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l:er 1923 - Abonnements a France ta et Belgique 1 an 24 fr 6 mois 12 fr. Étr. 34 fr VflLENTIMO INTIflE Paraissant le Ier et le i5 de chaque mois Publications François TEDESCO 39, Boul. Raspail (Tél.: Ségur 41-57) PRALINE mm RUDOLPH VALENTINO

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l:er1923 -

Abonnementsa France ta

et Belgique1 an • 24 fr6 mois 12 fr.Étr. 34 fr

VflLENTIMO INTIflEParaissant le Ier et le i5 de chaque mois

Publications François TEDESCO39, Boul. Raspail (Tél.: Ségur 41-57) PRALINE mm

RUDOLPH VALENTINO

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CINÉA "

15 Septembre

E

Retenez ce numéro de suite chezVotre marchand habituel ou abonnez=Vous en nous renvoyant immédiatementle bulletin de couleur ci=inclus.

Mary Pickford lit Cinéa

entre deux prises de vues de Roméo et Juliette

AVez=Vous acheté notre

NUMÉRO GAIparu le 15 Août ?

Voici son sommaire :

La République Française adopte le Cinémapar Louis Delluc

Cinq Histoires de ComiquesLarry Semon dit ZigottoHarold Lloyd dit LuiBuster Keaton dit MalecAl StJoiin dit PicrattGlyde Cook dit Dudule

Nos plus mauvais momentsConfessions de

Douglas FairbanksAntonio Moreno

Theda BaraMary Pickeord

Richard BarthelmessCharlie Chaplin

Demandez ce numéro de suite à Cinéa, 39, BdRaspail. Paris, contre quatre timbres de 25 centimes.

cinéa 3

GUIDE PRATIQUE DU SPECTATEURNOTRE CONCOURSPHOTOGRAPHIQUEDU DÉCOR NATUREL

L'enquête dont Cinéa a pris l'heu¬reuse initiative remporte un succèsgrandissant. De tous côtés nous vien¬nent les photographies représentantles splendides décors des paysagesfrançais. Nous sommes heureux d'untel succès et nous envisageons avecorgueil le jour où nous présenteronsles beaux documents dont les lec¬teurs et abonnés de Cinéa nous fontl'envoi.

Une bonne nouvelle. Le Touring-Club de France vient d'accorder sa

protection sympathique à notre en¬treprise. Les nombreux lecteurs desa Revue se joindront bientôt à ceuxde Cinéa.

Rappelons les directives duConcours :

Un grand nombre de photos serontchoisies parmi les meilleures ou lesplus intéressantes au point de vuedocumentaire. Ces photos serontpubliées dans Cinéa.

De plus, à la rentrée, Cinéa organi¬sera une Exposition du Décor Naturel,sans doute au Salon d'Automne, oùces photos, agrandies par nos soins,seront exposées, avec mention dunom de leurs auteurs.

Metteurs en scène, cinéastes, ar¬tistes, seront conviés à cette réunionqui, grâce à nos lecteurs et à notreinitiative, réservera des surprisesinattendues.

Règlement du ConcoursNos lecteurs, pour participer au

concours, devront nous envoyer aumoins une photographie d'amateurreprésentant à leur choix :

Un paysage romantique.Un beau monument.Un coin de ville pittoresque.Un panorama grandiose.Une ruine impressionnante.Un décor de montagne.Un rivage maritime, (falaise, ro¬

chers, etc.)Cette liste n'est pas limitative. Elle

ne figure ici qu'à titre d'indication.Nous nous fions au bon goût et àl'inspiration des concurrents.

Conditions du ConcoursL'envoi de la photographie doit

être adressé à l'Administrateur deCinéa, 39, boulevard Raspail, Paris,sousia mention : Concours. La photodoit être accompagnée du bon deConcours contenu dans Cinéa.

Le concurrent peut envoyer sous lemême nom plusieurs photographies.

Cinq mille francs de prix seront attri¬bués aux concurrents qui auront faitles envols les plus intéressants.

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det.

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RCIDOLFHvniEHTino

dans

LES

4 CAVALIERSDE

L'APOCALYPSE

RUDOLPH VALENTINO et ALICE TERRY PHOTOS AUBERT

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!, :

La Vie d'un Jeune Premier :

RUDOLPH VALENTINO: ;

Racontée par Robert FLOREY ' j

Rudolph Valentino est à l'heureactuelle le star le plus aimé et le pluspopulaire des Etats-Unis. Il y a troisans, on le connaissait à peine et il luia suffi d'être l'interprète des QuatreCavaliers de l'Apocalypse, filmadapté par la talentueuse JuneMathis pour devenir le personnagequ'il est.

Rudolph a maintenant 28 ans. Ilest né à Castellaneta le 6 Mai 1895.Sa mère était française et son pèreitalien. Ses parents lui donnèrent uneéducation supérieure, il suivit lescours du Collège Militaire de Tarenteoù il travailla fort courageusementpendant trois ans. Il en sortit avecd'excellents certificats et se présentaalors à l'Ecole Navale de Venise, oùil fut refusé parce que les docteursde la marine le trouvèrent trop déli¬cat. U revint à Tarente, et navré deson échec à Venise, il commença à« prendre goût à la vie ». Lui, quijusqu'à cette époque avait toujoursété pour ses camarades un modèled'élève studieux, courageux et tra¬vailleur, commença à faire déviersensiblement la route qu'il s'étaittracée pour devenir officier dansl'armée italienne.

Au bout d'un an d'oisiveté, il se

fatigua de ne rien faire, il voulutdevenir fermier et c'est ainsi qu'il sefit inscrire à l'Ecole d'Agriculture deGênes où il resta deux ans. Il ne s'in¬téressa pourtant que fort médiocre¬ment aux charrues, aux engrais, etaux choses de la Terre et dégoûté dela... vie, il revint au foyer familial,obtint de ses parents l'argent qui nelui avait été promis qu'à sa majorité,abandonna Tarente pour Monte-Carloet commença à mener la grande viesur la Côte d'Azur. Plus tard, il vintà Paris, s'acheta une luxueuse Fiat.Il acheta également des chiens, deschevaux, s'amusa... et se renditcompte un beau matin que son por¬tefeuille était non seulement vide,mais qu'il était couvert de dettes...Heureusement que sa mère lui vinten aide une fois de plus et remboursatout ce qu'il devait.

