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DIGITAL MÉDIA DANS L’ESPACE PUBLIC : INFORMER ORIENTER DIVERTIR DOSSIER PAGES 26 À 39

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Visible est le magazine professionnel de l'univers de la communication visuelle édité par 656 Editions. Au sommaire : Le digital dans l'espace public : pour quoi faire?

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DIGITAL MÉDIA DANS L’ESPACE PUBLIC :

INFORMERORIENTERDIVERTIR

DOSSIER PAGES 26 À 39

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À LA UNE

ÉDIT

OLe marché de la Communication Visuelle est en constante évolution et le digital media en est certainement une belle démonstration. Encore méconnu il y a seulement 10 ans, le digital est aujourd’hui omniprésent : dans la rue, sur les points de vente, sur les lieux de passage…

Pour lui donner toute la place qu’il mérite, nous avons décidé d’organiser en 2012 un événement 100 % consacré aux enjeux et aux bénéfices de ce nouveau media. Un an déjà ! C’est donc forts du succès rencontré avec près de 400 visiteurs, que nous avons décidé de remettre le couvert le 13 novembre 2013 à Eurosites Georges V à Paris.

Le Forum, c’est l’occasion de donner la parole à des marques et à des enseignes qui ont fait le choix du digital, de prendre le pouls de ce nouveau marché et de découvrir ses innom-brables facettes (écrans, réalité augmentée, NFC, bornes interactives…). Le Forum, ce n’est pas seulement une journée de partage, c’est également la plus belle illustration du nouveau visage de la DMAF (Digital Media Association France). En la rebaptisant Club du Digital Media en février dernier, nous avons fait le choix de promouvoir les entreprises plutôt que le métier lui-même, en devenant un carrefour d’échanges et de rencontres, au travers d’événements qualitatifs tels que le Forum.

Parce que le digital fait partie du paysage de la Communication Visuelle, c’est tout naturelle-ment que nous avons souhaité que Visible soit partenaire de cet événement. Le Club du Digital Media est fier de faire partie de la Fédération de la Communication Visuelle et ce magazine est la plus belle vitrine des métiers et des innovations du secteur.

Pour cette sixième édition de Visible, nous vous proposons de découvrir comment le digital s’est intégré dans les espaces publics pour nous orienter, nous faciliter l’accès aux informations et même nous divertir. Le digital est partout et peut-être même là où vous ne l’attendiez pas !

J’espère que ce numéro vous permettra de mieux appréhender ce nouvel univers, mais surtout vous donnera envie d’en savoir plus sur nos métiers.

Bonne lecture à tous.Michel Martinez

Président du Club du Digital Media

Édition : 656 Editions, 21 rue Longue, BP 1072, 69202 Lyon cedex 01- tél. 33 (0)4 78 30 41 73 - Fax : 33 (0)4 78 30 41 79 - Fédération de Communication Visuelle - 17, rue de l’Amiral Hamelin - 75783 Paris cedex 16 Directeur de la publication : Guillaume Abou Rédactrice en chef : Lorraine Bôle du Chaumont - 06 81 18 06 76 Coordinatrice éditoriale : Céline Collot, [email protected] - 04 78 30 35 06 Comité de rédaction : Marc Ballu, Michel Caza, Francesca Ceccaldi, Julie Chide, Denis Constantin, Laurence Farenc, Patrick Floren, Michel Martinez, Sylvie Raimbault, Guillaume Tondeur Communication : Aurélie Lamandé Ont collaboré à ce numéro : Lorraine Bôle du Chaumont, Céline Collot, Véronique Olivier, Rachelle Lemoine, Julie Chide Direction artistique et réalisation : François Jaillet, [email protected] Responsable commercial : Thomas Nollet, [email protected], 06 20 63 46 27 Abonnement : Jocelyne Charrière, [email protected] Prix au numéro : 15 euros. Tarif abonnement pour 1 an (4 numéros) : 55 euros Impression et routage : Imprimerie Chirat - 744, rue de Sainte-Colombe - 42540 Saint-Just-la-Pendue N°ISSN : 2261-5474

Conformément à la loi du 11/03/57, toute reproduction même partielle des articles et illustrations publiés dans Visible est interdite sans accord de la société d’édition.

LE DIGITAL, NOUVEAU TERRAIN D’EXPRESSION AU SERVICE DE LA COMMUNICATION VISUELLE

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Photo de couverture © Luc Boegly

ACTUALITÉS04 L’ACTUALITÉ DE LA COMMUNICATION VISUELLE

18 ÉVÉNEMENTS

C!PRINTVISCOMLABEL EXPO

22 INTERVIEWPASCAL BOVERO, UNIC

24 OPINIONLES AÉROPORTS, LABORATOIRES DE LA COMMUNICATION DIGITALE ? PAR ISABELLE FOURMENTIN, JCDECAUX AIRPORT PARIS

À LA UNE

26 DOSSIER

LE DIGITAL DANS L’ESPACE PUBLIC : POUR QUOI FAIRE ?

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FOCUS48 REPORTAGE

ROGER&GALLET,ÉVASION DANS SON UNIVERS

50 TENDANCE

LES CENTRES COMMERCIAUX S’INVITENT EN VILLE

56 ÉTUDE DE CAS

QUELS MODÈLES D’ENTREPRISES POUR LE WEB TO PRINT ?

40 RENCONTRE

ENTREPRISES : QUAND LE DIGITAL CHANGE LA DONNEENTRETIEN AVEC ANDRÉ-YVES PORTNOFF

42 ENQUÊTE

DIGITAL ET RECYCLAGE : MIEUX VAUT PRÉVENIR…

44 COMMUNICATION ET CULTURE

LES PATRIMOINES MAGNIFIÉS PAR LE GRAPHISME CONTEMPORAIN

PRATIQUE58 LA TECHNOLOGIE RÉENCHANTE L’ESSAYAGE

60 SIGNALÉTIQUE DE REPÉRAGE ET D’ORIENTATION DANS LES ERPLE RÉFÉRENTIEL DE BONNES PRATIQUES AFNOR EN AVANT-PREMIÈRE

62 NOUVEAUTÉS

72 BULLETIN D’ABONNEMENT

EN IMAGES70 NOUVEAU LOOK, NOUVELLE VILLE

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ACTUALITÉS

L’agence de design global Dragon Rouge fait évoluer iden-tité visuelle, packs et étiquettes de la célèbre eau minérale française.Communiquant sur son apport en magnésium et en calcium, la marque Contrex s’est toujours positionnée auprès des femmes attentives à leur ligne. Dans la nouvelle identité visuelle imaginée par Dragon Rouge, le slogan « Mon Parte-naire Minceur » occupe désormais une place centrale en lien avec le positionnement historique de la marque et l’on retrouve les 2 couleurs dominantes (rose et bleu). Autour, des lignes plus épurées et contemporaines, proposent une vision plus dynamique des bienfaits de Contrex symbolisés par une suite de bulles dont les deux principales repré-sentent le calcium et le magnésium. Au dos, les étiquettes adoptent un ton plus complice. La marque s’adresse directement à ses consommatrices, pour leur offrir une vision de la minceur teintée de bonne humeur. www.dragonrouge.fr

CONTREX REVOIT SA LIGNE AVEC DRAGON ROUGE

Altuglas International, filiale du groupe ARKEMA, a soutenu l’art contemporain à la Nuit Blanche de Metz (57) les 5 et 6 octobre. Le verre acrylique Altuglas® a sillonné les œuvres présentées lors de cet évènement. Deux d’entre elles étaient particulièrement marquantes : Champ Méca-nique de Vincent Leroy et la Peugeot® Limovian.L'œuvre Champ Mécanique, installée sur le Parvis du Centre Pompidou-Metz, représentait des « herbes » géantes pour lilliputiens. En Altu-glas® Fluo, 1 700 herbes de 1,50m de hauteur, telles une armée de clones, se démultipliaient à l’infini, jusqu’à prendre totalement possession du parvis. La seconde œuvre, la Peugeot® LimoVian, était une limousine « transparente » en Altuglas® dernière génération. Ce verre acrylique (poly-méthacrylate de méthyle), prix Pierre Potier de l’innovation en 2012, allie deux composants – le PMMA et un élastomère, structuré à l’échelle nanométrique. La transparence est parfaite, tout en optimisant d’autres propriétés telles que résistances mécanique et chimique. Cette voiture, maintenant célèbre, avait commencé sa carrière dans le film L'Écume des Jours de Michel Gondry.www.nuitblanchemetz.fr

NUIT BLANCHE : ALTUGLAS ILLUMINE L’ART CONTEMPORAIN À METZ

SFR Campus, le nouveau siège social de SFR actuel-lement en cours de finition sur la ZAC Landy-Pleyel à Saint-Denis (93), a été conçu par l’architecte Jean-Paul Viguié. Courant septembre, la société Actif Signal a réalisé et installé les enseignes de façade de ce nouveau site. Ces deux enseignes lumineuses se déployant sur 11 mètres, elles ont été mises en place à l'aide d'un engin de levage de 70 tonnes et d'une nacelle automotrice permet-tant une intervention à 40 mètres.En novembre, les nouveaux bureaux accueillent une première vague de 5 000 salariés sur 130 000 m². Ils seront 8 500 fin 2015. www.actif-signal.fr

ACTIF SIGNAL SIGNE LES ENSEIGNES

DE SFR CAMPUS

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ACTUALITÉS

EN BREFBADOIT VERSION NOËL…L’eau minérale naturelle Badoit se met chaque année (depuis 14 ans !) sur son 31 pour accompagner les fêtes de fin d’année. L’édition limitée 2013, signée BETC Design, se décline en 2 couleurs, qui évoquent tout autant les codes de la marque que la symbo-lique de Noël : un rouge intense pour Badoit intensément pétillante et un vert profond pour Badoit finement pétillante, toutes deux rehaussées d’or.

IMPRESSION 3D À LA DEMANDE POUR ORANGE ET SCULPTEOOrange s’associe à la société française Sculpteo, spécialiste de l’impression 3D à la demande, pour proposer la création en ligne de coques de smartphones personna-lisées. L’utilisateur peut créer sa coque, en renseignant le modèle de son téléphone. Il choisit ensuite un modèle de coque de base, à personnaliser en prévisualisation 3D.« L’impression 3D est en train de devenir un processus de fabrication aussi courant que révolutionnaire », se réjouit Clément Moreau, le directeur général de Sculpteo. http://orange.sculpteo.com/

WALLPAPERLAB : LE PAPIER PEINT DE DEMAIN La 5ème édition du concours Wallpaperlab, organisé par Les Arts Décoratifs, en collabo-ration avec l’Association pour la Promotion du Papier Peint (A3P), imagine le papier peint de demain à travers l’œil de 5 créa-teurs sélectionnés. Ce concours est aussi un point de rencontre pour les créatifs et les industriels. Les réalisations seront exposées du 23 janvier au 11 mai 2014 dans l’espace contemporain du musée des Arts Décoratifs de Paris.www.lesartsdecoratifs.fr, www.associa-tion-promotion-papier-peint.com

Avec l’augmentation des achats en ligne, les besoins et les habitudes des clients SNCF ont changé. SNCF souhaitait donc faire évoluer le concept de ses 400 boutiques voyages, projet confié à l’agence de design Dragon Rouge et à AREP, filiale du groupe ferroviaire (prestation de maîtrise d’œuvre). L’objectif : limiter le temps d’attente, offrir une relation client plus personnalisée et intégrer les nouvelles technologies au sein des boutiques. Désormais, le concept des boutiques voyages propose aux consommateurs des solutions pour améliorer leur expérience et distingue 2 espaces. Pour la vente express, le client peut utiliser des automates ou faire appel à des vendeurs debout regroupés en îlot. Pour la vente conseil dédiée à l’organisation de voyages, l’accent est mis sur le confort. L’espace attente s’organise autour de grandes banquettes.Un mur de communication permet aux clients de consulter des écrans d’infor-mations - horaires, destinations, services. Un bar info, équipé de tablettes tactiles connectées à des imprimantes laser, complète l’offre.Les boutiques du boulevard Magenta à Paris et de la gare de Montpellier ont déjà adopté ce concept. Prochaines ouvertures à Tours et à Villeneuve d’Ascq.www.dragonrouge.fr

NOUVEAU CONCEPT POUR LES BOUTIQUES SNCF

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ACTUALITÉS

Le groupe Heineken a confié à l’agence de design Cltg le soin de repenser l’identité de sa marque Pelforth. La bouteille 25 cl et l’étiquette de la bière au pélican ont été redessinées pour refléter au mieux son caractère et sa générosité.Les épaules de la bouteille sont plus arrondies. Son col

plus élancé, pour un registre plus « premium », porte le logo vertical incrusté en relief dans le verre. Réso-lument moderne, il représente une silhouette stylisée de pélican s’échap-pant des lettres Pelforth. Afin de s’adapter à ce nouveau volume, il a aussi fallu repenser l’étiquette - forme et graphisme - tout en conservant les éléments identitaires originaux de la marque.L’ensemble souligne la personnalité de cette bière et lui fait prendre de la hauteur.www.cltg.fr

LA BOUTEILLE PELFORTH REDESSINÉE

Créée en juillet dernier, Teal Green agence de design global et de brand management revendique sa passion pour l’innovation créative et son amour des marques vivantes. Dépasser la notion marchande des marques pour mettre en valeur les liens qu’elles tissent avec le quotidien et le monde qui les entoure, oser la différence : telle est la conception de Teal Green. L’agence souhaite se démarquer en proposant une offre pluridisciplinaire pour repositionner les marques, révéler le meilleur d’elles-mêmes et trouver le « design juste » pour que ce qui est bon dure longtemps. Laurent Vincenti, - ex-Adsa, Euro RSCG, A&Co et Vincenti Design-, prend la direction de Teal Green et de sa stratégie. On ignore encore le nom du fondateur.www.tealgreen.fr

UNE NOUVELLE AGENCE DANS LE PAYSAGE DU BRAND MANAGEMENT

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ACTUALITÉS

À l’occasion de l’exposition « Graphisme contemporain et Patrimoine(s) » qui s’est tenue la BnF jusqu’au 17 novembre 2013, Ruedi Baur et son équipe Integral ont présenté leurs créations réalisées pour le musée Rodin, depuis 2010.À la différence des systèmes d’identification du secteur marchand, leur volonté était de proposer une image globale, propre au musée et à sa mission culturelle et publique, pour ensuite en distinguer les sous-ensembles (expositions temporaires, évènementiel...). Un diaporama expliquait le processus de développement des visuels réalisés à partir d’un minutieux travail de construction typographique rendant compte de la vocation du lieu et de l’art du sculpteur.Pour l’occasion, un livre retraçant toutes ces étapes vient de paraître. Un langage visuel pour le musée Rodin revisite les esquisses, les réalisations et les outils qui ont permis d’élaborer le langage visuel du musée, et les présente comme un bilan provisoire d’une collaboration qui se pour-suit.Un langage visuel pour le musée Rodin, Nouvelles Editions Jean-Michel Place, 64 pages en couleur, 8 euros.

LE MUSÉE RODIN VU PAR RUEDI BAUR

EN BREFLA 10E ÉDITION DES ICONA D'OR EST OUVERTE !Le Synafel, Syndicat National de l'Enseigne et de la Signalétique, a lancé, en octobre, la 10e édition des Icona d'Or, les Trophées de la communica-tion visuelle. Ils récompensent les acteurs de ce secteur (enseigne, signalétique, marquage et décor et design...) pour leurs réalisations remarquables.

A cette occasion, Icona d'Or a fait peau neuve : nouvelle identité graphique, nouveau site internet dédié au concours avec inscrip-tions en ligne, nouveau système de votes en ligne pour élire le coup de cœur des internautes... Et un nouveau trophée !La soirée de remise des prix aura lieu le 27 mars 2014 au Musée des Arts Forains, là où tout a commencé en 2002. Déposez vos réalisations en ligne sur www.iconador.com

PANO BOUTIQUE À LA CONQUÊTE DE LA SUISSE Dans le cadre de son développement interna-tional, Pano Boutique, réseau européen BtoB en signalétique et en marquage publicitaire, a installé l’été dernier une première concession à Lausanne, en Suisse, dirigée par Fabien Dousse. Une ouverture suivie en septembre d’une deuxième à Montreux. Une troisième est prévue à Genève d’ici quelques mois. A terme, l'enseigne, qui compte déjà 25 concessions hors de France, souhaite établir 45 concessions en Suisse, pays identifié comme un marché à fort potentiel. www.pano-boutique.com

LE RÉSEAU GIPHAR CHOISIT ACTIF SIGNAL POUR SES ENSEIGNESActif Signal va fournir enseignes, totems et croix de pharmacie aux adhérents du Groupe-ment Giphar, un réseau de 1 300 pharmaciens. Présent depuis 40 ans, il constitue le plus impor-tant groupement de pharmaciens indépendants sous enseigne.www.actif-signal.fr

ERRATUMUne erreur s’est glissée dans le précédent numéro de Visible, dans l’article consacré au recyclage des enseignes, page 35. Nous avons malencontreusement situé les entre-prises Atomic Neon et CAE en Ardèche (07) alors qu’elles se trouvent dans les Alpes-Maritimes (06). Nous leurs présentons nos excuses.

Ces derniers mois, deux entreprises, spécialisées dans les métiers de l’accueil en France, ont revu leur identité visuelle.Mahola (Paris 8ème), filiale du Groupe Phone Régie, a dévoilé son nouveau logo conçu par l’agence Tildé Paris en collaboration avec l’Atelier 130d, dans une campagne de communication originale. Le slogan « Le prestige un point c’est tout » vise à renforcer son image haut de gamme. De son côté, Charlestown, acteur historique de l’accueil en entreprise présent dans les plus grande villes de France, s’offre un nouveau visage afin d’appuyer son développement sur ses deux autres activités complémentaires : l’accueil événementiel et la promotion des ventes. En collaboration avec l’agence de communication Bronx, Charlestown a conçu une nouvelle iden-tité avec, pour couleurs étendards, le rouge et le noir. Elle se décline dans le cadre d’un dispositif de communication complet : un nouveau logo et un slogan « L’accueil comme personne », une refonte complète des outils de communication commerciale et RH (plaquette, affiches, flyers, papeterie…), le lancement d’un nouveau site web www.charlestown.fr incluant une nouvelle interface de gestion des candidatures.

LES ENTREPRISES D’ACCUEIL SOIGNENT LEUR LOOK

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ACTUALITÉS

La ville de Sceaux, l’Union des commerçants et arti-sans de Sceaux (UCAS), la chambre de Commerce et d’industrie des Hauts-de-Seine (CCI92) et le Groupe La Poste ont lancé en septembre une plate-forme de vente en ligne mutualisée, une première en France. Deux objectifs : faciliter l’achat des consommateurs et dynamiser l’activité commerciale de Sceaux. 270 commerçants, artisans et services peuvent potentiellement adhérer à cette conciergerie numé-rique de proximité. Pour le consommateur, c’est une véritable opportunité pour découvrir les nombreuses marques et promotions des différents commerces locaux, sans avoir à se déplacer et avec un seul paiement sécurisé à la clé. Deux modes de livraison sont proposés : le click & collect qui permet de récupérer son achat chez le commerçant ou la livraison en consigne automatisée Cityssimo gérée par La Poste (24h/24 et 7j/7). En 2014, La livraison en « points relais » ou à domicile, en véhicule propre, complèteront ces services.

