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Verglas '98 Les apprenantes et les apprenants du Centre d'alphabétisation Moi, j'apprends Janvier '98

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Verglas '98

Les apprenantes et les apprenants

du Centre d'alphabétisation Moi, j'apprends

Janvier '98

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Le 5 janvier 1998, le comté de Russell, dans l'Est ontarien, a été durement frappé par une tempête de verglas, une tempête qui a paralysé la totalité des activités pendant presque trois semaines Au départ, ces textes devaient servir de tremplin pour relancer les activités d'alphabétisation. Dans leurs écrits, les apprenantes et apprenants nous permettent de saisir l'ampleur de cet événement, à envergure catastrophique, qui s'est traduit en un mouvement majeur d'entraide. Ce recueil est leur façon de conter les faits tels qu'ils les ont vécus tout en laissant à leur progéniture une page de leur histoire. Un merci particulier à Joseph Henrie, Lise Lacroix, Carole Lavigne, Angèle Murphy et Nycol Vinette qui ont permis la reproduction de leurs photos pour agrémenter le recueil.

Bonne lecture !

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COORDINATION : Louise Lalonde

RÉVISION LINGUISTIQUE : Louise Lalonde Suzanne Benoit

TRAITEMENT DE TEXTE : Donna Mathieu

PRODUCTION ET IMPRESSION : Centre d'alphabétisation Moi, j'apprends 1468, rue Laurier Rockland (Ontario) K4K 1C7 Téléphone : (613) 446-5312 Télécopieur : (613) 446-7898

AUTEURES ET AUTEURS : Les apprenantes et apprenants du Centre d'alphabétisation Moi, j'apprends

CONCEPTION GRAPHIQUE : Gérard D. Pellerin

Le Centre d'alphabétisation remercie les apprenantes et apprenants du Centre pour leur participation à ce projet. Sans leur implication, ce projet n'aurait pas vu le jour.

Le Centre d'alphabétisation Moi, j'apprends remercie le Give the Gift of Literacy Foundation. Sans leur aide financière, ce recueil n'aurait pas pu être reproduit.

Tous droits réservés: © Centre d'alphabétisation Moi, j'apprends 1998

Il est interdit de reproduire en tout ou en partie le présent ouvrage par quelque procédé que ce soit. Les opinions exprimées dans ce document sont celles de auteures et auteurs et ne sont pas nécessairement celles du Centre d'alphabétisation Moi, j'apprends.

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Loin du désastre

Je ne sais pas beaucoup sur le désastre causé par le verglas. Depuis la fin de décembre, j'étais partie passer les fêtes avec mes soeurs à Notre-Dame du Laus. Dans ce village, on a eu seulement un peu de pluie ainsi que de la brume. Ensuite, ce fut le beau temps. Mon garçon me conseilla de demeurer là puisque dans notre région c'était la misère. Mais, j'aurais voulu m'occuper de ma maison. Nous écoutions les nouvelles de temps en temps et nous pensions à la misère qu'avaient nos gens.

Moi, j'ai toujours une réserve de chandelles, d'huile et de lampes. Ce fut utile à ma bru qui s'est occupée de vider mon frigidaire et mon congélateur. J'ai tout perdu mes aliments réfrigérés. Alors, j'ai dû m'en acheter de nouveau. Aussi, mes arbres étaient endommagés.

Je suis tout de même contente de ma promenade.

Anita Gagner

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Une situation mouvementée

Notre système hydro-électrique n'était pas prêt pour faire face à une tempête de cette envergure.

Les gens se sont beaucoup entraidés. Plusieurs d'entre eux ont même dû quitter leur foyer. Des services d'urgence ont été mis sur pied pour les aider. Et, je peux vous avouer que j'en ai même bénéficié en temps que citoyenne.

De là viennent les désavantages de cette mauvaise aventure. Les chandelles étaient tellement en demande que les petits dépanneurs ne pouvaient pas fournir. Il fallait faire plusieurs magasins pour la nourriture, car les tablettes étaient vides.

Plusieurs personnes faisaient la ligne, de cinq heures le matin jusqu'à six heures le soir pour se procurer une génératrice. Le lendemain, certaines personnes devaient rapporter leur génératrice à cause d'un bris de moteur.

Lorsque nous avons téléphoné pour une commande, nous étions les 639e sur la liste. On réclamait aussi l'huile à lampe et l'eau potable.

Tout ce brouhaha m'effrayait. Une fois que tout fut revenu à la normale, j'ai retrouvé mon calme.

Pierrette Gervais

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Les beaux arbres givrés

Tous les matins, en me levant, je regarde dehors pour voir quel temps il fait. Surprise! Tous les arbres étaient glacés. Ah, là là! Que c'était beau! Quelques heures plus tard, c'était la panne électrique.

J'ai cru que ce ne serait que pour une journée, mais hélas ! non. Plus de lumière, d'eau chaude, de radio, de télévision, de chauffage. Rien ne fonctionnait.

Heureusement, nous avions une fournaise à bois, une cuisinière au gaz propane, beaucoup de chandelles et une bonne quantité de nourriture. J'ai réussi à acheter de l'huile à lampe à Rockland au bout de cinq jours.

Comme ce fut long de manquer d'électricité pendant neuf jours ! C'était impossible de prendre une douche, alors nous nous lavions à la mitaine près du poêle à bois. Ça nous rappelait notre jeunesse.

J'ai aussi filmé les arbres glacés et brisés. C'était désolant à voir ! Les bénévoles venaient nous visiter pour s'assurer que tout allait bien. Nous avons prié pour les sinistrés.

Nous nous reposions, mon époux et moi, près du feu et nous étions heureux malgré tout.

Vive l'été !

Pauline Scott

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Souvenirs de mon enfance

La tempête de verglas 1998 m'a rappelé le début de ma vie. Jusqu'à l'âge de onze ans, je demeurais avec ma famille, sur une pauvre ferme dans une concession de campagne. Nous n'avions ni électricité, ni téléphone et même pas d'eau courante. Nous n'avions même pas une petite radio à piles, pas de fanal ou de lampe à gaz et aucune lampe de poche.

Durant la tempête, les inconvénients étaient de se laver à la mitaine, de s'éclairer à la chandelle ou à la lampe à l'huile et aussi de ne pas pouvoir écouter la radio ou regarder la télévision.

Tous les jours, j'allais dehors remplir des contenants de glace pour les déposer au réfrigérateur. Ainsi la nourriture se conservait. Il fallait faire chauffer l'eau dans de grandes marmites.

Quand j'allais dehors, j'étais toujours étonné de constater un tel désastre.

René Scott

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La tempête de verglas

La tempête a débuté le 5 janvier 1998. C'était la pire tempête à frapper l'est de l'Ontario. Notre corde à linge à cassé et plusieurs branches d'arbres sont tombées sous une épaisse couche de glace. La voisine nous a donné de l'eau pour faire fonctionner la toilette. Je devais vider le puisard de la pompe à eau, matin et soir. Nous avions la chance d'avoir un poêle à bois pour nous tenir au chaud et pour préparer le manger.

Le premier soir, nous nous sommes couchés de très bonne heure. C'était déprimant avec seulement une chandelle. Le deuxième soir, nous avions fabriqué de l'éclairage avec des batteries de tracteur et d'auto. Une autre batterie éclairait l'entrée du garage. J'ai finalement pu acheter des piles pour la radio portative. C'était moins ennuyant. Durant la journée, j'allais faire des commissions et je m'informais des désastres des alentours.

Je trouve que la panne a duré trop longtemps. Je lève mon chapeau à Hydro Ontario et à l'armée canadienne pour leur bon travail. Chapeau ! à tout le monde qui a mis la main à la pâte! Les bénévoles, les pompiers et aussi la police qui surveillait les maisons sans courant. Je ne pensais pas être aussi dépendant de l'électricité !

Bernard Villeneuve

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De nouveaux amis

Au moment où l'électricité a été coupée, je regardais la télévision. Je me suis levée et j'ai couru a la cuisine. J'ai ouvert un tiroir. J'ai pris une lampe de poche, je suis entrée dans ma chambre et je me suis couchée.

Le lendemain, j'étais glacée. J'ai appelé mon amie pour lui demander si elle avait de l'électricité. Ma soeur m'a téléphoné pour savoir si j'avais du courant. On est allées passer la journée à la caserne de pompiers. On a joué aux cartes. On a bu du café. On a parlé ensemble.

Mon frère m'a téléphoné pour me demander si je voulais aller chez lui. Mes parents sont restés en ville avec ma soeur et mon frère. Ma famille a pensé à moi.

J'ai couché sur un matelas de gymnase. Le matin, on a mangé des céréales pour déjeuner et j'ai bu du jus pour passer le temps. Puis, l'armée nous a transférées à l'école secondaire. Il y avait des lits. On dormait bien le soir.

Je me suis fait de nouveaux amis. On jouait aux cartes presqu'à tous les soirs.

Hélène Boudrias

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On a survécu

Pour moi, ça n'a pas été dur. Ma fille est venue me chercher. C'est ma famille qui a eu la misère, pas moi! Mes deux filles sont voisines ; elles s'entraidaient. Elles traversaient la nourriture. J'ai bercé mon arrière-petite-fille.

Je suis revenue ici pour chercher du linge et monsieur Belisle m'a dit que la génératrice était arrivée et que nous aurions le nécessaire ce soir vers 19 h. Donc, j'ai décidé de rester. Nous avons joué aux cartes dans la salle à manger. Les poêles donnaient de la chaleur dans la cuisine

Quelques résidants couchaient ici. Tout était normal. C'était bien en général. On a survécu.

En 1942, je chauffais au bois, je m'en souviens. Ceci ne nous avait pas dérangés.

Agathe Brosseau

Lampe de poche et pantoufles

Pendant la tempête de verglas je suis restée chez moi, car il y avait une génératrice. Au début, on n'en n'avait pas. Alors je me promenais avec une lampe de poche et je me couchais avec des pantoufles. La tempête ne m'a pas beaucoup affectée, mais j'avais quand même hâte que tout redevienne normal.

