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Vénérable Maître, Respectables Frères et vous tous mes Frères,

Avant d’aborder le sujet « trois rites d’un rituel », je vous dirai pourquoi je m’en suis tenu à l’étude de trois Rites seulement.

Je les ai retenus d’abord parmi ceux qui s’expriment dans une langue qui m’est familière ; ensuite parmi ceux qui sont en usage dans des Loges que nous pouvons fréquenter assez aisément ; parmi ceux enfin, qui sont représentatifs d’une longue tradition, cette valeur à laquelle j’accorde tant de respect.

Comme d’autre part, mon intention était de privilégier l’étude du Rite et de la cérémonie en laissant dans l’ombre le discours qui l’escorte, j’ai été amené à prendre trois exemples d’un rituel coulé en forme pour tous les Ateliers travaillant sous les auspices de la Grande Loge Régulière de Belgique.

Dernière observation.

N’étant pas spécialiste de l’Histoire de la Maçonnerie, j’aurai fréquemment recours aux données fournies par ceux qui savent ou qui passent pour tels.

Inévitablement, je serai amené à commettre un certain nombre d’erreurs et je vous demande de m’en excuser.

Ceci dit, venons-en à Trois Rites d’un Rituel.

C’est à partir de deux croyances que les propos qui vont suivre ont été rédigés.

La première croyance est de caractère maçonnique.

Si l’on veut, à part entière, faire partie d’une société de façon active, il n’y a pas à mon sens, de moyen plus efficace que d’en respecter les règles : il faut jouer le jeu.

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Dans son aspect essentiel, le jeu est une action libre, exécutée « comme si » et sentie comme située hors de la vie courante, mais qui cependant peut absorber complètement le joueur.

Action en outre qui est accomplie dans un temps et un espace déterminés, qui se déroule dans un ordre soumis à des règles.

Pour nous Francs-Maçons, quelles sont nos règles ?

A chaque Tenue, elles nous sont rappelées.

Nous faisons partie d’un Ordre initiatique, notre monde est celui du symbole et un long effort sera nécessaire pour nous y intégrer.

La seconde croyance est d’aspect profane et plus particulièrement d’ordre professionnel.

La pratique de mon métier, orienté vers la technique, m’a appris que ce n’est pas le spectacle des choses qui éveille l’esprit, mais bien l’esprit éveillé qui interroge les choses.

Comment éveiller nos esprits si ce n’est en analysant nos Rites, en les comparant pour trouver ressemblance, différences et fond commun ?

De plus, le Rite étant toujours une action symbolique, il est nécessaire, pour le comprendre, d’en rechercher une interprétation, d’en éclairer les points obscurs pour arriver ainsi à approcher d’aussi près que possible sa signification première.

Il ne sera pas question, dans les propos qui vont suivre, de refaire la genèse des rituels d’initiation au premier degré en usage dans la Maçonnerie.

La tâche serait immense et dépasserait le temps d’une communication.

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Cependant il n’est pas possible de parler des rituels d’initiation sans évoquer brièvement comment ils sont nés et comment ils ont évolué pour donner la forme que nous leur connaissons actuellement.

Alors que de nos jours le travail tend de plus en plus à perdre son caractère sacré, dans l’antiquité et au Moyen Age, les groupements professionnels accordaient un sens religieux à l’activité de leurs membres.

Ceux-ci se reconnaissaient entre eux par des signes, des attouchements et ainsi se trouvaient garantis les secrets de l’art pratiqué.

Qui plus est, et sans doute pour marquer une frontière, un terme était employé.

Que ce soit en allemand, en français, en anglais, le mot Frère apparaît dans les vocables Brüderschaft, Confrérie, Fraternity.

Le terme indique bien que les hommes se sentaient liés par des sentiments qui relevaient du sacré et qu’ils entendaient ainsi se distinguer du profane qui ne connaissait pas les secrets de l’art.

Pour ce qui concerne plus particulièrement les secrets des Maçons de France, les codifications qui apparaissent dans le Livre des Métiers d’Etienne BOILEAU, prévôt des marchands de Paris (1268), mentionnent « les Maçons, tailleurs de pierre, plâtriers et mortelliers qui peuvent avoir aides et valets pour tant qu’ils ne montrent à nul de eux nul point de leur métier. »

En Grande -Bretagne, les plus anciens documents de la maçonnerie opérative sont le manuscrit COOKE (environ 1400) et le manuscrit REGIUS dont la composition va de 1388 à 1445.

