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Variations annuelles et identification des Vibrions cultivant a 37°C dans un effluent urbain, dans des moules et dans l'eau de mer en rade de Toulon (Mediterranee, France) YVAN P. MARTIN ET JEAN-LUC BONNEFONT Fondation ockanographique Ricard, fle des Embiez, 83140 Six-Fours-les-Plages, France Re~u le 4 juillet 1989 Accept6 le 19 octobre 1989 MARTIN, Y. P., et BONNEFONT, J.-L. 1990. Variations annuelles et identification des Vibrions cultivant A 37°C dans un effluent urbain, dans des moules et dans l'eau de mer en rade de Toulon (MCditerrank, France). Can. J. Microbiol. 36 : 47-52. Les variations annuelles des Vibrions capables de cultiver B 37°C ont CtC Ctudites dans plusieurs conditions : eaux usCes urbaines rejetkes dans la rade de Toulon, moules soumises ou non B ce rejet, et eau de mer propre CloignCe de 1'Cmissaire (rCfCrence). Les concentrations moyennes dans l'effluent et I'eau de mer ttaient voisines, de I'ordre de 500 bactCries1100 mL, pour 400 bactCries1mL de broyat pour les moules, avec une variabilite importante. Dans tous les cas, il y avait des fluctuations saisonnikres des abondances avec un minimum hivemal. Un total de 214 souches de Vibrions ont CtC analysees et identifikes. L'effluent prksentait le peuplement le plus diversifik, avec plusieurs esp&ces d'intCret sanitaire, telles que Vibrio fluvialis (29,3%), V. cholerae (non 01) (13,4%) et V . metschnikovii (11,0%), mais aussi des espkces plus typiquement marines, notamment V. alginolyticus (1 1,0%). Dans I'eau de mer, c'est cette demikre espkce qui ttait la plus reprCsentCe (48,6%), mais il a CtC Cgalement rencontrC d'autres reprksentants de ce genre, comme V . harveyi, V. campbellii ou V .fischeri. Par contre, nous n'avons pas is016 de souches de V .metschnikovii. Lacomposition spkcifique du peuplement associC aux moules Ctait proche de celle trouvie dans I'eau de mer. Mots clks : Vibrions, effluents urbains, moules, eau de mer, variations annuelles. MARTIN, Y. P., and BONNEFONT, J.-L. 1990. Variations annuelles et identification des Vibrions cultivant A 37°C dans un effluent urbain, dans des moules et dans l'eau de mer en rade de Toulon (MCditerranCe, France). Can. J. Microbiol. 36 : 47-52. Annual variations of vibrios able to proliferate at 37OC have been studied in various conditions: in urban waste water discharged in the Toulon harbour, in mussels subjected or not to those discharges, and in seawater far from the waste water effluent (for reference). Mean concentration values were nearly similar in the effluent and seawater samples, in the order of 500 bacterial100 mL, and 400 bacterialml in ground mussels, with concentrations showing great variability. In all cases, seasonal abundance fluctuations occurred, with a minimum in winter. A total of 214 vibrio strains were analyzed and identified. The effluent population was the most diversified, including several species of sanitary interest such as Vibrio fluvialis (29.3%), V . cholerae (non 01) (13.4%), and V . metschnikovii (1 1.0%), as well as other species more typically marine, notably V . alginolyticus (11.0%). In seawater, the latter species was largely represented (48.6%), but other representatives