SCEAUX INAUGURE LA PREMIÈRE CONCIERGERIE NUMÉRIQUE DE PROXIMITÉ

Société indépendante spécialisée en solutions d’affichage électro-nique depuis 35 ans, Charvet Industries (Rillieux – 69) revendique une production française. Panneaux d’information, afficheurs de parking ou d’accueil, écrans couleur, croix de pharmacies, bornes d’information, etc. : depuis la fin des années 90, la société, qui n’était qu’une simple structure commerciale à l’origine, a pris un virage stratégique en devenant un constructeur à part entière. « L’offre de nos fournisseurs ne suffisait plus pour répondre aux exigences technologiques de nos clients », précise Christophe Quatrini, directeur de la société.Depuis la conception par son bureau d’étude jusqu’à la pose et la maintenance, en passant par la fabrication et l’assemblage, Charvet Industries est depuis lors autonome pour la majorité des disposi-tifs qu’elle distribue. En 2013, afin de valoriser aux yeux de ses clients son choix de maintenir une production locale, la société s’est engagée dans une démarche de labellisation « Origine France Garantie » pour les deux tiers de ses produits. Cela signifie qu’ils sont fabriqués et assemblés en France (dans l’usine de Rillieux la Pape).« C’est un métier dans lequel on se bat face à des fournisseurs étrangers qui ont une politique prix très agressive ! Dans la morosité ambiante, il est important de montrer qu’on peut encore faire des choses en France, et que l’on arrive à imposer notre différence tout en restant compétitif », déclare Christophe Quatrini.Le label « Origine France Garantie » est une reconnaissance (certifi-cation), obtenue après audit par un organisme certificateur (Veritas), portant sur des produits fabriqués sur le territoire français.www.charvet-industries.com

CHARVET INDUSTRIES VALORISE SA PRODUCTION LOCALE

La société gardoise Adhé-Rhône, distributeur de médias pour la communication visuelle et les industries graphiques, emménagera début janvier 2014 dans ses nouveaux locaux situés dans la zone d’activités Aéropôle de Nîmes-Garons.« Nous avons acheté un bâtiment situé à deux pas de l'aéro-port de Nîmes, qui va nous offrir plus de place et facilitera notre logistique, car nous nous rapprochons de nos trans-porteurs, d’où un gain de temps de 45 mn à 1h pour la préparation des commandes » souligne Thomas Turpin, diri-geant. L’inauguration prochaine du nouveau bâtiment sera aussi l’occasion de fêter les 10 ans de la société.Par ailleurs, la société a profité du salon Viscom Paris pour officialiser l’ouverture de son agence parisienne. Les bureaux et l’entrepôt d’Adhé-Rhône IDF sont situés à Saint-Ouen L'Aumône.www.adherhone.fr

ADHÉ-RHÔNE DÉMÉNAGE ET OUVRE UNE AGENCE À PARIS

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ACTUALITÉS

Ebay teste ses innovations en point de vente physique. Le géant américain a ouvert un laboratoire éphémère à Berlin qui en dit beaucoup sur l’évolution des techniques de vente et de communication. Ce pop-up store n’a rien de révolu-tionnaire dans les techniques employées, mais démontre un vrai talent dans l’optimisation d’un réseau de services.De puis la création d’Ebay en 1998, les achats en ligne se sont largement démocratisés. Pourtant la consommation reste exigeante en matière d’expérience sensorielle. Pour certaines familles de produits, le contact « physique » reste important. L’ouverture de ce pop-up store à Berlin permet à Ebay d’associer avec efficacité les deux supports de vente (physique et en ligne) grâce au QR code. Ce dernier, scanné dans le magasin, donne accès à la fiche produit pour des enchères en ligne ou pour un achat immédiat. Autre outil, l’application Ebay permet de géolocaliser le client – si ce dernier le souhaite en procédant au « check-in » –

dans la boutique dans laquelle il vient d’entrer. Grâce à la base de données Ebay GSI Commerce, les vendeurs de la boutique ont accès à son profil en ligne et peuvent venir à sa rencontre avec des recommandations personnalisées (habitudes de recherche, ventes, achats…).

EBAY TESTE SES OUTILS NUMÉRIQUES DANS DES MAGASINS PHYSIQUES

My OMO Store est une boutique éphé-mère d’un nouveau genre qui s’est installée à la Crèmerie de Paris (1er arr.) du 4 au 6 puis du 9 au 12 octobre derniers. La marque proposait à ses clients d’y vivre une expérience sensorielle autour de lessives personnalisées. Un badge RFID permettait de suivre les clients dans leur parcours : choix d’une étiquette personnalisée à l’aide d’une tablette, sélection de la couleur de lessive et du bouchon, mais surtout définition de son profil olfactif… Après un questionnaire en ligne, le client choisissait (en réel cette fois-ci) parmi 5 parfums dans une famille olfactive donnée. Enfin, le client se voyait remettre sa bouteille de lessive personna-lisée dès la sortie de la boutique !

OMO CRÉE UN MAGASIN SENSORIEL ÉPHÉMÈRE

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ACTUALITÉS

Les voyageurs débarquant à l’aéroport de Toulouse Blagnac sont accueillis avec une campagne grand format, reposant sur une série d’images symbolisant la ville et d’autres sites touristiques de la région, reliées entre elles par un fil conducteur… « rose » comme il se doit !La société Picto Toulouse a livré, à partir des mêmes visuels, 4 déclinaisons employant de l’adhésif et de la toile tendue, occultant et diffusant. Bien que Picto Toulouse travaille régulièrement pour l’aéroport de Toulouse-Blagnac (signalétique directionnelle, fresque murale, affichage publicitaire…), cette campagne s’est révélée parti-culière en raison des défis et contraintes techniques liés à chaque environnement.Hall A : la lumière est traversante et la combinaison de deux matières a permis d’obtenir un effet verre sablé ou dépoli. Hall B : des toiles tendues très grand format habillent ce hall. L’es-sentiel de la difficulté a résidé dans la pose, il a fallu manchonner les pièces directement sur les parois.Hall C : ici la campagne est visible en recto-verso et l’adhésif utilisé est le plus transparent possible pour ne pas assombrir le hall. Hall D : les images sont présentées par deux dos à dos, sur un adhésif le plus opaque possible.www.pictotoulouse.com

BIENVENUE À TOULOUSE AVEC PICTO !

La maison de thé Kusmi Tea a confié à l’agence de conseil en identité de marque Saguez & Partners la réalisation sur les Champs-Elysées de sa première boutique-restaurant aux airs de petit palais russe. Son nom ? Café Kousmichoff, en hommage au fournisseur officiel de thé du dernier tsar également à l’origine de l’histoire française de cette maison de thé.Au rez-de-chaussée, le décor blanc, lumineux et épuré de la boutique met en valeur les couleurs franches et vives des théières et des boîtes de thé habillées avec les codes identitaires de la marque, le tout dans une ambiance féminine et raffinée où dominent verre, matériaux clairs et transparence. Au fond, le salon Kousmischoff est tapissé de deux trames de jeux floraux signés Saguez & Partners. Des Matriochkas stylisées déclinées en pictogramme guident le visiteur jusqu’à l’escalier en verre qui conduit à l’étage. Le Café propose un bar en îlot central, mais aussi des recoins plus tranquilles, dans une ambiance moderne alliant l’âme slave et l’es-prit loft new yorkais. Produits de la marque et spécialités gastronomiques franco-russes sont à découvrir sous la douce lumière des suspen-sions de porcelaine Ruski – dessinées par Enrico Zanolla- qui rappellent les dômes des églises orthodoxes...www.saguez-and-partners.com

TEA TIME À L’HEURE FRANCO-RUSSE

Le Club du Digital Media, lancé en février dernier par Digital Media Association France (DMAF), est un club d’affaires qui organise, tout au long de l’année, des événements ouverts aux acteurs du digital, depuis les fabricants et fournisseurs de matériel jusqu'aux régies publicitaires, en passant par les agences de communication et de création.Le prochain rendez-vous aura lieu le 12 décembre prochain pour un petit-déjeuner juridique animé par Victor Sauvaget, dirigeant de SVPAR-TENAIRES. Il fera le point sur la réglementation actuelle (textes du Grenelle 2), ses enjeux ainsi que les perspectives d’évolution. Partie prenante de la FCV (Fédération de la communication visuelle), le Club du Digital Media est désormais identifié par un logo reprenant les couleurs et l’identité visuelle de DMAF. Toute son actualité et ses actions peuvent désormais être consultées sur www.clubdigitalmedia.fr

NOUVEAU SITE ET NOUVEAU LOGO POUR LE CLUB DU DIGITAL MEDIA

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ACTUALITÉS

Antalis, spécialiste du papier et distributeur de solutions d’emballage et de commu-nication visuelle, a noué un partenariat avec Cotep, entreprise spécialisée dans les solutions globales d’affichage dynamique pour développer une nouvelle offre cross-média : « Antalis by Cotep ». Comment la communication imprimée et l’affichage dynamique peuvent-ils s’accorder et mutuellement s’enrichir ? Visible a rencontré Florence Bouis, directrice générale de COTEP pour comprendre cette démarche.

Visible : Pourquoi ce rapprochement avec Antalis ?Florence Bouis : Nous sommes spécialisés dans la communication en temps réel, or le glis-sement des messages du support papier vers le digital concerne essentiellement les contenus à caractère éphémère. Le digital permet plus de réactivité. Certains contenus rapidement obsolètes conviennent bien mieux à l’affichage dynamique. L’intégration d’une solution cross-media - affichage et affichage dynamique – permet de mettre en place de différents niveaux et rythmes de communication : un contenu éphémère plus fluide et un contenu statique plus impactant.

A qui s’adressent les applications de Antalis by Cotep ?Cette offre est destinée aux clients d’Antalis et elle a été développée dans cet esprit. Nous fournissons donc un pack Hardware/Software pour la communication indoor. Nous sommes les premiers à considérer que certains lieux accueillent trop d’afficheurs (écrans). Nous sommes encore à une période où tout se chevauche. Le digital doit trouver sa juste place et son utilité.

COTEP est une PME française de 35 salariés, créée en 1975 et dont le savoir-faire est issu de la télématique (Minitel notamment). Depuis 10 ans, l’entreprise s’est lancée dans le téléaffichage avec une gamme industrielle destinée à deux gros marchés : les gares et les aéroports. L’entreprise a été rachetée il y a 5 ans par Olivier et Florence Bouis, issus du secteur de la communication. Ils ajoutent les nouvelles applications de la communication à l’éventail des solu-tions de Cotep tout en restant sur un socle industriel. Plus de 3 000 afficheurs sont conçus et assemblés à Nœux-les-Mines dans le Nord tous les ans. Cotep vient par ailleurs de signer un partenariat de revendeur avec FWI interactive, éditeur américain de logiciels pour l’affichage dynamique.

PIERRE, CISEAUX, PAPIER… ECRAN ! UN NOUVEAU PARTENARIAT CROSS-MÉDIA

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ACTUALITÉS

L’OCCITANE, A UNE NOUVELLE « AMBASSADE » AU JAPON Marque très présente en Asie, l’Occitane en Provence a rouvert en juin l’une de ses toutes premières boutiques japonaises. Sur une surface de 20 m2 au sol et 3 niveaux, ce concept store, travaillé comme une vraie petite maison provençale, met l’accent sur le service et l’ac-compagnement. Le 1er niveau, zone marchande de la boutique, est conçu comme la « pièce à vivre » avec sa table centrale. Les 2e et 3e niveaux sont des espaces dédiés aux soins et aux consultations : esprit boudoir/salle de bain pour l’un, room VIP pour l’autre.

Diadeis, agence de création et de production graphique, a réalisé la nouvelle édition du Bic® Phone, décliné en quatre couleurs (bleu nuit, rouge corail, gris argenté et vert tilleul). Outre l’identité visuelle et le packaging, Diadeis a pris en charge le merchandising.Avec son packaging en forme de combiné téléphonique, évoquant une prise en main simple et un produit fonctionnel, le Bic® Phone est facilement identifiable en rayon. « Le merchandising est crucial pour un produit vendu en libre-service dans des circuits qui ne disposent pas toujours de vendeurs spécialisés en téléphonie, comme les bureaux de tabac. Il est donc essentiel que les supports de vente répondent à toutes les questions que pourrait avoir le client final » explique Guillaume Postel, Directeur Général de Diadeis. L’agence a ainsi créé une série de supports privilégiant la clarté et la simplicité : stop rayon, vitrophanie, présentoir et totem.www.diadeis.com

LE BIC® PHONE REVU ET CORRIGÉ PAR DIADEIS

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ACTUALITÉSÉVÉNEMENTS

Dès son lancement l’an passé, le salon C!Print de la communication visuelle a souhaité s’ouvrir également aux marchés de la décoration intérieure et de l’archi-tecture commerciale. Cette année encore, de nombreux rendez-vous vont être consacrés à ces « nouveaux marchés », notamment à travers les Visites d’Idées auxquelles s’associe Lyon Shop & Design, le programme d’actions de la CCI de Lyon à destination des archi-tectes-designers et commerçants.

Conscients des opportunités de business qui se dessinent pour les professionnels de la communication visuelle (imprimeurs grand format, marqueurs, signaléticien, etc.), les organisateurs de C!Print souhaitent renforcer toujours plus les thématiques de la décoration intérieure et de l’architecture commerciale. La décoration est en effet, incontestablement, un nouveau marché pour la personnalisation. Illustration évidente avec le papier peint, qui, après une période de désuétude, est de nouveau en plein essor. Plus générale-ment, la large palette des effets visuels et de matières que permettent les techniques d’impression, notamment depuis l’avènement du numérique, a largement contribué à alimenter la créativité des designers et décorateurs.

Visible : Quelle est la vocation de « Lyon Shop & Design » ?Sophie Billa : Notre objectif, depuis 2004, est de stimuler la créativité et l’innovation chez les commerçants afin que le commerce soit source de plaisirs, d’originalité et de performance. L’idée étant d’utiliser le design comme moteur de développement économique.A une époque où les touristes retrouvent les mêmes enseignes partout dans le monde, nous sommes convaincus que seule la qualité et la diversité commer-ciale des indépendants peut faire la différence.Nos actions reposent sur l’animation permanente d’un réseau de commerçants et d’architectes-designers. Par le biais du concours biennal Lyon Shop & Design bien sûr, mais aussi des Ateliers organisés plusieurs fois par an, du site Internet, véritable centre de ressources (annuaire de professionnels, cahiers, étude d’impact…) et support de promotion. C’est ainsi que l’an passé, l’un de nos Ateliers nous a amené à participer au salon C!Print, autour du thème de l’architecture éphémère. Plus de 100 personnes ont répondu présent : architectes-designers, mais aussi commerçants et porteurs de projets. Un vrai succès !

ENTRETIEN AVEC

SOPHIE BILLA RESPONSABLE DU PROGRAMME LYON SHOP&DESIGN POUR LA CCI DE LYON

SALON

C!PRINT 2014 : PLEINS FEUX

SUR LA DÉCO ET L’ARCHITECTURE

INTÉRIEURE

STAND DE LA COTTONIÈRE LYONNAISE SUR C!PRINT 2013

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LES 4, 5 ET 6 FÉVRIER 2014À LYON, EUREXPO.

À LA UNE

L'ANIMATEUR DE FRANCE 5,STÉPHANE THÉBAUT SERA PRÉSENT SUR C!PRINT.

« VISITE D’IDÉES » : ARCHIS, DÉCOS, SUIVEZ LE GUIDE !Véritable vitrine pour les applications et laboratoire d’idées nouvelles, l’ate-lier Nova Live de C!Print sera encore plus grand cette année et davantage scénarisé, sur plus de 1 000 m2 au cœur du salon. Il favorisera les démons-trations d’applications en décoration, personnalisation, PLV, Packaging, etc. en donnant à voir toutes les étapes du processus de production, du graphisme à la découpe, en passant par le façonnage, et la pose.

En partenariat avec Lyon Shop & Design (voir encadré), les organisateurs mettront aussi en place, chaque jour du 4 au 6 février, des « Visites d’idées » sur le thème de l’architecture d’intérieur et la décoration. Des architectes, designers et agenceurs, mais aussi des commerçants, des porteurs de projets et des prescripteurs seront invités à y prendre part. C’est l’anima-

teur Stéphane Thebaut, connu notamment pour l’émission La Maison France 5, qui animera la visite de l’espace Nova Live en compagnie de l’architecte conseil de Nova, Alberto Gior-giutti, qui collabore déjà avec l’organisateur 656 Editions autour du blog Industries-Crea-tives notamment. C.C.

Quel intérêt peuvent-il trouver dans les techniques d’impression présentées sur ce salon ?Pour un professionnel, c’est toujours intéressant d’aller au plus près des savoir-faire pour mieux les comprendre et les utiliser. C!Print permet d’aller techniquement au cœur d’un sujet qui concerne de plus en plus nos publics. En effet, ces techniques d’impression ont désormais des applications évidentes dans la décoration, et ce, du sol au plafond !Habiller une banque d’accueil, changer de décor à chaque saison à moindre frais, susciter la surprise avec un mur aimanté… Pour un point de vente, le champ des possibles est plus ouvert que jamais, grâce à la person-nalisation. Autant de solutions simples à mettre en œuvre et que les architectes-designers ont tout intérêt à intégrer dans leurs projets.

Comment vont se dérouler les « Visites d’idées » sur C!Print en 2014 ?Nous sommes en train d’affiner le principe avec les orga-nisateurs du salon. Les invités de Lyon Shop & Design seront réunis sur l’espace conférences pour une présen-tation générale des nouveautés de Nova Live à travers les regards croisés d’un architecte, d’un imprimeur et sans doute d’un designer spécialisé dans l’agencement commercial. Puis nous offrirons la possibilité de pour-suivre par des visites personnalisées de l’espace en groupes restreints. Les participants pourront voir, toucher, poser des questions… Enfin, après cette visite de Nova, ils pourront s’ils le souhaitent se rendre sur la plate-forme business pour rencontrer les différents prestataires des applications présentées. Propos recueillis par C. C.

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ACTUALITÉSÉVÉNEMENTS

VISCOM PARIS A FÊTÉ SES 25 ANS

LABELEXPO MET EN ÉVIDENCE LES PASSERELLES AVEC LA PERSONNALISATION

Les organisateurs du salon VISCOM Paris qui s’est tenu du 24 au 26 septembre au Parc des Expositions de Villepinte annoncent une fréquentation stable par rapport aux années précé-dentes (10 863 visiteurs). 150 exposants et 500 marques étaient présents pour cette 25ème édition. Le salon a été organisé pour la dernière fois au parc des expositions de Villepinte, il reviendra l’année prochaine à la Porte de Versailles.www.viscom-paris.com

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Le salon Labelexpo Europe, qui s’est tenu du 24 au 27 septembre dernier à Bruxelles, est consacré au marché de l’étiquette. Principal enseignement de cette nouvelle édition : ce secteur industriel intègre un peu plus la personna-lisation et trouve des passerelles avec le packaging. Le discours des exposants à destination des grandes marques met d’ailleurs en avant le binôme étiquette-packaging comme un outil de communication et de fidélisation. Un pont vers la communication visuelle ?www.labelexpo-europe.com

Du 13 au 15 novembre MAPIC

Marché International Professionnel de l'Implantation Commerciale et de la DistributionPalais des festivals, Canneswww.mapic.fr

Les 15 et 16 novembre 3D PRINTSHOW PARIS

Première édition française du salon mondial de l’impression 3DCarrousel du Louvre, Pariswww.3dprintshow.com

Du 19 au 21 novembre LE SALON

DES MAIRES ET DES COLLECTIVITÉS LOCALESLe grand rendez-vous de l’achat publicPorte de Versailles, Pariswww.salondesmaires.com

Du 26 au 28 novembre HEAVENT

Le salon des professionnels de l’événementiel, de l’exposition et des congrèsPorte de Versailles, Pariswww.heavent-expo.com

AGENDA

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2E FORUM DIGITAL MÉDIA : INNOVATIONS ET INTERACTIVITÉ

La seconde édition, le 13 novembre à Eurosites Georges V, s’articu-lera autour de trois thématiques fortes : Digital & Design ; Le Digital au service du Point de vente (performances et fidélisation client) ; Le Digital vu par les annonceurs.En plus d’un espace d’exposition pour montrer les innovations, une salle plénière accueillera toutes les 10 minutes des professionnels qui viendront présenter leurs nouveautés ou études de cas sur scène et répondre aux questions d’un journaliste. Dans la salle, le public est invité à participer activement, pour témoigner de son expérience ou poser des questions en direct.À l’heure où nous bouclons ce magazine, les intervenants déjà confirmés parmi les membres du Club du Digital Média sont Charvet Industries, Apia Solutions, Cocktail Interactif, TMM Communication et SVD.

