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1 La Nouvelle Tribune Visitez notre site web : www.lanouvelletribune.info QUOTIDIEN BENINOIS INDEPENDANT N° 3480 du Mercredi 29 Mars 2017 16 ème Année Après la démission de Candide Azannaï 300 Fcfa Page: 10 Révision de la Constitution Rosine Soglo dénonce un projet « liberticide, taillé sur mesure » Pages : 12 Pages : 12 Démission de Candide Azannaï Atelier de panification avec la farine locale Deux jours après, aucune version officielle Sèhouéto invite les Béninois à manger local La prospective stratégique, pour un autre regard sur le développement ( suite et n) Page: 03 Pages: 06-07 Réflexions du Prof. Albert Tingbé Azalou Le PLP appelle les ministres de Talon à une démission collective Après le rejet de la procédure d'urgence sur la révision de la Constitution Les FCBE demandent le retrait du projet du Parlement Page : 03 La coordination nationale des Forces cauris pour un Bénin émergent, par le biais d’un com- muniqué en date du mardi 28 mars 2017, re- commande au gouvernement le retrait « pur et simple » du projet de révision de la constitution de l’Assemblée nationale. Par le même commu- niqué, les FCBE réitèrent leurs félicitations à tous les acteurs qui ont fait échec à la révision de la constitution au pas de charge. Le bureau politique national du Parti pour la libération du peuple (PLP) était face à la presse hier jeudi 28 mars, pour décrypter avec les journalistes les derniers faits marquant de l’actualité nationale. Le parti a réaf- firmé son opposition au régime en place et se dit déterminé à mener le combat jusqu’au bout. L a démission de l’ex ministre de la défense nationale Candide Azannaï, a été au menu de la conférence de presse animée hier par le Parti pour la libération du peuple (PLP). « C’est un acte digne », s’est réjoui le président du PLP, Léonce Houngbadji, à l’entame des échanges avec les journalistes. « Le Parti pour la libération du peuple salue cette décision hautement historique », ajoute-il, se félicitant de ce que son parti ne s’est pas trompé de combat. Pour Léonce Houngbadji, la démission de Candide Azannaï, conſrme « les marchés gré à gré illégaux, les conƀits d’intérêt, la dictature ». Car, a-t-il expliqué, cette décision de l’ex ministre de la dé- fense nationale cache assez de secrets. Ce qui inspire au PLP un « message fort » à l’endroit au président de la République. « Nous demandons au chef de l’Etat de tirer toutes les consé- quences requises de la démission de Candide Azannaï », a an- noncé Léonce Houngbadji qui estime que les autres ministres devraient emboîter le pas à leur collègue démissionnaire. « Que l’ensemble des membres du gouvernement démissionne immédiatement, pendant qu’il est encore temps», demande le président du PLP...

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1La Nouvelle TribuneInformer autrement

N°3480 Mercredi 29 Mars 2017

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Visitez notre site web : www.lanouvelletribune.info

QUOTIDIEN BENINOIS INDEPENDANT N° 3480 du Mercredi 29 Mars 2017 16 ème Année

Après la démission de Candide Azannaï 300 Fcfa

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Page: 10Révision de la ConstitutionRosine Soglo dénonce un projet « liberticide, taillé sur mesure »

Pages : 12

Pages : 12

Démission de Candide Azannaï

Atelier de panification avec la farine locale

Deux jours après, aucune

version officielle

Sèhouéto invite les Béninois à manger local

La prospective stratégique, pour un autre regard sur le développement ( suite et fi n)

Page: 03

Pages: 06-07 Réfl exions du Prof. Albert Tingbé Azalou

Le PLP appelle les ministres de Talon à une démission collective

Page: 10Après le rejet de la procédure d'urgence sur la révision de la Constitution

Les FCBE demandent le retrait du projet du Parlement

Page : 03

La coordination nationale des Forces cauris pour un Bénin émergent, par le biais d’un com-muniqué en date du mardi 28 mars 2017, re-commande au gouvernement le retrait « pur et simple » du projet de révision de la constitution de l’Assemblée nationale. Par le même commu-niqué, les FCBE réitèrent leurs félicitations à tous les acteurs qui ont fait échec à la révision de la constitution au pas de charge.

Le bureau politique national du Parti pour la libération du peuple (PLP) était face à la presse hier jeudi 28 mars, pour décrypter avec les journalistes les derniers faits marquant de l’actualité nationale. Le parti a réaf-fi rmé son opposition au régime en place et se dit déterminé à mener le combat jusqu’au bout.

La démission de l’ex ministre de la défense nationale Candide Azannaï, a été au menu de la conférence de presse animée hier par le Parti pour la libération du

peuple (PLP). « C’est un acte digne », s’est réjoui le président du PLP, Léonce Houngbadji, à l’entame des échanges avec les journalistes. « Le Parti pour la libération du peuple salue cette décision hautement historique », ajoute-il, se félicitant de ce que son parti ne s’est pas trompé de combat. Pour Léonce Houngbadji, la démission de Candide Azannaï, con rme « les marchés gré à gré illégaux, les con its d’intérêt, la dictature

». Car, a-t-il expliqué, cette décision de l’ex ministre de la dé-fense nationale cache assez de secrets. Ce qui inspire au PLP un « message fort » à l’endroit au président de la République. « Nous demandons au chef de l’Etat de tirer toutes les consé-quences requises de la démission de Candide Azannaï », a an-noncé Léonce Houngbadji qui estime que les autres ministres devraient emboîter le pas à leur collègue démissionnaire. « Que l’ensemble des membres du gouvernement démissionne immédiatement, pendant qu’il est encore temps», demande le président du PLP...

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N°3480 Mercredi 29 Mars 2017Actualité

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Cultive-t-on l’autocensure à l’ORTB ?

Ali Idrissou-

Touré

Journaliste

indépendant

Tous les Béninois, qui ont l’habi-tude de suivre les informations le soir sur les principales chaînes de

télévision de notre pays, ont été surpris et déçus de constater que la télévision nationale a passé sous silence,dans son journal de 20 heures lundi soir, la démis-sion du ministre délégué à la Défense, Candide Azannaï. Pourtant c’était une information surprise et majeure tombée dans les oreilles des médias en début d’après-midi ce 27 mars 2017.

Alors que les journalistes de tous les autres médias béninois et internationaux s’affairaient pour véri er,en recoupant des sources crédibles, cette informa-tion apparue sur la page Facebook du ministre démissionnaire, nos confrères de l’Of ce de radiotélévision du Bénin (ORTB) ont simplement décidé de faire l’impasse sur la nouvelle dans leur jour-nal de grande écoute de 20 heures. C’est incroyable et on se demande si ce blac-kout leur a été dicté par les services de communication de la présidence, ou si ce sont eux-mêmes qui ont décidé libre-ment de s’autocensurer.

Dans l’un ou dans l’autre cas, ce blac-kout est grave et inacceptable au plan professionnel, en particulier s’il est le résultat d’une autocensure des journa-listes de l’ORTB; d’autant plus qu’en le faisant, ils contribuent dangereuse-ment à tuer la liberté d’information et d’expression alors que nous venons de célébrer bruyamment les 27 ans de notre Conférence nationale de février 1990. Et au cours de cette célébration, les journa-listes de l’ORTB ont èrement témoigné en insistant sur leur liberté de ton dans la couverture des travaux de la conférence,

Autorisation N° 382/MISAT/DC/DAI/SCC du 05/06/01 09 BP 336 Cotonou Siège : lot 1498 P Quartier Missogbé Immeuble ZONON (Face collecteur

Eglise Ste Rita) Contacts /Tél : 95 49 50 06 / 97 89 49 95 Email :[email protected]

Directeur de la Publication

Vincent Foly

Rédacteur en ChefMarcel Zoumènou

Chef desk politiqueLéonce Gamaï

Chef Desk SportRoland Affanou

Rédaction Ismail KèkoBlaise Ahouansè

Arthur SéloEric Amou

Collaborateurs Janvier Zocli Souleymane BoukariGeorges Akpo

GraphisteClément Doto

CorrecteurEnayon Yandjou

Distribution Messagerie Moderne du

Bénin (MMB) Tél : 21-32-44-08

ChroniqueChronique

Constitution : ce que veut le peuple

Mémorable semaine que celle que nous venons de vivre. Le gouvernement est bousculé de toutes parts. Des voix se sont élevées. Des grèves ont ambé ici et là. Des sit-in ont été organisés devant le Parlement. Dans la ligne de mire de cette agitation une cible unique : le projet de révision de la constitution. En l'espace d'une année, quelle singulière expérience pour le gouvernement de la République. Il est passé de l'état de grâce qui l'habillait d'une candeur immaculée à un bras de fer sans merci avec certaines catégories sociales. On peut le prendre de haut sur le mode de "laissons les enfants s'amuser" ou sur celui de "Pardonnez-leur, Sei-gneur, car ils ne savent pas ce qu'ils font". On peut, a contrario, en faire une lecture plus engagée et plus enga-geante, dans l'esprit de cerner les contours d'une crise dont il nous faut faire coûte que coûte l'économie. Nous n'en avons pas besoin. L'agitation de la semaine que nous venons de vivre est à apprécier comme la manifestation d'un peuple poli-tiquement mature. Le Béninois est au fait des enjeux de l'heure. Il est prêt à défendre, bec et ongles, ses intérêts bien compris. Pourquoi un volcan endormi se réveille-t-il, soudain, et éructe tous azimuts des laves de feu ? Pourquoi le Béninois connu et reconnu comme paci que sort-il, soudain, de son apathie et de son silence à l'occa-sion de la révision de sa constitution ? La réponse à la question est simple. Le Béninois exige d'avoir son mot à dire et d'avoir sa partition à jouer. On peut prendre et on peut voter à tout moment des lois. Mais ce n'est pas tous les jours que l'on écrit ou que l'on révise une Constitution. Prendre et voter des lois, c'est du domaine de l'ordinaire, de l'histoire évènementielle. Réviser une constitution, c'est choisir de se situer sur le terrain historique d'un acte fondateur. Par rapport à quoi, le Béninois refuse de con er son sort à autrui. Le Béninois entend recouvrer la plénitude des prérogatives du citoyen qu'il est et qu'il entend rester. Le Béninois exige son droit, même si la plupart de nos textes de loi sont en français, à comprendre, dans le sens de ses inté-rêts, ce qu'on veut faire en son nom. De ce point de vue, l'actualité agitée de ces derniers jours est à comprendre comme la triple réponse du peuple béninois aux enjeux impliqués par la révision de notre constitution.Première réponse : la Constitution est la mère de l'Etat de droit. Comme telle, elle gère le présent et l'avenir de cha-cun et de tous dans une société comme la nôtre que nous voulons de liberté, de responsabilité et de solidarité. Le Béninois sait et reste convaincu qu'il récoltera au cen-tuple, demain, ce qu'il investit à participer, aujourd'hui, à la fondation de la loi suprême qu'est la constitution. Deuxième réponse : il est des matières pour lesquelles autant mieux avoir affaire à Dieu qu'à ses saints. Etant entendu, par ailleurs, que la voix de Dieu et la voix du peuple. Il n'y a pas fondamentalement, comme on l'en-tend dire, une crise de con ance entre le peuple et ses représentants élus que sont nos députés. Mais il y a plu-tôt la volonté af rmée du peuple en faveur d'une prise en charge directe de soi par soi, sans intermédiation aucune. Au-delà des mots et des discours, c'est la souveraineté du peuple en action, dans son état le plus pur, dans sa manifestation la plus dure. Troisième réponse : s'il en est ainsi, le peuple se sent et se sait non seulement concerné, mais surtout impliqué. La Constitution n'est pas et ne peut pas être la chasse gardée d'une poignée de spécialistes du droit. La Consti-tution ne peut se réduire en une partie de ping-pong entre l'Exécutif et le Législatif. Erreur de ger le texte de la Constitution dans la langue de Molière que ne parle et ne comprend qu'une minorité de Béninois. Erreur d'adop-ter une constitution sans un large débat à l'échelle de la nation entière.En n, le Béninois sait qu'il n'aura pas à se servir de sa main pour écrire le texte nal de la Constitution. Aussi souhaite-t-il se servir au moins de sa main pour glisser un bulletin dans l'urne : signe d'une légitime adhésion ou manifestation d'une totale désapprobation. Toutes les options doivent être ouvertes (NP)

JérômeCarlos

se libérant ainsi du musellement dont ils étaient victimes durant la longue période de la révolution et de son parti unique.

Même si la présidence n’a pas réa-gi à la démission du ministre Azan-naï, les journalistes de l’ORTB, après avoir véri é l’information, devaient la publier librement pour leurs téléspectateurs; c’est une exigence professionnelle. En la mettant sous silence, ils ont agi comme s’ils étaient muselés à nouveau, 27 ans après la Confé-rence nationale. Et même s’il est arrivé aux trois premiers régimes de l’après-conférence (Soglo, Kérékou et Yayi) de faire par-fois pression sur l’ORTB pour la non-diffusion d’une information délicate, cela ne s’est pas produit avant le premier anniversaire de leur avènement au pouvoir.

