Vers une plus grande attractivité

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VERS UNE PLUS GRANDE ATTRACTIVITE Boris MENGUY - Violaine GUIBERT - AURH - 2009-2014 ETUDE PAYSAGERE ET ENVIRONNEMENTALE - PHASE PROPOSITIONS

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SCoT Le Havre Pointe de Caux Estuaire - Etude paysagère et environnementale - Phase propositions - 2009/2014 La Pointe de Caux constitue un territoire à deux étages, la plaine alluviale et le plateau de Caux. II bénéficie d’ouvertures vers le monde par la mer et d’un lien privilégié vers la Capitale : la Seine. Des complémentarités rares définissent ce vaste espace idéalement situé entre terre et mer qui fait cohabiter : une agriculture puissante sur le plateau, une richesse naturelle marquante au travers de la réserve naturelle et des falaises de la Côté d’Albâtre, une zone industrialo-portuaire d’échelle internationale et la Ville du Havre patrimoine mondial de l’UNESCO. Au delà du Havre, d’Harfleur ou de Montivilliers, le tourisme trouve aussi un arrière pays rural, un aspect balnéaire et se laisse progressivement séduire par le port et l’industrie. La proximité avec d’autres sites connus comme Etretat, Fécamp, Honfleur et Deauville-Trouville, mais aussi le Parc Naturel des Boucles de la Seine Normande, font de l’ensemble de l’Estuaire une destination intéressante. Comment faire de tous ces atouts et complémentarités un socle pour développer des projets d’aménagement (espaces publics, nouveaux quartiers d’habitations, franges urbaines, espaces d’activités économiques...) respectueux des traces du passé, inspirés des spécificités du territoire et résolument tournés vers l’avenir et l’innovation? C’est sur cette équation clé que cet ouvrage guidé par des élus et techniciens du SCoT vous propose de vous pencher en explorant des pistes d’avenir en faveur de la qualité de vie et de l’attractivité. Auteurs : Boris Menguy, Violaine Guibert, AURH (Agence d'urbanisme de la région du Havre et de l'Estuaire de la Seine Date de parution : Juillet 2014)

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La Pointe de Caux constitue un territoire à deux étages, la plaine alluviale et le plateau de Caux.

II bénéficie d’ouvertures vers le monde par la mer et d’un lien privilégié vers la Capitale : la Seine.

Des complémentarités rares définissent ce vaste espace idéalement situé entre terre et mer qui fait cohabiter : une agriculture puissante sur le pla-teau, une richesse naturelle marquante au travers de la réserve naturelle et des falaises de la Côté d’Albâtre, une zone industrialo-portuaire d’échelle internationale et la Ville du Havre patrimoine mon-dial de l’UNESCO.

Au delà du Havre, d’Harfleur ou de Montivilliers, le tourisme trouve aussi un arrière pays rural, un as-pect balnéaire et se laisse progressivement séduire par le port et l’industrie. La proximité avec d’autres sites connus comme Etretat, Fécamp, Honfleur et Deauville-Trouville, mais aussi le Parc Naturel des Boucles de la Seine Normande, font de l’ensemble de l’Estuaire une destination intéressante.

Comment faire de tous ces atouts et complémenta-rités un socle pour développer des projets d’amé-nagement (espaces publics, nouveaux quartiers d’habitations, franges urbaines, espaces d’acti-vités économiques...) respectueux des traces du passé, inspirés des spécificités du territoire et réso-lument tournés vers l’avenir et l’innovation? C’est sur cette équation clé que cet ouvrage guidé par des élus et techniciens du SCoT vous propose de vous pencher en explorant des pistes d’avenir en faveur de la qualité de vie et de l’attractivité.

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Dépôt légal : juillet 2014ISBN : 979-10-93006-05-5Ne peut être vendu

VERS UNE PLUS GRANDE ATTRACTIVITE

Boris MENGUY - Violaine GUIBERT - AURH - 2009-2014ETUDE PAYSAGERE ET ENVIRONNEMENTALE - PHASE PROPOSITIONS

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Avant-propos

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La phase propositions qui clôt l’étude paysagère et environnementale, étude socle pour

l’enrichissement du SCoT (février 2012) et la mise en place d’une Charte Paysagère et

Environnementale (octobre 2011), a été finalisée en 2009.

La dynamique collective engendrée par ces différents travaux autour des questions de paysage,

d’environnement, d’agriculture, de tourisme..., s’est poursuivie depuis. Elle a engendré, dans

une logique d’atelier permanent, de nouvelles idées, de nouvelles propositions pour améliorer

l’attrait et la qualité de vie de la Pointe de Caux ; en somme une « matière » intéressante pour

donner naissance à un site internet dédié www.scot-lhpce.fr (2011-2012) et cet ouvrage - Vers

une plus grande attractivité - qui valorisent un travail collégial et le mettent à disposition du plus

grand nombre.

Cet ouvrage fait la part belle à l’iconographie. Il forme un recueil d’idées pour ceux qui privilé-

gient une consultation par thème. Mais il a fait l’objet d’une construction logique de la stratégie

à ses déclinaisons les plus concrètes pour les lecteurs souhaitant une approche structurée plus

en lien avec les enjeux et les spécificités du territoire (c.f. Sommaire).

Comment définir plus précisément la place envisageable de l’agriculture et de l’environnement

à l’échelle du pays LHPCE en lien avec les dynamiques de développement en cours et à venir?

Quelles sont les manières de donner à voir notre territoire? Quelles sont les thématiques et les

échelles sur lesquelles agir en priorité pour valoriser notre capital paysager et environnemental?

Les pistes de réponses proposées gravitent autour de l’idée centrale d’envisager des stratégies

d’accompagnement du développement attendu sur la Pointe de Caux pour qu’il se fasse au

bénéfice tant économique qu’environnemental et en poursuivant l’amélioration de l’attrait de

cette région.

Le paysage est bien le reflet des interactions des élus, des habitants, des entreprises avec leur

territoire. En cela, il témoigne des dynamiques en cours et des questions en suspens. Il nous

invite parfois à choisir de nouvelles voies plus cohérentes et plus profitables.

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Les travaux ayant permis de rédiger cet ouvrage ont été encadrés par un groupe de suivi

politique composé, pour CAUX-ESTUAIRE, de MM. CARTEL, CINTRAT, GUEROUT, MAYO et

VASSE et pour la CODAH, de M. BIED CHARRETON, Mme CAHIERRE, M. PALFRAY, M. ROUSSELIN.

Ce même groupe a guidé l’élaboration du Schéma Directeur « Confluence » ainsi que l’Atelier

« Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux » pour lequel il faut ajouter la présence de

M. GASTINNE. Les réunions du SCoT ont été l’occasion de points d’étape et d’arbitrage afin

que tous les élus puissent se prononcer sur les choix.

De nombreux techniciens de la CODAH, de Caux-Estuaire, du CAUE 76, du département de

Seine-Maritime, du SMBV, de la DREAL et de diverses associations ont permi d’enrichir cet

ouvrage par leurs précieux conseils et leurs apports. Au sein de l’AURH, il faut aussi souligner

l’appui important de Jessy OUKOLOFF et Jean-François MARY qui par leur expertise respective

ont pu donner une bonne assise aux différentes pistes de travail.

Enfin, le travail de coordinnation administratif important qu’a nécessité ce travail a été tour

à tour effectué par Mickaëlle REBOUTIER, Stéphanie DESAINT et Bastien RENAULT, les respon-

sables administratifs successifs du Syndicat Mixte du SCoT.

Boris MENGUY – AURH – Chef de projet

Violaine GUIBERT - AURH - Chargée d’étude paysagiste

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Sommaire

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VI-Anticiper les défis à venir 15

16 Saisir l’opportunité du Grand Paris - Le projet Vallée de la Seine18 Préserver les ressources20 Limiter les conséquences du réchauffement climatique22 Créer de nouvelles formes urbaines

II-Un développement en résonanceavec les singularités du territoire 25

III-Multiplier les interactions entre ville, industrie, agriculture et nature 31

32 Accompagner le développement du pays 36 Elaborer une Trame Verte et Bleue 42 Conforter la place de l’agriculture

IV-Donner à voir un pays attractif 51

52 Soigner les entrées et les grandes traversées du pays 58 Mettre en scène l’activité économique 62 Mettre à profit les situations de belvédère 64 Elargir la notion de tourisme

sommaire

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sommaire

V-Agir sur les thématiques clés 69

70 Limite, lisière et structure identitaire - Retrouver des repères72 Protection de la ressource en eau, lutte contre les inondations et les ruissellements - Défendre une gestion intégrée78 Place de la nature en ville - Favoriser une présence bienfaisante88 Espace public - Soigner notre espace commun

VI-Se doter d’outils adaptés 99

100 Enrichir le SCoT101 Mettre en oeuvre la charte paysagère et environnementale103 Lancer ou accompagner des dynamiques de projet

Annexes 105(Etude paysagère détaillée de tous les axes routiers et ferroviaires majeurs du territoire)

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I-Anticiper les défis à venir

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16 Anticiper les défis à venir

Saisir l’opportunité du Grand Paris - Le projet Vallée de la Seine

Un rendez-vous historiqueAvec l’orientation de projet du Grand Paris proposé par Antoine Grumbach et ses associés, Seine Métropole, notre territoire, se trou-verait en tête de pont d’une ville linéaire multipolaire, s’étirant le long de la vallée de la Seine de Paris jusqu’au Havre, son débouché vers l’international : une manière d’offrir à la capitale son indispen-sable ouverture maritime, à l’heure où Anvers semble être devenu son port principal.

La Ligne Nouvelle Paris Normandie (LNPN) qui relierait Paris et Le Havre constituerait un premier rapprochement emblématique de la capitale historique avec notre territoire.

Dans cette hypothèse, le pays Le Havre Pointe de Caux Estuaire deviendrait un point d’ancrage d’un développement plus soutenu (rôle clé du port) et plus durable. Il deviendrait une terre d’accueil pour de nouvelles activités et de nouveaux habitants.

Les propositions formulées dans l’étude paysagère et environne-mentale s’inscrivent dans la logique de la métropole de l’après Kyo-to et du projet décrit par Antoine Grumbach et ses associés dont les grands principes sont résumés ci-après.

Extraits - Le Grand Pari 2009 – Equipe Antoine Grumbach&Associés – Février 2009 :• « La vallée de la Seine offre l’opportunité d’un développement

métropolitain linéaire et multipolaire, associé à des espaces na-turels d’une qualité exceptionnelle. L’opposition ville nature est en passe d’y être révolue. »

• « Ce dispositif inscrit une alternance entre les zones naturelles (agricoles et paysagères) et les zones d’intensité urbaines et in-dustrielles. Le grand paysage est valorisé sans minimiser le désir d’urbanité. »

Grands principes de Seine-Métropole, le projet défendu par l’équipe Antoine Grumbach et ses associés :• OUVERTURE - Proposer une façade maritime au Grand Paris ;• RESEAU - Se relier à l’échelle européenne (voire mondiale) ;• ANCRAGE TERRITORIAL - Valoriser une identité et une structura-

tion induites par la Seine ;• ECOLOGIE - S’appuyer sur une ville-territoire inscrite dans la na-

ture (développement durable) ;• COMPLEMENTARITES / DEVELOPPEMENT DURABLE - Organiser

des alternances Ville/Nature/Industrie/Agriculture ;• MULTIPOLARITE - Un réseau de villes en chapelet ;• TERRITOIRE - Développer des solidarités urbain/rural ;• DEPLACEMENT - Tresser les mobilités.

Un véritable territoire d’accueil à organiserSi on suivait les hypothèses de croissance liées à ce projet, on pour-rait imaginer gagner 30 % d’habitants en plus sur le territoire à l’ho-rizon 2040.

Cela suppose de planifier ces changements importants et prépa-rer des espaces accueillants pour le développement économique et urbain indispensable mais aussi adapter nos modèles de déve-loppement : économiser plus l’espace et organiser de meilleures interactions entre ville - nature - agriculture et industrie à l’échelle du pays.

Extraits - Le Grand Pari 2009 – Equipe Antoine Grumbach&Associés – Février 2009 :• « La ville nature du 21e siècle devra s’appuyer sur des docu-

ments de planification ambitieux et partagés, afin de territoria-liser de grandes trames vertes et bleues composées d’espaces naturels et agricoles, capables de qualifier les « limites » à l’ur-banisation pour maintenir de grands espaces agricoles, valori-

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17Anticiper les défis à venir

Extrait du discours de Monsieur Le Président de la RépubliqueInauguration de l’exposition du Grand Pari(s) – 29 avril 2009

« …Pour dessiner l’avenir du Grand Pari(s), commençons d’abord par regarder Paris de loin face à Londres et à Rotterdam. L’axe principal du développement économique européen, de Londres à Milan, prend la France en écharpe par l’Est. Si nous laissons aller les choses, le risque est de voir Paris décrocher et nos deux grands ports, Le Havre et Mar-seille, péricliter de façon irrémédiable.»

ser la connexion des couloirs biologiques, créer une agglomération organique. »

• « Ensemble, ces espaces ouverts où coexistent présence de la nature, lieux de loisirs et déplacements en modes doux, compo-sent au sein du territoire métropolitain un système de grands vides paysagers, un réseau se superposant aux autres réseaux, apte à structurer Seine Métropole, assurer une cohérence spatiale et tem-porelle entre différents composants de la métropole discontinue et multipolaire. Dans ce système d’espaces ouverts structurants, la Seine occupe une place de choix. »

Depuis l’inauguration de l’exposition du Grand Pari(s) le chef de l’état s’est rendu au Havre à plusieurs reprises et a fait connaître régulièrement son intérêt pour un débouché maritime de la capitale. La nomination d’Antoine Rufenacht à la tête d’un commissariat au développement de la Vallée de Seine et de la façade maritime de la région capitale a constitué un témoignage fort dans le sens du projet de la Vallée de la Seine.

Le comité des élus de l’Estuaire, récemment organisé en association, qui représente les cinq pays formant la façade maritime s’est mis en responsabilité et travaille au développement d’un projet de métropole durable à l’échelle des enjeux.

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18 Anticiper les défis à venir

Préserver les ressources

Des ressources limitées ou non renouvelablesAprès des siècles d’extension et d’abondance, les dernières décen-nies nous ont sensibilisés à l’idée d’un monde aux dimensions finies et aux ressources limitées :

1. L’espaceAvec des moyens de transport performants, du pétrole peu cher, et un foncier plus généreux et moins coûteux hors des limites de la ville constituée, la tendance s’est orientée à l’extension continue. La traduction la plus lisible en France est l’étalement urbain et son corollaire, la baisse constante des surfaces dévolues à l’agriculture et au patrimoine environnemental.

Or l’espace est limité, les transports sont polluants et désormais plus coûteux. Fort logiquement, les terres les plus fertiles se trouvent sou-vent à la périphérie des grandes agglomérations.

Le développement futur, pour tirer le meilleur parti du territoire, doit nécessairement tenir compte du potentiel du foncier en fonction de sa localisation et de ses réelles qualités (potentiel agronomique, re-lief, inondabilité, pollution). De nouvelles formes urbaines inventives doivent permettre à chacun de bénéficier d’espaces confortables et conviviaux riches des aménités attendues (proximité, services, calme, présence de la nature...) mais plus économe d’espace.

Certaines villes en expansion démographique importante par-viennent à rendre leur cadre de vie agréable, créer des logements adaptés à la demande en comptant totalement ou majoritaire-ment sur le renouvellement urbain. De nombreuses friches urbaines et industrielles polluées mais bien situées n’ont pas été réexploitées pour des motifs de coût élévé de dépollution. Dans une conception économe de l’espace, elles représentent un vrai gisement foncier. L’Ademe s’est d’ailleurs mobilisée sur cette question.

2. L’eau potableL’eau est une ressource capitale dont la rareté devient source de conflit à l’échelle mondiale. En France, c’est d’abord le coût crois-sant de sa dépollution qui nous alerte sur la fragilité. On note éga-lement les restrictions qui accompagnent les épisodes de canicules et/ou les années faiblement pluvieuses. Quelques territoires français mènent des politiques d’acquisitions foncières importantes dans le but de créer un différentiel compétitif pour leur développement à venir.

En Seine Maritime, les nappes sont particulièrement sensibles à la pollution agricole et urbaine ainsi qu’au phénomène de turbidité (le plateau karstique facilite les infiltrations rapides dans les nappes). Certaines sources sont abandonnées quand elles atteignent des seuils de pollution qui nécessitent des coûts de traitement trop éle-vés.

Un travail de fond est à envisager pour diminuer toutes les formes de pollution à l’échelle globale car on sait que ces efforts portent leur fruit parfois plusieurs décennies après leur mise en oeuvre. Il faut mettre en place des stratégies de protection encore plus dra-coniennes sur les ressources majeures ou les plus préservées au-jourd’hui afin de gérer un approvisionnement de qualité sur le court et le moyen terme.

Plus récemment, les captages prioritaires dit « Grenelle » ont été identifiés afin de hiérarchiser les actions de préservation en pre-mier lieu sur les ressources capitales. Des stratégies nouvelles ap-paraissent pour tenter d’agir plus durablement. A titre d’exemple, l’agglomération Seine Eure a mis en place une démarche de valori-sation/protection d’un périmètre de captage rapproché par l’agri-culture biologique.

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19Anticiper les défis à venir

3. Les terres arables (cf conforter la place de l’agriculture p 42)Si le maintien de surfaces agricoles est capital, leur localisation l’est tout autant. Une partie des cultures « vivrières » doit pouvoir se faire aux portes des grandes agglomérations voire dans les tissus urbains (proxi-mité du bassin de consommation). Une augmentation de population suppose logiquement une production de denrées alimentaires supé-rieure et la disponibilité de surface pour les produire.

4. La biodiversitéAvec le constat de l’accélération de l’érosion de la diversité de la faune, de la flore, du vivant sous toutes ses formes, le thème de la biodiversité est devenu réellement une question politique donnant ainsi un écho plus large à un constat scientifique déjà ancien sur les conséquences de l’intensification de la pression humaine sur l’environnement. On a compris que la chaîne du vivant était basée sur des équilibres et des interrelations entre espèces et que la menace qui pesait sur leurs diffé-rents habitats amenait à des bouleversements écologiques importants aux conséquences difficilement prévisibles.

Des espèces disparaissent avant même qu’elles aient pu être décrites et étudiées. Or les scientifiques voient également dans ce patrimoine génétique autant de pistes pour notre avenir : médecine, alimentation, industrie verte, biotechnologie...

Cette question de la biodiversité ramène immanquablement à la ques-tion du partage de l’espace entre les activités humaines et le vivant, mais plus encore de leur imbrication (cf élaborer une trame verte et bleue p 36). Elle nous invite à aménager autrement en acceptant une part de vivant plus important autour de nous (cf place de la nature en ville p 78), à adapter notre manière de concevoir l’agriculture...

L’écologie intéresse dès lors que l’on intègre l’homme dans la dimen-sion du vivant. La biodiversité devient alors un indicateur de santé.

5. L’énergieAu niveau de l’énergie, les grands principes sont connus au moins de-puis les grandes crises pétrolières du début des années 1970 mais leur mise en oeuvre se heurte à une organisation très centralisée de la dis-tribution, aux différents lobbies, à la réglementation et au défi techno-logique.

La première des priorités reste l’économie d’énergie (logement, trans-port, industrie...). Les lois Grenelle II vont clairement en ce sens et des pays pilotes ont initié des pistes dont on peut sans doute tirer parti.La deuxième priorité c’est la diversification des apports énergétiques en incluant progressivement de plus en plus de ressources renouvela-bles en fonction des gisements à disposition (vent, énergie liée à la mer, biomasse, solaire, déchets...). Progressivement les énergies fossiles, le pétrole, le charbon, le gaz doivent devenir des sources énergétiques secondaires.

Notre territoire très orienté sur une économie basée sur le pétrole se veut novateur dans le stockage du carbone afin de diminuer sa contribution au dégagement de CO2 liée à son importante activité industrielle. Il sou-haite également s’inscrire dans une démarche d’écologie industrielle dont le principe de base est de considérer les déchêts des uns comme des ressources pour les autres. Il s’agit de mettre en place une écono-mie circulaire mettant en relation toutes les activités du territoire dans des rapports de complémentarité et de coopération.

Mais c’est sans doute en regardant aussi plus vers la mer que nous dis-poserons de solutions à long terme à travers les EMR ou Energies Marines Renouvelables : vent, vagues, eau chaude ou courants. C’est peut-être également des débouchés pour une mutation vers une industrie verte sur la ZIP.

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20 Anticiper les défis à venir

Limiter les conséquences du réchauffement climatique

Une nouvelle donnée à prendre en considérationLa communauté scientifique dans sa grande majorité considère le réchauffement climatique comme un phénomène inconstestable. Les divergences majeures tiennent aux prévisions : quelle est l’am-pleur des manifestations attendues ? Quelle temporalité ? Quelles sont les zones les plus touchées ?

Des prévisions de plus en plus précises sont établies suivant les ré-gions. Notre département ne devrait pas être parmi les plus touchés même si une augmentation des températures moyennes est atten-due. Pour autant les événements climatiques aujourd’hui qualifiés d’exceptionnels risquent de devenir plus fréquents (tempêtes, pré-cipitations importantes, épisodes caniculaires...). Il semblerait aussi que les pluies se répartissent moins régulièrement dans l’année et soient plus intenses. Ces changements apparemment limités peu-vent pour autant avoir des conséquences importantes :• augmentation du niveau de la mer ;• exposition plus forte aux inondations et aux ruissellements ;• ilôts de chaleurs urbains ;• renforcement du vent ;• déperissement de certains végétaux (ex : le hêtre)...