of this genus were also present, such as V . harveyi, V . campbellii, or V . fishcheri; no strain of V . metschnikovii was isolated. The specific composition of the population associated with mussels was similar to that found in seawater. Key words: vibrios, urban sewage, mussels, seawater, annual fluctuations. [Journal translation] Introduction De par leur intCrCt sanitaire, les bacttries du genre Vibrio ont CtC l'objet de nombreux travaux qui ont rCvC1C leur importance dans les eaux c6tibres. Ainsi, V. cholerae (non 0 1) a CtC souvent is016 d'eaux douces, mais aussi des estuaires et des eaux littorales (Grimes et al. 1984; Kaper et al. 1979; Kaysner et al. 1987; Marchand 1986) et il apparait que cette bactCrie peut demeurer dans un ttat viable en eau de mer (Xu et d. 1982). Vibrio metschnikovii a CtC is016 dans les mCmes milieux et Cgalement dans des eaux usCes urbaines (Lee et al. 1978), alors que V. fluvialis para!t Ctre un h6te frtquent des estuaires et des eaux saumltres (Lee et al. 1981). Plus gCnCralement, il a CtC montrC que des bactkries d'intCrCt sanitaire telles que V. cholerae, V . vulnificus ou V . parahaemolyticus peuvent Ctre des h6tes naturels de certaines baies ou estuaires (Kelly 1982; Kenyon et al. 1984). Les espbces plus typiquement marines, V. parahaemolyticus et V . alginolyticus, sont frkquentes dans les eaux littorales des rCgions tempCrCes ou tropicales (Kaneko et Colwell 1978) et sont souvent associCes 2 des animaux marins. S'il est connu que V. parahaemolyticus est pathogbne pour l'homme, il est possible que V . alginolyticus le soit Cgalement (Dodin et Dosso 1986; Oliver 1985). Ces deux espbces sont souvent considCrCes cornme pathogbnes pour les animaux marins (Vanderzant et Nickelson 1972), quoique ces bactkries, et surtout V. alginolyticus, soient courammentrencontrkes dans les Clevages aquacoles sans que leur presence ait CtC systCma- tiquement associte 2 celle de mortalitds importantes dans ces Clevages (Bruni et al. 1986; Phelepp et Martin 1983; Phelepp et al. 1985). Quoiqu'il en soit, les risques sanitaires et Cconomiques de la prolifkration de certaines de ces bactkries apparaissent non nCgligeables. Une telle prolifkration peut survenir par suite de modifications du milieu naturel, comme dans le cas de rejets de centrales thermiques (Delattre et Delesmont 1986). Or, si la salinitk et la tempCrature sont capables d'influencer la dyna- mique de ces bactkries, certaines Ctudes suggbrent que les teneurs en matibres organiques sont Cgalement susceptibles de moduler leur comportement (Kogure et al. 1980; Simidu et al. 1977) et la frkquence d'apparition de V . cholerae paraft aug- menter dans les eaux c6tibres polldes (Kenyon et al. 1984). On peut alors s'interroger sur les constquences Cventuelles d'un rejet d'eaux usCes urbaines en mer sur la frkquence des Vibrions au sein de la microflore du milieu rkcepteur. Ce travail a CtC rCalid dans le cadre d'une Ctude plus gCnCrale sur les rejets urbains en mer et !curs impacts sur le milieu (rade de Toulon, MCditerranCe). A cette occasion, la Printed in Canada 1 Imprim6 au Canada Can. J. Microbiol. Downloaded from www.nrcresearchpress.com by CONCORDIA UNIV on 12/08/14 For personal use only.

