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MYFIN-ACADEMY
MYFIN-ACADEMY vous présente dans une première partie de ce
document la méthode d’actualisation de flux de trésorerie, également
appelés « free cash flow », pour estimer la valeur d’une entreprise. La
seconde partie traite de l’approche comparative pour évaluer une
entreprise, en définissant les multiples les plus utilisés.
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Table des matières
Table des matières .........................................................................................................................2Valorisation « actuarielle » ...........................................................................................................3
Principe de la Méthode : définition de la valeur actualisée d’un actif .......................................3
L’actualisation .........................................................................................................................3
Valorisation ..............................................................................................................................3Le modèle d’évaluation par actualisation des dividendes ..........................................................4
Principe du modèle ..................................................................................................................4
Utilisation pratique ..................................................................................................................5
Application à une activité d’exploitation (« free cash flows ») ..................................................9
Formule de valorisation ...........................................................................................................9
Estimation des Cash Flows ......................................................................................................9
Valeur terminale ......................................................................................................................9
Taux d’actualisation ..............................................................................................................11
Inconvénients de la méthode .................................................................................................11
Notions sur le risque ..................................................................................................................12
Définition du risque ...............................................................................................................12Diversification .......................................................................................................................12
L’approche comparative .............................................................................................................16Les outils ....................................................................................................................................16
Le Price Earning Ratio (PER ou P/E) ...................................................................................16
Le PSR ...................................................................................................................................17
Les ratios calculés à partir de l’EBIT ou de l’EBITDA .......................................................18
Les méthodes .............................................................................................................................19
La comparaison par rapport à des références transactionnelles ...........................................19
La comparaison par rapport à d’autres sociétés cotées .........................................................21
La comparaison par rapport à un indice de référence ...........................................................23
La comparaison par rapport à un secteur d’activité ..............................................................24L’approche comparative multicritères ..................................................................................25
L’approche comparative globale ...........................................................................................26
Analyse critique de l’approche comparative .............................................................................27
Bibliographie ................................................................................................................................29Articles financiers .....................................................................................................................29
Ouvrages de références ..............................................................................................................29
Site internet ................................................................................................................................29
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Valorisation « actuarielle »
Principe de la Méthode : définition de la valeur actualisée d’un actif
L’actualisation
La définition de Pierre Vernimmen1 est la suivante : « Actualiser, c’est chercher la valeur
d’aujourd’hui d’une somme future ». L’actualisation est en effet l’opération qui permet de
comparer aujourd’hui des flux se produisant à des dates différentes. On appliquera ainsi à un
flux futur un coefficient multiplicateur inférieur à 1, traduisant par là la dépréciation propre au
temps de l’argent immobilisé.
Mathématiquement, cela se traduit par la relation suivante :
V 0 est la valeur actuelle,
V n la valeur estimée à l’année + n,
t est le taux d’actualisation annuel supposé constant sur la période considérée
Le taux d’actualisation représente le coût des capitaux investis, taux qui est estimé par celui qui
réalise l’actualisation. Il correspond donc au taux de rentabilité attendu par un investisseur.
Valorisation
L’approche dite « actuarielle », basée sur l’actualisation des flux futurs, estime la valeur de d’unactif ou d’une activité à partir de sa capacité à générer des flux de trésorerie disponibles, qui
seront actualisés à un taux (le taux d’actualisation) qui tient compte du risque de l’actif
économique. En effet, cette approche est basée sur le fait que ce ne sont pas les flux passés
qu’acquière l’investisseur, mais les flux futurs.
Ces flux futurs, qui vont servir de base aux calculs d’actualisation, peuvent correspondre aux
revenus retirés par les actionnaires, c’est à dire aux dividendes majorés de la valeur de revente
future du titre, aux résultats dégagés par la société ou bien encore à ses cash flows. Tout dépend
de ce que l’investisseur considère comme étant la véritable « richesse dégagée par
l’entreprise ».
Certains investisseurs vont en effet considérer que cette richesse est représentée par les
dividendes perçus augmentée de la valeur de revente des titres, alors que, pour d’autres, ce sont plutôt les bénéfices, ou bien encore les cash flows dégagés par l’entreprise, qui, en étant
réinvestis dans l’activité économique, vont permettre de dégager dans le futur de la richesse
pour les actionnaires.
Mathématiquement, la valeur V 0 de l’actif est donnée en fonction des flux futurs Ri et du taux
d’actualisation t par la relation suivante :
1 P. Vernimmen, ” Finance d’entreprise”, 5ième édition, Dalioz, 2002
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( ) n
n
t
V V
+
=
10
( )∑+∞
= +=
1
01i
i
i
t
RV
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Cette équation est applicable à un actif financier, une action/obligation, un actif corporel isolé,
un investissement, une activité. Comme la somme n’est en pratique pas infinie, on termine la
relation par la valeur terminale de l’entreprise actualisée : V T / (1+t)n.
La qualité d’évaluation des 5, 10, et 20 premières années est déterminante dans le calcul de la
valeur de l’actif. A un taux de 15% : les 5 premières années comptent 50% de la valeur, et les20 premières 94%.
Sous une certaine simplicité apparente, cette formule, qui est à la base de toutes les méthodes
d’évaluation actuarielles, n’en est pas moins difficile à utiliser en pratique, étant donné qu’il est
nécessaire de déterminer au préalable le taux d’actualisation à appliquer, les flux futurs et la
valeur terminale de l’entreprise.
Du fait du caractère prospectif des données de base de l’évaluation financière, il sera dans tous
les cas de figure nécessaire de réaliser une analyse financière de l’entreprise concernée, en
étudiant particulièrement les facteurs déterminant des marges et du taux de rentabilité, bien que
les comptes historiques ne permettent guère d’apprécier la cohérence des prévisions financières.
Les défauts classiques des méthodes d’évaluation actuarielles sont renforcés dans l’optique del’évaluation financière d’une société innovante car l’historique comptable est faible, les
bénéfices sont absents ou réinvestis pour financer la croissance.
Le modèle d’évaluation par actualisation des dividendes
Principe du modèle
Il s’agit ici d’évaluer une action cotée en bourse. Dans ce contexte, l’action est considérée
comme un actif financier dont la valeur et/ou le cours est égal aux flux futurs qu’elle est
susceptible de générer, actualisés à un certain taux. In fine, ces flux sont constitués par lesdividendes.
Ainsi, la valeur d’une action est la valeur actuelle des paiements successifs qu’espère recevoir
son détenteur. En règle générale, cette série d’encaissements est donc constituée par les
dividendes et par la revente du titre. Ainsi, pour un actionnaire, la valeur d’une action qu’il
achèterait aujourd’hui pour la revendre p années plus tard est égale à la valeur actuelle des p
dividendes successifs qu’il compte recevoir dans l’intervalle et du cours auquel il revendra son
titre dans p années2:
qui peut également s’écrire quand p tend vers l’infini :
Avec :
- P0 la valorisation actuelle ;
- Di le dividende perçu pour i, de 1 à p ;
- Pn le prix de revente de l’action à l’année n ;
- k le taux d’actualisation.
2 “Technique financière internationale”, 2nde édition, Michel Jura, Dunod, 2003
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( ) ( ) ( ) p
p
pk
P
k
Dp
k
Dk
D P +
++
+++
++
=11
...11 2
210
( )∑+∞
= +=
1
0
1ii
i
k
D P
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Toutefois, cette équation reste d’un usage limité car ces paramètres sont très difficiles à
évaluer :
taux d’actualisation à appliquer
évaluation des dividendes (fonction des résultats futurs et de la politique de distribution
des dividendes retenue par les dirigeants).
Par contre, d’importants efforts de simplification ont permis ensuite d’affiner ce modèle pour le
rendre plus accessible et satisfaisant. Ce sont ces modèles, que nous allons à présent
développer, qui sont utilisés par les spécialistes de l’évaluation financière pour valoriser les
sociétés cotées en bourse.
Utilisation pratique
Modèles de croissance
Modèle de stagnation infinie
L’utilisation la plus simple d’un modèle d’actualisation des dividendes consiste à formuler une
prévision de stagnation des dividendes. Dans ce cas extrêmement simple et peu réaliste, on
obtient :
Ce modèle est malheureusement trop simpliste et très éloigné de la réalité pour pouvoir être
considéré comme satisfaisant.
Modèle à croissance constanteUne approche un peu plus réaliste consiste à formuler une prévision de croissance des
dividendes constants. Ainsi, à partir du prochain dividende D1 à être versé, et qui est donc le
plus facile à estimer, on suppose que :
où g est le taux de croissance constant des dividendes. Il vient alors que pour tout i :
L’équation globale vue en 1) peut donc maintenant s’écrire :
On obtient ainsi une équation très simple dite de Gordon-Shapiro3. Si ce modèle est séduisant,
par le fait qu’il est possible de déterminer la valeur d’une action à partir de son dividende
attendu et d’un taux de croissance constant des dividendes futurs, il souffre d’hypothèses peu
réalistes car trop simplificatrices. Ainsi, l’hypothèse d’un taux de croissance g constant des
dividendes à perpétuité est peu vraisemblable. De plus, l’extrême sensibilité de cette
3 Damodoran “Online” http:// pages.stern.nyu.edu/~adamodar/
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)1(12 g D D +×=
( ) 11 1
−+×=
ii g D D
( )( )
( )( )
∑ ∑+∞
=
+∞
=
−−
−=
+
+×=
+
+×=
1 1
1
1
1
11
0
1
1
1
1
i ii
i
i
i
g k D
k
g D
k
g D P
( ) ( )∑∑+∞
=
+∞
=
=+
×=+
=11
0
1
1
1 ii
ii
i
k D
k D
k
D P
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valorisation à la différence t-g du dénominateur limite considérablement la crédibilité de cette
formule simplifiée.