Diane Campeau

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Un Être plus puissant

Au moment où l'électricité a été coupée, j'étais chez moi. J'ai téléphoné à mon animatrice pour lui demander si elle avait de l'électricité. Elle m'a répondu que non. Je lui ai dit : «C'est parce que vous n'avez pas payé vos factures.» Je me croyais mieux qu'elle, mais un jour plus tard, je n' étais pas mieux.

Je me promenais chez les voisins pour avoir des nouvelles de la tempête. Mes voisins sont allés rester chez leurs enfants. Je suis allé voir Alain Drouin pour savoir s'il y avait de la place pour moi pour les prochains jours. J'ai vécu chez Alain pendant les deux semaines de la tempête. Mon frère m'a téléphoné pour me demander si je pouvais aller lui porter une lampe de poche à Curran.

Il y a un Être plus puissant pour nous faire réfléchir à nos vies.

Royal Chartrand

On s'accommode

On était bien. Je suis restée ici. Je me suis couchée dans le sous-sol. Ceux, qui ne pouvaient pas marcher, couchaient en haut. Ceux, qui marchaient, couchaient en bas.

Moi, je suis restée ici avec les autres. Ça allait bien. Je restais dans la cuisine. J'ai joué au bingo pour passer le temps. Il y avait toujours de la bonne nourriture chaude !

Georgette Fournier

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Petits incidents drôles

Je chauffe toujours ma maison avec un poêle à bois installé au sous-sol. Donc, durant la tempête de verglas, j'étais déjà habitué à cette façon de vivre. Il fallait, cependant, cuire nos repas sur ce même poêle. Un jour, en remontant l'escalier du sous-sol avec une poêlée de bacon, j'ai tout renversé sur les marches. J'ai fait faire un saut à ma femme.

Au début, les pompiers nous laissaient un cinq gallons d'eau au chemin. Je devais transporter l'eau à la maison qui est éloignée d'environ 500 pieds du chemin. Ensuite, mon fils a pris la responsabilité de m'apporter de l'eau.

Après un certain temps, j'ai voulu prendre un bain. Alors, j'ai chauffé l'eau dans de grands contenants, encore sur mon poêle au sous-sol. Ensuite, j'ai transporté l'eau chaude dans une chaudière d'environ cinq gallons, au premier étage de ma maison, pour la verser dans le bain. Lorsque j'ai voulu rajouter un peu d'eau froide, il ne restait presque plus d'eau chaude. Tabarnouche! Je n'avais pas bien placé le bouchon du bain et j'ai dû me contenter de quelques pouces d'eau. Je n'avais aucune peur de me noyer.

Un autre jour, ma femme a voulu prendre un bain et j'ai refusé de transporter d'autre eau.

À man âge, ce n'est pas facile, et j'avoue que j'étais content lorsque le pouvoir électrique est revenu.

Joséphat Jean-Louis

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Le jour et la nuit

C'est le début de janvier, Le commencement de l'année. Les gouttes d'eau gèlent sur mon parapluie Autant durant le jour que la nuit. C'est du verglas ! Ce qui cause beaucoup de tracas. Cette température dure quatre jours de temps. Les branches craquent, se brisent et partent au vent. Les fils, chargés de glace, tombent sur le pavé glissant. Les poteaux se brisent à leur tour; on nous coupe le courant. À cinq heures, nous sommes dans le noir complètement. Il fait froid ; on allume des chandelles pour le moment. On visite les voisins pour se réchauffer. Jusqu'au moment où, pour nous secourir, arrive l'armée.

Jacqueline Lafrance

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Mon aventure

Au moment où l'électricité a été coupée, j'étais chez moi avec Claude dans la cuisine à regarder la télévision. J'ai pris la lampe de poche. Après on s'est éclairés avec la lampe à l'huile et on a joué aux cartes. Je me suis couchée avec six couvertures et deux chandelles dans la chambre avec la porte fermée. Je me suis bien endormie cette nuit-là. Il y avait assez de chaleur. J'entendais les branches des gros arbres s'affaisser avec des bruits sourds. La tempête était stupéfiante pour moi. Je suis restée totalement saisie avec tout cela. Je n'aurais jamais soupçonné qu'une aventure comme celle-là pouvait nous effrayer.

Le lendemain Claude n'est pas allé travailler. Il ne voulait pas me laisser tout seule. On voulait aller chez son frère à Casselman pour se dégeler. Il avait un poêle à bois. Le chemin était entravé par les policiers parce qu'il y avait un poteau d'électricité affaissé par la tempête de verglas. On a rebroussé chemin pour St-Albert chez nos amis. Ils avaient un poêle à bois. On a continué à jouer aux cartes jusqu'à 22 h. Après on est retournés à la maison pour se coucher dans le froid.

On a couché trois jours chez nous. Le soir, on allumait des chandelles et une lampe à l'huile et on fermait la porte de chambre. Le dimanche matin, Claude devait aller travailler pour midi. Il n'avait pas le choix. Il a été obligé de me laisser seule. Je n'avais pas de téléphone. J'ai trouvé ça épouvantable. J'ai même pleuré, car il faisait 30° dans la maison. Je suis restée dans ma chambre avec les chandelles et avec la couverture par-dessus ma tête parce que j'avais froid au visage. J'ai trouvé le temps très long. Ce fut tout un événement pour moi. Je n'aimerais pas le revivre une deuxième fois.

Quand j'ai vu les militaires venir à Casselman, j'étais fière, car je savais qu'on aurait de l'aide.

On a visité les frères et soeurs de Claude. On est allés chez la soeur de Claude en ville. Elle avait de l'électricité. On est restés là jusqu'à ce qu'on ait de l'électricité chez nous.

J'ai trois chats et une petite chienne. On les a amenés en ville avec nous autres. Tout s'est bien passé. Ils ont adopté la place tout de suite. Je n'ai pas eu de misère.

On a été chanceux pour la nourriture. On n'a rien perdu. On a tout apporté en ville. Lise a mis le manger dans le réfrigérateur. On a fait cuire notre nourriture en premier pour ne pas qu'elle se gaspille.

Lise a mis un matelas par terre dans la cuisine afin que Claude se couche là. Tout s'est bien passé. On mangeait bien. Claude allait travailler durant la journée. Lise et moi, on allait prendre des marches et on jouait aux cartes. Je lui ai aidé à faire le ménage aussi. J'ai pris ma douche là. Je me suis très bien accommodée avec Lise.

J'avais hâte que l'électricité revienne parce que j'avais beaucoup de lavage et de nettoyage à faire.

Le dimanche, on est allés voir notre maison. Chez nous, il y avait du dommage. Trois gros arbres étaient complètement massacrés. On était à enlever la neige dans la

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cour lorsque le voisin est venu nous dire qu'il y avait de l'électricité. On a vérifié la boîte de contrôle et on avait de l'électricité. J'étais assez fière que j'ai sauté très haut et j'ai chanté. J'ai remercié le Bon Dieu.

À cause de la tempête de verglas, Claude a travaillé pendant deux semaines, sept jours par semaine, douze heures par jour. Il travaille pour la ville d'Ottawa.

Je n'ai pas joué aux quilles pendant deux semaines. Ça été annulé à cause de la tempête de verglas. Je ne suis pas allée à l'école Alpha, non plus, pour deux semaines.

Lalé Mailloux

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Le temps était long

Pendant la tempête, je suis allée chez ma belle-soeur Gisèle en ville. J'ai regardé la télévision pendant tout le temps. J'avais très hâte de retourner chez moi, car je trouvais le temps long.

Diane Larocque

La tempête de verglas

La fameuse tempête de verglas de janvier 98 ! Que de troubles ! Mettre du bois dans le poêle, partir la génératrice et l'éteindre, la ranger dans le garage pour ne pas se la faire voler, allumer plusieurs chandelles pour l'éclairage tout en faisant attention de ne pas mettre le feu à la maison. Il fallait déménager la génératrice de maison en maison pour vider le puisard. Il fallait cuisiner sur le poêle à bois. Oui monsieur! C'était comme retourner dans les années 30, comme dans le bon vieux temps. Jouer aux cartes à la chandelle, boire un p'tit coup et faire l'amour !

Mario Miron

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Chez mes soeurs

Pendant la tempête de verglas, je suis allé chez mes deux soeurs à Ottawa. J'ai regardé la télévision et je suis allé acheter des revues. J'ai eu beaucoup de plaisir chez mes soeurs.

Jacques Dupuis

J’ai aidé

Pendant la tempête de verglas, je suis allé rester chez Louise Cayer à St-Albert. Nous avons joué aux cartes. Ensuite, je suis allé à la résidence Ste-Anne pour dormir et manger. Je suis allé couper du bois pour chauffer la résidence. J'étais très content de revenir chez moi après huit jours.

Ronald Laplante

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Trois bons enfants

Jacques est venu trois fois dans la journée pour me chercher.

Je suis restée chez Jacques jusqu'au samedi. Nous étions 15, seulement un enfant, un petit bonhomme de trois ans. Jacques et son voisin, Roger, ont construit un igloo pour y mettre la viande.

Nous avions un poêle à bois. Nous mangions bien. Mais je suis allée chez Lise, ma fille à Ottawa. Là, c'était le luxe. Nous avons fait des galettes pour chez Jacques.

Le dimanche, mon autre fille Monique de Hull m'a invitée. J'y suis restée pendant cinq jours. Mais elle devait travailler.

La chatte ne m'aimait pas. Je l'ai attirée avec un bol d'eau, ensuite elle est venue s'asseoir avec moi.

Je suis retournée chez Lise. Je suis allée au magasin. Je suis restée jusqu'au lendemain.

Éventuellement, je suis revenue et j'ai apprécié mon chez-nous. J'étais bien chez mes enfants : quatre places différentes.

