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V I A S A N T É M U T U E L L E L E M A G A Z I N E D E V O T R E M U T U E L L E

S E P T E M B R E 2 0 1 5 • 0 , 7 8 € T R I M E S T R I E L

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IER LA MÉMOIRE,ça s’entretient

5 ACS Le coup de pouce de la mutuelle

10 PSYCHO Pourquoi les hommes rechignent à consulter 13 COMPLÉMENTAIRE SANTÉ OBLIGATOIRE La solution VIASANTÉ

14 SAGE FEMME Guider la vie

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Mutuelle soumise aux dispositions du Livre II du Code de la Mutualité immatriculée sous le n° SIREN 777 927 120. Siège social : Mutuelle VIASANTÉ - 104-110, bd Haussmann - 75008 PARIS. Soleïado Communication www.viasante.fr

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Elle s’adresse aux adhérents qui disposent d’une couverture santé minimum

souscrite par leur entreprise et dont les garanties s’avèrent insuffisantes pour

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courrier]On mémoriseEn cette période de rentrée scolaire et pré-universitaire, la jeunesse et ses activités scolaires et périscolaires sont à l’honneur. Du plus jeune âge à la vie d’adulte, en passant par l’adolescence, nos enfants doivent apprendre mais aussi retenir. Des mots, des chiff res, des formules, des images ou des souvenirs. Mais à tout âge on a besoin d’apprendre, pour acquérir des connaissances, échanger et communiquer.Aujourd’hui, la mémoire n’appartient plus seulement à l’homme mais aussi à la machine. En informatique, la mémoire est un dispositif capable d’enregistrer, de conserver et de restituer des données. En santé, la mémoire fait partie des éléments qui favorisent le bon état général et la forme physique. VIASANTÉ Mutuelle en a conscience et, outre ses missions d’accompagnement au quotidien dans la prise en charge des frais de santé, elle a intégré la mémoire dans ses programmes de prévention. Les « ateliers du toucher et des odeurs » apprennent aux enfants de 6 à 10 ans à reconnaître leurs vrais amis alimentaires. Les adhérents de la mutuelle sont invités à participer à des conférences où le thème de la mémoire est souvent central.Nos aînés aussi, bien sûr, sont invités à se souvenir, à parler de leur vie mais aussi à la partager avec les plus jeunes au cours d’échanges intergénérationnels.Quant au magazine Le Mutualiste, que vous avez entre les mains, il vous propose des articles liés à la vie pratique et aux actualités santé ou sociales. Ce trimestre, la mémoire est à l’honneur. Votre magazine vous donne des conseils… à retenir.Olivier BenhamouPrésident de VIASANTÉ Mutuelle

Le Mutualiste VIASANTÉ Publication trimestrielle de VIASANTÉ Mutuelle, régie par le livre II du Code de la Mutualité • N° SIREN 777 927 120 •104-110, boulevard Haussman 75008 Paris • Directeur de la publication : Jean-Pierre Artaud • Secrétaire générale de rédaction : Vanessa Pageot-Françoise • Secrétaire de rédaction : Isabelle Coston • Rédacteur en chef : Nathalie Salesses • Rédaction locale : Françoise Laugénie, François Lesec et Yves Mirales • Maquette, prépresse : CIEM • Impression : Maury Imprimeur • Tirage : 266 000 exemplaires • Commission paritaire : N° 0416 M 07 799 • Prix : 0,78 euros • Abonnement : 4 numéros 3 euros • n° 39 • Septembre 2015 • Dépôt légal à parution. La reproduction des articles de ce numéro est interdite, sauf autorisation expresse du rédacteur en chef. Le Mutualiste est une publication du Réseau des Editeurs de Revues (RER). Photo de couverture : © Shutterstock.Ce numéro 39 du Mutualiste Viasanté comprend deux pages spéciales (pages 4 et 5) destinées aux lecteurs des départements suivants : Aude-Pyrénées-Orientales, Aveyron-Lot-Lozère, Cantal-Corrèze-Haute-Vienne, Dordogne, Haute-Garonne, Somme-Seine-Maritime.

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Etudiants« Mon fi ls Arthur entre à la faculté. Doit-il changer de mutuelle ? » Laura M.

L’affi liation au régime étudiant de la Sécurité sociale s’eff ectue au moment de l’inscription dans l’établissement d’enseignement supé-rieur. Votre fi ls devra choisir parmi plusieurs organismes pour être couvert tout au long de l’année universitaire. Mais ce régime ne couvre que partiellement la part obligatoire des frais de santé. Votre intérêt est de garder Arthur sur votre garantie VIASANTÉ Mutuelle. Il pourra continuer à bénéfi cier du tiers payant sur la plupart des dépenses de santé, des avantages liés à votre contrat.

Médecin traitant« Je voudrais changer de médecin traitant. Dois-je en expliquer les raisons ? Quelle est la procédure ? » Patrick S.

Vous êtes libre de changer de médecin traitant sans condition à remplir et sans avoir besoin de vous justifi er. Vous n’êtes pas non plus tenu d’en informer au préalable votre précédent praticien.Pour cela, vous devez remplir une nouvelle déclaration avec le méde-cin que vous aurez choisi. Pour faire la déclaration, pas besoin de consulter spécialement, profi tez de votre visite chez votre nouveau praticien pour eff ectuer cette formalité. Vous pouvez vous pro-curer le formulaire de « Déclaration du choix de médecin traitant » auprès de votre caisse d’Assurance maladie ou le télécharger sur ameli.fr.

