VISITE DE RISCLE

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Descendre les escaliers, contourner la façade ouest en tournant à gauche. Tourner aussitôt dans la rue de la Pitarole (la petite pente). 12. En bas de la ruelle, au n°2, l'ancien cachot montre l'aspect défensif de l'église. Monter la rue de la Pitarolle et la suivre jusqu'au bout. 13. Dans la descente: Le mur de gauche est le vestige de l'ancien rempart intérieur qui protégeait le Castelnau. En bas de la ruelle, tourner à gauche. Prendre la rue du Carrerot, contourner la halle et se diriger vers la place de la Libération. 14. A l'intersection de la place et de la rue du Centre se trouvait, au 15 ème siècle, l'une des portes de la Cité : la Porte du Bordalat. La halle de Riscle est située à l'emplacement exact de l'Hôpital St Jean qui a complètement été détruit. En 1461, un édit du roi Louis XI ordonnait la construction, dans toute bourgade du royaume, d'un hôpital ou d'une maison hospitalière pour recevoir les pèlerins, les voyageurs et les malades. A Riscle, on s'adressa aux religieux de St Jean pour en assurer le fonctionnement. Cet ordre, issu des croisades et fondé à Jérusalem au 11ème siècle s'appelait : Hospitaliers de Saint Jean. Après la Révolution, ils prirent le nom que nous leur connaissons aujourd'hui: les chevaliers de Malte. Ces religieux qui obéissaient à une règle précise ainsi qu'à un chef suprême, le Grand Prieur, étaient divisés en commanderies, prieurés et bailliages. ils donnaient l'hospitalité aux malades et recevaient les pèlerins de passage. En 1682, une épidémie de peste noire décima Riscle. Les chevaliers se mirent au service de la population allant même Visite de Riscle Départ de l'Office du Tourisme, Place de la Libération. A remarquer, tout au long de la visite, les galets roulés par l'Adour qui ont constitué le principal matériau de construction au fil des siècles ... et qui sont le meilleur guide. Prendre la rue de la Carderie. 1. La rue de la Carderie tire son nom de l'activité artisanale que l'on y exerçait : à titre d'information, le moulin privé, situé plus loin, était utilisé au 16 ème siècle pour carder la laine. On y trouvait le principal accessoire pour les activités artisanales de la ville de Riscle : le foulon. C'était un grand tonneau en bois de chêne, d'environ deux à trois mètres de diamètre, capable de tourner sur un axe horizontal. On introduisait dans le foulon, en même temps que l'eau du canal et différents produits, les peaux afin de les tanner. L'autre utilisation du foulon était de carder la laine. Prendre à droite dans le passage de l'Estret. 2. L'exiguïté de la ruelle, comme son nom l'indique « étroit », confirmerait son existence au Moyen-âge. A cette époque, ce petit ru, le Rieutort, ainsi que le Canal circulaient toujours à la surface de la terre. Aujourd'hui, ils passent en partie sous les habitations. Passer le petit pont qui enjambe le Rieutort ; tourner à gauche et à droite vers la rue de la boulangerie. Traverser la place René CASSIN où se situe la Mairie. 1 8

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Visite de Riscle

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Descendre les escaliers, contourner la façade ouest en tournant à gauche. Tourner aussitôt dans la rue de la Pitarole (la petite pente).

12. En bas de la ruelle, au n°2, l'ancien cachot montre l'aspect défensif de l'église.

Monter la rue de la Pitarolle et la suivre jusqu'au bout.

13. Dans la descente: Le mur de gauche est le vestige de l'ancien rempart intérieur qui protégeait le Castelnau.

En bas de la ruelle, tourner à gauche.

Prendre la rue du Carrerot, contourner la halle et se diriger vers la place de la Libération.

14. A l'intersection de la place et de la rue du Centre se trouvait, au 15 ème

siècle, l'une des portes de la Cité : la Porte du Bordalat. La halle de Riscle est située à l'emplacement exact de l'Hôpital St Jean qui a complètement été détruit. En 1461, un édit du roi Louis XI ordonnait la construction, dans toute bourgade du royaume, d'un hôpital ou d'une maison hospitalière pour recevoir les pèlerins, les voyageurs et les malades. A Riscle, on s'adressa aux religieux de St Jean pour en assurer le fonctionnement. Cet ordre, issu des croisades et fondé à Jérusalem au 11ème siècle s'appelait : Hospitaliers de Saint Jean. Après la Révolution, ils prirent le nom que nous leur connaissons aujourd'hui: les chevaliers de Malte. Ces religieux qui obéissaient à une règle précise ainsi qu'à un chef suprême, le Grand Prieur, étaient divisés en commanderies, prieurés et bailliages. ils donnaient l'hospitalité aux malades et recevaient les pèlerins de passage. En 1682, une épidémie de peste noire décima Riscle. Les chevaliers se mirent au service de la population allant même jusqu'à soigner à domicile les pestiférés. Dans la prison communale, transformée pour la circonstance en infirmerie, les religieux de Saint Jean gardaient en observation pendant 20 jours tous ceux qui arrivaient à Riscle. Après la Révolution, les biens des hôpitaux furent nationalisés et, en partie, vendus. Personne n'est en mesure de dire quand l'hôpital a été détruit.