Une formule quasi analogue permet de diminuer cette sensibilité en repoussant dans le temps
cette hypothèse de croissance. En repartant de la formule fondamentale :
On applique le travail précédent en écrivant que Pp va être égal à D n+1/(1+k) p, et on repousse
l’hypothèse de croissance constante des dividendes dans ce terme en écrivant Dn+1=Dn*(1+g).
On obtient :
Cette formule souffre des mêmes contraintes arithmétiques que la précédente sur (t-g). De plus,
elle s’avère plus lourde à calculer. Toutefois, et c’est ce qui explique son utilisation dans la
pratique des marchés, son approche reste facilement accessible par la programmation d’une
machine à calculer.
De façon plus globale, l’approche de Gordon-Shapiro présente un certain nombre d’avantages.
Elle s’appuie sur des flux réels (les dividendes versés aux actionnaires) et répond sur ce point à
la préoccupation de l’investisseur en quête d’une mesure concrète de retour sur son placement.
Cette approche intègre également dans son actualisation une des composantes de la valorisation
des marchés actions avec le choix d’un taux t de rentabilité spécifique des actions risquées.
Par contre, cette approche reste éloignée de toute référence au prix de marché. De plus, la
formule, sous sa forme développée, est fortement dépendante, à l’issue de la période de prévision des analystes, de la contribution prépondérante de Pn/(1+k)n dans la détermination de
V0.
En définitive, si le modèle de Gordon-Shapiro offre l’avantage de la simplicité, il reste difficile
à mettre en oeuvre dans la mesure où les dividendes futurs et le taux d’actualisation sont
concrètement des éléments délicats à déterminer.
Enfin, une telle approche ne se justifie que pour des entreprises stables à croissance continue.
De nombreuses sociétés connaissent une période de forte croissante liée au lancement de
nouveaux produits, suivie par exemple d’une période de croissance plus faible, notamment
lorsque des concurrents sont entrés sur le marché.
Modèle à plusieurs phases de croissanceDans la pratique, on utilise généralement un modèle plus riche que le précédent en considérant
deux ou trois phases de croissance qui vont correspondre à la qualité des prévisions des
bénéfices et donc des dividendes. Ces prévisions sont généralement liées à n modèle pour
chaque entreprise développé part l’analyste financier. Chaque phase a une durée variable. Par
exemple pour un modèle à trois phases :
Dans un premier temps, l’analyste peut formuler des prévisions précises, année
après année.
Dans la seconde phase, l’analyste prévoit un taux de croissance spécifique à
l’entreprise, compte tenu de celui de son secteur
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( ) ( ) ( ) p
p
pk
P k
Dpk
Dk
D P +
++
+++
++
=11
...11 2
210
( ) ( )( )
( ) ( ) g k k
g D
k
Dp
k
Dk
D P p
p
p−×+
+×+
+++
++
+=
1
1
1...
11 221
0
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Enfin, dans la troisième phase, on considère que la visibilité est faible et que le
taux de croissance va se rapprocher progressivement de celui de la moyenne des
entreprises du marché.
La décomposition du futur en plusieurs périodes, en donnant de la flexibilité au modèle de
valorisation par simple actualisation des dividendes permet de lever en partie les objectionsévoquées précédemment. Néanmoins, les valorisations obtenues restent très sensibles à une
modification des hypothèses.
Modèles avec utilisation des multiples
Modèle de Bates
Ce modèle d’actualisation va permettre de calculer la valeur d’une action d’une société en
tenant compte des bénéfices et du taux de distribution des dividendes, au lieu du seul dividende.
Le modèle de Bates prolonge l’approche développée par Gordon-Shapiro.
La valorisation de Bates se construit sur une logique comparative et va encourager l’utilisationde tables de référence. En effet, elle va s’exprimer en fonction d’une réalité constatée sur le
marché et en référence directe avec le prix actuel du marché.
Cette logique comparative se développe en trois temps :
l’entreprise concernée appartient à un secteur ou à un échantillon de référence dont les
caractéristiques de marché sont connues. Ces caractéristiques sectorielles recouvrent le
PER 0 ( price earning ratio de l’année de référence), le taux de distribution des bénéfices
(1-bi) = Di/Ei (ou Ei représente les bénéfices par action de l’année i, bi est le taux de
bénéfices réinvestis), le taux g de croissance du bénéfice pendant n années, le taux k de
rendement exigé sur le marché (taux de rentabilité spécifique du marché actions). Cesdonnées réelles vont permettre d’exprimer le PER n, price earning ratio théorique du
secteur en n ;
au-delà de l’année n, limite de l’horizon de prévisions des analystes sur la société, il est
posé par hypothèse que les prévisions de croissance de résultat de la société ne peuvent
se distinguer de celles du secteur. Dans ces conditions, les prévisions du secteur et les
prévisions de la société se confondent. Cette affirmation essentielle de l’approche de
Bates permet de considérer que la valorisation théorique du secteur et de la société sont
identiques à l’année n, soit : PER n secteur = PER n société ;
avec cette valorisation théorique de la société à l’année n, et avec les prévisions
spécifiques des analystes de 0 à n sur la croissance des résultats et les taux de
distribution des bénéfices, il est possible de déterminer le PER 0, valorisation théorique
actuelle de la société.
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Si l’on exprime le dividende Di comme le produit du bénéfice Ei par le taux (1-bi), et les
bénéfices futurs en terme de produits des bénéfices actuels (E0) et du taux de croissance gi, on
peut alors en réinjectant ces données dans la formule d’actualisation initiale obtenir la formule
suivante4:
Si l’on prend les bi et les gi constants, on obtient alors :
( )( )
( )
( )
( )∑
=
= +
+×+
+
+×−=
ni
in
n
n
n
i
i
k
g
E
P
k
g b
E
P
1
1
0
0
1
1
1
11
Que l’on peut encore écrire en notant :
On obtient alors l’équation originale de la formule de Bates :
Les tables de Bates apportent une résolution rapide de cette équation par une lecture immédiate
des valorisations des paramètres de calcul A et B en fonction de n, k et g. Par cette facilitéd’emploi et son fondement théorique, le modèle de Bates s’est imposé comme une méthode
usuelle d’évaluation du marché boursier. Il faut simplement rappeler que le véritable enjeu de la
formule de Bates porte sur la pertinence de la détermination de l’échantillon de référence. Le
PER n de la société est déterminé théoriquement par projection dans le futur de données réelles
et des hypothèses des analystes.
Enfin, on peut directement réinjecter les hypothèses de Bates dans la formule d’actualisation
initiale en écrivant :
Ce qui permet d’utiliser l’estimation des analystes pour le dernier terme.
4 Jacquillat B., Solnik B., “Marchés financiers, Gestion des portefeuilles et des risques”, Dunod, 4ième edition,2002.
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( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )
( ) ( ) ( )( )
( ) ( )( )n
n
n
nn
nn
k
g g
E P
k
b g g
k
b g g
k
b g
E P
+
+××+×+
+
+×+××+++
+
−×+×++
+
−×+=
1
1...1
1
11...1...
1
111
1
11 11
2
22111
0
0
( )( )
( )( )
( ) ( )bd E P m
E P M A
k
g B
g
k A
n
nni
ii
i
n
n
−×===×+
+×=
+
+= ∑
=
=
110,,,1
11.0,
1
1
0
0
1
( ) Bd m A M ⋅−×=
( ) ( ) ( ) pnnn p
k E E P k
Dp
k Dk D P +×+++++++= 11...11 2210
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Application à une activité d’exploitation (« free cash flows »)
Formule de valorisation
La formule de valorisation se présente ici sous la forme :
Où les CF i sont les Free Cash Flows de l’année i.
Les flux de trésorerie utilisés dans cette méthode de valorisation sont les flux de trésorerie
disponibles liés aux activités d’exploitation, c’est-à-dire excluant les flux liés à la structure
financière de l’entreprise (paiement de dividendes, de charges financières, etc.). La prise en
considération de flux de trésorerie disponibles dans la méthode de valorisation permet d’estimer
la capacité de l’entreprise à générer de la trésorerie indépendamment de sa structure definancement. Cet élément, et le coût qui en découle, sont appréhendés au niveau du taux
d’actualisation.
Plus précisément, on a :
Flux de trésorerie disponible = Excédent brut d'exploitation - Impôt sur le résultat d'exploitation
- Variation du BFR – Investissements
En anglais :
[Free cash flows = EBITDA - corporate tax on Operating Profit / EBIT - Change in working
capital - Capital expenditures (CAPEX)]
Estimation des Cash FlowsL’estimation de ces flux de trésorerie libres se fait sur un horizon prévisionnel, variant
généralement entre 5 et 10 années. Au-delà de cette période, il convient d’ajouter une valeur
terminale ou une valeur résiduelle.
