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343 URGENCES 2007 co-fondateurs PRISE EN CHARGE DE L’ENTOURAGE FAMILIAL Urgences pédiatriques, Hôpital Gatien-de-Clocheville, 49, boulevard Béranger, 37044 Tours cedex 9, France. Correspondance : Tél. : 02 47 47 91 05. Fax : 02 47 47 82 02. E-mail : [email protected] ’hospitalisation en urgence d’un enfant, quel qu’en soit le motif, est source d’angoisse pour lui-même et pour sa famille (1). Les professionnels des urgences sont soucieux de la qualité des soins à l’enfant, mais accordent aussi une attention particulière aux parents. Il est prévu qu’« en tout état de cause, la mère, le père ou toute autre personne qui s’occupe habituellement de l’enfant doit pouvoir accéder au service de pédiatrie quelle qu’en soit l’heure, et rester auprès de son enfant aussi longtemps que ce dernier le souhaite, y compris la nuit » (1). L’infirmier est garant du lien parent-enfant tout au long de sa consultation. L’accompagnement des parents est « avant tout un état d’esprit » (2). Il est nécessaire de sensibiliser chaque intervenant à l’importance de cette incontournable prise en charge. C’est seulement dans ces conditions que l’enfant entouré, rassuré, acceptera d’être soigné et qu’il retrouvera sa liberté d’enfant. Les dispositions prises par prévoyance aux urgences sont celles des circulaires n o 83-24 du 1 er août 1983 et DH/EO 3 et n o 98-688 du 23 novembre 1998, mais aussi celles énoncées dans les textes réglementaires associatifs tels que la Charte européenne des enfants hospitalisés (1, 3). Chapitre 40 Prise en charge de l’entourage familial C. PRIGENT, M. CARRIOT L

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PRISE EN CHARGE DE L’ENTOURAGE FAMILIAL

Urgences pédiatriques, Hôpital Gatien-de-Clocheville, 49, boulevard Béranger, 37044 Tours cedex 9,France.Correspondance :

Tél. : 02 47 47 91 05. Fax : 02 47 47 82 02. E-mail : [email protected]

’hospitalisation en urgence d’un enfant, quel qu’en soit le motif, estsource d’angoisse pour lui-même et pour sa famille

(1)

.

Les professionnels des urgences sont soucieux de la qualité des soins à l’enfant,mais accordent aussi une attention particulière aux parents.

Il est prévu qu’« en tout état de cause, la mère, le père ou toute autre personnequi s’occupe habituellement de l’enfant doit pouvoir accéder au service depédiatrie quelle qu’en soit l’heure, et rester auprès de son enfant aussilongtemps que ce dernier le souhaite, y compris la nuit »

(1)

.

L’infirmier est garant du lien parent-enfant tout au long de sa consultation.L’accompagnement des parents est « avant tout un état d’esprit »

(2)

. Il estnécessaire de sensibiliser chaque intervenant à l’importance de cetteincontournable prise en charge. C’est seulement dans ces conditions quel’enfant entouré, rassuré, acceptera d’être soigné et qu’il retrouvera sa libertéd’enfant.

Les dispositions prises par prévoyance aux urgences sont celles des circulairesn

o

83-24 du 1

er

août 1983 et DH/EO 3 et n

o

98-688 du 23 novembre 1998, maisaussi celles énoncées dans les textes réglementaires associatifs tels que la Charteeuropéenne des enfants hospitalisés

(1, 3)

.

Chapitre

40

Prise en chargede l’entourage familial

C. P

RIGENT

, M. C

ARRIOT

L

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PRISE EN CHARGE PÉDIATRIQUE PAR UNE ÉQUIPE POLYVALENTE

1. Précautions particulières

1.1. Personnel

L’équipe doit être composée de puéricultrices et d’infirmières ayant uneexpérience en pédiatrie. En effet, de nombreux tableaux cliniques sont propresà l’enfant.

Le tableau d’invagination intestinale aiguë est typiquement évoqué devant descrises douloureuses abdominales avec pâleur intense. Toutefois, ce tableau peutse manifester de façon trompeuse par un tableau neurologique : hypotonie,somnolence, vomissements.

