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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo Département Géologie Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme d’INGENIEUR. Option :GEOLOGIE L’IMPORTANCE DU VOLET GEOLOGIQUE DANS LES PROCESSUS D’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DES PROJETS EN VUE DE L’ELABORATION DU PCD DE LA COMMUNE RURALE D’ALASORA Présenté par : ANDRIATSARAFARA Domoina LALAINA Le vendredi 15 septembre 2006 à Ivontovorona, devant le jury composé de : RAKOTONDRAOMPIANA Solofo : Président du jury. RAHARIJAONA RAHARISON Léa Jacqueline : Rapporteur. Madame RATRIMO Voahangy : Examinateur. Monsieur MANDIMBIHARISON Aurélien : Examinateur PROMOTION : 2004

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo

Département Géologie

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme d’INGENIEUR.

Option :GEOLOGIE

L’IMPORTANCE DU VOLET GEOLOGIQUE DANS LES PROCESSUS

D’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DES PROJETS EN VUE DE

L’ELABORATION DU PCD DE LA COMMUNE RURALE D’ALASORA

Présenté par : ANDRIATSARAFARA Domoina LALAINA

Le vendredi 15 septembre 2006 à Ivontovorona, devant le jury composé de :

RAKOTONDRAOMPIANA Solofo : Président du jury. RAHARIJAONA RAHARISON Léa Jacqueline : Rapporteur.

Madame RATRIMO Voahangy : Examinateur. Monsieur MANDIMBIHARISON Aurélien : Examinateur

PROMOTION : 2004

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« Recommande à l’éternel tes œuvres, Et tes projets réussiront »

(Proverbes 16/3).

Ainsi je dédie ce mémoire : à Dieu tout puissant qui m’a guidé tout au long de ma vie

non seulement dans l’adversité mais aussi et surtout dans les moments de bonheur.

Sans sa bénédiction divine je n’aurais pas pu arriver à ce stade.

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REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail, j’aimerais exprimer mes vifs et sincères reconnaissances et ma

profonde gratitude envers les personnes qui, de près ou de loin, m’ont aidé dans

l’accomplissement de ce travail, plus particulièrement :

� A Monsieur RAMANANTSIZEHENA PASCAL , Directeur de l’Ecole

Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, pour la caution pédagogique de

la formation.

� A Monsieur RAKOTONDRAOMPIANA SOLOFO Enseignant-Chercheur et

Maître de Conférences, Chef de la Département GEOLOGIE à l’ESPA qui

me fait l’honneur de bien vouloir présider ce mémoire. Je vous suis très

reconnaissant pour, vos conseils, votre connaissance, non seulement lors

de la réalisation de ce mémoire mais aussi au cours de notre formation au

sein du département sous votre direction.

� A nos maîtres et honorables juge de mémoire :

-Madame RATRIMO Voahangy , Responsable du volet environnemental du

Département des Sciences de la Terre à la Faculté des Sciences, Université

d’Antananarivo, qui en dépit de ses fonctions a bien voulu juger ce travail.

-Monsieur MANDIMBIHARISON Aurélien, Enseignant à l’ESPA, qui malgré

ses lourdes responsabilités m’a fait l’honneur de siéger parmi les membres de jury.

-A Madame RAHARIJAONA RAHARISON Léa Jacqueline , Enseignant

Chercheur Géologue ; Maître de Conférences à l’ESPA, Directeur de ce mémoire,

qui n’a pas ménagé son temps pour m’encadrer avec beaucoup de patience et de

bonne volonté dans la réalisation de ce travail malgré ses lourdes occupations, elle

mérite ma plus vive reconnaissance. Qu’elle veuille accepter l’assurance de ma

vive considération et mes sincères reconnaissances.

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� A l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) pour avoir financé mes

travaux de terrain, et ce dans le cadre du Projet de Coopération Scientifique

Inter-universitaire PCSI 2003-2005 dont le responsable est Madame

RAHARIJAONA RAHARISON Léa Jacqueline .

A tous les Enseignants, le personnel de l’ESPA du Département GEOLOGIE, pour la

formation et les appuis logistiques qu’ils m’ont prodigués durant mon cursus universitaire.

A tous les personnels:

� De la direction de la démographie et des statistiques sociales de

Soavimasondro,

� De la direction de la synthèse économique service de l’environnement de

l’INSTAT,

� Du Centre de documentation de la banque mondiale à ANOSY.

� De l’Office national pour l’Environnement (ONE).

� Des centres de documentation et bibliothèques comme la bibliothèque

universitaire d’Antananarivo, la bibliothèque nationale, le CITE, la CCAC …

Toute ma profonde gratitude s’adresse enfin à toute ma Famille pour l’amour et le soutien

sans faille, pour tant de sacrifice et de dévouement Mille fois merci !

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ACRONYME

EIE Etude d’Impact Environnemental.

IDH Indice du Développement Humain.

MNT Modèle Numérique de Terrain.

ONE Office National pour l’Environnement.

ONG Organisation Non Gouvernementale.

PCD Plan Communal de Développement.

Pic Programme d’investissement communal.

PAE Plans d’Actions Environnementales.

PSDR Programme de Soutien au Développement Rural.

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LISTE DES FIGURES ET PHOTOS Pages

Figure 1 : Carte de localisation 14

Figure 2 : Carte géologique d’Alasora 53

Figure 3 : Modèle Numérique du terrain 57

Figure 4 : Carte pédologique 60

Figure 5 : Les activités au marché d’Akadindratombo 68

Figure 6 : Carte des infrastructures 70

Figure 7 : Courbe d’évolution de la population de 1958 à nos jours 73

Figure 8 : Pyramide des ages 74

Figure 9 : Carte de distribution de la population 76

Figure 10 : Courbes d’évolution des secteurs d’activités 79

Figure 11 : Carte d’occupation du sol 88

Photographie 1 : Vue panoramique à partir d’Alasora 46

Photographie 2 : Vavahady vestige de l’époque royale à Alasora 72

Photographie 3 : Artisan potier d’Alasora 85

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LISTE DES TABLEAUX Pages

Tableau 1 : Proposition des mesures d’atténuation en fonction du type de projet. 32

Tableau 2 : Liste des spécialistes à employer lors d’une étude d’évaluation

environnementale. 40

Tableau 3 : Précipitation en mm 47

Tableau 4 : Nombres de jours de pluies de la station météorologique d’Antananarivo 47

Tableau 5 : Température moyenne annuelle en°C 47

Tableau 6 : Classification des routes selon leurs états 64

Tableau 7 : Répartition des activités au marché d’Ankadindratombo 67

Tableau 8 : Evolution de la population 73

Tableau 9 : Répartition de la population par age 74

Tableau 10 : Répartition de la population par fokontany 75

Tableau 11 : Répartition de la population par secteur d’Activités 79

Tableau 12 : Classification des différents types d’exploitation agricole 80

Tableau 13 : Cheptel animal de la commune 83

Tableau 14 : Infrastructures sanitaires 89

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LISTE DES ANNEXES

Annexe I : Fiches d’entretiens avec les villageois d’Alasora. Annexe II : Calcul de la température moyenne annuelle de 1999 à 2003 Annexe III : Fabrication des panneaux illustrés Annexe IV : Recensement des activités par secteurs

Annexe V : Le PCD est le tronc commun de toutes les actions

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Table des matières

ESPA Géologie 1

TABLE DES MATIERES :

Table des matières : ……………………………………………………………………………1

INTRODUCTION GENERALE : .................................................................................................. 6

PARTIE I : CONTEXTE GENERAL, OBJECTIFS ET METHODOLO GIE ......................... 8

I.- CONTEXTE GENERAL, OBJECTIFS ET METHODOLOGIE. .. ...................................... 9

1-1 CONTEXTE : ................................................................................................................................... 9 1.2- NOTIONS DE DEVELOPPEMENT : ........................................................................................................ 9

1.2.1- Finalités du développement .................................................................................................... 10 1.2.1.1- Mettre un terme au gaspillage des ressources naturelles. ................................................ 10 1.2.1.2- Mettre un terme au gaspillage des ressources humaines. ................................................ 10

1.2.2- Paradigmes du développement ............................................................................................... 11 1.2.2.1-Le développement humain................................................................................................ 11 1.2.2.2-Le développement écologiquement viable ....................................................................... 11 1.2.2.3- Développement durable ................................................................................................... 11

1.3-OBJECTIFS : .................................................................................................................................. 12 1.4- METHODOLOGIE ....................................................................................................................... 13

1.4.1- Localisation géographique de la zone d’étude: .................................................................... 13 1.4.2- Travaux de documentation : ................................................................................................... 15 1.4.3.- Déroulement de la phase d’enquêtes. .................................................................................... 16 1.4.4.- Travaux d’analyses et rédaction............................................................................................ 16

PARTIE II : LES TRAITS CARACTERISTIQUES D’UNE ETUDE D’EVALUATION

ENVIRONNEMENTALE DES PROJETS. ................................................................................ 17

II -ETUDE D’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DES PROJETS ............................. 18

2.1-INTRODUCTION .......................................................................................................................... 18 2.2- NOTIONS DE PROJET : ............................................................................................................... 19

2.2.1- Définition : .............................................................................................................................. 19 2.2.2- Vie d’un projet : ...................................................................................................................... 19