La méthode est sensiblement la même que pour déterminer les dividendes annuels. Il s’agit de
réaliser une analyse financière et stratégique pour modéliser les prévisions de croissance de
l’entreprise et les flux associés.
Valeur terminale
Comme on ne peut estimer les cash flows que sur une période de croissance donnée, on finit laformule par une valeur terminale.
Cette valeur est déterminée sur base de la tendance observée au niveau des résultats enregistrés
au cours des dernières années de l’horizon prévisionnel. Elle prend également en compte
l’évolution attendue et la structure du marché, comme son degré d’instabilité, l’importance des
barrières à l’entrée, le poids des économies d’échelle, etc.
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( ) n
nn
ii
i
t
VE
t
CF V
)1(11
0+
++
= ∑=
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Plus précisément, l’estimation de la valeur terminale peut s’appréhender de deux manières. La
première consiste à déterminer une rente perpétuelle à partir d’un flux de trésorerie “normalisé”.
Cette approche, ayant la faveur des investisseurs industriels soucieux d’envisager leur
investissement dans la continuité de l’exploitation, permet de considérer la valeur de
l’entreprise à très long terme.
Où CF Normalisé est le flux de trésorerie libre normalisé à l’issue de l’horizon de prévision, et g est
le taux de croissance du flux de trésorerie.
Afin d’estimer la valeur terminale, l’investisseur financier optera plutôt pour l’application d’un
multiple aux résultats prévus la dernière année de l’horizon prévisionnel (P/E, P/EBITDA). Ce
multiple, déterminé sur base des valorisations boursières d’entreprises comparables ou de
transactions effectuées sur des entreprises comparables, est représentatif de la valeur à laquelle
l’investisseur peut envisager, à terme, la cession de son investissement. Dans ce contexte, la
valeur terminale de l’entreprise se calcule de la même manière que dans le cas de l’approche
boursière. Pour prendre en compte du prix du marché, le cash flow de l’année n peut être
déterminé en tenant compte d’un P/E(n) théorique déterminé en fonction des références et des
prévisions actuelles du secteur : CF n = PE n* E n. Le dernier terme, qui pose souvent des
problèmes dans l’utilisation des modèles d’évaluation basés sur l’actualisation des flux futurs,
est ici calculé à partir des prévisions des analystes.
Quelle que soit l’approche utilisée, l’appréhension de cette valeur terminale revêt une
importance capitale lors de l’évaluation d’une entreprise. Selon le marché sur lequel l’entrepriseopère, par exemple le secteur de la haute technologie, cette valeur pourra être supérieure à
100% de la valeur totale de l’entreprise.
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g t
CF VT
Normalisé
−=
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Taux d’actualisation
Le taux utilisé pour actualiser les flux de trésorerie disponibles est le coût moyen pondéré du
capital (Weighted Average Cost of Capital). Ce taux se définit comme la somme : du coût des
capitaux propres (k e), pondéré par l’importance de ces capitaux propres dans la structure definancement à long terme de l’entreprise (capitaux propres et dettes financières à long terme) ;
du coût lié à l’endettement financier à long terme (k d ), pondéré par le poids de cet endettement
dans la structure de financement à long terme de l’entreprise. La pondération entre
l’endettement financier et les capitaux propres est déterminée par référence à une structure de
financement optimale, c’est-à-dire générant un coût de financement minimum pour l’entreprise.
WACC = k e * E / (E+D) + k d * (1-IS) * D / (E+D)
Coût des dettes
Le coût des dettes peut se calculer :
- à partir du coût moyen réel des dettes si celui-ci est connu
- à partir des coûts de financement par catégories de crédits fournis par la Banque de France
et pondérés par leur part relative
- par le Taux Moyen des Obligations à l’émission
- à partir du coût moyen des emprunts nécessaires au financement de l’opération par un
acheteur pressenti.
Coût des fonds propres
Le coût des capitaux propres se calcule par référence à la rentabilité exigée par les actionnaires
d’entreprises comparables cotées en bourse. Il dépend du taux de rentabilité sans risque et durisque propre de l’actif considéré : k e = i + p, avec i = taux de rentabilité sans risque (qui peut se
déterminer grâce aux taux d’intérêt moyen des obligations de première catégorie), p étant la
prime de risque qui dépend du risque global du marché et du risque spécifique de l’actif.
La prime de risque (cf. § 1.4 pour l’analyse du risque) se calcule :
- avec des tables de prime de risque
- par une mesure globale telle que la prime de risque moyenne du marché ou la prime de
risque du secteur
- à l’aide de modèles tels que le CAPM (MEDAF)
Il est également possible de calculer le taux directement en utilisant :
- le taux moyen sur le même secteur
- le taux de rentabilité de l’acheteur pressenti
- le taux de rentabilité exigé correspondant à la catégorie de risque de l’entreprise sans se
préoccuper la structure de son financement (cas des petites entreprises)
Inconvénients de la méthode
La méthode de l’actualisation des flux de trésorerie disponibles bénéficie d’un grand intérêt
dans la mesure où elle tient particulièrement compte des spécificités propres à l’entreprise
(risque lié à l’activité, perspectives de croissance, dépenses d’investissement, etc.). La mise en
oeuvre de cette méthode amène, en effet, l’évaluateur à se pencher sur l’avenir de l’entreprise,
sur l’évolution de sa position concurrentielle et sur la tendance du marché dans lequel elle
opère.L’application de cette méthode présente, cependant, certaines difficultés pratiques liées à
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l’estimation de différents paramètres. Ainsi, l’estimation du taux d’actualisation est délicate
pour les raisons suivantes : le coût des fonds propres est déterminé sur base de données passées
et non futures ; la pondération entre l’endettement financier et les capitaux propres n’est guère
aisée vu la difficulté d’appréhender une structure de financement optimale pour l’entreprise.
Par ailleurs, l’estimation des flux libres de trésorerie représente un exercice subjectif dépendant
de l’appréciation des perspectives de développement futur de l’entreprise. D’autre part, l’accèsà l’information sur l’entreprise est souvent limité, en particulier pour l’analyste externe ou
l’acquéreur potentiel. Dans ces conditions, il est difficile d’anticiper l’évolution de la stratégie
de l’entreprise ou l’adéquation des moyens humains et techniques aux développements
attendus. Enfin, le calcul de la valeur terminale, composante souvent importante de la valeur
totale de l’entreprise, est également délicat en raison des incertitudes qui surgissent au-delà de
l’horizon prévisionnel.
Notions sur le risque
Le but de cette partie est de préciser la notion de risque qui apparaît dans les calculs précédents
et d’introduire le MEDAF, Modèle d’Evaluation Des Actifs Financiers, qui permet de calculer
par exemple les taux d’actualisation des formules précédentes.
Définition du risque
Sources de risque
Dans la pratique, les sources de la notion intuitive du risque sont nombreuses et difficilement
toutes quantifiables. On peut par exemple citer
les risques économiques : industriels, commerciaux, sociaux (grèves), etc.
les risques politiques : réglementaire, etc.
les risques financiers et de marché : taux d’intérêt et de change, liquidité, etc. les risques naturels
Il apparaît donc nécessaire de formaliser cette notion de risque.
Définition
L’investissement en valeurs mobilières constitue le sacrifice d’un avantage immédiat ou une
absence de consommation immédiate en échange d’avantages futurs. Dans la mesure où le
présent est connu avec certitude, l’investissement en valeurs mobilières constitue l’échange
d’un avantage certain et immédiat contre un avantage futur et incertain. Ainsi, le risque d’un
actif financier peut être défini comme l’incertitude qui existe quant à la valeur de cet actif à une
date future.Alors, on peut assimiler le risque d’un investissement à la dispersion ou variabilité de sa
rentabilité autour de la valeur anticipée. La mesure de variabilité la plus utilisée est l’écart type
de la rentabilité (ou son carré la variance).
Diversification
Risque d’un portefeuille
En général, l’inclusion de plusieurs titres dans un portefeuille réduit le risque de celui-ci par
rapport au risque des titres individuels qui le composent. On parle de diversification du risque.
Si la rentabilité est égale à la moyenne pondérée des rentabilités des titres qui composent le
portefeuille, le risque du portefeuille n’est pas égal à la moyenne pondérée des risques.En effet, on a la relation suivante :
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où
A p , B p : pondération en titre A et B
Aσ , Bσ : risque des titres A et B
AB ρ : corrélation des titres A et B
Puisque la corrélation est comprise entre 1 et –1, on a donc toujours un risque du portefeuille
plus faible que la pondération des risques des titres. Et très généralement, on peut ainsi obtenir
un portefeuille de risque inférieur à un investissement exclusif dans A ou B par exemple.
Portefeuille efficient
A partir des remarques précédentes, on peut chercher à construire un portefeuille qui maximise
l’espérance de rentabilité ou minimise le risque du portefeuille. Markowitz a développé une
méthode de solution générale de ce problème. Cette méthode propose à l’investisseur unensemble de portefeuille « efficients », c’est à dire qui, pour une rentabilité globale possible,
présentent le risque le plus faible, et vice-versa.
