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N° 19 - Janvier 2014 - 3,00 GUINÉE-EQUATORIALE DES CADEAUX POUR LES ENFANTS DE MALABO ET DE BATA URBI ET ORBI LE PAPE FRANÇOIS APPELLE À LA PAIX EN AFRIQUE

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N° 19 - Janvier 2014 - 3,00 €

GUINÉE-EQUATORIALE DES CADEAUX POUR LES ENFANTS

DE MALABO ET DE BATA

URBI ET ORBI LE PAPE FRANÇOIS APPELLE

À LA PAIX EN AFRIQUE

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4 | ÉCONOMIE

10 | SERGE MORISSEAU ARCHICOL

8 | GUINÉE ÉQUATORIALE

21 | OUATTARA L’ONU DEVRAIT MIEUX CHOISIR SES EXPERTS

18 | PHILIPPE LESAUVAGE ID’Print

22 | CAMEROUN ERIC ATANGANA LUTTE POUR LA LIBERATION DE SON PERE

20 | SERGE MORISSEAU ACIDIFICATION DES OCEANS

19 |CHANGEMENT CLIMATIQUE EN AFRIQUE

SOMMAIRE

ImagazinePost |1 JANVIER 2014

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ImagazinePost2 |

!!!!!!!!Directeur de publication

& Rédacteur en chef Nicolas ABENA !

Rédactrice en chef déléguée Marie CORNET-ASHBY !

Dossiers Pays N.N A.K !

Rédaction technique Yawo KUWONU !

Rédaction générale N. CHAISE

S. ABBA Andréa KINGUE

Marie CORNET-ASHBY Oussouf DIAGOLA !

Collaboration externe Onana SYLVESTRE

Henri SPITZKI Harold HYMAN

Agnès LEVALLOIS !Chargée de missions

Patricia NDINGA !Publicité

Marine FORT !RCS : 510710262

Siret : 510 710 265 00013 Siren : 510 710 265 !

Cameroun : BP 14018 Aéroport international de

Douala La Table Royale !

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!3 EDITORIAL Pape François: Urbi Et Orbi !4-6 ÉCONOMIE Heirs Holdings Tony ELUMELU applying UBA business transformation experience across the Nigerian ! Key for Africa’s Socio-economic advancement Winners of 2013 Kwame Nkrumah Award ceremony announces !7-19 SOCIAL BUSINESS L'AGRA renforce les efforts en vue d’aider les gouvernements à favoriser l'investissement privé dans les entreprises agroalimentaires locales ! Guinée Équatoriale Le « Père Noël » rend visite aux enfants de Malabo et de Bata ! Archicol Entretien avec Serge MORISSEAU, Président et Co-fondateur ! Burkina Faso Admitted into Forest Carbon Partenership Facility ! Forum EMCC 2013 Paris, le 5 décembre 2013 ! African Union Safgrad Climate change and agricultural inputs in Sahel region and horn of Africa ! Vistra Group Acquisition of HVK Family Office Services ! Africa Development Bank Group The Republic of Turkey Joins African Development Bank Group ! ID’Print Entretien avec Philippe Lesauvage, Directeur Artistique associé ! PNUE Coût de l’adaptation au changement climatique en Afrique !20-26 DROITS ET SECURITE UNESCO L’acidification des océans s’effectue à un rythme sans précédent ! Côte d’Ivoire Alassane OUATTARA « L’ONU devrait mieux choisir ses experts » Cameroun A 22 ans, le fils ainé de Thierry Michel ATANGANA lutte pour la libération de son père ! UNSAC 37ème réunion ministérielle du 19 au 23 décembre à Ndjaména ! CULTURE & MEDIAS L'Afrique est-elle vraiment l'avenir de l’Europe ? « LE PARTENARIAT EUROPE-AFRIQUE DANS LA MONDIALISATION » d’Emmanuel Nkunzumwami

SOMMAIRE

JANVIER 2014

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omme le veut la tradition, c'est sur le balcon de la Basilique Saint-Pierre, à la Cité du Vatican, que le Pape François à prononcé

le mercredi 25 décembre 2013, sa première bénédiction « urbi et orbi » « à la ville et au monde » devant 70 000 fidèles. !En poste depuis neuf mois et demi, le « pape des pauvres » a longuement évoqué les guerres en Syrie, en Centrafrique, au Soudan du Sud, ainsi que le sort des migrants ou encore des chrétiens d’Orient. !Il a rappelé l’importance de Noël pour les chrétiens, moment qui permet de « rendre gloire à Dieu car il est bon, fidèle, miséricordieux ». !« Supplication pour la paix en Syrie » « La paix est un engagement que l’on fait avancer tous les jours », a déclaré le souverain pontife, jugeant que cette paix « n'est pas un équilibre entre des forces contraires ». « En regardant l’enfant dans la crèche, enfant de paix, pensant aux enfants qui sont les victimes les plus fragiles de la guerre. (...) Les guerres brisent et blessent tant de vie », a-t-il déclaré. !Le Pape François a adressé une « supplication pour la paix en Syrie ». « Le conflit en Syrie a trop brisé [de vies], fomentant haine et vengeance. (…) Continuons à prier le Seigneur, pour qu'il épargne au bien-aimé peuple syrien de nouvelles souffrances et que les parties en conflit mettent fin à toute violence et garantissent l'accès pour les aides humanitaires (…) Seigneur donne ta paix à la Syrie, donne ta paix au monde entier. Et aussi aux non-croyants ». !Message pour les enfants soldats « Tourne ton regard, Seigneur, vers les nombreux enfants qui sont enlevés, blessés et tués dans les conflits armés, et vers tous ceux qui sont transformés en soldats, volés de leur enfance», a également enjoint le Pape François. Il a également qualifié la traite des êtres humains de « grave délit contre l'humanité ». !La Centrafrique « souvent oubliée des hommes »

« Donne la paix à la République centrafricaine, souvent oubliée des hommes. (...) Tu veux porter aussi la paix à cette terre, déchirée par une spirale de violence et de misère, où beaucoup de personnes sont sans maison, sans eau ni nourriture, sans le minimum pour vivre », a-t-il déclaré. !Le Pape a plaidé pour éviter de faire d e « n o u v e l l e s v i c t i m e s innocentes » , appelant à la « cohabitation pacifique » au Soudan du Sud, incitant à prendre « le chemin du dialogue ». !Il a également profité de l'occasion

pour dire son espoir de voir « une heureuseissue les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens ». !La « tragédie » de Lampedusa Le Pape François a également cité les victimes de catastrophes naturelles, au rang desquels les Philippins, dont les îles ont été ravagées par un super typhon en novembre dernier. !Enfin, sa bénédiction a aussi rappelé l’importance de s’intéresser aux plus démunis, et notamment aux migrants qui risquent leurs vies pour se rendre en Europe. Un thème dont il a fait l'un de ses chevaux de bataille. Evoquant les migrants et réfugiés « en quête d'une vie digne », il a demandé aux chrétiens de prier pour qu'ils « trouvent accueil et aide ». Il a dit espérer « que des tragédies comme celle de Lampedusa n’arrivent jamais plus ». !Et pour clore sa première bénédiction de Noël, le Pape François a souhaité un joyeux Noël en italien uniquement, là aussi, c'est une première contrairement à son prédécesseur Benoît XVI qui l'avait fait l'an dernier en 65 langues. !Déjà, lors de sa messe du 24 décembre, le pape François avait souligné que « la lumière de Noël est découverte par un peuple qui est en chemin, comme les bergers ». « Ce peuple, c’est nous-mêmes », et de poursuivre « notre identité de croyant est celle de personnes en marche vers la terre promise, et ce, depuis Abraham ».

C

L’ÉDITORIAL DE NICOLAS ABÉNA

RÉDACTEUR EN CHEF

PAPE FRANÇOIS URBI ET ORBI

ImagazinePost |3 JANVIER 2014

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ECONOMIE

eirs Holdings , the pan-African p r o p r i e t a r y i n v e s t m e n t company with interests in key economic sectors, has again d e m o n s t r a t e d i t s

transformational ability over ailing businesses as one of its major investments, Transnational Corporation of Nigeria plc (Transcorp), presented its laudable achievements of 2013 to the Nigerian Stock Exchange (NSE) this afternoon. !Management officials visited the NSE today for a ‘facts behind the figures’ presentation to the Exchange, stockbrokers a n d a n a l y s t s , h i g h l i g h t i n g k e y fundamentals of the company’s business dynamics that have driven its recent impressive performance on the stock market. !Key accomplishments for Transcorp in 2013 include the acquisition of the 1000MW Ughel l i Power Plant in November, after paying a bid price of $300m. Earlier this year, Heirs Holdings committed $2.5b to power investments throughout Africa under the Power Africa initiative; the Ughelli purchase is the first major transaction under the programme. Transcorp’s strategy of seeking synergistic investments across the value chain in

Nigeria, with the power purchase complementing existing investments in oil and gas, has been welcomed by investors, who are beginning to appreciate the strong strategic direction Heirs Holdings brings to the conglomerate. !Heirs Holdings Chairman, Tony O. Elumelu, CON, who is also the Chairman of Transcorp, said, “Transcorp represents the new Nigeria-dynamic, globally competitive, transparent and founded on good governance. !We promised our investors that they would reap the rewards of their patience, and now we have built a company that is not only sharing the tangible fruits of our labour, it is also a vehicle for all Nigerians to gain access to the opportunities that our country offers.” !Transcorp’s presentation showed the company’s investments benefiting key sectors across the Nigerian economy. In the agribusiness space, the company is making new inves tments in food processing subsidiary Teragro, following its recent attainment of global certifications in international safety standards for its juice concentrate products.

H

ELUMELU applying UBA business transformation experience across the Nigerian economy

Heirs Holdings investment philosophy delivering gains for Nigerian shareholders as Transcorp shows record growth in 2013.

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In the hospitality sector, Transcorp has commenced the refurbishment and expansion of the award-winning Transorp Hilton Hotel, Abuja. In oil and gas, the company expects to see production start on oil block OPL 281 next year. Elumelu further stated: “Transcorp is one of the few ways through which institutional investors can obtain diversified access to Nigeria’s key economic sectors, from power and hospitality to oil and gas and agriculture. !Our long term, sustainable investment philosophy reflects Heirs Holdings’ ability to create value, just as we did with the United Bank for Africa, which started as a national bank and is now one a pan-African institution.” !Speaking at the Exchange, Transcorp’s CEO, Obinna Ufudo, said, “We are delighted to be able to come to the Exchange having delivered on our promises. We believe the Transcorp transformation is only a the beginning and we look forward to recording further success for our shareholders, stakeholders and staff. We also pay tribute to the critical role leading shareholder Heirs Holdings has played in catalyzing change.” !Transcorp’s performance has been transformed from a loss of N8.88 billion loss in 2007, to a profit after tax (PAT) of N1.257 billion in 2011. This was improved in 2012 with a PAT of N2.527 billion, and by the end of September 2013, Transcorp recorded a profit before tax of N5.1 billion for the first three quarters of the year. !ABOUT HEIRS HOLDINGS !Heirs Holdings is a pan-African proprietary investment company driving Africa's development. We are active long-term investors who specialise in building businesses and corporate turnaround. We aim to transform the companies in which we invest and grow them into businesses that last. We invest in Africa to create value for our shareholders and partners, and to create economic prosperity and social wealth for the continent. Our investments in power, financial services, oil and gas, real estate and hospitality, agri-business and healthcare are helping to build economies, create jobs, drive prosperity and ultimately transform the lives of ordinary Africans in Africa. !!

