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UNIVERSITE DE FIANARANTSOA UNIVERSITE DE FIANARANTSOA UNIVERSITE DE FIANARANTSOA UNIVERSITE DE FIANARANTSOA ECOLE NORMALE SUPERIEURE ECOLE NORMALE SUPERIEURE ECOLE NORMALE SUPERIEURE ECOLE NORMALE SUPERIEURE MEMOIRE DE RECHERCHE MEMOIRE DE RECHERCHE MEMOIRE DE RECHERCHE MEMOIRE DE RECHERCHE Pour l’obtention du Pour l’obtention du Pour l’obtention du Pour l’obtention du Certificat dAptitude Pédagogique de lEcole Normale « C.A.P.E.N C.A.P.E.N C.A.P.E.N C.A.P.E.N » Filière : PHYSIQUE –CHIMIE CONTRIBUTION A L’ETUDE PHYTOCHIMIQUE DE tetradenia sp tetradenia sp tetradenia sp tetradenia sp (LAMIACEAE) (LAMIACEAE) (LAMIACEAE) (LAMIACEAE) Présenté par : MINOARIJAONA Mananjarasoa Soutenue le 08 octobre 2010 devant la commission d’examen : Président : Professeur RAZANAMPARANY Bruno Examinateur : Monsieur RABEARISOA Andry Hariniaina Enseignant-chercheur à l’E.N.S Rapporteur : Docteur RASOANAIVO RAZAFIZANAKA Albertine Année: 2010

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UNIVERSITE DE FIANARANTSOAUNIVERSITE DE FIANARANTSOAUNIVERSITE DE FIANARANTSOAUNIVERSITE DE FIANARANTSOA

ECOLE NORMALE SUPERIEUREECOLE NORMALE SUPERIEUREECOLE NORMALE SUPERIEUREECOLE NORMALE SUPERIEURE

MEMOIRE DE RECHERCHEMEMOIRE DE RECHERCHEMEMOIRE DE RECHERCHEMEMOIRE DE RECHERCHE

Pour l’obtention duPour l’obtention duPour l’obtention duPour l’obtention du

Certificat d’Aptitude Pédagogique de l’Ecole Normale

«««« C.A.P.E.NC.A.P.E.NC.A.P.E.NC.A.P.E.N »»»»

Filière : PHYSIQUE –CHIMIE CONTRIBUTION A L’ETUDE PHYTOCHIMIQUE DE

tetradenia sp tetradenia sp tetradenia sp tetradenia sp (LAMIACEAE)(LAMIACEAE)(LAMIACEAE)(LAMIACEAE)

Présenté par :

MINOARIJAONA Mananjarasoa

Soutenue le 08 octobre 2010 devant la commission d’examen :

Président : Professeur RAZANAMPARANY Bruno Examinateur : Monsieur RABEARISOA Andry Hariniaina Enseignant-chercheur à l’E.N.S Rapporteur : Docteur RASOANAIVO RAZAFIZANAKA Albertine

Année: 2010

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ACRONYMES : % : Pour cent

λ : Longueur d’onde

°C : Degré Celsius

ACOEt : Acétate d’éthyle

CP : Chromatographie sur papier

CC : Chromatographie sur colonne

CCM : Chromatographie sur Couche mince

CPG : Chromatographie en phase gazeuse

CH2CI2 : Dichlorométhane

CHCI3 : Chloroforme

cm : Centimètre

ED : Eau Distillée

EtOH : Ethanol

FeCl3 : Trichlorure de fer

g : gramme

H2O : Eau

H2SO4 : Acide sulfurique

HCI : Acide chlorhydrique

HCN : Acide cyanhydrique

HgCI2 : Dichlorure de mercure

KI : Iodure de potassium

MeOH : Méthanol

Mg : Magnésium

ml : Millilitre

mm : Millimètre

min : Minute

N : Normale

N° : Numéro

Na2SO4 : Sulfate de sodium

NaCI : Chlorure de sodium

NH4OH : Ammoniaque

nm : Nanomètre

Rf : Référence frontale

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UV : Ultra violet

SiO2 : Gel de silice

V : Volume

∆ : à chaud

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GLOSSAIRE Anticoagulant : substance qui s’oppose à la coagulation du sang. Antidiarrhéïque : ralenti le transit intestinal. Antidiurétique : substance qui diminue le débit urinaire. Anti-inflammatoire : substance d’un procédé propre à combattre l’inflammation. Antioedématique : contre le gonflement. Antioxydant : agent qui ralentit la dégradation des aliments et de certains matériaux ou composés organique due aux effets de l’oxydation. Antirachitique : qui soigne le rachitisme (maladie infantile due à un manque de vitamine D et caractérisé par une minéralisation osseuse insuffisante) et ses manifestations. Antiseptique : agent, médicament utilisé pour l’antiseptie (destruction des microorganismes pathogènes capable de provoquer des infection) Antispasmodique : qui diminue l’état de contracture des muscles. Artériosclérose : maladie dégénérative de la paroi des artères aboutissant à leur épaississement et à leur durcissement. Axillaire : bourgeon latéral placé à l’aisselle d’une feuille. Caduque : feuille non pérenne qui tombe chaque année. Le pétiole se détache de la tige en laissant une trace de cicatrisation.

Carpelle : une enveloppe protectrice supplémentaire du gynécée, d'origine foliacée, définissant l'ovaire chez les spermaphytes. C'est une caractéristique fondamentale des Angiospermes dans la mesure où les ovules y sont hermétiquement enfermés.

Cymes : inflorescence formée d’un axe principal terminer par la fleur la plus ancienne et portant latéralement un ou plusieurs axes secondaires fleuris, ramifiés ou non. Diarrhée : émission fréquente des selles liquides ou pâteuses. Diététique : discipline qui étudie la valeur nutritive des aliments et détermine le régime alimentaire.

Diurétique : c’est une substance qui entraîne une augmentation de la sécrétion urinaire et qui peut être utilisé notamment pour traiter l'hypertension artérielle, l'insuffisance cardiaque, certains œdèmes, l'hypertension portale ou l'hypokaliémie.

Fongicide : substance propre à détruire les champignons microscopiques parasites.

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Ginseng : (Panax ginseng C.A. Meyer) est une plante originaire d'Asie du Nord-est, dont la racine est réputée pour ses propriétés pharmaceutiques. Le ginseng est une base essentielle de la pharmacopée asiatique et sa renommée est proverbiale en Asie. Hémorroïde : varice des veines de l’anus et du rectum. Limbe : partie principale, élargie et étalée de la feuille. Lobe : qui comprend des découpures larges et courbes. Maladie de Hodgkin : c’est un type de lymphome caractérisé par la présence de grosses cellules atypiques, les cellules de Reed-Sternberg. La cellule de Sternberg est indispensable au diagnostic, mais elle n'est pas totalement spécifique et se retrouve parfois dans d'autres types de lymphomes. Sa réelle nature est encore peu connue mais il semblerait qu’elle soit d’origine lymphoïde B clonale. (Cancer du ganglion) Mellifère : se dit d’un insecte qui produit du miel ou d’une plante qui produit un suc avec les abeilles fait le miel. Méthémoglobinémie : accumulation pathologique de méthémoglobine dans les globules rouges notamment lors d’intoxication par des substances chimique. Purgatif : substance à l’action laxative puissante et rapide. Rubéfiant : médicament qui provoque une rubéfaction (rougeur de la peau due à des substances irritantes). Stipules : petit appendice foliacé ou épineux situés sur la tige au point d’insertion des feuilles. Thromboembolique : état pathologique caractérisé par la formation de caillot dans les vaisseaux sanguins qui en se fragmentant et en migrant, provoquent des embolies (oblitération brusque d’un vaisseau sanguins par un caillot ou un corps véhiculé par le sang). Vasoconstrictrice : médicament au nerf qui provoque la vasoconstriction (diminution du calibre des vaisseaux sanguins par contraction de leurs cellules musculaires). Verticille : ensemble des feuilles, des fleurs, des pièces, florales portant toutes d’un même niveau de l’axe qui les porte.

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SOMMAIRESOMMAIRESOMMAIRESOMMAIRE

Acronymes Listes des figures Liste des schémas Liste des tableaux Dédicace Remerciements Liste des photos Table des matières 1 Introduction 3 Généralités 4 Les Lamiaceae 4 Tetradenia sp 3 Les familles chimiques 6 La chromatographie 27 Propriétés biologiques et pharmacologiques 36 Expérience 40 Matériels 40 Méthodes 40 Mode opératoire 42 Résultats et discussions 50 Criblage phytochimique 51 Analyse chromatographique 59 Education a l’environnement 64 Conclusion 65 Annexe Préparation de réactifs Références Glossaire Bibliographie Résume Abstract

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Table des matièresTable des matièresTable des matièresTable des matières

INTRODUCTION ........................................................................................................................ 3

GENERALITES…………………………………………………………………………………3 I. GENERALITES SUR LES LAMIACEAE ...................................................................... 4

II. GENERALITES SUR LE TETRADENIA sp. ................................................................. 5

III-LES FAMILLES CHIMIQUES .......................................................................................... 8

1) Les alcaloïdes ............................................................................................................ 8

2) Flavonoides .............................................................................................................. 12

3) Les tanins et polyphénols ......................................................................................... 17

4) Les quinones et les anthraquinones .......................................................................... 19

5) Les hétérosides cyanogénétiques ............................................................................. 21

6) Les saponines ........................................................................................................... 22

7) Les polysaccharides ................................................................................................. 23

8) Les stéroïdes et triterpènes ……………………………………………………… 24 9) Les cardénolides et bufadiénolides .......................................................................... 25

10) Les caroténoïdes ....................................................................................................... 26

11) Les coumarines ........................................................................................................ 27

IV. LA CHROMATOGRAPHIE ...................................................................................... 28

1) Présentation : ............................................................................................................ 28

2) Chromatographie sur couche mince (CCM) : .......................................................... 28

3) Chromatographie sur papier (CP): ........................................................................... 33

4) Chromatographie sur colonne (CC) : ....................................................................... 34

5) Chromatographie en phase gazeuse (CPG) : ........................................................... 35

V. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUE et biologiques des différentes FAMILLE CHIMIQUE : .......................................................................................................................... 36

EXPERIENCES ......................................................................................................................... 40

I. LES MATERIELS UTILISE .......................................................................................... 40

II. METHODES : ............................................................................................................. 40

1) Méthode d’analyse d’une plante : ............................................................................ 40

2) Criblage ou sreening phytochimique : ..................................................................... 40

3) Méthode générale d’extraction : .............................................................................. 41

III. MODE OPERATOIRE : ............................................................................................. 42

1) Criblage phytochimique : ......................................................................................... 42

2) Test colorimétries des alcaloïdes : ........................................................................... 46

3) Confirmation de la présence des alcaloïdes : ........................................................... 46

4) Extraction des flavonoides : ..................................................................................... 47

RESULTATS ET DISCUSSION ............................................................................................... 50

I. RESULTATS DU CRIBLAGE PHYTOCHIMIQUE .................................................... 50

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1) Criblage des alcaloïdes: ........................................................................................... 50

3) Criblage des tanins et polyphénols : ........................................................................ 52

4) Criblage stéroïdes et triterpènes : ............................................................................. 52

5) Criblage des cardéniolides et bufadiénolides : ......................................................... 53

6) Criblage des anthraquinones et quinones : ............................................................... 53

7) criblage des coumarines: .......................................................................................... 54

8) Criblage des émodols anthracénosides : .................................................................. 54

9) Criblage sur les hétérosides cyanogénétique : ......................................................... 55

10) Criblage sur les caroténoïdes : ................................................................................. 55

11) Criblage sur les polysaccharides : ............................................................................ 55

12) criblage sur les saponosides : ................................................................................... 56

II. RESULTATS SUR LES TESTS COLORIMETRIES DES ALCALOIDES ............. 57

III. Récapitulation : ............................................................................................................ 58

IV. RESULTATS du test de confirmation de la présence des alcaloïdes .......................... 59

V. Résultats sur l’extraction des flavonoides : ................................................................. 60

1) Pour l’ éluant : acide acétique 15 % avant et après NH3 ......................................... 61

2) Pour l’ éluant : acide acétique 60 % avant et après NH3 ......................................... 62

1) Pour l’éluant : acide acétique 15% ........................................................................... 62

2) Pour l’éluant : acide acétique 60% ........................................................................... 63

EDUCATION A L’ENVIRONNEMENT ................................................................................. 65

CONCLUSION .......................................................................................................................... 66

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INTRODUCTION

Une grande diversité d’espèces végétales cultivées ou sauvages permet à l’homme de résister

efficacement aux maladies et aux fléaux. Plus de 300.000 espèces végétales ont été dénombrées

dans le monde au début du vingt unième siècle.

Particulièrement pour Madagascar qui développe une flore unique en son genre et où le taux

d’endémisme est extrêmement élevé, environ 85% des espèces végétales ne se rencontrent en

effet dans aucune autre région du monde. Mais à cause de la déforestation, ces espèces sont

menacées de disparition. En fait, l’Union Mondiale pour la Nature a recensé 162 espèces

gravement menacées et vulnérables.

Avant que le site touristique d’Anjà Commune Rurale d’Iarintsena District d’Ambalavao, ne

soit devenu protégé, il a été exploité fortement par les villageois. On dénombre environ plus de

80 plantes médicinales dans ce site. Citons particulièrement tetradenia sp.