Mais beaucoup de Béninois pensent que nos confrères de l’ORTB cèdent souvent à la pres-sion des autorités et entretiennent l’autocensure pour sauvegarder

leurs postes avec les petits intérêts ma-tériels, comme les politiciens que nous critiquons pour leur opportunisme et qui sacri ent l’intérêt général. Cette pratique de l’autocensure est inaccep-table de la part des journalistes pro-fessionnels dont l’un avait même fui le Bénin pour se réfugier en Occident vers la n du régime de Boni Yayi sous prétexte qu’il était menacé pour avoir critiqué le président à l’antenne, l’accusant de ne pas accorder assez de liberté aux journalistes de l’ORTB.

Ce journaliste, qui avait été sou-tenu par ses confrères et le publicà l’époque, peut-il revenir demander aujourd’hui aux Béninois à l’antenne d’applaudir le nouveau chef de l’Etat après son discours télévisé relatif à son projet de révision constitution-nelle? Evidemment en se comportant ainsi, nos confrères ne peuvent que cautionner l’autocensure à la télévi-sion nationale. Cette critique à l’en-droit de nos confrères de l’ORTB est nécessaire pour préserver leur liberté; alors ne me dites surtout pas qu’elle viole le principe de la confraternité

RDC

Les corps de deux experts de l'ONU disparus le 12

mars retrouvésLes Nations unies étaient sans nouvelle depuis leur disparition le 12 mars dernier dans le centre de la RDC. Les corps de deux experts de l'ONU ont été retrouvés, les autorités viennent de le confi rmer.

Le gouvernement congolais af rme qu'il n'y a plus de doute possible. Les corps

retrouvés lundi par la police sont bien ceux de Michael Sharp et de Zahida Katalan, et de Betu Tshin-tela, l'interprète congolais qui les accompagnait. Ils reposent à la morgue de la mission de l'ONU près de l'aéroport de Kananga, la princi-pale ville de la province. Le corps de leur interprète se trouve toujours à l'hôpital de cette localité.Leurs trois chauffeurs sont toujours portés disparus. Tous les six avaient disparu le 12 mars, à environ 120 km au sud de Kananga, cinq jours après leur arrivée dans la région. Les deux chercheurs des Nations unies, un Américain et une Sué-doise, avaient pour mission d'en-quêter sur les violations des droits de l'homme au Kasaï central. Ils sont tombés dans une embuscade, quelques jours seulement après leur arrivée dans la région.

Cela fait plus de six mois que cette province est secouée par des vio-lences quasi quotidiennes entre d'un côté les forces gouvernementales et de l'autre une milice se revendi-quant d'un chef traditionnel tué en août dernier par les militaires.Juste après l'embuscade tendue aux experts de l'ONU et leur enlè-vement, les autorités parlaient de groupe armé non-identi é. Mais ce soir, le gouvernement congolais ac-cuse ces fameux miliciens Kamuina Nsapu d'être responsables de ces assassinats. L'enquête se poursuit, les policiers congolais recherchent toujours les trois chauffeurs.Au cours d'un point presse à New York, le porte-parole adjoint de l'ONU a dit attendre les résultats des autopsies pour être en mesure de con rmer la mort des deux experts

RFI

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N°3480 Mercredi 29 Mars 2017Politique

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Après la démission de Candide Azannaï

Le PLP appelle les autres ministres à rendre le tablierLe bureau politique national du Parti pour la libération du peuple (PLP) était face à la presse hier jeudi 28 mars, pour décrypter avec les journalistes les derniers faits marquant de l’actualité nationale. Le parti a réaffi rmé son opposition au régime en place et se dit déterminé à mener le combat jusqu’au bout.

Claudel Hounton

La démission de l’ex ministre de la défense nationale Candide

Azannaï, a été au menu de la conférence de presse ani-mée hier par le Parti pour la libération du peuple (PLP). « C’est un acte digne », s’est réjoui le président du PLP, Léonce Houngbadji, à l’en-tame des échanges avec les journalistes. « Le Parti pour la libération du peuple salue cette décision hautement his-torique », ajoute-il, se féli-citant de ce que son parti ne s’est pas trompé de combat. Pour Léonce Houngbadji, la démission de Candide Azan-naï, con rme « les marchés gré à gré illégaux, les con its d’intérêt, la dictature ». Car, a-t-il expliqué, cette décision de l’ex ministre de la défense nationale cache assez de se-crets. Ce qui inspire au PLP

un « message fort » à l’en-droit au président de la Répu-blique. « Nous demandons au chef de l’Etat de tirer toutes les conséquences requises de la démission de Candide Azannaï », a annoncé Léonce Houngbadji qui estime que les autres ministres devraient emboîter le pas à leur col-lègue démissionnaire. « Que l’ensemble des membres du gouvernement démissionne immédiatement, pendant qu’il est encore temps», demande le président du PLP. Parce que, selon lui Candide Azan-naï a préféré quitter le navire, plutôt que d’être comptable de « toutes les dérives » du gouvernement. Et il devrait en être de même pour les autres ministres. « Le régime est en crise et dans ces conditions, il faut prendre ses responsabili-tés », pense Léonce Houngba-dji. En outre, le PLP demande également à Candide Azannaï

de venir devant l’opinion pu-blique pour étaler et expliquer les vrais motifs de son départ du gouvernement.La question de la révision de la constitution n’a pas été du reste lors de cette confé-rence. Le PLP a une fois de

pus af rmé sa position qui est « le retrait pur et simple du projet de révision envoyé l’Assemblée nationale ». « Après le retrait, nous deman-dons au chef de l’Etat de convoquer les assises natio-nales, d’organiser le dialogue

politique national, pour que toutes les forces vives de la nation puissent se retrouver et poser les problèmes du pays », défend le président du PLP. Cela permettra, à en croire Léonce Houngbadji, de voir ensemble ce qu’on peut modi er et ce qui ne peut pas l’être. Selon lui, le référen-dum n’est pas encore à l’ordre du jour. D’après le Parti pour la libération du peuple, l’en-voi des députés sur le terrain est un scénario pour distraire, étant donné qu’aucun député n’est allé au contact des popu-lations depuis 11 mois pour s’enquérir de leurs préoccu-pations.Par ailleurs, la rencontre avec les hommes des médias été une opportunité pour le PLP de scruter la réinstauration du PVI au port de Cotonou, et la socioéconomique actuelle. Pour Léonce Houngbadji, la stratégie du gouvernement

est d’endormir le peuple pour restaurer en douce le Pro-gramme de véri cation des importations (PVI). A l’en croire, le président a choisi d’occuper les esprits par la ré-vision de la constitution pour faire reprendre le PVI s’en que le peuple ne s’en aper-çoive. Ce PVI, qui selon lui avait créé assez de dommages à l’économie nationale. Quant à la situation socioéco-nomique actuelle du Bénin, le PLP peint le tableau en noir. Léonce Houngbadji parle d’une situation critique faite de morosité économique, de chômage massif des jeunes, de création intempestive de taxes. « Ça ne va pas ! », a-t-il crié, faisant constater tous les acquis sont entrain d’être détruits. Toutes choses dont se désole le PLP, qui n’entend pas lâcher prise dans son en-gagement pour l’amélioration de la gouvernance

Projet de loi portant modifi cation de la Constitution

Le Pcb exige le retrait du texte et le recours au peuple

Les membres du Parti communiste du Bénin (Pcb) ont donné un point de presse hier 28 mars 2017 à leur siège pour se prononcer sur la modifi cation de la Consti-tution. Les communistes exigent pour ce qui les concerne, le retrait pur et simple du texte introduit au parlement et le recours au peuple.

Louis Tossavi

Les communistes du Bénin ne veulent pas du tout rester en

marge du débat qui se mène sur la révision de la Consti-tution. C’est ce qui a expli-qué leur sortie médiatique d’hier. Une sortie au cours de laquelle ils suggèrent au gouvernement Talon de reti-rer le texte soumis aux dépu-tés et de recourir au peuple. A l’occasion de ce point de presse, le 1er secrétaire du Pcb Philippe Noudjènoumè, a formulé des critiques sur le projet de révision et rappelé les exigences populaires en matière constitutionnelle. Le Pcb trouve que le projet de révision proposé par le gou-vernement pose d’énormes problèmes tant de forme, de procédure que de fond. Le texte pêche sur deux prin-cipes à savoir, la concision et la clarté. Mieux, on y trouve beaucoup de contradictions, c’est l’exemple de l’article 81 Nouveau. De telles contra-dictions émaillent le projet constitutionnel. Sur le plan de la procédure, le Parti communiste du Bénin pense que la seule voie adé-quate aujourd’hui au regard de l’importance du contenu des modi cations apportées à la loi fondamentale et de

la situation actuelle, c’est le recours au peuple (par la voie d’une constituante-Etats Généraux ou par voie référen-daire). Parce qu’en matière démocratique, il y a la légalité et la légitimité. Ce qui conduit à cet autre principe est que dans une Constitution, il faut savoir au-delà des textes, lire l’esprit dans lequel ces textes sont rédigés. Il y a surtout le principe de parallélisme de forme qui veut que seul celui qui a fait peut défaire. Au sujet du mandat unique, la position du Pcb est claire. Le mandat unique n’est pas synonyme de démocratie. D’ailleurs, beaucoup de pays latino-américains l’ont ex-périmenté et y ont renoncé après. Le Mexique, le Hondu-

ras, le Paraguay et le Guate-mala sont les seuls qui conti-nuent de fonctionner selon le système de mandat unique. Le texte proposé renforce les pouvoirs du Chef de l’Etat et contient de nombreuses dispositions suicidaires. En effet, il restreint les libertés au peuple et déstabilise toutes les institutions constitution-nelles de contre-pouvoir. Le projet ôte au peuple le droit d’élire directement ses repré-sentants. Selon le professeur Philippe Noudjènoumè, pour savoir aujourd’hui quelle Constitution le peuple veut dans ses différentes compo-santes, il suf t de se référer aux différentes déclarations et prises de positions à travers les différents fora

Après rejet de la procédure d’urgence de révision de la constitution

Les FCBE demandent le retrait du projet du parlement

Philippe Noudjènoumè, 1er secrétaire du Pcb face à la presse

La coordination nationale des Forces cauris pour un Bénin émergent, par le biais d’un communiqué en date du mardi 28 mars 2017, recommande au gouvernement le retrait « pur et simple » du projet de révision de la constitution de l’Assemblée nationale. Par le même communiqué, les FCBE réitèrent leurs félicitations à tous les acteurs qui ont fait échec à la révision de la constitution au pas de charge.

COMMUNIQUE DE LA COORDINATION NATIONALE FCBE AU SUJET DE LA REVISION DE LA CONSTITUTION

Militantes et militants de l'Alliance FCBE, Béninoises, Béninois. Après le mémorable vote des Députes à l'Assemblée Nationale contre le projet de révision au pas de charge de notre loi fon-damentale, l'Alliance FCBE voudrait féli-citer les honorables Députés ainsi que tous ceux qui se sont mobilisés pour faire échec à cette tentative de faire passer en catimini les normes et dispositions anti-démocratiques contenues dans le nouveau projet de consti-tution. Le débat sur le fond a commencé avec des députés qui se sont mis en contact avec les populations pour prendre les avis de leurs mandants. Il convient que nous éclairions nos militants sur le sujet en faisant la syn-thèse des débats en notre sein. La réforme proposée est de grande envergure avec la modi cation de plus d’une soixantaine d’ar-ticles dont notamment : - la suppression du Conseil Economique et Social (CES)créé par notre peuple, au-jourd’hui, confronté aux dé s économiques, écologiques et environnementaux ; - l'équilibre entre les institutions républi-caines est rompu avec certains des attributs des autres institutions concentrés dans les mains du Chef de l'Etat ;- l'impunité est renforcée au sommet de l'Etat au pro t de l’entourage gouvernemental ; - la durée des mandats du Président de la République, des députés et des élus commu-naux et locaux est complètement modi ée pour être portée à six (06) ans;- l’indépendance de la justice mise à mal avec l’intrusion du Président de la Répu-blique dans les procédures de nomination des magistrats et conseillers de nos juridictions ;- l’affaiblissement de l’institution parlemen-taire dessaisie de l’une de ses prérogatives

essentielles avec l’autorisation de rati ca-tion des accords de nancement et d’endet-tement par le Président de la République, toutes choses faisant courir à notre pays, le risque d’un endettement non maîtrisable, hypothéquant ainsi l’avenir des générations présentes et futures.Chers Compatriotes, la Constitution de 1990 se trouve ainsi complètement amputée, por-tant sur les fondamentaux autour desquels le génie béninois a su réussir un consensus qui a valeur constitutionnelle dans notre pays.

Ici, c’est le Bénin.Cette loi fondamentale ne peut donc faire l’objet de modi cation dans ses fondamen-taux dans un élan solitaire et suicidaire pour notre peuple.Pour préserver l’équilibre, la stabilité poli-tique, l’unité nationale, l’équilibre écono-mique et social, ainsi que la paix sociale, l’Alliance Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) recommande au Gouver-nement de retirer purement et simplement son projet de révision de la constitution et de réunir les assises nationales pour ré échir sur l’avenir de notre Loi Fondamentale dans l’intérêt de notre Peuple, suivies d’un réfé-rendum, socle de la démocratie populaire.Le contexte actuel l’y exige parce que mar-qué par un environnement d’exclusion, de misère et de pauvreté profonde et générali-sée.Vive la démocratie !Vive le Bénin !