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Ce dernier notamment recommande à l’apprenti de ne pas révéler les conseils de son maître, non plus que ceux de ses compagnons. De ne révéler à aucun homme ce qui se passe dans la loge, ni ce qu’il entend, ni ce qu’il voit faire.

Qui dit secret dit serment.

Il n’est donc pas étonnant de voir ce serment prêté sur les Saints Evangiles comme le prescrit le Livre des Métiers, ou juré sur la Bible comme le recommandent les règlements d’York de 1370.

Bible ou Saints Evangiles pour des raisons évidentes à l’époque.

Il faut observer cependant que ce secret n’est pas celui que nous appelons « secret maçonnique ».

Il est davantage relatif au respect des connaissances acquises en loge qu’au respect d’une transmission d’ordre initiatique et par voie de conséquence, non traduisible en langage ou en concept profanes.

Où et dans quelles circonstances ce serment était-il prêté ?

Dans la loge, bien entendu.

Dans cette loge opérative dont nous savons relativement peu de choses si ce n’est que les travaux y étaient dirigés par le Maître aidé par le Parlier et le ou les Surveillants.

Pour illustrer ce qui précède, je vous demande d’imaginer une loge de tailleurs de pierres.

Ils sont réunis à l’abri des regards indiscrets pour communiquer à ceux qui en sont dignes, les tours de main du métier.

Entendons par « dignes » ceux qui sont capables de comprendre, de recevoir, d’assimiler, de s’enrichir d’une communication dont ils feront le meilleur usage et qu’ils transmettront à leurs successeurs.

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Posséder un tour de main du métier était, on l’imagine aisément, une richesse qu’il ne s’agissait pas de galvauder, soit en la diffusant largement, soit en la livrant à des gens qui en mésuseraient.

C’est cette connaissance des gestes qui garantissait au groupe force et cohésion dans une société où le travail manuel (l’ habilité technique) était intimement mêlé au travail intellectuel (la créativité).

En outre, et c’est important de le souligner, ils « pensaient avec les mains » c’est-à dire que la taille de la pierre - travail à caractère artisanal requérant une participation mentale - les mettaient en état de disponibilité et de réceptivité ouvrant la voie à la vie spirituelle.

Si l’on adopte ce point de vue, on peut dire qu’à la Maçonnerie opérative correspond une expérience séculaire d’accès à la vie spirituelle.

La Maçonnerie opérative est donc bien la source de la Maçonnerie spiritualiste.

Pour information, par Anciens il faut entendre Maçons opératifs et par Acceptés, Maçons spéculatifs.

Ce qui est fondamental dans ce cas, c’est la mise en valeur des éléments issus d’une longue et lente maturation, d’un bouillonnement suivi d’une décantation, d’un affinage qui s’opère à l’insu même des adeptes.

Il se trouve que pour la Franc-Maçonnerie, ce bouillonnement a eu lieu au cours du 18ème siècle et la décantation s’est opérée à la fin du siècle.

Interrogeons donc les documents de cette époque si nous voulons en savoir plus.

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En résumé, l’étude historique et ésotérique de notre Ordre montre à l’évidence que la Franc-Maçonnerie remonte à la période opérative.

En quoi consistaient les travaux de ces Loges opératives ?

Il est difficile de le dire car, par souci de discrétion, beaucoup de documents ont été détruits.

Cependant on sait que l’initiation était réglementée.

Ainsi les procédures pour l’admission et pour la réception ont pu être dépeintes avec assez d’exactitude au Rite Emulation.

Un des trois Rites dont je parlerai plus loin.

Une prière, la lecture de l’histoire légendaire de la Maçonnerie, la lecture des charges, le serment, la communication des pas, mots et salutations y constituent l’essentiel.

Comme de nos jours, la prestation de serment marquait le couronnement de la cérémonie d’initiation laquelle n’était accessible qu’aux apprentis ayant travaillé pendant plusieurs années ; jusqu’à cinq ans parfois.

C’est pour ce qui concerne l’Ecosse que cette cérémonie d’initiation est relativement bien connue grâce à des documents datant de la fin du 17ème siècle et du début du 18ème.

Mais on peut penser que pendant tout le 17ème siècle la cérémonie se déroulait suivant le schéma dont il a été question ci-dessus.

Le candidat subissait, comme on disait alors « maintes cérémonies d’épouvante ».

Il prenait la Bible, s’agenouillait-comme le font encore les anglo-saxons et leurs émules et répétait le serment.

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Ensuite étaient communiqués les signes, les pas et les mots.

Ce signe était celui que nous connaissons, allusif à la peine qui touche le parjure.

