Unmomentavec DavidServan-Schreiber - Compagnie de ......produits biologiques de plus en plus...

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Le magazine du Festival du Vent JUILLET / NOVEMBRE 2008 / ékolomag Numéro 2 Un moment avec David Servan-Schreiber La Filière Bio Corse Rencontre avec le Chef Christophe Bacquié Insécurité alimentaire Bien manger au quotidien Les aliments santé et anti-cancer Exemplaire gratuit, ne peut-être vendu.

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Le magazine du Festival du Vent

JUILLET / NOVEMBRE 2008 / ékolomag Numéro 2

Un moment avecDavid Servan-Schreiber

La Filière Bio Corse

Rencontre avec le ChefChristophe Bacquié

Insécurité alimentaireBien manger au quotidien

Les aliments santé et anti-cancerExemplairegratuit,nepeut-êtrevendu.

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Bonjour à tous,

Vous avez en main la 2ème éditiond’EKOLOMAG qui a pour ambitionde propager des idées, de permettrede réfléchir à tout ce qui peut servirà préserver notre environnement, de

vivre mieux, d’être en harmonie avec le mondequi nous entoure. La prise de conscience ne se ferapas en un clin d’oeil, c’est un travail de longuedurée, c’est le sens de notre engagement au côté duFestival du Vent. Corsica Ferries aide, chaqueannée, l’événement en lui-même mais aussi parti-cipe à des initiatives en parallèle. C’est ainsi queCorsica Ferries a créé le prix “U soffiu di u Ventu”,10.000 € attribués au projet porté par un étudiantayant les meilleures perspectives en terme dedéveloppement durable. Par ailleurs nous pen-sons que la production d’informations spécifiquesenvers différents publics ( les enfants, les touristes,les familles, les leaders d’opinion) permettrad’accélérer la prise de conscience en faveur de ce quiconditionnera la vie, la santé, le bien être dans lemonde que nous laisserons aux générations futures.

EKOLOMAG y apporte sa petite contribution.Cette année, c’est le thème de l’alimentation qui enest le fil rouge. Quoi de plus actuel ?

Bonne lecture !

Pierre MatteiPdg Corsica Ferries

Nous avons l’immense plaisir de vous pré-senter la deuxième édition dumagazine duFestival du Vent, Ekolomag, soutenuchaleureusement par Corsica Ferries,l’Ademe et Yves Rocher.

Le premier numéro a été un réel succès et nous avonssouhaité renouveler cette belle initiative en vous parlantd’Alimentation et de Santé*.

« Nous sommes ce que nous mangeons » nous dit JaneGoodall. Il est temps de prendre conscience de ce quenous mettons dans notre assiette. Notre alimentationactuelle a-t-elle une incidence sur notre santé ? Certainesmaladies ont-elles un lien avec notre alimentation ?

Quelques exemples de questions que nous nous posonsau quotidien et auxquelles nous avons tenté de répondre.

Quel avenir souhaitons-nous pour nos enfants ?Un monde meilleur, sans OGM, sans pesticide, sansadditif…. Un lendemain vivable et une planète vivante !

Carina OrruPrésidente des Amis du Vent

* Ce thème sera fortement abordé lors de la pro-chaine édition du Festival du Vent qui se dérou-lera du 29 octobre au 2 novembre 2008, à Calvi.Nous vous y attendons nombreux pour célébrer lemieux-vivre ensemble.

Chère lectrice, Cher lecteur,

« On ne peut pas vivre en bonne santésur une planète malade » David Servan-Schreiber

Le magazine du Festival du Vent

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Remerciements

Des amis, des partenaires, desdéfenseurs de l’environ-nement nous ont aidé à la

rédaction de ce deuxième numérod’Ekolomag et nous souhaitons lesremercier de tout cœur.

Toute notre gratitude à PierreMattei,l’Ademe, Jacques Rocher, DavidServan-Schreiber, Daniel Richard,Serge Orru, le Civam Bio Corse, l’asso-ciation Cap Vert, Christophe Bacquié,Anne-Corinne Zimmer, Arsène, JoséKeravis, et Terra Verde pour leurprésence à nos côtés.

Une dédicace particulière, amicaleet tendre à Isabelle Richard Dominguezpour son talent de journaliste, sa dispo-nibilité et sa bonne humeur !

Toute notre affection pour Zoë Fisher,photographe et créatrice de la uned’Ekolomag.

3 Editorial

5 Interview avec David Servan-Schreiber, neuropsychiatre

6 Insécurité alimentaire

Ogm, pas ogm? Agriculture bio?

Agriculture intensive et pesticides?

10 Bien manger au quotidien

12 Eco-consommation

Comment consommer et moins gaspiller

14 Une alimentation saine pour nos enfants

15 Les cantines scolaires, peuvent mieux faire!

16 Les alternatives pour une alimentation saine...

17 Les salariés du Groupe Yves Rocher à l'heure du bio

19 Les aliments santé et anti-cancer

20 Un moment à partager avec le Chef Christophe Bacquié

21 Recette de cuisine du Chef Christophe Bacquié

22 Le prix U soffiu di u Ventu

24 La filière biologique en Corse

26 De belles initiatives insulaires : Cap Vert et A Terra Verde

28 Taste 4 Arts

29 Zoom sur la programmation 2008 du Festival du Vent

30 Un moment pour voir, lire et écouter

Rédaction : Marinette Cubells-Savelli, SophieNguyen Buu Cuong, Carina Orru, IsabelleRichard-Dominguez, Thomas Tréguer

Illustrations : J. KeravisCrédits photos : D.Bousbouras / Cap vert / J.KeravisCréation graphique et maquette : J. KeravisImpression sur papier recyclé : Corsica Ferries

SOURCESwww.ademe.fr / Civam Bio Corse,Statistiques 2007 - Filière Biologique Corse

"Anticancer, prévenir et luttergrâce à nos défenses naturelles"de David Servan-SchreiberEdition Robert Laffont / www.guerir.fr

"Polluants chimiques, enfants en danger"d'Anne-Corinne ZimmerLes Editions de l'Atelier

"Nous sommes ce que nous mangeons"de Jane Goodall / Editions Actes Sud

LÉGUMES/J.KERAVIS/2001

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Interview deDavid Servan-SchreiberNeuropsychiatre

www.guerir.fr

Pensez-vous que l’on puisse parler d’épidémie concer-nant le cancer aujourd’hui ?Absolument. Tous les épidémiologistes du cancer, aussibien en Europe qu’aux USA sont d’accord sur ce point.

Pourquoi se gargarise-t-on de l’allongement de l’espé-rance de vie alors que les cancers sont en constanteaugmentation et touchent des personnes de plus enplus jeunes ?Les deux phénomènes sont vrais, simultanément ; l’al-longement de l’espérance de vie tient beaucoup à l’amé-lioration de l’hygiène et des conditions de travail. Et enmême temps, nous n’avons jamais eu autant de cancerschez les enfants et les personnes de moins de 65 ans.

Pourquoi les enfants, qui ont logiquement un corps plussain que le nôtre parce que plus jeune, développent-ils de plus en plus de cancers ?Parce qu’ils sont de plus en plus exposés à des produitstoxiques, déjà in utero, et pendant la petite enfance, àun moment où les organes sont les plus sensibles àtoute influence toxique externe.

Pourquoi n’y a-t-il pas plus de réactions des pouvoirspublics au développement des affections de longuedurée comme le cancer alors qu’il y a déficit de la Sécu ?

C’est une question à laquelle je confronte les pouvoirspublics régulièrement ! Cela tient au fait que les diri-geants de l’assurance maladie ne sont pas soumis à uneévaluation par les instances démocratiques du pays(ils ne sont pas élus) et sont avant tout des gestionnairesd’un budget qui leur est imposé. Pas des administra-teurs de la santé de la population, comme cela devraitêtre le cas.

Pourquoi la recherche contre le cancer ne s’attaque-t-elle pas davantage à la prévention au lieu de se foca-liser sur les soins ?

Parce que la prévention ne rapporte d’argent à per-sonne. Il n’y a rien à vendre, et aucun brevet. De plus,elle gêne plutôt les intérêts de certaines entreprises

Nous aurons l’immense joie de l’accueillirlors du prochain Festiventu.

©E.ROBERTESPALIEU

(comme on l’a vu dans l’histoire désastreuse del’amiante. Il a fallu un siècle après les premiers casdécrits pour que ce produit soit interdit).

Quelle a été la réaction de la Ligue contre le Canceret de la recherche en général suite à votre livre ?

Initialement, la réaction a plutôt été un grand scepti-cisme, mais il était bien légitime. Depuis, j’ai fait chacunede mes conférences publiques en France, en Belgique ouen Suisse en présence d’un grand cancérologue uni-versitaire qui répondait avec moi aux questions de lasalle. Il n’y a pas d’antagonisme ni de polémique.