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[actualités

Résidences seniors Un été convivialL’été 2015 restera dans les souvenirs des résidants de Via Monestir (Pyrénées-Orientales) et Via Minerva (Aude) grâce à des moments de loisirs partagés dans la convivialité. Fin juin, les aînés se sont retrouvés pour une journée escapade au bord de la mer, à Gruissan, dans l’Aude. Au menu de cette sortie, rendez-vous gastronomique face à la mer dans un restaurant panoramique et redécouverte des bienfaits du contact de la plage et de la Méditerranée. Certains ont même osé un petit bain tandis que d’autres savouraient un agréable moment à l’ombre d’une terrasse accueillante.

Premiers secoursSpécial baby-sittersVIASANTÉ Mutuelle, dans le cadre de ses ateliers prévention, a conçu des séances de trois heures destinées aux jeunes qui font du baby-sitting occasionnellement et qui souhaitent acquérir les connaissances élémentaires pour exécuter correctement les gestes de premiers secours destinés à protéger le nourrisson ou l’enfant. Ces ateliers, animés par des formateurs professionnels diplômés, permettent également d’apprendre à alerter les secours et à empêcher que l’état de l’enfant ne s’aggrave en attendant leur arrivée. Prochaines sessions le 26 octobre à Perpignan et le 28 octobre à Carcassonne.( Renseignements au 05 65 73 59 65 ou sur prevention@viasante.fr.

Optique rentrée

Bien voir,c’est maintenantLa rentrée est l’occasion pour les parents de veiller à ce que leurs enfants soient correctement équipés pour bien aborder l’année scolaire. Côté vue, les magasins Optique VIASANTÉ ont tout prévu.Depuis le 3 août et jusqu’au 26 septembre, les magasins Optique VIASANTÉ invitent les enfants à s’équiper en lunettes de vue avec trois packs « Privilèges », regroupés sous le nom des KidFollie’s.Le premier, « Style », propose une monture dotée de deux verres blancs (non teintés)*, pour 39 euros. Le second, « Chic », comprend une monture de marque plus deux verres blancs durcis* pour 99 euros et le troisième, « Prestige », associe une monture de marque et deux verres blancs* antireflets et anti-salissures à une monture* plus deux verres blancs* antireflets ou teintés pour 199 euros.

Les « plus » des magasins Optique VIASANTÉDes marques qui plaisent aux enfants, comme Cars®,

Oui-Oui®, Hello Kitty®, Ray Ban Junior, Guess Kids, Titeuf®, Spiderman®, Barbapapa® ou Catimini, sont disponibles. Tous les verres sont de qualité et de marque française.

A noter que sont aussi proposées des options* à prix « KidFollie’s » comme les verres amincis

ou les verres antireflets.*Voir conditions en magasins.

Magasins Optique VIASANTÉ à Argelès-sur-Mer, Z. A 22, chemin de Palau ; Cabestany, Mas Guerido,

2, rue Aristide-Bergès ; Castelnaudary, centre commercial O Castel, Zone En Matto ; Périgueux, 21, place Francheville ; Perpignan centre-ville, 7, boulevard Clemenceau ; Perpignan Château-Roussillon, 88, chemin de la Roseraie ; Prades, Z C La Rocade - Super U.

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Complémentaire Santé

L’ACS Couleurs MutuellesVIASANTÉ Mutuelle permet, grâce à un contrat dédié, de bénéficier d’une aide à la complémentaire santé (ACS).L’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé est une aide financière accordée par l’Etat pour permettre aux personnes qui ont de faibles ressources de bénéficier d’une complémentaire santé. Dans le cadre d’une réforme, ce dispositif évolue et conduit VIASANTÉ Mutuelle à distribuer l’offre ACS Couleurs Mutuelles de MACIF Mutualité, autre acteur mutualiste. Ce contrat, dédié aux bénéficiaires de cette aide, a été sélectionné par l’Etat parmi les principaux acteurs de santé complémentaire.

Trois formules adaptéesVIASANTÉ Mutuelle propose aux bénéficiaires de l’aide à la complémentaire santé trois niveaux de garantie au choix pour rembourser les dépenses de santé effectuées dans le cadre du respect du parcours de soins, avec des remboursements de base pour la médecine de ville, l’hospitalisation médicale et chirurgicale, la pharmacie, les analyses et la radiologie et des remboursements supérieurs proposés notamment en matière d’orthodontie et prothèses dentaires ou d’équipements optique.

Les adhérents à l’offre ACS Couleurs Mutuelles bénéficieront du tiers payant généralisé, d’un réseau de soins étendu,

d’une plateforme téléphonique et d’un site internet dédiés*.La demande d’aide à la complémentaire santé doit être renouvelée chaque année auprès de la caisse d’Assurance maladie entre deux et quatre mois avant la date de fin d’application de l’ACS sur le contrat santé.