Dans le catéchisme d’instruction, figuraient les indications relatives à la composition de la Loge, à son orientation, à sa situation, aux lumières et aux bijoux.

Notons enfin, car le détail est d’importance, que le tablier et les gants étaient d’usage en Loge et cela dès le 14ème siècle.

Avec le 18ème siècle et l’organisation de la Maçonnerie moderne, la connaissance des rituels est mieux assurée et les historiens de la Maçonnerie disent qu’il est assez plaisant de constater qu’ils doivent être reconnaissants à un non-maçon de leur permettre d’étudier les rituels des trois premiers grades.

Ce non-maçon, c’est Samuel PRICHARD qui, en 1730, publia un ouvrage intitulé « Masonry dissected. »

Aux yeux des commentateurs, ces rituels apparaissent dénués des caractères spirituels et symboliques que nous leur trouvons aujourd’hui.

Plus tard, publiée en 1772, l’Illustration de la Maçonnerie de William PRESTON constitua la base d’une série de cours destinés aux commentateurs du rituel maçonnique.

Cet emploi du singulier dans l’expression « rituel maçonnique » devrait être la règle et c’est pourquoi j’ai intitulé ces propos « trois Rites d’un rituel ».

Il y a un Rituel maçonnique mais il y a divers Rites.

Pourquoi ?

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Nous savons que la Maçonnerie spéculative se propose de nous apporter un enseignement à partir de symboles.

Enseignement qui ne vise pas, comme ce mot pourrait le laisser croire, à définir et à montrer une manière d’agir et de penser, mais enseignement qui vise, ainsi que nous le disons dans notre cérémonie de réception, à épurer l’esprit de préjugés qui asservissent l’homme, à aider chacun dans la recherche de la vérité, de sa vérité.

Ces symboles, base d’un enseignement ainsi conçu, doivent nous être rendus sensibles par leur intégration dans un rituel qui varie dans le temps et dans l’espace.

C’est pourquoi plusieurs Rites sont apparus.

Tous tendent au même but : par des actes cérémoniels dont le formalisme est réglé d’avance, essayer de transmettre l‘initiation, ou mieux, de la susciter.

Ce système, employé par la Franc-Maçonnerie, n’est bien entendu qu’un procédé semblable, techniquement parlant si j’ose dire, à celui employé depuis les âges les plus lointains et chez les peuples les plus divers.

L’expression dont nous usons « être initiés à nos mystères » évoque les mots d’Albert EINSTEIN, je cite :

« Le plus beau sentiment du monde qu’on puisse éprouver, c’est le sens du mystère.

C’est la source de tout art véritable, de toute science. Celui qui n’a jamais connu cette émotion, qui ne connaît pas le don d’émerveillement ni de ravissement, autant vaudrait qu’il fût mort, ses yeux sont fermés.» Fin de citation.

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C’est en vue de rechercher comment ouvrir les yeux que nos Rites sont nés.

Par leur forme, ils se distinguent des autres Rites d’initiation mais ils conservent les gestes, les signes et les attouchements dont l’emploi recèle une portée sacrée.

Etre initié aux mystères c’est, pour les Francs-Maçons, avoir les yeux ouverts grâce à des symboles dévoilés progressivement dans un rituel.

Celui-ci ayant pris des formes diverses selon les lieux et les époques où il a été conçu et rédigé, a donné naissance à des Rites parmi lesquels le Rite Emulation, le Rite Ecossais Rectifié, le Rite Ecossais Ancien et Accepté dont j’analyserai tout à l’heure le contenu.

La base essentielle de ce contenu, ce sont donc les symboles qui, selon l’expression de MACKEY, sont des images sensibles employées pour exprimer des idées occultes mais analogiques.

Nous verrons que dans les trois Rites susdits, le cérémonial de réception traduit la mort symbolique du profane qui doit naître à une vie nouvelle et être mis sur la voie qui lui permettra d’entrer en pleine possession de toutes ses facultés à partir d’une illumination intérieure résultant d’un choc émotionnel.

Quand on parle d’illumination, il ne s’agit pas nécessairement du passage soudain d’un état à un autre. Sans doute quelques rares privilégiés ont-ils connu cette prise de conscience instantanée, mais dans la plupart des cas le choc émotionnel n’est qu’une ouverture, une introduction qui doit amener l’initié à exister, c’est-à-dire à changer, changer à se mûrir, se mûrir à se créer indéfiniment lui-même.

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De ce point de vue, entrer en Maçonnerie, c’est commencer d’exister puisque c’est bien cela que notre Ordre demande à ceux qu’il initie et qui resteront indéfiniment ce que tous nous sommes : des apprentis.

