UP 3- Extraits

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PRINTEMPS 2014 03 5 STEVEN HEARN invente la culture sans complexe CRÉATIVITÉ Le recyclage, ça en jette ! PAULINE LEFÈVRE L’éco-médienne à l’affiche TENDANCE Le Carrotmob a ses fan(e)s STREET ART Quand la nature fait le mur DOSSIER ET SI MON ARGENT CHANGEAIT LE MONDE ? ÉPARGNE INTELLIGENTE, MONNAIES LOCALES, INVESTISSEMENTS SOLIDAIRES…

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Dans ce nouveau numéro, UP vous fait découvrir comment notre argent peut changer le monde. L’argent nous file toujours entre les doigts, comment reprendre le pouvoir dessus facilement ? Changer de banque, investir dans des projets qui tiennent à cœur, utiliser une nouvelle monnaie… Réveillez votre argent avec ce dossier spécial. Une envie de créer sans jeter ? Une solution : le recyclage créatif. Collectifs de créateurs, blogs, sites de vente, boutiques dédiées et ateliers se multiplient. À votre tour d’essayer : n’achetez plus, créez ! A découvrir également l’univers des Moocs, grâce aux plateformes qui proposent des cours gratuits en vidéo pour assouvir votre soif d’apprendre. UP déniche également tous les bons plans et propose ses solutions pour faciliter le quotidien des citoyens. Suivez le guide ! • SOCIETE : Les zorros sociaux du Web, de nouvelles promesses émergent • CONSO : Le carrotmob a ses fan(e)s, ou comment œuvrer pour la planète dans un esprit festif Et bien d'autres

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PRINTEMPS 2014

03

5 €

STEVEN HEARN

invente la culture

sans complexe

CRÉATIVITÉLe recyclage, ça en jette !

PAULINE LEFÈVREL’éco-médienne à l’affiche

TENDANCELe Carrotmob a ses fan(e)s

STREET ARTQuand la nature fait le mur

DOSSIER ET SI MON ARGENT CHANGEAIT LE MONDE ?ÉPARGNE INTELLIGENTE, MONNAIES LOCALES, INVESTISSEMENTS SOLIDAIRES…

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SOMMAIRE

14 UP ACTUS

11 UPPERCUT L’université doit se mettre à la page

12 CONSO (PARTAGÉE) Un café double, svp !

14 CONSO (CRÉATIVE) Le recyclage, ça en jette !

18 SANTÉ (GÉNÉREUSE) Une affaire de cœur

20 SANTÉ (NATURELLE) De l’huile sur le feu

23 SOCIÉTÉ (INSTRUITE) Adieu les books, bonjour les Moocs

25 SOCIÉTÉ (SAVANTE) Biologie sans gêne

26 SOCIÉTÉ (GEEK) Les Zorros sociaux du Web

34 INTERVIEW (PÉTILLANTE) Pauline Lefèvre « On me prend pour une extraterrestre »

ET SI NOTRE ARGENT CHANGEAIT LE MONDE ?

ÉCONOMIE (ACTIVE)28

28 J’épargne intelligent

30 J’investis dans des projets responsables

32 Je paie autrement

33 J’aide mon voisin

38 ENVIRONNEMENT (DÉTOURNÉ) Quand la nature fait le mur

41 PLANÈTE (DÉCHIFFRÉE) Le clin d’œil biodiversité

44 CULTURE (COMMUNE) Le participe artiste

45 MONDE (INVENTIF) Jute do it ! 

46 MONDE (NOUVEAU) Effervescence citoyenne au Chili

48 MÉDIATHÈQUE

CULTURE (FERTILE)

STEVEN HEARN, UN ENTREPRENEUR CULTUREL

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CONSO (ENGAGÉE) Le carrotmob a ses fan(e)s

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23mars avril mai 2014 UP

SOCIÉTÉ (INSTRUITE)

ADIEU LES BOOKS,

BONJOUR LES MOOCS 

Qui n’a jamais rêvé de suivre les cours d’Harvard ou de Sciences po ? C’est désormais possible, avec les Moocs, pour Massive Online Open Courses. Traduire : cours en ligne ouverts à tous. Des milliers d’Internautes visionnent gratuitement de courtes vidéos pour assouvir leur soif de connaissances.

i j’avais le temps, je suivrai

plus de Moocs », affirme Ju-

lien. Le jeune homme s’est

inscrit sur Coursera en oc-

tobre dernier et a déjà validé

deux programmes. Installé

sur son bureau, dans sa chambre universitaire

à Paris, il en profite pour « emmagasiner des

connaissances ». Son truc : les sciences. « Ce

sont des experts du monde entier, c’est une

chance », explique l’étudiant en « Frontières

du vivant ». En anglais ou en français, cette

plateforme de cours en ligne propose plus

de 200 modules de formation conçus par les

plus prestigieuses universités. « Mais parfois,

le professeur ne réfléchit pas à la manière de

transmettre online. Une caméra ne suffit pas »,

regrette Julien.

