Vaud vu de drones | 24 heures

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Contrôle qualité VC6 S A M E D I DE LA TÊTE AUX PIEDS Du sport, on peut en faire un peu partout page 27 TENDANCES Onze petits bonheurs à décliner ce printemps page 28 VIE NUMÉRIQUE Le corps humain à la place du mot de passe page 29 LIRE, ÉCOUTER, VOIR Jeanne Cherhal a des histoires à vous raconter pages 34-35 Règles simples Les petits drones équipés de caméras sont à la mode et on en trouve pour quelques centaines de francs. Rappelons quelques règles: pour un appareil d’un poids de plus de 500 grammes, il faut une assurance RC spécifique et l’engin doit en tous les cas rester visible de son pilote. En «immersion», c’est-à- dire en guidage par écran vidéo, la présence d’un assistant pilote est obligatoire. Des pionniers comme RC-Tech, à Dompierre, actifs depuis 2007 et partenaires réguliers des émis- sions TV de la RTS (Passe-moi les jumelles notamment), insistent sur l’usage de drones professionnels: «Ils sont plus stables que les drones bon marché», souligne Noam Perakis, cofondateur de RC-Tech. Paysages vaudois à vue de drones Regarder le monde et le canton différemment grâce au site dronestagr.am Philippe Maspoli V ous connaissez insta- gram.com, le célèbre site internet de partage d’images? www.drones- tagr.am fonctionne à peu près de la même manière. Sauf qu’ici, on regarde le monde d’en haut – pas trop haut quand même, entre 50 et 100 mètres d’alti- tude, là où volent les ailes ou les multicoptères, dirigés depuis le sol et équipés d’une caméra, que l’on appelle drones. Sur dronestagr.am, on découvre aussi les paysages vaudois sous un angle inhabituel. Des professionnels de l’image installés dans le canton y montrent ce que l’on peut réaliser avec ces engins volants qui se sont démocrati- sés ces derniers temps: «C’est un nouveau langage de l’image. On peut filmer ou photographier à des hauteurs ou sous des angles qui étaient difficiles à obtenir avec, par exemple, un hélicop- tère ou un avion. Cela apporte des perceptions, des vues que nous n’avions pas auparavant», s’enthousiasme Luca Carmagnola (Look’Art Studio), photo- graphe indépendant à Vevey depuis vingt-deux ans, qui s’est mis au drone l’an dernier. Le fondateur du site dronestagr.am, l’éditeur de sites internet et blogueur lyonnais Eric Dupin, ne parle pas autrement lorsqu’il évoque le «nouveau langage visuel» inventé grâce aux drones et le «style particulier» des images produites par les petites caméras à grand-angle de la marque Gopro: «Nous connaissions la vue de satellite, la vue d’avion ou Google StreetView. Grâce aux drones, une nouvelle strate est apparue», affirme le Français, lui-même pilote de drones et spécialiste des nouvelles technologies sur son blog presse-citron.net. Entre 6000 et 10 000 internautes se connectent sur le site dronestagr.am pour y poster leurs images ou admirer celles d’autres «dronistes». «Le site, orienté vers les loisirs, est ouvert aux amateurs comme aux professionnels, relève Eric Dupin. Nous avons des contributeurs du monde entier. Certaines régions sont peu couvertes, comme l’Afrique subsaharienne. Bizarrement, parmi les zones qui se manifestent peu, on trouve le Japon, pourtant à la pointe sur le plan techno- logique. Le reste de l’Asie, notamment la Chine et la Thaïlande, est bien présent.» Le canton de Vaud, lui, suscite les vocations de chasseurs d’images comme Luca Carmagnola, mais aussi Thierry Weber, fondateur de Breew, agence de conception web située à Lausanne et à Singapour, ou Samy Nicolas, basé à Lausanne, réalisateur de vues de festivals à l’enseigne de FestiFly TV. On citera aussi Eddy Antonoff et Jose Marcus, à Blonay: avec leur société dronevision.ch, ils présentent des photos qui donnent des allures de miniatures aux paysages vaudois. Lire aussi en page 26 Luca Carmagnola, photographe indépendant de Vevey, à son tour photographié avec son drone dans un lieu inspirant, Lavaux. PATRICK MARTIN Samedi-dimanche 22 - 23 mars 2014

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Paysages vaudois à vue de drones Regarder le monde et le canton différemment grâce au site dronestagr.am Page 1

