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Vilnius Héraldique De haut en bas, de gauche à droite : la tour de Gediminas, l'église Sainte-Anne, la porte de l'Aurore, le Pilies rue, le quartier d'affaires de Šnipiškės, le palais présidentiel. Administration Pays Lituanie Région Dzūkija Apskritis Apskritis de Vilnius Municipalité Municipalité de Vilnius- ville Maire Mandat Remigijus Šimašius 2015 Indicatif 5 Démographie Population 574 147 hab. (2018) Densité 1 432 hab./km 2 Géographie Coordonnées 54° 41′ nord, 25° 16′ est Superficie 40 100 ha = 401 km 2 Divers Première mention 1323 Statut Ville depuis 1387 Localisation Vilnius Vilnius (en lituanien : Vilnius ; allemand : Wilna ; polonais : Wilno ; russe : Вильнюс, Vilnious, ou Вильна, Vilna ; biélorusse : Вільнюс, Vil'nious, ou Вільня, Vil'nia ; yiddish : ווילנע, Vilné), anciennement Vilna, fondée par le grand-duc Gediminas, est la capitale de la Lituanie. Avec plus de 574 000 habitants, c'est la ville la plus peuplée du pays. Vilnius fut, en 2009, l'une des deux capitales européennes de la culture avec Linz (Autriche). D'un point de vue architectural, le centre historique de Vilnius a eu la chance d'être épargné par les deux guerres mondiales, et il est intégralement classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, notamment le quartier des ambassades avec ses façades typiques des pays du Nord de l'Europe, plutôt colorées et, souvent ornées de sculptures. La ville est dominée par une superbe tour en briques aisément visible car située sur une colline surplombant la ville. Près de celle-ci se trouve le cimetière polonais na Rossie, où se trouve le cœur du maréchal Józef Piłsudski qui gouverna la Pologne de l'entre-deux-guerres (son corps est enterré à Cracovie). Avant la Seconde Guerre mondiale, Vilnius était l'un des plus grands centres juifs d'Europe. Cette influence juive a valu à la ville le surnom de « Jérusalem de Lituanie » et Napoléon l'appelait la « Jérusalem du Nord ». Après avoir connu l'économie d'État durant un demi-siècle, Vilnius a retrouvé depuis 1992 l'économie de marché, d'où des édifices de verre et d'acier en construction dont la modernité contraste avec les antiques trolleybus et avec les barres d'habitation de béton gris de la banlieue, qui datent de l'époque soviétique et tranchent sur le paysage verdoyant des campagnes environnantes. Néanmoins, il existe toujours des maisons traditionnelles dans ces zones : elles gardent souvent leur aspect originel, faute de moyens de leurs propriétaires pour les rénover. Géolocalisation sur la carte : Europe Vilnius

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Vilnius

Héraldique

De haut en bas, de gauche à droite : la tourde Gediminas, l'église Sainte-Anne, la portede l'Aurore, le Pilies rue, le quartier d'affaires

de Šnipiškės, le palais présidentiel.

Administration

Pays Lituanie

Région Dzūkija

Apskritis Apskritis de Vilnius

Municipalité Municipalité de Vilnius-ville

Maire Mandat

Remigijus Šimašius 2015

Indicatif 5

Démographie

Population 574 147 hab. (2018)

Densité 1 432 hab./km2

Géographie

Coordonnées 54° 41′ nord, 25° 16′ est

Superficie 40 100 ha = 401 km2

Divers

Premièremention 1323

Statut Ville depuis 1387

Localisation

Vilnius

Vilnius (en lituanien : Vilnius ; allemand : Wilna ; polonais : Wilno ; russe : Вильнюс, Vilnious, ou Вильна, Vilna ;biélorusse : Вільнюс, Vil'nious, ou Вільня, Vil'nia ; yiddish : ווילנע, Vilné), anciennement Vilna, fondée par le grand-duc Gediminas, estla capitale de la Lituanie. Avec plus de 574 000 habitants, c'est la ville la plus peuplée du pays.

Vilnius fut, en 2009, l'une des deux capitales européennes de la culture avec Linz (Autriche).

D'un point de vue architectural, le centre historique de Vilnius a eu la chance d'être épargné par les deux guerres mondiales, et il estintégralement classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, notamment le quartier des ambassades avec ses façades typiques des pays duNord de l'Europe, plutôt colorées et, souvent ornées de sculptures. La ville est dominée par une superbe tour en briques aisément visiblecar située sur une colline surplombant la ville. Près de celle-ci se trouve le cimetière polonais na Rossie, où se trouve le cœur dumaréchal Józef Piłsudski qui gouverna la Pologne de l'entre-deux-guerres (son corps est enterré à Cracovie). Avant la Seconde Guerremondiale, Vilnius était l'un des plus grands centres juifs d'Europe. Cette influence juive a valu à la ville le surnom de « Jérusalem deLituanie » et Napoléon l'appelait la « Jérusalem du Nord ».

Après avoir connu l'économie d'État durant un demi-siècle, Vilnius a retrouvé depuis 1992 l'économie de marché, d'où des édifices deverre et d'acier en construction dont la modernité contraste avec les antiques trolleybus et avec les barres d'habitation de béton gris de labanlieue, qui datent de l'époque soviétique et tranchent sur le paysage verdoyant des campagnes environnantes. Néanmoins, il existetoujours des maisons traditionnelles dans ces zones : elles gardent souvent leur aspect originel, faute de moyens de leurs propriétairespour les rénover.

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Vilnius

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Liens

Site web http://www.vilnius.lt

Sources

Villes de Lituanie

Étymologie

Histoire de VilniusDébutUnion polono-lituanienneEmpire russePremière Guerre mondiale et Entre-deux-guerresSeconde Guerre mondialeRépublique socialiste soviétique de LituanieIndépendance et république de Lituanie

Géographie

PopulationComposition historiqueÉvolution numérique

Administration

Climat

Culture

ReligionJudaïsmeChristianismePaganisme

Économie

Curiosités

Parcs, places et espaces vertsParcsPlaces et squares

Environs de Vilnius

Enseignement secondaire international

Les universités et les établissements d'enseignement supérieurUniversité de VilniusUniversité européenne des sciences humainesAutres établissements

Musées

Théâtres

Transport

Sport

Jumelages

Personnalités natives de la ville

Références dans la culture populaire

Villes nommées d'après Vilnius

Notes et références

AnnexesBibliographieArticles connexesLiens externes

Vilnius provient du nom de la rivière qui traverse la ville, la Vilnia.

Vilnius a été fondée sous le règne de Gediminas, Grand-Prince depuis 1316. D'après la légende, il se reposait au cours d'une chasse sur une collineau confluent des rivières Neris et Vilnia. Là, il rêva d'un loup caparaçonné de fer, qui hurlait aussi fort qu'une centaine de loups. Il lui décocha unjavelot qui rebondit sur l'animal. Inquiet, il demanda à Lizdeika, son grand-prêtre encore païen, d'interpréter ce présage. « Ce que les dieux ontdécidé pour le souverain et pour l'État lituanien peut arriver : le loup de fer se trouve sur une colline sur laquelle seront érigées une forteresse etune ville - la capitale de la Lituanie et la résidence des souverains. La forteresse cependant doit être forte comme le fer, alors sa renommée aura leplus large écho à travers le monde » (en lituanien « à haute voix » et « renommée » s'expriment par le même mot). À cette époque, c'était la superbeWasserburg, située à l'ouest de Trakai, qui était le siège du souverain.

Telle est la légende. Les archéologues regardent l'histoire démontrable : d'après leurs fouilles, dès le XIe siècle, des hommes s'étaient déjà établisdans cet endroit stratégiquement favorable. Une première mention dans les actes historiques parle de Vilnius comme capitale de la Lituanie en1323. Cette année-là, le Grand-Prince Gediminas a écrit une lettre en latin dans la capitale de l'époque . Il y recrute des marchands, des gensinstruits et des prêtres (c'est-à-dire des étrangers hautement qualifiés) in civitate nostra regia Vilna et il les attire également avec deux Églises et laliberté de religion. Cette tolérance vis-à-vis des différentes croyances religieuses devait marquer longtemps le développement de la ville.

Vilnius

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Vilnius

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Vilnius

Sommaire

Étymologie

Histoire de Vilnius

Début

Vilnius vu par le satellite SPOT.