Par ailleurs, voici la liste les thèmes et intervenants (hors Club) :

- Que pense le consommateur du Digital Média ?Avec Jean-Marc Megnin, Président de Shopper Mind et de l’Observatoire.- Le nouveau Centre commercial Italie 2Avec Marc Dölger, Directeur de l’agence OUTSIGN et Marc Thibaut, Head of Digital d’Hammersom France.- ORPI le N°1 dans l’immobilier présente son leadership internetAvec Stéphane VIÉ, Directeur Général d’ORPI (1 250 agences en France)- BIOCOOP intègre les nouvelles techno sans perdre ses valeursAvec Gilles Piquet-Pellorce, Directeur Général de BIOCOOP (340 enseignes)- La Poste, 17 000 points de vente digitaux c’est pour bientôtAvec Fabien Monsallier, Directeur de la Stratégie de La Poste.- KRYS déploie ses outils tactiles sur 1347 points de venteChristophe Dragon, Directeur Enseignes du Groupe Krys (1 347 point de ventes) présente sa stratégie multi-canal.- Ludendo : l’enfance, un créneau porteurPhilippe Fargès, Directeur des Franchises chez Ludendo (340 enseignes) expliquera comment il souhaite doubler ses points de vente en 3 ans.- Jardiland, une démarche atypiqueAvec Christopher JONES, Directeur Général Adjoint de Jardiland (213 magasins).

www.forumdigitalmedia.fr

Organisé par le Club du Digital Media, le Forum du Digital Media réunit près de 400 décideurs et propose de faire le point sur les innovations et les bonnes pratiques en matière de stratégie digitale.

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ACTUALITÉSINTERVIEW

grappes : personnalisation, routage, gestion de stocks pour autrui… Ensemble elles se focalisent sur les produits et les services quel que soit le procédé de production. L’idée ? Participer à la scénarisation du lieu de vente. Le livre objet amène au boîtage, puis à la PLV... et conduit à une solution globale de communication. Les professionnels de la communication visuelle n’ont pas perdu le sens de la créativité et du design. Ils sont professionnalisés en R&D applicative, en recherche de nouveaux matériaux. Et nous tous avons vocation à former des portails communs d’accès aux clients. Ce sont autant d’écosystèmes brillants et gagnants qui se construisent. Reste à les décloisonner pour gagner en flexibilité et pour ouvrir le spectre des applications.D’ailleurs, les jeunes dirigeants sont déjà dans cette approche de plateforme colla-borative. Ils sont en quête de partage d’expériences, depuis la création jusqu’à la restitution.Désormais tout est réuni pour que ces rivières aillent vers le même estuaire, celui de la communication globale ! Propos recueillis par J. C.

COMMUNICATION VISUELLE :

VERS UN MARKETING DE L’OFFRE !

Visible : Comment évolue le paysage graphique ?Pascal Bovéro : Le monde de l’imprimé est fondé sur des modèles très différents. Chacun d’eux a connu des évolutions écono-miques contrastées avec des retournements de situations et surtout, une grande inquié-tude sur la disparition progressive du support papier comme support statique de l’informa-tion. Pour contrecarrer cet avenir incertain et ce contexte anxiogène, le secteur doit faire sa révolution. Cesser de se concentrer sur ses différences pour se recentrer sur ce qui le réunit : la communication ! Pour y parvenir trois pistes se dégagent. Tout d’abord, nous devons reprendre la maitrise de l’innovation, trop longtemps l’apanage des seuls fournisseurs. Ensuite, sauf à se paupériser, il s’agit de développer les approches collaboratives pour métisser les compétences, les produits et les procédés. Enfin, sortons d’une réflexion systémati-quement basée sur le procédé, le support, le format et la couleur pour adopter une démarche axée autour des produits, des services et des applications.

Qu’implique ce changement radical de logique ? De nous orienter vers un marketing de l’offre qui s’appuie sur les besoins du client – y compris implicites – pour struc-turer nos outils de production. Aujourd’hui, les entreprises passent d’une logique de volume à une logique de valeur. A la demande des annonceurs, il n’y a qu’une réponse pérenne : trouver le(s) support(s) de communication privilégié(s) apte(s) à valoriser leur achat d’espace et à maxi-miser la visibilité de leurs investissements publicitaires. Afin de tenir compte de la tertiarisation, les industriels ne peuvent que se repositionner dans une démarche colla-borative. Les entreprises constituent des

Pascal Bovéro, Délégué Général de l’UNIC (Union Nationale de l’Imprimerie et de la Communication) livre sa vision du paysage graphique et d’un avenir recentré autour d’une offre de communication globale.

LA CHAÎNE GRAPHIQUE EN FRANCE, C’EST…

- 3000 K TONNES DE PAPIER IMPRIMÉ

- 4 512 ENTREPRISES

- 7 MILLIARDS D'EUROS DE CA

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ACTUALITÉSOPINION

ISABELLE FOURMENTIN, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE JCDECAUX AIRPORT PARIS

LES AÉROPORTS, LABORATOIRES DE LA

COMMUNICATION DIGITALE ? Les aéroports sont des lieux à part... Comme sur une immense scène de théâtre classique, il y règne une unité de lieu, de temps et d’action. En effet, à la différence par exemple des gares, les accès sont relativement restreints, l’espace est presque clos. Le temps est défini puisque convoqués 2 heures avant l’embarquement, les passagers passent en moyenne 2h30 au sein des aéroports. Quant à l’action, bien sûr, c’est le voyage !Lieu d’influence traversé par des gens d’influence, les aéro-ports sont des microcosmes très privilégiés pour déployer de la communication digitale et pour en mesurer les effets. Avec des installations dans 152 aéroports, répartis dans 18 pays, JCDecaux a une appréhension assez précise de ce qui se passe dans ce secteur, à travers le monde.

DIGITAL, CLEF D’UNE VRAIE RÉVOLUTIONSi tous les aéroports où nous sommes présents ne sont pas encore équipés de dispositifs digitaux, beaucoup ont vocation à l’être. Ce maillage digital est en soi une véri-table révolution car les hubs peuvent communiquer entre eux. Aujourd’hui, il est possible, à partir d’un seul point de contact, de piloter les écrans des aéroports dans les plus belles capitales du monde. À ma connaissance, cela ne s’est pas encore fait, mais pour le lancement d’un nouveau produit, on pourrait imaginer de mener une campagne de communication partout simultanément, dans la langue de chaque pays. Souplesse, flexibilité, géolocalisation, temps réel et producti-vité font du « digital out of home » un support ultra-moderne et, me semble-t-il, inégalé. Quel autre média peut rivaliser ? En mixant réseau d’écrans au sol, écrans géants et murs d’écrans modulables, l’ensemble du parcours voyageur est couvert – parfois de l’aéroport de départ à celui d’arrivée - . L’impact du message s’en trouve démultiplié.D’autant que tous ces écrans peuvent communiquer entre eux et même « converser » avec les écrans personnels des téléphones mobiles en jouant la carte de l’interactivité. La flexibilité permet désormais de créer des solutions person-nalisées, adaptant les contenus selon le moment de la journée, la provenance des vols...

BIO EXPRESSTitulaire d’une double formation en droit des affaires et diplômée du MBA de HEC, ISABELLE FOURMENTIN commence sa carrière en 1988, dans la télévision à « la 5 » en tant que res-ponsable du marketing et du développement puis elle intègre le groupe NRJ. En 2006, elle rejoint le groupe JCDecaux, puis est nommée en juillet 2011, Directeur général de JCDecaux Airport Paris - joint venture entre Aéroports de Paris et JCDecaux -.

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ACTUALITÉS

MAIS JUSQU’OÙ ?Tout est envisageable pour les marques. Pour un même produit, elles peuvent changer d’égérie ou de langue en fonction du hub, adopter une communication locale ou globale. La maitrise de l’intégralité des images et des messages dans un même aéroport, voire dans plusieurs, leur donne le pouvoir d’ubiquité et limite aussi les risques de cacophonie visuelle.Les frontières physiques sont sans cesse repoussées. Depuis 2 ans, l’offre elle-même évolue beaucoup. Contrairement à ce que l’on croit, le digital ne s’adresse pas exclusivement aux gros annonceurs. Sa souplesse d’utilisation ouvre le champ des possibles aux budgets les plus variés. Quant à la technologie, par définition dans cet univers où tout va très vite, on ne sait pas où elle va nous conduire... Ce que l’on observe déjà, c’est la créativité des annonceurs et des agences. Ils ne cessent de s’adapter aux évolutions technologiques pour en tirer le meilleur parti et pour émerveiller les visi-teurs. Environnement sécurisé au cœur duquel il est possible d’être ambitieux, d’installer du matériel à la pointe de l’innovation, où la maîtrise des instal-lations offre le luxe d’ajuster et de faire évoluer une campagne de communication... Il faut le reconnaître, les aéroports constituent bel et bien un remarquable laboratoire digital. ” Propos recueillis par L. BdC.

ET TRAIT D’UNION DANS UNE ÉCONOMIE MONDIALISÉEVa-t-on trop loin en proposant à des voyageurs chinois ou russes, à leur descente d’avion, des messages publi-citaires dans leur langue ? Est-ce les priver d’une part de dépaysement ? On pourrait poser la question... Mais dans les faits, pourquoi lutter contre le potentiel de ces nouvelles technologies ? L’écran est un moyen extraordinaire pour communi-quer. En utilisant les images, la communication visuelle constitue déjà une sorte de langage universel. En s’adressant aux gens dans leur langue, la communi-cation franchit une étape supplémentaire. Marque de courtoise et de bon accueil (« Ici, on a pensé à moi ! »), le message délivré sur ou à proximité du lieu de vente est encore plus efficace. L’écran devient pour les annon-ceurs un facteur de proximité, un levier de valeur ajoutée. Un accélérateur pour la promotion et la commercialisa-tion. Reprenons l’exemple des visiteurs chinois. Leur présenter en mandarin un produit qu’ils ne connaissent pas, c’est leur donner des clefs de compréhension. Ainsi, s’il sait qu’il va acheter un parfum lors de son passage à Paris, un client asiatique ne sait pas forcé-ment lequel il va choisir... Or nos études de traçabilité montrent que la décision est prise sur place et prouvent l’efficacité du « eyes tracking ».

... OU EN IDÉOGRAMMES. TOUT EST DÉSORMAIS POSSIBLE EN TEMPS RÉEL !

ACCUEILLIR LES VOYAGEURS DANS LEUR LANGUE, EN CYRILLIQUE...

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DOSSIER

À LA UNE

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L'EMPREINTE DU DIGITAL

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À LA UNE

Tout changement dans notre champ visuel nous amène naturellement à tourner la tête et les yeux. Un vieux réflexe de prédateur...

Voilà pourquoi les nouvelles images qui surgissent à chaque instant dans l’espace public captent si bien notre attention. Rien d’étonnant à ce que les écrans soient le support idéal pour s’adresser à nous autres, citoyens, visiteurs, touristes ou consomma-teurs potentiels. Prenez les centres commerciaux. Ils se refont une beauté, ou sortent de terre un peu partout en France. Toujours plus qualitatifs, couvrant parfois des dizaines de milliers de m2, ils constituent de formi-dables terrains d’expression digitale. La présence du numérique1 y est devenue quasi obligatoire. Ques-tion d’image et de modernité. « Bien sûr, c’est dans l’air du temps, confirme Marc Dölger, DG de l’agence de design Outsign qui vient de livrer un centre Italie Deux totalement relooké, mais c’est aussi conjonc-turel et contextuel. En réponse au développement du e-commerce souvent perçu comme une menace par le commerce physique, le digital apparaît comme une donnée complémentaire. Un continuum entre le virtuel et le réel, un moyen de faire vivre aux clients une expérience exceptionnelle. Encore faut-il avoir quelque chose à raconter... »

IL ÉTAIT UNE FOIS... Depuis une dizaine d’années, les centres commer-ciaux ne se présentent plus seulement comme de simples lieux de flux et de commerce. Avec le concours des agences de design, ils s’inventent une histoire, dans un endroit donné. Chacun met en avant son nom, première évocation d’un storytelling sur-mesure dans lequel le digital présente l’énorme avantage d’apporter une information dynamique et donc évolutive. « Cet outil de création vient amplifier l’histoire, reprend Marc Dölger. Sauf si l’on a rien à dire ! Alors, les écrans éclairent juste physiquement les lieux sans apporter d’émotion. Posture dangereuse face à des utilisateurs critiques qui ne se laissent plus impres-sionner et prennent la parole sur les réseaux sociaux. » En revanche, bien exploité, le digital fait écho à la marque, nourrit le courant communautaire, apporte visibilité, notoriété et tisse du lien avec les clients. ... /...

Plus personne n’en doute : la révolution du numérique1 est en marche. Cette nouvelle activité se diffuse dans toutes les sphères de notre vie. Après l’ère de la télévision et du cinéma, le temps des écrans connectés est arrivé. D’abord via les ordinateurs, puis les Smartphones et les tablettes. Dans l’espace public aussi les écrans se multiplient. Et pas seulement comme supports publicitaires. Ils prennent désormais le relais pour nous informer, nous orienter, nous divertir en temps réel. Centres commerciaux, gares et aéroports, musées ou villes : à chaque espace son terroir digital... et ses pépites.

1- Numérique : équivalent français du digital pour les anglo-saxons.

MARC DÖLGER, OUTSIGN : « DANS UN ESPACE PUBLIC SATURÉ DE TECHNOLOGIES, L’ATTENTION S’ÉPUISE. IL FAUT DONC RESTER VIGILANT ET DOMPTER L’OUTIL DIGITAL. »

MANUEL TESSIER, DIRECTEUR DE BEAUGRENELLE : « PRÉCURSEURS DANS LA DIGITALISATION À BEAUGRENELLE, NOUS PRENONS LE RISQUE DE NOUS TROMPER, MAIS AUSSI CELUI DE RÉUSSIR ! »

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À BEAUGRENELLE, DIRECTORIES ET APPLICATION SMARTPHONE

SE RÉPONDENT POUR ENRICHIR L'EXPÉRIENCE SHOPPING.

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À LA UNEDOSSIER

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AUDREY LE-BARS, MAIRIE D’AURILLAC : « LE DIGITAL PERMET UNE INFORMATION PLUS VIVANTE, METTANT EN SCÈNE DE VRAIS GENS. UNE COMMUNICATION DANS LAQUELLE LES HABITANTS SE RECONNAISSENT. »

INFORMER : LA DIGITALISATION DES VILLES MISE EN PERSPECTIVE

Avec plus de 35 ans d’existence, la société Charvet Industries (69) a connu et accompagné le dévelop-pement du marché du digital. Son Pdg, Christophe Quatrini revient sur le tournant déjà pris par nombre de cités pour leur communication.

Visible : Comment le digital a-t-il fait son entrée en ville ? Christophe Quatrini : Dans les années 95, les dispositifs coutaient si cher que les premiers équipements « full digital » ont d’abord été installés dans de grands stades, comme le Stadium de Toulouse, fort de ses 35 000 places. Vingt ans plus tard, l’évolution technique est telle que même des villes de taille modeste ont accès au digital.

Une technologie accessible à quel point ? Le monochrome, technologie désormais classique, répond aux besoins de base en communication publique d’une commune. La location d’un matériel d’entrée de gamme revient à environ 170€ par mois et son achat équivaut au prix d’un gros ordinateur au début des années 2000, soit moins que la création complète d’un site Internet. Un dispositif couleur vaut quatre fois plus cher, mais son prix a également été divisé par trois en 10 ans.

Cela va-t-il encore évoluer ?On peut toujours imaginer une baisse, notamment pour les technologies couleurs. En revanche les coûts d’infrastruc-ture, d’installation, de raccordement, etc. ont atteint un prix plancher. Il y a quelques années, un journal municipal élec-tronique était réservé aux très grandes villes. Aujourd’hui, ce n’est plus du tout le cas.Sait-on combien de villes sont équipées ? En plus des très grandes agglomérations, j’estime à plusieurs milliers le nombre de municipalités qui ont déjà opté pour le digital monochrome. Les besoins potentiels sont donc loin d’être négligeables !

Les dispositifs s’appuient sur quels types de modèles économiques ?Le digital est le média idéal pour la communication muni-cipale, associative et culturelle. Certaines communes ouvrent ponctuellement leur diffusion à des messages pour les commerces de proximité. Je pense d’ailleurs que le cofinancement publicitaire sur les écrans d’informa-tion municipaux représente actuellement moins de 10 % des projets. Les villes sont plutôt dans la logique de privi-légier l’information sur leur vie locale et souhaitent rester dans une démarche non agressive pour préserver leur environnement.

... DES OUTILS POUR ORIENTER LES PETITS POUCETS DU 21ÈME SIÈCLELes premières bornes d’orientation installées au début des années 2000 dans les centres commer-ciaux n’avaient guère rencontré de succès. Lentes, peu ergonomiques - il fallait taper sur des touches -, peu adaptées à des utilisateurs inexpérimentés. Les années passant, les clients se sont appropriés ces techniques et les supports se sont améliorés.Aujourd’hui, plus un seul centre n’est conçu sans directories. Inauguré en octobre, celui de Beaugre-nelle (Paris 15ème) en est une illustration. Il en compte 13, répartis aux endroits stratégiques de flux. Son directeur, Manuel Tessier décrit : « Simples d’utili-sation, ludiques, ces tables d’orientation proposent des plans en 3D que l’on peut faire pivoter comme sur l’écran d’un iPad. Interrogée pour localiser un commerce ou un service, la table « répond » en traçant le chemin virtuel et signale l’actualité des autres enseignes situées le long de ce parcours. Pour être pertinente, l’expérience doit être intéres-sante visuellement, tactilement et enrichie. » Pour autant, à Beaugrenelle comme ailleurs, les direc-tories viennent compléter et non remplacer les dispositifs de signalétique physique. En effet, moins de 10% des gens les utilisent. Les autres se réfèrent aux codes couleurs, aux guides shopping ou bien aux répertoires généraux situés près des escalators. « Un reflexe presque pavlovien que nous n’enlevons surtout pas à nos clients », précise Manuel Tessier. Entièrement équipé de Wi-Fi, la vie digitale de Beau-grenelle se veut très ambitieuse : site Internet pour préparer sa visite, bornes avec contenus enrichis, écrans d’information et de divertissement, réseaux sociaux... La pièce centrale de cet écosystème numérique étant une application mobile dédiée. Entre autres fonctionnalités, elle permet d’embarquer sur son Smartphone le plan en 3D, prolongement de la table d’orientation, de se géo-localiser suffisam-ment finement pour donner rendez-vous à un ami à un endroit précis ou encore de mémoriser sa place de parking.

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À LA UNE

QUAND LA VILLE (RE)PREND LA PAROLE...Sortons maintenant des centres commerciaux – nous y retournerons tout à l’heure – et parcourons les rues. A l’entrée des communes, à proximité des mairies et des écoles, se dressent de plus en plus souvent des dispositifs digitaux. Audrey Le-Bars, directrice de l’urbanisme foncier d’Aurillac (15) revient sur les motivations de sa commune pour se lancer dans l’aventure digitale. « A l’heure où les commerces sont soumis à la TLPE2 et entament une vraie démarche d’optimisation de leurs enseignes, il n’était plus cohérent pour nous de communiquer à outrance et de façon anarchique. Chaque service de la ville, chaque organisme consulaire y allait de son panneau, de son affiche ou de son oriflamme. Sous l’impulsion du maire, Pierre Mathonier, nous avons conduit une réflexion sur nos outils de communica-tion. En collaboration avec Pascale Francisco, notre ABF3, nous avons créé « Aurillac », une application mobile gratuite et lancé un marché public pour l’im-plantation de totems. » Le projet a finalement été confié à Naja, concepteur et fabricant de mobilier urbain de communication basé à Perpignan (66). Depuis le 12 octobre dernier, 12 totems multimédia ponctuent un parcours urbain du centre ville. ... /...

2- Taxe Locale sur la Publicité Extérieure3- Architecte des Bâtiments de France

À AURILLAC, 12 TOTEMS DIGITAUX PONCTUENT

DÉSORMAIS LE CENTRE VILLE. UN ÉQUIPEMENT MULTI

FONCTIONNEL OU REPÉRAGE ET INFORMATIONS COHABITENT

AVEC LA PUBLICITÉ LOCALE.