On place souvent les titres individuels dans un espace rentabilité/risque, et en combinant les
titres en eux, on arrive à réduire le risque pour une même rentabilité, et on obtient une frontière
efficiente, qui domine les autres investissements. Ces portefeuilles optimaux ou efficients sont
tels, que pour un risque donné, ils maximisent la rentabilité, ou inversement, que pour une
rentabilité donnée, ils minimisent le risque.
On peut déterminer analytiquement la frontière efficiente en utilisant les formules de variance et
d’espérance. On fait généralement l’hypothèse qu’il n’y a pas de ventes à découvert sur les
titres et donc que la proportion investie en chaque titre ne peut pas être négative. Toutefois cettefrontière efficiente peut être calculée sous différentes contraintes de placement, avec possibilité
de vente à découvert, de contrainte minimale ou maximale sur certains titres, etc.…
Le MEDAF
Le modèle du MEDAF va ici nous servir à évaluer la rentabilité attendue d’un titre en fonction
de son risque, et donc de connaître certains facteurs d’actualisation des formules précédentes.
Modèle
L’analyse précédente ne considérait que les placements risqués. Or il est possible de placer son
argent à un taux d’intérêt R, fixe. En conséquence si on investit x dans un actif risqué
(rentabilité espérée E[R p], risque sigma-p), on a alors une espérance de rentabilité de 5:
[ ] ( ) [ ] p f R E x R x R E ×+×−= 1 avec p xσ σ ⋅=
On a donc :
[ ] [ ]σ
σ ×
−+=
P
f p f
R R E R R E
On obtient une relation linéaire entre la rentabilité du portefeuille et son risque total.
5 Jacquillat B., Solnik B., “Marchés fanciers, Gestion des portefeuilles et des risques”, Dunod, 4ième edition,2002.
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AB B A B A B B A A P p p p p ρ σ σ σ σ σ ×××××+×+×= 22222
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La pente[ ]
P
f p R R E
σ −
donne une mesure de la rémunération du risque. La droite de plus forte
pente sera alors tangente à la frontière efficiente dans un repère risque/rentabilité. Tout point de
cette droite dominera les autres portefeuilles de même risque. Le point de tangence donnera
alors un portefeuille « idéal » d’investissement. Il faut alors conclure que théoriquement, ce
portefeuille ne peut être formé que de l’ensemble des valeurs cotées et constitue donc le portefeuille de marché.
On voit ici apparaître une illustration du théorème de séparation : tout investisseur rationnel
devrait investir dans ce portefeuille et dans un actif sans risque selon son profil de risque
souhaité. En l’absence d’informations privilégiées, il n’y a pas de placement à favoriser. Le
portefeuille doit être le plus diversifié possible.
Le prix du risque
Il existe de la même façon une relation entre la rentabilité espérée sur chaque action i ou chaque
portefeuille i et sa covariance (im) avec le marché (m):
[ ][ ]
im
m
f m
f i
R R E R R E σ
σ ×
−
+=2
On reconnaît alors dans cette équation le ratio covariance/variance des rentabilités qui
correspond à une quantité communément appelée Bêta.
On peut alors écrire6:
[ ][ ]
mi
m
f m
f i
R R E R R E σ β
σ ××
−
=−
On retrouve bien la pente vue précédemment, mais le risque qui est rémunéré n’est plus le
risque total de l’action, c’est son risque systématique : bêta*sigma.
Ainsi, tout investisseur qui sera prêt à courir un risque plus élevé devrait obtenir une rentabilité
plus forte, mais il ne sera compensé que pour le risque systématique qu’il assumera, et non le
risque diversifiable. On peut à partir de cette formule évaluer le taux de rentabilité exigé, k,
apparu dans les calculs d’évaluation :
( ) f m f R R Rk −×+= β où R m sera la rentabilité attendue des marchés.
Dans la pratique, ces modèles restent délicats à utiliser, car le taux de rentabilité des marchés et
les bêtas ne sont pas stationnaires. De plus, une simple observation des portefeuilles détenus par
bon nombre d’investisseurs montre que ceux-ci sont moins diversifiés que ne le suggère la
théorie.
Le bêta
Le bêta défini comme précédemment (ratio ente la covariance de XY et la variance de X)
correspond à la pente de la régression linéaire des rentabilités de X expliquées par Y. Il indique
6 W. Sharpe, “Capital Asset Prices : a Theory of Market Equilibrium under Conditions of Risk “, Journal of Finance, sept. 1964
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la relation, dans l’hypothèse d’une explication linéaire, existant entre les fluctuations de
l’investissement et celles du marché.
Si bêta est plus grand que 1 (cas typique des entreprises du secteur TMT), le titre va accentuer
les variations du marché, s’il est plus petit que 1 (valeurs souvent dites « pères de famille »), il
va atténuer ses variations. Il est important de noter que si l’utilisation du bêta se justifie pour
une mesure de risque, reliant entre elles les variations des rendements des actifs, son utilisation pour déterminer les mouvements relatifs des prix est souvent erronée. Il ne constitue en rien une
mesure de sensibilité des prix au marché7.
Globalement, le bêta est sensible à la conjoncture économique. Une entreprise qui est endettée
ou qui n’a pas de visibilité sur ses performances sera d’autant plus volatile par rapport au
marché, et aura donc un bêta élevé.
7 W.G.S. Brown, “Beta : Misconceptions and Limitations”, The Journal of Investing, Summer 2000
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L’approche comparativeL’approche par actualisation est une approche consistant à valoriser une entreprise en fonction
de ses résultats prévus dans le futur. Cette approche repose donc sur des prévisions qui ne se
réaliseront pas forcément. Pour éviter ce type de problème, on peut essayer de valoriser une
entreprise au moyen de ses résultats actuels, en la comparant à d’autres entreprises : c’est la
notion d’approche comparative. Pour pouvoir comparer deux entreprises il va falloir décider des
grandeurs comparables appelées ratios. L’approche comparative peut ensuite être basée sur les
éléments suivants :
- des références transactionnelles : dans ce cas, on va rapprocher les ratios d’une société
des ratios de valorisation utilisés lors d’opérations de rapprochement récentes (fusion,
acquisition, cession) portant sur des sociétés cotées comparables ;
- les sociétés cotées comparables : dans ce cas, on va rapprocher les ratios de la société
étudiée avec d’autres sociétés aussi semblables que possible (même activité, même zone
géographique, même compartiment de marché, même risque, etc.) ;- un indice de référence : dans ce cas, on va considérer qu’une société est suffisamment
représentative d’un indice de référence pour pouvoir être directement comparée de cet
indice ;
- un secteur d’activité : dans ce cas, on va considérer qu’une société est suffisamment
représentative d’un secteur d’activité (le secteur des TMT par exemple) pour pouvoir
être directement comparée à ce secteur d’activité.
Ces différentes approches utilisent toutes les nombreux indicateurs évoqués plus haut. Ces
ratios et multiples peuvent être calculés à partir des valeurs des bénéfices, des dividendes, des
cash flows, du chiffre d’affaires et de la valeur boursière et des dettes de l’entreprise.
Cependant, ces indicateurs sont plus ou moins pertinents selon les secteurs d’activité et nousaxerons leur présentation à partir des travaux de Damodaran8.
Les outils
Le Price Earning Ratio (PER ou P/E)
Il s’agit sans doute du ratio le plus connu. On peut l’exprimer de deux façons. Soit il est égal au
rapport entre le cours d’une action et le bénéfice net par action, soit il est égal à la valorisation
(capitalisation boursière pour une société cotée) sur le bénéfice net global. Le price earning
ratio exprime donc combien de fois le bénéfice net par action (BNPA) réalisé par l’entreprise
au cours de l’année de référence est présent dans le cours de l’action.
La formule utilisée pour calculer ce ratio est la suivante :
BNPA
Cours E P =/
avec : BNPA le bénéfice net par action.
Un dérivé du PER est le PER relatif (au secteur ou au marché) qui est égal au PER de la société
divisé par le PER du secteur ou du marché. Les PER relatifs au secteur et au marché sont
respectivement égaux à la moyenne (pondérée ou non) des PER des entreprises du même
8 Damodoran “Online” http:// pages.stern.nyu.edu/~adamodar/
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secteur ou des PER de toutes les entreprises cotées. Si le PER relatif est inférieur à 1, on peut
légitimement espérer une remontée du cours de bourse et réciproquement s'il est supérieur à 1.
De nombreux investisseurs préfèrent comparer le P/E d’un titre au P/E du secteur, plutôt qu’à
celui du marché tout entier, en utilisant le P/E relatif.
Le PER s’apparente en fait au délai de récupération de l’investissement puisqu’il indique le
nombre d’années de bénéfice qui permettront de récupérer l’investissement initial. Prenonsl’exemple d’une société dont le titre cote 150 sur les marchés financiers et à un bénéfice par
action de 10. Cette société à un PER de 15, on dit qu’elle capitalise 15 fois ses bénéfices.
Autrement dit, si aujourd’hui un investisseur achète une action de cette société, il lui faudra 15
exercices à situation constante pour récupérer son investissement initial. Le PER permet donc
de juger le prix de marché d’un titre.