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À partir de 1377, l'ambitieux grand-duc Jagellon commence à régner en Lituanie. En 1385, il conclut avec la Pologne l'Union de Krewo, le prix àpayer étant la christianisation du pays. Il supprime donc le feu éternel sur la colline de Wilno (nom polonais de Vilnius) et détruit les temples païensqui s'y trouvent. Un an plus tard, en 1386, il se fait baptiser et épouse comme convenu la reine Hedwige de Pologne et, sous le nom de Ladislas II,monte sur le trône de ce nouveau et puissant royaume, unissant la Pologne et la Lituanie : la Rzeczpospolita.

En même temps, le droit de Magdebourg est introduit à Vilnius. La ville connaît une période de grande prospérité économique au XVe siècle. À lasuite de l'union polono-lituanienne (1385-1569), la ville se trouve de plus en plus sous influence polonaise, et la population de la ville devientmajoritairement polonaise. D'où les tentatives de Contre-Réforme. Le collège des Jésuites fondé en 1570 dans ce dessein devient en 1579 uneuniversité (Alma academia et universitas Vilnensis societatis JESU), avec privilège du roi de Pologne Étienne Bathory et bénédiction du papeGrégoire XII. Avec celles de Prague, Cracovie et Bar, l'université de Vilnius fut longtemps l'une des rares en Europe centrale et de l'Est. En mêmetemps, l'union polono-lituanienne fait venir des populations juives qui participent à la prospérité de Vilnius qui devient une ville importante pour laculture ashkénaze en Europe du Nord. Elle est surnommée la « Jérusalem de Lituanie » en raison de son importance spirituelle pour le judaïsme,avec, par exemple, le Gaon de Vilna (« génie de Vilna ») . Sur le plan économique, le XVIe siècle cependant voit s'amorcer un lent déclin. Le XVIIe siècle est marqué par des conflits (de 1655 à 1661,la ville est occupée par des troupes russes dans le cadre de la guerre russo-polonaise) et des épreuves comme les incendies et la peste.

Jusqu'au XVIIe siècle, les communautés juives de Lituanie, protégées par le Grand-Duché de Lituanie puis la République des Deux Nations, connaissent la paix et la prospérité, mais à partir de cetteépoque, les Juifs y subissent des agressions malgré la protection des autorités lituaniennes ou polonaises : 1635, une « émeute d'endettés » détruit la toute nouvelle synagogue de Vilnius et ses dix-huit rouleaux de la loi. Suite à ces agressions, de 1653 à 1663, diverses interdictions professionnelles sont édictées contre les Juifs .

En 1654, Vilnius est conquise par les Russes puis en 1655 par les Cosaques de Bohdan Khmelnytsky. Presque tous les Juifs sont tués et les survivants sont expulsés de Vilnius ; ils y reviennentaprès le départ des Cosaques mais entre 1702 et 1708, pendant la Grande guerre du Nord, la ville est gravement endommagée par les troupes suédoises et près de 20 000 Juifs meurent du fait descombats et de la famine. Des incendies, dans les années 1737, 1745 et 1747, ralentissent la reconstruction. En 1742, les Juifs de Vilnius perdent tous leurs droits et protections .

De 1795 à 1915 (formellement jusqu'en 1917), la Lituanie (et donc Vilnius, dont le nom officiel en russe est alors Vilna, souvent transcrit Wilna)fait partie de l'Empire russe et devient la capitale provinciale du gouvernement de Vilna, où siège un gouverneur général. Le cimetière Sainte-Euphrosyne de Vilnius donne un aperçu de la communauté russe-orthodoxe qui vécut là.

Après la rébellion de la Pologne et de la Lituanie contre la domination russe en 1831, l'université, qui est considérée comme un foyer d'intriguesnationalistes, est fermée l'année suivante par les autorités impériales et le reste jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale. L'antisémitisme segénéralise sur fond d'intolérance religieuse et de montée des nationalismes antagonistes russe, polonais, biélorusse et lituanien. Le développementde Vilna (Vilnius) est relativement limité dans le cadre d'une capitale provinciale russe, chef-lieu du gouvernement de Vilna.

Cependant, elle conserve encore une certaine importance régionale, ce qui explique qu'au XIXe siècle encore elle est, avant Minsk, le centre de la vienationale biélorusse. Les Biélorusses forment en effet la troisième nationalité après les Polonais majoritaires et les Juifs. Les poètes et les écrivainsbiélorusses les plus importants y publient alors leurs travaux. C'est dans la ville de Vilna également que paraît en 1906 le premier journal en langue

biélorusse « Naša Niva ».

En 1896, un homme d'affaires juif, Mattityahu Strashun, lègue ses collections de livres à la communauté juive, créant ainsi la plus grande bibliothèque juive en Europe . Les Juifs constituent à lafin du XIXe siècle la première communauté ethnique de la ville, représentant près de la moitié de la population. Les Juifs de Lituanie sont souvent très pauvres : vers 1900, 30 000 personnes, dont lamoitié de Juifs, bénéficient de la soupe populaire de la communauté juive. C'est dans les cercles révolutionnaires juifs de Vilnius, animés d'abord par Aaron Samuel Liberman dans les années 1870,puis par Arkadi Kremer, que naquit le mouvement socialiste juif, avec la création du Bund en 1897 .

La ville est occupée par l'armée allemande de 1915 à décembre 1918, période durant laquelle elleest intégrée à la juridiction de l'Ober Ost, étant le siège des autorités d'un des Bezirke. C'est sousl'occupation allemande le 16 février 1918 qu'est signée à Vilna (nom russe de Vilnius) l'acted'indépendance d'une nouvelle république lituanienne, que le pouvoir bolchevik voisin veut attirerdans son orbite.

L'indépendance de la Lituanie ayant été signée sous l'occupation allemande, la ville connaît degraves troubles lorsque les Allemands l'évacuent le 31 décembre 1918 : du 1er janvier au5 janvier 1919, elle est aux mains de forces armées polonaises (les Polonais constituent la moitiéde la population de la ville). L'Armée rouge, soutenue par une partie des communautés lituanienneet juive, fait alors son entrée dans la ville dans la journée du 5 janvier 1919 et le militantcommuniste lituanien Vincas Mickevičius-Kapsukas (en) forme un gouvernement.

Entre le 18 février et le 20 février 1919, la « république socialiste soviétique de Lituanie » se joint à la république socialiste soviétique deBiélorussie. La terreur rouge touche alors principalement les Polonais, majoritaires dans la classe moyenne, la bourgeoisie, l'intelligentsia et leclergé . Le 27 février suivant, les deux républiques soviétiques s'unissent — c'est la Litbel ou république socialiste soviétique lituano-biélorusse —et Vilnius est choisie comme capitale. Cependant, à partir d'avril 1919 (lors de la Guerre soviéto-polonaise), des émeutes secouent la ville, dont unepartie de la population attend de la Pologne sa délivrance contre la terreur de la Russie bolchévique. Le 19 avril, les troupes polonaises reprennentWilno (nom polonais de Vilnius). La collaboration d'une partie des militants du Bund avec le bref pouvoir soviétique est imputée à toute lacommunauté juive — en fait, la majorité de la communauté semble avoir adopté une prudente attitude d'attentisme, mais il y eut aussi des coupsde feu tirés sur les troupes polonaises — et devient le prétexte, dans les jours qui suivent, à des pogroms.

Un an et trois mois plus tard, le 20 juillet 1920, les Bolcheviks, appuyés par des Lituaniens, des Biélorusses et des Juifs, reprennent la ville et c'est ànouveau le tour des Polonais de subir le cycle des répressions et des vengeances communautaires. La Pologne reconnaît l'appartenance de la ville et de sa région à la Lituanie le 7 octobre 1920,mais, dès le lendemain, prétextant une mutinerie, le général Zeligowski, contre l'avis de Piłsudski, alors commandant en chef des forces polonaises, attaque le nouveau gouvernement bolchevik de

Union polono-lituanienne

L'église Sainte-Anne vue de côté,avec l'église des Bernardins.

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Empire russe

Cathédrale orthodoxe de Vilnius.

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Première Guerre mondiale et Entre-deux-guerres

Carte de la Lituanie en 1920. En vertla République de Lituanie centrale.

Synagogue chorale de Vilnius(1903), seule synagogue subsistantesur 105.

Vestige d'une époque disparue : larue des Juifs à Vilnius en 2013.

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Vilnius et pénètre dans la ville qui tombe le lendemain. Il y proclame une République de Lituanie centrale qui recouvre la région de Wilno. Les intellectuels lituaniens quittent la nouvelle capitalepour Kaunas (Kovno en polonais), devenue, quant à elle, capitale de la Lituanie pour les dix-neuf années qui suivent. Quant aux socialistes et bolcheviks, principalement biélorusses et juifs, ilsrejoignent la Russie soviétique ; ceux qui sont rattrapés par l'armée polonaise sont passés par les armes quand ils ne sont pas lynchés par la population polonaise.

