VenDémocrate N° 4
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Édito :
u nom des Jeunes Démocrates de Vendée, je vous souhaite à tous une bonne
année 2011. J’espère que les fêtes de fin d’année furent bonnes, et joyeuses. Ce
moment particulier qu’est la fête de Noël, permet de rappeler à tous les racines
chrétiennes de notre pays. On l’a bien vu lors de la rédaction de la Constitution
européenne, notre pays n’ose plus réaffirmer ses racines, voire même les renie. Si le
principe de la laïcité, élément essentiel du pacte républicain, instaure une séparation
entre l’Etat et les religions, il ne signifie pas le rejet des valeurs et traditions sur
lesquelles est bâti notre pays. Le Mouvement Démocrate, qui est l’un des héritiers du
courant démocrate-chrétien, doit d’ailleurs réaffirmer cela. De surcroit, il est bon que les pays de l’Occident
se réveillent pour réagir face à ce qui se passe en Irak et dans la plupart des pays musulmans, l’oppression
tragique des minorités chrétiennes, comme l’illustre l’attentat meurtrier à Alexandrie le soir du nouvel an à
l’entrée d’une église copte. Pourtant, comme l’a affirmé François Bayrou tout récemment, « être solidaire
des chrétiens d'Orient, c'est défendre nos valeurs, c'est défendre le pluralisme partout dans le monde, y
compris chez nous ». L’appel des 100 parlementaires pour les chrétiens d’Orient « pour assurer dans la
durée [leur] sécurité » (voir page 11 de ce VenDémocrate), dont Jean Lassalle est l’un des signataires, est un
premier pas dans ce sens. Comme l’indique Christophe Barbier dans un excellent édito : « Un silence de
sépulcre accompagne cette oppression rampante et le christianisme, vite stigmatisé quand il est la religion
des bourreaux, n’a guère droit, quand il est le credo des suppliciés, à la compassion des bonnes âmes ou à
l’indignation des droits-de-l’hommistes ».
Appel aux jeunes page 2
Homère Network
(communiqué de presse) page 4
Motion du Congrès page 5
Islam en France page 8
Appel des 100 parlementaires page 11
AGENDA
page 13
A
Enfin, comme l’ont montré divers évènements
récents (licenciement d’une musulmane voilée dans
une garderie, prière des musulmans dans la rue…), il
devient essentiel de redéfinir le principe de laïcité,
c'est-à-dire la place des religions dans la société et le
champ de l’expression de ses pratiquants. Le risque
est de voir la crainte de l’islam entrainer une
régression générale de la liberté de culte et de
l’expression de celle-ci. Cette régression serait une
atteinte au principe de la liberté de culte proclamé
par la Déclaration des Droits de l’Homme et du
Citoyen de 1789, qui fait parti du bloc de
constitutionnalité. C’est sans doute l’enjeu de notre
siècle que d’essayer de trouver un juste équilibre
entre l’expression des différentes religions et
cultures, sans nuire à la liberté de chacun ni tomber
dans le communautarisme. En tout cas, la question
sera au centre du débat de 2012, je souhaite que le
MoDem soit porteur d’un message de respect et de
liberté, comme l’indique François Bayrou en 2003 : «
La laïcité ce n’est pas la neutralité, malgré les
affirmations simples, de Renan par exemple. La
laïcité, ce n’est pas un ensemble vide ».
N’hésitez pas à vous abonner gratuitement à notre
newsletter : http://jeunes-democrates85.over-
blog.com/pages/newsletter-3233088.html, afin de
recevoir le VenDémocrate tous les mois sur votre
messagerie.
L’équipe éditoriale,
2
Jeunes de France, que faites-vous ?
À tous les jeunes Français, nous nous adressons : le temps de
l’innocence et de l’inaction est malheureusement terminé, Nous ne
pouvons plus nous permettre de rester en
dehors des débats, de nous taire face aux
menaces qui s’élèvent de toutes parts. Nous
héritons, malgré nous, d’un pays surendetté,
(1 665 milliards d’euros de dette), soit
25 630 euros par personne, d’un
environnement abimé, et notre modèle républicain est chaque jour
remis en cause.
La question qui se pose aujourd’hui est de savoir
ce que nous voulons que la France soit ? Quel
pays voulons-nous pour nous et pour nos
enfants ?
Nous ne pouvons plus laisser faire ! Nous ne pouvons plus ne pas réagir !