2.2.2.1- Cadrage du projet : .......................................................................................................... 19 2.2.2.2- Préparation du projet : ..................................................................................................... 19 2.2.2.3.- Exécution et suivi : ......................................................................................................... 20

2.3– CLASSIFICATION DES PROJETS A SOUMETTRE A UNE ETUDE D’EVALUATION

ENVIRONNEMENTALE : .................................................................................................................. 21 2.3.1.- GENERALITE : ..................................................................................................................... 21 2.3.2.- CAS GENERAL : ................................................................................................................... 22 2.3.3.- CAS SPECIFIQUE : Classification des projets à soumettre à une étude d’évaluation environnementale par la banque mondiale....................................................................................... 23

2.3.3.1-Types de projets systématiquement soumis à une étude d’impact sur l’environnement. . 23 2.3.3.2-Types de projets systématiquement soumis à une notice d’impact sur l’environnement, une version mineure de l’EIE. ...................................................................................................... 24 2.3.3.3-Types de projets systématiquement soumis à aucune analyse de l’impact sur l’environnement. ........................................................................................................................... 24

2.4.- LES ETUDES D’IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT (EIE) ............................................... 25

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Table des matières

ESPA Géologie 2

2.4.1.- QUELQUES DEFINITIONS : ............................................................................................... 25 2.4.2.- CHARTE DE L’ENVIRONNEMENT : .................................................................................. 25 2.4.3.- DIFFERENTES ETAPES D’UNE ETUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT D’UN PROJET : .......................................................................................................................................... 26

2.4.3.1- Le balayage des impacts probables et des limites de l’étude (ou analyse thématique) : . 26 2.4.3.2- L’analyse de l’état initial de l’environnement du projet : ............................................... 27 2.4.3.3- La démarche technique des travaux de construction du projet. ....................................... 28 2.4.3.4- L’examen des solutions alternatives au projet proposé et leurs impacts sur l’environnement. ........................................................................................................................... 28 2.4.3.5- La prédiction des impacts des travaux sur l’environnement ........................................... 29 2.4.3.6- L’intégration des résultats de la consultation publique : ................................................. 30 2.4.3.7- Le plan modérateur environnemental: ............................................................................. 30

2.4.4.- ROLE DU GEOLOGUE DANS LA PROPOSITION DES MESURES D’ATTENUATION : 30 Tableau 1 : Proposition des mesures d’atténuation en fonction du type de projet. ...................... 32 Remarque : .................................................................................................................................... 34

2.5-EVALUATION ECONOMIQUE ENVIRONNEMENTALE DU PROJET. ................................. 35 2.5.1.- LES DIFFICULTES DE L’EVALUATION ECONOMIQUE ENVIRONNEMENTALE. ....... 35

2.5.1.1- LIMITE DE L’ANALYSE. ............................................................................................. 35 2.5.1.2- EXISTENCE DE DONNEES PHYSIQUES FIABLES. ................................................ 35 2.5.1.3- EXISTENCE DE PRIX UTILISABLES. ........................................................................ 36

2.5.2.- LES PERSPECTIVES D’EVOLUTION DANS LE DOMAINE D’EVALUATION ECONOMIQUE ENVIRONNEMENTALE : ..................................................................................... 36

PARTIE III : PREPARATION DE LA DEMARCHE D’ELABORATI ON DU PCD ........... 37

III.- PREPARATION DE LA DEMARCHE. ................. ............................................................ 38

3.1-ANALYSE DE LA DEMANDE : .................................................................................................. 38 3.2.- CONSTITUTION DE L’EQUIPE CHARGEE DE LA CONDUITE DE LA DEMARCHE : ..... 39 3.3- INFORMATION DE TOUS LES RESPONSABLES ET GROUPES DE STRUCTURES CONCERNES PAR L’ELABORATION DU PCD : ............................................................................ 41

PARTIE IV : DIAGNOSTIC EXTERNE DE LA ZONE D’ALASORA . ................................ 42

IV- EVALUATION THEMATIQUE DE TOUTES LES COMPOSANTES DE

L’ENVIRONNEMENT D’ALASORA . ...................................................................................... 43

4.1.- GENERALITES : ......................................................................................................................... 43 4.2.- IDENTIFICATION DES PRINCIPAUX DESCRIPTEURS ET ANALYSE THEMATIQUE .. 44

4.2.1- DESCRIPTEURS DU MILIEU PHYSIQUE : ........................................................................ 45 4.2.1.1.- Localisation et analyse de la situation géographique ..................................................... 45 4.2.1.2.-Description et analyse du Paysage : ................................................................................ 46 4.2.1.3.- Climat : ........................................................................................................................... 47 4.2.1.4.- Géologie : ....................................................................................................................... 49

4.2.1.4.1.- La géologie d’Antananarivo-Manjakandriana ......................................................... 49 4.2.1.4.2- La géologie d’Alasora : ............................................................................................ 51

a.-Situation pétrographique : ................................................................................................. 52 4.2.1.4.3.- Analyse de la relation entre le sous-sol et le sol: ..................................................... 54

4.2.1.5.- Géomorphologie : ........................................................................................................... 55 4.2.1.5.1.- Géomorphologie des hautes terres centrales : ......................................................... 55 4.2.1.5.2.- Géomorphologie d’Alasora : ................................................................................... 55 4.2.1.5.3.- Morphologie base de l’étude de la potentialité :...................................................... 56

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Table des matières

ESPA Géologie 3

4.2.1.6- Pédologie ......................................................................................................................... 58

4.2.1.6.1.- Les sols de la plaine : ............................................................................................... 58 .4.2.1.6.2.- Sols des« tanety »: .................................................................................................. 59 4.2.1.6.3.- Sols des fonds de vallées ......................................................................................... 59 Figure 4 : Carte Pédologique .................................................................................................... 60 4.2.1.6.4.- Analyse de la situation pédologique ........................................................................ 61

4.2.1.7.- Hydrogéologie : .............................................................................................................. 63 4.2.1.8.- Infrastructures : ............................................................................................................... 64

4.2.1.8.1.- Routes communales : ............................................................................................... 64 a.- Liaisons principales : ....................................................................................................... 64 b.- Liaisons secondaires : ...................................................................................................... 65

4.2.1.8.2.- Canaux d’irrigations, analyse des problèmes en matière d’irrigation et de drainage de la commune : ........................................................................................................................ 65 4.2.1.8.3.- Le marché d’Akadindratombo : ............................................................................... 67 Figure.5 : Les activités au marché d’Akadindratombo ............................................................. 68 4.2.1.8.4.- Abattoir : .................................................................................................................. 69

Figure 6: Carte des Infrastructures .................................................................................................. 70 4.2.2.- DESCRIPTEURS DU MILIEU HUMAIN ............................................................................. 71

4.2.2.1.- Evaluation et analyse du contexte historique : ............................................................... 71 4.2.2.2.- Démographie statique et dynamique : ............................................................................ 73

4.2.2.2.1.- Analyse de la Croissance de la population .............................................................. 73 4.2.2.2.2.- Répartition de la population suivant la classe d’age: .............................................. 74 4.2.2.2.3.- Répartition de la population dans l’espace : ............................................................ 75

Figure 9 : Carte de distribution de la population .......................................................................... 76 4.2.2.3.- Flux migratoires :............................................................................................................ 77

4.2.2.3.1.- Migrations alternantes : ........................................................................................... 77 4.2.2.3.2.- Déplacements intra-communaux : ........................................................................... 78

4.2.2.4.-Activités économiques :................................................................................................... 79 4.2.2.4.1.- Evolution des secteurs d’activités : ......................................................................... 79

A- SECTEUR PRIMAIRE : ................................................................................................. 80 1- AGRICULTURE : ........................................................................................................ 80

1.1- ANALYSE DE LA SITUATION RIZICOLE : .................................................... 81 1.2.- LES CULTURES MARAICHAIRES : ................................................................ 82 1.3.- CULTURES VIVRIERES : ................................................................................. 83

2.-ANALYSE DE L’ETAT DE L’ELEVAGE :............................................................... 83 B.- SECTEUR SECONDAIRE : .......................................................................................... 85 C.- SECTEUR TERTIAIRE : ............................................................................................... 87

4.2.2.4.2.- Conclusion sur l’activité économique : ................................................................... 87 FIGURE 11 : Carte d’occupation du sol ................................................................................... 88

4.2.2.5.- SITUATION SANITAIRE : ........................................................................................... 89 4.2.3.- DESCRIPTEUR DU MILIEU BIOLOGIQUE ...................................................................... 90

4.2.3.1.- Végétation :..................................................................................................................... 90 4.3- CONCLUSION :............................................................................................................................ 91

PARTIE V : DIAGNOSTIC ET AUTO-ANALYSE .................................................................. 92

V- DIAGNOSTIC, TRAITEMENT DES INFORMATIONS ET PHASE DE RESTITUTION.