Une fois la paix revenue entre la Pologne et l'URSS (paix de Riga, 1921), Wilno (Vilna en yiddish) retrouve son importance en ce qui concerne la vie culturelle et scientifique juive ashkénaze.

La Pologne dirige en réalité l'éphémère République de Lituanie centrale, en s'appuyant sur le fait que la majorité de la population urbaine est de souche polonaise. Cette République est finalementannexée par la Pologne le 20 février 1922, sur vote favorable de l'Assemblée (la Diète) de Wilno. Wilno tombe alors au rang de ville de province excentrée (nord-est de la Pologne). La minoritélituanienne n'a plus en ville qu'une seule église où les sermons se font en langue lituanienne (église Saint-Nicolas). La minorité biélorusse, quant à elle, reste active avec ses écoles, ses lycées et sesactivités culturelles. L'Université Étienne-Bathory (Uniwersytet Stefana Batorego) est durant cette période une des grandes universités polonaises.

En septembre 1939, après l'invasion nazie de la Pologne par l'ouest, l'Armée rouge, en application du protocole secret du pacte Hitler-Staline, procéda à l'invasion de la Pologne orientale quicomprenait Wilno . Prise le 19 septembre, Vilnius fit partie pendant quelques semaines de la République socialiste soviétique de Biélorussie puis, en octobre, fut cédée formellement à la Lituanie,elle aussi occupée par l'Armée rouge le 15 juin 1940, puis annexée à l'URSS, le 3 août 1940 : les administrations de l'État lituanien y sont liquidées et remplacées par des cadres soviétiques,opération dans laquelle 75 000 Lituaniens sont déportés ou tués , et Vilnius devint capitale de la République socialiste soviétique de Lituanie. Il n'y avait à ce moment que 2 % de Lituaniens àVilnius, le reste étant, dans l'ordre, de souche polonaise, juive et biélorusse. La terreur rouge s'abattit à nouveau principalement sur les Polonais, mais aussi sur toutes les personnes qui avaient servil'État polonais (fonctionnaires, forces de l'ordre, enseignants, prêtres, juristes, journalistes) et sur toutes celles qui avaient été propriétaires de terres, de biens de production ou de commerces. Lecycle de violences des années 1915-1920 se remit ainsi en place et des milliers de Polonais de Vilnius subirent la déportation en URSS.

En juin 1941, Vilna comptait entre 200 000 et 220 000 habitants dont 40 % de Juifs, 30 % de Polonais et 25 % de Lituaniens . Quand, à l'été 1941, la Wehrmacht entra en URSS, la fin de l'histoirejuive à Vilnius était proche. L'occupation allemande de Vilnius commença le 23 juin 1941. Dans la vieille ville, le ghetto de Vilnius fut séparé en deux. La liquidation du plus petit dura jusqu'enoctobre 1941 et vit plusieurs dizaines de milliers de Juifs être fusillés dans la forêt de Poneriai (à environ 10 km à l'ouest de la vieille ville) par les Einsatzgruppen. Le deuxième ghetto perdurajusqu'en 1943 et vit les combattants juifs de la Fareynikte Partizaner Organizatsye (FPO) prendre les armes contre les nazis qui se livraient à ce massacre de la population juive. Après la liquidationdu ghetto, une partie des membres de la FPO parvient à rejoindre les partisans soviétiques. Les Juifs survivants furent exécutés ou déportés dans des camps de concentration .

Il existe un petit cimetière des prisonniers soviétiques de Vilnius aux abords de la ville, rappelant la mort dans les environs de Vilnius de 4 500 prisonniers de guerre soviétiques exécutés par lesforces du IIIe Reich ou morts en camp, dont une partie d'origine biélorusse et lituanienne.

L'armée allemande fut définitivement chassée de Vilnius par les forces soviétiques du troisième front biélorusse le 13 juillet 1944. Elles étaient commandées par le général Tcherniakhovski quidisposait de 200 000 hommes.

Après la Seconde Guerre mondiale, le pays fut de nouveau annexé par l'URSS. Vilnius redevint capitale de la République socialiste soviétique de Lituanie. La moitié de la population polonaiserestante fut expulsée et de nombreux survivants de la ville, jugés non-fiables ou indésirables par le NKVD, furent déportés au Goulag au début de la deuxième occupation soviétique. La ville sedépeupla encore, et sa croissance démographique ne reprit qu'à partir des années 1960, par la colonisation russe ou biélorusse et surtout par l'exode rural lituanien ou polonais de Biélorussie. Il nerestait alors quasiment rien du judaïsme et pas grand-chose de la culture polonaise de Vilnius. Le 11 mars 1990, le Conseil Suprême de la République socialiste de Lituanie déclara son intention derestaurer l’indépendance du pays. À la suite de cette déclaration, le 9 janvier 1991, les autorités soviétiques envoyèrent à Vilnius, d'une part Mikhaïl Gorbatchev pour convaincre la population desavantages à rester dans l'URSS, mais d'autre part des troupes du MVD qui, le 13 janvier suivant, attaquèrent les bâtiments de la radio et de la télévision publiques, tuant 14 personnes et faisant descentaines de blessés.

La Lituanie retrouva son indépendance de fait en août 1991 pendant la dislocation de l'URSS et de droit le 31 décembre 1991 lors de la dissolution officielle de l'URSS. La reconnaissanceinternationale de cette indépendance fut facilitée par le fait que ni les États-Unis , ni le Parlement européen , ni la CEDH, ni le Conseil des droits de l'homme de l'ONU n'avaient reconnul'annexion de la Lituanie par l'URSS ; de plus, la plupart des pays non-communistes membres de l'ONU ont continué à reconnaître de jure la Lituanie comme État souverain . Depuis lors, enl'espace de dix ans, Vilnius, ville marquée par le style soviétique, est devenue une ville occidentale et cosmopolite. Dans la vieille ville et le centre, un aménagement dans le cadre du projetGediminas a en effet jeté, aux alentours des années 2000, sur les rives de la Neris, les bases d'un quartier moderne de commerces et de bureaux, grâce auquel Vilnius veut ne plus être un pointd'attraction pour les seuls touristes. Jusqu'ici ce développement n'a plus ou moins concerné que des terrains en jachère ; les vieux quartiers de maisons en bois qui jouxtent la ville au nord étant,pour le moment, encore préservés.

Vilnius s’est rapidement transformée, et la cité s’est affirmée comme une métropole européenne moderne. Beaucoup de ses anciens bâtiments ont été rénovés alors qu’un quartier d’affaires émergecomme le nouveau centre-ville, destiné à devenir, sur la rive nord de la Néris, le centre administratif et économique de la ville. Ce quartier abrite des zones résidentielles et commerciales modernes,ainsi que le nouvel hôtel de ville et l’Europa Tower, plus haute tour du complexe (123 m). La construction du siège de Swedbank est symbolique de l’importance des banques scandinaves à Vilnius.Le complexe “Vilnius Business Harbour” fut construit en 2008, et l’une de ses tours est désormais le cinquième bâtiment le plus haut d’Europe.

En 2009, Vilnius fut choisie pour devenir capitale européenne de la culture conjointement à Linz, capitale de Haute-Autriche. La célébration du Nouvel An 2009, marquant le début des activitésculturelles, comprenait des jeux de lumières “visibles depuis l’espace”. En préparation des festivités, le centre historique de la ville fut restauré, et ses monuments principaux rénovés. La criseéconomique mondiale fit baisser les chiffres du tourisme, ce qui empêcha certains des projets d’être menés à bien, et des accusations de corruption et d’incompétence furent portées à l’encontre desorganisateurs, alors que l’augmentation des impôts pour les activités culturelles mena à des émeutes. Aujourd’hui, la population et l’économie de Vilnius sont en rapide croissance, mais les prixaussi, ce qui crée un climat économique provoquant régulièrement des manifestations de protestation.

Les 28 et 29 novembre 2013, Vilnius accueillit le sommet du partenariat oriental dans le palais des grands-ducs de Lituanie. Beaucoup de chef d’États et de gouvernements européens, ainsi que desfonctionnaires de haut rang y participèrent. Le 29 novembre, la Géorgie et la Moldavie signèrent un accord d’association et de libre échange avec l’Union européenne. L’Ukraine et l’Arménie, quiavaient précédemment pris l’engagement d’un tel accord, décidèrent, sous la pression russe, de reporter leurs signatures, provoquant ainsi le début d’Euromaidan en Ukraine.