Il en va de notre devoir, de notre responsabilité, c’est notre avenir qui
est en jeu, et celui des générations futures.
C’est pourquoi, il est temps de se lever et d’agir. Il
est temps de s’engager et de prendre part à ce
combat pour nous et nos enfants, car c’est bien
d’un combat qu’il s’agit et il ne sera pas facile. Ce
combat se gagnera ou se perdra à l’élection
présidentielle de 2012. Nous ne pouvons pas
laisser au pouvoir une droite et un président qui
ont montré leurs limites et leurs faiblesses.
3
Refusons cette politique basée sur l’inégalité et le rejet des plus faibles !
Refusons cette politique qui met en lambeaux notre modèle social !
Mais nous ne pouvons pas non plus laisser au pouvoir un Parti
Socialiste hypocrite qui nous ment en promettant toujours plus,
alors que notre pays est au bord de la faillite ! Refusons cette
politique du mensonge. Refusons cette politique de l’irresponsabilité !
Alors, jeunes de France, de tous horizons, de
toutes couleurs, de tous âges, de toutes religions,
rejoignons et soutenons le seul qui dans la
politique française défende nos intérêts et ceux
des générations à venir : François Bayrou.
Choisissons de défendre un message de vérité : Oui il
faut rééquilibrer les finances publiques ! Oui il faut
réduire la dette ! Non cela ne sera pas facile ! Oui il
faudra mener des réformes justes pour atteindre
un seuil plus raisonnable ! Oui il faut relocaliser les industries en
France pour créer de l’Emploi ! Oui la lutte contre l’insécurité et les
inégalités passe avant tout par une réforme cohérente et nécessaire de
l’Education nationale.
Nous avons 500 jours devant nous. L’enjeu est immense.
N’ayez plus peur, rejoignez-nous, pour vous, pour eux,
pour la France.
Les Jeunes du Mouvement Démocrate de Vendée :
- Elie Front, 20 ans, étudiant en Droit
- Pierre-Jean Baty, 19 ans, étudiant en Classes préparatoires aux Grandes Écoles
- Andrew Arunachalam, 19 ans, étudiant en Langue
- Christophe Chusseau, 32 ans, responsable informatique
- Virginie Philippon, 29 ans, en recherche d'emploi secteur vente informatique
- Philippe Barre, 30 ans, Professeur d’Histoire
- Malik Abdallah, 23 ans, étudiant en sciences politiques
http://jeunes-democrates85.over-blog.com/#
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Andrew Arunachalam
Référent Yonnais du réseau Homère Network
Communiqué de presse : Congrès national des JDem et lancement du Homère Network
« Congrès national des Jeunes Démocrates
Lancement du Homère Network »
Les Jeunes Démocrates tiendront leur grand Congrès national à Paris samedi prochain (le 11/12 au siège du MoDem), la veille de celui du Mouvement Démocrate.
Parmi les grandes réalisations de l’année, la dernière en date sera particulièrement à l’honneur : Le lancement du Homère Network.
En effet, le 3 décembre dernier, à Troyes, les Jeunes Démocrates ont lancé un réseau national étudiants : le Homère Network, qui est appelé à se développer dans les mois à venir.
Ce réseau s’inspire de structures comme celle du Parti Démocrate dans les Universités américaines, tout en s’adaptant aux spécificités de la vie étudiante française.
Homère Network a pour vocation de rassembler largement afin de coordonner et de faire entendre une voix démocrate et libre des étudiants.
C’est donc un lieu d’échange et de communication qui s’appuie sur des relais d’élus universitaires et d’animateurs locaux constituant à terme un large maillage dans toutes les Universités et Ecoles françaises. A ce jour, c’est déjà plus de 50 relais opérationnels aux quatre coins de la France. Andrew Arunachalam, étudiant en 2ème année de langue à l’ICES sera le référent du pôle de la Roche sur Yon.
L’éducation et la formation sont les clés de l’avenir de notre pays. Ces thèmes doivent occuper une place centrale dans les préoccupations politiques des prochaines années. Homère Network porte cette ambition et entend répondre à la carence d’interlocuteurs pour les responsables politiques, dans le monde éducatif et de la jeunesse.
C’est le début d’une grande Odyssée !
Site du Homère Network : http://homerenetwork.wordpress.com/
Contact :
Elie Front
Délégué Fédéral des Jeunes Démocrates
[email protected] - 06.87.83.30.76. Publié mardi 7 décembre 2010 sur le blog JDem 85.
