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2020 PROJET DE LOI DE FINANCES POUR ÉVALUATIONS PRÉALABLES DES ARTICLES DU PROJET DE LOI Art. 51 (8°) de la loi organique du 1 er août 2001 relative aux lois de finances

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    2020

     

     

     

     

    PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 

    ÉVALUATIONS PRÉALABLESDES ARTICLES

    DU PROJET DE LOI

    Art. 51 (8°) de la loi organiquedu 1er août 2001 relative

    aux lois de finances  

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    ÉVALUATIONS PRÉALABLES

  • PLF 2020 3 Projet de loi de finances

    ÉVALUATIONS PRÉALABLES

    Note explicative

    Cette annexe présente les évaluations préalables des articles du projet de loi de finances, en application de l’article 51 (8°) de la loi organique du 1er août 2001 relative aux lois de finances (LOLF)1.

    Présentées pour la première fois au Parlement à l’occasion du projet de loi de finances pour 2010, ces évaluations résultent d’une obligation prévue par la loi organique n° 2009-403 du 15 avril 2009 relative à l’application des articles 34-1, 39 et 44 de la Constitution. Cette réforme a inscrit dans la LOLF l’obligation d’accompagner d’une évaluation préalable chaque disposition ne relevant pas du domaine exclusif des lois de finances. L’exercice d’évaluation préalable a cependant été étendu à certains articles qui appartiennent au domaine exclusif des lois de finances, afin d’assurer la meilleure information possible du Parlement.

    Pour chaque article soumis à une évaluation préalable sont ainsi présentés :

    - le diagnostic des difficultés à résoudre et les objectifs de la réforme envisagée, en mettant en lumière les limites du dispositif existant ; 

    - les différentes options envisageables, leurs avantages et inconvénients respectifs, afin de mettre en évidence les raisons ayant présidé au choix de la mesure proposée ;

    - le dispositif juridique retenu, en précisant le rattachement de la mesure au domaine de la loi de finances, son articulation avec le droit européen et ses modalités d’application dans le temps et sur le territoire ;

    - l’impact de la disposition envisagée, en distinguant, d’une part, les incidences (économiques, financières, socialeset environnementales) pour les différentes catégories de personnes physiques et morales intéressées et, d’autre part, les conséquences (budgétaires, sur l’emploi public et sur la charge administrative) pour les administrations publiques concernées ;

    - les consultations menées avant la saisine du Conseil d’État, qu’elles aient un caractère obligatoire ou facultatif ;

    - la mise en œuvre de la disposition, en indiquant la liste prévisionnelle des textes d’application requis, les autres moyens éventuellement nécessaires à la mise en place du dispositif, ainsi que ses modalités de suivi.

    Ces différentes catégories ont été renseignées avec pour but d’éclairer au mieux l’article auquel elles se rapportent. Chaque évaluation préalable suit ainsi un principe de proportionnalité, en mettant l’accent sur les incidences les plus significatives, variables d’une disposition à l’autre.

      

    1 L’article 51 (8°) de la LOLF dispose qu’est jointe au projet de loi de finances de l’année, « pour les dispositions relevant du 2° du I et du 7° du II del’article 34, une évaluation préalable comportant les documents visés aux dix derniers alinéas de l’article 8 de la loi organique n° 2009-403 du15 avril 2009 relative à l’application des articles 34-1, 39 et 44 de la Constitution. »

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    ÉVALUATIONS PRÉALABLES

    Table des matières

    Article 2 : Baisse de l’impôt sur le revenu (IR) à compter des revenus de l’année 2020, anticipation contemporaine de cette baisse dans le calcul des taux de prélèvement à la source (PAS) et indexation du barème applicable aux revenus de l’année 2019 7

    Article 3 : Domiciliation fiscale en France des dirigeants des grandes entreprises françaises 25Article 4 : Mise sous condition de ressources du crédit d'impôt pour la transition énergétique avant sa suppression 

    en 2021 (et remplacement par une prime pour les ménages modestes) 31Article 5 : Suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales et réforme du financement des 

    collectivités territoriales 44Article 6 : Suppression des taxes à faible rendement 94Article 7 : Limitation dans le temps de dépenses fiscales afin d’en garantir l’évaluation et suppression de dépenses 

    fiscales inefficientes 111Article 8 : Baisse du taux de la TVA sur certains logements locatifs sociaux dans le cadre du pacte 

    d’investissement pour le logement social 126Article 9 : Clarification du régime de TVA des organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM)

    135Article 10 : Transposition de la directive (UE) 2018/1910 du Conseil du 4 décembre 2018 en matière de TVA 140Article 11 : Aménagement de la trajectoire de baisse du taux normal de l’impôt sur les sociétés des grandes 

    entreprises 146Article 12 : Mise en conformité avec le droit européen des retenues et prélèvements à la source applicables aux 

    sociétés non résidentes 151Article 13 : Transposition de la directive (UE) 2017/952 du 29 mai 2017 relative à la lutte contre les dispositifs 

    hybrides (ATAD 2) et suites de la transposition de directive (UE) 2016/1164 du 12 juillet 2016 (ATAD1) 161Article 14 : Régime fiscal des dotations versées par la société nationale SNCF à la société SNCF Réseau 181Article 15 : Baisse de la taxe pour frais de chambres de commerce et d'industrie 184Article 16 : Suppression progressive du tarif réduit de taxe intérieure de consommation sur les carburants sous 

    condition d’emploi 192Article 17 : Rationalisation du régime fiscal du gaz naturel 205Article 18 : Refonte des taxes sur les véhicules à moteur 212Article 19 : Diminution du remboursement de TICPE applicable au secteur du transport routier de marchandises 233Article 20 : Hausse de la taxe sur les billets d'avion au profit de l'Agence de financement des infrastructures de 

    transport de France (AFITF) 237Article 21 : Fixation pour 2020 de la dotation globale de fonctionnement (DGF) ainsi que des variables 

    d'ajustement, et substitution d’une dotation budgétaire au prélèvement sur recettes en faveur de la Guyane 243Article 22 : Compensation des transferts de compétences aux régions et aux départements par attribution d’une 

    part du produit de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) 250Article 23 : Création d’un prélèvement sur les recettes de l'État (PSR) à destination de la Polynésie française 260Article 24 : Dispositif d’accompagnement financier des régions au titre de la réforme de l’apprentissage 264Article 25 : Recentralisation du revenu de solidarité active (RSA) et du revenu de solidarité (RSO) à La Réunion, et 

    recentralisation du RSO en Guyane 271Article 27 : Mesures relatives à l'ajustement des ressources affectées à des organismes chargés de missions de 

    service public 289Article 28 : Affectation de recettes d’enchères de quotas d’émission au fonds pour l’innovation institué par la 

    directive établissant un système d’échange de quotas d’émission de gaz à effet de serre dans l’Union européenne 309

    Article 30 : Suppression du compte d'affectation spéciale « Financement national du développement et de la modernisation de l'apprentissage » 313

    Article 31 : Diminution du tarif de la contribution à l’audiovisuel public, actualisation et reconduction du dispositif de garantie des ressources de l’audiovisuel public (compte de concours financiers « Avances à l'audiovisuel public») 316

    Article 32 : Modification des recettes des comptes d’affectation spéciale « Transition énergétique » et « Services nationaux de transport conventionnés de voyageurs » 321

    Article 33 : Suppression du compte d'affection spéciale « Aides à l'acquisition de véhicules propres » en vue de la reprise de ses recettes et de ses dépenses sur le budget général de l’État 325

    Article 34 : Clôture du fonds d'urgence en faveur du logement (FUL) 328Article 35 : Relations financières entre l'État et la sécurité sociale 331Article 47 : Exonération de contribution économique territoriale et de taxe foncière sur les propriétés bâties en 

    faveur des activités commerciales situées dans des communes rurales isolées 336Article 48 : Exonération de contribution économique territoriale et de taxe foncière sur les propriétés bâties en 

    faveur des entreprises commerciales ou artisanales situées dans des communes ayant conclu une convention d’« opération de revitalisation de territoire » 345

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    ÉVALUATIONS PRÉALABLES

    Article 49 : Modification des modalités du forfait des dépenses de fonctionnement pour le calcul du crédit d'impôt recherche et du crédit d'impôt innovation 355

    Article 50 : Rationalisation de la réduction d’impôt en faveur du mécénat 362Article 51 : Création d'une taxe forfaitaire sur les contrats à durée déterminée dits d’usage 369Article 52 : Révision des valeurs locatives des locaux d'habitation (RVLLH) et simplification des procédures 

    d’évaluation des locaux professionnels 379Article 53 : Transposition de la directive (UE)2017/2455 du 5 décembre 2017 relative au régime de TVA du 

    commerce électronique 391Article 54 : Obligation d'information à la charge des exploitants d'entrepôts logistiques 406Article 55 : Publication de la liste des plateformes qui ne coopèrent pas avec l'administration fiscale 412Article 56 : Mise en œuvre de la facturation électronique dans les relations interentreprises et remise d’un rapport 

    sur les conditions de cette mise en œuvre 418Article 57 : Possibilité pour les administrations fiscale et douanière de collecter et exploiter les données rendues 

    publiques sur les sites internet des réseaux sociaux et des opérateurs de plateforme 425Article 58 : Simplification des obligations déclaratives et des modalités d’établissement des impositions en matière 

    d’impôt sur le revenu 430Article 59 : Obligation de télédéclaration et de télépaiement de la taxe spéciale sur les conventions d’assurances et

    des contributions assimilées 437Article 60 : Simplification du recouvrement de la TVA à l’importation auprès des entreprises 442Article 61 : Unification des modalités de déclaration et de recouvrement de certaines impositions indirectes et 

    amendes 452Article 62 : Rééquilibrage des taxes affectées au Centre national du cinéma et de l’image animée 461Article 63 : Alignement progressif de la fiscalité du tabac applicable en Corse sur celle applicable sur le continent, à

    compter de 2022, sur une période de cinq ans 466Article 64 : Compensation des revalorisations exceptionnelles du revenu de solidarité active (RSA) 471Article 65 : Contribution de l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes 

    handicapées (Agefiph) à la transformation des entreprises adaptées 476Article 66 : Garantie par l’État des emprunts de l’Unédic émis en 2020 481Article 67 : Augmentation maîtrisée de certaines prestations sociales et suppression de l’indexation de la réduction 

    de loyer de solidarité (RLS) 485Article 68 : Interdiction de l’octroi de garanties de l’État au commerce extérieur pour la recherche, l'extraction et la 

    production de charbon 492Article 69 : Octroi de la garantie de l’État au titre de prêts de l’Agence française de développement (AFD) au Fonds

    vert pour le climat (FVC) 497Article 70 : Octroi de la garantie de l’État à la Banque africaine de développement dans le cadre du dispositif dit 

