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Ur banniel evit ar vro *+*+*+*+*+*+*+*+*+ Un drapeau pour le pays Voici quelques représentations des armoiries tour à tour des bâtiments marins, de la ville et du pays-évêché de Saint-Malo. Seule la ville conserve un pavillon original mais assez récent, à forte tonalité française. Les drapeaux, enseignes et pavillons flottaient autrefois au vent, entre terre et ciel, marquant les différentes identités.

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Ur banniel evit ar vro*+*+*+*+*+*+*+*+*+Un drapeau pour le pays

Voici quelques représentations des armoiries tour à tour des bâtiments marins,de la ville et du pays­évêché de Saint­Malo. Seule la ville conserve un pavillonoriginal mais assez récent, à forte tonalité française. Les drapeaux, enseignes etpavillons   flottaient   autrefois   au   vent,   entre   terre   et   ciel,   marquant   lesdifférentes identités.

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Pavillon des mers

Ancien pavillon  de guerre  malouin  (XVIIIème

  siècle).   Ilavait gardé son caractère ducal : d'hermine plain avec uncanton rouge chargé d'une croix blanche liserée noire. Lerouge provient des marchands malouins. Il a aussi existéun  pavillon  de  poupe  qui  dessinait   « une   croix   blanche

dans un étendard d’étoffe bleue avec l’écu des armes royales selon l’ordonnancedu  9 octobre 1661 (…), les fleurs de lys brochant le tout »1 « Le pavillon de  marine  de   la  ville  de  Saint­Malo  est  au  XVIIIe  siècle  unehermine plain avec un canton ou premier quartier de gueules portant une croixnoire vidée, à savoir une croix blanche bordée de noir »2

Ancien   pavillon   des   navires   marchands   malouins

(XVIIIème

  siècle).   Il  était  blanc avec un canton rouge etcinq  mouchetures  d'hermine  noires  dans   les   trois  autrescantons.  Sur   le   tout,  une   croix  blanche  liserée  noire.  Lepavillon   rouge   est   longtemps   arboré   comme   pavillon   de

combat jusqu’à son interdiction le 22 octobre 1678.

« Il est également fait mention d’une troisième pavillon malouin d’azur portantune croix noire vidée avec le premier quartier de gueules, les autres quartiersportant chacun cinq fleurs de lys d’or posées 3­2 ».3

1 G. Foucqueron « St-Malo 2000 ans d’histoire »2 idem3 idem

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La ville

" D'argent à un dogue de gueules"

Au   XVIIe   siècle,   le   blason   de   Saint­Malo   a   eu   pour   motifprincipal   un   dogue   (de   gueules   à   un   dogue   d'argent),   enréférence aux fameux "chiens du guet", une meute de chiens degarde que l'on lâchait à la nuit tombée sur la grève entourantles   remparts  de  Saint­Malo,   afin  d'en  assurer   la  protection :dissuader les intrus d'attaquer la ville ou de piller la cargaison

des  navires  accostés  dans  le  port   et  dans   les   chantiers  navals.   Ils   étaientlâchés lorsque les portes de la ville étaient fermées, afin qu'ils n'attaquent pasles   habitants.   Ces   derniers   étaient   avertis   le   soir   par   les   cloches   de   lacathédrale qu'ils devaient rentrer, et le matin qu'ils pouvaient sortir au sond'une trompette.Instaurés en 1155, ils ont assuré leur fonction jusqu'au 7 mars 1770, date à laquelle ils ont dévoré un officier de marine du nom d'Ansquer de Kerouartz, qui aurait tenté de forcer le passage pour escalader l'enceinte et rejoindre sa promise.

Ci­contre, le drapeau qui flotte actuellement à Saint­Malo :  « il s’agit du pavillon corsaire à  trois francsquartiers bleus en 2, 3 et 4, à croix blanche, à francquartier   écarlate   en   1,   frappé   d’une   hermined’argent passante ». C’est une évolution du pavillonfrançais   de   l’Amirauté   de   Saint­Malo »4 :   la   croixblanche sur fond bleu est  le  pavillon des ports deguerre sous Louis XIV, tandis que le quartier rougeest   proprement   malouin et   vient   du   pavillon   decombat qui fut longtemps arboré par les marchandsnavigants avant d’être interdit le 22 Octobre 1678.« Après la libération de 1944, la municipalité  fait flotter le pavillon corsairearboré autrefois par les navires de Saint­Malo, mais l’hermine passante reçoitune écharpe d’hermine. Parfois, cette hermine est remplacée par le blason de laville ».5

4 G. Foucqueron5 idem

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Le pays­év chéế

Blason du Pays de Saint­Malo : degueules   au   loup   d'or,   d'après   lessources anciennes6