.......................................................................................................................................................... 93

5.1.- DIGNOSTIC ET AUTO-ANALYSE DE LEUR SITUATION PAR LES INTERESSES : ......... 93 5.1.1.- Objectifs ................................................................................................................................. 93

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Table des matières

ESPA Géologie 4

5.1.2.-Public concerné par l’auto-analyse : ..................................................................................... 93 5.1.3.-Déroulement de cette étape : .................................................................................................. 94 5.1.4.-Thèmes à aborder pendant l’étape d’auto-analyse : .............................................................. 94

5.2-TRAITEMENT DES INFORMATIONS RECUEILLIES : ........................................................... 95 5.2.1.-Objectifs : ............................................................................................................................... 95 5.2.2.- Nature des informations à traiter : ........................................................................................ 95 5.2.3.- Proposition d’un canevas général de classement, sélection et interprétation des informations recueillies : .................................................................................................................. 95

5.2.3.1.- L’occupation du sol : ...................................................................................................... 95 5.2.3.2.- Les systèmes et techniques de production par secteur : ................................................. 96 5.2.3.3.- Situation économique : ................................................................................................... 96 5.2.3.4.- La situation sociale : ....................................................................................................... 97 5.2.3.5.- Les formes d’organisation existantes : ........................................................................... 97

5.2.4.- Mise en forme pédagogique du bilan diagnostic pour préparer la restitution : ................... 97 5.3.- RESTITUTION DU BILAN DIAGNOSTIC AUX POPULATIONS ET PARTENAIRES, RECUEIL DES PROPOSITIONS, INFORMATIONS, RECHERCHE DE SOLUTION : .................. 98

5.3.1.- Objectifs : .............................................................................................................................. 98 5.3.2.- Modalités : ............................................................................................................................. 99

5.3.2.1.- Restitution auprès de l’ensemble de la population : ....................................................... 99 5.3.2.2- Restitution auprès des partenaires extérieurs : ................................................................ 99

PARTIE VI : ELABORATION DU PLAN DE DEVELOPPEMENT ET DU PROGRAM ME

D’URGENCE ............................................................................................................................... 100

VI.- ELABORATION DU PCD .................................................................................................. 101

6.1.-INTRODUCTION. ...................................................................................................................... 101 6.2.-ESQUISSE DU PLAN : ............................................................................................................... 101

6.2.1.- TRAITEMENT DES INFORMATIONS ET DES PROPOSITIONS RECUEILLIES : ......... 101 6.2.1.1.- Objectifs : ..................................................................................................................... 101 6.2.1.2.- Principes à suivre lors du travail de traitement des informations : .............................. 102 6.2.1.3.- Quelles informations traiter ? ....................................................................................... 103 6.2.1.4.- Le classement des propositions de solution : ............................................................... 103

6.2.2.- ESQUISSE D’UN PLAN DE DEVELOPPEMENT SUR PLUSIEURS ANNEES : ............. 105 6.2.2.1- But : ............................................................................................................................... 105 6.2.2.2.- Ordonnancement du plan : ............................................................................................ 105

a.- Rappel des grandes lignes du bilan diagnostic comme argumentation des orientations du plan et du choix des actions. ................................................................................................... 105 b.- Les orientations générales et les objectifs du plan de développement : ............................ 106 c.- Stratégie générale :............................................................................................................. 106 d.- Mesures particulières spécifiques, et projets locaux : ....................................................... 108

6.2.3.- MISE EN FORME PEDAGOGIQUE .................................................................................. 109 a.- Objectifs : ............................................................................................................................... 109 b.- Thèmes principaux de l’exposé du plan de développement et des panneaux : ..................... 109

6.2.4.- RESTITUTION DU PLAN DE DEVELOPPEMENT .......................................................... 110 6.2.4.1.- Restitution avec les fokontany et villages : .................................................................. 110

a.- Objectifs : ........................................................................................................................... 110 b.- Déroulement des réunions de restitution: ......................................................................... 111

6.2.4.2.- Restitution avec les partenaires extérieurs : ................................................................. 111 a.- Objectif : ............................................................................................................................ 111 b.- Déroulement de la réunion de restitution avec les partenaires extérieurs : ....................... 111

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Table des matières

ESPA Géologie 5

6.3.- FORMULATION DU PCD ET DU PROGRAMME D’URGENCE :..................................... 112 6.4.- RECONNAISSANCE OFFICIELLE DU PLAN PAR LES RESPONSABLES DES STRUCTURES ADMINISTRATIVES LOCALES ET PARTENAIRES EXTERIEURS : ................. 113

6.4.1.- Objectif : ......................................................................................................................... 113 6.4.2.- Modalités : ....................................................................................................................... 113 6.4.3- Importance de l’officialisation du PCD : .......................................................................... 113

CONCLUSION GENERALE : ................................................................................................... 114

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Introduction générale

ESPA Géologie 6

INTRODUCTION GENERALE :

Le leitmotiv du gouvernement actuel « développement rapide et durable » demande la

participation active de toutes les forces vives de la nation. Pour ce faire, le gouvernement

Malagasy avait mis en place une politique de décentralisation effective.

Cette décentralisation effective est inscrite dans la Constitution votée en 1992. L'article 2

de cette Loi constitutive garantit l'autonomie des collectivités territoriales décentralisées.

Celles ci concourent avec l'Etat au développement de la communauté nationale. De plus,

la Constitution du 18 avril 1998 réaffirme le principe de « l'application du système

d'autonomie pour assurer l'efficacité de la décentralisation ».

Afin d’atteindre ces objectifs de développement, l’Etat Malagasy, en partenariat avec les

bailleurs de fonds, avait mis en place une politique, Programme de Soutien au

Développement Rural (PSDR), visant à améliorer le niveau de vie des paysans qui

constituent plus de 75% de la population Malagasy.

Vu sa situation géographique, très proche de la capitale et sa vocation agricole, Alasora

peut tirer partie de cette conjoncture politique actuelle pour son essor socio-économique.

Pour avoir accès aux bienfaits de cette politique du gouvernement et pour éradiquer la

pauvreté; la commune rurale d’Alasora se doit d’élaborer son plan communal de

développement (PCD), document cadre où doit figurer tous les projets de développement

à élaborer dans la commune.

Notre constatation générale est, la majorité des PCD et des projets réalisés jusqu’à ce

jour n’ont pas apporté les résultats espérés. D’après nos analyses, les raisons

essentielles de ces échecs résident dans la non prise en compte de l’importance de la

connaissance de l’environnement et du contexte local de leur lieu d’implantation.

Le présent mémoire de fin d’études qui s’intitule «L’importance du volet géologique

dans les Processus d’évaluation environnementale des projets en vue de

l’élaboration du PCD de la commune rurale d’Alasora » va essayer de mettre en

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Introduction générale

ESPA Géologie 7

valeur cette inter-relation entre connaissance de l’environnement qui est une branche à

part entière de la géologie.

L’objectif de ce travail de mémoire vise à rechercher les voies et moyens pour faciliter la

conception du PCD, en vue de le rendre plus opérationnel. Ainsi un PCD bien établi serait

bien vu aux yeux des bailleurs de fonds car répondant à la politique de développement

fixée par l’état.

Afin de parfaire la réalisation de notre travail nous avons subdivisé cet ouvrage en six

parties :

La première partie présentera le contexte général et les objectifs,

La seconde partie décrira les traits caractéristiques d’une étude d’évaluation

environnementale des projets,

La troisième partie retracera la phase de préparation de la démarche d’élaboration du

PCD,

La quatrième partie sera essentiellement consacrée à la description thématique de toutes

les composantes de l’environnement ou diagnostic externe de la zone d’étude,

La cinquième partie se focalisera sur la phase de diagnostic et d’auto-analyse de leur

situation par tous les acteurs de développement de la commune d’Alasora,

La dernière partie proposera des directives en vue de l’élaboration du PCD de la

commune d’Alasora.

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Partie I : Contexte général, objectifs et méthodologie

ESPA Géologie 8

PARTIE I : CONTEXTE GENERAL, OBJECTIFS ET

METHODOLOGIE

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Partie I : Contexte général, objectifs et méthodologie

ESPA Géologie 9

I.- CONTEXTE GENERAL, OBJECTIFS ET

METHODOLOGIE.

1-1 CONTEXTE :

Avec la mise en place et le renforcement des politiques de décentralisation à

Madagascar, la planification du développement communal et celle du développement

régional sont devenues incontournables et indissociables : le gouvernement, les ONG, et

les organismes internationaux en ont fait leur credo.

En effet, pour être éligible à un financement public comme à un financement privé, toutes

les communes et les régions de Madagascar doivent élaborer leur plan de

développement et inscrire leur réalisation et investissements dans le cadre de ce plan. La

commune d’Alasora ne peut faillir à cette règle.

C’est ainsi que de nouvelles démarches et méthodes ont été identifiées, diffusées et

vulgarisées. Aujourd’hui les ONG et les bureaux d’études occupent une part de plus en

plus importante de leur temps et de leur savoir-faire à élaborer des diagnostics

participatifs et à définir des plans de développement pour les collectivités communales,

régionales. Ces démarches et méthodes ont pour finalité le développement dans le sens

général du terme.

1.2- Notions de développement :

Que signifie le terme développement ? Pour répondre à cette question, il nous faut tout

d’abord cerner le sens à donner à ce terme. Pour ce faire, on retiendra deux aspects:

d’une part « les finalités du développement », et, d’autre part, la portée même de ce

terme, en examinant les « paradigmes » qui peuvent en préciser les contours. Dans cette

partie, ce que nous devons prioritairement rechercher, c’est le développement bien

distinct de la croissance, car à Madagascar comme dans beaucoup de pays en voie de

développement on assiste à « une croissance sans développement ».