Agir par anticipationSur le fond, une plus grande végétalisation du territoire est souhaita-ble car elle permet :• de réduire la vitesse du vent et ses effets ;• de maintenir une hygrométrie agréable (notamment pour le

confort d’été) et nécessaire pour d’autres végétaux ;• d’offrir des situations ombragées en été ;• de protéger les façades sud et les toits des surchauffes (végéta-

lisation de façade et de toiture) ;• de protéger les sols de l’érosion en limitant le ruissellement.

Cette végétalisation peut prendre plusieurs formes :• en ville (cf Place de la nature en ville p 78) : - plantation plus abondante dans les espaces publics ; - multiplication des squares de proximité ; - mise en place d’axes verts (liaisons douces) ; - maintien ou mise en place d’agriculture urbaine ; - accroissement des surfaces de jardins familiaux ; - végétalisation des toitures et des façades ; - végétalisation de certaines clôtures ; - traitement végétal de certaines surfaces de parkings peu utilisés... ; - incitation à la plantation des jardins privatifs ; - préverdissement des espaces de projet en attente ; - plantations des friches en attente de projet...

ALLIER CONFORT CLIMATIQUE ET AGRéMENT - EXEMPLES DE FAçADES VéGéTALISéES

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21Anticiper les défis à venir

DISYMéTRIE DES FAçADES NORD ET SUD SUR UN BâTIMENT

• en lisière de ville (cf Notion de limite de lisière et structure identitaire p 70 et ouvrage SCoT « Pour de nouvelles rencontres en Pays de Caux ») :

- accompagnement végétal des entrées de ville et d’agglomération ; - multiplication des squares de proximité ; - traitement de l’interface ville/campagne ; - Préverdissement des nouvelles emprises de la ville ; - Agriculture de proximité et jardins familiaux ; - Chemins plantés...

• en secteur rural (cf Notion de limite de lisière et structure identitaire) : - plantation des lisières de village ; - adaptation et régénération des clos masures existants ; - renforcement des plantations de coteaux et des secteurs en rupture de pente ; - accompagnement végétal des grands équipements et des espaces d’activités économiques ; - réflexion sur les plantations de bord de route et chemine ments verts...

L’imperméabilisation des sols doit être limitée voire réduite car elle accen-tue le réchauffement et augmente le ruissellement.

En ville, la conception des aménagements d’espace public (voir chapitre espace public p 88) et des nouveaux bâtiments doit contribuer au confort climatique par le choix des orientations, des matériaux, de la différencia-tion de traitement des façades suivant leur orientation, la couleur et la nature des revêtements et l’accompagnement végétal adéquat.

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22 Anticiper les défis à venir

Créer de nouvelles formes urbaines

Un modèle un peu exclusifSi l’habitat pavillonnaire est souvent décrié par les environnementalistes et les urbanistes c’est surtout parce qu’il n’apparaît pas compatible avec le développement durable : il est gourmand en espace, peu dense et donc difficile à desservir en transport en commun. De plus, il amplifie des logiques de zonage en créant des quartiers mono-fonctionnels dédiés à la résidence avec une mixité sociale souvent réduite. Pourtant, faute d’alternatives adaptées, il a répondu à l’aspiration des français à trouver des m2 moins chers hors des villes depuis plusieurs décennies.

Offrir des alternatives crédiblesLe défi consiste aujourd’hui (cf p 16 «accompagner le développement du pays») à offrir des logements attractifs en termes de prix, de surfaces et d’agrément qui évitent les travers de l’habitat pavillonnaire. Qui plus est, l’adaptation aux spécificités climatiques et environnementales lo-cales, aux attentes du Grenelle, doit être une source de créativité pour les architectes et promoteurs pour développer une nouvelle architecture en rapport avec son site d’implantation et ses données bio-climatiques.

Une part majeure des nouveaux logements devra être proposée en ville et dans les coeurs de bourgs ruraux pour répondre à cet objectif d’économie de l’espace. Parallèlement il y aura nécessité de créer des équipements et des espaces publics facilitant le « vivre ensemble ». Il est intéressant de décortiquer les fonctions d’une parcelle de pavillon, on s’aperçoit qu’une part significative des usages pourrait être mutualisée et faciliter un partage plus profitable de l’espace :• jeux pour enfant dans son jardin -> jardin public ou collectif ;• potager individuel -> jardins familiaux ; • surcroît d’espace pour la quiétude -> les nuisances sonores et vi-

suelles peuvent être réduites par une meilleure conception de l’ha-bitat et des limites séparatives entre parcelles, l’espace économisé peut alors être très important et permettre d’accueillir d’autres loge-ments ou d’autres fonctions ;

Ce qui est difficilement remplaçable, c’est de disposer d’un espace permettant de se mettre au soleil, de manger à l’extérieur et de disposer d’un espace végétalisé (le contact avec la terre). Les nouveaux logements doivent donc intégrer cette demande dans tous les types de logement (collectif, intermédiaire, maisons groupées, maisons individuelles) et les espaces par-tagés de la vie de quartier. Il faut ici souligner l’importance des balcons, des terrasses et des petits jardins (Jean Viard, sociologue, parle d’au moins 1/3 du logement qui représenterait un espace extérieur permettant de répondre aux besoins des habitants). Certaines opérations de réhabilitation viennent d’ores et déjà greffer sur des bâtiments des balcons généreux créant de véritables extérieurs pour des logements qui en étaient totalement dépourvus.

Ces dernières années, nous avons surtout vu des exemples intéressants à l’étranger. Peu à peu les concepts d’éco-quartiers ont gagné notre pays. Mais c’est bien une nouvelle manière d’habiter et d’organiser les espaces publics à l’échelle du territoire qui se joue.

CERNAY - PARC DES RIVES DE LA THUR (ALSACE) - DES ESPACES DE JEUX à L’éCHELLE D’UN NOUVEAU QUARTIER

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Les éco-quartiers apparaissent comme des laboratoires de modes d’habiter qui pourraient inspirer la conception des quartiers de demain. Mais quantitativement c’est l’habitat existant et ses espaces extérieurs qui gagneraient le plus à évoluer. Aussi certaines équipes du Grand Paris ont mon-tré le potentiel de renouveau et d’accueil des quartiers pavillonnaires anciens et des périphéries. Ils parviennent ainsi à accueillir plus de population dans ces quartiers en les diversifiant et en leur donnant de nouvelles qualités. Il y a là sans doute un gisement pour l’avenir.

L’intensité urbaine synonyme de renouveau de la qualité de vieLa densité est devenue un mot un peu tabou en France parce qu’il est souvent associé dans les représentations à l’image des tours et des cités. C’est pour cette raison que les urbanistes lui préfère le terme d’intensité urbaine, sy-nonyme d’une manière différente de vivre la ville et de partager l’espace.

Cette intensité n’est pas du tout synonyme d’édification systématique de tours dont on sait que le bilan énergé-tique (production des matériaux, construction, fonctionne-ment) est loin d’être exemplaire. Les tours ne parviennent pas non plus à répondre à nos attentes de qualité de vie. Il s’agit plutôt d’une imbrication de différentes formes d’habitat dans des quartiers plus en adéquation avec les attentes de proximité des habitants et limitant l’usage et la place de la voiture. Ces formes doivent naturellement s’adapter à la complexité des lieux et leur histoire et se diversifier suivant leur localisation (coeur de ville, secteur d’intermodalité, bourgs ruraux...).

STOCKHöLM (SUèDE)QUARTIER EMBLéMATIQUE DE HAMMARBY - SJöSTAD

UN NOUVEL ESPACE DE VIE ETA-BLI SUR UNE FRICHE INDUSTRIALO-PORTUAIRE AU COEUR DE LA CA-PITALE SUéDOISE.

LE QUARTIER EST CONSTRUIT LES PIEDS DANS L’EAU ET OFFRE UN CADRE DE VIE EXCEPTIONNEL AU QUOTIDIEN POUR 30 000 NOU-VEAUX HABITANTS. LE NOMBRE DE LOGEMENTS EST TRèS IMPORTANT MAIS LA CONCEPTION DU QUAR-TIER JOUE SUR UNE RELATION A LA NATURE ET à L’EAU QUI CRéE UNE DIVERSITé D’AMBIANCES ET D’ES-PACES PUBLICS REMARQUABLE. LE COEUR DE STOCKHöLM PEUT êTRE REJOINT EN QUELQUES MI-NUTES AU MOYEN D’UN BAC, D’UN TRAMwAY OU PAR LES MODES DOUX.

PONT-AUDEMER - ZAC DES éTANGS (27)UN QUARTIER DE MAISONS CONTEMPORAINES (HABITAT SO-CIAL) DE FORTE DENSITé OFFRANT DES JARDINS PRIVATIFS ET DES ESPACES PUBLICS GéNéREUX. LA DENSITé SE CONJUGUE ICI AUSSI AVEC LA QUALITé DE VIE ET LE Dé-VELOPPEMENT DURABLE.

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II-Un développement en résonanceavec les singularités du territoire

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26 Un développement en résonance avec les singularités du territoire

Un développement en résonance avec les singularités du territoire

Un espace de développement dynamiqueLa Pointe de Caux représente de part son positionnement géogra-phique un espace d’enjeux stratégique. L’ambition de constituer une métropole maritime internationale mobilise le territoire. La Zone Industrialo-Portuaire est reconnue comme le moteur et le symbole de l’activité économique de l’Estuaire.

Ce carrefour international est identifié principalement par son port, ses terminaux containers et son industrie pétrochimique : une logique de flux dans une économie mondialisée. Pour autant, ce territoire fonctionnant sur une dualité plateau/mer-estuaire, dispose d’atouts complémentaires souvent méconnus et susceptibles de permettre un ancrage territorial fort et porteur d’attractivité :- une façade maritime impressionnante (les hautes falaises de la côte d’Albâtre) ;- un estuaire recelant une grande richesse écologique (2e roselière de France) et des espaces spectaculaires (ponts, falaises, Seine...) ;

- un plateau de Caux disposant de terres d’une rare fertilité et d’une organisation unique au monde (« plaine » et clos-masures) ;- une ville-port véhiculant une forte identité ;- des espaces plus intimes au sein des vallées et valleuses ;- des ciels et des lumières immortalisés par le mouvement impres-sionniste ...

Changer les usages et les perceptionsFinalement, cet espace, qu’on limite parfois à sa dimension indus-trielle, donne à voir un panel de milieux et une diversité de paysages qui constituent un cadre de vie original. Le diagnostic de l’étude a permis d’en identifier les composantes principales (cf carte des entités paysagères page de droite).

Il s’agit désormais de nous projeter dans l’avenir de manière constructive. Comment mieux tirer parti des nombreux atouts de ce territoire ? Comment mieux associer des thématiques que l’on op-pose le plus souvent : tourisme & industrie, ville & nature, agriculture & environnement, développement économique & qualité de pay-sage ? Comment tenir compte de la vocation des espaces et de la qualité des sites qui seront aménagés pour en tirer le meilleur parti ?

En se penchant sur ce que pourrait être la métropole du XXIe siècle, la métropole de l’après Kyoto, les équipes pluridisciplinaires du Grand Paris ont plébiscité la « ville-territoire » : « Seule la grande échelle permet d’atteindre les objectifs de l’après-Kyoto » - Antoine Grumbach & Associés - Le Grand Pari - Février 2009. Le concept de développement durable impose en effet une vision solidaire entre rural et urbain, des imbrications positives entre ville, industrie, agriculture et nature. De meilleures interactions entre les différentes composantes du pays apporteraient bien plus de bienfaits qu’une logique de confrontation ou de zonage : bien-être des popula-tions, amélioration du bilan carbone, optimisation de la gestion des

CARTE DE PERCEPTION DE L’ESPACE A L’éCHELLE DU GRAND TERRITOIRE

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27Un développement en résonance avec les singularités du territoire

Entités paysagères

© AURH 2009 − © CODAH − © CCSRC − GPMH − Chambre d’Agriculture 76 − ® BD TOPO Pays - © IGN - Paris - 2008 − BD CARTO - © IGN - Paris 2002 − ® BD ALTI - © IGN - Paris - 2002 −

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28 Un développement en résonance avec les singularités du territoire

Un développement en résonance avec les singularités du territoire

ressources et des déchets... « En matière d’aménagement, il s’agit d’un changement de paradigme, où l’espace agricole n’est plus un vide ni une variable d’ajustement mais une part du système, aus-si incontournable que l’espace bâti » - Antoine Grumbach & Asso-ciés - Le Grand Pari - Février 2009.

A l’occasion d’une conférence organisée dans le cadre du Grenelle de l’Estuaire (6 mai 2009), Suren Erkman, directeur du groupe «Eco-logie industrielle» à l’université de Lausanne, nous invitait à aborder le fonctionnement d’un territoire comme celui d’un être vivant (lo-gique du métabolisme territorial). Cette manière de penser invite à considérer les déchets des uns comme des matières premières pour les autres, à imaginer de nouvelles synergies de fonctionnement et à évaluer le caractère soutenable de nos activités (quelles sont les limites à ne pas dépasser ?).

Le paysage et l’environnement ne peuvent s’envisager comme des rubriques s’ajoutant à une longue liste d’obligations. Ils doivent s’inscrire dans un processus de réflexion global d’aménagement du territoire.

Répondre à une attente d’attractivité plus forteL’attractivité du territoire et le développement du tourisme passent par une valorisation concrète du cadre de vie : rendre notre pays plus accueillant, plus agréable à habiter, exprimer ses potentiels.

Le paysage n’est pas un décor, c’est un lieu de vie et de travail qui évolue au gré des effets combinés d’éléments naturels, humains, économiques et culturels : il reflète la dynamique du territoire et ré-sulte de l’ensemble des décisions prises par les élus et les différents acteurs. Le paysage et l’environnement représentent un patrimoine commun porteur d’identité.Aussi, les propositions de l’étude doivent-elles contribuer au projet

de développement du pays en :• Donnant de nouveaux atouts de développement : la qualité

du paysage et de l’environnement constitue un atout d’attrac-tivité et de promotion économique et touristique ;

• Renforçant l’identité de notre territoire et en améliorant son image : assumer, valoriser et mettre en scène ses spécificités ;

• Contribuant à faire des choix adaptés en matière d’aménage-ment : aménager en fonction des vocations dominantes des espaces ;

• Préservant et valorisant notre patrimoine commun : transmettre un capital ;

• Favorisant la création de nouveaux paysages.

Plusieurs niveaux de réponse à envisagerPour effectuer un travail efficace sur le paysage, l’environnement, l’agriculture et le tourisme, thématiques attendues dans cette étude, il faut nécessairement pouvoir agir à différents niveaux :

> à l’échelle du territoire :• Accompagner le projet du SCoT au travers d’une attention plus

forte autour des questions paysagères et environnementales (des logiques d’aménagement plus transversales) ;

• Révéler les grandes trames d’organisation et de circulation du vivant à l’échelle du pays (trame verte et bleue notamment) ;

• Prendre mieux en compte l’agriculture dans l’aménagement du territoire ;

• Soigner la mise en scène du pays ;

> sur des thèmes à enjeux :• Elargir la notion de tourisme ;• Donner une dimension de cadre de vie et d’écologie aux amé-

nagements liés à l’eau (protection de la ressource, gestion des ruissellements et des inondations...) ;

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29Un développement en résonance avec les singularités du territoire

• Structurer les liaisons douces ;• Travailler sur une meilleure définition des interfaces (ex : transition

entre les extensions urbaines et l’agriculture) ;• Proposer une évolution des structures paysagères identitaires ;• Réfléchir à la place de la nature en ville.

> à l’échelle plus locale de la commune et des différents projets :• Penser le paysage et les espaces publics comme des liants ;• Disposer le mobilier urbain, la signalétique, les clôtures dans un souci

de cohérence et d’unité ;• Intégrer les traces du passé dans les aménagements contempo-

rains (arbres remarquables, qualité de sol, petit patrimoine...);• Offrir du confort aux piétons et aux vélos ;• Favoriser la présence de la nature (plantations, hydraulique douce,

haies diversifiées...).

> en préparant l’avenir :• Saisir l’opportunité du Grand Paris / Axe Seine ;• Garantir la sécurisation alimentaire et la ressource en eau ;• Anticiper les conséquences du réchauffement climatique...

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III-Multiplier les interactions entre ville,industrie, agriculture et nature

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32 Multiplier les interactions entre ville, industrie, agriculture et nature

Proposer une relation équilibrée entre l’urbanisation nécessaire et les attentes de proximité avec l’agriculture et la natureCes dernières décennies notre territoire a connu un développe-ment important de l’habitat, des espaces d’activités économiques et commerciales et des infrastructures (cf schémas ci-contre). Ce qui est questionnant c’est que cette croissance importante des sur-faces bâties gagnées majoritairement sur l’agriculture s’est faite à population quasi constante et en tenant peu compte de la qualité des espaces dans laquelle elle se réalisait. Deux tendances lourdes caractérisent le développement des dernières décennies :• une urbanisation en tâche d’huile de l’agglomération ;• une dissémination de l’habitat individuel sur l’ensemble des

communes périphériques et «rurales», en particulier dans les ha-meaux.

L’urbanisation linéaire apparaît comme un trait complémentaire, l’exemple le plus flagrant étant représenté par la départementale 6015.

Notre SCoT propose un projet ambitieux, il ne s’agit pas d’en limiter le développement mais d’enrichir certains aspects. Le mode de dé-veloppement connu jusqu’alors tend à se faire au détriment de no-tre agriculture, principalement par sa tendance au mitage et offre une image parfois peu flatteuse de notre territoire.

Si la Manche et la Seine nous imposent des limites à l’Ouest et au Sud, elles nous offrent en contrepartie des horizons et un cadre de vie privilégiés (la mer, l’estuaire). Logiquement, ces limites intangi-bles accentuent la dynamique d’urbanisation vers le Nord-Est. La DTA donne des éléments d’arbitrage, notamment dans le partage de l’estuaire entre l’industrie et la réserve naturelle, mais elle ne dé-finit pas les modalités de développement urbain vis à vis de l’agri-culture et des espaces de nature plus ordinaires. Dans le respect du SCoT approuvé, l’étude propose d’accompagner le dévelop-

Accompagner le développement du pays

DéVELOPPEMENT DE L’URBANISATION DU PAYS DE 1975 à 2008

1975

2003

1997

2008

SCHéMATISATION DE L’éTAT ACTUEL DU DéVELOPPEMENT DE LA POINTE DE CAUX

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33Multiplier les interactions entre ville, industrie, agriculture et nature

pement dans le sens d’une imbrication plus importante du bâti, de la nature, de l’agriculture et de l’industrie.

Un dialogue plus riche entre les différentes composantes du paysLes schémas ci-contre proposent une orientation vers un scénario pri-vilégiant les imbrications citées à l’instant. La forme proposée reste conceptuelle - pour se rapprocher de la réalité, elle devrait prendre mieux en considération la topographie, les opportunités offertes par l’arrivée du tramway, de la rocade nord, la question de l’avenir de l’aéroport... - mais représente néanmoins un premier axe de travail qui invite à lier d’avantage l’urbanisation à son environnement. La proxi-mité d’espaces ouverts pour le plus grand nombre permet d’assurer de vraies alternances ville/agriculture/nature, d’organiser un cadre de vie agréable et d’accepter une plus forte intensité urbaine au Havre et dans les communes périphériques.

La forêt de Montgeon et le Parc de Rouelles représentent deux bons exemples de respirations profitables pour les habitants. Dans un autre registre, la Zone Industrialo Portuaire donne à voir une forme d’imbri-cation forte entre l’industrie, les terminaux à containers, l’eau (canaux, bassins, mares) et une nature tantôt maîtrisée, tantôt proche de celle du reste de l’estuaire. Cette configuration génère une diversité d’am-biances et de panoramas qui construit l’image d’une zone industrielle en résonance avec son lieu d’implantation.

SCéNARIO CLASSIQUE D’éVOLUTION EN TACHE D’HUILE :

L’urbanisation progresse sans tirer parti des spécificités du territoire et de son environnement. Elle reste «imperméable» à l’agriculture et à la nature qui se retrouvent repousser toujours plus loin. Cette configuration n’offre pas d’espace de respiration aux habitants diminuant de fait l’attrait de leur cadre de vie. Comment maîtriser l’image de ce mode d’urbanisation diffuse ? Quelle qualité de vie nous procure cette configuration ?

SCéNARIO D’IMBRICATION ENTRE L’URBANISATION ET SON ENVIRONNEMENT :

Une urbanisation ménageant des espaces de partage. L’agriculture et la nature participent à l’organisation et la structuration de l’urbanisation en apportant de fortes plus-values : es-paces de proximité variés pour les habitants, diversité de paysages. Les extension urbaines s’inscrivent dans une logique d’imbrication plus compatible avec le développement dura-ble. Le Havre et les villes périphériques poursuivent un développement urbain plus intense et en rapport avec les qualités des sites qui les bordent et les interpénètrent.

POINTE DE CAUX - éTAT ACTUEL

SCHéMATISATION DE L’éVOLUTION POSSIBLE DE LA POINTE DE CAUX (SUD-OUEST DU PAYS)

POINTE DE CAUX - éTAT PROJETé

POINTE DE CAUX - éTAT ACTUEL POINTE DE CAUX - éTAT PROJETé

L’IMAGE DE LA ZONE INDUSTRIALO-PORTUAIRE EST VALORISéE PAR DES RAPPORTS MAîTRISéS ENTRE LES DIFFéRENTES ACTIVITéS ET LA PLACE DE LA «NATURE»

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34 Multiplier les interactions entre ville, industrie, agriculture et nature

A contrario, la progression en tâche d’huile tendrait à déplacer toujours plus loin la limite entre l’urbanisation et des espaces plus ouverts. En ne préservant pas de respirations agricoles ou de nature, ce type d’urbanisation restreindrait les possibilités de contact avec ces milieux. Or répondre à la demande de nature et de cadre de vie des citadins constitue une piste reconnue pour stopper l’étalement urbain et l’accroissement des déplacements.Plus précisément, les habitants quittent la ville pour deux raisons :- le prix du foncier qui leur rend difficile l’acquisition d’un bien suffi-samment spacieux en ville ;- leur désir de nature (sauvage et cultivée) insatisfait.