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Découvrez la motion politique adoptée par le Congrès le 12/12/10
MOTION
Les adhérents du Mouvement Démocrate se sont réunis en congrès le 12 décembre 2010. Ils ont
ensemble examiné la situation de notre pays et de l’Europe, et les enjeux de la situation
internationale.
La présente résolution exprime publiquement l’unité du Mouvement Démocrate et explicite les
orientations politiques que ses adhérents souhaitent suivre dans les années à venir.
1/ Les démocrates sont liés par leur choix d’indépendance. Ils sont unis par des valeurs morales
auxquelles la société politique actuelle tourne trop souvent le dos, alors même qu’elles sont de
plus en plus attendues par les citoyens.
Ces valeurs ont pour nom : vérité, loyauté, justice, respect du pluralisme. Ce sont les valeurs
mêmes de la démocratie, celles qui permettent que se construisent la conscience et la
responsabilité des citoyens.
En particulier, la mission des dirigeants est de dire aux citoyens la vérité sur la situation du pays et
du monde, sur les choix qui sont faits en leur nom. Cette vérité est nourrie par la liberté et le
pluralisme de la presse, par l’éducation civique, par l’information partagée. La vérité due aux
citoyens est la clé de la confiance d’un peuple, comme la confiance est la clé de tout progrès.
2/ Ce sera la première mission d’une majorité nouvelle que de restaurer cette confiance.
La captation abusive des centres de décision et d’influence, l’utilisation artificielle et surabondante
de la communication publique, les concessions excessives aux intérêts privés, le recours laxiste à la
dette, les atteintes répétées à la séparation des pouvoirs, l’injustice de la représentation ont miné
cette confiance. L’utilisation partisane et capricieuse de l’État a fragilisé son fonctionnement. Le
pacte civique est à reconstruire. Cela passe par la lutte contre les discriminations, le retour à la
séparation des pouvoirs et à l’Etat de droit, la restauration de l’indépendance et de la dignité de la
Justice.
3/ Ce pacte de confiance est une des clés de la marche en avant du pays et de l’optimisme qu’il
doit retrouver.
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Les Français sauront ainsi que les efforts à consentir, les réformes à conduire n’auront comme but
que l’intérêt général. Ils se sauront défendus contre l’arbitraire et contre les influences
souterraines d’intérêts particuliers. Ils auront la garantie que le souci du long terme inspire les
décisions à prendre, et que les préoccupations du court terme sont remises à leur juste place.
4/ La qualité de l’éducation pour tous est le premier devoir de notre société. Elle est la seule
chance d’un grand pays comme le nôtre. Tout en dépend, le destin des familles et le destin
personnel des enfants, la réussite économique, la force de notre recherche, l’intégration des
milieux sociaux défavorisés ou exclus, particulièrement des familles immigrées, l’image de la
France dans le monde.
L’objectif que nous choisissons c’est que la France construise, ou retrouve, le meilleur système
éducatif général et la meilleure formation professionnelle au monde. Cela passe d’abord par
l’objectif national rigoureux et sans concession de la maîtrise des fondamentaux, et d’abord la
lecture par 100 % des élèves.
Mais un tel objectif obligera à une meilleure prise en compte de la condition des enseignants, de la
diversité des élèves, à une valorisation de leurs réussites, à davantage de souplesse, à une culture
de la créativité et pas seulement de la reproduction.
5/ Notre priorité en économie, ce sera le développement et la relocalisation des productions
industrielles, agricoles, de services et culturelles sur notre territoire. Cela passe par l’aide aux
créateurs d’entreprises, la promotion de l’innovation, par la reconnaissance et le soutien privilégié
aux petites et moyennes entreprises dont nous affirmons qu’elles doivent avoir les mêmes
chances et recevoir le même soutien que les entreprises phares du CAC 40.
L’aide de l’État, investissement, soutien à la recherche, doivent ainsi être réorientés en direction
de ceux qui en ont le plus besoin, qui sont les plus novateurs, qui créent le plus d’emploi,
spécialement en outre-mer où les potentialités économiques sont importantes.
6/ Nous affirmons que ce développement de la production sur notre sol est hautement compatible
avec un projet de développement durable, respectueux de l’environnement, de la terre, de l’air et
de l’eau, et protecteur des générations qui viennent. Nous considérons de notre responsabilité de
garantir aux générations qui nous succèderont un environnement sain, un pays équipé, et un
avenir libre de dettes.