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... Ces supports verticaux font désormais partie du paysage et s’appuient sur un modèle économique qui donne la parole, d’un côté à la collecti-vité et de l’autre à la publicité. Ainsi, sur une face, une borne tactile propose informations touristiques et patrimoniales mais aussi culturelles, asso-ciatives, etc. A raison de 90€ pour 15 ans, les commerçants locaux peuvent être localisés sur le plan. Sur l’autre face du totem, un espace publicitaire exclusive-ment réservé aux commerces de proximité.« Le service communication de la muni-cipalité a repris sa place de coordination, constate Audrey Le-Bars et, via un serveur, gère toutes les actualités liées à la vie d’Aurillac. Un nouveau métier se met en place pour animer et hiérarchiser ce flux d’informations et concevoir par exemple des films sur les événements locaux. » Une seconde phase prévoit un déploiement hors de l’hyper centre.

UN MARCHÉ EN PLEINE CROISSANCEPanneaux multi lignes, affichage graphique mono-chrome texte et images, affichage graphique et vidéo en couleur... L’attrait de la communication munici-pale pour le digital, Alban Chevalier, responsable de la communication et du marketing chez Charvet Industries (69), spécialiste des solutions de commu-nication électroniques et lumineuses, le constate au quotidien. « Nous enregistrons dans notre activité une augmentation des appels d’offre de 30 % en 5 ans, toutes technologies confondues », livre-t-il. Les villes veulent se moderniser en adoptant des outils performants et attractifs. Cela participe aussi d’une démarche environnementale qui tend à réduire les supports de communication éphémères. En témoignent des mairies déjà équipées de solutions digitales par Charvet Industries. Celle de Kaysers-berg (68) déclare faire une économie annuelle de 15 000 € en supprimant une partie des affiches et des banderoles. Celle de Champs sur Marne (77) apprécie de ne plus retrouver ses messages déchirés, arrachés et laissés sur les trottoirs.

Ensemble, elles se félicitent de l’impact sur leurs administrés et de la réactivité que procure ce type de communication, tout en observant que cela les conduits à communiquer moins mais mieux et leur donne de sentiment d’avoir une longueur d’avance sur les communes voisines... De plus, l’argument développement durable est fort puisque le digital média économise papier et électricité. « Le travail mené par la R&D, nous a en effet permis de réduire d’environ 30% en 3 ans la consommation élec-trique de nos matériels », conclut Alban Chevalier. Recherche, innovation, prospective : des notions clef lorsque l’on parle de numérique. La Ville de Paris le sait bien et a lancé en 2011 un appel à projets. Son nom de code, MUI pour mobilier urbain intelligent.Sur les 40 projets sélectionnés près de 25 ont déjà été testés en conditions réelles dans différents arron-dissements. Installés pour 6 à 12 mois, certains ont déjà été démontés. L’idée, permettre aux Parisiens et aux touristes d’utiliser et de donner leur avis sur ces innovations technologiques dans lesquelles le digital occupe une place de choix. ... /...

QUAND LA VILLE (RE)PREND LA PAROLE...

MÂCON DISPOSE D'ÉCRANS DYNAMIQUES À DIODES COULEURS.

DÉSORMAIS, LES VILLES PETITES ET MOYENNES PEUVENT S'ÉQUIPER

COMME LES GRANDES.

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Parmi ces projets, 6 signés JCDecaux sont conçus autour de thématiques telles que : découvrir, s’in-former, partager, travailler, se divertir. Ils ont pris par exemple la forme d’un concept d’abribus concentré de services, de totems digitaux diffusant l’actua-lité de la ville en haute définition et son fil twitter ou encore d’une Escale Numérique. « Dans les prochaines années, digital et nouvelles techno-logies vont irriguer les espaces publics, annonce Albert Asséraf, directeur général stratégie, études et marketing France chez JCDecaux. En plus de rendre des services physiques, les mobiliers urbains seront porteurs de fonctionnalités spécifiques au numérique, notamment l’information en temps réel et la géolocalisation. Des atouts pour une commu-nication à géométrie variable capable d’adapter le contenu des messages à des cibles distinctes et à des moments précis. » Les MUI testés sont autant de ponts lancés vers un futur tout proche. « A l’ère du Smartphone, les applications digitales disponibles se comptent en centaine de milliers, poursuit Albert Asséraf. Une offre trop riche qui nous a conduit à opérer une sélection. Pour une commu-nication efficace et personnalisée, il s’agit avant tout de partir des usages et de développer pour nos mobiliers des services numériques pertinents en fonction d’un lieu et d’un contexte. » Ainsi, l’abribus de Bastille équipé d’écrans tactiles interactifs, donne la possibilité d’accéder à un parcours piéton pour

LA VILLE DE DEMAIN S’INVENTE AUJOURD’HUIvisiter le quartier en 15 ou en 30 minutes, selon le temps disponible. A l’Escale Numérique du Rond-Point des Champs-Elysées, l’application «After midnight » indique les commerces et les services ouverts passés minuit, etc.Ces fonctionnalités ne relèvent pas du gadget mais répondent à des attentes de fond mises en évidence par les expériences et les études menées tant par JCDecaux que par certaines grandes villes auprès d’urbanistes, de sociologues et bien sûr du grand public. Certaines municipalités se sont même dotées de services dédiés aux nouvelles technolo-gies. Les municipalités petites ou moyennes n’ont pas ces moyens mais bénéficient cependant de ce que leurs « grandes sœurs » ont fait et appris. Des courbes d’expérience permettent de produire des standards d’accès à l’information déclinables ensuite ailleurs, en tenant compte des spécificités locales. D’ailleurs, Paris n’est pas forcément la 1ère à s’équiper de façon pérenne. Des villes comme Annecy ou Aix en Provence ont lancé des marchés s’inspirant des expériences déjà menées.« Une chose est certaine, souligne Albert Asséraf, dans tous ces projets, l’anticipation est déterminante car les technologies progressent sans cesse et les contrats passés sont en général de 15 ans, parfois plus. Il faut donc installer des mobiliers qualitatifs, capables d’être suffisamment évolutifs pour accom-pagner les progrès de la communication digitale. » ... /...

« LES TECHNOLOGIES MOBILISÉES AUTOUR DU DIGITAL SONT SI POINTUES QU’IL FAUT NOUER DES PARTENARIATS AVEC

DES START UP OU DES ENTREPRISES TRÈS SPÉCIALISÉES, PAR EXEMPLE DANS LA CRÉATION D’APPLICATIONS » ALBERT ASSERAF, JCDECAUX.

CONCENTRÉ DE SERVICES, LE CONCEPT ABRIBUS EST

DOTÉ DU DÉCODEUR URBAIN, ÉCRAN TACTILE PROPOSANT

UN BOUQUET D’APPLICATIONS UTILES AUX CITADINS.

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À LA UNE

L’AFFICHAGE DYNAMIQUE AU SERVICE DE LA LOI

Le nombre de textes et d’actes de loi régissant la vie de Saint Etienne Métropole - 45 communes - augmente sans cesse. Un outil digital simplifie leur mise à jour, clarifie leur présentation et facilite leur consultation.

Depuis ce printemps, la Communauté d’Agglomération abrite deux écrans qui bouleversent positivement l’accès des citoyens à la loi ! L’un, panoramique, placé derrière une vitre et consultable 24h sur 24 déroule l’ensemble des actes quotidiennement mis à jour et propose aussi des information plus générales. Situé dans le hall d’accueil du bâtiment, un autre écran, tactile celui-ci, permet grâce à une arborescence simple et ergonomique de rechercher et de consulter actes et délibérations, de les agrandir et même de les imprimer. C’est IPOView1, filiale du groupe SIRENE qui a développé cette solution complète : matériel informatique, installation et validation de la disposition des écrans, développement de l’application tactile de consultation et de contenu, formation au logiciel d’affichage. Yann Laurençon, chef de projet détaille : « Les contraintes étaient fortes : sécuriser la gestion des informations et fournir au service juridique un outil simple d’utilisation. Veiller à une juste luminosité des écrans pour assurer une lisibilité optimale. Penser le dispositif pour qu’il soit accessible aux personnes à mobilité réduite... » Le service juridique constate déjà un changement dans les habitudes de recherche d’information des Stéphanois.Le coût d’un tel projet ? Environ 16 000 €. « Une estimation d'enveloppe budgétaire à nuancer au cas pas cas, précise Yann Laurençon, car ceci dépend bien entendu du matériel choisi, du développement nécessaire pour s'adapter à la GED2 en place et des contraintes techniques (emplacement, luminosité, protection...). »

1- marque commerciale d’IPO Technologie. 2- Gestion Electronique des Documents.

LES GARES, TERRITOIRES PRÉCURSEURS À LA POINTE DE L’INNOVATION

L’affichage dynamique, support électronique de l’information voyageur existe depuis les années 80 et s’est répandu dans presque toutes les gares. Rachel Picard, directrice générale de Gares et Connexions explique pourquoi ces équipements sont les éléments phares d’une communication en temps réel.

Visible : En quoi le digital est-il pertinent dans le processus d’information voyageur ?Rachel Picard : C’est l’élément indispensable de la diffusion de l’information en temps réel ! En gare, l’annonce des voies, les perturbations éventuelles sont émises instantanément sur tous les supports disponibles, notre objectif étant de supprimer autant que possible le stress naturel lié à l’attente du train. C’est aussi un outil de choix pour dialoguer avec nos clients.

Vous l’utilisez aussi pour faire remonter l’information ?Effectivement. Des bornes électroniques sont par exemple utilisées pour mesurer la satisfaction de certains services. Quant aux applications mobiles, elles nous permettent d’interagir avec les voyageurs, avant, pendant et après leur séjour en gare, de les informer ou de répondre à un problème. Le digital est aussi utilisé pour impliquer les clients dans la vie de leur gare. S’ils constatent un dysfonctionnement, (escalator, wifi...), ils sont en mesure de nous l’indiquer en scannant un code barre accolé aux équipements1.

Est-ce également un outil d’orientation ?En gare, les écrans tactiles servent bien sûr à se repérer, à consulter des plans, à localiser des services et des commerces. Aujourd’hui, le support digital nous permet d’être présents avant même l’arrivée en gare de nos clients, via nos sites Internet, les applications mobiles et les tablettes. Ils visualisent l’espace à l’aide d’une navigation immersive dans des photos haute définition à 360°. Les personnes en situation de handicap ou de mobilité réduite peuvent ainsi anticiper leur voyage.

Quelle place occupe le digital dans votre stratégie de communication ?C’est un élément clef pour faciliter la vie de nos clients, pour fluidifier leur parcours et transformer la gare en un lieu agréable, pratique, interconnecté. Nous développons des services digitaux pour l’ensemble du réseau. Cependant, la mise à disposition de certains équipements dépend de la taille, du trafic ou de l’importance stratégique de la gare. Les gares de Montparnasse et Paris-Lyon sont traditionnellement les pilotes. Certains projets sont également incubés localement avec l’implication des équipes terrain. Nous avons deux projets de « gares digitales » avec la gare francilienne Bibliothèque François Mitterrand et avec celle de Lyon Part-Dieu, fruit d’une collaboration fructueuse avec le Grand Lyon. Ce dernier projet s’inscrit dans la transformation urbaine de tout un quartier et sera la vitrine de nos innovations technologiques.1- La garantie des gares

YANN LAURENÇON, IPOView : « NOUS CONSTATONS UN INTÉRÊT GRANDISSANT DES INSTITUTIONS PUBLIQUES POUR L’OUTIL DIGITAL ET NOUS AVONS PLUSIEURS DOSSIERS EN COURS AVEC DES VILLES MOYENNES. »

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4- MUI de JCDecaux, aire de jeu digitale dessinée par Mathieu Lehanneur et installée depuis le mois de janvier 2013 dans le Square du Temple (3ème arrondissement)

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ET BIEN JOUEZ MAINTENANT !Divertir... une autre mission dont s’emparent aujourd’hui les écrans dans l’espace public. Surtout lorsqu’ils sont interactifs comme La Table Play4, prévue pour être installée dans les parcs et les jardins parisiens. Les expériences ludiques se multiplient également avec succès dans les centres commerciaux car en plus de diffuser des messages sur leurs prestations, il s’agit de créer du lien avec les visiteurs. Et pour y parvenir, quoi de mieux que de proposer une activité divertissante ?A Grand Angle, nouveau centre commercial au cœur de Montreuil (93) (cf. article sur les centres commerciaux de centre ville page 50), le directory couple deux écrans. L’un pour un usage directionnel, l’autre dédié à la communication générique des lieux. Le support idéal pour relayer les animations qui dynamisent la vie du centre. Ainsi, lors de son ouverture le 7 décembre dernier, les visiteurs pouvaient tenter de gagner l’un des 3 bons d’achat de 1 000 € mis en jeu en répondant à un quiz via l’écran tactile. Dernière cette installation de communication dynamique sur-mesure, la société Merim Digital Media, filiale du groupe Merim créé en 1996. ... /...

SOPHIE BATICLE, MERIM DIGITAL MEDIA : « L’UTILISATION ET LA GESTION DES OUTILS DIGITAUX PARTICIPENT À LA QUALITÉ DE L’INFORMATION DIFFUSÉE. C’EST POURQUOI NOUS ASSURONS NOUS MÊME LA FORMATION DE NOS CLIENTS. »

UN WALL OF FAME DANS LE 13ÈME Laisser sa trace n’est plus réservé aux stars hollywoodiennes. Depuis sa rénovation, le centre commercial Italie Deux permet aux shoppers de connaître leur heure de gloire. Grâce à un dispositif interactif de prise de vue imaginé par Trafik, bureau de développement graphique et multimédia, chacun peut réaliser son propre portrait. Convertis en une myriade d’étoiles, ces portraits sont archivés dans une bibliothèque virtuelle et diffusés via Internet. Les visiteurs de passage dans le centre participent ainsi à la création collective d’une œuvre-jeu. Création collective qui est au cœur de la démarche de Trafik. L’ensemble des portraits d’étoiles enregistrés devient ainsi la matière première d’une exposition permanente qui participe à la vie du centre.

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SUR LE DIRECTORY DE GRAND ANGLE, 2 ÉCRANS COHABITENT POUR DIFFUSER DES MESSAGES DISTINCTS ET DYNAMISER LA VIE DU CENTRE.

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... Grâce à son site de production de 6 000m2 à St Gauthier (36), elle a développé pour les entreprises et maintenant pour les centres commerciaux des solutions d’affichage digital, ainsi que son propre logiciel de gestion du contenu permettant aux clients d’interagir en temps réel. « Que le dispositif digital compte un ou bien 50 écrans, souplesse d’utilisation et facilité de mise à jour sont identiques, précise Sophie Baticle, responsable du développement commercial. Nous formons également nos clients à notre logiciel ce qui leur donne un maximum d’autonomie pour faire vivre leur communication. » Typiquement, ce jeu a permis au gestionnaire de Grand Angle de collecter plusieurs centaines de contacts dès son inauguration. Fort de ce succès de nouvelles animations accompagneront la vie du site.Utiliser l’interactivité pour créer du lien et de l’engagement : Clear Channel y croit également à 100%. Emmanuel Pottier, directeur de la stratégie et de l’innovation l’explique ainsi : « Le ludique ouvre de nouvelles perspectives à la publicité. Les visiteurs des centres commerciaux ne souhaitent plus être juste les ‘spectateurs’ des messages diffusés. Ils aspirent à se divertir. Or, grâce aux nouvelles technologies,

EMMANUEL POTTIER, CLEAR CHANNEL : « DANS L’AVENIR, LES VILLES SE SERVIRONT DU DIGITAL POUR RÉINVENTER LEUR COMMUNICATION, LES ÉCRANS SERVANT PAR EXEMPLE DE SUPPORTS À DES RÉFÉRENDUMS NUMÉRIQUES »

nous leur donnons les moyens d’interagir et de devenir ‘acteurs’. » L’animation imaginée, en juin dernier, lors de la sortie du film « Moi, moche et méchant 2 » en est une bonne l’illustration. Le dispositif publicitaire interpellait jeune public et familles. En envoyant leur prénom par SMS, les enfants pouvaient déclencher, en direct sur l’écran, le trémoussement des Minions ! « Le plaisir sur le visage des gens suffit à percevoir les possibilités ouvertes par le jeu, analyse Emmanuel Pottier. Les frontières entre les médias s’atténuent et l’on se rapproche de ce que l’on pourrait appeler un ‘loisir publicitaire’. Aux créatifs de se servir au mieux des technologies digitales et de trouver des idées originales pour faire du buzz et entretenir le désir. » ... /...

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YANNICK BONNIEUX FULLSIX, designer d’expérience utilisateurFaire du digital pour du digital n’a guère d’intérêt. En amont des dispositifs, il y a des hommes et des femmes dont le métier consiste à se demander : pour quoi, pour qui, comment ? Et bien sûr d’apporter des réponses...

Visible : Comment définit-on les attentes des utilisateurs ?Yannick Bonnieux : Il existe plusieurs méthodes de recherche permettant de faire émerger les attentes, conscientes ou non des utilisateurs. Selon les cas, elles apportent des réponses quan-titatives ou qualitatives sur leur attitude ou leur comportement. Elles font notamment appel à des compétences en ethnologie, en psychologie, en ergonomie et s’appuient sur des focus groupes, des interviews, des sondages, des analyses de données des services clients, etc.

Tous les utilisateurs de médias digitaux se ressemblent-ils ? Evidemment non ! Il faut identifier des typologies et pour ce faire, les critères dépendent toujours de la problématique à résoudre, de l’environnement et des médias en présence. Par exemple, si l’on recherchait des profils en fonction du temps qu’ils ont de disponible et de leurs connaissances, on mettrait en évidence au moins 4 profils. De ceux qui n’ont ni connaissance ni temps jusqu’à ceux qui ont à la fois connaissances et temps. En croisant ces données avec d’autres méthodes on affinerait encore l’étude.

Les attentes sont-elles juste fonction de l’air du temps ?Chez certains, il y a une part de mode et de tendance, accentuée par le besoin de « validation sociale ». Pour faire partie d’un groupe, nous l’observons et nous nous équipons en conséquence. Par contre, les médias digitaux remplaçant d’anciens usages non numériques pour des raisons de coûts de maintenance, de facilité de mise à jour, etc. s’ancrent plus profondément dans nos usages, tels les GPS et maps digitaux versus les cartes routières.

Ces nouveaux outils augmentent-ils notoirement le niveau d’exigence en termes de qualité, de quantité, de rapidité ?Les médias digitaux participent fortement à la « révolution de l’information » : beaucoup d’informations en temps réel... Pour ce qui est de la qualité, elle dépend grandement de son origine et du fait qu’elle soit ou non vérifiable... Toutefois, même si le média digital peut faire émerger de nouvelles attentes engendrant des innovations, la plupart du temps, les utilisateurs finaux n’en sont pas à l’origine. Surtout lorsqu’il s’agit d’innovation de rupture. Comme Henry Ford le disait : « Si j’avais demandé à mes clients ce qu’ils voulaient, ils auraient répondu ‘un cheval plus rapide’ et non ‘une voiture’ ! ».

Design ou contenu : qu’est-ce qui prime pour les utilisateurs finaux ? En 2004, une étude2 montrait qu’ils font avant tout attention au « look and feel » (94%) avant le contenu (6%). Je ne sais pas si cela a sensiblement évolué depuis... En tout cas, l’ère du gadget n’est pas totalement finie, surtout pour la communauté « Geek » qui en est très friande. Aujourd’hui selon moi, au-delà de l’écran support, ce sont les modularités qui intéressent les utilisateurs. Un seul support pour des usages multiples plutôt qu’une multiplication de supports.

La technologie digitale nous rend-t-elle paresseux ?Google glass ou même les mobiles connectés en permanence à l’Internet améliorent nos capacités physiques et mentales. Lorsque l’Homme a inventé la canne à pêche, il n’est pas devenu plus pares-seux mais a optimisé sa capacité à pêcher. Il en va de même des médias digitaux qui permettent de réduire l’effort et, en contrepartie, libèrent du temps pour faire autre chose.

Le digital est-il devenu incontournable pour s’orienter, s’informer et se divertir dans l’es-pace public ?La révolution a commencé pour certains points de vente et plus encore dans les gares et les aéro-ports. En revanche, pas de doute, il y a encore du travail par exemple dans nombre de magasins et musées.1- Chez Ekino, filiale technologique du groupe Fullsix.2- Étude menée par E. Sillence, P. Briggs, L. Fishwickc - Trust and Mistrut of Online Health Sites.