Entrer en Maçonnerie, c’est accéder à un autre mode d’existence qui suppose une naissance d’ordre spirituel.

Pour pénétrer dans ce mode nouveau d’existence, il faut participer rituellement et symboliquement à la gestation et à la naissance.

C’est pourquoi nous retrouverons dans les trois Rites en question, comme dans tous les Rites de passage, trois étapes importantes : les souffrances symbolisées par les épreuves à subir, la mort symbolisée dans la Franc-Maçonnerie par le port du bandeau, la naissance symbolisée par la Lumière qui est donnée au nouvel initié, comme accomplissement de la cérémonie d’initiation.

Dans un texte indien, il est écrit que celui qui a un maître compétent réussit à se délivrer des bandeaux de l’ignorance.

Cette ignorance, c’est celle que le néophyte a de lui-même.

Ce maître, ce ne sont pas les Maçons qui forment l’Ordre maçonnique, c’est l’Ordre lui-même.

Les Maçons sont des hommes, l’Ordre est le Maître de tous ces hommes, les Frères.

Quelques mots maintenant sur la genèse des Rites envisagés ce Midi.

Lorsque, en 1813, la Grande Loge Unie naquit en Angleterre à la suite de la réconciliation et de la fusion des Anciens et des Modernes, aucun rituel officiel ne fut imposé, mais une Loge dénommée Emulation Lodge of Improvment (fondée en 1823) pratiqua un rituel qui fut bientôt très répandu.

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A tel point que le nom du Rite prit celui de la Loge et on parla du Rite Emulation.

Ce Rite traduit en français en 1927 est en usage sur le continent et il se caractérise, à l’imitation des Loges anglo-saxonnes et depuis peu à la Grande Loge Régulière de Belgique, par le fait que son texte doit être connu par cœur et bien dit, comme s’il s’agissait d’une pièce de théâtre.

Ce qui fait dire à certains que la cérémonie se présente comme un psychodrame, ce qui me semble un peu abusif.

En passant, une remarque : il est recommandé aux assistants de ne pas lire le texte pendant la cérémonie car ce serait discourtois envers les Frères qui officient.

Ainsi sont sauvegardées les défaillances de mémoire éventuelles. Reconnaissons bien là le fair-play britannique !

La lecture du rituel Emulation nous montre que le caractère transcendant du divin y est fréquemment mis en évidence et que son caractère théiste s’y affirme avec force.

Par contre, tandis que le Rite Ecossais Ancien et Accepté est de tendance générale spiritualiste, le Rite Ecossais rectifié est, lui de caractère nettement chrétien.

Où et comment sont nés ces deux Rites ?

Le second, celui du Rite Ecossais rectifié que j’ai pu consulter, porte la mention « rédigé en Convent Général de l’Ordre en 5782 » et dérive du système dit de la Stricte Observance fondé en Allemagne au milieu du 18ème siècle.

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S’il porte la date de 5782, c’est que, après plusieurs Convents, le dernier, celui de WILHELMSBAD lui donna sa forme définitive essentiellement chrétienne comme nous le verrons bientôt.

J.BAYLOT : la Franc-Maçonnerie traditionnelle dans notre temps. A propos du Rite Ecossais Rectifié. (Page 91)

« La Stricte Observance que nous avons vu partir de France vers l’Allemagne, aux alentours de 1750, avec le Baron de HUND y revenait en 1778 structurée, réformée et codifiée. Elle touchait à Lyon celui que l’on peut appeler le grand Maçon de ce 18ème siècle, Jean-Baptiste WILLERMOZ qui découvrit dans ses aspects organiques comme dans son contenu initiatique, des valeurs de qualité. Il allait se consacrer pendant plus d’un demi-siècle, après avoir apporté au régime revenu d’Allemagne, de larges et souvent heureux amendements. Il développa en France le système maçonnique qui est devenu le Régime Ecossais Rectifié. L’influence de ce système en France, toujours observable de nos jours, s’est davantage mesurée dans la propagation de corps d’idées et dans une certaine maintenance de l’intégrité maçonnique. C’est le Régime Ecossais Rectifié qui assura en 1913 le réveil de la Franc-Maçonnerie régulière en France. Il demeure le Rite officiel de la grande Loge créée alors grâce à lui.

Quant au Rite Ecossais Ancien et Accepté, celui dont est issu le Rite que nous pratiquons en Belgique, il est le plus ancien. Son appellation « Ancien et Accepté » rappelle bien la filiation de la Maçonnerie opérative dès la fin du Moyen Age. Le premier Maçon accepté-du moins signalé- le fut en 1600, mais dès le milieu du 17ème siècle on trouva parfois dans les Loges plus d’acceptés que d’opératifs.