L’association Anjà-MIray (AMI) nous a confié l’étude chimique de tetradenia sp afin de

vérifier les diverses qualités qu’elle a: ses feuilles sont à la fois antiseptiques et anti-

moustiques. Et à cette occasion, nous allons voir les familles chimiques qui sont dans ses

feuilles par le criblage phytochimique.

Ce livre de mémoire intitulé « CONTRIBUTION A L’ ETUDE PHYTOCHIMIQUE DE

tetradenia sp (LAMIACEAE) » comporte quatre grandes parties :

• La première partie va nous dire les généralités sur la famille des Lamiaceae, sur

tetradenia sp, sur les familles chimiques et leurs propriétés pharmocologiques et sur la

chromatographie.

• La deuxième partie va nous décrire les différentes expériences que nous avons faites.

• La troisième partie parle des résultats recueillis de ces expériences et de la discussion y

afférantes.

• La quatrième partie concerne l’éducation environnementale.

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GENERALITESGENERALITESGENERALITESGENERALITES

I. GENERALITES SUR LES LAMIACEAE (9)

• Les Lamiacées sont des plantes herbacées ou arbustives et très rarement des arbres ou des

lianes. Elles se caractérisent par la présence des glandes épidermiques aromatiques et

contiennent ordinairement des carbohydrates. Pour la plupart des genres, la section carrée

de la tige et les feuilles opposées sont aussi caractéristiques. De nombreuses espèces de

cette famille sont des plantes mellifères, fréquentées par les abeilles

• Feuilles opposées, disposées en paire se croisant d’un nœud à l’autre (= décussées),

dépourvues de stipules, à limbe généralement denté.

• Inflorescence : fleurs en cymes, souvent réunies en faux verticilles étagés, axillaires ou

terminaux ; rarement fleurs isolées.

• Fleurs généralement hermaphrodites, à symétrie bilatérale ou parfois presque radiaire.

• Calice à 5-12 lobes égaux ou disposés en 2 lèvres.

• Corolle généralement caduque, constituée d’un tube se terminant par 4 ou 5 lobes, soit

subégaux, soit formant une lèvre inférieure (la supérieure étant très réduite), soit le plus

souvent formant 2 lèvres.

• Étamines insérées sur le tube de la corolle ; soit accompagnées parfois de 2 autres

étamines stériles et réduites ; soit 4, en 2 paires souvent inégales.

• Carpelles : 2, soudés entre elles ; ovaire supère, à 4 ovules ; 1 style bifide, naissant le

plus souvent entre les lobes de l’ovaire.

• À la fructification, une fausse cloison divise chaque carpelle en 2, formant ainsi un

tétrakène, dont les 4 répandues, entre autres, dans le bassin méditerranéen

• Intérêt économique

Cette famille est une importante source d'huiles essentielles, d'infusion et antibiotiques naturels

pour l’aromathérapie, la parfumerie même si les parfums de synthèse tendent à remplacer ces

essences. L'industrie des cosmétiques utilise également les Lamiacées pour leurs propriétés

hydratantes et souvent antiseptiques.

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• Classification classique des Lamiaceae

Règne: Plantae

Sous-règne: Tracheobionta

Division: Magnoliophyta ou Angiospermes

Classe: Magnoliopsida ou Dicotylédones

Sous-classe Asteridae

Ordre: Lamiales

Famille: Lamiaceae

Tableau n° 1 : classification classique des Lamiaceae.

II. GENERALITES SUR LE TETRADENIA sp.

C’est une plante endémique de Madagascar. D’ après la recherche bibliographique, tetradenia

sp n’est pas encore identifié scientifiquement.

Par contre, son nom scientifique a été identifié au site touristique d’Anjà, là où nous avons

récoltés ses feuilles.

1) Nom vernaculaire :

Tetradenia sp est connu sous le nom de borondahy ou bororondahy ou encore borolahy en

Malagasy.

2) Description botanique :

Le borondahy est un arbuste qui peut atteindre jusqu’à 2,5 m de hauteur. C’est une plante

saxiole qui se reconnaît essentiellement grâce à la texture grasse et collante de ses feuilles se

terminant par une branche en forme d’une étoile à plusieurs feuilles glutineuses d’un vert vif.

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Photo n° 1 : tetradenia sp

Des fleurs vert clair apparaissent au début de la saison de floraison ; puis vers la fin de cette

saison, ses fleurs deviennent violettes et les feuilles tombent. Cette saison débute vers le mois

de juin et se termine vers le milieu du mois de septembre

Le borolahy pousse surtout dans le milieu rocheux; en particulier entre les blocs de pierres. Il

pousse aussi dans les régions chaudes pas trop humides.

Par contre, on peut le faire pousser par bouturage partout mais dans ce cas la condition de

croissance est différente de celle de la plante sauvage.

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Photo n° 2 : fleurs de tetradenia sp

3) utilisation :

D’ après les enquêtes que nous avons faites le borolahy a le pouvoir de désinfecter les plaies

qu’elles soient intérieures ou extérieures et de guérir la blennorragie et la syphilis. Le borolahy

est donc antiseptique.

A cause de son odeur très piquante, le borolahy est aussi utilisé comme anti-moustique.

• Application:− pour l’utilisation sur la plaie : on broie les feuilles fraîchement cueillies

et on récupère le jus obtenu qu’on applique directement sur la plaie. Une autre option consiste à

brûler les feuilles sèches et ce sont les cendres qu’on applique sur la plaie.

− on frotte les feuilles fraîches sur le corps ; l’odeur dégagée suite à ce

frottement est répulsif et c’est efficace pour éloigner les moustiques.

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III-LES FAMILLES CHIMIQUES

L’étude chimique des plantes consiste à découvrir les familles chimiques qu’elles contiennent.

Il en existe beaucoup mais en ce qui concerne le screening l’étude se limitera aux familles

courantes telles que :

♦ les alcaloïdes,

♦ les cardénolides et bufadiénolides,

♦ les caroténoïdes,

♦ les composés phénoliques et les tanins,

♦ les coumarines,

♦ les émodols anthracénosides.

♦ les flavonoides,

♦ les hétérosides cyanogénétique,

♦ les polysaccharides,

♦ les quinones, les anthraquinones,

♦ les saponines,

♦ les stéroides et triterpènes,

1) Les alcaloïdes (1) (4) (5) (16) (18) (21):

a) Définition :

Les alcaloïdes sont des substances généralement élaborées par les végétaux en tant que

métabolites secondaires, et rarement présents dans le règne animal. Les molécules d'alcaloïdes

renferment un ou plusieurs atomes d'azote, ce qui leur confère des propriétés basiques plus ou

moins prononcées. Le nom d'"alcali végétal" qui fut donné aux premiers alcaloïdes connus

rappelle qu'ils se comportent comme des bases et fournissent avec les acides des sels qui sont

bien cristallisés. Ils renferment toujours des atomes de carbone, d'hydrogène, et d'azote et le

plus souvent d'oxygène. Ils sont doués à faible dose, de propriétés pharmacodynamiques

marquées.

Généralement, ils tirent leur nom de celui de la plante d'origine suivi du suffixe "ine".

Exemples: cocaïne, caféine.

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b) Localisation :

Dans les végétaux, les alcaloïdes se trouvent dissous dans le suc cellulaire, rarement à l'état

libre, généralement sous forme de sels (malates, citrates, tartrates …) ou sous forme de

combinaison avec les tanins. Ce sont surtout les tissus vivants actifs qui élaborent des

alcaloïdes mais les divers organes des plantes peuvent en contenir en quantité notable: racines,

écorces, feuilles, fruits, graines. Tous les organes n'en renferment pas forcément (les graines de

tabac en sont dépourvus alors que les feuilles sont source de nicotine). C'est rarement un seul

alcaloïde que l'on trouve chez une plante mais un groupe de bases de structure plus ou moins

apparentée et un alcaloïde domine généralement.

c) Propriétés physique et chimiques :

Les alcaloïdes non oxygénés sont des liquides volatils, entraînables à la vapeur tandis que les

alcaloïdes oxygénés sont des solides cristallisables doués de pouvoir rotatoire.

Les alcaloïdes sont des bases qui donnent des sels bien cristallisés avec les acides ; ses sels

sont solubles dans l'eau mais insolubles dans les solvants organiques. Les alcaloïdes bases sont

peu solubles dans l'eau mais solubles dans les solvants organiques

d) Classification structurale :

Ils ont longtemps été catégorisés et nommés en fonction du végétal ou de l'animal dont

ils étaient isolés. À partir du XXIe siècle, ils sont catégorisés en fonction de leur structure

chimique

• Des phenylalanines

NH

O

OCH3

CH3O

CH3O

O

Fig. 1: exemple de structure de la colchicine

• Des isoquinolines

Ce sont des alcaloïdes de l’opium naturel comme la morphine codéine, Thébaïne,

Papavérine.

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N O OHHO

CH2

CH2

N CH3

O OHO

CH2

CH2

N CH3

H3C

Isoquinoléique Morphine Codeine

Fig. 2: exemple de structure d’alcaloïdes Isoquinoléiques

• Des indoles:

Ce sont des alcaloïdes de l’ergot de seigle : Ergine, ergotamine, acide lysergique

N

Indole Indolizine

Fig. 3: Exemple de structure d’alcaloïdes indoliques.

• Des quinoléines

On les trouve dans les tiges, feuille de la Ruce commune.

N N

N

CH3O

HON

Quinoléine Quinolizidine Quinine

Fig. 4: Exemple de structure d’alcaloïdes quinoléiques.

• Des purines et Piperines

On les trouve : dans les Ricinines du ricin, trigonelline du Ferugrec, Conicine (poison

violent) de la cique.

N N

Pyridine Pipéridine

Fig. 5: Exemples d’alcaloïdes puridiques et pipéridiques.

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• Des tropanes:

Atropine, hyosciamine, scopolamine, ecgonine, cocaïne.

N

Tropane

Fig. 6: Exemple de structure d’alcaloïdes dérivés de tropane

e) Caractérisation :

Les alcaloïdes sont mis en évidence par : des réactions de précipitation et des réactions

particulières de coloration que les tableaux ci après le montre

Nom et composition chimique Résultat attendu ou

observation

Premier groupe de réactifs

généraux

Réactif de Draggendorff :

réactif à l'iodobismuthite de

potassium

Précipité orangé à rouge

Réactif de Valser-Meyer :

réactif au mercuri-iodure de

potassium (HgCl2, KI, H2O)

précipité blanc jaunâtre

Réactif de Wagner : iodure de

potassium + iode + E. D Précipité

Deuxième groupe de réactifs

Chlorure de platine Précipité cristallisé

Solutions saturées : acide

picrique ou acide picrolinique

ou acide styphnique.

Dérivés cristallisés dont la

détermination du point de

fusion sert à l'identification

de l'alcaloïde de départ

Tableau n°2 : réactifs de précipitation.

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Réactifs Composition chimique coloration présence

Réactif de

Frodhe

molybdate d'ammonium à 1% dans

H2SO4 concentré violet Morphine

Réactif de

Mandelin

vanadate d'ammonium dans H2SO4

concentré (1/200) (v/v) violet strychnine

Réactif de

Wasicky

p-diméthylaminobenzaldéhyde dans

H2SO4

bleu violacé

au rouge

alcaloïdes indoliques

Réactif de

Lafon

réactif sulfosélénieux

vert

émeraude Codéine

Réactif de

Erdmann réactif sulfo-nitrique

jaune à bleu

vert conessine

acide nitrique concentré Rouge Brucine

violet colchicine

Tableau n°3 : réactifs spécifiques de coloration

2) Flavonoides (1) (4) (7) (16) :

a) Définition :

Le terme flavonoïde est attribué à une classe de métabolites secondaires regroupés selon leur

structure dérivés de celle du phénylbenzopyrone ou flavone. Les flavonoïdes sont connus

principalement pour leur activité antioxydant.

b) Localisation :

Les flavonoïdes sont largement distribués dans le règne végétal où ils existent, le plus souvent

sous la forme soluble d'hétérosides. Quasiment absents chez les Algues, ils apparaissent chez

les Bryophytes, chez les Fougères et les Gymnospermes, ils sont présents mais leur variété

structurale est faible. Ils sont par contre très largement représentés chez les Angiospermes où

leur variété structurale est maximale.

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13

c) Structure chimique :

Les flavonoïdes des composés polyphénoliques ayant un squelette de base en C6 - C3 - C6 dans

lequel C6 : représente un noyau benzénique et C3 une chaîne carbonée à trois atomes de

carbones.