    AFAWA (« Affirmative finance action for women in Africa ») 500Article 71 : Prorogation de la garantie des prêts à taux zéro du dispositif « Nouvel accompagnement pour la 

    création ou la reprise d'entreprise » (NACRE) 504Article 72 : Création d’une aide à l’accession sociale et à la sortie de l’insalubrité spécifique à l’Outre-mer 509Article 73 : Prise en charge par « Action Logement » d’une partie des contributions des bailleurs sociaux au 

    financement des aides à la pierre 513Article 74 : Renforcement des mesures d’accompagnement vers et dans le logement 517Article 75 : Financement complémentaire du Fonds national d’aide au logement (FNAL) par Action Logement 522Article 76 : Reprise par l’État de la dette de SNCF Réseau à hauteur de 25 Md€ 526Article 77 : Décalage de la date d’entrée en vigueur de l’automatisation du Fonds de compensation de la taxe sur la

    valeur ajoutée (FCTVA) 532Article 78 : Répartition de la dotation globale de fonctionnement (DGF) 536Article 79 : Recentrage des dispositifs d’exonération spécifique en faveur des aides à domicile intervenant auprès 

    de publics fragiles 551Article 80 : Recentrage de l’aide aux créateurs et repreneurs d’entreprises sur son public cible 558

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    ÉVALUATIONS PRÉALABLES

    Article 2 :Baisse de l’impôt sur le revenu (IR) à compter des revenus de l’année 2020, anticipation contemporaine de cette baisse dans le calcul des taux de prélèvement à la source (PAS) et indexation du barème applicable aux revenus de l’année 2019 

    I. – Le code général des impôts est ainsi modifié :A. – A   la   première phrase   du   second alinéa   de   l’article 196 B,   le   montant : « 5 888 € » est   remplacé   par   lemontant : « 5 947 € » ; B. – Au I de l’article 197 : 1° Au 1 : a) Aux deux premiers alinéas, le montant : « 9 964 € » est remplacé par le montant : « 10 064 € » ; b) A   la   fin   du   deuxième alinéa   et   au   troisième alinéa,   le   montant : « 27 519 € » est   remplacé   par   lemontant : « 27 794 € » ; c) A   la   fin   du   troisième alinéa   et   à   l’avant-dernier alinéa,   le   montant : « 73 779 € » est   remplacé   par   lemontant : « 74 517 € » ;d) A la fin des avant-dernier et dernier alinéas, le montant : « 156 244 € » est remplacé par le montant : « 157 806 € » ;2° Au 2 : a) Au premier alinéa, le montant : « 1 551 € » est remplacé par le montant : « 1 567 € » ;b) A   la   fin   de   la   première   phrase   du   deuxième alinéa,   le   montant : « 3 660 € » est   remplacé   par   lemontant : « 3 697 € » ;c) A la fin du troisième alinéa, le montant : « 927 € » est remplacé par le montant : « 936 € » ;d) A la première phrase de l’avant-dernier alinéa, le montant : « 1 547 € » est remplacé par le montant : « 1 562 € » ;e) A la première phrase du dernier alinéa, le montant : « 1 728 € » est remplacé par le montant : « 1 745 € » ; 3° Au a   du 4,   les   montants : « 1 196 € » et « 1 970 € » sont   remplacés,   respectivement,   par   lesmontants : « 1 208 € » et « 1 990 € » ;C. – Au I de l’article 197 dans sa rédaction résultant du B :1° Au 1 : a) Au deuxième alinéa, le taux : « 14 % » est remplacé par le taux : « 11 % » ; b) A   la   fin   du   deuxième alinéa   et   au   troisième alinéa,   le   montant : « 27 794 € » est   remplacé   par   lemontant : « 25 659 € » ; c) A   la   fin   du   troisième alinéa   et   à   l’avant-dernier alinéa,   le   montant : « 74 517 € »   est   remplacé   par   lemontant : « 73 369 € » ; 2° Au 4 :a) Au a,   les   montants : « 1 208 € » et « 1 990 € » sont   remplacés,   respectivement,   par   les   montants : « 777 € »et « 1 286 € »   et   les   deux   occurrences   des   mots : « les   trois quarts » sont   remplacées   par   lepourcentage : « 45,25 % » ;b) Le b est abrogé ; D. – Au 1 du III de l’article 204 H :1° Le tableau du a est remplacé par le tableau suivant :

