Vision printemps 2013

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VISION AVANCER DANS LA VIE GRÂCE AU PARRAINAGE LE MAGAZINE DE WORLD VISION SUISSE N O 1 / MARS 2013

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Dans ce numéro de VISION, nous aimerions vous montrer l’influence positive d’un parrainage sur les étapes de la vie d’un enfant.

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VISION

AVANCER DANS LA VIE GRÂCE AU PARRAINAGE

Le magazine de WorLd Vision suisseno 1 / mars 2013

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Depuis six mois, ma fonction de directeur de World Vision Suisse me permet de me mettre chaque jour au service des plus démunis.

À la fin de l’année dernière, j’ai pu me convaincre sur place de la nécessité et de l’efficacité de notre travail au Liban.

Dans ce numéro de VISION, nous aimerions vous montrer l’influence positive d’un parrainage sur les étapes de la vie d’un enfant. Le programme multisectoriel couvrant les domaines de la santé, de la nutrition, de l’éducation et du développement social a pour but de développer globalement la région du projet. Il commence par la prise en charge médicale des mères lors de l’accouchement, se poursuit par la mise en place d’une alimentation saine, d’un accès à l’eau potable, de la scolarisation et d’autres formations, jusqu’à la promotion des revenus des adultes. Ces mesures profitent surtout aux enfants, qui peuvent ainsi grandir dans un environnement sain et acquérir une base solide pour l’avenir.

Vous trouverez en milieu de dossier un extrait du rapport annuel 2012 vous offrant un aperçu transparent de nos activités de projet et de l’utilisation des dons. Ces cinq dernières années, World Vision a pu investir en moyenne 80,8 % des dons dans les travaux de projet.

Cependant, nous regardons vers l’avenir. Cette année encore, nous mettrons toutes nos forces au service d’un monde meilleur pour les enfants. Avec votre aide, nous pouvons obtenir de très bons résultats.

Reto Gerber

Directeur / CEOWorld Vision Suisse

BÉBÉ• Préparation prénatale• Sécurité de l’accouchement (p. 4)• Vaccinations• Allaitement et alimentation

ENFANT EN BAS-ÂGE• Prévention médicale• Alimentation (p. 5)• Aide à la petite-enfance

ÂGE PRÉSCOLAIRE• Jardin d’enfant (p. 6)• Alimentation• Prévention médicale

ÉCOLIER• Scolarisation• Santé (p. 7)• Programmes

extrascolaires• Droits et protection

de l’enfant

Un développement positif grâce au parrainage

ADOLESCENT• Certificat de fin d’études• Formation

professionnelle (p. 8)• Droits de l’enfant• Groupes de jeunes• Responsabilité sociale

ADULTE• Promotion des revenus (p. 9)• Agriculture• Formations pour adulte• Formation de groupes d’intérêt

VISION NO 1

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Famille : parmi les mesures

de soutien aux familles,

on compte les formations aux

méthodes de culture agricoles

ou la promotion des revenus.

Les parrainages sont une forme de soutien unique offrant aux enfants des pays les plus pauvres du monde la possibilité d’un avenir meilleur. Le soutien n’est pas ano-nyme, la particularité du parrainage étant la relation personnelle avec le/la filleul(e). Il crée une passerelle entre les gens et per-met de donner un visage aux deux partici-pants à la coopération au développement. Le parrain peut suivre l’effet de son parrai-nage sur le parcours de son/sa filleul(e) et sur le développement du projet.

Efficace et mondialement reconnueLes conditions de vie des enfants peuvent changer radicalement avec la transformation positive de leur environnement. C’est pour-quoi les parrainages profitent non seule-ment à l’enfant parrainé, mais également à sa famille et à l’ensemble du village ou du quartier.Des indicateurs mesurent dans chaque projet parrainé l’efficacité de notre travail. Par exemple le nombre de gens qui ont eu accès à de l’eau potable au cours du projet. Le contrôle financier du travail fourni dans le projet est tout aussi important.

depuis plus de 60 ans, les parrainages constituent un modèle fiable et mondialement reconnu de coopération au développement. Le soutien à long terme permet au parrainage d’apporter une aide durable à l’enfant, à sa famille et à son village.

Parrainages : l’aide arrive à bon port

Testée et transparenteWorld Vision s’est donnée pour devoir la transparence et entretient des comptes soignés avec les dons qui lui sont confiés. Les comptes annuels sont établis suivant les principes des Recommandations suisses Swiss GAAP RPC relatives à la présentation des comptes applicable aux organisations d’intérêt public à but non lucratif et sont contrôlés par l’organe de révision indépen-dant PricewaterhouseCoopers. Au cours des trois dernières années, World Vision a été reconnue organisation humanitaire la plus transparente d’après l’étude de transpa-rence d’aidrating.org.

Certifiée selon le label NPOWorld Vision Suisse est titulaire du label en Management Excellence et certifiée

Village : tous les habitants de la zone d’application du projet profitent de l’amélioration des infrastructures comme la cons­

truction de puits, d’écoles ou de dispensaires.

Enfant : l’aide englobe entre autres la prise en charge médicale,

l’alimentation suffisante, l’éducation et l’accès à

de l’eau potable propre.

Labels NPO en Management Excellence

ISO­9001

Organisation Mondiale de la Santé (OMS)

Programme Alimentaire Mondial (PAM)

Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR)

ISO-9001. Ces deux labels témoignent de l’utilisation responsable des ressources, du professionnalisme et de l’efficacité de nos processus de travail. C’est pourquoi World Vision Suisse renonce, de même que d’autres organisations humanitaires suisses reconnues, à la certification supplémentaire ZEWO.