20 MIN CHRONOUn constat partagé par William Dab, directeur

de l’école Sciences industrielles et technolo-

gies de l’information du Cnam. « J’ai voulu

construire mon cours comme une série télé-

visée, le scénariser. » Il a crée un Mooc pour

France université numérique (FUN) sur la san-

té au travail à l’intention de non-spécialistes et

notamment des managers. Le professeur titu-

laire de la chaire d’Hygiène et Sécurité intègre

à ses vidéos des interviews avec des médecins,

des DRH, des experts, « qui ont chacun un rôle,

une compétence à expliquer ». Wiliam Dab est

persuadé qu’« Internet ne va pas remplacer

l’enseignement mais transformer la pédago-

gie ». Le manque d’échanges humains élèves-

professeurs est comblé par l’interactivité : des

séquences de 20 minutes maximum, que l’on

peut lire sur téléphone, tablette, ordinateur.

ROCK ONLINE« J’ai deux heures de trajet tous les jours,

autant les mettre à profit », lance Sébastien.

Ce conseiller en management a eu envie de

satisfaire sa curiosité en musique et géopoli-

tique. Il n’est pas allé au bout des trois cours

LES MOOCS DÉBARQUENT EN FRANCE Le ministère de l’Enseignement supérieur a lancé ses premiers cours en janvier 2014. Sur la plateforme France université numérique (FUN), déjà 20 formations ont commencé. L’École Polytechnique, l’Institut Mines-Télécom et neuf autres établissements d’enseignement supérieur proposent ainsi des modules d’apprentissage, via de courtes vidéos, mises en ligne chaque semaine selon un programme préétabli. Et si vous avez loupé le coche, vous pouvez toujours vous inscrire tant que la session de cours n’est pas finie.

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UP mars avril mai 201432

À LIRE « Crowdfunding. Le financement participatif bouscule l’économie ! » Vincent Ricordeau, éditions Fyp.

« L’épargne solidaire pour les nuls » Éric Larpin, éditions First

JE PAIE AUTREMENT

Comme le Sol-Violette à Toulouse

ou bientôt la Pêche à Montreuil, une

soixantaine de monnaies dites « locales »

ou « complémentaires » sont actuelle-

ment en circulation ou en projet en

France. Une manière, selon leurs dé-

fenseurs, de changer notre regard sur

l’argent et son utilisation.

Depuis 2010, 70 000 drôles de billets gar-

nissent les portefeuilles des Toulousains.

1 600 citoyens de la ville utilisent

désormais le Sol-Violette pour régler

leurs courses quotidiennes, payer leurs

places de théâtre ou leur autopartage.

Le but : « Créer du lien, des échanges

entre les différentes populations »,

explique Andrea Caro, la coordinatrice

du projet. Les 140 entreprises qui uti-

lisent cette monnaie complémentaire

ont été acceptées après un examen

minutieux de leur fonctionnement et

de leur démarche. Le crédo des Solistes

(les utilisateurs du Sol-Violette) figure

sur les billets : « Faites de votre monnaie

votre bulletin de vote. »

Leur argent sert ainsi à alimenter une

économie conforme à leurs valeurs.

Les euros échangés sont ensuite placés

dans des banques « éthiques », le Crédit

municipal et le Crédit coopératif pour

financer des micro-crédits à taux zéro,

allant de 300 à 3 000 euros, pour les

Toulousains.

GARDER LA PÊCHEÀ Montreuil, les initiateurs de la Pêche,

la future monnaie locale de la ville, ont

cette même volonté de faire bouger les

choses localement. Ils comptent rever-

ser 3 % des sommes changées en Pêche

pour financer les associations de la

ville et les rendre ainsi moins dépen-

dantes des pouvoirs publics. À terme,

ils espèrent dynamiser l’économie et la

vie locale. « On va peut-être susciter une

réflexion, espère Dan Charles Dahan, un

des participants au projet. Et permettre

aux gens de se prendre en main. »

MONNAIES LOCALES : COMMENT ÇA MARCHE ?