Fig.7 : squelette de base des flavonoïdes

Selon la nature de son hétérocycle oxygéné, on peut distinguer les dérivés suivants:

• Dérivés du 2-phénylchromone : flavones, flavonols, flavanones et formes dimère

Fig. 8 : structure des dérivés du 2-phénylchromone

• Dérivés du 2-phénylchromane ou flavanne: flavan-3-ol (les catéchols) et les flavan-3,4-

diols (leucoanthocyanes)

Chromone 2-phénylchromone flavonol (Flavone)

flavanone

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14

Fig.9 : structure du flavanne

• Dérivés du flavylium : anthocyanes

Fig.10 : structure de l’anthocyane

• Les chalcones sont des dérivés flavonoïdiques où les noyaux aromatiques sont reliés par

une chaîne tricarbonée ouverte

• Les aurones sont des homologues des flavones à hétérocycle pentagonal

Fig.11 : structure du chalcone et de l’aurone

2-phénylbenzohydropyranne flavan-3-ol flavan-3,4-diol (flavane) (cathéchols) (leucoanthocyanes)

Anthocyanes

Chalcones Aurones

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15

d) Numérotation :

Fig.12 : principe de numérotation du flavonoide

e) Etat naturel:

Les flavonoïdes existent le plus souvent sous forme d'hétérosides constitués par un ou plusieurs

oses et une substance non glucidique appelée génine ou aglycone

f) caractérisation

TeTeTeTest à la cyanidinest à la cyanidinest à la cyanidinest à la cyanidine : les composés flavoniques sont réduits en présence d'un acide

concentré et de magnésium. Après élimination d'une molécule d'eau, le produit de réduction

conduit à des anthocyanidines de couleur rouge.

C : hétérocycle pentagonal

C : cycle ouvert

C : hétérocycle hexagonal

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16

O

O

OH

HO

OH

OH

O

OH

HCl / Mg

OH

HO

OH OH

O

OH

OH

HO

OH O+

H H

- H2O

O

OH

HO

OH

OH

+

HCl (H+)

Schémas n°1 : mécanisme du test à la cyanidine

Test de BateTest de BateTest de BateTest de Bate----SmithSmithSmithSmith : les leucoanthocyanes ou proanthocyanidols monomères qui sont des

dérivés du flavan -3,4-diols se transforment en anthocyanidols correspondants par traitement

acide

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17

OHO

OH OH

OH

OH

OHO

OH O+

OH

OH

H

HH

O

(E)

HO

OH

OH

OH

OHO

OH

OH

O

Ö

(Z)

HO

OH

OH

OH

H H

O+HO

OH

OH

OH

HCl

-H2O

-H+

OH

Shémas n°2 : mécanisme du test de Bate-Smith

3) Les tanins et polyphénols (1) (4) (11) (16) :

3-1) les tanins :

a-) Définition :

Les tanins sont des substances d'origine organique que l'on trouve dans pratiquement toutes les

parties des végétaux (écorces, racines, feuilles...).

b-) Structure chimique :

Ce sont des composés phénoliques hydrosolubles ayant un poids moléculaire entre

500 et 3.000 Daltons et la propriété de précipiter les protéines comme la gélatine. On distingue

deux types de tanins :

-H-

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18

∗ tanins hydrolysables : ils sont composés de polyesters de glucose et d'acide phénoliques. On

divise les tanins hydrolysables en deux catégories : les tanins hydrolysables monomères (tanin,

gallique, tanin éllagique, tanin dihydroéllagique, les tanins complexes et les tanins mixtes) et les

tanins hydrolysables oligomères (les tanins formés d'acide gallique, d'acide éllagique et plusieurs

oses)

HOOC OH

OH

OH

O

O

O

OH

OH

OH

Acide gallique Acide ellagique

Fig.13 : exemple de structure de tanin hydrolysable

∗ tanins non hydrolysables (ou proanthocyanidols condensés) : ce sont des polymères d'unités

flavanniques le plus souvent liées entre elles par des liaisons C4-C8. Les tanins condensés sont à

base de phénols, d'autres sont des mélanges d'esters, de glucose ou d'autres sucres.

• Procyanidols issus de fruits (jaune, blanc). Flavanes-3-ol : catéchol, épicatéchol et

gallocatéchol et épigallocatéchol :

o procyanidols de type B : une seule liaison interflavanique (en C4 et C8)

(aubépine),

o procyanidols de type A : double liaison flavanique (en C4 et C8 et C2 et C7)

(marron d'Inde, Cannelle).

• Proanthocyanidols (bleus) : anthocyanidols : delphinidol (cyprès) et cyanido

O

OH

HO

OH

OH

OH

O

OH

HO

OH

OH

OH

Epicatéchol Catéchol

Fig. 14 : Exemple de structure de tanins condensés

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19

c-) Propriété physico-chimique :

Les tanins ont des couleurs qui vont du blanc jaunâtre au brun et foncent à la lumière. Ils

possèdent une légère odeur caractéristique, un goût amer et sont astringents. Ils se dissolvent

dans l'eau, l'acétone et l'alcool, mais non dans le benzène, l'éther ou le chloroforme. Chauffés

à 210 °C, ils se décomposent pour former notamment du pyrogallol et du dioxyde de

carbone.

3-2) Les polyphénols :

a-) Définition :

Le terme polyphénols a été introduit en 1980, et a été remplacé par le terme ancien

« tanin végétal ». Il peut se définir comme des molécules organiques d’origine végétale non

azotée.

Ils sont subdivisés en tanins, lignines, flavonoïdes (les anthocyanes) qui dérivent toutes

les unités phénoliques.

b-) Caractéristiques physico-chimiques

Les polyphénols sont caractérisés par la présence de plusieurs groupements phénoliques

associés en structure plus ou moins complexes (de haut poids moléculaire).

Ces composés emprisonnent les sels des métaux lourds.

Ils ont des effets astringents c'est-à-dire proches d’assécher.

4) Les quinones et les anthraquinones (4) (15) (16) :

a-) Les quinones

Les quinones sont des composés oxygénés qui correspondent à l’oxydation de dérivés

aromatiques. La dione est conjugué aux doubles liaisons du noyau aromatique.

Les quinones peuvent présenter une forme dimérique homogène ou hétérogène selon que la

structure est symétrique ou non

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20

O

O

1

2

3

4

5

6

β-quinone

Fig.15 : structure d’une quinone

Les quinones isopréniques ne sont pas réellement considérées comme des métabolites

secondaires car ils interviennent largement dans le métabolisme primaire oxydo-réducteur,

notamment au niveau de la photosynthèse. Les cofacteurs de la chaîne de transport d'électrons se

retrouvent en effet dans l'ubiquinone et la plastoquinone.

b-) Les anthraquinones

Les anthraquinones font partie du groupe des quinones naturelles : substances oxygénées

engendrées par l'oxydation des composés aromatiques et caractérisées par un motif 1,4-

dicétocyclohexa 2,5-diène

O

O

1

2

3

45

6

7

9

10

8

Anthraquinone

Fig.16 : structure de l’anthraquinone

On retrouve ces composés c'est-à-dire les quinones et anthraquinones dans les champignons, les

bactéries, les lichens (pigments) ainsi que chez les arthropodes et les échinodennes. Les familles

qui en contiennent sont les Rubiaceae, les Rhamnaceae, les Fabaceae. Elles sont surtout

localisées dans les bois, écorces et racines et se présentent souvent sous forme d'hétérosides.

Une des propriétés des quinones est leur facilité de se réduire en hydroquinone.

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5) Les hétérosides cyanogénétiques (4) (8) (15) (16) :

a-) Définition :

Substance d'origine végétale qui par, hydrolyse, libère de l'acide cyanhydrique (très toxique).

b-) Structure chimique

L'unité osidique est presque toujours un glucose, exceptionnellement un dissacharride. On

distingue deux familles d'hétérosides cyanogénétiques : Celles qui libèrent par hydrolyse de

l'acétone (Graines de lin, haricot de java : Linamaroside) et celles qui libèrent par hydrolyse de

l'aldéhyde benzoïque (Prulauraroside dans le laurier cerise, durrhine du sorgho, amygdaloside

des amandes amères, viscianoside de la vesce...).

C

H

O

C

GLU

N

C

O

H3C C

H3C .

N

D GLU

Prunasoside linamaroside

Fig.17 : exemple de structure d’hétéroside cyanogénétique

c-) Localisation :

Fréquent chez les plantes inférieures (fougères, gymnospermes).Ces hétérosides d'hydroxy-2-

nitriles sont des substances fréquentes chez les Rosaceae, Graminées, Légumineuses,

Euphorbiaceae.

d-) Propriétés physico-chimique :

Ces composés sont faiblement hydrolysables en présence de quelques gouttes d'eau et de

chloroforme. Ils libèrent ainsi un sucre et une cyanhydrine. Ce dernier, instable se décompose

en acide cyanhydrique et composé carbonylé (cétone ou aldéhyde).

Gly Gly

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22

CO

CR2

R1

N

OSEC

O

CR2

R1

N

H

+ OSE

C

R1

R2

O+HC N

Schémas n° 3 : mécanise de l’hydrolyse de Grignard

6) Les saponines (1) (4) (16) (18) :

a-) Définition :

Une saponine est un hétéroside complexe, appartenant aux terpènes cycliques (nom générique

donné aux hydrocarbures saturés cycliques ou acycliques ayant pour motif de base le terpène) ou

aux stéroïdes, se trouvant chez de nombreux végétaux (salsepareille, saponaire, quinoa, etc.)

sous forme d'hétérosides (saponosides).

b-) Propriétés physico-chimique :

Douées de propriétés tensioactives, les saponines font mousser leurs solutions et servent de

détergent. Elles provoquent aussi la lyse (dissolution de cellules ou de tissus sous l'influence

d'agents chimiques, physiques ou biologiques) des globules rouges. Les saponines ont reçu leur

nom du fait qu’elles produisent une mousse semblable à celle du savon quand on les agite dans

l’eau (lat. sapo = savon). Cette propriété que possède cette sorte de liaison explique en premier

lieu son caractère détergent. Les saponines donnent naissance à des mousses généralement

stables, qui présentent une activité hémolytique, agissent sur la perméabilité des membranes en

complexifiant le cholestérol qui y est inséré, autrement dit perméabilisent très peu les

membranes nucléaires des cellules, et les pores formés sont susceptibles de se refermer après

perméabilisation. Elles ont généralement un goût amer et sont piscicides (c’est-à-dire toxiques

pour des poissons).

c-) Localisation :

Les saponines sont très fréquentes dans les végétaux supérieurs, surtout dans les tissus riches en

substance nutritive, comme les racines (glycyrrhizine dans les racines de réglisse), les

tubercules, les feuilles, les fleurs et les graines. On les trouve dans les légumes, comme le soja,

les petits pois, les épinards, les tomates, les pommes de terre, l'ail et le quinoa, et ils constituent

Intermédiaire cyanogénétique se décomposant spontanément

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en outre des agents dans les herbes aromatiques, le thé et le ginseng. On trouve aussi des

saponines dans les concombres de mer, les étoiles de mer, les éponges et le plancton.

Exemple de saponine, existant sous forme de glucoside (glucose, galactose, et xylose) dans les

plantes apparentées à la digitale:

O

O

HO

HO

CH3

OH

CH3CH3

H3C

H

dixitoxigénine

Fig.18 : exemple de saponine

7) Les polysaccharides (1) (4) (10) (15) (16) (24) :

a-) Définition :

Les polysaccharides (parfois appelés glycanes ou polyoside) sont des polymères constitués de

plusieurs oses liés entre eux par des liaisons O-osidiques. Ce sont des polymères formés d'un

certain nombre d'oses (ou monosaccharides) ayant pour formule générale :

-[Cx(H2O)y)]n- (où y est généralement x - 1)

b-) Propriétés physico-chimique :

Ils constituent une famille très importante de molécules souvent ramifiées et ils ont tendance à

ne pas prendre de forme particulière : on dit qu'ils sont amorphes. Ils sont insolubles dans l'eau,

et ils n'ont pas de pouvoir sucrant. Ils sont galactogènes et servent à gélifier les yaourts et les

confitures.

c-) Structure chimique :

On distingue deux catégories de polysaccharides :

•••• les homopolysaccharides constitués du même monosaccharide.

•••• les hétéropolysaccharides formés de différents monosaccharides

d-) Exemples de polysaccharide :

Les plus répandus dans le règne végétal sont la cellulose, l’amidon qui sont des polymères de

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glucose.

O

H3C

OOO3S

O

OO

O

CH3

CH3

O

H3CO

O3S

Formule développée de la cellulose Polyssacharides

Fig. 19 : Exemple de structure chimique des polysaccharides

8) Les stéroïdes et triterpènes (1) (15) (16) :

a-) Les triterpènes :

Les triterpènes sont des composés formés de 6 unités isoprène (C5H8); ils sont très répandus

notamment dans les résines et se trouvent à l'état libre, estérifiés ou sous forme hétérosidiques.

Ils peuvent avoir :

• une structure aliphatique (exemple : squalène : origine: huile de foie de requin)

• tétracyclique ou pentacyclique

Isoprène 6 isoprènes

Fig.20 :srtucture de base des triterpènes

b-) les stéroïdes :

Les stéroïdes sont des triterpènes tétracycliques qui ont perdu au moins trois radicaux méthyles.

Ils ont un squelette perhydrocyclopentano- phénanthrène, avec une chaîne latérale fixée en C17.

Les stéroïdes se trouvent chez les végétaux : à l'état libre sous forme d'esters (les stérides) ou

combinés à des sucres sous formes d'hétérosides. Les génines rencontrées dans les stéroïdes

hétérosidiques sont caractérisées par des hydroxyles en 3 et 14.

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cholestérol

Fig.21 : structure des stéroides

c-) Caractérisation :

Test de Salkowski : dans ce test on met en évidence les stérols insaturés par une réaction qui

provoque l'apparition de coloration rouge: l'addition d'acide sulfurique concentrée entraîne

l'élimination d'une molécule d'eau et conduit à la formation d'instauration supplémentaire.