Un partenariat mondialLa collaboration avec des organisations renommées garantit une fiabilité supplé-mentaire. World Vision a le statut de consul-tant auprès de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et travaille pour des programmes d’aide d’urgence en collabora-tion avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) et le Pro-gramme Alimentaire Mondial (PAM).

VILLAGE

FAMILLE

E N F AN

T

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L’absence de dispensaire dans sa région a causé à Edma la perte de trois enfants. L’aménagement par World Vision d’une nouvelle clinique à proximité lui a permis de mettre au monde six enfants en bonne santé.

L’infirmière Benilde conseille les femmes enceintes à la maternité.

Un bon départ dans la vie

« J’ai six enfants vivants et trois morts », dé-clare Edma, une femme en état de grossesse avancée, dans la salle d’attente de la ma-ternité de Mephina au Mozambique. « Il y a quelques années, ce dispensaire n’existait pas. Comme les autres femmes enceintes, je devais parcourir à pied 60 km jusqu’à la cli-nique la plus proche. Les enfants sont morts tous les trois en route car les contractions ont commencé trop tôt. »

Pour réduire la mortalité maternelle et infan-tile dans la région, World Vision a construit un dispensaire à Mephina pouvant accueillir 50 000 femmes des environs. Il comprend en outre une « maison des mères » avec quelques lits permettant aux mères venues de loin d’arriver à temps et de pouvoir attendre l’accouchement assistées de spécialistes.

« Depuis qu’il y a cette clinique à Mephina, c’est beaucoup mieux pour moi. Durant mes grossesses précédentes, j’ai pu venir régulièrement pour des consultations préna-tales. C’est aussi là que j’ai reçu les vaccins nécessaires et profité de conseils utiles sur la manière de me nourrir mieux pendant la grossesse. Cela m’a permis d’être beaucoup plus forte au moment de l’accouchement et de mettre au monde chaque année un enfant en bonne santé. Pour que mes enfants se développent bien, je suis ensuite venue ré-gulièrement à la clinique pour des contrôles et des vaccins. Je me réjouis des jours que je vais passer à la maison des mères. Mais après cette grossesse, j’arrête. J’aurai assez d’enfants », ajoute-t-elle en souriant.

Edma a perdu trois enfants faute de dispensaire à proximité. À présent, elle se réjouit de l’assistance reçue à la maternité.L’énergie solaire alimente la clinique en eauAvec en moyenne 7,7 heures d’enso-leillement par jour, le Mozambique se prête particulièrement à l’utilisation de pompes solaires. World Vision encourage donc cette nouvelle technique innovante qui contribue activement au développe-ment durable. Dans le cadre du projet de parrainage de Chidenguele, World Vision a entièrement renové l’an passé le dispensaire de Ndole et installé le premier dispositif solaire d’alimentation en eau, suivant la devise « mieux vaut prévenir que guérir ».

Aujourd’hui, l’eau potable fraîche jaillit de 92 mètres de profondeur. Au total, 20 panneaux solaires produisent assez d’énergie pour remplir d’eau souterraine un réservoir surélevé de 10 000 litres permettant d’alimenter, outre les instal-lations sanitaires de la clinique, un bac à laver public avec écoulement et un robinet central d’eau potable.

Par l’installation du dispositif solaire d’alimentation en eau à Chidenguele, World Vision démontre la contribution que peut apporter la technologie solaire moderne à une alimentation en eau de qualité et au développement durable de toute une région.

Dans le projet de parrainage de Chidenguele, World Vision a équipé une clinique d’un puits à énergie solaire pour améliorer la santé des patients.

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Une alimentation équilibrée est capitale pour le développement d’un enfant. Mais beaucoup de mères ignorent comment bien nourrir leurs enfants avec les moyens dont elles disposent. C’est pourquoi World Vision propose dans les projets des programmes alimentaires à l’atten-tion des mères et des enfants.

Kalashi et ses jumeaux Ram et Laxman, qui ont pu se rétablir de leur malnutrition grâce au centre alimentaire de World Vision.

Les jeunes mères apprennent ensemble à offrir une alimentation saine à leurs jeunes enfants.

Manger et grandir sainement

Au Népal, World Vision dirige un programme alimentaire pour les mères et leurs enfants de moins de deux ans. Krishna, la conseillère en nutrition, a rendu visite à Kalashi, mère de six enfants alors accompagnée de ses deux benjamins Ram et Laxman, jumeaux âgés d’un an et demi souffrant visiblement de sous-nutrition. Leur mère se faisait du souci pour leur santé.

Trop peu à mangerKalashi racontait à Krishna les difficultés qu’elle avait à acheter assez de nourriture pour toute la famille. Son mari gagnait très peu et elle-même, avec les jumeaux, ne pouvait pas travailler. Krishna s’est aperçue que Kalashi savait très peu de choses sur la nourriture et le développement équilibrés des enfants. Elle l’a invitée à venir au centre alimentaire avec les jumeaux.

Pendant deux ans, Kalashi est venue chaque mois au centre alimentaire avec les jumeaux.

Elle a appris à donner à ses enfants une alimentation équilibrée composée de lé-gumes diversifiés. Les jumeaux ont été pesés à chaque visite. Comme leur santé était très mauvaise au début, World Vision a continué à prendre en charge les enfants une fois passé leur deuxième anniversaire. Entre-temps, les jumeaux ont eu trois ans et demi. Laxman a presque atteint le poids normal pour son âge. Ram aussi va mieux.