Visite de RiscleDépart de l'Office du Tourisme,

Place de la Libération.

A remarquer, tout au long de la visite, les galets roulés par l'Adour qui ont constitué le principal matériau de construction au fil des siècles ... et qui sont le meilleur guide.

Prendre la rue de la Carderie.

1. La rue de la Carderie tire son nom de l'activité artisanale que l'on y exerçait : à titre d'information, le moulin privé, situé plus loin, était utilisé au 16ème siècle pour carder la laine. On y trouvait le principal accessoire pour les activités artisanales de la ville de Riscle : le foulon. C'était un grand tonneau en bois de chêne, d'environ deux à trois mètres de diamètre, capable de tourner sur un axe horizontal. On introduisait dans le foulon, en même temps que l'eau du canal et différents produits, les peaux afin de les tanner. L'autre utilisation du foulon était de carder la laine.

Prendre à droite dans le passage de l'Estret.2. L'exiguïté de la ruelle, comme son nom l'indique « passage étroit », confirmerait son existence au Moyen-âge. A cette époque, ce petit ru, le Rieutort, ainsi que le Canal circulaient toujours à la surface de la terre. Aujourd'hui, ils passent en partie sous les habitations.

Passer le petit pont qui enjambe le Rieutort ; tourner à gauche et à droite vers la rue de la boulangerie. Traverser la place René CASSIN où se situe la Mairie.

3. Face à vous, l'église. A sa gauche, l’ancien moulin à eau (demeure privée) alimenté par un canal qui passe sous la route. A cette époque le canal servait de tout à l'égout et la mairie était l'école communale

Traverser l'avenue de l'Adour pour prendre la rue Sainte-Marie en face de vous.

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4. La rue Sainte-Marie était autrefois la rue principale de Riscle. Vous êtes maintenant à l'intérieur des remparts de la Cité. Dans cette rue se trouvait, au 15ème siècle, le presbytère puis l'école vers 1500. C'était le cœur de la cité médiévale : on peut se l'imaginer grouillante de vie et d'animation. On y trouvait, en effet, les tanneries et les teintureries.

Au bout de la rue Sainte-Marie, tourner à droite dans l'Avenue de l'Adour.

5. Sur le trottoir de gauche, la rue des remparts. Comme son nom l'indique, nous nous trouvons exactement à l'emplacement des anciennes fortifications. Vous pouvez éventuellement aller au bout de la rue, mais sachez que c'est une impasse et que le Canal du Moulin vous arrêtera. Cependant vous découvrirez une meurtrière, un encadrement de porte en pierres taillées et un coin de construction en pierres d'angle.

Longer l'avenue de l'Adour et tourner à droite dans la rue du Sisquet.

6. «Sisquet» viendrait du mot gascon «Chisquet» qui signifie «Cri d'alarme». La rue du Sisquet serait donc l'ancien chemin de garde du village.

Au n° 13, l'ancien couvent de la Merci.

……………………………….………………….Il existait à Riscle, un endroit destiné à des religieux :

Le couvent de la Merci

L'ordre de Sainte Marie de la Merci ou de la Miséricorde vit le jour en Espagne au 13ème siècle. Les frères, reconnaissables à leur robe blanche et à leur manteau noir, portaient une croix sur la poitrine et une ceinture de corde à trois gros nœuds, symboles de leurs vœux et de leur mission primitive qui était de délivrer les liens des prisonniers et plus tard ceux de Satan retenant les païens sous son emprise.

En effet, ils se consacraient au rachat des esclaves chrétiens de la tyrannie des Turcs, se donnant même en gage, s'il le fallait, pour ceux qu'ils ne pouvaient racheter autrement. Très vite, ces pères furent aussi victimes d'agressions et certains partirent s'installer dans les pays voisins. Ainsi, en 1235, les pères de la Merci venant de Pampelune s'installèrent à

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dans des niches ogivales, nous retrouvons les allégories des quatre évangélistes.

