Visita Step

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Visite des stations d’épuration LIVRET D’ACCOMPAGNEMENT

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Step

Transcript of Visita Step

  • Visitedes stationsdpuration

    LIVRET DACCOMPAGNEMENT

  • 1 km= 1 mil l iard de m = 1 000 mil l iards de l i tres

    Eau douce = 2 ,5 %

    Eau sale = 97,5 %

    Bienvenue sur la plante Eau...

    Volume total de leau= 1,4 milliard de km >

    2

  • L a Terre est recouverte plus de 70% deau. lorigine, il y a plusieurs mil-liards dannes, leau recouvrait presque entirement la plante. Cest au milieu de cette eau que se sont constitues les premires cellules qui sont lorigine de toutes les matires vivantes : les vgtaux, les animaux et les hommes.

    Leau est lorigine de la vie sur notre plante... elle est indispensable la survie des tres vivants. Sil est vrai que leau est lune des ressources naturelles les plus abondantes sur la Terre, la quantit deau disponible pour la consommation humaine est nanmoins limite et rpartie de manire trs ingale la surface du globe. En effet, le volume total deau est de 1,4 milliard de km dont 97,5% deau sale et 2,5% deau douce, indispensable la vie. Et encore au final, cest moins de 0,03% de la quantit totale deau qui sont disponibles pour la production deau potable et pour les diffrentes activits humaines.

    L eau est donc plus prcieuse que ce quon imagine et il est im-portant dapprendre grer cette ressource de manire dura-ble pour les gnrations futures. Par lexercice de ses diffrents mtiers, lAIVE sengage tous les jours pour la prservation de la qualit de leau en province de Luxembourg. Elle intervient tous les stades du

    cycle de leau, depuis la protection de captage jusquau rejet des eaux uses pures dans le milieu rcepteur.

    Consciente de son rle jouer pour la protection des res-sources en eau de la province, lAIVE attache beaucoup

    dimportance la sensibilisation et la responsabili-sation des citoyens. Cest dans cette optique que

    cette brochure a t ralise. Le thme prin-cipal est lassainissement des eaux uses.

    Cette brochure est un support didactique pour vous aider mieux comprendre

    les enjeux lis lusage quotidien de leau.

    Bienvenue sur la plante Eau...

    3

  • Sommaire

    > Eau = H2O . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6La composition de leau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7Les 3 tats de leau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

    > Le cycle de leau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10Le cycle naturel de leau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

    Le temps de sjour de leaudans les rservoirs de lhydrosphre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14La rpartition de leau sur la terre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

    Le cycle anthropique de leau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16Les diffrents usages de leau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18Les usages domestiques de leau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18Leau consomme pour la fabrication de . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

    > Leau potable, du captage au robinet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

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  • > Les eaux uses, du robinet la rivire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24La collecte des eaux uses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

    Lgouttage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25Les dversoirs dorage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26Les collecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26Les bassins dorages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

    La caractrisation des eaux uses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28Lutilit de lpuration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29Les diffrentes tapes de lpuration des eaux uses . . . . . . . . . . . . . . . 30

    Le relevage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32Les prtraitements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33Le traitement biologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36La clarification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38Le traitement tertiaire :limination des produits azots et phosphats . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39Le traitement quaternaire : dsinfection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40Le traitement des boues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

    Leau pure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44

    > La gestion des eaux uses en Rgion wallonne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46La lgislation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47Un mot sur lassainissement autonome . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48Les structures en place en Wallonie pour la gestion des eaux uses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49Le cot-vrit de leau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50

    > Pour en savoir plus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

    5

  • H2O

    O

    H

    H

    Oxygne

    Hydrogne

    Hydrogne

    6

  • Banale en apparence, leau est en fait trs singulire. Sa composition est demeure inchange au fil de millions dannes.

    Cest seulement la fin du XVIIIme sicle et grce aux travaux des clbres chimistes Henry Cavendish et Antoine de Lavoisier que lon dcouvrit la nature relle de leau.

    Henry Cavendish Antoine de Lavoisier

    Leau est un corps dont lunit de base est une molcule forme dun atome doxygne reli deux atomes dhydrogne. La formule molculaire de leau est H2O : H pour les atomes dhydrogne et O pour latome doxygne.

    La composition de leau

    > Eau = H2O

    7

  • SOLIDE(glace)

    Evaporationde ltat liquide ltat gazeux

    Condensationde ltat gazeux ltat liquide

    Fusionde ltat solide ltat liquide

    Solidificationde ltat liquide ltat solide

    Sublimationde ltat solide ltat gazeux

    GAZ(vapeur)

    LIQUIDE(eau)

    5

    100

    0

    5

    100

    0

    5

    100

    0

    8

  • Pour passer dun tat un autre, leau doit abandonner ou emprun-ter dnormes quantits dnergie. Dans lexplication ci-dessous, les tempratures sont donnes pour une pression atmosphrique de 1,013 bar comme cest le cas au niveau de la mer.

    Lorsque la temprature des-cend sous 0C, leau gle et de-vient solide : de la glace. La fusion est le phnomne inverse. Leau passe alors de ltat solide ltat liquide.

    Quand la temprature atteint 100C, leau liquide devient un gaz, de la vapeur deau. Cest lvaporation. Le phnomne in-verse, cest--dire le passage de ltat gazeux ltat liquide sap-pelle la condensation. Cest ce qui se passe lorsque la vapeur deau contenue dans lair rencontre une surface plus froide comme une vi-tre : elle retrouve son tat liquide sous forme de gouttelettes deau.

    Lorsque la temprature aug-mente subitement et trs forte-ment, il est possible de faire pas-ser la glace directement ltat gazeux, sans transition par ltat liquide. Cest ce quon appelle la sublimation. Cela se passe notam-ment lorsquune comte sappro-che du soleil.

    La masse volumique de leau est de 1 kg/dm, temprature am-biante et pression atmosphrique moyenne. Ce nest pas un hasard, cela rsulte des premires tentatives de dfinition du kilogramme comme tant la masse dun litre deau, autrement dit dun dm.

    Les 3 tats de leau

    Incolore, inodore et insipide, leau est prsente dans la nature sous ses trois tats physiques : liquide, solide et gazeux.