Émma Séguin

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Mes déplacements

La deuxième journée, mon garçon est venu nous chercher, ma fille de Casselman et moi. Il a un foyer dans le sous-sol. Je n'ai pas eu de misère.

On a manqué d'huile à lampe. Ma petite-fille de St-Albert, celle avec trois enfants, est arrivée avec une bouteille d'huile pour nous dépanner. J'ai couché là deux soirs.

Mon autre garçon de Templeton est venu me chercher. Je suis restée là deux soirs. Puis, de là, je suis allée chez ma soeur à Vanier. Là, j'étais fatiguée. Je suis restée plus qu'une semaine avec mon autre soeur. On a joué aux cartes pour passer

le temps. Ma soeur et moi avons fait des beignets en suivant ma recette, des beignets pour les refuges. On n'a jamais manqué d'électricité.

J'ai eu de la peine, car mon fils de Casselman est monté dans un arbre pour couper une branche et il s'est cassé le talon. J'appelais tout le monde pour voir s'il était confortable. Je ne les avais pas autour de moi pour en prendre soin. Mes enfants s'entraidaient.

Corinne Villeneuve

On était bien

Pendant la tempête, je suis allé chez mon frère Gilles, car je n'avais pas d'électricité. Gilles avait un foyer, donc il faisait chaud dans la maison. On faisait le manger sur le barbecue. Après huit jours, je suis retourné chez moi, car l'électricité était de retour.

Paul Lortie

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Poème de la tempête du verglas

Le jeudi soir, on a manqué d'électricité. J'étais très excitée. On s'est réchauffés avec des chandelles. Mon copain m'a dit que j'étais belle. Mon copain n'est pas allé travailler. On a joué aux cartes et j'ai baillé. On n'avait plus de téléphone. Tout à coup, à la porte, on sonne. On est allés chez un de nos amis. Il était en train de couper un arbre avec sa scie. L'auto de mon copain était prise dans le garage. J'ai décidé de faire du ménage. Le lendemain, on est allés chez son frère. On a vu arriver son père. Le dimanche, j'étais seule dans ma maison ; il faisait trente degrés. J'avais envie de crier. On est allés en ville. J'ai joué des jeux en famille. J'ai amené mes animaux. Ils sont très beaux.

Lalé Mailloux

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Les militaires à Casselman

Au moment où l'électricité a été coupée, j'étais chez ma copine Jacqueline dans le salon à regarder la télévision. On est allés se coucher vers 23 h. Je me suis levé pour aller à la salle de bain. On manquait d'électricité. Jacqueline a sorti les chandelles pour passer la nuit.

Le lendemain, Jacqueline a appelé sa fille pour lui dire qu'on n'avait plus d'électricité à Casselman. J'avais une lampe de poche chez moi pour aider à Jacqueline.

Le lendemain, j'ai appelé mon frère Robert pour lui dire que j'étais à Hull. Je ne voulais pas qu'il s'inquiète. Cinq jours après, je suis revenu à Casselman parce que j'étais malade. J'ai rappelé mon frère Robert pour le lui dire.

Les pompiers sont venus vérifier la résidence pour voir si la température était bonne. Gilles, le propriétaire, a mis une génératrice pour quatre jours pour chauffer la résidence.

Les arbres craquaient. Ils me faisaient peur. Je me sentais nerveux. Quand j'ai vu les militaires qui arrivaient à Casselman, je croyais que la fin du monde était arrivée.

André Surprenant

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La vie dans un Winnebago

Très tôt le matin même, Francine est revenue, car les chemins étaient trop glissants. Elle est arrivée à 7 h le matin. J'étais assise sur le bord du lit. Francine m'a dit : «Grouille-toi, tu t'en viens, ça presse». J'ai répondu : «Qu'est-ce qui arrive ?» Je n'étais pas consciente de tout ce tralala

Robert a démarré le Winnebago pour faire de la chaleur. J'ai failli tomber dans la cour glissante. Yves, mon petit-fils, m'a soulevée par le derrière pour m'aider a entrer dans le Winnebago.

Francine a appelé ses soeurs pour qu'elles viennent. Nous étions 12, car Hélène gardait ses trois petits-fils. Moi, j'étais assise et je ne bougeais pas. Nous avions du thé, du café... Nous devions tout transporter de la maison au Winnebago. Nous

allions à la toilette dans la maison. Au Tigre Géant, nous allions chacun notre tour avec une fille, à la queue leu leu, pour aller chercher de la nourriture. Lucien Racine était fermé !

Robert s'est procuré une génératrice. Le voisin est venu pour réchauffer la maison. Robert a installé un poêle rabouté. Moi, je surveillais les tisons en me berçant. Nous avions des sucettes. Trois jours à coucher tout habillés! J'ai attrapé un gros rhum. Ensuite, j'ai téléphoné à la résidence et monsieur Belisle m'a dit que c'était pas pire. Je suis donc revenue ici. J'étais contente de tomber dans mes affaires !

J'avais un manque de sécurité. Je suis une personne qui ne demande rien. Les bruits et le fait de revoir le tout devient comme une photo. On dirait que la vie ne nous appartient plus. Les choses se replacent tranquillement. Nous attendions tout et nous n'attendions rien. Nous avions une sensation d’impuissance.

En conclusion à mes pensées et à mes sentiments, je dois ajouter ceci. De 1939 à 1945, ce fut des moments très difficiles à vivre : les craintes de bombardements sur la Capitale du pays, le son des sirènes à tout bout de champ, les polices militaires qui patrouillaient les rues de la ville. Ce sont des moments qui furent très difficiles à vivre. Et je ne pensais jamais qu'un jour, nous aurions besoin, encore une fois, de foncer pour nous battre pour pouvoir sauver notre peau.

Ce sont des étapes marquantes sur le moral, et c'est inoubliable.

Et voilà mes impressions !!!

Yvette Normand

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PS : Est-ce qu'au Canada, nous sommes plus épargnés vis-à-vis ces problèmes qu'ailleurs? Je le crois.

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C'est à notre tour

La première nuit, je me suis couchée vers 11 h 15. Je ne dormais pas encore lorsqu'on nous a coupé l'électricité vers minuit. Je me suis dit : «C'est à notre tour.» J'ai eu peur. Je croyais que c'était la fin du monde qui arrivait quand j'ai vu tous les dégâts dehors. J'ai passé quelques jours chez moi ; c'était pas pire.

La quatrième journée, je suis allée vivre chez ma fille à Hull où il ne manquait pas d'électricité. J'avais de l'eau et je pouvais boire un bon café à chaque matin. Je m'ennuyais l'après-midi, puisque j'étais seule dans la maison. J'avais hâte à la soirée quand Francine rentrait de son travail. Vendredi, j'ai pris l'autobus pour me rendre à Ottawa au 40 Elgin. C'était pour rejoindre Francine pour aller souper au restaurant Darcy's. Le restaurant était plein de monde. On a décidé d'aller manger au Kentucky à Hull.

L'autobus 31 a passé dans des rues non éclairées. C'était épeurant, cette partie de la ville, tout dans le noir. Après avoir soupé, nous sommes allées magasiner. Le samedi soir, André a téléphoné pour me dire qu'il y avait de l'électricité à Casselman. J'avais hâte de revenir à la maison.

Dimanche, on a fait le lavage. Lundi, Julie m'a téléphoné pour m'offrir de me ramener chez moi. Dans l'après-midi, j'ai appelé Francine à son travail pour lui dire qu'on irait la rejoindre à 5 h. Julie, Francine et moi avons soupé au restaurant Darcy's. Francine était très contente. Elle a payé l'addition. Julie et moi sommes parties d'Ottawa vers 7 h. On est arrivées à Casselman à 20 h. J'étais fière de revenir à la maison, dans mes affaires et dans mon lit.

Jacqueline Lafrance

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Verglas'98 - Air « Une boîte à chanson »

Une tempête de verglas, c'est pas si drôle que ça, quand ça nous tombe sur la tête. Ça nous est arrivé dans le mois de janvier, et juste après les fêtes.

Refrain Et l'on entend battre les coeurs pleins d'émotions, quand vient le soir, c'est les chandelles et les frissons.(bis)

Heureusement, qu'on a eu tous les gens de l'armée et tous les bénévoles qui ont tous travaillé et le jour et la nuit pour que la glace décolle. (Refrain)

Continuons d'nous aimer avec l'électricité, mais conservons la tous. Il faut bien s'éclairer, mais il n'faut pas exagérer. Quand ça manque, on perd « toute ». (Refrain)

Faudrait pas oublier ceux qui nous ont quittés pendant cette tempête. Je les sais près de Dieu. Ils sont tous très heureux, avec tous nos ancêtres. (Refrain)

(Couplet spécial) Parlons donc des Séguin, de nos électriciens « Y » ont pas fait le chômage, ils étaient juste entrés l'téléphone a sonné ... retournons à l'ouvrage

(Refrain spécial) Et l'on entend battre les coeurs pleins d'émotions, quand vient le soir, ce sont les chandelles et les tisons. (bis)

Emma Séguin

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La vie à la chandelle

Je suis allée coucher chez ma fille pendant deux soirs. J'avais très peur pour le feu à cause des chandelles. Nous avons joué aux cartes à la chandelle.

J'avais hâte de revenir dans mon chez-nous. Lorsque tout était prêt à la résidence, je suis revenue. Le reste, nous l'avons vécu comme tous les autres.

Noella Gratton

Voyage à Sudbury

Pendant la tempête de verglas, je suis allé à Sudbury chercher une génératrice avec mon frère Jacques. La génératrice était très grosse. On en avait besoin pour le garage. On faisait l'ouvrage qui était urgent seulement. J'avais très hâte que l'électricité revienne.

Claude Laplante

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L'effet d'El Nino

Le pire était l'effet d'El Nino. La glace était épaisse partout autour de la maison et sur les arbres. La nuit, les arbres se brisaient et tombaient dans le bois.

