Vingt jours, plus un

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Antonia Theocharidou et Roger Brattin ocelotos EDITIONS

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Ce texte est le fruit de la collaboration d’un homme et d’une femme, désirant expérimenter sur la possibilité d’écrire de façon alternative un roman cohérent, en commençant par une seule phrase (Comment deviner la douleur assassine, derrière ce visage qui lui servait de vitrine?), sans aucun plan de travail préalable. Les auteurs, résidant dans deux pays différents, sont venus à bout de leur défi au prix d’un ping-pong permanent, par le biais de leur messagerie électronique. A tour de rôle, les deux héros principaux du roman, porteurs d’expériences différentes dues à leur sexe et à leur vie antérieure, se découvrent eux-mêmes en tentant de trouver la clé de leur bonheur personnel.

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Antonia Theocharidou et Roger Brattin

A. Theocharidou et R. BrattinVingt jours, plus unVatatzi 55, 114 73 Athénes, Gréce

ΤEL.: 210 6431108E-MAIL: [email protected]

ocelotos EDITIONS

C e texte est le fruit de la collaboration d’un homme et d’une femme, désirant expérimenter sur la possibilité d’écrire de façon alternative un roman cohérent,

en commençant par une seule phrase (Comment deviner la douleur assassine, derrière ce visage qui lui servait de vitrine?), sans aucun plan de travail préalable.Les auteurs, résidant dans deux pays différents, sont venus à bout de leur défi au prix d’un ping-pong permanent, par le biais de leur messagerie électronique.A tour de rôle, les deux héros principaux du roman, porteurs d’expériences différentes dues à leur sexe et à leur vie antérieure, se découvrent eux-mêmes en tentant de trouver la clé de leur bonheur personnel.

«Leur relation sentimentale s’apprêtant à craquer  sous la routine et le carcan de la vie quotidienne, Anaïs, une jour-naliste ambitieuse et son mari, Robert, un brillant avocat, déménagent de Paris en Grèce pour des raisons profes-sionnelles.Dans ce nouvel environnement, au milieu de couleurs claires et vives, d’odeurs et de saveurs différentes, de contacts humains plus chaleureux, ils se donnent pour défi de redonner un nouveau souffle à leur relation. Ce-pendant, un secret professionnel soigneusement caché par les deux protagonistes, et relatif à un réseau de trafic d’enfants, risque de détruire à jamais le lien qui les unit.»

Anaïs et Robert mèneront-ils à bien leurs enquêtes? Sau-veront-ils leur couple?Un roman plein de poésie et de couleurs qui fait rêver le lecteur en peignant aux couleurs chaudes de l’optimisme le gris de la vie quotidienne.

ISBN 978-960-9499-44-6

Antonia Theocharidou vit et travaille à Serres, en Grèce.

Autres éditions:

«Heureusement que…tu ne m’aies pas tué!», roman, Éditions MALLIARIS, Thessalonique, 2007. (en grec)

«Marié recherché», théâtre d’ombres, éditions Ocelotos, 2014.(en grec)

«Escapaj, le cadeau de Dieux», théâtre pour enfants, éditions Ocelotos, 2014. (en grec)

«Tous les deux Mardis» théâtre, pour enfants, éditions Ocelotos, 2014. (en grec)

Roger BrattinTout d’abord Roger, suivi de très près par Brattin.Il passe le plus clair de son temps à Pornic, en France.

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TiTle VINGT JOURS, PLUS UN AuTeurs Antonia Theocharidou et Roger

Brattin emAil [email protected] [email protected] CouverTure Christina Papafragou ColleCTion Littérature étrangère DireCTion ArTisTique Myrtilo, Lena Pantopoulou Copyright© 2014 Antonia Theocharidou et

Roger Brattin Premiere eDiTion Athènes, Grèce, avril 2014

ISBN 978-960-9499-44-6

Le présent ouvrage, de propriété incorporelle, est protégé par les dispositions du Code grec ( N. 1212/1993, modifié et mis en vigueur actuellement), ainsi que par les conventions internationales concernant la pro-priété incorporelle de l’auteur. Toute représentation ou reproduction, de quelque façon et par quelque moyen que ce soit, ( numérique, mécanique ou autre), copie, photocopie, reproduction, traduction, adap-tation ou transmission au public, à n’importe quelle forme et en général, exploitation intégrale ou partielle de l’ouvrage faite sans le consentement écrit de l’auteur est interdite.

Vatatzi 55, 114 73 Athénes, GréceΤEL.: 210 6431108E-MAIL: [email protected]

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Dédiéà tous les enfants,victimes de ces ogres qui se disent «puissants»... .

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Préface

Ce texte est le fruit de la collaboration d’un homme et d’une femme, désirant expérimenter sur la possibilité d’écrire de façon alternative un roman cohérent, en com-mençant par une seule phrase (Comment deviner la dou-leur assassine, derrière ce visage qui lui servait de vi-trine?), sans aucun plan de travail préalable.

Les auteurs, résidant dans deux pays différents, sont ve-nus à bout de leur défi au prix d’un ping-pong permanent, par le biais de leur messagerie électronique.

