiovanni RadivoPremier violon soloJacques-Yves RousseauDeuxième violon soloJaha LeeViolons du rangAudrey BesseYves ChalamonAmélie ChaussadePascal ChiariConstantin CorfuAndréane DétienneAnnabel FauriteSandrine HaffnerYaël LalandeLudovic LantnerPhilip LumbusAnne RouchRoman Zgorzalek

Violons II

Premiers chefs d’attaqueF. Souvignet-KowalskiCatherine MennesonDeuxième chef d’attaqueTamiko KobayashiViolons du rangBernard BoulfroyLéonie Delaune Catalina EscobarEliad FloreaVéronique GourmanelKaé KitamakiDiego MattheyMaïwenn MererSébastien PlaysHaruyo TsurusakiBenjamin Zékri

Altos

Altos solosCorinne ContardoJean-Pascal OswaldAlto co-solisteFabrice Lamarre

Altos du rangCatherine BernoldVincent Dedreuil-MonetMarie GaudinVincent HugonValérie JacquartSeungEun LeeJean-Baptiste MagnonCarole MilletLise NiqueuxManuelle Renaud

Violoncelles

Violoncelles solosNicolas HartmannÉ. Sapey-TriompheVioloncelle co-solistePh. Silvestre de SacyVioloncelles du rangMathieu ChastagnolPierre Cordier Dominique DenniStephen EliasonVincent FalqueJérôme PortanierJean-Étienne TempoNN

Contrebasses

Contrebasses solosBotond KostyákVladimir TomaContrebasse co-solistePauline DepassioContrebasses du rangDaniel BillonGérard FreyEva JanssensVincent MennesonBenoist NicolasMarta Sanchez

Flûtes

Flûtes solosJocelyn AubrunEmmanuelle RévilleDeuxième flûte Harmonie Maltère

Piccolo Benoît Le Touzé

Hautbois

Hautbois solosJérôme GuichardClarisse MoreauDeuxième hautbois Ph. Cairey-RemonayCor anglais Pascal Zamora

Clarinettes

Clarinettes solosNans MoreauFrançois SauzeauPetite clarinetteThierry MussotteClarinette basse NN

Bassons

Bassons solosOlivier MassotLouis-Hervé MatonDeuxième basson François ApapContrebasson Stéphane Cornard

Cors

Cors solosJoffrey QuartierGuillaume TétuCors aigusPaul TanguyYves StockerCors gravesJean-Olivier BeydonStéphane GrossetPatrick Rouch

Trompettes

Trompettes solosSylvain KetelsChristian Léger

Deuxièmes trompettes Arnaud GeffrayMichel Haffner

Trombones

Trombones solosFabien LafargeCharlie MaussionDeuxième trombone Frédéric BoulanTrombone basse Mathieu Douchet

Tuba

Tuba soloGuillaume Dionnet

Timbales et percussions

Timbalier soloAdrien PineauDeuxième timbalier Stéphane PelegriPremière percussionThierry HuteauDeuxièmes percussionsGuillaume ItierFrançois-Xavier Plancqueel

Claviers

Claviers soloÉlisabeth Rigollet

Harpe

Harpe soloÉléonore Euler-Cabantous

ABONNEMENTS & RÉSERVATIONS 04 78 95 95 95

prochainement à l’auditorium

| je. 13 avr. 20hciné-concertLA NOUVELLE BABYLONE

Grigori Kozintsev et Léonid Trauberg La Nouvelle Babylone URSS, 1929. 1h16, noir & blanc, muet / avec Ielena Kouzmina, Piotr Sobolevski, David Goutman, Sofia Magarill, Sergueï GuérassimovMusique originale de Dmitri Chostakovitch

Orchestre national de Lyon Timothy Brock, direction

En coréalisation avec l ’Institut Lumière. Tarif : 16 € / réduit : de 8 € à 11 €

| sa. 15 avr. 18hsymphoniqueLES SEPT DERNIÈRES PAROLES DU CHRIST EN CROIX

Joseph Haydn Les Sept Dernières Paroles du Christ en croix, Hob.XX:1a [90 min]

Orchestre national de Lyon Ton Koopman, direction

Tarif : de 16 € à 48 € / réduit : de 8 € à 41 €

| me. 19 avr. 10h, 15h & 17hciné-concert jeune publicLA PETITE TAUPE

Zdeněk Miler La Petite Taupe, six courts métrages d’animation [47 min]La Petite Taupe et l’étoile verteLa Petite Taupe et la radioLa Petite Taupe au zooLa Petite Taupe peintreLa Petite Taupe et le bulldozerLa Petite Taupe photographe

Paul Goussot, improvisations à l’orgue Julien Baissat, bruiteur Damien Laquet, comédien-voix

En coréalisation avec l ’Institut Lumière. Tarif : 16 € / réduit : 8 à 13 € / – 12 ans : 5 €

www.auditorium-lyon.com

La Nouvelle Babylone © Prod. DR