H3C CH3

CH3

CH3

CH3

HO

H

H

H3C CH3

CH3

CH3

CH3

O+

H3C CH3

CH3

CH3

HH H

H +

H

H

- H3O +

Schémas n° 4 : mécanisme du test de Salkowski.

9) Les cardénolides et bufadiénolides (15) (16) :

Les cardénolides et bufadiénolides sont des stéroïdes lactoniques, le cycle lactonique α et β

insaturé est fixé en C17. Ils sont des hétérosides utilisés dans le traitement de l’insuffisance

cardiaque

• cardénolides: un cycle lactonique pentagonal α-β insaturé

• les bufadiénolides: un cycle lactonique hexagonal di-insaturé

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Fig.22 : structure des cardienolides et bufadienolides

10) Les caroténoïdes (15) (16):

Les caroténoïdes qui viennent de carotène sont des pigments jaunes ou rouge orangé,

liposolubles (on les appelle aussi lipochromes), très répandus dans le règne végétal.

Ce sont des substances en C40 que leur structure permet de rattacher aux tétraterpènes. Chez

les caroténoïdes, se trouvent des carbures, des alcools, des cétones, des acides, des phénols, des

époxydes. Ce sont des corps non saturés, comportant plusieurs doubles liaisons conjuguées (leur

coloration est fonction du nombre de doubles liaisons) aussi sont-ils très oxydables et détruits

par la lumière.

CH2OH

Vitamine A

Fig. 23 : Exemple de structures de vitamine A

Ils peuvent être mis en évidence dans les extraits lipidiques par les réactions colorées

suivantes :

- action de l’acide sulfurique concentré : coloration bleue

- action de trichlorure d’antimoine en solution saturée dans le chloroforme : coloration

bleue à violacée, assez fugace. Cette réaction, dite de Carr et Price, peut être appliquée au

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dosage colorimétrique.

11) Les coumarines (2) (3) (6) (16) (20) :

La coumarine est une substance naturelle organique aromatique connue dans la nomenclature

internationale comme 2H-1-benzopyrane-2-one qui peut être considérée en première

approximation, comme une lactone de l’acide 2-hydroxy-Z-cinnamique. La coumarine simple

dégage une agréable odeur, rappelant la vanilline et contribue à l'odeur de foin coupé.

Elle est présent surtout dans la famille des Rubiacées, des graminées, des fabacées ; elle est aussi

présente dans la feuille de maïs, dans la lavande vraie, dans le céleri…

La coumarine est soluble dans les alcools et dans les solvants organiques comme le dioxyde

d'éthyle ou les solvants chlorés.

Quelques exemples de coumarine :

Angélicine Bergaptène Xanthylétine

séseline

Fig. n° 24 : exemples de coumarine

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IV. LA CHROMATOGRAPHIE (12) (13) (16) (17) (23)

1) Présentation :

La chromatographie est une technique d'analyse chimique utilisée pour séparer les constituants

d'un mélange. La technique de la chromatographie est fondée sur le principe de l'adsorption

sélective des différents constituants (phase mobile) sur une phase fixe, ou sur leur partage en

présence de phases liquides ou gazeuses. La chromatographie fut découverte en 1906 par le

botaniste russe, Mikhaïl Tsvet, mais il fallut attendre les années 1930 pour qu'elle soit largement

utilisée. Tsvet avait constaté la séparation des constituants colorés de la chlorophylle brute

lorsque sa solution montait le long d'un papier filtre. Les différents constituants formaient en

effet des bandes de couleurs distinctes à des hauteurs différentes.

On peut classer les méthodes chromatographiques d’après la nature des phases utilisées ou celle

des phénomènes mis en œuvre dans la séparation.

On distingue 4 sortes de chromatographie couramment utilisées :

∗ Chromatographie sur couche mince

∗ Chromatographie sur papier

∗ Chromatographie en phase gazeuse

∗ Chromatographie sur colonne

2) Chromatographie sur couche mince (CCM) :

a-) Définition et appareillage :

La CCM est une des premières approches pour l’étude qualitative de la composition chimique

d’un extrait et joue un rôle primordial dans l’identification de différentes substances. La phase

stationnaire est déposée en un film très adhérent de faible épaisseur (0,1 à 2,5 m) sur une

surface solide rigide (verre) ou souple (aluminium ou plastique). Pour la CCM en phase

normale, les plaques généralement utilisées et que l’on trouve dans les commerce sont

constituées de feuilles (plastique ou aluminium) recouverts de silice fluorescentes à 254 nm. Les

échantillons sont dissous dans un solvant volatil, puis déposés à l’aide d’un tube capillaire sur la

couche d’absorbant à environ 1 cm du bord inférieur de la plaque. L’élution est effectué dans un

cuve de verre contenant l’éluant approprié. La première révélation se fait par observation de la

plaque bien séchée, à la lumière UV 254 nm. Les composés qui absorbent à cette longueur

d’onde donneront des tâches sombres sur la plaque de silice et sont repérés. La pulvérisation

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d’un réactif approprié constitue la deuxième étape de révélation.

Les principaux éléments d'une séparation chromatographique sur couche mince sont:

∗ la cuve chromatographique : un récipient habituellement en verre, de forme variable, fermé

par un couvercle étanche.

∗ la phase stationnaire : une couche d'environ 0,25 mm de gel de silice ou d'un autre adsorbant

est fixée sur une plaque de verre à l'aide d'un liant comme le sulfate de calcium hydraté

(plâtre de Paris) l'amidon ou un polymère organique.

∗ l'échantillon : environ un microlitre (µl) de solution diluée (2 à 5 %) du mélange à analyser,

déposé en un point repère situé au-dessus de la surface de l'éluant.

∗ l'éluant : un solvant pur ou un mélange : il migre lentement le long de la plaque en

entraînant les composants de l'échantillon

b-) Principe de la technique :

Lorsque la plaque sur laquelle on a déposé l’échantillon est placée dans la cuve, l’éluant

monte à travers la phase stationnaire, essentiellement par capillarité.

En outre, chaque composant de l’échantillon se déplace à sa propre vitesse derrière le

front du solvant. Cette vitesse dépend d’une part, des forces électrostatiques retenant le

composant sur la plaque stationnaire et, d’autre part, de sa solubilité dans la phase mobile.

Les composés se déplacent donc alternativement de la phase stationnaire à la phase

mobile, l’action de rétention de la phase stationnaire étant principalement contrôlée par des

phénomènes d’adsorption.

Généralement, en chromatographie sur couche mince, les substances de faible polarité

migrent plus rapidement que les composants polaires si l’éluant est de faible polarité.

Schémas n°5 : appareillage servant à la CCM.

Plaque chromatographique

Atmosphère saturée en vapeur de solvant

Emplacement des dépôts

Solvant

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c-) Applications de la CCM :

Lorsque les conditions opératoires sont connues, elle permet un contrôle aisé et rapide de la

pureté d'un composé organique. Si l'analyse, réalisée avec divers solvants et différents

adsorbants, révèle la présence d'une seule substance, on peut alors considérer que cet échantillon

est probablement pur.

De plus, étant donné que la chromatographie sur couche mince indique le nombre de

composants d'un mélange, on peut l'employer pour suivre la progression d'une réaction.

La chromatographie sur couche mince est également la technique habituellement employée pour

rechercher le meilleur solvant, avant d'entreprendre une séparation par chromatographie sur

colonne.

d-) Choix de l'éluant :

L'éluant est formé d'un solvant unique ou d'un mélange de solvants.

Un éluant qui entraîne tous les composants de l'échantillon est trop polaire; celui qui empêche

leur migration ne l'est pas suffisamment.

Une méthode simple pour trouver l'éluant approprié consiste à préparer des solutions de

l'échantillon dans différents solvants, en concentration d'environ 2 à 5% en volume. A l'aide

d'une micropipette, on dépose une goutte de chaque solution sur une plaque, chacune séparée

d'environ 1 cm. Le meilleur éluant est celui qui, lorsqu'il a terminé sa migration, a entraîné le

soluté à une distance d'environ la moitié de celle qu'il a parcourue.

e-) Dépôt de l'échantillon :

L'échantillon est mis en solution (2 à 5 %) dans un solvant volatil, qui n'est pas forcément le

même que l'éluant : on emploie fréquemment le trichlorométhane (chloroforme), la propanone

ou le dichlorométhane. La solution est déposée en un point de la plaque situé à environ 1 cm de

la partie inférieure.

Il est important que le diamètre de la tache produite au moment du dépôt soit faible; idéalement,

il ne devrait pas dépasser 3 mm. Ce sont généralement les dépôts les moins étalés qui permettent

les meilleures séparations. Pour augmenter la quantité déposée, il est toujours préférable

d'effectuer plusieurs dépôts au même point, en séchant rapidement entre chaque application

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31

plutôt que de déposer en une seule fois un grand volume d'échantillon qui produirait une tache

plus large.

L'échantillon est déposé à l'aide d'une micropipette ou d'un tube capillaire en appuyant

légèrement et brièvement l'extrémité de la pipette sur la couche d'adsorbant en prenant soin de

ne pas le détériorer. On peut aussi utiliser l'extrémité, un peu émoussée, d'un cure-dent.

f-) Développement de la plaque :

Le développement consiste à faire migrer le solvant sur la plaque. Dans les analyses usuelles de

laboratoire, le principal type de développement est la chromatographie ascendante : la plaque est

placée en position verticale dans une cuve et le solvant qui en recouvre le fond monte par

capillarité.

Le niveau de liquide est ajusté à environ 0,5 cm du fond de la cuve; on place souvent du papier

filtre contre les parois de la cuve pour saturer plus rapidement la cuve en vapeurs d'éluant et

éviter les effets de bords. Pendant le développement du chromatogramme, la cuve doit demeurer

fermée et ne pas être déplacée.

Lorsque la position du front du solvant arrive à environ 1 cm de l'extrémité supérieure, la plaque

est retirée de la cuve, le niveau atteint par le solvant est marqué par un trait fin, puis la plaque est

séchée à l'air libre ou à l'aide d'un séchoir.

Schémas n° 6 : plaque chromatographique.

g-) Révélation

L'identification des substances isolées se fait selon différentes méthodes (valable également pour

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la chromatographie sur papier):

∗ directement si les substances sont colorées

∗ à l'aide de révélateurs si elles sont incolores afin de les transformer en taches colorées; les

produits sont souvent décelés par leurs réactions fonctionnelles classiques: les acides aminés

par la ninhydrine qui donne avec la plupart une couleur bleu-violet, les acides organiques par

des indicateurs colorés, les sucres par le réactif de Molisch qui utilise le pouvoir réducteur

des sucres. Quelques réactifs comme l'iode ou le permanganate donnent des colorations non

spécifiques avec la plupart des composés organiques.

∗ toutes les substances ayant une absorption dans la région au-dessus de 230 nm sont étudiées

sur des supports additionnés de corps fluorescents par irradiation de lumière UV à ondes

courtes (λmax< 254 nm). L'emploi de couches non additionnées de produits fluorescents

permet aussi la mise en évidence de beaucoup de substances dans l'UV à ondes courtes (λmax

<254 nm) ou à ondes longues (λmax > 366 nm) par suite de la fluorescence propre des

composés.

Dans tous les cas, il faut noter les positions des taches colorées juste à la fin de la

chromatographie en les cerclant car certains produits disparaissent avec le temps.

h-) Calcul de Rf (retarding factor ou rapport frontal)

Le rapport frontal est le rapport de la distance parcourue par le soluté sur la distances parcourue

par le solvant

di : distance parcourue par le composé (mesure au centre de la tache)

ds : distance parcourue par le front du solvant

Pour un couple éluant et support déterminé, Rf est une caractéristique de chaque soluté à la

température de l'expérience. Rf est toujours indépendant de la longueur de bande utilisée.

Le schéma suivant va montrer comment calculer Rf :

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Schémas n° 7 : méthode de calcul du rapport frontal

En résumé :

3) Chromatographie sur papier (CP):

Le mélange à analyser est préalablement mis en solution. On dépose une petite tache de ce

mélange liquide sur une feuille de papier. Le solvant migre par capillarité, entraînant avec lui les

différents constituants, qui s'arrêtent plus ou moins loin de la tache initiale selon leur interaction

avec la cellulose du papier.

a-) Principe de la technique et applications:

La technique ressemble à celle de la CCM mais le principe repose sur des phénomènes de

partage. La phase mobile est le plus souvent un solvant organique et l'eau; la phase stationnaire

est constituée par l'eau elle-même adsorbée sur la cellulose du papier ou liée chimiquement à

elle. Comme en chromatographie sur couche mince, l'échantillon, mis en solution, est déposé en

un point repère du papier et le solvant, qui se déplace par capillarité, fait migrer les composants

de l'échantillon à des vitesses variables selon leur solubilité. Généralement, les composés les

plus solubles dans l'eau ou ceux qui forment facilement des associations par liaisons hydrogène

sont fortement retenus par la phase stationnaire et migrent donc lentement.

Lorsque l'eau est un des solvants de la phase mobile, le ou les solvants organiques doivent y être

assez solubles. Des produits comme l'acide éthanoïque, le propanol, le phénol ou la pyridine sont

Avec : - x : la distance parcourue par le soluté

- y : la distance parcourue par le solvant

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les solvants les plus fréquemment utilisés en mélange avec de l'eau pour développer un

chromatogramme.