1 Sol-Violette ou 1 Pêche = 1 euro.

Lorsque vous convertissez, dans

un bureau de change spécifique,

des euros en monnaie locale,

vous obtenez donc une somme

équivalente. Chez les commerçants,

vous utilisez vos nouveaux billets à

la place des euros et le marchand

vous rend la monnaie en Sol-Violette

ou en Pêche. Vous pouvez effectuer

l’échange inverse pour obtenir des

euros. Pour ces deux monnaies,

on ne vous rendra que 95 % de

la somme à convertir.

Pour 100 Sol-Violettes ou Pêches,

vous recevrez ainsi 95 euros.

ÉCONOMIE (ACTIVE) ET SI NOTRE ARGENT CHANGEAIT LE MONDE ?

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ET SI NOTRE ARGENT CHANGEAIT LE MONDE ?

33mars avril mai 2014 UP

J’AIDE MON VOISIN

2 300 sites internet permettent aujourd’hui

aux particuliers du monde entier de

prêter de l’argent, soutenir des micro-

crédits ou faire un don. Grâce à cette

pratique de financement participatif,

chacun peut désormais réaliser ses

projets en obtenant le financement

d’une communauté.

HELLO MERCIFinancer la construction de serres

agricoles, la réalisation d’un mémoire

d’études universitaires ou la créa-

tion d’une crèche écolo… Hello Merci,

plateforme de prêts à taux zéro entre

particuliers, a collecté 330 000 euros et

financé 47 projets depuis 2013, grâce

à des crédits allant de 200 à 15 000 euros.

Le site prélève 3 à 6 % des sommes

demandées pour son fonctionnement.

Pour les prêteurs, avancer 1000 euros

à taux zéro, revient à se priver de

20 euros par an par rapport aux place-

ments traditionnels. 1468 Internautes

ont déjà franchi le pas sans qu’aucun

ne perde sa mise.

www.hellomerci.com

BABYLOANElle est devenue la première commu-

nauté de prêteurs en micro-crédit

en Europe et la seconde à travers

le monde. À partir de 20 euros, les

utilisateurs de Babyloan aident une

Béninoise à monter son commerce de

chaussures, un Palestinien à créer son

élevage de moutons ou un chômeur

français à acheter un four à pizza pour

démarrer sa reconversion. Le plus :

un suivi des projets sur le terrain et

dans la durée. En cinq ans, près de

28 000 Internautes ont prêté plus de

7 millions d’euros à 16 600 micro-en-

trepreneurs dans 15 pays.

www.babyloan.org

LES PETITES PIERRESDernier né dans l’univers du crowd-

funding (le financement participa-

tif via Internet), Les Petites Pierres

met en relation des donateurs et des

associations œuvrant pour l’accès à

un logement décent : rénovation d’une

résidence pour femmes, construc-

tion de chalets pour des sans-abris…

Contrairement aux autres plateformes

qui prélèvent un pourcentage sur les

dons, ici, chaque euro est attribué en

totalité au projet auquel il a été adressé.

www.lespetitespierres.org

le MielPays libournais

L’AbeilleVilleneuve-sur-Lot

l’EuskoPays basque

l’HeolBrest

la SardineConcarneau-Quimper

le GallecoIlle-et-Vilaine

l’OraiPays d’Auray

le LacGrigny-Viry-Châtillon

le DéodatDéodatie

le Sol-VioletteToulouse

le CigalondeLa-Londe-les-Maures

la RoueCarpentras

le ConfluentNantes le Retz’L

Sud de l’agglomération nantaise

la MuseAngers

la LucioleArdèche méridionale

la MesureRomans

le Sol-AlpinGrenoble

le Zeybu solidaireEybens

la CommuneRoanne

le TiokThoiry

Le RadisUngersheim

La ClaqueBéarn

la CassoleCastelnaudary la Touselle

Comminges

l’EcoAnnemasse

le StückStrasbourg

le CarletSud-Gironde

L’HermesBordeaux

la GraineMontpellier

la ClauPerpignan

?Paris 10e

la PêcheMontreuil

l’EpiLe Havre

le MéreauMontargis

?Morlaix

le Sol Olympe Montauban

le CéouGourdon

la Monnaiede Rouen

Rouen

le LienSaint-Etienne

Monnaiecomplémentaire lyonnaiseLyon

la MaillettePays de Rance

la DoumePuy-de-Dôme

le SolCommunauté de communes

Plaine Commune

le Sol Si Cahors

l’Elef Chambéry

la SonnanteLannemezan

le NostraSalon-de-Provence

?Saint-Nazaire

?Grand Narbonne

Monnaie MayenneNord-Mayenne

? Haut-Var

le CanutLyon-Croix-Rousse

La GariotteFigeac

Le RéuIle-de-la-Réunion

En circulation

En projet

ÉCONOMIE (ACTIVE) ET SI NOTRE ARGENT CHANGEAIT LE MONDE ?