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Pour rappel, je signale que par Anciens il faut entendre Maçons opératifs et par Acceptés, Maçons spéculatifs.

J. BAYLOT : la Franc-Maçonnerie traditionnelle dans notre temps.

La première acceptation connue se produit en Ecosse. Elle concerne John BOSWELL. Il est accepté le 8 juin 1600. Nous avons le procès-verbal de la Loge Mary’s Chapel, à la fois doyenne jusqu’ici des Loges de Grande Bretagne et de notre planète. En 1618, un accepté reçoit un commandement maçonnique. Le Comte de PENBROKE est élu Vénérable Maître d’une Loge. Le 16 octobre 1646, Elias ASHMOLE note dans son journal : « I was made free mason. » et ce jour-là, il n’était pas le seul à la Loge de Warrington.

Quant au terme Ecossais, il a fait couler beaucoup d’encre. Si la mention Ecossais apparaît pour la première fois en France en 1743 et s’est maintenue jusqu’à nos jours sur le continent, par contre, en Angleterre et au Pays de Galle, le Rite est appelé simplement Ancien et Accepté.

En supprimant la mention Ecossais, les Britanniques entendent éviter de répandre la croyance erronée de l’origine géographique du Rite.

Suivons à présent le déroulement de la cérémonie d’initiation au premier degré et ce, dans chacun des trois Rites envisagés.

Si, au Rite Emulation, il n’y a pas à proprement parler de début de cérémonie hors du Temple, par contre aux deux autres Rites dits Ecossais, la préparation extérieure revêt déjà un caractère important et peut être considérée comme faisant corps avec l’initiation elle-même.

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Au Rite Ecossais rectifié, le rôle du Frère préparateur est essentiel car c’est lui qui interroge oralement le candidat et les questions qu’il doit lui poser traduisent bien le caractère théiste et chrétien du Rite.

Elles sont relatives à la croyance en Dieu et à l’opinion du candidat sur la religion chrétienne. Elles ont trait aux devoirs envers Dieu, la religion, et aux devoirs envers autrui.

Tout un discours du Frère préparateur est prévu afin qu’il puisse se rendre compte que les réponses du candidat sont conformes à la doctrine de l’Ordre. Doctrine est le mot employé et il est très significatif.

Dans ce discours, il est question de bienfaisance, de la morale, des devoirs envers l’ordre, de la pratique des vertus.

Le candidat signe un engagement préliminaire par lequel il promet de garder le secret sur ce qu’il aura vu, même en cas de non initiation.

Après rapport du Frère préparateur, le candidat, dépouillé de son chapeau et de son épée, de ses métaux, le genou droit et le sein gauche découverts, est introduit dans le Temple les yeux bandés.

Si, au Rite Emulation, le cabinet n’est, vu sa nudité, qu’une salle, disons d’attente, par contre au Rite Ancien et Accepté, le cabinet est déjà une voie vers l’initiation puisqu’il représente la Terre qui apportera avec l’air, l’eau et le feu, la purification.

C’est dans ce cabinet de réflexion avec, les ornements symboliques que nous connaissons, empruntés à l’hermétisme, sel, mercure (qui ne devrait pas s’y trouver selon Oswald WIRTH dans le livre de l’Apprenti), soufre, sablier, faux, crâne, inscription VITRIOL-

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notamment, que le candidat est invité à descendre en lui-même après avoir été, comme nous le savons, dépouillé de ses métaux.

Remarquons que cette opération est pratiquée aux trois Rites. Sans doute tous trois veulent-il exprimer avec force que le candidat doit apparaître sous le signe du dénuement, qu’il doit rompre avec la vie profane et se préparer à entrer pur dans le Temple.

En outre la corde au cou symbolise l’état d’esclavage dans lequel vit le profane tant qu’il n’a pas vu la Lumière.

Comme le dépouillement des métaux en usage aux trois Rites, l’insistance mise par les trois à demander au candidat s’il a sollicité librement son entrée dans l’Ordre est grande et rigoureuse.

Dans les trois Rites, l’usage du bandeau est de règle.

Certes, ceci se justifie par un souci de discrétion mais je crois aussi y voir un signe tangible de la séparation entre le profane et le sacré.

Usage qui ne remonte qu’à la fin du 17ème siècle.

Essayons de voir pourquoi il est d’apparition relativement tardive.