En effet, ce n’est pas une croissance purement quantitative qui sert de progrès humain,

c’est de la qualité dont nous avons besoin.

Page 19: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie I : Contexte général, objectifs et méthodologie

ESPA Géologie 10

1.2.1- Finalités du développement

C’est là incontestablement, le premier point qui doit retenir l’attention de ceux qui se

préoccupent de l’avenir de Madagascar. Le développement, dans notre entendement doit

avoir deux finalités essentielles : on doit mettre un terme au gaspillage des ressources

naturelles et au gaspillage des ressources humaines.

1.2.1.1- Mettre un terme au gaspillage des ressources naturelles.

Les ressources naturelles sont en général mises à mal, par le fait que les préoccupations

de survie immédiate prennent trop souvent le dessus sur l’application des règles de

gestion rationnelle des ressources, des milieux et des mécanismes de production des

ressources. Il en résulte une série d’impacts négatifs sur l’environnement.

1.2.1.2- Mettre un terme au gaspillage des ressources humaines.

Un Indice de Développement Humain ( IDH ) élevé traduit un niveau élevé de pauvreté

humaine, des conditions de santé déplorables, un niveau de vie extrêmement précaire,

un état insatisfaisant des équipements et des infrastructures du pays, etc. ,autant

d’éléments qui ne permettent pas de satisfaire les besoins humaines essentiels. On doit

donc accorder une priorité à l’homme, vers le bien être du quel doivent converger les

efforts de développement.

Le principe de dignité de l’homme doit être au centre de la finalité du développement

humain. Cela signifie trois choses :

� Premièrement, égalité entre tous les hommes et reconnaissance réciproque de

cette égalité.

� Deuxièmement, ce principe suppose la garantie de la subjectivité humaine ce qui

signifie protection de l’identité et de l’intégrité mentale et corporelle.

� Enfin, troisièmement ce principe signifie que sans réduire par l’assistance les

citoyens à un statut servile, l’Etat doit assurer une existence digne pour chacun.

Page 20: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie I : Contexte général, objectifs et méthodologie

ESPA Géologie 11

1.2.2- Paradigmes du développement

Il est nécessaire d’enrichir le concept de développement par les apports des trois

paradigmes suivants qui en fixent la portée et le sens, à savoir :

� Le développement humain,

� Le développement durable,

� Le développement écologiquement viable.

1.2.2.1-Le développement humain

Le développement humain, bien différent du développement des ressources humaines –

simple question de gestion de personnel, implique l’intégration de la culture au

développement conformément aux conférences de l’UNESCO de Venise (1972) et de

Mexico(1982) et à la conférence des Nations Unies sur l’environnement et le

développement (CNUED, Rio, 1992)

Les sciences quelles, qu’elles soient, doivent donc être aussi mises au service de

l’humanité, au service de l’homme. Toutes les cultures peuvent contribuer au savoir

scientifique universel.

1.2.2.2-Le développement écologiquement viable

Un développement écologiquement viable nécessite le maintien des systèmes

entretenant la vie et des processus écologiques essentiels, la protection de la biodiversité

et l’intégration de l’environnement dans le développement.

1.2.2.3- Développement durable

Le développement durable insiste sur le respect de la capacité de la biosphère à

supporter la vie, à générer les ressources et à assimiler les déchets résultant de son

fonctionnement.

Page 21: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie I : Contexte général, objectifs et méthodologie

ESPA Géologie 12

1.3-OBJECTIFS :

Notre étude poursuit plusieurs objectifs indépendants ou complémentaires.

� Elle permet tout d’abord de définir les orientations générales d’un

développement communal tenant vraiment compte du cadre de référence

géographique ( Environnement ) de l’action de développement a mené.

Un PCD bien conçu, répondant à cette perspective est un atout majeur pour la

commune rurale d’Alasora car il va fortement faciliter la mise en route de tous les

futurs projets qui pourraient être réalisés dans son aire géographique.

� Elle est aussi une occasion privilégiée pour sensibiliser tous les acteurs et

responsables du développement sur l’importance d’une Etude d’Evaluation

Environnementale des Projets . Cette étude peut apporter beaucoup

d’informations sur les possibilités offertes par l’environnement en vue du

développement d’une part, et d’autre part-elle a pour objectif de sensibiliser tout le

monde sur l’importance d’une obligation de maintenir la capacité sustentatrice de

la biosphère pour la vie humaine.

Une condition sine qua non du développement est d’avoir à la disposition un

environnement biophysique de qualité, or presque tous les projets de

développement peuvent aussi bien améliorer que nuire à l’environnement d’où la

nécessité de faire une Etude d’Evaluation Environnementale.

� Elle peut dans d’autres cas servir de référence dans une démarche d’élaboration

d’un PCD dont la finalité est de renforcer la dynamique de développement et

l’organisation de tous les investissements et services sur toute la commune.

� En dernier lieu elle peut, non seulement servir d’introduction à une démarche

d’aménagement de la commune d’Alasora mais aussi elle peut servir de modèle

pour toutes les autres communes rurales des 22 régions de l’ile.

Page 22: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie I : Contexte général, objectifs et méthodologie

ESPA Géologie 13

1.4- METHODOLOGIE

1.4.1- Localisation géographique de la zone d’étude:

La Commune Rurale d’Alasora fait partie de la région des Hautes Terres centrale

Malagasy. Elle se situe à 12Km au Sud-Est d'Antananarivo (Figure 1), comprise entre :

X1=516 000 m et X2=523 000 m

Y1=791 500 m et Y2=797 000 m

Elle a une superficie de 21.5km² ( mesure au planimètre sur carte au 1/50.000, marge

d’erreur + ou – 1ha) et regroupe 20 fokontany.

Elle fait partie intégrante du district d’Antananarivo Avaradrano de la région

d’Analamanga. Située sur la rive gauche de l’Ikopa, elle est délimitée par les communes

suivantes :

- au Nord, par le 2éme arrondissement de la Commune d'Antananarivo Renivohitra.

- au Sud, par les Communes d'Ambohijanaka et d'Ankaraobato.

- à l’Ouest, par la Commune de Tanjombato.

- à l’Est par les Communes de Masindray et d'Ambohimanambola.

Page 23: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

ESPA Géologie 14

#S

#S

#S

#S

#S

#S

#S

Alasora

Ankaraobato

Antananarivo

Andoharanofotsy

Tanjombato

Ambohimanambola

Ikopa

Si sao

ny

1000 0 1000 Meters

N

Carte de localisation 510000

510000

512000

512000

514000

514000

516000

516000

518000

518000

520000

520000

522000

522000

524000

524000

526000

526000

788

000

7880

00

790

000

7900

00

792

000

7920

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796

000

7960

00

798

000

7980

00

TOLIARA

MAHAJANGA

FIANARANTSOA

TOAMASINA

ANTANANARIVO

ANTSIRANANA

Routes

Réseaux hydrologiques

Commune Alasora

Antananarivo Fivondronana

ANTANANARIVO-ATSIMONDRANO

ANTANANARIVO-AVARADRANO

ANTANANARIVO-RENIVOHITRA

Carte de localisation.

Source : BD 10 Alasora – BD 500

FIGURE1 : Carte de localisation.

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Partie I : Contexte général, objectifs et méthodologie

ESPA Géologie 15

1.4.2- Travaux de documentation :

Des études bibliographiques ont été menées pour avoir une idée générale sur le

problématique « environnement-développement » posée par notre sujet d’étude.

A ce stade avec l’aide des différents documents disponibles nous avions tenu à identifier

toutes les composantes pertinentes d’un environnement pouvant avoir une relation étroite

avec un projet de développement.

Nos informations ont été puisées dans diverses sources :

� Dans l’Aire géographique de la commune d’Alasora elle-même :

- par observation des paysages agraires,

- par enquêtes auprès de personnes ressources,

- Entretien avec les responsables de la commune,

� A l’extérieur du milieu en question :

- Dépouillement des documents statistiques,

- Réalisation et interprétation des documents cartographiques,

- Exploitation d’études historiques et économiques

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Partie I : Contexte général, objectifs et méthodologie

ESPA Géologie 16

1.4.3.- Déroulement de la phase d’enquêtes.

Les phases de descentes sur terrain s’étaient subdivisées en des phases d’enquêtes et

d’observations. Notre méthode consistait à faire une écoute attentive et patiente des

enquêtés et surtout, nous nous sommes concentrés à l’observation minutieuse de leur

environnement et de leur vie quotidienne. Le plus souvent, dans le but de faciliter le

travail nous nous sommes adressés aux chefs quartiers, et sinon, presque dans la

majeure partie des cas, ces phases d’enquêtes s’effectuaient à partir des informations

recueillies (ANNEXE I) au cours d’entretiens libres avec les agriculteurs. L’idée était de

faire sortir à travers leurs activités et leur perception des choses, la possible existence

d’une inter-dépendance entre l’état de leur environnement et leur niveau de vie.