INTERVIEW RÉALISÉE PARISABELLE RICHARD DOMINGUEZ.

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Ilyaencore quelques années,nous péchions tous parignorance, persuadés que lamalbouffe se limitait aux

hamburgers, aux sodas et autres« cochonneries » industrielles. Ceuxqui mangeaient frais « à la maison »étaient certains d’avoir tout bon.C’était au temps où nous avions en-core confiance en la bonne viandede chez le boucher, au bon pain denotre boulanger et aux légumesverts tout rutilants du petit primeur.

Aujourd’hui, nous péchons par pas-sivité, car nous savons. Nous savonsque la viande est souvent chargéed’hormones, de dioxines, quand ellen’est plus infestée par le prion(prions pour qu’elle ne le soit défini-tivement plus !). Nous savons quebien des poissons contiennent du

mercure et autres métaux lourds,nous savons que nos chers « cinqfruits et légumes » à consommerchaque jour (à grand renfort de pu-blicité ministérielle), sont bourrésde pesticides, quand ils ne sont pasgénétiquement modifiés.

Nous savons, mais nous remplissonsnos caddies quand même, en bravespetits soldats de la consommation.

Nous savons que notre santé estdirectement liée à ce qui se trouvedans nos assiettes. Nous savons queles maladies cardiovasculaires,l’obésité, le diabète et certains can-cers découlent souvent de cette mal-bouffe qui envahit les rayons denos hypermarchés bien malgrénous. Mais nous continuons à ache-ter ce qui nous empoisonne, tran-quillement. Docilement.

Insécuritéalimentaire

PAR ISABELLE RICHARD DOMINGUEZ

Les citoyens ont un pouvoirénorme : le boycott !

« Il n’y a rien à faire », pensent lesplus fatalistes ?

FAUX. Il nous reste la possibilité, laliberté de boycotter l’alimentationtoxique qui sabote notre santé et cellede nos enfants. Refusons de nouslaisser empoisonner. Boycottons !

Pour manger autrement, et bio.

Les produits bio ont meilleur goût,ont une plus grande valeur nutritive,sont super concentrés en anti-oxy-dants. Ils sont aussi plus chers ?

Mangermoinsmais manger

mieux !

ékolomag / JUILLET / NOVEMBRE 20086

©J.K.

Mais c’est normal ! La qualité se paie,évidemment. D’ailleurs, si on faitl’expérience de courses 100 % biodans un petit magasin, on constateque la cherté des produits bio estlargement compensée par l’absencede surgelés, de produits industrielset de plats tout cuisinés.

Vous voulez faire des économies ?

Remplacez progressivement laviande et les laitages par les fruits etles légumes. Votre organisme appré-ciera ! Changez vos habitudes ali-mentaires et rejoignez les 42 % defrançais qui consomment des pro-duits bio.

Nous seuls, consommateurs, avonsle pouvoir de décider de ce quenous mettons dans nos assiettes.Profitons-en !

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OGM, pas OGM ?Agriculture intensiveet pesticides ?Agriculture bio ?Choisissons notre camp en connaissance de causeAvec le Grenelle de l’Environnement qui n’en finit pas de faire parlerde lui, jamais les débats autour de l’agriculture n’auront été aussichauds ni les Français aussi partagés. Il y a ceux qui sont « pour »parce qu’ils ont lu « que », ceux qui sont résolument « contre » parcequ’ils ont vu une émission « qui » et ceux qui ne savent plus que pen-ser sur « quoi » parce qu’ils ont entendu tout et son contraire. Un brefrésumé de la situation pour vous aider à vous faire une idée…

ékolomag / JUILLET / NOVEMBRE 2008

PAR ISABELLE RICHARD DOMINGUEZ

©J.K.

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ékolomag / JUILLET / NOVEMBRE 2008

On les appelle aussi les phyto-sanitaires. L’arrivée despesticides ou phyto-sanitaires dans les pays industria-lisés dont la France, correspond à ce qu’on appelle larévolution verte au début des années 60. Cette révolutionde l’agriculture a considérablement augmenté la pro-ductivité agricole, en jouant sur l’augmentation des sur-faces cultivées, la mécanisation, la plantation de culturessélectionnées et hybrides. La protection des cultures etla lutte contre les « nuisibles » passe par le recoursmassif aux pesticides, produits chimiques dangereuxdestinés à repousser ou tuer les rongeurs, champignons,maladies, insectes et « mauvaises herbes ».

Les pesticides ou phyto-sanitaires ne sont pas seulementutilisés dans l’agriculture mais aussi dans les jardins desparticuliers, dans les parcs publics, pour l’entretien de lavoirie, des voies ferrées, des aires de loisirs (golfs, hip-podromes). Apparemment d’utilité publique, les pesti-cides sont, hélas, des polluants organiques persistants,qui perdurent dans l’environnement, s’accumulent dansles graisses et sont, d’une manière générale, dangereuxpour la santé. Ils touchent aujourd’hui également et defaçon massive les pays en voie de développement, oùmalformations, cancers, maladies congénitales, désor-dres du système nerveux déciment la population.

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Les OGM augmentent l’usage des pesticideset ne réduisent pas la pauvreté

Les pesticides sont-ils utiles ou dangereux pour la santé ?

Quesont exactement cespetites bêtes qui fontpeur à 80 % des Fran-çais ? Un OrganismeGénétiquement Modi-

fié (OGM) est un organisme vivant,végétal ou animal qui a subi unemodification non naturelle de sescaractéristiques génétiques initiales.Cette modification peut intervenirsous trois formes : ajout, suppres-sion ou remplacement d’au moinsun gène. L’objectif est de transférerdans une cellule de l’organismereceveur un ou plusieurs gènes pré-levés dans un autre organisme vivant,même d’une espèce différente. Cetteopération s’appelle la transgénèse.

Leur vocation première est pleinede bonnes intentions : création devaccins, lutte contre le cancer, recons-truction du système immunitaire,production de médicaments agro-nomiques (immunité de l’organisme

végétal, amélioration des qualitésnutrionnelles, résistance aux patho-logies…).

Malheureusement, l’envers de lamédaille, ce sont les conséquencesde cette manipulation du vivant,notamment en agriculture. Ellessont loin d’être anodines sur l’envi-ronnement et la santé, tout en béné-ficiant à d’importantes multinatio-nales comme MONSANTO.

Les OGM

Selon un rapport des Amis de laTerre et contrairement aux idéesreçues, les OGM conduisent à unehausse massive de l’usage des pes-ticides et ne réduisent ni la faim, nila pauvreté dans le monde. En effet,ce rapport coïncide avec la sortieannuelle des données de l’industriedes biotechnologies sur les culturesOGM à travers le monde. On y ap-prend que la grande majorité desOGM est destinée à l’alimentation…animale ! Elle est donc utilisée pourle bétail et la viande des pays richeset industrialisés plutôt que pournourrir les pays pauvres !

En outre, les OGM véhiculent unmodèle d’agriculture intensive quicontribue à la disparition des petitspaysans et ne réduisent en rien lapauvreté.

POIREAUX MÉCANIQUES / J.K. / 2001

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Cette agriculture durable, reconnue depuis 1981 parles pouvoirs publics via le logo AB, se caractérise parla non utilisation des produits chimiques de synthèse,le recyclage des matières organiques, la rotation des cul-tures, la lutte biologique contre les nuisibles (plutôtque l’utilisation des pesticides), un élevage extensif fai-sant appel aux médecines douces, le respect du bien-êtreanimal, un respect global de l’environnement et desressources disponibles. Alors que ses bienfaits ne sontplus à démontrer, que 80% des français la plébiscitent etque 42% d’entre eux en consomment les produits, l’agri-culture bio ne représente en France que 2%dessurfaces cultivées ! Inutile de préciser que noussommes quasiment les derniers de la classe,loin, très loin derrière les principaux pays eu-ropéens. Et la situation ne risque pas de s’amé-liorer, le nombre des paysans souhaitant seconvertir à la bio ayant diminué considéra-blement ces dernières années ! Or, de plus enplus de Français souhaitent consommer bio. Plusde 4 Français sur 10 consomment au moins unproduit bio une fois parmois, 23%des Françaisconsomment au moins un produit bio par

semaine et parmi ceux-ci, 6 % tous les jours. Les pro-duits bio les plus consommés sont les fruits et les légumes,consommés par 78% des acheteurs de bio. Arrivent en-suite les produits laitiers, puis les œufs (62 % desconsommateurs), les produits d’épicerie comme l’huile,les pâtes et le riz (57 % des consommateurs), et enfin laviande, la volaille et le pain (48 % des consommateurs).La demande des consommateurs en matière de produitsbiologiques est donc bien réelle, et elle est nettementsupérieure à l’offre française ! Ce qui oblige l’importa-tion, contraire, elle, aux principes de base de l’écologie.