La chromatographie sur papier est employée principalement pour l'analyse de composés très

polaires, tels les acides aminés, les sucres et les composés polyfonctionnels.

Ses plus grands inconvénients par rapport à la CCM sont:

∗ une durée de développement beaucoup plus longue

∗ une séparation généralement moins bonne.

b-) Papier:

On peut utiliser du papier filtre ordinaire, mais il est préférable de se procurer du papier conçu

pour cet usage, ayant un faible taux d'impureté et dont les caractéristiques sont uniformes. Les

marques principales sont Whattman, Schleicher et Schüll, Durieux, Arches. Il existe huit

catégories de papier Whattman, classés selon leur épaisseur, la texture de leur surface et la

vitesse avec laquelle l'eau y diffuse. Par exemple le papier Whattman n° 1 est le plus utilisé,

mais si on désire une grande vitesse d'écoulement, on emploiera le n° 4; le papier n° 20 est très

lent, mais il permet une meilleure séparation, donnant des taches très denses et uniformes.

La description de l'analyse par chromatographie sur papier est identique à celle sur couche

mince.

4) Chromatographie sur colonne (CC) :

La chromatographie sur colonne est une méthode préparatif ; elle permet en effet la séparation

des constituants d'un mélange et leur isolement, à partir d'échantillons dont la masse peut

atteindre plusieurs grammes.

Elle présente cependant plusieurs inconvénients:

∗ de grandes quantités de solvant sont nécessaires à l'élution

∗ la durée de l'élution est généralement très grande

∗ la détection des composés exige une attention constante.

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Elle est adaptée à la purification de faibles quantités de produit, lorsque les conditions

opératoires sont au point. Cependant, la méthode étant très empirique, sa mise au point nécessite

souvent de nombreux essais.

C'est une technique basée sur des phénomènes d'adsorption. La phase solide, le plus souvent

l'alumine ou la silice, remplit une colonne de longueur et de section variables; l'échantillon, en

solution concentrée, est déposé en haut de la colonne et la séparation des composants résulte de

l'écoulement continu d'un éluant, traversant la colonne par gravité ou sous l'effet d'une faible

pression. On peut utiliser comme éluant un solvant unique ou bien accroître progressivement la

polarité de l'éluant de façon à accélérer le déplacement des composés.

Les molécules sont entraînées vers le bas à des vitesses variables selon leur affinité pour

l'adsorbant et leur solubilité dans l'éluant. Le chromatogramme se développe en formant une

succession de zones cylindriques qui se séparent en migrant vers le bas. A mesure que chaque

zone s'écoule de la colonne, on la recueille.

5) Chromatographie en phase gazeuse (CPG) :

Elle est assez récente et permet de séparer des mélanges de gaz ou de composés vaporisables à

haute température. Le mélange à analyser est injecté dans une colonne métallique de quelques

millimètres de diamètre, enroulée sur elle-même et contenant la phase fixe. Les composés sont

véhiculés sous pression par un gaz inerte, le gaz vecteur. Il s'agit de l'hélium ou de l'argon. Le

temps que met un constituant gazeux pour parcourir la colonne est son temps de rétention, qui

est caractéristique du composé. Les constituants sont ainsi séparés par la différence entre leurs

temps de rétention respectifs. Le choix de la phase stationnaire est déterminant pour la réussite

de la séparation. Cette phase est choisie selon sa porosité et ses interactions avec la phase

mobile, qui dépendent en particulier de la différence de polarité entre les deux phases. La

chromatographie en phase gazeuse est un moyen de séparation très efficace. Elle est utilisée

dans les raffineries et dans l'industrie chimique. On peut la coupler avec la spectroscopie de

masse pour séparer puis déterminer la nature et la masse des constituants d'un mélange vaporisé.

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V.V.V.V. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUE ET BIOLOGIQUES DES

DIFFÉRENTES FAMILLE CHIMIQUE (25) (26):

1) Les alcaloïdes :

Les alcaloïdes sont des composés très actifs physiologiquement. Beaucoup sont responsables de

la toxicité des drogues qui les renferment. Plusieurs alcaloïdes agissent sur le système nerveux

central comme dépresseurs, composés à effet psychotrope. On les appelle: morphine, codéine,

scopolamine, réserpine, ou comme excitants : strychnine.

D’autres, très nombreux, agissent sur le système nerveux autonome :

- excitants du sympathique (sympathomimétiques) : éphédrine, hordénine ;

- paralysants du sympathique (sympatholytiques) : ergotamine, yohimbine etc…

Il existe, parmi les alcaloïdes, des anesthésiques locaux (cocaïne), des curarisants

(d-tubocurarine), des antispasmodiques (papavérine).

Peu d’alcaloïdes agissent sur le cœur ; cependant, l’ α-fagarine, l’ajmaline et la quinine sont

antifibrillants ; la quinine, l’émétine ont une action dépressive.

Au niveau des vaisseaux, agissent des hypertenseurs (éphédrine, hydrastine), des hypotenseurs

(yohimbine, alcaloïdes des Rauwolfia et des Veratrum).

Les plantes alcaloïdes comme la vinblastine, la vincristine et la vindesine sont principalement

utilisées pour traiter la maladie de Hodgkin et la leucémie lymphoblastique.

La scopolamine, utilisée dans certaines préparations médicinales pour son action sur le système

nerveux autonome

Certains alcaloïdes sont des dangers pour notre santé, ou des poisons comme les alcaloïdes que

les grains des ifs contient : il provoque l’arrêt du coeur ou encore l’alcaloïde dégagé par le

sanguinaire de Canada, à haute dose il est un poison.

2) Les flavonoïdes :

Les flavonoïdes sont fréquemment des diurétiques, des antispasmodiques.

Elles possèdent des propriétés vitaminiques P (augmentation de la résistance et diminution de la

perméabilité des capillaires sanguins) intéressantes en diététique (fruits des Citrus). Certaines

isoflavones sont douées de propriétés œstrogènes. Quelques dérivés flavoniques : rutoside,

hespéridoside, sont actuellement retirés par tonnes de leurs sources végétales pour l’emploi en

thérapeutique.

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3) Les tanins :

Les plantes qui contiennent des tanins servent en thérapeutique pour leurs propriétés astringentes

à l’extérieur et antidiarrhéïque en usage interne. Sur la peau et les muqueuses, elles provoquent

une sorte de tannage, rendant les couches superficielles moins perméables et protégeant ainsi les

couches sous-jacentes. Il s’ajoute une action vasoconstrictrice des petits vaisseaux, d’où

l’emploi contre les hémorroïdes, les blessures superficielles. Les extraits tanniques sont aussi

anti- inflammatoires dans les brûlures. Pour les usages internes, les produits à tanins sont

employés contre les diarrhées (Ratanhia, Salicaire) : à l’action ralentissant du péristaltisme

intestinal, s’ajoute l’action antiseptique. Les tanins libres étant détruits rapidement par le suc

intestinal alcalin, on emploie de préférence les combinaisons tanniques et mieux les extraits

végétaux complexes qui libèrent graduellement leurs tanins au cours de la digestion

4) Les anthraquinones :

Ce sont des substances biologiquement très actives. Parmi les benzo et naphtoquinones,

beaucoup sont des antimicrobiens (agissant surtout contre les Gram positif).

Ces propriétés seraient dues à une inhibition des enzymes bactériennes, du fait des réactions

d’addition avec les groupements thiols ou aminés.

Ce sont aussi des fongicides, parfois des vermifuges. La vitamine K1 ou phylloquinone a une

action coagulante ; sa carence provoque des hémorragies, un retard de la coagulation sanguine.

D’autres composés sont méthémoglobinisants.

Les anthraquinones sont des purgatifs agissant directement sur la musculature lisse au niveau du

colon entravant la résorption de l’eau.

La présence d’un groupement carbonyle et de deux hydroxydes semble essentielle à l’activité.

5) Les stéroïdes :

L’ergostérol est un composé important puisque, par irradiation, il donne de la vitamine D2

antirachitique.

On utilise maintenant le sitostérol des céréales comme préventif contre

l’artériosclérose ; « facteur d’assouplissement », il préviendrait d’une part l’absorption

intestinale du cholestérol en formant avec lui un complexe insoluble, d’autre part il aurait une

action propre « antiathérome ».

Les génines des groupes de la cardénolide et de la bufadiènolide ont une grande activité

physiologique.

Cependant, l’activité cardiotonique des génines des cardénolides est beaucoup moins forte que

celle des hétérosides correspondants ; par contre, les génines des bufadiènolides sont très

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actives.

6) Les hétérosides :

Beaucoup d’hétérosides sont physiologiquement très actifs. Ils comptent des poisons

redoutables : cardiotoxiques, hétérosides, hétérosides cyanogénétiques.

Au point de vue thérapeutique, on y trouve des substances d’actions très divers : des

cardiotoniques, des purgatifs (hétérosides anthracéniques, gluco-résines des Concolvulacées,

hétérosides des Cucurbitacées), des diurétiques (arbutoside, saponosides, flavonosides), des

astringents (tannosides), des antimicrobiens (hétérosides des Streptomyces, arbutoside), des

antirhumatismaux (salicoside, monotropitoside), des substances à propriétés vitaminiques P

(esculoside, rutoside).

Le plus souvent, c’est l’hétéroside lui-même qui est intéressant pour l’emploi en thérapeutique

du produit ou de ses préparations, ou pour l’extraction : ainsi les génines cardiotoniques, moins

solubles dans l’eau et généralement moins actives que les hétérosides, ne sont pas utilisées.

Cependant, pour les plantes à hétérosides sulfurés, c’est le produit de dédoublement qui a les

propriétés rubéfiantes.

7) Caroténoïdes :

Les caroténoïdes qui sont des provitamines A, c'est-à-dire en premier lieu le β-carotène, sont

importants en diététique. En dehors de la carotte, l’Epinard et le Persil sont intéressants à ce

point de vue.

Ce sont des colorants : la bixine du Rocou est un colorant non toxique employé pou les matières

alimentaires, beurre en particulier ; la crocétine du Safran est responsable du grand pouvoir

colorant de la drogue dont elle permet la caractérisation aisée

8) Les coumarines :

En médecine, la coumarine est utilisée dans le traitement adjuvant du lymphœdème post-

mastectomie, en complément des méthodes de contention. Son action antiœdématique résulte de

l'augmentation du drainage lymphatique et de la stimulation de l'activité protéolytique des

macrophages. Mais la multiplication des cas d’hépatite chez les patientes traitées à fortes doses

avec cette molécule a conduit au retrait du marché de la spécialité correspondante.

La coumarine reste utilisée en phytothérapie, mais à des doses beaucoup plus faible, comme

dans les spécialités contenant du mélilot.

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A la différence de ses dérivés (comme la coumadine), la coumarine elle-même n’a pas d’activité

anticoagulante.

Mais la fermentation humide de foin qui renferme de la coumarine (en raison de la présence de

mélilot) génère des dérivés anticoagulants, qui entraînent des hémorragies chez les herbivores

qui en consomment. Le 4-hydroxy-3-[1-(4-nitrophényl)-3-oxobutyl]coumarine, appelé

usuellement acénocoumarol, est antagoniste de la vitamine K et inhibiteur de la synthèse des

facteurs de la coagulation vitamino-K-dépendants. Ses propriétés anticoagulantes sont utilisées

dans la thérapie des maladies thromboemboliques

9) Les triterpénoïdes :

Beaucoup de produits doivent aux composés terpéniques les essences de leurs propriétés

aromatiques. Mais ces substances possèdent aussi des propriétés pharmacodynamiques très

variées, en relation avec les différentes fonctions liées au squelette terpénique.

Certaines sont des irritants de la peau et des muqueuses utilisées comme rubéfiants (pinène dans

l’essence de térébenthine), alors que les azulènes ont, au contraire, des propriétés anti-

inflammatoires.

On y trouve des antiseptiques (géraniol, linalol, cinéol) des vermifuges (ascaridol), des abortifs,

des stupéfiants (thuyone).

Les triterpènes tétracycliques paraissent peu actifs physiologiquement, à l’exception des

cucurbitacines qui sont douées d’une forte toxicité et de propriétés nécrosantes. Chez les

triterpènes pentacycliques, les génines paraissent surtout actives quand elles sont combinées à

des sucres (saponosides) ; cependant, l’acide glycyrrhétique a des propriétés anti-

inflammatoires.

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EXPERIENCES

I. LES MATERIELS UTILISE

Le matériel végétal utilisé est la poudre de feuille de tetradenia sp (Lamiacée) récolté dans le

site touristique d’Anja -commune Iarintsena –District d’ Ambalavao le 17 juin 2010.

Photo n°3 : Feuilles de tétradenia sp

II. METHODES :

1) Méthode d’analyse d’une plante :

Première approche: l'étude d'une plante à potentialité thérapeutique part d'enquêtes

ethnobotaniques préalables pour cibler une activité biologique quelconque. Les résultats de ces

enquêtes avec les indications éventuelles des tradipraticiens orienteront les méthodes

d'extraction et l'étude chimique ultérieure.

Autre approche: plus classique consiste à réaliser un criblage des principales familles chimiques

de substances naturelles présentes dans la plante, et à réaliser les tests biologiques préliminaires

sur l'extrait brut.

2) Criblage ou sreening phytochimique :

C’est une étude qui consiste à faire une série de tests afin de détecter de façon qualitative les

principaux produits naturels qui peuvent se trouver dans un échantillon botanique ou herbier

d’un matériel végétal bien déterminer.