Fait à Cotonou, le 28 mars 2017.La Coordination Nationale

FCBE

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Le président du PLP, Léonce Houngbadji (à.d.)

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MVR. 28.03.2017REPUBLIQUE DU BENIN

---------------MINISTERE DES INFRASTRUCTURES

ET DES TRANSPORTS---------------

SECRETARIAT GENERAL DU MINISTERE---------------

PERSONNE RESPONSABLE DES MARCHES PUBLICS

N°0456/PRMP/MIT/CCMP-DGI/DERPR/SMT-SEC/S-PRMP

LA PERSONNE RESPONSABLE DES MARCHES PUBLICS

A

TOUS LES CANDIDATS

OBJET : TRAVAUX D’ENTRETIEN COURANT MECANISE DE ROUTES EN TERRE, CAMPAGNE PLURIANNUELLE

2017-2019

• Report de la date limite de dépôt des offres

REFERENCE: AAON N°0280/PRMP/MIT/CCMP-DGI/DERPR/SEC/SMT/S-PRMP du 28 FEVRIER 2017

Messieurs,

Dans le cadre de l’objet ci-dessus visé, j’ai l’honneur de porter à votre connaissance qu’en satisfaction aux préoccupations exprimées par certains soumissionnaires après lecture du Dossier d’Appel d’Offres Ouvert National, la date de dépôt des offres

initialement xée au jeudi 30 mars 2017 à 10 heures (heure locale : GMT + 1) est re-portée au mardi 11 avril 2017 à la même heure.Toutefois, la validité des pièces adminis-tratives constitutives des offres sera appré-ciée par rapport à la date initiale de dépôt des plis, soit le 30 mars 2017.

Veuillez agréer, Messieurs les candidats, l’expression de ma considération distin-guée.

Roch C. HOUNDJE

MVR. 28.03.2017REPUBLIQUE DU BENIN

---------------MINISTERE DES INFRASTRUCTURES

ET DES TRANSPORTS---------------

SECRETARIAT GENERAL DU MINISTERE---------------

PERSONNE RESPONSABLE DES MARCHES PUBLICS

N°0450/PRMP/MIT/CCMP-DGI/DERPR/SEC-SMT

LA PERSONNE RESPONSABLE DES MARCHES PUBLICS

A

TOUS LES CANDIDATS

OBJET :TRAVAUX D’ENTRETIEN COURANT MECANISE DE ROUTES REVÊTUES, CAMPAGNE PLURIANNUELLE 2017-2019• Transmission des éléments d’informations complémentaires aux Candidats et report de la date limite de dépôt des offres

ADDITIF N°1 A L’APPEL D’OFFRESOUVERT NATIONAL LANCE PAR L’AVIS N°0279/PRMP/MIT/CCMP-DGI/DERPR/SEC-SMT/S-PRMP du 28 février 2017

Messieurs les Candidats,

Dans le cadre des procédures de passation du marché relatif à l’objet ci-dessus men-tionné, j’ai l’honneur de vous transmettre ci-joint sous forme d’additif N°1 au Dos-sier d’Appel d’Offres Ouvert National, des informationscomplémentaires concernant le matériel nécessaire pour l’exécution des tra-vaux objet du présent appel à concurrence.En conséquence, la date de dépôt des offresi-

nitialement xéeau jeudi 30 mars 2017 à 10 heures (heure locale : GMT + 1) est reportée au mardi 11 avril 2017 à la même heure.Toutefois, la validité des pièces administra-tives constitutives des offres sera appréciée par rapport à la date initiale de dépôt des plis, soit le 30 mars 2017.Veuillez agréer, Messieurs les Candidats, l’expression de mes salutations distinguées.

Roch C. HOUNDJE

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Journée mondiale du Théâtre

Une belle célébration à la Fenat-BéninLa Fédération nationale de théâtre (Fénat) en collaboration avec le Centre béninois de l’Institut international de théâtre (Cbe/Iit) a célébré la journée mondiale du théâtre en présence de plusieurs acteurs du monde culturel, ce lundi 27 mars 2017 à Cotonou.

Inès Fèliho (Stag)

Instaurée depuis 1961 par l’Institut inter-national de théâtre,

la journée mondiale du théâtre se célèbre tous les 27 mars de chaque année par la communauté inter-nationale. La Fédération nationale de théâtre (Fé-

nat) du Bénin pour ne pas rester en marge de cette fête internationale, s’est associée au Centre béni-nois de l’Institut interna-tional de théâtre (Cbe/Iit), pour commémorer l’évé-nement. C’est en présence de plusieurs gures emblé-matiques du monde cultu-rel béninois, que les mani-

festions ont eu lieu dans la soirée de ce lundi 27 mars 2017 au siège de la Fénat sis au quartier Mènontin à Cotonou. Des comédiens, des conteurs, des artistes chanteurs, des choré-graphes et des marionnet-tistes ont chacun séduit le public à travers leurs prestations. Des person-

nalités culturelles comme Pascal Wanou, Claude Balogoun, Kof Alladé et biens d’autres emballés par la musique, ont pris du plaisir à esquisser des pas de dance pour célébrer le théâtre. Le public a assisté à plusieurs révélations dont la plus surprenante est celle des enfants conteurs. Ils

ont étés sélectionnés dans plusieurs établissements scolaires de Mènontin dont l’école primaire public de Mènontin, le complexe scolaire la Joie et le col-lège Martin Luther King. Ces derniers ont été enca-drés par des professionnels comme Charelle Hounvo et Alexandre Atindoko

(alias Alèmindjè). L’ob-jectif de cette formation est d’inculquer aux enfants l’art de bien dire un conte. Les petits conteurs à tra-vers des slogans propres au conte ont réussi à tenir en liesse le public qui a suivi avec attention chacune de leurs histoires

Des instants de danse…

… et de lecture scénique

Facto

La 4ème édition allie art et défense des droits de la femme

B.A.

Né en 2014, le Fes-tival des arts, des cultures et du

tourisme (Facto), a gran-dit d’édition en édition dans sa vision et dans son champ d’action, pour l’atteinte de son objectif principal, celui de «Faire des arts, de la culture et du tourisme, un puissant outil de développement, en mettant surtout l’accent sur l’économie de la culture». En témoignent les théma-tiques de la 4e édition qui aura lieu du 03 au 08 Août 2017, dans la commune de Toffo. Pour cette année, l’Association sociocultu-relle Actions Plurielles, porteuse de l’événement, place le festival autour de deux thèmes à savoir «Culture, tourisme et dé-veloppement» et « Femme. Oui à son autonomisation ; Non aux violences qui lui sont faites ». C’est dire que ce sera pour cette édition un marché non seulement des arts et de la culture pour le développement de Toffa en général, mais sur-

tout pour la défense de la cause de la femme. Facto 2017, se veut un espace pour la lutte contre les vio-lences faites aux femmes et un cadre de plaidoyer et d’actions concrètes pour l’autonomisation de celles-ci. C’est autour d’elles que tourneront les différentes créations. Danses, art plastique, théâtres, contes et musiques seront mis à contribution pour y arriver. Le festival est aussi ouvert aux secteurs de l’artisanat, du tourisme et de la produc-tion vivrière. Pour la mobi-

lisation de professionnels de tous ces domaines à cet effet, le comité d’organisa-tion vient de lancer l’appel à candidature en vue de la participation des troupes et compagnies de théâtre et de danse du monde entier. Les dossiers de candida-ture sont reçus unique-ment par mail à l’adresse [email protected]. La date limite de dépôt est xée au 27 avril 2017. Lire-ci-dessus le règlement disponible aussi sur le site de l’événement www.fac-tobenin.com.

Facto 2017 : CONDITIONS DE PARTICIPATIONUne approche novatrice

FACTO est une initiative de l’Association socioculturelle ACTIONS PLURIELLES. L’édition 2017 qui est la 4e aura lieu du 03 au 08 août 2017. Elle se déroulera dans la com-mune de Toffo. Les rubriques retenues pour cet appel à participation sont : Théâtre ; Folklores ; Conte ; Ballet, Musique ; Arts plastiques ; l’Artisanat et le Tourisme.ThématiqueLes troupes et compagnies sont libres de choisir la théma-tique de leurs créations.

DramaturgieLes créateurs sont libres. Mais un intérêt particulier est réservé aux spectacles d’intervention sociale.ScénographieEtant donné les conditions techniques, il est demandé aux participants de présenter des spectacles aux conditions matérielles de représentations modestes (décor, éclai-rage, sonorisation).

LangueLe pluralisme linguistique est en sorte l’un des défi s de ce festival qui voudrait confi rmer la possibilité de com-muniquer par le langage du théâtre même en dépit de la diversité des langues. De ce fait, toutes les langues sont autorisées. Mais le français est la langue offi cielle du festi-val. En cas de spectacle présentés dans une langue autre que le français, les créateurs sont tenus de transmettre à l’organisation, un résumé en français.

Durée :La durée des prestations est de 30 à 45 minutes. Les com-pagnies qui amèneraient des créations d’une durée plus courte ou plus longue sont priées, à l’avance, d’informer l’organisation.

Date limiteLes fi ches d’inscription et les dossiers de spectacle doivent être transmis par internet au comité d’organisation au plus tard le 27 avril 2017, à l’adresse [email protected] / 0195 / DEP-ATL-LIT / SG / SAG /ASSOC DU 13 MAI 2008Journal Offi ciel : 120e Année ; N° 17 du 1er Septembre 2009Tél : 97 69 12 03 / 94 36 48 58 02 B.P. 2843 Cotonou Bénin

ParticipantsFACTO 2017 sera heureuse d’accueillir aussi bien les ensembles artistiques que les critiques d’art, les drama-turges et hommes de théâtre, les touristes ainsi que les amoureux du théâtre, désirant prendre part au festival en qualité de participants autonomes.

NationalitéToutes les troupes et compagnies prenant part à FACTO 2017, sont priées de venir au Bénin avec leur drapeau national, et une fi che de présentation de leur pays.

NiveauLa sélection se fera en fonction de la qualité des dossiers, de celle des oeuvres présentées en vidéo et de leur intérêt pour le public cible.

Nombre d’artistes

Pour toutes les troupes et compagnies prenant part à FACTO 2017 le maximum de membres autorisés de la délégation est de 6 personnes : artistes, techniciens et responsables compris. Toute compagnie retenue est priée de nous informer au cas où elle aurait une équipe supé-rieure à 6 personnes, pour avoir une autorisation expresse de l’organisation.Représentation et participation aux activités du festivalAccord de chaque troupe pour deux représentations publiques au maximum de son spectacle, et autorisation donnée au Festival pour enregistrement audiovisuel.

Frais d’inscriptionL’organisation prend en charge les frais d’inscription des troupes retenues.Les participants à titre personnel verseront un droit d’ins-cription de 50 000 CFA donnant droit à une accréditation et bénéfi cier de la restauration au même titre que les troupes participantes. Ceux qui désireront être hébergés feront la demande et devront faire face au coût supplé-mentaire.

Prise en chargeToutes les troupes retenues bénéfi cient des conditions d’accueil suivantes:• Hébergement + Restauration + Accès libre aux spec-tacles + AttestationLes troupes locales bénéfi cient de :• Restauration + Accès aux spectacles + attestationLes participants individuels prennent en charge leur hé-bergement mais bénéfi cient de :• Restauration + Accès aux spectacles

HébergementLes troupes seront hébergées chez l’habitant et ou dans des dortoirs aménagés, dans de bonnes conditionsLes troupes et artistes qui le souhaitent peuvent se loger à leurs frais.

RestaurationLa restauration des festivaliers est assurée par le Festi-val. Le menu est connu dès le premier jour du festival. Toutefois, l’organisation pourra mettre à la disposition des festivaliers les moyens nécessaires pour se restaurer librement. Les autres participants peuvent acheter leurs tickets de restauration auprès du Festival.

Transport-Le transport international est à la charge des troupes par-ticipantes.-Le transport local (Cotonou – Toffo – Cotonou) est assuré par le festival. Toutefois la délégation qui manquera la navette apprêtée par le festival à cet effet devra prendre elle-même en charge son transport local.