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Variations annuelles et identification des Vibrions cultivant a 37°C dans un effluent urbain, dans des moules et dans l'eau de mer en rade de

Toulon (Mediterranee, France)

YVAN P. MARTIN ET JEAN-LUC BONNEFONT Fondation ockanographique Ricard, fle des Embiez, 83140 Six-Fours-les-Plages, France

R e ~ u le 4 juillet 1989

Accept6 le 19 octobre 1989

MARTIN, Y. P., et BONNEFONT, J.-L. 1990. Variations annuelles et identification des Vibrions cultivant A 37°C dans un effluent urbain, dans des moules et dans l'eau de mer en rade de Toulon (MCditerrank, France). Can. J. Microbiol. 36 : 47-52.

Les variations annuelles des Vibrions capables de cultiver B 37°C ont CtC Ctudites dans plusieurs conditions : eaux usCes urbaines rejetkes dans la rade de Toulon, moules soumises ou non B ce rejet, et eau de mer propre CloignCe de 1'Cmissaire (rCfCrence). Les concentrations moyennes dans l'effluent et I'eau de mer ttaient voisines, de I'ordre de 500 bactCries1100 mL, pour 400 bactCries1mL de broyat pour les moules, avec une variabilite importante. Dans tous les cas, il y avait des fluctuations saisonnikres des abondances avec un minimum hivemal. Un total de 214 souches de Vibrions ont CtC analysees et identifikes. L'effluent prksentait le peuplement le plus diversifik, avec plusieurs esp&ces d'intCret sanitaire, telles que Vibrio fluvialis (29,3%), V . cholerae (non 01) (13,4%) et V . metschnikovii (11,0%), mais aussi des espkces plus typiquement marines, notamment V . alginolyticus (1 1,0%). Dans I'eau de mer, c'est cette demikre espkce qui ttait la plus reprCsentCe (48,6%), mais il a CtC Cgalement rencontrC d'autres reprksentants de ce genre, comme V . harveyi, V . campbellii ou V . fischeri. Par contre, nous n'avons pas is016 de souches de V . metschnikovii. Lacomposition spkcifique du peuplement associC aux moules Ctait proche de celle trouvie dans I'eau de mer.

Mots clks : Vibrions, effluents urbains, moules, eau de mer, variations annuelles.

MARTIN, Y. P., and BONNEFONT, J.-L. 1990. Variations annuelles et identification des Vibrions cultivant A 37°C dans un effluent urbain, dans des moules et dans l'eau de mer en rade de Toulon (MCditerranCe, France). Can. J. Microbiol. 36 : 47-52.

Annual variations of vibrios able to proliferate at 37OC have been studied in various conditions: in urban waste water discharged in the Toulon harbour, in mussels subjected or not to those discharges, and in seawater far from the waste water effluent (for reference). Mean concentration values were nearly similar in the effluent and seawater samples, in the order of 500 bacterial100 mL, and 400 bacterialml in ground mussels, with concentrations showing great variability. In all cases, seasonal abundance fluctuations occurred, with a minimum in winter. A total of 214 vibrio strains were analyzed and identified. The effluent population was the most diversified, including several species of sanitary interest such as Vibrio fluvialis (29.3%), V . cholerae (non 01) (13.4%), and V . metschnikovii (1 1.0%), as well as other species more typically marine, notably V . alginolyticus (11.0%). In seawater, the latter species was largely represented (48.6%), but other representatives of this genus were also present, such as V . harveyi, V . campbellii, or V . fishcheri; no strain of V . metschnikovii was isolated. The specific composition of the population associated with mussels was similar to that found in seawater.

Key words: vibrios, urban sewage, mussels, seawater, annual fluctuations. [Journal translation]

Introduction De par leur intCrCt sanitaire, les bacttries du genre Vibrio ont

CtC l'objet de nombreux travaux qui ont rCvC1C leur importance dans les eaux c6tibres. Ainsi, V . cholerae (non 0 1) a CtC souvent is016 d'eaux douces, mais aussi des estuaires et des eaux littorales (Grimes et al . 1984; Kaper et al . 1979; Kaysner et al. 1987; Marchand 1986) et il apparait que cette bactCrie peut demeurer dans un ttat viable en eau de mer (Xu et d. 1982). Vibrio metschnikovii a CtC is016 dans les mCmes milieux et Cgalement dans des eaux usCes urbaines (Lee et al. 1978), alors que V. fluvialis para!t Ctre un h6te frtquent des estuaires et des eaux saumltres (Lee et al . 1981). Plus gCnCralement, il a CtC montrC que des bactkries d'intCrCt sanitaire telles que V . cholerae, V . vulnificus ou V . parahaemolyticus peuvent Ctre des h6tes naturels de certaines baies ou estuaires (Kelly 1982; Kenyon et al . 1984). Les espbces plus typiquement marines, V . parahaemolyticus et V . alginolyticus, sont frkquentes dans les eaux littorales des rCgions tempCrCes ou tropicales (Kaneko et Colwell 1978) et sont souvent associCes 2 des animaux marins. S'il est connu que V. parahaemolyticus est pathogbne pour l'homme, il est possible que V . alginolyticus le soit Cgalement (Dodin et Dosso 1986; Oliver 1985). Ces deux espbces sont souvent considCrCes cornme pathogbnes pour les animaux

marins (Vanderzant et Nickelson 1972), quoique ces bactkries, et surtout V . alginolyticus, soient couramment rencontrkes dans les Clevages aquacoles sans que leur presence ait CtC systCma- tiquement associte 2 celle de mortalitds importantes dans ces Clevages (Bruni et al. 1986; Phelepp et Martin 1983; Phelepp et al. 1985).