* 0 811 227 227 (appel non surtaxé depuis un poste fixe) et www.acs-couleurs-mutuelles.fr.©

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PerpignanUne agence transforméeUne transformation radicale, c’est ce que vient de vivre l’agence de Perpignan située 1, avenue Carsalade-du-Pont. La mutuelle y met en œuvre un concept d’aménagement qui repose sur la modernité. Le client est reçu dans un espace fonctionnel, conçu pour respecter la confidentialité. L’espace attente est convivial et privilégie l’information. Un écran géant rappelle les principes de la mutuelle et ses savoir-faire. Un accès au site viasante. fr est possible grâce à une tablette en libre-service et une borne Vitale permet de vérifier ses droits ou de recharger sa carte.( Horaires d’ouverture : du lundi au vendredi de 9 heures à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 heures.

Nutrition enfantsDonner l’envieLes ateliers prévention « Choupi chef » de VIASANTÉ Mutuelle contribuent à transmettre aux enfants des repères nutritionnels. Cette année, ils proposent aux plus jeunes une initiation au goût, ludique et rafraîchissante. Les petits chefs en herbe, âgés de 6 à 10 ans, apprendront à connaître et reconnaître les fruits et légumes au cours d’« ateliers du toucher et des odeurs » et réaliseront, de délicieux smoothies de fruits et de légumes frais. Gratuit, sur inscription. Prochainement, les 27 octobre, 4 novembre à Perpignan et le 28 octobre à Carcassonne.( Renseignements au 05 65 73 59 65 ou sur prevention@viasante.fr.

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[dossier

Vous souvenez-vous du nombre pi (π)? Vous avez appris sa version « raccour-cie » de 3,14, de là à vous rappeler les chiff res qui suivent… Le cerveau stocke certaines informations et en oublie d’autres de façon naturelle. C’est essentiel à son équilibre. Mais pourquoi vous souvenez-vous de ce chiff re plu-tôt que du code de votre nouvelle carte bancaire ? Peut-être manquez-vous de concentration ou d’attention. Utilisez la méthode de l’association : il suffi t de coupler, à chaque nombre, une image, une lettre ou un mot. Par exemple, le code 3175 serait un champ de violettes, fl eur emblématique de Toulouse(31), sous la

tour Eiff el (75). On parle alors d’encodage par le système neuronal. « On sous-estime trop souvent sa mémoire et ses capacités, souligne Emmanuel Barbeau, chercheur au Centre de recherche cer-veau et cognition à Toulouse. Exempte de pathologies particulières, toute personne peut devenir un champion de la mémoire. Ce n’est pas une ques-tion de capacité, mais de motivation. »Autre astuce pour optimiser l’appren-tissage : structurer les informations. Si vous êtes étudiant, les fi ches, schémas et surligneurs vous aideront à hiérar-chiser vos leçons. Pensez également à répéter à haute voix, la mémoire étant

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Devenir un champion de la mémoire, ça vous tente ? Les Français sous-estiment leurs capacités de mémorisation. Découvrez comment stimuler vos neurones : les astuces pour apprendre à long terme, les amis et les ennemis de la mémoire ou encore le rôle de la vie sociale et du sport.

LA MÉMOIRE,ça s’entretient

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CerveletHippocampe

Lobe frontal

Lobe temporal

Cortex

Le réseau de mémoireLes systèmes de mémoire font appel à des zones du cerveau distinctes, mais interconnectées.L’hippocampe : stockage des souvenirs avant qu’ils ne migrent vers le cortex.Le cervelet : mémoire procédurale (lire également l’encadré ci-contre « Mémoires au pluriel »).Le lobe temporal : mémoire épisodique et mémoire sémantique (id.).(Source : Inserm.)

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plus effi cace quand plusieurs sens sont activés. Ainsi, 50 % de ce que vous voyez et entendez en même temps sera enre-gistré contre seulement 10 % de vos lectures ou 20 % de ce que vous écoutez.

Madeleine de ProustUne fois l’information encodée (mémori-sée), elle est stockée dans l’hippocampe avant de « migrer » vers le cortex. Or l’hippocampe est un organe très fra-gile, s’il est touché en cas d’accident vasculaire cérébral, (AVC) ou de trauma-tisme crânien, une partie de la mémoire récente et épisodique risque de s’eff acer. « C’est pour cela qu’une personne, à la suite d’un accident, peut très bien se souvenir de son enfance mais pas des deux dernières années de sa vie, par exemple », explique le chercheur toulou-sain. Un autre mécanisme clé de l’hippo-campe a été découvert il y a une dizaine d’années : il fabrique en permanence de nouveaux neurones. « Ce phénomène, appelé neurogenèse, a lieu tout au long de la vie même s’il tend à diminuer avec

l’âge », observe Serge Laroche du Centre de neurosciences de l’université Paris Sud. La neurogenèse est essentielle à la formation des souvenirs, les nouveaux neurones produits chaque jour amenant de nouvelles capacités de stockage. « Aujourd’hui, beaucoup d’hypothèses n’ont pas été démontrées, poursuit Serge Laroche. Nous ne savons pas comment les différentes structures du cerveau

coopèrent ni pourquoi un souvenir que l’on pensait oublié réapparaît des années après en voyant par hasard un visage. » C’est ce que l’on appelle la récupération indirecte d’un souvenir. « Nous en avons tous fait l’expérience : une odeur, une musique ou une image nous rappelle un souvenir de façon inopinée. Une situation décrite par Marcel Proust dans l’épisode de la madeleine », détaille le docteur Bernard Croisile, neurologue et chef du service de neuropsychologie à l’hôpital de Lyon.