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  • pluievapeur

    nuages

    glaciers

    rivires

    fleuvesmers

    lacs

    eaux souterraines

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  • Leau recouvre les trois quarts de la surface de la Terre. On la trouve partout, et sous de multiples formes : pluie, cours deau, mers, ocans, lacs, nappes souterraines, vapeur, nuages, glaces... sans oublier leau contenue dans le sol, la vgtation et les tres vivants. Le corps humain est compos de 70% deau !

    Tous ces lments participent ce que lon appelle le cycle de leau.

    ocans

    > Le cycle de leau

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  • Vent

    Ruissellement

    Infiltration

    Precipitations Evapo-Transpiration

    Condensation

    Evaporation

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  • Vent

    Ruissellement

    Infiltration

    Precipitations Evapo-Transpiration

    Condensation

    Evaporation

    Sous leffet du soleil, leau emmagasine de la cha-leur et svapore. La vapeur deau slve dans lat-mosphre. Tt ou tard, laction du froid rencontr en altitude condense cette eau. Elle devient liquide ; les nuages se forment et il pleut. Les prcipitations peu-vent prendre plusieurs formes : bruine, pluie, neige ou encore grle pour les tempratures les plus basses. 60 % de leau des prcipitations svaporent nou-veau. En moyenne, suivant la nature du terrain, 15 % ruissellent et rejoignent les cours deau, les mers et les ocans et 25 % sinfiltrent et alimentent nappes et rivires souterraines. Une partie de leau est utili-se par les plantes. Leurs racines captent leau qui svapore ensuite par le systme de transpiration des feuilles. Il sagit de lvapotranspiration qui produit de la vapeur deau. Leau de la surface des lacs, des ocans svapore en partie. La boucle du cycle naturel est boucle !

    Ce systme clos, tonnamment stable, est appel hydrosphre. Celle-ci est compose de la som-me de toutes les rserves deau de la plante.

    Le moteur de ce cycle est le soleil, ou plus exactement lnergie quil dgage. En effet, cest cette dernire qui entrane les change-ments dtat de leau : la fonte des glaces ou encore lvaporation de leau.

    La masse deau totale de lhydrosphre nvolue pas au cours des annes, elle reste toujours constante. Cest une belle dmonstration du principe de Lavoisier : Rien ne se perd, rien ne se cre, tout se trans-forme. Leau que lon boit est donc la mme eau que celle que buvait les dinosaures !

    Le cycle naturel

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  • de 1 600 9 700 ans 2 500 ans 1 400 ans 17 ans

    16 jours1 an 8 jours

    Glacierset calottesglacires

    Ocans Eauxsouterraines

    Lacsdeau douce

    Cours deauHumiditdes sols

    Atmosphre

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  • Les temps de sjour de leaudans les rservoirs de lhydrosphre

    En comparant les flux des diffrentes parties de lhydrosphre aux volumes de chacun des rservoirs, on peut estimer la dure de renouvellement moyen de cha-cun deux, et donc le temps moyen quune goutte deau y passe.

    La rpartition de leau sur la terre

    0,01 %Humiditde latmosphreet du sol

    0,02 %Cours deau

    0,6 %Nappes phratiques

    2,10 %Calottes polaires et glaciers

    97,27 %Ocans

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  • Captage

    Distribution

    CollecteEpuration

    RejetStockage

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  • Captage

    Distribution

    CollecteEpuration

    RejetStockage

    Le cycle anthropique

    Depuis les points de captage - sources, nappes phratiques, rivires, lacs, - nous prlevons leau de notre milieu naturel pour nos propres besoins : domestiques, agricoles, industriels, ...

    Aprs utilisation, leau pollue doit tre traite avant dtre restitue au milieu naturel.

    Cest le cycle anthropique de leau !

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  • Un Africain Un Wallon Un Amricain

    10 20litres/jour

    600litres/jour

    120litres/jour

    En Rgion wallonne, chacun de nous utilise quotidiennement 120 li-tres deau environ et ce uniquement pour les usages domestiques ! Une fois utilise, cette eau est dite use. Cest la fois peu et beaucoup si lon compare avec dautres pays dans le monde : un Africain utilise 10 20 litres deau par jour alors quun Amricain utilise en moyenne 600 litres deau par jour.

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  • Lagriculture consomme effectivement de grandes quantits deau pour lirrigation ou larrosage des cultures, pour lalimentation du btail... Par exemple, une vache laitire boit environ 80 litres deau par jour.

    Le secteur industriel est lui aussi un grand consommateur deau. En effet, leau est une matire indispensable la fabrication de nombreux produits. Elle sert galement de moyen de refroidissement dans les centra-les thermiques, les industries sidrurgiques, chimiques...

    La force de leau sert aussi produire de llectricit via les barrages, transporter des marchandises par bateaux...

    Mais nous consommons galement de leau de manire indi-recte, au travers des diffrents produits issus de lagriculture, de llevage, de lindustrie... En Europe, cette consommation indirecte slve en moyenne 4 000 litres par jour et par personne alors quen Asie elle est en moyenne de 1 400 litres.

    Les diffrents usages de leau

    0

    3750

    7500

    11250

    15000

    Leau consommepour la fabrication de ...

    1 litrede bire

    5litres

    20litres

    50litres

    150litres

    790litres

    1 250litres

    1 400litres

    1 500litres

    2 000litres

    13 500litres

    1 kgde papier

    1 kgde laine

    1 litrede lait

    1 kgdalumi-

    nium

    1 kgde riz

    1 kgde bl

    1T-shirt

    encoton

    1 kg deboeuf

    1 kgde sucre

    boissons et alimentation . . . . 5 litres vaisselle . . . . . . . . . . . . . . . . 10 litres nettoyage . . . . . . . . . . . . . . 15 litres salle de bains & lessive . . . . 45 litres toilettes . . . . . . . . . . . . . . . . 45 litres TOTAL . . 120 litres

    Les usages domestiques de leau (par personne et par jour)

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  • Malgr son apparente abondance, leau douce est une ressource naturelle limite. Pourtant, quoi de plus normal que douvrir le robinet afin dassouvir ses nombreux besoins quotidiens en eau ! Il est bon de se rappeler toutes les tapes franchies par leau de distribution pour arriver jusqu nos habitations.