Prise de poids« J’ai beaucoup appris sur l’alimentation pendant ces formations », dit Kalashi au-jourd’hui. « J’ai également constaté que les jumeaux étaient beaucoup moins malades que leurs grands frères car je fais plus at-

tention à l’hygiène et à la nourriture. » Et d’ajouter, pensive : « Si j’avais su plus tôt l’importance d’une bonne alimentation ou des examens de contrôle pendant la grossesse, j’aurais pu mieux m’occuper de mes enfants. Car mes autres enfants étaient eux aussi très petits à la naissance. Je ne souhaite pas que d’autres femmes aient à traverser cela, c’est pourquoi je raconte à mes voisines ce que j’ai appris. »

Santé : Les enfants d’abord !

Dans le cadre de la campagne glo - ba le « Santé : Les enfants d’abord ! », World Vision contribue à réduire le taux important de mortalité ma-ternelle et infantile des pays en développement. Cela comprend l’amélioration de la prise en charge médicale des mères et des enfants ainsi que l’information visant à permettre aux mères d’offrir à leurs enfants une croissance équilibrée. World Vision atteint ces objectifs, d’une part en travaillant directe-ment avec les intéressés et les orga-nisations locales dans les projets de parrainage, d’autre part en tentant au niveau gouvernemental d’amé-liorer la situation des pauvres.

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Prêt pour l’écoleAu jardin d’enfant, les enfants de familles défavorisées acquièrent de bonnes bases pour bien démarrer l’école primaire.

« J’aime beaucoup venir jouer et chanter », déclare Sushila (4 ans). Elle vient réguliè-rement au jardin d’enfant initié par World Vision dans le projet de parrainage de Lamjung au Népal. Sa mère confie : « Je peux laisser ma fille au jardin d’enfant pen-dant la journée pour m’occuper de notre troupeau. C’est un grand soulagement pour moi. De plus, je vois Sushila faire des pro-grès. Je suis très fière d’elle. Et je suis aussi très contente qu’elle reçoive ici un repas chaud. »

Un jardin d’enfant pousseWorld Vision a ouvert 27 jardins d’enfant dans la zone de projet de Lamjung pour les enfants de familles défavorisées. Cela comprend non seulement la construction et l’aménagement, mais aussi la formation des enseignants et des services scolaires. Après la construction, World Vision a aidé

les services scolaires à convaincre les parents des enfants de trois à cinq ans de confier ces derniers au jardin d’enfant. Beaucoup d’entre eux ne sont eux-mêmes jamais allés au jardin d’enfant ou à l’école.

Apprendre en s’amusantOutre le programme officiel des jardins d’enfant, les enfants apprennent des choses pratiques comme l’hygiène ou le comporte-ment social. Ils apprennent à s’investir dans le groupe. Lire un poème devant le groupe en fait partie. Ils acquièrent ainsi de la

confiance en soi. Tout cela les aide plus tard à l’école, comme le montrent les rapports des enseignants. Le ministère de l’éducation népalais a reconnu officiellement dix jardins d’enfant et leur accorde un soutien financier.

« Nous constatons les progrès des enfants », déclare Narayan Bahadur Gurung, membre du service scolaire et grand-père d’un des enfants. « Ma petite-fille adore venir ici. Je sais qu’elle est en de bonnes mains. Elle est devenue une fillette équilibrée et sou-riante. »

« Namaste ! » Au jardin d’enfant, les enfants apprennent aussi le salut d’usage.

Sushila récite un poème devant ses camarades. Il lui faut un peu de courage mais elle y parvient.

Narayan Bahadur Gurung (à droite) se réjouit des progrès de sa petite­fille et des autres enfants.

Eveil préscolaire

Les relations et les expériences faites pendant les premières an-nées de vie ont une grande in-fluence sur le développement cé-rébral et forment la base de la vie future. Dans les régions des projets de parrainage, World Vision pro-pose des cours mère-enfant pour les plus jeunes. Selon la situation géographique, World Vision sou-tient des garderies et des jardins d’enfant pour que les enfants puissent découvrir leur monde dans un cadre protégé et s’y développer.

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La propreté pour

la santé

Depuis qu’un village met l’accent sur la propreté de l’eau potable et sur l’hygiène, les enfants sont moins malades et peuvent aller à l’école régulièrement.Kadidia, une filleule du Mali, va à l’école de

son village avec son seau d’eau pour puiser de l’eau fraîche au puits. World Vision avait aidé les gens du village à creuser le trou du puits et à installer la pompe manuelle. Au-trefois, la famille de Kadidia allait chercher l’eau à un point d’eau ouvert. « Je suis très contente de ce puits », dit-elle. « L’eau est bonne et propre. »

Des latrines pour le villageLa mère de Kadidia a suivi la formation de conseillère en eau potable et en hygiène (WASH) de World Vision. À présent, elle enseigne à ses voisins la bonne gestion de l’eau. Elle s’engage également à promouvoir l’utilisation des latrines de son village. « Les latrines sont très importantes pour la santé

des enfants. Autrefois, ils faisaient leurs besoins n’importe où. La pluie évacuait les matières fécales dans des trous d’eau. Les enfants buvaient cette eau et tombaient malades. » À sa grande joie, la population a réagi de manière très ouverte. Beaucoup de familles construisent à présent des latrines à proximité de leur maison.

Bien se laver les mainsAvant, Kadidia aussi était souvent malade. World Vision lui a appris, comme à ses ca-marades de classe, à se laver correctement les mains. Des lavabos rudimentaires ont été

Kadidia et sa mère respectent maintenant l’hygiène pour rester en bonne santé.

Les installations simples pour se laver les mains aident les enfants à rester en bonne santé.

construits à côté des latrines pour que les enfants puissent vraiment se laver les mains à cet endroit. Les enfants ont également appris à garder propre la cour de récréation.