Interview du fondateur de la Pêche

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INTERVIEW (PÉTILLANTE)

UP mars avril mai 201434

Pauline Lefèvre est à l’affiche du dernier

film de Claude Lelouch, « Salaud, on t’aime », au

cinéma le 4 avril. La trentenaire aux allures rock a reçu UP chez elle : entre

deux anecdotes, elle livre ses convictions

sur nos modes de consommation.

Avec humour.

« ON ME PREND POUR UNE EXTRATERRESTRE »Quel est votre parcours ?J’ai rejoint Direct 8 en 2005 et j’ai appris

sur le tas, en présentant des magazines

d’actualité. Je suis arrivée sur Canal+ en

2009, au Grand Journal où j’avais le rôle

de miss météo. Cette expérience était forte

pour ma notoriété, mais elle n’était pas la

plus marquante humainement. À la Nouvelle

Édition, j’allais sur le terrain avec une

caméra. Une grande partie de mes reportages

était consacrée aux thématiques solidaires

et de développement durable. J’ai rencontré

des gens et découvert des initiatives qui m’ont

inspirée. Pour le cinéma, Patrice Lecomte m’a

repérée sur le plateau du Grand Journal et m’a

offert mon premier rôle, celui de Prudence

dans « Voir la mer ».

Vous avez doublé le personnage de Sam Sparks, la miss météo dans « Tempête de boulettes géantes 2 »…Sam Sparks est une nana fière et forte, qui

protège son amoureux scientifique car il n’a

pas toujours les pieds sur terre. J’ai trouvé

ce côté-là très attachant et assez moderne.

Ce dessin animé est une aventure géniale

et folle. C’était ma première expérience de

doublage et j’ai dû faire beaucoup de prises :

il faut caller le timing, le débit de parole et

l’intonation, ce qui est très contraignant.

Très intéressant aussi puisque c’est une

autre façon de jouer, plus technique.

Il paraît que vous avez le même ordinateur depuis 6 ans. Quel est votre secret ?C’est à ce point incroyable ?! Je ne suis pas du

tout « gadget » et l’espérance de vie limitée

de l’électronique m’agace. En ce moment,

ma machine à laver manifeste des signes

de rébellion. Mon micro-onde a vécu deux

ans. Il est mort et je m’en suis passée. J’ai

aussi acheté une cafetière à piston, parce

que les électriques durent deux ans. On

peut observer l’obsolescence programmée

au quotidien. Pourquoi construire des objets

qui ne durent pas ? Pourquoi ne pas faire

fonctionner notre système autrement, plutôt

que de consommer sans cesse ?

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Interview bonus en vidéo

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MONDE (INVENTIF)

45mars avril mai 2014 UP

otaher, 26 ans, pêcheur

depuis son plus jeune âge,

n’arrive plus à subvenir

aux besoins de sa famille,

en raison d’une embarca-

tion devenue trop coûteuse à entretenir. Au

Bangladesh, Motaher n’est pas un cas isolé et

son histoire est celle de milliers de pêcheurs.

Le bois, de plus en plus rare dans le pays,

oblige les scieries à importer des matériaux

plus chers. Les embarcations fabriquées sont

ainsi d’une qualité précaire, inadaptée aux

rudes conditions climatiques du Bangladesh

(cyclones, inondations…).

Pàt m’en uneLe co-fondateur de l’association Watever,

Yves Marre, a trouvé une solution avec

Corentin de Chatelperron, jeune ingénieur

français. En 2011, ils ont lancé le projet de

recherche Gold of Bengal : améliorer la soli-

dité et la durabilité des bateaux de pêche en

utilisant de la fibre de jute. Cette ressource

présente de nombreux avantages : naturelle,

locale et peu coûteuse, elle est également re-

cyclable. Rejoints par Ary Pauget, ingénieur

textile français, les membres de l’association

se sont donnés pour mission de fabriquer un

bateau uniquement à base de pàt, ce nouvel

éco-matériau.

Fibre d’orLe bateau de Gold of Bengal a été mis à l’eau

le 28 février 2013. Testé en conditions réelles

depuis un an, il est porteur d’espoir : « D’ici

quelques années les Bengalis vont pouvoir

utiliser l’or qui pousse dans leurs champs »,

assure Corentin. Les résultats prouvent le

potentiel du pàt. Le moyen de relancer l’in-

dustrie navale ? Pas seulement. Car la fibre

de jute peut remplacer la fibre de verre (ha-

bituellement utilisée dans la construction),

avec un meilleur impact écologique, écono-

mique et social. Du succès du bateau de Gold

of Bengal peut ainsi dépendre la prospérité

de toute l’industrie du jute au Bangladesh.