Quoiqu'il en soit, les risques sanitaires et Cconomiques de la prolifkration de certaines de ces bactkries apparaissent non nCgligeables. Une telle prolifkration peut survenir par suite de modifications du milieu naturel, comme dans le cas de rejets de centrales thermiques (Delattre et Delesmont 1986). Or, si la salinitk et la tempCrature sont capables d'influencer la dyna- mique de ces bactkries, certaines Ctudes suggbrent que les teneurs en matibres organiques sont Cgalement susceptibles de moduler leur comportement (Kogure et al. 1980; Simidu et al. 1977) et la frkquence d'apparition de V . cholerae paraft aug- menter dans les eaux c6tibres polldes (Kenyon et al. 1984). On peut alors s'interroger sur les constquences Cventuelles d'un rejet d'eaux usCes urbaines en mer sur la frkquence des Vibrions au sein de la microflore du milieu rkcepteur.

Ce travail a CtC rCalid dans le cadre d'une Ctude plus gCnCrale sur les rejets urbains en mer et !curs impacts sur le milieu (rade de Toulon, MCditerranCe). A cette occasion, la

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fdquence des Vibrions cultivables 2 37°C a kt6 analyske dans les eaux u s k s issues d'une station d'kpuration ainsi que dans de Ikau de mer nan affixtee par des rejets urbains (kference) au cours d'un cycle annuel. Dea mesures ont igalernenr kt6 effec- tuCes dans des populations de Modes (Mylilus gulloprovincialis Lmk) soumises ou non au rejet.

Materiel et methodes La premiere partie de 1'Ctude a concern6 la numkration des Vibrions

dans les eaux usCes sortant d'une station d'Cpuration et dans des Cchantillons de Moules implantCes ii mi-profondeur, d'une part dans le panache de remontke du rejet (cages suspendues entre 15 et 20 m de profondeur) et d'autre part en eau de mer non directement soumise au rejet, A une distance de 600 m de celui-ci (juin 1986 a octobre 1987). Les dknombrements ont CtC poursuivis dans I'effluent jusqu'en novembre 1988, selon un rythrne mensuel et, depuis novembre 1987, on a recherche parallelement les Vibrions dans de l'eau de mer dite de rCfCrence, BloignCe de 5 krn de tout Cmissaire et dont la qualit6 a CtC c o n f i C e par l'absence de bactCries de contamination fCcale dans chaque prClkvement effectuC.

La station d'kpuration (station de Toulon Est) est de type physico- chimique (floculation, decantation), d'une capacitk de 90 000 equiv. habitants. Son dCbit moyen est de 650 m3/h. Le rejet de I'effluent est effectue par 44 m de profondeur, dans la rade de Toulon, A l'aide d'un Cmissaire de 1820 m de longueur (fig. 1).

Les prelkvements d'eau, effectuCs dans des rkcipients stkriles, ont kt6 rCalisCs directement h la sortie de la station d'tpuration pour les eaux ustes, donc avant le rejet a la mer. Les Cchantillons d'eau de rner ont CtC prClevCs en surface et conserves au froid jusqu'h I'arrivCe au laboratoire. Le temps separant les prClbvements des analyses n'a jamais e x c W 1,5 h.

La recherche des Vibrions a CtC faite selon une mCthode dCjB dCcrite (Rodier 1978) : enrichissement successif des Cchantillons a 37°C en eau peptonCe alcaline (pH 8,6), salCe ii 30%0, avec repiquage sur le mEme milieu d'un inoculum prClevC en surface au bout de 3 h d'incubation.

dans la rade de Toulon (MCditerranCe).

Aprks une nouvelle incubation a 37°C de la meme durCe, un tchantillon de surface de chaque tube d'enrichissement est ensemencC sur Thiosulfate Citrate Bile salts Sucrose Agar (milieu TCBS) (BBL) et mis en incubation durant 18 24 h (37°C). Les colonies prCsomptives sont alors prClevCes et isolBes sur le mEme milieu pour confirmation du diagnostic.

