UNIVERSITE DE LIMOGES IFR 145 GEIST - EA 4330 GRESE...

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UNIVERSITE DE LIMOGES IFR 145 GEIST - EA 4330 GRESE « Groupe de Recherche Eau Sol Environnement » FST - 123, Avenue Albert Thomas 87060 - LIMOGES CEDEX - FRANCE Titre du projet associé au stage : RadLim - Identification des faciès lithologiques à fort potentiel d’émissions de radon dans le Limousin ; utilisation pour une prévention à l’échelle de l’habitation - Développement de capteurs électroniques pour la mesure des faciès lithologiques et mise au point et étalonnage du dispositif STAR (Système de test en atmosphère contenant du radon). Encadrement : Alexandra Courtin-Nomade (PR, Univ. Limoges, GRESE) [email protected] Bruno Barelaud (PR, Univ. Limoges, XLIM) [email protected] Résumé du projet & objectifs du stage : Ce stage s’inscrit dans la thématique du projet RadLim, à savoir acquérir une meilleure connaissance des potentiels d’émissions de radon des divers faciès lithologiques rencontrés au sein du Limousin. Il s’agit aussi d’évaluer si certains géo-matériaux présentent un risque, dès lors qu’ils sont utilisés dans la construction. Ce projet bénéficie du soutien financier de la région et de l’Université de Limoges. Le radon est un gaz radioactif inodore, incolore et très soluble dans l’eau. Il peut notamment être dissous dans les eaux souterraines et contribuer ainsi à l’augmentation des concentrations en radon dans un bâtiment. Il est naturellement présent dans les environnements clos ou mal ventilés comme les bâtiments administratifs ou à vocation d’habitat. Alors que sa concentration en extérieur varie entre 5 and 15 Bq/m3, des concentrations comprises entre <10 à 10 000 Bq/m3, voire plus, ont été mesurées dans les habitations (WHO, 2014). Cela pose un problème majeur en matière de santé puisque l’OMS a reconnu le radon comme la deuxième cause de cancer du poumon après le tabagisme. La circulaire DGS et DGHUC n°99/46 du 27/01/99 permet cependant de distinguer trois niveaux en termes d'exposition (<400 Bq/m3, 400 - 1000 Bq/m3, >1000 Bq/m3) pour lesquels des actions correctrices sont à entreprendre ou non. Dans l’avenir une valeur guide de 200 Bq/m3 sera fixée par voie réglementaire pour les bâtiments à construire, permettant de tenir compte des phénomènes de vieillissement. L’OMS quant à elle recommande des niveaux de référence du radon de 100 Bq/m3. Très récemment, l'état a édité une ordonnance (Ordonnance n° 2016-128 du 10 février 2016 portant diverses dispositions en matière nucléaire) instituant une obligation d'information à l'égard des locataires et des acquéreurs de biens immobiliers sur l'état de risque d'exposition au radon dans des logements situés dans des zones à risque. La présence du radon dans les bâtiments est liée à la richesse du sous-sol en éléments radioactifs sur lesquels ils sont bâtis mais aussi à l’utilisation de matériaux de construction (moellons, pierres d’ornement mais aussi granulats et bétons) contenant naturellement ces éléments radioactifs. La nature des roches est l’un des principaux paramètres influençant l’émission du radon dans l’atmosphère. Parmi ces éléments, l’uranium (U), et les éléments qui en découlent par décroissance radioactive, est un élément très présent dans les roches de la croûte terrestre et donc in fine dans les roches utilisées comme matériaux de construction (granitoïdes). Les voies d’émanation se font à la faveur des fissures et fracturations dans le sous-sol. Le travail proposé dans le cadre de ce stage aura pour but (1) d’identifier au sein de divers échantillons les phases pouvant être à l’origine des émissions de radon par diverses techniques de caractérisation minéralogique classique, (2) de déterminer le pouvoir d’émission de ces échantillons par des mesures de rayonnements gamma en laboratoire, (3) de réaliser une campagne de terrain pour mesurer in situ les émissions gamma et ainsi appréhender la potentialité d’émission des terrains d’étude.