    « 

    Base mensuelle de prélèvementTaux

    proportionnel

    Inférieure à 1 418 € 0 %

    Supérieure ou égale à 1 418 € et inférieure à 1 472 € 0,5 %

  • 8 PLF 2020Projet de loi de finances

    ÉVALUATIONS PRÉALABLES

    Base mensuelle de prélèvementTaux

    proportionnel

    Supérieure ou égale à 1 472 € et inférieure à 1 567 € 1,3 %

    Supérieure ou égale à 1 567 € et inférieure à 1 673 € 2,1 %

    Supérieure ou égale à 1 673 € et inférieure à 1 787 € 2,9 %

    Supérieure ou égale à 1 787 € et inférieure à 1 883 € 3,5 %

    Supérieure ou égale à 1 883 € et inférieure à 2 008 € 4,1 %

    Supérieure ou égale à 2 008 € et inférieure à 2 376 € 5,3 %

    Supérieure ou égale à 2 376 € et inférieure à 2 720 € 7,5 %

    Supérieure ou égale à 2 720 € et inférieure à 3 098 € 9,9 %

    Supérieure ou égale à 3 098 € et inférieure à 3 487 € 11,9 %

    Supérieure ou égale à 3 487 € et inférieure à 4 069 € 13,8 %

    Supérieure ou égale à 4 069 € et inférieure à 4 878 € 15,8 %

    Supérieure ou égale à 4 878 € et inférieure à 6 104 € 17,9 %

    Supérieure ou égale à 6 104 € et inférieure à 7 625 € 20 %

    Supérieure ou égale à 7 625 € et inférieure à 10 583 € 24 %

    Supérieure ou égale à 10 583 € et inférieure à 14 333 € 28 %

    Supérieure ou égale à 14 333 € et inférieure à 22 500 € 33 %

    Supérieure ou égale à 22 500 € et inférieure à 48 196 € 38 %

    Supérieure ou égale à 48 196 € 43 %

     » ;2° Le tableau du b est remplacé par le tableau suivant :« 

    Base mensuelle de prélèvementTaux

    proportionnel

    Inférieure à 1 626 € 0 %

    Supérieure ou égale à 1 626 € et inférieure à 1 724 € 0,5 %

    Supérieure ou égale à 1 724 € et inférieure à 1 900 € 1,3 %

    Supérieure ou égale à 1 900 € et inférieure à 2 075 € 2,1 %

    Supérieure ou égale à 2 075 € et inférieure à 2 292 € 2,9 %

    Supérieure ou égale à 2 292 € et inférieure à 2 417 € 3,5 %

    Supérieure ou égale à 2 417 € et inférieure à 2 500 € 4,1 %

    Supérieure ou égale à 2 500 € et inférieure à 2 750 € 5,3 %

    Supérieure ou égale à 2 750 € et inférieure à 3 400 € 7,5 %

    Supérieure ou égale à 3 400 € et inférieure à 4 350 € 9,9 %

    Supérieure ou égale à 4 350 € et inférieure à 4 942 € 11,9 %

    Supérieure ou égale à 4 942 € et inférieure à 5 725 € 13,8 %

    Supérieure ou égale à 5 725 € et inférieure à 6 858 € 15,8 %

    Supérieure ou égale à 6 858 € et inférieure à 7 625 € 17,9 %

    Supérieure ou égale à 7 625 € et inférieure à 8 667 € 20 %

    Supérieure ou égale à 8 667 € et inférieure à 11 917 € 24 %

    Supérieure ou égale à 11 917 € et inférieure à 15 833 € 28 %

    Supérieure ou égale à 15 833 € et inférieure à 24 167 € 33 %

    Supérieure ou égale à 24 167 € et inférieure à 52 825 € 38 %

    Supérieure ou égale à 52 825 € 43 %

  • PLF 2020 9 Projet de loi de finances

    ÉVALUATIONS PRÉALABLES

     » ;3° Le tableau du c est remplacé par le tableau suivant :« 

    Base mensuelle de prélèvementTaux

    proportionnel

    Inférieure à 1 741 € 0 %

    Supérieure ou égale à 1 741 € et inférieure à 1 883 € 0,5 %

    Supérieure ou égale à 1 883 € et inférieure à 2 100 € 1,3 %

    Supérieure ou égale à 2 100 € et inférieure à 2 367 € 2,1 %

    Supérieure ou égale à 2 367 € et inférieure à 2 458 € 2,9 %

    Supérieure ou égale à 2 458 € et inférieure à 2 542 € 3,5 %

    Supérieure ou égale à 2 542 € et inférieure à 2 625 € 4,1 %

    Supérieure ou égale à 2 625 € et inférieure à 2 917 € 5,3 %

    Supérieure ou égale à 2 917 € et inférieure à 4 025 € 7,5 %

    Supérieure ou égale à 4 025 € et inférieure à 5 208 € 9,9 %

    Supérieure ou égale à 5 208 € et inférieure à 5 875 € 11,9 %

    Supérieure ou égale à 5 875 € et inférieure à 6 817 € 13,8 %

    Supérieure ou égale à 6 817 € et inférieure à 7 500 € 15,8 %

    Supérieure ou égale à 7 500 € et inférieure à 8 308 € 17,9 %

    Supérieure ou égale à 8 308 € et inférieure à 9 642 € 20 %

    Supérieure ou égale à 9 642 € et inférieure à 12 971 € 24 %

    Supérieure ou égale à 12 971 € et inférieure à 16 500 € 28 %

    Supérieure ou égale à 16 500 € et inférieure à 26 443 € 33 %

    Supérieure ou égale à 26 443 € et inférieure à 55 815 € 38 %

    Supérieure ou égale à 55 815 € 43 %

     ».II. – Pour l’année 2020, le e du 1 du III de l’article 204 H du code général des impôts n’est pas applicable.III. – A. – 1° Pour   le   calcul   du   taux   prévu   à   l’article 204 E   du code   général   des   impôts   relatif   aux   versements   etretenues effectués entre le 1er janvier et le 31 août 2020, en application du I de l’article 204 H, du 3 de l’article 204 I,du III de l’article 204 J et des 2 et 3 de l’article 204 M du même code, l’impôt sur le revenu pris en compte est calculé :a) Par dérogation au 1 du I de l’article 197 du même code, en appliquant à la fraction de chaque part de revenu quiexcède 9 964 € le taux de :– 11 % pour la fraction supérieure à 9 964 € et inférieure ou égale à 25 405 € ;– 30 % pour la fraction supérieure à 25 405 € et inférieure ou égale à 72 643 € ;– 41 % pour la fraction supérieure à 72 643 € et inférieure ou égale à 156 244 € ;– 45 % pour la fraction supérieure à 156 244 € ;b) Par  dérogation  au a  du 4  du I   du  même article 197,  en  diminuant   le  montant  de   l’impôt,   dans   la   limite  de   sonmontant, de la différence entre 769 € et 45,25 % de son montant pour les contribuables célibataires, divorcés ou veufset de la différence entre 1 273 € et 45,25 % de son montant pour les contribuables soumis à imposition commune ;c) Sans faire application du b du 4 du I du même article 197.2° Pour   le   calcul   du   taux   prévu   à   l’article 204 E   du code   général   des   impôts   relatif   aux   versements   et   retenueseffectués entre le 1er septembre 2020 et le 31 août 2021, en application du I de l’article 204 H, du 3 de l’article 204 I,du III de l’article 204 J et des 2 et 3 de l’article 204 M du même code et par dérogation aux 1 et 4 du I de l’article 197de ce  code,   l’impôt  sur   le   revenu  pris  en  compte  est  calculé  en  appliquant   les 1  et 4  de  ce I  dans   leur   rédactionrésultant du C du I du présent article.B. – Les dispositions du A du présent III s'appliquent également pour la détermination du complément de retenue à lasource prévu au 2 du IV de l'article 204 H du code général des impôts ainsi que pour l’application de l'article 1729 G dumême code.

  • 10 PLF 2020Projet de loi de finances

    ÉVALUATIONS PRÉALABLES

    IV. – A. – Le C du I s’applique à compter de l’imposition des revenus perçus ou réalisés en 2020.B. – Le D du I s’applique aux revenus perçus ou réalisés à compter du 1er janvier 2020.

    Évaluation préalable de l’article1. Diagnostic des difficultés à résoudre et objectifs de la réforme envisagée1.1              Situation actuelle     1.1.1 La liquidation de l’impôt sur le revenu  1.1.1.1 Le barème de l'impôt sur le revenu (IR)Le calcul de l'IR résulte de l'application au revenu imposable d'un barème prévu à l’article 197 du code général desimpôts (CGI), dont les taux sont progressifs, de 0 % à 45 %, par tranche : 

    Tranches actuelles de revenus (en euros) Taux actuels

    Jusqu'à 9 964 € 0

    De 9 964 € à 27 519 € 14 %

    De 27 519 € à 73 779 € 30 %

    De 73 779 € à 156 244 € 41 %

    Supérieur à 156 244 € 45 %

    Ce barème s'applique par part de quotient familial1  et l'avantage fiscal retiré des majorations de quotient familial estplafonné : l'avantage maximum en  impôt résultant  de l'application  du quotient familial  attribué au titre des enfants àcharge principale ou exclusive est fixé à 1 551 € au titre de l'imposition des revenus de 2018 pour chaque demi-partqui  s'ajoute à une part pour  les contribuables célibataires,  divorcés ou veufs et à deux parts pour  les contribuablessoumis à imposition commune.[1Un enfant marié ou chargé de famille rattaché ouvre droit pour le foyer fiscal auquel il se rattache à un abattement sur le revenu global au lieu d'unedemi-part supplémentaire de quotient familial (article 96 du CGI).]

    Par exception, il existe plusieurs plafonnements spécifiques (parent isolé, contribuable vivant seul et ayant élevé seulses enfants pendant cinq ans) et des réductions d'impôt complémentaires (invalide, ancien combattant, veuf ayant desenfants à charge).Enfin, plusieurs plafonds ou limites relevant de l'IR ou s’appliquant dans d'autres domaines (fiscaux ou autres) évoluentde plein droit en fonction de l'évolution de la limite supérieure de la première tranche du barème de l'IR2.[2Cf. 3.2.]

      1.1.1.2 La décote et la réduction d’impôt sous condition de ressources prévues au 4 du I de l’article 197 du CGILes contribuables aux revenus modestes et moyens bénéficient d'une décote conjugalisée applicable aux droits issusdu barème et après plafonnement des avantages du quotient familial, qui permet d'atténuer les effets de l'entrée dansle barème progressif de l'IR.Au   titre  de   l'imposition  des   revenus  de  l'année 2018,   l'impôt dû est  diminué,  dans   la   limite  de son  montant,  de   ladifférence entre 1 196 € et les trois quarts de son montant pour les contribuables célibataires, divorcés ou veufs, et dela différence entre 1 970 € et les trois quarts de son montant pour les contribuables soumis à imposition commune.En outre, une réduction d’impôt sous condition de ressources s’applique pour les contribuables dont le revenu fiscal deréférence (RFR) n’excède pas, au titre de l’imposition des revenus de 2018, 21 037 € pour les célibataires et 42 074 €pour les couples, ces montants étant majorés de 3 797 € par demi-part de quotient familial supplémentaire. Le montantde  la réduction d'impôt  est  fixé à 20 % de  l'impôt calculé après décote pour  les contribuables célibataires,  veufs oudivorcés dont le RFR est inférieur à 18 985 € et pour les contribuables soumis à imposition commune dont le RFR estinférieur à 37 970 €, ces plafonds étant majorés de 3 797 € par demi-part de quotient familial supplémentaire. Le tauxde la réduction d’impôt est réduit linéairement au-delà de ces plafonds.  1.1.1.3 Les autres mesures d'allègement de l'IR des foyers modestesPlusieurs autres dispositifs contribuent à alléger ou annuler l'imposition des ménages modestes :– l'abattement sur le revenu global des contribuables âgés de plus de 65 ans ou invalides lorsque le montant de celui-ci est inférieur à un certain seuil ;– le seuil de recouvrement de 61 € qui permet de ne pas réclamer d'IR aux foyers dont le montant d’impôt après décoteet imputation des réductions d'impôt est inférieur à ce seuil.