Le cerveau, un organe qui vieillitA travers la question des limites de la mémoire se pose en fi ligrane celle de sa détérioration car les capacités de mémorisation diminuent avec l’âge et ce, dès 45 ans. Selon une étude britannique publiée dans le British Medical Journal, le cerveau est en eff et un organe qui vieillit comme les autres. Pour le préserver, le docteur Croisile évoque le « matelas de neurones » qui se développe tout au long de la vie grâce à la stimulation céré-brale, à la vie sociale, à l’activité physique et à un régime alimentaire équilibré. « Des personnes qui ont une réserve cognitive importante développent la maladie d’Alzheimer plus tardivement, leur cerveau compensant les lésions du début de la maladie », analyse Hélène Amieva ( 1), chercheur en neurosciences

Les mémoires au plurielLa mémoire épisodique : événements précis de la vie personnelle (naissance des enfants).La mémoire sémantique : connaissances générales et culturelles sur le monde. La mémoire procédurale : gestes automatiques (faire du vélo).La mémoire de travail : rappel d’informations nécessaires pour le quotidien.

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Ce qui compte, c’est la diversité et la nou-veauté pour stimuler les neurones et donc la mémoire », assure-t-il. La curiosité est ainsi une qualité essentielle. « Les cente-naires interrogés lors d’une étude en 2001 ont déclaré n’avoir ni secret ni recette. Toutefois, des points communs ont été relevés, notamment une bonne dose de curiosité, d’humour et d’optimisme pour entreprendre et s’intéresser à tout. »

Les nuits blanches, mauvaises conseillèresLe sommeil est tout aussi primordial pour le « bien-être » de vos neurones. « Le cerveau endormi effectue un tri entre les informations mémorisées qu’il conserve ou élimine en fonction de leur utilité future », explique le professeur Robert Jaffard, neurobiologiste. Quant aux nuits blanches de révision, c’est une mauvaise idée : « Outre une dégra-dation de la consolidation, le manque de sommeil réduit l’aptitude à acquérir de nouvelles informations en mémoire déclarative. Le fonctionnement du cer-veau d’un adulte jeune qui est en train d’apprendre ressemble alors à celui d’une personne âgée », prévient-il.Autre alliée de la mémoire : l’activité phy-sique. Elle optimiserait les fonctions cognitives, car mieux oxygénés, les neurones seraient plus performants. « L’amélioration de l’oxygénation du cerveau par une pratique régulière a un effet probant chez les personnes âgées

Sudoku ou Scrabble ?Quel jeu privilégier, tarot ou Scrabble ? « Quand on vient me voir en consultation mémoire (lire l’encadré), je ne conseille pas tel jeu plutôt qu’un autre. Le plus important est d’avoir des activités variées. Il en va de même pour les exercices spé-cifiques sur papier ou ordinateur : si cela vous plaît, faites-les », répond le neuro-logue Bernard Croisile. Mais attention aux raccourcis : « ce n’est pas en se focalisant sur le sudoku, par exemple, que l’on améliore sa mémoire. Ce que vous améliorerez, c’est la performance au jeu. En enchaînant les grilles, vous ne vous souviendrez pas mieux de l’endroit où vous avez garé votre voiture ou de qui vous a rendu visite la semaine dernière.

à l’université de Bordeaux. Ses derniers travaux, relayés dans Sciences et Santé, montrent également que le délai entre les premiers troubles cognitifs et le diagnostic d’Alzheimer dépend du niveau d’éducation. « Il est de quinze ans en moyenne chez les personnes diplômées, contre sept chez celles qui n’ont pas fait d’études », développe-t-elle. Au même titre, le bilinguisme ferait « gagner » plusieurs années. La vie sociale serait aussi un excellent stimulateur pour les connexions neuronales. « Mais ce que montrent les études, ce n’est pas tant une question de quantité que de qualité : ce qui compte, ce n’est donc pas la fré-quence, mais la richesse des échanges », tient-elle à préciser.

Consultation mémoire : à quel moment faut-il s’inquiéter ?Votre médecin traitant vous oriente, si besoin, vers une consultation mémoire réalisée au sein d’un hôpital ou vers un neurologue libéral. Si les troubles nécessitent un contrôle plus approfondi, vous êtes pris en charge par un Centre mémoire de ressources et de recherche (CMRR) *. Une étude en Franche-Comté a examiné le profil des patients qui venaient en consultation mémoire. Seuls un quart avaient Alzheimer… « On oublie trop souvent que cette maladie ne se limite pas à des troubles mnésiques. Il s’agit aussi d’une détérioration du langage, de la gestuelle, du repérage dans l’espace, etc. », rappelle le docteur Bernard Croisile, neurologue. Elle affecte également l’autonomie : la personne ne prend plus ses repas de façon régulière, néglige de payer ses factures, s’isole… * Liste des vingt-huit CMRR sur le site de la Fédération nationale des centres mémoire de ressources et de recherche, Fcmrr.fr.

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Des jeux sérieux pour améliorer mémoire et concentrationLe professeur Robert est responsable de l’équipe universitaire CoBTek (cognition behavior technology) à l’Institut Claude Pompidou à Nice. L’équipe s’est inspirée des jeux vidéo sérieux (appelés "serious game") de l’armée américaine pour développer ses propres programmes à destination des personnes touchées par la maladie d’Alzheimer.