Du Moyen Âge au 17ème siècle, la conception de l’homme s’est ordonnée par rapport à Dieu.

Tout ce qui était activité humaine s’organisait selon cette conception.

De nos jours, une part importante de cette activité est souvent considérée comme un mal nécessaire.

Au Moyen Âge, chez les maçons opératifs en particulier, le travail avait un caractère sacré puisque ces ouvriers élevaient ce qui était pour eux la demeure de Dieu.

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Pour ces ouvriers, le sacré et le profane s’interpénétraient constamment.

Avec l’arrivée dans les Loges de Maçons acceptés, la Maçonnerie spéculative a été amenée, ce qui n’était pas nécessaire dans la Maçonnerie opérative, à souligner la distinction entre le sacré et le profane, à mettre en relief une distinction entre deux valeurs qui constituent « deux modalités d’être dans le monde, deux situations existentielles assumées par l’homme au long de son histoire. » (Mircea ELIADE.)

Pour nous, l’enlèvement du bandeau au moment où le profane reçoit la Lumière est le signe de l’invitation à découvrir ce Temple qu’il sera appelé à édifier symboliquement avec ses Frères.

Ainsi peut s’expliquer que l’usage du bandeau et le don de la Lumière ne remontent qu’à la fin du 17ème siècle.

Si c’est la Maçonnerie spéculative qui a introduit cet usage, c’est qu’elle a voulu sans doute produire un choc psychologique, déclencheur de la prise de conscience d’une nouvelle modalité d’être.

Antérieurement, la cérémonie d’initiation n’avait que le caractère d’une simple agrégation. Point n’était besoin de tracer une frontière entre le sacré et le profane. Il y avait, comme je le disais il y a un instant, constante interpénétration.

Par contre, dans le contexte sociologique des temps modernes, il était nécessaire de rappeler-et ce rappel se réalise par l’enlèvement du bandeau- qu’à un certain moment de la cérémonie il y a rupture ; rupture entre le profane et le sacré, entrée dans un espace qualitativement différent.

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Observons que cet espace ira, au cours de la cérémonie, en se rétrécissant progressivement.

Aux Rites Ecossais, les voyages feront parcourir au candidat un espace relativement vaste, la Chaîne d’Union rétrécira cet espace, le tapis de Loge vers lequel l’initié concentrera son regard est encore plus réduit.

Mais n’anticipons pas.

Entrons maintenant dans la Loge avec le candidat qui, au Rite Emulation, passe devant les Frères afin que ceux-ci voient s’il est bien préparé et digne d’être reçu. Les Surveillants le présentent au Vénérable Maître. Devant l’Autel on lui fait faire le pas, un court, un moyen, un long, en partant du pied gauche. Disons en passant que le départ sur le pied droit aurait été mis en usage dans les Loges militaires. Pour quelles raisons ? Je l’ignore !

Il peut nous paraître étonnant de voir, à ce Rite, le pas enseigné dès le début de la cérémonie. C’est que le Rite Emulation retient une coutume consacrée par de nombreux cultes orientaux où il est prescrit de ne s’approcher d’un point consacré que par une marche ad hoc.

De ce point consacré, le profane ne peut s’approcher que selon un rite bien déterminé et il pourra alors, mais alors seulement, s’installer dans un territoire, dans un Cosmos dont il fera partie intégrante. Il pourra ainsi, avec les autres, avec ceux qui vont le reconnaître comme initié, participer à la fondation d’un monde.

Dans les trois Rites analysés, on trouve que le candidat ne peut demander son entrée dans la Loge que selon des règles bien établies. C’est que, franchir cette porte, c’est rompre avec le monde profane.

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Au Rite Ecossais Ancien et Accepté, on frappe en profane ; au Rite Ecossais Rectifié, les trois coups sont rythmés. Il apparaît tout de suite que dans le premier cas on veut montrer qu’il y a une menace d’introduire le chaos dans le monde organisé qu’est la Loge. Dans le deuxième cas, les coups rythmés indiquent aux Frères dans la Loge que leur protection est assurée et que l’introduction d’un élément étranger se fait en prenant toutes les précautions utiles.

Au Rite Emulation, dès qu’il a été introduit, après avoir senti la pointe du poignard dirigée vers son cœur, corde au cou, le candidat est amené devant l’Autel en faisant les trois pas. Il doit s’agenouiller, genou gauche en terre, jambe droite en équerre, main droite sur le volume de la Loi Sacrée, main gauche tenant la pointe du compas sur le sein dénudé. Le Vénérable Maître lit et fait répéter l’obligation.