  • PLF 2020 11 Projet de loi de finances

    ÉVALUATIONS PRÉALABLES

          1.1.1.4 Les mesures adoptées depuis 2014 concernant le barème de l’impôt sur le revenuL'article 2 de  la  loi n° 2013-1278 du 29 décembre 2013 de finances pour 2014 a rétabli   l'indexation  des  tranches derevenus du barème de l'IR sur l'évolution de l'indice des prix hors tabac de 2013 par rapport à 2012, soit 0,8 %. Il aégalement prévu une revalorisation exceptionnelle des seuils de RFR de 4 % et de la décote de 5,83 %, au lieu d'unesimple indexation de 0,8 %.L’article 1er  de   la   loi n° 2014-891   du 8 août 2014   de   finances rectificative   pour 2014 (LFR 2014-1)   a   créé   uneréduction d'impôt exceptionnelle, au titre de l'imposition des revenus de l'année 2013, en faveur des contribuables dontle RFR n'excède pas le montant imposable  égal à 1,1 fois le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC)annuel   pour 2013.   Le   montant   de   cette   réduction d'impôt   était   fixé   forfaitairement   à 350 €,   ce   montant   étantdoublé (soit 700 €) pour les couples.L'article 2  de   la   loi n° 2014-1654  du 29 décembre 2014  de finances  pour 2015  a pérennisé  et   renforcé  cette  baissede l'IR, avec la suppression de la tranche à 5,5 % et la fixation du seuil d'entrée dans la tranche à 14 % à 9 690 €. Lemécanisme de la décote a été aménagé et renforcé en particulier pour les couples. Les limites des tranches du barèmede l'IR ainsi que les seuils et limites qui lui sont associés ont été revalorisés en fonction de l'évolution de l'indice desprix hors tabac de 2014 par rapport à 2013, soit de 0,5 %.L'article 2 de la loi n° 2015-1785 du 29 décembre 2015 de finances pour 2016 a procédé à un nouvel aménagement dela   décote.   Sa   limite   d'application (exprimée   en   impôt   avant   décote) a   été   portée   de 1 135 €   à 1 553 €   pour   lescélibataires et de 1 870 € à 2 560 € pour les couples. Les limites des tranches de revenus du barème de l'IR ont étéégalement   revalorisées  en   fonction  de   l'évolution  de   l'indice  des  prix  hors   tabac  de 2015  par   rapport   à 2014,  soitde 0,1 %.L'article 2 de la  loi n° 2016-1917 du 29 décembre 2016 de finances pour 2017 a,  d'une part,   indexé les tranches dubarème   de l’IR   sur   l’inflation,   soit 0,1 %,   et,   d'autre   part,   institué   la   réduction d’IR   sous   condition   de   ressourcessusmentionnée.L’article 2 de la loi n° 2017-1837 du 30 décembre 2017 de finances pour 2018 a indexé les tranches du barème de l’IRsur l’inflation, soit 1 %.Enfin, l’article 2 de la loi n° 2018-1317 du 28 décembre 2018 de finances pour 2019 a indexé les tranches du barèmede l’IR sur l’inflation, soit 1,6 %.  1.1.2 Le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu  1.1.2.1 La mise en œuvre du prélèvement à la sourceLe prélèvement à la source (PAS) de l’IR a été instauré par l’article 60 de la loi n° 2016-1917 du 29 décembre 2016 definances   pour 2017,   modifié   par   l’article 11   de   la   loi n° 2017-1775   du 28 décembre 2017   de   finances rectificativepour 2017, et codifié notamment aux articles 204 A à 204 N du CGI.Le PAS, qui s’applique depuis le 1er janvier 2019, permet notamment de supprimer l’essentiel du décalage d’une annéequi existait auparavant entre la perception des revenus et le paiement de l’IR correspondant, qui pouvait être source dedifficultés financières pour un nombre important de contribuables.Il  prend la forme d’une retenue à la source prélevée par  le débiteur des revenus lors du paiement des traitements,salaires,   pensions  et   revenus  de   remplacement  et  d’un  acompte   contemporain  prélevé  directement  sur   le  comptebancaire   du   contribuable   pour   les   revenus   fonciers,   les   revenus   des   travailleurs   indépendants   ou   les   pensionsalimentaires.  1.1.2.2 Le calcul du prélèvement à la source  1.1.2.2.1 Le taux de droit communL’article 204 E du CGI prévoit que le PAS est liquidé en appliquant à l’assiette des revenus soumis au prélèvement3 untaux   synthétique,   propre   à   chaque   foyer,   calculé   par   l’administration   fiscale   selon   les   modalités   précisées   àl’article 204 H du même code et égal au rapport entre :– le  montant  de l’IR du  foyer  afférent  aux  revenus situés  dans  le  champ d’application  du PAS,  sous déduction  descrédits d’impôt correspondant à ces revenus prévus par les conventions fiscales internationales ;– et ces mêmes revenus.[3L’assiette des salaires et pensions soumis à retenue à la source est constituée par le montant imposable à l’IR avant application de la déduction desfrais professionnels ou de l’abattement de 10 %, étant rappelé que les débiteurs de salaires, pensions et revenus de remplacement procèdent déjà àce calcul. L’assiette de l’acompte est constituée du montant des bénéfices ou revenus imposés au barème progressif de l’IR la dernière année pourlaquelle l’impôt a été établi à la date du versement de l’acompte.]

    L’IR et   les  revenus pris  en compte au numérateur  et  au dénominateur  sont  ceux de  l’avant-dernière année pour  lecalcul du taux relatif aux versements de l’acompte et aux retenues à la source effectués du 1er janvier au 31 août del’année   au   cours   de   laquelle   le   contribuable   dispose   des   revenus   ou   réalise   les   bénéfices,   et   ceux   de   l’année

  • 12 PLF 2020Projet de loi de finances

    ÉVALUATIONS PRÉALABLES

    précédente   pour   le   calcul   du   taux   relatif   aux   versements   de   l’acompte   et   aux   retenues   à   la   source   effectuésdu 1er septembre au 31 décembre de cette même année.  1.1.2.2.2 La prise en compte des changements de situation, la modulation du taux et l’option pour le tauxindividualisé

    Par ailleurs,   le calcul et  les conditions de mise en œuvre du taux du PAS sont modifiés en cas de changement  desituation personnelle au sein du foyer fiscal (mariage, conclusion d’un PACS, décès, divorce, séparation, augmentationdes charges de famille résultant d’une naissance, d’une adoption ou du recueil d’un enfant mineur), dans les conditionsprévues  à   l’article 204 I  du CGI,  dès   lors  que   le  contribuable  déclare  à   l’administration fiscale  son  changement  desituation.Sur demande du contribuable, le montant du PAS peut également être modulé de manière contemporaine à la hausseou, sous certaines conditions, à la baisse, dans les conditions prévues à l’article 204 J du CGI, pour tenir compte del’évolution de ses revenus ou de sa situation, en dehors des cas mentionnés à l’article 204 I du CGI.Pour les conjoints et les partenaires liés par un pacte civil de solidarité (PACS) soumis à imposition commune, ce tauxde   prélèvement   peut   en   outre   être   individualisé,   sur   option   de   ces   derniers,   dans   les   conditions   prévues   àl’article 204 M du CGI.  1.1.2.2.3 Les grilles de taux par défautÀ défaut de taux propre au foyer, le prélèvement est calculé sur la base d’un taux proportionnel résultant d’une grille detaux par défaut, prévue au III de l’article 204 H du CGI, dépendant du montant de la rémunération mensuelle versée etdu type de contrat.La grille de taux par défaut s’applique également en cas d’option du titulaire de salaires pour l’application du taux pardéfaut (situation dans laquelle le contribuable ne souhaite pas que son taux propre, calculé par l’administration fiscale,soit communiqué à son employeur). Dans ce cas, lorsque le montant de la retenue à la source résultant de l’applicationdu taux par défaut est inférieur à celui qui aurait résulté de l’application du taux du foyer, le contribuable doit acquitterun complément de retenue à la source auprès de l’administration fiscale.La grille de taux par défaut a été élaborée à partir du barème progressif de l’IR, c’est-à-dire sur la base des résultatsobtenus   par   l’application   à   un  montant   de   revenus   imposables,   du   barème   progressif   de l’IR   pour   une   part   dequotient familial,  en intégrant  les effets de la décote et de la réduction d’impôt sous condition de ressources prévueau b du 4 du I de l’article 197 du CGI afin de ne pas pénaliser les contribuables modestes.Deux grilles spécifiques, qui intègrent les réfactions de 30 % et 40 %, sont prévues pour les contribuables domiciliésdans les départements d’outre-mer.Les grilles de taux par défaut applicables depuis le 1er janvier 2019 figurent dans le tableau synthétique suivant :

    Base mensuelle de prélèvement (en euros) Taux proportionnel

    Contribuables   autres   que   ceuxmentionnés   aux   deux   autrescolonnes (métropole,   non-résidents)

    Guadeloupe,   La Réunion,Martinique Guyane et Mayotte

    Inférieure à 1 404 € Inférieure à 1 610 € Inférieure à 1 724 € 0 %

    Supérieure ou égale à 1 404 € etinférieure à 1 457 €

    Supérieure  ou  égale  à  1 610 €et inférieure à 1 707 €

    Supérieure  ou  égale  à  1 724 €et inférieure à 1 833 € 0,5 %

    Supérieure ou égale à 1 457 € etinférieure à 1 551 €

    Supérieure  ou  égale  à  1 707 €et inférieure à 1 837 €

    Supérieure  ou  égale  à  1 833 €et inférieure à 1 974 € 1,5 %

    Supérieure ou égale à 1 551 € etinférieure à 1 656 €

    Supérieure  ou  égale  à  1 837 €et inférieure à 1 948 €

    Supérieure  ou  égale  à  1 974 €et inférieure à 2 167 € 2,5 %

    Supérieure ou égale à 1 656 € etinférieure à 1 769 €

    Supérieure  ou  égale  à  1 948 €et inférieure à 2 117 €

    Supérieure  ou  égale  à  2 167 €et inférieure à 2 402 € 3,5 %

    Supérieure ou égale à 1 769 € etinférieure à 1 864 €

    Supérieure  ou  égale  à  2 117 €et inférieure à 2 377 €

    Supérieure  ou  égale  à  2 402 €et inférieure à 2 647 € 4,5 %

    Supérieure ou égale à 1 864 € etinférieure à 1 988 €

    Supérieure  ou  égale  à  2 377 €et inférieure à 2 784 €

    Supérieure  ou  égale  à  2 647 €et inférieure à 3 067 € 6 %

    Supérieure ou égale à 1 988 € etinférieure à 2 578 €

    Supérieure  ou  égale  à  2 784 €et inférieure à 3 176 €

    Supérieure  ou  égale  à  3 067 €et inférieure à 3 647 € 7,5 %

    Supérieure ou égale à 2 578 € etinférieure à 2 797 €

    Supérieure  ou  égale  à  3 176 €et inférieure à 3 696 €

    Supérieure  ou  égale  à  3 647 €et inférieure à 4 495 € 9 %

  • PLF 2020 13 Projet de loi de finances

    ÉVALUATIONS PRÉALABLES

    Base mensuelle de prélèvement (en euros) Taux proportionnel

    Supérieure ou égale à 2 797 € etinférieure à 3 067 €

    Supérieure  ou  égale  à  3 696 €et inférieure à 4 365 €

    Supérieure  ou  égale  à  4 495 €et inférieure à 5 210 € 10,5 %

    Supérieure ou égale à 3 067 € etinférieure à 3 452 €

    Supérieure  ou  égale  à  4 365 €et inférieure à 4 910 €

    Supérieure  ou  égale  à  5 210 €et inférieure à 5 860 € 12 %

    Supérieure ou égale à 3 452 € etinférieure à 4 029 €

    Supérieure  ou  égale  à  4 910 €et inférieure à 5 730 €

    Supérieure  ou  égale  à  5 860 €et inférieure à 6 830 € 14 %

    Supérieure ou égale à 4 029 € etinférieure à 4 830 €

    Supérieure  ou  égale  à  5 730 €et inférieure à 6 855 €

    Supérieure  ou  égale  à  6 830 €et inférieure à 7 520 € 16 %

    Supérieure ou égale à 4 830 € etinférieure à 6 043 €

    Supérieure  ou  égale  à  6 855 €et inférieure à 7 620 €

    Supérieure  ou  égale  à  7 520 €et inférieure à 8 360 € 18 %

    Supérieure ou égale à 6 043 € etinférieure à 7 780 €

    Supérieure  ou  égale  à  7 620 €et inférieure à 9 070 €

    Supérieure  ou  égale  à  8 360 €et inférieure à 10 050 € 20 %

    Supérieure ou égale à 7 780 € etinférieure à 10 562 €

    Supérieure  ou  égale  à  9 070 €et inférieure à 11 945 €

    Supérieure ou égale à 10 050 €et inférieure à 12 830 € 24 %

    Supérieure ou égale à  10 562 €et inférieure à 14 795 €

    Supérieure ou égale à 11 945 €et inférieure à 16 230 €

    Supérieure ou égale à 12 830 €et inférieure à 17 150 € 28 %

    Supérieure ou égale à  14 795 €et inférieure à 22 620 €

    Supérieure ou égale à 16 230 €et inférieure à 24 770 €

    Supérieure ou égale à 17 150 €et inférieure à 26 180 € 33 %

    Supérieure ou égale à  22 620 €et inférieure à 47 717 €

    Supérieure ou égale à 24 770 €et inférieure à 52 300 €

    Supérieure ou égale à 26 180 €et inférieure à 55 260 € 38 %

    Supérieure ou égale à 47 717 € Supérieure ou égale à 52 300 € Supérieure ou égale à 55 260 € 43 %