La route était glissante. La température était mauvaise. Les fils étaient sur la neige. Le téléphone ne fonctionnait plus. Les journées étaient longues.

Après deux jours, l'eau de la cave a commencé a monter lentement. Il fallait vider le trou avec un pot et des chaudières de cinq gallons. Notre propriétaire venait nous voir. Il nous a donné de l'eau, un peu de nourriture et des piles. Il est

descendu dans la cave pour voir la pompe aspirante. Il en avait acheté une pour la cave.

On travaillait en famille. Trois jours après que l'électricité a été coupée, on est allés chercher du bois d'érable pour réchauffer la maison. J'ai rentré du bois. On n'a pas manqué de nourriture.

On est restés dans notre demeure sauf pour deux soupers lorsqu'on est allés à l'hébergement. On est partis de chez nous pour aller à St-Isidore. On a vu beaucoup de poteaux d'électricité brisés, tombés.

J'ai surveillé Lauriette. Je me suis fait gâter aussi, mais au moins, j'ai aidé.

Françoise Lalonde

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C'était glissant !

L'érablière était démolie. Les branches étaient fatiguées. Elles pendaient par terre. Le verglas a fracassé mon sapin, les deux arbres et les pommiers dans le verger.

El Nino a causé la tempête. On a manqué d'électricité le mardi 6 janvier vers 18 h 45.

À St-Albert, les fils de la grande ligne étaient bien affaiblis et plusieurs poteaux étaient tombés par terre. Les hommes montaient dans les poteaux d'électricité. C'était glissant !

Je suis venue au cours d'alphabétisation le 7 janvier 1998. C'était glissant sur les chemins et François m'a aidée à marcher dans ma cour et à monter sur la galerie de la maison.

Durant le manque d'électricité, je me suis lavée dans le lavabo avec une débarbouillette. Il fallait apporter un essuie-main et du savon. On faisait le déjeuner, le dîner et le souper sur le petit poêle électrique.

Mes nièces étaient chez moi ; elles ont trouvé le temps très long. Elles sont parties le 23 janvier à 21 h 30.

Ma tante n'avait pas d'électricité. Elle est restée dix jours à coucher chez moi. On écoutait la télévision alimentée par une génératrice que mon frère Réginald avait apportée. On a éteint la lampe pour écouter la télévision. La génératrice n'était pas assez forte.

Moi, j'étais chanceuse. Il faisait chaud pour me coucher dans mon lit le soir.

Claudette Lafrance

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L'entraide

Les gens du village se sont bien aidés. Plusieurs ne se connaissaient pas. Les voisins ont fait connaissance. Beaucoup de vieillards ne voulaient pas sortir de chez-eux. Plusieurs bénévoles ont aidé les malheureux.

Moi, je suis allée chez ma fille Aline et chez Paul à Touraine.

Lauréanne Fortier

Le verglas

Le verglas était de toute beauté. Mais il était si gros qu'il faisait très peur. Tout était brisé et tout penchait. C'était la fin du monde, a bien y penser. Comme si la guerre avait passé. Tout le monde travaillait à se débarrasser des fils et des branches. Il fallait se faire un chemin pour passer. De la neige, de la glace, des nuages et de tout! Tous les chemins fermés, pas de gaz, pas de magasin ouvert, à la grande noirceur! Je ne veux plus le revivre jamais. C'est dans des moments comme ceux-ci que nous voyons que nous ne pouvons pas nous passer de l'électricité ainsi que des autres belles inventions. Vive l'électricité et la technologie. Mais...

Alcide St-Amour

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Enfin comme les autres

Tabarouette, j'ai trouvé ça bien ennuyant. Je n'aimais rien. Je l'ai enduré ! Pour être tannée, j'étais tannée.

Quand l'électricité est revenue, j'ai dit : «Enfin, on va pouvoir faire comme les autres !»

Aline Brunette

Les jeunes

Les jeunes ont eu la chance de se prouver. Ils sont très débrouillards. Ils n'avaient pas peur d'aider. Plusieurs coupaient et livraient du bois de chauffage, de l'eau et de la nourriture. Je suis allée au Nursing pour quatre jours. Nous avons été très bien traités. Merci à tous.

Véronique Lanois

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Mes opinions sur le verglas

Le 6 janvier, c'était un mardi vraiment surprenant et très glacé pour moi. Le vendredi matin, 2 janvier, Rosaire m'avait demandé s'il valait mieux retourner au Manoir en voyant les arbres si glacés. Je me disais que j'avais bien fait de lui répondre oui. J'aurais été prise sans médicament très loin d'Embrun.

Ce mardi-là, tout a commença de travers. Durant la nuit, l'électricité avait manqué dans le Nursing et le Manoir, mais elle était revenue à temps pour le déjeuner. Tous ceux qui sont descendus ont eu des gaufres. Mais moi, je ne suis pas descendue, alors je m'en suis passée.

Le 8 janvier, tout s'est gâché. L'ascenseur ne fonctionnait plus. Tout le monde a mangé au même plancher. Les rôties étaient cuites dans la p'tite cuisine du Nursing ou dans la cuisine de la cave. L'avant-midi, les bains n'étaient pas très chauds, même plutôt froids. Plus d'électricité nulle part, ni dans le Nursing ni dans le Manoir : il fallait évacuer.

Les lignes de téléphone avaient de la difficulté à fonctionner normalement. Les quelques-unes qui fonctionnaient étaient très utiles aux infirmières comme Suzanne Lebrun qui téléphonait aux parents responsables.

Suzanne a annoncé qu'elle préparait des pilules, pour une semaine, pour ceux qui voulaient partir. Quand j'ai aperçu ma belle-soeur Denise, j'ai tout de suite monté faire mes bagages. Elle m'a dit qu'il ferait chaud, mais que je ne devrais pas m'attendre à prendre des bains, plutôt des lavages à la mitaine. J'ai passé deux jours et demi chez mon frère et six journées chez ma plus jeune soeur, Lyne. Suzanne a rappelé pour me dire que je pouvais revenir au Manoir. C'était justement la journée où je pensais venir prendre d'autres pilules. Je suis revenue pour revoir mon amie de toujours, Réjeanne Burelle.

Pauline Roy

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Le courage

Bien moi, quand j'ai vu tout le monde couché par terre sur les matelas, j'ai manqué de courage. On espère pour le mieux, et que ça ne soit pas aussi pire que ça en a l'air.

Le beau courage des travailleurs qui ont accepté la situation, ça c'était merveilleux.

Gabrielle Lévasseur

Ah ! mon lit!

J'en ai arraché à coucher par terre longtemps! Pis en plus, j'ai eu la grippe deux fois. Quand l'électricité est revenue, j'ai dit : «C'est bon. Ah! Je suis contente! J'ai eu froid juste un petit peu !» Les gens du Manoir sont revenus chez nous !

Y'en est arrivé des affaires pas drôles. L'armée nous a beaucoup aidés.

Le premier soir que je suis retournée dans mon lit, j'ai dit : «Ah ! mon lit !»

Julienne Leguerrier

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Beaucoup d'aide

Quand c'est arrivé, j'ai eu beaucoup d'aide de mes parents et du Club Optimiste. Ils sont venus me voir pour me demander si j'avais besoin des choses comme une lampe de poche et des chandelles.

Durant le manque d'électricité, on a pris notre bain chez mes parents dans trois pouces d'eau. Il fallait apporter nos choses personnelles. On avait une génératrice que mes parents partageaient avec nous.

Chez mon frère Frank, il y avait beaucoup de dommages. Il fallait qu'on enlève son camion de sa cour parce qu'il y avait des arbres abattus par la glace.

Le foyer St-Jacques a fonctionné à l'aide de trois génératrices fournies par des hommes de l'armée. Tout fonctionnait dans le foyer. Les personnes âgées étaient très enchantées.

Patrick était sur les nerfs. Il se demandait ce qui se passait. Il n'avait pas la télévision. Il se posait des questions.

Un soir mon petit Patrick a voulu aller coucher au centre d'hébergement, mais il n'a pas dormi avant 2 heures du matin. Le lendemain, on est retournés à la maison. J'ai mis une couverture pour fermer le salon et le haut de la maison. On couchait dans la cuisine avec beaucoup de couvertures, mais il faisait froid dans la nuit. Les nuits étaient longues, et le jour, on allait manger au centre d'hébergement.

Un soir, nous sommes allés souper chez ma soeur Francine. On mangeait sur le barbecue et les enfants n'avaient pas de patience. J'ai joué un jeu de jambes (twister) avec eux.

J'espère qu'on ne passera pas encore une autre fois cette expérience. Je n'ai pas besoin d'autres choses pour l'année 1998.

Diane Thibault

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Des leçons

Comme mesure de précaution, les gens devraient se procurer un poêle qui chauffe au bois. C'est une leçon à tirer pour l'avenir. Si plus de foyers avaient chauffé au bois, moins de personnes auraient souffert.

Jean Longtin

Incrédule

Moi, même si j'avais vu une grosse branche tombée, je ne croyais pas que c'était le début d'une longue tempête.

Ernestine Leroux

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El Nino ?

El Nino? Le chaud et le froid se mélangent. C'est ce qui a causé beaucoup d'humidité sur toute la partie sud-est du continent d'Amérique pour se changer en verglas dans notre région.

Nous avons manqué d'électricité dans la nuit du 4 janvier 1998. Les gens qui travaillent pour Hydro Ontario nous ont rebranchés dans l'après-midi du 20 janvier 1998.

Lorsque l'obscurité est survenue, il fallait s'organiser en conséquence.

Mon mari et moi sommes sortis pour aller faire les emplettes, mais je suis très peureuse sur la route quand les chemins ressemblent à une patinoire. Pas trop loin de chez moi, il y a eu un accident à cause de la route glissante. L'auto était dans le fossé, mais il n'y a pas eu de blessé.

