«via» Magazine 4/12

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Jeux de Tell Depuis un siècle, le fils de Guillaume Tell risque sa tête pour le public d’Interlaken. Migrations du week-end Quand les noctambules investissent les transports publics Marées humaines Bouchons: comment les éviter? 4 | 2012

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Interview: Hanspeter Müller-Drossaart, acteur par passion, nous parle des joies de son métier et du trac.

Transcript of «via» Magazine 4/12

Jeux de Tell Depuis un siècle, le fi ls de Guillaume Tell risque

sa tête pour le public d’Interlaken.

Migrations du week-end

Quand les noctambulesinvestissent les transports publics

Marées humaines

Bouchons: comment les éviter?

4 | 2012

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33 | 2012 via

Découvertes 5 Hommage à Audrey Hepburn La région de Morges consacre une exposition à l’actrice, qui a vécu une trentaine d’années au bord du Léman.

6 Oiseaux de nuit urbains Une fois le week-end venu, les noctambules viennent peupler le réseau de nuit de Zurich et des environs.

Éclairages13 Hollywood en gare de Berne La plaque tournante des transports publics se mue en plateau de cinéma et accueille le tournage de «Train de nuit pour Lisbonne» et son casting de stars.

14 «L’homme qui maîtrisait les flux de voyageurs» La prévention des bouchons dans les gares aux heures de pointe est une science.

17 Agenda et bons plans

18 Interview Hanspeter Müller-Drossaart, acteur par passion, nous parle des joies du métier et du trac.

20 Bâle rêve d’avoir son «Rheinhattan» CFF Cargo et les Ports Rhénans ont des projets

communs qui pourraient bouleverser Bâle.

Escapades23 Vous dansez? Les 12 et 13 mai, la Fête de la danse transforme la Suisse en une immense scène.

24 Guillaume Tell, plus vrai que nature Il y a cent ans, la pièce de Schiller «Guillaume Tell»

était jouée en plein air pour la première fois près d’Interlaken. À l’affiche, aujourd’hui comme hier, des amateurs à l’étoffe de stars.

28 Top 10 Les plus belles places de pique-nique.

29 Jeux

30 Le pique-nique, c’est chic! Sélection d’objets élégants et pratiques pour une parfaite journée en plein air.

31 Courrier des lecteurs / Impressum

20

6 24

24

14

18

4 | 2012 Sommaire

28

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54 | 2012 via

Morges _ « Ma carrière est un

grand mystère pour moi ». Celle

qui a prononcé ces mots, l’une

des plus grandes actrices du XXe

siècle, a travaillé avec des réali-

sateurs illustres, de Billy Wilder à

John Huston en passant par

Blake Edwards et William Wyler,

et a mis la gent masculine à ses

pieds en interprétant Holly Go-

lightly dans « Diamants sur cana-

pé ». Mais Audrey Hepburn ne brillait pas seu-

lement à l’écran. Dans la vraie vie aussi, elle a

conquis les cœurs par ses qualités et son ac-

tion caritative. L’étoile, qui avait connu la faim

pendant sa jeunesse dans les Pays-Bas en

guerre, souhaitait rendre un peu de ce que la

renommée lui avait apporté. De 1988 à 1992,

elle a été ambassadrice de l’Unicef pour les

enfants défavorisés, et son action est au-

jourd’hui poursuivie par l’Audrey Hepburn

Children’s Fund.

Mais qu’est-ce que tout cela a à voir avec

la Suisse? Pendant 30 ans, Audrey Hepburn a

vécu à Tolochenaz, près de Morges, jusqu’à

sa disparition en 1993. Aujourd’hui, sa région

d’adoption lui rend

hommage dans le

cadre d’un programme

qui se déroulera toute

l’année. Au musée

Alexis Forel, à Morges,

l’exposition « Rome,

Paris, New York … Iti-

néraires d’une étoile »

retrace le parcours de

l’actrice à travers des

photographies, des affiches et des docu-

ments inédits. À visionner à cette occasion, le

documentaire « Some Girl », qui évoque les re-

lations d’Audrey Hepburn et des habitants de

la région et offre un regard sur la star loin des

projecteurs. « Gros plan sur une femme d’ex-

ception », à la fondation Bolle, présente des

portraits grand format ( jusqu’au 26 août ). Et

les cinémas de la région projetteront tout au

long de l’année une sélection des grands

films de l’actrice.

Excentrique et insouciante, Holly Golightly (Audrey Hepburn) envoûte

les hommes dans «Diamants sur canapé», d’après le roman de Truman Capote.

Hommage à Audrey Hepburn

... Olten _ Mais si, cela existe: un bistrot

où tout le monde est le bienvenu, où l’on

se régale de plats simples mais savoureux

à des prix raisonnables, et où la carte des

bières est d’une réjouissante diversité.

À côté de la voie 12, le Flügelrad a accueilli

fidèles et clients de passage durant

130 ans. Puis le local s’est vidé, et est resté

inoccupé pendant quatre ans. L’institution

était-elle vouée à disparaître? Impossible,

se sont écriés Alex Capus, Pedro Lenz et

Werner de Schepper. Les trois hommes

de lettres ont racheté l’endroit et rénové

l’intérieur, avant d’y poster Martin

Allemann aux commandes et aux four-

neaux. L’inauguration l’an passé a tourné

à la fête populaire, toute la ville y était.

Celui qui n’a encore jamais fait halte au

Flügelrad rate vraiment quelque chose.

Ou n’a pas son cœur à Olten.

flügelrad.ch

Adapté de la comédie musicale,

«My Fair Lady» a reçu l’Oscar

du meilleur film en 1965.

Découvertes

«Tout sauf Olten!» Les voyageurs en gare

de Zurich ont dû se demander pourquoi.

En effet, la petite ville des bords de l’Aar a

suffisamment d’arguments pour vous

convaincre d’y rater votre train (voir

ci-dessus).

Matthias Bill, Opfikon ( ZH )

foraudrey-morges.ch

morges-tourisme.ch

Retrouvez le programme complet des manifestations.

J’ai raté mon train à ...

La photo du lecteur

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64 | 2012via

Découvertes Sur la trace des oiseaux de nuit

Quelle heure de fermeture légale? Une fois le week-end venu, après les douze coups de minuit et jusqu’à l’aube, les noceurs investissent la nuit en bus et en train. via les a suivis. Texte: Claudia Meyr; photos: Anita Baumann

Au service

des noctambules

Zurich Bellevue, 00 h 50 Samedi soir. Les tramways sont au dépôt, les bus de nuit entrent en scène. Dans les starting-blocks, 16 chauffeurs attendent le signal d’Adrian Krauer, chef d’équipe aux transports publics zurichois VBZ. À une heure pile, c’est parti: le voyage jusqu’au bout de la nuit peut commencer.

74 | 2012 via

Sur la trace des oiseaux de nuit Découvertes

Zurich Bellevue, 01 h 25Au départ de Bellevue, une trentaine de bus desservent toutes les demi-heures les 16 lignes de nuit de Zurich. Ailleurs dans le canton, 35 autres attendent les passagers en correspon-dance des RER de nuit.

Direction Saint-Gall, 02 h 40Le réseau de nuit Ostwind dessert une grande partie des cantons de Saint-Gall, Thurgovie, Appenzell et Schaffhouse. Pour les noceurs, le clou de la soirée, c’est le RER SN1 de Zurich à Winterthour qui permet d’avoir des correspon-dances sur le réseau Ostwind.

Zurich Bellevue, 01 h 45Transhumance nocturne: Lorena, 18 ans, et Toby, 23 ans, rentrent de soirée, mais la nuit ne fait que commencer. Bien au chaud sous leur couverture, ils avancent dans l’obscurité.

84 | 2012via

Découvertes Sur la trace des oiseaux de nuit

La ville de Zurich ne dort jamais, ses trans-

ports publics non plus: le week-end, les bus

et les trains du réseau de nuit ZVV cir-

culent jusqu’au petit matin dans la ville et au-delà –

les correspondances de l’ensemble du réseau de nuit

sont calées sur les horaires du réseau zurichois. De-

puis décembre dernier, les voyageurs munis d’un titre

de transport valide peuvent voyager la nuit dans neuf

communautés tarifaires (ZVV, A-Welle, Flex-Tax,

Ostwind, communauté tarifaire Zoug, communauté

tarifaire Schwytz, Z-Pass, ainsi que les trains de nuit

Zurich–Lucerne et Schaffhouse–Singen) en achetant

un supplément forfaitaire de cinq francs aux distri-

buteurs, au guichet ou par SMS.

Mis en place en décembre 2002, le réseau de nuit

ZVV transporte aujourd’hui 1,4 million de passagers

chaque année, soit deux fois plus qu’en 2005. Suite à

cette forte croissance, la cadence a augmenté et l’offre

s’est étoffée: entre 1h et 5h du matin, 9 lignes de RER

et 51 lignes de bus desservent un réseau de plus de

800 kilomètres. À Zurich même, les bus et RER cir-

culent à la cadence semi-horaire; à Winterthour et au

départ de Zurich à destination des principales ré-

gions, à la cadence horaire. Au départ de Winter-

thour, 3000 voyageurs empruntent chaque nuit le ré-

seau Ostwind, la plupart d’entre eux sont en

correspondance.