    1.2              Description des dispositifs juridiques en vigueur et date de leur dernière modification   – Le barème de l'IR, le plafonnement des effets du quotient familial, la décote et la réduction d’impôt sous condition deressources sont prévus au I de l'article 197 du CGI.L'article 196 B   du  même   code   prévoit   l'application   d'un   abattement   sur   le   revenu net global   des   contribuables   quirattachent un enfant marié à leur foyer fiscal.L'article 2 de  la  loi  de  finances pour 2019 a modifié   l'article 197 du CGI en revalorisant   les  limites  des  tranches dubarème de l'IR ainsi que les seuils et limites qui lui sont associés de 1,6 %. Cet article a également indexé le montantde l'abattement prévu à l’article 196 B du CGI de 1,6 %.– Les règles générales de calcul et d’application du PAS sont prévues par l’article 204 E du CGI qui n’a pas été modifiédepuis sa création par l’article 60 de la loi de finances pour 2017.Les  modalités   de   détermination   du   taux   de PAS   propre   au   foyer (taux   de   droit   commun)   sont   prévues   au I   del’article 204 H du CGI. Le III du même article prévoit  l’utilisation d’un taux proportionnel résultant d’une grille de tauxpar défaut lorsque le taux de droit commun ne peut être appliqué ou lorsque le contribuable a opté pour son applicationà ses traitements et salaires.Le 2 du IV du même article prévoit  l’obligation pour le contribuable de verser un complément de retenue à la sourcelorsqu’il   a  opté  pour   l’application  des  grilles  de   taux  par  défaut   et   lorsque   le  montant  de   retenue  à   la  source  enrésultant est inférieur à celui qui aurait dû être effectué.L’article 2  de   la   loi  de   finances  pour 2019  a  modifié   le III   de   l’article 204 H du CGI  en   revalorisant   les   limites  destranches des grilles de taux par défaut du PAS comme l’évolution de la  limite supérieure de la première tranche dubarème de l’IR de 2018 par rapport à 2016, soit 2.616 %. Il prévoit également une indexation automatique des grillesde taux par défaut pour les revenus perçus ou réalisés à compter du 1er janvier 2020.– Les  modalités   de   détermination   du   taux   de PAS   résultant   de   la   déclaration   d’un   changement   de   situation   sontprévues   à   l’article 204 I   du CGI.   Les  modalités   d’application   et   de   détermination   de   la  modulation   contemporainedu PAS sont prévues à l’article 204 J du même code. L’individualisation du taux de PAS est prévue à l’article 204 Mdudit code.Ces  dispositions  n’ont  pas  été  modifiées  depuis   l’entrée  en  vigueur  de   l’article 60 de   la   loi  de   finances  pour 2017modifié,   à   l’exception   de   l’article 204 J   du CGI   qui   prévoit   désormais   la   communication   au   contribuable   parl’administration fiscale   des   calculs   de   l’acompte   prévu   au 2°   du 2   de   l’article 204 A   du CGI (article 14   de   la   loi   definances pour 2019).– L’article 1729 G  du CGI  prévoit   l’application  de   pénalités   pour   tout   retard   dans   le  paiement  de   l’acompte   ou  ducomplément de retenue à la source ou pour toute modulation contemporaine à  la baisse abusive ou manifestementerronée.

  • 14 PLF 2020Projet de loi de finances

    ÉVALUATIONS PRÉALABLES

    L’article 11 de la loi n° 2017-1775 du 28 décembre 2017 de finances rectificative pour 2017 a assoupli   le régime dessanctions en cas de modulation contemporaine à la baisse erronée du PAS.1.3              Problème à résoudre, raisons pour lesquelles les moyens existants sont insuffisants et le cas échéant nécessité de   procéder à une nouvelle modification des dispositifs existants  1.3.1 La dégradation de la structure du bas de barème de l’impôt sur le revenuSi  les réformes successives ont permis d’alléger l’IR des ménages modestes et moyens,  elles ont rendu le barèmede l’IR  moins   lisible   et   ont   conduit   à   l’existence   de   taux  marginaux  d’imposition   anormalement  élevés   en   bas   debarème.Avant  l’instauration de  la réduction d’impôt en faveur des  foyers modestes et moyens,  le taux marginal d’impositiondans la zone de la décote était de 24,5 %. Si la réduction d’impôt en faveur des foyers modestes et moyens a permisd’abaisser  ce  taux à 19,6 % pour   les contribuables  dont   le RFR permet   l’application  d’un  taux de  réduction d’impôtde 20 %, elle conduit, dans la zone de revenus où le taux de la réduction d’impôt est réduit  linéairement, à des tauxmarginaux très importants. Ainsi, par exemple :– pour   un   célibataire   dont   le   revenu net imposable   évolue   de 20 937 €   à 21 037 €,   soit 100 €   d’augmentation, l’IRaugmentera de 39 €, soit un taux marginal d’imposition de 39 % ;– pour un couple dont le revenu net imposable évolue de 37 970 € à 42 074 €, l’IR augmentera de 1 140 €, soit un tauxmarginal d’imposition de 27,8 %.Ces   taux  marginaux   d’imposition   peuvent   être   source   d’incompréhension   pour   les   contribuables   et   les   dissuaderd’accroître leur activité, à contre-courant de la volonté du Gouvernement de favoriser le travail.  1.3.2 La volonté du Gouvernement de réduire le poids de l’impôt sur le revenu pour les classes moyennesA la suite du grand débat national, le Président de la République s’est engagé à ce que l’IR des classes moyennes soitabaissé   substantiellement,   pour   un   montant   de   l’ordre   de 5 Md€,   à   compter   de   l’imposition   des   revenus   del’année 2020.  1.3.3 L’indexation du barème de l’impôt sur le revenuL'absence   de   revalorisation   du   barème  de l’IR   aboutirait   à  augmenter   le   taux  d’imposition  des  ménages  dont   lesrevenus ont augmenté comme l'inflation. Elle peut à cet égard aboutir à rendre imposables des contribuables qui nel'étaient pas l'année précédente.Par ailleurs,  elle emporte des conséquences sur de nombreux seuils et  limites  indexés sur  le barème de l'IR et,  enparticulier, sur des régimes dérogatoires en matière de fiscalité directe locale ou de contributions sociales ciblés surdes ménages modestes, qui sont placés sous condition de ressources indexées sur le barème de l'IR.1.4              Objectifs poursuivis par la réforme              (présentation de la logique de l’intervention)   Conformément   aux   engagements   pris   par   le Président   de   la République   le 25 avril 2019   à   l'issue   du   grand   débatnational, le présent article prévoit d’abaisser substantiellement l’impôt sur le revenu des classes moyennes à compterde l’imposition des revenus de l’année 2020, pour un montant global de 5 Md€.Au total, environ 16,9 millions de foyers bénéficieront de cette baisse, pour un montant de gain moyen estimé à 303 €.Afin d’atteindre cet objectif, à compter des revenus perçus ou réalisés en 2020 : – le taux de la première tranche imposable du barème progressif de l’impôt sur le revenu passera de 14 % à 11 % ; – la pente de la décote sera atténuée : le coefficient correspondant passera de 75 % (3/4) à 45,25 % ; – le gain résultant de ces évolutions sera plafonné à un montant de  l'ordre de 125 € pour une part  pour  les  foyersrelevant de la tranche au taux de 30 % du barème progressif et sera neutralisé pour les foyers relevant des tranchesaux taux de 41 % et 45 % du barème progressif.Ces évolutions permettront, en outre, sans engendrer aucun perdant, d'englober la réduction d’impôt sous condition deressources,  dite « de 20 % »,  qui   conduisait,  dans   la  zone  de RFR où   le   taux de  cette   réduction d'impôt  est   réduitlinéairement,   à   des   taux   marginaux   très   importants (atteignant   jusqu’à 39 %),   qui   pouvaient   être   sourced’incompréhension pour les contribuables, voire les dissuader d’accroître leur activité.Par ailleurs, afin d’anticiper, dans la mesure du possible, de manière contemporaine cette baisse d’impôt sur le revenu,le   présent   article   prévoit   de   l’intégrer   dans   le   calcul   du   taux   de   prélèvement   à   la   source   applicable   à   compterdu 1er janvier 2020, ainsi que dans les grilles de taux par défaut.Enfin,   le  présent  article  prévoit,  à  compter  de  l’imposition  des   revenus  de  l’année 2019,  d'indexer   les   tranches  derevenus   du   barème  progressif   de   l'impôt   sur   le   revenu,   ainsi   que   les   seuils   et   limites   qui   lui   sont   associés,   surl'évolution  de  l'indice  des prix  hors  tabac de 2019 par  rapport  à 2018,  soit 1 %. Cette  indexation,  effectuée chaqueannée depuis 2013, vise à contenir les effets de l'inflation sur le niveau d'imposition des ménages.