Mais pourquoi laFrance traîne-t-elleautant les pieds ?Soumise à la pression des fabriquants de pes-ticides (nous sommes en France les premiersutilisateurs européens avec près de 80 000tonnes par an !), la politique agricole fran-çaise, malgré la demande explicite des ci-toyens, choisit de privilégier depuis des dé-cennies l’agriculture intensive, au détrimentde la terre, de la biodiversité et de notresanté à tous (35 % des cancers seraient dusà la toxicité de notre alimentation !).

Par un choix politique incompréhensible,les subventions de l'état vont systémati-quement vers les gros producteurs céréa-liers et autres éleveurs intensifs, laissantexsangues les paysans bio, et les obligeantde fait à revenir à une agriculture polluante.

9ékolomag / JUILLET / NOVEMBRE 2008

Rejoignez l’associationBio Consom’acteursD’un côté, une politique agricole qui va à l’encontre dela santé des citoyens, de l’autre, des consommateurs deproduits biologiques de plus en plus nombreux (plu-sieurs centaines de milliers en France), qui ne se fontpas entendre suffisamment des pouvoirs publics etdans les instances de débat. C’est pourquoi plusieursd’entre eux ont créé l’association Bio Consom’acteurs.Elle est aujourd’hui la seule association française deconsommateurs de produits bio. Pour qu’elle soit recon-nue et que ses propositions et revendications soiententendues et prises en compte, pour que sa présencedans les instances nationales et régionales officielles soitacceptée, l’association Bio Consom’acteurs doit êtrereprésentative et pour ce faire, regrouper 10 000 adhérents.L’union faisant la force…

[email protected]

L’agriculture bio

©J.K.

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ékolomag / JUILLET / NOVEMBRE 200810

Bien manger au quotidien« Nous sommes ce que nous mangeons » Jane Goodall

Lanourriture joue un rôle majeur dans notrequotidien et dans notre culture et il est pos-sible aujourd’hui de mieux s’alimenter. Dès

les premiers instants de vie dans le ventre de notremère et ce, jusqu’au dernier jour de notre vie, nousconsommons des produits chimiques. Pour arriverà nous alimenter d’une façon saine, nous devonsnous orienter vers le choix d’aliments les moinstransformés sur le plan industriel et les moinspollués par des composants chimiques divers.

Si vous parcourez les allées de votre supermarché,vous découvrirez qu’en 5 ans les rayons spécialisésdans le bio sont de plus en plus présents.

L’opinion publique s’est rendue compte des dangersliés à la consommation d’aliments contaminés pardes produits chimiques. Aujourd’hui, la plupartdes aliments industriels sont tellement transforméset contiennent tant d’additifs qu’il est quasimentimpossible de savoir ce que l’on mange et, surtout,quelles seront les conséquences d’un tel type d’ali-mentation à moyen et long terme. L’engouementpour les produits bio démontre que c’est bien nous,consommateurs qui pouvons changer le contenu denotre assiette.

Consommons certains produits et boycottons-end’autres !

Pesticides, OGM, additifs…Notre alimentation actuelle a-t-elle une incidence sur notresanté ? Obésité, cancers, maladies cardio-vasculaires, diabète…Ces maladies ont-elles un lien avec notre alimentation ?

Les additifsPlus de 900 additifs se promènentdans nos assiettes (colorants, conser-vateurs, acidifiants, antioxygènes…)et cotoient plus de 3000 arômes. Ilssont responsables de troubles del’hyperactivité, d’allergies, de mauxde têtes et sont soupçonnés d’avoirune action cancérigène.

L’aspartameAujourd’hui plus de 200 millions depersonnes dans le monde consom-ment régulièrement de l’aspartame(chewing-gum, sodas …).

Plusieurs études scientifiques dé-montrent pourtant la toxicité del’aspartame. En 2006, une équipede chercheurs de la Fondation Ra-mazzi (centre de toxicologie) publieune première étude menée sur desrats adultes auxquels on administredes doses d’aspartame équivalentesà celles de la consommation hu-maine et met en évidence un excèsde leucémies et de lymphomes. En2007, l’équipe italienne publie unenouvelle étude menée sur des ratsexposés cette fois dès le stade fœtalet durant toute la durée de vie (eq65 années vie humaine). Cette fois,

outre l’excès de leucémies et de lym-phomes, ils trouvent aussi des tu-meurs mammaires. A l’heure d’au-jourd’hui, une révision urgente de laréglementation est demandée parles chercheurs.

Le selNotre besoin journalier est de 2 à 4g.Nous en consommons 10 à 20g !Cette surconsommation favorisel’hypertension artérielle et les affec-tions cardio-vasculaires.

A ÉVITER POUR VOTRE SANTÉ

PAR CARINA ORRU

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11ékolomag / JUILLET / NOVEMBRE 2008

L’alimentation responsable de nouveaux cas de cancers

L’alimentation serait responsable de plus du tiers des nouveaux cas decancers diagnostiqués. Ces statistiques soulignent l’importance d’unealimentation saine et intelligente pour réduire l’incidence et la progres-

sion du cancer. Au fil des années, de nombreuses études fondamentales, cliniqueset épidémiologiques ont prouvé qu’une consommation accrue de produits végé-taux, dont les fruits et les légumes, représente un facteur-clé dans la réductiondu risque de cancer. Certains aliments qui contiennent une quantité importantede composés chimiques non nutritifs, semblent jouer un rôle crucial dans ceteffet chimio-préventif et ont la capacité de tuer dans l’œuf les micro-tumeursque nous développerons tous au cours de notre vie et qui menacent de devenirdes cancers. De récentes recherches démontrent que, en plus des fruits et deslégumes, d’autres aliments tels que le thé vert, le curcuma ou le chocolatcontiennent de fortes quantités de composés anticancéreux. Par exemple, unealimentation quotidienne contenant un mélange de fruits, de légumes et desboissons telles que le thé vert et le vin rouge permet l’absorption d’une quantitéthérapeutique de composés phytochimiques anticancéreux.

Passer au«tout bio?»9,5% c’est le chiffre de lacroissance annuelle du bioen France. 3 fois plus quel’alimentation classique.Moins de traces de pesti-cides et de métaux lourds,plus de nutriments etd’antioxydants à poidségal que dans les alimentsclassiques, une réductiondu risque cancérigène…Les aliments bio sontà privilégier !

Le sucreNotre consommation de sucresraffinés est passée de :5 kg /personne/an en 1850 à53 kg/personne/an en 2000.

« Une personne qui veut éviterle cancer doit limiter sérieuse-ment sa consommation desucre ou le remplacer par dessubstituts naturels comme lesirop d’agave » David Servan-Schreiber.

Non aux emballages plastiques dans le micro-ondes !Il est conseillé de ne pas faire réchauffer vos plats dans les emballages plas-tiques aumicro-onde (plats livrés, tupperwares…) La chaleur peut faire mi-grer des composants indésirables vers votre nourriture. Prenez soin de vousen mettant simplement votre nourriture à chauffer dans une assiette et lecafé dans un mug. Cet été, évitez de laisser vos bouteilles au soleil !

MACUISINE/JOSÉKERAVIS/CALVI2002

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ékolomag / JUILLET / NOVEMBRE 200812

Enrépondant à un besoindes consommateurs, lesétiquettes énergie appa-rues dans les années 90ont eu un impact réel

sur les modes de production de toutnotre électroménager. C’est aveccette révolution en tête que leséquipes du département éco-concep-tion et consommation durable del’ADEME travaillent à la mise enplace d’informations environne-mentales sur notre lessive, notre lait,nos tomates et tout le reste. Lesconsommateurs, de plus en plus sen-sibilisés à l’environnement, souhai-tent aussi pouvoir s’engager grâce àleur mode de consommation. Seule-ment voilà : hormis certains pro-duits d’excellence (estampillés d’éco-labels officiels, des logos CommerceEquitable ou certifiés AgricultureBiologique), le consommateur doitse fier à ses instincts : acheter localet de saison, privilégier les grandscontenants.. Ces nouvelles informa-tions disponibles devraient l’aider àaller plus loin...

Les discussions du Grenelle del’Environnement ont montré qu’unindicateur CO2 (mesure de référencede pollution) ne suffirait pas. Enréponse à cette attente, les informa-tions multicritères bientôt disponi-bles devraient également entraînerune nouvelle révolution au niveaudes modes de production. Le pro-ducteur lambda, qui n’a souventmême pas conscience des impactsenvironnementaux de son activité,sera amené à repenser ses modesde production pour en diminuer lescoûts environnementaux.