Le tabernacle, fermé par une petite porte dorée, sur laquelle est ciselé un agneau en souvenir de l'Agneau pascal, est une explication du tableau du vitrail supérieur en haut de l'autel : celui-ci représente, sur un fond d'église, miniature de pur gothique, la remise entre les mains de Pierre des clefs qui lui confèrent la responsabilité de l'église.

Le vitrail de droite est dédié à Saint-Pierre, celui de gauche à Saint-Paul. Chacun représente les moments importants de leur vie. Pour Saint-Pierre, son Reniement, la Transfiguration avec Saint-Jacques et Saint-Jean, les miracles sur les malades, la tempête apaisée, la marche sur les eaux. Pour Saint-Paul, sa conversion sur le chemin de Damas, l'enseignement prodigué aux gentils, et un navire faisant naufrage qui symbolise les voyages que Saint-Paul effectuait pour remplir sa mission. Rappelons que tous ces ornements (sculptures, vitraux) dans les églises étaient une manière d'enseigner par l'image.

Comme dans certaines vieilles cathédrales, les bas-côtés de l'église et le tour de l'abside, avec ses deux stalles de chêne sculptées, sont recouvertes d'un lambris de bois de deux mètres de hauteur.

A droite et à gauche de l'autel, parmi les peintures qui ornent le mur, apparaissent les armoiries des villes de Riscle et d'Auch. Le chœur est clos par la Table Sainte en pierre du pays, de style ogival installée après la Révolution. Face au chœur, à gauche, sur les piliers, nous remarquons la statue de Jeanne d'Arc et à droite celle de Notre Dame des Victoires.

La chaire, construite en 1767, par la même artisan qui réalisa celle de la ville d'Auch, est sculptée dans du chêne. Au sommet, un ange sonne de la trompette, annonçant le jugement dernier. Sous le rabat voix dentelé se trouve un panneau représentant un site d'orient. Plus bas, sur la cuve polygonale, Saint-Pierre à genoux implore le pardon du Seigneur pour l'avoir renié avant le chant du coq. Toujours face au chœur, le bas côté à gauche est occupé par l'autel de la Vierge Marie. Cette statue de la Vierge tenant l'enfant Jésus, en bois doré a été réalisée en 1638 et est éclairée par un vitrail représentant l'Annonciation. A ce propos, un légende raconte que cette statue est le don de la Reine Anne d'Autriche, femme de Louis XIII, en remerciement de l'accomplissement de son vœu, qui était de donner un héritier mâle au Royaume de France. Elle avait, pour ce faire, entreprit un pèlerinage qui l'avait conduite à traverser la ville de Riscle.

Le bas-côté de droite est occupé par l'autel de Saint-Joseph recevant la lumière d'un vitrail qui représente la Sainte Famille. Près du confessionnal se trouve la plaque funéraire de l'Abbé Joseph LARRIEU, curé de Riscle au XIXème siècle. Tout près de cette plaque, la statue de Saint-Antoine de Padoue veille sur la foi des Risclois.

Le clocher, qui abrite trois cloches, est malheureusement inaccessible en raison de l'état des marches ... La plus petite des cloches est l'ancienne cloche du couvent de la Merci.

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Les pères de la Merci occupaient leur temps en prières et entretien de leurs terres. Leur règle était très austère. Cependant, les moines n'étaient pas cloîtrés. De temps à autres, en remplacement des prêtres absents, ils assuraient la prédication. Mais ils se passionnaient aussi pour l'enseignement du Latin et de la Théologie à de jeunes enfants qui se destinaient à la vie religieuse. Enfin, comme bien d'autres ordres, ils accueillaient les étrangers et leur offraient le repas et la couche. En 1883, l'Abbé Cazauran rencontra un vieillard qui lui fit les honneurs du monastère converti en maison bourgeoise en lui disant: « D'après la tradition des vieux ancêtres de Riscle, car tous les papiers furent détruits au 16ème siècle, voici à droite ce que fut le réfectoire des religieux, et, en face, à gauche, la salle d'études. Au nord était la cuisine. Montons au premier étage : cette vaste pièce était le dortoir, et à côté, se trouvait la cellule du Supérieur. Redescendons, nous voici devant l'emplacement de la chapelle, à l'angle Nord-Ouest du bâtiment. Elle fut détruite par les soldats protestants pendant les guerres de religion. » En effet, en 1569, durant les guerres de religion, les pères de la Merci de Riscle furent massacrés par les troupes de Montgomery : les Huguenots s'emparèrent des moines, les malmenèrent avant de les jeter encore vivants dans le puits du couvent qu'ils recouvrirent d'une grosse pierre. Une vingtaine de frères périrent ainsi. Le monastère a été par la suite reconstruit et transformé en habitation bourgeoise. En 1793, la Convention s'en est emparée comme bien national. Il fut ensuite converti en haras. Aujourd'hui, il subsiste la porte d'entrée, de style Renaissance, et les bâtiments qui datent du 16ème siècle. Notons cependant qu'il existe encore une partie du mur d'enceinte datant du 13ème siècle.