Rudolph pensa alors « sagement »qu'il était temps de faire sa vie. Ildécidade partir en Amérique et s'em¬barqua le 23 décembre 1913 sur le« Cleveland » de la Hambourg Ame¬rica Line. C'est au cours d'un bal quieut lieu à bord du « Cleveland » queRudolph esquissa son premier « one-

step », il n'avait dansé jusqu'alorsque des pas classiques. Il menadurant six mois, à New-York laroyale existence qu'il avait déjàvécue à Monte-Carlo et à Paris,et un jour, au commencement deJuillet 1914, il se trouva sans un

sou et sans travail. Il fut très heu¬reux d'accepter le poste de sous-in¬tendant, que lui offrait un million¬naire de Long-Island, M. Bliss. Cemonsieur possédait dans sa propriétédes terrains magnifiques, il demandaà Rudolph de dessiner un plan pourtransformer les terrains en jardin.Rudolph dans le but de donner satis¬faction à son patron établit des planssur le modèle des jardins italiens etcommença immédiatement ses tra¬vaux. C'est alors que Mme Blissrevenue d'Europe à cette époque semontra stupéfaite de voir « l'étran¬ger », qui avait été engagé par sonmari se permettre de remanier lapropriété à sa guise. Elle se fâchavivement et déclara qu'elle ne vou¬lait pas de jardins italiens mais sim¬plement un champ de golf... On fit lechamp de golf et Rudolph perdit saplace.

Rudolph apprit alors ce que c'étaitque la misère, il resta sans travailpendant de longs mois jusqu'au jouroù il rencontra un ami qu'il avaitconnu durant des jours meilleurs.Il fit part de sa situation à son amiqui lui dit : « Mais pourquoi ne dan¬sez-vous pas ? Je me souviens trèsbien que vous dansiez à la perfectionlorsque nous étions sur le «Cleve¬land»; vous êtes joli garçon, vousêtes élégant, vous trouverez certai¬nement du travail... »

Rudolph après avoir réfléchi par¬vint, grâce à l'aide de son ami, àentrer comme danseur au Café

Maxim's. La fameuse danseuse Bon-nie Glass qui cherchait un partenairehabile pour son numéro, remarquaun jour le talent et le brio de « Rudy ».Elle l'engagea immédiatement et lesdeux danseurs acquérirent aussitôtune assez grosse popularité à New-York. Cependant Rudolph toujoursversatile se lassa assez vite des suc¬

cès chorégraphiques et c'est avec joiequ'il accepta les propositions d'unetroupe d'opérette qui allait justementpartir en tournée dans tous les EtatsAméricains. On lui donna dans l'opé¬rette le rôle d'un danseur. Mais lesaffaires de la troupe, malheureuse¬ment, périclitèrent. Valentino et lesautres artistes se dispersèrent etnotre « héros » vint alors à San-Fran¬cisco dans le but de se remettre sé¬rieusement à l'agriculture qu'il avaitabandonnée jadis. En fait d'agricul¬ture, Valentino fut très heureux detrouver, à Frisco, un engagement àl'Alcazar, puis il donna des leçons dedanse et enfin, pour la première foisde sa vie, il joua la comédie. Il créa,à Frisco, Nobody Home, pièce quieut beaucoup de succès.

Puis il devint « salesman », pourune banque, et il aurait eu beaucoupde chance dans cette carrière si, justeà ce moment, l'entrée des Etats-Unis

- dans le conflit mondial ne lui eutretiré sa position. Deux ans plus tôt,au moment de l'entrée en guerre del'Italie, Rudolph s'était déjà présentéà son Consulat, mais il avait étécomplètement réformé à cause de lafaiblesse de son œil droit. Encoredeux fois, on refusa Rudolph dansles bureauxde recrutement, toujoursà cause de son œil souffrant. Il se

présenta alors successivement auxbureauxde recrutement américain et

anglais mais les médecins militairesle refusèrent.

Rudolph voulut alors tenter la chan¬ce dans l'industrie cinégraphique quiétait très florissantedans le sud de laCalifornie, à Los Angeles. Pendantplus de huit mois, Rudolph ne tra¬vailla pour ainsi dire pas, le premierrôle à peu prés intéressant que l'on

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6 cinéa

lui distribua fut dans un film intitulélAlimony. Après avoir tourné pendant!quelques jours, il recommença àdanser pour gagner sa vie. Il rencon¬tra un jour le metteur en scèneEmmett Flynn qui lui donna un rôleimportait dans le film La Viergemariée que l'on tournait à UniversalCity. Valentino interprétait dans LaVierge mariée le rôle d'un comte ita¬lien. Son film suivant fut Une grandepetite personne {A Big Little Person)il fut encore le protagoniste de Toutela nuit, (Ail Night) et de A SocietySensation. Il venait de terminer ASociety Sensation lorsqu'il tombamalade et il resta pendant plusieurssemaines sans travailler. Le metteuren scène James Young qui allaitcommencer à tourner A Rogue Ro¬mance pour la Vitagraph cherchaitun artiste capable de danser LaChaloupée et de jouer quelques scè¬nes avec Earl Williams qui était lestar de la production. Il engageaRudolph Yalentino qui après avoirtourné A Rogue Romance vit lachance lui sourire alors qu'il tournaitPas de chance (Out of Luck) pourGriffith. Rudolph collabora ensuite àplusieurs films tels que One's toevery Women, Passion's Play-

ground. C'est entre ces deux filmsqu'il se maria pour la premièse fois.Il épousa une actrice, Miss JeanAcker, mais comme cette demoisellen'était pas précisément la femmequ'il avait rêvé d'avoir, il divorçaquelques mois plus tard... Rudolphtourna encore Stollen Moment's etThe Thug. Il rencontra à New-Yorkl'excellente scénariste June Mathisqui composait une version des Qua¬tre Cavaliers, de Blasco Ibanez, des¬tinée à être filmée. June Mathis quis'était toujours énormément intéres¬sée aux travaux de Rudolph lui pro¬mit de faire son possible pour luidonner le rôle de Julio. June Mathistint paroleet elle fit engager Rudolphparla compagnie Métro. On lui dis¬tribua le rôle de Julio qui devait lerendre populaire dans le monde en¬tier.

Pendant que l'on montait Les Qua¬tre Cavaliers de l'Apocalypse, Va¬lentino bien loin de s'attendre au

triomphe qu'il devait remporterquelques semaines plus tard lors dela présentation du film de June Mathistournait un autre film intitulé Un-charted Seas.

Nazimova l'engagea pour tournerCamille (La Dame aux Camélias)

PH. VICTOR GEORG

La délicieuse

Natacha Rambowa

qui est à présentMadame

Rudolph Valentino.

puis ce fut de nouveau la compagnieMétro qui le demanda pour être l'in¬terprète de Eugénie Grandet, avecAlice Terry et enfin la Compagnie« Famous-Players-Lasky » offrit àRudolph Valentino un contrat qu'ileut le tort d'accepter trop vite, sansréfléchir à son avenir.