Le balancement thoraco-abdominal chez l’enfant signe une gêne respiratoiresévère.

La douleur abdominale est un symptôme parfois prédominant qui accompagnedes tableaux cliniques divers : pneumopathie, otite, angine, infection urinaire,souffrance psychologique...

Des yeux creux, cernés, des muqueuses sèches, une hypotonie, un enfant quigeint, seront les signes d’une déshydratation sévère, parfois d’installation rapide,qui n’échapperont pas à un regard habitué à la pédiatrie.

Les aides-soignants doivent avoir une formation d’auxiliaires de puériculture pourconnaître les étapes du développement de l’enfant et les besoins des parents.L’installation d’une mère qui allaite, les conseils devant une rougeur du sièged’un nourrisson, sont des attentions simples qui demandent un savoir-être et unsens de l’observation centré sur l’enfant et sa famille.

La formation continue aide les infirmiers et les auxiliaires à comprendre et àgérer les spécificités pédiatriques.

Se sensibiliser à la communication non verbale, à la gestion de l’agressivité,améliore les aptitudes professionnelles des soignants. Ces formations protègentle personnel en évitant le transfert de situations hospitalières dans leur viepersonnelle.

Des temps d’échanges pluridisciplinaires (rapport de garde, groupe de parole,réunion des réseaux) sont indispensables pour réévaluer les situations difficiles etcomprendre la complexité des enjeux enfant-famille qui ont pu gêner la prise encharge.

1.2. Communication : un partenariat indispensable

Pour comprendre l’enfant, il faut écouter ses parents. Tant que l’enfant nes’exprime pas, la famille est l’unique porte-parole.

La communication est triangulaire

(figure 1)

.

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PRISE EN CHARGE DE L’ENTOURAGE FAMILIAL

Il faut toujours croire les parents, « être attentif aux remarques formulées parl’entourage, notamment en ce qui concerne le comportement de l’enfant ettoute attitude de sa part qui pourrait traduire une douleur physique »

(2)

.

Les échanges entre parents et soignants favorisent une meilleure participationdes parents, car ils se sentent reconnus et utiles. Cette collaboration rassurel’enfant.

1.3. Accompagnant

Le plus souvent, l’enfant est accompagné de son père ou de sa mère. Il esttoutefois indispensable de s’en assurer. L’autorité parentale est un ensemble dedroits et de devoirs ayant pour fondement et finalité l’intérêt de l’enfant

(4)

.Seuls les titulaires de cette autorité donnent leur accord (autorisation de soins oud’opérer, autorisation de sortie).

Au-delà de la légalité, la confidentialité s’impose en pédiatrie comme chez lesadultes. L’infirmier d’accueil et d’orientation (IAO) devra donc prendre enconsidération le degré de proximité entre l’enfant et l’accompagnant.

Chaque fois que c’est possible, il est bien de garder auprès de l’enfant unepersonne qu’il connaît. Pour les enfants confiés ou placés, la famille d’accueil oul’éducateur seront sollicités pour rester durant les soins.

1.4. Information

Le médecin a l’obligation d’informer régulièrement les parents et l’enfant enfonction de son âge et de sa maturité

(4)

. Ils peuvent ainsi comprendre lesdécisions concernant la santé et les soins dispensés à leur enfant. Lesinformations données doivent être adaptées au niveau de compréhension desparents, mais aussi à la situation

(3, 4)

.

Figure 1 –

INFIRMIÈRE

FAMILLE

ENFANT

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Si les parents ne sont pas présents, l’équipe médicale ou paramédicale fera lelien par téléphone. Ainsi, les parents pourront réellement se rendre compte dela situation et poser les questions qu’ils souhaitent. Ce sera pour l’infirmier untemps d’échange pour mieux connaître l’enfant et sa famille, mais aussil’occasion de récupérer les documents nécessaires à l’organisation de sonpassage aux urgences.

Si les parents ne sont pas joignables et que la situation requiert des soins ou uneintervention urgente, le médecin a l’obligation de soigner l’enfant.