Le Mutualiste. – Comment un jeu vidéo peut aider des patients souffrant de troubles de la mémoire ?u Pr Robert. – Le but des serious game que nous développons au sein de notre équipe de recherche est d’évaluer et de stimuler les fonctions cognitives du patient. Evidemment, ce n’est pas un jeu vidéo qui va guérir la maladie d’Alzheimer mais les bienfaits sont là : les patients sont motivés pour s’entraîner et ils sont davantage acteurs face à leur maladie.

L. M. – Pouvez-vous nous donner un exemple concret de l’un de ces jeux ?u Pr Robert. – Nous avons un jeu thérapeutique de bataille navale dans le cadre du projet Az@game. Il associe une activité motrice à une activité cognitive (concentration et mémoire). Le joueur fait avancer son navire en marchant ou en courant devant un écran sans utiliser de manette. Quand il atteint une étape (une ville dans le jeu), celle-ci est l’occasion de réaliser une chasse au trésor ou une mission. Pendant ce jeu, les patients sont accompagnés par un personnel soignant car l’équilibre est aussi sollicité. Le jeu va être utilisé en Ehpad, en accueil de jour ou en consultation mémoire.

L. M. – Les "serious games" s’utilisent-ils à la maison ?u Pr Robert. – Oui, bien sûr. Par exemple le site MeMo, que nous avons développé, est destiné aux patients qui viennent en consultation au centre mémoire et qui auraient besoin de continuer à s’entrainer à la maison. Durant la consultation, nous leur expliquons le fonctionnement du site et quels sont les jeux les plus intéressants pour leur trouble. Nous les revoyons un mois plus tard pour évaluer l’utilisation des jeux et l’impact sur leur maladie. La clé est la régularité de l’entraînement, comme dans tous les domaines et, fi nalement, pour chacun d’entre nous.

Propos recueillis par V. P – F

Site MeMo : www.memory-motivation.org/.

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au niveau de la capacité de réaction, de la mémoire et du raisonnement », observe l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (2). Vos neurones ont aussi besoin d’être nourris. Consommant 20 % de l’énergie alimentaire, le régime méditerranéen ou crétois serait idéal. Privilégiez ainsi les fruits, les légumes, les céréales, les poissons et les huiles riches en oméga 3 en réduisant les viandes et produits laitiers. « Attention, il serait trop sim-pliste de dire : "Mangez plus tel aliment et vous aurez une bonne mémoire". Il s’agit d’un des facteurs au même titre que le sommeil ou le sport », complète Hélène Amieva, docteur en neurosciences à l’université de Bordeaux avant de donner un dernier conseil : « n’attendez pas d’être à la retraite pour vous y mettre ! ».

Vanessa Pageot-Françoise

(1) Membre du conseil scientifi que de l’observa-toire B2V des mémoires.(2) « Activité physique, contextes et eff ets sur la santé », Inserm, avril 2008.

En savoir plus• À lire : Entraîner sa mémoire, c’est malin, d’A. Dufour et C. Dupin, Quotidien malin, 202 p. 6 euros.

Alzheimer. Que savoir ? Que craindre ? Qu’espérer ?, du Dr B. Croisile, Odile Jacob, 300 p. 22,90 euros.

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Les hommes sont plus douillets, moins courageux, n’aiment pas se

sentir rabaissés face aux blouses blanches. Simples clichés ou réalité ? Les études montrent une tendance des femmes à davantage consulter. Elles sont 91 % à être allées chez leur généraliste au cours des douze derniers mois, contre 84 % pour les hommes (1). Elles y vont aussi plus souvent : 5,6 fois en moyenne dans l’année contre 4,4 (2).

Un recours au médecin plus tardif chez les hommesLes femmes sont suivies par un médecin ou un gynécologue pour la prise de la pilule ou d’un autre contraceptif, parfois dès l’âge de 15 ans. Cela implique un contrôle de leur taux de cholestérol. Certains actes de dépistage, tels les frottis ou les mammographies, sont aussi spécifiques aux femmes. D’après l’étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statis-tiques (Drees), « jusqu’à 54 ans, la pro-portion de femmes qui déclarent avoir consulté un généraliste est nettement plus élevée que celle des hommes, pour partie en raison des suivis médicaux liés à la contraception, la grossesse et la ménopause ». L’écart se resserre l’âge venant, car les hommes finissent par rentrer dans le rang et par consulter autant que les femmes passé 55 ans. Plus sujets aux problèmes cardiaques, par exemple, ils aff ichent alors un nombre de consultations supérieur chez le cardiologue.

L’homme joue son rôle, la femme contrôleMarie Angeli, psychologue et présidente du Syndicat des psychologues en exer-cice libéral (Spel), souligne « l’influence du bassin méditerranéen dans la réparti-tion des rôles, où la femme est en charge de la tenue de la maison. » Elle remarque qu’« à 60 %, c’est la femme qui prend ren-dez-vous, notamment pour les enfants ». Un constat que fait également Evelyne Chartier, médecin libéral à Clermont-Ferrand (63) : « La femme a l’initiative de la prise de rendez-vous, même pour son mari. » L’homme serait donc resté un grand enfant ? Pas si simple.