Plus généralement, nous voulons promouvoir une économie vraiment humaine dans laquelle
chacun pourra exercer un travail créateur, qui mette fin au gaspillage des ressources et à la course
à la surconsommation, qui privilégie l’amélioration de la qualité de la vie pour générer de la
croissance, qui encourage toutes les forces coopératives et l’économie sociale, qui demande aux
7
services de l’Etat et qui impose aux acteurs financiers et bancaires d’être au service de ces
objectifs.
Nous affirmons notre volonté de restaurer un système de santé durablement équilibré dans son
financement et qui garantisse un accès de tous à des soins de qualité.
7/ La société du XXI° siècle devient de plus en plus compliquée, labyrinthique, de moins en moins
directe et humaine. Nous nous fixons comme but de remettre du contact humain partout où il est
nécessaire, notamment partout où des usagers sont en situation de difficulté, face aux
administrations, aux grandes entreprises de service. Les services publics que la France a
développés doivent être garantis. Ils peuvent être améliorés, rationalisés, mutualisés, mais ils
doivent être présents et enracinés partout dans les territoires ruraux ou urbains où se jouent
l’égalité des chances et l’égalité des droits.
Les collectivités et leurs élus locaux sont essentiels pour garantir la démocratie, renforcer la
cohésion sociale et développer nos territoires. Leur autonomie doit être respectée et leurs
moyens de fonctionnement garantis.
8/ La guerre des superpuissances se donne libre cours dans le monde globalisé. Cette guerre est
industrielle, commerciale, diplomatique, elle concerne les matières premières, elle est financière
et monétaire. Le destin de nos pays, de nos valeurs de société, comme l’équilibre du monde
dépendent de l’avenir de la construction européenne. De la force de l’Europe ou de sa faiblesse
dépendent nos emplois, notre réalité sociale, notre prospérité. De sa force ou de sa faiblesse
dépend la construction d’un monde équilibré et pacifique, respectueux du droit des peuples et
particulièrement du droit des plus pauvres au développement harmonieux et durable.
C’est pourquoi nous nous battrons pour une Europe forte, rendue compréhensible aux citoyens
qui la forment, espace de liberté, de prospérité et de démocratie.
Particulièrement, nous considérons que l’Europe doit défendre l’euro, comme un espace de
solidarité, où aucun pays n’est abandonné face à la spéculation. Cela impose une autorité
économique européenne, en cohérence avec la Banque centrale, qui impose la solidarité des pays
membres pour défendre l’emploi, la croissance, et le sérieux de la gestion. Solidarité et
coordination économique sont la seule voie pour échapper à la spirale des déficits, et empêcher
l’explosion des charges de la dette.
9/ Le Mouvement Démocrate a conscience que le redressement du pays exige de larges
rassemblements. L’exercice du pouvoir par un seul parti a conduit à des solutions néfastes pour la
France, que ce parti dominant soit de droite comme ces dernières années ou précédemment de
gauche. L’impartialité de l’État et le respect du pluralisme ont tout à gagner à une conception
moins clanique du gouvernement. Ce rassemblement, cette ouverture d’esprit, sont aussi, la
8
condition de l’alternance. Nous choisirons une attitude ouverte et constructive à l’égard de tous
ceux qui, dans la clarté, voudront travailler à une majorité nouvelle.
Les participants au congrès du Mouvement Démocrate, ayant adopté les termes de cette motion
et ainsi exprimé leurs valeurs communes et leurs choix politiques, demandent à François Bayrou,
leur président, et à l’équipe qui l’entoure, de les porter en leur nom dans les années à venir.
Le Congrès 2010 du MoDem
Publié lundi 13 décembre 2010 sur le blog JDem 85.
Islam et jeunes issus de l’immigration en France
Tout d’abord, je tiens à préciser que j’ai un
profond respect pour l’islam, comme pour toutes les
religions monothéistes. La tolérance des religions
autres que la sienne, est le premier pas vers la paix
entre les peuples. Début d’année 2007, lors d’une
interview, François Bayrou, réélu très dernièrement
Président du MoDem, disait : « Pour moi, croire est un
droit de l'homme et être respecté comme croyant, c'est
un droit de l'homme. En même temps, nous sommes
dans un pays qui est une république et il faut qu'elle le
reste. »
Cet article retrace, non exhaustivement, l’histoire
récente de l’islam en France, et présente les
insuffisances et éventuelles solutions de notre société, quant à l’intégration de la pratique de la deuxième
religion française, en adéquation avec le principe de laïcité, l’un des fondements de notre République.