On comprend son intérêt dans une optique de valorisation. En établissant un PER sectoriel
moyen ou le PER moyen d’un « peer group », on obtient facilement une évaluation de la société
en multipliant le bénéfice de la société à valoriser par le PER moyen. Cependant, si sa
simplicité d’élaboration favorise sa fréquence d’utilisation, cet indice ne peut prétendre à lui
seul fournir une juste valorisation d’une société. Une utilisation exhaustive de cet indice comme
critère d’investissement reviendrait à considérer que le bénéfice reste constant dans le temps cequi est une absurdité dans un environnement économique en perpétuelle évolution. Le PER
varie dans les faits d’une année sur l’autre. En revanche, sa simplicité lui procure une efficacité
certaine en lui permettant de comparer rapidement des sociétés aux profils similaires. Il occupe
ainsi une place importante dans la procédure d’évaluation de sociétés.
Le PSR
Ce ratio correspond au rapport capitalisation sur chiffre d’affaires. Il permet de mesurer
combien de fois le chiffre d’affaires est intégré dans la valorisation finale de la société c’est-à-
dire d’évaluer l’entreprise à partir d’un multiple de ses ventes.
CA
tionCapitalisa PSR =
Ce ratio est également souvent utilisé dans la mesure où le chiffre d’affaires est considéré
comme une donnée plus fiable et homogène que le bénéfice. Ce dernier, contrairement au
chiffre d’affaires qui constitue une donnée brute, peut-être modifié et amélioré par les chefs
d’entreprises suite à des choix comptables. C’est pourquoi, on peut penser que dans les années à
venir, ce ratio sera encore plus souvent utilisé par les professionnels des fusions acquisitions.
Cependant, on peut souligner un inconvénient inhérent à ce ratio puisque, selon sa philosophie
deux sociétés identiques en termes d’activité et de chiffre d’affaire sont censées avoir la même
valorisation. Or ce constat est absurde car la rentabilité des deux entités est sûrement différenteet donc la valorisation doit l’être aussi. Pour résoudre ce problème, certains ajoutent à la
capitalisation, l’endettement net de la société. On a alors le ratio : (capitalisation + endettement
net) / CA, ce qui permet de tenir compte de l’endettement de l’entreprise dans la valorisation
finale. Mathématiquement, une société sera moins bien valorisée si elle est endettée et
inversement.
En conclusion, ce ratio, utilisé fréquemment par les praticiens en charge de l’évaluation
financière des sociétés cotées, présente certains avantages. Toutefois, étant donné qu’il valorise
le chiffre d’affaires de la société, et non ses résultats, il est nécessaire, dans la mesure du
possible, d’utiliser ce multiple de valorisation en complément d’autres indicateurs financiers.
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Les ratios calculés à partir de l’EBIT ou de l’EBITDA
Comme pour le PSR, il existe deux possibilités pour le numérateur de ces ratios, suivant que
l’on raisonne sur une valeur de l’entreprise basée sur sa seule capitalisation boursière ou bien
sur la somme de sa capitalisation boursière et de son endettement net.Les grandeurs anglo-saxonnes EBIT ( Earnings Before Interests and Taxes) et EBITDA
( Earning Before Interests, Taxes, Depreciation and Amortization) sont respectivement quasi-
équivalentes aux agrégats français Rex (Résultat d’exploitation) et EBE (Excédent Brut
d’Exploitation).
On considèrera dans la suite les abréviations suivantes :
- P (Price) : capitalisation boursière.
- VE (Valeur Economique = EV en anglais) : P + endettement net (= endettement -
trésorerie).
Les agrégats anglo-saxons seront notés en italique.
Le ratio VE/Rex ( EV/EBIT )
On considère ici le ratio de la valeur de l’entreprise VE sur le résultat d’exploitation. Le
multiple de résultat d’exploitation va ainsi exprimer la valeur de l’entreprise sur la base d’un
nombre d’années de résultats d’exploitation. Le fait de prendre en compte la dette pour la
valorisation de la société permet de tenir compte de la structure financière de cette société dont
l’attrait dépend fortement de la part de la dette dans son capital. En effet lorsqu’un investisseur
rachète une entreprise, implicitement il rachète aussi sa dette. Le ratio sera d’autant plus grand
et donc mauvais que la dette sera grande, ce qui paraît raisonnable.
Les taux d’imposition ( Interests and Taxes) peuvent être très fluctuants d’une année à l’autre et
ainsi fausser des valorisations en vue d’une évaluation de l’entreprise sur plusieurs années.Ainsi un analyste avisé utilisera le taux de croissance de l’EBIT au lieu de celui du bénéfice net
pour évaluer la croissance d’une entreprise.
Il est à noter que l’on raisonne le plus souvent sur la base du multiple du résultat d’exploitation,
plutôt que sur d’autres agrégats (excédent brut d’exploitation par exemple) pour déterminer la
valeur de l’actif économique, étant donné que le résultat d’exploitation est le résultat dégagé par
l’actif économique qui lui revient intégralement. Ce résultat est en effet intégralement réparti
entre ceux qui financent l’actif économique, c’est à dire entre les créanciers et les actionnaires.
Dans la pratique, et sans que cela soit obligatoire, on retient dans le calcul du multiple du
résultat d’exploitation une estimation du résultat d’exploitation après impôt de l’exercice en
cours.
La logique est donc la même que pour le ratio précédent (PSR), bien que l’on considère qu’il est plus pertinent de prendre en compte des résultats intermédiaires (les résultats d’exploitation
dégagés par la société) que le chiffre d’affaires brut pour valoriser l’exploitation d’une société.
Le ratio VE/EBE ( EV/EBITDA)
On considère ici le ratio de la valeur de l’entreprise VE sur l’excédent brut d’exploitation. Le
multiple de l’EBE (ou EBITDA) va ainsi exprimer la valeur de l’entreprise sur la base d’un
nombre d’années d’EBE (ou d’EBITDA).
Dans certains secteurs, la notion de dotation aux amortissements n’est pas significative. Par
exemple, dans la production cinématographique, cette notion correspond à des charges qui ont
été affectées et qui reviennent en compte de résultat. On peut alors utiliser le ratio VE/Rex pour la valorisation. En revanche dans d’autres secteurs l’importance des dotations aux
amortissements est telle (parfois supérieure à 20% des ventes), et les pratiques utilisées à
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l’étranger pour constater l’usure des immobilisations sont si variées, qu’il faut raisonner au
niveau du résultat d’exploitation avant dotation aux amortissements pour pouvoir faire des
comparaisons boursières pertinentes. On se focalise alors sur l’excédent brut d’exploitation
(EBE), que les anglo-saxons appellent EBITDA, en substituant le ratio VE/EBE au ratio
précédent VE/Rex.
Le ratio de l’EBITDA est utilisé le plus souvent pour valoriser des industries qui ont besoind’investissements énormes en équipements et les entreprises qui ont de gros amortissements.
Certains câblo-opérateurs comme Time Warner et Telecommunications Inc. ont fait des pertes
pendant des années à cause des dépenses gigantesques pour développer leurs réseaux câblés,
alors que leurs cash flows ont augmenté. C’est l’effet de fortes charges d’amortissement qui ont
masqué leur capacité réelle à générer du cash.
Les ratios de la capitalisation boursière sur l’EBITDA ou l’EBIT varient fortement d’un secteur
à l’autre : les constructeurs automobiles ou les câblo-opérateurs ont tendance à avoir des
multiples très bas, et les entreprises à infrastructures moins lourdes des multiples plus élevés.
Par exemple, le ratio moyen de l’EBITDA pour les constructeurs automobiles est de l’ordre de
5, alors que celui des entreprises de logiciels est de l’ordre de 40. Le price-to-cash flow est donc
particulièrement utilisé pour la valorisation des entreprises à immobilisations lourdes où il prend son tout son sens, comme les mines, les producteurs de pétrole, les constructeurs
automobiles et les compagnies immobilières par exemple.
Les ratios capi/Rex et capi/EBE (P/EBIT et P/EBITDA)
Nous avons vu précédemment que l’approche comparative utilisait des ratios basés sur la valeur
économique (VE) de l’entreprise (VE/Rex et VE/EBE), c’est à dire basés sur la somme de la
capitalisation boursière et de l’endettement net, de façon à tenir compte de la structure
financière des sociétés entrant dans le périmètre de la comparaison boursière. Or, dans certains
cas (structure financière identique ou saine) ou pour certains secteurs d’activité (les sociétés
informatiques), il peut paraître plus pertinent de ne retenir que la capitalisation boursière aunumérateur, afin de ne tenir compte que du nombre de fois où le résultat d’exploitation (ou
l’excédent brut d’exploitation) de la société concernée au titre de l’année en cours, ou des
années suivantes, est comprise dans sa capitalisation boursière.
Les méthodes
La comparaison par rapport à des références transactionnelles
L’approche comparative peut consister à rapprocher les chiffres financiers (ratios, multiples
de valorisation, etc.) d’une société des chiffres de sociétés comparables qui font ou qui ont fait
l’objet récemment d’opérations financières de rapprochement (fusion, acquisition, cession, etc.).
