Vaccination notions de déficit immunitaire chez l’enfant · Nécéssité d’une vaccination de...

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M. Pasquet PH hémato-oncologie pédiatrie Toulouse Vaccination notions de déficit immunitaire chez l’enfant

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M. Pasquet

PH hémato-oncologie pédiatrie

Toulouse

Vaccination

notions de déficit immunitaire chez l’enfant

Les différentes possibilités

d’immunointervention thérapeutique

Stimulation des réponses immunes

Actives : Vaccination

Passive adoptives (substitutives) : gammaglobulines

Modulation

Réorientation des réponses : gammaglobulines

Déplétion ou inhibition

Immunosuppresseur

Cas particulier du déficit immunitaire

Vaccination chez l’ enfant immunocompétent

Mode d’action immunologique, physiopathologie, types de

vaccins et calendrier (cf cours Pr Massip)

Nourisson et enfant entre 0 et 5 ans : acquisition immunité/

infections infantiles « banales »

Protection vaccinale

Directe et individuelle contre infections potentiellement graves

Indirecte et collective/protection de la population générale

Objectifs de la vaccination

Élimination de l’agent infectieux (rougeole, polio) vaccination avec

un taux élevé de couverture et transmission strictement inter-

humaine

Diminution de la circulation de l’agent infectieux (diphterie ou

tetanos), plusieurs rappels nécessaires

Vaccination chez l’ enfant immunocompétent

Vaccination à visée

Préventive :

diminution de l’incidence d’une maladie infectieuse, voire disparition (ex

polio),

Diminution incidence cancer lié à un mécanisme oncogénique viral

(Gardasil° et HPV)

Curative : non disponible chez enfant (hormis rage)

Limites liées

À la recherche pour curatif (vaccin et cancer)

A l’éducation des population : recrudescence actuelle cas de

rougeole : >10 000 cas depuis 2008, 16 encéphalites et 3 DC

(Invs, 2011) Communiqué OMS en dec 2009, « le nombre des décès dus à la rougeole dans le monde a chuté de

78% entre 2000 et 2008, étant ramené selon les estimations de 733 000 décès en 2000 à 164 000

décès en 2008. »

Vaccination chez l’ enfant immunocompétent

Efficacité :

Obtention d’une réponse rapide et durable

2 ou 3 mois de vie : système immunitaire est relativement immature.

Toutefois, il est en mesure de générer une réponse immunitaire assez

complète, tant humorale que cellulaire.

Lymphocytes B du nourrisson incapables de répondre aux antigènes T

indépendants comme les polysaccharides, jusqu’à l’âge de 2 ans

environ

Début vaccination 2-3 mois

Réponse aux ang thymo indépendants comme polysaccharides de

faible poids moleculaires sont conjugués à des antigènes protidiques

pour etre plus immunogène à un plus jeune age. Ex vaccin anti-

méningo conjugué

Vaccination chez l’ enfant immunocompétent

Efficacité

Immunité acquise passive du nourisson : Transmission in-utero d’anticorps

maternels confère au nourrisson une protection de durée de 6 à 9 mois

environ. Ils peuvent avoir un effet inhibiteur sur la réponse immune.

La qualité et l’intensité de la réponse humorale = persistance des

anticorps maternels spécifiques et à leur efficacité protectrice, qui sont

très variables d’une infection à l’autre.

Les facteurs influençant les recommandations au sujet de l’âge

d’administration

L’interaction antagoniste potentielle entre la réponse du système

immunitaire et le transfert passif d’anticorps maternels;

La capacité d’un individu d’un âge donné à développer une réponse

immunitaire (maturité du système immunitaire);

Le risque, lié à l’âge, de développer la maladie ou ses complications.

Vaccination chez l’ enfant immunocompétent

Les nouveau-nés bénéficient d’un VACCIN HEXAVALENT,

une combinaison de 6 vaccins différents administrés

en une seule injection : polio, diphtérie-tétanos-

coqueluche, Haemophilus influenzae de type b et

hépatite B. Ils bénéficient également d'un vaccin

combiné contre la rougeole, la rubéole et les

oreillons (RRO). Les vaccins combinés permettent un

meilleur confort de l’enfant en limitant le nombre

d’injections

Calendrier vaccinal (cf cours Pr Massip)

Vaccination chez l’ enfant immunocompétent :

quelques exemples vaccinaux

Vaccination contre l’haemophilus influenzae b:

L’Haemophilus influenzae de type b est l’une des bactéries pouvant

provoquer une méningite. Jusqu’à la découverte et l’administration

généralisée d’un vaccin, il s’agissait d’une cause majeure de méningite

bactérienne chez l’enfant de moins de 5 ans.