Vilnius est située au sud-est de la Lituanie (54° 41′ N, 25° 17′ E), à la confluence de la Vilnia et de la Néris. Proche de la ville, le centre géographique de l’Europe géographique a été identifié parl’IGN. Le lieu figure au Guinness Book of World Records comme centre géographique du continent (de l'Atlantique à l'Oural).

Vilnus dispose d’eaux souterraines, ce qui lui permet d’éviter l’usage intensif de traitement chimique des eaux de surface des lacs ou des rivières, assurant ainsi à ses habitants l’eau du robinet laplus saine d’Europe.

Seconde Guerre mondiale

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République socialiste soviétique de Lituanie

Indépendance et république de Lituanie

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Géographie

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La ville se trouve à 312 km de la Mer Baltique et de Klaïpeda, premier port du pays. La capitale y est reliée par autoroute, comme pour toutes les grandes villes du pays : Kaunas (102 km), Šiauliai(214 km) et Panevėžys (135 km). La position excentrée de la capitale est imputable aux nombreuses évolutions du tracé des frontières au cours des siècles : Vilnius fut au centre culturel etgéographique du Grand-Duché de Lituanie.

La ville s’étend actuellement sur une superficie de 402 km2. Les constructions occupent 29,1 % de cette superficie, les espaces verts 68,8 %, et les étendues et cours d’eau 2,1 %.

1897 : Selon le premier recensement de l’Empire Russe, la population de Vilnius s’élève à 154 500 habitants en 1897. La majorité de la population se compose de Juifs(61 847 individus) et de Polonais (47 795). Les autres groupes sont les Russes, les Ukrainiens et les Biélorusses (37 992 pour les trois ethnies), les Lituaniens (3 131), lesAllemands (2 170) et les Tatars (772).

1916 : D’après le recensement de l’occupant allemand du 14 décembre 1916, Vilnius compte 138 794 habitants, soit 53,67 % de Polonais (74 466), 41,45 % de Juifs(57 516), 2,09 % de Lituaniens (2 909), 1,59 % de Russes (2 219), 0,63 % d’Allemands (880), 0,44 % de Biélorusses (644), et 0,13 % d’autres ethnies.

1923 : 167 545 habitants, dont 100 830 Polonais et 55 437 Juifs.

1931 : 196 345 habitants. Selon le recensement du 9 décembre 1931, les Polonais représentent jusqu’à 65,9 % de la population totale de Vilnius (128 600), les Juifs 28 %(54 600), les Russes 3,8 % (7 400), les Biélorusses 0,9 % (1 700), les Lituaniens 0,8 % (1 576), les Allemands 0,3 % (600), les Ukrainiens 0,1 % (200), les 0,2 % restantsregroupant d’autres ethnies. La même année, la Voïvodie de Vilnius compte 1 272 851 habitants, dont 511 741 utilisent le polonais pour communiquer (et où beaucoup deBiélorusses vivent).

1959 : Le recensement soviétique dénombre 236 000 Vilnois, dont 34 % (79 400) se déclarent Lituaniens, 39 % (69 400) Russes, 20 % (47 200) Polonais, 7 % (16 400)Juifs et 6 % (14 700) Biélorusses.

1989 : Le recensement soviétique fait état d’une population de 576 700 habitants, dont 50,5 % de Lituaniens (291 500), 20 % de Russes, 19 % de Polonais et 5 % deBiélorusses.

2001 : L’institut régional de statistiques de Vilnius recense 542 287 habitants, dont 57,8 % de Lituaniens, 18,7 % de Polonais, 14 % de Russes, 4 % de Biélorusses, 1,3 %d’Ukrainiens et 0,5 % de Juifs ; les autres refusant de répondre ou indiquant d’autres appartenances.

2011 : Vilnius est peuplée de 128 ethnies différentes, qui en font la ville la plus cosmopolite du pays.

1796-1941

Année 1796 1811 1818 1859 1875 1897 1909 1916 1919 1923 1931 1939 1941

Population 17 500 56 300 33 600 58 200 82 700 154 500 205 200 140 800 128 500 167 400 195 100 209 400 270 000

1944-2007

Année 1944 1959 1970 1979 1985 1989 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Population 110 000 236 100 372 100 481 000 544 400 576 700 554 281 550 924 550 213 548 729 546 773 542 525 541 732

2008-2014

Année 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Population 541 596 542 969 543 191 536 127 533 279 537 152 539 939

La ville est dirigée par la Municipalité de Vilnius, qui inclut la ville de Grigiškės, trois villages et quelques zones rurales. Un conseil municipal de 51 membres est élu tous les quatre ans. Lescandidats se présentent de façon indépendante ou depuis leur partis. Le conseil municipal élit le maire, 4 députés-maires et un greffier lors sa première réunion. En avril 2011, les Vilnois élurentArtūras Zuokas, dont la coalition de candidats indépendants gagna 12 sièges au sein du conseil. Žydrūnas Savickas, l’homme le plus fort du monde, Ruta Vanagaite, directrice du projet « SovietBunker » et Darius Maskoliūnas, entraineur de l’équipe de basket-ball BC Lietuvas Rytas, sont des membres notoires du conseil municipal.

Les arrondissements (seniunijos) recoupent les principaux quartiers de Vilnius :

1. Verkiai2. Antakalnis3. Pašilaičiai4. Fabijoniškės5. Pilaitė6. Justiniškės7. Viršuliškės8. Šeškinė9. Šnipiškės

10. Žirmūnai11. Karoliniškės12. Žvėrynas13. Grigiškės14. Lazdynai15. Vilkpėdė16. Naujamiestis17. Senamiestis (vieille ville) — inclus Užupis18. Naujoji Vilnia19. Paneriai20. Naujininkai - inclus l'aéroport international de Vilnius21. Rasos

Population

Composition historique

Évolution numérique

Administration

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Vue panoramique

Vilnius connaît un climat continental humide. Des relevés de températures y sont effectués depuis 1777. La température moyenne à l’année est de 6,1 °C. En janvier, elle est de −4,9 °C et en juillet,17 °C. Les précipitations moyennes s’élèvent à 661 millimètres par an.

Les étés peuvent être chauds, avec des températures supérieures à 30 °C la journée. La vie nocturne bat son plein à cette période de l’année, les bars, restaurants et cafés sont très fréquentés durantla journée.

Les hivers peuvent être très froids, les températures dépassant rarement 0 °C, et pouvant descendre jusqu’à −20 °C ou −30 °C. Les rivières et les lacs de la région gèlent en surface. La pêche surglace devient alors un passe-temps populaire.

Température record la plus froide: −37,2 °C (janvier 1940)Température record la plus chaude: 35,4 °C (jul 1959)Nombre moyen de jours avec de la neige dans l'année: 86Nombre moyen de jours de pluie dans l'année: 162Nombre moyen de jours avec de l'orage dans l'année: 23Nombre moyen de jours avec tempête de neige dans l'année: 16

Relevé météorologique de Vilnius

Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année

Température minimale moyenne (°C) −7,2 −6,8 −3 1,1 6,7 8,9 10,4 11,4 6,5 2,6 −1,9 −4,4 2

Température moyenne (°C) −5 −4,3 −0,3 5,7 12,6 15,3 16,7 16,3 11,3 6,1 0,9 −2,5 6,1

Température maximale moyenne (°C) −2 −0,7 4,2 10,2 17,5 19,2 20,3 21,2 15,3 9,2 3,1 0,5 9,8

Précipitations (mm) 41 30 38 49 44 76 92 66 69 55 49 55 664Source : Le climat à Vilnius (en °C et mm, moyennes mensuelles) Pogoda.ru.net (http://pogoda.ru.net/climate/26730.htm)

Vilnius est une ville cosmopolite à l’architecture très variée. La ville compte 65 églises. Comme la plupart des villes médiévales, elle est construite autour de son hôtel de ville. L’artère principale,Pilies g, le relie au Palais Royal. Les autres rues serpentent entre les palais des ducs féodaux, les grandes propriétés, les églises, les boutiques et les ateliers. Le plan radial de la ville médiévale estparcouru de rues étroites et de cours intérieures. Le centre historique de Vilnius est l’un des plus vastes d’Europe, avec une superficie de 3,6 km2. Les édifices historiques les plus remarquables y

Carte des seniūnijos de Vilnius. Les numéroscorrespondent à la liste ci-contre.