Le premier film que Rudolph tour¬na pour M. Lasky fut The Sheik, danslequel le star eut l'occasion de mon¬trer ses brillantes qualités puisqu'ilréalisa le tour de force de rendre àpeu près intéressant un film d'unenavrante absurdité. Rudolph Valen¬tino cherchait surtout à travaillerpour l'Art, la preuve en est qu'il tou¬cha à peine 5.000 dollars pour tournerThe Sheik alors que ce film rapportaquelques millions à la compagnie« Paramount ».

Sans prendre un jour de reposRudolph commença à tourner, immé¬diatement après avoir tourné TheSheik, une autre bande intituléeBeyond the Rocks, avec GloriaSwanson et la belle Gertrude Astor.Beyond the Rocks était bâti sur unscénario parfaitement insuffisant etl'histoire imaginés par Elynor Glynnétait tellement fade que Rudolphfut très contrarié d'être le protago¬niste d'une œuvre semblable... Ildevait jouer le rôle d'un lord anglaisalors qu'il est lui-même le type idéaldu latin... Comme toujours, il fit deson mieux et le public fit un excellentaccueil non pas au film, mais à celuiqui devenait son très grand favori...Peu à peu,Rudolph Valentino gagnaittous les cœurs non pas seulementd'Amérique mais du monde entier.

Beyond the Rocks fut suivi deMoran of the Lady Letty, film quipassera prochainement à Paris sousle titre de Moran le Marin. Le seulfilm à peu prés intéressant queRudolph tourna durant son séjourchez les Famous Players fut Bloodand Sand, sous la direction deNiblo. C'est après avoir terminécette production que Rudolph décidade se remarier et il partit au Mexi¬que épouser l'exquise Natacha Ram¬bowa, artiste de grand talent donton a pu apprécier les décors et lescostumes originaux qu'elle dessinapour le film Salomé, de Nazimova.

La justice californienne intentaalors un procès à Valentino et l'obli¬gea à se séparer de sa femme sous leprétexte qu'il n'avait pas attenduassez de temps pour se remarier,

cinéa 7

n'ayant obtenu le divorce de sa pre¬mière femme qu'un an plus tôt.

Rudolph resta seul à Hollywood,pendant que sa femme partait àNew-York, il tourna The YoungRadjah, film lamentable à tous lespoints de vue, et c'est alors que,fatigué de travailler dans de sem¬blables conditions et de faire desfilms comme on fait des automobilesou des objets « en série », il décidade casser son contrat et il partit àNew-York. J'assistais, en sa compa¬gnie, à la première du Jeune Radjahet Rudolph était tellement navré devoir son beau talent ainsi gâchéqu'il en pleura. Il me dit qu'il étaitdégoûté du cinéma et que pour rienau monde il ne voudrait travaillerà nouveau dans de semblables con¬

ditions, qu'il préférait mille foisse retirer de l'écran plutôt que derecommencer à travailler ainsi, ce

en quoi tous ses amis lui donnèrentparfaitement raison.

C'est ainsi que Rudolph Valentino,le plus populaire et le plus aimé desjeunes premiers de l'écran américain,Rudolph Valentino dont le nom célè¬bre se place au premier rang desacteurs cinématographiques, Ru¬dolph Valentino qui est parvenu endeux ans à peine à établir sa répu¬tation d'une façon aussi splendide ques semaines auparavant à Chi- où doit se dérouler la dernière phaseque celle de Douglas Fairbanks ou cago) et il décida alors de faire un de son procès avec la Famous-Playersde Charles Chaplin, se trouva à voyage en Europe et surtout de Lasky Corporation. Il est à souhaiterNew-York sans travail en attendant retourner en Italie. J.-D. Williams, que les juges autorisent Rudolphde comparaître devant la Cour pour le célèbre business-man qui engagea Valentino à tourner immédiatementrépondre au procès que la Famous- autrefois Charles Chaplin pour le sans attendre jusqu'au printempsPlayers dirigeait contre lui. Devant First National, proposa à Rudolph prochain. Dans ces conditions Ru-l'interdiction qui pesa sur lui de quelques jours avant son départ dolph Valentino sera de retour entourner à nouveau avant l'expira- pour l'Europe, de le «signer» pour Italie en novembre et il commençeration du temps indiqué par son con- deux films. Devant la garantie for- à tourner alors le premier film d'unetrat, Rudolph préférant ne rien faire melle qu'il pourrait lui-même choisir sérievraiment artistique après s'êtreplutôt que de contribuer â colla- 8e8 scénarios, ses metteurs en scène, retiré de l'écran depuis 18 mois pourborer à la confection de films en 8e8 scénaristes, ses adaptateurs, etc. défendre la bonne cause,série, accepta cependant les propo- et qu'il n'aurait pas de limite de Rudolph Valentino, le plus célèbresitions d'un imprésario et durant temps pour tourner ses films, Ru- des jeunes premiers de l'écran amé-plusieurs mois il dansa son fameux dolph signa avec J.-D. Williams et ricain, et aussi le plus aimé et le plustango des Quatre Cavaliers de fut ainsi engagé comme star de la populaire est chez nous à l'heure ac-TApocalypse, avec sa femme, dans Ritz Carlton Company. tuelle, faisons-lui un accueil dont iltoutes les villes des Etats-Unis. Il A l'heure actuelle, Rudolph Valen- se souvienne.remporta partout un succès considé- tino et Natacha Rambova passent (Exclusif Cinéa. Reproduction interdite),rable et le public américain tint à des jours heureux à Juan-les-Pins oùlui manifester ainsi son admiration. ils resteront pour une semaine. LesPartout oû il dansait des milliers de parents de Natacha Rambova M. etspectateurs ne pouvaient trouver Mrs Richard Hudnut possèdent unaccès dans les théâtres tant l'af- château à Juan-les Pins et c'est làfluenee était grande. que le célèbre star se repose actuelle-

Lorsqu'il eut terminé son tour de ment. Il se rendra en Italie durant ladanse, Rudolph Valentino revint à seconde semaine de septembre et ilNew-York en compagnie de son sera de retour à Paris vers la fin duépouse (car il s'était remarié quel- mois,il regagnera ensuite New-York

Rudolph Valentinodans une de ses

poses favorites. Lejeune premier nedédaigne pas, dansl'intimité, la pipefamiliale,qu'il subs¬titue volontiers àla cigarette clas¬sique de l'écran.

l'H HISSKL HALL

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UNE JOURNÉE AVEC RUDOLPH VALENTINO

En quelques secondes l'indicateurde vitesse passa de 35 milles àl'heure qu'il indiquait, à celle de 50milles, puis continuant son ascen¬sion, marqua 55 et 60 milles...Lorsque l'aiguille marqua 70 millesnotre ami Paul Ivano jugea plusprudent de déclarer « qu'il avait unpeu froid » et qu'il était préférablede ralentir pour qu'il ne prenne pasun « mauvais rhume » I Je crois en

réalité que Ivano avait plutôt unpeu chaud et que l'allure de 70 millesà l'heure (plus de 100 kilomètres I)à laquelle Rudy conduisait sa nou¬velle machine, donnait quelque in¬quiétude à notre ami. Le; comte deLimur qui était également dans lavoiture et le metteur en scène

