Usage des antibiotiques chez les animaux P.L. TOUTAIN ECOLE NATIONALE VETERINAIRE T O U L O U S E...
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Usage des antibiotiques chez les animaux
P.L. TOUTAIN
ECOLENATIONALEVETERINAIRE
T O U L O U S E
Update février 2012
Pour aller sur notre site si vous avez récupéré nos diapositives ailleurs
Maladie Santé
Thérapeutique Métaphylaxieprophylaxieprévention
Facteur de croissance
Animaux malades
Présence de signes cliniques sur un % donné
d’animauxCertitude de l’extension de la maladie à tout le groupe
Animaux non malades mais présence d’un
facteur de risque comme le sevrage
du porcelet
Animaux sains & usages
zootechniques (interdit en UE)
Les différents types d’usage des antibiotiques en médecine collective (porc, volaille, veau…)
Maladie Santé
TherapieMetaphylaxie Prophylaxie
(prévention)croissance
Les différents types d’usage des antibiotiques en médecine collective (porc, volaille, veau…)
élevéeélevéeCharge bactérienneCharge bactérienne
faiblefaiblenullenulle
NANA
Antibiotic consumptionAntibiotic consumption
Contraintes techniques pour les administrations parentérales
• Il faut une équipe de 12 personnes pour traiter en 4 heures 8000 dindes
• Le coût supplémentaire lié à cette modalité d’administration explique qu’elle est réservée aux situations pathologiques sévères
• On estime à 1% la fréquence des traitements par voie parentérale chez la volaille
Pratiques médicales humaines analogues à la métaphylaxie vétérinaire
• Traitement des méningites à méningocoques– Dans l'entourage du malade, un traitement antibiotique court à visée préventive
sera proposé rapidement aux sujets vivant avec le malade ou ayant été en contact de manière intime et répétée avec cette personne dans les 10 jours précédant l'hospitalisation, afin de prévenir la survenue d'un nouveau cas secondaires dans l'entourage d'un patient (Circulaire n° DGS/SD5C/2002/400 du 15 juillet 2002. Prophylaxie des infections invasives à méningocoque).
• Tuberculose– Compte tenu du faible nombre de bacilles tuberculeux présents au cours de la
primo-infection asymptomatique, il est admis qu'un traitement anti-tuberculeux en monothérapie visant à stériliser ces lésions n'entraîne pas de risque de sélection de mutants résistants.
• MST– Il est indispensable d'intervenir tôt et de soigner les partenaires pour éviter de
nouvelles infections et le développement de complications.
Usage des antibiotiques :antibiothérapie préventive
1. Antibiothérapie de prévention 2. Antibiothérapie de couverture
Antibioprophylaxie en chirurgie
Antibioprophylaxie chirurgicale
• Usage : 30% des prescriptions en médecine humaine• Bénéfices :
– réduction de l'incidence des infections des plaies– Coût / bénéfice: rapport de 1/17
• Risques :– Emergence d'antibiorésistance : flore intestinale, oropharynx,
fèces– Super infection
Recommandations précises
Lallemand et al. Pharm World Sci 2002, 24: 95
Antibioprophylaxie chirurgicale:Les recommandations:
• Dépend des germes impliqués (homme)
oui pour streptocoques
non pour les Gram négatifs
Indications d’une antibiothérapie de couverture
Ex: Chirurgie - traumatologie - post-partum– Discutable si risque peu précis, mal identifié (gram
négatifs)– ”Draxxinage” des truies???– Utilisation systèmatique en osseuse
Les recommandations:choix de l’antibiotique
• Chirurgie :
– Si propre: pas d'antibiotique
• Il faut décourager des pratiques comme l’administration systèmatique d’antibiotique lors de la castration des porcelets, de la secrion des dents ou encore en post partum chez la truie
– Céfalexine, 1 dose
• Antibiotique à action courte
• Il faut décourager l’usage de formulations de céphalosporine à longue durée d’action comme la cevoficine (Convenia)
– Quinolone (Marbofloxacine): peu risqué si une seule administration
Les modalités d’usage de l’antibiotique s
• Le choix de l'antibiotique doit se faire en fonction du danger microbiologique
• Début du traitement : au moment de la 1ère incision
• Durée 24 (ou 48 h) mais toujours <48h
– Il faut décourager l’usage de formulations de céphalosporine à longue durée d’action
• Choix de l'antibiotique : ni quinolone ni céphalosporine de 3ème génération
Probabilité d’infection post-opératoire et infection de la plaie en fonction de la concentration en gentamicine au
moment de la suture
Concentration en Gentamicine à la suture (mg/L)
0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0
Concentration critique (1.6 mg/L)P
rob
abil
ité
d’i
nfe
ctio
n
0.0
0.2
0.4
0.6
0.8
1.0
Zelenitsky, 2002
Antibioprohylaxie chirurgicale en médecine vétérinaire
Antibioprophylaxie : placebo vs. céfalexine
• Objectif : influence d ’une antibioprophylaxie sur l’infection d ’une plaie chirurgicale– 329 chiens et 544 chats– chirurgie à faible risque (ex ovariectomie) pas de rupture
évidente de l ’asepsie
– randomisation : placebo vs céfalexine (30 mg.kg-1 * 2) 1ère injection à - 45 min et 2ème à + 4 heures
– Résultats : placebo = 8.9% , céfalexine = 9.4%– Conclusion : pas d ’influence de l ’antibiotique– remarque : influence de l ’expérience du chirurgien sur le
taux d ’infectionsMoissonnier Vet. Comp Traum., 2001
Antibioprophylaxie :Les erreurs
• Choix de l'antibiotique– L'usage des quinolones et des céphalosporines de
3ème génération augmente de façon inacceptable les risques d'antibiorésistance et de superinfections
– Le remplacement des céphalosporines de 3ème génération par celles de première génération a réduit de façon spectaculaire le nombre des résistances de S. aureus à la methicilline (MRSA)
– Rem: ne pas utiliser des céphalosporines à longue action type céfovicine en chirurgie
Lallemand et al, 2001
Antibioprophylaxie :Les erreurs
• Le moment du traitement :
– Objectif : avoir les concentrations efficaces au moment de la 1ère incision
– Prophylaxie en post-opératoire ne prévient pas la contamination des plaies
Antibioprophylaxie :Les erreurs
• Durée du traitement :– 2 jours maximum
– au-delà, aucun bénéfice
– efficacité de la dose unique