La nuit, plus de 120 collaborateurs du réseau ZVV

s’activent, du conducteur de bus au chef d’interven-

tion en passant par l’équipe de nettoyage. Sans ou-

blier les collaborateurs des CFF dans les gares et les

agents du service de sécurité. Grâce à eux, 14 000

passagers en moyenne peuvent voyager en toute

tranquillité.

Voyager en toute sécuritéLa nuit, vous ne voyagez jamais seul dans les trans-

ports publics: des agents du service de sécurité spé-

cialement formés se trouvent à bord de chaque RER et

les caméras de surveillance vous garantissent encore

davantage de sécurité. Des postes d’appel d’urgence

situés à l’entrée des RER permettent de joindre à tout

moment la Police CFF au 0800 117 117. Enfin, des

agents de sécurité, reconnaissables à leur gilet jaune

fluorescent, patrouillent dans les bus de nuit.

cff.ch

Zurich Bellevue, 03 h 00La nuit, la jeunesse vient peupler les bus et les trains. C’est le cas de Maja, Tatjana et Celia, 20 ans, trois copines de sortie. Ou de Ramon, qui va rejoindre sa petite amie.

94 | 2012 via

Sur la trace des oiseaux de nuit Découvertes

9via

Zürich Bellevue, 03 h 10Plus qu’un simple lieu de transit, le centre névralgique du réseau de nuit est un lieu de rencontre et de fête pour les noctambules de tous horizons!

Découvertes Sur la trace des oiseaux de nuit

Direction Winterthour, 04 h 10Pour aujourd’hui, c’est fini: le dernier SN1 quitte la gare centrale de Zurich. Chaque nuit, pas moins de 1600 voyageurs empruntent dans les deux sens le trajet Zurich–Winterthour; parmi eux, Tiffany, 23 ans, qui rentre à la maison.

Direction Winterthour, 03 h 40Après une soirée entre amis à Saint-Gall, Sara est contente d’avoir une épaule sur laquelle se reposer. À cette heure-là, sur le trajet inverse, les places assises sont chères, car les noctambules rentrent en masse chez eux.

Zurich gare centrale, 04 h 26Après le départ du dernier RER, il ne reste que les détritus. Gafuri Fatmir et ses collègues entrent en scène au sous-sol et font disparaître les vestiges laissés par la nuit, aspirant puis lavant à l’eau.

104 | 2012via

114 | 2012 via

Sur la trace des oiseaux de nuit Découvertes

Zurich gare centrale, 04 h 40Originaires du Sri Lanka, Monsieur et Madame Krishnapillai vivent en Suisse depuis 23 ans. Les voilà sur le chemin du retour avec tout leur matériel. Employés par une chaîne de fastfood, ils entrent en action à la fermeture.

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134 | 2012 via

DécouvertesÀ quand la fin des latrines dans les trains?

Les Romains avaient un sens particulier de la

convivialité: ils s’installaient aux latrines à

plusieurs et y faisaient leurs petites affaires, au

sens propre comme au fi guré. Tout comme

l’Antiquité, révolue de longue date, les latrines

dans les trains des CFF appartiendront bientôt

à l’histoire. Consciente du problème depuis

longtemps, l’entreprise a décidé de passer à

l’action. À l’heure actuelle, près d’un millier de

trains de voyageurs équipés de toilettes à

système ouvert sont encore en circulation. Ce

chiffre représente environ un cinquième du

nombre total de kilomètres de l’offre des CFF.

Dans quatre ans au plus tard, tout cela sera de

l’histoire ancienne: les 254 EuroCity et les 113

trains Duplex du RER de Zurich seront peu à

peu équipés de toilettes à système fermé, d’ici

2013 pour les premiers et 2016 pour les

seconds. Le matériel roulant restant sera

réformé. En effet, en raison de l’encombrement

et du poids des nouveaux systèmes de toilettes,

certains véhicules ne pourront pas être

transformés. Après 2016, seules quelques rares

voitures munies de «toilettes à climatisation

naturelle» circuleront encore, surtout en tant

que trains supplémen-

taires ou de remplace-

ment. Pour moitié, les

nouveaux WC à système

fermé sont des toilettes

chimiques qui fonc-

tionnent comme des

stations d’épuration. Les

éléments liquides sont

traités biologiquement et

déversés sur la voie sous

forme d’eau, tandis que les

éléments solides sont éva-

cués lors du nettoyage de

la cuve. Pour l’autre moitié, les nouveaux

systèmes sont des fosses septiques vidangées à

intervalles rapprochés dans les centres

d’entretien.

Gaston Haas 11millionsde francs. C’est le budget du film.

Une coquette somme pour un casting

de stars tout aussi impressionnant.

La question du mois

Berne _ La gare de Berne, d’ordinaire

plaque tournante des transports publics,

s’est transformée pour une nuit en plateau

de tournage dans le cadre d’une produc-

tion internationale dont le premier clap a

été donné à Berne. Action!

Voie 5, le train des CFF patiente avant

sa mission spéciale. Mais la star du pla-

teau, c’est Jeremy Irons, acteur oscarisé

(«La maison aux esprits»), qui joue le rôle

principal dans l’adaptation du roman

«Train de nuit pour Lisbonne».

Sept prises, et la scène clé est dans la

boîte. On y voit Jeremy Irons sauter à la

dernière minute dans le train et quitter

Berne. Deux mécaniciens de locomotive

placent le train au centimètre près à l’en-

droit voulu, le font avancer, reculer. Aupa-

ravant, l’équipe du film et le réalisateur

Bille August (lui aussi déjà récompensé

par un Oscar) ont tourné les scènes qui se

passent à bord, pendant le voyage propre-

ment dit. En l’occurrence, cette échappée

pour Lisbonne conduisait vers les voies de

garage de la Schützenmatte, à Berne. À

grands renforts d’éclairages spéciaux, le

tournage de ces séquences en train a duré

près de sept heures.

Le film, tiré du roman de Pascal Mer-

cier, philosophe et écrivain contemporain

suisse connu à la ville sous le nom de Pe-

ter Bieri, raconte l’histoire de Raimond

Gregorius, professeur de gymnase très

correct, qui rencontre un matin une mys-

térieuse Portugaise sur un pont de Berne.

Sa vie en est toute bouleversée. Le soir

même, il abandonne une existence placée

sous le signe de la sécurité et monte dans

le train de nuit pour Lisbonne, compris ici

comme métaphore du grand voyage exis-

tentiel que tout homme

doit faire un jour.

Le tournage a lieu de

mars à mai à Berne et au

Portugal. La sortie du film

est prévue pour le prin-

temps 2013.

night-train-to-lisbon-fi lm.com

L’acteur oscarisé Jeremy Irons, alias Raimond Gregorius, en route vers l’inconnu.

Train de nuit pour Lisbonne

Vous vous posez des questions insolites

sur le monde des transports publics?

Alors envoyez-nous un e-mail :

[email protected]

Dans les trains,

l’ère des latrines

touche à sa fi n.

* Production: Studio Hamburg FilmProduktion et C-FILMS AG Zurich, en coproduction avec C-Films Deutschland GmbH et Cinemate Portugal

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Éclairages Maîtriser les flux de voyageurs

144 | 2012via

«L’homme qui maîtrisait

les flux de voyageurs»

Maîtriser les flux de voyageurs Éclairages

154 | 2012 via

Dix heures, à la gare de Bâle. Même si le

gros des pendulaires est déjà passé, c’est

un va-et-vient constant. Pas moins de

95 000 personnes traversent chaque jour la gare de la

troisième plus grande ville de Suisse; parmi elles,

nombre de touristes et de personnes ne maîtrisant

pas les lieux.

Dans l’agitation, un homme observe attentivement

le comportement des voyageurs. Oliver Specker est

gestionnaire des flux de personnes aux CFF. Maîtrisant

l’horaire sur le bout des doigts, il sait précisément à

quel moment et à quel endroit le débit est le plus im-

portant et où cela risque de coincer.

Sa mission consiste à permettre aux voyageurs

d’accéder ou de quitter le quai dans les meilleures

conditions possibles. Son travail se heurte parfois aux

intérêts des commerces situés dans la plupart des

moyennes et grandes gares et qui sont, à ses yeux, à

l’origine de beaucoup de bouchons. À la fois proprié-

taires et exploitants des gares, les CFF n’en sont pas

moins tributaires de cette source de revenus. C’est jus-

tement dans ce genre de situations qu’on fait appel à lui

afin de trouver des solutions viables pour l’ensemble

des parties prenantes, sans perdre de vue l’intérêt du

client.

Trop d’info tue l’infoIl y a d’autres «zones à problèmes», à commencer par

l’écran géant au-dessus de l’escalier roulant qui des-

cend dans le hall principal: certains voyageurs s’ar-

rêtent pour lire les messages de quelques secondes.

D’autres s’immobilisent pour trouver un panneau

dans la jungle de pictogrammes situés au-dessus de

l’escalier. Résultat, ça bouchonne. Dans le hall princi-

pal, même constat: «Les panneaux indiquant com-

ment se rendre à la gare française sont minuscules.

Les voyageurs sont obligés de s’arrêter

pour les trouver», dit Specker.