Le dknombrement des Vibrions a CtC rCalisC selon cette technique par la mCthode du nombre le plus probable (NPP) avec cinq tubes par volume d'eau analysC. Ces volumes ont CtC de 1 a 100 mL pour I'effluent et de 0 , l a 500 mL pour I'eau de mer. Les Cchantillons ont CtC filtres sur membranes Sartorius de 0,45 km de porositC et les filtres mis en culture dans les milieux d'enrichissement avec cinq repliques. Pour les Moules, les mesures ont CtC faites sur un broyat homogkne rCalisC ii partir de la chair de dix animaux dans chaque cas, aprbs Climination de l'eau intewalvaire. L'analyse a CtC faite cornme pour I'eau, sur des volumes de broyat allant de 0,01 jusqu'h 5 mL, avec cinq rkpliques pour chacun.

Aprks confirmation de la presence de Vibrions (selon ci-aprks) dans les tubes d'enrichissement, le NPP a CtC calculk a partir de tables pennettant sa dktermination (Rodier 1978) ainsi que l'intewalle de confiance de I'estimation pour le seuil de probalitC choisi (95%).

L'appartenance taxonomique des bactkries isoltes a CtC dCterminCe selon les critkres du * Bergey's Manual of Systematic Bacteriology r (Krieg et Holt 1984), par 1'Ctude des caractbres des colonies prClevCes, aprks purification par isolement sur milieu TCBS et repiquage sur gClose nutritive salCe. Pour cela, on a utilisk des batteries de tests standardisCs (galeries API 20E et API 20 NE - API System-France) associCes A des tests complCmentaires : croissance a diffkrentes salinitks (0, 65 et 100%0) et sensibilite au composC vibriostatique 01129. Dans le cas de presomption de V. cholerae, la capacitC des souches A agglutiner le sCrum polyvalent anticholerique de 1'Institut Pasteur (IPP) a CtC rec herchCe .

Le dknombrement des bactkries de contamination fCcale a CtC effectuC selon des techniques courantes (filtration sur membranes i 0,45 pm ou mise en culture par Ctalement de dilutions des Cchantillons) en utilisant des milieux dlectifs gtlosCs : (i) numkration des colifonnes

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MARTIN ET BONNEFONT 49

TABLEAU 1. Concentrations moyennes des Vibrions dans les eaux analyskes pour l'ensemble des mesures et pour les pkriodes froide ou

chaude dklimitkes selon la temp6rature des eaux

- -

NOTA : L'intervalle de confiance de la moyenne pour a = 0,05 est donne entre paren- theses; N = nombre d'observations. Ptriode froide : novembre-avril; @node chaude : mai-octobre.

I 1 1986 IW7 1988

DATE

FIG. 2. Variations annuelles des concentrations des Vibrions capables de cultiver A 37°C dans l'effluent (@) et l'eau de mer (A) et limites de confiance de la mesure au seuil de probabilitk de 95%.

J F M A M J J A S O N D

MOlS

FIG. 3. Temperatures moyennes mesurkes dans l'effluent (@) et l'eau de mer (A).

fdcaux sur gClose au TTC-Tergitol (BBL) incub6e 3 443°C pendant 24 h ; (ii) numkration des streptocoques fkcaux sur gklose D. coccosel (Bio Mkrieux) incubke A 37°C pendant 24 h.

Rdsultats Variations quantitatives

Les fluctuations des concentrations des Vibrions thermoto- lkrants sont prksentkes sur la figure 2 et celles des tempkratures, sur la figure 3. On note un cycle marque des abondances, aussi bien dans l'effluent que dans l'eau de mer, avec un maximum estival et un minimum hivernal pouvant aller jusqu'8 la dis- parition complbte de ces bactkries pour les volumes analyds.