L’Haemophilus influenzae de type b peut par ailleurs provoquer d’autres

types d’infections graves chez l’enfant comme l’épiglottite ou l’arthrite

Vaccin conjugué : meilleure réponse immunitaire chez l’enfant jeune

++

Nourrisson : Le calendrier de vaccination recommande l’administration

de quatre doses a 2, 3, 4 mois et une dose de rappel entre 13 et 18

mois.Le vaccin contre l’Haemophilus influenzae de type b est inclus dans le vaccin hexavalent.

Vaccination chez l’ enfant immunocompétent :

quelques exemples vaccinaux

Vaccination contre pneumocoque

Présence chez 5 à 25% des personnes en bonne santé, au niveau de la

bouche, du nez et du pharynx. Chez le jeune enfant, le pneumocoque

représente une cause importante d’otite moyenne, de pneumonie, de

méningite et de septicémie.

Jeune âge : déterminant majeur du risque d’infection pneumococcique :

50% des bactériémies et ¾ méningites survenant avant l’âge de 5 ans

affectent les enfants <1an. 1/3 OMA chez jeune enfant. Méningites à

pneumocoques peuvent provoquer de graves séquelles, voire le décès.

Capsule = virulence, 90 antigènes

Vaccin conjugué 7 puis 13 valences actuellement: schéma 2 injections +

1 rappel (anciennement 3 injections), efficacité bonne mais méningite à

sérotype vaccinal observées (en dehors de tout DI?)

Ineffiacité vaccin pneumo 23 <2 ans (vaccin polysaccharide « capsulaire »)

Gravité neuro-dev, surdité ++

Vaccination chez l’ enfant immunocompétent

Inocuité

« peur » actuelle du grand public/vaccination

Incrimination dans dev maladies auto-immunes et

autisme : non prouvé

Cas part de la vaccination d’un patient présentant une

maladie auto-immune : aggravation PTI chronique par

ex? données trop parcellaires, étude PGRx en cours

Généralités sur le déficit immunitaire de l’enfant

Déficit du système immunitaire et de ses effecteurs

Déficit Primitif, lié a une anomalie moléculaire identifiée

Secondaire lié à une pathologie infectieuse (VIH) ou cancéreuse

Survenue d’infections rares et graves dans la petite enfance

ou adulte jeune (DICV)

Manifestations : infections, cancer, auto-immunité

Infections Germes dits « opportunistes » pneumopathie a penumocystis jiroveci ou toxo cérébrale (déficit

T)

Répétitions d’infections par des germes pathogènes « classiques » mais répétées et/ou graves

(déficit B)

Petite Migraine…

Incidence PID chez l’enfant: 1/5000

Examen clinique devant une suspicion de DI

Anamnèse

ATCDs familiaux, DC bas age, consanguinité

Infection, sévérité, germe, hospitalisation, durée, ATB

Vaccination complète et infection, réaction vaccinale (vaccins vivants)

Signes associés : auto-immunité, cancer, eczéma

Examen clinique

retard de croissance ;

anomalie de la peau et des muqueuses : éruption, candidose chronique, état

buccodentaire, télangiectactasies, aspect des cheveux (albinisme) et des phanères

(dystrophie) ;

anomalies des organes lymphoïdes : adénopathies, splénomé- galie, hépatomégalie,;

pathologie ORL : otites, sinusites ;

pathologie ophtalmologique : conjonctivites chroniques, uvéites, télangiectasies

conjonctivales ;

complications pulmonaires : toux chronique, bronchites ou pneumo-pathies

récurrentes, dilatation des bronches

troubles digestifs : appétit, transit, perte de poids, douleurs abdominales récurrentes ;

atteinte neurologique : ataxie, retard mental, microcéphalie

Les 10 signes cliniques d’alerte d’un déficit immunitaire

chez l’enfant

CEREDIH

• 1- Plus de 8 otites par an

• 2- Plus de 2 sinusites par an

• 3- Plus de 2 mois de traitement antibiotique par an ou la

nécessité d’un traitement antibiotique par voie IV

• 4- 2 pneumonies par an

• 5- Ralentissement de la croissance

• 6- Des épisodes de forte fièvre

• 7- Mycose cutanée ou muqueuse récidivante ou chronique

• 8- Diarrhée chronique

• 9- 2 infections sévères dans l’année

• 10- Cas d’immunodéficience connu dans la famille

Bilan biologique de « débrouilllage »