Pays de Saint­Malo, écartelé des principaux fiefs.Le   château   et   l'hermine   figuraient   sur   lesarmes   de   la   vicomté   de   Porhoët,   dont   lesjuveigneurs   Coëtlogon   et   Bodégat,   ainsi   quesur celles de Dinan. Le comté de Porhoët,  issude   la   maison   de   Rennes,   eut   pour   premierseigneur Guethenoc, marié à une Franque dontles ancêtres furent comtes d’Alet et du Maine,au IXe siècle.  La tour peut aussi  représenterles grands fiefs de Monfort, Gaël, Saint­Méen,Montauban.   L'écartelé   figure   aussi   sur   lesarmes des Combourg.La herse est celle de la ville chef, Saint­Malo.Plus tard, on fera figurer au­dessus d’elle unehermine   à   l’écharpe,   symbole   des   Ducs   de

Bretagne voulant marquer leur autorité  sur celle du siège épiscopal de sesbourgeois à l’esprit trop indépendant : «"Français peut­être, Breton sûrement,Malouin  d'abord!",  dit   la  devise  non officielle,   ou  encore   "Malouin  d'abord,Breton   après,   Français   s'il   en   reste",   simplifiée   par   Chateaubriand   pourdonnée la forme la plus connue aujourd’hui : « Ni français, ni breton, malouinsuis".  1590:  Saint  ­Malo s'est auto proclamée République  indépendante parréaction à L’avènement d'Henri lV, huguenot, qui durera quatre ans. Avec   les   mouchetures   d'hermine,   les   couleurs   rouge   ('gueules')   et   blanc6http://mosnier.blogspot.fr/2011/08/pays-de-saint-malo-bro-sant-malou.html

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dominent largement l'héraldique locale. Les quatre quartiers représentent lesquatre anciens pays d'Alet, Poudouvre, Bécherel (plus anciennement : Oc’h) etPorhoët qui ont été inclus dans le diocèse, selon les meilleurs historiens, et onformé trois circonscriptions : le 'Territoire d'Alet' et deux archidiaconés, dits'de Poudouvre' et  'de Porhoët',  ce qui justifie les trois mouchetures. Le paysd’Oc’h,   qui   devint   le   doyenné   de   Bécherel,   ne   figure   pas   au   nombre   deshermines, mais sans doute est­il compté désormais comme partie tenante duPoudouvre.

La cohérence de ces armoiries du Pays historique de Saint­Malo est donc trèsforte.

Quelques blasons de différentes familles de Porhoët et Poudouvre, dans l’ordrede gauche à  droite :  Dinan,  Rohan,  Porhoët,  Coëtlogon ;  dessous :  Bodégat,Lézonnet.

 

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Un kroaz­du malouin ?

Les trois  drapeaux ci­dessous,  à  quatre cantons aussi,  sont  liés au « KroazDu »,   l’ancien drapeau de Bretagne.  C'est   le  pape qui  attribua  à   la  nationbretonne ­ en 1188 ­ un drapeau d'une croix noire sur fond blanc, et qui estrepris sur deux nouveaux drapeaux créés pour le pays historique de Saint­Malo.

    

Cet autre drapeau a été créé par Philippe Rault, présidentde   la   SBV.   C'est   une   croix   noire   bordée   de   blanc   auxpremier et quatrième quartiers rouge (tirées des armoiriesde   Saint   Malo)   et   aux   deuxième  et   troisième  quartiersverts   pour   symboliser   l'arrière   pays   forestier   s’étendantjusqu’à l’Oust et la Gwilun (Vilaine). On fait figurer dansle premier quartier l'intégralité du blason de la capitale. 

Celui­ci est une autre création moderne.« En   2006,   l'association   BannieloùBreizh   a   adopté   un   drapeau,   basésur   des   pavillons   historiques   deSaint­Malo mais tombés en désuétu­de, ce qui permet de ne pas faire delien direct  avec la ville elle­même »,mais   avec   le   pays   homonyme   quil'entoure,  à   savoir   les   trois  anciensterritoires   ecclésiastiques   dePaoualet, Paoudouvr et Paoutrécoet.Les 3 hermines des cantons 2 et 3 représentent 3 des 4 composantes histori­ques principales: le Clos­Poulet = le pays d'Alet, autour de Saint­Malo­de­l'Île ;le Poudouvre (autour de Dinan), et le Porhoët (toute la partie sud autour dePloërmel).   Une   quatrième   hermine   pourrait   s’ajouter   pour   le   Bro­Orc’h(Plouasne­Bécherel). Le liseré jaune bordant la croix, allié au rouge, rappelleégalement les couleurs héraldiques de ces trois entités (jaune et rouge sont lescouleurs de Saint­Malo,  de  Dinan et du Porhoët   (qui  se  retrouvent sur  lesblasons  des   grandes   familles princières:  Porhoët,  Dinan...).  Dans   le   cantonrouge, l'hermine a été  rajoutée pour identifier pleinement la ville de Saint­

Amirauté de Bretagne XVIIe siècle

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Malo, mais c’est aussi un symbole ducal, quand il figure au naturel. On trouveaussi souvent figurée l’hermine malouine courant sur une herse; cette herseest liée à un événement précis.

Karozh / Caro, au doyenné de Beignon