L’affichage multicritère attendu desconsommateurs permettra une révo-lution des modes de production etdonc une véritable évolution desconsommations.Dossier préparéen collaboration avec l’AdemePour plus d’infos :www.ademe.fr

Éco-Consommationou comment consommeret moins gaspiller !Tous nos achats ont des impacts sur l’environnement.En changeant nos habitudes alimentaires, nous pouvonsréduire notre impact sur l’environnement, notamment encalibrant mieux nos achats en fonction de nos besoins.Des gestes simples peuvent diviser par 2 nos émissions degaz à effet de serre. Chaque geste peut faire la différence !

8%des déchets sont

composés d’alimentsnon-consommés etencore dans leur

emballage.

1 Acheter plus de produits bio

Les produits certifiés « AB » sontmeilleurs pour la santé et pour l’en-vironnement. Cette marque garantitque le produit contient au minimun95% d’ingrédients d’origine agricolebiologique.En savoir + :www.agencebio.org

Les produits munis de ce logo contien-nent au moins 95% d’ingrédientsproduits selon le mode biologique.En savoir + :ec.europa.eu

2 Privilégier les produits locaux,frais et de saison

3 Acheter des produits issus ducommerce équitable

4 Limiter la consommation deviande et de poisson

5 Boire l’eau du robinet

6 Privilégier les produits alimentairesvendus en vrac

7 Composter les déchets organiques

Un étiquetage multicritère pour nos produits du quotidien !

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Savez-vous que les biberons en plastique ou plus précisément en polycarbo-nate sont nocifs pour nos enfants ? Le responsable : le bisphénol A (subs-tance chimique faisant l’objet de centaines de recherches scientifiques).

Considéré comme un perturbateur endocrinien (puisque c’est un œstrogène desynthèse) il est présent dans tous les biberons en plastique et se trouve être res-ponsable d’effets nocifs comme la baisse de la production de spermatozoïdes, lacroissance anormale des glandes mammaires, mais aussi de troubles neuro-com-portementaux. Le Canada a d’ailleurs décidé en avril 2008 d’en interdire l’utilisa-tion pour la fabrication des biberons. Il est donc souhaitable de se tourner vers lesbiberons en verre incassable dont ont disposé les générations précédentes.

Source : Polluants Chimiques, Enfants en danger d’Anne-Corinne Zimmer

Quoide plus naturel qued’être attentif à l’ali-mentation de nos en-fants ? Chacun grandità son rythme et pour

que sa croissance soit harmonieuseil importe de veiller à la qualité,l’équilibre et la variété de ses ali-ments. Les parents jouent un rôlecapital dans l’éducation nutrition-nelle de leur progéniture. Dès la viefœtale et durant l’enfance, nos enfantssont exposés àdespolluants chimiquestels les pesticides présents dans leslégumes, viandes, fruits… Nos en-fants sont plus vulnérables d’autantqu’ils ont des apports en aliments et

« L’alimentation de demain devra concilierbesoins nutritionnels et respect de l’environ-nement »

Une alimentation sainepour nos enfants

ékolomag / JUILLET / NOVEMBRE 200814

Inutile de changer radicalementde régime pendant la grossesse,mais il existe bien sûr quelques

petites règles d’hygiène alimentairetrès simples à respecter. Parmi lesaliments à éviter, en tout premierlieu, il y a l’alcool. Abstinence totalependant la grossesse, les moléculesd’alcool passant dans le sang dufœtus à travers le placenta et atta-quant particulièrement le cerveau dubébé. Il est également conseillé delimiter sa consommation de café,susceptible de provoquer des faussescouches. Afin d’éviter tout risque delistériose et de toxoplasmose, risquéesen cas de grossesse, on recommandede ne pas consommer de fromages àpâte molle ou au lait cru, de pois-sons fumés, de charcuterie crue oucuite, de coquillages crus, de surimiet de tarama. Les fruits et les légumesdoivent être lavés avec précaution, laviande doit être toujours bien cuite etl’hygiène alimentaire particulière-ment rigoureuse.

en eau trois à quatre fois supérieursà ceux de l’adulte, rapportés à leurpoids corporel.

«Les enfants boivent générale-ment plus d’eau, mangent plus etrespirent deux fois plus d’air qu’unadulte, augmentant la surfaced’exposition : un enfant âgé de unà cinq ans mange de trois à quatrefois plus par unité de poids qu’unadulte. Enfin le taux d’absorptiondes toxiques peut également êtreplus élevé. Le métabolisme desenfants spécialement dans les pre-miers mois de la vie est immature,c’est-à-dire que la capacité del’organisme à éliminer les corpsétrangers chimiques est moindrecomparée à celle d’un adulte»

Anne Corinne Zimmer

se trouvent aujourd’hui dans lesgrandes et moyennes surfaces, qu’ilexiste aussi un peu partout des ma-gasins de produits bio, desmarchés etdes ventes à la ferme, offrons à nosenfants et le plus tôt possible le bon-heur de manger bio et bon, à des prixà peine plus élevés que ceux desaliments que l’on qualifierait de«classiques». Et, nous-mêmes adultes,n’ayons pas les yeux plus gros que leventre ! En France, environ 10% de lanourriture achetée finit non entamée, àla poubelle ! Revoyons notre mode deproduction et de consommation,soyons plus respectueux des hommeset de la terre, pour le bonheur desgénérations à venir !

Alimentation des

C’est pourquoi il est vivementconseillé d’acheter, aumoins pour nosenfants, lait, légumes, fruits, œufs etcéréales issus de l’agriculture biolo-gique. Sachant que les produits « bio »

À noter :Consulter le conso-guide du WWF

avant d’acheter du poisson. www.wwf.fr

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Les cantinesscolaires,peuvent et doiventmieux faire !

PAR MARINETTE CUBELLS-SAVELLI

L'équilibre alimentaire denos enfants n'est pas àprendre avec le dos de lacuillère ! Si la cantine sco-laire s'efforce de jouer la

transparence, il faut signaler cer-taines carences comme les contrôlesaléatoires ou les régimes spéciaux.De plus, il apparaît que 70% descommunes "doivent mieux faire".Les problèmes de sécurité alimen-taire ont donc conduit certains res-ponsables politiques, administratifs,pédagogiques et parents d’élèves às’interroger sur ces pratiques etagir pour améliorer la situation.Proposer des produits «bio» dansles cantines peut apporter des ré-ponses, car :• L’agriculture biologique offre desgaranties de qualité des produitset de respect de l’environnement.

• Les aliments « bio » sont riches ensaveur, leur composition est équi-librée et ils conservent leurs qua-lités nutritives.

D’autres aspects sont à évoquer :les repas « bio » peuvent être ac-compagnés d’actions pédagogiques

autour de :• L’équilibre alimentaire (rectifier lesmauvaises habitudes alimentaires,prendre conscience que manger estun plaisir, s’éveiller au goût etc…)• Le lien entre l’agriculture, l’ali-mentation, l’environnement et lasanté (le passage à une alimenta-tion bio permet d’éliminer les pesti-cides de l’organisme).Les avantages d’une cantine biolo-gique sont nombreux : le repas bioest considéré comme un moyen effi-cace de promouvoir les filières agro-alimentaires biologiques et pay-sannes. D’autre part dans le contextedes crises alimentaires actuelles(vache folle, OGM, listériose) l’ali-mentation bio est championnepuisqu’elle permet de conciliervariété, qualité, traçabilité et suretéalimentaire pour un coût acceptable.

Agir pour la mise en place d’une ali-mentation bio dans les cantines estun symbole fort, qui peut ensuitedevenir un levier pour l’obtentionde mesures favorables à l’agricul-ture biologique.

ékolomag / JUILLET / NOVEMBRE 2008

Aspartameet poissons à l’index !En outre, des études scientifique-ment validées et publiées par Envi-ronmenthal Health Perspectives,mettent en cause l’aspartame, cetédulcorant très largement utilisé(notamment par les femmes), et sus-ceptible de favoriser certains types decancers. Par ailleurs, certains pois-sons prédateurs (thon, requin, lotte,bar, brochet), contaminés par le mé-thylmercure, l’un des neurotoxiquesles plus puissants, sont à l’évidence àéviter en cas de grossesse. Quantaux poissons gras (saumon, hareng,anguille…), ils accumulent, eux, lesfameux PCB, dangereux pour le dé-veloppement du cerveau in utero.Principe de précaution oblige, sivous êtes enceinte, évitez-les !

femmes enceintes

PAR ISABELLE RICHARD DOMINGUEZ

CITRONS/J.KERAVIS/LEFESTIVALDUVENT2000

©J.K.