Nous sommes allés faire un tour de camion et j'ai vu beaucoup de poteaux affaiblis et déchirés.

Nos arbres dans la cour étaient très abîmés par le verglas. Des branches étaient pliées, d'autres étaient tombées. Les fils électriques étaient tombés ainsi que le câble. Heureusement, notre fil du téléphone passe en dessous de la terre.

Durant le manque d'électricité, je me lavais dans un petit lavabo. Je faisais bouillir de l'eau et je me préparais un savon, une débarbouillette et des produits hygiéniques.

Julie et Pierre étaient nerveux, car parfois ils se chicanaient. Pierre ne pouvait pas regarder le hockey. Lorsqu'il a su qu'il pouvait l'écouter à la radio, il était beaucoup plus calme. La petite, elle, écoutait sa radio à cassette. Moi, pour leur enlever la peur, je leur disais que Dieu Jésus et la Maman Ste-Vierge allaient nous protéger. Ceci les calmait beaucoup, car ils ont confiance en eux.

Pour la cuisson, je faisais cuire sur le poêle à bois : patates, légumes, macaronis et spaghettis à la viande.

Mon mari avait sa soudeuse qui pouvait être employée comme une génératrice. J'ai trouvé cela très bien, car mon mari est très bon pour trouver des trucs tout en s'informant des choses à faire.

La nuit, je me levais un peu plus souvent, car je ne voulais pas trop laisser baisser la température dans la maison. Ainsi, je tenais la chaleur de la maison entre 70° et 75°. Mon mari me disait : «Tu chauffes trop.» Mon mari se couchait vers 23 h après son programme et les enfants se couchaient aux heures normales.

Pierrette Séguin

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La tempête de verglas

Je suis allé travailler ce matin-là.

À 11 h 30, je me suis blessé aux épaules. Je suis allé voir le chiro, et il m'a replacé l'os. Je suis retourné chez moi. Il n'y avait pas d'électricité. Heureusement, je m'étais procuré une génératrice le jour précédent. Pendant la tempête, je suis resté chez moi. Je n'ai pas eu de dommages chez moi. Par contre, mon père a eu beaucoup de

dommages à son érablière. J'espère de ne plus jamais revivre cette expérience.

Jean-Denis Grimard

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Vacances à Gatineau

J'étais très nerveuse. Ma fille de Gatineau est venue me rencontrer à Ottawa. Elle avait trop peur de conduire jusqu'à Embrun. Je suis partie avec Gisnie qui demeure à Orléans. J'ai passé le reste de la semaine bien au chaud.

Laurette St-Pierre

Chez Paula

On écoutait; j'avais peur des bruits et du verglas. Je suis allée chez Paula à Orléans. Elle avait de l'électricité.

Germaine Gervais

Mauvaise surprise au retour

J'étais sur les nerfs parce que j'avais peur pour ma famille. Je suis allée passer une semaine chez mon garçon Rhéal et ma petite-fille. À mon retour, ma copine de chambre est décédée. Je ne sais pas si c'est à cause de la tempête de verglas. Ça me fait beaucoup de peine, car je l'aimais bien.

Jeannette Piché

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Les militaires

Les militaires m'ont beaucoup impressionnée. Plusieurs couchaient ici à la résidence et voyaient à notre bien-être. Certains se retiraient dans la chapelle. Je trouvais ça drôle. Ils étaient jeunes, mais ils semblaient avoir de l'expérience dans les sinistres.

Madeleine Gauthier

J'avais peur

Je ne voulais pas aller nulle part. J'avais trop peur de quitter mon chez-nous. J'ai été obligée de partir pour quelques jours.

Reina Poulin

On n'avait pas le choix

Le premier soir, j'allais me coucher et ils m'ont dit qu'on devait aller dans la grande salle.

Bien, c'est ça! On n'a pas le choix. Je n'avais pas peur, je n'ai pas eu froid.

Quand c'est revenu au normal, enfin je me suis couché.

Gaston Bisson

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Ce n'était pas drôle !

Le jeudi matin, mon père a vu tomber les poteaux électriques près de chez moi. Durant la panne d'électricité, comme il faisait trop froid pour coucher dans la maison, nous dormions nos nuits assis dans le camion. Ce n'était pas très confortable. Mes parents, mon frère et moi avons dormi, tout habillés pendant trois nuits dans le camion. Mon chat aussi. Lui, il était couché en rond comme une boule et dormait bien.

Nous avons passé nos journées dans la grange. J'ai nettoyé et soigné les vaches un peu. Je me suis assise sur le foin et j'ai joué avec les chats. Nous mangions des sardines, des sandwichs et du manger en conserve.

Mon père et mon frère ont tiré les vaches à la main. Ils avaient les mains gelées. Aussi, les vaches "kickaient" parce qu'elles n'étaient pas habituées à ce genre de traite.

Nous n'avions pas d'eau pour nous laver. Les pompiers ont apporté de l'eau pour faire boire les vaches.

Mon père a enfin acheté une génératrice. Lorsqu'il ne s'en servait pas à la grange, il l'installait à la maison. Nous nous éclairions à la chandelle et nous utilisions des lampes de poche. Pas de téléphone! Nous avons été 23 jours sans électricité.

Ce n'était pas drôle !

Joanne Patenaude

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C'était inquiétant

Ah! C'était plate en mautadit! Je ne voyais rien, car ma fenêtre était pleine de glace et de neige. Je "m'abrillais" par-dessus la tête. Lorsque les soldats sont entrés dans ma chambre, je me suis senti mal à l'aise.

C'était inquiètant! Je savais que tout était correct pour mes enfants. J'avais appelé.

Ah! Je ne voudrais pas que ça recommence.

Madeleine Gauthier

Le bruit

La génératrice faisait le même bruit qu'un ventilateur (une fan). Personne ne pouvait la voler parce qu'elle était grosse comme un tracteur.

Alméria Bourdeau

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Le chanceux

Je ne suis pas resté ici! Je suis allé à Ottawa chez ma mère. Là, il y avait de l'électricité. J'ai été chanceux et gâté. Je suis revenu quand tout était correct.

Robert Fournier

Toute une expérience

Moi aussi, j'ai vécu la tempête de verglas. C'était ma première, car je viens d'un pays chaud. J'ai dû demeurer ici deux jours avec Joanne et les résidants. C'était toute une expérience. Je suis prête à recommencer, car je ne l'ai vécue qu'une fois.

Rose-Marie Mondésir

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De gros ajustements

J'étais surprise. Ils me transportaient sur un matelas. J'ai couché par terre. Je prenais ça comme ça venait. Ils apportaient la nourriture sur du papier, car il n'y avait pas de vaisselle. Tout le monde s'entraidait.

Adéline Savage

J'ai manqué le party

C'était pas l'fun. À 12 h 33 lors de la première journée, je suis tombée et je me suis cassé la jambe. Donc, je suis restée à l'hôpital plus longtemps. J'ai manqué le party. C'était pas un party d'après ce que les gens me disaient.

Marie LeFrançois

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On s'organise

Je suis allé chez mon garçon Jacques à mon ancienne maison où on chauffe au bois. Des "toasts" sur le poêle à gaz, du boeuf... on a bien mangé.

Jacques allait chercher de l'eau à la cave. Pour boire, il allait chercher l'eau chez le voisin.

Le père de Francine était là aussi. On était une bonne «gang». On était bien. On avait hâte de revenir.

Quand ils nous ont appelés, ça n'a pas été long... on a plié bagage et on est revenus.

Nos propriétaires étaient super gentils et ils se sont occupés de nous. Ils ont veillé à ce qu'on soit tous bien placés. Ils appelaient pour voir si on était correct.

Fernand Brisson

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Trop de changement

J'ai pris ça passablement. Je suis allé chez ma fille. On était 5, 8, 10... On invitait les voisins à venir se chauffer.

Ma fille préparait la nourriture bien ordinaire sur le BBQ dehors et sur un poêle à gaz propane. Il y a eu environ six ou sept feux.

J'ai été malade. J'ai perdu connaissance à l'hôpital. Ils ont dit que c'était dû au stress et au changement de place. J'ai vomi! Je ne me sentais pas fort, à cause de la fumée des chandelles, car j'ai les bronches.

J'ai été dîner à l'aréna. C'était bon. C'était bon pour le moral de changer d'atmosphère.

Le retour ici s'est bien fait. Un jour à la fois !

En 1942, l'électricité avait manqué. L'Hydro n'avait pas de camion. C'était moins pire, mais les employés n'étaient pas équipés. Cela avait pris un mois. Aujourd'hui, l'équipement est super!

Raymond Bruyère

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Nourris au coton !

Quand l'électricité a manqué, à une heure dans la nuit, j'ai pris une nitro, car mon coeur en mangeait un coup à cause du stress.

Je suis tout mêlé dans les journées. Même encore!

Je suis allé voir une femme et je suis resté là, mais juste une journée parce qu'elle aussi a perdu l'électricité. Alors, nous sommes partis

pour l'aréna.

J'ai vécu là. On a couché sur des petits matelas avec des couvertes. C'était froid. Nous étions environ 150 personnes. Nous étions nourris au coton! Mieux qu'aux noces! Il n'y avait rien qui manquait. Pour se laver, ça c'était le pire! Le monde de l'extérieur venait se laver même la nuit !

Aucune peur, aucune panique! C'était du monde que l'on connaissait. Ce n'était pas drôle, pas triste, rien d'extra.

En 1942, le verglas est resté tout l'hiver sur les arbres. En croupe à cheval, on partait sur la croûte glacée. Les femmes chicanaient, car elles venaient juste d'avoir des moulins à laver et elles devaient recommencer à laver à la main. Ça aurait pu être plus grave que ça.

Omer Charette

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Tous se donnaient la main

Je suis parti tout de suite pour aller vivre chez ma belle-soeur à Embrun qui avait le courant. Mais là, on l'a perdu le même soir. Rien pour se réchauffer. Donc le lendemain matin, son fils est venu nous chercher. Il avait un poêle à bois. Nous avons demeuré là tout le temps.