Depuis que Kadidia a appris à l’école à bien se laver les mains, à utiliser les latrines régulièrement et à boire de l’eau propre, elle est bien moins souvent malade et manque plus rarement l’école. « J’aime bien aller à l’école, j’y apprends beaucoup de choses utiles. Plus tard, j’aimerais être institutrice. Je n’y arriverai que si je réussis mes études », ajoute-t-elle.

Narayan Bahadur Gurung (à droite) se réjouit des progrès de sa petite­fille et des autres enfants.

WASH

WASH, un concept de l’aide hu-manitaire signifiant « eau, appro-visionnement sanitaire et infor-mation sur l’hygiène ». Une eau propre, des installations sanitaires qui fonctionnent et un compor-tement hygiéniques aident à évi-ter les maladies. Chaque année, environ 1,4 million d’enfants de moins de 5 ans meurent de la diar-rhée dans le monde. Grâce à son programme WASH, World Vision contribue à réduire ce nombre et à sauver des vies dans les projets parrainés.

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Enfin du travail !Pour permettre aux adoles- cents et aux jeunes adultes de bien débuter leur vie professionnelle et donc de gagner un salaire suffisant, World Vision propose des cours professionnels.

Marionel nous montre fièrement son petit salon de coiffure, qu’il a ouvert avec son frère à Saint-Domingue, en République dominicaine. « Il y a deux ans, j’ai suivi une formation professionnelle de coiffeur chez World Vision, et je me suis progressivement installé à mon compte », raconte-t-il.

Comme beaucoup d’autres jeunes, Marionel vient d’un milieu familial ne possédant pas l’argent nécessaire à une bonne formation. Mais sans forma-tion, la chance de trouver un emploi ou de mener à bien un commerce est infime.

L’école pour la viePour cette raison, World Vision propose des cours professionnels en collaboration avec une organisation locale dans le projet de parrainage Canaan en République dominicaine. Les cours ne s’adressent pas uniquement aux adolescents, mais aussi aux jeunes parents. Ils y acquièrent un

Après sa formation de coiffeur chez World Vision,

Marionel a monté ce petit salon de coiffure par ses propres moyens.

Les participants aux cours de couture apprennent à fabriquer et à vendre des vêtements, du linge de lit, des rideaux ou des sacs.

Des cours d’approfondissement permettent aux participants d’acquérir les connais-sances de base pour monter un commerce prospère. Cette formation complète comprend en outre des éléments comme l’éducation civique, les droits de l’homme ou

l’apprentissage d’un mode de vie éthique, moral et sain.

Capital de départSi besoin, World Vision aide les diplômés à obtenir un microcrédit à des conditions et des taux d’intérêts intéres-sants. Beaucoup de diplômés entreprenants peuvent ainsi débuter leur petite entreprise avec succès.

« Mon frère et moi avons monté notre petit salon par nos propres moyens. World Vision vient de nous aider à obtenir un microcrédit pour un meilleur salon de coiffure dis-posant de bonnes installations. Le nouveau salon sera bientôt prêt et je pourrai mieux faire vivre ma famille. »

savoir-faire technique par la pratique. Il y a entre autres des cours professionnels de coiffure, de boulangerie-pâtisserie, d’informatique (utilisation d’Office et d’internet), de pédicure-manucure et de couture.

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En Géorgie, l’aide de départ de World Vision permet à une famille de petits paysans de sortir de la pauvreté.

Maya établit un business plan

Bien triste a été le jour où Maya a dû con-fier l’un de ses cinq enfants à des parents éloignés car il n’y avait plus assez à man-ger pour tous. La famille habite un village reculé dans les montagnes de Géorgie. Beaucoup d’habitants ont quitté le village ces dernières années. Il ne reste plus qu’une cinquantaine de familles de petits paysans essayant tant bien que mal de vivre de l’agriculture à l’instar de leurs ancêtres. Maya a cherché un moyen d’améliorer les conditions de vie pour ses enfants.

Le business planQuand Maya a entendu parler de World Vision, elle a accepté que son fils Khvicha participe au programme de parrainage. Elle-même s’est inscrite à un groupe d’intérêt qui s’engage pour le développement des villages. L’objectif : aider les gens à subvenir à leurs besoins. Elle a suivi des cours sur l’élevage et la production laitière. D’autres thèmes ont été abordés, comme la gestion d’entreprise ou le business plan. Forte de ces nouvelles connaissances, Maya a entrepris l’élaboration d’un business plan pour amé-liorer sa production laitière. Voyant sa volon-té de changement et son fort engagement,

World Vision l’a aidée à réaliser son projet en lui apportant une subvention sous la forme de six vaches dont elle vend le lait.

Enfin des revenus suffisantsLa famille a investi l’argent dans des ma-tériaux de construction d’une étable pour abriter les vaches en hiver, et bêché le sol pour cultiver du maïs destiné au fourrage d’hiver des vaches. La situation de la famille s’est tellement améliorée qu’elle a pu re-

prendre chez elle l’enfant

envoyé en famille d’accueil. « Je suis telle-ment reconnaissante envers World Vision pour son soutien ! J’ai fait de mon mieux et prouvé que je méritais sa confiance. J’ai été témoin de l’aide apportée à mes enfants. Maintenant, je m’engage en faveur des autre enfants pauvres », ajoute Maya. Pour que les enfants pauvres puissent au moins faire un vrai repas une fois par jour, le jardin d’enfant propose un repas de midi. Maya fournit au jardin d’enfants du fromage et du yaourt.

Grâce aux vaches de World Vision, Maya peut

nourrir sa famille.

Maya (à droite) s’engage dans un groupe d’intérêt en faveur du développement local.

Maya et Khvicha dans

leur maison délabrée.