Vincent Juilliard

Visionner la vidéo « Gold Of Bengal » de l’association Watever

Au Bangladesh, les pêcheurs ont du mal à entretenir des bateaux trop coûteux. Un problème à la fois économique, écologique et social. L’association Watever imagine des embarcations à base de jute… Notre partenaire Iti, Inspiring through initiative, s’est rendu sur place.

QU’EST CE QUE LE PÀT ?

Il s’agit d’un agro-composite à base de fibre de jute. Ce matériau est confectionné à partir d’un renfort (tissu technique allongé et cousu) et d’une matrice en résine polyester. Il est capable de remplacer la fibre de verre dans une grande partie de ses applications, tout en étant potentiellement plus écologique et moins cher.

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JUTE DO IT !

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médiathèque

uP mars avril mai 201448

Le Net à L’aide des startups

« App.net », réseau social sans publicité, a créé « Bac-ker ». Cette plateforme de crowdfunding est dédiée au lancement de startups. Les Internautes choisissent de participer à leur financement en faisant un don, tandis qu’un questionnaire mesure leur niveau d’intérêt. La suite

est la même que sur une plateforme de financement participatif classique : si la somme désirée est atteinte à la date impartie, alors le projet est lancé. Dans le cas contraire, les investisseurs sont remboursés.

www.backer.app.net

F.R.

« Made iN FraNce »

Peut-on vivre en consommant exclusi-vement des produits fabriqués en France ? Benjamin Carle, journaliste de 25 ans, a décidé de tenter l’expérience pendant

neuf mois. Le règlement fixé est drastique : tous les objets du quotidien non-produits dans l’Hexagone sont exclus. Adieu frigo, smartphone, café ou vélib’ fabriqués à l’étranger. Une démonstration par l’absurde inspirée du personnage exclusivement nourri au McDo de « Super Size Me ».

Documentaire « Made In France ». Diffusion le 19 Mars sur Canal+ à 20h55.

F.R.

Micro jardiNs

Un livre qui lie jardinage et loisirs créatifs. C’est le pari de « Micro Jardins », paru chez Larousse. Ce guide fourmille d’idées pour créer des jardins miniatures. Faire son compost, choisir ses plantes en fonction d’un budget et d’un espace précis, ou encore créer son potager dans un cageot : cet ouvrage complet conseille étape par étape, avec de nombreuses photos. Les techniques de base sont détaillées pour se lancer dans le jardinage à toute petite échelle.

« Micro jardins », Emma Hardy, éditions Larousse, paru le 5 mars 2014, 14€90

F.R.

Les pLaNtes du bieN-être

400 plantes médicinales. Michel Pierre, herboriste reconnu depuis plus de quarante ans, raconte leurs origines, leurs composants, leurs propriétés, les précautions d’emploi à respecter. Il confie aussi sous quelle forme les utiliser : tisane, poudre, gélules, teinture, afin de trouver la bonne formule pour remédier aux maux du quotidien. Illustré par plus d’une centaine de planches botaniques, cet ouvrage constitue une véritable bible des plantes pour le bien-être.

« Les plantes du bien-être », de Michel Pierre, éditions Chêne, paru le 29 janvier 2014, 35 €

F.R.

dessiNer L’aveNir

Deux documentaires suivent le quotidien des habitants de villes ayant connu une industrialisation florissante. Toutes deux ont vu leur activité décliner avec la crise économique. « Se battre », réalisé par Jean-Pierre Duret et Andréa Santana, nous emmène à Givors, entre Lyon et Saint-Étienne, tandis que « Braddock America », de Jean-Loïc Portron et Gabriella Kessler, met en avant une petite bourgade de 20 000 habitants dans la banlieue de Pittsburgh, aux États-Unis. Ces films valorisent les actions mises en place par les habitants. Création de jardins partagés, d’épiceries solidaires, appel aux entreprises écolos pour investir les entrepôts désormais vides… Soudés à la manière des communities américaines, les citoyens ébauchent de nouvelles manières de vivre pour dessiner l’avenir. « Ce n’est pas parce qu’on est pauvre qu’on est dénué de paroles, de rêves, de sentiments, ou qu’on n’est pas dépositaire de mémoire et d’envie de transmettre à ses enfants l’idée d’un monde meilleur », expliquent les réalisateurs de « Se battre ». 

« Braddock America », de Jean-Loïc Portron et Gabriella Kessler . Sortie le 12 Mars 2014.

« Se battre », de Jean-Pierre Duret, Andréa Santana. Sortie le 5 mars 2014.

F.R.

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