Dans certains cas, les parents peuvent s’opposer aux soins de leur enfant. Il estindispensable de comprendre ce qui motive le refus. La négociation permet sou-vent de trouver une solution convenable pour tous. Parfois, malheureusement,le médecin sera contraint d’avoir recours à la loi pour protéger l’enfant

(4)

.

1.5. Locaux

Les locaux doivent répondre aux besoins des enfants et de leur famille ainsiqu’aux besoins médicaux. À Tours, dans la salle d’attente, des banquettes ontremplacé les chaises inconfortables, l’enfant peut se « lover » contre son père ousa mère. Les fratries, les grands-parents, les voisines qui accompagnent l’enfantpeuvent également attendre dans la salle d’attente. Une table à langer doit êtreà la disposition des parents pour changer leur enfant. Les toilettes doivent êtrespacieuses avec des sanitaires à la hauteur et à la taille des enfants.

Une décoration chaleureuse crée un environnement accueillant et rassurant. Ilest possible de solliciter des aides pour améliorer les locaux auprès d’associationstelles que la Fondation de France. L’accueil des urgences doit être balisé dèsl’entrée dans l’hôpital et être accessible, si possible en rez-de-chaussée. Desfauteuils roulants mis à la disposition des parents facilitent le transport desenfants des véhicules jusqu’aux urgences.

Une banque d’accueil abaissée permet aux parents de s’asseoir avec l’enfantpour s’adresser à l’agent administratif et présenter les documents nécessaires àl’admission (lettre du médecin traitant, carte Vitale, carnet de santé...).

Le poste de l’IAO doit être à proximité de l’accueil et de la salle d’attente. L’IAOdoit pouvoir rapidement évaluer l’état de santé de l’enfant qui arrive avec sesparents comme celui qui vient en brancard avec les pompiers. Il s’assure que,durant l’attente, l’enfant ne s’aggrave pas. Il reste à disposition des parents quipeuvent avoir besoin d’aide.

Des salles d’attente intermédiaires situées en zone de soins accueillent lesenfants et leurs parents entre les différentes étapes de soins. Cette organisationrépartit les enfants et leurs accompagnants sur la totalité des urgences. Il y amoins de bruit et moins d’agressivité à l’encontre du personnel. La prise encharge de l’enfant est plus individualisée. Les salles d’examens sont plusrapidement disponibles et ainsi les consultations s’enchaînent plus vite.

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Pour les situations plus délicates, les parents s’installent dans une pièce à l’écart,en présence d’un soignant. Ils rejoignent leur enfant dès que les manœuvres deréanimation sont terminées. Le médecin leur explique la gravité de la situationet décrit sommairement les machines déployées autour de leur enfant.

Les unités d’urgences pédiatriques sont souvent « centre de référence pour lesmorts subites du nourrisson » : une salle d’examen avec une entrée séparéepermettra d’examiner et de présenter l’enfant aux parents. Ils seront installésdans un bureau à proximité.

1.6. Gestion de l’attente

Les flux de patients sont difficilement gérables.

À l’accueil, un tableau simple indique le temps d’attente approximatif pour lesecteur de chirurgie et celui de médecine. Les parents qui accompagnent leurenfant ont besoin de savoir combien de temps va prendre la consultation. Il fautleur permettre de prévenir leur employeur, l’école et leur entourage. Une cabinetéléphonique est installée à proximité des urgences. Ces attentions diminuentconsidérablement l’agressivité et l’impatience des parents. Elles sont une marquede respect à leur égard, ils seront plus disponibles auprès de leur enfant.

Si l’attente dure plusieurs heures, il est nécessaire de réévaluer l’état de l’enfant.Les parents sont régulièrement informés des délais. Une affiche informe quel’ordre de passage tient compte de l’état de l’enfant.

Les établissements hospitaliers disposent d’associations qui peuvent participer àl’animation de la salle d’attente. Ces personnes distraient les enfants avec desactivités manuelles variées et adaptées à l’âge et à l’état de l’enfant. Les tableset les chaises sont à la taille des enfants. Ces bénévoles écoutent l’inquiétude desfamilles. Des clowns, des musiciens peuvent intervenir aux urgences dans la salled’attente mais aussi dans les salles d’examens. Ils dédramatisent la situation,recréent un lien entre l’enfant souffrant et les parents inquiets. Ces animationsne doivent pas surenchérir l’agitation mais apaiser.