Les concentrations moyennes des Vibrions ont kt6 calculkes pour l'ensemble des mesures d'une part et pour les pkriodes (c froide w (novembre-avril : tempkrature de l'eau de mer de

Effluent N Eau de mer N

Ensemble des mesures 6,20(0- 15,30) 25 5,90(0- 12,8) 13 Pkriode froide 0,35(0-0,69) 11 0,52(0-1,53) 6 Pkriode chaude 10,82(0-27,s) 14 9,76(0-21,9) 7

TABLEAU 2. Dknombrement des Vibrions dans les kchantillons de Moules (numkration en NPP et intervalles de confiance pour II = 0,05

pour chaque observation; nd, non dktectk)

Vibrions/mL

Dates TCmoin : eau propre Panache du rejet

TABLEAU 3. DCnombrement (bactkries/mL) des coliformes fkcaux (CF) et des streptocoques fkcaux (SF) dans les lots de Moules soumises

ou non au rejet

Moules Moules soumises tkmoins au rejet

Dates CF SF CF SF

13,3 + 1,6"C et tempkrature de l'effluent de 15,9 + 1,7"C) (( chaude n (mai-octobre : tempkrature de l'eau de mer de 21,8 k 4,0°C et tempkrature de l'effluent de 22,O + 2,1°C) d'autre part (tableau 1). Ces concentrations moyennes sont du meme ordre dans les eaux uskes urbaines traitkes et dans l'eau de mer de rkference.

Les concentrations en Vibrions obtenues dans les Moules sont prksentkes dans le tableau 2. Le tableau 3 prksente les rksultats des dknombrements de bactkries tkmoins de contami- nation fkcale pour les deux lots de Moules. Ces rksultats montrent le faible niveau de contamination des Moules tho ins , par rapport 8 celles plackes dans le rejet. L'exarnen des teneurs en Vibrions dans les Moules soumises ou non au rejet ne suggkre pas une concentration plus klevke de ces bactkries 8 proximitk de l'kmissaire. En effet, contrairement aux germes tkmoins de contamination fkcale (tableau 3), les niveaux de concentration des Vibrions thermotolkrants dans les Moules tkmoins et dans

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50 CAN. 1. MICROB IIOL. VOL, 36. 1990

TABLEAU 4. Appartenance taxonomique des souches isolCes (N = nombre de souches; % = frkquence exprimCe en pourcentage)

Espkces

V . jluvialis V . metschnikovii V . cholerae non 0 1 V . alginolyticus V . harveyi V . campbellii V . jischeri

Effluent

N %

Eau de mer Moules

Total des souches 82 70 62

celles placCes dans le panache du rejet sont pratiquement identiques en dehors du prklbvement du 8/12/86 (tableau 2).

A l'exception de ce prklbvement pour les Moules soumises au rejet, les teneurs en Vibrions les plus Clevtes ont CtC gCnCrale- ment observCes en CtC et les plus faibles, en hiver, comme pour les eaux usCes et l'eau de mer.

Appurtenance taxonomique des souches isolkes Au total, 214 souches isolCes des diffkrents Cchantillons ont

Ct6 identifiks partir des tests dCfinis pkctdement (tableau 4). Dans la plupart des cas, les espbces ont CtC identifikes sans arnbiguitk, sauf pour certaines souches prksentant un phCnotype trbs proche de celui de V. harveyi ou V . campbellii avec cependant quelques diffkrences .

Sur 82 souches isolCes de l'effluent, l'espbce la plus frkquente est V. fluvialis (29,3%). Le peuplement est plus diversifik que dans l'eau de rner ou dans les Moules, avec la prCsence de V. cholerae non 0 1 (13,4%), de V. metschnikovii (11,0%), et d'espbces plut8t marines comme V. harveyi (21,9%) et V . alginolyticus (1 1,0%). L'examen de la frequence d'apparition de ces espbces au cours de l'annCe (tableau 5) montre la persistance de V. fluvialis, alors que celle des autres espbces rencontrkes est Cpisodique. Les souches de V. cholerae non 0 1 ne sont observCes qu'en pCriode chaude.

L'Ctude des 70 souches isolCes de l'eau de rner de rCfCrence rCvble un peuplement moins diversifiC, avec une proportion importante de V. alginolyticus (48,6%), et la prCsence d'autres espbces frdquentes en milieu marin cornme V. harveyi (22,9%), V . campbelli (17,1%), ou V . fischeri (10,0%). Une seule souche de V. fluvialis a CtC isolCe dans ces conditions. Par contre, aucun reprksentant des espbces V. cholerae et V . metschnikovii n'a CtC identifit.