Le sociologue Jean Viard, lors d’une conférence pour le grenelle de l’estuaire, insistait sur l’importance de cette attente : « les gens ont envie de proximité parce qu’ils ont besoin de rapport au vivant». Selon Jean Viard, la figure du pavillon avec son grand jardin est une aspiration qui pourrait évoluer pour peu qu’une norme pour les logements de 2/3 d’intérieur pour 1/3 d’extérieur se mette en place. Elle permettrait à chacun de posséder au moins une terrasse ou un balcon spacieux. Cet espace extérieur répondrait déjà aux atten-tes de la plupart des citoyens. « Cette transformation du logement, notamment populaire, est une des clés, y compris pour que les gens soient heureux d’habiter en ville. »

Des espaces de qualité et des contraintes à mieux prendre en compte dans les dynamiques de développementSur les espaces de plateau de l’agglomération, à proximité des grands axes routiers et des secteurs desservis ou qui le seront par des transports performants (LER, Tramway...), notre territoire subit logiquement une forte pression foncière. C’est sur ces espaces que se construit, de manière dynamique, la ville de demain. Les arbitrages doivent s’y faire prioritairement pour définir le type de développement souhaité et par extension maîtriser l’image future

Accompagner le développement du pays

UN SECTEUR DE PRESSION FONCIèRE DANS LEQUEL ON IDENTIFIEDES ESPACES D’INTéRêT PAYSAGER ET ENVIRONNEMENTAL

UN SECTEUR DE PRESSION FONCIèRE DANS LEQUEL LES QUESTIONSDE GESTION DE L’EAU APPARAISSENT DéTERMINANTES

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35Un développement en résonance avec les singularités du territoire

du pays. Quelles limites se donner et à quelle échéance ? Comment accueillir l’urbanisation dans les meilleures conditions possibles ? Com-ment conserver une agriculture de proximité ? Comment faire rentrer la nature dans la ville ? Quelles formes urbaines créer ?L’étude propose d’indiquer les espaces d’enjeux à prendre en compte, d’esquisser leur possible évolution, pour maîtriser les futures zones d’in-terface entre la ville, les activités, la nature et l’agriculture. Les cartes de cette double page invitent à considérer les atouts et les contraintes du territoire sur le secteur du pays soumis à la plus forte pres-sion foncière et d’en tirer des pistes de projet qui seront développées dans les pages qui suivent. Les vallées de Rouelles et du Saint-Laurent semblent naturellement se prolonger. Elles proposent un cadre paysa-ger et un environnement très appréciés des habitants. Cela constitue les bases possibles d’une continuité verte structurante qui permettrait de relier la vallée du commerce au littoral. Les ensembles naturels ainsi mis en réseau prendraient un sens et deviendraient lisibles à l’échelle du pays.

Le développement attendu de l’urbanisation rend nécessaire de faire des choix quant aux espaces agricoles à maintenir dans ce secteur sous forte pression foncière afin de créer une alternance ville / campa-gne favorable à l’agriculture de proximité et au cadre paysager. Trois espaces dont les vocations apparaissent complémentaires semblent prédisposés à ce rôle d’articulation et d’échange entre l’urbanisation et les espaces de grande culture (cf carte ci-contre) :• Un espace agricole littoral riche de sa diversité (élevage, maraîcha-

ge, grandes cultures) et garant de la qualité du paysage côtier;• Un espace compris entre Octeville-sur-Mer, Fontaine-la-Mallet et le

Nord du Havre qui constituera une porte agricole de l’aggloméra-tion vers les espaces de grande culture du Plateau de Caux ;

• Un espace agricole reprenant en grande partie le périmètre du bassin d’alimentation de captage du Saint-Laurent, ressource en eau stratégique pour le territoire.

UNE PREMIèRE PERSPECTIVE INTéRESSANTE : STRUCTURER UNE GRANDE CONTINUITé VERTE DE LA VALLéEDU COMMERCE JUSQU’à LA MER POUR ASSURER UNE RESPIRATION A L’éCHELLE DU PAYS

UNE DEUXIèME POSSIBILITé : ASSOCIER DES ESPACES AGRICOLES A ENJEUX POUR CRéERUNE PREMIèRE ARMATURE VERTE A L’éCHELLE DU PAYS

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36 Multiplier les interactions entre ville, industrie, agriculture et nature

Elaborer une Trame Verte et Bleue

éLéMENTS DE LA TRAME BLEUE

éLéMENTS DE LA TRAME VERTE

Une première approche écologiqueDès la phase enjeux de l’étude avait été évoqué l’intérêt de révéler une structuration du pays par ce qui avait été défini comme une «charpente paysagère et environnementale». En effet, il s’agissait de rendre lisible à l’échelle du pays un réseau d’espaces de qualité assurant la cohésion paysagère et environnementale du territoire.

Les termes varient suivant les territoires : charpente ou armature ver-te pour certains, trame verte et bleue ou infrastructure verte pour d’autres. En utilisant un terme emprunté au monde du transport cet-te dernière appellation évoque bien la logique de mise en réseau et la dynamique d’échanges attendues.

Notre patrimoine environnemental et paysager tend à se fragmen-ter faute d’une vision globale de son organisation et de son fonc-tionnement. Au sens du Grenelle de l’environnement, la constitu-tion d’une trame verte et bleue s’inscrit dans la volonté d’enrayer la perte de biodiversité nationale, en préservant et restaurant les continuités écologiques entre les milieux naturels.

La continuité verte Est-Ouest évoquée dans la page précédente constitue un axe structurant de la trame verte et bleue du Pays Le Havre Pointe de Caux Estuaire. En assurant d’autres liens (corridors ou continuités) entre les différents espaces de nature du territoire, il devient possible d’organiser un réseau propice à la circulation des espèces. A minima, il s’agit de relier les coeurs de nature c’est à dire les « réservoirs » principaux de biodiversité entre eux.

Les bases de la trame verte et bleue du pays Le Havre Pointe de Caux EstuairePour commencer, ont été recensés les éléments susceptibles de constituer cette trame. Une première définition des éléments de la trame bleue y intègre la mer, le réseau hydrographique, les canaux,

LE LITTORAL REPRéSENTE UN RéSERVOIR DE BIODIVERSITé

LA RéSERVE NATURELLE ABRITE LA 2E ROSEILIèRE DE FRANCE

PARC DE ROUELLES - IMPORTANCE DES COTEAUX BOISéS ET PRAIRIES

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37Multiplier les interactions entre ville, industrie, agriculture et nature

éBAUCHE DE LA TRAME VERTE ET BLEUE

les axes de ruissellement, les périmètres de protection de captage,..., donnant lieu à la carte « éléments de la trame bleue ». De manière comparable, les éléments composant la trame verte sont identifiés : réserve naturelle, espaces remarquables du littoral, espaces naturels sensibles, ZNIEFF,..., ce qui permet d’établir la deuxième cartographie.

La rapprochement des deux cartes donne une première ébauche de trame verte et bleue représentée ci-contre. La ZIP en mutation perma-nente gagnera à se relier au dispositif en définissant une trame verte et bleue adaptable à son échelle.

Quelques repères sur la prise en compte de la biodiversité

Suite au sommet de Rio en 1992 (convention de la biodiversité), une stratégie suscitée par L’ONU et le Conseil de l’Europe a été mise en place pour enrayer la baisse, voire assurer une reconquête de le biodiversité. Elle a été validée par les 55 pays présents à la Troisième Conférence ministérielle intitulée « Un environnement pour l’Europe » réunie en octobre 1995 à Sofia (Bulgarie).

Dans les années qui ont suivi, différentes conférences se sont tenues dont la décision la plus marquante a été celle de mettre en place un réseau écolo-gique paneuropéen (ou REP) qui couvre toute l’Europe. Il constitue l’un des principaux objectifs de la Stratégie paneuropéenne pour la protection de la diversité biologique et paysagère, et permet de mettre en oeuvre la straté-gie relative à la conservation et la gestion des écosystèmes, des habitats, des espèces et des paysages dans une perspective de développement soutenable.

Ce réseau doit être subsidiairement mis en place par les états membres, avec le soutien de l’Europe, et la nécessaire collaboration d’échelons locaux tels que régions, départements, agglomérations, parcs naturels, pays, communes, etc..., l’Europe s’occupant subsidiairement des échelles, corridors, sites et espèces dites d’importance européenne. Aujourd’hui en France, le grenelle de l’environnement décline plus précisément les choses au travers du concept de trame verte et bleue.

La Région Haute-Normandie et la DREAL finalisent actuelle le Schéma Ré-gional de Cohérence Ecologique qui devra être pris en compte dans les SCoT.

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38 Multiplier les interactions entre ville, industrie, agriculture et nature

Trame verte et bleue proposéeL’addition des principaux espaces naturels et du réseau hydrographique du territoire (cf détail de la légende) constituerait l’ossature de la trame verte et bleue cartographiée sur la page suivante.

Si une grande partie des éléments constituants semble s’organiser sponta-nément en réseau il n’en demeure pas moins que des ruptures subsistent. Pour optimiser le fonctionnement de la trame verte et bleue des principes de continuités sont proposés (cf schéma ci-contre). Ils pourront être mis en place de manière volontariste, à la faveur du renouvellement des docu-ments d’urbanisme et des projets d’aménagements du territoire (infras-tructures routières et ferroviaires, dispositifs de gestion des eaux pluviales et ruissellement...). Les nouvelles infrastructures, les extensions urbaines éven-tuelles croisant la trame devront proposer des dispositifs adéquats pour le maintien ou la création de continuités. Le cas échéant des mesures de compensation pourront être envisagées.

Elaborer une Trame Verte et Bleue

Assurer des continuités à toutes les échellesSuite au sommet de Rio en 1992, il a été décidé de mettre en place un réseau écologique paneuropéen (ou REP) qui constitue l’un des principaux objectifs de la Stratégie paneuropéenne pour la protec-tion de la diversité biologique et paysagère, et permet de mettre en oeuvre la stratégie relative à la conservation et la gestion des écosystèmes, des habitats, des espèces et des paysages dans une perspective de développement soutenable. (> Cf encadré page pré-cédente)

Aujourd’hui en France, Le grenelle de l’environnement porte le concept de trame verte et bleue. Pour anticiper et raccorder notre trame à celle qui sera définie théoriquement en 2012 à l’échelle nationale et celle des régions, nous avons esquissé la forme pro-bable d’une trame à une échelle plus large que celle de notre pays (cf cartographie ci-dessous).

Cœurs de natureet continuités

principalesà établir

dans un périmètre élargi

© A

URH

2009

− G

PMH

− ©

IGN

- Pa

ris 2

003

FONTAINE-LA-MALLET - UN BASSIN DE RéTENTION DE LA CODAH COMPLéTANT LE DISPOSITIF DE LUTTE CONTRE LES INONDATIONS - LE MAINTIEN EN EAU DU FOND DU BASSIN ET LA PRéSENCE D’ILôTS CRéENT UN INTéRêT FAUNIS-TIQUE, FLORISTIQUE ET PAYSAGER. CE BASSIN SE SITUE SUR UNE DES CONTINUITéS POSSIBLES POUR AMéLIORER LE FONCTIONNEMENT éCOLOGIQUE DE LA TRAME VERTE ET BLEUE DU PAYS

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39Multiplier les interactions entre ville, industrie, agriculture et nature

© AURH 2009 − © CODAH − © Caux Estuaire − GPMH − Chambre d’Agriculture 76 − ® BD TOPO Pays - © IGN - Paris - 2008 − BD CARTO - © IGN - Paris 2002 − ® BD ALTI

Les bases de la trame verte et bleue - Premières propositions 2009

NB : Cette carte est indicative, elle n’a aucune valeur réglementairemais elle constitue le socle de la carte thématique du SCoT

qui a été approuvé en février 2012

Page 40: Vers une plus grande attractivité

40 Multiplier les interactions entre ville, industrie, agriculture et nature

Nature des continuités Fonds de vallées et axes de ruissellement sont par essence propices à ces continuités, ce qui explique leur localisation dans le schéma proposé.

Une continuité verte peut se résumer à des éléments modestes (chemin agricole arboré, axe de ruissellement enherbé, espace vert de quartier) ou avoir des dimensions plus généreuses (prairies, boise-ments, parcs publics…).

La trame peut être encore étoffée par l’augmentation des surfaces enherbées, des plantations adaptées, le rétablissement des conti-nuités des rives de cours d’eau, des passages à faune, l’adaptation des ouvrages de rétention d’eaux pluviales, etc.

Elaborer une Trame Verte et Bleue

LE HAVRE - MONTGAILLARD - LES PARCS APPARAISSENT COMME DES éLéMENTS DE LA TRAME VERTE ET BLEUE PROCHES DES HABITANTS, ACCUEILLANT LES LIAISONS DOUCES

Deux continuités majeures structureraient le dispositif :• Une continuité est-ouest de la vallée du commerce jusqu’au

littoral est à établir en reliant les espaces de nature conséquents (Vallée du commerce, Vallée du Saint-Laurent, Parc de Rouel-les, Forêt de Montgeon, Littoral)- cf page 19.

• Une continuité nord-sud doit prendre place dans l’axe de la Lé-zarde qui s’y prête tout particulièrement.

Des continuités complémentaires doivent étoffer le système en empruntant notamment les vallons et les axes de ruissellement. Les principales sont cartographiées de manière indicative (cf schéma de principe ci-contre).

On peut également imaginer que cette trame puisse s’enrichir des espaces maintenus à l’état de nature ou gérés en prairie dans le cadre des PPRI et PPRT à venir.

OPTIMISATION DU FONCTIONNEMENT DE LA TRAME VERTE ET BLEUE DU PAYS PAR DES PRINCIPES DE CONTINUITéS

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41Multiplier les interactions entre ville, industrie, agriculture et nature

Une trame verte et bleue multifonctionnelleIdentifier et améliorer le fonctionnement d’une « armature écologique et paysagère » au profit de la biodiversité et du cadre de vie constitue sans doute une première étape dans l’élaboration de la trame.

Bien entendu, il s’agit de conserver les espaces de grande qualité éco-logique mais pas seulement. Il apparaît tout aussi important de valoriser leurs différents potentiels et en faire bénéficier les habitants.

MONTIVILLIERS - LéZARDE ET BIEF - LA CONTINUITé HYDROGRAPHIQUE, EST AUSSI UNE CONTINUITé éCO-LOGIQUE - UN CHEMIN PIéTON-VELO AGRéABLE PERMET DE PROFITER DE CES AMBIANCES.

SAINT-LAURENT-DE-BRèVEDENT - LE FOND DE VALLéE DU SAINT-LAURENT DISPOSE DE NOUES DISCRèTES ET DE PRAIRIES INONDABLES FAVORABLES à LA BIODIVERSITé ET OFFRANT UN CADRE PAYSAGER TRèS APPRéCIé

En effet, cette trame doit répondre aux spécificités de notre territoire et à ses attentes. Elle doit donc participer à son attrait (espaces de na-ture de proximité, cadre paysager), à l’accueil de liaisons douces et intégrer une part importante des espaces dévolus à la gestion de l’eau (bassins de rétention, périmètres de captage…).

ACCUEILLIR DES LIAISONS DOUCES

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42 Multiplier les interactions entre ville, industrie, agriculture et nature

Conforter la place de l’agriculture

L’accélération du recul des surfaces dévolues à l’agriculture rap-pelle l’importance d’un projet de territoire intégrant plus lisiblement la dimension agricoleL’agriculture dispose de sols d’une rare fertilité et joue un rôle éco-nomique certain sur notre territoire. Elle gère également une grande partie des « espaces de respiration ». Les activités agricoles plus proches de la ville doivent composer avec des contraintes spéci-fiques mais peuvent également bénéficier de cette situation en se diversifiant et en proposant des services de proximité appréciés des habitants (approvisionnement en circuit-courts, loisirs verts, enrichis-sement du cadre de vie…).

Le paradoxe de l’agriculture est de susciter toujours plus d’attentes de la part des citoyens tout en cédant toujours plus de surfaces au profit d’autres formes de développement (habitat, zones d’activi-tés, infrastructures). Le comble est que le désir de nature/agriculture des habitants non assouvi en ville est un des moteurs principaux de son recul (cf référence à Jean Viard p.18). En effet, en allant s’instal-ler en milieu rural pour se « mettre au vert » une part de la population consomme le territoire agricole qui la faisait venir pour construire de l’habitat individuel. Ces dernières décennies, le mouvement s’est accéléré, tant et si bien que l’étalement urbain est devenu la pre-mière préoccupation des spécialistes de la planification et de la prospective. L’objectif principal de la loi SRU est d’ailleurs l’écono-mie de l’espace. PLU et SCoT doivent s’y employer.

Aujourd’hui, de nombreuses raisons poussent à limiter la consomma-tion des terres agricoles : garantir une sécurisation alimentaire des populations, freiner l’imperméabilisation des sols, assurer une qualité de cadre de vie et un développement équilibré du territoire. Les ter-res agricoles participent à équilibrer le bilan carbone de l’industrie, des transports et de l’habitat, ce qui milite, comme nous l’avons vu dans les pages précédentes, pour une réelle solidarité urbain-rural.

Deux axes importants sont ici proposés :• Le premier vise à réduire le mitage sur l’ensemble du pays. Cet-

te dispersion du bâti est particulièrement préjudiciable à l’agri-culture et notamment aux éleveurs.

• Le deuxième consiste à garantir dans des espaces sous forte pression foncière, à proximité des populations urbaines, la pé-rennité d’espaces agricoles variés. Sans garantie sur le foncier, l’activité agricole peine à s’organiser autour de l’aggloméra-tion et donne lieu à un paysage d’attente qui semble même appeler l’urbanisation. Ces espaces rares sont pourtant porteurs d’enjeux multiples pour l’avenir du pays.

La réduction du mitage : une prioritéEn interdisant la création ou l’extension de hameaux nouveaux, le pays peut régler un des problèmes majeurs de l’agriculture et no-tamment de l’élevage.

Le diagnostic agricole de la chambre d’agriculture 76 a mis en exer-gue des éléments clés pour appréhender cette situation :• Les exploitations ont besoin de maintenir des ensembles parcel-

laires vastes et cohérents pour optimiser leur activité (le morcel-lement est une forte contrainte);

• Les espaces agricoles en contact avec l’urbanisation ne ces-sent d’augmenter du fait de l’accroissement de la dispersion du bâti. Les normes imposent des reculs pour les implantations de nouveaux bâtiments agricoles et pour les épandages qui rendent la cohabitation difficile voire impossible avec l’habitat. Une maison peut mettre en péril le devenir d’une exploitation ;

• Les investissements liés aux mises au norme, au matériel ou encore aux bâtiments sont très importants dans l’agriculture traditionnelle. Dès lors, les exploitants ont besoin d’une lisibilité foncière d’une quinzaine d’années pour adapter leur outil de production et assurer l’équilibre économique de leur projet.

Page 43: Vers une plus grande attractivité

43Multiplier les interactions entre ville, industrie, agriculture et nature

Extrait d’une note de François Léger - Enseignant-chercheur au ministère de l’agriculture et à Agro-Paris-Tech«Les espaces agricoles, cadre de vie ou facteur de production ?»

Cette note tente une synthèse plus ou moins subjective des débats lors des ateliers « cadre de vie » et « espaces naturels et espaces agricoles » lors de la phase diagnostic du grenelle de l’estuaire de la Seine.François Léger – avril 2009

«> Un impératif pour préserver les espaces agricoles : penser l’agricul-ture dans le territoire et le projet de territoire.

L’enjeu de la préservation des espaces agricoles,..., impose que les activi-tés agricoles deviennent une composante à part entière d’un projet de ter-ritoire, qui les envisage dans toutes leurs dimensions, écologiques, écono-miques, sociales, techniques, à l’échelle du territoire lui-même mais aussi au-delà de celui-ci.»

Il faut réfléchir en termes de marchés. Si on considère qu’il convient de privilégier une logique d’approvisionnement local, comment les agricul-teurs doivent-ils définir leurs systèmes productifs pour s’ancrer durable-ment dans leur territoire ? ...Si on considère ... (que l’avenir de l’agricul-ture) ne peut se jouer que dans l’articulation entre local et global, comment organiser cette articulation et, en particulier, permettre la coexistence de différents systèmes dont les contraintes et les moyens d’agir seront néces-sairement différents ?

Les systèmes techniques correspondant existent... mais imposent en effet des connaissances et des compétences spécifiques, qui ne peuvent s’acqué-rir du jour au lendemain...

> Un impératif pour penser l’agriculture dans le territoire et le projet de territoire : préserver les espaces agricoles.

La définition d’un projet agricole pour le territoire, accepté par tous les acteurs ... apparaît comme une condition impérative à la préservation du-rable des espaces agricoles... Le problème est qu’un tel projet n’est réali-sable sur le moyen et le long terme qu’à la condition qu’une politique réso-lue de préservation de la vocation agricole des espaces agricoles soit mises en oeuvre dès maintenant... La question foncière demeure un élément clef.