C’est une aide précieuse pour détendre l’atmosphère des urgences, l’attente estmoins pénible pour les parents.

Toutes ces précautions montrent que la présence des parents est de plus en plusprise en compte par l’institution hospitalière. Ils doivent être entendus etinformés. Au-delà de la qualité de l’environnement de l’enfant, le personnelinfirmier doit être convaincu des bénéfices de la présence des parents.

L’infirmier et l’auxiliaire, ainsi que les autres intervenants, intègrent laproblématique de la place des parents aux urgences et se forment pour cela afinde créer un réel partenariat.

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2. Rôle du personnel infirmier

Au regard de son rôle propre, l’infirmier est responsable de l’analyse de lasituation et détermine les objectifs à atteindre. Il s’adapte constamment àl’enfant et à ses besoins. L’infirmier prend des initiatives qui optimisent la placedes parents et assurent la qualité de la prestation de soins.

2.1. Accueil et communication

À l’arrivée de l’enfant, il faut prendre le temps de se présenter.

Accueillir sans précipitation l’enfant et sa famille permet de repérer les élémentsessentiels de leur histoire et celle de leur enfant pouvant interférer dans la priseen charge : l’accompagnant n’est pas un parent, l’enfant vit en foyer, l’enfant aconsulté 3 fois en 2 jours plusieurs médecins, la famille est prévenue mais pasprésente, etc.

Il faut parvenir à communiquer le plus simplement possible pour être sûr decomprendre la situation de soins. Pour les étrangers, l’aide d’un interprète estindispensable. Les unités d’urgence peuvent se constituer des carnets d’adressesde personnes ressources au sein de l’établissement.

Le motif de consultation est parfois mal exprimé. La reformulation aide lesparents à préciser les raisons de leur venue. Ils se sentent compris.

Aux urgences, il est indispensable de ne pas porter un jugement sur les parents,ni sur le motif de consultation... Mais l’observation de l’attitude des parents etde l’enfant dès l’arrivée apporte de nombreuses précisions. L’inquiétude, laculpabilité, la fragilité de l’environnement familial sont toujours déterminantsdans la prise en charge.

2.2. Premiers soins : je vois, j’entends, je recherche

L’IAO intervient le plus tôt possible pour évaluer le degré d’urgence et orienterau mieux l’enfant. Si la situation de soins est urgente, l’enregistrementadministratif se fera plus tard.

Les nourrissons arrivent souvent très couverts, dans des landaus, des siègesautos. Il est important de les découvrir pour évaluer leur état.

Les parents signalent les modifications de comportement ou les circonstances del’accident.

L’IAO recherche des signes de gravité. Il s’aide des fiches d’évaluation« réflexe ». Ces fiches doivent être établies en concertation avec l’équipemédicale

(5)

.

Si les enfants arrivent sans leur parent, il est important de reprendre avec euxles circonstances de la venue. Il ne faut pas les déposséder de leur enfant.

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L’IAO anticipe les soins, il pose une poche pour recueillir les urines, un patchanesthésiant pour la ponction veineuse, prend les constantes...

L’évaluation et le traitement de la douleur sont faits par l’IAO selon un protocolede référence

(6)

, complété par une installation confortable, l’immobilisation desmembres, des poches de glace. L’enfant et ses parents sont informés dudéroulement de la consultation.

Les parents sont attentifs à cette première prise en charge.

2.3. Soins

Aux urgences, la présence des parents fait partie du projet de service. Lessoignants sont maintenant habitués à soigner en présence des parents.Cependant, les intervenants extérieurs sont encore souvent réticents. Il faut lesinciter à accepter les parents sans pour autant les mettre en difficulté. Le regarddes parents est source de stress : l’infirmier a peur de décevoir, d’être pris àdéfaut, de ne pas réussir...

La complexité technique de certains soins, les échecs potentiels et la nécessitéd’une contention doivent être abordés avec les parents.

Le D

r

Carbajal précise que « lorsque les parents choisissent de rester, il faut leurdonner un rôle à jouer. Ils ont pour mission de réconforter, de rassurer et dedistraire l’enfant ».