  • PLF 2020 15 Projet de loi de finances

    ÉVALUATIONS PRÉALABLES

    2. Options possibles et nécessité de légiférer 2.1              Liste des options possibles   Option n° 1 : Indexation des tranches de revenus du barème de l’IR ainsi que des seuils  qui  lui  sont associés pourl’imposition   des   revenus   de   l’année 2019 ;   réforme   à   la   baisse   du   barème  de l’IR,   renforcement   de   la   décote   etsuppression   de   la   réduction d’impôt   sous   condition   de   ressources,   à   compter   de   l’imposition   des   revenus   del’année 2020.Option n° 2 : Modifications de l’IR prévues par l’option n° 1   et anticipation, dans la mesure du possible, de manièrecontemporaine de la baisse d’IR prévue à compter de l’imposition des revenus de l’année 2020 en intégrant celle-cidans le calcul du taux de PAS applicable à compter du 1er janvier 2020.2.2              Description des avantages/inconvénients des différentes options   Option n° 1 : Du point de vue du contribuable, la baisse de l’IR ne se traduira qu’à compter de septembre 20214.[4Sauf recours du contribuable à la modulation contemporaine à la baisse du PAS sur la base de l’estimation de ses revenus et de sa situationen 2020, et en 2021.]

    Option n° 2 : Pour l’imposition des revenus de l’année 2019, l’indexation des tranches de revenus du barème de l'IRainsi que des seuils qui lui sont associés permet de neutraliser les effets de l’inflation sur le niveau d’imposition. Parailleurs, l’application de la baisse d’IR à compter de l’imposition des revenus perçus ou réalisés en 2020 assortie d’unemesure législative spécifique intégrant cette baisse dans le calcul du taux de PAS applicable à compter de janvier 2020permettra   d’éviter   une   amplification   du   coût   budgétaire   pour l’État   et   d’anticiper,   dans   la  mesure   du   possible,   demanière contemporaine cette baisse.2.3              Raisons ayant présidé au choix de l’option proposée   L'    option n° 2  est retenue car elle permet d'atteindre l'objectif poursuivi.

    3. Dispositif juridique3.1              Rattachement au domaine de la loi de finances        L’article 34  de   la Constitution  dispose  que   l’assiette,   le   taux  et   les  modalités  de   recouvrement  des   impositions  detoutes natures sont du domaine de la loi.En outre, le 2° du I de l'article 34 de la loi organique n° 2001-692 du 1er août 2001 relative aux lois de finances (LOLF)dispose  que  la   loi  de   finances  de  l’année,  dans  sa  première  partie,  doit  comporter « les  dispositions   relatives  auxressources de l’Etat qui affectent l’équilibre budgétaire » de l’année.La mesure proposée affecte l'équilibre budgétaire de l’année 2020 et se rattache donc à la première partie de la loi definances.3.2              Liste des dispositions              (législatives et réglementaires) à créer, à modifier ou à abroger   Modification des articles 196 B, 197 et 204 H du CGI.Par ailleurs,  plusieurs dispositifs  fiscaux ou non comportent des dispositions qui prévoient une évolution des seuils,plafonds ou abattements en fonction de la revalorisation du barème de l'IR. Ces montants, énumérés ci-après, serontdonc actualisés en conséquence. Il s'agit : nb : les montants, seuils, limites, plafonds, etc. marqués (*) font l’objet d’une actualisation triennale.

      3.2.1 Dans le domaine de l'impôt sur le revenu– seuils de chiffre d’affaires du régime micro-entreprise (1 de l'article 50-0 du CGI) ; (*)– seuils de recettes (moyennes) des régimes d’imposition de l’exploitant agricole (VI de l’article 69 du CGI) ; (*)– seuil  de  recettes (moyenne)  du régime réel  d’imposition  du groupement  agricole  d’exploitation  en commun (1° del’article 71 du CGI) ; (*)– limite d’exonération des titres restaurant (19° de l'article 81 du CGI) ; – déduction forfaitaire des frais professionnels du revenu brut (3° de l'article 83 du CGI) ; – seuil de recettes annuelles du régime déclaratif spécial (1 de l'article 102 ter du CGI) ; (*)– régime du micro entrepreneur (article 151-0 du CGI) ; – modalités d’imputation des déficits agricoles (1° du I de l'article 156 du CGI) ; – déductibilité du revenu global d’une somme représentative des avantages en nature des personnes âgées de plusde 75 ans vivant sous le toit du contribuable (2° ter du II de l'article 156 du CGI) ;– abattement   forfaitaire   sur   le   revenu   en   faveur   des   personnes   modestes   invalides   ou   âgées   de   plusde 65 ans (article 157 bis du CGI) ;– abattement applicable aux pensions et retraites (a du 5 de l'article 158 du CGI) ;

  • 16 PLF 2020Projet de loi de finances

    ÉVALUATIONS PRÉALABLES

    – évaluation   forfaitaire  minimale  du   revenu   imposable  d’après   certains  éléments  du   train  de   vie (1  de   l'article 168du CGI) ;– retenue  à   la   source  sur   les  sommes  de  source   française  payées  à  des  personnes  qui  ne   sont  pas   fiscalementdomiciliées en France en contrepartie de prestations artistiques (article 182 A bis du CGI) ;– réduction d’impôt sous condition de ressources (b du 4 du I de l'article 197 du CGI) ;– réduction d’impôt accordée au titre de certains dons faits par les particuliers (1 ter de l'article 200 du CGI) ;– seuil de RFR pour le bénéfice du taux nul en matière de PAS (2° du II de l’article 204 H du CGI) ;– seuil de chiffre d’affaires pour le régime simplifié d’imposition en BIC (VI de l’article 302 septies A bis du CGI). (*)  3.2.2 En matière de fiscalité directe locale et taxes associées Les montants prévus à l’article 1417 du CGI sont revalorisés chaque année en fonction de la limite supérieure de lapremière tranche du barème de l’IR. Cette indexation entraîne la revalorisation automatique de dispositifs fiscaux qui yfont référence notamment en matière d’exonération et de dégrèvement de taxe d’habitation (I de l'article 1411 du CGI,article 1414 C   du CGI),   d’exonération   de   la   taxe   foncière   sur   les   propriétés   bâties (article 1391   du CGI),   dedégrèvement   de   contribution   à   l’audiovisuel   public (article 1605 bis du CGI)   ou   de   taxe   spécialed’équipement (articles 1609 C et 1609 D du CGI).  3.2.3 Dans d’autres domaines fiscaux – barème de la taxe sur les salaires (TS) (2 bis de l’article 231 du CGI) ;– seuil de chiffre d’affaires pour la franchise en base (VI de l’article 293 B du CGI) ; (*)– seuil de chiffre d’affaires pour le régime simplifié d’imposition en TVA (II bis de l’article 302 septies A du CGI) ; (*)– exigibilité de la TS pour les associations (article 1679 A du CGI).  3.2.4 Dans des domaines autres que fiscaux L’indexation  en fonction  de  l’évolution du barème de l’IR des seuils  et   limites  en matière  de  fiscalité  directe   localeprévus à l’article 1417 du CGI susmentionné entraîne la revalorisation automatique de dispositifs non fiscaux qui y fontréférence,   notamment   les   seuils   de   revenus   retenus   pour   l'ouverture   ou   la   prolongation   d’un   compte   sur   livretd’épargne populaire (article L. 221-15 du code monétaire et financier).3.3              Articulation avec le droit européen en vigueur ou en cours d’élaboration              (traités, droit dérivé, jurisprudence, aides   d’État)Cet article ne vise pas à  transposer  en droit   français  des normes  juridiques  européennes.   Il  est  conforme au droiteuropéen en vigueur ou en cours d’élaboration.3.4              Modalités  d’application  dans   le   temps              (mesures   transitoires  éventuelles)   et   sur   le   territoire              (justification,   le   cas   échéant, des adaptations proposées et de l’absence d’application de la disposition à certaines collectivités d’outre-mer)L’indexation des tranches de revenus du barème de l’IR et des seuils qui lui sont associés s’appliquera à compter del'imposition des revenus de l'année 2019 (IR dû en 2020).La baisse de l’IR s’appliquera à compter de l’imposition des revenus de l’année 2020 (IR dû en 2021).La modification, par des dispositions législatives  ad hoc5, des règles de calcul du taux de PAS permettra d’anticiper,dans  la mesure du possible,  de manière contemporaine cette baisse qui  s’appliquera aux versements de l’acompteacquittés et aux retenues à la source effectuées à compter du 1er janvier 2020.[5En pratique, ces dispositions ad hoc portent sur les règles de calcul, par l’administration fiscale, des taux de PAS appliqués entre le 1er janvier 2020et le 31 août 2021.]

    Les  nouvelles  grilles  de   taux  par  défaut   du PAS  tenant   compte  des  effets  de   la  baisse  de l’IR   s’appliqueront  auxrevenus perçus ou réalisés à compter du 1er janvier 2020.

    Modalités d’application dans les départements et régions d’outre-mer :

    Guadeloupe Application de plein droit

    Guyane Application de plein droit

    Martinique Application de plein droit

    Réunion Application de plein droit

    Mayotte Application de plein droit

    Application éventuelle dans les collectivités d’outre-mer :

    Saint-Barthélemy NON

    Saint-Martin NON

  • PLF 2020 17 Projet de loi de finances

    ÉVALUATIONS PRÉALABLES

    Application éventuelle dans les collectivités d’outre-mer :

    Saint-Pierre-et-Miquelon NON

    Wallis et Futuna NON

    Polynésie française NON

    Nouvelle-Calédonie NON

    Terres australes et antarctiques françaises NON

    4. Impact de la disposition envisagée4.1              Évaluation des conséquences pour chaque catégorie de personnes physiques et morales intéressées      4.1.1 Incidences micro et/ou macro-économiques (impact sur la croissance, la compétitivité, la concurrence,modification des comportements...)