NFS, Pq : neutropénie, lymphopénie, avec frottis (corps de

jolly)

IgG, A, M

Pas de sous classes avant 18 mois

Sérologies vaccinales

Après revaccination complète (tetanos, polio, pneumocoque

polysaccharidique), isohémaglutinines

populations lymphocytaires

Classification « physiopathologique »

Déficit immunité

cellulaire

Autre déficit

identifiés

Défaut de régulation de la

réponse immune

Déficit phagocyte

Déficit en complément

Déficit immunité

inné

Déficit immunité humorale

Vaccination et immunodépression

Problématique de la vaccination chez l’immunodéprimé

Inocuité

Maladie vaccinale

Aggravation de la maladie sous jacente (ex maladie auto-immune)

Immunogénicité ?

Intensité et durabilité de la reponse

Alternatives : augmentation du nombre d’injections, Utiliser des vaccins plus

immunogènes – Améliorer la présentation de l’antigène: vaccination par voie

intra-dermique, nouveaux adjuvants

Recommandations vaccinales chez l’enfant:

Patient présentant un déficit immunitaire primitif Autres : patients infectés par le VIH, patients transplantés d’organe solide, greffés de moelle,

patients traités par immunosuppresseurs ..

Déficit immunitaire primitif de l’enfant et vaccination

Exposition risque infectieux majeur avec risque vital : Intérêt

de la vaccination ++

Principale cause de morbidité et de mortalité dans cette

population

Moyens à disposition : mesures prophylactiques ++

Chimioprophylaxie anti-infectieuse par ATB et/ou

antifongiques

IgIV, vaccination

Mesures environnementales

Données de la littérature pauvres sur inocuité et efficacité

(mesures phrophylactiques), CEREDIH

Vaccination et déficit immunitaire

Enfants avec déficit immunitaire combiné sevère (SCID)

Rappel déficit immunitaire associant un déficit cellulaire T et B +/- NK

Seul traitement curateur : AlloG ou thérapie génique (sauf ADA)

Pas de vaccination possible (impossibilité de réponse du systéme immunitaire

Vaccins vivants formellement CI (risque infectieux, ex BCG : risque mycobactériose disséminée)

Phrophylaxie en attente de greffe: isolement flux, Ig (deficit humoral), Atb, antifongiques

Vaccination et déficit immunitaire

Enfants avec un déficit humoral complet

Ex : agamaglobulinémie de Bruton

TTT : substitution à vie par Ig

DTP et germes encapsulés : non CI mais non efficaces!

Vaccins vivants : peu de données, en pratique non indiqués

car couverture par Ig, CI au polio oral et anti-amarile (risque

maladie vaccinale)

Vaccins anti-grippal : Induit une réponse cellulaire

(pedersen et al. Scan J Immunol 2011) donc indiqué ++ ainsi

que entourage ++

Vaccination et déficit immunitaire

Enfants avec un syndrome d’hyperIgM

Ex : déficit en CD40L

Intéraction B/T:

Défaut de recombinaison de classe dans

les centres germinatifs

Défaut de coopération : défaut

cellulaire (CD40 sur CPA)

DTP et germes encapsulés : substitution

Vaccin contre la grippe : intérêt potentiel

Vaccins vivants CI si déficit T associé (pas si anomalie B

unique)

Vaccination du personnel soignant et de l’entourage des

patients immunodéprimés

Intérêt de la vaccination de l’entourage

Diminuer le risque de transmission virale donc morbidité et

mortalité

Vaccin recommandés :

grippe annuelle, hépatite B (obligatoire pour le personnel soignant)

Varicelle : indiqué pour le personnel soignant non immunisé- à

envisager pour l’entourage non immunisé (mesures d’isolement)

Rougeole-oreillons-rubéole : personnel soignant et entourage non

immun

Haemophilus influenzae b pour les enfants en contact

Polio orale, variole sont strictement CI dans l’entourage des patients

immunodéprimés

Ruef C. Immunization for hospital staff. Curr Opin Infect Dis 2004

Vaccins et immunodéprimé Conclusion Tenter de « quantifier » le déficit immunitaire pour

1. poser les indications vaccinales:quelrisque pour quelle

maladie à prévention vaccinale?Ex: pneumo, grippe,

méningo, .....