... Le foncier agricole ne bénéficie pas d’un même appareil de protection légale que les espaces naturels remarquables ou les espaces classés à ris-ques.

La loi d’orientation agricole de 1999 a créé le statut de zone agricole pro-tégée. Il érige la « vocation agricole » d’un territoire en « servitude d’uti-lité publique ». Toutefois, cette procédure récente et lourde a été très peu mise en oeuvre. On a vu que l’un des obstacles principaux à la préservation des espaces agricoles était lié justement au fait que leur valeur était démul-tipliée dès lors qu’ils étaient susceptibles de devenir constructibles.

Des débats sont actuellement en cours autour de l’intérêt qu’il y aurait à dissocier la propriété foncière du droit à construire, comme cela se prati-que dans d’autres pays européens...»

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44 Multiplier les interactions entre ville, industrie, agriculture et nature

Trois espaces et trois types d’agriculture (cf carte ci-contre) :

• L’agriculture littorale (Cauville-sur-Mer et Octeville-sur-Mer)Les atouts bio-climatiques du bord de mer, la qualité des sols et la proximité du bassin de consommation de l’aggloméra-tion havraise prédisposent ce secteur à la production de den-rées de qualité en circuits-courts. Le maraîchage et l’élevage aujourd’hui présents mais en régression par rapport aux gran-des cultures doivent être encouragés.

La grande valeur paysagère de ce secteur tient, en grande partie, aux dégagements vers le littoral qui sont aujourd’hui entretenus et mis en valeur par des espaces agricoles diversifiés (importance de la loi littoral). Cette orientation va dans le sens d’un maintien de la qualité du site, facteur d’attractivité pour le tourisme (liaison Le Havre – Etretat – Fécamp).

Le mitage maîtrisé, le développement du bâti se ferait en lien avec l’urbanisation des bourgs et des tissus urbains constitués en ne se dis-persant plus dans l’ensemble du territoire. Les hameaux pourraient simplement être densifiés.Seules des opérations exceptionnelles de type pôle-gare ou ha-meau parfaitement intégrées à l’environnement pourraient voir le jour en dehors des zones bâties principales.

Préserver des secteurs clés pour assurer la cohérence et la richesse du territoire de demainLe type de développement de l’agglomération des dernières dé-cennies s’est fait au détriment de l’agriculture de proximité (maraî-chage, élevage laitier…). L’espace intermédiaire entre la ville et les grandes cultures qui accueillait ces activités très diversifiées a quasi-ment disparu. Un rapport frontal entre développement urbain et les espaces de grandes cultures a remplacé cette transition subtile de l’un à l’autre. Nos paysages s’en sont trouvés appauvris.

L’imbrication ville/agriculture, ville/nature qui présente de nombreux atouts pour la métropole durable est encore possible pour peu que l’on préserve des espaces agricoles dans des secteurs stratégiques sous forte pression foncière. C’est la démarche qui a été proposée lors des ateliers agriculture/ville entre décembre 2008 et mai 2009 et croisée ensuite avec les autres thématiques de l’étude paysagère et environnementale.

Trois espaces agricoles spécifiques ont été proposés pour leurs qualités actuelles mais également pour leur potentiel dans les pro-chaines années. Ils seront au coeur et participeront à la qualité du développement attendu dans l’agglomération et sa périphérie. Les fondements de la démarche ont été expliqués dans les pages 18 et 19 (constituer une grande respiration agricole et environnementale à l’échelle du pays - Axe Est-Ouest).

OCTEVILLE-SUR-MER - GRANDES CULTURES ET MARAîCHAGE

CAUVILLE-SUR-MER - PâTURES EN BORD DE FALAISE

Conforter la place de l’agriculture

Page 45: Vers une plus grande attractivité

45Multiplier les interactions entre ville, industrie, agriculture et nature

L’agriculture dans le projet de développement - Premières propositions 2009

© AURH 2009 − © CODAH − © CCSRC − GPMH − Chambre d’Agriculture 76 − ® BD TOPO Pays - © IGN - Paris - 2008 − BD CARTO - © IGN - Paris 2002 − ® BD ALTI - © IGN - Paris - 2002 −

NB : Cette carte est indicative, elle n’a aucune valeur réglementaireBase de la carte ajustée pour le SCoT approuvé en 2012

Page 46: Vers une plus grande attractivité

46 Multiplier les interactions entre ville, industrie, agriculture et nature

• L’agriculture de proximité (compris entre le nord du Havre, le sud-est d’Octeville-sur-Mer, l’ouest de Fontaine-la-Mallet et le sud-ouest de Montivilliers)C’est une « porte » de la ville vers les grands paysages agricoles du plateau de Caux et inversement une porte agricole vers

l’agglomération. L’arrivée de la rocade Nord et du terminus tramway va dynamiser le développement du plateau Nord-Ouest du Havre et des communes voisines. Le maintien d’un es-pace ouvert conséquent apparaît intéressant pour équilibrer le développement de la pointe de Caux et éviter une croissance en tâche d’huile synonyme de perte d’identité pour chacune des communes concernées. C’est l’opportunité de maintenir un cadre paysager valorisant pour les populations riveraines et poursuivre une activité agricole en lien avec les citadins. Ce secteur est prédisposé au développement de loisirs verts. Avec une surface comparable, cet espace constituerait le pendant agricole de la forêt de Montgeon.

• L’agriculture liée au Saint-Laurent (Secteurs encadrant la vallée du Saint-Laurent)La vallée du Saint-Laurent et ses pourtours représentent un es-pace agricole et naturel cohérent. C’est également un site paysager reconnu. Le SCoT identifie ce secteur comme stra-tégique pour la préservation de la ressource en eau. En effet,

VUE DEPUIS LA D 31 DU SECTEUR EN QUESTION SUIVANT UN AXE NORD-EST / SUD-OUEST

les sources du Saint-Laurent représentent le troisième gisement d’approvisionnement en eau du pays après Radicatel et Yport qui se trouvent à l’extérieur du territoire. La gestion des risques de ruissellement et d’inondations est également une préoccu-pation importante sur cet espace.

La protection de ce site présente un intérêt agricole, paysager et environnemental important pour le territoire.

Aller plus loin dans une démarche agricolePour nourrir 300 000 habitants en fruits et légumes de saison, popu-lation envisageable sur le pays, il faudrait disposer d’une réserve de 1500 ha de terres dédiées à la production de ces denrées (maraî-chage, verger,..). Cela représente moins de 5 % de la surface du pays. Il serait intéressant de déterminer les surfaces nécessaires pour également produire les céréales, le lait et la viande pour subvenir aux besoins de cette population.

VALLéE DU SAINT-LAURENT - UN PAYSAGE AUX MULTIPLES FACETTES

Conforter la place de l’agriculture

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47Multiplier les interactions entre ville, industrie, agriculture et nature

L’agriculture actuelle du plateau de Caux est majoritairement orientée vers les marchés mondiaux et privilégie les grandes cultures (céréales, maïs, pommes de terre, betteraves, lin) comme mode de faire-valoir des limons du plateau ; il existe dans ce domaine de l’agriculture dite conventionnelle, un réel savoir-faire. Le taux de mise aux normes est majeur et l’outil de production performant. Mais L’élevage est de plus en plus handicapé par l’éloignement des structures de traitement du lait, des abattoirs et comme partout par les prix. Le modèle embléma-tique de l’exploitation de polyculture élevage est en perte de vitesse.

Les surfaces maraîchères, les vergers, les élevages diversifiés sont deve-nus marginaux à l’échelle du pays et on a pu assister progressivement à une forme de déconnexion entre la consommation des habitants et la production agricole. On ne mange pratiquement plus aucun produit de notre territoire alors que nous disposons de terres extrêmement fertiles et d’un climat permettant d’assurer une grande variété de productions.

La méconnaissance des habitants envers l’agriculture est devenue pré-gnante. Désormais il faut se rendre sur certains marchés, aller visiter la Ferme de la Brière ou les Huit fermes, se rendre adhérent à une AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) pour pouvoir encore consommer localement.

D 31 - PLATEAU DE CAUX - PAYSAGE DE GRANDES CULTURES

Il est intéressant de dresser un bilan sur les possibilités offertes aujourd’hui et le potentiel de diversification complémentaire (cf liste ci-dessous). L’agriculture produit des denrées mais également des services.

Les activités de diversification qui exisent sur le territoire (approche pure-ment qualitative - ces activités demeurent souvent marginales):• Maraîchage ( Marché, AMAP, Vente directe, BRAD*)• Vente de produits locaux (Huit Fermes, Ferme de la Brière, autres ven-

tes directes…) • Produits du terroir : Pain normand, Cidre du Pays de Caux, Bœuf

Bringé de Normandie, Fromages divers… • Accueil (accueil à la ferme, ferme pédagogique, fermes auberges et

gîtes ruraux …) • Fermes équestres• Horticulture, Jardineries• Pépinières• Entreprises de travaux agricoles• Jardins familiaux• Ecopâturage (Aquacaux)• Cueillette de fruits et légumes > 1 projet mis en place en 2011

D’autres activités envisageables :• Développement d’une filière agriculture biologique• Production de matériaux de construction (lin, paille, laine, bois…)• Agroforesterie • Production d’énergie (filière bois, miscanthus, huiles végétales)• Accueil / restauration (buffet campagnard)• Chantier d’insertion via le maraîchage • Circuits touristiques liés aux spécificités agricoles et patrimoniales lo-

cales (Pays de Caux)• Gestion différenciée des espaces verts (fauche, pâturage...)• Formation au jardinage• Autres activités originales (miel, champignon, élevage spécialisé…)

*BRAD : Les Bons Repas de l’Agriculture Durable

Page 48: Vers une plus grande attractivité

48 Multiplier les interactions entre ville, industrie, agriculture et nature

Il y a des pistes à creuser :1-Rapprocher agriculteurs et consommateurs• Une marque de produits, voire de services,

de pays permettrait aux habitants d’identifier la production locale et d’acheter en circuit-court. Elle permettrait d’organiser des filières de distribution et de transformation locales.

• Les collectivités pourraient contractualiser avec les agriculteurs du pays pour leur ache-ter une part importante des denrées consom-mées sur le territoire (cantines, maisons de retraite, établissements publics). Certaines communes mettent déjà en oeuvre cette pratique (Octeville-sur-Mer, Montivilliers, Har-fleur...).

• A l’instar des établissements publics, des en-treprises pourraient également s’orienter pour leur restauration collective vers les produits lo-caux. La même direction serait envisageable pour les différents modèles de distribution (de l’épicerie à la grande surface) et les restau-rateurs.

• La promotion d’AMAP ou structures compa-rables représenterait une piste complémen-taire.

2-Dégager du foncier pour la diversification• Les collectivités peuvent se rendre proprié-

taires de terrains afin d’y installer d’autres types d’activités agricoles attendus par les consommateurs. C’est une manière intéres-sante d’atténuer le problème d’accès au foncier pour les nombreux jeunes qui souhai-teraient s’installer.

• La valorisation de terres « gelées » pour la pro-tection de l’eau de la ressource en eau (pé-rimètre de captage) et la gestion des risques (inondations, ruissellement) - deviendraient possibles pour de l’agriculture biologique et l’élevage extensif (cf grenelle de l’environne-ment).

• Des expériences d’achat de foncier solidaire par des associatifs participent également de cette même dynamique à l’échelle de la po-pulation.

3-Anticiper le virage environnemental• Le grenelle de l’environnement, le projet

agricole national Objectif Terres 2020, la poli-tique agricole du Département de la Seine

FERME PéDAGOGIQUE DES VIMBERT à MONTIIVILLIERS

JARDINS FAMILIAUX AU HAVRE

GîTE RURAL A MANéGLISE

éCOPâTURAGE - FALAISES - AQUACAUX

VENTE DIRECTE à OCTEVILLE-SUR-MERFROMAGERIE - ST.VINCENT-DE-CRAMESNILPâTURES DANS LA RéSERVE NATURELLE

Conforter la place de l’agriculture

Page 49: Vers une plus grande attractivité

49Multiplier les interactions entre ville, industrie, agriculture et nature

Maritime vont dans la même direction et encouragent l’agriculture à s’adapter à un nouveau contrat sociétal : une meilleure préserva-tion de l’environnement, le développement d’une agriculture plus en phase avec son territoire (agronomie, climat, bassin de consom-mation).

• Le défi est important puisque rien que pour l’agriculture biologique le département 76 accuse un retard énorme. L’agriculture du pla-teau de Caux est une des plus riches et dynamiques de France et a sans doute du mal à changer le modèle qui lui a réussi pendant plu-sieurs décennies mais qui n’apparaît pas durable à moyen terme.

• Pour l’instant, les initiatives viennent plutôt des associations comme les défis ruraux mais les collectivités et les citoyens ont sans doute un rôle majeur à jouer afin d’aider à cette mutation incontournable.

4-Permettre au plus grand nombre un contact privilégié avec la terreet les activités agricoles• La mise à disposition de jardins familiaux représente un axe impor-

tant notamment en ville où l’activité de jardinage constitue un lien à la terre autant qu’un lien social. La demande est bien supérieure à l’offre.

• La reconstitution d’une culture du jardin et des activités agricoles par les classes vertes, les fermes pédagogiques, les portes ouvertes, l’accueil à la ferme paraissent également intéressants.

• Une offre de chambres d’étudiants à la ferme dans des communes rurales bien desservies pourrait aussi participer à véhiculer une image actualisée des dynamiques et savoir-faire agricoles.

5 défis majeurs• Mieux utiliser une eau qui se raréfie • Contribuer à la restauration du bon état écologique des eaux • Contribuer à la richesse de la biodiversité et des paysages • Protéger les sols agricoles • Mieux maîtriser l’énergie et lutter contre le réchauffement climatique

5 préconisations• Réduire l’usage et l’impact des produits phytosanitaires • Engager chaque entreprise agricole dans le développement durable • Développer les potentialités de l’agriculture biologique • Remettre l’agronomie au centre de l’agriculture • Repenser des pratiques adaptées aux territoires

Projet de nouvelle politique agricole pour la période 2009-2012Département 76 - Extrait des dispositifs autour de 6 thématiques :

Thème 2 - Foncier :• Aide à l’achat d’exploitations agricoles par les collectivités territoriales• Approche de foncier solidaire• Mise en place de «périmètres de Protection et d’Aménagement des

Espaces Agricoles et Naturels périurbains »

Thème 3 -Filières courtes et vente directe (relocalisation de l’économie) :• «Bons repas de l’Agriculture Durable haut-normande» dans les collèges,

maisons de retraite ou de personnes handicapées• Aide à la gestion de la problématique logistique• Construction d’un réseau de plateformes logistiques multi produits pour

la desserte locale

« Ce plan définit les voies possibles d’une agricul-ture réinventée, conciliant performance économique et efficacité écologique » - Michel Barnier

Citation (Equipe Grumbach & Associés) :« L’espace agricole va jouer un rôle essentiel dans les métropoles, tant pour assurer leur alimentation que pour équilibrer leurs émissions de gaz à effet de serre, pour participer à une économie circulaire, pérenniser les paysages, développer de nouvelles activités, attirer du tourisme… »

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IV-Donner à voir un pays attractif

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52 Donner à voir un pays attractif

Soigner les entrées et les grandes traversées du pays

Proposer un portrait valorisant les atouts de notre territoireL’identification des entités paysagères dans la phase diagnostic a permis de révéler une diversité d’ambiances, de lieux et sans doute de vocations d’espaces. Leur découverte passe principalement par la pratique des grands itinéraires routiers et ferroviaires du territoire.

Certains découvrent aussi la pointe de Caux par la mer et l’estuaire (croisiéristes, amateurs de loisirs nautiques, personnel naviguant) d’où l’intérêt d’une prise en compte de la physionomie de la côte suivant ses différents aspects (falaises, plage, ville-port, ZIP, réserve naturelle) et l’enjeu de valoriser notre entrée maritime (adéquation avec le projet du Grand Paris). La pratique des dessertes plus locales, des itinéraires cyclables, pé-destres, équestres,..., permet d’appréhender le pays plus en profon-deur.

Finalement, la perception du territoire recouvre plusieurs modalités et se décline à différentes échelles. Les axes majeurs apparaissent comme les premiers révélateurs de la dynamique du territoire et du soin porté à la qualité de son aménagement. C’est la raison pour la-quelle, il apparaît nécessaire de penser ces points de vue privilégiés et d’accompagner leurs changements.

Maîtriser l’image du territoire depuis les grands axesSi nous nous focalisons sur les perceptions du plus grand nombre (routes principales et voies ferrées), il apparaît que l’attrait du Pays le Havre Pointe de Caux Estuaire dépend d’un travail sur l’amélio-ration de la lisibilité et une valorisation des différentes composantes de l’identité du territoire. La carte (à droite) localise un certain nombre de dispositifs permettant d’appréhender cette démarche sur la maîtrise de l’image du territoire. Le détail des légendes va nous conduire à définir les différents dispositifs envisageables :

• Entrée majeure du territoire (A 131)La qualité de cette entrée constitue un enjeu capital pour l’image du pays. Cet itinéraire majeur de la métropole maritime, depuis le pont de Tancarville jusqu’au cœur du Havre, est reconnu pour ces grandes qualités paysagères. Il permet la découverte progressive de plusieurs aspects de l’estuaire lors d’un parcours séquencé de près de 30 km (du plus naturel au plus urbanisé). Calé contre les falaises majesteuses au Nord et ouvert sur l’estuaire au Sud, l’A 131 permet de révéler successivement : la réserve naturelle, les prairies agricoles, les industries majeures, les débouchés de vallées et la vil-le-port. Son évolution future est principalement liée au développe-ment de l’activité économique (cf DTA), notamment sur le secteur dit des Herbages.

Sur cette vitrine exceptionnelle, la qualité architecturale et paysa-gère se doit d’être une exigence majeure. Un enjeu de prestige du territoire se joue ici et l’intérêt du site pour des activités phares est évident. Une valorisation réciproque des entreprises et du territoire doit être imaginée. L’aménagement de cette vitrine doit sans dou-te être conditionné par un projet global d’aménagement appuyé sur un cahier des charges adapté tenant compte de la logique de déroulement de l’axe de jour comme de nuit.

• Coupure d’urbanisationClassiquement, l’urbanisation a tendance à se développer le long des axes routiers principaux. Ce phénomène devient contraignant quand il prend de l’ampleur car il pose des problèmes de gestion et d’organisation des communes et contribue à atténuer voire faire disparaître l’alternance ville/campagne (conurbation). On ne dis-tingue alors plus le passage d’une commune à une autre (perte d’identité) et on ne bénéficie plus de vues sur l’ensemble du terri-toire attenant (effet couloir).L’objectif des coupures d’urbanisation est de maintenir un espace

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53Donner à voir un pays attractif

La mise en scène du territoire - Premières propositions 2009

NB : Cette carte est indicative, elle n’a aucune valeur réglementaireElle a servi de socle pour la carte du SCoT approuvée en 2012

Voir travail de repérage et de préconisation axe par axe en annexe du document à partir de la p 109

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54 Donner à voir un pays attractif

de respiration (arrêt de l’urbanisation linéaire) entre deux secteurs urbanisés. Ces derniers facilitent l’accès aux territoires agricoles ou naturels attenants et préservent les identités communales en ren-dant plus lisible les alternances entre ville et campagne.

• Vue remarquableLe Pays Le Havre Pointe de Caux Estuaire bénéficie de vues remar-quables qui constituent autant de repères et d’attraits pour les visi-teurs ou les habitants. Les espaces ou les territoires perçus à partir des points de vue évoluent de fait. Les qualités des vues sont liées à des caractéristiques respectives qu’il conviendrait d’intégrer dans les évolutions à venir afin d’en préserver les traits marquants et les aspects les plus valorisants (cf tableau en annexe).

Dix vues ont été répertoriées dont le caractère remarquable peut tenir à plusieurs aspects :• Dégagement panoramique permettant d’appréhender une

vaste étendue de paysage ;• Vue révélant des traits marquants de l’identité du secteur tra-

versé ;• Perspective offrant une vue en profondeur ou sur un repère im-

portant du territoire ;

• Secteur de vues remarquables urbanisable ou mutable dans la durée du SCoT

Deux secteurs clés offrent des dégagements visuels porteurs de cohérence et d’attrait pour l’axe en question. En l’attente de nou-veaux projets structurés l’ouverture devrait être conservée, tant que possible, pour maintenir la qualité de la vue.

Quand le site sera ap-pelé à changer, son urbanisation ou toute autre évolution mar-quante serait condi-tionnée par l’élabora-tion d’un plan global d’aménagement pre-nant en compte toutes les qualités du site.

• Espace ouvert offrant des qualités paysagèresEspaces de grande qualité (généralement d’environ 1 ha à quelques ha) perçus depuis les axes principaux du territoire (routes et voies ferrées), ils sont le plus souvent non ou faiblement bâtis et participent à l’agrément et à la richesse du cadre de vie. Leur repé-rage a été réalisé à titre indicatif. Les PLU pourront veiller à maintenir leur attrait.

D 6015 COUPURE D’URBANISATION PROPOSéE ENTRE ST AUBIN ROUTOT ET SAINT ROMAIN DE COLBOSC

D 940 LARGE PANORAMA SUR LES ONDULATIONS DU PAYS DE CAUX AU NIVEAU DE CAUVILLE-SUR-MER

LE HAVRE - L’ARRIVéE SUR LE BASSIN VAUBAN RéVèLE L’IDENTITé DE LA VILLE-PORT

VALLéE DU SAINT-LAURENT - UN PAYSAGE INTIME COMPOSé DE PRAIRIES ET DE BOISEMENTSACCOMPAGNE LA LIGNE PARIS LE HAVRE

Soigner les entrées et les grandes traversées du pays

Page 55: Vers une plus grande attractivité

55Donner à voir un pays attractif

• Fenêtre paysagèreCette légende spécifique s’applique à l’autoroute A 29. Le tronçon le plus au Nord de l’autoroute traverse le secteur du plateau de Caux essentiellement en creux. Dès lors, les vues y sont rares et prennent d’autant plus d’importance. Les seules fenêtres importantes sur le pay-sage traversé sont ici recensées.