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LE DIGITAL À LA CONQUÊTE DE NOUVEAUX TERRITOIRES POÉTIQUESA la lisière entre publicité et création artistique, naissent de nouveaux supports de communication. Les écrans se déstructurent, abandonnent leur format classique, fusionnent avec l’architecture comme c’est le cas du Digital Dream D’Unibail-Rodamco que Clear Channel commercialise et programme, aux 4 Temps place du Dôme à La Défense. Sur 270 m2 composés d’un immense écran Leds vertical et de deux longs rubans circulaires, alternent deux types de contenus bien distincts et pourtant cohérents.

Aux moments réservés à la prise de parole publicitaire exclusive d’un seul annonceur succèdent des « fenêtres de poésie virtuelle » ainsi que les nomme Philippe Lepron, fondateur de movingdesign.fr, studio conseil en communication digitale et émotionnelle (Paris 8ème). Créée sur-mesure pour ce lieu de grand passage où règne effervescence et agitation, l’image y est pensée comme un objet et non plus comme un film. Les visiteurs bougent, se déplacent et n’ont le plus souvent ni temps ni attention à consacrer. « C’est pourquoi nos contenus poétiques s’étirent sans principe narratif afin que l’œil puisse entrer et sortir à sa guise, tissant d’abord un lien émotionnel immédiat avec le visiteur. »

Sensibles à ce nouveau médium d’expression, les élus saisissent eux aussi tout l’intérêt de s’adresser aux habitants d’une façon différente, non intrusive. Dans les créations de Hugo Verlinde, plasticien et artiste numérique, inutile de chercher un message publicitaire, voire juste une intention, vous n’en trouverez pas l’ombre d’un pixel ! Vivantes, ses œuvres investissent un nouvel espace de diffusion : la ville. L’opportunité pour lui de tisser, hors des galeries, un nouveau type de relations avec le public, dans un espace qui se prête aux rencontres.

PHILIPPE LEPRON, MOVINGDESIGN.FR : « POUR GLISSER NOS CRÉATIONS DIGITALES DANS L’ESPACE DES 4 TEMPS, NOUS AVONS REPENSÉ L’IMAGE DANS SA FONCTION D’USAGE, RÉINVENTÉ SA GRAMMAIRE, CASSÉ LES RÈGLES IMPOSÉES PAR LA PUBLICITÉ. »

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LE DIGITAL DREAM, UNE INSTALLATION SPECTACULAIRE. POUR RENDRE L’EXPÉRIENCE SHOPPING PLUS INTENSE, UNIBAIL-RODAMCO A DEMANDÉ À MOVINGDESIGN.FR DE REDÉFINIR LES MODALITÉS DEL’IMAGE AUX QUATRE TEMPS (46 MILLIONS DE VISITEURS/AN).

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À LA UNE

Verticales IIISculpture le jour, installation numérique la nuit, l’œuvre repré-sente la naissance du soleil. Un mécène privé, IMERYS, fabricant de tuiles en terre cuite, a fourni le matériau de la sculpture : des tuiles émaillées en blanc. Une passerelle entre tradition et mo-dernité, entre savoir-faire local et technologies de l’art numérique.

« La communauté de communes de Chamousset en Lyonnais (69) m’a commandé une œuvre numérique, un signal visuel fort, un indicateur de vie et de créativité pour attirer l’attention sur un lieu de culture : la façade principal de l’Agora5. » Il ne s’agit pas d’une boucle vidéo. En effet, les images sont liées à un programme et se renouvellent en permanence pour donner vie à une œuvre générative d’une durée infinie. Avec cette œuvre vivante placée au cœur d’un espace public, la Communauté de communes fait le choix de partager avec ses habitants des valeurs fortes, sans passer par des mots ou par des images figuratives.

VERS UN ESPACE PUBLIC 100 % CONNECTÉ ?Ce n’est plus de la science-fiction, l’espace public nous permet - presque - d’être en permanence connectés. Demain, tous les écrans de notre quotidien, y compris celui du mobile que nous promenons partout interagiront. Toujours plus de connivence, de flexibilité, de surface d’échanges. Avec le digital, chaque lieu peut véhiculer des messages en lien avec sa personnalité et se réinventer sans cesse et de prolonger la relation même une fois rentrés chez soi. Equiper une ville en Wi Fi, c’est agrandir ‘l’expérience ville’, imaginer une ville digitale dans la continuité de la ville physique. « Nous avons la chance de vivre dans une ère d’évolution et de révolution, se réjouit Marc Dölger, co-fondateur de l’agence Outsign. Avant de tempérer : « Nous avons un territoire d’expression sans limite à conquérir... ou presque. Parce que créer des lieux toujours plus forts et intenses, cela implique aussi de prévoir des zones de repos sensoriel. ». La question du On permanent pose en effet celle du Off. Mais ça, c’est encore une autre histoire... L. BdC.

5- Espace communautaire regroupant l’administration générale de la Communauté de Communes ainsi qu’une école de musique.

HUGO VERLINDE, ARTISTE NUMÉRIQUE : « COMMUNIQUER PAR L’ART, C’EST CRÉER L’ÉTONNEMENT, DISTILLER DES VALEURS EN RÉINTRODUISANT DE LA MAGIE AU QUOTIDIEN. »

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À LA UNE

ENTREPRISES : QUAND LE DIGITAL CHANGE LA DONNE

RENCONTRE AVEC ANDRÉ-YVES PORTNOFF,

PROSPECTIVISTE

La diffusion du digital et la révolution de l’Internet changent radicalement notre rapport au temps et à l’espace. Il y a là un formidable tremplin pour la collaboration entre entreprises promettant des gains décisifs en compétitivité, toutefois condi-tionnés par la pratique de comportements pertinents. Le « comment » prend le pas sur le « combien » ou le « quoi ».

Visible : À quoi sert la prospective ? À prédire l’avenir ? André-Yves Portnoff : L’avenir n’est pas à dévoiler, mais à construire. La prospective s’efforce d’explorer le champ des possibles en cherchant à comprendre quels facteurs l’orientent dans telle ou telle direction, plus ou moins souhaitable. Cette exploration du long terme, n’excluant pas des ruptures brusques, éclaire les décisions à prendre aujourd’hui. Elle permet de construire une stratégie viable dans un monde qui change très vite.

Sans démarche prospective que se passe-t-il ?On se trouve soudain confronté à un imprévu, peut-être réellement difficile à anticiper, mais dans un contexte instable, on doit s’organiser pour être capable de réagir très vite. Souvent on se laisse surprendre parce que l’on s’est voilé la face. Nokia, fabricant de téléphones mobiles, vient de renouveler l’erreur d’un Kodak trop long-temps cramponné aux techniques argentiques qui avaient fondé son succès. Niant l’impact du numérique, que Kodak maitrisait pourtant, ses responsables n’ont pas compris que les clients n’achetaient pas de la pellicule mais un moyen d’obtenir des images. Jusqu’en 2000, les données financières semblaient leur donner raison. Or, le public a adopté la photo digitale, séduit par son immédiateté. En 2001 les béné-

fices de Kodak se sont effondrés. En 2003, Kodak a opté pour le numérique. Trop tard pour éviter la faillite en 2012. Dans un monde où tout change très vite, notamment les techniques, la seule continuité est donnée par les attentes profondes des clients.

Quels bouleversements découlent du digital ? Le digital – ou numérique en français - regroupe l’informatique, les télécommunications et l’élec-tronique : toutes les techniques qui emploient le langage digital. La révolution digitale, c’est la possibilité de traiter des masses d’informations, de communiquer, de collaborer avec une faci-lité toujours croissante, à un coût de plus en plus faible. Internet et le téléphone mobile, qui se confondent, n’abolissent pas le temps et les distances mais changent leurs impacts. Nous bénéficions d’une ubiquité d’action : on peut communiquer, exploiter des informations, agir sur des équipements domestiques ou profes-sionnels à distance. De chez soi, du bureau, de la plage : les temps de la vie privée, profession-nelle, sociale s’interpénètrent.

Cette « ubiquité » a-t-elle des conséquences dans le monde des affaires ?Les frontières entre marchés s’estompent. Les acteurs qui profitaient dans une organisation ou sur un marché de l’ignorance des autres

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À LA UNE

BIO EXPRESSANDRÉ-YVES PORTNOFF a d’abord été chercheur en métallurgie nucléaire avant de se consacrer à l’observation de l’innovation et à la prospective, notamment du digital620. Co-auteur du premier rapport français sur l’économie de l’immatériel, il a développé, au sein du groupe Futuribles, une méthode d’évaluation prospective du capital des organisations. Consultant, auteur de nombreux rapports et livres, André-Yves Portnoff collabore à Futuribles et enseigne dans le MBA de la HEG de Fribourg. Principales publications : http://ayportnoff.wordpress.com/2013/09/24/des-lectures-presque-toutes-gratuites-pour-une-vrai-competitivite/

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pour se faire valoir sont en danger. Le digital « désintermédie » ceux qui ne créent pas vrai-ment de la valeur. Par ailleurs, les outils digitaux ne suffisent pas, il faut la culture qui va avec… Le passage au commerce en ligne a fait souffrir la vente par correspondance traditionnelle parce que celle-ci a vite maîtrisé les techniques mais pas une culture de la réactivité ne se mesurant plus en mois - délais de production des cata-logues papier -, mais en heures. Le numérique enfin offre la chance extraordinaire de devenir beaucoup plus puissant, avec moins d’inves-tissements et de risques, si l’on constitue des réseaux stables d’alliés loyaux.

L’Internet n’est-il pas aussi une source d’in-formation pour les entreprises ?Bien sûr, c’est même l’outil par excellence pour analyser ce qui se passe en temps réel, faire des études marketing auprès de ses clients, de prospects, de groupes pionniers révélateurs de tendances émergentes. Cela permet le « crowd-sourcing1 », l’ensemble des pratiques cherchant à profiter de l’expérience, des compétences, des réactions des autres. Cela va de l’écoute des clients, à la co-conception, au sur-mesure, à l’innovation dite ouverte (open innovation)…

Il suffirait donc à l’entreprise de poser des questions pour progresser ?!Pas vraiment. Il faut dépasser une culture pyra-midale d’organisation et de commandement, où, petit ou grand, le « chef » n’écoute pas : il sait ! Les techniques de réseaux ne sont bien valorisées que si chacun admet qu’il ne sait pas tout mais devient efficace par une saine colla-boration. Le manager efficace a pour modèle le bon chef d’orchestre, celui qui construit avec ses musiciens une vision partagée de la musique. J’observe que dans trop de grandes entreprises ou d’administrations en Europe, l’on implante de coûteux réseaux digitaux et des outils de collaboration tout en gardant une organisation cloisonnée en silos, sectionnée en niveaux hiérarchiques étanches, dissuadant les créatifs, gâchant l’expérience de terrain. Cela plombe notre compétitivité. C’est mortel dans le contexte international. Le management machiste par la méfiance systématique est une hérésie à l’ère digitale.

Quel rapport entre le digital et la confiance ? On ne peut développer des innovations qu’en explorant des voies nouvelles et donc en accep-tant que l’on va se tromper plusieurs fois avant de réussir. Cependant, personne ne va prendre

ce risque là si le droit à l’erreur n’est pas établi, car on ne peut reconnaître son erreur, pour la corriger, que dans un contexte de relations non hostiles. Or la France garde le record européen, avec la Grèce, de la méfiance en l’autre. L’orga-nisation jacobine cherche à tout contrôler... faute de confiance. D’où le retard français à utiliser les réseaux comme outil de travail du personnel. On ne peut construire une intelligence collective durable que par une relation de confiance loyale avec son personnel, en interne et avec ses four-nisseurs en externe.

Moralité ?La technique ouvre de formidables opportunités. Mais plus que jamais, les entreprises qui réus-sissent dans la durée construisent avec toutes les parties prenantes, internes et externes, des relations de respect mutuel, d’empathie et de confiance. C’est toujours l’humain qui donne de la valeur à l’outil. Plus que jamais, ce ne sont pas les quantités d’argent, de maté-riels, de connaissances, ni même de talents qui font la différence, mais la façon dont on met en œuvre ces ressources. Parions intelli-gemment sur l’intelligence, la nôtre mais aussi celle des autres... Propos reccueillis par L. BdC.

1- Appelé en français : « collaborât » ou « externalisation ouverte ».

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À LA UNEENQUÊTE

DIGITAL MÉDIA ET RECYCLAGE : MIEUX VAUT PRÉVENIR…

En France, en plein essor, les supports d’affichage dynamique sont aussi un secteur jeune. Le recul manque pour embrasser pleinement la question de leur recyclage. Néanmoins, des filières se structurent et un consensus se dessine : anticiper le recyclage des dispositifs, c’est veiller à leur éco-conception dès aujourd’hui.

Ecrans, composants électriques, lampes, métaux, plastiques… Les supports d’affichage dynamique ou de digital média associent des matériaux potentiel-lement dangereux pour l’environnement et devant, à terme, être recyclés. À première vue, ces équipe-ments peuvent tous être assimilés à des DEEE1 : une directive européenne, en vigueur depuis 2005, en exige la collecte et le traitement en fin de vie, ainsi que la mise en place de programmes de collecte chez chaque fournisseur. Des filières de valorisation existent donc, les principaux organismes agréés étant Véolia, Ecologic, Eco-Système, ERP et Recylum (pour les lampes uniquement). Composant principal des dispositifs digitaux, l’écran (plasma, LED ou LCD) peut être traité par ces filières, comme un écran de télévision ou d’ordinateur.

Si la fin de vie de ces dispositifs en plein déploiement en France est encore loin d’être une problématique d’actualité, les exigences environnementales stimulent la responsabilité collective des fabricants et fournisseurs dans l’anticipation de cette question…

Ainsi, APIA Solutions choisit de se fournir en écrans auprès de sociétés telles que NEC, engagée dans une démarche de développement durable et certifiée ISO 14001 (cf. interview en encadré). En collaboration avec Ecologic, NEC assure le traitement, la valorisation et l’éli-mination des produits.

« La technologie digitale dans la communication exté-rieure est encore assez nouvelle. De plus, nous ne sommes pas, comme avec les téléviseurs, dans un domaine où les produits sont obsolètes rapidement », note pour sa part Virginie Gatin, Directeur développe-ment durable et qualité chez JCDecaux.

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À LA UNE

ENTRETIEN AVEC CHRISTOPHER PARKER Marketing & Product Solution, NEC Display Solutions

Filiale du groupe NEC, industriel en informatique et télécommunications japonais, NEC Display Solutions est un fournisseur européen d’écrans et solutions d’affichage.

Visible : Quelles actions avez-vous mises en place pour faci-liter le recyclage des écrans que vous fournissez ? Les composants en plastique qui pèsent plus de 25 g font l’objet d’un marquage spécifique conformément aux normes ISO 11469 et ISO 1043 parties 1 à 4. Les éléments de plus de 100 g ne contiennent pas plus de deux types de plastique. Nous évitons la métallisation interne ou externe des pièces du boîtier plastique. En-fin, certains de nos produits présentent encore des rétro-éclairages CCFL, contenant de faibles quantités de mercure ; ces produits sont conçus pour éviter d’être collés ou soudés afin de faciliter le démontage, sans risque de déverser accidentellement du mercure dans l’environnement.

Quelle est la marche à suivre pour vos clients ?Nous pouvons leur fournir un contact direct avec un partenaire spé-cialisé dans le recyclage, collecteur d’équipements obsolètes. Des frais logistiques devront être versés. Plus d’informations sur notre site www.nec-display-solutions.com*.

* Onglet « Support », rubrique « Professional service », sous-rubrique « Recycling service ».

CE QUE DIT LA LOI… Comment gérer ses DEEE lorsque l'on est un professionnel ? Pour les DEEE issus d’équipements mis sur le marché après le 13 août 2005, se rapprocher du producteur de l’EEE qui doit prendre en charge la gestion de sa fin de vie. Toutefois, le détenteur garde l'obligation de collecte sélective : c'est à lui d'envoyer les DEEE vers les filières mises en place par le producteur dans les conditions définies dans le contrat de vente.

Source : Ademe

SUR PLUS D'1 MILLION DE DISPOSITIFS PUBLICITAIRES FOURNIS PAR JCDECAUX DANS LE MONDE, « SEULEMENT » 10 000 ÉCRANS DIGITAUX... IL FAUT CEPENDANT ANTICIPER LA FIN DE VIE !

Cependant, s’inspirant de l’exemple de sa filiale au Royaume-Uni où les dispositifs digitaux sont plus nombreux et la réglementation plus avancée, JCDecaux mène une consultation auprès des grands acteurs du recyclage en France. Virginie Gatin considère que d’ici 2 ans, il faudra être prêts : « Notre obligation en tant qu'opérateur sur le marché de tels dispositifs est de les acheminer, une fois en fin de vie, jusqu’aux points de collectes agréés DEEE, mais il reste un flou sur ce qu’il advient ensuite de ces déchets, s’ils seront valorisés ou pas ».« On ne retraite pas un écran d’ordinateur de 19 pouces comme un écran digital de très grand format avec une forte complexité électronique ! Nous craignons que les filières historiques des DEEE ne soient pas pour l'ns-tant calibrées pour absorber les volumes à venir », ajoute Frédéric Farrugia, Responsable organisation et processus digital chez JCDecaux. Sans compter que, d’un composant à l’autre, la donne change : « Pour le mercure, contenu dans les écrans de technologie LCD CCFL2 qui a longtemps dominé le parc des téléviseurs, il existe une filière bien identifiée. Mais, pour les LEDs par exemple, les volumes à retraiter ne sont pas encore très conséquents ».

Comme pour ses autres familles de produits, JCDe-caux a conduit une ACV (Analyse de cycle de vie) des équipements digitaux : « Elle a révélé que la part la plus importante de l’impact était la consom-mation électrique, nos efforts portent donc en priorité sur la réduction de ces consommations, notamment via le choix des fournisseurs pour privi-légier les écrans les moins gourmands en energie », explique Virgine Gatin. Autre levier d’action, l’éco-conception, notamment pour le mobilier urbain intelligent : « La durée de vie des écrans est plus courte que celle du mobilier lui-même. Tout est donc pensé pour qu’au niveau de l’exploitation, on puisse remplacer l’écran sans avoir à changer le mobilier, voire ne remplacer que l’élément obsolète », détaille Frédéric Farrugia. Et de citer le Concept-Abribus à Bastille, conçu pour qu’en fin de vie tous les éléments soient facilement sépa-rables. Tri facilité, recyclage optimisé ! C. C.

1- Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques.2- Cold Cathodes Fluorescent Lamps

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À LA UNECOMMUNICATION ET CULTURE

INTEGRAL RUEDI BAUR Pour la construction de l’identité visuelle du Musée Rodin, Ruedi Baur a misé sur la typographie comme outil principal (cf. supra). Il a également joué sur le cadrage resserré des œuvres choisies dans les différents supports de commu-nication.

Affiche de l’exposition « La chair, le marbre », Musée Rodin, 2012.Photo œuvre : Auguste Rodin, Paolo et Francesca dans les nuages, 1904-1905 © Musée Rodin, photo C. Baraja BnF, département des Estampes et de la photographie

Que l'enjeu soit d'informer, de promouvoir ou de dénoncer, le graphisme vise à susciter émotion et curiosité. Organisée par la BNF1, une expo-sition met à l’honneur le travail de graphistes contemporains pour des lieux, des collections ou des manifestations à caractère patrimonial.

LES PATRIMOINES MAGNIFIÉS PAR LE GRAPHISME CONTEMPORAIN

Les graphistes participent largement à la mise en valeur du patrimoine parce qu’ils donnent forme et cohérence, via un assemblage subtil de caractères typographiques, de dessins, d’images et de mise en page, à une variété de supports d’information, de communication, d’édi-tion2. « Pour cette troisième exposition3 sur le graphisme contemporain, expliquent les deux commissaires de l’ex-position Anne-Marie Sauvage4 et Sandrine Maillet5, nous avons choisi d’explorer, au travers des travaux menés de 2000 à aujourd’hui par 35 graphistes français, les « Patrimoine(s) ». Cela recouvre à la fois les acceptions de monument historique, les collections artistiques, archéologiques, culturelles et sociales, théâtrales et musicales. Morceaux choisis. V. O.

" À TRAVERS CETTE EXPOSITION, C’EST LA VITALITÉ DU GRAPHISME FRANÇAIS QUE NOUS MONTRONS ".