Nous étions 17 dans la maison. Ça allait bien d'une manière. On cuisinait bien ordinaire sur les

braises du feu ou sur la fournaise. On mangeait aussi la nourriture cuite sur le BBQ. C'était beau de voir l'entraide. Tous et chacun se donnaient la main. Les personnes âgées étaient traitées d'une manière spéciale. Nous avions nos chambres; les enfants et les plus jeunes couchaient sur le plancher.

Le dernier soir, nous avons eu une génératrice. Je me sentais calme.

C'était beau de voir l'atmosphère. Claude Gagné était comme une radio. Il parlait beaucoup. C'était agréable de voir la joie, les rires.

Dans l'après-midi du 12 janvier, je suis revenu à la résidence. Et je pensais que tout allait pour le mieux, dans le meilleur des mondes. Ma chambre n'avait ni électricité, ni chaleur. Durant la nuit, un électricien est venu et à tout arrangé ça.

Ah bien! c'était une expérience, mais on a passé à travers!

Laurent Desrosiers

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En sécurité

Je suis allée chez Florent, mon garçon. Nous sommes restés dans la cave où il y avait un poêle à bois. C'était correct chez Florent. On faisait cuire sur le poêle à bois.

Après quatre ou cinq jours, j'étais prête à revenir ici.

Si je n'avais pas été chez Florent, je ne sais pas où je serais allée. Je couchais là, puis je dormais toute la nuit.

Rollande Clément

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Un fils attentif

Quand on a appris que tout ça arrivait, je me demandais quoi faire, car Claudette avait déjà toute sa famille.

Mon garçon, qui demeure à environ une heure d'ici, avait l'électricité. Il est venu me chercher. J'y suis restée plus d'une semaine.

Lorsque tout était prêt ici, j'ai pu revenir à la résidence. Mon fils est revenu deux fois pour me voir, pour s'assurer que j'étais bien et pour m'apporter de la nourriture.

Claudette a gardé l'oeil sur moi, malgré tout son trouble.

J'étais très fatiguée après tout ça. Je crois que je suis restée fatiguée.

Irène Julien

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Tempête de verglas

Durant la tempête, je suis toujours restée dans ma maison. J'ai eu froid les premiers jours, jusqu'à ce que mon fils transfère la fournaise à l'huile dans la maison. Elle était installée dans la remise pour son travail.

Ensuite, mon ami a acheté une génératrice pour nous donner de la lumière et la télévision. Donc, nous étions assez confortables. Un poêle propane servait à préparer les repas. Les enfants ont mangé à l'hébergement situé à l'école St-Viateur.

Nous sommes gâtés avec l'électricité. Douze jours sans celle-ci, c'est long. J'ai surtout eu peur que cela dure tout le mois.

Amanda Lemieux

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Secourons nos arbres

La tempête de verglas 1998 a brisé beaucoup d'arbres dans l'est de l'Ontario. Les arbres qui ont peu de dommages s'en remettront avec le temps. Ceux qui ont de gros dommages peuvent être encore sauvés.

En hiver, les arbres dorment. Les dommages qu'ils ont eus sont moins sérieux. Les dommages causés pendant le reste de l'année sont plus graves.

Les arbres à tronc mince ont été pliés par le poids de la glace. La plupart des arbres réussiront à se redresser lorsque la glace fondra. Il faut attendre que la température soit au-dessus de zéro avant d'ôter la glace. Le faire avant pourrait arracher les bourgeons.

Jean-François Couroux Patrick Danis Bernard Dion

Gilbert Gélineau Michel Marinier Gaston Parent

Roland St-Amour

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Toute une expérience

Mon histoire commence le lundi 5 janvier 1998. Une journée qui ne sera pas vite oubliée. C'était la première journée d'école après les vacances de Noël. Une tempête de verglas frappe la région. On annonce la fermeture des écoles. Cette tempête n'avait rien de normal.

Le 6 janvier, on a manqué d'électricité vers 3 h 30. On a appris par la suite que l'électricité ne reviendrait pas tout de suite. On a allumé des chandelles. La radio nous informait qu'une autre tempête approchait vers notre région. Les voisins déménageaient chez leurs parents.

On a commencé à s'organiser une nouvelle manière de vivre. On a descendu les matelas en bas près du poêle à bois. Le barbecue, bien installé sur le patio, nous a permis de bien manger. L'électricité nous est revenue 36 heures plus tard, mais juste pour deux heures, assez de temps pour que ma femme et deux de mes enfants prennent une douche. J'ai dit : «La prochaine fois qu'elle revient ce sera mon tour.» Le lendemain elle est revenue; je n'ai pas manqué mon tour et j'ai pris ma douche. La troisième tempête est arrivée et c'est là qu'on a perdu l'électricité pour de bon. La voisine, qui venait vérifier sa maison, s'est aperçue que l'eau commençait à monter dans sa cave. Elle en pleurait. J'ai parlé à un de mes amis. Il m'a offert de partager sa génératrice quelques heures par jour lorsque son magasin serait fermé. On a pompé l'eau de la cave de ma voisine; ça l'a soulagée.

Cette tempête a été une bonne expérience pour moi et ma famille. La prochaine fois, vous pouvez être sur qu'on va être très bien organisés.

Danny Garneau

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Le verglas de janvier 1998

Depuis dimanche passé, nous avons reçu à Rockland: du verglas, de la pluie verglaçante et de la neige. Je suis allé mettre un grand plastique sur mon beau sapin. Je l'avais transplanté, il y a trois ans. Des branches commençaient à se briser. J'ai laissé le plastique jusqu'à la fin de la tempête.

Deux familles de St-Pascal sont venues rester deux semaines dans l'immeuble où j'habite. Ce n'est pas drôle deux semaines sans courant. Je me trouve chanceux, j'ai seulement manqué à peu près douze heures d'électricité en tout.

J'ai fini par me trouver des chandelles et des piles à la pharmacie. De retour à la maison, je me suis fait chauffer un bon café sur mon barbecue et j'ai allumé plusieurs chandelles pour faire un peu de chaleur et de clarté. C'est après que j'ai compris que la fumée fait beaucoup de dégâts de suie noire sur les rideaux, les fenêtres et les miroirs.

Après sept jours de mauvais temps, j'étais heureux de revoir le soleil.

Omer Dion

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Le verglas

La tempete de verglas a été une bonne expérience. On n'a pas vu ça souvent. C'est devenu épeurant quand les lumières et le chauffage se sont éteints. On a commencé à avoir froid et le téléphone ne fonctionnait plus. On s'est demandé ce qui pouvait encore nous arriver.

Ma femme m'a demandé d'allumer des chandelles pour nous éclairer. Pour manger, on s'est servis d'une grosse chandelle qu'elle avait déjà faite avec des restes de chandelles et une mèche. Elle a placé une grosse boîte de jus de tomates ouverte des deux bouts autour de la chandelle. Avant de déposer la boîte, elle a replié les pointes du rebord à l'aide d'un ouvre-boîte à bec pour laisser passer de l'air au haut et au bas de la boîte. Elle a déposé une petite assiette à tarte sur la boîte et une en dessous. On était maintenant prêts pour faire chauffer de la bonne soupe et du café, une portion à la fois.

J'ai dit à ma femme: «Si ça dure trop longtemps, on descendra dans le garage. On va pouvoir se chauffer avec le bon vieux poêle à bois. On n'aura pas d'inquiétude ; on a assez de bois pour un bon bout de temps. Il ne faut pas oublier qu'il y en a qui sont bien pires que nous. »

Jospeh Henrie

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Comment j'ai vécu la tempête de verglas

Le lundi 5 janvier débutait un cauchemar inoubliable. Qui aurait pu penser que nous passerions neuf journées éclairés aux chandelles ? Nous avons été chanceux, car notre poêle à bois nous a bien réchauffés. Les premières journées, mes enfants ont rempli des chaudières avec de la glace que nous faisions fondre près du poêle à bois. Cette eau servait pour la lessive et la toilette.

Chaque jour était une épreuve à subir. Le téléphone était défectueux ; ce n'était plus drôle et je me sentais abandonnée. Grâce à notre petite radio portative, nous nous tenions au courant des événements.

La démarche des repas était un peu difficile, car avec une grosse famille, les goûts varient beaucoup.

Nous avions descendu nos matelas dans la salle familiale près de la chaleur. Nous nous couchions tôt le soir et nous nous levions avec la clarté du jour.

Puisque mon mari était occupé ailleurs, j'avais la responsabilité de garder le poêle allumé. Avec ces inquiétudes, tu ne dors pas bien de peur que le feu ne s'éteigne.

Après neuf jours d'attente, le courant a été enfin rétabli. Le dommage sur notre terrain est mineur en comparaison avec celui des agriculteurs, des éleveurs et des propriétaires d'érablières.

Pour moi, avoir bien pris soin de ma famille durant cette tempête est un des plus gros accomplissements de ma vie.

Il faut continuer de s'entraider.

L'électricité, quelle merveilleuse invention! Pourrions-nous vivre sans ce luxe? Non.

Denise Garneau

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Comment j'ai vécu la tempête

Ce n'était pas beau à voir. Il y avait une mince couche de glace sur le sol. La pluie, la glace et le verglas étaient tombés. C'était verglacé partout. Des transformateurs avaient gelé et avaient mal fonctionné ; certains avaient même explosé.

Il y avait une formation de nuages dans le ciel. Beaucoup de poteaux et d'arbres tombaient un peu partout. Des grandes tours se sont écroulées à plusieurs endroits. Les fils électriques se sont retrouvés par terre.

Il y a eu des pannes de courant. La tempête est terminée, mais il reste des réparations à faire.