Par exemple, si une société comparable à la société analysée a été récemment acquise lorsd’une offre publique d’achat, on va considérer que le prix de transaction, c’est à dire les
multiples financiers utilisés, peut être rapproché du prix de cette société. En effet, on va ensuite
pouvoir ajuster ce prix, à la hausse ou à la baisse, en fonction d’un certain nombre d’éléments
propres à cette société (pertinence du business model, potentiel de croissance, etc.). Toutefois,
pour préserver l’homogénéité de ces comparaisons, trois contraintes importantes doivent être
respectées :
- l’unité de temps : le marché des entreprises, à l’instar de tout marché, connaît de nos
jours des évolutions rapides, tant conjoncturelles que structurelles, et la référence à un
ensemble de transactions récentes peut rapidement devenir obsolète ;
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- l’unité de lieu : la tentation de ne plus prendre en compte des réalités géographiques ou
culturelles locales est grande et conduit parfois à valoriser une entreprise sur base de
références objectivement peu représentatives du marché local;
- l’unité d’identité : « on ne peut comparer que ce qui est comparable » et les réalités,
même au sein d’un secteur d’activité relativement homogène, sont souvent fort peu
comparables, tant au plan économique qu’au plan industriel ou au plan juridique.
On constate en pratique que souvent la société initiatrice de l’opération doit payer une prime de
contrôle importante lors de l’acquisition. Cependant, cette prime contrebalancée par le fait que
la société cible est souvent acquise à un prix inférieur à sa valeur intrinsèque, voire comptable.
Le prix de l’opération correspond donc le plus souvent à la réalité économique, c’est à dire à la
valeur intrinsèque de la société.
Exemple :Prenons l’exemple d’une comparaison boursière basée sur l’observation de références
transactionnelles et ayant pour objectif de valoriser une société x présente dans le secteur des «
éditeurs de logiciel CRM », marché caractérisé par de nombreux rachats ces dernières années.Ces rachats sont donc une caractéristique importante qui doit être prise en compte dans un
calcul de valorisation, tant il reflète une hypothèse de sortie pour les actionnaires. On va donc
établir un tableau comparatif, à partir des multiples de transaction, portant sur les ventes (P/CA
ou cours de l’action sur le chiffre d’affaires par action), utilisés lors de récentes opérations
d’acquisition de sociétés de ce secteur :
Acquéreur/Cible Date CA Cible (M€) Marge Nette Cible P/CA
Nortel/Clarify sept-99 130,5 8,80% 16,1
PeopleSoft/Vantive oct-99 163,1 Pertes 2,65
Alcatel/Genesys oct-99 139 14% 10,8
BroadVision/Interleaf 02/00 45,2 Pertes 19,49
Moyenne 120 11,40% 12,26
Valorisation Sté x (1) 12,26*CA(x) 00
Valorisation Sté x (2) 19,49*CA(x) 00Sources : Portzamparc et Jacques Chahine Finance (14/03/00)
Le multiple de chiffre d’affaires moyen ressortant à 12.26 X, notre société x peut donc être
évaluée, sur la base de ces références transactionnelles, à 12.26 X son chiffre d’affaires 2000(1), ce qui va nous donner, en M€, son niveau de valorisation. Toutefois, si prendre la moyenne
des différents multiples de valorisation est une possibilité, ce n’est pas la seule. En effet, on peut également prendre en compte par exemple que la dernière opération
(Broadvision/Interleaf) est plus significative que les trois autres, si son niveau de valorisation
est plus proche des conditions actuelles de ce marché. Ainsi, au lieu de faire la moyenne de
l’ensemble des multiples de transactions (1), on peut plutôt choisi de ne retenir que les chiffres
de la dernière opération (2). En définitive, et sur la base de cette opération, la société x peut être
valorisée 19.49 X son CA 2000 (2).Cet exemple, pourtant relativement simple, permet de constater que l’approche comparative
basée sur l’observation de références transactionnelles doit être utilisée en tenant compte d’un
certain nombre de règles. Il ne faut donc pas commettre l’erreur d’avoir une approche trop «
mécanique », mais essayer plutôt d’utiliser les outils de l’approche comparative dans le cadre
d’une réflexion globale sur la valeur réelle de l’entreprise.
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La comparaison par rapport à d’autres sociétés cotées
L’approche comparative peut également être basée sur l’observation de sociétés aussi
comparables que possible avec la société étudiée (même niveau de risque, de croissance, de
rentabilité). Cette méthode a l’avantage d’être particulièrement pragmatique et simple. Pour
valoriser une société, il suffit juste de trouver des sociétés cotées comparables et d’appliquer le
multiple de valorisation moyen de cet échantillon à la société pour en déterminer la valeur.L’utilisation de cette approche va permettre uniquement de déterminer le prix de la société que
l’on étudie, c’est à dire le prix auquel les investisseurs vont être prêts à acheter cette valeur, ou
des titres du même secteur d’activité, sur le marché financier à un moment donné. Ainsi, il ne
va pas être possible, en utilisant uniquement les apports de l’approche comparative, de
déterminer la « valeur réelle » d’une société, ce qui est pourtant l’objectif de toute évaluation
financière. Par contre, on va pouvoir rapprocher la valeur théorique de cette société (à partir de
l’utilisation d’autres méthodes de valorisation) de son prix de marché, à partir de la
comparaison boursière avec d’autres sociétés cotées sur le marché. Cependant, en l’absence
d’autres approches, cette méthode ne permettra pas de savoir si le prix final est élevé ou pas.
Dans ce cas aussi certaines contraintes doivent être respectées :
- On ne retient que des sociétés faisant partie du même compartiment actions. En effet, la
pratique des marchés financiers permet de constater que des sociétés comparables
situées sur des compartiments actions différents (par exemple, des sociétés
informatiques sur le Second et le Nouveau Marché) ne sont pas toujours valorisées de
façon identique.
- On ne retient que des sociétés cotées d’un même pays et d’un même marché actions. Par
exemple une société technologique du Nasdaq n’est pas systématiquement valorisée de
la même façon qu’une société proche cotée au Nouveau Marché.
- Enfin il faut être sûr de ne retenir que des sociétés comparables, et que les indicateurs
financiers retenus (ratios et multiples de valorisation) proviennent des mêmes sources, etsont relatives aux mêmes données économiques (le chiffre d’affaires 2003 par exemple)
afin de rapprocher des chiffres comparables.
En conclusion, la méthode d’évaluation boursière par comparaison avec un échantillon de
sociétés cotées, bien qu’elle présente de nombreux avantages (simplicité, rapidité, valorisation
par rapport au prix du marché, etc.) doit, compte tenu des erreurs qu’elle est susceptible
d’engendrer (prix déconnectés de la valeur économique, psychologie des investisseurs) être
utilisée correctement, en respectant un certain nombre de règles simples. Malgré ces réserves,
son utilisation est présente dans toutes les études financières des professionnels de l’évaluation
financière, c’est à dire des analystes financiers. Cette approche comparative est en effet la plus
couramment utilisée dans la pratique des affaires.
Exemple :On peut reprendre l’exemple de la société x présente sur le secteur des « éditeurs de logiciel
CRM ». Etant donné que cette société est difficilement comparable avec les autres sociétés du
secteur, on choisit de retenir deux échantillons différents recouvrant la perception du marché
pour les caractéristiques de cette société : 1/ les SSII Internet ; 2/ les éditeurs de logiciels. En
effet, quand une comparaison boursière est difficile (société située sur une niche technologique,
chiffres des concurrents non significatifs, etc.) il est nécessaire de procéder par recoupement
entre plusieurs échantillons. Le fait d’élargir le périmètre de comparaison va minimiser le risque
d’erreur au niveau de la valorisation finale trouvée.
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Echantillon n°1 : « les SSII Internet/Intranet » : Cross Systems, Europstat, Fi system,
Integra, IT Link et Valtech.
Toutes ces sociétés sont comparables, au niveau de leur activité, avec la société x. De plus, elles
sont toutes cotées, comme la société x, au Nouveau Marché, renforçant ainsi la caractéristique
de « compartiment de marché ». un tableau comparatif a été établi à partir de multiples destransaction portant sur les ventes (VE/CA00 et VE/CA01) et sur les résultats d’exploitation
(VE/Rex00 et VE/Rex01) des sociétés de notre échantillon de valeurs« SSII Internet/Intranet » :
SociétésVE/CA
00VE/CA
01VE/Rex
00VE/Rex
01
Cross Systems 20,1 13,2 210,6 96,1
Europstat 18,6 10,6 230,0 110,2
Fi System 27,4 14,3 420,0 215,2
Integra 25,2 15,2 NS NS
IT Link 13,4 9,5 145,4 88,5
Valtech 25,0 15,0 258,1 132,2
Moyenne 21,6 13,0 252,8 128,4
Valorisation Sté x[(21,6*CA x 00)+(13*CA x 01)+
(252,8*Rex x 00)+(128,4*Rex x 01)] / 4
Sources : Portzamparc et Jacques Chahine Finance (14/03/00)
Ainsi, une fois l’échantillon arrêté, les multiples de valorisation déterminés, et les moyennes de
ces multiples calculées, il ne reste plus qu’à rapprocher la moyenne des différents multiples de
valorisation retenus sur les données économiques (chiffres d’affaires et résultats) de notre
société x, pour les deux prochaines années de prévisions 2000 et 2001 pour obtenir le niveau devalorisation finale de cette société.