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À LA UNE

POLYMAGODe 2004 à 2006, l’atelier de création Poly-mago dirigé par Juliette Weisbuch a conçu la communication annuelle du Château de Versailles pour les Grandes Eaux musicales et Nocturnes. Pour rendre visible ce spectacle historique de grande envergure, il fallait sortir des sentiers battus et inverser la perception des choses. Plutôt que de miser sur les ors du château et sur les bassins, la création joue sur le jaillissement de l’eau, le feu d’artifice festif, tout en restant dans des codes clas-siques avec la couleur bleue et l’hommage aux papiers découpés de Matisse.

Affiche : Les grandes eaux musicales de Versailles, 2006.Création Polymago © photo Millet, Manaï, de Givry BnF, département des Estampes et de la photographie

DES SIGNES, Studio Muchir et Desclouds Pour cette affiche conçue pour le château de St Germain en Laye à l’occasion du 100e anniversaire de la loi de 1913 sur la protection des monuments historiques, Des Signes a imaginé un échafaudage typographique qui évoque les différents chan-tiers effectués sur le château depuis un siècle. Sérigraphié par l’imprimerie Lézard graphique, leur travail joue sur des effets de lumière, entre les reflets du métal (encre chrome) et l’aspect très mat du noir. Le jaune fluo éclaire l’ensemble et renvoie aux codes graphiques des chantiers.

Affiche de l’exposition « L’autre regard, le monument, l’architecture, le photographe ». Sérigraphie, imp. Lézard graphique, 2013

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À LA UNECOMMUNICATION ET CULTURE

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ATELIER TER BEKKE & BEHAGEPour la signalétique du Musée national Adrien Dubouché, le grand musée de la porcelaine à Limoges rouvert en 2012, l’Atelier ter Bekke & Behage a imaginé des lettres en porcelaine montées sur des tiges verticales, comme des totems. L’identité visuelle créée par l’Atelier en est le prolongement.

Affiche pour la réouverture du Musée national Adrien Dubouché - Limoges, musée de la porcelaine. BnF, département des Estampes et de la photographie

APOLLON pour Versailles Depuis 2008, date à laquelle l’agence Des Signes a remporté le concours pour le renouvellement de la ligne graphique du Château de Versailles, la commu-nication s’écrit en Apollon®, l’alphabet typographique créé en exclusivité.

Affiche de l’exposition « Fastes de Cour » au château de Versailles, 2009. Louis XIV, roi de France par Augustin Justinat

Lors de la création d’un document, le choix de la typographie - caractères, dimension, couleur, mise en page -, est d’une importance capitale. Lisibi-lité et compréhension du message en dépendent. « Cette exposition est l’occasion pour les graphistes, d’explorer le patrimoine de leur propre discipline et de réinterpréter de véritables « monuments », pour-suivent Anne-Marie Sauvage et Sandrine Maillet.L’objectif est également d’enrichir une collection et de la conserver. Et de conclure : « Les documents conçus par les graphistes sont à la fois très diffusés et éphémères. En entrant dans des collections, notamment celles des bibliothèques, ils en consti-tuent, à leur tour, le riche et fragile patrimoine ».

TYPOS À LA LOUPE

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À LA UNE

IRMA RODIN pour Musée RodinA partir du caractère « Irma » du typographe Peter Bilak, Intégral Ruedi Baur a redessiné une famille de 11 polices de caractères, baptisée « Irma Rodin ». Le jeu graphique sur les lettres, superposées et légèrement décalées, évoque le travail du sculpteur extrayant une forme sensuelle de la matière brute.

MONDARA pour l’Institut du monde arabe Pour communiquer sur les 25 ans de l’Institut du monde arabe, l’agence c-album a créé une police de caractères bilingue, le Mondara (monde arabe), permettant une concordance entre les alphabets arabe et latin : une première en France. Déclinés en plusieurs polices de plusieurs graisses, ces caractères s’adaptent à tous les usages de communication, d’édition et de signalétique.

B.A.T., Bureau des Affaires TypographiquesFondé en 2009 par quatre graphistes et typographes, B.A.T. est la première société de création et de distribution de caractères (fonderie) française depuis les années 80. Au catalogue, L’Acier : cette création typographique d’A.M. Cassandre, datant de 1930 pour la composition traditionnelle au plomb, a été restaurée, actualisée et enrichie par Jean-Baptiste Levée afin de s’adapter aux standards numériques.

1- BNF, Bibliothèque nationale de France, François-Mitterrand, Quai François Mauriac, Paris XIIIe Allée Julien Cain :Graphisme contemporain et patrimoine(s), jusqu’au 17 novembre 20132- Affiche, livre, programme, plaquette, carton d’invitation, papier à en-tête, site Internet3- Une première exposition en 2001 a présenté un parcours selon les fonctions du graphisme, suivie en 2011 d’une exposition sur le graphisme contemporain avec un parcours par graphiste.4- Conservateur, département des Estampes et de la photographie, BnF5- Bibliothécaire, Réserve des livres rares, BnF

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FOCUSREPORTAGE

La marque Roger&Gallet, née en 1862 et jusqu’ici présente seulement en pharmacie, se dote de sa première adresse au cœur de Paris1. Baptisée « Boutique du Bonheur », elle propose aux visiteurs une « Expérience Sensorielle » unique.

ROGER&GALLET, ÉVASION DANS SON UNIVERS

L’ATMOSPHÈRE D’UN PARFUMEUR APOTHICAIRELa conception de la nouvelle boutique Roger&Gallet a été confiée à Bénédicte de Lescure. La jeune designer a repensé tout l’univers visuel de la marque, des illustrations à l’architecture d’intérieur, en traduisant ses caractéristiques fortes. Reflet de son art de vivre à la française et de ses racines, le décor est celui d’un parfumeur apothicaire contemporain. Dans un appartement de style haussmannien, le parquet en point de Hongrie inversé, les moulures classiques et les meubles sont modernisés par des tourbillons colorés de rubans et de savons parfumés.

UNE NATURE LUXURIANTE Composantes essentielles dans l’ADN de Roger&Gallet, la nature et le voyage sont présents dès l’entrée avec une grille en métal doré ajouré qui met en scène les décors végétalisés des parfums. À l’intérieur, en écho, une suspension en papier blanc satin ponctuée d’éclats d’or illumine tout l’espace et plonge le visiteur dans une végétation fantasmée, invitant à l’évasion. Celle-ci est matérialisée par une malle de voyage ouverte sur les nouveautés. Des essences rares qui semblent rapportées d’explorations dans les plus beaux jardins du monde.

« DESIGN ET DIGITAL : ALCHIMIE RÉUSSIE POUR ÉVEILLER LES SENS ET SUBLIMER LES PRODUITS »

Un Ciel de Fleurs surplombe la « Table d’Expériences Sensorielles ».

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FOCUS

Au milieu des parfums, gels douches et crèmes de la marque, la cliente fait son diagnostic grâce à une tablette tactile.

Le piétement du bar central, réalisé en médium laqué, reproduit le célèbre plissé blanc du papier d’emballage des savons.

UNE TOUCHE DIGITALE Avec l’ambition de dynamiser le flagship et d’offrir au client une expérience sensorielle inédite, la designer a digitalisé l’espace tout en délicatesse. Ainsi que l’explique Fabrice Desprats, responsable marketing de TMM Communi-cation en charge de l’intégration, « à l’entrée, un écran Leds géant de 75’’ de format vertical, agrémenté d’un bord cadre mouluré comme un tableau, diffuse des contenus sur la marque et ses nouveautés. Deux écrans muraux en mode paysage créent une ambiance de bien-être en proposant des éléments relatifs à l’univers de la cosmétique et au patrimoine historique de la marque. »Au centre de l’espace, la Table d’Expé-riences Sensorielles intègre une tablette tactile, invitant la cliente à découvrir de façon autonome, via un Diagnostic Parfums, les fragrances qui lui correspondent.

Ouvert en juin dernier, le concept va être déployé progressivement dans le monde, avec déjà des ouvertures programmées à Taiwan et à Osaka. V. O.

1- 195, rue Saint-Honoré à Paris 1er.

Crédit photos : Patrice Lariven

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FOCUSTENDANCE

Alternative aux géants qui poussent en périphérie, des centres commerciaux à taille humaine s’implantent au cœur des villes. Prenant racine dans le tissu urbain préexistant, ils doivent en respecter les contraintes, s’appuyer sur l’architecture alentour, embellir des espaces vieillissants ou laissés en friche, coexister en bonne intelligence avec les riverains. Paris, Montreuil, Bordeaux : entre similitudes et spécificités, focus sur 3 projets, réalisés ou en cours.

LES CENTRES COMMERCIAUX S’INVITENT EN VILLE

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FOCUS

À TA SITUATION, TU T’ADAPTERASPoint commun aux 3 projets : l’immersion dans la ville et la proximité avec des immeubles d’habitation. Des caractéristiques à gérer tant pour limiter les nuisances liées à la réalisation des travaux que pour proposer des solutions capables de séduire les riverains et d’attirer les chalands.

s Ouvert depuis 1997, situé entre la rue Saint-Lazare (8ème) et les grands magasins du boulevard Haussmann (9ème), le Passage du Havre avait besoin de se refaire une beauté. Mais dans ce quartier classé, plus de liberté de création à l’intérieur qu’à l’extérieur... « Une réha-bilitation c’est de toute façon bien différent d’une feuille blanche, prévient Christophe Vergnaud, architecte en charge du dossier chez Saguez and Partners Architectures. Ici, beaucoup de reprises techniques, d’importants travaux sur les sol et les plafonds, mais un créneau d’interven-tion réduit -19h à 22h-, les étages étant occupés par des appartements. »

s À Bordeaux, la Promenade Sainte-Catherine ouvrira ses portes au 1er trimestre 2015. Elle s’installe en lieu et place des anciens bureaux et imprimeries du journal Sud Ouest. « Une situation privilégiée, dans le centre historique, à la jonction de la rue Porte Dijeaux et de la rue Sainte-Catherine, la plus longue artère commerçante d’Europe », décrit Oliver Rasquinet, directeur associé de Minale Design Strategy. Son déve-loppement commercial à ciel ouvert réparti sur plusieurs niveaux comportera une place centrale, des rues piétonnes et des terrasses.

s « L’opération de requalification du centre-ville de Montreuil, dans laquelle est situé l’espace commercial Grand Angle a mobilisé notre équipe pendant 13 ans », explique Marie-Noëlle Maraval, directeur de SOPIC Paris. Propriété de la société CILOGER et visible depuis la mairie, ce projet d’envergure, mix de commerces, de services, de logements, et d’équipements publics, a métamorphosé le cadre urbain. Aujourd’hui, il fait partie intégrante du tout nouveau « Quartier de la mairie ». ... /...

CHRISTOPHE VERGNAUD, ARCHITECTE CHEZ SAGUEZ & PARTNERS : « LE PASSAGE DU HAVRE OFFRE AUX CLIENTS UNE RESPIRATION DANS LA VILLE, À LA MANIÈRE D’UN PETIT SQUARE PARISIEN. »

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TES ENTRÉES, TU SOIGNERASLes points de contacts entre l’espace commercial et la ville focalisent l’attention. L’objectif : trouver un juste équilibre entre signaler sa présence et s’intégrer dans l’envi-ronnement.

Exercice particulièrement délicat Passage du Havre. La grande vigilance des archi-tectes des bâtiments de France et du service de l’urbanisme de la ville de Paris sur le respect du patrimoine a conduit à une réno-vation très discrète des entrées. Résultat : un traitement minimaliste en regard de la proposition initiale prévoyant l’installation d’une marquise, une relecture contemporaine des suspensions lumineuses ainsi qu’une enseigne bandeau plus lisible et visible depuis la rue. Pour l’heure, l’ancienne lanterne et l’enseigne épousant l’arche du porche ont été conservées. L’accès direct au métro reprend codes et maté-riaux identiques à ceux des entrées sur la ville.

OLIVER RASQUINET, MINALE DESIGN STRATEGY : « SOIGNER LES ENTRÉES DE LA PROMENADE SAINTE CATHERINE EST ESSENTIEL CAR CE SONT AUTANT D'INTERFACES AVEC LA VILLE. »

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s Enchâssées dans des immeubles d’habitation, les propositions de portes de la Promenade Ste Cathe-rine marient élégance et originalité. « Certaines d’entres elles appar-tenant au domaine public, nous devons veiller à ce que le geste architectural soit acceptable par les riverains, souligne Oliver Rasquinet. Toutes différentes, chacune s’adapte à l’architecture qui les accueille, décline l’identité visuelle de la Prome-nade et annonce l’oasis intérieure. » Exemples : éclairé depuis le sol, un auvent végétal à 3 m de hauteur traversé par le nom du centre ; un mur végétal pris dans une immense boîte de verre, sur laquelle les logos des commerces s’ins-crivent en lettres boitier blanches rétro-éclairées ; un haut parement de métal doré, entièrement perforé figurant des brins d’herbe géants. Pour suggérer des formes végétales, points et perfo-rations rondes constituent le fil conducteur de toute la signalétique de la Promenade.

s Résolument ouvert sur Montreuil, Grand Angle tourne ses vitrines vers la rue, créant un dialogue entre chaque enseigne et la ville. Son shopping à ciel ouvert s’organise autour de 3 places et d’une rue piétonne qui débouche sur le métro Mairie de Montreuil. Un vaste volume vitré permet d’accéder à la GSA et au parking public. Le nom des enseignes s’inscrit en lettres découpées ou caissons lumineux derrière le vitrage et, pour marquer les entrées, des kakémonos sont positionnés sous les auvents vitrés qui permettent aux Montreuillois de redécouvrir le plaisir du shopping en centre-ville. DU VERT, TU APPORTERASEn centre-ville, les espaces commerciaux cultivent chlorophylle et engagements environ-

nementaux. Une réponse aux attentes des promeneurs comme à celles de la clientèle en termes de qualité de vie et d’impact énergétique notamment.

s Seuls 4 arbres ponctuent la Promenade Ste Catherine. Pour pallier le manque de place au sol, Minale Design Strategy a développé maintes astuces et utilisé la verticalité. Ici des plantes grimpent le long de filins, là de longues jardinières garnies d’essences retombantes, et partout dans l’espace commercial, des références végétales grâce au « green landart ». Sans oublier l’utilisation du bois, la présence de l’eau, réelle ou figurée, et l’omnipré-sence de la couleur verte dans l’identité, la signalétique et le mobilier. ... /...

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R LES COURSIVES DU PASSAGE DU HAVRE PRENNENT DES AIRS DE JARDIN-TERRASSE.

PROMENADE STE CATHERINE, EN ÉCHO AUX ARBRES, DES PARASOLS PLATS EN TÔLE LAQUÉE VERTE SE DÉPLOIENT ET TOURNENT POUR ACCOMPAGNER LA COURSE DU SOLEIL.

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s À Grand Angle, ce sont les baux commerciaux qui sont « verts » ! Il s’agit des premiers baux de ce type signés en France pour un centre commercial de centre-ville. Une démarche encore originale au début des années 2000 et dans laquelle SOPIC a entraîné toutes les enseignes. Menée en concertation, la réflexion répondait également à la stratégie développée par les enseignes, s’inscrivait dans la dynamique écologique de la municipalité et dans la continuité de la démarche « durablement responsable » initiée par SOPIC. Dans l’engagement pris par les bailleurs comme par les preneurs, il s’agit notamment de mettre en place des moyens pour réduire la consommation d’énergie afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre et réduire les coûts pour les enseignes ou encore de maîtriser consommation d'eau et déchets.

s Havre de calme et de verdure pourrait être l’autre nom du Passage. Dans un environnement urbain extrêmement minéral, vivant mais aussi très bruyant, l’une des ambitions de la réha-bilitation était la création d’un « espace vert ». « Offrir aux clients une respiration dans la ville, à la manière d’un petit square parisien », précise Christophe Vergnaud. Déjà largement inondé par la lumière naturelle, le centre accueille à présent, murs végétaux et jardinières de buis. Les garde-corps en résine transparente se sont parés d’incrustation de véritables végétaux. Enfin, une dalle technique transformée en terrasse plantée, désormais ouverte au public, est une invitation à se poser... De quoi justifier le slogan du Passage : « Shopping côté jardin ».

UNE HISTOIRE, TU RACONTERASAujourd’hui, toute ouverture ou rénovation de centre commercial vise à faire vivre aux clients une « expé-rience ». Pour chaque lieu, tout un vocabulaire est inventé afin de le rendre unique. Cela commence par la création d’un nom évocateur, d’une identité visuelle, et souvent, par la déclinaison d’une signalé-tique, fil rouge du parcours shopping... et de l’histoire.

Un nom porteur de valeurs et d’ambition. Il traduit à la fois l’ouverture culturelle ancrée dans la politique de Montreuil et la transparence qui se dégage de son urbanisme aéré. Largement vitré, l’espace commer-cial offre des vues assimilables à celles d’un objectif dit « grand angle ». Clin d’œil également au cinéma « le Méliès » qui fait partie du projet. Géométrique, son logo est la représentation de l’Angle. En son centre, le carré formé d’une double bande - l’une blanche, l’autre ombrée - constitue la signature du lieu. Sobre, évocateur, il est repris au même titre que la typographie, pour la signalétique du centre commercial, à commencer par les portes d’entrées vitrées. Quant à la signalétique extérieure « débordant » sur l’espace public, elle est intégrée au mobilier urbain conçu pour le périmètre élargi du Quartier de la Mairie, par l’agence Zagass Design.

L’identité de l’espace commercial est construit sur 3 inten-tions fortes : rappeler la rivière, aujourd’hui souterraine qui coule sous la Promenade ; apporter de la verdure dans un quartier très minéral ; créer une rupture dans la linéarité des 1,5 km de la rue Ste Catherine. De la combinaison de ces 3 ingrédients est née la promesse d’être « L’oasis urbaine » de Bordeaux. Par sa rondeur et sa fluidité, la typographie du logo reprend l’ensemble de ces éléments, évoquant la déambulation dans une arabesque quasi végétale. Un parti pris aussi décliné dans un monogramme. Enfin, véritable grammaire du centre, les ronds sont repris dans la signalé-tique directionnelle, au sol ou encore sur le mobilier urbain.

Son nom puise son origine dans la tradition des passages couverts parisiens. Leur vocation première était de relier entre eux plusieurs rues ou quartiers. Raccourcis où l’on ne devrait que passer ! Dans les faits, Passage du Havre, c’est l’inverse... Tout est désormais pensé pour donner envie d’y rester des heures, entre shopping, essayages, pause déjeuner ou café dans un cadre résolument vert. Pour preuve le pictogramme du porche, trouée verte surmontant le nom du Passage.

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FOCUS

MARIE-NOËLLE MARAVAL, SOPIC PARIS : « AU DÉPART, GRAND ANGLE AVAIT ÉTÉ PENSÉ COMME UN ESPACE COMMERCIAL FERMÉ SUR LUI-MÊME. NOUS AVONS PROPOSÉ DE L'OUVRIR SUR LA VILLE. »

TES ENSEIGNES, TU HARMONISERASCharter communication, signalétique et enseignes : une pratique aujourd’hui largement répandue. Le juste dosage reste cependant délicat à trouver. Bail-leurs, agences d’architecture et de design cherchent à installer l’identité visuelle du lieu notamment en regroupant celle des preneurs sous une même bannière. Commerces et enseignes souhaitent garder un espace de liberté pour exprimer leur propre identité. Concertation, diplomatie et compromis au programme...

s « Dans le cadre d’une rénovation, il faut aussi savoir utiliser ce qui va, comme les bow windows assez bien dessinés du Passage du Havre », reconnaît Christophe Vergnaud. Cette base de qualité a notamment permis à l’agence de concentrer son travail sur les espaces inter-vitrines. Toutes différentes, les enseignes bandeaux appliquées à plat sur les façades respectent au cordeau l’aplomb des vitrines. Mais la « patte » du passage ce sont les enseignes drapeau surmontées d’une marquise verte. Identique, leur support a été conçu par l’agence et imposé à l’ensemble des boutiques. Chacune conserve son logo, invariablement inscrit en noir sur fond blanc, avec, en pied, la signature du centre.

s Implantées sur plusieurs niveaux, les boutiques de la Promenade déclinent leur identité sur diffé-rents supports. Des enseignes drapeaux aux couleurs du centre – métal laqué vert, perforé de ronds pour laisser filtrer l’éclairage et profils bois. Des auvents textiles reprenant le logo des marques - pensés verts à l’origine, en définitive les boutiques pourront librement choisir leur couleur. Spécificité du centre, sur la place, les boutiques disposent d’une seconde vitrine à l’étage, coiffée d’une enseigne supplémentaire en tôle noire, lettrage découpé et rétro-éclairé.

s Le cahier des charges de la ZAC1 imposait d’installer toutes les enseignes lumineuses de Grand Angle derrière les vitrages. Sur une proposition de SOPIC Paris, l’intégration de kakémonos extérieurs a pourtant été unani-mement acceptée, y compris par l’Architecte des Bâtiments de France. L’idée ? Assurer une animation de la rue piétonne et des façades commerciales des 3 places. Pour garantir une intégration optimale, leur conception a été confiée aux 3 architectes impliqués sur le projet2. Ainsi, selon la hauteur des bâtiments, les kakémonos sont positionnés à la verticale ou à l’horizontale et accrochés sur les façades ou les auvents. Supports répétitifs mais colorés, ils donnent un rythme dynamique, assurent la visibilité des marques qui peuvent s’y exprimer librement tout en reprenant aussi le logo du centre. L. BdC.