Le candidat demande la Lumière et celle-ci lui est donnée. Il est ensuite placé de telle sorte qu’il peut, à ce moment, apercevoir les Trois Lumières secondaires ; à l’Orient, au Midi et à l’Occident. Elles symbolisent Le Soleil, la Lune et le Maître de la Loge. Après avoir relevé le néophyte, le Vénérable explique le symbolisme du poignard et celui de la corde. Le poignard signifie que si vous vous étiez imprudemment précipité en avant, vous auriez été l’artisan de votre propre mort ; la corde vous enlevait toute possibilité de fuite.

Arrivé à ce stade, le néophyte a donc déjà, au Rite Emulation, reçu la Lumière. Celle-ci n’est donnée qu’après un processus beaucoup plus long aux deux autres Rites : les voyages. Symboles des épreuves, ceux-ci ont pour but de créer un temps sacré qui naît progressivement grâce aux interruptions, grâce au

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rythme, grâce au bruit, violent d’abord puis affaibli, grâce au silence absolu qui est comme l’image du temps sacré.

On aperçoit ainsi comment les Rites contribuent à créer un espace nouveau, un temps nouveau dans lequel le néophyte sera amené à vivre.

A propos des voyages, notons une différence importante.

Au Rite Ecossais Rectifié, les Frères forment la Loge autour du tapis afin que les trois voyages puissent s’effectuer en dehors du cercle ainsi formé. Je crois qu’il y a là un symbole qui mérite d’être analysé.

Comme je l’ai déjà dit, la Loge est un espace sacralisé et toute introduction doit y être soigneusement réglée. En formant la Loge autour du tapis, les Frères se regroupent dans leur Cosmos, autour de ce qui le concrétise : le tableau. Ils le protègent et ne permettent pas encore au candidat d’y pénétrer avant qu’il n’ait passé les épreuves, avant qu’il n’ait reçu la Lumière.

De cherchant qu’il était à son entrée, le candidat devient persévérant au moment où il va être conduit autour de la Loge pendant les trois voyages.

Ces trois voyages qui n’existent pas au Rite Emulation sont assez semblables aux deux autres Rites. Ils sont précédés, au Rite Ecossais Ancien et Accepté, par le passage sous la porte basse.

Ce passage est lourd de signification symbolique.

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Je laisse à chacun de revivre ce moment, mais je signale qu’il est d’extraordinaires analogies prouvant que nos Rites n’ont rien d’artificiel, qu’ils sont de tous les temps et de tous les lieux.

Voici par exemple ce que l’on peut lire dans un recueil de traditions concernant les dieux, les héros et les hommes de l’antique Guatemala maya. Ce recueil dépeint ainsi la naissance de la lumière. Je cite :

« Et maintenant, voici que voulu se faire l’aube, que rougit, se colora le monde, que s’ouvrit le jour. L’aube va-t-elle être ? Oui, répondit l’Aïeul ; alors il écarta les jambes. Voici que s’ouvre l’aube, disent maintenant les hommes. Lorsqu’elle illuminera, alors commencera l’existence. » fin de citation. Et c’est bien à aller vers une nouvelle existence que le néophyte va être convié par une série de rites axés sur une série de purifications dont les éléments et l’ordre sont variables mais où l’eau intervient toujours. Ceci n’étonnera pas si on se rappelle que la purification par l’eau est la plus universellement répandue. Elle a été pratiquée partout et toujours, et dans les sociétés les plus primitives comme dans les plus évoluées.

Ordre : REAA : Air-Eau-Feu. RER: Feu-Eau-Terre.

En particulier, pour ce qui concerne la Franc-Maçonnerie, on peut y voir non seulement un rite de purification, mais aussi un rite d’agrégation. Il s’agit, comme le disent les sociologues des rites, non uniquement de « résorber le trouble, la rupture d’équilibre que provoque dans un clan l’arrivée d’un membre nouveau, mais encore faut-il éloigner l’impureté

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de la nouvelle unité qui se constitue et qui, en accédant à l’être, est particulièrement chargée de l’énergie redoutable qui appartient au devenir. »

Le symbolisme de l’eau est double. Non seulement l’eau efface toute souillure, mais encore permet-elle à la vie nouvelle de se développer au même titre, mais sous forme sacralisée, de ce qui se passe dans la nature. Chez les Egyptiens, le Nil était considéré comme divinité puisqu’il était source de fécondité.

Les autres purifications sont données par le feu, toujours présent lui aussi car il fait plus que purifier. Il supprime totalement tout ce qui a pu exister au stade profane. Ainsi se crée et commence un Temps nouveau, le Temps sacré dans lequel le néophyte pourra connaître, s’il le désire, une vie nouvelle.