ABOUT TRANSCORP !Transnational Corporation of Nigeria Plc (Transcorp) is a publicly quoted conglomerate with a diversified shareholder base of over 300,000 investors, the most prominent of which is Heirs Holdings Limited, a pan-African proprietary investment company. The Transcorp portfolio comprises strategic investments in the power, hospitality, agribusiness and energy sectors. !Our notable businesses include Transcorp Hilton Hotel, Abuja; Transcorp Hotels, Calabar; Teragro Commodities Limited, operator of Teragro Benfruit plant - Nigeria’s first-of-its-kind juice concentrate plant; Transcorp Ughelli Power Limited and Transcorp Energy Limited, operator of OPL 281.

Tony O. Elumelu, CON, is an entrepreneur, philanthropist, and Chairman of Heirs Holdings, a proprietary investment company operating a portfolio of businesses across the African continent. In 1997, recognizing the strategic potential of the Nigerian financial services sector, Elumelu acquired Standard Trust Bank, and created a new model of customer-focused banking for Nigeria’s emerging middle class. In 2005, he engineered, what was at the time, the largest merger in the Sub- Saharan African banking industry, through his acquisition of the United Bank for Africa (UBA). Within five years, the UBA Group had been transformed into a pan-African institution with over 7 million customers in 19 African countries, creating one of Africa’s most powerful financial services brands. In 2010, Elumelu founded Heirs Holdings, driven by his vision of African created and African-focused entrepreneurship that is committed to stimulating economic prosperity and social wealth. Heirs Holdings has significant interests in the ICT, financial services, energy, real estate and hospitality, agribusiness, and healthcare sectors. In the same year, he established The Tony Elumelu Foundation, an Africa based and funded philanthropy dedicated to the promotion of entrepreneurship in Africa by enhancing the competitiveness of the private sector to create economic and social wealth. In 2011, Heirs Holdings acquired a controlling interest in the Transnational Corporation of Nigeria Plc. (Transcorp), a publicly quoted company, which operates in the agribusiness, energy, and hospitality sectors. Elumelu now serves as Chairman of Transcorp. Elumelu also serves as an Advisor to the USAID’s Private Capital Group for Africa (PCGA) Partners Forum. He sits on the Nigerian President’s Agricultural Transformation Implementation Council (AITC). He is also Vice-Chairman and was a key driver in the formation of the National Competitiveness Council of Nigeria and serves as Co-Chair of the Aspen Institute Dialogue Series on Global Food Security. At the invitation of the Federal Government of Nigeria, he also chairs the Committee responsible for the establishment of world-class hospitals and diagnostic centres across Nigeria. Elumelu is the originator and leading proponent of the term “Africapitalism,” a philosophy that views the African private sector as the key driver of lasting economic transformation in Africa, through long-term investments, that create both economic prosperity and social wealth. In 2003, the Federal Government of Nigeria conferred on him the National Honour of Member of the Federal Republic (MFR) and subsequently the further honour of Commander of the Order of the Niger (CON) in 2012, for his service in promoting private enterprise. He was recently recognized by Forbes Magazine as one of “Africa’s 20 Most Powerful People in 2012.” In addition, the New African Magazine featured him in their list of the “100 Most Influential Africans in Business.”

ECONOMIE

ImagazinePost |5 JANVIER 2014

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Key for Africa’s Socio-economic advancement Winners of 2013

Kwame Nkrumah Award ceremony announcess part of the year-long celebration of the commemoration of the OAU/AU 50th year anniversary, the African Union Commission (AUC), through its Department of Human Resources, Science and Technology, (HRST)

opened the Science, Technology and Innovation (STI) week. !It also witnessed the three winners of Kwame Nkrumah Scientific Regional Award, today 08 December 2013, at the AU headquarters in Addis Ababa, Ethiopia. During the opening ceremony H.E Demitu Hambisa, Minister of Science and Technology, Federal Democratic Republic of Ethiopia, considered Science and Technology as the most effective means to enhance growth and socio-economic development of nations. “Technological development has a profound and long-term impact on income distribution, economic growth, employment, trade, environment and industrial structure”, she added. “The AU's approach to the post 2015 development agenda and the forthcoming Agenda 2063 highlight the promotion of STI as a key driver of change and recognizes that "Africa's sustained growth, competitiveness and economic transformation will require investments in new technologies and innovations. » !At the same time, the AU Science, Technology and Innovation Strategy for Africa 2024 (STISA-2024) places science, technology and innovation at the centre of Africa’s social and economic development”, said Ambassador Gary Quince, Head of Delegation of the European Union to the African Union. Officially opening the STI week, H.E Mr. Erastus Mwencha, Deputy Chairperson of the African Union Commission, stressed the need for strategic coordination, knowledge sharing and commitment in advancing science and technology for the overall socio-economic development of the continent. The Director of Human Resources, Science and Technology, at the AUC, Dr. Abdul-Hakim Rajab Elwaer argues that science, technology and innovation has to occupy a pivotal and central position in Africa’s social and economic development dynamics. !“We have a strong conviction that science, technology and innovation is a tool for economic growth, wealth creation, food security, as well as political stability”, he added. Following the end of the opening session, the STI week, under the theme Science and Technology’s contributions towards AU Agenda 2063, announced the three winners of Kwame Nkrumah Scientific Regional Awards:

Professor Isabelle Adolé GLITHO-AKUESON - currently Professor of animal Biology, specialty in Entomology, Director of the Laboratory of Entomology and Dean of the Faculty of Science at the University of Lomé (Togo). She is holder of the UNESCO Chair "Women, Science and Sustainable Water Management in West Africa”, President of the Regional Experts Commission of West Africa AUF Office (BAO/AUF), President of the association "Togo le se Women fo r Sc i ence & Techno logy Advancement", and Board Member of Research Management and Applications n° 2 IRD (CGRA2/IRD). Dr. Yvonne Bonzi-Coulibaly- the first professor in Chemistry at Ouagadougou University. She taught chemistry at Chemistry Institute of Ouagadougou University from1987-1988), and at the Science Faculty and Pharmacy department of Abidjan University from 1989-1992. Her areas of expertise are in Organic Chemistry, Mass Spectrometry and Pollution. Dr. Quarraisha Abdool Karim- Professor Abdool Karim is an Honorary Professor in Public Health at the Nelson R Mandela School of Medicine at University of KwaZulu-Natal, Associate Professor of Epidemiology at Columbia University in New York and Associate Scientific Director of CAPRISA – Centre for the AIDS Programme of Research in South Africa. !Her research has changed the face of HIV prevention by providing the first effective technology, tenofovir gel, that women can use and control in order to protect themselves from acquiring HIV. The African Union (AU) Kwame Nkrumah Scientific Awards program is one of the several bold steps taken by the AU Commission to boost and popularise Science and Technology in Africa through empowering African scientists, celebrating their achievements and promoting all efforts to transform scientific research into economic growth.

Science and Technology

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ECONOMIE

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SOCIAL BUSINESS

L'AGRA renforce les efforts en vue d’aider les gouvernements à favoriser l'investissement privé

dans les entreprises agroalimentaires locales

L'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) a annoncé la mise en place d'un projet sur cinq ans visant à augmenter les revenus des petits exploitants agricoles grâce à la création d'un environnement politique favorable en Afrique. !L'initiative – Des réformes microéconomiques pour le secteur agroalimentaire africain (Micro Reforms for African Agribusiness - MIRA) – identifiera, hiérarchisera et réformera les politiques et réglementations agricoles spécifiques qui découragent ou limitent actuellement l’investissement privé dans de petites et moyennes entreprises agroalimentaires intervenant dans des chaînes de valeur agricoles de petites exploitations. !Sur une période de cinq ans, l'AGRA vise à motiver au moins 25 réformes réglementaires ou politiques importantes dans les pays sélectionnés, afin de générer des augmentations mesurables de l'investissement du secteur privé dans les entreprises agroalimentaires locales. !Le projet, financé par la Fondation Bill & Melinda Gates, devrait augmenter le nombre de petits exploitants agricoles qui auront accès à des technologies améliorées fournies par les entreprises agroalimentaires intervenant dans les chaînes de valeurs locales d'aliments de base. Il leur permettra également d'accéder à des opportunités de marché générant des revenus prévisibles et stables. Cette amélioration de l'accès aux marchés des intrants et des produits agricoles devrait à son tour entraîner une augmentation de la productivité et des revenus des petits exploitants agricoles ainsi qu'une réduction de la pauvreté pour les familles dépendantes de l'agriculture des petits exploitants. !« Nous sommes ravis de cette nouvelle initiative », indique Mme Jane Karuku, Présidente de l'AGRA. « Elle permettra aux gouvernements africains d'exploiter le potentiel agricole dans leur pays en soutenant leurs efforts en vue de développer des politiques agricoles progressives qui attireront davantage d'investissements privés dans les chaînes de valeur agricoles de petites exploitations. L'initiative a pour objectif de réformer les réglementations agricoles rétrogrades qui découragent ces investissements ». !« Le projet MIRA permettra aux gouvernements africains d'accéder à une assistance technique internationale et locale de

haute qualité pour identifier, hiérarchiser et réformer les réglementations agricoles spécifiques », a déclaré le Dr Steven Were Omamo, directeur de la politique et du plaidoyer de l'AGRA. « Les réglementations actuelles découragent souvent l'investissement privé dans des petites et moyennes entreprises agroalimentaires qui répondent aux besoins des petits exploitants agricoles. Le projet permettra de renforcer les capacités des dirigeants et analystes des gouvernements africains afin de prendre des décisions et de réaliser des évaluations éclairées et solides sur le plan économique concernant les réglementations qui doivent être réformées afin de faciliter l'accroissement de l'investissement privé dans les chaînes de valeur de petites exploitations ». !Le projet MIRA a quatre principaux objectifs : !• Renforcer la demande des gouvernements africains en

réformes réglementaires, en soutenant leurs efforts en vue d'identifier et d'évaluer les réglementations qui limitent involontairement l'investissement du secteur privé dans les chaînes de valeur de petites exploitations.

• Soutenir les efforts des gouvernements africains en vue de réformer les réglementations qui limitent l'investissement du secteur privé dans les chaînes de valeur de petites exploitations.

• Promouvoir les réglementations réformées auprès des investisseurs du secteur privé local et international, afin de les sensibiliser aux environnements davantage favorables au secteur agroalimentaire en Afrique.

• Renforcer les capacités et l'engagement des gouvernements africains afin de continuellement examiner, évaluer et réformer les réglementations qui limitent l'investissement du secteur privé dans des chaînes de valeur de petites exploitations.

À la fin du projet, trois principaux résultats sont attendus : !• Une réforme des politiques et réglementations agricoles

créant des environnements plus propices pour l'investissement du secteur privé dans des entreprises agroalimentaires locales intervenant dans des chaînes de valeur de petites exploitations dans cinq pays.

• Un accroissement de l'investissement du secteur privé dans la « capacité de production » des entreprises agroalimentaires locales existantes et nouvelles – celles qui fournissent les intrants aux petits exploitants agricoles et/ou qui leur achètent les produits agricoles.