    Tout dabord, leau est capte dans les nappes phratiques, les sources ou dans les eaux de surface. Les sites de captage doivent tre protgs afin de prserver la qualit de nos ressources en eau.

    > Leau potable, du captage au robinet

    Eaux de surface

    Captages

    Eaux souterraines

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  • Leau capte est contrle et, si n-cessaire, traite. Elle est ensuite stoc-ke dans un rservoir ou un chteau deau en vue de sa distribution jusquau consommateur.

    Leau de distribution fait lobjet de contrles svres quant sa qualit. Cela en fait lun des biens de consom-mation courante les plus surveills et donc les plus srs. Jusqu 52 param-tres interviennent dans cette surveillan-ce !

    Les paramtres observs couvrent trois catgories : microbiologiques chimiques indicateurs (exemple : couleur, odeur,

    got).Leau du robinet est donc tout fait

    propre la consommation. De plus, elle est livre domicile et sa consommation nengendre pas de dchets de condi-tionnement.

    > Leau potable, du captage au robinet

    Contrles Traitements

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  • > 1,1 milliard de personnes, soit environ 1/6 de la population mondiale, nont pas accs leau potable.

    > 2,6 milliards de personnes nont pas de systmes dassainissement de base.> 450 millions de personnes dans 29 pays sont confrontes des problmes de

    pnurie deau. Ce nombre pourrait slever 2,5 milliards en 2050.> 15 000 personnes dont 6 000 enfants meurent chaque jour de maladies lies au

    manque deau potable. Cela reprsente 10 dcs chaque minute qui passe, dont 4 enfants !

    En plus des problmes sanitaires et alimentaires, ces pays, pour la plupart du Tiers Monde, voient leur dveloppement conomique entrav puisque leau joue un rle essentiel dans les domaines de lindustrie et de lagriculture.

    (source www.unesco.org/water/)

    Plus dun milliard dtres humainsnont toujours pas accs leau potable !

    Stockage

    En chiffres :

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  • > Vrifiez ltat de votre installation (un ro-binet qui fuit goutte goutte reprsente une perte de 4 litres par heure (soit 35m/an) ; une chasse deau qui fuit reprsen-te une perte de 25 litres par heure (soit 219m/an) ;

    > Installez une chasse deau conomique 2 boutons ; dfaut, glissez une bouteille deau remplie dans le rservoir de chasse et vous conomiserez 1,5 litre chaque passage aux toilettes ;

    > Prfrez la douche au bain (conomie denvirons 100 l deau chaude) ;

    > Utilisez des appareils lectromnagers (lave-vaisselle, machine laver, ) co-nomes et veillez ce quils soient bien remplis avant de les faire fonctionner ;

    > Ne laissez pas couler le robinet pendant que vous vous lavez les mains, les dents, que vous vous rasez ou lorsque vous vous savonnez sous la douche ;

    > Arrosez le jardin pendant la priode de la journe la moins chaude pour limiter lvaporation.

    Attention au gaspillage !

    Distribution

    Quelques conseils pour conomiser et protger leau :

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  • Les eaux uses, du robinet la rivire

    r i v i r e > > >

    24

  • Le rseau dgouts et les collecteurs permettent lacheminement des eaux depuis les immeubles producteurs deaux uses (habitations, indus-tries, coles,) dune ou de plusieurs entits (ville, village, ...) jusqu une station dpuration collective.

    Actuellement, les eaux claires sont spa-res autant que possible des eaux uses afin quelles arrivent plus concentres dans la sta-tion dpuration. En effet, le rendement des stations dpuration est meilleur dans ce cas.

    Au niveau des habitations, les eaux de pluie peuvent tre stockes dans des citernes eau de pluie et rutilises pour certains usa-ges domestiques (arrosage, lessives, chasses deau des WC, nettoyage).

    > les eaux uses et les eaux de pluie sont gres s-parment. Une canalisation collecte les eaux uses.

    Les eaux pluviales, quant elles, peu-vent tre collectes dans une canalisation, vacues vers une eau de surface ou un foss, ou encore tre infiltres dans le sol.

    I l existe deux types de systmes dgouttage :

    de pluie afin dviter le refoulement de leau de pluie non potable dans les canalisations de distri-bution de leau potable.

    Infiltrer les eaux de pluie plutt que de les d-verser directement la rivire permet de participer la lutte contre les inondations. Leau de pluie ne

    vient pas directement gonfler les cours deau mais est retenue dans le sol. Pour la mme raison, il est prfrable de choisir pour les cours et les parkings un revtement permettant linfiltration de leau dans le sol.

    > Les eaux uses, du robinet la rivire

    La collecte des eaux uses

    25

  • Les dversoirs dorage

    Les collecteurs

    Il sagit de dispositifs per-mettant de grer les dbits admis dans les rseaux de col-lecte unitaires et les stations dpuration. En effet, en cas de fortes pluies, la capacit des sta-tions ne permet pas toujours de

    traiter lensemble des eaux r-coltes dans le rseau de

    collecte. Il est alors n-cessaire de dvier

    une partie de ces flux afin dviter l encombre-

    ment des conduites et linondation des agglomrations. Un dversoir dorage va donc dvier une partie des eaux uses lorsque le dbit en amont dpasse le dbit maximum qui peut tre admis en aval et dans la station dpuration.

    Le dbit excdentaire est va-cu soit vers le milieu rcepteur soit vers un dispositif de stocka-ge : bassin dorage ou bassin de dpollution.

    Ils recueillent les eaux des gouts et

    les conduisent jusqu la station dpuration.

    Le transport des eaux dans les collecteurs se fait en gnral par gravit, sous leffet de la pente.

    Lorsque la configuration du ter-rain ne permet pas un coulement gravitaire des eaux collectes, diffrents procds sont utiliss pour assurer leur acheminement comme des postes de pompage appels stations de relevage.

    26

  • Les bassins dorage

    Ce type douvrage plac derrire un dversoir dorage capte les pre-mires eaux dorage qui lessivent les gouts et les routes et sont donc fortement pollues.

    Lobjectif premier du bassin dorage est de stocker les eaux lors de fortes pluies afin dviter les inondations en aval et de les dverser ensuite progres-

    sivement dans le milieu naturel. Outre ce rle de stockage temporaire des eaux, il assure aussi un rle secondaire dpu-ration des eaux. En effet, pendant que les eaux sont stockes dans ce bassin, elles subissent une dcantation de la pollution en suspension.