La gare de Bâle va suivre l’exemple ber-

nois et mettre en place une signalétique

minimaliste: des informations immédiate-

ment identifiables guideront les voyageurs

du quai au point information central situé

dans le hall. Déjà, des panneaux «City i» (i

comme information) indiquent la sortie au

début des quais. «La tendance actuelle qui

consiste à indiquer toutes les liaisons de

tramway et de bus conduit à un trop-plein

d’informations», confie Oliver Specker.

«Ce qui intéresse le voyageur quand il des-

cend du train, c’est de savoir comment sor-

tir de la gare ou de connaître l’heure et la

voie de sa correspondance.» C’est seule-

ment une fois au point information central

que les voyageurs sont orientés vers les

lignes de bus et de tram sur le parvis de la

gare, vers la vélostation souterraine ou la

gare française.

On n’arrête pas le progrès: à l’avenir,

pour mesurer les flux de personnes, les CFF

se serviront d’un système de comptage au-

tomatique fonctionnant à l’aide de cap-

teurs. Conçu en conformité avec la règle-

mentation sur la protection des données

– il n’enregistre pas les images et les vi-

sages ne peuvent pas être reconnus –, ce

programme convertit les clichés de mesure en temps

réel pour faire apparaître les passagers sur la surface de

simulation sous forme de bonshommes. Les informa-

tions collectées permettent de cartographier les parties

et les axes de la gare les plus fréquentés, fournissant

aux gestionnaires de flux une vue précise des zones

Les flux de voyageurs dans les gares ne sont pas sans rappeler les marées. C’est aux gestionnaires de flux qu’il revient d’étudier ces marées humaines et de prévoir des mesures au niveau de la construction et de l’organisation afin d’éviter les bouchons aux heures de pointe.Texte: Gaston Haas/Peter Jeck; photos: Christian Aeberhard

7 sec. C’est le temps d’attente maximum

que l’on peut imposer aux voyageurs

au niveau des escaliers roulants

sur le quai, selon les spécialistes.

Simulation des flux de personnes

– Cette tablette numérique

simule les itinéraires emprun-

tés face à des obstacles

par les voyageurs à la sortie

de trois stations de métro.

En déplaçant les obstacles,

les flux changent, mettant

ainsi en évidence le com-

portement élémentaire des

flux de passants.

– http://vimeo.com/15657902

Les commerces sont à l’origine de bouchons qui requièrent des solutions

viables pour tous.

164 | 2012via

Éclairages Maîtriser les fl ux de voyageurs

«Je peux faire bouger les choses»Oliver Specker s’intéresse au comportement des individus et optimise les flux de personnes.

Quelles sont les qualités requises pour être gestionnaire des fl ux de personnes?Je dirais plutôt que je suis optimisa-

teur des fl ux de personnes, car on a alors

l’idée de dynamique. Il faut sinon s’inté-

resser au comportement des individus

aussi bien d’un point de vue qualitatif

que quantitatif.

Qu’est-ce qui vous fascine le plus dans votre métier?Le contact avec les personnes, aussi bien

au sein de l’équipe qu’avec les clients,

dans un environnement vraiment pas-

sionnant. D’autant plus que je sais que

je peux faire bouger les choses.

Les principaux défi s pour les années à venir?Le manque d’espace dans nos gares au-

quel vient s’ajouter une affl uence crois-

sante des usagers aux heures de pointe.

Ceux-ci souhaitent également dispo-

ser d’une large gamme de services et de

commerces dans les grandes gares. L’en-

jeu pour les CFF est d’arriver à concilier

tous les intérêts.

Une gare préférée en Suisse? en Europe?En Suisse, les trois gares de Bâle. En Eu-

rope, celle de Leipzig ou de Dresde.

Quand vous vous dirigez vers la sortie après un match de foot, vous imaginez toujours la solution optimale pour canaliser les fl ux de supporters?Non, j’arrive à décrocher, même si je me

surprends parfois à penser en termes de

fl ux.

Portrait

Oliver Specker (37 ans) est gestion-naire des fl ux de personnes chez CFF Infrastructure.

sensibles. «Nous pourrons ainsi

suivre la réaction des passagers

confrontés à des obstacles ou voir

quelles informations ne sont pas

repérées directement. À partir de

ces résultats, nous serons en me-

sure d’élaborer et de proposer des

solutions», explique Oliver Spec-

ker.

Une grande part de psycho-logieIl nous indique alors les entrées

principales sur l’aile nord de la

gare de Bâle: de vrais goulets

d’étranglement. Un seul regard

permet d’imaginer aisément les

bouchons. Pas question de créer

une nouvelle entrée principale, le

bâtiment est classé monument

historique. Mais est-il alors possible d’envisager des

modifi cations architecturales majeures? «Ce n’est pas

exclu, mais cela nécessite un véritable travail de coor-

dination et une phase de planifi cation suffi samment

longue», nous confi e le spécialiste.

Et la psychologie dans tout cela? Elle joue évidem-

ment un rôle fondamental: distance minimale entre les

voyageurs, entre les objets, éclairage idéal et couleurs

d’ambiance. «Le comportement des individus dans

l’espace et au sein d’une foule est au cœur de nos pré-

occupations. D’autant plus que notre travail doit passer

inaperçu», poursuit Oliver Specker. Ainsi, les voya-

geurs ne doivent pas attendre plus de sept secondes au

niveau des escaliers sur le quai, c’est la durée maximale

prescrite par les spécialistes. Il convient alors d’adapter

les dimensions des escaliers roulants, des surfaces

alentour et des installations connexes. Parallèlement,

éduquer les clients et leur apprendre à respecter cer-

taines consignes comme «Ceux qui marchent, à

gauche, ceux qui patientent, à droite» au moment de

monter les escaliers peut s’avérer une aide très pré-

cieuse et plus facile à mettre en œuvre que des mesures

touchant à la construction.

Par-delà son importance opérationnelle et psycho-

logique, la vitesse des fl ux de pendulaires a une valeur

économique: on en revient ici aussi au précieux calcul

entre temps de travail et temps libre. Chaque minute,

chaque seconde d’attente se traduit en espèces son-

nantes et trébuchantes. «Il nous importe donc que les

clients soient satisfaits, et surtout qu’ils puissent avoir

leur train et leur correspondance», résume Oliver

Specker. «Nous sommes en premier lieu une entre-

prise de transport. Notre objectif principal est de rem-

plir le mandat qui nous a été confi é de façon optimale

sans perdre de vue les impératifs de rentabilité.» Les

trains doivent partir à l’heure pour que les correspon-

dances puissent être assurées. «Le client nous juge sur

ces critères. S’il ne peut pas se rendre à temps de la voie

1 à la voie 16 pour avoir sa correspondance, il a ten-

dance à tenir les CFF pour responsables.»

Les entrées principales de

la gare de Bâle sont de vrais

goulets d’étranglement.

174 | 2012 via

L’art de voyager Escapades

Le Wilhelm Tell Express relie la Suisse

centrale au Tessin et son décor méditerra-

néen: le voyage débute sur le lac des

Quatre-Cantons par un déjeuner en 1re

classe à bord d’un

bateau à vapeur ou

dans le salon d’un

bateau à moteur. Vous

prenez ensuite le train

à Flüelen pour

découvrir en 1re classe,

à bord d’une voiture

panoramique, les beautés de la vallée de la

Reuss. Puis vous rejoignez Locarno ou

Lugano par la célèbre ligne du Saint-

Gothard. L’offre Premium prévoit un menu

raffiné 3 plats servi à bord du bateau. Dans

le train, vous prenez ensuite place au Salon

Liberté en compagnie d’un guide multi-

lingue et visionnez un documentaire

multivision qui vous dévoilera les secrets

de la ligne du Saint-Gothard.

cff.ch/tellexpress

41

52

63

Agenda Voyager simplement

Direction le sud à bord du Wilhelm Tell Express

Quiche printanièreQuiche de saison aux carottes,

oignons et emmental.

Émincé de veau à la zurichoise Tendre émincé de veau servi avec sa

sauce à la crème et aux champignons

et ses spätzli faits à la main.

Conseil du sommelierVin blanc (Müller-Thurgau) du lac

Inférieur de Constance.

Gâteau au chocolatGâteau au délicieux

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Andreas C. Studer

imagine les recettes des CFF.

1 | Zurich, Theater 11, «Grease – das Musical» du 1er au 28 maiCette comédie musicale au succès planétaire vous fait replonger dans la magie des années 1950.

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2 | Berne, Grand-Prix von Bern le 12 mai 2012Plus de 20 0000 participants et des milliers de spectateurs: la plus importante course à pied de Suisse alémanique sillonne la ravissante vieille ville de Berne.

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3 | Neuchâtel, Musée d’art et d’histoire La Chaux-de-Fonds, Musée international d’horlogerie Le Locle, Musée d’horlogerie Automates et merveilles, jusqu’au 30 septembrePlusieurs automates et les célèbres androïdes de Pierre et Henri-Louis Jaquet-Droz et de Jean- Frédéric Leschot reprennent vie sous vos yeux.

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4 | Dans tout le pays, festivals 2012 de mai à aoûtLa saison des festivals peut commencer: disponibles aussi en gare, les super offres combinées de CFF RailAway sont là pour vous garantir un été en pente douce.