Ne pas avouer ses faiblesses…Plus que la peur de la maladie, égale-ment répartie entre les deux sexes, ce serait surtout la fierté qui retiendrait les hommes de consulter. « Les femmes acceptent plus facilement l’idée d’être malades alors que les hommes ont ten-dance à considérer cela comme un aveu

de faiblesse », précise le docteur Chartier. D’où l’intérêt, en termes de prévention, de la consultation obligatoire de la médecine du travail car, ajoute-t-elle, « l’homme fait moins attention à sa santé ».

… et rester fortLa psychologue Marie Angeli s’inquiète, elle, du grand nombre d’hommes stressés par leur travail et leurs responsabilités. « Les tribunaux de commerce, amenés à publier les liquidations de sociétés, savent à quel point les commerçants, arti-sans, chefs d’entreprise, qui sont encore très souvent des hommes, sont fragilisés, dépressifs. De manière générale, l’homme se plaint moins. Il est dans un rôle d’action, de chef de famille. Il est tellement obnubilé par ce rôle qu’il s’en oublie lui-même », conclut-elle. Isabelle Coston(1) « Santé et recours aux soins des femmes et des hommes », enquête Handicap-Santé, Drees 2008.(2) « Les femmes plus attentives à leur santé que les hommes », Insee Première, n° 869, octobre 2002.

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Pourquoi les hommes rechignent à consulter

Négligence ou peur d’affronter la maladie ? Les hommes seraient moins nombreux que les femmes à se rendre chez le médecin. Explications.

Un lien entre tabagisme et bouffées de chaleur de la ménopauseAvis aux fumeuses abordant la cinquantaine : une étude publiée dans la revue internationale Maturitas, menée sur 761 femmes âgées entre 46 et 54 ans, souligne le rapport entre tabagisme et bouffées de chaleur chez les femmes ménopausées. Parmi les non-fumeuses, seules 39 % ont connu des bouffées de chaleur au cours de la période d’étude, contre 62 % pour les consommatrices de tabac. Le fait de fumer aurait aussi une influence sur la fréquence et l’intensité des bouffées de chaleur puisque 47 % des fumeuses ont subi des épisodes modérés à sévères, contre 22 % de non-fumeuses.

Allergies alimentaires

Une carte à garder sur soiLes plus de deux millions de Français, enfants et adultes, allergiques alimentaires seraient bien avisés de garder sur eux la carte proposée par l’association Asthme & Allergies. Sous la forme d’un mini-dépliant de la taille d’une carte de crédit, elle affiche toutes les informations utiles en cas de problème : personnes à prévenir, numéros d’urgence, liste des aliments auxquels la personne est allergique, composition et protocole du traitement d’urgence rempli par le médecin traitant… Le porteur de la carte sera ainsi mieux pris en charge en cas de réaction allergique à un aliment. Gratuite, cette carte est à demander à l’association Asthme & Allergies, Infos Service au 0 800 19 20 21 (appel gratuit).

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AlzheimerLe sport pour aider les maladesDes équipes de scientifiques, américaine, danoise et canadienne, viennent de démontrer les bienfaits de l’exercice physique chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Trois études différentes ont été menées sur un panel de personnes soumises ou non à un programme d’activités sportives. Elles ont confirmé que celles ayant suivi un entraînement (exercices aérobies ou d’étirements) plusieurs fois par semaine avaient amélioré leurs fonctions cognitives. Selon les chercheurs, la pratique régulière d’une activité physique permettrait aussi de prévenir les accidents vasculaires cérébraux.

Cancer colorectalNouveau test de dépistageLe nouveau test de dépistage du cancer colorectal, « plus performant, plus fiable et plus simple » d’après Marisol Touraine, la ministre de la Santé, permettra de sauver des milliers de vies supplémentaires. Tout comme le test Hemoccult utilisé jusqu’à présent, il est basé sur la détection de sang dans les matières fécales. Beaucoup plus sensible que le précédent, il pourrait détecter deux fois plus de cancers et trois à quatre fois plus de lésions précancéreuses. Il a aussi l’avantage de ne nécessiter qu’un seul prélèvement, contre six pour l’ancien. Un test tous les deux ans est conseillé aux personnes âgées de 50 à 74 ans. Lorsqu’il est dépisté suffisamment tôt, le cancer colorectal se traite mieux et se guérit dans neuf cas sur dix.

De l’humour contre le cancer du seinLili est canadienne. Elle a 29 ans quand on lui diagnostique un cancer du sein. Par le dessin façon BD où elle se met en scène, elle extériorise ses doutes, ses angoisses, sa colère ou ses ras-le-bol. Elle matérialise son can-cer sous forme de nuage vert qu’elle baptise Günther. Et elle raconte, sans détour ni pathos, les premiers temps de déni, l’attente entre les examens, les listes de toutes les choses qu’elle veut faire, l’opération et la difficile acceptation de ce nouveau sein sans téton.( La guerre des tétons de Lili Sohn, éd. Michel Lafon, 14,95 €.

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Qu’est-ce qui vous a séduit dans l’offre proposée ?M. Q. Le tarif, les prestations et les ren-forts. Si l’entreprise cofi nance la garan-tie de base avec les prises en charge essentielles, c’est aussi important de laisser la liberté à chaque salarié de renforcer ou non ses prestations santé.