Il s’agirait ici de veiller à ne pas obstruer les vues et garantir une per-ception de paysage de qualité sur les deux tronçons répertoriés sous cette légende quelque soit la nature de l’évolution du territoire. Cette attente n’est en aucun cas incompatible avec l’extension ou l’implan-tation d’activités économiques qui veilleraient à conserver une qualité à la vitrine dont elles disposent.

• Séquence de vues remarquables liée à une position en hauteur (pont, remblais)

L’intérêt des vues recensées sous ce poste de légende apparaîtra sans doute évident aux habitants du territoire (ex : depuis le pont de Nor-mandie). Leur existence est liée à des infrastructures majeures qui ga-rantissent, a priori, leur pérennité.

Les jalons nous accrochent à la réalité du territoire et à son histoireUn zoom sur chacun des axes permet d’identifier des séquences le long du parcours. Sur le trajet de la ligne Le Havre-Paris par exemple, on identifie, d’Est en Ouest : une séquence très ouverte sur le plateau de Caux ponctuée par des clos masures, puis le passage dans la vallée du Saint-Laurent plus intime et plus arboré pour finir ensuite par une décou-verte spectaculaire de l’agglomération (vallée de la Lézarde, ZIP et ville du Havre). Ces séquences délimitent des zones cohérentes à prendre en compte.

Une analyse par axe amène également à noter des éléments qui marquent ponctuellement le déroulé de l’axe comme des repères por-teurs d’identité. Ces jalons sont importants à prendre en compte dans une logique de réaménagement d’axe, de positionnement d’entrée de ville... Ils peuvent être de différentes natures : éléments de patri-moine, clos masure, structures paysagères valorisantes, ...

QUELQUES ExEMPLES SUR LA D 6015 :

FRANCHISSEMENT DU GRAND CANAL - UN LARGE HORIZON SUR L’ES-TUAIRE DANS TOUTES SES COMPOSANTES

Il s’agit ici de recon-naître simplement leur rôle important dans la perception et l’intel-ligibilité du territoire. Ce sont des points de vue privilégiés pour découvrir un large pa-norama et suivre son évolution.

1-GONFREVILLE-L’ORCHER - LE MANOIR DE BéVILLIERS ET SES ALIGNEMENTS DE HêTRES

2&3-GAINNEVILLE - AU SUD UN GRAND DéGAGEMENT MET EN SCèNE L’éGLISE EN RETRAIT, AU NORD L’AN-CIENNE MAIRIE MARQUE UN CARREFOUR AVEC L’AXE ROGERVILLE - SAINT-MARTIN-DU-MANOIR

4-GAINNEVILLE - ALIGNEMENT BâTI STRUCTURANT EN BORD DE VOIE

5-SAINT-ROMAIN-DE-COLBOSC - ENSEMBLE DE VILLAS BOURGEOISES LE LONG DE LA VOIE

6-LES TROIS PIERRES - CLOS MASURE DIT «LE CHâTEAU» EN LIMITE DU PAYS

Page 56: Vers une plus grande attractivité

56 Donner à voir un pays attractif

Une entrée maritime au potentiel croissantL’identité maritime de notre territoire est au coeur de sa dynamique de développement et de son attractivité, mais c’est un atout qui gagnerait encore à être valorisé. Le port du Havre représente une porte d’entrée fluviale et maritime majeure. Porte de la ville et du port, de l’agglomération, de la France et de l’Europe, ce point est symboliquement un lien avec le monde comme nous le rappellent encore les travaux sur le Grand Paris.

Les entrées de ville constituent les premiers liens entre le visiteur et la ville : elles doivent avoir un rôle structurant et qualifiant, et nous gui-der. L’entrée maritime doit, tout particulièrement, permettre de ré-véler une identité forte et remarquable, de souligner le dynamisme, d’attiser la curiosité et également annoncer le potentiel touristique de l’agglomération. Son caractère insolite permet à la ville-port de se distinguer en valorisant des éléments révélateurs de son âme, de privilégier une approche « sensible », une dimension imaginaire qu’il s’agit de rendre plus lisible.

Empruntée par des navires marchands, des ferries, des paquebots de croisière et des bateaux de plaisance, l’entrée maritime ma-térialise le premier contact physique et sensoriel avec Le Havre et la France. Pour des usagers aux origines, motivations et objec-tifs très divers (tourisme, voyage d’affaire, ...), il s’agit de prolonger ce contact par la découverte, de créer le désir de visite pour des voyageurs aujourd’hui encore majoritairement en transit. L’attracti-vité doit se jouer dès ce premier contact, en suscitant la curiosité du visiteur à travers l’affirmation d’une identité originale et séduisante.

Il s’agit aussi de véhiculer une image positive à l’extérieur du terri-toire, image basée sur des points remarquables, une atmosphère et une ambiance unique. Ainsi, les représentations des grands ports nous restent en tête : New-York, Sydney, Shangaï, Singapour...

Soigner les entrées et les grandes traversées du pays

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57Donner à voir un pays attractif

Face à d’autres grands ports, Le Havre bénéficie d’une identité faite d’un assemblage de traces prestigieuses du passé et de projets contemporains à orchestrer à une échelle adaptée dans un souci de développement coordonné de la Ville et du Grand Port Maritime du Havre. L’avenir doit aussi garantir une place de choix aux « habitants ambassadeurs » et aux nombreux visiteurs à venir dans la cité maritime.

Sans doute cette porte, la porte océane, la silhouette de la ville et du port perçues depuis la mer peuvent-elles être des sujets de réflexion à poursuivre. Quelle mise en scène nocturne imaginer ? Comment faire évoluer ce seuil au fur et à mesure du développement de la métropole maritime internationale ?

De nombreux projets vont dans cette direction : tour Odyssey 21, projet d’éclairage de la digue Nord, plan lumière de la ville du Havre...

La perception du territoire depuis l’estuaire et la rive sud : souligner le rythme des verticalesLe paysage de l’Estuaire se caractérise par d’immenses étendues pla-nes limitées par des falaises qui en constituent l’horizon au Nord et au Sud. Depuis la Seine, la rive Sud, ou encore le pont de Normandie ou celui de Tancarville, seules les verticales apparaissent comme des mar-ques lisibles : verticales des cheminées industrielles, des grues, des piles de ponts, des rangées d’arbres ...

Accentuer la présence de ces verticales repères rythmant le paysage, constitue sans doute une piste à creuser (travail sur les couleurs, les re-flets, les formes, les rythmes, l’implantation des futurs équipements). Il s’agit de penser une scénographie à une très vaste échelle.

Le travail sur le paysage nocturne représente également un axe de ré-flexion intéressant dont on peut déjà mesurer l’intérêt aux abords de la ZIP.

LE PAYSAGE NE S’ARRêTE PAS AUX LIMITES ADMINISTRATIVES, LE DYNAMISME DE L’ACTIVITé PORTUAIRE ET INDUSTRIELLE EST ICI PERCEPTIBLE DEPUIS NOTRE DAME DE GRâCE AU DESSUS DE HONFLEUR

DES VERTICALES QUI STRUCTURENT LE PAYSAGE DE L’ESTUAIRE

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58 Donner à voir un pays attractif

Mettre en scène l’activité économique

L’expression incontournable de l’activité économiqueLa diversité de l’activité économique d’un territoire recouvre diffé-rentes formes d’organisation : de l’activité agricole qui s’exprime sur de grandes surfaces aux activités tertiaires qui vont se trouver souvent intégrées en coeur de ville à proximité des centres d’affaire et des transports, il existe un large panel de situations.

Aujourd’hui quand on parle activité économique, et c’est sans doute un signe, on pense souvent par défaut aux zones d’activités économiques et commerciales qui se sont beaucoup développées ces dernières décennies dans les périphéries (recherche d’un fon-cier moins cher, de facilités d’extension et parfois de proximité avec de grands axes de desserte). Particulièrement visibles, ces zones par-ticipent de fait à la diversité de notre cadre de vie. D’émergence rapide, leur présence peut-être valorisante ou dégradante pour l’image du territoire en fonction de l’attention portée à leur localisa-tion, au soin apporté à leur conception, la maîtrise de leurs abords, ... En constatant la perte de dynamisme de certains centres-villes, centres-bourgs on peut s’interroger sur l’opportunité de la délocali-sation de certaines fonctions (commerce alimentaire, restauration, cabinets médicaux, professions libérales). On peut aussi se poser la question de l’intérêt de zones mêlant indifféremment toute activité.

Afin de mieux appréhender les propositions envisageables dans ce domaine, le propos sera resserré sur les zones d’activités écono-miques et organiser suivant des zooms successifs. Quelques idées clés sont proposées en sachant bien que chaque zone d’activité est unique et doit être pensée comme un projet de lieu de vie à part entière par un ensemble de concepteurs compétents (urbanistes, architectes, paysagistes, bureaux d’étude techniques spécialisés). Ensuite, des enseignements seront tirés de deux cas situés dans des contextes différents (photos légendées) : la Zone Industrialo-Por-tuaire de l’Estuaire et le parc Econormandie sur le plateau de Caux.

Un aménagement s’inspirant des traits marquants du paysage et de ses atouts/contraintes environnementaux et techniques• Inscrire le périmètre de la nouvelle zone d’activités dans des

limites existantes identifiables (voie, talus, haie, fossés, cours d’eau, rupture de pente, lignes de crête...)

• S’inspirer des structures paysagères présentes pour créer un site accueillant (fossés, roselières, haies arborées, bosquets...)

• Tenir compte des contraintes climatiques et environnementales pour organiser le site (abri du vent, gestion des eaux pluviales, gestion de la pente,...)

Des abords maîtrisés• Organiser le recul du bâti depuis la voirie en fonction de l’im-

portance de la voie et de la taille du bâtiment (éviter les effets d’écrasement)

• Ne pas créer un espace d’activité économique de part et d’autre d’une grande voie de communication (effet couloir, difficultés de gestion)

• Maîtriser la publicité sur la voie et les bâtiments (réglementation de la publicité, charte graphique)

• Préférer des bâtiments aux formes simples ou qui racontent leur fonction

• Trouver des couleurs adaptées (charte couleur pour les bâti-ments)

• Assurer des transitions avec le paysage environnant

Agir sur la conception de la zone d’activités en elle-même• Organiser un système de desserte adapté à l’usage de la zone

(contrecarrer la tendance aux surlargeurs de voiries)• Définir les alignements et les emprises bâties dans un souci de

cohérence et de lisibilité• Définir les emprises publiques, collectives et privées• Assurer un préverdissement de la zone qui privilégiera des mo-

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59Donner à voir un pays attractif

ROSELIèRE, SAULAIE, RIGOLE, ALIGNEMENT D’ARBRES... : éLéMENTS DE PAYSAGE REPèRES

des de gestion simples et peu coûteux• La gestion des limites, la signalétique, les entrées et clôtures doivent

être simples et harmonisées à l’échelle de toute la zone d’activité.• Les espaces de stationnement peuvent être mutualisés pour éco-

nomiser le foncier.• Le stockage, la gestion des déchets doivent être anticipés afin de

ne pas créer de délaissés ou d’accumulations dévalorisantes• Le végétal doit être à l’échelle d’une zone d’activités : les arbres

et arbustes robustes seront privilégiés par rapport à des composi-tions ornementales qui réclameraient un entretien important et qui n’auraient aucun effet structurant. Le végétal ne doit pas servir de cache misère mais doit participer de la valorisation de l’espace et des entreprises présentes...

Quelques enseignements tirés de la ZIP (Zone Industrialo-Portuaire)La ZIP s’est constituée comme une extension progressive du port vers le coeur de l’Estuaire. Sa superficie, la nature des activités accueillies ont fabriqué une échelle d’aménagement en rapport avec celle de l’estuaire : une échelle monumentale. Une imbrication importante s’opère avec le « vocabulaire de l’Estuaire » (roselière, saulaie, rigoles, mares, alignements d’arbres...), ce qui en fait une zone inscrite dans son site d’accueil. Le mouvement des bateaux, des containers, le trafic routier donnent à voir une partie de l’activité. Les surfaces soumises à des contraintes trop importantes (passage de réseaux, périmètres de risques...) ont été valorisées par des aménagements paysagers adaptés et souvent profitables à la présence de la nature au coeur de la zone.La ZIP est principalement perçue depuis l’A 29 et ses ponts, ainsi que de l’A131 avec un recul toujours conséquent qui permet de valoriser une vision d’ensemble et les bâtiments emblématiques sans qu’ils nous ap-paraissent écrasants. La raffinerie de Gonfreville-l’Orcher est ainsi mise en valeur par le recul lié au canal et à la végétation estuarienne.

UN PAYSAGEMENT EN RAPPORTAVEC LA NATURE DES LIEUX

ET TIRANT PARTIDES CONTRAINTES DU SITE

LA RAFFINERIE TOTAL DEVENUE PAR SA SITUATION ET SA TAILLE UN EMBLèME LOCAL (DIURNE ET NOCTURNE) - LE RYTHME DES FINES VERTICALES CONTRASTE AVEC L’ABSENCE DE RELIEF

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60 Donner à voir un pays attractif

Mettre en scène l’activité économique

Quelques enseignements tirés du parc EconormandieSitué sur le plateau de Caux, proche du centre de Saint-Ro-main-de-Colbosc et adossé au parc du château de Gros-mesnil, ce site privilégie une autre échelle d’accueil.

Le végétal organise des parcelles à l’abri du vent et un soin particulier est donné à une gestion alternative des eaux plu-viales (système de noues et de fossés, imperméabilisation limi-tée des sols...)

UNE ALLéE ARBORéE OPèRE UNE TRANSITION DOUCE ENTRE LE PARC DU CHâ-TEAU ET LES PARCELLES DES DIFFéRENTES ENTREPRISES. LES PLANTATIONS SONT STRUCTURANTES ET SIMPLES D’ENTRETIEN.

LA GESTION DES LIMITES, LES CLOTURES SONT DES éLéMENTS DéTERMINANTS DE LA QUALITé D’AMéNAGEMENT D’UNE ZONE D’ACTIVITé - UN EXEMPLE INTéRESSANT ROUTE DE LA PLAINE.

• ICI LA CLôTURE EST EFFICACE ET DISCRèTE : UNE BANDE ENHERBéE, UN FOSSé AVEC DES ROSEAUX, ET UNE HAIE BASSE, PAS DE CLôTURE DISGRACIEUSE, SEULE LES ENTRéES ET SORTIES NéCESSITENT UNE SéCURISATION.

• LE STOCKAGE ORGANISé DES CONTAINERS CRéE UN SITE STRUCTURé ET ORDONNé DéGA-GEANT UNE IMAGE VALORISANTE .

LES BâTIMENTS FAISANT SOUVENT APPEL à DES SYSTèMES DE BARDAGE BOIS AP-PARAISSENT DANS UN éCRIN DE VERDURE QUI CRéE UN SITE PARTICULIèREMENT AC-CUEILLANT ET PORTEUR D’IMAGE POUR LES ENTREPRISES INSTALLéES

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61Donner à voir un pays attractif

QUAND LA CIRCULATION RESTE LIMITéE, VOIES DE DESSERTE ET PARKING PEUVENT êTRE TRAITéS AUTRE-MENT QUE PAR DES ENROBéS...

VOIES DE FAIBLE LARGEUR, ABSENCE DE BORDURES ET DE CLôTURES, MUTUALISATION DU STATIONNE-MENT, GESTION ALTERNATIVE DES EAUX PLUVIALES : UN AMéNAGEMENT PEUT êTRE A LA FOIS éCONO-MIQUE ET VALORISANT

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62 Donner à voir un pays attractif

Mettre à profit les situations de belvédère

Les atouts d’« un territoire à deux étages »Si l’accès au plateau de Caux depuis l’estuaire ou la mer nous confronte à un dénivelé marquant et difficile à franchir par les infrastructures, en revanche cette situation est gratifiante en termes de vue. En effet, les falaises littorales ou estuariennes proposent de nombreuses possibilités de panorama dont certaines ont été clairement exploitées : quartier du nice havrais, jardins suspendus, cos-tière, funiculaire, château de Gonfreville, belvédères en cours de constitution à Sandouville et Saint-Vigor... Ces situations permettent de voir mais aussi d’être vus (exemple du château de Gonfreville-l’Orcher), ce qui invite à considérer les possibilités d’aménagement en même temps que leurs impacts. Dans une moindre mesure les rebords de plateau dominant vallées et valleuses nous of-frent des opportunités du même type.

Les belvédères permettent de mieux comprendre et donc de mieux apprécier le territoire perçu. Une vue sur l’estuaire permet de mieux appréhender les lo-giques de fonctionnement et les imbrications des milieux naturels et de la Zone Industrialo-Portuaire par exemple. Par beau temps et marée basse, on perçoit même le Cotentin à l’horizon. De nuit le trait de côte se dessine à travers l’éclai-rage des communes littorales.

Les falaises de craies, sensibles à l’érosion, invitent à la prudence quant à la valo-risation de ces points de vue et les préservent d’une urbanisation systématique.

SAINTE-ADRESSE - BELVéDèRE INSTITUé SANDOUVILLE - BELVéDèRE A VENIR SUR L’ESTUAIRE

LE QUARTIER DE CAUCRIAUVILLE ET LE CHâTEAU DE GONFREVILLE PROFITENT D’UNE SITUATION DOMINANTE

OCTEVILLE - PANORAMA DEPUIS LE HAUT DES FALAISES LE HAVRE VUE DEPUIS LA TOUR DE CONTRôLE DU PORT - LE QUARTIER DE LA COSTIèRE S’EST CONSTITUé POUR BéNéFICIER D’UNE VUE MER ET PORT

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63Donner à voir un pays attractif

Notre littoral offre ainsi des vues magnifiques mais dont l’accès reste souvent périlleux. La reconstitution du sentier littoral est très atten-due afin de proposer un itinéraire sécurisé bénéficiant de larges panoramas maritimes aux habitants et aux randonneurs.

Les points de vue de qualité sont des atouts particulièrement appréciés dans la création de nouveaux quartiers, dans les itinéraires (franchissement du pont de Normandie). Au niveau de l’Estuaire, les falaises urbanisées ou naturelles constituent de fait des horizons partagés dont l’évolution doit être antici-pée.

Les belvédères de la rive Sud de l’Estuaire donnent également à voir notre territoire.

RAPPEL - CARTE DE PERCEPTION DE L’ESPACE

CARTE DES PRINCIPAUX BELVéDèRES PONCTUELS ET DES LINéAIRES DE FALAISES LES PLUS FAVORABLES AUX VUES

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Elargir la notion de tourisme

Ouvrir d’« autres voies » pour le tourismeLe pays Le Havre Pointe de Caux Estuaire est un territoire original qui donne la possibilité de travailler sur des thématiques touristiques inédites en donnant à voir ce qui n’existe pas ailleurs, en retournant également les préjugés comme cela a été le cas avec le classe-ment patrimoine mondial de l’UNESCO de la ville reconstruite par Auguste Perret.

D’autres perspectives s’ouvrent aussi avec les liens et continuités à opérer avec les territoires limitrophes mais également les complé-mentarités d’offres. Un besoin de mise en connexion de sites touris-tiques ainsi qu’un travail sur des itinéraires cohérents restent à faire pour donner envie aux visiteurs de découvrir l’intérieur de l’Estuaire. Le territoire reste à «désenclaver» par l’intermédiaire des transports en commun et durables (voie d’eau, chemin de fer). L’intermoda-lité reste à développer pour éviter les ruptures de charges difficiles.

Si l’image du berceau de l’impressionnisme est valorisante, on com-prend bien qu’il faut aussi composer avec des réalités plus contem-poraines. Les offices de tourisme du territoire travaillent en ce sens, la démarche tourisme durable propose des actions à l’échelle de l’estuaire, les schémas de développement touristique régionaux et départementaux développent encore d’autres volets. Explorer de nouvelles pistes touristiques, c’est aussi accompagner, donner à voir et à comprendre pour faire mieux apprécier.

A l’échelle du pays on pourrait retenir les axes suivants :- Favoriser la découverte de la Zone Industrialo-Portuaire- Mieux valoriser le potentiel de la réserve naturelle- Donner à voir la richesse du plateau de Caux- Valoriser le littoral naturel- Rendre possible la découverte maritime et fluviale du territoire- Proposer des circuits pédagogiques autour de la gestion de l’eau

La ZIP un site surprenant à découvrirLes ports attisent souvent la curiosité. L’activité intense de la ZIP, sa configuration entre ambiance estuarienne, bassins et canaux, quais de déchargement et industrie tend à rendre les lieux passionnants. Les questions de sécurité, de risque et l’éloignement progressif de la ville les ont rendu peu à peu plus difficiles d’accès. L’image d’un lieu dangereux et pollué s’est instaurée. Or mieux connaître, c’est aussi mieux comprendre et mieux accepter cette proximité pour les habitants et faire des découvertes surprenantes pour les touristes.