Pierre Gaumond

Le verglas

Dans mon secteur de Clarence Creek, on a manqué d'électricité de vendredi à dimanche. J'ai emprunté une génératrice de mon frère pour pouvoir réchauffer la maison avec une chaufferette et pour faire à manger. On s'éclairait avec des chandelles.

Claude Desormeaux

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Nous avons été chanceux

La tempête du siècle a commencé le lundi 5 janvier 1998.

Merci mon Dieu! Le secteur de Rockland, où nous habitons, n'a pas perdu plus de 21 heures de courant. Nous avons été chanceux.

Lorsque nous avons manqué de courant, nous nous sommes habillés plus chaudement. Nous avons utilisé un poêle à fondue pour réchauffer la soupe et pour préparer le café.

Nous avons trouvé ça bien angoissant, car nous ne savions pas combien de temps la panne allait durer. Nous garderons une réserve de piles, de bougies et d'huile à lampe en guise de prévention.

Jacques Bernard Lagroix

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La tempête de verglas

Je veux vous expliquer comment j'ai vécu la tempête de verglas. Il n'y avait plus d'électricité nulle part et je vivais dans le noir. Je m'éclairais avec des petites chandelles. Il faisait entre 10 et 15 degrés dans la maison et je commençais à avoir froid. J'ai pris des couvertures de laine et je suis allée me coucher.

Tout à coup, j'ai entendu un gros bruit à la porte arrière. C'était une famille qui arrivait avec deux enfants. Personne n'avait soupé. J'ai fait des sandwiches au jambon pour les adultes et des céréales avec du lait pour les enfants.

Vers 11 h, la visite a décidé de partir. Les enfants pleuraient et voulaient se coucher.

À cause de la panne, j'ai perdu du poulet. J'ai sauvé le reste de la nourriture en l'emballant dans des sacs de plastique que j'ai enfouis dans la neige. Ce n'est pas facile de vivre dans le noir. Quelle misère !

Cécile Lalande

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Les règles d'émondage (coupe de branches)

S'il est fait de la bonne façon, l'émondage ne menace pas l'arbre. Le meilleur endroit pour couper une branche est à 2 ou 3 cm de sa base. La coupe à cet endroit formera une cicatrice plus vite. Assurez-vous de couper en angle, ce qui évite l'eau d'entrer.

Pour empêcher l'eau, les insectes et les maladies de s'introduire dans l'arbre, il faut couper l'écorce tordue. Il est aussi préférable de fermer la plaie

avec un traitement pour arbre.

Pour mieux soigner vos arbres vous pouvez appeler la pépinière de votre région.

* Recherche faite sur l'Internet dans le site "Service canadien des forêts". Texte produit par:

Jean-François Couroux Patrick Danis Bernard Dion

Gilbert Gélineau Michel Marinier Gaston Parent

Roland St-Amour

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Tempête de verglas

Je vais vous raconter comment on a vécu la tempête de verglas. On habite entre Rockland et Clarence et on a manqué d'électricité huit heures en tout. On a été très chanceux.

Il ne faisait pas beau dehors. À la radio, on nous avertissait de rester à la maison. C'était de plus en plus laid dehors.

Au cas où la tempete dure, j'ai réuni des chandelles, trois petites lampes de poche, une lampe à l'huile et une grosse lampe de poche. J'ai placé une petite lampe de poche dans chaque chambre et la grosse dans la cuisine. Je me suis ramassé une bonne réserve d'eau en remplissant le bain, l'évier et une chaudière.

Mes belles-soeurs ont été les premières à manquer d'électricité. Elles sont toutes venues chez nous, mais une seule est restée à coucher. J'ai aussi gardé des enfants pendant la tempête pour dépanner.

Mon mari travaillait le soir cette semaine-là. En se rendant à son travail, il a reçu un morceau de glace dans son pare-brise. C'était la voiture devant lui qui n'avait pas été nettoyée. Heureusement, il n'a pas été blessé.

Je vais vous donner un petit truc pour remplacer le grille-pain ou pour faire chauffer de la soupe ou de l'eau :

• Prendre une grosse boîte de conserve de 28 onces • Placer un rouleau de papier hygiénique dans la boîte (enlever des feuilles du

rouleau s'il est trop gros) • Verser entre 1/2 et 3/4 de pouce d'huile à lampe dans la boîte . Attendre que

le papier soit imbibé d'huile • Déposer la boîte dans une assiette d'aluminium • Allumer le carton au milieu du rouleau • Déposer une grille ou un cintre plié pour laisser passer l'air

Vous pouvez maintenant faire griller votre "toast" ou chauffer votre soupe.

Suzanne Meloche

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Vive le camping d'hiver

À Cumberland, on a manqué d'électricité pendant sept jours. On était bien contents d'être équipés pour le camping.

On réchauffait la maison avec un soleil au propane. Pour préparer les repas, on utilisait un poêle au propane. On s'éclairait avec un fanal au naphta et des lampes à l'huile. On a aussi utilisé des chandelles.

On a profité de la panne pour jouer aux cartes et pour lire. Finalement, on s'en est très bien sortis.

Lucie Cléroux

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La course aux génératrices

C'est une chose que je n'ai jamais vue de ma longue vie. On ne l'oubliera jamais. C'est à souhaiter que ça ne revienne jamais.

Ce qui m'a le plus frappé, c'est le manque de communication. La ligne de téléphone ne fonctionnait pas. Les enfants étaient mal pris. Pas de chauffage, pas de lumière nulle part !

C'était la course aux génératrices. Les gens qui en possédaient une avaient peur de se la faire voler. Je n'ai jamais vu ça.

Nous avons eu beaucoup d'aide. Je remercie tous les bénévoles, les propriétaires et l'armée.

Hector Adam

Une tempête dispendieuse

Mes enfants ont tous eu de la misère, sauf un. Il chauffait au bois. Ils se sont tous bien débrouillés.

C'est une tempête qui va coûter cher au gouvernement.

Lucienne Cayer

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Tempête de verglas

La tempête de verglas qui s'est abattue sur l'Est ontarien et le Québec au mois de janvier 1998 restera gravée dans notre mémoire. Ce fut un désastre !

Les poteaux et les fils électriques ont cédé sous le poids de la glace. Donc, ce fut une panne totale ! Tout était noir. Dans certains endroits, les chemins étaient tellement embarrassés de fils électriques et de branches d'arbres, que la route était impraticable. C'était alarmant !

Des producteurs laitiers, déprimés et découragés, ont dû abattre des vaches laitières qui étaient malades parce qu'elles avaient manqué d'eau à boire et n'avaient pas été traites aux heures régulières. D'autres jetaient le lait parce qu'ils n'avaient pas de moyens pour le transporter.

Des centres d'hébergement, alimentés par des génératrices, ont été ouverts a plusieurs endroits pour abriter les gens sinistrés. Là, ils pouvaient dormir et manger.

Malgré les équipes de travailleurs de l'Hydro qui travaillaient de longues heures et l'aide des militaires qui reconstruisaient les lignes, on parlait de plusieurs semaines pour rétablir le courant en certains endroits. Durant cette période difficile, nous avons admiré le courage et l'entraide de tous ces bénévoles et travailleurs. Malgré le froid et la fatigue, ils ont mis tous les efforts pour soulager les sinistrés.

Tout étant terminé, nous espérons que Dame nature ne nous jouera plus de ces tours inoubliables.

Cécile Rochon

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Trois soirs dans le salon

Nous avons couché trois soirs dans le grand salon. Il faisait trop froid dans nos chambres. Ma voisine ronflait tellement fort que j'avais peur qu'elle m'avale.

C'était comme dans un camp. Nous mangions dans des assiettes de plastique. Au début, nous nous éclairions à la chandelle.

Grâce à Jacques et à Lucie, cela n'a pas duré longtemps. Ils se sont procuré une grosse génératrice pour faire de l'électricité.

Gérard Bissonnette

Une bonne place pour rester

Nous étions sur les nerfs. Qu'est-ce qu'on va faire? Nos enfants nous ont trouvé une bonne place pour rester.

Simone Labelle

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C'était désolant !

Mercredi, la pluie verglaçante n'a pas cessé de tomber. Même si je n'avais pas d'électricité depuis 10 h le matin, j'ai quand même couché chez moi le jeudi soir. Mais vendredi, comme c'était un peu froid, mon fils m'a emmenée chez mon frère. Ce dernier avait un foyer au gaz propane.

En sortant, j'ai aperçu les arbres et les poteaux brisés. C'était désolant, déprimant et inoubliable de voir tout cela! Chez certains, c'était la panique. Ils allaient chez des amis qui s'étaient procuré une génératrice.

Avec l'aide de l'Hydro, l'armée et des bénévoles, nous avons été chanceux d'avoir l'électricité dix jours plus tard.

Je me souviens de l'année 1942 lorsque nous avons manqué d'électricité pendant un mois. Aujourd'hui, nous dépendons tellement de l'électricité que plus rien ne fonctionne sans elle.

Le mois de janvier 1998 restera toujours gravé dans ma mémoire.

Albertine Bourgeois

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Mille fois merci

Je veux d'abord témoigner ma reconnaissance aux personnes qui m'ont aidée durant la tempête de verglas. Ceci m'a évité un problème de santé puisque je respire avec l'aide d'une bonbonne d'oxygène. C'était pour moi une situation de panique.

Le jeudi matin, 8 janvier, je ne croyais pas encore à l'ampleur de cette panne électrique jusqu'à ce que j'entende prononcer les mots: état d'urgence.

Un merci spécial à Guy Laflèche pour toute l'aide qu'il m'a apportée dans une telle circonstance. Merci à Réjean Adam. Un gros merci à Lucie et Jacques Sanche pour l'hébergement.

Je n'oublierai jamais cette catastrophe du mois de janvier 1998 ainsi que l'aide que les gens m'ont procurée. Les bénévoles nous servaient trois bons repas par jour.

Jeannette Blais

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1942... 1998

Aujourd'hui, ce n'est pas pareil. Les enfants ne sont pas habitués, comme nous l'étions, à vivre sans électricité.