Climat

Culture

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Centre historique de Vilnius *

Patrimoine mondial de l'UNESCO

sont concentrés. Les bâtiments de la vieille ville (ils sont près de 1 500) furent construits au cours des siècles, formant ainsi un mélange de nombreux styles architecturaux. Bien que Vilnius soitconnue pour être une ville baroque, on y trouve de magnifiques bâtiments gothiques (comme l’église Sainte-Anne) et Renaissance, entre autres. Ce caractère unique permit à Vilnius d’inscrire savieille ville au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1994. 1995 vit l’installation dans le quartier de Naujamiestis le premier bronze de Franck Zappa, avec la permission du gouvernement. Cettesculpture symbolise la liberté d’expression et de création nouvellement retrouvée, et marque le début d’une nouvelle ère pour la société lituanienne.

Le château de Vilnius, vaste complexe défensif, culturel et religieux qui inclut la Tour Gediminas, la place de la cathédrale, le palais des Grands Ducs de Lituanie et les ruines de plusieurs forts, faitpartie du Musée National de Lituanie. La plus large collection d’art du pays se trouve au Musée d’Art de Lituanie. La Maison des signataires, où la déclaration d’indépendance de la Lituanie futsignée en 1918, est un important marqueur historique. Le musée des victimes du génocide est dédié aux victimes de l’ère soviétique. De l’autre côté de la Néris, à la galerie nationale d’art, se tientune exposition permanente sur l’art lituanien du XXe siècle, ainsi que plusieurs expositions d’art moderne.

La bibliothèque nationale Martynas Mazydas, nommée en hommage à l’auteur du premier livre imprimée en langue lituanienne, regroupe 6 912 266 ouvrages. La plus grande foire au livre des paysbaltes se tient à Vilnius, au Litexpo, le plus grand centre d’exposition de la région.

Le 10 novembre 2007, le Centre d’Arts Visuels Jonas Mekas est inauguré par le réalisateur d’Avant-garde Jonas Mekas. La première exposition s'intitule The Avant-Garde: From Futurism toFluxus. Un projet de construction du Musée Guggenheim-Hermitage, dessiné par Zaha Hadid, est à l’étude. Ce musée abriterait des expositions présentant des œuvres du musée de l'Ermitage deSaint-Pétersbourg et du Guggenheim, ainsi que des œuvres cinématographiques avant-gardistes, une bibliothèque, un musée de la culture juive de Lituanie, et des collections de travaux de JonasMekas et Jurgis Maciunas.

Le quartier d’Užupis, près de la vieille ville et l’un des quartiers les plus délaissés de l’ère soviétique, abrite un mouvement d’artistes bohèmes qui possèdent de nombreuses galeries d’arts etateliers. Užupis s’est déclarée république indépendante le 1er avril 1997. Sur sa place centrale, la statue d’un ange jouant de la trompette symbolise la liberté artistique. Le quartier abrite aussi lamaison du maire de Vilnius, Arturas Zuokas.

Autrefois connue comme Yerushalayim De Lita (la Jérusalem de Lituanie), Vilnius fut, à partir du XVIIIe siècle, un centre mondial d’étude de la Torah, et accueillait une importante population juive(près de 40 % de la population de la ville en 1897). Le Rabbin Eliyahu Kremer, fameux érudit du judaïsme et de la kabbale, plus connu comme le Gaon de Vilna, était installé à Vilnius. Cesétudiants eurent une influence importante sur les Juifs orthodoxes d’Israël et du monde entier. La communauté juive de la ville fut détruite par l’Holocauste, et une stèle dédiée aux victimes dugénocide nazi se trouve au centre de l’ancien Ghetto de Vilnius (Mesiniu g.). On a aussi détruit la Grande synagogue de Vilna et deux cimetières juifs de Vilnius (en). Le musée Juif Gaon de Vilna

(ou Vilna Gaon Jewish State Museum (en), dont la Maison verte) est consacré à l’histoire de Juifs de Lituanie.

Les Karaïtes forment une secte juive immigrée en Lituanie depuis la Crimée au XIVe siècle pour servir d’unité militaire d’élite. Bien que leur nombre soit très restreint, les Karaïtes gagnent enimportance depuis l’indépendance du pays, et ont restauré leur Kenesa.

Vilnius est le siège de l’archidiocèse catholique de Vilnius ; les principaux établissements religieux et la cathédrale y sont situés. La ville compte nombre d’autres églises catholiques actives, ainsique de petits monastères et des écoles religieuses. Leur architecture peut être gothique, Renaissance, baroque, ou néoclassique, styles dont de flamboyants exemples se trouvent au centre historiquede la ville.

En plus du rite catholique romain, le catholicisme de rite oriental a maintenu sa présence à Vilnius depuis l’Union de Brest. La porte Basilienne, baroque, s’y rattache.

Depuis le XIIe ou le XIIIe siècle, Vilnius accueille une présence orthodoxe. Un important monastère russe orthodoxe, nommé après l'Esprit-Saint, se trouve près de la Porte de l'Aurore

L’Église orthodoxe Saint Paraskevi, situé dans la vieille ville, fut le site du baptême d’Hannibal, arrière-grand-père d'Alexandre Pouchkine, par le Tsar Pierre le Grand en 1705. Beaucoup de vieux-ritualistes, après avoir quitté l’Église Orthodoxe Russe, se sont installés en Lituanie. L’Église Saint-Michel et Saint-Constantin fut construite en 1913 et, aujourd’hui, leur Conseil suprême est baséà Vilnius.

Des Protestants et nombre d’autres groupes chrétiens sont présents dans la ville, notamment des évangélistes luthériens et des baptistes.

La religion pré-chrétienne de Lituanie, centrée autour des forces de la nature personnifiées par des divinités telles que Perkūnas (le Dieu du tonnerre), connait un regain d’intérêt. Romuva, l’églisepaïenne de Lituanie, s’est établie à Vilnius en 1991. L'autre forme connue du néopaganisme slave ou néopaganisme balte (en) en Lituanie est Druwi.

Vilnius est le cœur économique de la Lituanie et le plus large centre financier des États baltes. N’abritant que 15 % de la population du pays, la ville produit pourtant 40 % de son PIB. Le PIBnominal par tête y est de 24 456 $, et de 35 175 $ PPP, ce qui fait de Vilnius la ville la plus riche d’Europe de l’Est.

La ville contribua au budget national à hauteur de 10 015 milliards Lt en 2008, soit environ 37 % de la contribution nationale.

Vilnius devient un centre manufacturier pour les technologies photovoltaïques et renouvelables (Arginte, Pricizika, Baltic Solar), lasers high-tech (Ekspla, Eksma), les biotechnologies (Fermentas,ThermoFischer, Sico Biotech), qui trouvent des débouchés sur le marché mondial. En 2009, Barkleys Technology y ouvrit l’un de ses quatre centres stratégiques du monde.

De plus, Vilnius concentre la plupart des infrastructures éducatives, universitaires sociales du pays, attirant les 2/3 des industries créatives lituaniennes. Ces conditions permettent à Vilnius decroître au rythme le plus élevé des villes baltes.

Les symboles de la ville sont les ruines du château de Gediminas, datant des XIVe et XVe siècles, sur la colline du même nom, et à leurspieds la cathédrale catholique de Saint-Stanislas de style classique dont le clocher se dresse un peu à l'écart.

Religion

Judaïsme

Christianisme

Paganisme

Économie

Curiosités

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Pays Lituanie

Type Culturel

Critères (ii)(iv) (http://whc.unesco.org/fr/criteres/)

Numéro d’identification

541 (http://whc.unesco.org/fr/list/541)

Zonegéographique

Europe et Amérique duNord **

Annéed’inscription 1994 (18e session)

* Descriptif officiel UNESCO ** Classification géographique UNESCO

En partant de la colline du château dans les directions ouest et sud, le réseau routier de lavieille ville de Vilnius dessine une structure en éventail. La vieille ville, qui s'étire versle haut sur les pentes de la rive gauche de la Neris, couvre une superficie de 360 hectareset compte parmi les villes les plus grandes et les mieux conservées d'Europe. Depuis1994, elle fait partie du Patrimoine mondial de l'UNESCO. Beaucoup de stylesarchitecturaux y ont laissé leurs traces, surtout le baroque, mais aussi les styles gothiqueet Renaissance. Remarquables sont l'église Sainte-Anne (Šv. Onos), un bâtimentgothique en briques, avec l'église des Bernardins, elle aussi gothique, et les bâtimentsbaroques de l'université avec l'église Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Jean-l'Évangéliste (Šv.Jono).