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5 | Au départ de Zurich gare centrale, prenez votre petit-déjeuner comme un hôte de marque, le dimanche 27 mai 2012Pour un dimanche de Pentecôte pas comme les autres: prenez place à bord de la légendaire Flèche Rouge Churchill et savourez votre petit-déjeuner au cours d’un voyage de trois heures au départ de Zurich.

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6 | Dans tout le pays, toute l’année Train et hôtel: un moment rien que pour soiAccordez-vous une pause dans un hôtel en Suisse: octroyez-vous un week-end rando à deux, une excursion en montagne ou quelques jours de bien-être au calme avec vue sur un lac ou sur l’horizon.

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Éclairages Interview Hanspeter Müller-Drossaart

184 | 2012via

Vous êtes en tournée dans toute la Suisse aléma-nique avec votre one man show intitulé «Menu 3» et vous allez monter sur scène tout à l’heure. Avez-vous encore le trac après 35 ans de métier?

Oh oui! J’ai ressenti la première

montée d’angoisse vers midi et

là, je commence à avoir les

jambes en coton. Le plus ter-

rible, c’est une heure avant le

spectacle. Je m’effondre et je

me demande à chaque fois

pourquoi je m’inflige ça et

pourquoi j’ai choisi ce métier.

De quoi avez-vous peur?De faire un flop, de ne pas

réussir à toucher les specta-

teurs, qu’ils n’aiment pas le

spectacle … C’est comme

quand on fait un soufflé pour la

première fois. On n’est pas sûr

qu’il va monter, alors on croise

les doigts en se disant: «J’es-

père qu’il ne va pas retomber et

que tout le monde va l’aimer.»

Pourquoi ces doutes? Vous êtes vous déjà fait huer?Non, heureusement. Douter

comme ça n’a pas de sens, je

sais, je ne me comprends pas

vraiment moi-même.

Le doute vous est peut-être nécessaire?Oui, je pense. Le doute et le

trac sont le signe que ce métier nous tient toujours à

cœur. Cette tension intérieure a quelque chose de ras-

surant, c’est la preuve que l’envie est toujours là. En

faisant un effort, il y a de grandes chances de transfor-

mer la tension en énergie positive.

Doutes mis à part, un acteur n’a-t-il pas besoin d’une bonne dose de confiance en lui? Voire d’être un brin narcissique?Le narcissisme est inhérent à ce métier. Être acteur,

c’est avoir envie d’être le centre du monde. Et lorsque

deux artistes sont sur une même scène, c’est à tour de

rôle que chacun monopolise l’attention. L’éviction de

l’autre est nécessaire pour que le public perçoive l’ac-

teur. Cette capacité à imposer sa personne est donc

essentielle.

Qu’est-ce qui pousse à faire un one man show? L’envie d’explorer les limites de sa propre création ar-

tistique, savoir jusqu’où on peut aller, ce qui va en res-

sortir, ce qui est possible. Être à l’écoute de ses émo-

tions. C’est ce qui me fait monter sur scène. Couvrir

toute une palette de personnages est exaltant et une

des sources de mon plaisir.

Être drôle, c’est une chose, faire rire en est une autre. Comment savoir si une idée va faire mouche? (Rires ...) Quand j’ai une idée, j’en fais part à ma

femme. Si elle fait «hmm ...» deux secondes plus tard,

Hanspeter Müller Drossaart confie à via son plaisir de varier les registres, les affres du trac et le bonheur de vivre intensément les deux à la fois.Texte: Claudia Meyr; photos: Helmut Wachter

«Je ne me suffis pas

à moi même»

L’empreinte de Hanspeter Müller DrossaartEn tournée: êtes-vous train ou voiture?

Plutôt voiture, sinon je ne pourrais

jamais rentrer chez moi.

Au quotidien: vous habitez Dietikon.

A-t-on une chance de vous croiser

dans le RER pour Zurich?

Oui, je prends toujours le RER pour

aller à Zurich, même maintenant.

En rêve: un voyage en train avec

Penelope Cruz ou Angelina Jolie?

Penelope, le prénom me plaît déjà à lui

tout seul.

Pour noter vos idées: PC ou plume?

PC? Il n’y a que Mac dans ma vie.

Pour communiquer: «Züridütsch» ou

dialecte d’Obwald?

«Berndütsch», il est plus convivial et il

donne toujours l’impression que tout le

monde vous aime bien.

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écologique de tous vos trajets en un clic. menu3.ch

Hanspeter Müller-Drossaart est en tournée dans toute la Suisse avec

son programme de cabaret actuel «Menu 3» jusqu‘en décembre 2012.

«Petit garçon déjà, je mimais à mes voisines les contes de Trudi Gerster que j’avais entendus à la radio.»

Interview Hanspeter Müller-Drossaart Éclairages

194 | 2012 via

Portrait

Né en 1955 à Sarnen (OW), Hanspeter Müller Drossaart a étudié à la Schauspiel-akademie de Zurich, avant de jouer au Theater Neumarkt, à la Schauspielhaus de Zurich et au Burgtheater de Vienne. Il est connu entre autres pour ses rôles dans «Les mamies ne font pas dans la dentelle», «Sennentunschi» ou «Groun-ding», ainsi que pour son interprétation de Dällebach Kari dans la comédie musicale et le film du même nom.

c’est que je ferais peut-être mieux de

m’abstenir. Mais en définitive, il n’y a qu’à

la réaction du public, pendant la représen-

tation, que vous pouvez savoir si une ré-

partie fonctionne ou pas.

Vous êtes capable d’interpréter une foule de personnages dans des registres très différents. Cette diversité vous est-elle nécessaire?Oui. En tant qu’acteur, j’aime bien sûr al-

terner les rôles légers et comiques avec les

rôles sérieux et dramatiques. En tant

qu’homme, je ressens le besoin d’incarner

des personnages différents, de m’immis-

cer dans d’autres existences pour pouvoir

élargir mon propre horizon. Je ne me suffis

pas à moi même. À mes yeux, la raison de

vivre d’un acteur est justement de pouvoir

se glisser dans la peau de quelqu’un d’autre

et de capter l’attention. C’est quelque

chose qui m’a fasciné très tôt. Petit garçon

déjà, je mimais à mes voisines les contes

de Trudi Gerster que j’avais entendus à la

radio.

Quels rôles n’accepteriez vous pas de jouer?Des rôles de criminels foulant aux pieds

les règles morales. Je ne pourrais pas in-

terpréter un pédophile par exemple, parce

que cela me ferait entrer en conflit ouvert

avec mes propres valeurs et j’aurais donc

beaucoup de mal à donner une consis-

tance à un tel personnage.

Quels rôles vous attirent?Les personnages pétris de contradictions,

susceptibles d’apporter quelque chose au

public.

Au lac de Thoune, vous avez joué devant plus de 2000 spectateurs tandis que vous évoluez sur des scènes de petites dimensions, intimistes même, pour votre one man show. Jouez vous différem-ment?Quelle que soit la taille de la scène, l’enjeu est toujours

le même: communiquer avec le public, le toucher à

travers de ce que l’on dit sur le monde ou sur le per-

sonnage. Sur une grande scène, cela demande plus

d’énergie, c’est plus physique. Parfois, il faut même

surjouer le personnage, juste pour mieux remplir l’es-

pace. En revanche, une petite scène permet de jouer

naturellement, presque comme devant une caméra,

de rendre un dialogue avec subtilité, sans devoir en

forcer les traits.

La fameuse heure dont on parlait en début d’inter-view se rapproche...Oui, c’est terrible...

Terrible … à quel point?Je commence à ressentir un mélange d’anxiété et de

pulsions destructrices. Et je me pose les questions fa-

tales: y aura-t-il seulement des spectateurs? Com-

bien? Cinquante? Quarante? Vingt? Il n’existe qu’une

seule façon de repousser cette angoisse: monter sur

scène!

Éclairages Enquête

204 | 2012via

Monstres modernes des mers du globe,

les navires porte-conteneurs ne fe-

raient qu’une bouchée du Titanic. Ils

livrent dans les grands ports du monde des marchan-

dises d’usage courant embarquées principalement

dans la zone asiatique. Un navire de la dernière géné-

ration peut transporter jusqu’à 15 000 conteneurs,

l’équivalent de plus de 150 trains de marchandises.

Christoph Rytz, responsable de la communication

chez CFF Cargo, explique que «les conteneurs sont les

véritables moteurs de la mondialisation. Le modèle

standard, qui correspond à une unité équivalent vingt

pieds (EVP), a été défini de façon à pouvoir être trans-

bordé sur tous les navires porte-conteneurs, tous les

camions et tous les trains de marchandises.» Un suc-

cès logistique unique en son genre qui s’explique par

une des rares normes à être valable dans le monde en-

tier sans exception.

Le transport par conteneur est pourtant encore

loin d’avoir atteint son apogée, comme le montre la

situation suisse. Environ 1% des conteneurs achemi-

nés vers l’Europe sont destinés à la Suisse. Ils arrivent

de quatre grands ports néerlandais et allemands (An-

vers, Rotterdam, Bremerhaven et Hambourg), rem-

plis de textile, de matériel électronique, de jouets, de

nourriture, ou de machines. L’an dernier, on comptait

2000 unités par jour mais la tendance est clairement à

la hausse: on table sur 2500 unités d’ici à 2015 et sur

6000 unités à l’horizon 2030, soit le triple d’au-

jourd’hui.