Promotion des revenus

Dans les projets de parrainage, World Vision s’engage à faire en sorte que les gens s’affranchissent durablement de l’aide extérieure. Pour ce faire, les fa-milles ont besoin de meilleures sources de revenus, mais aussi des connais-sances nécessaires. En complément de cours de gestion d’entreprise et de for-mations manuelles et agricoles, World Vision dispense au besoin des micro-crédits. Souvent, un petit crédit suffit à améliorer la situation alimentaire et l’état de santé d’une famille. World Vision encourage la formation de groupes d’épargne pour que les parti-cipants puissent bâtir eux-mêmes une sorte de banque et s’octroyer récipro-quement des microcrédits. L’objectif est toujours de permettre aux familles de gagner suffisamment pour que leurs en-fants puissent aller à l’école, bénéficier de soins médicaux et d’une alimenta-tion équilibrée.

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Chronique

Aide au développement : si oui, laquelle ? Esther Bodenmann

Cette question nous concerne tous. Même ceux qui refusent catégoriquement d’aider les nécessiteux ont, ce faisant, réfléchi à la question. Ceux qui promeuvent la co-opération au développement le font pour différentes raisons : est-ce par engagement moral, par ce qu’un déséquilibre mondial subsiste ? Ou est-ce par ce qu’on prend conscience que la Suisse aussi a conclu des engagements en faveur des droits de l’homme ? Ou est-ce une aide bienfaisante puisée dans notre superflu ? Même entre spécialistes, un âpre débat est mené dans le monde : certains intellectuels africains s’opposent catégoriquement à toute aide venant du « Nord riche ». À eux s’opposent ceux qui pensent que seul un combat mené de front par tous les pays contre la misère peut régler le problème.

Pour moi, deux questions essentielles se posent : • Que veulent les plus pauvres ?• Quelles mesures sont efficaces à tel

endroit et pourquoi ?

Esther Bodenmann est respon-sable de l’équipe Questions et défense des droits. Riche d’une solide expérience acquise pendant ses longues années de responsable de projet en Asie et en Afrique, cette chroniqueuse (depuis 2010) explique avec clarté les causes de la pauvreté, les dimensions politiques de la coopération au développement, la signification de la consommation éthique en Suisse et ses tenants et aboutissants internationaux.

La population du village voulait une écolePeut-être la coopération au dévelop-pement demande-t-elle davantage de patience de notre part, et est-il même sensé, à certains endroits, de recommencer si possible. C’est arrivé par exemple dans un projet indien, où la population du vil-lage a fait de la construction d’une école son objectif principal pour avancer. Cela montre à quel point l’éducation est la base du développement.

Après quelques mois seulement, les villa-geois se sont aperçus que le rendement qui avait été défini était inenvisageable tant qu’ils ne gagnaient qu’une récolte par an, et qu’il leur fallait beaucoup de temps pour générer des revenus en tant que travailleurs à la journée, ce qui les empêchait de se consacrer aux travaux de l’école. Ils ont dû revoir leur copie et amé-liorer d’abord l’agriculture en produisant deux récoltes au lieu d’une. Le planning a été adapté en conséquence.

Ce temps d’apprentissage était nécessaire car le travail durable n’est efficace qu’avec une forte implication de la population. Finalement, les revenus ont augmenté avec la production agricole et l’école des enfants a été construite.

Pas de solution universelleOutre la profonde conviction des intéres-sés, cette expérience révèle un deuxième facteur nécessaire pour que nos investis-sements portent leurs fruits : ce qui fonc-tionne à un endroit peut s’avérer totale-ment inefficace dans un autre contexte. Ce qui importe, c’est de ne pas perdre de vue la vision d’ensemble et d’identifier par exemple les liens entre l’eau potable, la santé, la possibilité d’aller à l’école et la sécurité des revenus. C’est pourquoi nous aussi, collaborateurs World Vision, sommes tenus d’analyser en permanence notre tra-vail sans idée préconçue. En tant que tiers, nous devons adapter périodiquement les plannings et en tant que spécialistes, nous avons toujours des choses à apprendre et à nous laisser instruire tout particulière-ment par la population locale, les simples paysans et les marchandes ambulantes.

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La reconstruction progresse en HaïtiTrois ans après le séisme, les Haïtiens ont de nouvelles raisons d’espérer et les enfants ont retrouvé le sourire.

Il y a trois ans, un séisme dévastateur ra-vageait l’état insulaire d’Haïti, faisant près de 300 000 victimes et plus d’un million de sans-abris. « Malgré les revers essuyés, le pays relève la tête et prend son avenir en main », confie Harry Donsbach, expert World Vision pour Haïti. L’engagement des secours et des donateurs aurait contribué à cet espoir retrouvé. Jusqu’à ce jour, le parte-nariat international de World Vision a réuni

près de 220 millions de francs en faveur de l’aide d’urgence et de la reconstruction. Une somme non négligeable qui a permis à plus de 2,5 millions de personnes de bénéficier de mesures d’urgence.

Le pays se relève doucementAprès la phase d’aide d’urgence menée sur place, le but était de permettre au pays de redémarrer son économie. World Vision a

Les enfants d’Haïti retrouvent le rire.

donc conçu des programmes de subvention et de formation continue qui ont permis à 2700 Haïtiens de monter leur petite entre-prise. Des programmes « Cash-for-Work » et « Food-for-Work » ont été créés grâce aux-quels 15 000 personnes perçoivent un reve-nu minimum. Des centaines de jeunes ont pu entamer une formation professionnelle.

Les mesures contre le manque de logement portent également leurs fruits. Un camp provisoire, le Camp Corail, a été entièrement construit après le séisme. C’est aujourd’hui une petite ville avec ses infrastructures éco-nomiques, ses maisons conçues pour résister aux vents violents et son école.