    Ce type de bassin est encore peu rpandu. Il sagit dun bassin dorage particu-lier. Les eaux charges de sdiment qui sont stockes dans le bassin sont diriges-vers la station dpuration ds le retour du temps sec afin dy tre traites.

    Une des 6 cuves du bassin dorage n1 dArlon

    Cas particulier : les bassins de dpollution

    27

  • Gros dchets : branches, plastiques, feuilles, cannettes, coton-tiges

    Pollution en suspension : sable, huiles, terres Pollution dissoute : excrments, sels de dneigement, ma-

    tires organiquesLunit de rfrence qui exprime la charge polluante des eaux

    uses produites par un habitant et par jour est lquivalent ha-bitant, ou EH. La capacit des stations dpuration sexprime donc en EH.

    Trois principaux paramtres mesurent la charge polluante des eaux uses domestiques : la demande biochimique en oxygne (DBO), la demande chimique en oxygne (DCO) et les matires en suspension (MES).

    DBOLa demande biochimique en oxy-

    gne, exprime en mg doxygne par litre. Elle exprime la quantit de ma-tires organiques biodgradables pr-sente dans leau. Plus prcisment, ce paramtre mesure la quantit doxyg-ne ncessaire aux micro-organismes arobies de leau pour oxyder les ma-tires organiques, dissoutes ou en sus-pension dans leau. Pour mesurer ce paramtre, on prend comme rfrence la quantit doxygne consomme au bout de cinq jours. Cest la DBO5, de-mande biochimique en oxygne sur cinq jours.

    DCOLa demande chimique en oxygne,

    exprime en mg doxygne par litre. Elle reprsente la teneur de leau en matires oxydables (organique et inor-ganique). La DCO permet dapprcier la concentration en matires organi-ques ou minrales, dissoutes ou en suspension dans leau, au travers de la quantit doxygne ncessaire leur oxydation chimique totale.

    MESLes matires en suspension expri-

    mes en mg par litre. Ce sont les ma-tires non dissoutes contenues dans leau. Elles comportent la fois des lments minraux et organiques.

    180 litres

    60 gDBO5

    90 gMES

    135 gDCO

    EH(quivalenthabitant)=

    Comme nous lavons vu prcdemment, leau est utilise pour diffrentes activits et chacune de ces activits gnre des eaux uses qui contiennent divers polluants :

    La caractrisation des eaux uses

    28

  • Lassainissement des eaux uses est indispensable. En effet, le dveloppement des activits humaines saccompagne invita-blement dune augmentation des rejets polluants qui dpasse le pouvoir autopurateur des rivires. La dgradation des ressources en eaux, sous leffet des rejets deaux pollues, peut non seulement dt-riorer gravement lenvironnement, mais aussi entraner des risques de pnurie deau potable. En effet, pollues, nos rserves deau pour-raient ne plus tre utilisables pour produire de leau potable, sinon des cots trs levs.

    Dun point de vue environne-mental, la principale consquence de la pollution sur nos rivires est une perte de biodiversit due leutrophisation et au colmatage du fond du cours deau par la pollution en suspension qui sy dpose.

    Le but de lpuration est donc double : rduire suffisamment la quantit de substances polluantes contenues dans les eaux uses pour que leau finalement rejete dans le milieu naturel ne dgrade pas ce dernier et prserver nos r-serves en eau pour les gnrations futures.

    Leutrophisation des lacs et des cours deau est due aux rejets excessifs de phos-phore (P) et dazote (N). Ce phnomne se traduit par la prolifration dalgues due un apport trop important de matire nutritive assimilable. Ces algues en excs provoquent, lorsquelles se dcomposent, une augmenta-tion des matires organiques biodgradables dans le cours deau ou le lac. Les bactries arobies qui sen nourrissent prolifrent leur tour et consomment loxygne.

    Les algues en excs empchent aussi la lumire de pntrer dans leau. La diminu-tion doxygne et de lumire a des cons-quences ngatives pour la faune et la flore du cours deau.

    La diminution doxygne dissout dans les rivires provoque galement la diminution du pouvoir autopurateur des rivires.

    Lautopuration est la capacit qua un cours deau liminer une pollution de lui-mme. Les micro-organismes prsents dans le cours deau dgradent la pollution au fil de leau en bnficiant des conditions physico-chimiques du milieu (oxygnation, tempra-ture, pH, etc.). Cette capacit dautopuration du cours deau reste nanmoins limite et dpend notamment de la quantit de pollu-tion entrante ainsi que de limportance du cours deau : largeur, dbit, biodiversit, oxy-gnation naturelle, ...

    Leutrophisation des lacs et des cours deau

    Lutilit de lpuration

    29

  • Relevage

    Dgrillage

    Deshuilage/Dessablage

    Les diffrentes tapes de lpuration des eaux usesChaque catgorie de polluants contenus dans les

    eaux uses subit un traitement spcifique. Lpura-tion des eaux uses ncessite donc une succession dtapes faisant appel des traitements physiques, physico-chimiques et biologiques.

    COLLECTE

    30

  • Trop plein

    Limitateur de dbit

    Bassin dorage

    Traitement biologique

    Les diffrentes tapes de lpuration des eaux uses

    REJET

    Clarification

    31

  • Les eaux uses sont releves lentre de la station dpu-ration laide de vis dArchimde ou de pompes de manire permettre leur coulement gravitaire vers les diffrentes tapes ultrieures de lpuration.

    Le relevage

    Entre deseaux uses

    Sortie desgraisses

    Sortie dessables

    Sortie del'eau

    Racle infrieure sables

    Raclesuprieure

    Matiresottantes

    Pompes

    Vis dArchimde

    32

  • Les prtraitements

    Entre deseaux uses

    Sortie desgraisses

    Sortie dessables

    Sortie del'eau

    Racle infrieure sables

    Raclesuprieure

    Matiresottantes

    Dessablage/ dshuilageLe dessablage retient les sables et autres graviers prsents dans

    leau afin dviter dendommager les pompes situes en aval. Pour que leau se spare du sable et des graviers, elle passe dans des bassins o la rduction de la vitesse dcoulement est calcule pour permettre le dpt des sables. Ces sables sont ensuite racls puis stocks.