Un premier travail de repérage d’itinéraires automobiles ou bus avec des points d’arrêts a été effectué afin d’explorer un parcours réaliste proposant des points de vues intéressants et un échantillon de la diversité des activités et ambiances de la ZIP (cf planche pho-to de la page de droite). Certains belvédères qui permettent aussi de mieux appréhender l’immensité de la zone ont été identifiés. Un balisage ainsi que des itinéraires guidés pourraient ainsi voir le jour : le GPMH organise occasionnellement des visites et l’office du tou-risme du Havre s’intéresse également à la question.

A titre d’illustration les points d’arrêt permettraient de voir facile-ment :- le passage des écluses- la navigation sur le grand canal- le déchargement de containers- la faune locale (reposoirs à oiseaux)- le lien entre la réserve et les infrastructures de la ZIP au niveau du pont de Normandie- les canaux, les péniches et les ponts...

Une découverte de l’avant port plus liée à la ville du Havre pourrait s’imaginer en vélo ou par tronçons pédestres.

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65Donner à voir un pays attractif

APERçU DE LA DIVERSITé DES AMBIANCES ET DU PATRIMOINE DE LA ZIP

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66 Donner à voir un pays attractif

Elargir la notion de tourisme

D’autres perspectivesThème Contexte et potentiel Pistes d’actionMieux valoriser le potentiel de la ré-serve naturelle

La Réserve Naturelle représente la 2e roselière de France et propose une richesse floristique et faunistis-tique importante ainsi que des paysages méconnus

- Faciliter les accès- Proposer d’autres modes de découverte- Associer la visite de la réserve à celle de la ZIP

Donner à voir la richesse du plateau de Caux

Le plateau de Caux représente un paysage unique au monde : dans cet espace de « plaine » les clos masures et leur patrimoine bâti, les villages représen-tent des îlots

- Organiser des circuits de découverte autonomes ou accompagner décrivant l’histoire et l’actualité du plateau (avec des clos masures visitables en bon état)- Favoriser le développement de l’hébergement rural- Améliorer l’information- Entretenir le patrimoine rural

Valoriser le littoral naturel C’est sur le territoire du pays que débute la côte d’Albâtre. Au sud le littoral balnéaire de la plage du Havre et de Sainte-Adresse a été bien mis en valeur et va continuer de l’être. En revanche les superbes falaises crayeuses que l’on vient admirer à Etretat au à Fécomp ne sont pas valorisées sur cette portion de littoral. Or un « tourisme nature » pourrait s’y dévelop-per.Note : Le département de la Seine Maritime conduit une réflexion sur l’ensemble de sa frange littorale en vue de la valoriser.

- Rétablir la continuité du sentier du littoral (connexion Le Havre - Etretat)- Confirmer et améliorer la vélo-route du littoral- Réfléchir à des continuités plus évidentes avec la côte fleurie et la côte de Grâce (navette fluviale) : pédestre, cyclable, équestre...- Proposer des points étapes sur l’itinéraire (gîtes, chambre d’hôtes, centres équestres, accueil à la ferme...)- Aménager des belvédères sécurisés sur le sentier littoral - Trouver un nouvel accès (amélioration de l’accès Aquacaux ou autre) qui puisse permettre de descendre en sécurité jusqu’à la mer (optique tourisme nature).- Favoriser la découverte et l’observation de la faune et de la flore spécifique, de la géologie...- Imaginer des découvertes par la mer

Rendre possible la découverte mari-time et fluviale du territoire

Lieu d’échange maritime ef fluvial majeur, le territoire ne propose pour autant que très peu de possibilité de découverte par les voies d’eau. Une visite du port par une vedette est certes possible mais les propo-sitions s’arrêtent ici. Les croisiéristes bénéficient du privilège de l’entrée maritime du Havre. Une réflexion intéressante autour d’un projet de navette fluvio-maritime reliant Le Havre, Honfleur et la côte fleurie représente un potentiel intéressant.

- Appuyer le projet de la navette fluvio -maritime avec d’autres parcours pos-sible (remontée de la Seine notamment)- Imaginer un système de bateau-bus ou de navette desservant les lieux clés de la ville du Havre et de l’avant-port par les bassins et canaux- Favoriser le développement des activités nautiques (axe de plus en plus affirmé par la ville du Havre)

Proposer des circuits autour de la ges-tion de l’eau

Notre territoire a mis en place une stratégie de ges-tion des risques liées à l’eau (inondation et ruisselle-ment) et de maîtrise de la ressource qui a créé un réseau pilote d’ouvrages et de dispositifs adaptés à la diversité des situations (station météo, bassins)...Méconnu des habitants et des touristes, sa découver-te est intéressante pour peu qu’elle soit organisée.

- Créer des circuits de découverte- Organiser des balisages et des systèmes d’information adaptés

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67Donner à voir un pays attractif

Des connexions clés à établirSi les modes doux s’organisent peu à peu (réseau d’itinéraire pédestre de Caux Estuaire, schéma modes doux de la CODAH), leur hiérarchie, leur lisibilité et les intermodalités offertes restent insuffisantes et consti-tuent de fait un axe de travail important.

Pour plus de cohérence les axes majeurs restent à renforcer ou à déve-lopper :• le littoral dont on a pu percevoir les faiblesses actuelles (problème

de continuité et de franchissement de l’estuaire) ;• l’axe de la Seine dont le projet de vélo-route reste inachevé ;• des axes s’appuyant sur des vallées (Rouelles, Saint-Laurent, Lézar-

de, Commerce) qui offrent souvent une intermodalité avec le rail ;• le franchissement par bateau de l’estuaire ;• et à une échelle plus vaste toutes les liaisons maritimes

Identité maritime et portuaireLa proximité de la mer, la présence du port peuvent sans doute encore être valorisées dans la ville du Havre mais également sur l’ensemble du territoire : • poursuite des travaux de renforcement de l’interface ville-port

(constructions liées aux bassins, nautisme, ...)• possibilité de bénéficier de l’apport culturel lié au brassage du port

(restauration, activités spécifiques, évocations dans certains amé-nagements ou certains lieux...)

• rendre plus lisible la nature des échanges• ...

CARTE DES AXES TOURISME / TRANSPORT STRUCTURANTS

D’autres perspectivesThème Contexte et potentiel Pistes d’actionMieux valoriser le potentiel de la ré-serve naturelle

La Réserve Naturelle représente la 2e roselière de France et propose une richesse floristique et faunistis-tique importante ainsi que des paysages méconnus

- Faciliter les accès- Proposer d’autres modes de découverte- Associer la visite de la réserve à celle de la ZIP

Donner à voir la richesse du plateau de Caux

Le plateau de Caux représente un paysage unique au monde : dans cet espace de « plaine » les clos masures et leur patrimoine bâti, les villages représen-tent des îlots

- Organiser des circuits de découverte autonomes ou accompagner décrivant l’histoire et l’actualité du plateau (avec des clos masures visitables en bon état)- Favoriser le développement de l’hébergement rural- Améliorer l’information- Entretenir le patrimoine rural

Valoriser le littoral naturel C’est sur le territoire du pays que débute la côte d’Albâtre. Au sud le littoral balnéaire de la plage du Havre et de Sainte-Adresse a été bien mis en valeur et va continuer de l’être. En revanche les superbes falaises crayeuses que l’on vient admirer à Etretat au à Fécomp ne sont pas valorisées sur cette portion de littoral. Or un « tourisme nature » pourrait s’y dévelop-per.Note : Le département de la Seine Maritime conduit une réflexion sur l’ensemble de sa frange littorale en vue de la valoriser.

- Rétablir la continuité du sentier du littoral (connexion Le Havre - Etretat)- Confirmer et améliorer la vélo-route du littoral- Réfléchir à des continuités plus évidentes avec la côte fleurie et la côte de Grâce (navette fluviale) : pédestre, cyclable, équestre...- Proposer des points étapes sur l’itinéraire (gîtes, chambre d’hôtes, centres équestres, accueil à la ferme...)- Aménager des belvédères sécurisés sur le sentier littoral - Trouver un nouvel accès (amélioration de l’accès Aquacaux ou autre) qui puisse permettre de descendre en sécurité jusqu’à la mer (optique tourisme nature).- Favoriser la découverte et l’observation de la faune et de la flore spécifique, de la géologie...- Imaginer des découvertes par la mer

Rendre possible la découverte mari-time et fluviale du territoire

Lieu d’échange maritime ef fluvial majeur, le territoire ne propose pour autant que très peu de possibilité de découverte par les voies d’eau. Une visite du port par une vedette est certes possible mais les propo-sitions s’arrêtent ici. Les croisiéristes bénéficient du privilège de l’entrée maritime du Havre. Une réflexion intéressante autour d’un projet de navette fluvio-maritime reliant Le Havre, Honfleur et la côte fleurie représente un potentiel intéressant.

- Appuyer le projet de la navette fluvio -maritime avec d’autres parcours pos-sible (remontée de la Seine notamment)- Imaginer un système de bateau-bus ou de navette desservant les lieux clés de la ville du Havre et de l’avant-port par les bassins et canaux- Favoriser le développement des activités nautiques (axe de plus en plus affirmé par la ville du Havre)

Proposer des circuits autour de la ges-tion de l’eau

Notre territoire a mis en place une stratégie de ges-tion des risques liées à l’eau (inondation et ruisselle-ment) et de maîtrise de la ressource qui a créé un réseau pilote d’ouvrages et de dispositifs adaptés à la diversité des situations (station météo, bassins)...Méconnu des habitants et des touristes, sa découver-te est intéressante pour peu qu’elle soit organisée.

- Créer des circuits de découverte- Organiser des balisages et des systèmes d’information adaptés

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V-Agir sur les thématiques clés

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70 Agir sur les thématiques clés

Limite, lisière et structure identitaire

Des interfaces et des transitions nécessairesSi la notion d’entrée de ville est devenue peu à peu commune et donne parfois lieu à des aménagements de requalification, elle re-présente en quelque sorte la partie émergée de l’iceberg car la problématique est bien plus large.

En effet, le développement urbain et commercial se fait le plus sou-vent sur l’espace agricole et/ou les lisières des villes et des villages où l’on trouve les anciens dispositifs de transition avec les espaces agricoles (maraîchage, agriculture vivrière, boisement, élevage agricole et de loisir...) qui sont le plus souvent victimes de la «tabula rasa» : autant de traces du passé et de structures paysagères sans doute en partie intégrables dans des projets mieux pensés.

Ce mode de développement «aveugle» constitue une des causes majeures de la perception d’une certaine dureté de ces secteurs de développement (lotissements, zones d’activités, surfaces com-merciales) qui ne ménagent pas le territoire sur lequel ils viennent s’installer (son histoire, son identité, ses particularités). Pourtant les structures en place depuis plusieurs décennies voire plusieurs siècles peuvent contribuer à «ancrer» avec justesse un aménagement ré-cent sur le territoire.

Dans le périmètre du SCoT, cette dimension est également parti-culièrement lisible dans l’espace agricole où la structure embléma-tique du clos masure sur le Plateau de Caux tend à souffrir d’un manque de renouvellement (dégradation et disparition), d’une ina-daptation avec les extensions bâties contemporaines ou encore à un changement de vocation souvent fatal aux haies.

Plus généralement, c’est la question des limites et des transitions qui se pose. En effet, plutôt que de mettre des espaces aux vocations différentes en confrontation, il est souhaitable d’aménager des tran-

sitions, des interfaces lisibles et structurées. Au delà d’apporter de la qualité à l’aménagement du territoire, ces derniers peuvent jouer des rôles complémentaires : favoriser les liaisons douces, aménager des zones favorables à la végétation (biodiversité), permettre de créer des zones de gestion des eaux pluviales, apporter un confort climatique (cf exemple page ci-contre).

Dans une des équipes du Grand Paris, le paysagiste Michel Des-vignes a mis en exergue les 800 km de lisières de l’agglomération parisienne (avec l’espace agricole en premier lieu et la nature par-fois). Dénonçant cette même confrontation violente entre les es-paces bâtis contemporains et les territoires agricoles ou naturels, il en fait une des priorités de travail pour améliorer le cadre de vie du Grand Paris. De nouveaux systèmes doivent être pensés pour créer des espaces intermédiaires vivants qui ne peuvent se résumer à une simple clôture.

Quelques orientations possibles (Cf photos page de droite) :1. La réutilisation de structures paysagèresIl est souvent intéressant de s’appuyer ou de transposer des struc-tures paysagères utiles et porteuses de sens pour accompagner de nouveaux aménagements. Haies, chemins ruraux, rigoles, clos ma-sures, mares, tous ces éléments se sont inscrits durablement dans le territoire et construise une géographie humaine.2. Le petit patrimoine comme lien passé-présent-futurLa mise en lecture du petit patrimoine, son intégration dans des projets d’aménagement permet de tisser des liens avec le passé et apporter de la richesse dans la conception des espaces contem-porains.3. Accompagner de nouveaux usagesLa gestion des eaux pluviales, la création de nouveaux chemine-ments, la création de jardins familiaux,..., sont autant d’occasion de créer de nouveaux espaces de transition qualitatifs.

Le sujet des lisières a fait l’objet d’un travail spécifique donnant

naissance à l’ouvrage : « Pour de nouvelles rencontres

en Pays de Caux »

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71Agir sur les thématiques clés

DANS CE SECTEUR DE LA VALLéE DE LA SEINE PROCHE DE VILLEQUIER, LE PAYSAGE AGRICOLE EST STRUCTURé A GRANDE éCHELLE PAR DES SYSTèMES DE HAIES SéPARATIVES S’éCHELON-NANT TOUS LES 200 à 500 M. ABRI POUR LE VENT, GESTION DES EAUX, DESSERTE DE PARCELLES, LA MULTIPLICITé DES USAGES EST PORTEUSE DE SENS.UTILISé DE MANIèRE CONTEMPORAINE, CE MêME SYSTèME PERMET AUX ABORDS DE PORT-Jé-ROME, UNE COHABITATION ENTRE ACTIVITéS INDUSTRIELLES ET AGRICULTURE.

EN COMPARANT UNE LIMITE PAUVRE ET LA RICHESSE DES DIFFéRENTS éLéMENTS CONSTITUTIFS DE CET INTERFACE RICHE ENTRE LA VILLE ET LA MER, ON MESURE LA MARGE DE PROGRESSION DE CERTAINES SITUATIONS SUR LE TERRITOIRE.

LE PAYSAGE DU PLATEAU DE CAUX EST LE REFLET D’UNE ADAPTATION PROGRESSIVE AUX CONDITIONS CLIMATIQUES ET GéOGRAPHIQUES D’UN TERRITOIRE DANS UNE FINALITé ESSENTIELLEMENT AGRICOLE. IL EN RéSULTE UN PAYSAGE TRèS PUR QUI SOUFFRE RAPIDEMENT DES INCOHéRENCES D’INSTALLATIONS CONTEMPORAINES MAL éTUDIéES. CE PAYSAGE MêLE SAVAMMENT LES GRANDS DéGAGEMENTS DE «PLAINE» AVEC L’INTIMITé ET LA RICHESSE DES CLOS. PAR ADDITION DE PLANS SUCCESSIFS, LES HAIES DES CLOS FINISSENT PAR CRéER DES HORIZONS BOISéS. - UNE ADAPTATION CONTEMPORAINE EST ENVISA-GEABLE;

ICI, DES TRANSITIONS SONT AMéNAGéES ENTRE L’ESPACE D’ACTIVITéS éCONOMIQUES ET LE PARC DU CHâTEAU. L’UN ET L’AUTRE COHABITENT EN TOUTE INTELLIGENCE OFFRANT AUX USAGERS DES ESPACES DE VIE DE QUALITé.

Page 72: Vers une plus grande attractivité

72 Agir sur les thématiques clés

Protection de la ressource en eau, lutte contre les inondations et les ruissellements

Si une mutation progressive de l’agriculture, des réflexions plus pous-sées sur les manières de moins imperméabiliser les sols (bâti, station-nement, ZA...), la réhabilitation des mares, constituent un préalable pour limiter le nombre d’ouvrage, il n’en demeure pas moins que ces réalisations se multiplient et représentent des budgets d’inves-tissement considérables. Peu à peu, ils prennent de plus en plus de place dans nos paysages du quotidien sans pour autant y porter une quelconque attention.

Pourquoi ses ouvrages se limitent-ils le plus souvent à un vulgaire décaissement, entouré de grillage, alors qu’avec un peu plus de réflexion, ils peuvent devenir des espaces apportant une plus value paysagère et environnementale certaine?Crainte d’un surcoût, complexité de mise en oeuvre ou absence de compétences plus transversales, les ouvrages essentiellement tech-niques continuent de s’installer, au détriment de notre cadre de vie.

ACIGNé (35) - ZAC DE LA TIMONIèRE - LE GRAND BASSIN D’ORAGE EST TRAITé EN éTANG ET RENFORCE L’ATTRAIT ET LE CADRE DE VIE DE CE NOUVEAU QUARTIER D’HABITATION

Préservation de la ressource en eauLes protections réglementaires liées aux périmètres de captage sont souvent vécues comme fort contraignantes car elles impli-quent des restrictions d’usage des sols. Si on retourne la contrainte, ses espaces peuvent devenir des réservoirs de biodiversité, accueillir des pâturages extensifs et offrir un cadre paysager tout à fait in-téressant. A titre d’exemple, la vallée du Saint-Laurent, appréciée par les habitants et les voyageurs qui empruntent la ligne Paris - Le Havre, offre une qualité paysagère rare qui réside en partie dans la bonne valorisation des terrains protégés.L’enjeu majeur sur la qualité et la rareté de la ressource tend à ren-forcer et étendre les protections réglementaires. C’est autant de foncier dont l’usage pourra muter vers des formes d’agricultures plus durables, des boisements ou une mise en valeur plus écologique.

Une vision technique de la régulation et de la gestion des eauxLa gestion des eaux est progressivement devenue un domaine très technique. La lutte contre les inondations et les ruissellements gé-nère de plus en plus d’ouvrages, variés et souvent coûteux.

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73Agir sur les thématiques clés

Vers une démarche plus intégrée dans les aménagementsMalgré la médiocrité de la plupart des réalisations, de nombreux exemples intéressants existent : un bassin peut être avantageusement remplacé par des linéaires de noues, en dehors des périodes de crues un bassin sec peut servir de pâture. Cette recherche de multifonction-nalité peut aussi éviter de consommer du foncier inutilement : à titre d’exemple, un rond-point peut aussi accueillir un bassin de rétention, un parking d’usage exceptionnel peut servir de bassin d’orage..., la réhabilitation d’une mare permet de gérer des eaux pluviales, abreu-ver des animaux et représente un atout pour la biodiversité.

Il faut absolument sortir du modèle du bassin monofonctionnel, du dis-positif de rétention technique des eaux pluviales qui reste en marge du paysage. Ces ouvrages doivent aussi contribuer à construire un cadre de vie intéressant et enrichir la faune et la flore.

CE QU’ON NE SOUHAITERAIT NE PLUS VOIR : DES BASSINS DE RéTENTION DéCONNECTéS DU PAYSAGE QUI LES ENTOURE, TRèS PROFONDS ET DONC CLôTURéS, SANS INTéRêT éCOLOGIQUE

CETTE MARE DANS LE CENTRE BOURG D’éTAINHUS SEMBLE INDISSOCIABLE DU CADRE DE VIE DE LA COMMUNE. ELLE A TOUT D’ABORD UNE FONCTION DE RéGULATION DES EAUX PLU-VIALES, SON TRAITEMENT SOIGNé EN FAIT UN ATOUT PAYSAGER INDéNIABLE ET C’EST UN MI-LIEU HUMIDE FAVORABLE à LA PRéSENCE DE LA «NATURE EN VILLE, LA NATURE EN COEUR DE BOURG». LA PRéSENCE DE CETTE MARE RéVèLE AUSSI LE TRACé D’UN AXE DE RUISSELLEMENT IMPORTANT DE LA COMMUNE ET AIDE à MIEUX COMPRENDRE LA GéOGRAPHIE DU LIEU.

Page 74: Vers une plus grande attractivité

74 Agir sur les thématiques clés

La logique de l’eau fait partie intégrante du sens donné au paysageRendre plus lisible la circulation des eaux de surface (cours d’eau, eaux de pluie...) participe d’une meilleure compréhension du fonctionnement de notre territoire, de sa topographie.

Certains projets d’aménagement por-tés par des concepteurs (paysagistes, urbanistes, architectes...) appuient for-tement leur organisation sur la mise en valeur du cheminement de l’eau. L’hy-draulique douce a fait son apparition après des années d’investissements coûteux dans des canalisations gérant l’ensemble de la circulation des eaux de manière souterraine (les coûts sont élevés et l’entretien est parfois com-plexe).

Sans réflexion intégrée sur la qualité et le sens des aménagements que l’on dis-pose dans le territoire, le risque est de multiplier des objets juxtaposés sans le moindre lien.

Les exemples qui suivent montrent des alternatives intéressantes où la question de l’eau a été approfondie et la réso-lution des problématiques ne s’est pas limitée à guider des volumes d’eau ou anticiper leur accumulation.

Protection de la ressource en eau, lutte contre les inondations et les ruissellements

MORDELLES (35) - LES OUVRAGES DE GESTION DES EAUX PLUVIALES VIENNENT ENRICHIR L’ESPACE PUBLIC - ILS SONT SOIGNéS, ACCESSIBLES ET FACILE à ENTRETENIR

Page 75: Vers une plus grande attractivité

75Agir sur les thématiques clés

BOUGUENAIS (44) - BASSIN PAYSAGER AU COEUR DE L’éCOQUARTIER BOIS-GUILLAUME (76) - OUVRAGES DE RéTENTION QUALITATIFS NANTES (44) - AGRéMENT AUTOUR DES OUVRAGES DE GESTION E-P

GIF/YVETTE (91) - BASSIN DE RETENUE A VOCATION PROMENADE ET BIODIVERSITé LES-TROIS-PIERRES (76) - BASSIN PâTURABLE

PONT DE TANCARVILLELE GIRATOIREACCUEILLE UN OUVRAGEDE RéTENTION D’EAUXPLUVIALES

LE TERRAIN DE SPORT/LOISIRS - UN OUVRAGE DE RéTENTION

LA-POTERIE-CAP-D’ANTIFER (76)

La gestion de l’eau peut prendre un caractère réellement multifonctionnel (espaces d’agrément, biodiversité, agriculture...)