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Le criblage phytochimique est une étude basée soit :

-sur la formation de complexes insolubles : c'est-à-dire en utilisant des réactions de

précipitation

-sur la formation de complexes colorés : réaction de coloration

Les tests chimiques de coloration ou de précipitation sont effectués sur des extraits

hydroalcooliques des organes des plantes étudiées : Méthodes de FONGH.

Le screening phytochimique ne renseigne pas sur la structure d'une molécule bien déterminée. Il

met seulement en évidence la présence de telle ou telle famille chimique pouvant contenir des

molécules différentes, mais de structures apparentées en général, en présentant un ou des

caractères communs. Exemple : Les alcaloïdes présentent tous un caractère basique dû à la

présence d'un ou de deux atomes d'azote dans la molécule. C'est ce caractère commun qui

permettra de détecter les alcaloïdes lors du criblage phytochimique. La précision des tests

phytochimiques est donc limitée mais le criblage phytochimique est un guide pour la conduite

du protocole d’extraction. Pour les substances naturelles à potentialité biologique, une extraction

bio guidée est souvent judicieuse. La partie chimique de l'étude concerne l'extraction,

l'isolement, la purification, la détermination de structure moléculaire.

L’étude phytochimique d’une plante est généralement limitée à la détection des familles

chimiques les plus courants

3) Méthode générale d’extraction :

a-) Traitement de la plante :

Les feuilles de plantes récoltées sont séchées à l’abri du soleil et l’humidité, dans un endroit

bien aéré. Après on broie les feuilles sèches pour les rendre perméables au liquide d’extraction.

Et on fait un dégraissage à l’éther de pétrole ou au cyclohexane (surtout pour les graines et

feuilles, pour enlever les pigments, stérols, chlorophylle,…)

b-) Extraction proprement dite :

b-1) Extraction par macération :

Cette méthode consiste à macérer le matériel végétal pendant environ 72 heures dans des

solvants appropriés dans un récipient bien fermé.

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b-2) Extraction solide-liquide :

On fait une extraction d’une phase solide par un liquide. En règle générale dans l’extraction

solide-liquide, un solide ne se laissera pas traverser par un liquide. Il est donc nécessaire de

réaliser un grand nombre d’extractions successives. On utilise un soxhlet pour ce type

d’extraction.

b-3) Extraction liquide-liquide :

C’est un procédé physique permettant la récupération ou la purification d'un composé en

utilisant les différences de solubilités mutuelles de certains liquides. L’extraction liquide-liquide

nécessite l’utilisation d’une ampoule à décanter

III. MODE OPERATOIRE :

1) Criblage phytochimique :

a-)Recherche des alcaloïdes :

a-1) Tests préliminaire :

• Par macération chlorhydrique:

5g de poudre végétale sont mélangés avec 15ml de HCl à 5% puis le mélange est filtré sur

coton. Le filtrat est divisé en quatre parties égales réparties dans quatre tubes à essai. Dans le

premier, on additionne cinq gouttes de réactif de Mayer, dans le deuxième tube, cinq gouttes de

réactif de Wagner et dans le troisième tube, cinq gouttes de réactif de Dragendorff. Le quatrième

tube sert de témoin.

• A partir d'un éthanolique

9,5mL de l'extrait éthanolique est traité avec du dichlorométhane puis 5ml de HCl 2N y est

additionné après on porte au bain marie bouillant, sous agitation, pendant cinq minutes. La

solution acide est ensuite refroidie jusqu'à température ambiante puis additionnée de 2,5mL de

NaCl. Le mélange est alors agité et filtré. Le précipité est lavé avec un volume suffisant de HCl

2N pour ramener le filtrat à 5ml.Le filtrat obtenu est reparti dans quatre tubes à essai puis testé

avec les trois réactifs généraux des alcaloïdes comme précédemment.

a-2) Test de confirmation :

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Si les tests préliminaires s'avèrent positifs, on procède aux tests de confirmation selon le

protocole expérimental suivant 9,5mL d'extrait éthanolique est additionné d'ammoniaque 50%

jusqu'à pH=9. La solution alcaline est alors extraite trois fois par 20ml de chloroforme. Les

solutions chloroformiques sont rassemblées et évaporées à sec. Le résidu obtenu est repris avec

une solution acide HCl 2N que l'on teste avec les trois réactifs généraux.

Remarque : l’apparition de précipité dans chaque tube testé signifie la présence de l’alcaloïde.

b-) Recherche des flavonoides et leucoanthocyanes :

Le test se réalise à partir de 9,5mL d'extrait hydroalcoolique préalablement dépigmenté par du

dichlorométhane, repris par 15mL d’éthanol 80%, et réparti dans 5 tubes, le premier servant de

témoin, les 3 autres pour les 3 tests (test de Wilstater, test de Wilstater modifié, test de Bate-

Smith):

• test de Wilstater : HCl concentré en présence de trois ou quatre tournures de magnésium.

Le changement de coloration est observé : · virage au rouge (flavones), virage au rouge

pourpre (flavonols), rouge violacée (flavanones et flavanols)

• test de Wilstater modifié : même protocole expérimental mais ajouter dans le 3ème tube

1ml d'eau distillée et 1ml d'alcool isoamylique. C'est la coloration de la phase supérieure

qui est alors notée

• test de Bate-Smith : additionner dans le 4ème tube HCl concentré (0,5ml) et porter au

bain marie trente minutes. L'apparition d'une coloration rouge dénote la présence de

leucoanthocyanes

Et pour le cinquième tube on y ajoute 0,5mL d’HCl à froid. L’apparition d’une coloration rouge

dénote la présence de l’anthocyane.

c-) Recherche de tanins et polyphénols :

9,5mL d'extrait hydroalcoolique sont dissout dans 12,5ml d'E. D chaude puis additionné de trois

à quatre gouttes de NaCl 10%. La solution ainsi obtenue est filtrée. Le filtrat est ensuite réparti

dans quatre tubes à essai, le premier tube servant de témoin.

Tube n°2 : addition de quatre à cinq gouttes de gélatine à 1%.

Tube n°3: addition de quatre à cinq gouttes de gélatine salée.

L'apparition d'une précipitation dans les deux tubes signifie la présence de tanins

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Tube n°4: addition de quatre à cinq gouttes de FeCl3 en solution méthanolique. Une coloration :

• bleu-vert ou vert noir est dû aux tanins du type catéchols.

• noir bleuâtre signifie la présence de tanins de type pyrogallols.

• Bleu-noir marque la présence des composés phénoliques.

Une réaction négative à la gélatine salée accompagnée d'une coloration verte ou bleu noir avec

FeCl3, est due à la présence d'autres types de composés phénoliques.

d-) Recherche de stéroïdes et triterpènes :

9,5mL d'extrait hydroalcoolique est dépigmenté par le dichlorométhane. On dissout le résidu

dépigmenté dans 10ml de dichlorométhane. Sécher la solution obtenue sur Na2SO4 anhydre,

puis filtrer. Répartir le filtrat dans six tubes à essai, le premier tube servira de témoin.

• Tube n°2 : test de Salkowski: incliner le tube à 45°, ajouter 1 à 2ml de H2SO4. Le

changement de coloration est noté immédiatement. Agiter le mélange légèrement et noter

le changement graduel de coloration : une coloration rouge indique la présence de stérols

insaturés.

• Tube n°3: test de Libermann-Burschard : additionner trois gouttes d'anhydride acétique

puis agiter légèrement. Ajouter une goutte de H2SO4 concentré. Le changement de

coloration est observé pendant une heure: une coloration bleu-vert indique la présence de

stéroïdes tandis que rouge-violet à rose dénote la présence de triterpènes.

e-) Recherche de bufadienolides et cardienolides :

• Tube n°4 : test de Badjet-Kedde: additionner quelques grains d'acide picrique.

L'apparition d'une coloration orange est due aux stéroïdes lactoniques.

• Tube n° 5 : test de Killer-killiani : ajouter 3ml de FeCl3 à 10% et quelques gouttes

d'acide acétique glacial. Incliner à 45° le tube, y verser lentement 1ml de HCl concentré

.La formation d'un anneau pourpre est caractéristique de la présence d'un desoxy-2-sucre.

• Tube n°6 : test de Kedde : au centre d’un papier filtre on place 0,1mL d’extraits

hydroalcoolique et on effectue une chromatographie circulaire avec le chloroforme.

Après séchage de l’étuve, pulvériser le papier avec le réactif de Kedde puis sécher de

nouveau à l’air. S’il y a changement de couleur en pourpre, il y a présence des lactones

insaturées.

f-) Recherche des quinones :

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5mL de l’extrait hydroalcoolique est dissout dans 7,5mL d’E. D puis filtré. Le filtrat obtenu est

extrait avec un mélange de l’ether-chloroforme ou ether-benzène. Puis on ajoute 1,5mL

d’ammoniac dans le mélange et on l’agite. Il y a alors formation de deux phases ; l’observation

se fait sur la phase supérieure : si elle est virée en rouge cela indique la présence du quinones.

g-) Recherche des anthraquinones :

Test de Bornstrager : 9,5mL d’extrait éthanolique est dissout dans15mL d’E. D puis filtré. On

ajoute 5mL de benzène dans le filtrat et on agite énergiquement dans une ampoule à décanter.

Après quelques instants de pause deux phases sont formées. On recueille la phase benzénique et

on y ajoute 2,5mL d’ammoniac à 50% et on agite. Après agitation, l’apparition d’une coloration

rouge de la phase supérieure dénote la présence de l’anthraquinone.

h-) Recherche des coumarines :

9,5mL de l’extrait éthanolique est dissout dans un volume suffisant d’E. D chaude, puis on y

ajoute 1,25mL d’ammoniac à 10%. Une coloration verte à la lampe U. V de la solution indique

la présence des coumarines.

i-) Recherche des caroténoïdes :

On met 5 g de poudre végétale dans un bécher on y ajoute de l’E. D puis on le porte au bain

marie pendant 15 min.on filtre la solution, puis 1 ml du filtrat est additionné de 3 ml d’éthanol

80%. S’il y a formation d’un précité, cela dénote la présence des polysaccharides.

j-) Recherche des polysaccharides :

On verse 15mL d’EtOH dans 5ml de l’extrait éthanolique. S’il y a apparition d’un précipité dans

la solution, cela indique la présence des polysaccharides.

k-) Recherche des hétérosides cyanogénétiques :

Humecter dans un erlenmeyer 2g de poudre végétale avec une quantité suffisante d'eau. Ajouter

1ml de chloroforme. Tremper une bande de papier filtre Wattman n°1 dans une solution

fraîchement préparée de picrate de sodium puis égoutter. Introduire un morceau de la bande de

papier ainsi préparée dans l'erlenmeyer juste au-dessus de la poudre et plier sur le bord du

récipient. Fermer l'erlenmeyer et laisser à la température ambiante pendant trois heures.

L'absence de glycosides cyanogénétiques est prouvée si aucun changement de coloration ne se

produit pendant trois heures.

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l-) Criblage des émodols anthracénosides :

Verser 5ml de dichlorométhane dans 9,5 g de l’extrait éthanolique évaporé. Repartir dans deux

tube à essai : le premier sert de témoin et dans la deuxième ajouter 0,5 ml de l’ammoniac 28 %.

Si la couleur vire au rouge, cela dénote la présence des émodols anthracénosides.

2) Test colorimétries des alcaloïdes :

Macérer 1g de poudre végétale dans 30 ml de l’acide sulfurique 0,5N ; laisser reposer pendant

15mn puis filtrer. Après filtration, répartissons dans cinq tubes à essai :

Tube n°1 : témoin

Tube n°2 : additionner 3 gouttes d’acide nitrique concentré. Un virement de couleur en rouge

dénote la présence de la brucine et un virement en violet marque la présence de la colchicine.

Tube n°3 : ajouter 3 gouttes de la réactif sulfonitrique. Un changement de couleur de jaune à

bleu vert indique la présence des conéssine.

Tube n°4 : ajouter 3 gouttes de la réactif sulfoformolé. S’il y a virement de couleur en violet,

cala prouve qu’il y a des morphines dans le plante.

Tube n°5 : ajouter 3 gouttes d’acide sulfurique concentré. Si la solution vire de bleu violacé au

rouge, les alcaloïdes indoliques sont présents.

3) Confirmation de la présence des alcaloïdes :

a-) Macération chlorhydrique :

Dans1 g de poudre végétal, versons 30 ml d’acide chlorhydrique 2N.Laissons reposer pendant

15mn puis filtrons. Nous obtenons alors un extrait chlorhydrique.

b-) Chromatographie sur couche mince :

b-1) Préparation de la cuve chromatographique.

• Introduire l'éluant dans la cuve. La première éluant est l’acétone pure et la deuxième éluant est

acétone/acétate d’éthyle 6/4.

• Ajuster le niveau à environ 0,5 cm du fond de la cuve.

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• Fermer le récipient (la cuve doit être saturée de vapeur de solvant). Pour que la saturation et

l'élution soient plus rapides.

b-2) Dépôt de l'échantillon sur la plaque.

• Déposer environ 0,5 µl de l’extrait chlorhydrique et 0,5 µl de nivaquine qui sert de témoin en

un point situé à 1 cm de l'extrémité inférieure de la plaque; le diamètre de la tache doit être

d'environ 2 mm

• Sécher

b-3) Développement du chromatogramme.