Un mouvement social
Le 15 octobre 1983, une marche pour l’égalité et contre le racisme, fut lancée. Avec, parmi les
leaders de ce mouvement, le père Christian Delorme, entouré de jeunes, principalement des maghrébins
dont beaucoup de musulmans, mais en tout cas, tous issus de l’immigration. Preuve, s’il en fallait une, que
les gens de confessions différentes, peuvent s’unir pour défendre une même cause. L’abbé Delorme, avait
ainsi déclaré le « refus d’une France de l’Apartheid ». Cette marche, les conduira le 3 décembre de la même
année, jusqu’à la place de la Concorde à Paris, où ils furent environ 100 000 personnes.
Trois années passent. Et voilà que le 6 décembre 1986, un jeune étudiant à l’École supérieure des
professions immobilières (ESPI), Malik Oussekine, d’origine étrangère, trouva la mort, tabassé par ce qui
avait été appelé à l’époque : ‘les Voltigeurs’, brigade de motocyclistes armés de matraques. Ceci s’est passé
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en marge des manifestations étudiantes contre le projet de loi Devaquet, alors ministre délégué chargé de
la recherche et de l'enseignement supérieur. Mais ce pauvre Malik, âgé de 22 ans et victime de
l’acharnement incroyablement violent de deux de ces voltigeurs, était sur les lieux par hasard, il sortait de
son club de jazz, et comble de son sort tragique : il souhaitait devenir prêtre. Cette bavure policière, l’une
des plus graves de notre époque, va entraîner le retrait du projet de loi et la démission d’Alain Devaquet, et
va devenir, pour les maghrébins, le symbole du mépris d’une part des fonctionnaires sécuritaires à leur
encontre.
Affirmation identitaire et laïcité
La fin des années 80, fut marquée par des votes massifs – de l’ordre de 10 à 15 % – pour Jean-Marie
Le Pen, lors des différents scrutins. Certains diront, pour défendre une identité nationale jugée menacée
face aux étrangers musulmans, dont le nombre semblait tout à coup avoir "explosé" du fait d’une forte
médiatisation liée à des émeutes dans les banlieues, principalement habitées par des immigrés, d’ailleurs
pas seulement musulmans, pour dénoncer des conditions de vie indignes, entre autres raisons. Dans le
même temps, l’islam s’affirme identitairement.
Le port du voile par des jeunes filles musulmanes, devint une "mode", et même chez des filles bien
intégrées. Façon de revendiquer, par l’affirmation de soi, leur appartenance religieuse ou en tous cas, leur
origine ethnique. Ceci se produisit lorsqu’elles virent que l’on voulut l’interdire pour les quelques cas qui
existaient jusqu’alors et qui étaient surmédiatisés. Le principe de laïcité, l’un des piliers de notre
République moderne, fondé par la loi de 1905 relative à la séparation de l’Église et de l’État, fut ainsi remis
sur le devant de la scène politique pour ne plus en sortir, puisque récemment, l’interdiction du port du
niqab -dénomination du voile intégral- dans les lieux publiques, est une application directe de ce principe
de laïcité.
Intégration et traditions
Pourtant, des familles musulmanes commençaient à s’intégrer à la culture française à cette même
époque, en fêtant Noël en plus de l’Aïd.
Certains accusent aussi les musulmans de perpétrer des traditions barbares, telle l’excision pratiquée sur
des jeunes filles. Si j’utilise le mot tradition, c’est qu’il s’agit bien de cela, en effet, cette atrocité n’est pas
demandée dans le coran et n’était pas connue au Maghreb, en fait cela vient d’Afrique noire, où se
pratique des "coutumes" tribales. Cet exemple illustre bien la méconnaissance que beaucoup d’entre nous
ont à propos des autres religions et autres cultures. Ces amalgames ainsi créés, participent grandement à la
méfiance, et hélas par extension, à l’antipathie, voire l’hostilité de certains envers les gens venus des pays
étrangers. C’est évidemment regrettable, car dans ce climat, l’intégration, qui doit se faire dans les deux
sens, ne peut s’établir. D’un côté, acceptation des différentes cultures et religions ; de l’autre, respect de
nos valeurs républicaines.