TraitementChaque délégation sera traitée conformément au contrat qui la lierait à l’organisation avant son arrivée sur le fes-tival.Pour votre agrément-Nous souhaitons un agréable séjour à tous nos invités. Des guides vous aideront à découvrir les mille et une fa-cettes de la vie et la culture de Toffo. Bonne fête à tous !Gontran Jordy Megnigbeto, directeur du Facto

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La prospective stratégique, pour un autre regard sur le développement ( suite et fi n)Albert TINGBE AZALOU

Professeur Titulaire des Universités du CAMES Chef de la Formation doctorale Sociologie-An-thropologie, École Doctorale, FASHS Directeur du Laboratoire d'Analyses des Dynamiques Socio-an-thropologiques et d'Expertise pour le Développe-ment Directeur Scienti que du Master Études Prospec-tives et Développement Université d’Abomey-Calavi

Egalement utilisée, la mé-thode des scénarios fournit un éclairage indispensable pour orienter les décisions stratégiques en mettant en exergue les enjeux majeurs pour l’organisation ou le système. Elle comprend plusieurs modules par exemple l’analyse structu-relle pour la recherche des variables- clés, l’analyse de la stratégie des acteurs ou analyse du jeu des ac-teurs, ou encore l’enquête auprès d’experts sur les hypothèses-clés pour le futur. Cette combinaison d'approches permet à la prospective de pouvoir fournir des clés de balisage de l'avenir en formulant les scénarii les plus cohérents, les plus réalistes et els plus objectifs issus des deside-rata des acteurs sociaux.La prospective repose ain-si sur plusieurs postulats s’appliquant à l’évolution globale de la société : la plani cation stratégique, la spécialité du pros-pectiviste, la ré exion à l’échelle nationale et inter-nationale voire interne et externe et la diversité. Au total, l’on retient que la prospective est une disci-pline au service des autres sciences. Elle a plusieurs usages selon que l’on se positionne du point de vue de la plani cation, de l’économie, des mathéma-tiques, des nouvelles tech-nologies, etc. La prospec-tive dispose par exemple depuis plusieurs décennies d'une revue appelée Futu-ribles. Dans cette revue par exemple Jacques Lesourne l'un des maîtres de la pros-pective, expliquait déjà le 1er Novembre 1989 de quelle utilité était cette dis-cipline alors qu'à l'époque il manquait déjà des outils de prévision pertinents pour «fournir une descrip-tion pertinente et explicite de la réalité»18.

A l’occasion de chaque rentrée académique, les autorités rectorales demandent à un professeur de rang magistral de prononcer à l’adresse de toute la communauté /universitaire une conférence inaugurale pour lancer les activités académiques.Cette année, leur choix s’est porté sur le professeur Albert TingbéAzalou, professeur titulaire de sociologie- anthropologie des universités du Cames pour cet exercice de haute portée scientifique. C’étaitle 24 février dernier à l’université d’Abomey-Calavi. Le thème de sa conférence se décline comme suit :« La prospective stratégique pour un autre regard sur le développement », Cette conférence a permis au professeur d’exposer sur la prospective stratégique comme un paradigme porteur du développement, un outil qui permet de mettre l’anticipation au service du déve-loppement. Se basant sur quelques cas de la prospective stratégique, Albert TingbéAzalou a montré la nécessité pour les pays d’aller à la prospective stratégique. Il a également mis en exergue le besoin de cet instrument qui peut être mobilisé tant au niveau national que local. Lisez dans ce numéro la première partie de son exposé, en attendant la dernière partie dans l’édition de mardi de notre quotidien.

Il n'est sans doute pas le lieu de faire ici une pré-sentation exhaustive de la prospective. Nous n'en aurons pas le temps.Je voudrais donc, Mes-dames et messieurs, vous exposer très brièvement quelques cas patents de la prospective stratégique.

III. Un bref regard diachronique illustratif

d’initiatives prospectives

Comme déjà indiqué en note introductive à la pre-mière articulation, quelles que soient les incertitudes de l’avenir, les hommes ont toujours été animés par le souci de savoir ce que cache le lendemain. Que ce soient les individus, les groupes d’individus ou les sociétés, ce sont les struc-tures, les comportements et la qualité des hommes qui feront la différence entre les gagnants et les per-dants. C'est la raison pour laquelle il y a des entre-prises performantes dans des secteurs dits en déclin et d'autres en perte dans des secteurs dits porteurs. C’est également pour cette raison que des projets ini-tiés avec peu de moyens réussissent alors que d’autres qui ont mobilisé d’énormes investissements échouent. Les exemples au Bénin, en Afrique et ail-leurs dans le monde sont légion et il n'est pas néces-saire de les citer ici.En fait, les gestionnaires de projets et les spécia-listes en capital risque, tout comme les chercheurs en sciences du management, pourront sans aucun doute con rmer ces constats, qui leur sont davantage fami-liers. Ainsi, lorsqu'une entreprise, une ONG, une administration ou un Etat est en dif culté, il ne sert à rien de chercher un bouc émissaire dans la techno-

logie, dans la concurrence déloyale, ou l’incom-pétence du leader. Tout s'explique le plus souvent par un défaut de démarche prospective. Pour cause, en plus d’être une discipline scienti que, la prospective est un paradigme de déve-loppement.

Le Plan d’Action de Lagos

L’approche du développe-ment prospectif fut inau-gurée en Afrique depuis le Plan d’Action de Lagos. En avril 1980, le « Plan d’Action de Lagos pour le développement écono-mique de l’Afrique » naît à la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’OUA consacrée exclu-sivement à l’examen des problèmes économiques du continent. Ce plan sou-lignait le besoin de pers-pectives du développement à long terme de l’Afrique :« Couvrir l’ensemble du continent de groupements économiques, en renfor-çant ceux qui existent déjà, en en créant de nouveaux dans les régions où il n’en existe pas ; promouvoir la coordination et l’harmo-nisation de ces groupe-ments en vue de la création progressive d’un Marché commun africain ; … »19Malheureusement, tout

comme les initiatives qui l’ont précédé, ses résultats étaient mitigés.

Nouveau Partenariat pour le Développement de

l’Afrique (NEPAD)

A la suite du Plan d’action de Lagos et à l’occasion du Sommet de l’Orga-nisation de l’Unité Afri-caine qui s’est tenu le 23 octobre 2001 à Abuja, les Etats membres ont adopté la proposition faite par cinq chefs d’Etats africains (Afrique du Sud, Algérie, Egypte, Nigeria, Séné-gal) de lancer un Nouveau Partenariat pour le Déve-loppement de l’Afrique (NEPAD). La première réunion du comité de mise en œuvre du NEPAD a eu lieu à cette même date. Si le mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs, MAEP, qui en est un projet participatif comme l’exige la démarche prospective, est en cours d’objectivation sur le continent, le NEPAD n’a pas ostensiblement pu réaliser ses ambitions

Etudes Nationales de Perspectives à Long Terme

: NLTPS

Il fut décidé à la confé-rence de Maastricht de 1990, après l’échec des

programmes d’ajuste-ment structurels, que pour formuler les visions de l’avenir, les pays africains devraient faire des Etudes Nationales de Perspectives à Long Terme (NLTPS). Au Bénin, ce processus a abouti au document stra-tégique Bénin 2025 Ala a, lequel malheureusement est resté inexploité conve-nablement en fonction des contraintes du pays, par les politiques jusque-là. Je reviendrai sur Bénin Ala a 2025 après avoir terminé l'historique en cours, car il mérite et vous en convien-drez avec moi que l’on s’y attarde spéci quement.

Objectifs du Millénaire pour le Développement

(OMD)L’année 2000 a été mar-quée par la tenue du Som-met du Millénaire à New York aux Etats-Unis. Lors de cette rencontre, l’Assemblée Générale des Nations Unies a adopté la Déclaration du Millénaire, laquelle dé nit une vision globale de développement pour les pays en voie de développement (PVD) à l’horizon 2015. Nous sommes en 2017 ! Les Ob-jectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) sont une partie de cette Déclaration et constituent aujourd'hui encore des indicateurs majeurs autour desquels plusieurs gouver-nements dans de nombreux pays organisent l'action publique. Dans le souci de s’approprier les OMD, plusieurs générations de Stratégie de Réduction de la Pauvreté furent adop-tées20 dont le Programme d’action du Gouverne-ment (PAG) dans lequel le gouvernement actuel, au-delà de la réduction de la pauvreté projette un développement inclusif21. Ces différents documents sont la manifestation d'une volonté de disposer d'une boussole pour aller au dé-veloppement. Ils ont fait leurs preuves avec diffé-rentes fortunes, renforçant la conviction de plusieurs chercheurs et spécialistes du développement que l'apport de la prospective stratégique est plus que jamais nécessaire.

Bénin 2025, Ala a, un exemple concret

L'objectif des Etudes na-tionales de perspectives de développement à long terme était non seulement de doter le Bénin d'une vi-sion à l'horizon 2025, mais aussi de mettre l'accent sur les différents scenarii que le système Bénin pouvait connaitre, a n qu'un choix libre et objectif puisse être effectué en matière de dé-veloppement.Il a été donc effectué d'abord une revue docu-mentaire courant 1998, puis une enquête de ter-rain du 02 mars au 16 avril 1996 avec l'appui d'une équipe de consultants nationaux qui ont pu cou-vrir toutes les localités du Bénin a n d'être au contact de toutes les communau-tés. D’envergure nationale, l’enquête s’est déroulée sur les principales aires so-cio-culturelles et plusieurs groupes de minorités eth-niques du pays. Sur la base d’outils appropriés, « elle a regroupé des personnali-tés et autres leaders d’opi-nions de diverses catégo-ries : Ministres, Députés à l’Assemblée Nationale, Responsables d’institu-tions de la République, de Partis Politiques, d’Or-ganisations syndicales, d’ONG et de confessions religieuses, représentants d’associations de pro-fessionnels, des Forces Armées Béninoises, des enseignants et chercheurs de tous ordres, des Direc-teurs et Chefs de services centraux de l’Adminis-tration publique et privée, membres des Conseils consultatifs départemen-taux et de différentes cir-conscriptions administra-tives à la base, Jeunes de 15 à 30 ans, élus locaux, conducteurs de véhicules taxi-moto, paysans ; soit un échantillon représenta-tif par quota de Mille Sept Cent Quatre (1704) acteurs dont Cinq Cent Soixante Trois (563) femmes. La taille de l'échantillon de l'enquête par questionnaire est de 1464 et celle de l'enquête par Focus Group est de 240. Destinée à ex-plorer les champs d’aspi-rations n’ayant pas fait l’objet de ré exions préa-lables et à véri er l’objec-

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La prospective stratégique, pour un autre regard sur le développement ( suite et fi n)tivité des aspirations issues de l’étape expérimentale, l’enquête a connu l’organi-sation de cent vingt et un (121) ateliers animés sur la base de techniques et mé-thodes appropriées dont le brainstorming et le "focus group discussion»22Pour ne pas retracer tous les travaux de cet impor-tant projet de société, rete-nons que Bénin 2025 Ala- a « est une profession de

foi de tous les Béninois : leur foi en un avenir meil-leur pour leur pays »23.En somme, l’homme est au départ au cœur de la prospective qui lui donne désormais la possibilité de transformer sa vision de l’avenir en actions, ses rêves en projets dans le calme, l’imagination, l’esprit d’équipe, le cou-rage et le sens de l’Humain comme vertus prônées par son novateur. Il s’agit de semer aujourd’hui pour récolter demain : « Plus un arbre est long à pousser, moins il faut tarder pour le planter » et l’accélération du changement aux plans économique, technique et social nécessite une vision à long terme car comme le disait Gaston Berger : « Plus l’on roule vite, plus les phares doivent porter loin » ibid.

En conclusion : La prospective et après?

En espérant ne pas abu-ser de votre attention, je me dois encore, de tenir

compte de l'environnement intellectuel et académique dans lequel nous sommes, et d'ajouter que la prospec-tive stratégique est déjà enseignée au Bénin. Oui ! Depuis treize années, et en dépit des conditions tech-niques qui sont les siennes, la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines, et principalement le Dépar-tement de Sociologie-An-thropologie de l'Université d'Abomey-Calavi, a mis à son agenda cet ensei-gnement. Il fut dispensé d'abord sous la forme de séminaires optionnels pour les étudiants nissants de quatrième année (donc ni-veau maitrise dans l'ancien système) dont certains sont devenus après leurs thèses de doctorat nos collègues et sont présents dans cette salle, et plus récemment en troisième année (pour les étudiants de licence, dans le système LMD). Ma modeste personne a eu l’insigne honneur de mettre à ot ce projet avec l’appui des autorités suc-cessives du département, de la faculté et de l’Uni-versité. Enseigner la pros-pective stratégique plus tôt dans les cursus offerts aux étudiants est rapidement apparu comme une néces-sité. Ceci justi e sa pro-grammation désormais dès l’année de licence. Cet état de choses constitue aussi une promesse de l'Uni-versité d’Abomey-Calavi qu'elle continuera de for-

mer à la prospective stra-tégique ses étudiants, en particulier les sociologues. Plus largement, la prospec-tive stratégique est néces-saire en tant que discipline transversale, mais surtout un complément objectif, à tous les étudiants quels que soient leurs lières. Il s'agit de pouvoir reformater l'in-tellect de nos étudiants et de les doter dans le même temps d'outils avancés de plani cation a n qu'ils aient des ré exes idoines dans la pensée du dévelop-pement, et sa conception.Plus particulièrement, une formation spéci que de Master en études prospec-tives et développement (EPDEV) a été ouverte à l'Université d'Abomey-Calavi depuis le 15 février 2015 et met un accent fondamental sur la pros-pective stratégique. Les premiers produits de cette formation jeune d’à peine deux années révolues, ont soutenu il y a quelques jours. De plus, ce Master EPDEV dont j’assure la di-rection scienti que a béné- cié toujours en ce mois de

février 2017 d’un don de plus de 2000 ouvrages et documents divers consti-tués du fonds documentaire de l’ancien Haut-Commis-sariat à la Gouvernance Concertée. En dehors donc des ressources docu-mentaires de l’Université et de la faculté, le Master en études prospectives et développement (EPDEV)