Douglas Gérard qui sont pourtantassez courageux jugèrent que Rudyallait un peu fort et lui déclarèrentqu'il serait préférable pour lui,attendu que la vitesse autorisée sur

la route de Santa-Monica est de25 milles à l'heure au grand maxi¬mum, de ralentir quelque peu. Trèsirrévérencieusement Rudy déclaraqu'il s'en...fichait et il continua àmener son train infernal .. Depuisque mon ami Manuel, le « doubleacrobate » de Universal City m'amenée sur le porte-bagage de samoto à l'allure de 60 milles à l'heure

je suis un peu préparé à ce genred'allure. Mais je me dois de vousconter le début de cette journée quifut pour nous si fertile en événe¬ments.

Max Linder avait organisé laveille au soir (c'était un samedi) ladernière party qu'il donnait avantson départ pour la France. C'étaitla « dixième dernière party » àlaquelle j'assistais chez Max I Eneffet, le célèbre star retenu par sesaffaires remettait de semaine en

semaine la date de son départ et

c'est ainsi que nous nous retrouvonstous les samedis soirs dans son

coquet domicile d'Argyle pour fêterla dernière party .. Or donc hiersoir une douzaine de joyeux drillesétaient restés tard dans la nuit au

domicile de Max. Notre compatriotenous avait servi un programme dechoix. Danseuses havaïennes presquenues, feux d'artifices dans la mon¬

tagne, tableaux vivants, orchestrejazz-band, etc... Il était tard. Lespremières lueurs du jour apparais¬saient à l'horizon et les dernièresétoiles s'éteignaient l'une aprèsl'autre derrière les montagnes deCatalina Island. En compagnie deShannon Day et de la charmanteOra Carrew nous montâmes dans laNash de De Limur et nous longeâmesles Withley Terrasses... Une lumièrebrillait au sous-sol du ravissantbungalow de Rudolph Valentipo.De Limur décida d'aller dire

cinéa 9

Bonjour ou Bonsoir à notre ami,mais les jeunes artistes qui avaientpris place avec nous dans la voituredéclarèrent qu'elles étaient trop fati¬guées et qu'elles voulaient aller secoucher. Nous les accompagnâmes« at home » puis de Limur qui tenaità son idée revint jusque chezRudolph. Nous le trouvâmes étendusur un gigantesque sopha de veloursnoir en train de fumer une cigaretteparfumée à la violette, il lisaitd'Annunzio... De Limur s'informa :

« Pas sérieux T., Pas encore couchéou déjà levé ? »... « Je suis couché etje ne suis pas encore levé » répliquaRudolph « Mais comme je ne pouvaisdormir j'ai voulu lire en attendantle jour... »' Puis s'adressant à moi :« Dites donc, mon vieux, voulez-vousjouer « Canadian Capers » le disqueest dans le deuxième album...»

— « Quelle heure est-il ? »— « 5 heures.. »

— « Que faisons-nous aujourd'hui?C'est dimanche je crois ? »

— « Oui... »

— « Nous pourrions toujours dé¬jeuner ? »

— « C'est une bonne idée... »

Le vieux maître d'hôtel de Rudy(Rudy est vous le savez le petit nomd'amitié de Valentino), nous prépa¬ra quelques « Alligators Pears » etun copieux breekfeast auquel toutle monde fit honneur.

Il faisait grand jour lorsque nouseûmes bu la dernière tasse de caféet l'ultime verre de « quick ». Rudyse sentit une humeur belliqueuse etil proposa à De Limur de faire unpeu d'épée. Les deux championsrevêtirent aussitôt leurs tuniqueset se protégèrent la figure de masquesgrillés. Puis ils allèrent dans lasalle d'armes s'entraîner un peu.

J'étais fatigué et plutôt que d'alleradmirer mes amis, je restais étendudans un rocking, Paul Ivano quiétait avec nous fit de même, maisau lieu de garder le silence il com¬mença par me raconter comment ildevint cameraman de Nazimova etautres histoires que je vous conteraiun jour...

Vers dix heures, la villa de Rudyfut envahie par une nuée d'opéra¬teurs cinématographiques... C'é¬

taient les opérateurs attachés auxdifférents services de reportage pourles actualités de la semaine, quivenaient prendre quelques close-upde Valentino, car le star venaitd'être acquitté de la charge de biga¬mie qui pesait sur lui dans le courantde la semaine et de ce fait il étaitdevenu « L'Homme du jour ». Trèsaimablement le star se laissa ciné-matographier. Un opérateur lui dit :« La projection de mon film dans lesactualités de la semaine prochainerassurera vos nombreuses admira¬trices quant à votre sort, elles ver¬ront que votre procès ne vous a pastrop fait souffrir ITT»...

Quand les photographes et leurs

encombrants appareils eurent dis¬parus, Rudy décréta qu'il voulaitrépéter une danse qu'il apprenaitpour une prochaine bande. Paul Iva¬no joua au piano « Karavan ». Onconfia à De Limur le rôle de l'étoilede ballet, Douglas Gérard et moidevînmes des « chorus-girls » et unautre ami se chargea des solos desaxophone. . Nous rentrâmes tousdans les coulisses, Ivano prit placedevant le piano et le saxophonistes'assit sur le sus-dit piano. Rudynous déclara que les « chorus-girls »devaient rentrer en scène à ce mo¬ment-là... Avec Douglas Gérard nousétions chargés de représenter vingtchorus-girls... C'est beaucoup pour

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10 einéa

Rudolph Valentino tel que nous le trouvons au début de cette histoire.

deux hommes seuls... Enfin nous

fîmes ce que nous pûmes.., L'or¬chestre réattaqua « Canadian Ca-pers » pour l'entrée de Valentino. Ilfut superbe... Coiffé d'un magni¬fique huit-reflets, un énorme cigareau coin de la bouche, une canne

sous le bras, il commença une dansedans le genre des cake-walk qui luivalurent jadis tant de succès âBroadway... Puis ce fut un pot-pourri extravagant.. Les vingtchorus-giris (Douglas et moi) chan¬taient à tue-tête les impossiblesrefrains que le grand orchestrejouait... Successivement nous aban¬donnâmes « Wabash Blues » pour« Saint-Louis Blues » et ce dernier

pour « Dapper Dan » et « DapperDan » pour « Second Hand Rose »,« Everybody Know » suivit dans leconcert ainsi que « Cry Baby Blues »« Cocktail Blues » « My Man »« When you are Alone » « Rose »« Stars » « La Chaloupée » et le toutse termina triomphalement par« TheSheik » l'air favori de Rudy... L'apo¬

théose fut extraordinaire et il ne

resta bientôt plus rien dans labouteille d'Armagnac...

