Violences et conciliation en

France, XIXe-XXe siècles

• « L’insurrection fut de telle nature que toute transaction avec elle parut sur le champ impossible et qu’elle ne laisse, dès le premier moment, d’autre alternative que de vaincre ou de périr ».

Une culture de la violence et de l’intransigeance

•- Les héritages•- Une culture de la haine•- Un ennemi à abattre

•« Il n’en reste plus guère de ses mauvaises plantes… Il faut les extirper, les détruire jusqu’à leurs plus profondes racines » (1817)

La haine « un des plus puissants ressorts des choses humaines (…). Elle n’a pas besoin d’un objet précis, car elle s’attaque volontiers aux masses. On aime quelques hommes ; on en hait des milliers, une race, un peuple, un parti, une église » (Raoul Frary, 1884)

« Les haines politiques sont si intenses, que la proscription d’un adversaire devient une jouissance. L’homme haineux éprouve du plaisir à voir souffrir sa victimes » (Louis Proal, 1895)

« Les hommes que nous étions en 1940 gardaient enfoui très loin en eux-mêmes leurs sentiments essentiels (…). Que de monstres hideux se dissimulaient sous les apparences de l’amitié, de la loyauté, du patriotisme » (Jean Zay)

Des pratiques d’exclusion et de diabolisation

• « Les uns ont un mot charmant qu’ils affectionnent, qui résume toute leur pensée : Fusiller, fusiller ! Les autres ont aussi leur mot favori, également affectueux, qui dévoile tout leur système : Guillotiner, guillotiner ».–Vicomte de Launay

•- Conflits et violences sociales : environnement et atmosphère

•- Le fiel et l’invective•- Exécutions et « massacres à

froid »

« Les barbares qui menacent la société ne sont point dans les steppes de la Tartarie : ils sont dans les faubourgs de nos villes manufacturières »

Saint-Marc de Girardin, Revue des débats

Impossibles conciliations et difficiles réconciliations

•- Les modérés et les conciliateurs

•- Pacification et « assainissement »

•- Les réconciliations

•« Les saignées comme celle-ci, en tuant la partie bataillante d’une population, ajournent d’une conscription la nouvelle Révolution » - E. de Goncourt

«  Il n’y a plus qu’à attendre, désormais, que la haine s’épuise ; comme elle est transmissible aux enfants, une génération n’y suffira pas »

(François Mauriac)