pourra avec ces nouvelles ressources documentaires qui seront mises en ex-ploitation pour le béné ce des étudiants, facilement se consolider les années à venir avec une amélio-ration des conditions de travail des étudiants. C’est le lieu de souligner l’actif engagement des autorités rectorales, facultaires, dé-partementales, de l’école doctorale de la FASHS et de l’ensemble des collè-gues, pour af rmer que l'infrastructure formative est en place. L’Université est entrain ainsi de jouer son rôle de manière pro-gressive mais décisive à tout point de vue. Il me semble plus qu’objectif de dire que cette formation, qui est l’une de mes princi-pales contributions au dé-veloppement scienti que de notre pays et de notre université, est sur de bons rails avec l’engagement de tous. Je voudrais sou-haiter que ses lendemains puissent tenir la promesse des eurs.C’est pourquoi, me faut-il souligner qu’il revient ensuite aux politiques et aux institutions publiques ou privées de se saisir des ressources humaines ainsi formées pour instaurer une culture du recours à la prospective stratégique. Mais il revient aussi à nos diplômés tant de li-cence comme de master, et au-delà, d’entretenir la amme de la prospective

stratégique en démontrant leurs capacités sur le ter-rain a n d‘honorer les ef-forts de notre Université et d’attester de la bonne qua-lité de leur formation. Par exemple, la méthodologie d’élaboration des plans de développement com-munaux (PDC) devrait en principe s’inspirer de la méthodologie de réalisa-tion des études nationales de perspectives à long termes, Benin Ala a 2025. Ceci ferait non pas des PDC en vigueur parfois des copies plates des réali-tés de la commune voisine, mais des PDC adaptés aux besoins, aux réalités et surtout aux aspirations de chaque commune. Les PDC seraient plus facile-ment réalisables, les res-sources prévues aisément mobilisables et les infras-tructures mises en place davantage adaptées aux desiderata des populations qui seront amenées à les utiliser pour régler leurs problèmes spéci ques et collectifs. Chaque com-mune aurait un meilleur visage avec un PDC actua-lisé et adapté qui décrirait en même temps le scéna-rio d'atteinte des objectifs xés. C'est dire que la pros-

pective stratégique n'est pas une science de plus, un outil de commerce, mais bien une stratégie globale et un instrument de déve-loppement pertinent qui peut être mobilisé à la fois au niveau national et au

niveau local.En n, sans aucune inten-tion de remettre en cause différentes approches et divers paradigmes constructifs de tel ou tel modèle de développement, le développement prospec-tif prend racine sur l’exis-tant et particulièrement sur le développement humain durable, pour donner aux différents axes axioma-tique, spatial et temporel de sa durabilité pour y im-pulser une dimension plus stratégique. Le « phéno-mène social total » de Gur-vitch est ainsi renouvelé pour renaitre sur les poli-tiques d’actions publiques de bien et du mieux – être. La prospective stratégique renforce ainsi l’homme dans sa capacité d’exper-tise en lui offrant de nou-velles compétences par l’acquisition de nouveaux champs de savoirs.La prospective straté-gique permet de mettre l'anticipation au service du développement, et il me semble, Mesdames et Mes-sieurs, que c'est de cela que nous avons besoin. Car, et j'en nirai par ce postulat majeur de la prospective, l'avenir n'est pas prédéter-miné. Il sera ce que nous déciderons d’en faire !

Mesdames et messieurs, chers collègues, chers in-vités, Je vous remercie.

…………… /2017/SBEE/DG/SG/DPMEER/SP Cotonou, le

COMMUNIQUELa Direction Générale de la SBEE informe son aimable clien-tèle des localités de Kétou, Onigbolo, Pobè, Adja-wèrè, Ouin-hi et environs que par suite des travaux de raccordement de la nouvelle ligne de transport Haute Tension Sakété-Onigbolo de la Communauté Electrique du Bénin (CEB), la fourniture de l’énergie électrique sera interrompue le jeudi 30 mars 2017 de 09 heures à 14 heures. Malgré cet avis, le réseau électrique doit être considéré tou-jours sous tension, l’heure de la coupure ou de la remise pou-vant être différée.

La SBEE présente ses excuses à ses abonnés pour les désagré-ments qui leur seront causés et les remercie pour leur compré-hension habituelle.

La SBEE, des hommes à votre service.

La Direction Générale

Procès Simone Gbagbo

Perpétuité requise contre l’ancienne première dame

En Côte d’Ivoire, après des mois d’audience, le procès de Simone Gbagbo touche à sa fi n. C’est désormais l’heure du réquisitoire contre l'ex-première dame poursuivie pour crimes contre l’humanité pendant la crise postélecto-rale de 2011-2011.

Le réquisitoire a été prononcé par le pro-cureur général Ali

Yéo qui a fait un long rap-pel des motifs pour lesquels madame Simone Gbagbo est inculpée de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Toute la tâche et la dif culté du magistrat est d’établir un lien certain et incontestable entre l’ex-première dame de Côte d’Ivoire et les crimes com-mis par les forces régulières ivoiriennes ou les patriotes pro-Gbagbo contre cer-taines populations civiles, supporters d’Alassane Ouattara.Pendant plus d’une heure, Ali Yéo est revenu sur les bombardements du mar-ché d’Abobo et sur les tirs contre les manifestants de la Radio-télévision ivoi-rienne, la RTI. Il a expliqué qu’au sein de la cellule de

crise de l’époque constituée de ministres et de militaires, Simone Gbagbo était la véri-table dirigeante, la patronne, la cheffe de guerre, et que par conséquent même si elle n’a pas tiré, même si elle n’a pas bombardé, c’est bien elle qui doit être tenue pour respon-sable.De ce fait, le procureur a re-quis la peine maximum pour l’ex-dame de fer de Côte

d’Ivoire : la prison à per-pétuité, sans circonstance atténuante, sans sursis ou aménagement de peine, et avec privations de ses droits civiques. La cour vient de se retirer pour délibérer. On devrait connaître le verdict dans la journée ou en début de soirée.

RFI

L'ex-première dame ivoirienne, Simone Gbagbo, au tribunal d'Abidjan, le 31 mai

2016.© REUTERS/Joe Penney

La Nouvelle TribuneInformer autrement

N°3480 Mercredi 29 Mars 20178La Nouvelle Tribune

Informer autrement SociétéGrève de 48 heures des enseignants contractuels du Bénin

Les activités pédagogiques perturbées ce jour dans les

établissements publicsInvité de l’émission « Actu Matin » de la télévision privée Canal 3 Bénin, le porte-parole des enseignants contractuels du Bénin, Alexandre Adjinan, a dénoncé le mutisme du ministre des enseignements secondaires, techniques et de la formation professionnelle, face à leurs revendications avant d’annoncer que leur grève de 48 heures est prévue pour ce jour. C’était hier mardi 28 mars 2017.

Eric Amou

La rumeur s’est avé-rée. La rumeur selon laquelle les

enseignants contractuels du Bénin entameront une grève de 48 heures cette se-maine, a été con rmée hier mardi 28 mars 2017 par Alexandre Adjinan, porte-parole desdits enseignants. Invité de l’émission « Actu Matin », de la télévision privée Canal 3 Bénin, il a annoncé que les ensei-gnants contractuels du Bé-nin démarrent à compter de ce jour une grève de 48 heures. Du coup, les acti-vités pédagogiques dans les établissements publics des enseignements secon-daires, techniques et de la formation profession-nelle, seront perturbées. Selon lui, c’est le mutisme de leur ministre de tutelle face à leurs revendications qui explique la tenue de cette grève. Il estime qu’ils ont privilégié depuis long-temps le dialogue, mais que le gouvernement visi-blement n’entend rien faire pour les satisfaire. Mieux, c’est lorsque que, précise-t-il « nous avons déposé la motion de grève, que le Cabinet du ministère de l’enseignement secon-daire, technique et de la formation professionnelle, a jugé nécessaire de nous faire appel le lundi dernier

pour discuter ». Alexandre Adjinan a fait savoir que les échanges avec ledit Cabinet, le lundi 27 mars 2017, n’ont absolument rien donné de concret. « Nous ne sommes pas sa-tisfaits et nous avons trop attendu. Nous voulons des actes concrets », a-t-il déclaré pour af cher leur détermination dans cette lutte. Il invite les cama-rades enseignants à rester mobilisés et à suivre rigou-reusement les 48 heures de grève. Entre autres recom-mandations : la prise en compte sans délai des arrê-

tés d’application du décret 2015-592 du 21 novembre 2015, portant statut parti-culier des corps des per-sonnels enseignants de l’enseignement du secon-daire, l’élaboration d’un plan de carrière pour les enseignants, la revalorisa-tion du taux horaire de va-cation à 5000f, et la réso-lution dé nitive de tous les problèmes administratifs et nanciers relatifs aux formations et aux reclasse-ments des enseignants du secondaire général tech-nique, et de la formation professionnelle

Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche

Le synatrader entre en grève de 48 heures dès demainUn mouvement de débrayage de 48h tacitement renouvelable si rien n’est fait, c’est la décision prise par le Syndicat National des Travailleurs du Développement Rural (Synatrader), pour faire entendre ses revendications. L’annonce a été faite par le biais d’une motion d’avertissement envoyée au ministre en charge du travail et au ministère de l’élevage et de la pêche.

Chimène Atrokpo

Education au Bénin

Le Cabinet Psycho EducAfrica pour une meilleure orientation des apprenants

Eric Amou

Dans le cadre des 20 ans du Complexe d’enseignement

général (Ceg) Entente d’Agla à Cotonou, le Cabi-net Psycho EducAfrica a organisé, le jeudi 23 mars 2017, une conférence sur le thème : « Développer les activités comporte-mentales pour l’école, le travail et la vie ». Porté sur les fonts baptismaux en 2012, ce cabinet se veut être un centre de psycholo-gues scolaire et de conseils en orientation pour les en-fants. Avant ladite confé-rence, Arnaud Bid Aimadé, Président directeur général (Pdg) du Cabinet Psycho EducAfrica, a donné les raisons qui sous-tendent les activités dudit cabinet depuis plusieurs années

dans les établissements du Bénin. Aux dires du Pdg, la morale et l’éthique ont déserté le forum. De plus, les parents aujourd’hui, n’ont plus le temps de suivre les enfants à la mai-son. Ne voulant pas rester indifférent à cette situa-tion soutient-il, nous avons décidé d’agir en organisant des conférences. Au cours de cette conférence, les élèves ont été outillés sur comment faire le choix de sa lière, choisir son mé-tier et autres astuces pour réussir dans les études. Le Pdg a expliqué que son cabinet a reçu l’autorisa-tion du Directeur départe-mental des enseignements secondaires, techniques et de la formation profes-sionnelle, Robert Dos-sou Gbodjinou, pour se

rendre dans les établisse-ments a n de procéder à la campagne d’orientation et d’appropriation des va-leurs morales. Il a annoncé que des négociations sont en cours avec la Direction départementale du Littoral et le ministère pour qu’un contrat soit signé. Il a indi-qué qu’un rapport est fait au Directeur départemen-tal après chaque activité. Abondant dans son sens, Denis Hodonou, Directeur chargé des affaires sociales dudit cabinet, a invité les élèves à mettre en pratique ce qu’ils ont appris lors de la conférence. « Cela vous aidera dans votre cursus scolaire » a-t-il précisé. Il faut noter que le Cabinet Psycho EducAfrica a des antennes dans des établis-sements de Cotonou

Le torchon brûle entre les travail-leurs du ministère

de la pêche regroupés au sein du Syndicat National des Travailleurs du Déve-loppement Rural (Syna-trader), et leur autorité de tutelle, le ministre Delphin Koudandé. Entre autres reproches faits au ministre : la nomination d’agent admis à faire valoir leur droit à la retraite, la bipo-larisation du ministère de l’agriculture, la mauvaise gestion du capital social des structures du MAEP

en liquidation, les licencie-ments abusifs pour cause des réformes. N’ayant pas obtenu gain de cause mal-gré toutes les démarches menées auprès de leur au-torité de tutelle, le synatra-der opte pour la grève. Un arrêt collectif de travail de 48 h à compter de ce jeudi 29 Mars 2017 à partir de zéro heure jusqu’au ven-dredi 30 Mars 2017 à 24h, et tacitement renouvelable chaque semaine jusqu’à satisfaction sera observé au ministère ; ceci confor-mément aux résolutions issues de la réunion de son bureau exécutif élargi daté

du 24 mars 2017. Le syn-dicat exige entre autres la restauration de l’autorité du MAEP et de ses cadres,

la non-ingérence de la pré-sidence et du B2A dans la gestion quotidienne du mi-nistère, le remplacement

Photo de famille des participants.