— « Monsieur le Comte est servi »,

vint annoncer le maître d'hôtel

qui connaît les usages... Nous dûmesinterrompre nos ébats pour allerprendre place autour d'une tablemagnifiquement dressée. Il étaitmidi.

Nous fîmes honneur au festin et

aux bouteilles qui l'accompagnaient.A deux heures, Rudy catégorique

déclara : »

— Maintenant nous allons aller àla plage.

Nous prîmes tous place dans sanouvelle machine et c'est dans cette

auto, que vous nous avez trouvés,amis lecteurs, au commencement decette histoire...

Or, Valentino loin de ralentirl'allure exagérée à laquelle il mar¬chait trouva fort plaisant de conti¬nuer ainsi pendant quelques minutes,comme nous arrivions prés de San-ta-Monica, il ralentit un peu, puis

nous marchâmes à 35 à l'heure...L'affluence des autos aux alentoursimmédiats de la plage nous obligeaà aller tout doucement... La foule

maintenant faisait des ovations à

8on«as » favori des « Hello, Rudy... »saluaient son passage. La voituregarée, nous fîmes quelques pas surle fac-similé de « Promenade des

Anglais » qu'il y a à Santa-Monica,puis nous allâmes quérir des cabinesde bains. Nous croisâmes la mi¬

gnonne Bébé Daniels.Majestueuse, empanachée, une

canne immense à la main, GloriaSwanson, retour de Paris la veille,faitson apparition sur la promenade;elle esttrés remarquée.

Après avoir troqué nos habitscontre des maillots nous revenons

sur la plage l'affluence est considé¬rable. Dans un coin je découvre JackDempsey, vautré comme un lézarddans le sable brûlant... Nous le dé¬

rangeons pour l'inviter à faire un

peu de « medecine-ball » avec nous.Le bon Jack ne proteste pas et nous

jouons pendant une bonne heure.Des nuées de stars font leur appari¬tion sur la plage. C'est d'abordThomas Meighan souriant et sympa¬

thique qui arrive le premier suivi deGaston Glass, etc...

La foule grossit toujours pour

contempler ses favoris, la situationdevient impossible. Des centainesd'appareils Kodaks sont braquéssur Valentino. Finalement pour

échapper à la foule nous nous préci¬pitons tous dans le Pacifique, auxflots écumant8. Nous retournons

souper à Hollywood puis descendonsà Los-Angeles.

Au Kinéma, c'est la première de« Fools First » la dernière bande de

Marshall Neilan. Dans ce film, on

annonce les débuts à l'écran de

Griffith, l'ancien « gagman » de MackSennett (aucun rapport avec D.W.Griffith) Le Kinéma est archi-bondénous trouvons cependant une logeprès de celle de Shirley Mason.

Après une station au « WinterGarden » où nous dégustâmes devagues sirops, nous rentrâmes àHollywood... Ainsi vont les joursdu Movieland.

Robert Florey.

cinêtt 11

LES PORTRAITS DE " CINÉA "

il«a

RUDOLPH VALENTINO en chef indien, tel que nous n'avons pu le voir à l'écran.

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La lecture est un des plaisirs favoris de Rudolph Valentino. La première de nos photographiesle représente avec sa femme en possession d'un vieil ouvrage dont la reliure ciselée est uneœuvre d'art des plus chères au jeune créateur d' « Ar'enes Sanglantes ».

L'autre nous montre le beau couple en pleine lecture d'un ouvrage de poésie. Valentino ad'ailleurs écrit des vers qui seront prochainement réunis en volume. Ses auteurs favoris sont lesgrands romanciers français.

Un coin de feu d'une gra¬cieuse intimité devant 1 atre dujeune premier. La douce expres¬sion de quiétude et de paix dontsont empreints les visages desdeux jeunes gens sont le meilleurgage de leur bonheur.

RUDOLPH VALENTINO

et M™ VALENTINO

DANS L'INTIMITÉ

Voici, rapprochés dans unremarquable médaillon, les pro¬fils également purs de RudolphValentino et de Natacha Ram-bowa.

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Le plus récent portrait de M. et M",c RUDOLPH VALENTINO qui viennent de passer par Paris, en serendant en Italie, le pays natal du célèbre jeune premier. Nos hôtes de quelques jours seront de retourparmi nous à la fin septembre.

cinéa 15

Une tragédienne de l'écran

PAULINE FREDERICK

Sa Carrière.

Qui pouvait prévoir que l'actrice d'opérette quel'on avait, peu d'années auparavant, applaudie à Boston,deviendrait un jour une grandeinterprète de drames visuels ? Tellefut, cependant, la curieuse destinéede Pauline Frederick.

Née en 1884, à Boston (Etats-Unis),elle eut la chance de n'être point,selon la coutume, arrêtée par safamille dans sa vocation dramatiqueet put de bonne heure s'essayer au

théâtre, d'abord dans un club fémi¬nin de sa ville natale, en¬

suite devant le grand public.Le genre dans lequel elletrouva place et fit ses pre¬miers pas était des plusordinaires : bouffonneries,sketches d'actualité, sortes

de revues et de

parodies burles¬ques. Et tout celane fit que l'amenerà un stade supé¬rieur, l'opérette.

PHOTOS

ERRA

Quand elle vintà New-York, elle

joua en compa¬gnie de John Bar-rymore, au Gar-rick-Théâtre. Le

grand acteur américain étaitalors, lui aussi cantonné surles planches. C'était avant1910. Dix ans plus tard, grâceà l'art nouveau qui devaitles posséder l'un et l'autre,

nous connûmes en France ces deux

tempéraments dramatiques de pre¬mier ordre. Parenthèse qu'il convientd'ouvrir de temps en temps. Car,sans l'avènement du Cinéma, seulsles Américains eussent conservé lemonopole de Barrymore et de Fre¬derick et nous n'aurions vu, ni LeDocteui' Jekyll et M* Hyde, ni cetteétonnante incarnation de LaFemme X qui nous a révélé unetragédienne véritable.