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Continuer la rue et tourner à droite dans la rue de la Merci.

7. Vous arrivez sur la place de la Volaille, ainsi nommée à cause du marché au gras qui a existé jusqu'au milieu du siècle dernier. Aujourd'hui, la spécialité de la place est la croustade, fabriquée et vendue par Mme MARQUE.

Prendre à gauche de la place, rue du Canal.

8. Vous suivez à présent la ligne des anciens remparts et marchez dans les fossés de l'ancienne cité. Devant vous, la butte de la Cité, et l'emplacement de l'ancien château.

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royaume de France pourvu que Dominique mette toute son ardeur à protéger la dévotion au rosaire. La Révolution de 1793 a brisé la statue de Sainte Catherine qui se trouvait sous le porche de l'église. CÔTÉ SEPTENTRIONAL : Ce côté de l’édifice porte les traces des murs de l’église romane primitive. Les contreforts ont évidemment été substitués aux lignes lombardes de l’église du XII ème siècle lorsque les restaurateurs lui ont donné la tournure d’un monument gothique. Entre le deuxième et le troisième contrefort du Nord, sous une fenêtre ogivale pratiquée dans le mur de l’église primitive romane, on trouve une porte gothique moderne. Après le troisième contrefort, on trouve un mur plat, percé de meurtrières, qui cache l’un des cinq pans coupés du chevet actuel. Cette construction en forme de trapèze était une tour, probablement celle des cloches. Aujourd’hui, cette tour est arasée au niveau des combles, et fait partie du corps de l’église. La porte murée de la « Tore » ouvrait sur un escalier conduisant en haut de la tour de l’église et dont les marches étaient, paraît-il, fort usées. Cet escalier rond en pierre de taille existe toujours, mais est aujourd’hui muré. Néanmoins, en regardant l’unique meurtrière non murée, on distingue un vide qui confirme l’existence de cet escalier. CHEVET (Partie demi-circulaire terminant le chœur de l'église) : Trois contreforts, entre lesquels se dessinent trois larges baies vitrées de type gothique, soutiennent à l'Orient le chevet actuel. COTE MERIDIONAL : Ce côté porte des traces de l'église romane primitive mais il a tout de même les caractères des églises gothiques des XIVème et XVème siècle à savoir trois fenêtres ogivales de type gothique et trois contreforts d'inspiration romane. C'est de ce côté que nous avons trouvé des ossements, qui laissent penser qu'il y avait en ce lieu même le cimetière de la cité médiévale. INTERIEUR : L'intérieur de notre église a été complètement restauré en 1830-1880. Les vitraux ont été posés à cette époque, ainsi que les fresques murales, les peintures et les blasons ; datent aussi de cette époque les trois autels, les stalles, la chaire, les confessionnaux, les fonds baptismaux et les statues. Deux tableaux suspendus au fond représentent, l'un le Crucifiement, et l'autre l'Évangéliste Saint Mathieu. Ils étaient placés originellement derrière le maître-autel. Les voûtes ont été refaites au 19èrnc

siècle. L'église Saint-Pierre de Riscle, construite sur un plan à trois nefs, nous saisit d'abord par la hardiesse de sa voûte qui est très élevée. De style roman, elle est faite d'arcs qui se rejoignent et qui sont soutenus par de gros piliers internes et des contreforts externes. Les travées de ces trois voûtes, les meneaux des croisées, les vitraux, portent l'empreinte de l'ogive à l'époque de la transition de l'art roman à l'art gothique. L'église Saint-Pierre de Riscle, construite sur un plan à trois nefs, nous saisit d'abord par la hardiesse de sa voûte qui est très élevée. De style roman, elle est faite d'arcs qui se rejoignent et qui sont soutenus par de gros piliers internes et des contreforts externes. Les travées de ces trois voûtes, les meneaux des croisées, les vitraux, portent l'empreinte de l’ogive à l’époque de la transition de l’art roman à l’art gothique.Le maître-autel en pierre d'Angoulême a remplacé un vieil autel en bois, 6

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9. Le canal fut creusé sur l'ordre des Seigneurs de Rochenoire, habitants du château de Saint-Martin d'Armagnac, en 1560. Ce canal avait pour vocation de faire fonctionner le moulin et le lavoir, ainsi que d'approvisionner les habitants en eau. Associées à celles du Rieutort, ses eaux venaient combler les fossés et protégeaient ainsi la Cité des attaques extérieures. En face de vous, le Canal s'écoule sous le moulin dont la partie basse seulement est d'origine (l5ème siècle). Celui-ci était installé à l'intérieur des fortifications. A ce propos, on faisait d'ailleurs sécher l'avoine et le blé sur les voûtes de l'église.