• Au moins 25 réformes réglementaires ou politiques importantes qui entraînent des augmentations mesurables de l'investissement du secteur privé dans les entreprises agroalimentaires locales intervenant dans les chaînes de valeur agroalimentaires de petites exploitations.

ImagazinePost |7 JANVIER 2014

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SOCIAL BUSINESS

GUINÉE ÉQUATORIALE

epuis 13 ans, les 21 et 22 décembre de chaque année, il distribue gracieusement des jouets aux enfants déshérités de Guinée Équatoriale, aussi bien à Malabo qu’à Bata. !

Opération de grande envergure impliquant de nombreux acteurs et une organisation quasi militaire, orchestrée par Teodoro Nguema Obiang Mangue, deuxième Vice-président chargé de la Défense et de la Sécurité de l’État. !Ce 23 décembre 2013, place de la cathédrale à Malabo, le climat est lourd, la chaleur pesante, la brise marine ne suffit pas à ventiler la nuée d’enfants qui attend le « Père Noël », les plus défavorisés de Malabo savent qu’ils ne sont jamais oubliés. Le service de sécurité, bien qu’alerte, est au bord de l’épuisement. !En bordure de quai, les décibels d’une radio locale étouffent les « yoyo » des enfants. Soudain, les incessants va-et-vient des services de sécurité laissent la place aux sirènes du cortège (Traineau) du « Père Noël », on peut percevoir la surexcitation des enfants qui hurlent le nom de leur bienfaiteur. !Alignés sur deux colonnes, les enfants fourmillent des jambes, l’appel des cadeaux est ultime. De grands cartons débordent de jouets disposés de part et d’autre de la place de la cathédrale, sur près de 50 m. !M. Teobaldo Nchaso Matomba, Ministre de l'Information, de la Presse et de la Radio a fait le déplacement, prérogative oblige. Malgré cette nuée compacte d'environ quatre mille enfants, la distribution se passe plutôt bien, avec un «Père Noël» et de nombreux bénévoles qui gratifient d’un sourire, d’un mot gentil chaque enfant. !Le traineau du « Père Noël» n’a pas oublié les hôpitaux de la capitale avant de s’envoler le lendemain pour Bata.

Six ans à peine et pleine d’énergie, la petite Rosie ne croit pas si bien dire, les nombreux cadeaux réservés aux enfants ne semblent la convaincre. !Les yeux pleins de larmes, les bras de sa mère ne suffisent à la consoler, la chaleur finie par avoir raison des deux dames. Quelques mètres plus loin, Rosie aperçoit un paquet rose qui dépasse du lot, s’écrie « Maman, c’est une poupée Barbie ».

!Malgré les milliers d’enfants qui, comme elle, cet après-midi attendent un cadeau, Rosie court vers son bonheur et, rien ni personne ne l’en empêchera. !Environ 1 million de jouets a été distribué aux enfants de la Guinée Equatoriale avant la fin de cette année. Le geste est humanitaire. La Guinée Equatoriale est pays catholique, d’où l’importance de cette campagne humanitaire faite à l’approche de Noël, jour de la nativité de l’Enfant Jésus. !!

DLe « Père Noël »

rend visite aux enfants de Malabo et de Bata

« je veux une poupée barbie, celle que l’on m’a donnée ne l’est pas, si mon cadeau n’est pas une poupée barbie, je ne prendrai pas de cadeau et refuse de rentrer à la maison ».

« Chaque enfant de par le monde

mérite une attention

particulière, le symbole

requiert une importance capitale »

Par N. CHAISE

ImagazinePost8 | JANVIER 2014

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Rencontre exclusive avec M . Téodoro N G U E M A O B I A N G M A N G U E , mécène parmi les mécènes. !!Né le 25 juin 1969 à Mongomo, très tôt, Téodoro NGUEMA OBIANG MANGUE crée différentes associations de jeunes, avec comme objectif d’inculquer à la jeunesse de son pays le sens de la responsabilité sociale, sociétale et civique. Pour lui, «Chaque enfant de par le monde mérite une attention particulière, le symbole requiert une importance capitale ». !Depuis combien de temps cette distribution existe ? Il faut souligner que cette opération existe depuis 13 ans, les premiers bénéficiaires ont 16 ans aujourd’hui et se portent bien. Certains reviennent souvent, mais ils doivent céder la place aux jeunes. Lorsque cette opération humanitaire a commencé , personne n’imaginait que nous en soyons encore là aujourd’hui pour le faire. !La période de Noël est propice à ce geste, y-a-t-il un message derrière cette action ? La seule interprétation est de l’envie de rendre heureux les enfants, y compris ceux qui sont malades, aussi, soulager les parents d’une façon temporaire. !La même démarche est faite dans les hôpitaux de la capitale ! Oui, les enfants qui sont malades reçoivent leurs cadeaux sur les lieux d’hospitalisation, ce qui évite de bousculer le corps médical. Nous faisons très attention à ce principe. !Face à la ferveur incessante des enfants, quels sentiments éprouvez-vous ? Les enfants qui avaient trois ans aujourd’hui en ont 13, ils me surnomment «Papa Noël», ce qui est fort flatteur. Rendre heureux un enfant avec l’instant d’un cadeau, c’est gagner le pari de l’avenir. !

Justement, comment voyez-vous l’avenir de ces enfants ? Il est lié à un pays qui qui se développe, devient moderne. C’est un avenir rayonnant dans un environnement en pleine expansion, ou la formation des ressources humaines se poursuit. La Guinée Equatoriale est un pays jeune à l’instar de la France ou les Etats Unis. Le gouvernement fait tout ce qui est en son pouvoir pour assurer cet avenir. !En l’espace de 10 ans, de nombreuses innovations ont étés faites, aussi bien dans les infrastructures lourdes que dans le bâtiment social. Notre pays n’est pas vaste, la population ne dépasse pas le million d’âmes. Sur le plan économique, l’objectif 2020 est fixé pour ne plus être en voie de développement, mais développé. !La Guinée Équatoriale vient d'intégrer la catégorie des PMA à revenus intermédiaires, sur décision de l'assemblée générale des Nations-Unies. !Sur un nombre de 49, les PMA sont caractérisés par un revenu moyen par habitant de moins de 700 dollars. Producteur de pétrole depuis 1994, le pays aspire à l'émergence à l'horizontale 2020. Il est à souligner que trois pays depuis 1971 ont été retirés de la catégorie des PMA : Le Botswana en 1994, le Cap Vert en 2007, les Maldives en 2011.

SOCIAL BUSINESSGUINÉE ÉQUATORIALE

ImagazinePost |9 JANVIER 2014

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e marché du livre pèse actuellement environ 3 milliards d'euros en France ; le numérique ne représente pour le moment que 0,3% des ventes (contre près de 20% aux USA) soit en 2011 un chiffre d'affaires de 12 millions d'euros !

A l’horizon 2015, le poids du numérique devrait continuer à croître de manière forte, soit un CA en France de l'ordre de 55 à 75 millions d'euros (sources GFK, septembre 2012)… !Diplômé de HEC, Serge Morisseau débute sa carrière chez Arthur Andersen (aujourd'hui, Accenture). !De 1988 à 1997, il participe avec conviction à de nombreuses missions dans les domaines de la stratégie et de l'organisation ! !Devenu, rapidement, expert dans le secteur des médias, il assure aux NMPP (Presstalis) la direction du marketing, du développement et de la stratégie puis, la direction générale d'Aparis (Edilivre / I-Kiosque), structure d'édition à la demande et de services de numérisation. !Vingt ans d'expérience pour une connaissance très pertinente des secteurs de la presse et du livre qu'il met au service de sa start-up ARCHICOL… !Peut-on dire que la société ARCHICOL est née en un clin d'oeil ? En un clin d’œil non, mais très vite tout de même. J’avais quitté en janvier 2013 la société pour laquelle je travaillais et j’étais à la recherche d’une nouvelle fonction. Comme souvent dans ces périodes, j’ai vendu quelques missions de conseil. Et comme j’avais besoin de compétences techniques pointues, j’ai fait appel à mon futur associé, David Dauvergne, pour m’accompagner dans ces missions. C’est dans ce cadre que l’idée d’Archicol a germé. En juin, nous avons décidé de lancer la société qui a véritablement démarré son activité, en septembre. !Qui est à l'origine de l'idée ? Quelle fonction exercez-vous au sein d''ARCHICOL ? Comme souvent, l’idée est née de la confrontation entre des personnes aux expériences et parcours complémentaires : mon associé, David Dauvergne est un « geek ».

Il travaille depuis plus de dix ans dans le développement de solutions techniques pour le secteur de l’édition. Il a vécu les premiers développements des livres digitaux. Et, il avait pour ambition de bâtir des solutions permettant la production simultanée des versions digitales et papier d’un même ouvrage. !Pour ma part, je travaille depuis plus de 15 ans dans le secteur des médias (l'édition papier : presse et livre). Du fait de nos expériences respectives dans l’édition, nous partagions trois convictions. !Déjà, le papier n’est pas mort : même dans les pays dans lesquels le digital est très implanté, la lecture papier continue à peser plus de 60% du marché ; le livre digital va se développer parce que c’est une solution peu coûteuse d’une part, riche d’autre part. !Un livre digital peut être lu sur toutes les tablettes du marché. Il est ergonomique, il peut être enrichi, personnalisé… Bien sûr, c’est une excellente solution pour le secteur de l‘édition, mais pas seulement : les supports de cours, brochures d’entreprises, … vont progressivement devenir également des supports digitaux. !Notre seconde conviction est basée sur le fait que les versions papiers et numériques ne sont pas concurrentes mais complémentaires. Le lecteur doit pouvoir passer des unes aux autres, avec liberté. !Enfin, aujourd’hui, le développement des tablettes d’une part et, les évolutions des technologies d’impression, d’autre part, rendent possibles ces évolutions. Ce qui reste compliqué, c’est la fabrication. !Elle demeure un travail de spécialiste, repose sur des outils coûteux …

Serge MORISSEAU, Président et Co-fondateur !Par Marie CORNET-ASHBY

« Je suis passionné par les technologies et donc par le web.