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ékolomag / JUILLET / NOVEMBRE 200816

Varier son alimentation. Pourprofiter de nombreux nutriments etpréserver la biodiversité : redécou-vrez les variétés anciennes, les fruitset légumes oubliés aux saveurs iné-dites comme le topinambour, déli-cieux en purée ou en potage !

Modérer sa consommation deviande. On ne le répétera jamaisassez : trop de viande nuit grave-ment à la santé ! La viande est toutau bout de la chaîne alimentaire, cequi revient à dire qu’elle est la pluschargée en toxines de toutes sortes.En outre, l’élevage produit 130 foisplus de déchets que les humains(un végétarien en 4 X 4 pollueraitmoins qu’un gros mangeur deviande en voiture hybride !). Enpratique, mangez de la viande troisfois par semaine, c’est suffisant !Privilégiez le poulet, super écolo-gique et économique !

Manger du poisson avec discer-nement. Les stocks de poissonssauvages diminuent, mais les éle-vages de poissons abîment l’envi-ronnement. Que faire, alors ? Mangerdu poisson deux fois par semaine,en choisissant des espèces nonmenacées (sardine, maquereau,hareng…)

Redécouvrir les protéines végé-tales. Nos arrière-grands-parentsétaient de gros consommateurs delentilles, de haricots secs et autrescéréales et s’en portaient très bien.Notre consommation a chuté de50% depuis 1950 ! Dommage, cesaliments sont les moins coûteux enénergie, eau et surface agricole.Conclusion ? On réhabilite lentillesroses, quinoa, pâtes et pain complet.Et on associe trois fois par semainelégumineuses et céréales…

Manger bio. La pratique écoloqui coule de source ! Les alimentsbio, sans pesticides, sont plus richesen antioxydants et en oméga-3.De plus, la viande bio (bétail élevésans farines animales, à l’herbesaine) serait source de 30% de CO2

en moins que la viande classique.Le bon geste pour sa santé et laplanète ? On achète bio le plus sou-vent possible !

Acheter « local » et de saison.Les aliments de saison, originairesde terroirs proches, sont beaucoupplus écologiques. Imaginez : unetonne transportée par avion = 100fois plus de CO2 que par bateau !Le réflexe malin ? Privilégier fruitset légumes produits en France, prèsde chez soi de préférence. Acheterses légumes via un réseau local(Amap,www.campanier.com), oublierles fraises en hiver, même enceinte !

Les alternatives pourune alimentation saine…

Manger sain, respectersa santé tout en respectantla planète, c’est possibleet en plus, ça coûtemoins cher !

Les 6 commandements de base de l’éco-alimentation

PAR ISABELLE RICHARD DOMINGUEZ

Ou… comment être écolojusque dans son assiette !

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17ékolomag / JUILLET / NOVEMBRE 2008

Protégeons notre pla-nète : c’est le mes-sage diffusé par leGroupe Yves Rocherdepuis son origineet pour lequel sessalariés se mobili-

sent au quotidien. Au siège duGroupe dans le village de La Gacilly(56), le restaurant d’entreprise de LaCroix des Archers, qui sert plus de140000 repas par an, est aussi unlieu de sensibilisation. Depuis plusd’un an, l’alimentation biologique,locale et de saison y est à l’honneur.Parce que le bien-être des collabo-rateurs passe aussi par l’alimenta-tion, le projet Plais’YR à table, mené

en collaboration avec le groupe derestauration collective Ansamble,propose à plus de 600 salariéschaque jour entrées, plats chauds etdesserts bio. Pour répondre aux en-vies gourmandes de ses salariés -20% des ventes du restaurant sontbio – le Groupe développe des fi-lières de production biologiques quipourront offrir plus de choix et four-nir le restaurant de façon régulièreet en quantités suffisantes. Mais ladémarche ne s’arrête pas aux portesde l’entreprise... de nombreux ac-teurs sont impliqués à l’échelle duterritoire : associations locales deconsommateurs, réseaux spécialisésdans la distribution de produits bio,

agriculteurs approvisionnant le res-taurant, Centre d’Aide par le Travailtravaillant à l’épluchage et à latransformation des légumes bio.Une mobilisation sur le long termese met en place pour faire changerles habitudes au profit de la santé etde la Nature.www.yves-rocher.fr

Les salariés du GroupeYves Rocher à l’heure du bio

©J.K.

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Mollo sur la viande !Contrairement à nos mauvaises pratiques deriches occidentaux, l’alimentation anti-cancer estsurtout constituée de légumes et de légumi-neuses. La viande ou les œufs ne représententplus le centre de l’assiette. Ils servent simple-ment d’accompagnement pour le goût. Dans votreassiette idéale, n’oubliez pas non plus l’huiled’olive, l’ail, les épices et les herbes.

©J.K.

18 ékolomag / JUILLET / NOVEMBRE 2008

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Nosvrais amis sont ceuxqui nous veulent dubien, comme les épiceset les herbes, que nousavons peu à peu délais-

sés à force de ne plus mitonner nous-mêmes nos repas… Elles sont pour-tant si précieuses pour notre santé !

Persil, céléri, thym, romarin, origan,basilic, menthe sont très riches enhuiles essentielles et réduisent laprolifération des cellules cancé-reuses.

Ail, oignon, poireau, échalote et ci-boulette ont à peu près les mêmesvertus protectrices.

Les légumes, dont on ne cesse denous rabâcher qu’il faut en consom-mer a minima 5 par jour, sont euxaussi les vrais amis de notre santé.

Notamment les tomates, riches enlycopène, et les carottes, patatesdouces, courges, citrouilles, poti-marrons, kakis, abricots, betteraves,riches en carotènes.

Les fruits rouges contiennent del’acide ellagique et de multiples po-lyphénols, aux vertus anti-cancerreconnues.

Les agrumes, riches en flavonoïdesanti-inflammatoires, sont à consom-mer sans modération.

Les aliments santéet anti-cancer

Et le vinrouge ?

Bien sûr, le vin rouge, avecmodération toutefois ! Etbio, de préférence, pour

éviter les pesticides !

Le vin rouge contient de nom-breux polyphénols, dont le fa-meux resvératrol. Extraits parfermentation, ces polyphénolssont plus nombreux dans le vinque dans le jus de raisin, etmoins présents dans le vin blancque dans le rouge.

En conclusion, mangez moins deviande, buvons du bon Bour-gogne et… à notre santé !

Qu’il est bon d’avoir de vrais amis !

Parmi les amis de notre santé,citons aussi en vrac :• Le soja (sans OGM évidemment !)• Le gingembre• Le curcuma-curry• Les champignons (bio, de préférence)• Les algues• Le chocolat noir (à plus de 70% de cacao)• La vitamine D• Les oméga-3 (sardines, anchois, maquereaux…)• Les probiotiques (contenues dans le yaourt et le kéfir)• Le thé vert

PAR ISABELLE RICHARD DOMINGUEZ

19ékolomag / JUILLET / NOVEMBRE 2008

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Parlez-nous de votre passion pourla cuisine ?C’est une réelle passion qui vient deloin ! C’est une passion qui s’est dé-clarée avec la rencontre de diffé-rentes personnalités. C’est une pas-sion qui me pousse à aller toujoursplus loin, au bout de moi-même.Avec des remises en question régu-lières, forcément ! Mes journées sontanimées par cette passion, l’enviede chercher et de trouver les meil-leurs produits, les plus goûteux.

Quelles sont pour vous les principalesqualités d’un bon chef de cuisine ?Trouver des produits exceptionnels.S’entourer de personnes compétenteset motivées à vivre cette aventure.Amener mon entourage profession-nel à prendre plaisir dans son travail,le motiver, lui permettre de se sur-passer. Je dois être en même tempsfédérateur et meneur d’homme.

Parlez-nous de votre cuisine, del’importance d’utiliser des produitsrégionaux ? Quels sont ceux quevous aimez cuisiner ?Le mélange de produits d’ici et d’ail-leurs est primordial pour moi. J’aimeutiliser plusieurs produits, leur as-sociation peut parfois donner desgoûts extraordinaires. Mon plaisirest de rassembler plusieurs produitssur une même carte. Par exemple :associer l’araignée de mer péchéesur notre Ile avec du Combava(agrume) de l’Ile de la Réunion.Rassembler dans un même plat deshuîtres de l’Etang de Biguglia avecdu Chorizo. Il est important pourmoi de faire découvrir la richesse denos produits corses en les mettant envaleur avec d’autres produits venusd’horizons divers. Je prône la pluri-disciplinarité dans notre assiette !

Quel est votre produit préféré ?Je réponds très vite : la langous-tine de la Plaine Orientale ! C’est unproduit exceptionnel !

Quel est votre vin préféré ?Le Blanc, Grande Expression duDomaine Gentille.