On connaît bien également l'église baroque Saint-Casimir (Šv. Kazimiero), consacrée au saint national, et la Porte de l'Aurore (Aušrosvartai), lieu de pèlerinage marial important dans l'histoire de la Pologne et de la Lituanie. L'ancien hôtel de ville enfin a été, comme lacathédrale, bâti en style classique. Une des rares églises anciennes en dehors de la vieille ville est celle fondée par le Grand Hetman deLituanie Michał Kazimierz Pac, l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul (Šv. Petro ir Povilo), chef-d’œuvre du baroque. Cette église, commeégalement l'icône de la Vierge miraculeuse de la « Porte de l'Aurore », est un lieu de pèlerinage important, surtout pour les catholiquespolonais. Sur les 105 synagogues que l'on trouvait jadis à Vilnius, une seule, la synagogue chorale, subsiste. Intéressant également est,au-dessus de la vieille ville, le cimetière Rasų, où sont enterrées bon nombre de personnalités lituaniennes et polonaises (Józef Piłsudski),ainsi que le marché central de la rive nord de la Neris.

Évoquant le romantisme et la petite ville, le quartier Užupis (en français : « derrière le fleuve ») s'étend sur la rive droite de la rivièreVilnele. Depuis le début des années 1990, ce coin ignoré et à l'abandon est devenu un quartier des artistes (près de l'Académie des Beaux-Arts « Dailės akademija »), et c'est désormais une adresse élégante. Vilnius est dans son ensemble une ville qui possède un certain aspectde métropole mais avec beaucoup de verdure qui va jusqu'au centre.

Vilnius est la seule capitale des trois États baltes ayant une devise officielle : Unitas, Justitia, Spes (latin : « Unité, Justice, Espérance »).

Près de la moitié de la ville est couverte d’espaces verts : parcs, jardins publics ou réserves naturelles. De plus, Vilnius abrite de nombreux lacs, oùhabitants et touristes se baignent et pique-niquent pendant l’été. 30 lacs et 16 rivières couvrent 2,1 % de la superficie de la ville, dont certainsbordés de plages de sable.

Vingiu Parkas, le plus grand parc de la ville, est un point de rassemblement majeur pour l’indépendance de la Lituanie dans les années 1980. Desconcerts, des festivals et des expositions se tiennent au jardin Bernardinai, près de la tour Gediminas.

Le 20 octobre 2013, le jardin Bernardinai, anciennement Sereiskes parkas, rouvre après rénovation. Le style fin-XIXe de l’artiste Vladislovas Strauss est réhabilité, avec son square central, sesquatre fontaines et son alpinarium. De plus, le parc dispose d’une fontaine musicale, d’un carrousel, d’aires de jeux pour enfants et de 400 bancs. Des expositions botaniques et monastiques y sontproposées et le parc déploie une richesse botanique impressionnante : 300 rhododendrons, 900 lys, 300 forsythias, 100 rosiers de chiens, 620 ifs, 1 400 buis et 160 pins des montagnes .

Le marathon annuel de la ville emprunte certaines des voies piétonnes et longe les rives de la Néris. Le parc bordant le Pont Blanc attire beaucoup de monde une fois les beaux jours arrivés, et desévénements musicaux ainsi que des projections sur grand écran (comme pour la Coupe du monde de football de 2014) s’y tiennent.

La place de la Cathédrale, dans la vieille ville, est entourée des sites historiques les plus importants de Vilnius. Le Square Lukiskes est le plus grand (4 hectares) et ceint de nombreux édificesgouvernementaux : le ministère des affaires étrangères, le ministère des finances, l’ambassade de Pologne, et l’ancien centre de détention du KGB, devenu le musée des victimes du génocide, oùdes nombreux opposants au régime soviétique furent torturés et assassinés. Une imposante statue de Lénine y trônait en son centre mais fut enlevée dès 1991.

La place de l’Hôtel de Ville accueille depuis longtemps les foires, les marchés, les célébrations et les événements de la ville, dont la foire Kaziukas. C’est là que se trouve le sapin de Noël de laville pendant l’hiver. Les cérémonies d’État se déroulent souvent au Square Daukantas, qui fait face au Palais Présidentiel.

Le cimetière Rasos, consacré en 1801, accueille la tombe de Jonas Basanavčius ainsi que celles d’autres signataires de l’acte d’indépendance de 1918, mais aussi le cœur du maréchal polonaisPiłsudski.

Deux des trois cimetières juifs de Vilnius furent détruits à l’époque soviétique, et les restes du Gaon de Vilna furent déplacés dans le dernier. Un monument trône désormais où se trouvaient lecimetière juif d’Uzupis.

Le cimetière Bernardine accueillait près de 18 000 tombes avant d’être fermé en 1970 ; il est aujourd’hui restauré. Le cimetière Antakalnis, érigé en 1809, contient plusieurs mémoriaux enl’honneur de soldats polonais, lituaniens, allemands et russes, de même que les dépouilles des victimes des événements de janvier.

La Porte de l'Aurore.

Vilnius (2011)Lire le média

Parcs, places et espaces verts

Parcs

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Places et squares

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Vue panoramique du square Lukiškės. Durant l'ère soviétique, une statue de Lénine fut construite au milieu en 1953, lui donnant son nom(square Lénine), avant d'être retirée en 1991 après la restauration d'indépendance de la Lituanie.

Une curiosité récente est la tour de télévision, de 326 m de haut avec une plate-forme panoramique haute de 190 m.

À environ 30 km à l'ouest de Vilnius, Trakai, la capitale médiévale de la Lituanie, avec sa Wasserburg reconstruite.

Au nord de Vilnius, dans le village de Purnuškės, se trouve le parc de l'Europe. C'est là que se trouverait le centre géographique de l'Europe (en lituanien Europos centras). Ce calcul, effectué pardes scientifiques français en 1989, est du reste contesté car il faut tenir compte des îles. D'autres géodésistes placent ce point central en Ukraine, près de la frontière avec la Slovaquie ; en fait iln'existe pas de méthodologie incontestable pour déterminer un tel point.

Lycée international français de VilniusVilnius International Meridian School (VIMS)Vilnius International School (en) (VIS)The American International School of Vilnius (AISV)

L'Université de Vilnius (Vilniaus universitetas, VU), fondée en 1579, est l'une des plus anciennes universités d'Europe de l'Est et des pays baltes (postérieure de deux siècles à celle de Cracovie ; laplus ancienne université en Europe centrale est quant à elle l'université Charles de Prague). Avec 23 000 étudiants, c'est aussi la plus grande de la ville. L’Université est reconnue pour son niveaud’enseignement élevé, et prend part à des projets avec l’Unesco et l’Otan, entre autres. L’université dispense plusieurs diplômes en anglais et des programmes délivrés en coopération avec d’autresuniversités européennes. L’université est divisée en 14 facultés, 5 instituts et 4 centres d’études et de recherches.

En juin 2005, l'Université européenne des sciences humaines de Biélorussie (qui avait été fermée en 2004 pour des raisons politiques) s'est réfugiée à Vilnius où elle se considère commeprovisoirement en exil. C'est une université privée qui propose des études sur l'Europe, les langues et les sciences politiques.

Les autres établissements majeurs de la ville sont l’Université Mykolas Romenis (19 000 étudiants), l’Université technique Gediminas (13 500 étudiants), et l’Université pédagogique de Vilnius(12 500 étudiants). Les établissements d’études supérieures spécialisés comprennent l’Académie militaire de Lituanie Général JonasZemaitis et l’Académie lituanienne de musique et de théâtre.L’académie des Beaux-arts de Vilnius est associée à un musée possédant près de 12 000 œuvres.

L’École d’Art nationale M. K. Ciurlionis, l’Université de sciences humaines européennes, l’Académie de droit d’affaire, l’école de commerce international, et l’université de d’économie et degestion offrent propose des diplômes supérieurs dans divers domaines.

En juin 2008, le gouvernement lituanien a officiellement approuvé le projet de création du musée Guggenheim Hermitage à Vilnius en collaboration avec la Fondation Solomon R. Guggenheim etle Musée de l'Ermitage. Le bâtiment sera construit sur les plans de l'architecte Zaha Hadid. Son ouverture est programmée pour 2013 . Le projet est abandonné en 2010.

Liste de musées en LituanieMusées à VilniusEuropos Parkas

Il y a plusieurs théâtres à Vilnius, dont le

Théâtre national d'art dramatique de Lituanie,Théâtre national de l'opéra et du ballet de LituanieThéâtre polonais de Vilnius,Théâtre dramatique russe de Lituanie,Théâtre Domino,Petit théâtre d'État de Vilnius,Théâtre de la Jeunesse,

Environs de Vilnius

Enseignement secondaire international

Les universités et les établissements d'enseignement supérieur

Université de Vilnius

Université européenne des sciences humaines

Autres établissements

Musées

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22

Théâtres

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MENŲ SPAUSTUVĖ (Imprimerie des Arts),Théâtre des Originaux Keistuoliai,Vilnius Chamber TheaterThéâtre de danse de l'École Nationale des Arts M. K. Ciurlonis

Vilnius dispose d’un réseau de transport urbain très complet et efficace : 70 % des travailleurs de la ville se rendent à leur lieu de travail en bus,trolleybus, vélo ou à pied, l’une des statistiques les plus fortes d’Europe dans ce domaine .