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Contrôle qualitéVC6

SAMEDI

DE LA TÊTEAUX PIEDS

Du sport,on peuten faire unpeu partoutpage 27

TENDANCES

Onze petitsbonheursà déclinerce printempspage 28

VIE NUMÉRIQUE

Le corpshumain à laplace du motde passepage 29

LIRE, ÉCOUTER,VOIR

JeanneCherhaladeshistoiresàvousraconterpages 34-35

Règles simples

Les petits drones équipés decaméras sont à la mode et on entrouve pour quelques centaines defrancs. Rappelons quelques règles:pour un appareil d’un poids de plusde 500 grammes, il faut uneassurance RC spécifique et l’engindoit en tous les cas rester visible deson pilote. En «immersion», c’est-à-dire en guidage par écran vidéo, laprésence d’un assistant pilote estobligatoire.Des pionniers comme RC-Tech, àDompierre, actifs depuis 2007et partenaires réguliers des émis-sions TV de la RTS (Passe-moi lesjumelles notamment), insistentsur l’usage de drones professionnels:«Ils sont plus stables que les dronesbon marché», souligne NoamPerakis, cofondateur de RC-Tech.

Paysagesvaudoisà vue dedronesRegarder le monde et le canton différemment grâce au site dronestagr.am

Philippe Maspoli

Vous connaissez insta-gram.com, le célèbre siteinternet de partaged’images? www.drones-tagr.am fonctionne àpeu près de la même

manière. Sauf qu’ici, on regarde lemonde d’en haut – pas trop haut quandmême, entre 50 et 100 mètres d’alti-tude, là où volent les ailes ou lesmulticoptères, dirigés depuis le sol etéquipés d’une caméra, que l’on appelledrones.

Sur dronestagr.am, on découvreaussi les paysages vaudois sous un angleinhabituel. Des professionnels del’image installés dans le canton ymontrent ce que l’on peut réaliser avecces engins volants qui se sont démocrati-sés ces derniers temps: «C’est unnouveau langage de l’image. On peutfilmer ou photographier à des hauteursou sous des angles qui étaient difficiles àobtenir avec, par exemple, un hélicop-

tère ou un avion. Cela apporte desperceptions, des vues que nous n’avionspas auparavant», s’enthousiasme LucaCarmagnola (Look’Art Studio), photo-graphe indépendant à Vevey depuisvingt-deux ans, qui s’est mis au dronel’an dernier.

Le fondateur du site dronestagr.am,l’éditeur de sites internet et blogueurlyonnais Eric Dupin, ne parle pasautrement lorsqu’il évoque le «nouveaulangage visuel» inventé grâce auxdrones et le «style particulier» desimages produites par les petites camérasà grand-angle de la marque Gopro:«Nous connaissions la vue de satellite, lavue d’avion ou Google StreetView.Grâce aux drones, une nouvelle strateest apparue», affirme le Français,lui-même pilote de drones et spécialistedes nouvelles technologies sur son blogpresse-citron.net.

Entre 6000 et 10 000 internautes seconnectent sur le site dronestagr.ampour y poster leurs images ou admirercelles d’autres «dronistes». «Le site,

orienté vers les loisirs, est ouvert auxamateurs comme aux professionnels,relève Eric Dupin. Nous avons descontributeurs du monde entier.Certaines régions sont peu couvertes,comme l’Afrique subsaharienne.Bizarrement, parmi les zones qui semanifestent peu, on trouve le Japon,pourtant à la pointe sur le plan techno-logique. Le reste de l’Asie, notamment laChine et la Thaïlande, est bien présent.»

Le canton de Vaud, lui, suscite lesvocations de chasseurs d’images commeLuca Carmagnola, mais aussi ThierryWeber, fondateur de Breew, agence deconception web située à Lausanne et àSingapour, ou Samy Nicolas, basé àLausanne, réalisateur de vues defestivals à l’enseigne de FestiFly TV. Oncitera aussi Eddy Antonoff et JoseMarcus, à Blonay: avec leur sociétédronevision.ch, ils présentent desphotos qui donnent des allures deminiatures aux paysages vaudois.

Lire aussi en page 26

Luca Carmagnola,photographe indépendantde Vevey, à son tourphotographié avec sondrone dans un lieuinspirant, Lavaux.PATRICK MARTIN

Samedi-dimanche 22 - 23 mars 2014