Je ne partage pour autant pas la vision d’un monde

virtuel comme avait pu le

décrire Al Gore. »

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ImagazinePost10 | JANVIER 2014

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En réfléchissant tous les deux, nous sommes parvenus à l’idée qu’il était possible de bâtir des solutions permettant de simplifier ce processus et ainsi de permettre les évolutions de ce marché. Nous avons donc créé Archicol dont je suis le président… !Etes-vous un passionné du web ? Quel est votre parcours… ? De façon générale, je suis passionné par les technologies et donc par le web. Je ne partage pour autant pas la vision d’un monde virtuel comme avait pu le décrire Al Gore : l’idée que chacun serait en permanence derrière son écran, ne communiquerait plus que par le web, ferait toutes ses courses de chez lui ne me semble pas correspondre aux aspirations individuelles d’une grande majorité. Mais le web rend possible des choses qui ne l’étaient pas : l’accès à des offres nouvelles, des services nouveaux… !Avez-vous fait une étude de marché, avant de lancer ARCHICOL ? Oui mais rapide : du fait de mon parcours, je connaissais à la fois les secteurs de la presse et du livre. Et j’avais convaincu des premiers clients de me suivre. !Comment, analysez-vous le secteur du web aujourd'hui : émergent, à maturité, en devenir … ? En devenir bien sûr ! Chaque jour, des innovations apparaissent qui rendent possibles des choses qui ne l’étaient pas. On peut citer de très nombreux exemples : c’est l’ipad et le kindle qui ont véritablement rendu possible la lecture en mobilité. Ces innovations ont moins de 10 ans. Aussi, la vitesse des réseaux rend possibles des téléchargements toujours plus volumineux, mais aussi le streaming. Il y a dix ans, cela n'était pas envisageable. Les capacités de stockage toujours moins chères rendent possibles les évolutions liées aux « big datas ». Là encore c’est nouveau. Et je suis convaincu que des évolutions de ce type vont se multiplier et donc aboutir à la création de nouvelles offres. !Comment se positionne le marché du livre virtuel en France ? Et par rapport à d'autres pays européens ? Et d'un point de vue international ? En France, le marché du livre digital ne fait que démarrer. Alors qu’aux Etats-Unis, par exemple, c’est une réalité depuis 6 ans. Pourquoi me direz-vous ? Parce que les grands acteurs du marché (et notamment Amazon) n’ont proposé leurs plateformes d’achat et de lecture qu’à partir de 2010-2011. Aux Etats-Unis, la "boutique kindle" existait depuis 2006. Nous avons donc cinq ans de retard. !Et le niveau de développement du livre numérique en France correspond à ce qu’il était aux US en 2009. Pour autant, les progressions sont très similaires à ce qu’ont vécu les autres pays. Pour moi, cela veut donc dire que, d’ici quatre à cinq ans, le digital en France représentera entre 20 et 30% du marché du livre.

Mais cela veut aussi dire que le papier continuera à peser 70 à 80% du marché ! Et, lorsque on regarde l’évolution des poids respectifs du papier et du digital aux US, il semble que, après une période de forte progression, la part de marché du numérique se stabilise autour de 40%. !Quel outils proposez-vous ? Pour quels types de clients… ? Nous proposons des outils permettant de fabriquer très simplement, à partir de n’importe quelle source (word, pdf, …) des livres digitaux et des livres imprimables. !Nos solutions s’adressent bien sûr au secteur de l’édition, mais pas seulement : nous avons notamment développé une solution destinée à des non spécialistes, leur permettant de réaliser en ligne leur propre livre digital et papier, personnalisable. !Cet outil s’adresse aux auteurs amateurs, mais aussi à tous ceux qui souhaitent écrire sur leur histoire, leur famille. Et aux passionnés de cuisine qui voudraient réaliser un livre de recettes. Et, bien entendu aux professeurs pour leurs cours, aux étudiants pour leurs mémoires… Notre marché est donc très large. !Quels sont vos objectifs sur les 5 ans à venir ? Avec quels moyens… ? Tenir et grandir... Tenir car créer une entreprise est à la fois très simple et très complexe. Je ne veux pas vous ennuyer avec tout ce qui a trait à la complexité des règles et des procédures en France, mais c’est une réalité. !Et, c’est un parcours du combattant. Grandir : nous avons atteint un premier palier. Notre objectif consiste maintenant à enrichir nos outils d’une part, nous développer en France et à l’international d’autre part. !A cinq ans, nous voudrions que l’international pèse plus de la moitié de notre chiffre d’affaires. Cela veut dire, bien sûr, prospecter sur ces marchés, mais aussi rendre possible la fabrication de livres en arabe, en chinois, donc des investissements technologiques. !Pour y parvenir, nous cherchons des financements ; nous allons donc ouvrir notre capital à des investisseurs !

Serge MORISSEAU, Président et Co-fondateur

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ImagazinePost |11 JANVIER 2014

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urkina Faso, benefitting from the close support of the African Development Bank (AfDB) and the World Bank, has successfully become a member of the Forest Carbon Partnership Facility (FCPF). !

This now qualifies Burkina Faso as a REDD+* country and, with the award of a US $3.8-million grant, allows the country to put in place the necessary policies and systems needed to effectively operationalize the REDD+ mechanism. !This marks a significant step forward for Burkina Faso, a Sahel country where wooded areas and forests cover approximately 13 million hectares, roughly equivalent to 43 per cent of the total land area, and forest reserves account for almost 4 million hectares. !However, despite these abundant forest resources, annual deforestation is estimated to be 107,000 hectares per year, while degradation is estimated at 0.5 million hectares per year. !Much of this deforestation and forest degradation is driven by a complex array of factors but includes socio-economic, political, technological, and cultural factors. !With Forestry Investment Program (FIP) and FCPF support, Burkina Faso is putting in place a national RED+ strategy to address the drivers of deforestation and forest degradation : • Land-use planning in order to facilitate the most appropriate

land use for each of the many different activities that take place in a rural setting (farming, livestock, forestry, agricultural-sylvicultural-pastoral activities, mining, urban areas, etc.) in order to accommodate them all. !

• Security of land tenure: Enforcement of recent laws and regulations regarding the security of land tenure in order to provide an enabling environment for investments in improved land and forest management. !

• Management of agricultural-sylvicultural-pastoral systems : For the sustainable management of crop farming, livestock farming, and forestry within a sustainable land-use management system.

• A cross-cutting component of national capacity-building (in the ministries, but also in the private sector, civil society, and educational and research institutions), harmonization of policies, and promoting good governance of natural resources, and forests in particular, will be included to create favourable conditions for the implementation of these three major areas of intervention. !

• Burkina Faso’s approval as a REDD+ country has been greatly assisted by its experience with the Forest Investment Program (FIP) of the Climate Investment Funds (CIF).The AfDB and the World Bank assisted Burkina Faso with the preparation of its FIP Investment Plan which won approval in November of 2012 and dedicated US $30 million to promote the sustainable management of forest resources. !

• With the combination of FIP and FCPF support, Burkina Faso is now poised to take great strides to arrest the deforestation and forest degradation that is threatening its globally recognized forest resources. This is very particular for a country of the Sahel.

Burkina Faso Admitted into Forest Carbon Partnership Facility

B

AfDB Beneficiary Countries ADF Beneficiary Countries AFDB and ADF Beneficiary Countries!Non-African Member Countries

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ImagazinePost12 | JANVIER 2014

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Organisé le 5 décembre 2013 à Paris par IPEMED, sous le haut patronage de Monsieur François Hollande,

Président de la République

lus de 40 intervenants de très haut niveau ont témoigné de leur vision de la colocalisation, parmi lesquels Xavier Beulin, Président du groupe Sofiprotéol, élu Président du Conseil de surveillance d’IPEMED, Gérard Mestrallet, PDG de GDF SUEZ,

Jean-Pierre Jouyet, Directeur général de la Caisse des Dépôts, Abdelkader Taïeb Ezzraïmi, PDG du groupe SIM, Jean-Louis Bancel, Président du Crédit Coopératif, Bachir Rachdi, PDG du groupe INVOLYS ; Ridha Charfeddine, PDG de UNIMED, André Merlin, Président de MEDGRID, Gérard Andreck, Président du groupe MACIF, Jean-Laurent Granier, PDG d'AXA Global P& C, Hildegard Gacek, Directeur de la région Sud et Est du bassin méditerranéen (SEMED) à la BERD, Fathallah Sijilmassi, Secrétaire général de l’Union Pour la Méditerranée…

La présence de S.E.M. Mehdi Jomaa, Premier Ministre de la République Tunisienne, de S.E. M Salaheddine Mezouar, Ministre marocain des Affaires étrangères, de Mme Elisabeth Guigou, Présidente de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, ainsi que celle de M. Riad Toufik Salame, Gouverneur de la Banque centrale du Liban notamment, témoignent aussi de l’intérêt que portent les politiques, notamment au Sud et à l’Est de la Méditerranée, à la mise en place d’un partenariat renouvelé, entre les pays du bassin méditerranéen.

Dans le contexte de crise économique mondiale, accélérer le processus d’intégrat ion économique de la région

méditerranéenne revêt une importance vitale pour l’Europe et les PSEM. Les deux rives de la Méditerranée doivent ensemble relever les défis communs, notamment ceux de la relance de la croissance et la résorption du chômage endémique dont les jeunes sont les premières victimes.

Cette conviction est à l’origine de la création de l’Institut de Prospective Economique du Monde Méditerranéen (IPEMED). Elle est au cœur aujourd’hui du projet du mouvement d’entrepreneurs Euro-Mediterranean Competitiveness Confederation (EMCC).

Retrouvez en cliquant sur le lien ci-dessous, les comptes rendus des sessions, photos, vidéos de cette rencontre sur www.ipemed.coop.

SPÉCIAL FORUM EMCC 2013

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"Enjeux et perspectives nouvelles de la colocalisation en Méditerranée"IPEMED a organisé, le 5 décembre, à Paris, l'édition 2013 du Forum EMCC. Ce forum, qui a réuni plus de 300 dirigeants d’entreprises, décideurs politiques et économiques et experts de la région, était dédié à la colocalisation en Méditerranée. Un an après avoir lancé le débat sur le sujet, l'enjeu de cette édition 2013 a été de questionner et d'approfondir cette démarche innovante, à travers des ateliers thématiques et des séances plénières, examinée sous l’angle des perspectives qu’offrent certaines filières pour favoriser l’intégration

régionale.

ImagazinePost |13 JANVIER 2014

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Colocalisation Témoignage d’un Entrepeuneur

Entretien avec Xavier Beulin, PDG de Sofiprotéol !Par Agnès LEVALLOIS

avier Beulin : La colocalisation est la meilleure solution pour un projet gagnant gagnant… !

Qu’est-ce que la colocalisation pour vous, quelle réalité recouvre ce concept? La colocalisation est aujourd’hui la meilleure solution pour un projet gagnant-gagnant entre deux pays ou deux partenaires agricoles ou industriels. L’époque où les relations ne se faisaient qu’à travers des échanges commerciaux est révolue, en particulier avec la Méditerranée. Les pays du Nord disposent de technologies, investissent dans l’innovation et les pays du Sud ont besoin de les acquérir tout en présentant des avantages compétitifs évidents, notamment le coût de la main-d’œuvre. Il y a donc intérêt à penser nos modèles économiques non plus in situ mais avec cette double dimension : optimiser des fonctions de l’entreprise partagées ou transférées en fonction du lieu où on est le plus performant, tout en tenant compte des caractéristiques des pays concernés.Quelles sont les conditions nécessaires pour sa concrétisation ? Cela nécessite-t-il la mise en œuvre de réformes et si oui, lesquelles ?On a besoin de cadres dans les domaines juridique, fiscal, réglementaire ou bancaire, mais l’essentiel c’est la prise de conscience de l’intérêt partagé et de la confiance réciproque sans laquelle cela ne peut pas marcher. !Tous les investissements que nous faisons en Méditerranée sont réalisés systématiquement avec un partenaire local. L’exemple de Lesieur-Cristal au Maroc est une réussite: un savoir-faire concernant l’innovation marketing; le packaging est venu de France mais le directeur de l’usine, l’encadrement, les

employés, l’organisation et le pilotage des projets sont marocains. !Nous travaillons à un projet d’usine d’aliments en Algérie qui devrait voir le jour en 2014 et qui est réalisé avec un partenaire algérien. La filière française agricole, par son organisation historique, est appréciée dans les pays du Sud car elle va du semencier jusqu’au distributeur et permet d’établir de vrais partenariats. !Une des difficultés a trait à la libre circulation des personnes et à l’obtention des visas pour venir dans les pays européens mais elle est contrebalancée par l’implantation de structures dans les pays du Sud permettant aux jeunes diplômés d’avoir accès à des métiers avec des formations organisées sur place. Faut-il élargir l’Euro-Méditerranée à l’Afrique ?J’ai une conviction : le Maroc peut devenir un hub pour l’Afrique de l’Ouest; l’Algérie pour l’Afrique subsaharienne et la Tunisie pour la partie septentrionale, l’ouverture sur le Proche-Orient. Ces pays pourraient ainsi faire le lien entre l’Europe et l’Afrique; ce qui serait une position intéressante pour eux. Mais cela pose naturellement la question des infrastructures, on parle de l’autoroute Dakar-Tanger qui, si elle voit le jour, sera un formidable atout. Donc oui, cet axe est essentiel mais il y a encore du chemin à parcourir

Xavier BEULIN, élu président du Conseil de Surveillance d’IPEMED Em marge du Forum EMCC 2013, Xavier BEULIN, Président du groupe SOFIPROTEOL, membre fondateur d’IPEMED, a été élu

Président du Conseil de surveillance d'IPEMED, en remplacement de Jean-Louis CHAUSSADE, Délégué général de SUEZ environnement, dont le mandat arrivait à échéance.