C’est là que Bâle, ou plutôt les Ports Rhénans

Suisses, interviennent. En effet, une grande partie

des marchandises arrive en Suisse par voie fluviale

(d’Anvers et de Rotterdam) ou ferroviaire (de Ham-

bourg et de Bremerhaven). Or, de par l’augmentation

de l’activité, les ports comme CFF Cargo ont atteint

les limites de leurs capacités. «Avec les conteneurs,

les ports et les chemins de fer travaillent aujourd’hui

main dans la main alors qu’ils étaient jadis concur-

rents», constate C. Rytz. Les deux tiers des volumes

arrivant aux ports de Bâle sont ensuite acheminés par

train dans les différentes régions du pays, ce qui re-

présente environ 10% de la capacité de transport to-

tale de CFF Cargo. Mais là encore les flux vont s’ac-

croître. Du coup, pour limiter le recours au transport

routier, Rotterdam exige qu’à l’avenir, les deux tiers

Bâle rêve d’avoir son «Rheinhattan»

Les Ports Rhénans Suisses atteignent les limites de leurs capacités. Le port de Kleinhüningen va donc être agrandi. Le projet, auquel participe CFF Cargo,

pourrait même donner naissance à un nouveau quartier au nord de Bâle.Texte: Gaston Haas

2000 conteneurs quittent

les Ports Rhénans chaque

jour et la tendance est à la

hausse.

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Enquête Éclairages

214 | 2012 via

des marchandises soient convoyées par

bateau ou par train au départ des ports.

CFF Cargo et les Ports Rhénans Suisses

veulent et doivent donc construire un nou-

veau terminal à conteneurs à Bâle. «La

construction d’un troisième bassin por-

tuaire est la solution la plus effi cace écolo-

giquement pour faire face à la forte inten-

sifi cation du trafi c. Seule la combinaison

train–bateau peut offrir des capacités suf-

fi santes et durables», explique Hans Peter

Hadorn, directeur des Ports Rhénans

Suisses. Un terminal de base sera d’abord

érigé sur le terrain de la gare de triage dé-

saffectée de la Deutsche Bahn. Il servira

surtout au transbordement des marchan-

dises du rail au rail ou du rail à la route, et

aura une capacité correspondant à environ

30% de celle visée au fi nal. Le projet inclut

également la mise en chantier en 2016 par

CFF Cargo du terminal de Limmattal à

Dietikon, devant servir à transporter par

chemin de fer des marchandises dans les

centres de distribution suisses de moindre

importance. Ces deux sites se complète-

ront parfaitement: le transbordement des

marchandises du bateau au rail relèvera de

Le Bus alpin pour découvrir des endroits préservésSi les cars postaux desservent de nom-

breux petits villages du fi n fond de la

Suisse, il y a néanmoins des exceptions.

La Confédération et les cantons

n’encouragent le passage des transports

publics que dans les localités d’au moins

100 habitants.

L’association Bus alpin rend acces-

sibles des régions ayant beaucoup à offrir

de par leur paysage, mais souffrant de

l’exode rural et du trafi c routier les jours

de haute fréquentation. Le concept existe

depuis 2006 dans les régions Alp Flix GR,

Binntal VS, Chasseral BE/NE, Gantrisch

BE, Greina GR/TI, Moosalp VS et Thal

SO. Ayant fait ses preuves, le Bus alpin va

étendre ses itinéraires à trois autres

régions en 2012: Huttwil BE, Bergün GR

et Jura vaudois VD.

busalpin.ch

Médaille d’or pour la «gare sur internet» Le site cff.ch a été élu meilleur site de

l’année lors des Best of Swiss Web 2012.

L’or vient récompenser

l’excellence d’un projet et

son caractère visionnaire.

La «gare sur internet»

s’est imposée face à plus

de 400 projets. cff.ch a

également décroché quatre médailles

d’argent dans les catégories Technology,

Business Effi ciency, Public Affairs et

«Silver Surfer», ainsi que deux fois le

bronze dans les catégories Online

Marketing et Digital Performance

Campaigns.

sbb.ch

En bref

Bâle Nord tandis que celui du rail au rail sera le fait du

terminal de Limmattal. Il est prévu que la cargaison

des trains, qui peuvent atteindre 700 mètres, soit

chargée sur les trains en correspondance à l’aide de

grues, plus effi caces que les mouvements de ma-

nœuvre.

La combinaison bateau-train, garantie d’un transport propre et durableLes CFF et les Ports Rhénans ont cependant des pro-

jets plus importants encore pour le nord de Bâle. Par-

faitement située, la zone dispose d’un raccordement

direct au corridor de fret ferroviaire Rotterdam–

Gênes et bien sûr également au Rhin. Ce concept tri-

modal inclut ainsi des sites de transbordement pour

les trains, les camions et les bateaux.

Le projet Bâle Nord changerait la physionomie de

la ville et donnerait un petit air de Hambourg ou de

Rotterdam à la frontière Suisse – Allemagne – France.

Les nouveaux raccordements coûteront 140 millions

de francs et l’inauguration devrait avoir lieu en 2017

selon CFF Cargo et les Ports Rhénans. Les médias lo-

caux ont baptisé le projet «Rheinhattan». Pour l’ins-

tant, il ne s’agit cependant que d’une étude faite par un

bureau d’architectes de Rotterdam. Le nouveau quar-

tier devrait accueillir des appartements, des im-

meubles de bureaux, des restaurants et des hôtels. Un

rêve qui hante les édiles de la ville depuis longtemps.

Il est vrai que la troisième plus grande ville de Suisse

ne peut que très peu s’étendre, car rencognée à l’inter-

section des frontières entre l’Allemagne, la France et

la Suisse, et sûrement pas en toute liberté comme Zu-

rich avec son nouveau quartier Zürich West.

Le train, c’est écoloLe transport de marchandises

produit des émissions de CO2, les gaz

d’échappement polluent et, bien sûr,

les trains, les bateaux et les camions

consomment de l’énergie. Le site

Internet EcoTransIT permet de

quantifi er les rejets et la consomma-

tion d’énergie liés au fret. Le projet

EcoTransIT est une initiative des

compagnies ferroviaires européennes,

et notamment des CFF.ecotransit.org

Comparaison des rejets de CO2 générés

par le transport de 1000 tonnes de

marchandises en conteneurs entre

Rotterdam et Bâle:

CO2 en tonnes

46,9 transport routier

39,7 transport fl uvial (Rhin)

5,8 transport ferroviaire

Un grand bol d’air au milieu d’une nature intacte: voilà ce que

vous propose le parc naturel de Thal dans la région de Balsthal.

Plaque tournanteEntre 10 et 15% des importations

suisses passent par les Ports

Rhénans. Pour les huiles minérales,

le chiffre est même de 25%.

port-of-switzerland.ch

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La saison de festival peut commencer – les offres combinées attractives RailAway garantent une été cool. La plus grande sélection de billets d’événements est disponible auprès de 200 gares CFF ainsi qu’auprès de Rail Service 0900 300 300 (CHF 1.19/min. depuis le réseau fixe suisse). cff.ch/festivals

RailAway

Entrain d’enfer pour l’été des festivals 2012.

234 | 2012 via

Escapades

Toute la Suisse _ Tous les

ans, pendant un week-end de

printemps, la Fête de la danse

transforme la Suisse en une im-

mense scène. Performances sur

des ponts, dans des vitrines ou

des parcs, parades dansées en

centres-villes et cours de danse

dans des lieux publics créent la

surprise, donnent de l’inspira-

tion et invitent la population à se

joindre au bal. Les 12 et 13 mai,

c’est reparti: dans 26 villes de

Suisse, danseurs et danseuses

donneront la cadence. L’idée est née à Zu-

rich : les écoles de danse et les théâtres vou-

laient ouvrir leurs portes pour la journée

mondiale de la danse, et ont fini par des-

cendre dans la rue. L’enthousiasme du public

a donné une ampleur nationale à

l’événement. Rien que l’an pas-

sé, 40 000 personnes ont partici-

pé à la fête aux quatre coins du

pays. Avec un programme très

varié et près de 500 cours d’es-

sai proposés, il y en a pour tous

les goûts: de la danse folklo-

rique au tango, de la valse à la

danse contemporaine, chacun

peut se concocter son menu,

découvrir le travail des artistes

ou s’aventurer sur le parquet !

Tout le monde est bienvenu: en

couple ou en solo, avec des

amis, voire la famille entière ...

Vous vous trémoussez déjà ?

C’est que vous portez le virus

de la danse. Un seul remède:

dansez !

Pour se lancer, c’est ici que

ça se passe : Aarau, Baden,

Bâle, Belfort, Bellinzone, Berne,

Carouge, Chiasso, Delémont, Frauenfeld,

Fribourg, Genève, Kreuzlingen, La Chaux-

de-Fonds, Lausanne, Losone, Lucerne, Lu-

gano, Mendrisio, Meyrin, Neuchâtel, Sierre,

Saint-Gall, Vevey, Zoug et Zurich.

Vous dansez?

Le festival qui fait

tourner la tête des

grands et des petits.

Le carnet de voyage

Elvis n’est pas mort !