A tour de rôle, les deux héros principaux du roman, por-teurs d’expériences différentes dues à leur sexe et à leur vie antérieure, se découvrent eux-mêmes en tentant de trouver la clé de leur bonheur personnel.

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Ne me dis rien poème...

Ne me dis rien, poème, du moins rien de concret,Oublie le tableau noir et le bruit de la craie,Remplacé par le blanc, et le feutre qui glisse,

Laissant s’enfuir le bruit, et l’odeur de réglisse.Ne parle des tablettes, qui nous refont toucher,

Oui mais pas l’essentiel, car on s’est tous murés,En voulant nous ouvrir aux êtres qui se ferment,En voulant libérer, tous ces gens qui s’enferment.

Ne me dis rien, poème, c’est plus moi qui t’écris,Tu n’auras plus mes pleurs, ni l’once de mes cris,

Tu ne traduiras l’ombre de mes sentimentsTu ne coucheras plus tous mes ressentiments

Et tes rimes croisées, croisant l’indifférence,Et tes rimes embrassées, ne brassant que du vent,

C’est pourquoi, Ô poème, moi je prends les devants,Car il est temps pour moi, de tirer révérence.

Poème à quoi sers-tu ? Et poème, qui sers-tu ?Car tu dessers la table, y a plus rien au menu,

Ne serrant même plus la gorge des amants,Ignorant tous les jours qui remplissent les ans,

Excepté toutefois, de la Saint Valentin,Où il est bien de mise, de rouvrir le bottin,

Pour réciter sans cœur, des tirades enflammées,Pour déclamer sans flamme, des amours écœurées,

Car c’est sur l’agenda, comme la neige en hiver,Car il faut dire l’amour, ce jour de février,

Comme l’on dit le droit, moins tendre que sévère,Sans l’âme, et sans savoir, même si la fièvre y est.

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Ne me dis plus, poème, que demain sera beau,C’est ce qu’on dit toujours, quand tombe le déluge,

La neige s’abat toujours, elle ignore la luge,Perdue dans sa blancheur, qui devient son tombeau.

Et ne dis surtout pas que c’est rien, c’est pas grave,Tout va redevenir comme quand c’était avant,

L’avenir, il est gentil, l’avenir, il est bien brave,On peut dire ce qu’on veut, vu qu’il n’est pas présent.

Ne me dis rien, poème, sur la vie qui s’en va,Ne me dis rien, non plus, sur la mort qui s’en vient,

La vie ralentissant son rythme de samba,Et la mort dépouillant, laissant les gens sans biens.

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J moins dix-neuf

Mais comment deviner la douleur assassine

Derrière ce visage lui servant de vitrine?Quand on ne parle pas, on ne peut pas s’entendre,

Sans dire les mots, on ne peut jamais se comprendre.

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«Comment deviner la douleur assassine, derrière ce vi-sage qui lui servait de vitrine?»

C’était la phrase qui concluait le chapitre d’un roman que j’avais lu, la veille. Cette phrase pouvait tout à fait s’ap-pliquer à nous deux. Mais qui ça, nous deux?

Tout d’abord, une ravissante jeune femme âgée de trente-huit ans qui répondait au prénom d’Anaïs. Moi, je m’ap-pelle Robert et j’en ai un peu plus, puisque j’ai fêté cette année mes quarante-cinq ans.

J’ai rencontré Anaïs, cette jeune française aux yeux ve-lours, il y avait environ onze ans, à Athènes, où elle sui-vait un cours de langue. J’étais alors un jeune avocat fran-çais, venu dans la capitale de la Grèce pour participer à un congrès sur les droits de l’homme. Ce fut un véritable coup de foudre: l’année suivante, nous étions mariés. Cela fera un an que nous nous sommes installés à Athènes, moi en tant qu’avocat dans une multinationale, la GLC (General Law Company), où je m’occupe des affaires de droits de l’homme et surtout du droit des enfants. Quant à elle, elle a trouvé un poste comme journaliste au grand quotidien « Monde News».

Nous passions en ce moment, comme le disent les hô-tesses de l’air de façon suave, dans une zone de turbulences, centrant notre vie sur nos carrières respectives et faisant passer au second plan, notre vie privée. Or, je pensais à la crise que nous traversions en repensant à cette phrase:

«Comment deviner la douleur assassine, derrière ce vi-sage qui lui servait de vitrine?»