Lucien Kokou

des sieurs KOUGBLE-NOU Gabriel et GUDI Eric de la liste des DDAEP, la reprise de l’avis de recru-

tement des ATDA, la mise à disposition sans délai des subventions aux structures du MAEP, le paiement des droits et des salaires dus à tous les travailleurs licenciés. Il s’insurge éga-lement contre la promul-gation de la loi sur les col-laborateurs extérieurs, la révision de la constitution et le règne de l’impunité. Pour nir, le synatrader tient pour responsables le gouvernement et surtout le MAEP pour les inconvé-nients qui découleraient de la non-satisfaction de leurs revendications

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Delphin Koudandé

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Judo /Coupe de l'Ambassadeur du Japon 2017

S.E.M Kiyofumi KONISHI félicite le président Anicet Glitho et son équipe

(Des engagements de l'ambassadeur pour accompagner la Fbj) La Fédération Béninoise de Judo a organisé samedi 25 mars 2017 au hall des arts loisirs et sport de Coto-nou, l’édition 2017 de la coupe de l’ambassadeur du Japon. Les judokas sont venus de tout le Bénin pour mettre en valeur la pratique de cet art martial.

Arthur Sélo

La Fédération béni-nois de Judo a lancé sa saison

sportive. C’est la coupe de l’ambassadeur du Japon qui, comme d’habitude, a servi à son lancement en présence de Kiyofumi Konishi, nouvel ambassa-deur du Japon au Bénin. Les pratiquants qui ont répondu présent à cette grande messe du judo ont livré de beaux combats. Sur le plan technique, d’après des techniciens, il était facile de discerner qu'un travail approfondit a été abattu par la direc-tion technique nationale à travers les maitres de clubs, qui ont su restituer les nouvelles variations apportées par la fédération internationale de judo (Fij) à la pratique de cet art. De même, le passage récent du grand maître Makaya pour rehausser le niveau des responsables de clubs, à laissé son empreinte aux différents tableaux présentés par les combat-tants. Plusieurs talents ont été révélés dans de nom-breuses catégories, et plu-sieurs performances ont été con rmées, comme par

exemple celles d’Auguste Daga 66kg au niveau des hommes, et Chantal Akog-béto, 57kg chez les dames.

Des doléances

Pour le président de la Fbj Anicet Glitho, en ac-cordant une subvention d'environ deux millions de francs CFA pour l'organi-sation de la présente acti-vité, l’ambassadeur prouve que cette activité est dé -nitivement inscrite au plan de travail de l'ambassade. Et il n’a pas manqué de rappeler les doléances qui

restent à satisfaire. Au titre de ces doléances, il y a la construction d'un dojo national, et l'octroi de bourses pour la formation des encadreurs et athlètes, a n de renforcer leurs ca-pacités techniques aux ns d'engranger des points lors des tournois quali catifs pour les jeux Olympiques de Tokyo 2020. Il a éga-lement souligné la mise à disposition de matériels (Tatami, Judogi et autres) et surtout sans la mise à disposition d'un expert Ja-ponais pour l'encadrement de nos équipes nationales.

Pour sa part, Kiyofumi Konishi, Ambassadeur ex-traordinaire et plénipoten-tiaire du Japon a manifesté toute sa joie de voir réu-nis assez de férus de cette discipline d’origine japo-naise, pour vivre cet évè-nement sportif. Une com-pétition de Judo regroupe les catégories hommes et dames, benjamins-cadets, juniors et seniors, prove-nant de diverses zones du Bénin que vous aurez l'oc-casion de découvrir dans un instant. En se lançant dans l'organisation d'une telle compétition de Judo, l'ambassade du Japon au Bénin a en effet, comme noble ambition, de créer un espace de brassage et de partage des valeurs culturelles à travers la pro-motion du Judo au Bénin. Il a indiqué que dans le cadre de l'aide nancière non-remboursable pour les projets Locaux culturels, le Japon a inauguré en janvier dernier, un gymnase judo, d'un coût total de plus de 45 millions de FCFA, réa-lisé au pro t de l'Institut national de la jeunesse, de l'éducation physique et du sport (Injeps) à Djavi dans la commune d'Adjarra.

Nomination à la Caf

Hédi Hamel, conseiller en communication du président Ahmad

Arthur Sélo

Elu avec une majori-té signi cative (34 voix sur 54) le 16

mars dernier à Addis-Abe-ba, le nouveau président de la Confédération africaine de football (Caf) Ahmad Ahmad compose déjà son équipe. Le Malgache a dé-signé Hédi Hamel comme conseiller en communica-tion. L’Algérien est pré-senté comme un homme de con ance d’Ahmad Ahmad. La victoire du Malgache lui ai en partie attribuée. Ancien journa-liste algérien, auteur de nombreux ouvrages sur le sport, Hédi Hamel est spé-cialisé sur le football afri-cain et la Coupe d’Afrique des nations (Can), qu’il couvre depuis 1982 pour Afrique Football, avant de devenir rédacteur en chef de Canal France In-ternational et Instructeur

Media auprès de la FIFA dès 1986. Il a été le chef de presse de la Fifa lors de la Coupe du monde 2014 au Brésil.Le président de la Caf a aussi un nouveau secrétaire général par intérim. Depuis la démission (dimanche 26 mars 2017) du Marocain Hicham El Amrani, secré-

taire général de l’organi-sation depuis huit ans, le poste est vacant. Alors, le nouvel homme fort de la Caf a promu l’Egyptien Essam Ahmed, secrétaire général par intérim. Il connait la maison puisqu’il était avant sa promotion secrétaire général adjoint de la Caf

Bureau du Cnosb

L’équipe de Minavoa désormais au complet

Arthur Sélo

Le nouveau bureau exé-cutif du Comité national olympique et sportif béni-nois (Cnosb), a tenu sa première réunion le mardi 21 mars 2017 à l’Audito-rium Marius Francisco. Cette une réunion a permis de compléter l’équipe du président Julien Minavoa. Ainsi, le bureau a procédé à la désignation par coop-tation des autres membres du Bureau, conformément aux dispositions statutaires du Cnosb. Et sur proposi-tion du président, Noëlie Yarigo intègre le bureau en qualité de représentante des athlètes, Kassiratou IGUE en qualité de présidente de la Commission femme et sport, et Laure Kuetey en qualité d’ancienne sportive avérée. Ensuite, l’attribu-tion statutaire de la coordi-

nation des fédérations par chaque vice-président a été faite. Désormais, c’est Jean-Claude Talon qui se charge de la coordination des sports individuels, Léa Guillaume, de la coordina-tion des sports collectifs, et Célestine Adjanohoun de la coordination des activi-tés de promotion du sport féminin. En n, les huit commissions de travail Cnosb ont été présentées par le président. Chaque membre dispose jusqu’à la prochaine réunion pour choisir la ou les commis-sions qui pourraient l’inté-resser.Il est à noter que que le Cnosb est désormais l’une des rares structures diri-geantes du sport, où les femmes sont majoritaires. Sur les 13 membres du bureau, on compte sept femmes

Le nouveau bureau du Cnosb au complet- Président : Julien V. Mina-voa

Vice-présidents: - Célestine Adjadohoun

- Jean-Claude Talon-Léa Guillaume

Secrétaire Général -Fernando Hessou

-Secrétaire Général Adjoint Germain Loko

Trésorière Générale : Esther Odjo Agboton

Trésorier Général Adjoint : Gratien Gbaguidi

Membres : - Floriane Afoutou- -Léopold Gbenou

Commission Femme et Sport :

Kassiratou A. Igué

- Représentante des Athlètes : Noëlie Yarigo

- Ancienne Sportive Avérée : Laure Kuetey.

Bourses sportives

Quatre champions gratifiésArthur Sélo

Quatre athlètes bé-ninois ont béné- cié des toutes

premières bourses spor-tives initiées par le mi-nistre des sports Oswald Homéky. Lors de la soirée des champions organisée par le ministère des sports samedi 25 mars 2017, les quatre champions ont reçu chacun de l’Etat béninois,

De gauche à droite: Odile Ahouanwanou (Athlétisme), Nafi ssath Radji (Natation), Ghislain Vodounhessi (Boxe) et Noélie Yarigo

(Athlétisme)

en plus des récompenses liées à leurs performances, un chèque de cinq millions de fcfa. Il s’agit d’Odile Ahouanwanou et Noélie Yarigo (Athlétisme), Na- ssath Radji (Natation),

Ghislain Vodounhes-si (Boxe). Une bouf-fée d’oxygène pour ces quatre athlètes qui peuvent continuer leurs prépara-tions pour les échéances

proches. Noélie Yarigo, par exemple, prépare les jeux islamiques (du 23 juin 2017 au 2 juillet 2017), les jeux de la francophonie (21-30 juillet 2017), et le championnat du monde (5 au 13 août 2017). Il faut signaler qu’à cette soirée des champions, plus de 46 millions ont été distribués aux athlètes méritants de l’année 2016

Hédi Hamel

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PolitiqueRévision de la Constitution

Rosine Soglo dénonce un projet « liberticide, taillé sur mesure » Elle avait déjà donné le ton le 16 mars dernier, au lendemain de la transmission du projet de loi portant révision de la Constitution au Parlement par le Gouverne-ment. Pour Rosine Soglo, l’urgence au Bénin n’est pas à la révision de la Constitution. Après le rejet de la procédure d’urgence par les députés, la doyenne d’âge de l’Assemblée Nationale attaque le projet de Talon sur le fond. « L’idée de réviser la Constitution béninoise est désormais acquise par tous », postule Rosine Soglo dans une note publiée ci-dessous. Cependant, nuance-t-elle, « le projet actuel ne révise pas la Constitution de 1990. Il la réécrit de fond en comble et substitue à la Constitution de 1990, par détournement de procédure, une autre constitution ». Dans sa note, l’élue de la 16ème circonscription électorale présente la philosophie du projet de Talon, son contenu, les conséquences de son adoption et ses limites. De son analyse découlent trois conclusions fortes. Primo, dans sa nature, le projet de réforme constitutionnelle de Talon est « liberticide, personnalisée, taillé sur mesure et donc risqué ». Deusio, il « manque de modestie et prétend guérir un pays qui n’est pas malade de sa constitution ». Tertio, étant donné que le projet s’attaque aux mécanismes essentiels, aux articulations et aux piliers de la consti-tution, il doit « être soumis au peuple souverain, par voie référendaire ».

Note sur le projet de loi de révision constitutionnelle

Cette note donne quelques éclai-rages sur la philo-

sophie du projet du gou-vernement, le contenu et les conséquences si ce pro-jet aboutissait.

I - LA PHILOSOPHIE DU PROJET

L'idée de réviser la consti-tution de 1990 est désor-mais acquise par tous. Cependant à la différence des deux projets tirés des travaux des commissions Ahanhanzo Glèlè et Jo-seph Gnonlonfoun, le pré-sent projet est commandé par un diagnostic erroné et une fausse idée de l'indé-pendance en démocratie. le Projet actuel ne révise pas la Constitution de 1990. Il la réécrit de fond en comble et substitue à la Constitution de 1990, par un détournement de pro-cédure, une autre constitu-tion.

II- LE CONTENU DU PROJET

Le projet adopté en Conseil des Ministres et soumis au Parlement est le projet le plus risqué jamais conçu au Bénin, voire dans l'his-toire des nations démo-cratiques. Son contenu est saisissant et inédit. Ce pro-jet de loi constitutionnelle: - reformule 43 articles de la Constitution; -affecte presque toutes les institutions de la Répu-blique; -fait traverser la révision par toutes les institutions de la République. 0eur monde d'organisation, leurs attributions, leurs règles de fonctionnement) ; -dé nit de nouveaux man-dats pour le Parlement et le Chef de l'Etat et attribue presque généreusement au Parlement et Conseils mu-nicipaux et communaux une durée supplémentaire; -supprime le Conseil éco-nomique et social (Seul espace institutionnel de représentation, de proposi-tion et d'action des forces sociales et économiques) -soustrait désormais le Chef de l'Etat de la justice,

y compris à la n de ses fonctions, quel que soit le délit ou le crime commis; -con sque la signature du peuple en retirant au Parle-ment un droit fondamental, celui de rati er les accords internationaux; -intègre dans la Consti-tution, chose inédite, un organe de renseignement; -Etc.

III-LESCONSEQUENCES

Le projet présente des risques pour le pays, pour sa démocratie, les libertés individuelles et collectives et surtout pour la stabilité dont le Bénin jouit depuis 27 ans. Si le projet du Gouverne-ment, est adopté en l'état, -Il va inaugurer une autre Constitution; -Il va introduire dans une loi fondamentale, comme jamais on ne l'a vu dans un pays démocratique, des visées personnelles, des verrous de protection de quelques-uns, la con s-cation des droits du Parle-ment et de certaines liber-tés; - Il va remettre en cause les bases de la stabilité po-litique du Bénin; -Il pourrait ouvrir un nou-veau cycle d'instabilité au-quel notre pays a pourtant tourné le dos depuis 1990. -Il va induire un vrai re-mue-ménage juridique, ouvrir un vaste chantier car, l'on va devoir amender le règlement intérieur de

l'Assemblée nationale, réé-crire les lois organiques de toutes institutions, réécrire leur règlement intérieur. Suivra ensuite le temps (Il peut être long) de la mise en place de ses institutions.