La guerre, qui nous a distrait de tant de choseset qui nous a rendus à la vie, cinq ans plus tard,avec quelques émerveillements, fut l'âge de formationdu Cinéma. Nous étions partis sans nous en souvenir etnous l'avons retrouvé grandi et américain. Ceux quiétaient restés libres en avaient fait quelque chose debeau. Parmi ces artisans d'Outre-Atlantique il y avaitalors un pionnier de la première heure, Adolph Zukor,qui venait de révolutionner les habitudes du moment,en engageant pour l'Ecran des artistes de Théâtretrès connus. Il avait commencé avec Sarah Bernhardt,qui ne redoutait pas les innovations. Il avait fondédepuis peu de temps la « Famous-Players » Pauline

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cinéa

vit que celle» dont on a bien vouluréaliser une édition française. CitonsSacrifice Maternel, Après la tour¬mente, La Rançon, L'Aveu duPassé, L'Epreuve, Pauvre Cœur,La Coupe et la Lie.

Telle fut l'œuvre de Pauline Frédé-rick de 1914 à 1918. Cet exemple estbon à citer. On peut concevoir en

présence de quelle artiste nous noustrouvions lorsque, la guerre termi¬née, nous découvrîmes, en mêmetemps que la jeune tragédienne, sesnouvelles créations, telles que ;L'Etreinte du Passé, La Fugued'Hélène Sherwood, La Femme X,

(que les Américains ont traduit :The fear woman, Madame X, L'ap¬partement n° 13, et Roads of Desti-ny.)

L'émouvante surprise avec laquellenous avons vu sur nos écrans labelle tragédienne américaine n'estsans doute pas la dernière que nousdevions à Pauline Frédérick. Sondernier metteur en scène est Colin

Campbell. Nous n'avons pas oubliéque c'est sous la direction de cedernier que Sessue Hayakawa atourné ses derniers films. La créa¬trice de : La Femme X a générale¬ment eu de la chance quant à sesdirecteurs. Sa rapide montée vers la

Frédérick, de son côté, commençaitd'évoluer au Théâtre et quittaitl'opérette pour la comédie. Notons en

passant qu'elle venait d'interpréterla version américaine de Samson,

d'Henry Bernstein avec WilliamGillette. Remarquée par la SociétéZukor, elle fut engagée et envoyéeà Rome pour y tourner l'adaptationd'un roman célèbre de Hall Caine ;

La Ville Eternelle. A son retour,elle reprit sa carrière théâtrale,mais, son succès s'affermissant dece côté, ce fut le Cinéma qui la pritet sût se l'assurer pour toujours.

Son premier maître fut le metteuren scène Hugh Ford avec lequel elleétait allée à Rome et sous la direc¬tion duquel elle tourna Zaza. Puiselle passa sous d'autres chefs. JosephKaufmann lui fit tourner une longuesérie de bandes dont nous n'avons

Pauline Frédérick dans «Une Mere» cl g. peut

Un beau portrait de Pauline Frederick cl. g. peut

1 ;

cinéa 17

renommée mondiale doit quelquechose à cette chance, à cet heureuxchoix du sort. Il est vrai que son

intelligence remarquable, sa sensi¬bilité lui ont permis de profiter plusvite des leçons de ses maîtres, ainsique cet ensemble de qualités drama-ques qui demeure parfaitementvisible sur son visage si profondé¬ment humain.

Jean Tedesco.

Sa Vie.

A l'âge de douze ans, ses parentsdivorçant, demandèrent à la petitePauline de suivre celui des deux

qu'elle préférait. Elle choisit sa mère,C'est dans les chœurs d'opérette de

New-York qu'elle connut la pre¬mière tragédie de sa vie, le suicided'un jeune acteur nommé Thorne quis'est tué pour l'amour d'elle. D'au¬cuns affirment, il est vrai, qu'il avaitété poussé au suicide par le carac¬tère lugubre du rôle qu'il jouait.

Quelque temps après, Frank M. An-drons, architecte connu, divorça et

épousa Miss Frederick. Elle quitta le

théâtre pour lui ; puis, deux ansaprès, y retourna tandis que sonmari allait à Paris. Peu après il se

ruina et fit banqueroute.

Ce fut le point de départ d'unecroyance au «mauvais œil» qui seconfirma lors de la ruine de plusieurs

personnes dont le nom fut associé àcelui de la jeune actrice.

Peu de temps après, Miss Fredericképousa Willard Marck. Ce furentparaît-il, des amours sauvages etpassionnées. Ils divorcèrent, fail¬lirent se remarier. Il devint alcoo¬

lique et en épousa une autre.Cependant, Pauline Frederick

épousait à Santa Ana, le Dr Ruther-ford. Tous deux étaient amis d'en¬fance. Ce furent des amours calmeset même ennuyeuses. Quatre moisplus tard, ils divorcèrent et MissFrederick déclara : « On ne peut pas

dire que ce soit un malentendu, nousne nous sommes jamais compris. »

Elle apprit à ce moment que sonpère Frederick Libbey.l'avaitformel-iement déshéritée en mourant. Il y

eut procès et les tribunaux approu¬vèrent le testament.

Telle Mélisande, Pauline Frederickn'est pas heureuse.

Lionel Landry.Pauline Frédérick dans « Le Portrait de Mrs Bunning » ebga

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18 cinéa

QULE

DE

EL SERA

CINÉMADEMAIN ?

La formule idéale du Cinéma, mal¬gré d'ardentes recherches et des es¬

poirs déçus, mais toujours renouve¬lés, n'est pas encore trouvée. Il enrésulte que le chef-d'œuvre cinéma¬tographique si attendu, n'existe paspour le moment et que nos cinéastes,malgré leur volonté d'atteindre unbut si désiré, cherchent et tâtonnentdans l'ombre.

Cependant, il est indéniable quequelques nouveaux moyens d'expres¬sion du plus haut intérêt ont étédécouverts; moyens d'expressionqui, sans nul doute, forment le pre¬mier vocabulaire de l'art visuel.

Actuellement, deux sortes de réa¬lisateurs, par conséquent deux écoles,sont en lutte constante et se parta¬gent la tâche d'attirer à eux la fouledes spectateurs. Cette foule pour la¬quelle travaillent si opiniâtrementdes intelligences de toutes qualités,se compose d'éléments singuliers etde compréhensions diverses.

A l'instant où se livre la marchan¬dise intellectuelle, fournie par descerveaux avides de présenter uneœuvre complète, un certain phéno¬mène d'ambiance peut renversertoutes les prévisions.

Là où la scène capitale, amenéeavec une habileté étudiée et une en¬

tente profonde des plans dramati¬ques, doit émouvoir le public, il seproduit parfois un déplacement d'at¬mosphère cérébrale, une sorte de troud'air qui décale les mouvements durythme.

Au théâtre, l'interprétation étantquelquefois responsable de ces dé¬ceptions, il semblerait qu'au cinéma,art silencieux, une scène mise au

point et tournée une fois pour toutes,doit produire son maximum d'effet,et toujours le même.

Mais il est facile de constater quele moment pathétique escompté parle réalisateur pour émouvoir sonpublic, tombe à plat ou à faux; il

arrive que le comique prend sour¬noisement la place de l'émotion vou¬lue Pourquoi?