Derrière le lavoir, monter le sentier qui longe le canal sur votre droite. Lorsque vous sortez de la Pousterle, vous arrivez sur la place qui était autrefois le centre de la ville fortifiée.

10. A gauche, l'emplacement de l'ancien château détruit le siècle dernier pour cause de vétusté. il n'en reste que le pilier à l'angle de la maison n° 11 de la rue du château. C'était en fait la base du portique du château comtal, victime de l'érosion du temps. Les Comtes et les Ducs d'Armagnac s'y arrêtaient pour administrer les affaires de notre petite région.

Traverser la place et aller à l'église par sa droite. 11. Visite de l'église Saint-Pierre de Riscle.

……………………………….………………….L'Église Saint Pierre de Riscle, classée par les monuments historiques le 25 février 1974 se situe sur un plateau assez élevé dominant la ville actuelle. Nos ancêtres l'avaient sans doute construite à cet emplacement pour la protéger des crues fréquentes de l'Adour et pour se protéger des envahisseurs, car à cette époque, l'église avait deux rôles essentiels : - Protéger les habitants de la ville, - Être un lieu de culte et de rassemblement.L'Église primitive est de fondation très ancienne.

On en trouve mention dès le IIème siècle sur un registre du chapitre d'Auch.Cependant, au 13ème siècle, cette construction est remplacée par une nouvelle, plus vaste et plus forte : son clocher à base conique rappelle les églises primitives de style roman et sa façade ouest et l'ogive, le style gothique. Ceci nous permet d'affirmer que son style marque la transition

Ainsi, l'édifice, à vocation religieuse autant que militaire, comportait des oubliettes situées dans les murs de soutènement du grand escalier qui conduit au porche. L'entrée de ce cachot donnait sur la place de la Bila et sur la vieille rue des fossés.

Au l5e siècle, en 1485, le clocher de l'église appelé la «tore» fut remanié. En effet, cette tour abritait les cloches et par souci de sécurité pour l'édifice, le Conseil du moment fit reboucher les ouvertures sur trois côtés avec des briques de mortier. Puis, au 16e siècle, les Risclois percèrent des ouvertures dans les murs en se contentant d'y placer du verre blanc. En 1579, le chevalier protestant Montgomery entreprit de détruire l'église. Heureusement, les habitants, prévoyants, venaient de la

renforcer et seule la toiture fut endommagée mais très vite réparée. Puis, vint la Révolution. L'intérieur de l'église fût restauré entre 1850 et 1880. Il fallut 50 ans pour faire ces rénovations. L'église est située au sommet occidental d'un plateau assez élevé qui fut certainement le siège de la ville primitive. Elle faisait partie du système de défense de la cité de Riscle. En effet, son clocher aurait servi de beffroi communal. Cet emplacement fut choisi par nos ancêtres pour la protéger des crues de l'Adour. Des écluses permettaient de faire refluer l'eau dans des fossés circulaires qui entouraient la ville de Riscle au Moyen-âge.Des ossements, découverts au début du siècle, montrent clairement que ce fut un lieu de sépulture pour les habitants de ce point culminant.

……………………………….………………….EXTERIEUR: La partie inférieure occidentale et septentrionale du monument doit remonter au XIème ou XIIème siècle, période romane vraisemblablement que l'on reconnaît aux techniques de construction en moyen appareil. La façade de l'église Saint-Pierre de Riscle se divise en trois parties distinctes: à droite et à gauche, deux tours carrées destinées sans doute à la défense de l'église et du château fort ou de la cité. Celle de gauche, munie de meurtrières, est en briques à partir de 4/5 mètres et se termine par une toiture à 4 eaux comme les tours du XIVème siècle. Celle de droite n'a pas de toiture mais elle présente à l'Ouest une baie ogivale à sommet trilobé abritée sous une archivolte saillante. Cette fenêtre ne fait pas partie de l'église primitive. La tour de droite est soutenue au Sud par les murs de la nef, son angle SO par un contrefort saillant indiquant que cette partie de construction date du XIVème - XVème. Entre les deux tours, se trouve un portail ogival moderne. Une belle rose gothique s'élève entre une corniche et une horloge. La porte d'entrée gothique présente des colonnes à chapiteaux

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