Utilisez-vous certaines herbes pourleurs vertus ?J’utilise beaucoup le thym, la ver-veine et la sauge pour leurs vertus. Ilm’arrive aussi d’utiliser une fleurbleue appelée la Bourrache pour songoût un peu iodé.

Comment imaginez-vous la cuisinedans 20 ans ?J’imagine un retour aux vraies valeursde gôut, et à un choix de produit dequalité.

Utilisez-vous des produits issus del’agriculture biologique ?Oui, de plus en plus. J’utilise du boul-gour, des amandes, de la semoule…Depuis peu nous proposons des cé-réales bio au petit-déjeuner. Je me ré-jouis de l’évolution de l’agriculturebio en Corse car la filière connaît unfort développement. C’est dommageque nous soyons confrontés à un pro-blème d’acheminement. En effet, desdélais de livraison nous empêchentune consommation régulière.

Lors du prochain Festiventu, nous al-lons aborder le thème « Alimentationet Santé », en tant que chef étoilé,qu’est-ce que cela vous inspire ?Pour moi, le premier critère d’une ali-mentation saine est tout d’abord dechoisir un bon produit. Prenez unebonne tomate coupée en rondelles etajoutez-y un filet d’une excellentehuile d’olive et vous m’en direz desnouvelles ! Il est préférable d’acheterdes produits de qualité même si celacoûte un peu plus cher. Consommonsmoins mais meilleur ! J’ai 2 enfants etnous avons décidé, naturellement,avec mon épouse, de les nourrir de lafaçon la plus saine possible. Leurmaman a fait le choix de passer unpeu plus de temps à leur préparerdes plats « faits maison » et équili-brés. C’est un choix de vie que nousavons souhaité pour nos enfants.

Quelle est votre plus belle rencon-tre gastronomique à ce jour ?Je me souviens… Je m’entraînais auconcours du meilleur ouvrier deFrance quand j’ai rencontré YannickAleno, le chef du Meurice à Paris.Arrivé en final, la pression m’a sub-mergé et une envie de tout arrêterm’est passée par la tête. YannickAleno, m’a permis de réagir et deme reprendre. Il a su déclencher enmoi l’envie d’aller jusqu’au bout et deme surpasser.

La troisième étoile, pour bientôt ?Elle est dans le ciel… Un jour, jedéciderai peut-être de la décrocher…qui sait ?

INTERVIEW RÉALISÉEPAR CARINA ORRU

ékolomag / JUILLET / NOVEMBRE 200820

Christophe BACQUIÉMeilleur Ouvrier de France2 étoiles au Guide Michelin

Christophe BacquiéUn moment à partager avec

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21ékolomag / JUILLET / NOVEMBRE 2008

Recettedu Chef Christophe Bacquié

Veau corseBeau morceau d’un quasi cuit au sautoir, petits navetsglacés au miel de châtaigne de A. Valentini puis farcisau Brocciu de chèvre de Galeria, jus aux olives et saugedu jardin

Ingredients

6 morceaux d’un quasi de veaucorse de 165 gr chacun

18 navets fanes de 3 à 4 cmde diamètre

40 gr par pers. de pousses d’épinard

10 cl de jus de veau

Olives noires

Sauge fraîche

Farce brocciu :( 6 portions de 3 navets par pers.)

Brocciu de chèvre : 60gr

Vulletta : 5 gr

Tomates confites : 15 gr

Persil plat ciselé : 1 gr

Le Chef Christophe Bacquié vousaccueille au restaurant gastronomiquede l'hôtel La Villa,Relais et Châteaux à Calvi.04 95 65 10 10www.hotel-lavilla.com

Cuisson des navets

Eplucher les navets à l’aide d’uncouteau d’office en prenant soin deconserver les fanes, puis couper lapartie supérieure, les creuser àl’aide d’une petite cuillère à pommeparisienne. Les cuire à l’eaubouillante, puis les refroidir dans del’eau glacée. Glacer les navets dansle glaçage au miel puis rajouter lescouvercles avec les fanes.Glaçage à navet : vinaigre de miel deLozari : 10 grMiel de châtaigner de A.Valentini :40 grFond blanc de volaille : 100grFondre le miel, ajouter le vinaigre,prendre l’ébullition, ajouter le fondblanc, réduire à consistance souhaitée.Au service, pour glacer les navets,ajouter une noisette de beurre.

Finition

Cuire les morceaux de quasi rosé,fondre les épinards au beurre,puis farcir les navets avec la farceà brocciu. Ajouter au jus de veaules olives et la sauge, taillée enpetits cubes.

On peut servir une poelé de champignonssauvages a part

Recette pour 6 personnes

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ékolomag / JUILLET / NOVEMBRE 200822

U SOFFIU DI U VENTUGrandir et construire un monde responsable pour mieux vivre ensemble…

wwwwww..ccoorrssiiccaa--ffeerrrriieess..ffrrwwwwww..uunniivv--ccoorrssee..ffrrwwwwww..lleeffeessttiivvaalldduuvveenntt..ccoomm

Fier du succès des deux premières éditionsdu prix U Soffiu Di U Ventu, �le Festiventuréitère l’événement en 2008 en parte-nariat avec Corsica Ferries et l’Univer-sità di Corsica. Cette initiative appelle

les étudiants en Master 2, les doctorants et lespost-doctorants de l’Università di Corsica toutesdisciplines confondues à présenter un projetayant des retombées en termes de développe-ment durable et d’environnement et présentantdes enjeux scientifiques et socio-économiques.L’innovation, la sensibilisation, une étude de com-portement, sont des angles d’approche entière-ment recevables, le tout devant concerner les

producteurs, les consommateurs, les territoiresou autres collectifs d’acteurs. Les projets pourront toucher aux processus defabrication, d’élimination, de recyclage, de pré-servation des ressources… comme aux straté-gies de développement ou aux rapports Homme- Nature, afin d’aboutir à une proposition origi-nale, valide et novatrice, susceptible de recueil-lir l’adhésion du jury, tant sur la base de laproblématique abordée que des perspectives demise en œuvre. CORSICA FERRIES remettra alorsun prix de 10 000 euros �à l’étudiant dont leprojet aura été sélectionné pour son engage-ment et son travail.

© J.K.

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23ékolomag / JUILLET / NOVEMBRE 2008

EXPOSITIONS VOYAGEUSESEn partenariat avec l'Académie de Corse

SEME PAS TES PILES etL’INCROYABLE DESTINSDE NOS DECHETSLa CCM Airlines et le Festival duVent proposent depuis 2007 desactions pérennes sur le thème dudéveloppement durable avec desexpositions voyageant à travers laCorse sur de nouveaux supportspédagogiques pour les élèves et lesenseignants. Une nouvelle exposi-tion sur le thème de l'alimentationest en cours de réalisation.

ECO-FESTIVALEn partenariat avec l'ADEMEEn 2007, les Amis du Vent se sontassociés à l’Ademe pour améliorerl’empreinte écologique du Festivaldu Vent. Réduire les déchets, lesémissions de gaz à effet de serre,l’impact écologique de la communi-cation de l’évènement est un desobjectifs de l’Association. Le but estde faire de Festiventu un exemplepour les autres festivals, salons, évé-nements et de les emmener vers uneorganisation plus respectueuse del’environnement.

Promouvoir une culture environnementale partagéepour toutes et par tousL’association Les Amis du Vent joue un rôle actif pour le développement durable et plusparticulièrement la préservation de l’environnement, la promotion de l’éco-consommation,la lutte contre les discriminations ethniques et la solidarité internationale. Outre la réalisa-tion du Festival du Vent qui fêtera ses 16 ans du 29 octobre au 2 novembre 2008 à Calvi, etqui promeut la diversité et le pluralisme de pensée, nous agissons concrètement en matièred’écologie. Sous forme de campagnes de sensibilisation, nous tentons de respecter et defaire respecter notre environnement.

HALTE AUX SACS PLASTIQUES Le Festival du Vent aime tout ce quivole sauf les sacs plastiques. Ainsidébute l’appel «Halte aux sacs plas-tiques» lancé par l’Association en1999. Aujourd’hui la mobilisationcontre la distribution de sacs plas-tiques a pris de l’ampleur. Les nom-breuses actions menées par les Amisdu Vent ont permis de réduire l’impactenvironnemental de la distribution dessacs à usage unique. Avec succès…Mais il faut encore progresser !

OUI AU PAPIER RECYCLE ! En collaboration avec le WWFLes Amis du Vent ont initié la cam-pagne «l’Appel de la Forêt» en faveurde l’utilisation et la promotion dupapier recyclé. Notre priorité est lapromotion du papier recyclé danstoutes les activités humaines. Enadoptant le papier recyclé, chacunprouvera son attachement à un déve-loppement viable.

www.appeldelaforet.org

“Nous sommes des citoyens qui oeuvronspour une conscience planétaire en agissantconcrètement pour grandir en humanité”

Serge Orru, Président d’Honneur.