Les parents doivent être « acteurs » pendant les soins mais à leur place deparents : tenir la main, chanter une comptine... Il faut les installerconfortablement et leur préciser les règles d’hygiène, ainsi que les étapes dusoin. Ils deviennent ainsi un partenaire à part entière.

Au cours du soin, il faut rester attentif à l’état émotionnel de l’accompagnant,et lui permettre de se retirer si nécessaire...

La présence des parents doit être proposée et non imposée. La souffrance,l’angoisse de leur enfant désemparent les parents. Ils peuvent alors perturber lessoins. Leur présence devient antagoniste, il est préférable de les faire sortir pourretrouver un espace de soins serein.

Le plus souvent, la présence des parents favorise la coopération de l’enfant.L’enfant entouré se sent protégé, les parents gèrent avec beaucoup de justesseles émotions et les réactions de leur enfant

(7)

.

Cette présence doit être réfléchie et organisée. Elle demande du temps et unebonne maîtrise des gestes techniques.

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2.4. Et après

2.4.1. Hospitalisation

Si l’enfant est hospitalisé, l’infirmier s’assure que le médecin a prévenu la famille.Il peut reformuler les indications d’hospitalisation et répondre aux questions desparents et de l’enfant. Les conditions d’hébergement et de visites varient selonles services, il faut être prudent sur les possibilités des unités d’hospitalisation.

Si une intervention est décidée en urgence, elle est annoncée par le chirurgien.L’anesthésiste examine l’enfant en présence des parents et complète lequestionnaire des antécédents médicaux de l’enfant. Le déroulement du passageau bloc opératoire ainsi que les délais sont précisés aux parents.

À Tours, l’hôpital dispose d’une « maison des parents ». Cette structure hôtelièreassociative est à la disposition des parents. Elle est proposée comme alternativeà la présence continuelle des parents auprès de l’enfant.

L’information donnée aux parents doit être juste et cohérente entre les interve-nants. Les parents ont le droit d’être informés régulièrement et précisément surles décisions de soins

(8)

.

L’infirmier est référent de la consultation jusqu’au bloc opératoire. Il accompa-gne l’enfant et ses parents dans la salle de transfert, puis il les conduit dansl’unité d’hospitalisation et les présente à l’équipe. Cet accompagnement physi-que est indispensable car les parents sidérés par l’urgence sont souvent« imperméables » aux premières informations.

2.4.2. Retour à domicile

Si l’enfant rentre à domicile, les parents doivent être présents pour sa sortie, ouavoir mandaté un tiers pour récupérer l’enfant. L’autorisation téléphonique estrégulièrement suffisante mais un fax confirmant l’identité de la personne estpréféré.

L’infirmier vérifie que les parents ont les papiers nécessaires : ordonnances pourles médicaments mais aussi les conduites à tenir, les surveillances, les convoca-tions des prochains rendez-vous. Si l’enfant a été victime d’un accident, un cer-tificat médical est rédigé pour permettre la déclaration auprès de la compagnied’assurance. Les exemptions de sport, d’école, compléteront les documentsremis aux parents. Un certificat de présence des parents justifie leur absenceauprès de leur employeur ; il peut être complété par une demande d’autorisationd’absence pour garder l’enfant malade momentanément.

L’infirmier sera attentif à la compréhension des soins à dispenser à l’enfant parses parents, il réexpliquera les points essentiels et surtout la finalité des soins.

Le médecin consigne dans le carnet de santé un bref résumé du passage auxurgences.

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Si les parents ont besoin d’aide pour l’observance du traitement ou si l’infirmierse questionne sur les capacités des parents à gérer le problème de santé àdomicile, il est possible de demander à la protection maternelle et infantile desuivre la famille.

2.5. Situations particulières

2.5.1. Mort subite du nourrisson (MSN)

Les urgences pédiatriques du CHU de Tours sont centre référent mort subite dunourrisson pour la région Centre. Les enfants décédés sont parfois accompagnésde leur famille. L’infirmier et le médecin reçoivent conjointement les parents. Ilfaut prendre le temps d’écouter les parents et noter les éléments qui renseignentles circonstances du décès. Une procédure écrite permet de ne pas oublierd’étape

(9)

.