Nous nous souvenons de la tempête de 1942. C'était au début de janvier. Les arbres n'étaient pas abîmés comme aujourd'hui. Ça ne nous dérangeait pas, car nous avions des lampes à l'huile et nous nous chauffions au bois. On ne trayait pas les vaches durant l'hiver et les troupeaux étaient petits. Le travail de la ferme était fait à la main. L'électricité était revenue le 15 février. Ce n'était rien à comparer au verglas de cette année.

Nos enfants se sont très bien débrouillés. Notre fils, qui travaille notre ferme, possédait déjà une génératrice. Il était prêt et bien organisé.

Irène et Armand Gagné

Lieu de refuge

Des soldats de l'armée venaient aider. Ils couchaient et mangeaient ici. Une famille complète avec des petits enfants vivait avec nous. Notre résidence servait de refuge pendant la tempête.

Yvonne Tessier

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Terrible désastre !

Quand on dit plus rien! Quand on dit même pas de téléphone, alors aucune possibilité de communication en cas d'urgence.

Nous dépendons tellement de l'électricité. Sans elle, nous sommes perdus ; nous n'avons plus rien. Rien ne fonctionne !

Je demande, dans mes prières, que jamais une catastrophe pareille nous retombe sur la tête. C'est

là que nous voyons que Dieu nous a tout donné et que, dans peu de temps, nous pouvons perdre tout.

Moi, ça ne m'a pas affectée beaucoup, seulement mon déplacement. Ce fut comme une vacance, car j'ai pu demeurer chez ma parenté.

Jeannine Hébert

Dépendance de l'électricité

Moi, j'ai réalisé comment chacun dépendait de l'électricité. Ma première réaction, au retour du courant, fut de remercier le Bon Dieu. Durant les deux semaines de noirceur, malgré que j'étais très bien, je pensais que cela durerait plus longtemps, comme en 1942.

Gertrude Roy

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Ça se passait en 1942

Je me souviens de la tempête de 1942. Ce n'est pas tout le monde qui avait l'électricité. Plusieurs ne s'en étaient même pas aperçu. Ils chauffaient au bois et au charbon; ils s'éclairaient à l'huile. Nous étions seulement huit fermiers, dans la frenière, qui avaient l'électricité. Cela avait duré deux mois et demi, car les chemins glacés étaient durs à ouvrir. L'Hydro engageait des "teams" de chevaux pour pouvoir se rendre aux poteaux et réparer les fils cassés.

Aujourd'hui, c'est plus difficile de manquer d'électricité, car les gens sont équipés pour le moderne et ne connaissent pas d'autre chose.

Aldéric Massé

Le verglas et les cultivateurs

Les cultivateurs ont perdu leurs vaches par l'électrocution, les pneumonies, la mammite ou le manque d'eau. Les dommages seront difficiles à évaluer.

Mes petits-fils possèdent une grosse ferme laitière à Embrun. Ils ont passé leur journée à l'étable. Ils ont acheté une grosse génératrice aussitôt que la tempête a commencé. Ils sont très débrouillards. Je crois qu'ils n'ont pas perdu d'animaux.

Émile Laplante

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L'aide de Celui d'en haut

Je pensais à mes enfants. J'avais peur pour eux. La neige et la glace s'accumulaient sur les toits et sur les fils. Mes petits-enfants étaient tristes ; deux d'entre eux n'avaient même pas le goût de jouer.

Mes enfants aussi pensaient à moi. J'étais bien entourée. Celui d'en haut nous a aidés à passer à travers.

Jeannine Ménard

Tout était gelé

Je me suis levé ; je n'avais rien entendu. Il faisait froid dans la maison. J'ai regardé par la porte de derrière. J'ai vu des arbres brisés et beaucoup, beaucoup de glace. Mon patio en était recouvert. Tout était gelé.

Arthur Labelle

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Une pensée pour mes enfants

J'étais anxieuse, même si je ne manquais de rien. Je pensais à mes enfants.

J'ai remarqué que les poteaux électriques, qui étaient montés en forme de croix, avaient été les premiers à céder sous la pesanteur de la glace.

Marguerite Ouimet

Des petites gaffes

Mon mari François est toujours très vite en affaires. Au lieu de se brosser les dents avec le dentifrice, il a utilisé de la Préparation-H. Sur le coup, il a hurlé mais après, nous avons bien ri.

Ensuite, au lieu d'utiliser le déodorant, il a utilisé la bouteille de crème à barbe.

Nous avons été 19 jours sans électricité. Plus ça allait, plus on faisait des petites gaffes comme celles-la.

Lucie Servant

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Verglas 1998

Le 6 janvier restera une journée mémorable. Vers 10 h, c'était le "blackout" total. Plus d'électricité. Les trois premiers jours, c'était le party. Mais il fallait malheureusement revenir à la réalité. Il fallait courir pour beaucoup de choses : des génératrices, des chandelles, de la nourriture. Vu que j'étais sans électricité et que je chauffais à l'électricité, j'ai dû quitter ma maison. Je me suis rendu chez de la parenté au lac Simon pour une semaine. Enfin, après 12 jours j'ai pu retourner chez moi. L'électricité était enfin revenue.

Ce qui m'a le plus surpris c'est la force de la nature. Malgré tous les dégâts que cette tempête a engendrés, la nature était d'une beauté splendide. J'espère de ne plus jamais revivre cette expérience.

Bertrand Raymond

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Verglas '98

Les auteures et auteurs

Bourget Titre

Anita Gagner Loin du désastre

Pierrette Gervais Une situation mouvementée

René Scott Souvenirs de mon enfance

Pauline Scott Les beaux arbres givrés

Bernard Villeneuve La tempête de verglas

Casselman Titre

Hélène Boudrias De nouveaux amis

Agathe Brosseau On a survécu

Diane Campeau Lampe de poche et pantoufles

Royal Chartrand Un Être plus puissant

Jacques Dupuis Chez mes soeurs

Georgette Fournier On s'accommode

Noëlla Gratton La vie à la chandelle

Joséphat Jean-Louis Petits incidents drôles

Jacqueline Lafrance Le jour et la nuit

C'est à notre tour

François Lalonde L'effet d'El Nino

Ronald Laplante J'ai aidé

Claude Laplante Voyage à Sudbury

Diane Larocque Le temps était long

Paul Lortie On était bien

Lalé Mailloux Mon aventure

Poème de la tempête du verglas

Mario Miron La tempête de verglas

Yvette Normand La vie en Winnebago

Émma Séguin Trois bons enfants

Verglas '98 (Chanson)

André Surprenant Les militaires à Casselman

Corinne Villeneuve Mes déplacements

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Embrun Titre

Gaston Bisson On n'avait pas le choix

Alméria Bourdreau Le bruit

Aline Brunette Enfin, comme les autres

Lauréanne Fortier L'entraide

Robert Fournier Le chanceux

Madeleine Gauthier Les militaires

C'était inquiétant

Germaine Gervais Chez Paula

Jean-Denis Grimard La tempête de verglas

Claudette Lafrance C'était glissant !

Véronique Lanois Les jeunes

Marie LeFrançois J'ai manqué le party

Julienne Leguerrier Ah ! Mon lit !

Ernestine Leroux Incrédule

Gabrielle Levasseur Le courage

Jean Longtin Des leçons

Rose-Marie Mondésir Toute une expérience

Joanne Patenaude Ce n'était pas drôle !

Jeannette Piché Mauvaise surprise au retour

Reina Poulin J'avais peur

Pauline Roy Mes opinions sur le verglas

Pierrette Séguin El Nino ?

Alcide St-Amour Le verglas

Laurette St-Pierre Vacances à Gatineau

Adéline Savage De gros ajustements

Diane Thibault Beaucoup d'aide

Limoges Titre

Fernand Brisson On s'organise

Raymond Bruyère Trop de changements

Omer Charette Nourris au coton !

Rollande Clément En sécurité

Laurent Desrosiers Tous se donnaient la main

Irène Julien Un fils attentif

Amanda Lemieux Tempête de verglas

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Rockland Titre

Lucie Cléroux Vive le camping d'hiver

Jean-François Couroux Secourons nos arbres

Les règles d'émondage

Patrick Danis Secourons nos arbres

Les règles d'émondage

Claude Désormeux Le verglas

Bernard Dion Secourons nos arbres

Les règles d'émondage

Omer Dion Le verglas de janvier 1998

Denise Garneau Comment j'ai vécu la tempête de verglas

Danny Garneau Toute une expérience

Pierre Gaumond Comment j'ai vécu la tempête

Gilbert Gélineau Secourons nos arbres

Les règles d'émondage

Joseph Henrie Le verglas

Jacques-Bernard Lagroix Nous avons été chanceux

Cécile Lalande La tempête de verglas

Michel Marinier Secourons nos arbres

Les règles d'émondage

Suzanne Meloche Tempête de verglas

Gaston Parent Secourons nos arbres

Les règles d'émondage

Roland St-Amour Secourons nos arbres

Les règles d'émondage

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St-Albert Titre

Hector Adam La course aux génératrices

Gérard Bissonnette Trois soirs dans le salon

Jeannette Blais Mille fois merci

Albertine Bourgeois C'était désolant !

Lucienne Cayer Une tempête dispendieuse

Armand Gagné 1942... 1998

Irène Gagné 1942... 1998

Jeannine Hébert Terrible désastre

Arthur Labelle Tout était gelé

Simone Labelle Une bonne place pour rester

Émile Laplante Le verglas et les cultivateurs

Aldéric Massé Ça se passait en 1942

Jeannine Ménard L'aide de Celui d'en haut

Margerite Ouimet Une pensée pour mes enfants

Bertrand Raymond Verglas

Cécile Rochon Tempête de verglas

Gertrude Roy Dépendance de l'électricité

Yvonne Tessier Lieu de refuge

Animatrice Titre

Lucie Servant Des petites gaffes