2. décider quand et comment vacciner

3. contre-indiquer, sauf cas particulier, les vaccins vivants

et différer leur utilisation

4. Evaluer la réponse vaccinale pour le suivi

Immunogénicité diminuée: évaluer la réponse post-vaccinale

Diminution rapide des anticorps: réévaluer à distance pour proposer des rappels

5. prévoir de répéter les injections vaccinales après

restauration des fonctions immunes

6. Nécéssité d’une vaccination de l’entourage et personnel

soignant

Vaccination/ vaccinations

P. Massip

DFGSM-3

Immunopathologie

2012-2013

Vaccination-immunisation-protection

Individuelle- collective

Totale ou partielle

Vaccinations

• Pratique courante…..

• Elément essentiel de prévention des maladies

infectieuses.

• Multiples vaccins,depuis Jenner et la vaccine

jusqu’aux antigènes vaccinaux élaborés par génie

génétique.

• Les progrés vaccinaux ont étés permis par les

avancées en immunologie et biologie moléculaire.

Vaccinations

• Recommandations de vaccinations pour chaque pays, et OMS

• Politique de santé publique: bénéfice individuel et collectif

• Recommandations pour des situations particulières:voyages terrain particulier (asplèniques)

• Contestation de leur intérêt par une société individualiste.

• Exagération des effets secondaires ou accidents: adjuvants,maladies provoquées (SEP et vaccin Hbs)

Vaccination : Sémantique !

• Variolisation : Chine ~ - 2000

• Vaccine : E. Jenner (1796)

• Vaccination : R. Dunning (1800)

L. Pasteur (1881)

• Vaccinologie : J. Salk (1977)

Eléments d’immunologie

La vaccination joue sur la mémoire immunitaire ; elle permet la

mise en place rapide de moyens de défense spécifiques qui

prennent de vitesse le développement de l’infection.

L’efficacité d’un vaccin dépend de la réceptivité de l’hôte à

l’immunogène, de sa capacité à stimuler les moyens de

défense de l’organisme mais aussi de l’adaptation de la

réponse ainsi produite à neutraliser l’agent infectieux.

Evénements cellulaires

Les antigènes vaccinaux doivent franchir les barrières

naturelles isolant l’organisme du milieu extérieur (peau,

muqueuse…) et les facteurs de défense non spécifiques

susceptibles de détruire les corps étrangers avant que le

système immunitaire spécifique ne soit mis en jeu.

Les événements cellulaires font intervenir

Les cellules présentatrices d’antigène : macrophages, cellules

dendritiques, faisant intervenir soit le complexe majeur

d’histocompatibilité (CMH2 : protéines antigéniques, bactérie à

développement extracellulaire) ou, au contraire, les complexes

majeurs d’histocompatibilité de classe I pour les virus ou bactéries

qui infectent les cellules phagiques (CMH1).

Les lymphocytes T auxiliaires CD4 sont activés précocement soit

par des peptides antigéniques associés à des molécules HLA de

lasse II, soit par l’interleukine 1 produite par les macrophages

sensibilisés. Il s’ensuit une production autocrine d’interleukines,

notamment d’interleukine 2 et d’interféron gamma qui jouent un rôle

important dans le développement de la réponse immune.

Les événements cellulaires font intervenir

Les lymphocytes T cytotoxiques CD8 reconnaissent les fragments

protéiques d’origine virale présentés par les molécules de classe I du CMH. Les

lymphocytes T sont porteurs d’un récepteur pour l’antigène ; ils sont

susceptibles de détruire in vitro comme in vivo des cellules infectées par des

virus ou des bactéries à développement intracellulaire. Les lymphocytes CD4

sécrétants de l’interleukine 2 et de l’interféron gamma stimulent la réponse aux

antigènes viraux et le potentiel cytolytique de ces lymphocytes CD8.

Les lymphocytes B comportent des immunoglobulines de surface qui sont

capables de distinguer la conformation spatiale des antigènes. Le complexe

antigène-immunoglobuline est internalisé par endocytose. Puis ces

lymphocytes vont exprimer à leur surface un peptide associé au récepteur de

classe II du CMH. La présence de ces complexes est reconnue par certains

lymphocytes T auxiliaires qui contribuent (par l’intermédiaire des lymphokines)

à la différenciation de ces lymphocytes B en plasmocytes sécrétant des

anticorps. Des cellules B à mémoire sont également produites : elles expriment

des récepteurs IgG et IgA très spécifiques et spécialisés permettant une

réponse secondaire plus adaptée et plus rapide.

Réponse immunitaire

La réponse immunitaire implique donc dans tous les cas une

coopération cellulaire.