1- Une zone d'aménagement concerté (ZAC) est une opération publique d'aménagement de l'espace urbain en vertu du code de l'urbanisme.2- Dietmar Feichtinger Architectes pour les bâtiments commerciaux, Alvaro Siza et TOA Architectes pour les logements en accession.

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FOCUSÉTUDE DE CAS

SITE DE PRODUCTION DE PIXARTPRINTING PRÈS DE VENISE.

Tendance forte née au début des années 2000, le Web to Print constituait un axe de développement et de différenciation majeur pour les professionnels de l'imprimerie. Sur ce marché ultra-concurrentiel, de nombreux acteurs ont depuis jeté l’éponge. Ce n’est pas le cas d’Exaprint, qui fête ses 15 ans…

QUELS MODÈLES D’ENTREPRISE POUR LE WEB TO PRINT ?

À l’image de l’entreprise d'origine allemande Hiflex qui tirait sa révérence en juillet dernier, celles qui se sont lancées dans les services d’impression en ligne sont rares à avoir réussi à s’implanter durablement dans le paysage français.A l’inverse, la société Exaprint, installée à Mauguio (34), est devenue en 15 ans un des leaders français de la vente en ligne de produits de communication imprimés : flyers, dépliants, cartes de visite, cartes de vœux, brochures, PLV, bâches, affiches, etc. Elle enregistre

une croissance moyenne annuelle de 30 % depuis 1998 et a également ouvert des filiales en Angleterre, en Espagne, au Portugal et en Italie.« Le principal écueil pour un imprimeur en ligne est de se lancer sur un mode start-up, estime Ludovic Martin, directeur marketing d’Exa-print. Pour sa part, Exaprint a souhaité dès sa création maîtriser le processus de fabrication et la logistique, car il ne suffit pas d’avoir une interface de commerce électronique perfor-mante. »

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FOCUS

« NE PAS ÊTRE À LA FOIS FOURNISSEUR ET CONCURRENT DE SES PROPRES CLIENTS… »

L’autre point de différenciation d’Exa-print est son positionnement BtoB : elle s’adresse exclusivement aux profes-sionnels des arts graphiques. Faut-il en déduire que tous ceux qui ratissent plus « large » sont voués à l’échec ? « Beaucoup d’acteurs en ligne se sont adressés à la fois aux professionnels et

au grand public. Cette stratégie à court terme, qui consiste à aller vers la plus large cible, n’est pas viable car rares sont les entreprises capables d’investir des sommes considé-rables en marketing et en publicité », déclare

Ludovic Martin. « Sans compter qu’avec une offre BtoC agressive, on risque, à terme, de concurrencer ses propres clients profession-nels. »Grâce à ses propres outils de production, ainsi qu’à un réseau d’ateliers partenaires répartis sur toute la France, Exaprint permet à ses clients professionnels d’élargir leur cata-logue, avec des offres aussi « packagées » que possible, du flyer à l’affiche grand format, en passant, de plus en plus, par des prestations web et mobiles.

ELARGIR LE CHAMP DES POSSIBLES GRÂCEÀ LA FINITIONPour se démarquer, Ludovic Martin souligne également l’importance de la créativité. Il s’agit de « réinventer » les produits les plus classiques. « Aujourd’hui il est très difficile de vendre une simple carte de visite. Il faut déclen-cher le coup de cœur avec un produit qui sort de l’ordinaire. » Idem avec la carte de vœux, abandonnée il y a quelques années au profit des cartes électroniques. Il constate son retour version « premium » : plus petite quantité, papier haut de gamme, découpe originale… Cela implique d’être constamment à l’affût des innovations. « En termes de procédés d’im-pression, on est arrivé à un certain palier, mais la finition est en train d’exploser. Tout devient possible. »Leur nouveau slogan « Des idées à revendre », valorise une démarche de conseil très poussée, via des tutoriels vidéos mis en ligne et des supports d’informations pour les professionnels des Arts graphiques. Parmi eux, « Exafocus », lettre trimestrielle, offre des conseils pratiques, des informations métiers, des idées d’applications…Après 15 ans, Exaprint peut se féliciter de sa longévité. « Nous sommes fiers d’avoir réussi à nous développer à l’international sans perdre nos valeurs de proximité. Nous avons fait le choix de dupliquer notre modèle français et l’adaptant localement. Pour les professionnels de pays en crise comme l’Espagne, c’est intéressant de proposer des produits différents sans avoir la contrainte de s’équiper. » C. C.

« NOS CLIENTS ATTENDENT PLUS DES SERVICES QUE DE LA NOUVEAUTÉ » Autre cas d’école : Pixartprinting, qui, depuis

son unité de production en Italie, sert plus de 95 000 clients dans toute l’Europe. Entretien avec Matteo Rigamonti, son président-fondateur.

Visible : Comment a évolué le posi-tionnement de Pixartprinting depuis sa création ?Matteo Rigamonti : Créés en 1994, imprimeurs en ligne à part entière depuis 1998, nous nous sommes toujours pla-cés en tant que fournisseur d’impres-sions de qualité pour les revendeurs et les professionnels des arts graphiques. Dans les faits, nous avons aussi une faible proportion de clients annon-ceurs et particuliers. Avec une plate-forme en libre accès sur internet, même si elle est conçue en priorité pour un public de graphistes et d’imprimeurs, il arrive forcément que des clients non-professionnels passent commande. Notre offre se partage en deux départe-ments principaux : le grand format qui comprend bâches, packaging, adhé-sifs… Et le petit format numérique avec cartes de visite, brochures, flyers et cata-logues.

Quels sont vos points forts en tant qu’acteur du Web to Print ?Pas forcément de la nouveauté tout le temps, mais des services : pouvoir

fournir un devis immédiat 24h/24, offrir la garantie d’une qualité constante et de livraisons ponctuelles… Cette recette est simple a priori, mais les imprimeurs traditionnels n’ont pas tous su s’adapter et ont laissé aux imprimeurs en ligne un créneau intéressant. Aujourd’hui, Inter-net a réduit les distances et les livraisons sont si rapides partout dans le monde que le principal concurrent d’un impri-meur ne se trouve pas dans la commune d’à côté, mais peut-être dans un autre pays !

Vous parlez de service mais com-ment parvient-on à tisser du lien avec ses clients sans présence phy-sique ?La proximité, c’est une question d’orga-nisation. 17 000 travaux d’impression sont réalisés simultanément en moyenne dans notre usine, et, grâce à notre logi-ciel, nous savons précisément où en est chaque commande. Téléphone, mail, sms, chat on line et notre propre chaine sur le plus important réseau social : nous utilisons tous les canaux pour communi-quer avec nos clients.

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PRATIQUE

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« DE L’ESPACE POUR BIEN SE VOIR ET UN BON ÉCLAIRAGE, C’EST LE SOCLE DE NOTRE CONCEPT »

LA TECHNOLOGIE RÉENCHANTE L’ESSAYAGE

Bousculant les codes de l’essayage, un nouveau concept de cabine propose aux enseignes une solution multi-sensorielle.

Au centre des préoccupations des magasins de prêt-à-porter, le parcours client a beaucoup évolué en quelques années. En témoignent la théâtralisation des espaces et la multiplication des flagships. « Dans ce nouveau paysage, explique Karine Barbier, Directrice de Shop Expert Valley1, l’essayage reste trop souvent une étape sous-évaluée. Or, ce passage en cabine influence indéniablement la prise de décision du client ». Un avis confirmé par une enquête terrain conduite auprès des clients d’enseignes de prêt-à-porter, pointant trois manques : hygiène, intimité2, espace. Fort de ce constat, Shop Expert Valley et ses membres ont lancé le projet de développement d’une nouvelle génération de cabine d’essayage multi-sensorielle et multi-collaborative (tous les corps de métiers ont été associés). Objectif : concré-tiser plus facilement l’acte d’achat.

UNE EXPÉRIENCE INTERACTIVE « Nous avons imaginé la cabine Chrisalis®, poursuit Karine Barbier, pour que l’essayage soit une expé-rience positive et un multiplicateur de ventes, un plaisir et non plus une corvée ». Digital à l’appui, ce nouveau concept de cabine immerge le client dans l’atmosphère de la marque ou de l’enseigne, et le plonge dans une ambiance multi-sensorielle, propice à l’appropriation du vêtement essayé. Ainsi, grâce à un grand miroir intelli-gent et tactile, fonctionnant avec un dispositif intuitif qui se déclenche à son approche, l’utilisateur est invité à choisir son ambiance, en image, son et lumière : city, soirée, plage ou nature. Les possibilités sont multiples : se faire photographier pour revoir les essayages tran-quillement chez soi ou les partager avec ses amis sur les réseaux sociaux, les enregistrer sur sa carte de fidé-lité, ou bien encore accéder à des informations sur les produits via un lecteur de code-barres (tailles, couleurs, disponibilité, offres promotionnelles).

AMBIANCE « SOIRÉE » POUR TESTER SA TENUE DANS L’AMBIANCE ADÉQUATE.

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PRATIQUE

UN ENVIRONNEMENT VALORISANTAutre axe développé pour que l’essayage soit une expérience riche de sens, Chrisalis® offre une superficie augmentée, un excellent niveau de confort par l’équi-pement (sas d’entrée, nombreuses assises, étagères et patères), de l’intimité avec des matériaux et des coloris proches des codes de l’habitat. L’hygiène est optimale avec un air sain et renouvelé, l’entretien facilité par des angles arrondis. Pour décupler la valorisation du client, trois miroirs-cadres de grande hauteur sont disposés de face et sur les côtés, lui permettant de se voir sous toutes les coutures. L’ensemble est éclairé avec des Leds, diffus et performants. Tout a été pensé pour reconstituer un environnement familier et rassurant, où l’on se sent « comme chez soi ».Présenté en avril dernier sur les salons professionnels parisiens (Equipmag et Shop Innovation), ce concept est susceptible d’intéresser tous types d’entreprises. « Modulable et personnalisable à l’envi, c’est une vraie promesse : accélérateur de business et arme de séduc-tion auprès des clients », conclut Karine Barbier. V. O.

1- Shop Expert Valley est une « grappe » d’entreprises qui constitue le 1er pôle compétences en France en matière d’aménagement de magasins (Digital, Eclairage, Agencement, Marketing sonore, Mobilier, Enseigne). Elle s’axe autour des grands enjeux du Retail, des tendances et des innovations. 2- Lumières agressives, miroirs inefficaces3- 194 Boulevard Saint Germain, Paris 6e

LES CABINES FONT LA RÉVOLUTION Preuve que la cabine fait sa mutation, les concepts hors norme fleurissent !

JOUE-LÀ COMME KARLIntégré dans les cabines d’essayages des 2 tout nouveaux concepts store parisiens de Karl Lagerfeld – boulevard St Germain3 et dans le Marais - , le Karl’s booth est un écran tactile qui permet aux clients d’immortaliser leur look, puis, à la façon d’un Instagram, d’appliquer un filtre « façon Karl » à leur photo. Ils pourront ensuite la partager sur leurs comptes Facebook ou Twitter, ou l’envoyer par email.

ET MÊME :ESSAYAGE SANS CABINEFaceCake Marketing Technologies, spécialiste du marketing inte-ractif personnalisé, a développé « Swivel », une cabine d’essayage virtuel de vêtements et accessoires. Le client se place devant la caméra et sélectionne le produit sur l’interface d’un écran. Grâce à la réalité augmentée, il se visualise à l’écran avec le produit sur lui, sous tous les angles et en temps réel.

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UN CONCEPT DÉCLINABLE POUR TOUTES CATÉGORIES (FEMMES, ENFANTS, HOMMES) ET ACCESSIBLE AUX PERSONNES À MOBILITÉ RÉDUITE.

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PRATIQUE

CONTRASTE SUR LES PORTES VITRÉES (2 BANDES) ★CONTRASTE SUR LES PORTES VITRÉES (3 BANDES) ★★ SIGNALÉTIQUE CONTRASTÉE ★

GUIDAGE AU SOL ★ BALISE COMMUNICANTE ★★

BOUCLE MAGNÉTIQUE ★

PLAN MULTISENSORIEL ★

INFORMATION SONORE DIRECTIONNELLE ★★

SIGNALÉTIQUE CONTRASTÉE ★ET ZONE BRAILLE ★★ SIGNALÉTIQUE CONTRASTÉE ★ INFORMATION SUR MAIN-COURANTE ★★

GUIDAGE AU SOL ★DISPOSITIF D'ÉVEIL DE VIGILANCE (OBLIGATOIRE)

★★ NIVEAU 1 DE QUALITÉ D'USAGE★★ NIVEAU 1 DE QUALITÉ D'USAGE

TÉLÉPHONE AVEC BLUETOOTH OU WIFI TÉLÉCOMMANDE UNIVERSELLE 868,3 MHZ

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ORIENTER, DIRIGER, INFORMER... les missions de la signalétique demeurent. Ce qui change, c’est la façon de la mettre en œuvre : où et comment l’installer ? Le référentiel apporte des réponses concrètes mais laisse la place à la créativité.

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PRATIQUE

1- Établissement Recevant du Public 2- Association chargée d’organiser et de participer à l’élaboration de normes françaises, européennes ou internationales.3- 1er janvier 2015 4- Syndicat national de l’enseigne et de la signalétique

Dix ans, c’est long... Et c'est le temps qui a été donné aux ERP pour se mettre en conformité avec les règles de l'ac-cessibilité. Pourtant, à un an de l’entrée en vigueur de la loi3 qui pose le principe de l'autonomie des personnes en situa-tion de handicap, seuls 15 % des ERP seraient effectivement accessibles à tous. En réponse à la difficulté de l'exercice et à l’urgence de la situation, Afnor et le Synafel4 ont constitué, au sein de la commission Afnor « accessibilité et qualité d'usage dans l'environnement bâti », un groupe de travail pour élaborer un document consensuel destiné aux professionnels. Ce groupe a permis de prendre en compte les problématiques de chacun : maîtres d'ouvrage, signaléticiens, architectes, fabricants de matériel, autorités réglementaires et naturellement associations de personnes en situation de handicap. Cette véritable « boîte à outils » envisage le handicap dans sa diversité - moteur, visuel, auditif, mental - à travers des exemples concrets. Pour chaque exemple proposé, deux niveaux de recommandations sont systématiquement proposés : 1 étoile équivaut à un niveau d'équipement permettant une bonne qualité de service et 2 étoiles à un niveau d'équipement

Très bientôt, un outil « pratico-pratique » permettra à tous les professionnels concernés par l’acces-sibilité de conduire des projets signalétiques en conformité avec la loi Handicap de février 2005.

REPÉRAGE ET D'ORIENTATION DANS LES ERP1

LE RÉFÉRENTIEL DE BONNES PRATIQUES AFNOR2

ENTRETIEN AVEC ERIC GAUSSORGUES, CHEF DE PROJET NORMALISATION AU SEIN DE L’AFNOR1,

EN CHARGE DE L’ACCESSIBILITÉ DANS LE CADRE BÂTI

recommandé pour une grande qualité d'usage et de service.Les dispositifs sont aussi capables de permettre l’accueil de personnes temporairement handicapées ou empêchées.À travers les 40 pages de ce référentiel, l’ensemble des fonda-mentaux d'une démarche d'élaboration d'une signalétique pour tous sont abordés. Le cœur du document étant consacré aux recommandations d’application. Des situations réelles y sont traitées de façon très détaillée grâce à des schémas. Recom-mandations techniques sur ce qu’il est conseillé de faire ou pas : taille des caractères, contraste et hauteur des dispositifs visuels, implantation de bornes sonores, braille ou relief... Tout est passé en revue. Un chapitre est également consacré aux nouvelles technologies, tout en veillant à ne pas promouvoir de moyens ou de supports discriminants, techniquement ou financièrement.

Visible : Pourquoi avoir conçu un référentiel plutôt qu’une norme ? Eric Gaussorgues : Nous avons choisi le type de document le plus adapté à la situation. La norme, degré le plus élaboré, réclame un processus relativement lourd - enquête publique, consultation ouverte, passage par des ministères avant publication au Journal Officiel. À l’heure actuelle, les problématiques de l’accessibilité ne sont pas suffisamment stabilisées pour figer les choses pour plusieurs années. Un référentiel sera plus facile à réviser, donc à faire évoluer avant, peut-être, de déboucher sur une norme. À qui est-il destiné et où pourra-t-on se le procurer ?Il s’adresse aux industriels, aux signaléticiens, aux maîtres d’œuvre, aux maîtres d’ouvrage, aux gestionnaires d’ERP... Début 2014, l’Afnor le publiera et le commercialisera sur son site Internet en version numérique. Il sera également disponible en version papier. Une campagne de communication est prévue pour le faire connaître, via nos canaux de communication. Nous comptons aussi sur le Synafel et sur les réseaux des métiers concernés pour le diffuser plus largement encore.

Quelle est la portée réelle des préconisations de ce réfé-rentiel ?Il présente des recommandations et il n’a donc aucun caractère obligatoire. Cependant, si demain des plaintes sont déposées par des personnes en situation de handicap s’estimant lésées par la non-application de la loi, il y a fort à penser que les juges s’appuie-ront, entre autres éléments, sur ce référentiel. Le travail est-il achevé ?Pour l’instant, le groupe de travail est mis en « sommeil », le temps que les choses s’installent et que remontent les premières expériences terrain, accompagnées, comme nous l’espérons, de commentaires d’utilisateurs et d’usagers. Lorsqu’il sera judi-cieux de le faire, le groupe de travail sera « réveillé » afin de faire vivre et évoluer le référentiel. Impressionné par l’implication de ses membres pendant les 18 mois de son élaboration, je ne doute pas qu’ils répondront présents !

Propos recueillis par L. BdC.