Vilniaus Viesasis Transportas est chargé du réseau de bus et de trolleybus : plus de 60 lignes de bus et 22 lignes de trolleybus, ce qui en fait leréseau le plus important d’Europe. Chaque jour, 500 000 travailleurs voyagent dans 250 bus et 260 trolleybus. Les étudiants, les retraités et leshandicapés ont de réductions de 80 % sur leurs tickets et abonnements. Les premières lignes de bus furent introduites en 1926, les premières lignesde trolleybus en 1956.

Fin 2007, un nouveau système de ticket électronique est introduit. Une fois achetée, cette carte peut être recréditée, y compris via Internet. Lestickets papiers disparaissent en 2008. En août 2012, ces cartes électroniques sont remplacées par la carte officielle de la municipalité de Vilnius :Vilniečio Kortelė. En 2014, l’application m.Ticket Vilnius permet aux usagers de régler et valider leurs titres de transport depuis leur tablettes ouleur smartphones, mais aussi de consulter les horaires, les itinéraires, et apprécier la qualité de chaque voyage.

Enfin, il existe un projet de Métro de Vilnius.

Le système de transport urbain est fourni par Volvo et Mercedes Benz pour les bus, et Solaris pour les trolleybus. Beaucoup de véhicules Skoda, importés de Tchécoslovaquie sous l’ère soviétiquesont encore en service, et beaucoup ont vu leur intérieur entièrement rénové.

Le réseau public est complété par des compagnies privées, dont les tarifs et les itinéraires sont similaires. De plus, il existe environ 400 taxis partagés, plus rapides mais plus chers que les bus. Untram électrique (Vilnius Team Project) fut proposé dans les années 2000, et les travaux préliminaires de recherche de financement et de conception commencèrent en 2014.

Vilnius a été la première ville européenne à lancer un système de « rent and share » de vélos électriques. En 2013, celui-ci est complété par un système plus classique de « rent and share » de vélos.En 2014, de nouvelles stations et de nouvelles bicyclettes sont ajoutées .

La municipalité a également lancé son propre service de taxis .

En 2014, Vilnius a été choisi par la firme américaine IBM pour participer à son concours « Smartier cities challenge » et concourir au titre de leader en smart innovations avec des villes commeDurban, Bruxelles ou Perth. À ce titre, la ville reçoit l’équivalent de 500 000 $ de services de conseil de la part de la firme. Il en est résulté un plan d’action pour améliorer encore l’efficacité duréseau urbain de transport .

FK Žalgiris club de football.

De nombreuses équipes sont basées à Vilnius. Le plus gros club de basket-ball, premier sport de Lituanie, évoluant en Euroleague et Eurocup, le BC Lietuvas Rytas, et titré plusieurs fois au niveaueuropéen (2006, 2009) en fait notamment partie. Ses matchs à domicile sont disputés au Lietuvas Rytas Arena, dotés de 1 700 places, mais les matches importants et de portée régionale oueuropéenne sont joués à la Siemens Arena, d’une capacité de 11 000 places. Cette arène a notamment accueillie les rencontres majeurs de l'Euro-Basket 2011. Le BC Sakalai est aussi base àVilnius.

La municipalité a développé le programme Sveikas Miestas pour promouvoir l’activité physique et la notion de « healthy city ». De nombreuses activités gratuites de plein-air, tel que de la marchenordique, du ping-pong, du fitness ou encore du tai-chi-chuan sont ainsi proposées de façons très régulières aux habitants de la ville . Qui plus est, la ville dispose de nombreuses infrastructureslibres d’accès.

Vilnius abrite les fédérations lituaniennes de bandy, badminton, canoë, Baseball, biathlon, football, escrime, cyclisme, tir à l’arc, athlétisme, hockey, basketball, curling, aviron, lutte, patinage devitesse, gymnastique, équitation, pentathlon, tir, tennis, volley-ball, triathlon, tennis, taekwondo, haltérophilie, ski, rugby, tennis de table, et natation.

La ville de Vilnius est jumelées avec 14 villes :

Aalborg (Danemark)

Budapest (Hongrie) Cracovie (Pologne) Duisbourg (Allemagne) Erfurt (Allemagne) Joensuu (Finlande) Kiev (Ukraine) Le Pirée (Grèce) Madison (États-Unis) Oslo (Norvège)

Pavie (Italie)

Salzbourg (Autriche) Taipei (Taïwan) Varsovie (Pologne)

Des accords de coopération ont été signés avec 16 autres villes :

Almaty (Kazakhstan) depuis 1991 Chicago (États-Unis) Comté de Stockholm (Suède)

Dnipro (Ukraine) Donetsk (Ukraine)

Transport

Gare de Vilnius

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Sport

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Jumelages

Cathédrale de Vilnius

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Édimbourg (Écosse) Gdańsk (Pologne) Guangzhou (Chine)

Łódź (Pologne) Minsk (Biélorussie) Moscou (Russie) Noursoultan (Kazakhstan) Région de Bruxelles-Capitale (Belgique)

Rīga (Lettonie) Strasbourg (France) Tallinn (Estonie)

Le Gaon de Vilna (1720-1797), rabbin et philosopheAntoni Gorecki (1787-1861), écrivain polonaisCésar Antonovitch Cui (1835-1918), compositeur russeMichał Elwiro Andriolli (1836-1893), artiste polonaisTsemak Chabad (en) (1864-1935), médecin juif humaniste et homme politiqueAlexandre Berkman (1870-1936), écrivain et militant anarchiste juifJudah Leib Cahan (1881-1937), folkloriste yiddishMoshe Shalit (1885-1941), journaliste, essayiste, chercheur, ethnographe, du yiddishlandJan Kurnakowicz (1901-1968), acteur de cinéma et de théâtre polonaisJascha Heifetz (1901-1987), violoniste juif-russe naturalisé américainClara Rockmore (1911-1998), instrumentiste virtuoseRomain Gary (1914-1980), écrivain français d'origine juiveIcchak Cukierman (1915-1981), résistant juif polonaisCécile Cerf (1916-1973), cadre, en France, dans le Mouvement de Résistance Francs-tireurs et partisans - Main-d'œuvre immigrée (FTP-MOI) pendant la Seconde GuerremondialeRičardas Gavelis (1950-2002), écrivain lituanienArtūras Paulauskas (1953-), homme politique lituanienDalia Grybauskaitė (1956-), femme politique lituanienne, présidente de la Lituanie de 2009 à 2019

Vilnius est mentionnée dans le film À la recherche d’Octobre Rouge (1990) comme la ville d’enfance du sous-commandant Marko Ramius, et comme le lieu où son grand-père lui apprit à pêcher. Ramius est incarné par Sean Connery.Le film Hannibal Rising nous apprend que Vilnius est la ville d’origine d’Hannibal Lecter, qui appartient à son aristocratie. Anthony Hopkins incarne le serial-killer dans lestrois premiers volets de la série. Il s'agit de Gaspard Ulliel dans celui-ci.Les mémoires A Partisan From Vilna (2010) détaillent la vie et les combats de Rachel Margolis. Seule survivante de sa famille et échappée du ghetto juif de Vilnius, elle estmembre de la Fareynikte Partizaner Organizatsye et rejoint les partisans soviétiques dans le maquis lituanien.

Vilnius est identifiée comme cité-État dans le jeu de stratégie Civilization V [pertinence contestée].

La ville rurale de Wilno, Ontario, Canada, tient son nom du nom polonais de Vilnius dans les années 1860.Le village de Vilna en Alberta est nommé d'après l'ancien nom russe de Vilnius.Le village de Wilna (en), dans l'État de New York, est nommé d'après le nom russe de Vilnius.

(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Vilnius (https://de.wikipedia.org/wiki/Vilnius?oldid=41287991) » (voir la listedes auteurs (https://de.wikipedia.org/wiki/Vilnius?action=history)).

1. D'après Peter Purton, A History of the Late Medieval Siege, 1200-1500, Boydell &Brewer, 2009, 488 p. (ISBN 1-84383-449-9), p. 159.