La question est complexe, et pluscomplexes encore' sont les raisonsqui déterminent cet état d'incom¬préhension.

LOUIS DELLUC vu par BécanLe courant à établir entre l'écran

et le public est d'un ordre assez dif¬ficile à obtenir. C'est là tout le pro¬blème dont la solution est si souhai¬table, car ce n'est ni le talent, nil'intelligence qui font défaut à noscinéastes d'avant-garde.

Cette formule idéale qui consiste àimposer à la masse l'idée maîtresseexprimée par l'action, doit se réali¬ser par suite d'un enchaînement descènes conduites avec une autoritéet une harmonie continues.

Le passage de l'idée du scénaristeà celle d'une salle anonyme est desplus dangereux. Mais la colère sus¬citée souvent chez l'auteur par lacruelle et injuste attitude du publicest relativement logique.

L'idée de l'auteur est une. La pen¬sée de la salle est mille.

Comment arriver à communierimmédiatement et sans transition.sila puissance, la beauté, et surtout lasimplicité de l'action, expression del'idée, ne l'emporte d'un seul coup,sur les déformations, les hésitationsqui troublent la pensée non préparéeà recevoir un choc inattendu ?

S'emparer de l'esprit du spectateurpar l'intérêt absolu dégagé par lescénario, tenir sa pensée enchaînéesans l'apparence du moindre effort,tout est là.

Mais là aussi est l'écueil.

Les moyens du cinéma sont sanslimites. Il semble qu'ils soient pres¬que trop abondants, et pour classerpar séries les possibilités offertesaux dramaturges et animateurs, ilserait nécessaire de les faire corres¬

pondre à l'action qui doit se déroulersur l'écran.

Actuellement, les deux Ecoles dont

Deux intéressantes compositions dePhilippe Hériat : Wagner, dans DonJuan et Faust, et Le Père dans Le Mar¬chand de Plaisirs.

cinéa 19

Voici deux sous-titres beaux et précis. (Films L'Herbier.)

je parlais plus haut, sont extrêmesdans leurs qualités et dans leursdéfauts.

Les metteurs en scène qui font del'Art pour l'Art, s'appliquent à con¬quérir les lettrés par des situationscompliquées ou des développementspsychologiques qui fatiguent lamasse.

Certains efforts ont produit desrésultats vraiment remarquables etprovoqué des discussions passion¬nées parmi les professionnels. Maisl'ensemble du public composé de men¬talités si multiples, ne veut s'inté¬resser qu'à ce qu'il comprend direc¬tement .

Cependant L'Herbier a lumineuse¬ment et judicieusement paré Rose-France, le Carnaval des Vérités,L'Homme du Large et Villa Destinainsi que El Dorado, Don Juan etFaust.

Delluc, lui, recherche surtout lescénario simple d'action, mais trèspoussé sur l'étude mentale du prin¬cipal personnage.

Germaine Dulac réalise avec unbonheur toujours plus grand un vé¬ritable langage visuel; malheureu¬sement, elle s'est trouvée jusqu'àprésent en contradiction avec elle-même, sauf pour La Fête Espagnole,et obligée de tourner des scénariosqui ne valaient pas la peine qu'elles'y attachât.

Ces trois animateurs sont d'uneutilité indiscutable pour le progrèsdes images animées. Mais, je le ré¬pète, ils sont la plupart du tempsincompréhensibles pour la masse.

Les concessions faites par l'autreEcole pour gagner l'approbation dela foule et l'amener à fréquenter assi¬dûment les salles de spectacles, n'ontpour objectif, que le résultat finan¬cier. Il s'agit alors de flatter servile¬ment le goût inférieur d'une collec¬tivité qui, prise individuellement,

nelle mais qui subit le fameux cou¬rant circulant sur une quantité d'in¬dividus réunis par hasard.

Il y a donc le large fossé creuséentre les deux Ecoles qui est à com¬bler.

Il ne faut jamais perdre de vue quele cinéma est un art essentiellementpopulaire, qu'il passe sur des mil¬lions d'écrans dans le monde entieret qu'il doit être compris de toutesles races.

C'est alors par un art essentielle¬ment humain et d'une grande sim¬plicité qu'on atteindra le but pour¬suivi. La plus grande preuve qu'onpuisse donner est celle de Chaplin quiémeut, amuse et passionne toutes lesclasses de la Société.

Griffith est lui aussi — non pas un

génie, malgré ses immenses qualitéset ses formidables défauts — maisun maître. D'un mélodrame vulgaireil arrive à extraire, presque entière¬ment, le côté inférieur afin de garderle squelette même de l'histoire et

broder là-dessus de larges thèmesvisuels qui éblouissent et secouentles foules.

Abel Gance possède mieux qu'ungrand talent. A-t-il du génie ? Sansdoute.

Mais Gance a voulu faire en mêmetemps de l'art et du commerce, et lemélange obtenu a nui à la plénitudede son œuvre; sa nature est si puis¬sante qu'il ne doit pas chercher àallier du plomb à son pur métal.

Si Abel Gance n'écoutait que son

génie, il ferait figure d'apôtre dansle Moyen Age cinématographique.

Ce qu'il faut, et cela dans les tempsà venir, c'est l'œuvre éloquente, l'ar¬dente symphonie qui, ainsi que lethéâtre d'Eschyle, de Sophocle oud'Euripide chez les Anciens, attirepar la force même de sa grandiosesimplicité tous les publics du vastemonde.

Nous n'avons plus les arènes im¬menses où un peuple avide d'enten¬dre se pressait. Nous avons — ce quis'étend plus loin — les innombrablestaches blanches des écrans devantlesquels les foules avides de « voir »se précipitent.

Aux modeleurs d'images, aux ar¬dents cinéastes futurs de comprendreet d'accomplir ce que leurs aînés au¬ront pressenti et esquissé à une épo¬que où ils étaient entourés de scep¬tiques et de détracteurs, mais époquebien heureuse quand même, car ellefut celle où l'art frémissant, lumi¬neux et sublime du cinématographefut révélé.

Marianne Ai.by.

ÈVE FRANCIS dans La Femme de Nulle Part, de LOUIS DELLUC.

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{Derrière l'Écran!: :

FRANCE At

Nous sommes heureux d'apprendreque M. Costil, directeur des Etablis¬sements Gaumont.vientd'être promuchevalier de la Légion d'honneur.La Chancellerie a reconnu en luiun des pionniers les plus ferventsde l'Industrie Cinématographique.Cinèa lui adresse ses félicitationssincères.

Le metteur en scène Armand du

Plessy commence la réalisation d'unnouveau film : Un Héritage de CentMillions.