Elle est très dépendante du complexe majeur d’histocompatibilité (CMH)

et, par conséquent, des caractéristiques génétiques de l’individu : ceci

expliquerait la variabilité des réponses obtenues après inoculation d’un

même vaccin chez différents sujets.

Vaccination quelques

exemples

Variole

La vaccination a permis

l’éradication de la variole

• Dernier cas rapporté de variole : 1977

• L’éradication en a été rendue possible pour 3 raisons : – Virus unique

– Réservoir humain

– Forte mobilisation internationale :

• Dépistage et isolement des cas

• Vaccination obligatoire

La vaccination contre la variole

n’est plus obligatoire depuis

1979, mais..

"En cas de guerre, de calamité publique, d’épidémie ou de menace d’épidémie, la vaccination ou la revaccination antivariolique peut être rendue obligatoire (…) pour toute personne, quel que soit son âge",

Art L.3111-8 du code de la santé publique 2001.

Exemples de maladies épidémiques

qui peuvent être « contrôlées » par la

vaccination…

• Variole

• Fièvre jaune

Originaire d’Afrique, la FJ a été

introduite dans le Nouveau Monde

au XVIIème siècle Responsable d’épidémies dramatiques jusqu’au début du XXème siècle chez les colons et les militaires.

(Ile de Gorée, 1881)

Originaire d’Afrique, la FJ a été

introduite dans le Nouveau Monde

au XVIIème siècle

• 1930 : début de la vaccination (FNV, 17D)

• Fin années 1960 : relâchement des campagnes de vaccination et ré-apparition de la FJ en Afrique puis en Amérique du Sud

Exemples de maladies épidémiques

qui peuvent être « contrôlées » par la

vaccination…

• Variole

• Fièvre jaune

• Poliomyélite

Il était une fois la poliomyélite...

à l’époque des hiéroglyphes

Avant l'ère vaccinale,

la poliomyélite touchait

plus de 600 000

enfants par an dans le

monde et en enfermait

des milliers dans des

poumons d'acier

Il était une fois la poliomyélite...

Symptômes non spécifiques : environ 5% des cas

syndrome pseudo-grippal, gastro-entérite,

guérison en moins d'une semaine

Infection inapparente mais contagieuse dans 95% des cas

Poliomyélite - Maladie

Formes paralytiques ≤ 1% des cas

1988

1998

1994

2003

Vers une éradication de la poliomyélite

OMS, 15-01-2004

Poliomyélite, 1954

Les débuts de la vaccination

Première campagne de

vaccination de masse des

écoliers aux Etats-Unis avec

le premier vaccin inactivé

mis au point par Jonas Salk

en 1954,

puis Lépine en 1955.

Impact de la vaccination sur l’incidence de

la Poliomyélite en France

Diphtérie – épidémiologie en France

Diphtérie – Épidémie en Ex-URSS

Épidémie de Russie : 70% des cas chez les adultes de plus de 15 ans

Taux de létalité : 2,8% en Russie, 23% en Lituanie & Turkménistan

Dissolution

de l’URSS Baisse de la Couverture

Vaccinale des Enfants :

faible épidémie touchant les

enfants

Épidémie

touchant plus

de 50 000

personnes

(adultes++)

Les différents types de

vaccins

Vaccins Vivants atténués

Vaccins vivants

BCG,

Poliomyélite oral (situations d’épidémie)

Rubéole, Oreillons, Rougeole,

Fièvre jaune,

Varicelle,

Rotavirus

Virus vivants atténués

Réplication in vivo du virus-vaccin

Réponses : interféron-, anticorps et CTL

Délai entre 2 vaccins vivants ≥ 4 semaines ( ?)

Vaccin utilisant une bactérie vivante

atténuée

• BCG.

• Bacille tuberculeux bovin, dont la pathogénicité est réduite pour un sujet "normal"

• Immunité à médiation cellulaire.

• Protection limitée: aux formes disséminées et dans le temps.