L’acceptation de la perte d’un enfant est longue. Cet enfant décédé a étéattendu, choyé, aimé. Les parents ont parfaitement rempli leur mission. Cettepetite vie, courte, n’a manqué d’aucune attention. Les parents doivent pouvoirveiller leur enfant aussi souvent qu’ils le veulent. L’infirmier des urgences accom-pagnera les parents au funérarium et assistera à la présentation du corps. Ilrépondra quand c’est possible aux interrogations des parents. La prise en chargede l’entourage familial se fera sur plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Unsoutien psychologique est à la disposition de la famille.

Dans ces situations rares, l’investissement personnel est incontournable.

2.5.2. Diagnostics sévères

« Les lésions sont sérieuses... il va être hospitalisé en réanimation ». Ces quel-ques mots plongent les parents dans la stupeur. Cette annonce bouleverse leurvie. La vie de leur enfant est en danger.

Dès lors, toute information donnée est analysée, décortiquée, porteuse d’espoirou d’inquiétude. Le personnel doit parler juste. La mise en œuvre du traitementprocure un répit aux parents. Mais ce temps d’attente est vite envahi par lapeur : peur de perdre leur enfant, peur de ne pas être à la hauteur. Auxurgences, il faut aider les parents en les informant régulièrement sur l’évolutionde l’état de santé de leur enfant, des améliorations comme des craintes. Puis ilfaut les encourager à voir leur enfant comme avant malgré l’assistance médicale.Ils doivent pouvoir le toucher en exprimant leur tendresse, leur amour par cespetits mots connus que d’eux. Les parents vont devoir vivre au jour le jour,parfois d’heure en heure. Il faut qu’ils aient toute leur place dans les décisions,dans l’accompagnement, pour qu’ils n’aient pas de regrets, pour qu’ils puissentdire : « on a tout essayé »

(10)

.

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2.5.3. Maltraitance

L’accueil d’un enfant maltraité demande beaucoup de prudence. L’enfant peutêtre victime de sévices physiques. Parfois, il n’y a qu’une suspicion demaltraitance. L’équipe des urgences ne doit pas se substituer à la police ou à lajustice. Le personnel infirmier doit se garder de projections négatives sur lafamille, éviter la banalisation ou la dramatisation excessive.

Toutefois, ce premier contact avec l’accompagnant est précieux. Il faut recher-cher les éléments qui peuvent expliquer des marques corporelles. L’examen etl’audition de l’entourage familial se fait souvent à 2 (infirmier-médecin ou assis-tante sociale-médecin). Cela permet d’échanger sur les informations recueillies.

L’hospitalisation est parfois nécessaire pour protéger l’enfant. Les parentsdevront comprendre les motivations de cette décision sans pour cela êtreaccusés. La coopération des parents est toujours souhaitée, elle permet detravailler

a posteriori

cette situation sans les exclure.

2.5.4. Abus sexuels

Les abus sexuels sont parfois extra-familiaux, avec un abuseur proche de lavictime ou inconnu ; parfois intrafamilial (inceste).

De nos jours, dans les séparations, les conflits parentaux prennent souvent lesenfants en « otage ». Le personnel infirmier doit s’abstenir de tout jugementhâtif.

Les parents dont l’enfant est victime d’une agression sexuelle ont besoin d’êtresoutenus. En effet, ils se sentent coupables de ne pas avoir vu, de ne pas avoirprotégé leur enfant. La réaction de l’entourage doit être contenue afin de ne pastroubler davantage l’enfant.

L’enfant victime ou suspecté d’agression sexuelle parle peu. Souvent, c’est unehistoire sans parole et ce sont les manifestations secondaires qui amènent lesparents à consulter. L’entretien et l’examen ne doivent pas majorer le trauma-tisme. La répétition des interrogatoires est préjudiciable. Ils se feront en présencedes parents. L’audition devra être organisée dans de bonnes conditions, c’est-à-dire en présence des personnes concernées par ces situations (médecin légiste,pédopsychiatre, assistante sociale).