    L’indexation des tranches de revenus du barème de l’IR et des seuils qui lui sont associés permet de neutraliser leseffets de l’inflation sur le niveau d’imposition des contribuables.La baisse du taux de la première tranche du barème de l’IR de 14 % à 11 % ainsi que le renforcement de la décotepermettent en outre de baisser substantiellement l’IR des classes moyennes, sans créer structurellement de nouveauxfoyers non imposés.La réforme proposée aura donc un impact positif sur la consommation et sur l’activité.  4.1.2 Coûts et bénéfices financiers pour chaque catégorie de personnes physiques et morales concernée  4.1.2.1 L’indexation du barème de l’impôt sur le revenuL’indexation du barème de l’IR et des seuils qui lui sont associés permet de neutraliser les effets de l'inflation sur leniveau d'imposition des contribuables.  4.1.2.2 La baisse du taux de la première tranche du barème de l’IR et le renforcement de la décoteLa baisse du taux de la première tranche du barème de l’IR de 14 % à 11 % ainsi que le renforcement de la décotepermettent d’alléger substantiellement l’IR des classes moyennes, quelle que soit la nature des revenus et la catégoriesocio-professionnelle de leurs membres (salariés, indépendants…). Le gain résultant d’un tel paramétrage sera plafonné à un montant de l'ordre de 125 € pour une part pour les foyersrelevant de la tranche au taux de 30 % du barème progressif et sera neutralisé pour les foyers relevant des tranchesaux taux de 41 % et 45 % du barème progressif.Au total, environ 16,9 millions de foyers bénéficieront de cette baisse, pour un montant de gain moyen estimé à 303 €,ainsi répartis par déciles de revenu fiscal de référence (RFR) par part :

    Borne  inférieure de RFRpar part (en €)

    Borne   supérieure   de   RFRpar part (en €)

    Nombre   de   foyers   fiscauxbénéficiaires (gain > 1€) (en milliers)

    Gain   moyen   desfoyers (en €)

    11 327 15 363 1 688 121

    15 363 16 567 1 688 164

    16 567 17 741 1 688 232

    17 741 19 087 1 688 299

    19 087 20 819 1 688 440

    20 819 22 825 1 688 573

    22 825 25 621 1 688 535

    25 621 29 540 1 688 293

    29 540 36 865 1 688 188

    36 865 1 688 187

    TOTAL 16 877 303Simulation réalisée à partir des revenus 2018 à la deuxième émission dans l’environnement issu de la loi de finances pour 2019.

    Des illustrations6 des effets de la baisse d’IR en fonction du niveau de revenus et de la situation familiale sont fourniesci-après7.[6Cas-types établis sur la base du barème indexé prévu au B du I du présent projet d’article pour l’imposition des revenus de l’année 2019, enintégrant la baisse d’IR. Le revenu déclaré correspond au montant imposable du salaire ou de la pension avant déduction pour frais professionnelsde 10 % ou de l’abattement de 10 % sur les pensions. Pour les couples, le salaire ou la pension mensuel(le) est réputé(e) perçu(e) par moitié parchaque membre du couple. Les variations d’impôt inférieures à 1 € ont été négligées.]

  • 18 PLF 2020Projet de loi de finances

    ÉVALUATIONS PRÉALABLES

    [7Un simulateur simplifié est également disponible sur le site impots.gouv.fr.

    Célibataire

    Revenu   déclaré   parmois (€) IR revenus 2019 (€)

    8IR après réforme9

    Impôt (€) Gain (€)

    1 500 236 203 33

    1 600 447 376 71

    1 700 659 549 110

    1 800 900 721 179

    1 900 1 259 893 366

    2 000 1 615 1 066 549

    2 100 1 766 1 239 527

    2 200 1 917 1 412 505

    2 300 2 069 1 583 486

    2 400 2 220 1 794 426

    2 500 2 371 2 118 253

    3 000 3 864 3 738 126

    3 500 5 484 5 358 126

    [8Calculé en appliquant le barème prévu au B du I du présent projet d’article.][9Calculé en appliquant le barème prévu au C du I du présent projet d’article.]

    Couple

    Revenu   déclaré   par   mois(€) IR revenus 2019 (€)

    IR après réforme9

    Impôt (€) Gain (€)

    3 000 813 675 138

    3 200 1 236 1 021 215

    3 400 1 660 1 365 295

    3 600 2 150 1 711 439

    3 800 2 722 2 055 667

    4 000 3 230 2 400 830

    4 200 3 532 2 746 786

    4 400 3 835 3 013 822

    4 600 4 137 3 251 886

    4 800 4 440 3 588 852

    5 000 4 742 4 236 506

    5 500 6 108 5 856 252

    6 000 7 728 7 476 252

    7 000 10 968 10 716 252

  • PLF 2020 19 Projet de loi de finances

    ÉVALUATIONS PRÉALABLES

    Couple avec un enfant

    Revenu   déclaré   par   mois(€) IR revenus 2019 (€)

    IR après réforme

    Impôt (€) Gain (€)

    3 500 886 733 153

    3 700 1 309 1 079 230

    3 900 1 731 1 424 307

    4 100 2 412 1 769 643

    4 300 2 979 2 114 865

    4 500 3 282 2 459 823

    4 700 3 584 2 804 780

    4 900 3 886 3 054 832

    5 100 4 189 3 291 898

    5 300 4 491 3 641 850

    5 500 4 794 4 289 505

    6 000 6 161 5 909 252

    7 000 9 401 9 149 252

    Couple   avec   deuxenfants

    Revenu   déclaré   par   mois(€) IR revenus 2019 (€)

    IR après réforme

    Impôt (€) Gain (€)

    4 000 958 793 165

    4 200 1 382 1 137 245

    4 400 1 967 1 482 485

    4 600 2 664 1 828 836

    4 800 3 031 2 172 859

    5 000 3 333 2 518 815

    5 200 3 636 2 856 780

    5 400 3 938 3 094 844

    5 600 4 240 3 332 908

    5 800 4 543 3 694 849

    6 000 4 845 4 342 503

    6 500 6 214 5 962 252

    7 000 7 834 7 582 252

  • 20 PLF 2020Projet de loi de finances

    ÉVALUATIONS PRÉALABLES

    Couple de retraitésde plus de 65 ans

    Revenu   déclaré   parmois (€) IR revenus 2019 (€)

    IR après réforme

    Impôt (€) Gain (€)

    2 500 0 0 0

    2 800 390 329 61

    3 000 813 675 138

    3 20010 1 236 1 021 215

    3 400 1 705 1 401 304

    3 600 2 282 1 785 497

    3 800 2 918 2 168 750

    4 000 3 363 2 552 811

    4 200 3 699 2 906 793

    4 400 4 035 3 170 865

    4 600 4 371 3 441 930

    5 000 5 133 4 881 252

    5 500 6 933 6 681 252

    6 000 8 733 8 481 252

    7 000 12 333 12 081 252

    [10A compter de ce niveau de revenus,  l'abattement  de 10 % est plafonné, pour  le  foyer,  à 3 812 € au  titre de  l'imposition des revenus de 2018 età 3 850 € au titre de l'imposition des revenus de 2019.]

      4.1.2.1 L’anticipation de la réforme dans les taux de PASDes   illustrations   de   l’anticipation,   dans   la  mesure   du   possible,   de   la   baisse d’IR   dans   le   calcul   du   taux   de PASapplicable du 1er janvier au 31 août 2020 en fonction du niveau de revenus et de la situation familiale sont fournies ci-après11.[11Les taux de PAS après réforme sont calculés conformément aux dispositions prévues au A du III du présent projet d’article.]

    Célibataire

    Revenu déclaré par mois (€) Taux   de   PAS   avantréforme (%)Taux   de   PAS   aprèsréforme12 (%)

    1 500 1,5 % 1,3 %

    1 600 2,5 % 2,1 %

    1 700 3,4 % 2,8 %

    1 800 4,4 % 3,4 %

    1 900 5,8 % 4 %

    2 000 6,8 % 4,5 %

    2 100 7,1 % 5 %

    2 200 7,3 % 5.4 %

    2 300 7,5 % 5,8 %

    2 400 7,8 % 6,4 %

    2 500 8 % 7,3 %

    3 000 10,9 % 10,5 %

    3 500 13,2 % 12,9 %

    [12Intégration de la baisse d’IR dans le calcul du taux de PAS applicable du 1er janvier au 31 août 2020.]

  • PLF 2020 21 Projet de loi de finances

    ÉVALUATIONS PRÉALABLES

    Couple

    Revenu déclaré par mois (€) Taux   de   PAS   avantréforme (%)Taux   de   PAS   aprèsréforme (%)

    3 000 2,4 % 2 %

    3 200 3,4 % 2,8 %

    3 400 4,2 % 3,5 %

    3 600 5,2 % 4,1 %

    3 800 6,2 % 4,6 %

    4 000 6,8 % 5,1 %

    4 200 7,1 % 5,5 %

    4 400 7,3 % 5,7 %

    4 600 7,5 % 5,9 %

    4 800 7,8 % 6,4 %

    5 000 8 % 7,3 %

    5 500 9,4 % 9,1 %

    6 000 11,9 % 10,5 %

    7 000 13,2 % 12,9 %

    Couple avecun enfant

    Revenu déclaré par mois (€) Taux   de   PAS   avantréforme (%)Taux   de   PAS   aprèsréforme (%)

    3 500 2,3 % 1,9 %

    3 700 3,1 % 2,5 %

    3 900 3,9 % 3,2 %

    4 100 5,1 % 3,7 %

    4 300 5,8 % 4,2 %

    4 500 6,1 % 4,7 %

    4 700 6,4 % 5 %

    4 900 6,7 % 5,2 %

    5 100 6,9 % 5,4 %

    5 300 7,1 % 5,9 %

    5 500 7,3 % 6,7 %

    6 000 8,7 % 8,4 %

    7 000 11,3 % 11,1 %

  • 22 PLF 2020Projet de loi de finances

    ÉVALUATIONS PRÉALABLES

    Couple avecdeux enfants

    Revenu déclaré par mois (€) Taux   de   PAS   avantréforme (%)Taux   de   PAS   aprèsréforme (%)