Une distribution équitable grâce au portable

Le portable est l’ustensile le plus important que les gens dans le be-soin ont sur eux. Dans cette aide d’urgence et en cas de catastrophes, cette technique de communication moderne a trouvé sa place. En col-laboration avec les opérateurs mo-biles, ce moyen a permis d’envoyer des informations sur les campagnes de distribution et les mesures pré-ventives d’hygiène aux habitants des régions concernées. Les télé-phones mobiles se sont également avérés utiles pour l’enregistrement et l’exécution des distributions ali-mentaires. Les personnes dans le besoin doivent d’abord s’enregis-trer pour recevoir un code sur leur téléphone. Ce code contient, outre le nom, des données sur toute la famille ainsi que les prestations re-çues jusqu’à ce jour. Cette mesure évite la corruption et permet une juste répartition des biens.

La vie reprend son cours dans la « petite ville » de Camp Corail, initialement camp provisoire.

Les enfants jouent et chantent au centre pour enfants de World Vision, qui leur

propose une structure de jour dans l’un des camps provisoires de Port­au­Prince.

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Jörg Abderhalden a rendu visite à sa filleule en Bolivie. L’ambassadeur de World Vision, originaire du Toggenbourg, sait maintenant qu’à 4000 mètres d’altitude, la vie quotidienne est loin d’être facile.

Le roi de la lutte rencontre Elvira

Pour se faire sa propre opinion du travail mené dans un projet de parrainage, notre ambassadeur a visité le projet Sumaj Muju sur les hauts plateaux reculés de Bolivie. C’est là que vit sa filleule Elvira, dans un petit village paysan. Depuis plus de deux ans déjà, Abderhalden est parrain de la jeune fille de 12 ans. Abderhalden lui-même était impatient au début du voyage : « Jusqu’à présent, je n’avais qu’un contact épistolaire avec Elvira. Je voulais voir de mes propres yeux dans quelles conditions vivait la population du projet. » Le voyage au loin de l’ancien sportif de haut niveau a eu un retentissement également ici en Suisse. Les médias ont largement relaté ses expé-riences et son engagement.

Un voyage interminable vers PacatankaLa Bolivie est l’un des pays les plus pauvres d’Amérique latine, une grande partie de la population vit bien en deçà du seuil de

Bolivie. Les petits villages agricoles de la région du projet ne sont accessibles qu’en voiture. Le trajet de Jörg Abderhalden pas-sait lui aussi par de longues routes secon-daires difficilement praticables. Le voyage lui a semblé interminable, se souvient-il.

Première rencontre avec ElviraElvira vit à Pacatanka, un village d’à peine 160 habitants, avec ses parents et son frère. Grâce aux parrainages, dont celui de Jörg Abderhalden, les conditions de vie d’Elvira, de sa famille et de tout le village se sont améliorées. L’hôte de Suisse a donc béné ficié d’un accueil extrêmement chaleureux. Sa filleule Elvira a elle aussi réservé rapidement une place de choix dans son cœur à ce

pauvreté. Les Andes comptent près de neuf millions d’habitants pour une superficie d’à peine 27 fois celle de la Suisse. La région du projet Sumaj Muju est située à environ 400 kilomètres de La Paz, la capitale de la

La rencontre a enfin lieu entre l’ambassadeur de World Vision Jörg

Abderhalden et sa filleule Elvira.

Même avec une charrue à bœufs, la terre très dure des hauts plateaux est difficile à travailler.

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La rareté de l’air se fait très vite sentir lors des jeux et animations avec les jeunes.

géant venu de loin. Son parrain Abder- halden a été touché et s’est montré impres-sionné. « J’ai beaucoup appris sur l’agri-culture avec la famille d’Elvira et constaté dans quels logements rudimentaires les familles d’ici nomment leur foyer. » La plupart des habi tants de la zone du pro - jet gagnent leur faible revenu dans l’agri-culture. La famille d’Elvira vit, elle aussi, de sa propre exploitation.

Au programme : jeux, divertissements et travail physiqueLors du deuxième jour de visite du parrain, une immense foule d’enfants se réunit sur le parvis de l’école de Pacatanka. Au pro-gramme : des matchs de football et de bas-ketball opposant Jörg Abderhalden et des collaborateurs World Vision à la jeunesse locale. Les jeunes Boliviens doivent s’incliner au football contre Abderhalden, pour qui ce sport fait partie de la routine, mais arrachent au basketball une victoire bien méritée. Un tonnerre d’acclamations retentit parmi les nombreux spectateurs. À une telle altitude, la rareté de l’air a donné bien du fil à re-tordre à l’hôte suisse.

Un autre point fort a suivi cette manifesta-tion : Abderhalden a été initié aux arcanes de l’agriculture dans un établissement de formation agricole du village. Le parrain d’Elvira n’a pas hésité à s’atteler lui-même à la fabrication, de ses propres mains, d’engrais à base de bouse de vache et de plantes. Le roi de la lutte participe égale-ment aux travaux des champs : labourage d’un champ aride à l’aide d’une charrue at-telée à des bœufs et culture des pommes de terre suscitent l’intérêt de l’ambassadeur de World Vision. Il résume ainsi ce panel d’acti-vités : « J’ai pu me rendre compte du travail réalisé et voir que les enfants et les familles des villages profitaient des activités menées. Ce fut une expérience très enrichissante. »

Une visite convaincante pour le parrainAprès trois jours enrichissants dans la ré-gion du projet, le jour du départ arrive. Les expériences vécues sur les hauts plateaux boliviens ont impressionné Jörg Abderhal-den. Il est convaincu de l’aide qu’apporte World Vision dans cette région reculée. Peu avant son départ, il plante un jeune arbre et

quitte la Bolivie plein d’enthousiasme : « J’ai pu me convaincre que l’objectif prioritaire du projet, qui est d’aider les gens à subvenir à leurs propres besoins, est très bien mis en œuvre. »

Comme la plupart des habitants du

projet Sumaj Muju, la famille d’Elvira vit

de sa production agricole.