L'analyse des souches provenant des Moules montre, comme pour les dknombrements, que la frkquence d'apparition des espbces est identique dans les animaux tCmoins et ceux placCs dans le rejet. les 62 souches CtudiCes pour les deux lots mettent en Cvidence une composition spCcifique assez proche de celle de I'eau de rner (tableau 4) avec, essentiellement, V. alginolyticus (27,4%), V . harveyi (54,8%) et V . campbellii (17,8%).

Discussion Au plan quantitatif, les rksultats des dknombrements des

Vibrions cultivables B 37°C confiment les domCes bibliographi- ques : ces bactCries sont peu nombreuses dans les tchantillons analysts et leur abondance prCsente des variations saisonnibres avec un maximum estival. Des observations analogues ont souvent CtC rapportkes dans le milieu marin (Delattre et

Delesmont 1986; Marchand 1986; Ruby et Nelson 1978); dans les regions tempCrCes, les Vibrions ne sont gCnCralement prksents en hiver que dans les sCdiments. 11s apparaissent dans l'eau de rner quand la tempkrature atteint 14-15°C. (Kaneko et Colwell 1975), ce qui est en acord avec nos observations. Les mCmes fluctuations saisonnibres des concentrations ont CtC observkes dans les eaux usCes urbaines que nous avons analydes. Ces concentrations sont du mCme ordre dans l'effluent et dans l'eau de mer. Les valeurs obtenues en pCriode estivale en rner peuvent paraitre faibles par rapport B celles relevCes quelquefois dans d'autres eaux littorales (Delattre et Delesmont 1986). Toutefois, nos mesures concement une eau de rner oligotrophe et de telles valeurs ne sont pas rares (Simidu et al. 1977).

Comrne dans les eaux, les denombrement de Vibrions effectuks dans les Moules prksentent Cgalement des fluctuations saisonnibres, aussi bien dans les lots tCmoins que dans les lots directement soumis au rejet. Les concentrations obtenues dans ces deux groupes d'animaux sont analogues, contrairement a ce que 1'011 observe pour les coliformes ou les streptocoques fCcaux.

Au plan taxonomique, la methode utilisCe a rCvC1.6 un peuplement plus diversifit5 dans l'effluent que dans l'eau de mer. La prdsence de V. cholerae non 0 1 et V. metschnikovii dans l'effluent, dCjB dCcrite (Lee etal . 1978), n'est pas illogique du fait des faibles besoins en Na+ de ces deux espbces (5-15 mM).Il en est de mCme pour V. fluvialis qui, bien que plus exigeant en Na+ (30-40 mM), a CtC frkquemment trouvC associC a V. cholerae ou V . metschnikovii dans des habitats plus ou moins saumltres (Lee et al. 1981; West et al. 1980). Par contre, on observe Cgalement dans l'effluent de la station d'Cpuration des espbces dont les besoins en Na+ sont nettement plus ClevCs (de l'ordre de 200-300 mM) c o m e V. harveyi ou V . alginolyticus, espbces plut8t marines qui, a notre connais- sance, n'avaient jamais CtC signalCes dans les effluents urbains. Quoiqu'il en soit, les rksultats montrent que I'espbce la plus frkquente est V. fluvialis, rencontrke dans tous les Cchantillons ob des Vibrions ont CtC dtcelb, alors que la frkquence d'apparition des autres espbces est variable. Toutefois, c o m e pour Marchand (1986) qui ne l'a observt qu'en ptriode froide, V. metschnikovii n'a CtC rencontri que pour des tempkratures infkrieures a 20°C, alors que V. cholerae non 01 , au contraire, a CtC is016 de juillet a novembre avec des tempkratures dCpassant 20°C, cornme pour Kenyon et al. (1984).

Le peuplement de Vibrions thermotolCrants de l'eau de rner de rCfCrence est dominC par l'espbce V. alginolyticus, comme cela avait dCja CtC constat6 (Chan et al. 1986; Golten et Scheffers 1975). La composition spCcifique des peuplements de Moules tkmoins et de celles imrnergtes dans le panache du rejet est identique et finalement assez proche de celle de l'eau de rner (V. alginolyticus, V. harveyi et V . campbellii).