MORDELLES (35) - LES OUVRAGES DE GESTION DES EAUX PLUVIALES VIENNENT ENRICHIR L’ESPACE PUBLIC - ILS SONT SOIGNéS, ACCESSIBLES ET FACILE à ENTRETENIR

Page 76: Vers une plus grande attractivité

76 Agir sur les thématiques clés

Protection de la ressource en eau, lutte contre les inondations et les ruissellements

Certains quartiers sont réellement conçus autour du parcours de l’eauLes hollandais sont depuis longtemps réputés pour leur maîtrise de l’eau qui est devenue ra-pidement une donnée incontournable des projets d’aménagement. L’eau doit être gérée, mais elle devient aussi une base intéressante pour dessiner le cadre de vie des nouveaux quartiers, et y faire entrer la nature.

BREDA (PAYS-BAS) - CE NOUVEAU QUARTIER PROPOSE UNE GESTION DES EAUX PLUVIALES AU PLUS PRèS DES HABITATIONS. ROSELIèRE, BASSIN, CANAL : L’ESPACE DE L’EAU DEVIENT PAYSAGER ET ESPACE PUBLIC DE PROXIMITé

Aux Pays-Bas, la gestion de l’eau est totalement intégrée, elle contribue à la qualité du cadre de vie

Page 77: Vers une plus grande attractivité

77Agir sur les thématiques clés

De plus en plus de projets d’aménagement mettent en scène la gestion des eaux pluviales

CERNAY (68) - PARC DES RIVES DE LA THUR - LA GESTION DES EAUX PLUVIALES EST PRéTEXTE à LA CRéATION D’ESPACES PAYSAGERS STOCKHöLM - HAMMARBY - LE CANAL DE RéCOLTE DES EAUX DESSINE L’ESPACE PUBLIC

BREDA (PAYS-BAS)

LE CANAL GèRE LES EAUX PLUVIALES ET STRUCTURE LE QUARTIER - C’EST UN ESPACE D’AGRéMENT ET UNE FORME DE CONTINUITé éCOLOGIQUE EN COEUR DE VILLE

Page 78: Vers une plus grande attractivité

78 Agir sur les thématiques clés

Place de la nature en ville

Une nouvelle approche de la natureLongtemps cantonnée à une dimension d’agrément, voire d’hygiène, la nature dans la ville se trouvait extrêmement contrainte et contenue : parc, square, arbres d’alignement, jardinière, espace vert... L’image d’une na-ture maîtrisée et passive rassurait. A plus grande échelle, on passait de la ville à la campagne, de la ville à la forêt sans autre soucis de continuité : une forme de zonage strict sur de vastes échelles.Aujourd’hui, l’approche par le biais de la biodiversité, ou encore celle de la qualité de l’air et du bien-être nous invitent à quitter ces limites franches entre le minéral et le végétal et reconsidérer le rapport à la nature dans une forme d’imbrication avec l’urbain. L’enjeu de préservation de la bio-diversité invite à un redéploiement de la nature au sein des quartiers et dans la vie des habitants ; une culture plus proche de certains de nos voisins européens (Allemagne, Suisse, Autriche, Suède...)

La nature devient une composante incontournable du projet urbainUne nouvelle relation entre la ville et la nature reste à définir même si cer-taines villes peuvent déjà être prises en exemple. La place de la nature est désormais devenue un enjeu central de la ville durable. La ville peut être pensée comme un écosystème et l’homme est alors considérée comme une composante de la nature (le clivage entre nature et culture recule).Dès lors, on peut s’intéresser aux nouveaux bénéfices et aux implications d’une manière différente d’aménager : services écologiques, mise en place de continuités, développement de l’agriculture périrurbaine, nou-velles formes urbaines...

LE TRAITEMENT DE LA LIGNE DE TRAMwAY CONTRIBUE à LA PRéSENCE DE LA NATURE EN MILIEU URBAIN

BOUGUENAIS (44) DANS L’AGGLOMéRATION NANTAISE

Le transport en site propre permet d’installer une forme de nature le long d’un parcours

Plan «Nature en ville»Extrait du site internet du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement

Enjeux : La nature en ville, c’est l’adaptation au changement climatique, l’amé-lioration énergétique, la réduction des pollutions, la maîtrise du ruissellement, la création de lien social, le développement des jardins solidaires, le maintien de la diversité biologique... autant de services que la nature en ville rend parfois déjà sans qu’il y paraisse, et dont la reconnaissance et le développement per-mettront aux villes de mieux répondre aux attentes des citoyens.

Page 79: Vers une plus grande attractivité

79Agir sur les thématiques clés

BOIS GUILLAUME (76) - L’HYDRAULIQUE DOUCE ENGENDRE UNE PRéSENCE INTéRESSANTE DANS CE QUARTIER D’HABITAT

FRIBOURG (ALLEMAGNE) LE PASSAGE DE LA RIVIèRE FONCTIONNE COMME UN GRAND CORRIDOR éCOLOGIQUE AU COEUR DE LA VILLE éTAINHUS (76) - LA MARE PEUT êTRE UN MILIEU RICHE

LES HERBIERS (85) - UN TALwEG ET SA VéGéTATION RECUEILLENT LES EAUX DE CE NOUVEAU QUARTIER

L’eau facilite diverses expressions de la nature dans les villes et les bourgs

Page 80: Vers une plus grande attractivité

80 Agir sur les thématiques clés

Place de la nature en ville

Grands parcs, squares, limites généreuses entre la ville et la campagne sont autant d’apports et de manifestations de la nature

LE HAVRE (76) - CE PARC PROPOSE UN ESPACE GéNéREUX AU PIED DE QUARTIERS DENSES

PONT-AUDEMER (27) - ZAC DES éTANGS

GERBEROY (60) - UNE PLACETTE PLANTéE COMME ESPACE DE NATURE DANS UN BOURG

LES HERBIERS (85) - ECO-QUARTIER VAL DE LA PéLLINIèRE - ESPACE CENTRAL

ARBRES REMARQUABLES PRéSERVéS DANS L’ESPACE PUBLIC ET GRANDE CONTINUITé VERTE CE NOUVEAU QUARTIER LAISSE UN ESPACE DE RESPIRATION ENTRE éTANGS ET CONSTRUCTIONS (NATURE, LOISIRS, GESTION E-P)

Page 81: Vers une plus grande attractivité

81Agir sur les thématiques clés

SAINT-HERBLAIN (44) - NOUVEAUX QUARTIERS

ENTRE PARKING ET TROTTOIR ENVIRON 3 MèTRES D’UNE FORME DE LISIèRE FORESTIèRE

HONFLEUR (14) - UNE ENTRéE DE VILLE SOIGNéE LAISSANT PLACE A LA VéGéTATION

ILE DE NANTES (44)

DES MANIèRES INNOVANTES D’INSTALLER DES îLOTS DE VERDURE AU SEIN D’ESPACES A DOMINANTE MINéRALE

Les aménagements urbains peuvent être vecteurs d’une meilleure imbrication entre ville et nature

LES HERBIERS (85) - ECO-QUARTIER VAL DE LA PéLLINIèRE - ESPACE CENTRAL

Page 82: Vers une plus grande attractivité

82 Agir sur les thématiques clés

SAINT-GEORGES-DU-VIèVRE (27) - JARDINS PRIVéS ET FAçADES VéGéTALISENT LE BOURG

Les parcelles privées peuvent générer une véritable présence de la nature et même venir enrichir l’espace public

Place de la nature en ville

NANTES - éCOQUARTIE BOTTIèRE CHéNAIE (44) - L’IMPORTANCE DES POTAGERS

GERBEROY (60) NANTES - CLOS DE L’ERDRE (60)

UNE PETITE OPéRATION D’HABITAT (16 LOGEMENTS) RESPECTUEUSE D’UN ESPACE SENSIBLEPIEDS DE MUR, HAIES ET GRIMPANTES : DES CONTINUITéS VéGéTALES INTéRESSANTES

Page 83: Vers une plus grande attractivité

83Agir sur les thématiques clés

Préverdissement, gestion différenciée, maintien de structures végétales existantes dans les opérations d’aménagement : de nouvelles pistes

ILE DE NANTES (44)

DERRIèRE LES CANISSES EN CHATAîGNIER UNE VéGéTATION SPONTANéE S’INVITE

PARCELLE EN ATTENTE D’URBANISATION - LA VéGéTATION SPONTANéE SERA VALORISéEBOUGUENAIS (44) ECOQUARTIER LA GRANDE OUCHE (PRéVERDISSEMENT)

SAINT-HERBLAIN (44)

UNE STRUCTURE BOCAGèRE ACCUEILLANT UNE LIAISON DOUCE ET STRUCTURANT LE QUARTIER - éCOSYSTèME MAINTENU

Page 84: Vers une plus grande attractivité

84 Agir sur les thématiques clés

Stockhölm - Capitale de la biodiversité en 2010

Place de la nature en ville

A LA JONCTION DU LAC MäLAREN ET DE LA MER BALTIQUE, UNE CAPITALE TRèS ACTIVE A SU SE CONSTRUIRE UN CADRE DE VIE EXCEPTIONNEL EN CONSTRUISANT UN RAPPORT PRIVILéGIé à LA NATURE

FORêT ET PRAIRIE à 10MN DU CENTRE-VILLE BAIGNADE ET NéNUPHARS EN COEUR DE VILLE PARC NATIONAL EN LIMITE DE CENTRE-VILLE GESTION éCOLOGIQUE DE ZONE HUMIDE - 5 MN DU CENTRE-VILLE

Page 85: Vers une plus grande attractivité

85Agir sur les thématiques clés

Stockhölm - Capitale de la biodiversité en 2010

HAMMARBY SJöSTAD, QUARTIER DURABLE EMBLéMATIQUE DE LA CAPITALE - CONSTRUIT SUR D’ANCIENNES FRICHES INDUSTRIALO-PORTUAIRES, IL FAIT AUJOURD’HUI COHABITER HARMONIEUSEMENT HABITAT ET NATURE

Page 86: Vers une plus grande attractivité

86 Agir sur les thématiques clés

BREDA (PAYS-BAS) - ENTRETIEN éCOLOGIQUE DU MERLON PAR UN TROUPEAU DE MOUTONS

Place de la nature en ville

BREDA (PAYS-BAS) - CORRIDOR éCOLOGIQUE ET PASSAGE à BATRACIENS

L’animal retrouve une place dans la ville : entretien des espaces, construction de corridors écologiques

Page 87: Vers une plus grande attractivité

87Agir sur les thématiques clés

Plan «Nature en ville»Synthèse réalisée à partir d’extraits du site internet du Ministère de l’Ecologie, du Développement

Durable, des Transports et du Logement

Démarche d’élaboration

Contexte : • Le «plan restaurer et valoriser la nature en ville» est l’un des engagements

du Grenelle de l’Environnement, repris dans la loi de programme du 3 août 2009 et dans le plan ville durable dont il constitue l’un des 4 volets.

Des ateliers :• Une démarche d’ateliers de travail a été mise en place (conférence de

lancement en juin 2009). L’objectif était d’élaborer des propositions concrètes et opérationnelles pour faire advenir la ville de demain, à partir d’échanges et de débats introduits par les « notes de cadrage ». La conférence de restitution a eu lieu le 5 février 2010 pour présenter les principaux enseignements et pistes d’actions.

Rédaction du plan :• Après un travail de reprise des propositions, le plan a pu être officielle-

ment lancé par le cabinet du Ministre de l’Ecologie le 9 novembre 2010. Améliorée suite aux derniers échanges tenus à l’occasion de son lance-ment, la version définitive du plan est désormais disponible.

3 Axes majeurs retenus• Axe 1 : Ancrer la ville dans son milieu naturel et sa géographie• Axe 2 : Préserver et développer les espaces de nature en quantité et en

qualité• Axe 3 - Promouvoir une culture et une gouvernance partagées de la na-

ture en ville

Page 88: Vers une plus grande attractivité

88 Agir sur les thématiques clés

Espace public

Un sujet centralL’espace public est un bien commun, un lieu de passage, de par-tage et d’expression. Il peut prendre des formes très diverses : une place de village, un parc, une rue, une venelle, un quai ou un simple trottoir... C’est aussi une forme de liant spatial et social.

L’attention portée à ces différents espaces traduit finalement le type de cadre de vie que l’on souhaite offrir aux habitants et aux vi-siteurs. Les grandes villes mettent de plus en plus en avant la qualité de leurs réalisations qui contribuent à leur attractivité et annoncent une manière propre d’organiser la vie collective. Circuler, se dis-traire, se ressourcer, donner à voir, accueillir, faciliter le lien social, autant de fonctions clés de l’espace public. Aussi, toute action sur le domaine public peut-elle engendrer des changements impor-tants en termes d’image et de vie quotidienne : une rue désormais piétonne, l’installation du tramway, l’amélioration d’une traversée de bourg, l’ouverture d’un jardin.

Arbitrer le partageCes dernières décennies, la multiplication des réseaux et la place croissante de la voiture avaient eu tendance à transformer l’es-pace public en un espace très fonctionnel privilégiant le dépla-cement rapide et l’accueil de l’automobile (voie routière dans les centre-villes, multiplication des places de stationnement, disparition de nombreux arbres, couverture des ruisseaux et rivières...).

Aujourd’hui, les tendances s’inversent, l’attention se porte davan-tage sur la place du piéton et du vélo, de la nature et des lieux de convivialité. Certaines places se défont de leurs stationnements et trouvent une nouvelle identité et de nouvelles fonctions (square, terrasses...). Les berges de ruisseaux et de rivières ne sont plus consi-dérées comme des espaces à gagner mais plutôt comme des lieux de promenade qui contribuent à la qualité du cadre de vie.

Une tendance questionnante : la résidentialisationUn débat important se joue aujourd’hui autour de la résidentialisa-tion, c’est à dire la fermeture au public de certains passages, de certaines parcelles. Cela se conjugue souvent avec une perte de convivialité et de fluidité de l’espace public. Certains raccourcis dis-paraissent et l’espace de partage se réduit.

Résister à l’encombrement et à la dispersionSi la réduction de la place de la voiture est une question qui évolue progressivement en ville, d’autres points de vigilance sont à retenir car l’espace public accueille aussi de nombreux éléments qui sont rarement coordonnés, parfois en doublon : mobilier urbain, éclai-rage public, signalétique, publicité, coffrets techniques, regards... Une réflexion globale doit être menée pour éviter les éléments inu-tiles qui surchargent l’espace et trouver coordination et sobriété dans leur agencement et leur choix. Certaines municipalités fixent ainsi des cahiers des charges pour l’aménagement de l’espace public : ligne de mobilier identique pour tous les aménagements, palette de couleurs et de matériaux sobre, association de plusieurs fonctions sur un même mât (exemple : signalétique+éclairage), coordination entre les différents concessionnaires de réseau.

Un des liants les plus forts reste le traitement du sol qui peut créer de l’unité dans l’espace public. En utilisant un même type de matériau ou ses déclinaisons (couleur, texture) sur des ensembles cohérents, l’espace paraît plus maîtrisé et plus harmonieux.

Le coût de l’espace publicFace à la recherche de l’économie, la tentation peut être grande de réduire l’espace public. Pourtant un espace bien conçu peut s’avérer peu coûteux à l’entretien. De nouvelles dynamiques telles que la gestion différenciée entraînent également de sérieuses éco-nomies. L’espace public est un investissement sur le long terme.

Page 89: Vers une plus grande attractivité

89Agir sur les thématiques clés

Places et placettes organisent les respirations dans les secteurs les plus denses (centre-ville, coeur de bourg)

ECRAINVILLE (76) - LE RéAMéNAGEMENT DE LA TRAVERSéE DE BOURG RéVèLE UN VASTE ESPACE PARTAGé TRèS VALORISANT

UNITé : LE SOL EN BéTON DE GRAVILLONS LAVéS S’éTEND INDIFFéREMMENT SUR LA VOIE EN PLATEAU ET LES ESPACES PéRIPHéRIQUES

NANTES (44) - PLACE ROYALE - UNE PLACE CLASSIQUE, MINéRALE OFFERTE AUX PIéTONS

GERBEROY (60) - PLACE DE VILLAGE TRADITIONNELLE, LIEU MAJEUR DE LA VIE COLLECTIVE

CES ESPACES DE QUALITé, ARBORéS SONT TROP RARES DANS NOS COMMUNES

LES PLACES ET PLA-CETTES SONT DES LIEUX REPèRES DANS LES VILLES ET VILLAGES: REPèRES GéOGRA-PHIQUES ET SOCIAUX.

ILS PERMETTENT DE DéCOUVRIR LES FA-çADES, METTRE EN VA-LEUR LE PATRIMOINE ET ORGANISER DES RAS-SEMBLEMENTS.

BREDA (PAYS-BAS)UN COUR SOIGNé : QUALITé DES SOLS, DISPOSITION DU MOBILIER URBAIN, ALIGNEMENTS D’ARBRES

Page 90: Vers une plus grande attractivité

90 Agir sur les thématiques clés

Espace public

LES HERBIERS (85) - ECO-QUARTIER DU VAL DE LA PELLINIèRE SAINT-HERBLAIN (44) - LA SOLVARDIèRE

CET AMéNAGEMENT SIMPLE DESSINE UNE PLACETTE POLYVALENTE

BREDA (PAYS-BAS)CE PLATANE MAJESTUEUX ABRITE UNE TERRASSE DE CAFé BIEN AGRéABLE

ACIGNé (35)UNE PLACETTE ARBORéE A LA CROISéE DES CHEMINS : UN LIEU DE RENCONTRE ET DE JEU

De la terrasse de café du centre-ville aux placettes plus contemporaines, les lieux de convivialité se diversifient

CE NOUVEAU QUARTIER OFFRE UNE PLACETTE BELVéDèRE SUR UN CHEMINEMENT MAJEUR

Page 91: Vers une plus grande attractivité

91Agir sur les thématiques clés

De vastes étendues nécessitant peu d’entretien comblent certains besoins d’espace et de nature

FORêT DE BROTONNE (76)UNE FORêT GéRéE POUR ACCUEILLIR DU PUBLIC EST UN ATOUT POUR LES HABITANTS

ILE DE NANTES (44) - BERGES DE LA LOIRE

UNE SIMPLE PELOUSE SUR LA BERGE EST UN LIEU APPRéCIé DE CES éTUDIANTS

STOCKHöLM (SUèDE) - 5 MN DU CENTRE-VILLECETTE VASTE PRAIRIE DE LOISIR EST GéRéE DE MANIèRE DIFFéRENCIéE ET CONTRIBUE A LA BIODIVERSITé DU PARC NATIONAL

VITRY-SUR-SEINE (94) - PARC DéPARTEMENTAL DES LILAS - UN NOUVEAU CONCEPT DE PARC QUI SE CONSTRUIT AU FUR ET à MESURE

D’UN TERRAIN INCONSTRUCTIBLE, PROFESSIONNELS ET ASSOCIATIFS, FONT UN PARC PAR LES USAGES (POTAGER, PéPINIèRE,...)

Page 92: Vers une plus grande attractivité

92 Agir sur les thématiques clés

Espace public

Des quartiers récents apportent dans leur conception urbaine et paysagère un renouveau qualitatif dans les espaces communs

PONT-AUDEMER (27) - ZAC DES éTANGS LOUVIGNY (14) - ZAC DU LONG COURS

JARDINS PUBLICS ET PLACETTES SONT DISTRIBUéS RéGULIèREMENT AU COEUR DE CE NOUVEAU QUARTIER

SAINT-JACQUES-DE-LA-LANDE (35) - GRANDE RESPIRATION OFFRANT ESPACE ET VUE

BOUGUENAIS (44) - VASTE ESPACE D’AGRéMENT ACCUEILLANT CHEMINEMENTS, BASSINS D’ORAGE ET TRAMwAY

STOCKHöLM (SUèDE)- HAMMARBY SJöSTADPELOUSE DE LOISIRS : PROXIMITé DE L’EAU ET VUE INTéRESSANTE > PIQUE-NIQUE ET SIESTE AU SOLEIL

UN ESPACE PUBLIC GéNéREUX EN LISIèRE DE QUARTIER QUI JOUE AUSSI UN RôLE DANS LA GESTION DES EAUX

Page 93: Vers une plus grande attractivité

93Agir sur les thématiques clés

Parcs, jardins, squares peuvent proposer des ambiances et usages qui s’adaptent aux attentes contemporaines

ILE DE NANTES (44) - JARDIN DES BERGES

VALORISATION DE LA SITUATION EN PENTE VERS LA LOIRE - PELOUSE ACCESSIBLE, TERRASSE AU SOLEIL...