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UNIVERSITE DE LIMOGES IFR 145 GEIST - EA 4330 GRESE « Groupe de Recherche Eau Sol Environnement »

FST - 123, Avenue Albert Thomas 87060 - LIMOGES CEDEX - FRANCE

Titre du projet associé au stage : RadLim - Identification des faciès lithologiques à fort potentiel d’émissions de radon dans le Limousin ; utilisation pour une prévention à l’échelle de l’habitation - Développement de capteurs électroniques pour la mesure des faciès lithologiques et mise au point et étalonnage du dispositif STAR (Système de test en atmosphère contenant du radon). Encadrement : Alexandra Courtin-Nomade (PR, Univ. Limoges, GRESE) [email protected] Bruno Barelaud (PR, Univ. Limoges, XLIM) [email protected] Résumé du projet & objectifs du stage : Ce stage s’inscrit dans la thématique du projet RadLim, à savoir acquérir une meilleure connaissance des potentiels d’émissions de radon des divers faciès lithologiques rencontrés au sein du Limousin. Il s’agit aussi d’évaluer si certains géo-matériaux présentent un risque, dès lors qu’ils sont utilisés dans la construction. Ce projet bénéficie du soutien financier de la région et de l’Université de Limoges. Le radon est un gaz radioactif inodore, incolore et très soluble dans l’eau. Il peut notamment être dissous dans les eaux souterraines et contribuer ainsi à l’augmentation des concentrations en radon dans un bâtiment. Il est naturellement présent dans les environnements clos ou mal ventilés comme les bâtiments administratifs ou à vocation d’habitat. Alors que sa concentration en extérieur varie entre 5 and 15 Bq/m3, des concentrations comprises entre <10 à 10 000 Bq/m3, voire plus, ont été mesurées dans les habitations (WHO, 2014). Cela pose un problème majeur en matière de santé puisque l’OMS a reconnu le radon comme la deuxième cause de cancer du poumon après le tabagisme. La circulaire DGS et DGHUC n°99/46 du 27/01/99 permet cependant de distinguer trois niveaux en termes d'exposition (<400 Bq/m3, 400 - 1000 Bq/m3, >1000 Bq/m3) pour lesquels des actions correctrices sont à entreprendre ou non. Dans l’avenir une valeur guide de 200 Bq/m3 sera fixée par voie réglementaire pour les bâtiments à construire, permettant de tenir compte des phénomènes de vieillissement. L’OMS quant à elle recommande des niveaux de référence du radon de 100 Bq/m3. Très récemment, l'état a édité une ordonnance (Ordonnance n° 2016-128 du 10 février 2016 portant diverses dispositions en matière nucléaire) instituant une obligation d'information à l'égard des locataires et des acquéreurs de biens immobiliers sur l'état de risque d'exposition au radon dans des logements situés dans des zones à risque. La présence du radon dans les bâtiments est liée à la richesse du sous-sol en éléments radioactifs sur lesquels ils sont bâtis mais aussi à l’utilisation de matériaux de construction (moellons, pierres d’ornement mais aussi granulats et bétons) contenant naturellement ces éléments radioactifs. La nature des roches est l’un des principaux paramètres influençant l’émission du radon dans l’atmosphère. Parmi ces éléments, l’uranium (U), et les éléments qui en découlent par décroissance radioactive, est un élément très présent dans les roches de la croûte terrestre et donc in fine dans les roches utilisées comme matériaux de construction (granitoïdes). Les voies d’émanation se font à la faveur des fissures et fracturations dans le sous-sol. Le travail proposé dans le cadre de ce stage aura pour but (1) d’identifier au sein de divers échantillons les phases pouvant être à l’origine des émissions de radon par diverses techniques de caractérisation minéralogique classique, (2) de déterminer le pouvoir d’émission de ces échantillons par des mesures de rayonnements gamma en laboratoire, (3) de réaliser une campagne de terrain pour mesurer in situ les émissions gamma et ainsi appréhender la potentialité d’émission des terrains d’étude.