Pour vous procurer ces différentsdocuments, n’hésitez pas à noussolliciter à l’adresse mail :[email protected]

LES PUBLICATIONS UTILES DU FESTIVENTU

Sensibilisation à l’écocitoyenneté

Ecojolie : les gestes essentiels pour unmeilleur environnement.

L’écologie au quotidien : ouvraged’éducation environnementale.

Ecoviva : dépliant regroupant les dif-férentes campagnes du Festiventu.Le parcours de l’Eco-aventurier !

Ekolomag 1 : magazine d’actualitétraitant le thème des déchets et plusparticulièrement du compost.

Ekolomag 2 : magazine d’actualitétraitant le thème de l’alimentation etde la santé.

Guide de l’Ekotourisme : charte de l’écotouriste.

Fascicule sur l’olivier, en partenariatavec l’Union Européenne.

Ekoburo : guide sur les gestes respon-sables à avoir sur son lieu de travail

www.lefestivalduvent.com

L’association Les Amis du Vent

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La filière Biologique en Corsepar le Civam bio Corse

Quelques chiffres :En 1990 : 40 agriculteurs bioEn 2007 : 145 producteurs bio+ de 15% d’évolution du nombre d’agriculteurs bio entre 2006 et 2007+ 177% d’évolution des surfaces viticoles bio depuis 2000+ 375% d’évolution des surfaces liéesà l’élevage bio depuis 2000+ 220% d’évolution des surfaces en plantes aromatiques et médicinales bio depuis 2000

Filière biologique Corse, reconnaissance

et dynamisme

La nouvelle édition du Guide des produits bio-logiques corse 2008/2009 regroupe 65 produc-teurs, leurs produits, leurs lieux de vente etleur activité touristique. Elle est disponible sursimple demande au Civam bio Corse.

04 95 38 85 [email protected]

En Corse, l’agriculture biologique a débutédans les années 80 avec la culture de laclémentine présente dans la région de Bra-vone-Moriani. La filière biologique proposeune large gamme de produits. Toutes les

productions agricoles présentes sur l’Ile sont représen-tées au sein de la filière bio : miele, fromage, charcuterie,confiture, jus de fruits, fruits et légumes, châtaignes,agrumes, amandes, noisettes, vin, arboriculture diver-sifiée, viande bovine et ovine … La filière biologiqueconnaît depuis le début des années 90 un fort dévelop-pement aussi bien en terme de surfaces que d’agrobio-logistes. La mise en place du cahier des charges euro-péen de l’agriculture biologique en 1992 et des aides àla conversion, ont permis à de nombreux agriculteursde se convertir à l’agriculture biologique.

24 ékolomag / JUILLET / NOVEMBRE 2008

Fleurs d'Oignon de Sisco

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ékolomag / JUILLET / NOVEMBRE 2008

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ékolomag / JUILLET / NOVEMBRE 200826

C’est sur la commune deLuri que l’associationCap Vert vous invite à dé-couvrir le Conservatoirede Patrimoine Végétal

Cultivé, première structure de cetype à voir le jour en Corse.

S’étendant sur trois hectares, au mi-lieu de l’index Corse, le site accueillede multiples collections d’arbresfruitiers et de légumes tradition-nels, deux espaces boisés (maispourtant appelés « jardins ») ettrois bâtiments agricoles restaurésà l’identique.

Les « Jardins Traditionnels du CapCorse » sont nés d’une idée simple etexemplaire : suite à un incendie dé-vastateur, retrouver et conserver labiodiversité du patrimoine végétalde cette région. Ainsi l’associationCap Vert débute en 1993 un longtravail d’inventaire qui permettrade définir les collections fruitières etlégumières présentes aujourd’huisur le Conservatoire de Luri.

L’association Cap Vert vous proposede venir découvrir l’oignon de Sisco,la figue « zucchini » et l’olive Capa-naccia et toutes les espèces végé-tales traditionnelles du Cap Corse,

en visites libres ou accompagnées.Quel que soit le type de visite quevous choisissez, personne ne repartsans une dégustation bien attenduedans la Maison des Goûts qui portedécidemment bien son nom. Pourles plus conquis, un petit marchévous permet de repartir avec votresélection de fruits etlégumes traditionnelsbio et de saison biensûr.

Cap Vert sur la Corse

PAR SOPHIE NGUYEN BUU CUONG

Informations générales et Tourisme “groupes”:Lieu-dit : Cepitta et Urnettu - 20 228 [email protected] / 04 95 35 05 07Contact : [email protected] ou 06 12 80 24 66Site internet : www.lesjardinstraditionnelsducapcorse.org Jeunes figues

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ékolomag / JUILLET / NOVEMBRE 2008 27

A Terra VerdeLes Jardins de Cocagne font partie de ces précieuxoutils qui permettent de proposer des solutionsalternatives et solidaires aux personnes en diffi-cultés sociales ou professionnelles. Il en existerabientôt partout, y compris en Corse.

C’est sur 7 hectares (mis à disposition par l’Officedu Développement Agricole et Rural de Corse)situés sur la commune Prunelli di Fiumorbu quel’association A Terra Verde travaille à la créationdu premier jardin à voir le jour sur le territoirecorse. La vingtaine de personnes recrutées pourtravailler au sein du jardin bénéficieront d’un suivisocial et professionnel continu et individualisétout au long de leur parcours.

Plus qu’une simple initiative solidaire, les jardinsde Cocagne, comme celui qui sera mis en place parTerra Verde, permettent de promouvoir une agri-culture saine et plus écologique. Les légumes pro-duits sont biologiques et distribués sur le lieu deproduction et dans les villes et villages de la région(sur une zone allant de Ventiseri à Bastia), sousforme de paniers hebdomadaires à des adhérents-consommateurs. Le prix du panier est fixe et sacomposition (5 à 6 légumes qui changeront toutesles semaines) varie en fonction des légumes pro-duits et des prix du marché bio.

Alors plus d’excuse, le premier jardin de Cocagnede Corse va bientôt ouvrir près de chez vous.Faites un geste écolo et profitez d’un panier delégumes bio et solidaires chaque semaine dès l’hiverprochain.

Pour trouver le jardin de Cocagne près dechez vous : www.reseaucocagne.asso.fr

PAR SOPHIE NGUYEN BUU CUONG

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Du goût pour l’art... et la bonne nourriture aussi !

L’idée ? Promouvoir le patrimoineculinaire européen et, plus particu-lièrement, celui du bassin méditer-ranéen qui nous est si cher en yassociant une esthétique et unecréativité artistique. A travers dif-férentes actions artistiques (théâtre,peinture, installations), des atelierspour enfants, des débats, des pro-jections et dégustations, ces troisfestivals se transforment en tribunepour une alimentation saine et res-pectueuse de sa région. A l’heureoù, en Europe, on entend autantparler d’OGM que de problèmes de

nutrition, le rapport entre l’hommeet la nourriture doit prendre une au-tre dimension, plus ludique et plusesthétique, et ainsi présenter lanourriture comme vecteur de dé-couverte de l’autre et de sa culture.

TASTE 4 ARTS est un projet quis’adresse à tous les publics et quivient illustrer comment l’art, aumême titre qu’un bon repas médi-terranéen, permet aux gourmets dese trouver et de découvrir les di-verses cultures et histoires liées aupatrimoine de chacun.

Taste 4 Arts ! C’est le nom du projet européen mené par Les Amis du Vent (Festiventu in Calvi), Circolo Festambiente(Italie) et Oikotopia (Grèce), trois festivals écocitoyens.

PAR SOPHIE NGUYEN BUU CUONG

LES ZOOTRES / J.KERAVIS / CERGY-PONTOISE 2008

Page 29: Unmomentavec DavidServan-Schreiber - Compagnie de ......produits biologiques de plus en plus nombreux (plu - sieurs centaines de milliers en France), qui ne se font pas entendre suffisamment

ékolomag / JUILLET / NOVEMBRE 2008 29Pour tout renseignements : www.lefestivalduvent.com

Voici les vacances scolaires de la Toussaint, départ pour la baie de Calvi,en Corse, du sable fin, une magnifique citadelle et… le Festival du Vent.

Tous les ans, depuis 1992, 600 équipiers du Vent et 40 000 festivaliersrépondent présents. 16 ans de fête, de partage, d’échangesur un vent d’écologie pour abattre les barrières du

fatalisme techno-économique de notre société.

