Vaccin HPV : comment convaincre ?
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Vaccin HPV: Comment convaincre ?
92 ème rencontre du CRIPS Île de France 12 novembre 2015
Dr Hélène BORNEParis 75008
2
Premier rapport rarement précédé d’un bristol adressé aux parents
Le sexe ne se résume pas au coït et à la pénétration
Les caresses et le sexe oral mènent tout autant à l’orgasme.
................
L’HPV est un virus cutanéo-muqueuxomniprésent
Petit Précis de sexualité
Avec des si ...
Si les femmes n’ont de contact intime qu’avec un seul partenaire au cours de leur vie
Si ce partenaire unique n’a de contact intime qu’avec elle tout au long de sa vie
Alors dépistage et vaccination HPV sont presque superflus
Dans la vraie vie, ce n’est pas le schéma le plus fréquemment rencontré 80 % des femmes rencontreront des HPV au cours de leur vie
Il existe un vrai risque d’infection HPV pour la très grande majorité de la population
C’est un défi de Santé Publique
Infection locale Lésions cervicales Cancer
Le dépistage ne suffit pas
• Cancer de la femme jeune– Pic d’incidence à 40 ans– 2 ème cause de décès par cancer des femmes entre 15 et 44 ans en Europe
• Programme de dépistage individuel opportuniste, entre 25 et 65 ans
• Limites du dépistage en France: – 45 % de la population féminine– 30 % Faux négatifs
BEH 2/2005Exbrayat C. Evolution de l’incidence et de la mortalité par cancer en France de 1978 à 2000. INVS 2003 ; 107-112ANAES, Conduite à tenir devant une patiente ayant un frottis cervico-utérin anormal, sept 2002.
Malgré le dépistage, une problématique encore trop fréquente
10ans
30ans
40ans
Verrues
génitales Lésions précancéreuses
L’infection HPV est précoce VG : 1ère manifestation clinique de l’infection
HPV
20ans
50ans
Cancers
Sano
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r MSD
- FR
0082
7 - F
RAN
0000
0009
2 –
13/0
7/69
6046
08/P
M/0
01 –
juill
et 2
013
HPV 6 et 11 => lésions le plus souvent bénignes très récidivantes
TYPES VIRAUX les plus
fréquentsAutres TYPES
VIRAUXMALADIES ASSOCIEES AUX TYPES
VIRAUX
Types bas
risque6, 11 42, 43, 44, 55
90% des verrues génitales Lésions cervicales CIN 1 (4 to 30%)
Papillomatose laryngée Tumeurs de Buschke-Löwenstein
Condylomes génitaux externes : VG
2 à 3 % de la population Concernent surtout les jeunes au début de leur vie sexuelle
Forte contagiosité, lésions récidivantes.
Pénibilité traitements / récidives 50 % des cas Retentissement psychologique majeur
Plus tardivement et sans aucun symptôme jusqu’à un stade avancé
7
Près de 40 000 lésions cervicales
1 102décès1
3 028cancers1
Environ 24 500lésions précancéreuses2
(CIN 2/3)
Environ 15 500lésions de bas grade2
(CIN 1)
Environ 222 350 frottis anormaux2
Environ 6 100 000 frottis2
Environ 29 000 hospitalisations
1 Données françaises, estimations en 20122 Données françaises, estimations en 2004
1. ©Les cancers en France en 2013. Collection état des lieux et des connaissances, ouvrage collectif édité par l’INCa, Boulogne-Billancourt, janvier 20142. Bergeron C et al. BEH n°1 du 9 janvier 2007
Stress Morbidité Obst + Psycho
😡😰😔
Le dépistage permet de traiter : Cryothérapie, Conisation
Conisation:Risque d’accouchement prématuré x 1,4 à 7 Risque de prématurité lié hauteur/volume du côneRupture prématurée des membranesFaible poids de naissance
Ne vaut il pas mieux vacciner dès 11 ans que traiter ?
MIEUX VAUT PREVENIR QUE GUERIR
Age (années)
Taux (pour 100,000) %
0
5
10
15
20
25
30
35
0
5
10
15
20
25
30
35
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75
Ferlay J et al EUCAN 1999 2. Hypothetical distribution of HPV prevalence in EU modeled after data available in the US (Portland) and Canada (Sellors) 3-Ferlay J et al GLOBOCAN, 2002
Il faut vacciner AVANT
contact HPV
De plus ... Les HPV ne s’intéressent pas qu’au col ...
Cancer----------------Col + vagin
analvulvepénis
oropharynxlarynxcavité
buccale
Fréquence---------------
100%86%30%25%30%10%10%
D’après N. MUNOZ (2005)
O. Aynaud
2 vaccins prophylactiques
Cervarix Gardasil
GSK : VLP produits ds Bacilovirus-cellules d’insectesSPMSD : VLP produits ds Levures
ASO4 6 + 11
Particules immunogènes mais non infectieuses
Papillomavirus Pseudo-Particule Virale (vaccin)
Capside de synthèse « vide » Absence de matériel génétique
protéines d’enveloppe L1 auto assemblées sans ADN viral
VLP stimulent l’immunité humorale
Efficacité démontrée des 2 vaccins : Les Etudes
16
AMM 2010 – Gardasil données à fin d’étude
Vaccin Bivalent : étude HPV-008 ATP-E, N= 16 162, Suivi moyen 34,9 mois après la 3eme dose
Efficacité en population démontrée liée à la CV
17
Quasi disparition des VG en Australie, Réduction 80 % au Danemark
Réduction des CIN2 + de 46 % en Australie, 75 % au Danemark
Baldur-Felskov et al. J Natl Cancer Inst. 2014 Mar 1;106(3)
*Efficacité en vie réelle (Vaccine Effectiveness) **Odds ratio ajusté sur le statut socioéconomique, le degré d’éloignement, l’année de naissance, et la durée du suivi
Crowe E et al. BMJ 2014;348:g1458 doi: 10.1136/bmj.g1458
Crowe E et al. BMJ 2014;348:g1458 doi: 10.1136/bmj.g1458
Tolérance démontrée : 200 Millions de doses
Juillet 2014 : HCSPCroyances entretenues par certains médecins et fortement relayées par les médias = défiance tout à fait injustifiée vis-à-vis de cette vaccination.