Notre première constatation était qu’il existe une logique paysanne qui sont plus que de

simples freins au développement. La réalité du terrain a été donc systématiquement

valorisée lors de cette étape.

1.4.4.- Travaux d’analyses et rédaction. Après avoir terminé les travaux de recherches bibliographiques et les travaux de terrain

nous nous sommes focalisé sur l’analyse des informations recueillies. Toutes les

informations disponibles ont été analysées, interprétées et surtout ordonnées suivant un

système théorique de concepts et de schémas qui peut servir de référence aux futurs

concepteurs du PCD.

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Partie II : Les traits caractéristiques d’une étude d’évaluation environnementale des projets

ESPA Géologie 17

PARTIE II : LES TRAITS CARACTERISTIQUES D’UNE

ETUDE D’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DES

PROJETS.

Page 27: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie II : Les traits caractéristiques d’une étude d’évaluation environnementale des projets

ESPA Géologie 18

II -ETUDE D’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE

DES PROJETS.

2.1-INTRODUCTION

Le développement d’une aire géographique donnée dépend en grande partie du nombre

et de l’ampleur des projets à y être implanter. Ces projets, par l’importance de leurs

dimensions ou leurs incidences sur le milieu naturel, peuvent porter atteinte à

l’Environnement de la zone considérée. C’est pourquoi, il est important de bien connaître

l’état des composantes environnementales d’une zone de projet donnée. Pour cela il faut

faire un travail d’évaluation environnementale. Dans cette partie nous avons tenu à

décrire les différentes phases d’un tel travail car dès la conception d’un projet, il est

nécessaire de se poser un certain nombre de questions et d’y apporter des réponses.

Ces questions sont :

� Quelles sont les potentialités naturelles de la zone de projet, particulièrement vis à

vis des facteurs sur lesquels on se propose d’intervenir?

� Quelles sont les interférences des facteurs principaux entre eux dans la

configuration actuelle ?

� Quelles sont les tendances d’évolution du ou des systèmes en présence ?

� Quels vont être les impacts bénéfiques ou négatifs sur ces différents facteurs,

particulièrement sur ceux dont on aura détecté qu’ils sont en situation instable ?

Les réponses à ces diverses questions doivent se trouver dans le processus d’évaluation

environnementale qui doit permettre de faire émerger une politique d’environnement pour

la zone du projet. Cette politique aura des composantes techniques, sociales et

économiques.

Le but final d’une évaluation environnementale est donc de permettre la définition d’une

stratégie visant à favoriser un développement pérenne sur le long terme.

De ce qui est dit ci dessus, on aura compris que le contenu d’une évaluation

environnementale est très variable, aucune étude satisfaisante n’a jusqu'à maintenant pu

donner le contenu exact de cette dernière.

En gros on peut avancer l’hypothèse suivant, une étude d’évaluation environnementale

de projet comporte deux parties ; une Etude d’Impact Environnemental (EIE) et une

évaluation économique environnementale du projet.

Page 28: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie II : Les traits caractéristiques d’une étude d’évaluation environnementale des projets

ESPA Géologie 19

2.2- NOTIONS DE PROJET : Actuellement à Madagascar, le gouvernement Malagasy incite les promoteurs nationaux

et étrangers à investir pour le développement. Or il ne peut y avoir de réel développement

sans projet d’investissement. Mais en fait qu’est ce qu’un projet ?

2.2.1- Définition :

Par définition un projet est une première idée d’une réalisation, une première rédaction

d’une chose qu’on a l’intention de faire ou de réaliser. Un projet consiste donc à vouloir

réaliser une idée ayant un caractère nouveau, cette réalisation est unique, éphémère et

sa mise en œuvre nécessite un certain temps( Manuel Bridier) .

Un projet est caractérisé par : sa taille (budget, durée, espace occupée…), sa nature

(industriel, environnemental, artisanal, etc.), ses objectifs et enfin par son statut (collectif

ou individuel, national ou multinational).

2.2.2- Vie d’un projet :

La vie d’un projet de développement se divise en trois phases bien distinctes : une phase

de cadrage, une phase préparatoire et une phase d’exécution et de suivi.

2.2.2.1- Cadrage du projet :

A ce stade, le travail des promoteurs du projet consiste principalement à définir le projet

dans ses grandes lignes. L’analyse détaillée des travaux à faire, notamment l’analyse

des impacts probables que le projet peut causer sur son environnement est l’une des

priorités à ce stade. Les promoteurs du projet doivent être capables de projeter le futur.

2.2.2.2- Préparation du projet :

Cette phase de préparation se focalise surtout sur la planification et la gestion des coûts

destinés à servir de référence au suivi du projet.

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Partie II : Les traits caractéristiques d’une étude d’évaluation environnementale des projets

ESPA Géologie 20

2.2.2.3.- Exécution et suivi :

Cette phase d’exécution et de suivi se subdivise en cinq étapes :

- Lancement des actions permettant le démarrage du projet,

- Analyse périodique de l’avancement et de l’évolution de tous les travaux,

- Travaux de synthèses nécessaires à la maîtrise des objectifs,

- Applications des actions correctives éventuelles,

- Fin du projet.

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Partie II : Les traits caractéristiques d’une étude d’évaluation environnementale des projets

ESPA Géologie 21

2.3– CLASSIFICATION DES PROJETS A SOUMETTRE A UNE ETUDE D’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE :

2.3.1.- GENERALITE :

Les plans d’actions environnementaux (PAE) ou politique nationale pour l’environnement

(PNE) ont été lancés avec l’appui actif des bailleurs de fonds dans le monde, et en

particulier à Madagascar depuis 1987. Cette politique s’est prolongée jusqu’à maintenant

avec le récent financement des programmes environnementaux I et II. Il s’agit d’une

politique générale du gouvernement Malagasy qui vise:

� A mettre en place des structures d’appui, de mise en œuvre et de coordination

dans le domaine de l’environnement.

� A réaliser des opérations de terrain en terme de conservation et de restauration

de l’environnement

Cette politique est coordonnée par l’Office National pour l’environnement ( ONE ) et le

ministère de l’environnement.

La banque mondiale possède actuellement parmi les bailleurs de fonds internationaux le

système le plus fouillé de classification des projets par rapport à leurs impacts potentiels.

Comme elle est le principal bailleur de presque tous les projets environnementaux à

Madagascar, nous avons jugé bon de donner ces deux types de classification à titre de

comparaison en avant première de la description des traits caractéristiques d’une étude

d’évaluation environnementale.

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Partie II : Les traits caractéristiques d’une étude d’évaluation environnementale des projets

ESPA Géologie 22

2.3.2.- CAS GENERAL :

En général , on distingue actuellement trois grands types d’impacts environnementaux

potentiels d’un projet :

- la destruction des ressources naturelles (les questions vertes ).

- la pollution industrielle ou urbaine(les questions brunes)

- les impacts directs sur les habitants de la zone(questions rouges),

Les points particulièrement étudiés dans les questions vertes sont :

� l’utilisation du sol agricole,

� l’utilisation du sol forestier,

� les aires protégées, les faunes sauvages,

� la flore,

� l’hydrogéologie,

� la pédologie,

� l’hydrologie de surface,

� Les paysages ruraux.

Les points particulièrement étudiés dans les questions brunes sont :

� la qualité de l’eau,

� la qualité de l’air,

� l’architecture et le paysage urbains,

� Infrastructures physiques existantes et risquant d’être affectées.

Les points particulièrement étudiés dans les questions rouges sont :

� les déplacements involontaires des populations,

� la relation environnement- pauvreté,

� les impacts sur le patrimoine culturel ou archéologique,

� Les accroissements futurs de population naturels ou migratoires et leurs impacts

environnementaux probables.

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Partie II : Les traits caractéristiques d’une étude d’évaluation environnementale des projets

ESPA Géologie 23

2.3.3.- CAS SPECIFIQUE : Classification des projets à soumettre à une étude d’évaluation environnementale par la banque mondiale.

La typologie adoptée comprend les types de projets suivant :

2.3.3.1-Types de projets systématiquement soumis à une étude d’impact sur

l’environnement.

- Grandes exploitations de minerais et de produits pétroliers,

- Production forestière,

- Industries (moyennes et grandes)et zones industrielles,

- Grand périmètre d’irrigation et / ou drainage,

- Tous ouvrages majeurs de terrassement,

- Barrages et retenues,

- Ports et aménagements connexes,

- Aménagements fonciers,

- Tous projets entraînant un déplacement involontaire de personnes,

- Aménagement de bassin versants,

- Construction/extension centrale électrique thermique et hydraulique,

- Production, transport et utilisation de pesticides et autres produits toxiques.

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Partie II : Les traits caractéristiques d’une étude d’évaluation environnementale des projets

ESPA Géologie 24

2.3.3.2-Types de projets systématiquement soumis à une notice d’impact sur

l’environnement, une version mineure de l’EIE.

- Petites agro-industries,

- Transmission électrique (sauf si cette construction implique des déplacements

involontaires de personnes),

- Aquaculture,

- Irrigation et drainage (à petite échelle),

- Energie renouvelable,

-Electrification rurale,

- Tourisme,

- Adduction d’eau et assainissement en zone rurale,

- Projet de gestion et d’entretien des bassins versants,

- Projet à petite échelle impliquant des entretiens et des améliorations d’équipements et

infrastructures existantes,

2.3.3.3-Types de projets systématiquement soumis à aucune analyse de l’impact

sur l’environnement.