    Cette opration dcoule dun principe physique : la dcantation. Les particules plus lourdes que leau tombent au fond du bassin.

    Les prtraitements vont permettre de d-barrasser les eaux uses des polluants les plus grossiers. Ce sont de simples tapes de spa-ration physique.

    DgrillageLe dgrillage a pour but de retenir

    les lments les plus gros en faisant passer leau au travers dune grille dont les barreaux sont espa-cs en rgle gnrale de 6 10 mm.

    33

  • linverse des sables, les huiles et les graisses sont plus lgres que leau. Elles ont donc tendance remonter vers la sur-face.

    Des petites bulles dair sont insuffles au fond du bassin de dshuilage. En re-montant elles acclrent la flottation des graisses. Les graisses flottantes sont ra-cles vers une fosse.

    Limiteur de dbitEn sortie des prtraitements, un limiteur de

    dbit permet de limiter le dbit maximum accep-table vers le traitement secondaire.

    Vers letraitementbiologique

    Vers letraitementbiologique

    Vers lebassin dorage

    Stockagedes bouesdcantes

    34

  • Bassin dorageEn cas de fortes pluies, le dbit excdentaire

    est dirig vers un bassin dorage dans lequel la pollution en suspension se dpose. Le bassin est vidang par temps sec vers le traitement secon-daire.

    Dcantationdes boues

    Chenaldcoulement vers la sortie

    Bouessecondaire

    Arrive des eaux excdentaires

    Racleinfrieure(boues)

    Raclesuprieure(flottants)

    Pige flottants

    35

  • Il sagit des techniques dlimination des matires polluantes dissoutes.

    Lors du traitement biologique, la pollution biodgradable est consomme par des micro-organismes arobies. Ce traitement ncessite donc des micro-organismes et de loxy-gne.

    Le traitement biologique

    Ce sont des tres vivants trop petits pour tre observs loeil nu. Ils sont prsents naturellement dans les eaux uses. Il y a plusieurs groupes de micro-organismes :

    1. Virus2. Bactries3. Algues4. Champignons5. Protozoaires6. Rotifres

    Les micro-organismes

    Les trois groupes les plus frquemment rencon-trs dans les bassins dpuration biologique sont les bactries, les protozoaires et les rotifres Rotifre

    BactrieProtozoaire cili (libre)Protozoaires cilis (fixes)

    36

  • Le type de traitement biologique le plus frquemment utilis est celui par boues actives. Dans un bassin daration, les eaux uses sont mises en contact avec des micro-organismes et sont oxygnes grce lap-port dair. Loxygne ainsi fourni permet aux micro-organismes arobies de consommer la pollution biodgradable.

    Ce mlange dair, deaux uses et de micro-organismes constitue les boues actives. Ce procd puratoire reproduit et intensifie leffet auto-purateur des rivires, selon le mcanisme simplifi suivant :

    Micro-organismes

    O2oxygne

    Dans le bassin daration les bact-ries sagglomrent sous forme de flocs et se nourrissent de la pollution. Mais il existe galement dautres procds pour le traitement biologique, qui fonctionnent selon le mme principe gnral comme par exemple : Les biodisques : les micro-organis-

    mes purateurs se fixent sur un sup-port synthtique. Le support partiel-lement immerg tourne autour dun axe et expose ainsi alternativement les micro-organismes qui y sont fixs au contact de leau purer et de lair qui fournit loxygne ncessaire lpuration.

    Les lits bactriens : les micro-orga-nismes se fixent sur des supports sur lesquels ruissellent les eaux uses.

    Les procds dpuration exten-sifs : procd dpuration par lagu-nage ou par filtre plant.

    Il existe galement diffrents syst-mes pour fournir lO2 aux micro-organis-mes : Les systmes dinsufflation dair

    au fond des bassins : surpresseur + diffuseurs. Ce sont les plus frquents et les plus performants.

    Les arateurs de surface : turbine ou brosse qui propulse leau dans lair ambiant pour loxygner.

    + +

    Carbone : C

    Hydrogne : H

    Oxygne : O2Azote : N

    Phosphore : P

    Pollution organique biodgradable

    CO2H2O (eau)

    O2NO3 (nitrate)

    PO4 (phosphate)

    Surpresseurs

    37

  • LA SOUS-CHARGELa charge polluante est trop faible pour

    que la biomasse puratrice se dveloppe correctement. La raison principale est le non-raccordement aux gouts des habi-tations qui rejettent sans traitement leurs eaux uses dans le milieu naturel. La dilu-tion des eaux uses au niveau des gouts par des eaux claires parasites en est une autre raison. Elle est due notamment lintroduction des eaux de drainage ou de sources dans les gouts. Elle entrane une hausse du dbit entrant dans la station et donc une limitation permanente dune par-tie des eaux uses admises au traitement biologique avec comme consquence un rejet plus frquent vers le milieu naturel.

    LES CHOCS TOxIQUESCertains produits tels que les solvants,

    leau de javel, les restes de peinture et autres substances toxiques nuisent la sant des micro-organismes qui purent leau et ont donc un impact sur le fonction-nement de la station dpuration. Les parcs conteneurs sont quips pour recevoir ce

    type de produits, il faut donc viter tout prix de les dverser dans lvier.

    Ce type daccident environnemental peut aussi se produire si des hydrocarbu-res se dversent accidentellement dans le rseau dgouttage pntrant ainsi dans la station.

    Dysfonctionnement des stations : les principales causes

    La clarification

    Aprs avoir sjourn dans le bassin da-ration les eaux charges de microorganismes passent dans le dcanteur secondaire, aussi appel clarificateur. Cette ultime dcantation

    permet de sparer leau pure et les boues, qui sont ce stade agglomres sous forme de flocs. Les flocs, plus lourds que leau, se dposent dans le fond du clarificateur. Leau pure peut alors tre rejete dans le milieu naturel.

    Les flocs, ou boues biologiques, rcuprs en fond de louvrage sont pour partie renvoys vers le bassin daration pour y maintenir la concentration voulue en micro-organismes puratoires. Lautre partie est vacue afin de garder en per-manence un quilibre entre la quantit de pollution traiter et la quantit de micro-organismes ncessaires la dgradation de cette pollution.