2. (en) « Rabbi Eliyahu of Vilna (The Vilna Gaon) » (http://www.jewishvirtuallibrary.org/jsource/biography/vilnagaon.html), sur Jewish Virtual Library

3. (en) « In the Seventeenth Century » (http://www.jewishencyclopedia.com/articles/14934-wilna#anchor3), sur Jewish Encyclopedia

4. (en) « Calamity of 1655 » (http://www.jewishencyclopedia.com/articles/14934-wilna#anchor4), sur Jewish Encyclopedia.

5. (en) Note sur Mattathias Staschun (http://www.yasharbooks.com/salanter%20excerpt1.html#note23)

6. Henri Minczeles, Histoire générale du Bund, un mouvement révolutionnaire juif,Denoël, Paris 1999 et (en) « Communal Institutions » (http://www.jewishencyclopedia.com/articles/14934-wilna#anchor7), sur Jewish Encyclopedia.

7. Sergueï P. Melgounov, La terreur rouge en Russie, 1918-1924, éd. des Syrtes2004, (ISBN 2845451008).

8. Patrick Barbéris et Patrick Rotman, Les révolutionnaires du Yiddishland, sériedocumentaire historique, prod. La Sept Arte/Kuiv/Arkeion, 1999

9. Cf. Ben-Cion Pinchuk, Shtetl Jews under Soviet rule, qui évoque en introductionces événements de 1919 avant d'étudier la période 1939-1941.

10. M. Wrońska, Polska, niepotrzebny aliant Francji ? 1939-1944, Varsovie, 200311. (en) Simon Sebag Montefiore, Stalin : The Court of the Red Tsar, p. 33412. M. Kornat, Polska roku 1939 wobec paktu Ribbentrop-Molotov, Varsovie, 200213. Didier Chauvet, Le nazisme et les juifs : Caractères, méthodes et étapes de la

politique nazie d'exclusion et d'extermination, L'Harmattan, 2011(ISBN 978-2-296-56130-4), p. 170

14. Saul Friedländer, Les Années d'extermination : l'Allemagne nazie et les juifs : 1939-1945, Seuil 2008, (ISBN 978-2-02-020282-4) et Israël W. Charny, Le Livre noir del'Humanité, encyclopédie mondiale des génocides, Privat, (ISBN 2708956078) et(ISBN 9782708956070).

15. Ferdinand Feldbrugge, Gerard Pieter van den Berg et William B. Simons,Encyclopedia of Soviet law, BRILL, 1985 (ISBN 90-247-3075-9, lire en ligne (https://books.google.com/?id=j7gBESqTciYC&pg=PA461&dq)), p. 461 :

« On March 26, 1949, the US Department of State issued a

circular letter stating that the Baltic countries were still

independent nations with their own diplomatic representatives and

consuls. »

.16. (en) passée le 24.05.2007 (http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=

PV&reference=20070524&secondRef=ITEM-009-04&language=EN&ring=P6-RC-2007-0205). Consulté le 1 janvier 2010.

17. (en) Renaud Dehousse, « The International Practice of the EuropeanCommunities: Current Survey », European Journal of International Law, vol. 4, n 1, 1993, p. 141 (lire en ligne (http://www.ejil.org/journal/Vol4/No1/sr1.html))

18. (en) European Parliament, « Resolution on the situation in Estonia, Latvia,Lithuania », Official Journal of the European Communities, vol. 42/78, 13 janvier 1983 (lire en ligne (https://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/8/80/Europarliament13011983.jpg))

19. Bruce Parrott, State building and military power in Russia and the new states ofEurasia, M.E. Sharpe, 1995 (ISBN 1-56324-360-1), « Reversing Soviet MilitaryOccupation », p. 112–115.

Gravure, Vilnius au XVIIe siècle

Personnalités natives de la ville

Références dans la culture populaire

Villes nommées d'après Vilnius

Notes et références

er

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: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

O. Niglio, Restauri in Lituania. Vilnius Capitale della Cultura Europea 2009, in Web Journal on CulturalPatrimony, 1, 2006. Vilnius capitale de la culture européenne, 2009 [PDF] (http://www.webjournal.unior.it/Dati/17/41/Articolo%20Lituania.pdf)La naissance de Vilna in Lietuva légendes historiques de Lituanie racontées et illustrées par GenevièveCarion-Mahwitz - Fédérop - 1988Entre les murs du ghetto de Wilno 1941-1943 (http://www.editionsdelantilope.fr/project/entre-les-murs-du-ghetto-de-wilno-1941-1943/), journal d'Yitskhok Rudashevski,Paris, l'Antilope, 2016Vilna, Wilno, Vilnius, La Jérusalem de Lituanie, Henri Minczeles, éditions La Découverte

Notices d'autorité : Fichier d’autorité international virtuel (http://viaf.org/viaf/153634702) ·Bibliothèque nationale de France (http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb119367972) (données (http://data.bnf.fr/ark:/12148/cb119367972)) ·Système universitaire de documentation (http://www.idref.fr/027294595) · Bibliothèque du Congrès (http://id.loc.gov/authorities/n82166208) ·Gemeinsame Normdatei (http://d-nb.info/gnd/5057560-0) ·Bibliothèque nationale d’Espagne (http://catalogo.bne.es/uhtbin/authoritybrowse.cgi?action=display&authority_id=XX456719) ·Bibliothèque nationale d’Israël (http://aleph.nli.org.il/F/?func=find-b&local_base=NNL10&find_code=SYS&con_lng=eng&request=000996464) ·Bibliothèque nationale de Suède (http://libris.kb.se/auth/162466) · Bibliothèque apostolique vaticane (http://viaf.org/processed/BAV%7CADV12652239) ·Bibliothèque nationale tchèque (http://aut.nkp.cz/ge131297) ·Bibliothèque nationale de Lettonie (https://lira.lanet.lv/F?func=direct&local_base=lnc10&doc_number=000020917) ·WorldCat (http://www.worldcat.org/identities/lccn-n82-166208)Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes : Brockhaus Enzyklopädie (https://brockhaus.de/ecs/enzy/article/vilnius) • Encyclopædia Britannica (https://www.britannica.com/place/Vilnius) • Encyclopædia Universalis (https://www.universalis.fr/encyclopedie/vilnius-vilnious-wilno/) • Encyclopedia of Modern Ukraine (http://esu.com.ua/search_articles.php?id=34583) • Gran Enciclopèdia Catalana (https://www.enciclopedia.cat/EC-GEC-0071139.xml) • Store norske leksikon (https://snl.no/Vilnius)

Ressource relative à la vie publique : Thésaurus du Parlement du Royaume-Uni (http://explore.data.parliament.uk/?endpoint=terms/13620)UNESCO - Bibliothèque de l’Université de Vilnius (https://web.archive.org/web/20160303174405/http://portal.unesco.org/ci/fr/ev.php-URL_ID%3D7326%26URL_DO%3DDO_TOPIC%26URL_SECTION%3D201.html)Interview avec Fania Brantovsky (http://www.yiddishbookcenter.org/oral-history/fania-brantsovsky) Bibliothécaire de l'Institut de Yiddish a l'Université de Vilnius et ex-partisane de WWIISite municipal vilnius-tourism.lt (http://www.vilnius-tourism.lt/)

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20. « Vilniaus miesto savivaldybė » (https://vilnius.lt/lt/), sur Vilniaus miesto savivaldybė21. Le Monde (https://www.lemonde.fr/), édition du 15-16 juin 200822. Vilnius Tourism, « Musées | L'Office du Tourisme du Vilnius » (http://www.vilnius-tou

rism.lt/fr/voir/musees/), sur Vilnius Tourist Information Centre, 31 août 2011

23. « Vilnius - The Capital of Lithuania » (https://fr.slideshare.net/VilniausSavivaldybe/vilnius-the-capital-of-lithuania), 19 mars 2012

24. « About us Sveikas Miestas » (http://www.sveikasmiestas.lt/en/about-us/), surwww.sveikasmiestas.lt

25. Relations Internationales de Vilnius (http://www.vilnius.lt/newvilniusweb/index.php/220/?)

Tour de VilniusTrois Croix de Vilnius qui dominent la villeUniversité de VilniusAéroport international de VilniusÉglise Saint-Raphaël de Vilnius

Église Saint-Constantin-et-Saint-Michel de VilniusÉglise du Sacré-Cœur de Jésus (Vilnius)Église de la Providence de VilniusÉglise Notre-Dame de Consolation (Vilnius)

Église orthodoxe Saint-Pierre-et-Saint-Paul(Vilnius)Cimetière des Bernardins de VilniusGhetto de VilniusBataille de Vilnius (1655)

Annexes

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Bibliographie

Articles connexes

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