Rappel : Les maladies auto-immunes se révèlent avec une fréquence significative à l’adolescence, à l’âge où la vaccination est également recommandée = Coïncidence temporelle
Les données de pharmacovigilance disponibles, avec un recul de plus de sept ans, tant au plan national qu’international, ne permettent pas de retenir l’existence d’un lien de causalité entre cette vaccination et les événements indésirables graves qui lui ont été attribués en France, notamment la sclérose en plaques et d’autres maladies auto-immunes
18HCSP. vaccination contre les infections à papillomavirus humains. Rapport 10 juillet 2014 www.hcsp.fr
Du risque médico-légal futur en cas d’attitude passéiste– Ne pourra-t-il pas lui être reproché dans un avenir très proche d’avoir déconseillé ou omis la
vaccination en cas de condylomatose récidivante et invalidante ?– Ne pourra-t-il pas lui être reproché dans quelques années d’avoir déconseillé ou omis la vaccination
en cas de vaporisation laser ou conisation liées à un HPV 16 ou 18 ?– Ne pourra t il pas lui être reproché dans une dizaine d’années d’avoir déconseillé ou omis la
vaccination en cas de cancer invasif lié à HPV 16 ou 18 ?
De sa responsabilité médico-légale à suivre les recommandations
– La vaccination confiée aux pédiatres et aux MG à 11 ans au cours du RV vaccinal a enfin été le schéma choisi par la France ... Schéma désexualisé beaucoup plus simple!
– La responsabilité de protéger notre jeune génération est donc partagée par tous les acteurs de santé
Assurer une large CV But tant individuel que collectif
Le praticien malmené par les grands médias doit être conscient
Pour en finir avec la polémique
21
10/09/15: ANSM: Pas d’association vaccin HPV-risque global de MAI
*MAI ciblées : affections neurologiques (affections démyélinisantes du système nerveux central et syndrome de Guillain Barré), rhumatologiques (lupus localisé ou systémique, vascularites, polyarthrite rhumatoïde, myosite ou dermatomyosite, syndrome de Gougerot-Sjögren), hématologiques (purpura thrombopénique immunologique), endocriniennes (diabète de type 1, thyroïdites, pancréatites) et gastro-intestinales (maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, maladie coeliaque).**HR Hazard Ratio dans le modèle de Cox retenu avec ajustement sur l’âge et sur l’affiliation à la CMU complémentairePoint d'information ANSM du 13/09/2015 http://ansm.sante.fr/S-informer/Points-d-information-Points-d-information/Vaccination-contre-les-infections-a-HPV-et-risque-de-maladies-auto-immunes-une-etude-Cnamts-ANSM-rassurante-Point-d-information
«La vaccination contre le papillomavirus est indispensable»
Vaccins HPV : pas de risque de maladies auto-immunes
Le 19.45 - Le cancer du col de l'utérus - Etudes sur le Gardasil et le Cervarix
Depuis le 10 septembre 2015
26 octobre 2015
Le parquet de Paris classe sans suite
Les 51 plaintes déposées depuis fin 2013
Aucune pathologie n’a été reconnue comme étant en lien de causalité directe avec le vaccin HPV
Conclusion 1
Mortalité par million de personnesSource : INSERM
Diphtérie Tétanos Poliomyélite Tuberculose Coqueluche
En 1950 : 50-100 20-50 5-10 300-1000 20-50
Après 1990
0 0,25-0,5 0 13 0,1
Rapport : Vaccinations : actualités et perspectives . Editions INSERM 1999
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Le vaccin anti-HPV 1er vaccin présenté comme une immunisation anti-cancer
Interventions coûteuses évitéesVies sauvées
Bénéfice individuel et collectif
Conclusion 2
• Malgré la mise à disposition de vaccins efficaces et bien tolérés, le corps médical Français ne protège toujours pas ses jeunes contre l’infection HPV contrairement aux pays anglo-saxons ou nordiques beaucoup plus pragmatiques qui par une vaccination scolaire obtiennent une CV de 85 % et qui vaccinent également les garçons vecteurs de la maladie
• Si les médias continuent à torpiller les vaccins HPV, La couverture vaccinale restera insuffisante à une efficacité collective
• Cela assurera aux spécialistes colposcopistes, pour encore de nombreuses années, une salle d’attente et un programme opératoire remplis de jeunes femmes plus sympathiques les unes que les autres …
Dans le pays des droits de l’homme On ne peut pas obliger les gens à être heureux
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