    4 000 2,2 % 1,8 %

    4 200 2,9 % 2,4 %

    4 400 4 % 2,9 %

    4 600 5 % 3,4 %

    4 800 5,3 % 3,9 %

    5 000 5,6 % 4,3 %

    5 200 5,9 % 4,6 %

    5 400 6,1 % 4,8 %

    5 600 6,4 % 5 %

    5 800 6,6 % 5,5 %

    6 000 6,8 % 6,2 %

    6 500 8,2 % 7,8 %

    7 000 9,5 % 9,2 %

    Couple deretraités deplus de 65ans

    Revenu déclaré par mois (€) Taux   de   PAS   avantréforme (%)Taux   de   PAS   aprèsréforme (%)

    2 200 0 % 0 %

    2 500 0 % 0 %

    2 800 1,3 % 1,1 %

    3 000 2,4 % 2 %

    3 200 3,4 % 2,8 %

    3 400 4,3 % 3,6 %

    3 600 5,5 % 4,2 %

    3 800 6,6 % 4,9 %

    4 000 7,1 % 5,4 %

    4 200 7,4 % 5,8 %

    4 400 7,7 % 6,1 %

    4 600 8 % 6,5 %

    5 000 8,8 % 8,4 %

    5 500 10,7 % 10,3 %

    6 000 12,3 % 12 %

    7 000 14,8 % 14,5 %

    Il  est  précisé  que,  par  construction,   l’anticipation  de  la  baisse de l’IR dans  le calcul  des  taux de PAS ne sera pastoujours   représentative   de   l'allègement   d'impôt   dont   bénéficiera  in fine  le   contribuable : l'IR   définitif   sur   lesrevenus 2020  sera  établi   et   calculé  à   l’été 2021  sur   la  base  de   la  situation  et   des   revenus  effectivement   réalisésen 2020 et déclarés au printemps 2021, alors que l’anticipation dans le taux de PAS de la baisse d’IR ne pourra êtreréalisée que sur la base des dernières informations à disposition de l’administration fiscale, c’est-à-dire celles relatives

  • PLF 2020 23 Projet de loi de finances

    ÉVALUATIONS PRÉALABLES

    à l’année 2018, puis 2019. Des régularisations à la hausse ou à la baisse seront ainsi observées, à l’été 2021, lors dela liquidation de l’IR définitif sur les revenus 2020.  4.1.3 Impact en matière d’égalité entre les femmes et les hommes Cette mesure n'a pas d'incidence sur l'égalité entre les femmes et les hommes.  4.1.4 Impact sur la stratégie d’ensemble relative aux personnes en situation de handicap (domaines, moyens àprévoir pour leur mise en œuvre…)

    Cette mesure n'a pas d'impact sur la stratégie d'ensemble relative aux personnes en situation de handicap.  4.1.5 Incidences sociales (impact sur l’emploi et le marché du travail en particulier)Grâce à l’indexation du barème de l’IR et des seuils qui lui sont associés, les contribuables dont le niveau de revenusévolue comme l’inflation verront leur niveau d’imposition inchangé au titre de l’année 2019.Par ailleurs, la baisse de l’IR proposée permettra de réduire notablement les taux marginaux d’imposition des classesmoyennes. D’une part,   le taux de la première tranche du barème de l’IR diminuera de 14 % à 11 %. D’autre part,  lapente de la décote sera atténuée, passant de 75 % (3/4) à 45,25 %. La réduction d’impôt sous condition de ressourcessera alors supprimée, ce qui permettra de mettre fin aux taux marginaux dissuasifs susceptibles d’être rencontrés parses bénéficiaires, notamment dans la zone de RFR où celle-ci est réduite linéairement (cf. 1.3.1).L’entrée ou le maintien dans l’activité, ainsi que l’accroissement de celle-ci seront donc favorisés.  4.1.6 Incidences environnementalesCette mesure n'a pas d'incidence environnementale.  4.1.7 Impact sur la jeunesseCette mesure n'a pas d'impact direct sur la jeunesse.4.2              Évaluation des conséquences pour les administrations publiques concernées     4.2.1 Incidences budgétaires (coûts (-)/économies (+) nets de la mesure proposée) Disposition fiscaleAugmentation nette (+) ou diminution nette (-) des recettes fiscales exprimée en milliards d'euros.

    Au titre de la mesure de baisse de l'IR des classesmoyennes 2020 2021 2022 2023

    Augmentation pérenne (+)oudiminution pérenne (-)

    État - 5 - 5 - 5 - 5 - 5

    Collectivités territoriales

    Sécurité sociale

    Autres administrations publiques

    Total pour l’ensemble des APU - 5 - 5 - 5 - 5 - 5

    Par   ailleurs,   en   l’absence   d'indexation   du   barème   de l’IR   pour   tenir   compte   de   l’inflation   entre 2018   et 2019,   lerendement de l'IR au titre des revenus de 2019 aurait été majoré d'environ 1,1 Md€.  4.2.2 Incidences sur l’emploi public et la charge administrativeCette mesure n'a pas d'incidence sur l'emploi public et la charge administrative.4.3              Description synthétique de la méthode d’évaluation utilisée    Le chiffrage des mesures a été  réalisé  à partir  d'un échantillon   représentatif  de  la  métropole  et  des départementsd'outre-mer   de 500 000   déclarations   d'impôt   sur   les   revenus   de 2017   et,   majoritairement,   de 2018,   dansl'environnement   législatif   issu   de   la   loi   de   finances   pour 2019 (intégrant   notamment   le   dispositif   du   prélèvementforfaitaire unique (PFU)). Par rapport à cet environnement législatif de référence et sur la base de ces données, touteschoses égales par ailleurs,  la mesure de baisse de l'IR, objet du présent article,  est estimée, après application d'uncoefficient de recouvrement de 0,985, à environ 5 Mds€. Environ 16,9 millions de foyers fiscaux en seront bénéficiairespour un montant moyen de gain estimé à 303 €.Au titre de l'imposition des revenus de 2019, la mesure d'indexation a été estimée en comparant à cette législation deréférence celle qui résulterait de l'indexation de 1 % des limites de tranches du barème et des seuils associés13, desplafonds du quotient familial et de la décote, et de la revalorisation du plafond de déduction des pensions alimentairesversées aux enfants majeurs non rattachés et de l’abattement pour rattachement d’enfant marié.[13Minimum et plafond de déduction forfaitaire de 10 % sur les salaires, minimum et plafond d’abattement de 10 % sur les pensions, montantmaximum déductible au titre des frais d’accueil des personnes âgées de plus de 75 ans vivant sous le toit du contribuable, limites d’application etabattement forfaitaire en faveur des personnes âgées ou invalides de condition modeste, limites de revenu fiscal de référence pour l’application de laréduction d’impôt en faveur des ménages modestes et moyens.]

  • 24 PLF 2020Projet de loi de finances

    ÉVALUATIONS PRÉALABLES

    5. Consultations menées5.1              Consultations obligatoires              (collectivités d’outre-mer, commissions administratives...)   La mise en place de ce dispositif ne requiert aucune consultation obligatoire.5.2              Consultations facultatives   Aucune consultation facultative n'a été menée.

    6. Mise en œuvre de la disposition6.1              Liste prévisionnelle des textes d’application nécessaires   Aucun texte d'application n'est nécessaire.6.2              Le   cas   échéant,   moyens   autres   que   budgétaires   et   juridiques   nécessaires   à   la  mise   en   place   du   dispositif   proposé              (formalités administratives, évolution de l’organisation administrative...)   L’adaptation du barème de l’IR sera réalisée par  la mise à  jour du  logiciel  de calcul  et  de  liquidation de  l’impôt  del’administration fiscale.Afin  de  permettre  d’anticiper,  dans   la  mesure  du  possible,  de  manière  contemporaine   la  baisse d’IR,  celle-ci   seraintégrée par l’administration fiscale dans le calcul des taux de PAS applicables à compter du 1er janvier 2020.Les  taux de PAS ainsi  calculés  seront   intégrés  par   l’administration   fiscale  dans  les  comptes  rendus métiers (CRM)porteurs   des   taux   de PAS  mis   à   la   disposition   des   débiteurs   de   la   retenue   à   la   source (employeurs,   caisses   deretraite, etc.).Afin de s’assurer que les collecteurs du PAS n’appliquent les taux ainsi calculés qu’à compter de janvier 202014, cestaux seront intégrés dans les CRM à compter du mois de décembre 2019. A cet égard, les premiers mois de mise enœuvre du PAS permettent de constater qu’une majorité des débiteurs de la retenue à la source applique un nouveautaux reçu en mois M pour les prélèvements opérés sur les revenus versés en mois M+1.[14L’application au salaire de décembre 2019 des taux de PAS intégrant, dans leur calcul par l’administration fiscale, la baisse d’IR générerait, sansjustification, des « faux gagnants » et des régularisations non souhaitables à l’été 2020 à l’occasion du solde d’IR sur les revenus 2019 et ce, d’autantplus que la paie du mois de décembre est généralement nettement plus élevée que la moyenne de celles des autres mois de l’année (ex : primes defin d’année, treizième mois, etc.).]

    6.3              Modalités de suivi de la disposition              (durée d’application, évaluation)   La modification du barème de l’IR et de la décote est une mesure pérenne. Le cas échéant, le barème applicable pourl’imposition des revenus de l’année 2020 ainsi que les seuils associés pourront être indexés à l’occasion du projet deloi de finances pour 2021 afin de tenir compte de l’inflation constatée.La dérogation apportée aux règles de calcul du taux de PAS est  limitée dans le  temps puisqu’elle s’appliquera auxversements de l’acompte et aux retenues à la source effectués entre le 1er janvier 2020 et le 31 août 2021.Pour   les  versements  de   l’acompte  et   les   retenues à  la  source effectués  à compter  du 1er septembre 2021,   le   tauxdu PAS   sera   à   nouveau  déterminé   selon   les   règles   actuellement   en   vigueur, i.e. sur   la   base   des   revenus,   de   lasituation et