Quelle est la place de la santé dans la politique sociale de l’entreprise ?M. Q. C’est une avancée sociale car tous les salariés auront une bonne protection santé. Finalement, c’est une sorte de "bonification" pour eux comme pour la politique sociale de l’entreprise.

Deux questions à Véronique, employée de Bois & Yachting

Le Mutualiste. Quel est, pour vous, l ’avantage de cette mutuelle d’entreprise ?Véronique. Avec la participation fi nan-cière de l’employeur, la cotisation de ma mutuelle devient moins chère.

Avez-vous choisi une formule en plus de la base obligatoire ?V. Pour l’instant, je n’ai pas opté pour un renfort de prestations FlexéoSanté Perso mais savoir que je peux le faire est rassurant.

Propos recueillis par Yves Mirales

Quelle est la part de l’entreprise ?M. Q.La participation de l’employeur est de 50 % de la cotisation.

Le Mutualiste. Pourquoi avoir fait le choix de l’offre FlexéoSanté Pro de VIASANTÉ Mutuelle ?Marc Ques. Pour la notoriété de VIASANTÉ, pour la qualité et la variété des propo-sitions tarifaires et le conseil. C’est important d’avoir un interlocuteur proche de vous qui connaît bien vos problématiques dans le domaine de la santé.

Vous avez sauté le pas de la mise en place de la mutuelle d’entreprise en juillet 2015 alors que, légalement, vous aviez jusqu’au 1er janvier 2016. Pourquoi avoir autant anticipé ?M. Q. J’étais déjà sensibilisé aux besoins en matière de santé de mes collabora-teurs. Par exemple, un de mes salariés n’avait pas de complémentaire santé et n’aurait pas pu fi nancer certains soins.

La solution FlexéoSantéDans le cadre de la nouvelle réglementation, VIASANTÉ Mutuelle a créé FlexéoSanté Pro. Elle permet à l’employeur de souscrire pour vous une complémentaire santé collective obligatoire qu’il fi nance à 50 % et que vous pouvez compléter en adhérant à un renfort choisi dans l’off re FlexéoSanté Perso. Le coût de cette complémentaire santé facultative sera à votre charge, tout en restant avantageux par rapport à une solution individuelle. VIASANTÉ Mutuelle propose également d’autres garanties optionnelles sur-complémentaires, FlexéoSanté +. Elles permettent, grâce au choix de remboursements et à une facilité d’adhésion renforcée, de couvrir sa famille en toute confi ance selon ses propres besoins et ce, à tout moment.

Ci-dessus, Marc Ques, le dirigeant, et Véronique, employée de la société.En haut, à droite, l’entreprise Bois & Yachting.

Complémentaire santé obligatoire

La solution VIASANTÉ pour l’entreprise et le salarié

La complémentaire santé obligatoire pour tous les salariés sera effective au 1er janvier 2016. VIASANTÉ Mutuelle propose FlexéoSanté Pro ; l’entreprise Bois & Yachting, qui emploie sept salariés, à Gruissan, l’a déjà choisie. Marc Ques, son dirigeant, explique pourquoi.

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[métier

Sage-femme

Guider la vieJohanne Reynaud accompagne les femmes enceintes des premières consultations à l’accouchement, en passant par les soins et les conseils en puériculture.

L e stress des urgences gynécologiques-obstétriques est derrière elle. Johanne Reynaud, sage-femme, s’occupe

aujourd’hui de « l’amont » : les consultations et les séances de préparation à l’accouchement dans une maternité publique du sud-ouest de la France. « La pose de la péridurale est-elle douloureuse ? » « Et si le bébé se présente par le siège ? » « Aurai-je assez de lait ? » « Faut-il attendre longtemps après une épisiotomie pour avoir des rap-ports sexuels ? » : entourée des futures mamans dont c’est le pre-mier bébé, elle répond, rassure les plus inquiètes. Johanne Reynaud leur apprend (surtout) à respi-rer, à identifi er une contraction, à pousser le jour J en leur montrant les positions qui faciliteront le travail… Une ambiance détendue, où les questions, comme les rires, fusent. Au fi l des sept séances, une relation de confiance s’est nouée entre la professionnelle de santé et les futures mamans.

Un métier marqué par la polyvalenceEn 1999, son diplôme de sage-femme tout juste en poche, elle intégre l’équipe de la maternité de l’hôpital de Kourou, en Guyane. C’est pendant cette année guyanaise qu’elle

a été confrontée au décès d’un nouveau-né, le seul de sa carrière. « J’étais eff ondrée. Il y a eu des complications à l’accouchement et, le temps que le médecin de garde arrive, il était trop tard. Paradoxalement, c’est la maman qui m’a

réconfortée ce jour-là… » Car si le métier de sage-femme est synonyme de vie(s), il côtoie aussi la mort. « Nous avons des formations régulières à la fois pour apprendre à accompagner les familles et pour nous-mêmes, pour savoir prendre du recul, éva-cuer… », ajoute-t-elle d’une voix plus basse.Les professionnels de la maïeu-tique sont très polyvalents : consultations pré et post-natales, écho graphie, surveillances du nouveau-né jusqu’à ses trois mois, rééducation du périnée, sans oublier la contraception et les interruptions volontaires de grossesse.La maternité où exerce Johanne Reynaud prend en charge toutes les grossesses à risque : la

menace d’accouchement prématuré, la préeclampsie (1), le retard de croissance intra-utérin sévère, les malformations fœtales, etc. La sage-femme travaille alors en collaboration avec les médecins obstétriciens et pédiatres, les infi rmiers, les puéricultrices et auxiliaires de puériculture. Et si les hommes, appelés aussi sages-femmes ou maïeuticiens, sont seulement entre 1 et 2 % à exercer, ils commencent à faire bouger les statistiques, puisqu’ils sont entre 8 à 10 % d’étudiants sages-femmes.