- Education,

- Planning familial,

- Santé,

- Nutrition,

- Développement institutionnel,

- Assistance technique,

- La plupart des projets relatifs aux ressources humaines.

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Partie II : Les traits caractéristiques d’une étude d’évaluation environnementale des projets

ESPA Géologie 25

2.4.- LES ETUDES D’IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT (EI E)

2.4.1.- QUELQUES DEFINITIONS :

� L’Environnement est par définition l’ensemble des conditions naturelles

( Physiques, chimiques et biologiques) et culturelles ( sociologiques ) susceptibles d’agir

sur les organismes vivants et les activités humaines. En d’autres termes, l’environnement

est l’ensemble des éléments naturels et artificiels qui conditionnent la vie des hommes.

La charte de l’Environnement Malagasy définit quand à elle l’environnement par un

ensemble des milieux naturels et artificiels y compris les milieux humains et les facteurs

sociaux et culturels qui intéressent le développement.

� Une EIE est une étude scientifique qui décrit le projet et son environnement, elle

permet d’examiner les conséquences tant bénéfiques que néfastes qu’un projet ou

programme de développement peut générer sur son environnement. Elle doit

obligatoirement définir le plan de réhabilitation du site ainsi que les indicateurs de

suivie de l’évolution de l’environnement tout au long de la période d’existence du

projet.

2.4.2.- CHARTE DE L’ENVIRONNEMENT :

A Madagascar les réglementations en matière environnementale sont sous la responsabilité

du Ministère de l’environnement; des eaux et forets. Ce ministère est le garant de la politique

nationale dans le domaine de la protection de l’environnement.

La charte de l’environnement, portée par la loi n°9 0-033 du 21 décembre 1990 est la loi

régissant la protection de l’environnement à Madagascar. Elle précise la nécessité d’une

Etude d’Impact Environnemental ( EIE ) pour tous projets, publics ou privés, susceptibles de

porter atteinte à l’environnement.

Page 35: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie II : Les traits caractéristiques d’une étude d’évaluation environnementale des projets

ESPA Géologie 26

2.4.3.- DIFFERENTES ETAPES D’UNE ETUDE D’IMPACT SUR

L’ENVIRONNEMENT D’UN PROJET :

Pour tout projet réclamant une EIE complète, il faut effectuer une série d’investigations qui

comprend au moins sept étapes.

2.4.3.1- Le balayage des impacts probables et des limites de l’étude (ou analyse

thématique) :

L’analyse thématique d’un problème est celle qui est habituellement faite par les ingénieurs

et techniciens en développement. En matière environnementale c’est ce que l’on appelle

« technique de balayage », technique qui consiste à inventorier tous les vecteurs de

changements à l’œuvre dans la zone de projet, à identifier tous les impacts possibles et à

leur trouver des remèdes, soit à titre préventif, soit dans le cadre d’une réhabilitation. C’est

une étape fondamentale, parfois pré-évaluation. Elle est, comme l’EIE, de la responsabilité

du maître de l’ouvrage du projet soumis à l’EIE.

Le balayage (en anglais scoping) vise surtout à arrêter les limites de l’étude dans l’espace

et dans le temps, ainsi que celle des travaux étudiés.

Dans l’espace, prise en compte de l’ensemble des zones dont l’environnement sera

affecté, directement ou indirectement, par le projet étudié.

Dans le temps, prise en compte de la durée de vie économique de l’aménagement

Dans la nature des travaux à étudier, prise en compte de tous les travaux liés

directement à l‘aménagement étudié, à partir du moment ou les travaux peuvent avoir

des impacts sur l’environnement.

Ce balayage permet d’arrêter la liste des impacts sur l’environnement qui seront pris en

considération, et requière la visite sur terrain du chef de projet EIE et doit faire l’objet d’une

première proposition de fixation des limites de l’étude par l’équipe technique de l’EIE à

valider avec le comité de pilotage.

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Partie II : Les traits caractéristiques d’une étude d’évaluation environnementale des projets

ESPA Géologie 27

2.4.3.2- L’analyse de l’état initial de l’environnement du projet :

Cette phase établit une certaine sélection des principaux descripteurs de l’environnement à

prendre en compte au titre du thème à étudier. En effet, cette sélection nous est nécessaire

pour éviter de faire une approche encyclopédique. Cette phase qui est souvent considérée

comme une simple collecte d’informations doit se faire selon une grille d’investigation

retenue au cours de la phase précédente.

Les indicateurs mesurés au cours de cette recherche vont faire partie de la liste générique

précédente :

� Milieu physique :

� Données sur la géographie physique,

� Données climatiques,

� Données géologiques( nature lithologique, analyse structurale, résistance à

l’érosion, cartes géologique, etc.)

� Pédologie,

� Utilisation des sols agricoles,

� Hydrogéologie,

� Hydrologie de surface,

� Inventaire des infrastructures physiques existantes et risquant d’être affectées,

� Paysage,

� Milieu humain :

� Données démographiques statiques et dynamiques,

� Caractérisation des flux migratoires actuels et étude des facteurs d’influence,

� Santé de la population,

� Mode de vie socioculturel,

� Activités économiques et sources de revenus,

� Historique,

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Partie II : Les traits caractéristiques d’une étude d’évaluation environnementale des projets

ESPA Géologie 28

� Milieu biologique :

� Flore : délimitation du secteur de présence, inventaire qualitatif et quantitatif des

groupements végétaux dans la zone d’étude,

� Faune : délimitation du secteur de présence, inventaire qualitatif et quantitatif des

groupements d’animaux,

� Qualité de l’eau,

� Qualité de l’air,

� Toute autre donnée dont la pertinence aura été identifiée localement,

Dans la mesure des moyens disponibles, on effectuera cette description dans le cadre d’une

approche éco-systémique permettant de mieux rendre compte du fonctionnement réel de

l’environnement local en relation avec les activités humaines qui s’y déroulent. Dans

beaucoup de petites et moyennes EIE, cette deuxième phase consiste essentiellement à

rassembler, compiler et mettre en forme des données existantes.

Dans les EIE plus complexes, des mesures et des analyses de terrain sont également

conduites, en fonction des spécificités des travaux et la zone concernée. Ces mesures et

analyses devront être définies dans les termes de référence de l’EIE.

2.4.3.3- La démarche technique des travaux de construction du projet.

Cette description technique sera aussi fine que possible, dans la limite des moyens mis à la

disposition de l’EIE, et elle doit se faire en prenant compte l’ensemble des facteurs

intervenant dans l’analyse économique. En particulier, il faut inclure les trois étapes

fondamentales de tout projet :

� Investissement,

� Maintenance- fonctionnement de l’investissement,

� Développement permis par le projet d’investissement,

2.4.3.4- L’examen des solutions alternatives au projet proposé et leurs impacts sur

l’environnement.

Des solutions alternatives doivent être élaborées, proposées et analysées. Elles devront

avoir le même objectif et le même niveau de service que le projet soumis à l’EIE.

Page 38: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie II : Les traits caractéristiques d’une étude d’évaluation environnementale des projets

ESPA Géologie 29

2.4.3.5- La prédiction des impacts des travaux sur l’environnement

Cette prédiction, qui est une phase particulièrement délicate de l’EIE, doit se faire à chaque

fois que cela est possible, à partir des données quantitatives recueillies précédemment

( Cf. paragraphe 3.2 ).

Les impacts du futur projet, pour cette étude environnementale comme pour les études

économiques vont se faire en comparant les impacts absolus du futur projet avec les impacts

qui auraient eu lieu en absence de projet.

En effet, même sans une activité humaine sur une zone, cette dernière ne resterait jamais

inchangée dans le temps. Les impacts futurs du projet sont donc évalués par rapport à ce qui

se serait passé si le projet n’avait pas été mis en œuvre.

Il importe que ces impacts soient évalués sur la base des critères suivants:

� ampleur,

� réversibilité,

� Caractère direct (primaire) ou indirecte (secondaire).

- A partir d’une échelle fixée initialement, on jugera de l’ampleur : majeur, mineur,

négligeable- de l’impact sur l’environnement.

- On détermine ensuite la réversibilité ou l’irréversibilité de l ‘impact.

- Enfin, il faudra décider du caractère direct ou indirect de l’impact : Un impact direct

est une destruction directe d’un élément de l’environnement, et un impact indirect

est un effet boule de neige ( pour éclaircir ceci prenons l’exemple suivant ; une

espèce animale disparaît parce que son habitat a disparu à cause des travaux)

Dans la plupart des EIE, la synthèse de cette phase centrale de l’EIE est une grande matrice

croissant, en ligne, les travaux à faire et en colonne les éléments de l’environnement affectés

par chaque travail.

Page 39: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie II : Les traits caractéristiques d’une étude d’évaluation environnementale des projets

ESPA Géologie 30

2.4.3.6- L’intégration des résultats de la consultation publique :

La consultation publique est désormais prévue dans la quasi-totalité des législations de l’EIE.