SPÉCIAL FORUM EMCC 2013

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ImagazinePost14 | JANVIER 2014

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F R I C A N U N I O N S A F G R A D , i n collaboration with the German International Cooperation Agency

(GIZ) convened a two days meeting, 12-13 December 2013, in Ouagadougou, Burkina Faso, to review the draft reports of a study on “Climate Change and Africa Agricultural Inputs for Improved Production with special Emphasis to Drought Tolerant Varieties”. The bilingual (French and English) study covered two vulnerable semi-arid regions of the continent namely the Sahel and the Horn of Africa.

The meeting was attended by various experts and stakeholders from National and International organisations of the two regions. Chaired by the Director General of Vegetal Productions, Burkina Faso, representing H.E.

Minister of Agriculture and Food Security of Burkina Faso, in presence of AU SAFGRAD Coordinator and a Representative of GIZ. The Workshop first paid tribute to late Nelson Mandela by observing a minute of Silence at the opening. Was also shown a ten minutes video summarizing the

richactivities held in Burkina Faso during the long year celebration of the OAU/AU 50th anniversary.

Taking the floor at the opening, Dr A h m e d E L M E K A S S , A U SAFGRAD Coordinator, has underlined “The Decision of the AU 2009 Summit, on climate change, is eloquent testimony of the importance that Africa’s political leadership attaches to this m a t t e r a n d n o t j u s t a s a n environmental issue, but as one that is affecting other aspects of our lives including direct effect on agriculture productivity”.

He also explained that, for the importance of the climate change

issues and the key role of the Agricultural research in the adaptation and mitigations of the climate change, AU-SAFGRAD office agreed with GIZ to develop a document on the Climate Change and Agriculture Inputs Use in Africa, particularly in the Sahel zone and East of Africa region as well.

After two days discussion the experts deeply reviewed the document and made relevant recommendations by focusing on themes such as the Increased use of drought tolerant varieties, the promotion of crop diversification, the Implementing integrated drought management methods and t h e I m p l e m e n t a t i o n o f comprehensive policies for climate change and agriculture inputs in Sahel and East Africa.

AU/SAFGRAD is one of the specialized technical offices within the Department of Rural Economy

and Agriculture (DREA) of the African Union Commission. !I t s v i s ion f a l l s w i th in the Comprehensive Africa Agricultural D e v e l o p m e n t ( C A A D P ) framework. AU/SAFGRAD has been designated as the institutional focal poin t of UNCCD for coordinating the Thematic Program Network for the Promotion of Sustainable Agricultural Farming Systems to Combat Desertification in Africa (TPN6) activities.

CLIMATE CHANGE AND AGRICULTURAL INPUTS IN SAHEL REGION AND HORN OF AFRICA

A

Recherche et Développement Agricoles dans les Zones Semi-Arides de l’Afrique

Validation workgroup on a

study on climate change and agricultural

inputs in Sahel region and horn

of Africa.

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ImagazinePost |15 JANVIER 2014

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istra, the fast growing corporate services Group, announced the acquisition of HVK Family Office Services (“HVK FOS”), part of the

consultancy firm HVK in the Netherlands. With this acquisition, Vistra strengthens its recently launched Family Office Services Division. !Founded in 2011 by a group of former PwC professionals, HVK is an independent consultancy firm in the areas of Tax Advice, Tax Structuring, Family Office Services, Legal & Notarial Services and Financial Advisory Services. !The acquisition of HVK’s Family Office Services division enhances and supports Vistra’s recently launched Family Office Services Division which is focused on advising, implementing and managing group structures for the Family Offices of High Net Worth Individuals and Families. !Apart from generating new and additional Family Office revenues, it is expected that the Family Office Services will generate new revenue streams for the traditional trust services of Vistra. !Commenting on the acquisition, Vistra Netherlands Managing Director and Global Head of Family Office Services, Sjaak ten Hove said: “We are delighted to welcome the skilled staff and the high profile network of HVK FOS into the Vistra Group.” !By bringing both companies together, we will be able to further extend our existing specialized service offerings to single and multi-family offices. !The existing international network of HVK FOS could also be a logical starting point for a swift international expansion through selective add-on investments in existing Family Office Services practices.” !Jac Veeger, Director of HVK FOS, adds, “We will be joining one of Europe’s fastest growing corporate services groups, which will bring benefits and opportunities to our existing clients and staff.

Since Vistra is a leading player in the High Net Worth Individuals and Families market segment, the combination of both companies will create a strong platform for further growth in the Family Office Services business. !Our clients will be able to benefit greatly from the broader range of services and on the ground presence in other key jurisdictions of Vistra. !Obviously, our clients will keep their existing contacts to ensure business continuity.” !Jac Veeger from HVK FOS will lead the Family Office Services division in the Netherlands, while Sjaak ten Hove will become Global Head of Family Office Services, alongside his current role as Managing Director for Vistra Netherlands. HVK FOS is expected to be rebranded under the Vistra umbrella during the first quarter of 2014. About Vistra Group Vistra is a global independent provider of trust, corporate and fund services. !Our services include company formation and management, o ff shore incorpora t ions , fund fo rmat ion and administration, trustee services, family office, marine and aviation and accounting services. !Vistra operates in 29 locations globally with a network spanning 20 jurisdictions. Clients can benefit from Vistra’s multi-jurisdictional approach, delivered by a team of professionals with an in-depth understanding of the often complex needs of every client. !Vistra is part of the OV Group, which includes Offshore Incorporations Limited Group (OIL), Asia’s leading company formation specialist and Vistra. !The OV Group employs circa 750 professionals and is the 3rd biggest provider of trust and corporate services worldwide.

Acquisition of HVK Family Office Services Vistra acquires HVK Family Office Services in the Netherlands

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Vistra Group

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ImagazinePost16 | JANVIER 2014

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he Republic of Turkey participated in the African Development Bank Group’s Board Meetings for the first time last week in Tunis, following the country’s admission as the 26th State Participant in

the African Development Fund and the 78th Member State of the African Development Bank. “Our Constituency is delighted to welcome Turkey as an official member of AfDB and to our Constituency,” said Executive Director Hau Sing Tse, who represents Canada, China, Korea, Kuwait and Turkey. !“Our Chair represented Turkey for the first time at the Board today [December 3, 2013]. I shared with the Board our excitement about Turkey’s membership at this juncture of Turkey’s engagement with Africa through its ‘Opening to Africa’ policy. !It is especially timely for Turkey to join AfDB as Turkey enters into a new phase of deepening its engagement with Africa. Turkey values AfDB’s unique and pivotal role in helping to shape Africa’s transformation, and, as a new member, looks forward to making a useful contribution to support AfDB in this regard,” Tse added. !A Declaration issued by the Bank Group’s President, Donald Kaberuka, on October 29, 2013 formalized Turkey’s membership in the Bank Group. Turkey’s admission to the Bank Group followed the completion of the membership process after the approval of its membership application by the Bank Group’s Board of Governors on May 14, 2008. !Membership of the Bank Group is subject to the completion of the membership process including signing of the Agreements establishing the Fund

and Bank, deposit of the instruments of acceptance/approval of the Fund and the Bank agreements, and the payment of the initial subscriptions to the Fund and capital stock of the Bank. !The agreement establishing the AfDB was signed by 23 newly independent African countries on August 4, 1963 in Khartoum, Sudan. It became effective on September 10, 1964, when 20 member countries subscribed to 65 per cent of the Bank’s capital stock which then stood at US $250 million. The inaugural meeting of the Board of Governors (mostly Finance Ministers) was held from November 4-7, 1964 in Lagos, Nigeria. The Bank Group’s key mandate is to contribute to the sustainable economic development and social progress of its regional members, individually and jointly. !The African Development Fund (ADF), the concessionary window of the Bank Group was established on November 29, 1972, by the African Development Bank and 13 non-regional countries (State Participants). At the end of December 2012, cumulative ADF resources amounted to UA 22.3 billion (US $34.2 billion). !The AfDB Group’s authorized capital stood at UA 66.98 billion (US $103 billion) at the end of 2012. The capital subscription by the regional and non-regional countries is based on a 60/40 per cent ratio. The Bank’s has approved 3,769 operations (loans and grants) totaling US $96 billion (UA 63.66 billion) from 1967 when it began operations to year-end 2012.

The Republic of Turkey Joins African Development Bank Group

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ImagazinePost |17 JANVIER 2014

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hilippe Lesauvage a souhaiité après des études économiques et artistiques (dessin publicitaire), poursuivre une formation en agence ... C'est en 1989 qu'il intègre le groupe Carillon, pour la prise en charge et le suivi qualité de la réalisation

publicitaire. En 1992, le groupe SPIR, lui confie la gestion des propositions "Créatives", avec pas moins d'une quinzaine de titres à gérer. Cinq ans plus tard, en 1997, lui est confiée la gestion de la fabrication des titres Parisiens pour SPIR communication ! !En 1998, il assure la mise en place et l'implantation Thématique Immobilier "Logic immo" en Ile-de -France. De 2001/2004 il aura la gestion de deux studios parisiens à Poissy et à Marne La Vallée avec sous sa responsabilité : 40 personnes pour la fabrication et le suivi qualité d' environ 25 titres. La création de l'agence de communication ID Print en région PACA, date de 2005 avec une volonté de développement de nouvelles stratégies de communication pour les différentes forces de vente du groupe SPIR. C'est en 2010 que seront intégrés à la politique globale du groupe, les nouveaux support dé communication : le web, la vidéo, le Digital ... !Comment est née la société IPS ? En quelle année... En 1965 création de l’imprimerie Les Presses du Soleil à Châteaurenard, au sud d’Avignon. Depuis plus de 45 ans, IPS innove et investit pour anticiper l’évolution de ses marchés et répondre aux attentes de ses clients. !Quels en sont les fondateurs ? Le fondateur des Imprimeries IPS est Francis Cartoux, président de la sociéte jusqu'en 2009. !Comment décrire au mieux, votre fonction de Directeur Artistique associé au secteur du web? Avec une équipe... Le rôle de directeur artistique associé au Digital reste proche de celui du print. Il faut accompagner l'équipe graphique digitale dans la mise en oeuvre sur ces nouveaux supports. Bien fixer les objectifs, pour répondre de manière pertinente aux besoins de nos clients et à nos exigences qualitatives et créatives. Le but étant d'amener une vraie plus value aux supports plus traditionnels comme le print. !Quelles sont vos analyses, sur l'aspect commercial de ce secteur ? Le secteur de la diffusion digitale sur tablette est déjà largement adressé par des acteurs qui se positionnent avant tout comme distributeur voire point de vente en proposant des kiosques digitaux. Ils ont du sens dans la mesure où l'offre de contenus digitaux allant croissant, la mise en avant devient tout aussi critique que dans un point presse. L'activité enrichissement et création de valeur est en développement. Notre position est celle d'une agence de communication digitale, et nous ne sommes pas seuls avec face à nous de grandes agences de communication parisiennes. En revanche en province le choix est plus restreint car il faut maitriser et la création graphique avancée digitale et les outils de développement et de mise en scène de ces créations.De plus il faut pouvoir consacrer du temps et monter en expertise sur cette nouvelle expérience de

rencontre d'un lecteur avec un contenu revisité, il faut comprendre les attentes de ce client potentiel et l'emmener aussi vers d'autres media digitaux… !Quelles sont les offres de services de IPS, pour quel type de clients ? - le pré-presse print : - IPS propose un service intégré de créatifs permettant de

répondre et de conseiller ses clients sur tous les types de besoins graphiques : Identité visuelle, flyer, magazine, plaquette, affichage, publicité offline et E-pub

- DIGITAL-SCREEN, une proposition de service clef en main allant de la définition de la stratégie digitale pour un éditeur jusqu'à l'enrichissement et la diffusion de ses contenus dans les kiosques Apple et Google Play puis sur media tablettes ou smartphone.