La politisation de l’islam
L’attentat en Ile-de-France dans le RER B, au niveau de la station Saint-Michel, au cours de l’été 1995,
secoue notre pays en faisant 8 tués et 117 blessés, ceci au moment où la question de la pratique de la
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religion islamique se pose. L’islam "politique" fait son apparition. Mais il faut savoir que pour beaucoup de
ses pratiquants, l’islam est d’abord une religion qui les aide à devenir des femmes et des hommes
meilleurs. Seulement, des mouvements plus rigoristes attirent certains jeunes en manque de repères, dont
les parents sont divorcés par exemple, cette situation les déstabilisant, ils cherchent à s’affirmer. On voit
bien, à travers ce genre de cas, que les jeunes "recrues" de ces groupes religieux extrémistes, proviennent
aussi de familles musulmanes peu pratiquantes – car le divorce est une chose qui n’est pas ou mal tolérée
dans l’islam traditionnel –, ou même de familles athées, agnostiques ou d’autres confessions.
Lors de la deuxième intifada, alors que certains musulmans d’Occident sont en quête d’identité, une partie
d’entre eux soutient les leurs, c’est-à-dire : la Palestine. Des profanations de cimetières juifs, par une
poignée de musulmans fanatiques, se multiplient. Ils reproduisent le schéma du conflit israélo-palestinien.
L’extrême droite en profite pour en faire autant et accuse les musulmans d’en être aussi les auteurs, afin
d’attiser la haine envers eux pour tenter de justifier leur souhait de les expulser en masse en dehors de
France. Cette action "politique" est indigne et inacceptable dans un pays républicain, tout comme il est
fermement condamnable que des musulmans aient profané des tombes juives. En effet, la population
française n’est pas responsable de ce qui se passe dans les territoires occupés palestiniens, et même si tel
était le cas, on ne pourrait pas légitimer ces actes odieux, car la vengeance entraîne inéluctablement une
escalade de la violence, déclenchant ainsi la guerre.
Les attentats du 11 septembre 2001, à New York, qui détruisirent les tours jumelles du World Trade Center,
et organisés par le groupe terroriste Al-Qaida avec à sa tête Oussama ben Laden, stigmatisèrent encore une
fois tous les musulmans d’Europe et des États-Unis – même les plus intégrés – pourtant très
majoritairement solidaires de l’Occident dans cette terrible épreuve qui fit des milliers de victimes.
En 2007, trois ministres issues de cette même immigration, sont nommées au gouvernement de notre pays,
mais pas un seul député français n’est d’origine maghrébine ou africaine dans ce même temps.
"Musulmans de France : drôle d’appellation qui regroupe des pratiquants de l’islam, des athées, des
agnostiques …" Extrait du documentaire Musulmans de France – Français : 1981-2009.
À travers ces exemples, l’on voit bien que des termes comme : racisme, stigmatisation, amalgame, sont
encore très présents dans la réalité en France, et sans doute malheureusement pour longtemps, trop
longtemps.
Il semble donc, que le refus d’intégration et de se mêler les uns les autres, d’un nombre relativement élevé
de Français de souche ainsi que de nos concitoyens d’origine étrangère, a suscité en chacun, l’envie
d’affirmer son identité. Affirmation se concrétisant par un engouement vers le nationalisme représenté par
l’extrême droite de l’échiquier politique, chez une partie des Français d’origine. Pour les musulmans, c’est
l’identité religieuse qui prend une place très importante dans leurs coutumes, certains d’entre eux
s’identifient donc à l’islam. Des fondamentalistes de l’islam se sont engouffrés dans cette brèche pour
attirer les jeunes générations de musulmans vers leur dogme, et le phénomène touche aussi des non
musulmans par le biais de la conversion, surtout dans la communauté antillaise.
Cette radicalisation de l’islam, à laquelle nous assistons dans les pays occidentaux et à vitesse rapide, est
dangereuse. D’ailleurs, la plupart des musulmans de l’avant-dernière génération de ces pays, juge
également dangereuse la radicalisation de leur religion.
11
C’est pourquoi, la création d’un "Islam de France", à laquelle je n’étais pas favorable de prime abord,
pourrait être une partie de la résolution des problèmes d’intégration de la deuxième religion de France.