Sandra a nettoyé l’encombrant objet et le

fait sécher au soleil. Quand Bea, toujours

distraite, l’aperçoit, elle se dit qu’Elvis est

mort, et le pose sur le trottoir: les

éboueurs vont passer. Miriam, apprentie

conductrice, fonce dedans, le fait voltiger

par dessus la haie, il atterrit aux pieds de

Nils. «Un vaisseau spatial … Ce soir, je

vais sur la lune!», jubile celui-ci. Il cache

l’objet dans un buisson et file dans la

maison, c’est l’heure de passer à table.

L’ours problématique JJ7 s’empare du

bidule et l’emporte en forêt, où Gusti le

chasseur le découvre et s’agace du

manque de civisme de ceux qui jettent

leurs déchets n’importe où. Il veut

rapporter la chose, mais elle lui glisse des

mains, tombe à la rivière, finit par

s’échouer sur un banc de gravier et attire

le regard de Tom qui passait par là dans

son kayak. «Parfait !», murmure-t-il en

l’attrapant. Une fois rentré, il met la bague

de fiançailles à l’intérieur sous un

monceau de pétales de roses, et part faire

sa demande. Bêtement, il oublie la chose

quelque part – la nervosité, sans doute. Et

c’est ainsi que bientôt, au bureau des

objets trouvés des CFF, tout le monde se

creuse la tête pour savoir qui a bien pu

laisser une cage remplie

de pétales de roses dans

les toilettes d’un train.

Elvis le hamster est tout

désorienté. Sa nouvelle

maison est une boîte en

carton percée de petits

trous qui laissent passer

la lumière comme des

projecteurs. Soudain, une

mélodie lui vient. Il tend

son petit museau et entonne un air.

Sandra s’étonne. Pas seulement parce que

la cage d’Elvis a disparu: «Chéri, s’écrie-

t-elle, viens vite, le hamster siffle

Jailhouse Rock!»

Tanja Kummer, chroniqueuse pour via, est également spécialiste de littérature pour

la radio DRS 3 et écrivain.

[email protected]

Tanja Kummer

Fête de la danse, les 12 et 13 mai 2012

Pour 15 francs, un pass vous sera remis, qui offre

l’accès à tous les cours et à la plupart des événements

organisés en Suisse ( gratuit jusqu’à 16 ans ). Il est

disponible uniquement sur place. Programme détaillé

des villes participantes sur

fetedeladanse.chPh

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Escapades Jeux de Tell

244 | 2012via

Une fraîche matinée de printemps. Les

dernières plaques de neige recouvrent la

prairie du Grütli et les flaques d’eau sont

encore gelées dans le Chemin creux. Les montagnes

restent voilées de brume. Les

doigts gourds, Guillaume Tell

encoche un carreau sur son ar-

balète. Un nuage de vapeur

blanche sort de sa bouche. Si

les tuniques en peau tiennent

chaud, on ne peut pas en dire

autant des sabots enfilés sans

chaussettes. Voilà qui explique

les tremblements de Guil-

laume Tell et de son fils Walter

avant l’instant historique de la

pomme. «Ne bouge pas»,

commande Tell. «Alors,

qu’est-ce que tu attends?», ré-

plique Walter. Tous deux sont

bien contents que ce soit en-

core «pour du beurre».

C’est la première fois cette

année que les deux acteurs des

Jeux de Tell, Peter Rubi (52

ans) et Jani Claes (13 ans),

quittent la douce chaleur de la

salle d’exercice pour pénétrer

l’enceinte à ciel ouvert qui accueillera le spectacle. De

nombreuses répétitions les séparent encore de la pre-

mière représentation de la saison en juin. Et cette an-

née, l’enjeu est de taille, puisque le spectacle souffle

ses cent bougies: le 19 mai 1912, les Jeux de Tell se sont

tenus pour la première fois ici même à Matten, près

d’Interlaken, entre le lac de Thoune et le lac de Brienz.

À 100 km à peine d’Altdorf, le village natal de Tell à en

croire la légende, le cadre est toujours aussi somp-

tueux, avec en arrière-plan l’Eiger, le Mönch et la

Jungfrau.

L’indépendance pour credo De nos jours encore, la question de l’existence d’un

Guillaume Tell en 1291 fait débat. En revanche, celle

de sa digne réincarnation ne se pose plus à la seconde

où Peter Rubi entre en scène. Le gaillard semble tout

droit sorti d’un livre d’histoire. Sa vie donne la même

impression d’authenticité. Installé à Axalp, sur un al-

page surplombant le lac de Brienz, il mène avec sa fa-

mille une vie retirée, en toute indépendance. Il dirige

un magasin et loue quelques dizaines de lits. Il y a déjà

22 ans que Rubi incarne Guillaume Tell. «Si à l’époque

quelqu’un m’avait dit que cela durerait si longtemps,

je lui aurais ri au nez en le traitant de fou», dit-il. Mais

Il y a cent ans, la pièce de Schiller «Guillaume Tell» était jouée en plein air pour la première fois près d’Interlaken. Plongée aux côtés de Peter Rubi, qui depuis bientôt vingt-cinq ans prête ses traits au héros suisse. Texte: Beat Matter; photos: Herbert Zimmermann

Cent ans de spectacle

autour d’une pomme

Des accessoires centenairesLes vestiaires et salles des accessoires

des Jeux de Tell regorgent de costumes

et objets en tout genre. Rien d’étonnant

puisque pas moins de 200 comé-

diennes et comédiens doivent être

équipés à chaque représentation.

Au-delà des tuniques colorées, des

piles de sabots et d’un certain nombre

d’animaux empaillés, ce sont les

innombrables armes et armures qui

surprennent. «Beaucoup datent encore

des débuts des Jeux de Tell», explique

Peter Wenger. Près d’un siècle plus

tard, des acquisitions ont été décidées

pour la première fois. De nouvelles

armures sont en cours de réalisation,

confie P. Wenger. Tous espèrent

qu’elles seront prêtes d’ici la première.

C’est que confectionner ce genre

d’équipement, c’est «un sacré boulot».

Des sabots pour chasser les tyrans,

génération après génération.

Salle des accessoires,

caverne au trésor et

placard à balais à la fois.

Plus vrai que

nature:

Peter Rubi.

cff.ch/tellspiele

Représentations du 19 juin au 7 septembre

Jeux de Tell Escapades

254 | 2012 via

«Mon père, voici la pomme que ta flèche a percée. Je savais bien que tu ne me blesserais pas.»Friedrich Schiller

Michael Horn, le Guillaume Tell

qui ne portait pas de barbe, et

Jani Claes, le jeune Walter.

Même si l’on ne tire pas pour de

vrai, le secret de la pomme

transpercée reste bien gardé.

264 | 2012via

Escapades Jeux de Tell

La voix de Walter Voilà déjà la quatrième saison que le jeune Allemand Jani Claes prête ses traits à Walter. L’un de ses prédécesseurs est Michael Horn, celui-là même qui aujourd’hui partage le rôle de Tell avec Peter Rubi.

Comment réagissent tes camarades à ton travail d’acteur?Jani Claes: Ça dépend. Certains sont jaloux. D’autres se moquent de moi, en disant que j’ai l’air bizarre sur l’affiche.

Y a-t-il un âge à ne pas dépasser pour incarner Walter?C’est en fait une question de voix. Tout dépendra du moment où je vais muer. Un Walter à la voix grave, ce n’est pas imaginable.

Est-ce qu’à ce moment-là tu envisageras de te lancer dans d’autres rôles?Bien sûr. Il y a déjà certains personnages qui me tenteraient bien. Mais pour les interpréter, il faut que ma voix ait mué.

Portrait

Michael Horn (40 ans) est le premier interprète de Guillaume Tell à avoir également joué le rôle de Walter. Quand il n’est pas sur les planches, il dirige un laboratoire de diagnostique à l’hôpital universitaire de Berne. Il vit avec sa famille à Thoune.

Jani Claes (13 ans) incarne Walter pour la quatrième saison déjà. À l’origine, sa mère souhaitait un rôle pour elle; aujourd’hui c’est presque toute la famille Claes qui est engagée dans l’aventure. Jani vit à Unterseen (BE).

Peut-on raisonnablement jouer Guillaume Tell sans barbe?Michael Horn: Comme tout le monde le sait, sur la pièce de cinq francs, Tell n’a pas de barbe non plus. Est-ce que le vrai en avait une? La question n’a pas plus de réponse que celle de savoir si Tell a réellement existé ou pas. C’est pourquoi je m’autorise une certaine liberté dans la composi-tion du personnage.

Après divers rôles dans votre jeunesse, vous avez fui les feux de la rampe pendant 17 ans. Pourquoi ce retour? La comédie a joué un rôle décisif dans ma jeunesse. Puis j’ai fait une pause pour des raisons familiales et professionnelles. Mais l’envie de jouer ne m’a jamais quitté, cela m’a même parfois coûté beaucoup d’énergie pour la réfréner. Lorsque l’an dernier, j’ai entendu dire que le rôle de Tell était à repourvoir, je n’ai pas pu résister.

Le jeu en valait-il la chandelle?Absolument. C’était comme rentrer chez soi après une longue absence. Un sentiment magnifique.

À quand l’arrivée

du sauveur? Les

sbires de Gessler

ont brûlé les

maisons.