    38

  • Dans certains cas, un traitement ter-tiaire est ncessaire, notamment lorsque leau pure doit tre rejete en milieu particulirement sensible. Il est destin liminer davantage lazote et le phos-phore. Ce traitement permet dviter au maximum leutrophisation des cours deau.

    limination des produits azotsLa pollution azote peut tre traite

    de manire biologique grce une suc-cession de phases ares et non ares dans le bassin daration ou dans des bassins spars. Ce procd permet dliminer lazote sous sa forme gazeu-se qui est alors renvoye dans latmos-phre.

    Le phosphore, est un des constituants de la matire organique comme lazote et le carbone. Dans leau, le phosphore se retrouve naturellement ltat minral mais de faibles concentrations. Lutili-sation de phosphates dans la fabrication de produits dentretien et en agriculture dans les engrais pose des problmes dquilibre au milieu aquatique en contri-buant leutrophisation. Llimination du phosphore est effectue le plus souvent

    par voie physico-chimique. La mthode la plus frquente consiste ajouter un produit chimique, du chlorure ferrique, qui donne naissance notamment un prcipit insoluble de phosphate de fer. Celui-ci se dpose ensuite dans le fond du bassin par dcantation et vient en-richir les boues dpuration. Il est alors limin en mme temps que ces boues. Leau est ainsi dbarrasse du phospha-te quelle contenait.

    Le traitement tertiaire :limination des produits azots et phosphats

    Phase 1 : LA NITRIFICATION

    Phase 2 : LA DNITRIFICATION

    La dphosphatation

    N NH4+ + O2 + -org

    * NO2- + O2 + -org

    * NO3-

    NO3- + bactries** N2

    ammonification

    molculesazotes

    nitrate

    ionsammoniums

    azote gazeux

    La dnitrification est la rduction des nitrates en azote gazeux par certaines bactries htrotrophes arobies facultatives en situation danoxie (absence dO

    2).

    **Bactries htrotrophes : organismes ncessitant des com-poss carboniques organiques

    * Micro-organismes autotrophes : organismes capables dlaborer tous leurs constituants chimiques partir de composs inorganiques simples

    nitrites nitrates

    nitritationnitratation

    39

  • Ce traitement permet de d-sinfecter les eaux pures. Il est obligatoire lorsque les eaux sont dverses en zone de baignade.

    La dsinfection de leau se fait le plus souvent par rayonne-ment ultraviolet (UV). Il sagit donc dun procd photochimique. Les

    rayonnements UV ont la proprit de bloquer la duplication de lADN des structures vivantes. Ils dtrui-sent ainsi les germes pathognes - Escherichia coli, coliformes, ent-rocoques- contenus dans leau, et empchent leur reproduction.

    Le traitement quaternaire : dsinfection

    Il y a 12 zones de baignade officielles

    en province de Luxembourg

    et 3 zones de baignade en limite de la province

    Durbuy

    reze

    HottonManhay

    Marche en Famenne

    RendeuxGouvy

    Vielsalm

    La Roche en Ardenne Houffalize

    Nassogne

    Tenneville

    Bertogne

    Bastogne

    Sainte-OdeSaint-Hubert

    TellinWellin

    Daverdisse

    Libin

    Libramont Vaux-sur-Sre

    Fauvillers

    MartelangeLglise

    NeufchteauBertrix

    Paliseul

    Bouillon

    Florenville Chiny

    Tintigny

    HabayAttert

    Arlontalle

    Virton

    Rouvroy

    Meix-dvtVirton

    Musson Aubange

    Messancy

    Hotton

    Libramonttang du complexe sportif

    MabogeGouvy

    Lac de Chrapont

    Bouillon

    Chiny

    Herbeumont

    Florenville

    Saint Lgertang du centre sportif

    VirtonValle de Rabais

    NeufchteauLac de Neufchteau

    Bellevaux*(Rochefort)

    Noiseux*(Somme-Leuze)

    Alle-sur-Semois*(Vresse sur Semois)

    1 LOurthe Hotton2 Lac de Chrapont (Gouvy)3 LOurthe Maboge

    (La Roche en Ardenne)4 Ltang du centre sportif (Libramont)5 Lac de Neufchteau6 La Semois au Pont de Poulie (Bouillon)7 La Semois au Pont de France (Bouillon)8 La Semois Herbeumont9 La Semois au Pont Saint-Nicolas (Chiny)10 La Semois Lacuisine (Florenville)11 Ltang du centre sportif (Saint-Lger)12 La Valle de Rabais (Virton)

    13 LOurthe Noiseux (Somme-Leuze)14 La Lesse Bellevaux (Rochefort)15 La Semois Alle-sur-Semois (Vresse-sur-Semois)

    13

    3

    14

    4

    5

    68

    9

    10

    15

    12

    11

    7

    2

    1

    40

  • Les boues produites par le pro-cessus dpuration sont consti-tues principalement de bactries mortes ou excdentaires, de ma-tires minrales, de matires orga-niques qui nont pas t dgrades et dune grande quantit deau. Leur concentration en matire s-che se situe entre 2 g et 10 g / l. Elles doivent alors subir diffrents traitements avant leur vacuation.

    paississeurPar dcantation, les boues se

    concentrent progressivement au fond de lpaississeur. Les eaux surnageantes sont renvoyes en tte de station. Les boues pais-sies sont stockes dans un silo boues ou envoyes vers un diges-teur anarobie. ce stade, la boue a une concentration qui varie entre 30 et 40 g de matire sche / l.

    Le traitement des boues

    Sortie eau

    Entre boues

    Herse rotative dpaississement

    Goulotte de rcupration des eaux par dbordement

    Jupe de rpartition des eauxSortie des boues

    vers le silo de stockage

    Racle boues

    41

  • Digesteur anarobieCet ouvrage nest install que

    dans les grosses stations dpu-ration car il faut une production de boues importante pour rentabiliser cette installation complexe et co-teuse.