Dans les situations d’inceste, l’enfant se sent coupable. Il a honte, il ne parle pas.L’hospitalisation est souvent nécessaire pour qu’il puisse être soustrait à la pres-sion de son entourage. L’agresseur est rarement présent, mais l’accompagnantdevra comprendre ce qui motive l’hospitalisation. Il faut lui expliquer qu’il doitporter plainte. Cette démarche est essentielle. Il protège ainsi son enfant.

Dans les situations de maltraitance et d’abus sexuel intrafamiliaux, la ruptureavec la famille est regrettable mais souvent incontournable. Il faut néanmoinsrester à la disposition de l’autre parent qui est fragilisé par cette révélation. Ilpeut avoir besoin d’aide pour les autres enfants, pour lui-même.

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3. Conclusion

L’hôpital est un lieu d’humanité, les soignants y ont une mission d’accueil,d’hospitalité et d’accompagnement.

Les unités recevant des enfants doivent se restructurer en pensant à la présencedes parents. Des locaux chaleureux permettent aux parents et aux enfantsd’attendre dans de bonnes conditions.

Le personnel infirmier doit établir dès l’accueil un climat de confiance avecl’enfant et ses parents. Les parents sont invités à participer aux soins dans lamesure de leur possibilité. L’enfant rassuré par son entourage coopèredavantage, il est moins traumatisé.

La présence des parents fait partie de la prise en charge globale de l’enfant, maiscette cohabitation n’est pas toujours facile. Le personnel doit se former pourapprendre à soigner en présence des parents. Pour les situations particulières,des réunions pluridisciplinaires permettent de comprendre les enjeux de larelation parent - enfant - soignant.

La prise en compte de l’entourage familial implique que les équipes hospitalièresmodifient leurs habitudes de travail. Il faut aller à la rencontre des parents, lesinclure dans les projets. Les échanges entre parents et soignants enrichissent lespratiques professionnelles. La présence des parents doit être réfléchie etorganisée.

Cette politique de service a besoin des initiatives de tous, mais surtout devolonté et d’engagement durable.

Références bibliographiques

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Circulaire DH/EO 3 n

o

98-688 du 23 novembre 1998 relative au régime des visitesdes enfants hospitalisés en pédiatrie.

2.

Circulaire n

o

83-24 du 1

er

août 1983 relative à l’hospitalisation des enfants.

3.

Circulaire 95-22 du 6 mai 1995 relative aux droits des patients hospitalisés. Chartede l’enfant hospitalisé. Annexe 1.

4.

Duval-Arnould D, Duval-Arnould M. Droit et Santé de l’enfant. Paris : ÉditionsMasson ; 2002. Chapitres 1 et 2.

5.

Exemple de fiches réflexes. Annexe 2.

6.

Protocole douleur Taccodol. Annexe 3.

7.

Gervaise S. Présence des parents dans un service de pédiatrie, bénéfices et diffi-cultés. Revue Soins - Pédiatrie - Puériculture 2005 ; 224.

8.

Pédiatrie. Hôpital de Fribourg.

9.

http://hopcantfr.ch/pediatrie/psychologie.pdf

10.

Procédure d’accueil des morts subites du nourrisson à l’hôpital Clocheville.Annexe 4.

11.

Ernoult A. L’enfant en fin de vie, que vivent les parents, comment les aider ? RevueSoins - Pédiatrie - Puériculture 2002 ; 206.

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Charte de l’enfant hospitalisé

Le droit aux meilleurs soins possibles est un droit fondamental,particulièrement pour les enfants

(UNESCO).

1

L’admission à l’hôpital d’un enfant ne doit être réalisée que si les soins nécessitéspar sa maladie ne peuvent être prodigués à la maison, en consultation externeou en hôpital de jour.

2

Un enfant hospitalisé a le droit d’avoir ses parents ou leur substitut auprès delui jour et nuit, quel que soit son âge ou son état.

3

On encouragera les parents à rester auprès de leur enfant et on leur offrira pourcela toutes les facilités matérielles, sans que cela n’entraîne un supplémentfinancier ou une perte de salaire.

On informera les parents sur les règles de vie et les modes de faire propres auservice afin qu’ils participent activement aux soins de leur enfant.