Cela permettrait au moins d’encadrer la pratique de l’islam, afin d’éviter les dérives sectaires au sein même
de sa communauté. Beaucoup de pays islamiques, ont un Islam "d’État" encadrant sa pratique pour qu’elle
soit compatible avec la société et la culture dans lesquelles leur peuple évolue.
Ceci règlerait également le casse-tête lié aux lieux de culte. La question est plus que jamais d’actualité, je
fais bien sûr allusion à la polémique lancée par Marine Le Pen, vice-présidente du Front National, déclarant
que des musulmans prient dans la rue, n’hésitant pas à comparer cette situation avec l’Occupation
allemande de la seconde Guerre mondiale. Elle a bien repris les méthodes de son père, pour exacerber les
tensions en jetant l’opprobre sur les communautés étrangères. Alors il faut avouer que suite à ce genre de
propos, il y a de quoi rester bouche bée devant autant de sectarisme. Certes, elle soulevait un problème
existant, qui toutefois reste un phénomène minoritaire, mais elle en faisait aussi un sujet de campagne
électorale, songeant déjà aux présidentielles de 2012, sur la forte présence d’immigrés de confession
musulmane en France, et les problèmes qu’elle engendre quant à son intégration. Si un "Islam de France"
se créé véritablement, on peut alors imaginer un financement des constructions de mosquées, grâce à des
fonds privés internes à notre nation, évitant ainsi de voir arriver de l’argent en provenance de pays arabo-
musulmans ; argent, en partie, ayant des présomptions d’être en rapport plus ou moins proche avec des
entreprises terroristes.
Christophe Chusseau
Publié jeudi 30 décembre 2010 sur le blog JDem 85.
L’appel des 100 parlementaires pour les Chrétiens d'Orient
Le cri d’alarme des chrétiens d’Orient, n’a jamais été aussi fort. Les persécutions et les attentats dont ils sont victimes, les poussent plus que jamais à l’exode. Le risque de disparition des communautés chrétiennes du Moyen-Orient, est donc réel.
Nous ne pouvons rester inertes ni indifférents devant une telle perspective. Nous devons agir à la fois à très court terme et pour assurer dans la durée la sécurité des chrétiens d’Orient. À l’approche des fêtes de Noël, le risque de voir les chrétiens d’Orient devenir la cible d’attaques terroristes, est élevé. En s’en prenant à des symboles, le terroriste sait qu’il assure à son acte la diffusion médiatique maximale. Cela s’est tristement vérifié lors de la fête de la Toussaint qui a vu la cathédrale de Bagdad être la cible d’une attaque sanglante qui a fait 58 morts et 67 blessés, parmi lesquels de nombreux enfants.
Pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise, nous demandons au ministre des Affaires étrangères d’intervenir auprès des autorités des pays du Moyen-Orient concernés, pour leur demander de prendre des mesures de sécurité toutes particulières autour des lieux fréquentés par les chrétiens pendant la période de Noël, afin que ce jour de fête ne devienne pas un nouveau jour de deuil.
12
Nous rappelons qu’il est dans la tradition diplomatique de la France, de porter la voix des chrétiens d’Orient. La France, en raison de sa politique étrangère équilibrée, dispose d’une grande crédibilité dans cette région du monde, et elle peut jouer un rôle majeur en faveur de la protection des minorités chrétiennes d’Orient. Elle peut et doit peser de toute son influence pour demander aux pays concernés d’être les garants du libre exercice du culte sur leur territoire et les protecteurs, face au sectarisme fanatique, des minorités religieuses menacées de disparition. En Irak, elle doit user vis-à-vis des autorités, de la capacité d’influence que lui confère l’aide apportée à la formation des forces de sécurité.
Depuis 2007, la France a accueilli 1 300 chrétiens qui ont fui l’Irak. Cet accueil est nécessaire et il honore notre pays. Mais il est sans effet sur le processus d’épuration qui vise aujourd’hui les chrétiens d’Orient. Si rien n’est fait pour garantir sur place leur sécurité, leur exode risque de s’accélérer de manière dramatique.
Nous savons que le contexte politique et culturel de la région, rend difficiles des solutions immédiates. Mais nous demandons au gouvernement, au-delà des mesures d’urgence que nous préconisons, d’agir avec détermination et fermeté auprès des instances internationales, pour faire de la protection des minorités religieuses, une priorité. La France doit user de son influence pour que les pays dont la législation est inspirée de la charia, reconnaissent le droit de chaque personne humaine à exercer sa liberté de conscience.