    Les boues paissies, envoyes dans le digesteur anarobie, sont chauffes 36C et brasses au moyen des gaz produits dans ce racteur. Le digesteur anarobie

    permet de transformer une partie de la matire organique en m-thane. Le mthane ou biogaz est stock dans un gazomtre. Outre sa fonction de brassage du digesteur, le biogaz peut tre utilis comme carburant pour le chauf-fage des btiments dexploitation et du digesteur, voire pour la pro-duction dlectricit verte dans des moteurs, ou turbines gaz.

    36CRecirculation des boues pour les

    maintenir 36C (Temprature idale

    pour la production de biogaz)

    Chaleurpour favoriserla production

    de biogaz

    Chauffagedes btimentsde la station

    biogazbiogazbiogaz

    Arrivedes boues

    Sortiedes bouesdigres

    Stockage du biogaz dans une citerne faible pression

    Productionde chaleur

    Recirculationde gaz

    pour homogniser les boues

    42

  • DshydratationEn sortie de lpaississeur ou

    du digesteur, les boues peuvent tre dshydrates par diffrents procds, notamment le filtre-presse ou la centrifugation. Ces procds ncessitent lajout de floculant facilitant la sparation des fractions solides et liquides. Le filtre presse permet dattein-dre une concentration en ma-tire sche denvirons de 300 g par kg de boue, alors que le centrifugeur permet datteindre une concentration en matire sche denvirons 240 g par kg de boue.

    vacuation des bouesLorsquelles rpondent aux normes fixes par la

    Rgion wallonne, les boues peuvent tre valorises en agriculture. Dans le cas contraire, elles sont g-nralement incinres et lnergie ainsi produite peut tre valorise.

    43

  • STATION DPURATIONDARLON

    Eaupure

    Eauxuses

    DBO 5 mg O2/l

    DBO 3 mg O2/l

    DBO 6 mg O2/l

    2 km

    DBO 176 mg O2/l

    Une fois pure leau est rejete dans la rivire qui va poursuivre le processus dassainissement grce sa capacit dautopuration.

    44

  • Leau pureLe dispositif dpuration permet de

    rendre la qualit de leau dverse com-patible avec la vie aquatique du milieu naturel. Il est important cependant de rappeler que leau pure nest pas po-table !

    Des analyses sont rgulirement ra-lises afin de sassurer de la qualit de leau rejete et donc de lefficacit de la station dpuration.

    Pour pouvoir tre rejetes dans le mi-lieu naturel, les eaux traites doivent r-pondre des normes de rejet pour cinq paramtres, indicateurs du degr de pol-lution de leau : DBO, DCO, MES et, pour les stations dpuration qui effectuent un traitement tertiaire, les concentrations en azote total et en phosphore total.

    Les normes imposes varient en fonction de la capacit de traitement de la station dpuration. Elles sont en effet plus svres pour les stations dune ca-pacit suprieure 2 000 EH. Mais elles dpendent galement de la sensibilit du milieu rcepteur, par exemple, de la prsence despces protges, du type de cours deau (dbit), de la prsence de zones NATURA, de baignade, cap-tage,

    Par exemple, pour la station dArlon qui a une capacit de 35 000 EH, les normes de rejet sont les suivantes :- DBO5 25 mg O2/l,- DCO 125 mg O2/l,- MES 35 mg/l,- Ptot 2 mg P/l,- Ntot 15 mg N/l

    45

  • > La gestion des eaux uses en Rgion wallonne

    Plan dassainissement par sous-bassin hydrographique

    46

  • > La gestion des eaux uses en Rgion wallonneLassainissement des eaux uses est une comptence de la Rgion wallonne. Elle

    dtermine la politique et les moyens pour assurer une gestion intgre des ressources en eau. La politique wallonne sinscrit dans la logique de la Directive-Cadre de lUnion europenne sur leau. Cette directive fixe un objectif commun lEurope : la non-d-gradation de la qualit des masses deau* et dici 2015 un bon tat gnral tant pour les eaux souterraines que pour les eaux superficielles, y compris les eaux ctires.

    La lgislationLa lgislation concernant la gestion

    des eaux uses a t transcrite sur carte par llaboration des plans dassainisse-ment par sous-bassin hydrographique** (PASH) et dans le code de leau (articles R 274 R 291) au travers du Rglement gnral dassainissement (RGA).

    Pour chaque sous-bassin hydrogra-phique, le PASH reprend, dans les zo-nes destines lurbanisation, le rgime dassainissement des eaux uses, les en-droits dimplantation des stations dpu-ration collective ainsi que les tracs des collecteurs et des gouts existants ou construire.

    Le RGA dfinit 3 types de zones das-sainissement et les obligations qui en d-coulent :

    Les zones dassainissementcollectif (ZAC):

    Zones o lhabitat est suffisamment concentr pour quil soit possible de collecter les eaux uses par des gouts pour les acheminer vers une station dpuration collective.

    Les zones dassainissementautonome (ZAA) :

    Zones o la pose des gouts nest pas envisage. Les habitants devront purer eux-mmes leurs eaux uses en quipant leur maison dun systme dpuration individuelle.

    Les zones dassainissementtransitoire (ZAT) :

    Zones qui nont pas encore t d-finies en zone dassainissement collectif ou autonome.

    ZAA : 23 % ZAC : 76 % ZAT : 1 %

    Rpartition des zones dassainissementen province de Luxembourg

    47

    * Masse deau : dcoupage lmentaire des milieux aquatiques destine tre lunit dvaluation de la Directive cadre sur leau . Les masses deau sont re-groupes en types homognes qui servent de base la dfinition de la notion de bon tat cologique .

    ** Bassin hydrographique : toute zone dans laquelle toutes les eaux de ruissellement convergent travers un rseau de rivires, fleuves et ventuellement de lacs vers la mer, dans laquelle elles se dversent par une seule embouchure, estuaire ou delta; le sous-bas-sin hydrographique est un sous-ensemble de celui-ci .

  • Lassainissement autonome consiste purer les eaux uses domestiques individuellement pour chaque habita-tion ou pour un groupe restreint dha-bitations. Le particulier est responsable de lassainissement de ses eaux uses avant rejet. Un systme dpuration in-dividuelle (SEI) permet dliminer jusqu 90% de la pollution contenue dans les eaux uses, avant leur restitution dans lenvironnement. Les fosses septiques ou les dgraisseurs ont une performan-ce puratoire nettement infrieure et ne sont pas considrs lgalement comme des SEI. Ce sont des lments de pr-traitement. Les systmes dpuration individuelle les plus courants, dits inten-sifs, fonctionnent sur le mme principe gnral que les stations dpuration col-lectives : dcantation primaire, traitement biologique, dcantation secondaire.