274 | 2012 via

Jeux de Tell Escapades

Bons plans pour Thoune, Interlaken, Brienz

Place à la détente

Place à la découverte

Place à l’aventure

BurgseeliNiché au cœur d’une réserve natu-relle, l’Hotel-Restaurant Burgseeli est le point de départ pour visiter les gorges de l’Aar ou la région de la Jungfrau.burgseeli.ch

Château de SchadauAbritant le restaurant Arts et le musée suisse de la gastronomie, ce magnifique château situé à Thoune offre une vue imprenable sur l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau.schloss-schadau.ch

Grottes de Saint-BéatSur 1 km, des galeries éclairées vous invitent à plonger dans l’histoire de la Terre: concrétions, gorges, vastes salles et cascades.beatushoehlen.ch

Grandhotel Giessbach, BrienzÀ l’aplomb du lac de Brienz, au bord des légendaires chutes argentées du Giessbach, cette résidence est un lieu mystique chargé d’histoire.giessbach.ch

Alp Heubühlen, HabkernFromagerie de démonstration, petit-déjeuner de l’alpage, soirées raclette, animaux et place de jeux: idéal pour les familles et les gour-mands.interlaken.ch

Auberge AxalpQuand il n’incarne pas Guillaume Tell, Peter Rubi tient un magasin et une auberge aménagée sans chichi. Son plus? berghaus-axalp.ch

d’ajouter aussitôt – et à plu-

sieurs reprises – que c’est un hon-

neur de jouer le rôle du héros

suisse. C’est d’ailleurs à ce dernier

qu’il doit son bonheur personnel.

Car avant même qu’elle ne fasse la

connaissance de Peter Rubi, celle

qui est devenue sa femme le vit sur

scène dans le rôle de Tell. Cette

année, leur fils jouera sa première

scène avec papa sous les traits

d’un jeune pêcheur. Mais Peter

Rubi n’est pas le seul comédien à

vouer un indéfectible attachement

aux Jeux de Tell. «Voir les gens

s’investir à long terme n’a rien

d’extraordinaire chez nous», ra-

conte Peter Wenger (65 ans), pré-

sident de l’association des Jeux de

Tell. Dans la troupe, beaucoup ont

entre 800 et 1000 représentations

au compteur. Mais la palme re-

vient à une dame d’un certain âge,

qui a dépassé le cap des mille. Voi-

là un demi-siècle qu’elle monte

«sur les planches». «Tout le

monde a la même importance.

C’est ce qui fait de nous une grande

famille», explique Wenger. Voilà

selon lui la véritable clé du succès et de la passion des

acteurs pour le spectacle.

La faute au professeurSi, dans la région, des familles entières ont été conta-

minées par le virus de Tell, c’est à un professeur de

Matten qu’il faut s’en prendre. Censé présenter l’his-

toire et la géographie du lac des Quatre-Cantons et

des cantons fondateurs à sa classe, August Flückiger

trouva bien vite le cadre du cours traditionnel trop

étriqué. C’est dans le «Guillaume Tell» de Schiller

qu’il trouva le parfait mélange entre géographie, his-

toire et romanesque. Il décida alors d’étudier et de

monter la pièce avec ses élèves. Mais pas dans l’es-

pace confiné de sa salle de classe: en plein air, dans un

paysage réel et en vivant de véritables expériences.

Durant l’été 1909, les élèves présentèrent leur pièce

devant une petite assemblée. Et une fois allumée, la

flamme n’allait plus s’éteindre. Trois ans plus tard, la

pièce fut donnée pour la première fois dans un cadre

officiel. Depuis, elle est jouée tous les ans, à quelques

rares exceptions près comme ce fut le cas durant les

années de guerre.

Et cela semble bien parti pour durer. En tout cas,

le spectacle survivra à la fin de l’ère Peter Rubi.

Lorsque l’on aborde la question, ce dernier se contente

de répondre: «C’est un secret de polichinelle. » Puis il

se tait, pose l’arbalète sur son épaule, passe devant les

maisons de la «scène», lance un dernier regard sur la

grande tribune vide et disparaît derrière le Chemin

creux.

Il est Guillaume

Tell depuis 22

ans: Peter Rubi

dans la fameuse

scène.

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Escapades Notre top 10

1 | Bremgarten, BEÀ 1 km au sud de Bremgarten sur la rive nord de l’Aar et à 200 m du ponton menant à la centrale électrique, une cabane et son foyer attendent les randonneurs. Prendre le bus jusqu’à Felsenau. bern.com

2 | Lac Noir, FREntre la caserne et le camping, à 500 m au sud-est de l’arrêt de bus Schwyberg Talsta-tion, ce coin de forêt idyllique où chante un ruisseau permet de faire du feu à deux pas du lac Noir. schwarzsee.ch

3 | Lutry, VDPrès de Lutry, le long de la promenade du lac en direction de Montreux, une petite plage de galets munie de grils invite à faire une pause. lake-geneva-region.ch

4 | Frutigen, BEDéjeuner sur l’herbe dans un décor histo-rique: à 2 km au sud de la gare de Frutigen, emplacement pour grillades au pied des ruines du château fort de Tellenbourg. frutigen-tourismus.ch

5 | Wollishofen, ZHPrès de l’embarcadère de Wollishofen, les grillades se font en deux temps trois mouvements: sans charbon mais avec un bouton, on chauffe la plaque, on pose les saucisses et hop! à table.gz-zh.ch

6 | Betlis, SGÀ 4 km de Weesen, directement sur la plage. Accessible à pied (1 heure environ) ou par bateau depuis Weesen.heidiland.com

7 | Rigi Kaltbad, SZAu-dessus de l’auberge Unterstetten, le sentier direction Rigi Scheidegg mène à la place de pique-nique Gruebi, dotée d’un vaste foyer. À 45 minutes de marche de Rigi Kaltbad. rigi.ch

8 | Küblis, GRAu Tuss, à cinq minutes du centre du vil-lage de Küblis, deux foyers, des tables et des bancs permettent de pique-niquer confor-tablement. Train depuis Coire jusqu’à Kü-blis.kueblis.ch

On n’oublie pas...

... de respecter impérativement les interdictions de faire du feu

... de s’assurer qu’il n’y a ni vent fort ni bourrasques avant d’allumer un feu

... de surveiller le feu et d’éteindre immédiatement les escarbilles qui s’en échappent

1

WollishofenZurich

GuardaGrisons

Rigi KaltbadSchwytz

KüblisGrisons

Melchsee-Frutt Obwald

BetlisSaint-Gall

BremgartenBerne

Lac NoirFribourg

LutryVaud

FrutigenBerne

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Dehors, c’est encore meilleur!Les dix plus belles places de pique-nique.

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284 | 2012via

9 | Melchsee-Frutt, OWPour pique-niquer et faire du feu au bord du lac Melchsee, prendre le bus de Sar-nen à Stöckalp, puis la télécabine jusqu’à Melchsee-Frutt. Poursuivre à pied (15 min. environ) ou à bord du petit train jusqu’à l’arrêt Klettergarten. melchsee-frutt.ch

10 | Guarda, GREmprunter le sentier Via Uorsin jusqu’à la 3e étape, Las Tschüchas. À l’embranche-ment, suivre le panneau et marcher 5 mi-nutes jusqu’à l’emplacement pour grillades. guarda.ch

294 | 2012 via

Jeux

À vos stylos !

Jouez aux mots fléchés et gagnez de superbes prix!

Mots fléchés

Menson-

ges

Lutte

Flatterie

Surprise

Brome

Têtues

Drogue

Palpais

Minceurs

Indéfini

Baudet

Manche

Perro-

quets

Béguins

Fou

Pige

Défaut

Publie

Piège

Amasses

Déesse

Tête de missile

Aluminium

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1

Tanières

Renard bleu

Dévêtue

2

Caribous

Peur

Situées

Spolient

3

Charpenté

Suc

Élimina

Sots

4

Arattues

Enfile

Actinium

Atomes

Idiot

vis

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Article

6

Saisons

Parentes

Dérobe

7

Sécurités

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1

5

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6

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3

Trouvez le mot mystèreRemplissez la grille et reconstituez le mot mystère en rangeant les lettres entourées d’un cercle dans l’ordre des chiffres.

Pour jouer

Vous avez la solution? Alors participez au tirage au sort !

1 | Composez le 0901 800 777 (CHF 0.90 par appel), attendez le signal sonore, puis indiquez la solution ainsi que vos nom et adresse.

2 | Envoyez une carte postale à Rédaction via, Jeux, case postale, 8021 Zurich.

3 | Envoyez un SMS au 966 (CHF 0.90 par SMS), en mentionnant via (espace) solution et votre adresse.

4 | Par e-mail à [email protected]

Date limite d’envoi: 31 mai 2012

Les gagnants seront informés par écrit. Tout recours juridique est exclu. Le tirage au sort ne fera l’objet d’aucune correspondance. Les prix ne peuvent être convertis en espèces. Le personnel des CFF, de l’UTP et d’Infel n’est pas autorisé à participer au concours.