CERNAY (67) - PARC DES RIVES DE LA THUR

SORTIR DES JEUX STANDARDS POUR CRéER DES ESPACES UNIQUES ATTRACTIFS EN éCHO AU LIEU

OFFRIR DE NOUVELLES EXPéRIENCES :1- ILE DE NANTES - UN «ESPACE PALIER» INTéRESSANT2- LES HERBIERS - BANC ET PLATELAGE / ZONE HUMIDE3- RENNES - BRéQUIGNY - AU COEUR D’UNE ROSELIèRE4- BREDA - PASSERELLE ORIGINALE SUR UN éTANG

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SAINT-JACQUES-DE-LA-LANDE (35) - UN ESPACE DE JEU SIMPLE ET SOIGNé

BREDA (PAYS-BAS) - PARC TRADITIONNELBREDA (PAYS-BAS) - JARDIN D’UNE COPROPRIéTé ACCESSIBLE AU PUBLIC DANS LA JOURNéE (ESPACE PUBLIC éTENDU)

Page 94: Vers une plus grande attractivité

94 Agir sur les thématiques clés

Espace public

Promenades et liaisons douces contribuent à la qualité de l’espace vécu au quotidien

GENTILLY (94)

BREDA (PAYS-BAS) - UNE «AVENUE» CYCLABLE ARBORéE EN CENTRE-VILLE BREDA - CHEMIN DE QUARTIER LES HERBIERS (85) - CHEMINEMENT DOUXDUISBURG - EMSHER PARK (ALLEMAGNE)CHEMIN DE DéCOUVERTE EN BELVéDèRE

ORLY (94) - PARC DES SAULES

UNE PROMENADE DE JOUR CONDUISANT à UN BELVéDèRE ET à UN PARC

SAINT-HERBLAIN (44) - NOUVEAUX QUARTIERS

UN AXE PIéTON-VéLO CONFORTABLE UNE PROMENADE APPORTANT UNE AMBIANCE DE SOUS-BOIS EN PLEINE VILLE

Page 95: Vers une plus grande attractivité

95Agir sur les thématiques clés

Plages et quais constituent des espaces de reconquête du lien social, d’innovation, des lieux qui inventent une nouvelle qualité de vie

LYON (69) - LES QUAIS AMéNAGéS

UNE FOIS L’AUTOMOBILE MISE à L’éCART, LES QUAIS PEUVENT DEVENIR DES LIEUX TRèS CONVIVIAUX (PLAGE ENHERBéE, CAFéS...)

ILE DE NANTES (44) - QUAI DES ANTILLES - HANGAR à BANANESPROMENADE, TERRASSES DE CAFé ET RESTAURANT, ET INSTALLATION D’ART CONTEMPORAIN

MERS-LES-BAINS (80)/LE TRéPORT (76) - LA PLAGE éTEND ET ENRICHIT L’ESPACE PUBLIC

STOCKHöLM (SUèDE)

QUAI PROMENADE OFFRANT DE NOMBREUSES VUES SUR LE COEUR HISTORIQUE

COPENHAGUE (DANEMARK) - LES PLATELAGES ORGANISENT DES TERRASSES AU-DESSUS DE L’EAU

Page 96: Vers une plus grande attractivité

96 Agir sur les thématiques clés

Voies partagées, en sortant des logiques de séparation des flux (trottoir, stationnement, voie), une autre qualité d’espace se fait jour

Espace public

Passages et rues piétonnes créent des circuits parallèles à l’écart des flux automobiles où se développent d’autres usages

NANTES (44) - PASSAGE POMMERAYE LA GUERCHE DE BRETAGNE (35) FRIBOURG (ALLEMAGNE) LES HERBIERS (85) - LIAISON PIéTONNE BREDA (PAYS-BAS) - SECTEUR PIéTONNIER

RENNES (35) - PASSER D’UN QUARTIER à L’AUTRE PAR DES LIEUX DE TRANSITION FRIBOURG (ALLEMAGNE) - LES HABITANTS DU QUARTIER VAUBAN PRéFèRENT PRIVILéGIER L’ESPACE POUR LES ENFANTS à LA VOITURE

LES PASSAGES, LES ESCALIERS, LES ZONES PIéTONNES FABRIQUENT UNE FORME DE PROXIMITé, DES RACCOURCIS, DES SEUILS QUI FACILITENT L’APPROPRIATION DES VILLES ET VILLAGES PAR LEURS HABITANTS

Page 97: Vers une plus grande attractivité

97Agir sur les thématiques clés

Voies partagées, en sortant des logiques de séparation des flux (trottoir, stationnement, voie), une autre qualité d’espace se fait jour

THORIGNé-FOUILLARD (35)

LA PLANTATION AU CENTRE DE LA VOIE APAISE LA CIRCULATION

SAINT-HERBLAIN (44 )

LA CONTINUITé DU SOL DE LA VOIE JUSQU’AUX ENTRéES NON-CLOSES DES PARCELLES REND L’ESPACE FLUIDE ET APAISANT, OUVERT à DIFFéRENTS USAGES

BOIS-GUILLAUME (76) - LES PORTES DE LA FORêTCETTE VOIE éTROITE QUI DESSERT LES PARCELLES SERT AUSSI D’ESPACE PIéTON-VéLO - NUL BESOIN DE TROTTOIR

BREDA (PAYS-BAS) - ESPACE EN PLATEAU FAVORABLE AU PARTAGE DES USAGES

SAINT-JACQUES-DE-LA-LANDE (35)DANS UN SOUCI D’éCONOMIE ET DE CONVIVIALITé : D’AUTRES FORMES DE RUE

Page 98: Vers une plus grande attractivité

98 Agir sur les thématiques clés

Espace public

Le stationnement mobilise des surfaces importantes, il doit être traité avec soin pour contribuer à la qualité paysagère

VATTEVILLE-LA-RUE (27)

LEIPZIG (ALLEMAGNE) - PARKING SILOLE STATIONNEMENT VERTICAL LIBèRE BEAUCOUP D’ESPACE PUBLIC

RENNES (35) - PARKING éVèNEMENTIEL POUR LE STADEPARKING PEU MINéRALISé, PERçU COMME UN ESPACE VERT ENTRE LES MATCHS

CERNAY (67) - ZAC DES RIVES DE LA THURD’AUTRES MANIèRES DE CONCEVOIR UN PARKING

LE PARKING FAIT PARTIE D’UNE COMPOSITION URBAINE ET PAYSAGèRE D’ENSEMBLE EN COEUR DU BOURG - LE STATIONNEMENT RéGULIER SE FAIT SUR DE L’ENROBé, L’OCCASIONNEL SUR DES SURFACES ENGAZONNéES

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VI-Se doter d’outils adaptés

Page 100: Vers une plus grande attractivité

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Enrichir le SCoT

Compléter le SCoT sur les questions de paysage, d’environnement et d’agricultureLe SCoT LHPCE approuvé en janvier 2008 (et annulé en décembre 2010) est un projet de développement porté par l’ambition de la «métropole maritime internationale». Dans une logique d’accom-pagnement de ce développement, les travaux de l’étude pay-sagère et environnementale se sont principalement orientés sur l’amélioration de l’attractivité du territoire pour nourrir le nouveau SCoT approuvé en février 2012.

La recherche d’un cadre de vie de qualité et d’une meilleure inte-raction entre la ville, l’agriculture, l’industrie et la nature ont guidé les travaux qui s’inscrivent, comme nous l’avons vu, dans le sillon des principes du projet du Grand Paris défendu par l’équipe d’Antoine Grumbach & associés.

L’étude a fourni les bases pour compléter le SCoTLes phases diagnostic et enjeux ont permis d’enrichir la connais-sance du territoire et la phase propositions d’élaborer une stratégie permettant de défendre une meilleure prise en compte du pay-sage, de l’environnement et de l’agriculture dans un souci de ren-forcement de la qulité du projet de territoire.

Ces compléments, conformément aux souhaits des élus renforcent et précisent le projet porté par le document approuvé en janvier 2008. Ils se traduisent par de nouvelles cartographies et des ajouts importants dans la rédaction du document d’orientations géné-rales (DOG). De ce fait, certaines propositions développées dans ce ouvrage bénéficient d’une traduction réglementaire.

D’autres ajustements viennent renforcer le SCoT : définition des mo-dalités d’application de la loi littoral et des indicateurs de suivi du document.

Les grands axes de la modification inspirée de l’étude paysagère et environnementaleLes propositions de l’étude paysagère et environnementales sont multiples et parfois très détaillées. Le SCoT a plus vocation à définir de grands principes et fixer des règles communes simples, c’est dans cette optique qu’ont été rédigés les compléments. Les élus ont ainsi fixé leurs ambitions en matière de cadre de vie en fixant la portée de l’écriture réglementaire du SCoT approuvé en février 2012.

Si on synthétise les apports de l’étude au nouveau document, on peut identifier quatre grands principes :1. Limiter la dispersion de l’habitat pour préserver les potentiels du

pays2. Elaborer une trame verte et bleue pour dynamiser le patrimoine

environnemental et paysager de notre territoire3. Conforter la place de l’agriculture afin d’assurer un développe-

ment équilibré du territoire4. Soigner les entrées et traversées principales du territoire (ferro-

viares ou routières)

Trois cartes du DOG sont directement issues de l’étude :• Carte 3 - L’agriculture dans le projet de développement• Carte 9 - La trame verte et bleue• Carte 10 - Eléments à valoriser dans la mise en scène du terri-

toire (espaces perçus depuis les axes principaux)

Pour plus de précisions, retrouver le SCoT sur le site internet dédié :

www.scot-lhpce.fr.

Se doter d’outils adaptés

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Mettre en oeuvre la charte paysagère et environnementale

Un prolongement plus pratique de l’étudeContrairement au SCoT, la charte est un document contractuel sans va-leur juridique. Les élus signataires soulignent les valeurs qu’ils partagent et s’engagent à mettre en oeuvre certains principes d’aménagement du territoire définis collectivement. Elle rappelle les fondamentaux de notre territoire à prendre en compte dans les logiques d’aménagement et de développement. Elle identifie des axes de travail prioritaires et joue un rôle de coordination entre les différentes échelles de réalisation.

Faire vivre la charte est une nécessité afin qu’elle participe réellement de la qualité des aménagements réalisés sur le territoire. En ce sens, les élus ont souhaité qu’une démarche d’animation démarre dès la signa-ture du document intervenue le 21 octobre 2011. Cette démarche est à destination des élus du territoire porteurs de projet et de leurs tech-niciens mais également des nombreux partenaires et institutionnels qui agissent quotidiennement (techniciens communaux et intercommu-naux, département, chambre d’agriculture, DREAL, bureaux d’étude et autres entreprises privées...).

Une déclinaison à prévoirLa charte propose des modes d’action en appui du SCoT suivant les modalités définies dans le chapitre introductif (cf page 25 « un dévelop-pement en résonance avec les singularités du territoire ») : à l’échelle du territoire, sur des thèmes à enjeux, à l’échelle plus locale de la com-mune et des différents projets, en préparant l’avenir... La charte consti-tue un guide pratique qui permet d’aboutir à des réalisations effectives suivant des axes partagés et identifiés.

Ci-contre, extrait du communiqué de presse annonçant la signature de la Charte (21 octobre 2011) et présentant ces fondements et perspec-tives. Le document a été signé par M. RUFENACHT, Président du SCoT LHPCE, M. PHILIPPE, Président de la CODAH, M. SANSON, Président de Caux Estuaire et l’ensemble des Maires des communes du SCoT.

Extrait du communiqué de presse annonçant la signature de la Charte...Mieux maîtriser le développement et l’aménagement du territoire dans le sens d’une plus grande qualité du cadre de vie des habitants, porter attention aux ques-tions de paysage, d’environnement, d’agriculture tels sont les grands objectifs sur lesquels s’engagent les élus des 33 Communes du SCoT. Au travers de cette dé-marche, c’est le développement de l’attractivité du territoire qui est visé.

Engagement volontariste, la Charte paysagère et environnementale propose d’amé-liorer les projets d’aménagement :• Espaces publics• Espaces d’activités économiques• Traversées de bourg• Nouveaux quartiers d’habitation• Infrastructures de gestion de l’eau• Jardins familiaux, etc… Autant de mutations à anticiper pour mieux vivre et optimiser l’image du territoire. La Charte est un outil d’aide à la décision tant à l’échelle du Pays qu’à l’échelle des Communes. Elle n’a pas de portée juridique. Il s’agit d’un engagement des élus qui montre que ce territoire partage des valeurs et une exigence de qualité que les différents acteurs aménageurs (institutionnels, entreprises,…) doivent intégrer.

Elle est constituée :• d’un cahier décrivant les engagements des élus• de deux dispositifs complémentaires :

» Un site internet (www.scot-lhpce.fr) avec un onglet charte présentant des exemples de démarches et de réalisations exemplaires, des dispositifs et des aides susceptibles d’améliorer la qualité des réalisations…(mise en ligne le 21 octobre à la signature) » Une dynamique d’animation qui permettra aux élus de disposer d’un premier

niveau de conseil auprès de l’AURH, de visiter des opérations de référence, de découvrir différentes thématiques de la Charte avec des intervenants extérieurs…

Se doter d’outils adaptés

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Mettre en oeuvre la charte paysagère et environnementale

Se doter d’outils adaptés

ENGAGEMENTEn signant la Charte Paysagère et Environnemen-tale le 21 octobre 2011, les élus se sont engagés à en appliquer les grands principes.uveau SCoT approuvé en février 2012.

Ci-dessous le cahier d’engagement signé par les élus que l’on retrouve sur le site internet du SCoT

www.scot-lhpce.fr.

INFORMATIONLa Charte s’appuie, pour sa mise en oeuvre, sur l’ensemble des connaissances produites dans l’étude paysagère et environnementale et en particulier dans l’ouvrage que vous tenez en main mais également sur de nombreuses sources documentaires (documents, sites internets, vi-déos) réunies sur le site internet du SCoT : http://www.scot-lhpce.fr/la-charte-paysagere-environ-nementale/presentation/

• Connaissance du territoire• Stratégie et priorités d’aménagement• Exemples d’aménagements• Conseils pratiques

ANIMATIONLes élus du SCoT ont souhaité que la Charte ne soit pas qu’un engagement mais une démarche continue, animée.

L’animation consiste à :

• Conseiller les élus et leurs techniciens

• Faire connaître la Charte et ses objectifs (élus, techniciens, institutionnels et professionnels privés)

• Présenter régulièrement des thèmes de tra-vail à la demande des élus

• Visiter des opérations de référence afin deconnaître les réalisations les plus intéres-santes.

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Lancer ou accompagner des dynamiques de projet

Une orientation de travail plus dynamique?

Une démarche de projet ou d’accompagnement de projet suivant les cas permettrait de passer plus lisiblement à l’action autour d’un sujet ou d’un espace mieux cerné et éviterait le risque d’un SCoT ou d’une charte passifs. Elle rendrait plus lisible l’action des élus en identifiant des démarches et des réalisations concrètes inscrites dans le temps.

Cela amènerait à se fixer des objectifs communs, une méthode pour les atteindre, un calendrier et un budget. Cette dynamique pourrait faire partie de la Charte ou en constituer un prolongement.

Le territoire du SCoT LHPCE verra l’augmentation de son attractivité à travers des démarches lisibles et communicables s’appuyant sur des réalisations concrètes. Certaines d’entre elles concerneront des secteurs clés du territoire, d’autres devront s’étendre à l’échelle du SCoT. La dynamique du Grand Paris devra nous amener à considé-rer la contribution du SCoT au projet de grande métropole interna-tionale de l’après Kyoto, dimension que l’étude a su anticiper.

Proposition : Des pistes de projets pour un basculement d’imageet une meilleure qualité de vie :

1. Lézarde, Rouelles et Saint-Laurent : une confluence à valoriser (Cf - Schéma Directeur « Confluence « approuvé par les élus du SCoT en juin 2012 et dons la mise en oeuvre a débuté - illus-tration ci-dessous)

2. De Tancarville à la plage du Havre : une entrée à l’échelle de l’estuaire

3. Zone Industrialo-Portuaire et réserve naturelle : penser un pay-sage d’imbrications, une forme d’hybridation

4. Vers une reconquête paysagère du plateau de Caux : fonder le développement sur un socle identitaire unique

5. Un axe vert Est-Ouest à l’échelle du SCoT - De la vallée du Commerce à la mer

6. Gestion de l’eau et des ruissellements : une nouvelle clé d’en-trée pour l’environnement et le cadre de vie

7. Produits de pays, accueil, patrimoine et loisir : une ruralité de proximité à construire

8. Quelle entrée maritime pour le territoire ? Quelle place pour l’ambiance portuaire et le brassage des cultures dans le terri-toire du SCoT ?

Se doter d’outils adaptés

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ANNExESANNExES

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En 2009, tous les grands itinéraires d’accès et/ou de traversée du territoire du SCoT ont été attentivement étudiées (10 itinéraires rou-tiers et 2 itinéraires ferroviaires). Ils constituent des trajets quotidiens pour certains habitants et la première manière de découvrir le terri-toire pour les visiteurs.

Aussi les questions de ce qui est donné à voir depuis ces axes, des ambiances que l’on traverse, des tendances à l’obturation des vues,..., ont été abordées à partir d’un travail de repérage de ter-rain précis. Les planches qui suivent en donnent une traduction gra-phique qui met au jour tant les éléments structurants que les élé-ments repères des itinéraires ou encore les vues.

Ces analyses offrent des pistes pour des préconisations dont cer-taines trouvent aujourd’hui une traduction réglementaire dans le SCoT approuvé en février 2012 (Carte 10 - Eléments à valoriser dans la mise en scène du territoire - espaces perçus depuis les axes prin-cipaux).

Ces planches ont aussi pour vocation de contribuer à une meilleure connaissance de nos axes routiers et ferroviaires pour formuler des exigences quant à la qualité et les objectifs que l’on pourrait dé-fendre dans leurs éventuels futurs aménagements.

Elles représentent en cela un précieux point de départ pour les dif-férents bureaux d’études amenés à travailler sur notre territoire pour la réalisation de documents d’urbanisme comme pour la réalisation d’aménagements routiers ou aux abords des axes décrits.

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Etude et préconisations pour l’A 131 - L’entrée majeure du territoire : une scénographie depuis le pont de Tancarville jusqu’aux bassins du Havre

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Etude et préconisations pour l’A 131 - L’entrée majeure du territoire : une scénographie depuis le pont de Tancarville jusqu’aux bassins du Havre

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Etude et préconisations pour la départementale D 940 - La «route des falaises» : un itinéraire touristique

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Etude et préconisations pour l’A 131 - Entrée majeure du territoire (2009)

Etude et préconisations pour la D 489 : le lien rapide avec le pays des Hautes Falaises

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Etude et préconisations pour l’A 29 - Du plateau de Caux à la traversée spectaculaire de la vallée de Seine Etude et préconisations pour la D 6015 - Du plateau de Caux à la vallée de la Lézarde, de précieuses respirations à conserver

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Etude et préconisations pour la D 6015 - Du plateau de Caux à la vallée de la Lézarde, de précieuses respirations à conserver

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Etude et préconisations pour la D 39 - Du pont de Tancarville à Etretat : découverte du plateau de Caux Etude et préconisations pour la D 910 - Un axe rythmé par les plantations d’alignement

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Etude et préconisations pour la D 910 - Un axe rythmé par les plantations d’alignement

Page 116: Vers une plus grande attractivité

Etude et préconisations pour la D 31 - Conserver les dernières fenêtres visuelles et éviter la conurbation Etude et préconisations pour la D 31 - Un parcours ouvert sur la campagne

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Etude et préconisations pour la D 31 - Un parcours ouvert sur la campagne

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Etude et préconisations pour la rocade nord du Havre - Un itinéraire de contournement de la vallée de Rouelles au plateau Etude et préconisations pour la ligne SNCF - Le Havre-Paris - Un itinéraire séquencé

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Etude et préconisations pour la ligne SNCF - Le Havre-Paris - Un itinéraire séquencé

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Etude et préconisations pour la ligne de la Lézard’Express Régional - Une autre manière de parcourir la vallée

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Cet ouvrage a été achevé d’imprimer en juillet 2014sur les presses de l’imprimerie La Petite Presse

76600 Le Havre

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La Pointe de Caux constitue un territoire à deux étages, la plaine alluviale et le plateau de Caux.

II bénéficie d’ouvertures vers le monde par la mer et d’un lien privilégié vers la Capitale : la Seine.

Des complémentarités rares définissent ce vaste espace idéalement situé entre terre et mer qui fait cohabiter : une agriculture puissante sur le pla-teau, une richesse naturelle marquante au travers de la réserve naturelle et des falaises de la Côté d’Albâtre, une zone industrialo-portuaire d’échelle internationale et la Ville du Havre patrimoine mon-dial de l’UNESCO.

Au delà du Havre, d’Harfleur ou de Montivilliers, le tourisme trouve aussi un arrière pays rural, un as-pect balnéaire et se laisse progressivement séduire par le port et l’industrie. La proximité avec d’autres sites connus comme Etretat, Fécamp, Honfleur et Deauville-Trouville, mais aussi le Parc Naturel des Boucles de la Seine Normande, font de l’ensemble de l’Estuaire une destination intéressante.

Comment faire de tous ces atouts et complémenta-rités un socle pour développer des projets d’amé-nagement (espaces publics, nouveaux quartiers d’habitations, franges urbaines, espaces d’acti-vités économiques...) respectueux des traces du passé, inspirés des spécificités du territoire et réso-lument tournés vers l’avenir et l’innovation? C’est sur cette équation clé que cet ouvrage guidé par des élus et techniciens du SCoT vous propose de vous pencher en explorant des pistes d’avenir en faveur de la qualité de vie et de l’attractivité.

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Dépôt légal : juillet 2014ISBN : 979-10-93006-05-5Ne peut être vendu

VERS UNE PLUS GRANDE ATTRACTIVITE

Boris MENGUY - Violaine GUIBERT - AURH - 2009-2014ETUDE PAYSAGERE ET ENVIRONNEMENTALE - PHASE PROPOSITIONS

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