En reprenant, au cours des voyages, les quatre éléments des alchimistes-hermétistes, la Franc-Maçonnerie fait appel à des notions qui ramènent l’homme aux origines primitives et lointaines.

Notons que la purification par les quatre éléments est une affaire récente. Cela s’explique par le fait que le 18ème siècle était imprégné d’alchimie. Le Rite Emulation, dans son souci d’historicité, les néglige. Il apparaît ainsi plus sobre, plus dépouillé. On ne peut cependant nier qu’en recourant aux symboles aquatiques, au symbolisme igné et au symbolisme aérien, la Maçonnerie spéculative a exploité des valeurs universelles.

Ouvrons ici une parenthèse à propos du caractère plus sobre et plus dépouillé du Rite Emulation, car la question mérite d’être examinée.

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René GUENON, que j’ai déjà cité antérieurement, a bien mis en évidence la distinction qu’il faut faire entre les rites et cérémonies. Celles-ci sont des manifestations comportant un certain déploiement de pompe extérieure. Souvent les rites sont entourés d’une telle pompe, mais alors la cérémonie constitue simplement quelque chose de surajouté au rite lui-même, donc d’accidentel et non point d’essentiel par rapport à celui-ci. La cérémonie rend les rites plus accessibles, elle prépare le profane en le mettant dans un état émotif et mental approprié et elle est loin d’être inutile. Mais, dit encore GUENON, il y a aussi l’abus et le danger. Comme ce qui est purement extérieur est aussi, par la force même des choses, ce qu’il y a de plus immédiatement apparent, il est toujours à craindre que l’accidentel ne fasse perdre de vue l’essentiel et que les cérémonies ne prennent, aux yeux de ceux qui en sont témoins, beaucoup plus d’importance que les rites qu’elles dissimulent en quelque sorte sous une accumulation de formes accessoires.

C’est ce qu’un autre écrivain maçonnique, Jean BAYLOT, appelle d’un mot très imagé des « engraissements.» fin de citation.

Après les voyages qui symbolisent l’homme cherchant, l’homme persévérant, l’homme souffrant- il souffre car il faut du courage pour atteindre la vérité, sa vérité - le candidat, provisoirement débarrassé de son bandeau, devine dans la pénombre les Frères pointant vers lui les épées.

La sortie qui suit au Rite Ecossais Ancien et Accepté, est importante car elle va établir définitivement pour le néophyte, la distinction entre le sacré et le profane. Le seuil, la porte montrent d’une manière concrète la solution de continuité de l’espace. Entrer, sortir, deux univers.

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Ramené dans la Loge, le candidat voit la Lumière et la Chaîne d’Union.

Après l’investiture, il pourra, délivré du bandeau qui symbolise l’état de mort, entrer dans la Chaîne, cadre de la Loge maçonnique où il pénètre en fait pour la première fois.

Cette Loge devient l’image du Cosmos, cette Chaîne en devient le cadre dont la fonction est de maintenir à leur place les divers éléments de façon à former un tout ordonné.

Dès lors, la Chaîne peut se fermer et le souhait formulé par le Vénérable Maître : sois heureux parmi-nous, devient réalisable.

Désormais le nouvel initié entreprendra sa marche personnelle vers plus de Lumière. Les Rites auxquels il participera lui permettront de trouver son équilibre et sa quiétude, conditions de son bonheur, mais pas les seules. Car équilibre et quiétude n’atteignent jamais la perfection et l’initié sait que sa condition de Maçon l’obligera sans cesse à se chercher, à se mûrir, à se créer indéfiniment.

Par les Rites qu’elle pratique, la Franc-Maçonnerie donne à l’initié la clé de cette recherche, de ce mûrissement, de cette création indéfinie.

Pour que cette clé soit efficace, pour que nos Rites nous incitent à vivre intensément la vie maçonnique, il faut être animé par cette foi qui nous unit.

La foi en la Maçonnerie

J’ai dit Vénérable Maître.

Y. M. Janvier 2016.

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• Parlier : maître de chantier ou contremaître transmettant oralement les ordres de l'architecte sur un chantier au Moyen Âge. C'était l'ouvrier responsable de la loge des maçons. Cette fonction existait surtout dans les loges allemandes. La fonction est reprise dans les statuts de Ratisbonne approuvés par l'empereur Maximilien en 1498. Les architectes de la famille Parler tirent leur nom de cette fonction (voir : Pierre du Colombier, Les chantiers des cathédrales).