Vanessa Pageot-Françoise

(1) Etat pathologique de la femme enceinte caractérisé par une hypertension artérielle, une présence de protéines dans les urines et une prise de poids avec œdème.

Devenir sage-femmeLes études de sage-femme se font en cinq ans après le bac. Il faut réussir la première année commune aux études de santé avant d’entrer dans l’une des écoles

de sage-femme (quatre ans). Le nombre de places, limité, était de 1 016 en 2014.

Johanne Reynaud, sage-femme

en Haute-Garonne.

Johanne Reynaud, sage-femme, jongle entre les consultations, le matin, et les séances de préparation à l’accouchement, l’après-midi.

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Education nationaleIntervenir dans les classesBénévole au sein d’une association, étudiant, retraité, profession libérale ou fonctionnaire : vous pouvez vous inscrire en tant que réserviste de l’Education nationale. Vous interviendrez dans les classes, en partageant votre expérience sur les sujets tels que la citoyenneté et la laïcité, l’égalité entre les fi lles et les garçons ou l’information. C’est l’enseignant qui

contacte le réserviste selon son domaine de compétence.( Plus d'infos sur Education.gouv.fr/pid32003/

la-reserve-citoyenne.html.

CourrielMéfi ez-vous des fausses facturesVous avez peut-être reçu sur votre messagerie électronique, personnelle ou professionnelle, un courriel vous incitant à régler une facture. Le nom de l’expéditeur vous est pourtant totalement inconnu… Il s’agit certainement d’un virus infor-matique. N’ouvrez surtout pas ce courriel ni la pièce jointe. Si vous avez vraiment une facture à régler, contactez directement la personne appropriée. Vous pouvez également signaler les faits à Signal-spam.fr, après avoir créé (gratuitement) un compte sur le site de cette association. En règle générale, méfiez-vous des messages avec pièce jointe qui vous interpellent de façon trop di-recte et dont vous doutez de la provenance.

Vol de véloUn code pour le protéger 500 000, c’est le nombre de vélos volés chaque année en France. Le système d’identifi cation Bicycode® permet désormais de marquer et de retrouver son deux-roues en cas de vol. Cette démarche, soutenue par la fédération française des usagers de la bicyclette et par le ministère de l’Intérieur, est surtout utile à la gendarmerie ou à la police pour identifi er le vélo volé. Toujours est-il que le moyen dissuasif le plus effi cace reste encore un antivol « costaud ».( Plus d'infos sur Bicycode.com.

BanqueUn compte de dépôt gratuitDe plus en plus de personnes font appel à la Banque de France pour bénéfi cier de services bancaires de base gratuits, révèle le rapport annuel de l’Observatoire de l’inclusion bancaire (OIB). Selon le principe du droit au compte, toute personne qui s’est vu refuser l’ouverture d’un compte peut saisir la Banque de France. Celle-ci désignera d’offi ce une agence pour un compte de dépôt gratuit. En 2014, elles étaient 60 400 à avoir fait valoir ce droit, contre 51 000 en 2013. Ce dispositif s’applique aussi bien aux personnes physiques (84 % des demandes) que morales (16 %).( Plus d'infos sur Banque-france.fr.

Pension alimentaireUne grille indicative des montants 2015Vous avez des questions sur le montant de la pension alimentaire ? Le ministère de la Justice a mis en ligne une table de référence 2015 qui permet aux parents concernés de calculer la pension selon leur revenu, le nombre d’enfants à charge et le droit de garde (réduit, classique ou alterné). À titre d’exemple, pour un parent ayant 1 500 euros de revenus, deux enfants, avec un droit d’hébergement classique, le montant mensuel de la pension s’élève à 113 euros par enfant, soit au total 226 euros pour les deux enfants (sous réserve de l’appréciation du juge).( Plus d'infos sur Vos-droits.justice.gouv.fr/art_pix/table_reference_pa.pdf.

Mutuelle soumise aux dispositions du Livre II du Code de la Mutualité immatriculée sous le n° SIREN 777 927 120. Siège social : Mutuelle VIASANTÉ - 104-110, bd Haussmann - 75008 PARIS. Soleïado Communication

Un bon coup de pouce pour financer votre mutuelle

ACS Couleurs Mutuelles LE CONTRAT DÉDIÉ AUX BÉNÉFICIAIRES DE L’ACS (Aide au financement de la Complémentaire Santé)

ACS Couleurs Mutuelles est un contrat spécialement dédié aux bénéficiaires de l’Aide à la Complémentaire Santé. Il a été retenu officiellement par le ministère des Affaires Sociales et de la Santé, après un comparatif sur les prix, les garanties et la qualité de services.Trois formules simples et accessibles s’adaptent à vos besoins et à votre budget.Si vous êtes éligibles à l’ACS, renseignez-vous dans votre agence VIASANTÉ Mutuelle ou au

www.viasante.fr