Il faut remarquer que certains professionnels, estimant que les multiples de valorisation retenus
ne revêtent pas tous la même valeur, peuvent choisir d’affecter des coefficients de pondération à
ces multiples de valorisation (exemple : 2 pour les multiples 2000 et 1 pour les multiples 2001,
ou 2 pour les CA et 1 pour les Rex). Pour terminer, les chiffres NS correspondent à des
multiples « non significatifs », c’est à dire trop élevés (ou négatifs) pour être utilisés dans le
cadre d’une comparaison boursière.
Echantillon n°2 : « éditeurs de logiciel front office » : Siebel, Remedy, Vignette, Calico, et
Access Commerce.
Ces sociétés ont été retenues car elles appartiennent à l’environnement concurrentiel de la
société x sur les applicatifs de gestion de la relation client. Toutefois, on ne tient plus compte
des multiples de valorisations basés sur le résultat d’exploitation (VE/Rex), étant donné que les
investissements élevés en marketing et en commercialisation nécessaires en phase de conquête
de marché rendent non significatifs (NS) ces multiples. Le nouveau tableau comparatif est alors
établi à partir des multiples de transaction portant sur les chiffres d’affaires (VE/CA00 et
VE/CA01) des sociétés de l’échantillon de valeurs « éditeurs de logiciel front office » :
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Sociétés VE/CA 00 VE/CA 01
Siebel 22,9 15,0
Remedy 5,3 4,1
Vignette 96,6 68,7
Calico 19,5 8,2 Access Commerce 18,4 10,5
Moyenne 32,5 21,3
Valorisation Sté x [(32,5*CA x 00)+(21,3*CA x 01)] / 2
Sources : Portzamparc et Jacques Chahine Finance (14/03/00)
Une fois ce tableau établi, il ne reste plus qu’à multiplier, pour les deux exercices 2000 et 2001,
la moyenne des multiples de valorisation des ventes des sociétés de l’échantillon par les chiffres
d’affaires correspondants de la société x pour obtenir sa valorisation finale. Une fois que ces
deux valorisations, basées chacune sur un échantillon différent de valeurs, sont terminées, il nereste plus qu’à en faire la moyenne pour obtenir la valorisation de la société x.
La comparaison par rapport à un indice de référence
Parfois, compte tenu de la spécificité d’une société ou bien en raison de l’absence de
concurrents ou de données disponibles, il peut s’avérer difficile, voire impossible de pratiquer
l’une ou l’autre des deux comparaisons boursières que nous venons de développer pour aboutir
à un niveau de valorisation cohérent correspondant au prix du marché. Dans ce cas, et à partir
du moment où la société étudiée peut être considérée comme étant corrélée à l’évolution d’un
indice de référence (Nouveau Marché, Second Marché, etc.) on peut décider de réaliser une
comparaison boursière entre les indicateurs financiers de cette société et ceux de son indice deréférence.
De même que pour les approches comparatives précédentes, il est évident que cette
comparaison boursière peut, selon la spécificité de la société étudiée et du secteur d’activité sur
lequel elle se trouve, porter sur l’ensemble des indicateurs financiers (ratios et multiples de
valorisation) qui ont été présentés précédemment.
Exemple :Soit une société traditionnelle y du Second Marché qui ne peut pas être comparée avec d’autres
sociétés cotées en bourse, et pour laquelle aucune transaction récente ne peut être retenue dans
le cadre d’une comparaison boursière. Cette société est toutefois représentative de l’indice du
Second Marché (indice de référence) de par ses caractéristiques et l’évolution de son parcours boursier. On peut donc décider de retenir une approche comparative basée sur les multiples de
valorisation du Second Marché. Cela conduit à établir un tableau comparatif, en tenant compte
des multiples des résultats (P/E) et des cash flows (P/CF) représentatifs du Second Marché, pour
les deux premiers exercices prévisionnels:
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Sociétés P/E 00 P/E 01 P/CF 00 P/CF 01
Ratios Second Marché 18 X 14,9 X 9,5 X 8,5 X
Valo. Correspondante 18*BN y 00 14,9*BN y 01 9,5*CF y 00 8,5*CF y 01
Valorisation Sté y[(18*BN y 00)+(14.9*BN y 01)+(9.5*CF y 00)+(8.5*CF y 01)] / 4
Sources : Portzamparc et Jacques Chahine Finance (14/03/00)
La comparaison par rapport à un secteur d’activité
La comparaison boursière basée sur un indice de référence n’est pas la seule approche
comparative possible. En effet, il est également possible de comparer les chiffres financiers
d’une société avec ceux d’un secteur d’activité. Ainsi, si l’on prend l’exemple d’une société
présente sur la niche de l’analyse microbiologique industrielle, il n’est pas possible de la
comparer avec d’autres sociétés cotées, étant donné que celles-ci n’existent pas. Par contre, si
l’on désire déterminer plus ou moins précisément la valeur de cette société, il est possible de la
comparer à un ou plusieurs secteurs d’activité, à condition que ceux-ci soient significatifs. Le
tout est de faire le bon choix. Dans l’exemple, les niveaux de valorisation trouvés ne seront pas
les mêmes, selon que l’on retiendra comme secteur de référence le secteur « santé » (secteur
d’activité trop important pour donner un résultat précis), le secteur « pharmacie » (secteur
d’activité regroupant, entre autres, les laboratoires spécialisée dans les analyses), ou le secteur «
fournisseurs d’outils à destination des professionnels de la santé » (la société étudiée distribuant
à la fois des tests et des équipements nécessaires à l’analyse microbiologique).
Il est donc primordial, lorsque l’on retient ce genre d’approche, de connaître parfaitement la
société analysée, notamment la répartition de son chiffre d’affaires par secteurs d’activité, defaçon à être certain de ne retenir que le ou les secteurs d’activité les plus significatifs. L’objectif
est d’arriver, par recoupements, à « entourer » la niche d’activité dans laquelle se trouve
l’entreprise, et ainsi à être en mesure, malgré sa spécificité apparente, de déterminer un niveau
de valorisation cohérent à partir d’une comparaison boursière classique.
En conclusion, l’approche comparative basée sur le rapprochement des multiples de valorisation
d’une société avec ceux de plusieurs secteurs d’activité est une approche satisfaisante, étant
donné qu’elle permet de valoriser assez finement une société par comparaison boursière, alors
que celle-ci était apparemment une société unique difficilement comparable sous l’angle
boursier. Certains professionnels des marchés utilisent cette technique dans leurs calculs de
valorisation et considèrent que cette méthode, à condition de faire au départ les bons choix au
niveau des secteurs d’activité et des multiples de valorisation à retenir, peut permettre d’aboutir à des niveaux de valorisation cohérents, même si l’approche est au départ globale.
Exemple :On va rapprocher une société z, spécialisée dans l’analyse microbiologique industrielle, des
indicateurs financiers des secteurs d’activité suivants :
- le secteur « Pharmacie/Santé »
- le secteur « Matériel médical »
- le secteur « Service/Santé »
En effet, cette société se rapproche de ces trois secteurs d’activité, bien qu’elle n’appartienne
pas à un secteur en particulier. Sur la base de cette observation, un tableau comparatif a été
établi, permettant de faire le lien entre les multiples de valorisation de ces trois secteurs
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d’activité (basés sur les résultats (P/E) et sur les cash flows (P/CF) pour les deux prochains
exercices 2000 et 2001) et les chiffres économiques de cette société :
Secteur d'activité P/E 00 P/E 01 P/CF 00 P/CF 01
Pharmacie/Santé 18,5 16,2 12,9 10,9
Matériel Médical 10,6 9,2 7,8 5,7Service/Santé 15,8 12,6 9,5 7,5
Moyenne 15,0 12,7 10,1 8,0
Valorisation Sté z[(15*BN z 00)+(12,7*BN z 01)+(10,1*CF z 00)+(8*CF z 01)] / 4
Sources : Portzamparc et Jacques Chahine Finance (14/03/00)
L’approche comparative multicritères
Les sous-parties précédentes nous ont permis de présenter en détail les quatre principales
facettes de l’approche comparative utilisées pour valoriser une société. Ces quatre méthodes,qui forment la base de toute comparaison boursière, sont utilisées par tous les professionnels
des marchés financiers dans leurs calculs de valorisation. Toutefois, plutôt que d’utiliser
séparément ces quatre approches comparatives, certains praticiens choisissent, en fonction des
spécificités des sociétés analysées, de retenir plusieurs de ces critères, c’est à dire de valoriser
une société par rapport à la moyenne pondéré des multiples de valorisation provenant de
plusieurs des quatre grandes méthodes de l’approche comparative dans l’optique de consolider
la valorisation.
Toutefois, l’utilisation de cette approche globale recèle également certains risques. En effet, si
celle-ci n’est pas précédée d’une analyse poussée de l’activité et des fondamentaux
économiques de la société étudiée, il y a fort à parier que l’approche comparative multicritères,
en mettant en relation des éléments financiers qui, pris individuellement, ne sont pascomparables avec ceux de la société analysée, risque, au final, d’aboutir à des niveaux de
valorisation incorrects. En effet, si les professionnels réalisent des erreurs au niveau des étapes
préliminaires (le choix des références transactionnelles, des sociétés cotées comparables, de
l’indice de référence, et du ou des secteurs d’activité à retenir), voire éventuellement au niveau
du choix des multiples de valorisation à retenir au sein de l’analyse (multiples de résultats, de
cash flows, de chiffre d’affaires) il est à craindre que les résultats soient faux, c’est à dire qu’ils
ne reflètent pas véritablement le niveau de valorisation de la société faisant l’objet d’une
analyse. Cette comparaison boursière doit donc être réalisée avec précision pour donner de bons
résultats.