D'un point de vue sanitaire, cette ttude a permis de mettre en Cvidence la prksence de V. cholerae non 0 1 dans l'effluent, essentiellement en Ct6, mais aussi de plusieurs autres patho- gbnes potentiels tels V. metschnikovii, V. fluvialis et V . alginolyticus. Bien qu'il soit couramment admis que seul V. cholerae 0 1 est responsable du cholCra, il a CtC trouvC des souches non 0 1 toxinogbnes isoltes de patients souffrant du cholCra ou de symptomatologies analogues. Pour Oliver (1985), s'il semble Cvident que les souches 0 1 et non 0 1 peuvent Ctre responsables du cholCra, les sCrotypes non 0 1 paraissent prksenter une incidence sanitaire encore plus Ctendue, puis- qu'elles ont pu Ctre impliquCes dans des manifestations patho-

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MARTIN ET BONNEFONT

TABLEAU 5. Frkquence d'apparition des es@ces dans l'effluent au cours de I'annke et tempkatures moyennes

Espbces TempCrature

Pkriodes Vfl Vm Vch Va Vh Vca ("c)

DBcembre + + - - + + 16,6*0,4 Janvier-Fkvrier nd nd nd nd nd nd 14,2+-0,9 Mars- Avril + - - - - - 15,5+1,0 Mai- Juin + + - + - - 19,6+- 1,9 Juillet-Septembre + - + + + , + 23,4*0,9 Octobre-Novembre + - + - - - 20,6* 1,7

NOTA : Vfl, V. Puvialis; Vm, V. metschnikovii; Vch, V. cholerae non 01; Va, V. alginolyticus; Vh, V. harveyi; Vca, V. campbellii. La presence (+) ou absence (-) de l'espke est indiquk, nd, aucun Vibrion detecte.

logiques intkressant d'autres sphbres que le tractus digestif (sphbre O.R.L., blessures. . .). I1 y a donc bien un risque liC ?I la prksence de ces bactkries dans les rejets d'eaux udes . Par contre, si V. alginolyticus a CtC frtquemment is016 dans ces prklbvements, nous n'avons pas dCcelC de souches de V. parahaemolyticus dans les Cchantillons analysCs alors que cette espbce a CtC rencontrke dans des conditions proches des n6tres (Bruni et al . 1986; El-Sahn et a l . 1982; Marchand 1986). I1 en est de m&me pour V. vulnz~cus, pourtant dCj5 observt dans l'eau de mer surtout en CtC (Kelly 1982). I1 est possible qu'un nombre plus ClevC de prklbvements ou de souches nous aurait permis de dCceler ces espkces.

Que ce soit au plan qualitatif ou quantitatif, l'analyse des Moules sournises ou non au rejet de l'effluent urbain ne perrnet pas de dklimiter clairement un effet de l'apport de ces eaux ustes sur les populations de Vibrions thermotoltrants rencontrkes dans ces animaux. Pourtant, une frQuence d'apparition plus ClevCe de V. cholerae non 0 1 dans des zones pollutes a CtC dtcrite (Kenyon et al. 1984). I1 est vrai que, de par la configuration de ce type d'kmissaire, la dilution des eaux usCes est trbs rapide et trbs importante (dCjB de l'ordre de 1150- 11100" au niveau des pochons de Moules placCes dans le panache). En fait, si un impact de l'effluent sur le milieu existe, il peut s'exercer de plusieurs faqons : apports de matiere organique pouvant favoriser la survie de certaines bactCries allochtones et tchanges gCnCtiques de ces bactkries avec la rnicroflore auto- chtone (Mach et Grimes 1982). Certains de ces points feront l'objet de prochaines recherches.

Remerciements Ce travail a bCnCficiC d'une contribution financibre de

l'organisation mondiale de la santC dans le cadre du programme Med Pol 11. La plupart des mesures ont CtC rtal ides lors des campagnes du projet cr Rejets urbains Mtditerrante * pilot6 par 1'Institut franqais de recherche pour l'exploitation de la rner (IFREMER) et 1'Agence du Bassin Rh6ne-MCditerrante-Corse.

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