• Placer la plaque dans la cuve en position verticale.

• Refermer le récipient.

Lorsque le front du solvant se trouve à environ 1 cm de l'extrémité supérieure de la plaque, la

retirer et marquer cette position. (le trait peut être tracé à l'avance et servir de repère pour

arrêter l'élution).

b-4) Révélation et calcul de Rf

• Sécher la plaque.

• Révéler les tâches a l’aide d’une pulvérisation de la plaque par le réactif de Dragendorff

• Cercler les taches et pointer leur centre.

• Calculer les Rf.

4) Extraction des flavonoides :

a-) Généralités sur l’extraction des flavonoides :

Les méthodes d'extraction dépendent aussi bien du matériel végétal que du type de flavonoïdes

à extraire. Si en règle générale, les glycosides sont hydrolysables et solubles dans les alcools,

un certain nombre d'entre eux ont une solubilité dans l'eau peu marquée.

Un traitement préalable de la plante par un solvant apolaire (ex. hexane ou éther de pétrole ou

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encore du dichlorométhane) la débarrasse des graisses, stérols et pigments (ex chlorophylle,

caroténoïdes..). Cependant, il faut noter que lors de ce traitement, certains aglycones flavoniques

permethylés peuvent être entraînés également. L'extraction proprement dite est réalisée par des

solvants de polarité croissante.

Un solvant chloré, le benzène, l'acétate d'éthyle ou l'éther diéthylique permet de récupérer les

aglycones libres peu ou moyennement polaires.

L'acétone, le méthanol, l'eau ou leur mélange permet d'extraire les aglycones polyhydroxylés et

la plupart des glycosides. L'eau bouillante extrait les polyglycosides et les dérivés flavanniques.

La séparation et la purification des différents constituants sont fondées sur les méthodes

chromatographiques habituelles. (chromatographie sur couches minces, ou sur papier). La

chromatographie sur colonne est utile et simple pour l'isolement.

b-) Mode opératoire :

On met dans un cristallisoir 19 ml d’extrait éthanolique ; on y ajoute 10 ml d’eau bouillante et

on la laisse refroidir pour avoir l’extrait aqueux.

On garde une certaine quantité de cet extrait pour servir de témoin et le reste subit par la suite,

une extraction à l’acétate d’éthyle à l’aide d’une ampoule à décanter.

L’extraction de cette phase aqueuse par l’acétate d’éthyle permet de récupérer dans la phase supérieure

(phase acétate) les monoglycosides.

Et après toutes ces démarches on réalise la CP. L’éluant qu’on utilise est l’acide acétique 15%

et l’acide acétique 60 %. Tout de suite après qu’on sort le papier chromatographique de la cuve

et qu’on le sèche on va le révéler à la lampe UV de longueur d’onde 254 et 365 nm. Après cette

révélation on vaporise les papiers par les gaz d’ammoniac. Une révélation à lampe UV de

longueur d’onde 254 et 365 nm sera faite après cette vaporisation.

Voici la démarche expérimentale qu’on a suivie au cours de la recherche

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Schéma n°8 : protocole expérimentale de l’extraction des flavonoides

Extrait hydroalcoolique

Extrait aqueux

Phase aqueuse

Matière végétale

Phase acétate

1) EtOH 2) Solvant hydroalcoolique (EtOH/eau : 90/10)

1) Evaporation jusqu’à avoir une solution sirupeuse 2) Ajout de H2O 3) Refroidissement

Acétate d’éthyle

Monoglycosides

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RESULTATS ET DISCUSSION

I. RESULTATS DU CRIBLAGE PHYTOCHIMIQUE

On utilise le barème suivant pour l’appréciation des résultats :

Notation Précipitation coloration Indice de mousse

- Négatif (ve)

Pas de coloration 0 à 2 cm

+ Précipitation faible

ou trouble Coloration faible 2 à 4 cm

++

Précipitation

abondante ou

floculation

Coloration franche 4 à 5 cm

+++ Précipitation forte

Coloration intense Supérieure à 5 cm

Tableau n°4 : barème d’appréciation du résultat.

Les tableaux ci-après montrent les résultats du criblage phytochimique fait sur les feuilles de

tetradenia :

1) Criblage des alcaloïdes:

Test Réactifs Résultats

attendus Observation Résultats

Préliminaire

Dragendorff

précipité

présence d’une

floculation ++

Mayer Présence d’une

trouble +

Wagner Présence d’une

trouble +

Tableau n°5 : résultats sur le criblage des alcaloïdes.

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Le test avec le réactif de Dragendorff a montré un précipité orangé abondant. Et les tests

avec le réactif de Mayer et le réactif de Wagner ont montré une faible précipitation. Et ces

résultats dénotent la présence des alcaloïdes dans tetradenia sp. Ceux qui nous conduisent à faire

un test de confirmation des alcaloïdes ultérieurement.

2) Criblage des flavonoïdes:

Test Réactifs Résultats attendus Observation Résultats

Wistater

HCl concentré +

2 tournures de

magnesium

Virage au rouge :

présence des flavones

Virage au rouge

pourpre : présence

des flavonols

Virage au rouge

violacée : présence

des flavonones et des

flavanols

Virage au

rouge

+++

(flavones

)

Wilstater

modifié

HCl concentré +

2 tournures de

magnésium +

alcool amylique

Idem à ci-dessous

mais la différence

c’est qu’on observe

la phase supérieure

La phase

supérieure est

virée au rouge

+++

(flavones)

Bate-Smith

HCl concentré +

chauffage 30

min

Virage au rouge :

présence des

leucoanthocyanes

Il n’y pas de

changement

de couleur

-

Test des

anthocyanes

HCl concentré à

froid

Virage au rouge :

présence des

anthocyanes

Il n’y a pas de

changement

de couleur

-

Tableau n°6 : résultats sur le criblage des flavonoïdes et des leucoanthocyanes.

Tetradenia sp contient des flavonoides. Vu les différents tests que nous avons faits la

classe des favonoides qu’on a détecté est le flavone à cause de la coloration rouge très intense de

la solution testée avec l’acide chlorhydrique et la tournure de magnésium

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3) Criblage des tanins et polyphénols :

Test Réactifs Résultats attendus observation Résultats

Tanins Gélatine 1% Présence d’un

précipité

Absence de

précipitation -

Tanins Gélatine salée Présence d’un

précipité

Absence de

précipitation -

Tanins et

composés

phénoliques

Chlorure ferrique

Coloration :

- bleu-noir ou vert-

noir : tanins

catéchols

- noir bleuâtre :

tanins pyrogallols

- bleu-noir : tanins

phénoliques

Coloration

verte ++

Tableau n°7 : résultats sur le criblage des tanins et polyphénols.

Les tests avec la gélatine n’ont pas montré l’existence des précipités donc il n’y a pas de

tanins dans tetradenia sp. Et la coloration verte dans le test avec le chlorure ferrique a montré

qu’il y a présence des composés phénolique dans cette plante.

4) Criblage stéroïdes et triterpènes :

Test Réactifs Résultats attendus Observation Résultats

Libermann-

Burschard

Anhydre

acétique +

H2SO4 concentré

Coloration :

- bleu-vert : stéroïdes

-rouge-violet à rose :

tritepène

Il n’y a pas un

changement de

couleur -

salkowski H2SO4 concentré

Coloration rouge :

stérols insaturés

Il n’y a pas un

changement de

couleur

-

Tableau n°8 : résultats sur le criblage des stéroïdes et triterpènes.

Le test de Libermann-Burschard et le test de Salkowski ont montré qu’il n’y a aucune

présence des stéroïdes et triterpènes dans cette plante

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5) Criblage des cardéniolides et bufadiénolides :

Test Réactifs Résultats attendus Observation Résultats

Badjet-kedde Grain d’acide

picrique

Coloration orange :

stéroïdes

lactoniques

Il n’y a pas de

changement de

couleur

-

Keller-killiani FeCl3 10% + acide

acétique glacial

Formation d’un

anneau pourpre :

desoxy-2-sucre

Absence de

l’anneau de

séparation

-

Tableau n°9 : résultats sur le criblage des bufadiénolides et cardiénolides

Le test de Badjet-Kedde et le test de Keller-Killiani ont montré l’absence des cardénolides

et bufadienolides dans la plante.

6) Criblage des anthraquinones et quinones :

Test Réactifs Résultats attendus Observation Résultats

Börnstrager

Benzène +

ammoniac 50%

dans la phase

benzenique

Coloration en

rouge de la phase

alcaline

La phase alcaline

est en jaune -

Quinone Dichlorométhane

+ ammoniac 50%

Coloration en

rouge de la phase

supérieure

La phase

supérieure est

marron

-

Tableau n°10 : résultats sur le criblage des quinones et anthraquinone

Les quinones et les anthraquinones sont absentes dans tetradenia sp. Pour le test de

quinone et le test des anthraquinones l’addition de l’ammoniac concentré n’a pas pu changer la

couleur de la phase alcaline.

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7) criblage des coumarines:

Test Réactifs Résultats attendus Observation Résultat

Coumarines Ammoniac 10% Coloration verte à

la lampe U. V

Coloration vert

clair +

Tableau n°11 : résultats sur le criblage des coumarines.

La révélation d’une couleur vert claire à lampe UV de longueur d’onde 365 nm prouve

qu’il y a présence de coumarine dans le tetradenia sp.

8) Criblage des émodols anthracénosides :

Test Réactifs Résultat

attendu Observation Résultat

Emodols

anthracénosides

Ammoniac

25%

Coloration

en rouge

Formation de

deux phases :

phase

supérieure

(orange),

phase

inférieure (vert

clair)

-

Tableau n°12 : résultats sur le criblage des émodols anthracénosides

L’absence de coloration rouge indique que tetradenia sp ne contient pas d’émodols

anthracénosides

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9) Criblage sur les hétérosides cyanogénétique :

Test Réactifs Résultats

attendus Observations Résultats

Grignard

Acide picrique

+ bain-marie

pendant 3 H

Changement

de couleur du

papier

Le papier de

Whattman initialement

jaune est devenu rouge

+

Tableau n° 13 : résultat sur le criblage des hétérosides cyannogénétique.

Après 3 h de bain-marie, le papier de Whattman vire au rouge. Cela dénote la présence des

hétérosides cyanogénétique.

10) Criblage sur les caroténoïdes :

Test Réactif Résultats

attendus Observation Résultat

Carr Price H2SO4

concentré

Virement de

couleur du

bleu au rouge

Formation de deux

phases : phase

supérieure

(incolore), phase

inférieure (vert

clair)

-

Tableau n° 14 : résultats sur le criblage des caroténoïdes.

L’extrait, après addition de dichlorométhane et de l’acide sulfurique, n’a présenté aucun

virage de couleur du bleu au rouge. le caroténoïde est donc absent.

11) Criblage sur les polysaccharides :

Test Réactif Résultat attendu observation Résultat

polysaccharide E. D + éthanol

80%

Présence de

précipité

Présence

des

floculations

++

Tableau n° 15 : résultat sur le criblage des polysaccharides.

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La présence des floculations après le chauffage au bain-marie prouve que les

polysaccharides sont présents dans les feuilles du tetradenia sp.

12) criblage sur les saponosides :

Test Résultat attendu Observation Résultat

Test de mousse Mousse plus de 3 cm

Mousse égale à 3 cm

puis elle diminue

petit à petit

-

Tableau n° 16 : résultat sur le criblage des saponosides.

La hauteur de la mousse atteint jusqu’à 3 cm après 30mn d’agitation mais quand on a

laissé reposer le tube qui contient la solution à tester cette hauteur diminue progressivement. Les

feuilles du tetradenia ne contiennent pas donc des saponosides.

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II. RESULTATS SUR LES TESTS COLORIMETRIES DES ALCALOIDES

D’après le test préliminaire, tetradenia sp contient de l’alcaloïde ; pour connaitre la structure de

cet alcaloïde nous avons effectués des tests de colorimétrie.les résultats de ce test(s sont donné

par le tableau suivant :

Test réactifs

Résultats attendus Observation Résultat

Colchicine et

brucine

Acide

nitrique

Coloration :

rouge (brucine)

violet (colchicine)

Pas de changement

de couleur -

Conessine Réactif

sulfonitrique

Virement de

couleur de jaune à

bleu-vert

Pas de changement

de couleur -

Morphine Réactif

sulfoformolé Coloration violette

Pas de changement

de couleur -

Alcaloïdes

indoliques

Acide

nitrique

concentré

Virement de

couleur de bleu

violacé au rouge Pas de changement

de couleur -

Tableau n°17 : résultats des tests colorimétries des alcaloïdes.

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III. RÉCAPITULATION :

Les résultats du criblage des feuilles du tetradenia sp sont résumés dans le tableau

suivant :

Familles chimiques Résultats

Alcaloïdes +++

Flavonoïdes +++

Tanins -

Composés phénoliques +++

Quinones -

Anthraquinones -

Coumarines ++

Emodols anthracénosides -

Cardénolides et bufadiénolides -

Stéroïdes et triterpènes -

Hétérosides cyanogénétique +++

Polysaccharides ++

Caroténoïdes -

saponosides -

Tableau n°18 : Récapitulation des résultats du screening phytochimique

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IV. RESULTATS DU TEST DE CONFIRMATION DE LA

PRÉSENCE DES ALCALOÏDES

Les tests de colorimétries n’ont pas pu identifier la structure d’alcaloïdes dans tetradenia

sp ; ce qui nous conduit à faire une CCM pour vérifier si cette plante renferme vraiment de

l’alcaloïde d’après le résultat du test préliminaire.