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NOUVEAUTÉS

PRATIQUE

PREMIÈRE SOLUTION EPSON POUR L’IMPRESSION DIRECTE SUR TEXTILE

Epson a présenté en exclusivité sur le salon Viscom, du 24 au 26 septembre dernier, sa nouvelle solution d’impression directe sur tee-shirts en coton, la SureColor SC-F2000. La marque complète ainsi sa gamme de matériels d’impression sur textile, avec un modèle à destination des petites et moyennes entreprises (sites de vente en ligne, imprimeurs de tee-shirts, boutiques de souvenirs, photographes souhaitant diversifier leur offre de services…). « Après un développement dans la sublimation amorcé en début d’année, cette machine conforte notre volonté d’aller sur les marchés de la confection et du textile en élargissant la palette des technologies », a déclaré Elisabeth Vilar-Bothin.Ce modèle combine performances élevées et faibles coûts de maintenance et d'utilisation. La tête d’impression, l’encre et le châssis ont été conçus et fabriqués par Epson. Maîtriser l’ensemble de ces paramètres garantit une parfaite interconnexion entre eux et des résultats fiables. Véritable machine de production, la SC-F2000 imprime un tee-shirt blanc en 27 secondes en mode couleurs et un tee-shirt de couleur foncée en 111 secondes en mode couleurs/blanc. Commercialisée dès fin novembre 2013 en France via trois distributeurs Epson spécialisés, la SC-F2000 sera disponible avec 3 largeurs de plateau. Un plateau dédié aux manches devrait être proposé en option par la suite.www.epson.fr

VIADIRECT CRÉE LE CONCEPT DE « L’ÎLOT DIGITAL »

ViaDirect et sa société mère, l’agence digitale l’Île des Médias, équipe les espaces publics (centres commerciaux et centres villes par exemple) en écrans tactiles et autres solutions digitales à vocation d’information et d’orientation. Dans le cadre du projet architectural du centre commercial « Les Rives de l’Orne » à Caen, elle a créé un concept baptisé Ilot Digital : design, fabrication, assemblage, conception logicielle et back office. Installé en mai 2013, ce nouvel outil de communication centralise information, orientation et support marketing au sein d’un même mobilier. Il est composé de deux écrans tactiles encastrés dans un meuble au design épuré, relié à une borne d’outil marketing et promotionnel (lecteur de code-barre, lecteur RFID, imprimante pour éditer des coupons de réduction par exemple). Le tout géré par un puissant CRM pour une gestion totale à distance centralisant l’ensemble des sources d’information et des programmes de fidélité du centre commercial caennais.www.viadirect.com

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PRATIQUE

LE SCOTCHPRINT® 1080 DE 3M ENRICHIT SA PALETTE

DECOLOV DE GUYENNE PAPIER : UN SUPPORT D’IMPRESSION UNIVERSEL

Le film vinyle 3M Scotchprint® 1080 offre une solution pour la personnalisa-tion de véhicules (exemple avec la série limitée du Nissan Juke ci-contre). La gamme évolue, avec 6 nouvelles références présentées au dernier salon Viscom : 4 nouveaux coloris mats (jaune vif, rouge, violet royal, vert pomme) et 2 blancs, un satiné, un perle nacré.Le Scotchprint® 1080 se décline aujourd’hui dans 45 coloris et effets de matières qui suivent les dernières tendances : aspects brillants, mats, satinés, métallisés, brossés et carbone, pour répondre à toutes les envies de personnalisation.www.3m.fr

L’industriel coucheur de papier Guyenne Papier (24) a présenté Decolov à l’occasion du salon Label Expo. C’est un support d’impression innovant conçu pour une multitude d’applications intérieures et extérieures : signalétique, banderoles publicitaires, communication visuelle et autres éléments de déco-ration.Decolov présente un aspect artistique mat et assure des résultats d’impression exceptionnels, au niveau de la netteté et du rendu des couleurs. Entre autres avantages : capacité d’impression recto-verso et compatibilité avec une large palette d’encres et de technologies d’impression numérique (UV, laser, jet d’encre avec encre aqueuse, solvant ou eco-solvant).D’une conception très performante, ignifugé M1, Decolov est disponible en variante “non-feu”. Il est aussi infroissable et sa capacité d’absorption acoustique est très efficace, grâce à sa structure en microfilaments.Durable, résistant aux intempéries et aux UV, support quatre fois plus léger que les matériaux traditionnels pour banderoles, Decolov est aussi adapté pour les applications de communication extérieures. Decolov est disponible en grammage de 120 à 140 g/m² et peut être imprimé dans des laizes allant jusqu’à 2 m. www.guyennepapier.fr

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NOUVEAUTÉS

PRATIQUE

LE STORE ENROULEUR, DÉCORATIF ET COMMUNIQUANT

Lors du salon Viscom Paris, la société TecTex (68) a présenté quelques unes de ses nouveautés de cadres, profilés et accessoires, dont le store enrouleur personnalisé. Pouvant mesurer jusqu’à 4 mètres de large en grand format, il est constitué de pièces de fixation et tubes en aluminium. Cette structure accueille de nombreux supports (médias classés M1), de la grille PVC au textile occultant en passant par les matières pare-soleil, pour un résultat à la fois décoratif et communicant.La société exposait également ses nouveautés issues de son savoir-faire textile, dont :- RollTex 360, une toile enduite 100 % PVC-Free pour les roll-ups.- Non-tissés pour bannières ou sol constituant des alternatives économiques, mais techniques (FibreTex 120, SolTex 400, etc.).- VelourTex 370 pour la décoration intérieure (coussins, mobilier, rideaux, etc.)www.tectex.fr

LES CARTONS GRAPHIQUES DEMILL DISPONIBLES EN FRANCE

Les cartons graphiques 100 % recyclables DeMill, filiale du groupe finlandais Eltete, acteur majeur du marché du carton, sont désormais distribués sur le marché français.DeMill est le seul fabricant à proposer à la fois des cartons nid d’abeille et à cannelure inversée, en 3 couleurs (blanc, crème et kraft), ce qui permet aux utilisateurs de laisser libre cours à leur créativité sans devoir recourir à plusieurs fournisseurs. Il se distingue également par sa gamme d’accessoires assortis (vis PVC pour joindre les panneaux, loquets de jointure 90°, liserés de teintes assorties pour couvrir les tranches, prises de suspension).Les cartons graphiques rigides DeMill, de 5 à 30 mm d’épaisseur, permettent des constructions planes ou meublant l’espace et résistantes au temps. En tant que transformateur, DeMill maitrise parfaitement la technique de contre-collage des papiers et peut ainsi répondre à tous les besoins de sa clientèle en termes de surface.Les utilisations de ces cartons sont diversifiées : PLV, stands, présentoirs, espaces d’animation saisonnière, mobiliers pour des opérations événementielles ou promotionnelles, décors de théâtre, etc. Ils peuvent aussi servir pour créer toutes sortes d’objets imprimables tels que des goodies, jouets, puzzles... www.demill.fi

EXAPRINT ÉDITE DE NOUVEAUX SUPPORTS

VINYLE POUR LA DÉCOUPE En juin dernier, la société Exaprint (34), spécialiste des prestations « web to print » pour les professionnels des arts graphiques, a enrichi sa gamme de découpe avec des vinyles fluo totalement opaques (idéal sur des vitrines), des vinyles à effets dépolis/sablés pour des applications de confidentialité et des vinyles translucides (effets vitraux pour restaurants et boutiques).Des nouveautés appréhendées de façon concrète grâce aux tutoriels de pose (à sec ou mouillé) mis à disposition par Exaprint sur sa chaine YouTube.www.youtube.com/user/exaprint1

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PRATIQUE

COATINGS LIQUIDES : LA GAMME MARASHIELD MULTIPLIE LES EFFETS

Idéal pour créer des effets de scène et construire des cloisons autonomes, Fabric est le dernier né de la gamme ISOFrame distribuée par Mark Bric Display France, mais aussi le plus compact et le plus rapide à assem-bler. Le jonc silicone s‘insère parfaitement dans la glissière du cadre et le connecteur breveté Fastclamp permet un assemblage 15 fois plus rapide

et sans vis. Avec ISOFrame Fabric, plus besoin de niveau : le rendu est impeccable même sur un sol irrégulier.Ce textile permet de conditionner les visuels dans des éléments de rangement très compacts et les cadres se démontent pour rentrer aisément dans une voiture. www.markbricdisplay.com

www.isoframe.com

Marabu, fabricant allemand depuis 150 ans, connu pour ses encres sérigraphiques, s’est lancé depuis quelques années dans les encres numériques. Parmi ses nouveautés 2013, la gamme Marashield de coatings liquides pour l’impression numérique à plat ou bobine à bobine, s’étoffe de nombreuses références : UV-PP, UV-PMMA (vernis + blanc), UV-CGL (blanc + 12 teintes de couleurs), WA-FXG (vernis base aqueuse applicable au pinceau, rouleau, pistolet).Développés à l’origine pour protéger les supports imprimés des agressions chimiques et méca-niques, les coatings servent naturellement de vernis de protection pour les impressions exposées en extérieur, mais leurs applications s’étendent à la décoration. Les coatings Marashield UV ouvrent de nouvelles perspectives aux imprimeurs : utilisés en tant que primers, ils permettent de maitriser l’impression sur les supports difficiles tels que le verre ou le poly-propylène et, en finition, ils produisent des effets hautement brillants ou mats velours. Les Marashield WA offrent une alternative au film de laminage, pour le marquage de véhicule, les films autocollants, ou l’impression d’œuvres d’art.www.marabu-encres.fr

ISOFRAME FABRIC : UNE SOLUTION TEXTILE INNOVANTE POUR LES STANDS

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NOUVEAUTÉS

PRATIQUE

WATER-BALLOON : LA PROMOTION DES MARQUES PREND DE LA HAUTEUR

Il y a 11 ans, naissait dans l’esprit du direc-teur technique de France Montgolfières, Mark Dworski, l’idée de faire atterrir une montgolfière sur l’eau... Pari réussi ! Le ballon aquatique Water-Balloon s’est fait remarquer pendant les Voiles de Saint-Tropez du 28 septembre au 6 octobre dernier.Water-Balloon se compose d’une enveloppe à air chaud spécialement conçue pour permettre gonflage et dégonflage sur l’eau, d’une nacelle à double siège fixée sur une plate-forme équipée de flotteurs et de brûleurs spécifiques.Au-delà de l'innovation technique et de ces applications touristiques évidentes, ce type de montgolfière innovant s'avère être un support de communication et de promotion original pour les marques ou les institutions en quête de visibilité, à l’image de L'Occitane en Provence, partenaire du projet depuis le début.La personnalisation de l’enveloppe aux couleurs de la marque provençale a été réalisée par Mark Dworski. La matière utilisée est du HTN 90 Nylon recouvert de téflon. Le logo n’est pas imprimé, mais découpé dans la même matière et cousu dessus.www.franceballoons.com

LE STAND PARAPLUIE NOUVELLE GÉNÉRATION PAR DUO DISPLAYLe nouveau stand parapluie extension de Duo Display (fabrication France) est en moyenne 3 fois plus léger qu’un stand parapluie traditionnel avec barres magnétiques et visuels en papier encap-sulé. Grâce à un système de connecteurs magnétiques et à un visuel qui s’accroche avec des pastilles velcro, la structure se monte et se démonte en à peine 30 secondes.Facilement transportable dans un sac prévu à cet effet, son visuel tissu peut rester accroché à la structure pour faciliter le rangement.Quatre configurations standard sont proposées et il peut être conçu sur mesure jusqu’à 5 mètres, ce qui en fait une solution idéale pour l’événementiel, les animations en magasin, l’équipement de la force de vente, les salons et congrès.www.duodisplay.com

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PRATIQUE

EVOLON® : LA SOUPLESSE DU TEXTILE, LE FINI DU PAPIERUn accord de distribution a récemment été conclu entre les sociétés ID Numérique et Freudenberg pour la commercialisation d’Evolon®, nouveau support d’impression pour des applications intérieures comme extérieures en signalétique, communication et décoration. Evolon® vient notamment compléter les solutions pour la décoration intérieure avec les papiers peints, revêtements muraux et textiles déjà présents au catalogue d’ID Numérique Médias.Avec un visuel mat artistique unique et une souplesse textile, ce nouveau support imprimé avec des encres Latex ou des encres à séchage UV révèle des couleurs éclatantes et des images nettes.Classé feu M1, sans PVC et très résistant, Evolon® bénéficie en plus de caractéristiques telles que l’absorption acoustique, la respirabilité, le touché textile. Il ne s’effiloche pas et peut être cousu ou façonné avec du double face pour des applications intérieures (stand enrouleur par exemple).www.idnumerique.fr

SIBU, UNE GAMME EXCLUSIVE DISTRIBUÉE PAR ADHÉ-RHÔNE

SIBU Design est un fabricant autrichien de plaques PS, vinyles et autres matériaux, employés notamment pour la décoration d'intérieur, l'architec-ture commerciale et les présentoirs pour magasins.L’offre comporte plus de 250 décors différents en 8 familles de produits de l'effet cuir au miroir artificiel en passant par les structures-relief, les mosaïques, les perforés 3D, etc.La marque, déjà présente chez certains agenceurs et menuisiers, a conclu un accord avec la société Adhé-Rhône, pour la distribution exclusive de ses gammes en direction de marchés de communication visuelle et graphiqueDe fait, Adhé-Rhône est le seul revendeur français à avoir du stock sur toutes les familles de produits. « La gamme SIBU a été présentée pour la première fois à Viscom Paris et nous avons rencontré un véritable succès. Ce sont des produits véritablement innovants et complémentaires de la gamme 3M DINOC que nous distribuons également » souligne Thomas Turpin, dirigeant.www.sibu.atwww.adherhone.fr

W3D MET DU RELIEF DANS LES SITES WEB

Des contenus qui sortent de l’écran, des objets manipulables en tous les sens ou encore la sensation d’un effort pour déplacer sa souris sur une page… Tel est le défi relevé par le projet collaboratif W3D porté par l’agence numérique MBA Multimédia. Les équipes de W3D ont développé des technologies sans lunettes qui donnent du relief et de la profondeur au Web, en jouant sur les sens de perception de l’utilisateur. La technologie W3D permet de créer un environ-nement web inédit basé sur 3 effets innovants : interaction, vision, sensation. En combinant ces effets, W3D souhaite faire émerger de nouveaux usages dans différents domaines du BtoB au BtoC. Cette technologie a déjà été intégrée à la page d’accueil d’un des sites de la marque Daucy où une avalanche de légumes sort de l’écran (cf. photo), ainsi que dans une carte de vœux, dont la conception a été récompensée par le presti-gieux CSS Design Awards. Ces réalisations prometteuses augurent de nouveaux usages pour le web de demain. Créa-tifs et web designers pourront imaginer des projets alliant, expérience sensorielle et simplicité d’usage, par exemple en support de campagnes marketing.Le projet a été sélectionné pour les « Trophées Loading the Future 2013 » organisés par le Pôle Images & Réseaux, le 14 novembre à l’ESC Rennes.http://w3d.mba-multimedia.com/

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NOUVEAUTÉS

PRATIQUE

« SURFACE UTILE » : DES PANNEAUX

DÉCORATIFS AIMANTÉS Oberflex, spécialiste des panneaux décoratifs, lance Surface Utile, une gamme de panneaux d’agencement magnétiques, en couleur unie ou en placage de bois véritable, sur lesquels il est possible d’écrire (craie, feutre effaçable) et de disposer des aimants. De nouvelles fonctionnalités d’expression et de communication s’ajoutent ainsi à l’aspect décoratif d’un agencement mural.Les applications sont multiples. Dans les bureaux, brainstor-mings, plannings ou suivis de projet trouvent une nouvelle dynamique. Dans les cabinets médicaux, la salle d’attente se transforme en un espace plus chaleureux et ludique. Dans les commerces et l’hôtellerie-restauration, le mur peut afficher menu du jour ou offres promotionnelles.Disponibles dans les 75 essences de la collection Prestige d’Oberflex (bois certifiés PEFC) et 12 coloris, ces panneaux sont fabriqués en France.www.oberflex.com

LES NOUVELLES POSSIBILITÉS DE LA ROLAND VERSAUV LEF-20 La nouvelle imprimante UV à plat de Roland DG Mid Europe, la LEF-20 s'adresse aux marchés de la personnalisation d'objets, du marquage publi-citaire et industriel, du cadeau d'entreprise, du prototypage de packaging…« Depuis son introduction il y a deux ans, la gamme des LEF a ouvert de nombreuses possibilités en terme d'applications en permettant notamment d'imprimer toutes sortes de matériaux », déclare Olivier Dubarry, respon-sable du Marketing pour Roland DG en France. « Aujourd'hui, nous portons cette technologie à un niveau supérieur : en plus du format d'impression, le A3+, plébiscité par les sérigraphes, nous utilisons un nouveau système de polymérisation UV, couplé à de nouvelles encres ECO-UV afin d'optimiser la productivité de la LEF et ses performances générales. »La LEF-20 imprime directement sur des objets mesurant jusqu'à 508 par 330 mm pour 100 mm d'épaisseur. Elle permet d'imprimer sur des matières telles que le PET, l'ABS, le polycarbonate, le TPU (polyuréthane thermoplastique), le cuir et le tissu, aussi bien que des objets tels que des balles de golf, porte-clés, stylos, coques de téléphones, de tablettes numé-riques, trophées, plaques de signalétique, industrielles, etc.20 présélections sont paramétrables pour mémoriser l'aire d'impression et l'épaisseur, permettant un gain de temps important lors de la production en série.www.rolanddg.fr

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PRATIQUE

OKI INNOVE AVEC SON IMPRIMANTE LED 5 COULEURS

Fournisseur en solutions d’impression, OKI a choisi le salon Viscom Paris pour présenter, pour la première fois en Europe, sa nouvelle imprimante A3 LED numérique 5 couleurs et à toner blanc. Sa spécificité est de proposer, en plus des quatre couleurs classiques CMJN, un toner blanc (en sur ou sous-couche) ou un vernis transparent en cinquième couleur. Elle accepte des supports de 52 à 360 g, du format A6 au A3.Conçue aussi bien pour faire de l’impression à la demande et de la petite série que de la produc-tion grâce à ses consommables de haute capacité, elle affiche une productivité de 50 pages par minute, et correspond ainsi aux besoins variés d’une clientèle de reprographes ou d’imprimeurs.Sa commercialisation en France démarre en novembre via un réseau de partenaires spécialisés.www.oki.fr

BLUETECH : UNE RÉVOLUTION DANS LE MONDE DE L’AFFICHAGE PUBLICITAIRE

Prismaflex International, fabricant industriel de panneaux d’affichage, s’est associé avec le groupe Sunpartner, inventeur du composant Wysips Cameleon qui permet de rendre une surface communicante autonome en énergie grâce à des cellules photovoltaïques invisibles à l’œil nu. Ainsi, Prismaflex a mis au point une technologie innovante, Blue Tech, qui allie cellules photovoltaïques et impression lenticulaire, et l’a intégrée à des panneaux publicitaires. Lors du salon Viscom Paris, Prismaflex a présenté en avant-première 3 produits issus de ses recherches : un panneau de 8 m2 avec une face déroulante standard et un éclairage Leds basse consommation, un plani-mètre de 2 m2 fonctionnant sur le même principe et une enseigne.Si l’on prend l’exemple du panneau avec face dérou-lante, l’économie financière et énergétique est substantielle car le dispositif n’entraine pas de coût de raccordement électrique et sa consommation se place autour de 130 watts/heure (pour assurer les fonctions de défilement du visuel et éclairage) contre 700 à 800 watts pour un panneau défilant et rétro-éclairé classique.Bluetech, qui a reçu le Prix de l’Innovation Technologique aux Viscom Awards, devrait révolutionner le monde de l’affichage publicitaire. Les panneaux Blue Tech seront installés chez une cinquantaine de clients tests dès la fin de l’année en attendant leur commercialisation en 2014. www.prismaflex.com

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#4 - 05/2013 - page 70

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NOUVEAU LOOK, NOUVELLE VILLETDEC (54) a habillé les transports en commun du réseau Nancéen. Pour la cinquième campagne réalisée par cette société spécialisée dans les travaux de sérigraphie et d'impression numérique sur tous supports, 159 bus et 1 tram ont été relookés en 2 semaines : conception du fichier, impression, découpe et pose.

DU FILM COULÉ HEXIS POUR L’AVANT…

… ET L’ARRIÈRE DU TRAM OU DU BUS.

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EN IMAGES

Pendant la semaine européenne de la mobilité du 16 au 22 septembre dernier, un grand concours de dessin auprès des enfants avait été lancé par la ville de Nancy pour créer le visuel. C'est le dessin d’Anouk Parmentier de Laxou, 13 ans qui a été choisi parmi ceux de 176 candidats pour être imprimé et recouvrir un nouveau bus de la ligne 2.

Il a fallu aussi une équipe dynamique et motivée pour poser le visuel pendant la semaine au dépôt des transports nancéens. Pour l’occasion, TDEC a orga-nisé des roulements entre la pose et la production.

DU MICRO-PERFORÉ INNOVA 50 (NORME UTAC) POUR LES VITRES ET DE L’ADHÉSIF MONOMÈRE REPOSITIONNABLE 3M POUR LES SURFACES PLANES DES FLANCS…

La campagne doit rester jusqu’à la fin 2013 mais peut-être restera-t-elle plus longtemps comme ça a été le cas pour les campagnes précédentes qui sont restées jusqu’à 1 an à l'mage de la série Sitron (ci-dessous).

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UNE ÉCOLE, UN PROJET

#5 - 09/2013 - page 72

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