4

Les enfants et leurs parents ont le droit de recevoir une information sur lamaladie et les soins, adaptée à leur âge et leur compréhension, afin de participeraux décisions les concernant.

5

On évitera tout examen ou traitement qui n’est pas indispensable.

On essaiera de réduire au minimum les agressions physiques ou émotionnelleset la douleur.

6

Les enfants ne doivent pas être admis dans des services adultes. Ils doivent êtreréunis par groupes d’âge pour bénéficier de jeux, loisirs, activités éducatives

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CHARTE DE L’ENFANT HOSPITALISÉ

adaptés à leur âge, en toute sécurité. Leurs visiteurs doivent être acceptés sanslimite d’âge.

7

L’hôpital doit fournir aux enfants un environnement correspondant à leursbesoins physiques, affectifs et éducatifs, tant sur le plan de l’équipement que dupersonnel et de la sécurité.

8

L’équipe soignante doit être formée à répondre aux besoins psychologiques etémotionnels des enfants et de leur famille.

9

L’équipe soignante doit être organisée de façon à assurer une continuité dansles soins donnés à chaque enfant.

10

L’intimité de chaque enfant doit être respectée. Il doit être traité avec tact etcompréhension en toute circonstance.

Cette Charte a été préparée par plusieurs associations européennes àLeiden en 1988.

Elle résume et réaffirme les droits des enfants hospitalisés. Pour soutenirson application en France, faites-la connaître autour de vous.

Apache diffuse la Charte en France.

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356 ■ PRISE EN CHARGE PÉDIATRIQUE PAR UNE ÉQUIPE POLYVALENTE

Fiche réflexe – Indices de gravité

Tableau 1 – Enfant de plus de 5 ans présentant un syndrome douloureux abdominal en fosse iliaque droite

URGENTPrise en charge inférieur

à 15 minutes

SEMI-URGENTPrise en charge

dans l’heureCONSULTATION

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La mobilité– la marche est difficile, voire impossible :• arrive allongé, jambe fléchie• en fauteuil roulant– légèrement plié en avant– mobilisation douloureuse– limite ses mouvementsLe faciès– pâleur– traits tirés– yeux creux– sueurs– langue saburrale

– marche sans gêne mais demande à s’asseoir ou à s’allonger, jambe fléchie

– pâleur légère– traits légèrement tirés– langue saburrale

– marche sans gêne

– teint rose

J’en

ten

ds

La douleur– eva supérieur à 5– en fosse iliaque droite, ou localisée à tout l’abdomenSignes digestifs– anorexie, vomissements supérieurs à 3– diarrhéesDébut des signes– récent, s’aggravent progressivement

– eva entre 3 et 5– douleurs précisément en fosse iliaque droite– nausées, vomissements inférieurs à 3– troubles du transit, inférieur à 3 jours

– eva inférieur à 3– montre tout son ventre

– mange normalement ou moins d’appétit, sans signes digestifs, pas de nausée, de vomissement, pas de troubles digestifs (à l’interrogation)

Je r

ech

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Signes de gravité– To supérieur à 38o5– frissons– pouls augmenté et/ou tension artérielle diminuée (cf. fiche technique no 5)– signes de déshydratation : yeux creux, peau sèche, perte de poids– respiration superficielle : prendre un saturation

Installer rapidement en sallePrévenir un médecin

– fièvre entre 38 et 38o5 bien tolérée

– sans signes de déshydratation

Urgence moyenne, prendre en charge dans l’heure

– sans fièvre

Si courrier orienter en fonction du médecin traitant.Si pas de courrier, orienter en médecine

Michèle Carriot, « Protocole d’accueil et d’orientation », septembre 2001

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FICHE RÉFLEXE – INDICES DE GRAVITÉ

Figure 2 – En référence à la fiche réflexe

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358 ■ PRISE EN CHARGE PÉDIATRIQUE PAR UNE ÉQUIPE POLYVALENTE

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FICHE RÉFLEXE – INDICES DE GRAVITÉ

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360 ■ PRISE EN CHARGE PÉDIATRIQUE PAR UNE ÉQUIPE POLYVALENTE