Le Festival du Vent Parrainé par Isabelle Autissier et Yann Arthus Bertrand

RencontresDes personnalités venuesde tous les horizons de lapensée. Les intervenantsviennent dialoguer etéclairer les esprits sur desthèmes tels que la pollu-tion intérieure, l’alimenta-tion, le changementclimatique, les polluantschimiques et les enfantsen danger, l’après-Grenelle,la médecine urgentiste, laresponsabilité sociale desentreprises (RSE), les médias et l’écologie.

Yann Arthus BertrandAnne Nivat / Marie BlandinAndré Cicollela / José BovéAnne Corinne ZimmerPatrick PellouxDavid Servan-SchreiberBernard HerzogGeneviève Ferone / JeanMallaurie / DominiqueWolton / Pr LejeuneStareso

ThéâtreL’espace d’un instant, les comédiens investissentCalvi. Dans la rue ou ensalle, c’est une tempêtede mots, de rires, depleurs... que les milliersde festivaliers vivent et savourent.

Théâtre Aleph / Pierre Lericq / Unita TeatraleMaria Dolores

ConcertsCette année encore, Calvidevient plateforme inter-nationale de la musique,ouverte à tous les courants,du traditionnel au rock enpassant par la variété. Desartistes venus d’ici et d’ail-leurs pour mettre une am-biance festive et chaleureusele temps de 5 nuits.

Les Suprêmes DindesLes Têtes RaidesBeat AssaillantLes Sea Girls / Ali HarterSanta Macaïro OrkestarBesh O Drom / NanoLes Wonderfull HippiesFrank Nillot / Isulatine

ProjectionsDes films, des documen-taires, diffusés durant leFestiventu pour faire dé-couvrir un univers inconnujusque-là, une histoireque l’on ne connaît quetrop peu, une vision dumonde différente.Les seigneurs de la mer, de Rob StewartNos enfants nous accuseront, de Jean Paul JaudMortel amiante, de Jean Charles Chatard et Eliane ParigiJ’irai dormir à Hollywood,d’Antoine de MaximySempre Vivù, de Robin Renucci

Fête en l’airUne aire de jeu de 15 000m2

dédiée à l’exploration écologique créative,participative et ludique.Les enfants de 2 à 97 ansvont y trouver leur lot dedécouvertes scientifiques,de rêves, de nature, d’expériences environne-mentales, de sport,d’échanges et de partages.Le tout saupoudré deconscience citoyenne et de volonté d’ériger un monde meilleur.

Maison EcojolieMaison Ecojolie ou le village du mieux-vivre.Avec les transports, l’habitat représente laprincipale source d’émis-sions de gaz à effet deserre et de dépensesénergétiques. Parti de ce constat, leFestiventu a souhaité mettre à la disposition de ses visiteurs un lieud’information sur laconstruction écologique :la Maison Ecojolie. Tousceux qui rêvent d’un habitat sain et moins énergivore trouveront ou retrouveront avec plaisir ce petit villageniché au coeur de l’Espace Fête en l’Air.

Spectacles de RueCircassiens, danseurs, comédiens... les rues deCalvi deviennent très ani-mées traquant la moindrefontaine, le moindre coindu port ou de la plage.Nuit et jour, ils cultiventl’absurde à l’excès dansun feu d’artifice de poésie.

Cie Albedo / Les MirettesLes Natur’elles

PlasticiensLes plasticiens envahis-sent la plage, la citadelle,les rues de Calvi, tout cequi peut laisser filer leurimaginaire débridé. Ils se jouent des vents dumonde entier pour expérimenter et exposerleurs oeuvres.

Xavier Juillot / Cyril DevogelJosé Kéravis / K CollectifJérôme BoulmierArtellement / Aérosculpture

Le Journal OfficielSans le journal, le Festivaldu Vent ne serait pas toutà fait pareil !

Tignous / Franck MargerinSolé / Bridenne / RaskalBauer / Crochet / Batti / JYAntonetti / Pierre La Police

Du 29 octobre au 2 novembre 2008

© TONIO BASSANI

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ÉcouterVivre les festivalsCALVI ON THE ROCKSDu 4 au 7 juillet 2008www.calviontherocks.com

ESTIVOCE, PIGNADu 6 au 10 juillet 2008www.festivoce.casa-musicale.org

LES RENCONTRES INTERNATIO-NALES DE THÉÂTRE EN CORSEDu 7 au 19 aout 2008www.aria-corse.com

LES XIXe NUITS DE LA GUITAREDE PATRIMONIODu 19 au 26 juillet 2008www.festival-guitare-patrimonio.com

FESTIVAL EUROPÉEN DU CINÉMAET DU MONDE RURAL, LAMADu 28 juillet au 1er aout 2008www.festilama.org

PORTO LATINO, ST FLORENTDu 2 au 5 aout 2008www.porto-latino.com

LE FESTIVAL DE MUSIQUE D’ERBALUNGADu 9 au 12 aout 2008www.brando.fr

LES RENCONTRES DE MUSIQUESCLASSIQUES ET CONTEMPO-RAINES DE CALENZANADu 17 au 22 aout 2008www.musical-calenzana.com

3e MASTER CLASSE DE CHANTLYRIQUE DE CANARIdu 30 aout au 5 septembre 2008www.concours-canari.com

LES RENCONTRES POLYPHONIQUES DE CALVIDu 9 au 13 septembre [email protected]

LES MUSICALES DE BASTIADu 15 au 19 octobre 2008www.musicales-de-bastia.com

LE FESTIVAL DU VENTDu 29 octobre au 2 novembre 2008www.lefestivalduvent.com

Un Moment Pour Voir, Lire et Écouter

Les seigneurs de la merDe Rob Stewart, en collaborationavec le WWF

Passionné par les requins depuisl’enfance, Rob Stewart met àplat toutes les idées préconçuessur les plus impressionnantsmammifères aquatiques.

Mortel amiantede Jean Charles CHATARD etEliane PARIGI / CoproductionFrance 3 Corse / Agence depresse Corse TV

Depuis plus de trente ans, lesdangers de l’amiante utilisécomme isolant dans l’habitat, lesindustries ou les bâtiments detoute sorte, sont connus et com-battus. Mais qu’en est-il despersonnes vivant près du mine-rai brut, exposés de façon per-manente ? La question se posenotamment concernant la popu-lation de Haute Corse, région qui

depuis longtemps est considé-rée comme la plus grande ré-serve géologique du mineraid’Europe. L’exposition à ce mi-nerai brut pourrait devenir leplus grand risque sanitairepour la Corse.

Nos enfants nous accuserontDe Jean Paul Jaud

C’est l’histoire d’un petit villageau pied des Cévennes, un vil-lage dont le maire a décidé deréagir, de ne pas accepter queles plus jeunes soient exposés àdes risques mal connus : la can-tine scolaire passe donc au bio.Une initiative courageuse quimontre que les inquiétudes faceaux risques alimentaires sontde plus en plus vivaces. C’estaussi un combat contre unelogique qui menace de devenirirréversible.

Polluants chimiques,enfants en dangerD’Anne Corinne Zimmer, préface dePhilippe Grandjean. Les Éditions del’Atelier, septembre 2007.

Un ouvrage édifiant sur les dangersqui menacent au quotidien nos enfants,exposés à toutes sortes de produits chi-miques dont certains des composantspeuvent passer dans l’organisme desplus jeunes.

51 Pégasis, Astre virtuelMarco Biancarelli / Editions Albiana, traduit du corse par Jérôme Ferrari

Le premier roman de l’écrivain, quidonne ses lettres de noblesse à la litté-rature moderne en Corse. Malgré le titre,l’histoire n’a rien de lunaire. Bien ancréedans notre société, elle nous emmène surles pas d’un écrivain de retour en Corseaprès l’exil. La pièce a été adaptée authéâtre, une représentation sera proposéelors du 17e Festiventu in Calvi.

Anticancer, prévenir et luttergrâce à nos défenses naturellesDavid Servan-Schreiber / Editions RobertLaffont, septembre 2007

Un livre pour mieux comprendre le rôlede notre organisme dans le développe-ment de la maladie, l’influence impor-tante du système immunitaire ou les ha-bitudes alimentaires, favorisant parfoisle terrain et l’émergence de la maladie.Bien que controversé, ce livre offre unéclairage nouveau sur la « maladie dusiècle » et tente de donner à chacuntoutes les chances de son côté pour seprémunir ou lutter contre le cancer.

Nous sommes ce que nous mangeonsJane Goodall / Editions Actes Sud

Primatologue renommée, observatricedes grands singes, Jane Goodall proposeici une analyse et une critique trans-versales des grands questionnementsactuels d’alimentation liés à la santé.

Voir

LirePAR THOMAS TRÉGUER

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32 Festiventu / www.lefestivalduvent.com

29 octobre au 2 novembre 2008

Le Festival du Vent

www.lefestivalduvent.com

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N° de licences d'entrepreneurs du spectacle : 2-1009587 et 3-1015721