- une plateforme de création de publicités vidéo, MAPUBVIDEO.COM à destination des annonceurs locaux pour qu'ils soient en mesure de créer facilement leur propres enrichissements en image

- une plateforme en développement de Web to Print appelée PUB AND GO positionnée comme le partenaire de communication des annonceurs locaux et régionaux. Elle offrira l'accès à des créations originales (gabarits métiers) pour garantir l'efficacité dans le message mais aussi la gestion de la donnée variable pour proposer une communication hyper-personnalisée et géolocalisée. Le lancement est prévu au 1er trimestre 2014. Une possibilité sera proposée aux clients d'accéder au service de l'agence ID Print pour un accompagnement dès la conception de la campagne jusqu'à sa réalisation.

- un volet multi-canal pour permettre la conception et la réalisation de campagnes e-mailing, sms ou mms au travers de la même plateforme Pub and Go. !

Quels sont les supports (uniquement digitaux ?) sur lesquels vous déclinez vos offres pour l'instant ? Et pour le futur… Les sites web, les tablettes, smartphones. Et dans le futur, pourquoi pas la TV connectée ? !Quel regard portez-vous sur l'image véhiculée pour le consommateur et, dans l'acte d'achat ? L'appropriation du produit par le consommateur est plus qu'évidente. Sur le print, l'image est figée statique totalement inerte, malgré toutes les bonnes volontés créatives il est difficile d'aller au delà. En revanche sur ces nouveaux supports le consommateur devient acteur, Il y a interaction entre lui et les images, et on attise un peu plus sa curiosité et le désir d'aller plus loin. !Quels sont vos objectifs sur les deux années à venir… ? Avec quels moyens... Devenir une référence en matière de création de valeur sur le digital pour tous les éditeurs de contenus, du monde de la presse mais pas seulement, de tous ceux pour qui le print ne sera plus suffisant comme seul moyen de donner accès à leurs contenus.

Marie CORNET-ASHBY

ID’Print en région PACA Philippe Lesauvage, Directeur Artistique associé

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ImagazinePost18 | JANVIER 2014

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'Afrique est confrontée à des défis financiers énormes liés à l’adaptation au changement climatique, selon un nouveau rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) qui a fait état des coûts auxquels pourrait faire face le continent si les

gouvernements ne parvenaient pas à combler l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction d’émissions pour maintenir la hausse des températures en dessous de 2°C. !Les coûts de l’adaptation pour l'Afrique pourraient atteindre environ 350 milliards de dollars par an d'ici à 2070 si l’objectif de deux degrés était dépassé de manière significative. En revanche, si l’objectif était respecté, les coûts pourraient diminuer de 150 milliards de dollars par an. !Le rapport Africa’s Adaptation Gap (L'écart de l’adaptation en Afrique), publié aujourd'hui et approuvé par la Conférence ministérielle africaine sur l'environnement (CMAE), dont le secrétariat est hébergé par le PNUE, confirme les données du rapport de la banque mondiale sur le réchauffement climatique intitulé Turn Down the Heat (Baissons la chaleur) qui stipule qu’il y a 40 pour cent de chance que nous habitions dans un monde de « 3.5-4°C » si les efforts de réduction ne sont pas intensifiés par rapport aux niveaux actuels. !Le rapport avertit que même si le monde arrivait à maintenir le réchauffement en dessous de 2° C, les coûts de l’adaptation en Afrique tourneraient autour de 35 milliards de dollars par an d’ici à 2040 et de 200 milliard de dollars par an à partir des années 2070 - avec des coûts totaux qui atteindraient 1 % du PIB du continent en 2100. !« Perdre l’objectif des 2°C coûtera non seulement aux gouvernements des milliards de dollars mais mettra en danger les vies et les moyens de subsistance de centaines de millions de personnes dans le continent africain et ailleurs », a déclaré le Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Directeur exécutif du PNUE, M. Achim Steiner. «Même avec un scénario de réchauffement inférieur à 2°C d'ici 2050, la malnutrition en Afrique pourrait augmenter de 25 à 90 pour cent. La production agricole serait réduite dans la majeure partie du continent en raison d’un dépassement de la hausse optimale des températures. La capacité des communautés africaines à faire face aux impacts du changement climatique serait considérablement remise en cause. »

« Je tiens à saluer la décision de la Conférence ministérielle d'approuver les recommandations du rapport « Africa Gap »(L'écart de l’adaptation en Afrique); une étape de plus vers le renforcement de la volonté politique et la construction de politiques nationales résiliantes » « Un financement supplémentaire consacré à l’adaptation et un savoir-faire technique sont indispensables si l'Afrique doit aller vers le chemin d’un futur écologique et résilient au changement climatique. !Il y a par exemple la nécessité de développer des cultures résistantes à la sécheresse, de construire des systèmes d'alerte précoce, d’investir dans les sources d’énergies renouvelables et d’assurer que les effets catastrophiques du changement climatique soient contrôlés ou, mieux encore, évités» a-t-il ajouté. Le rapport sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction d'émissions, lancé avant la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique à Varsovie, analyse plus en détails et confirme que les engagements individuels actuels des pays pour limiter les émissions d'ici à 2020 conduiraient à un hausse de la température mondiale d'environ 3,5-4°C d'ici à 2100 – sauf si les émissions étaient réduites maintenant et de manière considérable par la suite. Même si les nations respectaient leur engagements climatiques actuels, d’ici à 2020 les émissions de GES sont susceptibles d’être dépassées de 8 à 12 gigatonnes de CO2 (GtCO2e) le niveau qui permettraient de recourir à une formule à moindre coût compatible avec un maintien de la hausse de température en dessous de 2°C. !« L’Afrique ne peut pas risquer l’échec de la mise en oeuvre de mesures d’adaptations sérieuses, spécialement avec les prédictions démographiques de 2 milliards d’habitants en 2050 et la trajectoire de dégradation actuelle de l’écosystème » a déclaré le président de l’AMCEN et le Ministre d'Etat chargé de l'environnement de la République-Unie de Tanzanie, le Dr Terezya L. Huvisa.

Coûts de l'adaptation au changement climatique

en Afrique

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Les coûts de l’adaptation au changement climatique en Afrique pourraient atteindre 350 milliards de dollars chaque année d’ici à 2070 si la hausse des températures atteignait 3.5 – 4 degrés Celsius et pourrait conduire

à l’extinction des récifs coralliens en Afrique

Des financements supplémentaires consacrés à l’adaptation au changement climatique sont impératifs pour contrôler les préjudices et construire la résilience

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ImagazinePost |19 JANVIER 2014

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DROITS ET SECURITE

L’acidification des océans s’effectue à un rythme sans précédent

e phénomène d’acidification des océans, qui s’effectue à un rythme inédit, est l’un des effets les plus préoccupants du changement climatique. De fait, réduire les émissions de CO2 de façon significative est la seule manière

de minimiser les risques. C’est ce qui ressort des conclusions du Troisième symposium sur l’acidification des océans* qui étaient présentées aujourd’hui en marge de la Conférence sur les changements climatiques qui s'est tenue à Varsovie (Pologne) du 11 au 22 novembre 2013. !Préparé par la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’UNESCO, le Comité scientifique pour la recherche océanique (SCOR) et le Programme international de géosphère-biosphère (IGBP), ce document r é s u m e l e s conclusions de 540 experts de 37 pays et dresse un état des lieux de la recherche sur le sujet. !Premier constat : les océans, qui absorbent près d’un quart des émissions de dioxyde de carbone rejetées par l’homme dans l’atmosphère, ont vu leur taux d’acidité augmenter de 26% depuis le début de l ’ère indus t r ie l le . Chaque jour, ce sont 24 millions de tonnes de CO2 qui sont ainsi absorbées par les eaux marines. De fait, si les émissions de CO2 restent inchangées, ce taux devrait augmenter de 170% d’ici 2100 par rapport aux niveaux antérieurs à l’ère industrielle. !Or, à mesure que l’acidité s’accentue, la capacité des océans à traiter le dioxyde de carbone émis dans l’atmosphère se réduit, diminuant du même coup le rôle d’atténuation que jouent les océans dans le changement climatique. Ces phénomènes sont d’autant plus préoccupants qu’ils se conjuguent avec d’autres menaces pour les écosystèmes marins tels que le réchauffement des eaux, la surpêche et la pollution. !Si certains organismes, comme les herbiers marins et certains phytoplanctons semblent pouvoir résister à des

taux d’acidité plus élevés, d’autres, comme les coraux et les crustacés risquent d’être durement affectés. Cela devrait se traduire par des modifications substantielles des écosystèmes marins et des conséquences socioéconomiques importantes. D’ici 2100, les experts prévoient en effet que, si les émissions de CO2 restent au niveau actuel, le secteur de la pêche des coquillages pourrait connaître des pertes estimées à 130 milliards de dollars par an. !Bien que la connaissance des effets du CO2 sur le monde marin ait progressé, la science ne peut à ce jour fournir des projections fiables sur son impact environnemental. De nombreuses questions restent aujourd’hui sans réponse: quelles seront les conséquences sur les écosystèmes marins ? Par quoi les espèces qui

disparaîtront seront-elles remplacées ? Cer ta ines espèces seront-elles capables de s’adapter ? !C’est la raison pour l a q u e l l e l e s scientifiques plaident pour la mise en place d ’ i n i t i a t i v e s q u i p e r m e t t e n t d e d é v e l o p p e r l e s connaissances sur l’acidification, tels le R é s e a u s u r l’acidification des océans co-fondé par la COI ou encore le Projet international de coordination sur le carbone et l’océan

mis en place par la COI et le SCOR. !Ils appellent également de leurs vœux la mise ne place de mécanismes internationaux capables de traiter spécifiquement de la question de l’acidification des océans afin que cette question ne reste pas en marge des négociations sur le changement climatique. !* Le Troisième symposium sur les océans dans un monde à fort taux de CO2 s’est tenu à Monterey (Etats-Unis) en septembre 2012.