Elle permet aux personnes et groupes concernés de prendre connaissance de

l’ensemble des caractéristiques du projet et de ses implications sociales et

environnementales, et ceci, avant la réalisation des ouvrages .Cette consultation publique

est préparée sur la base des documents disponibles avant la rédaction par l’équipe

préparant l’EIE. Un cahier de doléances doit être mis à la disposition du public, et une

synthèse des résultats de cette consultation doit être effectuée par l’équipe technique de

l’EIE.

2.4.3.7- Le plan modérateur environnemental:

L’équipe technique chargée de la réalisation de l’EIE doit terminer son analyse technico–

scientifique en conseillant au maître d’ouvrage les mesures à mettre en place pour minimiser ou

atténuer les impacts les plus néfastes sur l’environnement du projet, en particulier ceux

considérés comme majeurs et irréversibles.

2.4.4.- ROLE DU GEOLOGUE DANS LA PROPOSITION DES MESURES D’ATTENUATION :

Les activités du géologue portent sur la recherche d’une méthodologie efficace du

déroulement de l’EIE et de la structure du rapport technique sur l’EIE.

Les étapes détaillées du volet géologique concernant les EIE comportent les éléments du

milieu naturel : Géotope (éléments géologique et géomorphologique particuliers), paysages

( Restauration ), sites archéologiques et historiques, sites d’exploitation( exemple sites

d’exploitation minière, forestière).

Le géologue peut intervenir aussi de façon décisive dans la recherche et la gestion des eaux

souterraines ( Prospection hydrogéologique, par la géologie structurale, la géomatique

( télédétection et SIG ), photo-interprétation, géochimie, etc.).

Page 40: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie II : Les traits caractéristiques d’une étude d’évaluation environnementale des projets

ESPA Géologie 31

La géologie et la pédologie sont deux disciplines étroitement liées car le substratum

géologique est le support du sol (on peut citer comme exemple les récents travaux de

Nomenjanahary Safidy en 2005 « Le rôle des facteurs géologiques sur les processus

pédogénétique et la fertilité des sols : Application agronomique dans la commune

d’Alasora »)

Le géologue analyse les effets d’un projet routier sur l’environnement (pollution

atmosphérique, pollution de l’eau et du sol). Actuellement une étude stratigraphique

séquentielle concernant les sols compressibles sous remblais du by-pass est entreprise par

F.H Rakotoniriana dans la région d’Alasora dans le cas du projet routier by-pass financé par

le gouvernement japonais.

Enfin le rôle de la géologie dans la conservation des sites archéologique et historique n’est

plus à démontrer. Il serait indispensable de conserver les blocs erratiques ou blocs rocheux

qui jonchent les massifs d’Alasora pour le maintien de l’équilibre du milieu naturel et la

conservation esthétique du paysage ( exemple butte témoin, relief en pain de sucre, etc.)

Ainsi, le géologue peut tenir un rôle primordial non seulement dans la proposition des

mesures d’atténuation ( Tableau 1) qu’on doit inscrire dans le rapport technique sur l’EIE du

projet, mais aussi surtout lors de l’application des recommandations qui figurent dans l’EIE.

Page 41: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie II : Les traits caractéristiques d’une étude d’évaluation environnementale des projets

ESPA Géologie 32

Tableau 1 : Proposition des mesures d’atténuation en fonction du type de projet.

TYPE DE PROJET MILIEUX

RECEPTEURS IMPACTS NEGATIFS PROBABLES

MESURES D’ATTENUATION ET DE PREVENTION

PROJET HYDRO-AGRICOLE

SOL

Diminution de la fertilité du sol

Pédologie, cartographie, chimie, etc. : Amélioration de la porosité, de la texture, de la structure, du chimisme, etc., du sol. Topographie : Culture et plantation suivant les courbes de niveaux.

Accentuation de l’érosion

Lutte anti -érosive : Installation de barrières physique et biologique ; Paillages des parcelles agricoles, utilisation de haies vives, de fascines, construction de corridors de pierres et de diguettes en terre.

Eaux souterraines

Pollution de la nappe phréatique due aux pesticides et aux fertilisants chimiques

Géomatique (SIG et télédétection) : Modélisation de l’érosion hydrique et des phénomènes d’infiltration pour évaluer et stopper la pollution.

GRANDS PROJETS DE TOURISME DE MASSE

Sites Anciens

Risque de destruction des vestiges anciens

Géologie - Archéologie : Travaux de fouille, de gestion et de protection des patrimoines culturels archéologiques et historiques.

BARRAGES ET RETENUES D’EAUX

Eaux de surface

Modification et déviation du tracé du cours d’eau vers les zones à hauts risques.

Hydrologie, hydraulique Gestion des ressources en eaux et suivi de la stabilité des talus.

Sol en aval

Risque de rupture du barrage et inondation des zones sensibles.

Tectonique, mécanique des sols, mécanique des fluides, hydraulique, hydrologie, etc. : Surveillance de la stabilité de l’ouvrage, suivi et gestion de l’écoulement des eaux.

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Partie II : Les traits caractéristiques d’une étude d’évaluation environnementale des projets

ESPA Géologie 33

Suite du tableau 1 : Proposition des mesures d’atténuation en fonction du type de projet. TYPE DE PROJET MILIEUX

RECEPTEURS IMPACTS NEGATIFS PROBABLES

MESURES D’ATTENUATION ET DE PREVENTION

IRRIGATION

Sol

Risque de salinisation ou d’acidification des sols. Lessivage des sols

Pédologie, hydraulique, hydrogéologie, etc. : Analyse du sol, maîtrise du drainage, Pédologie, chimie : Suivi périodique par analyse du sol, choix des fertilisants. Hydrologie: Contrôle de l’irrigation

Eaux de surface

Modification des lits des cours d’eaux.

Hydrologie, hydraulique : Contrôle et gestion des périmètres irrigués

INFRASTRUCTURES (routes, ponts, bâtiments, etc.,)

Sol et sous-sol

Dégradation des zones d’emprunts de matériaux.

Déstabilisation des

versants, glissement de terrain, éboulement,

affaissement, effondrement,

tassement.

Topographie : Travaux de terrassement, replantation des végétations. Géologie structurale, géotechnique, ect : Etude, contrôle et surveillance de la stabilité du terrain. Géologie, génie- civil : Construction d’ouvrage de protection. Contrôle de la stabilité des versants.

Eaux de surface

Perturbation du Régime hydrologique

Hydrologie : Maîtrise et gestion des eaux de surface.

COMPLEXES INDUSTRIELS ( exemple exploitation minière)

Eaux de surface

Modification des lits des cours d’eaux

Hydrologie : Gestion et maîtrise de l’écoulement des eaux de surface

Pollution due à l’érosion des zones décapées

Hydrologie : Captage des eaux de ruissellements, décantation et renvoi vers les réseaux de surface.

Pollution chimique et organique de l’eau

Géochimie, chimie : Analyse, contrôle de la qualité de l’eau. Traitement de l’eau.

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Partie II : Les traits caractéristiques d’une étude d’évaluation environnementale des projets

ESPA Géologie 34

Suite du tableau 1 : Proposition des mesures d’atténuation en fonction du type de projet TYPE DE PROJET MILIEUX

RECEPTEURS IMPACTS NEGATIFS PROBABLES

MESURES D’ATTENUATION ET DE PREVENTION

COMPLEXES INDUSTRIELS ( exemple exploitation minière)

Eaux Souterraines

Pollution de la nappe phréatique par infiltration

Mécanique des sols : Rendre imperméable les fonds de décharge des eaux souillées.

Sol et sous-sol.

Création, accélération de l’érosion. Accentuation de la sédimentation.

Topographie, hydrologie, SIG, télédétection Mécaniques des sols, sédimentologie, etc., : Modélisation pour l’évaluation des risques d’érosion. Lutte anti-érosive ; par création de zone d’infiltration, par ralentissement des ruissellements, par des reboisements en amont, par formation progressive de terrassement. Restauration des sites érodés et excavés.

Auteur : Andriatsarafara D. L

Remarque :

La fin de la rédaction de l’EIE du projet ne doit pas être la fin de la procédure. Au

contraire ce doit être le commencement: Celui de la mise en œuvre sur le terrain des

recommandations.

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Partie II : Les traits caractéristiques d’une étude d’évaluation environnementale des projets

ESPA Géologie 35

2.5-EVALUATION ECONOMIQUE ENVIRONNEMENTALE DU PROJET.

Les évaluations environnementales vont dans l’avenir intégrer une dose croissante

d’évaluations économiques.

L’évaluation des coûts et bénéfices environnementaux est une discipline nouvelle qui doit

faire face à de nombreuses difficultés théoriques et pratiques, et à de nombreuses

réticences de la part des économistes-environnementalistes. Mais cette méthode a

commencé à produire des résultats intéressants, notamment en matière de pollution.

2.5.1.- LES DIFFICULTES DE L’EVALUATION ECONOMIQUE ENVIRONNEMENTALE.

Elles se posent à trois niveaux principaux :

- fixation des limites de l’analyse,

- existence des données physiques fiables,

- existence de système de prix utilisables,

2.5.1.1- LIMITE DE L’ANALYSE.