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Cette idée tournait et retournait sans cesse dans ma tête. Assise en face de lui, dans ce nouveau bistrot où nous pas-sions nos samedis soir, ces derniers temps, je l’observais discrètement. Il avait l’air gai. Il racontait une histoire et il gesticulait, mais parfois ses yeux changeaient de couleur et ils devenaient gris... Gris foncé. Il levait son verre à ses lèvres et il se perdait dans ses pensées en faisant inconsciem-ment une grimace de déception, comme un masque de mal-être. Quelques secondes après, un sourire hâtif apparais-sait sur ses lèvres, un sourire doux qui n’arrivait pourtant pas à illuminer totalement ses yeux bleus-verts. Je le savais très bien que ce ne serait pas du tout facile de pénétrer dans son âme, d’ailleurs l’âme humaine n’est pas aussi facile à ouvrir qu’une boite de conserve que l’on ouvre d’un seul geste. Ça faisait presque une année que j’avais remarqué un changement dans son comportement, comme une espèce de voile mélancolique, mais auquel je n’avais pas accordé, au début, beaucoup d’importance. Ça arrive, avais-je pen-sé, ça arrive que l’on ait des moments de grisaille dans la vie. Et puis, pénétrer dans l’âme de l’autre, ça demande du temps, et je n’en avais pas du tout à perdre. J’avais fermé les yeux. Non, je ne voulais pas savoir la cause de sa dou-leur, je n’avais aucune envie de l’apprendre. Si je l’appre-nais, je me devrais alors de réagir, de faire quelque chose... Mais je me sentais fatiguée, je n’avais plus envie de faire quoi que ce soit. Si lui, il voulait cacher ses sentiments, tant pis pour lui, c’était son choix. En plus, une peur étrange me serrait la gorge. J’avais donc renoncé à l’idée de chercher la vérité. Du moins, pour le moment.

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Allait-elle pouvoir continuer ainsi à occulter ce qui res-tait un mystère pour elle? Oui, allait-elle pouvoir résister à

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l’usure du temps, à ce temps, qui au lieu de nous rappro-cher en nous faisant mieux nous connaître, paraissait, au contraire, nous inviter à nous replier sur nous même, à nous dissimuler, l’un de l’autre?

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Pourrais-je vivre sous le même avec un homme, tout en restant indifférente à ce qui causait sa douleur? Pourrais-je cohabiter avec lui en feignant de n’avoir rien aperçu, de n’avoir rien remarqué dans son regard? Je connaissais déjà la réponse. J’en étais sûre depuis ce soir-là, chez Fanny’s. Je pouvais effectivement le faire, à une seule condition. Il fallait que je sois certaine de l’origine de cette douleur dis-simulée qui mettait comme un voile ombrageux dans ses yeux. Mais, Je n’étais pas du tout sûre, de la cause de cette douleur. Il pouvait en effet y avoir plusieurs raisons: son changement de poste, le cholestérol, le déménagement de Patrick, ce drôle de type qu’il croyait être comme son ami intime.

J’avais déjà échafaudé plusieurs hypothèses. Je m’en sentais soulagée. Mais, si ce n’était aucune de ces der-nières? Si, la cause de sa douleur était toute autre? S’il avait tout appris de cette soirée -là? S’il balançait entre son amour et la justice?

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Parlons-en de la justice, qui n’avait de justice que le nom... La justice, juste bonne à détruire ce que nous étions en train de construire... L’injustice oui! Toute juste bonne à déshabiller notre passion!

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C e texte est le fruit de la collaboration d’un homme et d’une femme, désirant expérimenter sur la possibilité d’écrire de façon alternative un roman cohérent,

en commençant par une seule phrase (Comment deviner la douleur assassine, derrière ce visage qui lui servait de vitrine?), sans aucun plan de travail préalable.Les auteurs, résidant dans deux pays différents, sont venus à bout de leur défi au prix d’un ping-pong permanent, par le biais de leur messagerie électronique.A tour de rôle, les deux héros principaux du roman, porteurs d’expériences différentes dues à leur sexe et à leur vie antérieure, se découvrent eux-mêmes en tentant de trouver la clé de leur bonheur personnel.

«Leur relation sentimentale s’apprêtant à craquer  sous la routine et le carcan de la vie quotidienne, Anaïs, une jour-naliste ambitieuse et son mari, Robert, un brillant avocat, déménagent de Paris en Grèce pour des raisons profes-sionnelles.Dans ce nouvel environnement, au milieu de couleurs claires et vives, d’odeurs et de saveurs différentes, de contacts humains plus chaleureux, ils se donnent pour défi de redonner un nouveau souffle à leur relation. Ce-pendant, un secret professionnel soigneusement caché par les deux protagonistes, et relatif à un réseau de trafic d’enfants, risque de détruire à jamais le lien qui les unit.»

Anaïs et Robert mèneront-ils à bien leurs enquêtes? Sau-veront-ils leur couple?Un roman plein de poésie et de couleurs qui fait rêver le lecteur en peignant aux couleurs chaudes de l’optimisme le gris de la vie quotidienne.

ISBN 978-960-9499-44-6

Antonia Theocharidou vit et travaille à Serres, en Grèce.

Autres éditions:

«Heureusement que…tu ne m’aies pas tué!», roman, Éditions MALLIARIS, Thessalonique, 2007. (en grec)

«Marié recherché», théâtre d’ombres, éditions Ocelotos, 2014.(en grec)

«Escapaj, le cadeau de Dieux», théâtre pour enfants, éditions Ocelotos, 2014. (en grec)

«Tous les deux Mardis» théâtre, pour enfants, éditions Ocelotos, 2014. (en grec)

Roger BrattinTout d’abord Roger, suivi de très près par Brattin.Il passe le plus clair de son temps à Pornic, en France.

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