Les chromatogrammes ci-dessous montrent les résultats obtenus au cours de la CCM :

Acétone pure

T E

Acétone/AcEt 6/4

T E

Système : plaque de silice système: plaque de silice

Eluant : acétone pure Eluant : acétone/acétate d’éthyle 6/4

T : témoin (nivaquine) T : témoin (nivaquine)

E : extrait chlorhydrique E : extrait chlorhydrique

Schémas n°9 : chromatogrammes du test de confirmation des alcaloïdes

Le tableau ci-dessous montre la récapitulation des résultats :

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60

Eluant N° des taches Couleur Rf

Acétone pure

1 Orange O, 69

2 Orange 0,93

Acétone/acétate

d’éthyle 6/4

1 orange 0,56

2 orange 0.71

Tableau n°19 : récapitulation des résultats de CCM

La couleur des tâches de l’extrait chlorhydrique est identique à celle du témoin. Cela

montre qu’il y des alcaloïdes dans l’extrait. Donc la présence des alcaloïdes dans la plante est

prouvée

V. RÉSULTATS SUR L’EXTRACTION DES FLAVONOÏDES :

Pour détecter les flavonoïdes dans la plante, on a effectué une CP que les chromatogrammes ci-

dessous montrent:

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1) Pour l’ éluant : acide acétique 15 % avant et après NH3

15 %

T A

Avant NH3 Après NH3

15 %

T A

Système : papier de Whattman n°3

Eluant : acide acétique 15%

T : témoin (extrait hydroalcoolique)

A : phase acetate

U.V : λ=365 nm

Schémas n°10 : chromatogramme du profil des monoglycosides pour l’éluant 15 %

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62

2) Pour l’ éluant : acide acétique 60 % avant et après NH3

Avant NH

60 %

T A

60%

T A

Après NH3

Système : papier de Whattman n°3

Eluant : acide acétique 60%

T : témoin (extrait hydroalcoolique)

A : phase acetate

U.V : λ=365 nm

Schémas n° 11 : chromatogramme du profil des monoglycosides pour l’éluant 60%

Et les tableaux suivant vont montrer les couleurs des taches détectées à la lampe UV de

longueur d’onde 365 nm et les références frontales respectives :

1) Pour l’éluant : acide acétique 15%

Extrait N° des taches Couleur de tâche à la lampe

UV Rf

acétate

d’éthyle 1

Avant NH3 Après NH3

0,36 jaune jaune

Tableau n° 20 : couleurs des tâches détectées et valeurs de Rf des monoglycosides pour l’éluant

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63

2) Pour l’éluant : acide acétique 60%

Extrait N° des tâches Couleur des tâches a la lampe UV

Rf Avant NH3 Après NH3

Acétate d’éthyle

1

jaune

jaune vert

0,45

2

Bleu clair bleu clair

0,35

Tableau n°21 : couleurs des tâches détecté et valeur de Rf des monoglycosides pour l’éluant 60%

D’après ces résultats ci-dessus, nous pouvons deviner les squelettes flavonoidiques des

monoglycosides selon l’interprétation de MARBRY et al. Le tableau va monter ces squelettes

probables

Couleur de la tâche a la

lampe UV avant NH3

couleur de la tâche à la

lampe UV après NH3

Squelettes flavonoidiques

probables

jaune jaune -Flavonol

-Flavone

jaune Jaune vert Flavonol

Bleu clair Bleu clair Isoflavone

Tableau n°22 : Interprétation des taches des monoglycosides.

Les squelettes flavonoidiques dans les feuilles de tetradenia sp sont :

• Flavones

• Flavonols

• Isoflavones

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Les figures suivantes montrent la structure de ces squelettes flavonoidiques

Ο

Ο

Isoflavone

Fig.25 : les squelettes flavonoidiques dans tetradenia sp.

Flavone Flavonol

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EDUCATION A L’ENVIRONNEMENT

Nous ne sommes pas sans savoir que malheureusement, l’environnement est en

perpétuelle dégradation.

C’est pour cela que la protection de l’environnement est, de nos jours, l’une des

préoccupations primordiales de la population du monde. Protéger la nature, c’est encourager

tout en chacun de maintenir le plus long temps possible les produits des ressources naturelles

telles que le sol, l’eau, les plantes, les animaux et les minéraux.

L’érosion, la désertification explosive, la prolifération des gaz à effet de serre, les

changements climatiques, les diverses pollutions, la destruction de la couche d’ozone sont des

exemples des méfaits de la destruction de l’environnement. Parmi eux, la déforestation joue un

rôle plus important. En effet, c’est malheureux que beaucoup d’espèces endémiques

disparaissent à cause de la pratique de cette mauvaise habitude. Tetradenia sp en fait parti de

ces espèces ; or elles ont beaucoup d’intérêts de point de vue économique si on les exploite

normalement et aussi du point de vue social. Il est donc important d’envisager un projet, axé

autour des plantes comme entité environnementale et sociale, permettant d'apporter les moyens

de rentabiliser l'environnement tout en les protégeant

Par conséquent, il est grand temps de conscientiser toute la population du monde entier

de procéder à la protection de la nature.

Pour pouvoir palier tout cela, nous proposons alors :

• D’introduire au programme scolaire « la protection de l’environnement » et cela

depuis le plus jeune âge.

• Qu’ils serait même souhaitable d’en faire une large diffusion sur tous les médias.

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66

CONCLUSION

Le travail que nous avons fait était l’étude chimique préliminaire des feuilles du

tetradenia sp.

Le screening phytochimique nous a révélé les familles chimiques présentes dans ses

feuilles qui sont :

• Les alcaloïdes

• Les flavonoides

• Des composés phénoliques

• Les coumarines

• Les hétérosides cyanogénétique

• Les polysaccharides

Le résultat du test de confirmation des alcaloïdes nous a prouvé leurs présences dans les

feuilles du tetradenia sp.

L’étude des composés flavonoidiques nous révèle l’existence des deux produits dont le

Rf et la couleur coïncident avec les données de la littérature, dans le même système

chromatographique.

Ces composées sont :

• Les flavones

• Les flavonols

• Les isoflavones

Nous avons détectés trois monoglycosides.

Vue ces différents résultats, notre but est atteint : c’est de faire la corrélation entre les

propriétés thérapeutiques des feuilles du tetradenia sp et les propriétés pharmacologiques de

chaque familles chimiques qu’ils contiennent.

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ANNEXEANNEXEANNEXEANNEXE

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PREPERATION DES REACTIFSPREPERATION DES REACTIFSPREPERATION DES REACTIFSPREPERATION DES REACTIFS

� Préparation des réactifs :

a-) Préparation de l’alcool 80° :

La préparation se fait à partir de l’alcool 90°. La méthode utilisée est la dilution. Pour

préparer 100 mL d’alcool 80°, on verse dans une fiole jaugée de 100ml 89 mL d’alcool 90°

puis on y ajoute de l’E .D jusqu’au trait de jauge. Donc pour avoir 300 mL d’alcool 80°, on

fait l’opération trois fois ou s’il y a un fiole jaugé 300 ml, on dilue 267 ml d’alcool 90°.

b-) Préparation du réactif de Dragendorff :

Solution A : on pèse 1.7g de sous nitrate de bismuth et 20g acide tartrique. Puis on les dissout

dans 30mL d’E .D .

Solution B : on pèse 16g d’iodure de potassium KI et puis on les dissout dans 40 mL d’E .D.

c-) Préparation de réactif de Mayer :

On fait dissoudre 1,35g de chlorure de mercurique (II) dans 94 mL d’E .D puis on y ajoute 5g

d’iodure de potassium. Le tout agiter jusqu'à la dissolution complète. Puis on ajoute de l’E. D

jusqu’à un volume total de 100 mL.

d-) Préparation de réactif de Wagner :

1g de KI et 0,635g d’iode sont mélangés dans un erlenmeyer de 250 mL, on y ajoute 100 mL

d’E.D puis on l’agite jusqu'à ce qu’il dissout.

e-) Préparation de la gélatine :

1g de gélatine est mis en suspension dans 100 mL d’E. D.

f-) Préparation de chlorure de sodium à 10% :

10g de NaCl solide est dissout dans 100 mL d’E. D.

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g-) Préparation de la gélatine salée :

On mélange un volume égal de la solution de gélatine 1% et de NaCl 10%

h-) Préparation de KOH à 0,5 N :

1 N de KOH contient 56g /L car la masse molaire de KOH est de 56/L. Donc 0,5 N

de KOH contient 28g/L. Pour avoir 1L de KOH 0 ,5 N il faut dissoudre 28g de KOH solide

dans 1L d’ E. D. Or on prépare 20mL de KOH 0,5N donc on dissout dans 20 mL d’ E.D

0,56g de KOH solide.

i-) Préparation d’acide acétique 15% :

On fait la préparation à partir d’un acide acétique 60% ; donc on fait dilué dans 17 mL d’E.

D 3mL de la solution mère pour avoir 20ml d’acide acétique à 15%.

j-) Préparation du réactif de Kedde :

2g d’acide 3,4-dinitrobenzoïque est dissout dans 100mL de méthanol. Puis on dissout dans

100mL d’E. D 5,6g de potasse. Et au moment de l’emploi on mélange à volume égal la

solution d’acide et de la potasse.

k-) Préparation du réactif de Keller-Killiani :

10g de chlorure ferrique est dissout dans 100mL d’E. D. Au moment de l’emploi on mélange

50mL d’acide acétique glacial et la solution de chlorure ferrique préparée précédemment. On

prélève 3mL au mélange pour le test de Killer-Killiani.

l-) Préparation de chlorure ferrique 10% dans le méthanol :

1g de chlorure ferrique est dissout dans 10mL de méthanol ; après agitation on chauffe la

solution au bain-marie jusqu’à dissolution complète.

m-) Préparation d’une solution de picrate de sodium :

5g de Na2CO3 et 0,5g d'acide picrique sont dissous dans 100ml d'eau distillée

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� Préparation des extraits :

a-) Extraits éthanolique :

50g de poudre végétal est mélangé avec 300mL d’alcool 80% dans un bocal bien nettoyé et

fermé pendant 72h a peu près ; c’est ce qu’on appelle macération. Après ce temps de pause,

on filtre sous vide le mélange puis le filtrat obtenu est évaporé jusqu’ à avoir une solution

sirupeuse

b-) Extraits éthéré :

On dissout dans le dioxyde d’éthyle 0,5g d’extraits éthanolique. On verse la solution obtenue

dans une ampoule à décanter. Il y a apparition de deux phases après quelques instants : la

phase supérieure est une phase aqueuse et la phase inférieure est la phase éthérée.

c-) Extraits héxanique :

On ajoute 0,5g d’extraits éthanolique dans l’ hexane ; puis on introduit le mélange dans une

ampoule à décanter et après quelques instants il y a apparition de deux phases : la phase

supérieure est une phase aqueuse et la phase inférieure est la phase héxanique.

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U N I V E R S I T E D E F I A N A R A N T S O A ECOLE NORMALE SUPERIEURE

Physique - Chimie

MEMOIRE DE RECHERCHE C.A.P.E.N

RESUME

Ce travail divise en quatre grandes parties :

• Les généralités sur : la famille des Lamiaceae, tetradenia sp, les familles chimiques et ses propriétés pharmacologique, et la chromatographie.

• Les travaux expérimentaux • Les résultats et discussions • L’éducation à l’environnement.

Tetradenia sp appartient à la famille des Lamiaceae ; connu sous le nom vernaculaire borolahy et pas encore exploité à Madagascar. Ce sont des plantes qui ont des propriétés thérapeutiques très intéressantes. Le screening fait sur la plante a révélé les familles chimiques qu’elle contient, tel que les alcaloïdes, les flavonoides, les composés phénoliques, les hétérosides cyanogénétiques, les coumarines, et les polysaccharides. La chromatographie sur couche mince que nous avons faite a prouvé la présence des alcaloïdes dans cette plante. L’étude des monoglycosides par la chromatographie sur papier a donné les squelettes flavonoïdiques probable dans tetradenia sp, tel que : le flavone, le flavonol et l’isoflavone. Mots clés : tetradenia sp (Lamiaceae), screening phytochimique, alcaloïdes, flavonoïdes.

ABSRACTS

This work is divided into four main parts: • the general information on: the Lamiaceae family, Tetradenia sp, the chemical families and their pharmacological properties, and chromatography. • Experiences • Results and discussions • the environmental education. Tetradenia sp belongs to the family Lamiaceae, known as vernacular name borolahy and not yet exploited in Madagascar. It has interesting therapeutic properties. The screening performed on the plant revealed that it contains chemical families such as alkaloids, flavonoids, phenolic compounds, cyanogenic glycosides and, coumarins, and polysaccharides. The Thin layer chromatography we have made has proved the presence of alkaloids in this plant. The study of monoglycosides by paper chromatography gave the flavonoid skeletons likely in Tetradenia sp, such as: flavone, flavonol and the isoflavones.

Keys words: tetradenia sp (Lamiaceae), screening, alkaloids, flavonoid.