• Prémunition

Vaccins inactivés : Vaccins entiers

Coqueluche,

Poliomyélite injectable,

Hépatite A,

Rage,

Encéphalite japonaise,

Encéphalite à tiques d’Europe centrale,

Leptospirose

Vaccins inactivés : fractions antigéniques

•Tétanos : anatoxine,

•Diphérie : anatoxine,

•Coqueluche acellulaire : anatoxine+FHA±PME,

•H. influenzae b : polysaccharide*,

•Méningocoque : polysaccharide (A,C*,Y,W135),

•Pneumocoque : polysaccharide (13* à 23 valences),

•S. Typhi : polysaccharide,

•Grippe : HA, NA (split vaccines)

•Hépatite B : Ag HBs (recombinant génétique)

•HPV : pseudo-particule virale (protéïne L1)

*vaccins conjugués

Antigènes polysaccharidiques

(capsulaires)

• Ag Thymo-Indépendants

• Epitopes répétitifs : cross-linkage des m-Ig

• Production d’IgM (IgG2) ; pas de switch

• Pas de cellules-mémoire B

• inefficace < 2 ans

Antigènes polysaccharidiques «conjugués»

•Réponses IgG et IgAs

•Cellules B mémoire

•Efficace < 2 ans

•Protection contre infections invasives + réduction du portage

rhinopharyngé

Exemples :

•Vaccin anti-Hib

•Vaccin anti-pneumocoque

Vaccin anti-méningo C (ACYW135 )

Vaccins vivants atténués

•Réponse immune proche de l’immunité naturelle : une (ou deux)

dose(s) suffisante(s)

•Risque infectieux : réversion (polio), « BCGites », vaccine

généralisée.

•Risque d’échec par interférence avec les virus naturels

apparentés.

Vaccins tués inactivés

•Plusieurs doses sont nécessaires pour une immunisation

durable.

•Pas de risque infectieux .

•Parfois sensibilisants.

Nombre de cas maximum

diphtérie 206.939 (1921)

oreillons 894.134 (1941)

rougeole 152.209 (1968)

coqueluche 265.269 (1934)

poliomyélite 21.269 (1952)

rubéole 57.686 (1969)

rubéole congénitale 20.000 (1964-65)

tétanos 1.560 (1923)

H. influenzae 20.000 (1984)

en 1997 Nombre de cas

5

135

612

55,519

0

161

4

43

242

Variation (%)

-99,99

-99,98

-99,60

-97,92

-100,00

-99,72

-99,98

-97,24

-98,79

MMWR, 1997 Morbid Wkly Report

Impact de la vaccination sur la morbidité - USA

Impact de la vaccination sur la morbidité

Données françaises

Avant 1950 Après 1992

Morbidité annuelle Morbidité annuelle

(par million) (par million)

Poliomyélite 100 0

Coqueluche 2000 - 10 000 < 50

Diphtérie 100 - 1000 0

Tétanos >30 0.5

Tuberculose 1000 100-150

Les risques liés à une interaction

particulière entre un vaccin et un

organisme

Maladie naturelle Apr�s vaccination

Rougeole Eruption, T¡ Thrombop�nie Enc�phalite

100% 1/3000 1/1000

5% 1 / 30,000 1 / million

Oreillons R M�ning �e 5% 2 / million

Polio Oral Paralysie 1% 1 / 2,5 millions

Fi�vre jaune l�ta lit� > 50% ~ 5 / 1 million >60 ans: ~ 20/ 1 million

MMWR 1996, 45 RR 12

Risque maladie /risque vaccinal > 1000

Risque d’effet secondaire grave <1/100 000

Nombre de cas maximum

Nombre de cas en 1997

Variation (%)

diphtérie 206.939 (1921) 5 -99,99

oreillons 894.134 (1941) 135 -99,98

rougeole 152.209 (1968) 612 -99,60

coqueluche 265.269 (1934) 55,519 -97,92

polio 21.269 (1952) 0 -100,00

rubéole 57.686 (1969) 161 -99,72

rubéole congénitale 20.000 (1964-65) 4 -99,98

tétanos 1.560 (1923) 43 -97,24

H. influenza 20.000 (1984) 242 -98,79

Evolution de la morbidité

MMWR Rep, 1997 Morbid Wkly

Effets indésirables post vaccinaux 11 365

et effets indésirables

• Vaccination coquelucheuse et atteinte cérébrale ?Effet du couchage ventral des nourissons.

• Vaccination ROR et autisme ?Etude danoise Sur 537.303 enfants 82% de vaccinés :Aucun lien!

• Vaccins, aluminium et myofasciite ? 100 cas depuis 1993!

• Vaccination Hépatite B et sclérose en plaques ?

• Absence de lien entre la vaccination contre l’hépatite

B chez l’enfant et le risque de survenue ultérieure de

SEP, ..

• ..quels que soient le nombre d’injections et la marque

du vaccin

• Les résultats de l’analyse statistique d’un sous

groupe, a posteriori, présente les caractéristiques

d’un résultat statistique fortuit