Protagonistes : Marcel Levesque,entouré de Suzanne Balco et Marise

Dorval, étoiles de Cinéma du Journal,Lucy Meirose et MM. Pierre Almette,José Davert, René Worms et Fréd.Recio.

La photo sera signée Emile Repelinet le film sera tourné aux studiosLevinski. L'éditeur sera GeorgesPetit.

M. Roger Lion va partir sous peupour le Portugal où il tournera LaFontaine des Amours, adaptationdu roman de Mme Gabrielle Reval.

La distribution, encore incomplète,comprend déjà Mmes Janine Marey,Gil-Clary, MM. Maxudian, Jean Murâtet Cim.

Assistant : M. Cassagnes.L'Agence Générale Cinématogra¬

phique exploitera ce film pour laFrance, la Suisse et la Belgique.

Abel Gance va tourner successive¬ment La Mort du Christ, La Sonateau Clair de Lune(qui portera commetitre en Amérique : Annabel Lee) et,cet hiver : Il était un petit navire.

La présentation du film d'AndréHugon, Le Petit Chose, est définiti¬vement fixée au 10 octobre. Le filmsortira en public le 21 décembre.

Sessue Hayakawa vient de battrele record de l'endurance devant

l'objectif : le célèbre artiste a tournéen effet à bord du croiseur cuirasséJeûn-Bart de 6 heures du matin au

lendemain matin 3 heures, soit21 heures consécutives!

Nous apprenons que Pearl Whiteva « tourner » prochainement pourle compte d'une maison d'éditionfrançaise.

Maurice Chevalier — le joyeuxMaurice des comédies gaies d'HenriDiamant-Berger — qui a été récem¬ment opéré de l'appendicite, vient dequitter Paris pour aller continuer saconvalescence à Royan.

Il serait temps peut-être de mettrefin à cette puérile légende du « Ci¬néma, école du crime » encore chère

cependant à quelques détracteurs del'écran. Nous reproduisons, à ce

sujet, la spirituelle réplique deM. Emile Yuillermoz dans Le Temps,à une accusation un peu usée etd'argumentation douteuse :

« Elle aimait trop le bal, c'est ce

qui l'a tuée », disait-on jadis d'uneadolescente trop coquette. « Il aimaittrop le cinéma,c'est ce qui l'a conduità tuer », dit-on, de nos jours, d'un

cinéa

Max Linderdont le mariage avec Mlle Ninelte Petersa été célébré dans la plus stricte intimité,

le 2 août, à St-Honoré-d'Evlau.

Cette photo a été prise en Suisse, toutrécemment, par notre correspondant

Gilbert Dorsaz.

adolescent criminel. L'explicationest classique. Elle est même devenuesi commode que des malandrins l'ontadoptée comme une de leurs meilleu¬res armes défensives. Ils n'attendentmême plus que les juges leur repro¬chent avec une sévérité méprisanteleur assiduité dans les salles obscu¬res. Ils prennent les devants et dé¬clarent que l'idée de leur vol ou de

Mrs Martin Johnson, femme du célèbre explorateur cinégraphique Johnson,prend un bain improvisé dans la brousse de l'Afrique Équatoriale.

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leur assassinat leur a été soufflée parun auteur du film.

« C'est l'excuse que vient d'invo¬quer ce chasseur de restaurant, sansemploi, qui tenta de dévaliser unhuissier de la rue Tiquetonne aprèss'être muni d'un masque noir et d'unrevolver. Ayant fait une entrée pitto¬resque dans l'étude en hurlant :« Haut les mains ! » selon les meilleu¬res traditions de l'art muet, ce ro¬

mantique malfaiteur fut entouré parles clercs qui, tout en levant les brasau ciel, le poussèrent très gentimentdans un petit local où l'on enfermaitle charbon et l'étendirent, soigneuse¬ment ligoté, sur un lit d'anthracite.

« Allons-nous déclarer, une fois deplu s, que l'écran est l'inspirateur detous les forfaits et que c'est lui quidoit porter la responsabilité decelui-ci ? Sérieusement, vous lecroyez ? Ne voyez-vous pas plutôtque, dans la circonstance, le cinéman'a pu que mystifier ce jeune banditamateur en lui faisant adopter unetenue et une mise en scène absurdeset ridicules. De plus, ne constatez-vous pas que l'écran a fait utilementl'éducation des clercs en leur appre¬nant les ruses classiques des bonsdétectives qu'un héros masqué tientsous la menace de son browning?C'est au cinéma qu'on apprend àcerner, à paralyser, à pousser lente¬ment vers une fenêtre ou une trappel'agresseur qui vous a fait lever lesmains et se croit déjà vainqueur!

« Franchement, le fait-divers de larue Tiquetonne réhabilite les filmspoliciers. Le cinéma ne peut pasapprendre grand'chose à un assas¬sin : mais il peut quelquefois fairel'éducation de ses victimes éven¬tuelles. Si les clercs de l'officier mi¬nistériel n'avaient jamais vu unciné-roman ils auraient peut-êtreété déconcertés par l'irruption du« masque aux dents blanches ». Mais,blasés sur ces plates fantaisies, ilsont su immédiatement donner laréplique convenable à ce médiocreacteur dépourvu d'imagination. »

AMÉRIQUE J&

Rupert of Hentzau qui est la suitedu Roman d'un Roi ne comporte pasmoins de sept stars : Elaine Ham-merstein, Bert Lytell, Claire Windsor,Hobart Bosworth, Marjorie Daw,Lew Cody etlrving Cummings. Quelluxe !

La jolie Carmel Myers revient àl'écran, on le sait. Son deuxième filmn'est autre que la mise à l'écran del'histoire de Tut-ankh-Amon, pharaond'Egypte.

Encore un « ail stars cast ». C'estSoûls for sale qui comprend lesnoms de Barbara la Marr, Maë Busch,Franck Mayo, Richard Dix, LewCody et Eleonor Boardman.

Harold Lloyd, le fameux « Lui »,qui commence à éclipser sérieuse¬ment, aux Etats-Unis, la popularité deCharlie Chaplin, entrerait, paraît-il,à des conditions extrêmement avan¬

tageuses dans la combinaison des« United Artists ».

D. W. Griffith vient de terminerThe White Rose avec Carol Demps-ter, Maë Marsh et Ivor Novello.

Bébé Daniels a découvert une

nouvelle vocation. Elle est rédacteuren chef du Moovie Weekly d'Holly¬wood.

Charlie Chaplin vient de terminerla mise en scène de La Parisienne,

qu'interprète Edna Purviance.•

D'après le Photoplay, Gloria Swan-sonest la plus grande star de demain.On attend avec impatience que labrillante artiste ait terminé Zaza,pour pronostiquer sur cet avenir.

Dorothy Dalton dans une amusante tenue de voyage.

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