Il est important, enfin, que notre pays, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, prenne l’initiative d’un projet de résolution qui aille au-delà de la déclaration un peu pâle qui a été adoptée après l’attentat de la Toussaint à Bagdad, même s’il s’agit d’un pas dans la bonne direction. Il est essentiel que le Conseil de sécurité réaffirme solennellement le droit de toutes les minorités à pratiquer librement et en sécurité leur religion. Les chrétiens d’Orient ne doivent plus être forcés de choisir entre la conversion, la mort et l’exil.
Dans une région aussi sensible que le Proche et le Moyen-Orient, personne n’a intérêt à voir disparaître les minorités religieuses, car elles sont des éléments irremplaçables d’équilibre social et des vecteurs de paix permanents. Œuvrer pour le maintien de leur présence, c’est œuvrer pour la paix. Notre diplomatie doit donc s’engager résolument en faveur de ce combat pour la liberté de conscience. En agissant ainsi, elle œuvrera efficacement en faveur de la paix dans tout le Moyen-Orient. À l’inverse, l’absence de réaction diplomatique suffisamment forte de la part de la France, serait immanquablement interprétée comme un encouragement au départ par des communautés qui sont aujourd’hui menacées d’élimination.
Par Dominique Souchet, Nicole Ameline, Jean-Christophe Baguet, Brigitte Barèges, Christophe Béchu, Michel
Bécot, Marc Bernier, Véronique Besse, Roland Blum, Jean-Marie Bockel, Claude Bodin, Gilles Bourdouleix,
Bruno Bourg-Broc, Loïc Bouvard, Valérie Boyer, Françoise Branget, Patrice Calméjane, Bernard Carayon,
Hervé de Charette, Jérôme Chartier, Jean-François Chossy, Dino Cinieri, Charles de Courson, Alain Cousin,
Michel Dantin, Philippe Darniche, Olivier Dassault, Bernard Debré, Jean-Pierre Decool, Robert Del Picchia,
Bernard Depierre, Sylvie Desmarescaux, Nicolas Dhuicq, Jean Dionis du Séjour, Jacques Domergue, David
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Douillet, Bernadette Dupont, Yannick Favennec, Jean-Michel Ferrand, André Flajolet, Marie-Louise Fort,
Jean-Paul Garraud, Joëlle Garriaud-Maylam, Jean-Claude Gaudin, Gisèle Gautier, Bernard Gérard, André
Gerin, Franck Gilard, Philippe Gosselin, Michel Grall, Jacques Grosperrin, Jean-Claude Guibal, Michel
Herbillon, Françoise Hostalier, Marie-Thérèse Hermange, Jean-Jacques Hyest, Didier Julia, Laure de La
Raudière, André Lardeux, Jean Lassalle, Thierry Lazaro, Marc Le Fur, Gérard Longuet, Gérard Lorgeoux,
Roland du Luart, Lionnel Luca, Hervé Mariton, Muriel Marland-Militello, Patrice Martin-Lalande, Christian
Ménard, Philippe Meunier, Damien Meslot, Hervé Morin, Catherine Morin-Desailly, Alain Moyne-Bressand,
Jacques Myard, Jean-Marc Nesme, Françoise de Panafieu, Yanick Paternotte, Anne-Marie Payet, Nicolas
Perruchot, Étienne Pinte, Axel Poniatowski, Hugues Portelli, Yves Pozzo Di Borgo, Jacques Remiller, Bruno
Retailleau, Charles Revet, Arnaud Robinet, Guy Teissier, Michel Terrot, Dominique Tian, Christian Vanneste,
Patrice Verchère, Philippe Vigier, Philippe de Villiers, Philippe Vitel. (liste actualisée au 22 décembre)
AGENDA
Janvier 2011 :
- Samedi 15 : Galette des rois des Jeunes Démocrates de Vendée à La Roche-
sur-Yon, salle de la bourse du travail, 16 boulevard Louis Blanc, de 16 à 18
heures.
Février 2011 :
- Samedi 12 : Assemblée générale des Jeunes Démocrates de Vendée à 14
heures au Grand Café, 4 Rue Georges Clémenceau, 85 000 La Roche-sur-Yon.
Ordre du jour :
• Présentation des projets des candidats et questions de la salle ; • Election du Président et du Bureau des Jeunes Démocrates de Vendée ; • Election des représentants de Vendée au Conseil national des Jeunes Démocrates.