Il est important de constater que les ratios utilisés lors d’une approche comparative multicritères
doivent être les mêmes. Il est possible de retenir de nombreux multiples de valorisation, le toutétant, à partir du moment où l’on rapproche différentes méthodes de comparaison boursière, de
retenir les mêmes multiples de valorisation pour arriver à des résultats intermédiaires cohérents.
Comme pour les méthodes précédentes, l’approche comparative multicritères aboutit in fine à
des moyennes de multiples de valorisation, moyennes qui sont ensuite rapprochées des chiffres
économiques de la société (bénéfice net, chiffre d’affaires, cash flows) de façon à déterminer la
valorisation finale des sociétés analysées.
Exemple :A partir des approches comparatives traditionnelles, il est évident que, selon les objectifs
recherchés par chaque professionnel, toutes les combinaisons sont possibles, le tout étant au
final de construire un modèle suffisamment pertinent pour permettre de déterminer une
valorisation significative pour les sociétés étudiées. En adaptant les méthodes comparatives
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précédentes, cette approche aboutit à un modèle que l’on peut représenter sous la forme
suivante :
Comparaisons boursières P/E 00 P/E 01 P/CF 00 P/CF 01Références
transactionnelles - - - -Sociétés cotées - - - -
Indice de référence - - - -
Secteur(s) d'activité - - - -
- - - -
Moyenne x1 x2 x3 x4
Valorisation Sté x[(x1*BN x 00)+(x2*BN x 01)+(x3*CF x 00)+(x4*CF x 01)] / 4
Sources : Portzamparc et Jacques Chahine Finance (14/03/00)
L’approche comparative globale
La méthode que nous venons de développer consiste à déterminer des moyennes de multiples devalorisation, à partir de l’utilisation de plusieurs méthodes comparatives, ces multiples étant
ensuite multipliés par les données économiques des sociétés analysées pour permettre de
trouver le niveau de valorisation de chacune de ces sociétés. Il est possible d’adopter la même
logique dans un cadre différent. Au lieu de faire la moyenne entre les multiples de valorisations
de plusieurs comparaisons boursières, il est également possible de faire cette moyenne à partir
des niveaux de valorisation obtenus par le biais de chaque méthode comparative prise
individuellement. L’avantage de cette méthode est de gagner en souplesse et d’éviter de faire
rentrer les différentes méthodes de valorisation dans un cadre trop strict (mêmes multiples de
valorisation par exemple).
Cette méthode sert souvent de synthèse à la comparaison boursière d’une note de synthèse. En
effet, une fois que l’analyste financier a obtenu, en utilisant différentes méthodes comparatives
classiques, plusieurs niveaux de valorisation, il en réalise souvent la moyenne, à condition
toutefois que les niveaux de valorisation correspondants soient proches. C’est sur ce point que
se situe la limite de l’approche globale (ou synthétique). Dans la pratique, si les valorisations
finales résultant de l’utilisation de diverses méthodes comparatives sont très différentes, le
praticien ne pourra pas faire la moyenne de ces niveaux de valorisations, le risque d’erreur étant
trop important. En effet, si les valorisations finales ne s’insèrent pas dans une fourchette étroite,
les professionnels vont plutôt chercher à construire une réflexion globale, de façon à ne retenir
que les méthodes comparatives les plus significatives, et à ne pas tenir compte de celles qui
faussent les résultats.
Exemple :Cette approche globale, qui se réalise en deux temps : 1/ utilisation d’une ou de plusieurs
méthodes de comparaison boursière classiques ; 2/ moyenne des valorisations déterminées ;
marque ainsi sa différence avec la méthode de comparaison boursière multicritères dans
laquelle la valorisation d’une société analysée pouvait être déterminée en une seule étape et sans
calculs intermédiaires.
Soit une société informatique x’ présente sur le Nouveau Marché. Cette société, qui comprend
1.200.000 actions, peut être comparée à certaines références transactionnelles (des opérations de
rapprochement dans le secteur informatique), à des sociétés informatiques cotées au Nouveau
Marché et présentant une répartition du chiffre d’affaires par activité relativement proche, à un
indice de référence (l’indice du NM), et à un secteur d’activité (le secteur informatique). Cesquatre méthodes de comparaison boursière sont donc utilisées afin de déterminer avec un
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maximum de précision la valeur de cette société. Le tableau suivant permet de représenter
l’approche comparative globale :
Comparaisons boursièresValorisation
correspondanteValeur unitaire de l'action
de la société analysée
Références transactionnelles 420 M€ 350Sociétés cotées 390 M€ 421
Indice de référence 475 M€ 422
Secteur(s) d'activité 377 M€ 423
Valorisation moyenne Sté x' 415,5 M€ 346.5Sources : Portzamparc et Jacques Chahine Finance (14/03/00)
Cette approche globale permet d’arriver, par le biais de l’utilisation des quatre méthodes de
comparaison boursière classiques, à une valorisation de 415.5 M€ pour la société x’, soit, sur la
base de ses 1.200.000 titres, à une valeur unitaire de 346.5 €. L’utilisation de cette approche
globale donne des résultats satisfaisants dans l’exemple, dans la mesure où les valorisations
intermédiaires des différentes méthodes de comparaison boursière sont relativement proches
(entre 377 et 475 M€). Il est à noter pour finir que certains professionnels des marchés peuvent
affecter des coefficients de pondération aux valorisations intermédiaires, de façon à quantifier
leur poids dans la valorisation finale obtenue, même si cette pratique doit être utilisée avec
prudence.
Analyse critique de l’approche comparative
Alors que l’approche actuarielle avait pour objectif de déterminer la valeur intrinsèque des
sociétés cotées, afin de pouvoir comparer celle-ci au prix du marché, l’approche comparative a
pour but de se référer directement au prix du marché, en considérant que le marché est efficient
et que les prix pratiqués sont représentatifs de la valeur des sociétés cotées (théorie del’efficience). La logique de ces deux approches de valorisation est donc totalement différente.
L’approche comparative, qui est utilisée sous des formes variées par les professionnels des
marchés financiers dans la plupart des évaluations financières, notamment lors des introductions
en bourse, est la méthode d’évaluation financière la plus courante et la plus facile à réaliser. Les
méthodes de comparaison boursière que nous avons développées dans cette partie présentent
toutes des avantages, dans la mesure où elles permettent de rapprocher la valeur d’une société
du prix du marché financier, soit du prix que les investisseurs vont être prêts à payer pour cette
valeur. Toutefois, même si ces méthodes sont simples et adaptées à la valorisation des sociétés
cotées, leur utilisation peut poser certains problèmes. Dans la pratique, il est parfois très
difficile de trouver des sociétés comparables à la société faisant l’objet d’une étude financière.
En effet, même si l’activité est comparable, certains éléments (une position de leader, un effortde R&D important) peuvent avoir pour conséquence de modifier la valeur d’une société et de
finalement remettre en cause l’utilisation même de l’approche comparative pour déterminer la
valeur de celle-ci. De plus, même si l’on détermine un échantillon de sociétés cotées
comparables, ce qui n’est pas toujours possible (sociétés positionnées sur une niche
technologique extrêmement précise par exemple), encore faut-il que celles-ci soient sur le
même compartiment de marché et qu’elles soient de taille comparable. En effet, dans la pratique
des marchés financiers, les sociétés étudiées sont valorisées différemment selon le
compartiment actions sur lequel elles se trouvent.
Enfin, l’approche comparative, si elle permet de se fixer par rapport au prix du marché, ne
permet pas de déterminer réellement la valeur de l’entreprise, c’est à dire sa valeur intrinsèque,
et ne permet donc pas aux investisseurs de savoir si la valeur est chère ou non. La valorisation
qui résulte de toute approche comparative est donc inévitablement très dépendante des
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conditions de marché. Toutefois l’utilisation de l’approche comparative est telle dans la
pratique des marchés financiers qu’il est impossible de ne pas la retenir dans le cadre d’une
valorisation. Il est seulement important de ne pas utiliser l’approche comparative seule, mais de
l’associer à d’autres méthodes de valorisation.
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Bibliographie
Articles financiers
W.G.S. Brown, “Beta : Misconceptions and Limitations”, The Journal of Investing,
Summer 2000.
W. Sharpe, “Capital Asset Prices : a Theory of Market Equilibrium under Conditions of
Risk “, Journal of Finance, sept. 1964.
Ouvrages de références
“Marchés financiers, Gestion des portefeuilles et des risques”, 4ième édition, Jacquillat
B., Solnik B., Dunod, 2002.
“Technique financière internationale”, 2nde édition, Michel Jura, Dunod, 2003.
“Marchés des Capitaux et Théorie Financière”, 2nde édition, François Quittard Pinon,
Economica, 2001.
“Finance d’entreprise”, P. Vernimmen, 5ième édition, Dalioz, 2002/
Site internet
Excellent site de référence : http://pages.stern.nyu.edu/~adamodar/
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