IV- LES LIMITES DU PROJET

Les limites à la révision proposée par le Gouverne-ment sont de deux ordres, Ce sont les limites démo-cratiques et les limites ju-risprudentielles. 1ère question: Le Parle-ment peut-il, seul, prendre la responsabilité de réécrire une Constitution? A-t-il la légitimité suf sante pour se substituer au peuple et valider une modi cation substantielle du pacte so-cial que notre peuple a oint lors du référendum du 2 décembre 1990 ? La réponse: même si les ar-ticles 154 et 155 habilitent le Parlement à réviser la Constitution, ce pouvoir ne peut pas consister en une réécriture, un change-ment de Constitution dans le dos du peuple. 2ème question: Le Parle-ment peut-il redé nir la durée de son mandat sans s'en référer à son mandat, le peuple béninois, qui a xé le terme à quatre (4)

ans? La réponse: Au plan démocratique, le Parle-ment ne peut réaménager son propre mandat sans l'onction du peuple souve-

rain. 3ème question: Est-il possible de conduire cette révision à son terme sans courir le risque d'une cen-sure de la Cour constitu-tionnelle?

La réponse: Au moins deux (2) décisions de la Haute juridiction encadrent le pouvoir de révision. Ces décisions imposent le Consensus et excluent de toute révision des matières que le texte du Gouverne-ment reformule pourtant. Ce sont: 1- Décision « Consensus national »; DCC 06-074 du 8 juillet 2006 2- Décision « Options fon-damentales de la Confé-rence nationale », DCC 11-067 du 20 oct. 2011.

V-QUELQUES CONCLUSIONS

Au terme de cette analyse, trois conclusions peuvent tirées: D'abord, il apparaît que ce projet dans sa nature est liberticide, personnalisée, taillée sur mesure et donc risqué. Ensuite, ce projet manque de modestie et prétend

guérir un pays qui n'est pas malade de sa consti-tution, au contraire qui est un modèle envié pour sa stabilité, ses alternances, la maturité de son peuple et la vitalité de ses institu-tions malgré quelques dys-fonctionnements. En n, tout projet de révi-sion de la Constitution de 1990 qui porte atteinte s'attaque aux mécanismes essentiels de la Consti-tution, à ses articulations et aux piliers sur lesquels l'édi ce est assis, dépasse la seule appréciation, mais doit être soumis au peuple souverain, par voie de ré-férendum.

Envoi de La doyenne d'âge de l'Assemblée Nationale Honorable Madame Ro-sine VIEYRA SOGLO aidée par des experts.

Cotonou, le 27 mars 2017

Travaux en commission hier au parlement

Les premiers débats autour du projet de révision de la constitutionLes membres de la commission des lois, de l’administration et des droits de l’homme, se sont réunis hier au palais des gouverneurs à Porto-Novo. Les pre-mières discussions ont été menées hier autour du projet de révision de la consti-tution envoyé par le chef de l’Etat à l’Assemblée nationale.

Ismail Kèko

Les toutes premières discussions sur la recevabilité du pro-

jet de loi portant modi -cation de la constitution béninoise ont été enre-gistrées hier au sein de la commission des lois. Il se dégage selon des sources proches des parlemen-taires, que plusieurs points d’achoppements ont été enregistrés au cours des discussions. Certains ont souhaité que le projet de révision de la constitution passe par la voie référen-daire. Pour d’autres, il n’en est pas question car il fau-drait plutôt introduire des amendements formels et prendre en considération les observations qui seront issues des populations à la base. Les débats ont éga-lement achoppé entre les

commissaires autour des termes « révision » et « réécriture ». Pour certains députés, c’est une réécri-ture de la loi fondamen-tale et non une révision. Mais d’autres martèlent et soutiennent mordicus que c’est bel et bien une révi-sion de la loi fondamentale puisque déjà, des propo-sitions ont été faites dans le rapport transmis sur la table des parlementaires par le gouvernement, tou-chant toutes les institutions de la République, à savoir l’Assemblée nationale elle-même, la Cour consti-tutionnelle, la Haute cour de justice, la Haute auto-rité de l’audiovisuelle et de la communication (Haac) et le CES. D’autres discus-sions ont été aussi menées autour des autres dispo-sitions du projet de loi modi cative de la consti-

tution. Mais au terme de ces débats, la recevabilité du texte de loi a été con r-mée. Les mêmes sources parlementaires indiquent que les députés revien-dront à la charge au cours des travaux en commission le jeudi 30 mars 2017 pro-chain, pour la poursuite des débats et l'adoption du premier rapport qui permettra à la conférence des présidents de se réunir pour la programmation de la prochaine plénière. Une séance plénière qui condui-ra au vote du premier rap-port de la commission des lois avant l'étude propre-ment dite des différents amendements qui seront introduits. Autrement dit, les députés n’entendent pas regarder dans le rétro-viseur en ce qui concerne l’étude de ce projet de ré-vision de la constitution

Rosine Soglo

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InterAfrique du Sud

Disparition d'Ahmed Kathrada, proche compagnon de lutte de MandelaFils d’émigrés indiens, Ahmed Kathrada fut un membre éminent de l’ANC et très proche ami et conseiller politique du premier président noir de l’Afrique du Sud. Il avait été détenu à Robben Island avec Mandela et les autres leaders du Congrès national africain (ANC). A sa sortie de prison, il a notamment oeuvré pour perpétuer la saga de la lutte contre l’apartheid en faisant personnellement visiter aux touristes éminents et moins éminents venus du monde entier le pénitencier de Robben island.

Avec Ahmed Kathra-da, dont le décès a été annoncé ce 28

mars 2017, disparaît un pan important de l’histoire sud-africaine contempo-raine. Il était simplement « Kathy » pour ses amis de la classe politique sud-africaine dont beaucoup se souviennent encore avec émotion du bel hommage que ce proche parmi les proches avait rendu à Man-dela lors de la disparition de l'icône en 2013. Com-pagnon de route du père de la nation arc-en-ciel depuis les années 1940, « Kathy » faisait partie avec Madiba et Walter Sisulu des huit accusés du célèbre procès de Rivonia. Condamnés tous à perpétuité, ils parta-gèrent 26 ans de leur vie en prison, d’abord sur Robben Island, au large du Cap, avant d’être transférés en 1982 dans la prison de Pol-lsmoor à Cape Town.Dans ses Mémoires pu-bliées en 2004, Ahmed Karthada a raconté ses premières impressions de l’île lorsqu’il y est arrivé avec les autres condam-nés, en juin 1964, en plein hiver austral : « Une pluie glaciale, des vents violents et des gardiens armés de fusils automatiques nous attendaient à la sortie de l’avion », a-il écrit. Plus loin dans son livre, l’ancien locataire de l’ile-prison se souvient des dé s de la vie en prison: « Si je devais quali er en un mot notre vie à la Robben Island, je dirais qu'elle était « froide ». Froide comme la nour-riture qu’on nous servait, froide comme la douche, froides comme les rafales de vent qui arrivaient de la mer, froids comme nos geôliers… »

Fils d’un épicier indien

Né en 1929, dans une fa-mille d’émigrés indiens venus de Surat, dans le Gu-jarat (en Inde), le jeune « Kathy » a grandi à Schwei-zer-Reneke, une petite ville agricole du nord-ouest de l’Afrique du Sud. Son père tenait une épice-rie fréquentée essentielle-ment par des Indiens et des Africains, mais aussi par des blancs pauvres qui, ai-mait raconter Kathrada, ne savaient pas que les « gens de couleur » ne votaient pas dans l'Afrique du Sud blanche. Ils demandaient à son père pour quel parti il allait voter aux prochaines

élections.Très tôt politisé, le jeune homme avait rejoint la Jeunesse communiste sud-africaine à l’âge de 12 ans et avait quitté l’école à 17 ans pour militer à plein temps au sein des antennes locales du Congrès in-dien de l’Afrique du Sud. Les militants du parti de Gandhi réclamaient la n des discriminations

dont étaient victimes les Indiens depuis leur instal-lation en Afrique du Sud au XIXe siècle. La mise en place par Pretoria à partir de 1948 de la ségrégation institutionnalisée (« apar-theid ») a créé les condi-tions d’un rapprochement entre les jeunes indiens et les militants du Congrès national africain. Ils par-ticipaient ensemble à des campagnes de dé ance contre les restrictions im-posées à la population non-européenne. C’est dans ce contexte que Kathrada t la connaissance des lea-ders de l’ANC dont Nelson Mandela.Le défunt se souvenait d’avoir rencontré la pre-mière fois celui qui de-viendra son mentor, chez un homme politique indien à Johannesburg, à la n des années 1940. « J’étais encore au lycée, aimait-il raconter. Mandela impres-sionnait beaucoup nous les jeunes Indiens car il venait habillé en blazer, très élégant, alors qu'à l'époque les non-Euro-péens n’osaient pas bien s’habiller. » Leur premiers échanges furent pourtant plutôt tendus à cause de l’anticommunisme viscé-ral que professait Mandela à l’époque, mais cela ne les a pas empêchés de se fré-quenter et devenir amis. « J’étais en désaccord avec

lui, mais j’aimais sa pas-sion », a écrit Madiba dans la préface qu’il a signée en ouverture des Mémoires de son ami Kathrada, de onze ans son cadet.

Condamnés à perpétuité à

Robben Island

C’est pendant le procès de Rivonia que les deux hommes ont vraiment ap-pris à se connaître. Ahmed Kathrada avait entretemps rejoint l’ANC, parti inter-dit dès 1960 par le gouver-nement de Pretoria. Pen-dant un temps, il a même fait partie de l’Umkhonto we sizwe (« la lance de la nation »), l’aile militaire de l’ANC. Il se réunis-sait avec ses compères de l’ANC et leurs alliés com-munistes dans une ferme de Lillieslef, à Rivonia, dans la banlieue de Jo-hannesburg. Mais en juil-let 1963, les autorités ont eu vent de leurs activités. Elles ont alors envoyé la police prendre d’assaut la ferme en question et arrê-ter les conjurés en pleine réunion. Accusés de sabo-tage et de vouloir renver-ser le gouvernement, ils risquaient la peine de mort.Kathrada restera marqué à vie par le discours pro-noncé par Mandela pen-dant le procès, af rmant son attachement à « une société libre et démocra-tique dans laquelle tous les hommes vivraient en har-monie et avec des chances égales ». « C’est un idéal pour lequel, s’il le faut, je suis prêt à mourir », avait déclaré celui qui deviendra le détenu le plus célèbre du monde. Est-ce l'intérêt mé-diatique pour le procès que l'éloquence de Mandela avait réussi à susciter, qui

a sauvé les accusés de la pendaison certaine ? Dif -cile de répondre. Toujours est-il que, en les faisant condamner à la perpétuité doublée de travaux forcés, les dirigeants espéraient que l’opinion publique, notamment internationale, nirait par les oublier.

Tout a d'ailleurs été fait pour qu’on les oublie. Ils ont été envoyés à la prison de sécurité maximale de Robben island où ils étaient contraints de travailler dans une carrière de cal-caire et de casser des cail-loux du matin au soir. Ils étaient coupés du monde extérieur et interdits de la moindre visite. Ils subis-saient aussi constamment des brimades et des humi-liations aux mains des gar-diens sans cœur. Karthada raconte dans ses Mémoires que certains courriers de sa famille ne lui avaient pas été remis parce qu’ils faisaient référence à l’arri-vée au pouvoir du parti Labour à Londres. Ces dangereux communistes ! Les photos de sa petite amie d’origine européenne ont été détruites sous ses yeux parce que l’apartheid interdisait tout mélange de races. L'objectif était de briser le moral des prison-niers, en les obligeant à se soumettre aux volontés des gardiens.Mais c’était sans comp-ter avec la capacité de résilience de ces hommes exceptionnels. Durant ses années en prison, Kartha-da qui avait 34 ans quand il a débarqué sur Robben Island, a repris ses études pour passer par correspon-dance un baccalauréat spé-cialisé en histoire et poli-tique africaine. La prison fut aussi une formidable opportunité pour ce trente-

naire d'apprendre à diriger les hommes, en regardant faire ses aînés, notamment Mandela qui tentait de réu-nir autour des idéaux com-muns la trentaine de pri-sonniers politiques détenus à Robben island.« Nelson Mandela se dis-tinguait par son assurance et sa largeur d’esprit,» avait raconté Karthada en 2013 à des journalistes français, évoquant ses sou-venirs de prison. « Il ne faut pas oublier qu’il était issu d’une famille royale, ajoutait-il. Il ne considérait pas ses opposants comme ses ennemis mais comme des rivaux politiques. Pen-dant les dix-huit années que nous avons passées ensemble à Robben Island, avant d’être transférés dans la prison de Pollsmoor à Cape Town, il fut pour moi une source constante de ré-confort, d’encouragement et d’inspiration. »

Libre enfi n !