    Dautres systmes dpuration, dits extensifs, existent galement (lagu-nage, filtre plant, ...). Bactries, plantes et algues agissent ensemble pour llimi-nation de la pollution dissoute. Linjection doxygne nest pas ncessaire, elle est apporte de manire naturelle par la dif-fusion entre lair et leau la surface du plan deau, par la photosynthse des algues et/ou par les racines des plan-tes. Ce type de systmes occupe une plus grande surface (en moyenne 5 m par EH) que les systmes intensifs mais a lavantage de ne pas consommer dnergie.

    Ces diffrents types de systmes dpuration individuelle sont visibles dans les circuits didactiques crs par lAIVE.

    Un mot sur lassainissement autonome

    48

  • La Socit publique de gestion de leau (SPGE)

    La SPGE a t mise en place en 2000 par le Gouvernement wallon. Elle est es-sentiellement charge dtablir les pro-grammes et de financer la construction et le fonctionnement des ouvrages de lassainissement collectif.

    Les Organismes dassainissement agrs (OAA)

    Ce sont des associations intercom-munales, au nombre de 7 en Rgion wallonne. Pour les 44 communes de la province de Luxembourg, il sagit de lAssociation intercommunale pour la valorisation de leau (AIVE). Elle a pour mission de concevoir, de raliser et de grer les ouvrages dpuration sur le ter-ritoire des communes de la province en dlgation de la SPGE.

    La lgislation dans ce domaine tant trs complexe, lAIVE a ressenti la ncessit damplifier ses missions de conseils aux communes par la mise en oeuvre dun service daide consacr, entre autres, la gestion communale en matire deaux uses.

    Les communesLes communes participent au main-

    tien de la salubrit publique. Elles sont responsables de la bonne gestion des rseaux dgouttage.

    Les structures en place en Walloniepour la gestion des eaux uses

    Dans la province de Luxembourg, 70 ouvrages dpuration sont ac-tuellement oprationnels, relis 185 km de collecteurs. La capacit installe ce jour est de 248 325 EH soit 71 % de la capacit totale mettre en oeuvre pour assurer lassainissement complet des eaux uses de la province en zone dassainissement collectif. Actuellement, 33 millions de m deaux uses sont assainis annuellement avant rejet dans les cours deau*.

    *Donnes jour le 1er avril 2009

    En 2008, 33 millions de m deaux usessont assainis en province de Luxembourg

    49

  • Suite limposition europenne, la Rgion wallonne applique le concept du cot vrit. Le prix de leau (cot au m distribu) doit assurer la rcupration de lensemble des cots lis au cycle de leau, savoir : la protection des cap-tages, la production, le traitement, le contrle de leau, la distribution jusqu votre robinet ainsi que la collecte et le traitement des eaux uses. Il est com-pos dun cot vrit distribution (CVD) et un cot-vrit assainissement (CVA). Un fond social a t cr pour aider les personnes qui ont des difficults payer leurs factures deau.

    Le cot-vrit distribution (CVD) com-prend lensemble des charges relatives la production et la distribution de leau, en ce compris la protection des capta-

    ges. Il est calcul par m deau distribu et est variable dun distributeur lautre.

    Le cot-vrit assainissement (CVA) inclut toutes les charges lies las-sainissement public des eaux uses (construction et frais dexploitation du rseau de collecte et des stations dpu-ration). Il est actualis chaque anne en fonction des projections budgtaires et est identique pour tous les wallons. Une augmentation importante est pr-vue progressivement dici 2015 afin de supporter le financement de limportant programme des travaux et du fonction-nement des ouvrages dpuration. Le CVA est calcul par la SPGE et fix par le Gouvernement wallon.

    Le cot vrit de leau

    50

  • Questions de rflexionUne fois que lon tire la chasse de la toilette

    que devient cette eau use?Pour vous aider, consultez le PASH dans

    votre administration communale ou sur le site Internet de la SPGE (www.spge.be). Dans quelle type de zone dassainissment se situe votre habitation, votre cole ou encore votre entreprise ? Est-ce que ses eaux uses sont pures ?

    De quoi tient compte le prix de leau ? Chez vous, quelle est la consommation par habitant ? Quel est le montant de votre CVA et CVD ? Pour le dcouvrir, consultez votre facture deau.

    Que pouvez vous faire au quotidien la maison, lcole ou au travail pour prser-ver les ressources en eau ? Passez en revue une journe type et notez tous les moments o vous pourriez faire des conomies sur la quantit deau que vous consommez. Quels gestes pourriez vous faire pour prserver la qualit de leau ?

    Sites web intressants Direction gnrale des ressources naturelles et de lenvironnement

    http://environnement.wallonnie.be (rubrique eau)

    Aquawal : Union professionnelle des oprateurs du cycle de leau en Wallonie

    www.aquawal.be

    SPGE : Socit publique de gestion de leauwww.spge.be

    AIVE : Association intercommunale pour la valori-sation de leau

    www.aive.be

    Centre dinformation sur leauwww.cieau.com

    La cit des scienceswww.cite-sciences.fr

    Office international de leauwww.oieau.fr

    Syndicat des eaux et de lassainissement du Bas-Rhin

    www.sdea.fr

    Le rseau co-consommationwww.ecoconso.org

    Conseils pour raliser des conomies dnergie et deau

    www.ideesmaison.com/Le-guide-des-economies-d-energies.html

    Consommation et conomie deauwww.carteleau.org/conso-eau/public.htm

    Pour en savoir plus

    51

  • www.aive.be

    diteur responsable :Bernard Antoine Directeur gnral adjoint

    AIVE sige social drve de lArc-en-Ciel 98 6700 Arlon

    Juin 2009

    Crdits photos : AIVE Kvin Manand - Enterpix Arnaud Quaranta SPW - DIRCOM - Jean-Louis Carpentier - Photo 1932 www.sxc.hu

    Illustration : Michel RigtConception graphique : www.logotype.be L

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    Imprim sur papier Tom&Otto PEFC