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ImagazinePost20 | JANVIER 2014

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Ouattara " l’Onu devrait mieux choisir ses experts"

e président ivoirien Alassane Ouattara a accordé une interview à BBC Afrique, en marge du Sommet sur la Paix et la Sécurité en Afrique, tenue la semaine dernière à Paris. Dans cet entretien où il parle également de Nelson Mandela,

Alassane Ouattara aborde la crise centrafricaine et le processus de réconciliation en Côte d’Ivoire. !Monsieur le Président que retiendrez-vous de Nelson Mandela ? Nelson Mandela est un modèle. Ce qu’il a réalisé en Afrique du Sud, transformer la haine en amour et faire en sorte qu’un pays totalement divisé puisse se rassembler en si peu de temps c’est une voie qui est tracée pour nous, tous les pays qui ont été en crise, la Côte d’Ivoire en fait parti, nous devons nous en inspirer. !Est-ce que pour la Centrafrique la solution c’est une intervention militaire, française de surcroit ? Non ce n’est pas une question d’intervention militaire française, il faut mettre de l’ordre dans ce pays, il faut sécuriser les populations, leur amener de l’aide humanitaire, organiser des élections le plus rapidement possible et enfin avoir un Etat, parce qu’aujourd’hui il n’y a pas d’Etat. !Mais plus de 50 ans après les indépendances, compter sur la France sur le plan militaire n’est-ce pas pas un échec de leadership ? Non ce n’est pas un échec. Vous savez, l’Afrique c’est vaste, nous avons 54 Etats, nous sommes divisés en régions. Prenez l’exemple de l’Afrique de l’Ouest, nous avons eu le problème du Mali et nous nous sommes engagés très rapidement à faire en sorte que les auteurs du coup d’Etat quittent le pouvoir, nous avons organisé nos armées pour intervenir au Mali, mais au départ ce sont les autorités maliennes qui n’en voulaient pas jusqu’à ce que les choses s’aggravent et ensuite nous sommes intervenus. !La France est intervenue au bon moment et la communauté internationale a pris le relais. Un Etat ouest africain également, la Guinée Bissau a eu ses problèmes et personne n’est là-bas sauf la CEDEAO. !Nous avons envoyé plus de 630 soldats, nous avons dépensé 65 millions de dollars pour mettre en place une structure de sécurisation, nous sommes en train de faire en sorte que les élections soient organisées par la CEDEAO et les Etats vont se cotiser chacun 20 millions de dollars. !Donc ne croyez pas que les chefs d’Etat africains attendent tout simplement que la France ou la communauté internationale volent à notre secours. Mais il y a des cas où c’est dans l’intérêt de tous. Le Mali c’était une situation d’intervention terroriste, il fallait donc des équipements particuliers, il fallait de l’aviation, il fallait des renseignements. Nous n’avons pas encore ces moyens mais nous les aurons. !!!

Il y a eu récemment des allégations d’experts de l’Onu selon lesquelles le pouvoir d’Abidjan a envoyé des hommes au Ghana pour éliminer physiquement des pro-Gbagbo. Qu’avez-vous à répondre ? Vous savez ces experts doivent être renvoyés de l’Onu, je trouve ça abject, c’est du non sens, c’est n’importe quoi. Le président ghanéen que j’ai vu m’a dit qu’il fera une déclaration. Je pense que les nations unies devraient choisir avec un peu plus de contrôle et de vérification ces soi-disant experts. Tout ce qu’ils disent est mensonger, inacceptable. !J’ai donné d’ailleurs copie de mon communiqué de presse au secrétaire général Ban Ki Moon pour lui dire que pour ne pas l’embarrasser je ne fais pas de correspondance publique mais je veux qu’il sache que je ne suis pas content, les Ghanéens ne sons pas contents, les Libériens ne sont pas contents. !Vous avez fait une tournée dans pays et votre gouvernement est en train de se battre pour que la réconciliation soit une réalité, mais il y a toujours des difficultés. Peut-on dire que vous peinez à faire de sorte que cette réconciliation se concrétise ? La réconciliation avance bien. J’étais d’abord dans l’ouest avant d’aller au centre. Mais vous savez quand un pays a traversé une telle crise il faut du temps. Regardez tout de même les Etats-Unis quand il y a eu la guerre de sécession, les problèmes entre les Etats-Unis et le Japon à l’occasion de la deuxième guerre mondiale, regardez les problèmes entre l'Allemagne et la France, ça prend des dizaines d’années. !En Côte d’Ivoire nous y sommes depuis 2 ans, les populations se parlent, leurs enfants vont à l’école ensemble, ils vont au marché ensemble. Les choses se normalisent et très rapidement, à l’ouest, au centre et surtout à Abidjan où il y a le quart de la population ivoirienne. Nous sommes sur la bonne voie, nous voulons normaliser notre pays, et je dirais que le pays est normalisé. !Ma seule ambition maintenant c’est d’améliorer le mieux être des Ivoiriens, le quotidien des Ivoiriens et faire en sorte qu’en 2015 nous ayons des élections totalement démocratiques, dont les résultats seront acceptés par tous et nous permettent de progresser davantage pour devenir un pays émergent j’espère en 2020.

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DROITS ET SECURITE

ImagazinePost |21 JANVIER 2014

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Affaire Thierry Michel ATANGANA A 22 ans, Eric, le fils ainé de Michel Thierry ATANGANA

lutte pour la libération de son père

ichel Thierry ATANGANA ABEGA est né le 14 juin 1964 à Yaoundé. Il est administrateur financier formé en France. Il a été condamné en 1996 à 15 ans de prison, puis une seconde fois à 20 ans en 2012 pour des

faits de corruption, malgré l'absence de preuve contre lui. !Eric ATANGANA, son fils ainé demande tout simplement aux autorités camerounaises tout comme françaises, la libération de son père 16 ans après son incarcération. !Cette affaire illustre un véritable malaise dans le fonctionnement de la justice camerounaise. !Rencontre exclusive avec Eric ATANGANA. !Dans quel état d’esprit êtes-vous aujourd’hui, vous n’avez pratiquement pas connu votre papa ? Depuis qu’il a été emprisonné, j’avais alors 5 ans. Vous comprenez que je sois déçu et choqué par ce fait. Il m’est difficile de comprendre pourquoi une si longue peine. Mon père serait-il le plus grand criminel de la terre pour que lui soit réservé un traitement de cette envergure, n’a-t-il pas payé sa dette vis-à-vis de la société ? Cette situation est difficile à vivre, c’est plus que frustrant de lire tout ce qui est écrit sur lui. !Quels sont les objectifs visés ? Se battre pour qu’il sorte de prison. Cette décision m’est venue dès que j’ai eu 17 ans. Quand on découvre que certains ministres toujours en fonction sont responsables de l’emprisonnement de mon père et le laissent mourir à petit feu, je suis choqué.

Votre père n’a jamais donné son accord pour vous voir le défendre, souhaitait-il vous préserver de cette douleur ? Cette décision est personnelle, c’est mon père, je suis majeur pour prendre une décision aussi lourde pour une noble cause. Une chose est certaine, quand on laisse un enfant de 5 ans, il est difficile de le projeter 16 ans après. Il sait que je suis bien entouré et me fait confiance. Je ne lâcherais rien jusqu’à ce qu’il sorte de prison. !Quelles attentes aujourd’hui des autorités françaises dans ce dossier ? Une rencontre avec les autorités camerounaises pour trouver la solution. Une décision de transfèrement ici en France permettrait à ses enfants de le voir, lui parler. L’ONU a été alertée sur la situation de mon père, les conditions d’emprisonnement, la durée de la peine, sa nationalité, les textes de lois existants pour son transfèrement, les nombreuses irrégularités existants dans ce dossier. Nous espérons que les choses vont bouger. !Il a été condamné en 1996 à

15 ans de prison, puis une seconde fois à 20 ans en

2012 pour des faits de corruption, malgré l'absence de preuve

contre lui. !Le 17 décembre 2013, en deux petites minutes, la Cour suprême camerounaise a rejeté le pourvoi en cassation introduit par Michel Thierry Atangana. !Pour Emile Kwegueng, membre du son comité de soutien : "En rejetant le pourvoi introduit par le Franco-Camerounais Michel Thierry Atangana, la Cour suprême estime que l’on peut être condamné malgré des violations flagrantes des droits de la défense. Elle valide un procès intenté pour des faits qui ont déjà fait l’objet d’une première condamnation, elle admet comme légal le non-respect des délais, la soustraction des scellés par le parquet général, la dénaturation des faits, l’irrégularité du rapport d’expertise financière, le changement de la collégialité des juges à des fins de manipulation de la décision du tribunal, production de faux par le Procureur, subornation de témoins avant et pendant l’audience !…". !Michel Thierry Atangana avait introduit un recours contre un jugement du 4 octobre 2012, prononcé par le Tribunal de grande instance de Yaoundé qui le condamnait à 20 ans de prison.

Cameroun DROITS ET SECURITE

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Par N. CHAISE

ImagazinePost22 | JANVIER 2014

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A Monsieur le Procureur de la République Tribunal de Grande Instance de PARIS !!

PLAINTE !Monsieur Michel Thierry ATANGANA ABEGA Né le 14 juin 1964 à YAOUNDE (Cameroun), De nationalité française, Administrateur financier. !Détenu à YAOUNDE (Cameroun). !Ayant pour Avocat Dominique TRICAUD TRICAUD-TRAYNARD Avocats Associés 4 Place Denfert-Rochereau 75014 PARIS France Tél. : 01.40.64.00.25 – Fax : 01.42.79.84.14 Elisant domicile à son cabinet. !A l’honneur de vous exposer : !Michel ATANGANA a été nommé à la tête du comité de pilotage et de suivi d’axes routiers le 8 juillet 1994 par le Président de la République du Cameroun Paul BIYA. !Le 20 avril 1997, Titus EDZOA, proche de Michel ATANGANA, a déclaré sa candidature à l’élection présidentielle de la même année. !Michel ATANGANA a été interpellé le 12 mai 1997 par les forces spéciales du Groupement Spécial d’Opération sans mandat d’arrêt pour des faits de « grand banditisme », et détenu 56 jours par la Police judiciaire de YAOUNDE en dehors de tout cadre légal. !A l’issue d’un procès expéditif qui n'a été assorti d’aucune des garanties ni des droits de la défense reconnus dans tous les pays civilisés (au milieu de la nuit et sans avocat), il a été condamné le 3 octobre 1997 à la peine de quinze années d’emprisonnement des chefs de détournement, tentative de détournement de denier public et trafic d’influence en coaction. !Sa condamnation a été confirmée en appel le 27 avril 1999 puis en cassation le 23 octobre 2003. Le 23 octobre 2008, après douze années d’information judiciaire, Monsieur Pascal MAGNAGUEMABE, juge d’instruction au tribunal de MFOUNDI, a rendu une ordonnance de non-lieu annulant toutes les charges pesant sur Michel ATANGANA. !Sur appel du Ministère public sans notification à l’accusé, la Chambre de Contrôle de l’Instruction de la Cour d’Appel du Centre a, le 3 février 2009, infirmé l’ordonnance de non-lieu et renvoyé la cause devant le Tribunal de Grande Instance de MFOUNDI en violation des droits de la défense et notamment de l’article 275 du code de procédure pénale. !A la suite d’un procès qui a duré du 27 octobre 2009 au 21 mars 2012, Michel ATANGANA a été à nouveau condamné pour les mêmes faits le 4 octobre 2012 à la peine de vingt années d’emprisonnement assortie d’une contrainte par corps de cinq ans. !Cette condamnation intervenue quinze ans après les faits à l’issue d’une première condamnation aujourd’hui purgée et d’une ordonnance de non-lieu ne peut être considérée comme une décision juridictionnelle. !Michel ATANGANA s’est pourvu en cassation. !!