1er prix100% aventure et détenteUn week-end pour 2 personnes (2 nuits) dans le légendaire VICTORIA-JUNGFRAU Grand Hotel & Spa 5 étoiles à Interlaken, plaisir de conduire compris. Goûtez à la griserie d’un tour en cabriolet Jaguar, cheveux au vent, puis laissez-vous aller à la détente au spa de l’hôtel.victoria-jungfrau.ch

4e – 8e prixBien emballéGrâce à ce sac à dos sportif, vous pourrez emporter tout ce dont vous avez besoin lors de vos sorties dans la nature. Côté confort, il est muni de bretelles et d’une ceinture abdominale bien rembourrées. Excellentes finitions et son petit plus: le logo CFF. sbbshop.ch

2e et 3e prixEn phase avec son tempsDeux montres Wenger sont à gagner: pour elle, un modèle élégant, pour lui, un chronographe sportif. Toutes deux exceptionnelles, elles sont le reflet d’une grande tradition et du savoir-faire Wenger. wenger.ch

308 | 2012via

Clin d’œil historique

Les Romains le pratiquaient, les voyageurs du Moyen Âge s’y

adonnaient, les Britanniques du XIXe siècle l’adoraient.

Quoi? Le pique-nique, bien sûr! Dans son acception actuelle, ce

concept serait l’œuvre de l’aristocratie française du XVIIe siècle, qui hissa le pique-nique

au rang d’événement social majeur de l’été.

Le bon équipement pour boire, manger et s’amuser

Tout feu tout flammeCe réchaud à gaz pliant saura aussi accueillir de grandes casseroles. Une cartouche suffit pour au moins deux heures de cuisson.CHF 169.–

campingaz.ch

Température idéaleAdieu café froid, limonade tiède! Ce pochon isotherme veille sur la température de vos boissons préférées … et sur votre bonne humeur.À partir de CHF 7.–

reisenthel.com

C’est dans la boîteCes boîtes en aluminium pour les petites et grandes faims sont pratiques et fonctionnelles. Elles existent dans toutes les couleurs!À partir de CHF 35.–

sigg.com

Tête-à-têteCe panier robuste peut contenir tout ce qu’il faut pour un pique-nique romantique, y compris les indispensables grands crus.CHF 107.–

present-innovations.de

Sport poids plumeAvec sa flexibilité exemplaire et son poids mini, le bambou était prédestiné à entamer une carrière de raquette de badminton.CHF 31.–

manufactum.ch

Rondeur et couleurÀ la plage, au parc ou dans un pré: il se trouve toujours quelques volontaires pour viser le cochonnet.CHF 34.–

sport-thieme.ch

Le plaid qui nous plaît100% lambswool, pour s’asseoir dans l’herbe ou se blottir sous les étoiles, une couverture à tout faire accompagnée d’une sangle en cuir qui en fera l’accessoire douillet de toutes vos sorties.À partir de CHF 289.–

eagle-products.de

Le pique-nique,

c’est chic!

Escapades Pique-nique grand chic

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314 | 2012 via

Courrier des lecteurs

Pariser Chic, via 1/2012

Le TGV Lyria, vraiment fabuleuxLe 15 mars 2012, ma femme et moi-même avons pris

le TGV Lyria à Berne pour rallier Paris-Gare de Lyon.

Installés en 1re classe, nous avons eu la bonne surprise

de nous voir proposer un excellent petit-déjeuner,

puis de bénéficier de toutes sortes d’attentions dont

un service de boissons régulier. Sur le trajet du retour,

on nous a servi un déjeuner arrosé d’un bon verre de

vin, avec pour finir café et gâteau. Seul «bémol»:

notre TGV s’est contenté de pointes à 317 km/h, au

lieu des 320 km/h autorisés sur le nouveau tronçon ...

Mais nos espoirs ont été plus que comblés, puisque

les boissons servies en 1re classe étaient offertes. Et

nous sommes arrivés à l’heure à Bâle. À Paris, j’achète

toujours un Pass 3 jours, qui me permet d’utiliser à

loisir les transports publics.

Willy Popp, Ittigen

Adoptez les gestes propreté, via 2/2012

Peu ragoûtant C’est avec intérêt que j’ai lu l’article «Adoptez les

gestes propreté et gagnez!», qui invite les voyageurs à

apporter leur modeste mais si précieux concours à

l’entretien des rames. Dans le train entre Frauenfeld

et Zurich Aéroport, je me rends aux toilettes et suis

contraint d’y faire un constat peu ragoûtant: la cuvette

des toilettes est répugnante. Impossible de tirer la

chasse car le bouton-poussoir au sol a disparu.

Impossible de se laver les mains, puisque l’eau refuse

de couler même lorsque j’appuie énergi-

quement à l’endroit voulu. Je prie donc ici

les CFF d’apporter leur précieux concours à

l’entretien des toilettes.

Andreas Barben, Frauenfeld

Adoptez les gestes propreté, via 2/2012

J’en ai pour mon argent Titulaire d’un AG, je voyage régulièrement

avec le train. Et je dois dire que j’en ai pour

mon argent: les prestations offertes sont

de plus en plus nombreuses et la qualité est

toujours meilleure. Ces dernières années,

le nombre de liaisons a nettement

augmenté, les voitures sont pour la plupart

modernes et bien entretenues, le système

des correspondances fonctionne bien et les

temps d’attente sont tout à fait raison-

nables. Rien qu’en décembre dernier, une

«Les gens ont tendance à tout laisser traîner derrière eux, surtout dans

les trains régionaux.»Ilse Czamek, Walenstadt

douzaine de remontées mécaniques ont été incluses

dans l’éventail des prestations couvertes par l’AG. Je

ne comprends donc pas les gens qui se plaignent de

l’augmentation des tarifs. Moi, ce qui me gêne le plus

dans les transports publics, ce sont les autres

voyageurs. Combien de fois me suis-je énervé en

voyant ce que les gens avaient laissé derrière eux:

emballages, restes de nourriture, magazines, etc. La

saleté n’est pas le fait des trains, mais bel et bien des

usagers.

Hansruedi Mettler, Bubikon

via 2/2012

Un super numéro Après avoir lu le dernier numéro, j’ai l’espoir d’amener

même des mordus du vélo à prendre le train. Et merci

pour l’article sur la propreté. C’est malheureux, mais

les gens ont tendance à tout laisser traîner derrière

eux, surtout dans les trains régionaux. Les panneaux à

cet égard ne servent pas à grand-chose: les gens les

ignorent, les démolissent ou les gribouillent. Reste à

donner l’exemple en espérant faire des émules. Encore

merci pour ce numéro et bonne continuation.

Ilse Czamek, Walenstadt

Studi recommande, via 2/2012

Mais où se trouve l’Untersee? Dans l’édition 2/2012 de via, Studi

recommande une quiche hivernale,

un curry thaï et une tartelette aux

pommes, crème anglaise. Le tout

arrosé d’un blanc d’Untersee.

Untersee? Même l’Atlas historique

de la Suisse ne m’a pas permis de

savoir d’où vient ce «cru» manifes-

tement si réputé.

Michel Theytaz, Noës

Note de la rédaction: le cépage Müller-Thurgau vient du canton de Thurgovie, il est cultivé sur les coteaux du lac Inférieur de Constance (Untersee en allemand).

Edité par les CFF, Stefan Nünlist, Communication et affaires publiques, en collaboration avec l’Union des transports publics suisses (UTP).

Paraît dix fois par an en français et en allemand.

Édition: Consortium viaInfel SA, Zurich et Berne, et Vogt-Schild Druck AG, Derendingen

Réalisation: Infel SARédaction: Gaston Haas (rédacteur en chef), Janine Radlingmayr (adjointe), Claudia Meyr, Simone Ott.Directeur de la création: Guido Von Deschwanden. Maquette: Beni Spirig, Laetitia Buntschu (layout et production de la version pour iPad). Iconographie: Diana Ulrich (direc-tion), Matthias Jurt, Yvonne Schütz

Conseil de rédaction: CFF / UTPDaniel Bach, Patricia Claivaz, Rahel Meile, Eliane Tschudi, Martin Zehnder, Roger Baumann

TraductionÜbersetzer Gruppe Zürich GmbH

Secrétariat/Assistance de rédaction Sandra Weibel, Infel SA

Adresse de la rédaction Rédaction viaCase postale 3080, 8021 Zurich Tél. 044 299 41 41Fax 044 299 41 40 [email protected]

Marketing des annonces/ Régie des annoncesPublicitas Publimag AGPhilip MutherMürtschenstrasse 39 Case postale, 8010 ZurichTél. 044 250 38 13Fax 044 250 31 [email protected]

Abonnements et changements d’adresse AZ Fachverlage AGNeumattstrasse 1, 5001 AarauTél. 058 200 56 78Fax 058 200 55 56 [email protected] 35.–/an (Suisse) CHF 45.–/an (étranger)CHF 69.–/2 ans (Suisse)CHF 87.–/2 ans (étranger)

ImpressionVogt-Schild Druck AG, DerendingenISSN: 1422-6499

Le prochain numéro de via paraîtra le 1er juin 2012

Impressum

«Je suis éclectique»Thabo Sefolosha sur le respect,

le rap, ses rituels de voyage et Roger Federer

Le tandem idéal

Vélo et TP, la mobilitépratique et écologique

Ludo-découverte

Géocaching: chasse au trésornouvelle formule

2 | 2012

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Écrivez-nous: Rédaction via Case postale 3080 8021 Zurich ou envoyez-nous un e-mail: [email protected]

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La rédaction se réserve le droit de raccourcir les textes.

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