Projet Sumaj Muju

En 2006, World Vision a lancé le pro-jet de parrainage Sumaj Muju dans les hauts plateaux boliviens arides, en col-laboration avec la population locale, les autorités et les organisations. 7300 habitants vivent dans la zone d’applica-tion du projet. 2000 enfants issus des familles les plus pauvres sont actuelle-ment intégrés dans le programme de parrainage.

Les parrainages financent diverses ac-tivités du projet, qui profitent aux fil-leuls, à leur famille et à leur village. Au cœur de ce travail : la santé et l’hygiène, l’éducation, la sécurité alimentaire ainsi que la protection et les droits de l’en-fant.

• Formation des auxiliaires de santé, campagnes d’information sur l’équi-libre alimentaire, prévention du SIDA, approvisionnement en eau potable

• Formation continue pour les ensei-gnants, sensibilisation des parents à l’importance d’une bonne formation scolaire, programmes extrascolaires

• Promotion de l’agriculture visant à augmenter les revenus et améliorer l’alimentation

• Sensibilisation aux droits de l’enfant, soutien aux femmes, travail de droit public

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Vision no 1 | 201314

Voilà six mois que j’ai repris la direction de World Vision Suisse. Cette tâche me per-met de connaître de nou-velles personnes et m’offre une autre approche. Gérer un secteur d’activités inter-nationales est un défi et ne me laisse que peu de temps pour autre chose, sinon pour ma famille.

Je suis né en Suisse romande, issu d’une famille d’agricul-teurs du Jura. Le climat y est rude, la vie mouvementée, mais les valeurs humaines sont inébranlables. Je n’oublie ni mes racines, ni les valeurs morales qui m’ont été inculquées très tôt déjà. Quelle richesse qu’en tant que CEO de pouvoir dé-fendre, en Suisse alémanique cette fois, une cause d’intérêt commun avec World Vision au service des enfants en dé-tresse. Nous continuons bien sûr à associer la Suisse romande à notre action. Je connais ma région et je suis fermement convaincu qu’à l’avenir comme par le passé, nous pouvons compter sur sa collaboration et son aide. Bien à vous,Reto Gerber, CEO / Directeur

Fier d’être Romand !

Le président de World Vision au FEM

Plus d’une société intègre dans sa culture d’entreprise la responsabilité sociale et l’action durable. Markus Friedli, en-trepreneur de GriwaGroup de Grindelwald, a rendu visite, accompagné de sa femme Fabienne, au projet de World Vi-sion à Darkhan en Mongolie. Ils ont pris en charge le finan-cement de 20 maisons pour des familles démunies.

Votre entreprise serait-elle intéressée par un partenariat avec World Vision  ? Appelez nous au 044 510 14 30 ou contactez Pablo Canora par mail .

Des entreprises s’engagent

Lors du FEM de Davos, Kevin Jenkins, le directeur général de Word Vision International, a évoqué les questions de la malnutrition des enfants et de l’éducation des filles.

En janvier dernier, lors du Forum Économique Mondial de Davos, Kevin Jenkins, PDG de World Vision International, a rencontré les principaux représentants des sphères économiques et politiques mondiales, de même que des organisations les plus diverses et s’est exprimé en faveur de l’alimentation, de la santé et de l’éducation.

Lutter contre la malnutrition infantile revient à lutter contre la pauvretéKevin Jenkins a demandé une collaboration formelle afin de mettre un terme au cycle de la pauvreté et de la faim dans le monde, et d’offrir des perspectives d’avenir aux enfants des pays en développement. « Tout particulièrement en ces temps d’incer-titude économique, nous devons agir et améliorer la situation nutritionnelle des enfants. C’est ainsi, seulement, que la faim et la pauvreté pourront être combattues durablement, affirme Kevin Jenkins. Nous devons exploiter toutes les opportunités d’intensification de la collaboration et, pour cela, faire participer tous les secteurs de la société, notamment les entreprises, les gouvernements et les organisations pour le développement. »C’est dans ce sens qu’il a discuté de la malnutrition infantile avec Ertharin Cousin, Directrice exécutive du Programme Alimentaire Mondial, et David Nabarro, spécialiste de l’ONU pour la sécurité alimentaire, ainsi que différents représentants de l’économie. À l’échelle planétaire, 1/3 de la mortalité évitable chez l’enfant est dû à malnutrition.

L’éducation des filles influe positivement sur le développement de leur pays« L’éducation des filles est un autre sujet particulièrement im-portant, ajoute Kevin Jenkins. En effet, lorsque les filles ont la chance d’accéder à l’éducation, les répercussions à long terme sur la société sont plus qu’impressionnantes. » Les filles suivant une scolarité prolongée gagneront finalement plus d’argent, se marieront plus tard et seront davantage sen-sibilisées aux questions touchant à la santé et à l’éducation de leurs propres enfants. « Par ailleurs, elles se préoccupent davan-tage de leur environnement social, un bénéfice pour le déve-loppement de leur pays. » Actuellement, 77 millions de fillettes n’ont pas accès à l’éducation ou sont obligées d’arrêter préma-turément leur scolarité.

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Vision no 1 | 2013 15

Le développement au fémininLe quotidien des femmes et des fillettes dans le monde n’est pas facile. Elles sont discriminées, exclues ou, dans le pire des cas, exploitées. Pourtant, avec les bons encouragements, les femmes contribuent positivement au développement de leur famille et de leur entourage et deviennent de véritables moteurs du progrès.