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ImagazinePost |23 JANVIER 2014

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Il est manifestement impossible d’invoquer une base légale qui justifie le maintien en détention de Michel ATANGANA alors que celui-ci a purgé la peine à laquelle il a été condamné le 3 octobre 1997 pour les mêmes faits, à l’issu d’une parodie de procès ayant violé l’ensemble des normes procédurales protectrices des droits fondamentaux. !Michel ATANGANA a été détenu, condamné puis emprisonné en violation des articles 10 et 11 al. 1 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme 1948 ainsi que des articles 9 et 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques 1966. !L’inobservation des normes internationales relatives au droit à un procès équitable est d’une telle gravité qu’elle confère à la privation de liberté de Michel ATANGANA un caractère arbitraire. !Michel ATANGANA subit une détention totalement arbitraire depuis le 12 mai 1997. !Il est en réalité l’otage personnel de Monsieur Paul BIYA, Président du Cameroun, qui lui reproche d’avoir soutenu un de ses concurrents à l’élection présidentielle. !Depuis son arrestation, il a été confiné durant quinze années dans une cave du secrétariat d’Etat à la Défense et n’a été transféré qu’en 2012 dans une annexe de la prison centrale de YAOUNDE. Sa détention en dehors du cadre légal régissant les lieux de privation de liberté a été effectuée sous l’autorité et le contrôle des Ministres de la Défense du Cameroun successifs et notamment de : !- Monsieur Amadou ALI, actuel Vice-Premier Ministre du CAMEROUN et Ministre de la Défense de 1997 à 2001, - Monsieur Laurent ESSO, actuel Ministre de la Justice et Ministre de la Défense d’avril 2001 à décembre 2004, - Monsieur Alain MEBE NGO’O, Ministre de la Défense depuis 2009. !Ce dernier, qui a ordonné l’arrestation de Michel ATANGANA le 12 mars 1997 en sa qualité de Préfet du département de MFOUNDI, est également à l’origine de sa détention de 56 jours, sans accès à aucun juge, qui excède très largement le régime légal applicable aux gardés à vue. !La détention arbitraire de Michel ATANGANA se prolonge depuis près de 17 ans avec la caution complice des Ministres de la Justice successifs, et notamment de Monsieur Laurent ESSO, actuel garde des sceaux, chargés d’apporter à sa détention, par le recours à des procédures judiciaires gravement attentatoires aux droits fondamentaux, une apparence de légalité. !Il y a lieu d'observer que Michel ATANGANA figure depuis 2005 sur la liste des prisonniers politiques établie par le département d'Etat des Etats-Unis d'Amérique. !Les conditions de détention de Michel ATANGANA, avec notamment un accès quasi-inexistant aux soins et des pressions répétées visant à détériorer son régime carcéral, mettent gravement en danger sa santé physique et mentale. !!

* * * !Les faits susvisés sont susceptibles de constituer le crime de détention arbitraire prévu et réprimé par l’article 432-4 alinéa 2 du code pénal qui dispose : !« Le fait, par une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public, agissant dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions ou de sa mission, d’ordonner ou d’accomplir arbitrairement un acte attentatoire à la liberté individuelle est puni de sept ans d’emprisonnement et de 100 000 euros d’amende. !Lorsque l’acte attentatoire consiste en une détention ou une rétention d’une durée de plus de sept jours, la peine est portée à trente ans de réclusion criminelle et à 450 000 euros d’amende. » !On rappellera que l’article 113-7 du code pénal prévoit que « La loi pénale française est applicable à tout crime, ainsi qu’à tout délit prévu d’emprisonnement, commis par un Français ou par un étranger hors du territoire de la République lorsque la victime est de nationalité française au moment de l’infraction. » !

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En application des articles 5, 6 et 13 de la Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l’Homme et des libertés fondamentales, les Etats membres ont l’obligation positive de garantir à leurs ressortissants privés de liberté par arrestation ou détention le droit d’introduire un recours devant le tribunal. !C’est pourquoi, Monsieur Michel Thierry ATANGANA ABEGA dépose plainte entre vos mains des chefs précités à l’encontre de : !

- Monsieur Amadou ALI, Vice-Premier Ministre du CAMEROUN, Ministre de la Défense de 1997 à 2001,

- Monsieur Laurent ESSO, Ministre de la Justice du CAMEROUN, Ministre de la Défense d’avril 2001 à décembre 2004,

- Monsieur Alain MEBE NGO’O, Ministre de la Défense du CAMEROUN, Préfet du département de MFOUNDI en 1997,

- Ainsi qu’à l’encontre de toute personne que l’enquête permettra d’identifier. !!Fait à Paris, le 5 décembre 2013. !!Pièces communiquées : !

1. Jugement du Tribunal de Grande Instance de Mfoundi du 3 octobre 1997 2. Arrêt de la Cour d’Appel du Centre du 27 avril 1999 3. Décision de la Cour Suprême du 23 octobre 2003 4. Jugement du Tribunal de Grande Instance de Mfoundi du 4 octobre 2012 5. Mémoire ampliatif de Maître Jean DJEUKO 6. Mémoire ampliatif de Maître Raphaël Le Doux NANA 7. Procès verbal d’audition d’Antoine ESSOMBA et Marie NKOE KORNEIL 8. Procès verbal d’audition de Claude OTELE et Julienne Valerie ATANGANA NSI 9. Procès verbal d’audition de Jeanne Martine ATANGANA MBA !

Pièces communiquées : !10. Jugement du Tribunal de Grande Instance de Mfoundi du 3 octobre 1997 11. Arrêt de la Cour d’Appel du Centre du 27 avril 1999 12. Décision de la Cour Suprême du 23 octobre 2003 13. Jugement du Tribunal de Grande Instance de Mfoundi du 4 octobre 2012 14. Mémoire ampliatif de Maître Jean DJEUKO 15. Mémoire ampliatif de Maître Raphaël Le Doux NANA 16. Procès verbal d’audition d’Antoine ESSOMBA et Marie NKOE KORNEIL 17. Procès verbal d’audition de Claude OTELE et Julienne Valerie ATANGANA NSI 18. Procès verbal d’audition de Jeanne Martine ATANGANA MBA

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UNSAC 37ème réunion ministérielle du 19 au 23 décembre à Ndjamena

Sécurité en Afrique centrale

a 37ème réunion du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC) aura lieu du 19 au 23 décembre 2013 à Ndjamena, la capitale du Tchad. Les trois premiers jours seront consacrés aux travaux

des experts. Ils examineront les dossiers de grande préoccupation et formuleront des recommandations qui seront soumises à l’appréciation des ministres des Affaires étrangères des onze pays membres du Comité, notamment l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la République Centrafricaine (RCA), le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République démocratique du Congo (RDC), le Rwanda, Sao Tomé et Principe, et le Tchad. Les derniers développements à l’Est de la RDC et en RCA occuperont une place importante dans les discussions. La Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) en donnera un aperçu général dans sa revue de la situation géopolitique et sécuritaire. !Elle présentera également un état des lieux dans les autres pays de la sous-région, en prenant en compte les enjeux liés à la gouvernance, aux droits de l’homme et aux questions humanitaires ainsi que les défis relatifs à la sécurité intérieure et transfrontalière. Par ailleurs, les participants à la réunion de Ndjamena débattront de la problématique des groupes armés qui déstabilisent la sous-région. Ils évalueront aussi les progrès accomplis dans la lutte contre le terrorisme et la piraterie maritime dans le golfe de Guinée. !De plus, conformément à la décision prise lors de la 36e session tenue à Kigali (Rwanda) en août 2013, ils poursuivront les réflexions sur les mesures à prendre pour mettre fin au braconnage. !Dans son cinquième rapport sur le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) présenté au Conseil de sécurité le 20 novembre, le Secrétaire général de l’ONU a, une fois de plus, attiré l’attention sur les dangers de ce phénomène qui est à l’origine de la diminution de 50 % à 90 % de la population des éléphants en République Centrafricaine et en République démocratique du Congo. « Le braconnage menace aussi le Cameroun, le Tchad, le Congo et le Gabon (…). Chacun s’accorde à penser qu’il alimente un commerce illicite qui sert à financer les réseaux criminels transnationaux et les groupes rebelles armés, parmi lesquels l’Armée de résistance du Seigneur », précise le Rapport. !

M. Ban Ki-moon rappelle que les Nations Unies, à travers l’UNOCA, continueront à soutenir les efforts des dirigeants de l’Afrique centrale dans le développement d’une approche régionale visant à faire face à ce problème dont l’impact sur la sécurité et l’environnement est affolant. Créé en 1992 à la demande de la CEEAC, le Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC) se réunit deux fois par an au niveau ministériel pour évaluer l’évolution socio-politique et institutionnelle des pays membres, et les encourager à promouvoir la limitation des armes, le désarmement, la non-prolifération et le développement dans la sous-région. !Sa présidence tournante est actuellement assurée par Mme Louise Mushikiwabo, Cheffe de la diplomatie rwandaise. Son homologue du Tchad, M. Moussa Faki Mahamat (Ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine), lui succédera lors des travaux de Ndjamena. Le Secrétariat de l’UNSAC a été confié à l’UNOCA en mai 2011. Les premiers membres de sa délégation sont arrivés dans la capitale tchadienne le 14 décembre pour apporter au pays hôte l’appui nécessaire à la preparation et à la réussite de la 37e réunion. !L’UNOCA en est à sa cinquième experience, après les rencontres de Bangui (RCA, décembre 2011), Bujumbura (Burundi, mai 2012), Brazzaville (Congo, décembre 2012) et Kigali (Rwanda, août 2013). !Comme les années précédentes, le Secrétaire général de l’ONU enverra un message qui sera lu lors de la réunion ministérielle le 22 décembre par son Représentant spécial pour l’Afrique centrale, M. Abou Moussa.

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DROITS ET SECURITE

ImagazinePost26 | JANVIER 2014

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LE PARTENARIAT EUROPE-AFRIQUE DANS LA MONDIALISATION Emmanuel Nkunzumwami Études africaines DÉVELOPPEMENT, TIERS-MONDE ECONOMIE AFRIQUE NOIRE EUROPE !Voici les parcours historiques des relations entre Africains et Européens depuis environ cinq siècles. !L'ouvrage propose une nouvelle organisation de l'Afrique sur ses cinq régions, en vue d'exploiter et rentabiliser leurs immenses richesses naturelles pour la relance de leur développement économique et social. !L'Europe peut y contribuer par le savoir-faire industriel et la maîtrise des technologies qui manquent à l’Afrique. !Le partenariat entre l'Europe et l'Afrique devient alors l'une des clés de succès dans la mondialisation.

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