C’est en octobre 1982 que Karthada a quitté Robben Island pour la prison de Pollsmoor où les autorités avaient transféré quelques mois plus tôt Mandela et Sisulu, sous la pression de la communauté inter-nationale. Karthada avait soixante ans quand il est sorti nalement de prison le 15 octobre 1989. Il avait été détenu en tout vingt-six ans et trois mois. A sa libération, il avait eu droit comme ses autres cama-rades à un accueil triom-phal à Soweto.Le pays n'était plus le même. Dans cette nou-velle Afrique du Sud où le pouvoir a en n changé de main avec la tenue en 1994 des premières élections au suffrage universel, l’Indien

de l’ANC a d'abord joué un rôle de premier plan en tant que député au parle-ment national, puis en tant que conseiller politique à la présidence, avant de se retirer de la vie politique en 1999, en même temps que son mentor et « grand frère » Nelson Mandela. Il avait entretemps créé sa propre fondation destinée à poursuivre la lutte contre les discriminations raciales en Afrique du Sud et à tra-vers le monde.Mais le rôle qu’Ahmed Karthada préférait jouer, c’était celui de guide pour les visiteurs du pénitencier de Robben Island transfor-mé depuis 1996 en musée. Parmi les touristes émi-nents et moins éminents, il y a eu des hommes d’Etat, des icônes des lettres et des arts, des sportifs, des pro-fesseurs, des étudiants, des hommes d’affaires, venus du monde entier. Fidel Castro, Yasser Arafat, Ba-rack Obama, Gerry Adams sont quelques-uns des 300 visiteurs que Kathy a accompagnés dans les cel-lules des prisonniers entrés dans la légende du mou-vement de libération sud-africaine. Robben island a été témoin de l’esprit indomptable de ces pères fondateurs de la démocra-tie au pays de l'apartheid.Pour conclure, donnons la parole à Kathrada. Expli-quant le sens de son re-tour dans les lieux de son incarcération, l'homme écrivait dans l'un de ses derniers ouvrages intitulé Triumph of Human Spirit (Le triomphe de l'esprit humain) : « Nous n'oublie-rons jamais la brutalité de l'apartheid, mais pour autant nous ne voulons pas faire de Robben island un monument qui perpétue la mémoire de nos épreuves et nos souffrances. Au contraire, nous voulons que ce pénitencier soit le symbole de la résistance de l'esprit humain contre les forces du mal, celui du triomphe de la sagesse et de la largeur d'espit face à l'étroitesse et la mesqui-nerie, celui du courage et de la détermination sur les faiblesses de la nature humaine. En n, nous vou-lons qu'il soit le symbole de la victoire de la nou-velle Afrique du Sud sur l'ancienne ».

RFI

Ahmed Kathrada, l'un des plus proches amis de Mandela et l'un des derniers survivants du procès de Rivonia, juin 2013.

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N°3480 Mercredi 29 Mars 201712 La Nouvelle Tribune

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Démission de Candide Azannaï du Gouvernement de Talon

Quelques citoyens apprécient Le ministre délégué auprès du président de la République chargé de la défense a déposé sa démission dans la journée de ce lundi 27 mars 2017. Une actualité qui suscite des appréciations diverses au sein de l’opinion publique nationale et internationale. Votre journal a été à la rencontre de quelques citoyens qui ont aussi donné leurs avis.

Julien Vodonou, chroniqueur

‘’Disons non à l'imposture et aux larvaires dérives totalitaires. Si telle est sa lutte,

nous ferons le combat’’

« Cette démission de l'actuel ministre de la défense se chuchotait. J'en avais eu vent. Surtout après une récente descente du ministre à Zogbodomey. Selon ses propos, l'injustice est de trop, la déception est énorme, les maux sont infernaux. Car dit-il, « vous me connaissez non? Vous savez que je ne supporte pas certaines choses ». Ce propos met clairement en exergue le malaise que vit le ministre. Ce malaise n'est que celui que vit le peuple béninois. A-t-il la liberté de gérer son portefeuille ? Est-ce un portefeuille vidé de la plupart de ses prérogatives et avantages? Azannaï est-il pour le peuple ou sa démis-sion n'est qu'un piège dont il faut se mé er pour ne pas retomber dans l'illusion perdue, dans un espoir chimé-rique avec les lendemains qui déchantent comme c'est le cas actuellement ? Autant de questions auxquelles nous devons répondre chacun dans la sagesse et la vigilance. Toutefois, il est à féliciter car nous n'avons pas au Bénin la culture de la démission. Agissons pour le bonheur du peuple béninois dans l'union de prière. Combattons un système et non un homme, et non la personne de Patrice Talon. Disons non à l'imposture et aux larvaires dérives totalitaires. Si telle est sa lutte, nous ferons le combat ».

Serge Koffi, socio-anthropologue

‘’Le ministre Azannaï a fait preuve de courage’’

« Je dirai que le ministre Azannaï a fait preuve de cou-rage. C’est sûr que les jours à venir, il va se prononcer et nous saurons les raisons qui l’ont poussé à démissionner du gouvernement. Mais démissionner à l’an un d’un gou-vernement dont on a participé activement à l’installation,

c’est un peu dif cile. Je peux le comprendre surtout à voir actuellement la situation socio économique dans le pays. C’est vrai que nous avons élu le président Talon pour l’amélioration de la vie des populations, mais très tôt nous avons constaté que le volet social est balayé de côté. Je suis sûr que c’est pour cela que le ministre Azan-naï a démissionné».

Ladoké Pierre, Matelassier

‘’Finalement qui est bon pour lui ?’’« C’est Azannaï qui nous a dit dans ce pays que Talon était le meilleur choix de le soutenir et maintenant il dé-missionne. Ça m’a surpris. Finalement qui est bon pour lui ? Sous l’ancien régime, il nous avait dit que Yayi est bon ‘’Tchékééé’’. Après il a trouvé que ce dernier n’était pas celui qu’il fallait. Si c’est que j’avais la possibilité de le rencontrer, j’allais lui demander si c’est vrai ce qui se dit dans l’opinion publique, ou bien on a parlé en son nom. Ce qui est important pour nous, c’est que les dirigeants essaient de revoir la situation dans le pays. Il devrait nous aider à trouver de solutions à nos problèmes. Il ne peut pas démissionner de cette façon. Quel que soit ce qu’il dira désormais, personne ne va le croire. Moi je l’admirais, mais aujourd’hui ce ne sera plus le cas, parce qu’il dit une chose aujourd’hui et son contraire le len-demain. Normalement ce qui s’était passé sous l’ancien régime devrait lui servir de leçon et il devrait agir par rapport à cela. Ce n’est pas bien selon moi ».

Zounon prospère, conducteur de taxi-moto

‘’Moi je savais que d’un jour à l’autre, il va démissionner du gouvernement, parce qu’il

veut toujours être élu’’«Moi je savais que d’un jour à l’autre, il va démissionner du gouvernement, parce qu’il veut toujours être élu. Le

06 avril prochain, ça fera un an qu’on a élu le président de la République. Ils nous ont fait des promesses, maisaujourd’hui c’est le contraire. Rien ne va dans le pays.Mais si j’étais à sa place, je ferais la même chose. Avant on disait que lui et Talon étaient des amis sincères et quec’est Talon qui nançait ses campagnes, voilà qu’il vient de démissionner du gouvernement de Talon, qui va le nancer encore ? Ce sont des conséquences graves pour

son avenir politique».

Olivier Romain S., enseignant

‘’Je trouve toutefois que c'est un coup durpour le régime’’

« Il est l'un des plus remarquables faiseurs de roi. Ilest également l'un des tout premiers à quitter la barquequand il ne se retrouve plus dans le jeu. L'histoire se ré-pète aujourd'hui. Au début, nous avons pensé que cette information était l'œuvre d'un pirate qui parle au nom du ministre pour juste agiter l'opinion. Mais le temps nousfait comprendre que cela est loin d'être une plaisanterie. Je pense à cet effet que le ministre a fait montre d'uneintégrité car il n'aime pas s'écarter des valeurs qui le ca-ractérisent. À voir le rôle joué par ce dernier dans l'élec-

g p q

tion du président Talon, je me dis que sa démission serait la suite d'un profond malaise au sein du gouvernement. Il est certainement fatigué d'avaler ses couleuvres. Il nepeut lâcher le Pr sans avoir des raisons suf santes. Si je ne peux juger de l'opportunité ou non de cette démissionpuisque n’en connaissant pas les raisons, je trouve toute-fois que c'est un coup dur pour le régime. Cette démis-sion donne du grain à moudre à ceux qui ne partagent pasles actions du pouvoir, surtout en ces temps de révisionde la constitution. Candide pourrait aussi drainer avec luid'autres démissions, il est capable de donner une nou-velle recon guration à la classe politique. Les temps àsuivre nous édi eront davantage ».

Réalisation : Louis Tossavi

Démission de Candide Azannai

Deux jours après, toujours pas une version officielle

Deux jours après la démission du ministre de la défense, le gouvernement entre-tient toujours le mystère sur le sujet. Aucun communiqué offi ciel, aucune expli-cation. Ce mutisme ouvre la voie à toutes sortes d’interrogations et d’interpréta-tions. Surtout que l’intéressé aussi semble se résigner à un silence stratégique pour le moment.

Marcel Zoumènou

Le conseil des mi-nistres de ce jour sera suivi avec une atten-

tion particulière par des mil-lions de Béninois. En quête de réponse et d’explication of cielle depuis quarante huit heures sur la démission spectaculaire du ministre délégué à la défense Candide Azannai, ils pourraient jeter leur dévolu sur le conseil des ministres. Le conclave gouvernemental de ce jour pourrait donner le nom du successeur du ministre dé-missionnaire. Depuis deux jours, la version of cielle s’est faite absente dans ce dossier. Le gouvernement n’a rendu aucun communi-qué of ciel pour con rmer ou in rmer cette informa-tion. Chose pourtant impor-tante dans un tel contexte de doute et d’incertitude, où les

rumeurs les plus folles ont circulé sur les réseaux so-ciaux annonçant l’opposition du Chef de l’Etat à accepter cette démission. Après une longue réunion de crise à cet effet, Patrice Talon n’a pas pu convaincre son ami et ministre de la défense de ne pas quitter le gouvernement. Habitué à gérer les affaires sensibles dans la discrétion et le secret, ce dernier n’oserait donner d’amples détails sur les raisons de cette démis-sion qui aurait affecté Pa-trice Talon. Depuis ce lundi, beaucoup se sont contentés de consommer ces rumeurs folles relayées par les réseaux sociaux. Tout au moins, un petit communiqué de la pré-sidence pourrait venir ras-surer les uns et les autres. Selon des sources proches de Candide Azannai, cette démission est la résultante des frustrations accumulées

par l’homme. On susurre à raison sur son salaire qu’il n’aurait perçu, des contrats de marchés publics qu’il aurait refusé de signer - pour ne point se compromettre - , son portefeuille ministériel qu’il n’a guère digéré, et les options fondamentales de la gouvernance avec le déguer-pissement des populations et la révision de la constitution. Son départ fait craindre au Chef de l’Etat des déballages publics sur quelques dossiers nauséeux du gouvernement. Du côté d’Azannai, le même mutisme est observé. La conférence de presse annon-cée n’a pas eu lieu. Candide Azannai aurait refusé de prendre les appels de plu-sieurs médiateurs du Chef de l’Etat et a, con ent des sources concordantes, échan-gé avec quelques membres de son parti politique au siège dudit parti

Atelier sur la panisation avec de la farine composée locale

Sèhoueto invite les Béninois à manger local

Le ministre de l’industrie, du commerce et de l’artisanat Lazare Sèhoueto a pro-cédé, hier mardi 28 mars 2017 à l’Infosec de Cotonou, à l’ouverture d’un atelier sur l’état des lieux de l’utilisation des farines mixtes panifi ables dans la boulan-gerie et la pâtisserie au Benin.

Georges Apko

Œuvrer pour ame-ner les acteurs de la boulange-

rie à opter pour le pain fa-briqué avec la farine mixte pani able. C’est dans cette optique que le ministre du commerce Lazard Sèhoue-to a lancé les travaux d’un atelier hier, sur l’état des lieux de l’utilisation des farines mixtes pani ables. Cet atelier nancé par le Fond du développement de l’artisanat (Fda), a regrou-pé les professionnels de la boulangerie. Le ministre a exhorté le peuple béninois à adopter le pain fabriqué avec la farine mixte. «La problématique de l’utilisation de la farine pani able pour accompa-

gner la fabrication du pain tourne dans notre pays depuis au moins 20 ans», explique le ministre qui poursuit «Il n’y a aucune raison objective pour s’ac-crocher à la farine de blé. Il vaut mieux exploiter ce que nous produisons.». Il indique que les Nigérians ne se portent pas plus mal en mangeant local. Alors, les béninois doivent tra-vailler sur leurs céréales, tubercules et autres pour exister comme des béni-nois et non pas des spec-tateurs du monde. Pour le ministre Sèhouéto, la meil-leure façon de manger sain, c’est de faire la combinai-son entre les différentes farines. Lazare Sèhouéto a donc encouragé les ac-teurs de la boulangerie à

se tourner vers l’utilisation de la farine mixte dans la fabrication du pain. Selon les propos du ministre du commerce, de l’indus-trie et de l’artisanat, c’est depuis 2008 qu’un décret a été pris pour inciter les acteurs de la boulangerie à se tourner vers la farine mixte. Mais, aux dires de Lazare Sèhouéto, l’une des faiblesses de ce décret numéro 2008-571 du 15 octobre 2008, est qu’il n’a pas recommandé l’utili-sation de la farine mixte dans la boulangerie et la pâtisserie au Benin. Lazare Sèhoueto n’a pas manqué d’exhorter les paysans à redoubler d’ardeur dans la production locale et a in-vité les uns et les autres à consommer sain