« Une femme formidable m’a encouragée à étudier et à être autonome : ma mère », confie Shinina Shani. La Kényane travaille aujourd’hui dans un projet de parrainage de World Vision et a tenu l’an dernier à New York un discours devant la Commission de la femme aux Nations Unies à l’occasion de la journée mondiale de la femme. Elle est l’un des nombreux exemples montrant que les femmes, bien soutenues, peuvent devenir le moteur de développement d’une société.

Comme Shinina, dont le père a refusé, bra-vant toutes les traditions, que sa fille subisse une excision, et qui lutte aujourd’hui pour

l’abolition de cette pratique misogyne. Sa formation reconnue et son indépen-dance économique l’y aident. Parrai-née par World Vision, elle a reçu le soutien nécessaire pour aller à l’école. Elle a été la première de son village à obtenir un diplôme universitaire et elle aide désormais d’autres femmes et jeunes filles à réaliser leurs objec-tifs de développement pour elles-mêmes et leur entourage en tant que paysannes, enseignantes, médecins ou encore entrepreneuses.

Les femmes maintiennent le cours de la vieCe sont des femmes et des mères comme Shinina qui maintiennent

le cours de la vie sociale et économique dans de nombreux pays en développement. Traditionellement, ce sont souvent elles qui s’occupent des revenus de la famille, montent de petites entreprises et s’occupent de l’éducation des enfants.

Mais malgré ces tâches importantes, ces jeunes filles et ces femmes sont en maints endroits discriminées socialement et souvent moins bien prises en charge médicalement, nourries et formées. Deux tiers des anal-phabètes au monde sont des filles et des femmes. À l’échelle mondiale, les femmes représentent deux tiers de la population pauvre. La situation des mères est tout aussi peu réjouissante. En moyenne, une femme enceinte ou en couches décède chaque minute. 99 % des décès sont recensés dans les pays en développement.

Elles méritent notre soutienDans ce contexte, World Vision intègre les questions féminines comme facteur d’influence dans chaque projet de parrainage en tenant compte des besoins des filles et des femmes. World Vision soutient tout particulièrement les projets de réintégration des jeunes filles exploitées sexuellement au Cambodge et les projets contre l’excision des jeunes filles en Tan-zanie et au Sénégal. Les femmes sont en outre soutenues dans la création de petites entreprises par l’octroi de microcrédits et la trans-mission de savoir-faire.

Dans de nombreux pays en développement, les femmes font vivre la famille. Bien encouragées,

elles deviennent des moteurs de développement.

Ce sont justement les femmes qui

contribuent au développement

durable, en donnant à leurs enfants

une alimentation équilibrée et en

les scolarisant.

Page 16: Vision printemps 2013

Vision no 1 | 201316

Rédaction : Monika Hartmann (responsable), Mathias Gehrig, Lutz Hahn, Simone Kral, Roland Stangl

Concept graphique : Kathrin Koebel

Crédits photos : World Vision. Photo page 10 : www.123RF.com

Impression : Zofinger Tagblatt AG

World Vision SuisseCase postale 501211 GenèveDons : Compte postal 80-142-0

UTILISATION DES RECETTES EN DONMoyenne des cinq dernières années

80,8 % Projets 13,1 % Acquisition de fonds 6,1 % gestion / administration

044 510 12 12 [email protected]

www.worldvision.ch

WORLD VISION VOUS INVITE

Recevez des informations de première main sur le travail four-ni dans les différents projets de parrainage. Exposés, récits de voyage et films montrent l’aide apportée par World Vision à la po-pulation en soutenant l’aide à l’entraide et les objectifs atteints. Remarque : les soirées auront lieu en allemand.

Soirée parrainage Nicaragua et République dominicaineDate : mercredi 3 juillet 2013, 19.00 à 21.30 heures avec apéroLieu : Zurich

Fête du projet Népal et IndeAvec la participation de visiteurs venant d’IndeDate : samedi 14 septembre 2013, 14.00 à 16.30 heures avec apéroLieu : ZurichLes enfants sont les bienvenus (programme spécial)

Réservez ces dates et inscrivez-vous, votre famille et vos amis dans les meilleurs délais sur  : www.worldvision.ch/events ou par téléphone au 022 306 12 50 (places limitées). Même si vous n’avez pas de filleul(e) dans ces pays, vous êtes cordialement invité(e).

WORLD VISION SE RENDRA AU SALON

Passez nous voir au stand World Vision !

BEA, Berne du 3 au 12 mai 2013

FAMEXPO, Winterthour du 24 au 26 mai 2013

ZÜSPA du 22 au 29 septembre 2013

VOTRE FILLEUL(E) EN LIGNE

Pour en savoir plus sur l’enfant parrainé et le projetRejoignez votre filleul en quelques clics et retrouvez en ligne toutes les informations essentielles sur lui et le pays dans le-quel il vit avec sa famille, ou écrivez-lui un courrier électronique (e-letter).

Aperçu de vos donsVous trouverez ici une liste de vos dons ainsi que la dernière attestation de dons pour votre déclaration d’impôt.

Votre adresse est-elle correcte ?Afin de minimiser les frais administratifs, vous pouvez contrôler vos coordonnées et les actualiser par exemple en cas de chan-gement d’adresse.

Rendez-vous sur www.myworldvision.ch. Vos données d’accès se trouvent dans la lettre d’accompagnement. Vous pou-vez aussi nous contacter au : 022 306 12 50.

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World Vision Suisse est une organisation d’aide humanitaire chrétienne et fournit des prestations durables de coopération au développement et de l’aide d’urgence et en cas de catastrophes et s’engage au niveau de la sensibilisation des populations et de la politique de développement.

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