Ou commence, et ou doit s’arrêter cette limitation ? Dans la pratique, il faut fixer des

limites. Parfois elles s’imposent d’elles même ( exemple un bassin versant pour une

rivière ) parfois il faut les fixer arbitrairement.

Les limites de l’analyse doivent être fixées dans l’espace , dans la société et dans le

temps .

2.5.1.2- EXISTENCE DE DONNEES PHYSIQUES FIABLES.

L’évaluation d’un bénéfice ou d’un coût environnemental fera le plus souvent appel à un

résultat physique multiplié par un prix, l’existence de donnée physique fiable n’est pas

toujours évident, donc souvent on fait une estimation approximative.

Page 45: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie II : Les traits caractéristiques d’une étude d’évaluation environnementale des projets

ESPA Géologie 36

2.5.1.3- EXISTENCE DE PRIX UTILISABLES.

Pour le problème de prix, le recours aux méthodes multicritères est souvent demandé.

En effet, dans l’espace et dans le temps, les prix du marché existent sans ambiguïté pour

les biens et services. Dans d’autres cas, là où les prix de marché n’existent pas, alors le

recours aux méthodes multicritères est obligatoire.

Ces méthodes multicritères existent, ont été testées depuis des décennies et donnent

des résultats très satisfaisants. Elles sont maintenant souvent utilisées explicitement par

des décideurs réputés.

2.5.2.- LES PERSPECTIVES D’EVOLUTION DANS LE DOMAINE D’EVALUATION ECONOMIQUE ENVIRONNEMENTALE :

Dans ce domaine, l’absence de normalisation des méthodes d’évaluation est une

évidence. En plus, les méthodes de prise en compte environnement-économie sont

encore le fait d’efforts dispersés, et leur utilisation est laissée à l’appréciation du

gouvernement et des bailleurs de fonds.

Ainsi, plusieurs bailleurs de fonds comme le FIDA, la banque mondiale, etc. , ont fait

figurer le calcul économique dans la directive d’évaluation environnementale de projet,

même si ceci n’est pas encore une obligation. Un institut privé, « l’institut des ressources

Mondiales à Washington » est maintenant chargé de la mise au point des méthodes

d’analyses économiques environnementale des projets.

En matière de calcul rien n’est impossible dans le monde actuel, c’est pourquoi nous

avons de fortes raisons de penser que non seulement les évaluations économiques

environnementales ne peuvent être séparées des travaux d’évaluation environnementale,

mais aussi elles vont prendre une importance accrue dans les années à venir.

Page 46: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie III : Préparation de la démarche d’élaboration du PCD

ESPA Géologie 37

PARTIE III : PREPARATION DE LA DEMARCHE

D’ELABORATION DU PCD

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Partie III : Préparation de la démarche d’élaboration du PCD

ESPA Géologie 38

III.- PREPARATION DE LA DEMARCHE.

3.1-ANALYSE DE LA DEMANDE :

Lors de l’élaboration du Plan Communal de Développement ( PCD ), on doit faire en sorte

d’amener les responsables communaux et la population à définir un projet global de

développement réaliste dans lequel ils se reconnaissent et s’investissent. Ce PCD peut

leur donner l’opportunité de mieux comprendre les besoins du milieu et de faire en sorte

de pouvoir prendre part au développement de la zone.

Dans le meilleur des cas, comme ce qui vient d’être dit, l’origine de la demande est

« locale ». Mais dans le cas réel, l’élaboration d’un PCD pour toutes les communes des

22 régions de l’île est une obligation institutionnelle. Cette demande émane du ministère

chargé de la décentralisation ; elle est donc qualifiée de demande « institutionnelle ».

Ici donc le PCD peut être considérer comme un instrument au service de la politique de

développement. Dans le cas de la commune rurale d’Alasora, heureusement cette

obligation institutionnelle coïncide avec l’intérêt de la population et des responsables

communaux. Donc nous espérons que l’élaboration du PCD bénéficiera de la

participation de tous les acteurs en développement de la commune.

Page 48: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie III : Préparation de la démarche d’élaboration du PCD

ESPA Géologie 39

3.2.- CONSTITUTION DE L’EQUIPE CHARGEE DE LA CONDUITE DE LA DEMARCHE : Une masse d’informations dans des domaines très variés, doit être traitée à ce niveau ;

c’est pourquoi on doit faire appel à des personnes de statuts et de compétences

différentes et complémentaires.

Comme l’étude à faire va concerner l’environnement dans sa globalité alors nous allons

proposer la liste de la banque mondiale (Tableau 2) qui contient tous les spécialistes à

employer lors d’une étude d’évaluation environnementale. L’origine des gens dans cette

liste peut ne pas appartenir à la commune.

Page 49: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie III : Préparation de la démarche d’élaboration du PCD

ESPA Géologie 40

Tableau 2 : Liste des spécialistes à employer lors d’une étude d’évaluation

environnementale.

RESSOURCE NATURELLE SOUS COMPOSANTE SPECIALISTE

Air

Qualité de l’air

Précipitation, humidité,

Température,

bruit

Ingénieur de contrôle de la

pollution

Météorologue

Expert bruit

Sol/terre

Capacités des sols

Ressources / structures du

sol

Activités tectoniques

Ressources minières

Agronome

Pédologue

Géologue

Ingénieur en mine et

géologie

Eau

Eau de surface,

Régime de la nappe

phréatique

Bilan hydrologique

Mode de drainage

Inondation/crues

sédimentation

Hydrologue

Ingénieur de contrôle

pollution, eau,

Hydrogéologue

Biologie marine

Chimiste,

Sédimemtologue.

Faunes/flore

Zone écologique sensible

Zone humides, prairies,

zone sauvage

Inventaire d’espèces

Ecologiste

Forestier

Biologiste faune sauvage

Botaniste, zoologiste

Sciences humaines

Institution et infrastructure

sociale

Caractéristiques culturelles

Bien être physiologique et

psychologique

Ressources économiques

Anthropologue social

Sociologue, démographe,

Archéologue

Architecte

Planificateur social

Géographe, économiste

Source Banque Mondiale (1989)

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Partie III : Préparation de la démarche d’élaboration du PCD

ESPA Géologie 41

3.3- INFORMATION DE TOUS LES RESPONSABLES ET GROUPES DE STRUCTURES CONCERNES PAR L’ELABORATION DU PCD :

La réussite de la démarche de conception du PCD ne peut se faire qu’à partir du moment

où les intéressés en découvrent l’intérêt et l’utilité. Aussi l’étape d’informations de tous les

responsables, des groupes et des structures concernées ne doit pas être négligé. Il faut

leur informer sur les objectifs de la démarche, ses justifications, son origine et ses

modalités. Il faut en particulier informer, tout le personnel de la commune sous la

direction du maire Ramiarinjatovo Marc Arson, les chefs de quartier des 20 fokontany

constituant la commune, tous les membres des services publics déconcentrés, tous les

ONG extérieures et intérieures à la commune, toutes les organisations à caractère

associatif, et ainsi que les simples citoyens surtout les paysans car Alasora est une

commune rurale.

Le principal objectif de cette information est le souci d’améliorer les performances des

moyens de développement, compte tenu des échecs rencontrés par les projets non-

participatifs.

Cette séance d’information et de communication peut durer plusieurs mois. Elle

s’organise autour d’une alternance entre réunions de discussions, concertation et

réunions de restitution d’informations et propositions recueillies auprès de tous les 20

Fokontany.

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA Géologie 42

PARTIE IV : DIAGNOSTIC EXTERNE DE LA ZONE

D’ALASORA.

Page 52: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA Géologie 43

IV- EVALUATION THEMATIQUE DE TOUTES LES

COMPOSANTES DE L’ENVIRONNEMENT D’ALASORA .

4.1.- GENERALITES :

Le diagnostic externe n’est autre qu’une description thématique de toutes les

composantes de l’environnement de la zone d’étude.

Il y a plusieurs manières et plusieurs niveaux pour décrire un environnement naturel.

D’une manière générale, on procède de manière analytique; c’est à dire qu’on va essayer

de faire une description détaillée de l’élément environnemental choisi, après quoi on va

faire en sorte de chercher les caractéristiques propres de ce dernier, enfin on passe à

une classification méthodique de tous les constituants. Il s’agit ici d’une démarche

sectorielle, c’est à dire que chaque élément constituant cet environnement va être

soigneusement étudié par un spécialiste.

Mais cette méthode aussi nécessaire qu’elle soit, trouve rapidement les limites propres à

chaque spécialisation, c’est pourquoi on doit aborder les composantes de

l’environnement sous un angle thématique .

Cette approche est généralement privilégiée lors de l’élaboration des projets de

développement rurale, et en matière environnementale c’est ce que l’on appelle

« technique de balayage » .

Ceci dit, notre principal objectif serait l’obtention d’une analyse fiable d’une part, et la

possibilité de prévisions à partir de cette analyse d’autre part. L ‘appréhension globale du

milieu naturel spécifique, et à fortiori de sa dynamique, doit donc prendre une large

gamme d’informations et les mettre en relation. Pour dépasser la simple description de

l’environnement et le risque d’une juxtaposition des divers secteurs d’étude sectorielle, on

peut utiliser en parallèle avec cette approche thématique d’autres outils d’identification et

d’estimation des impacts comme les méthodes de check-lists, les graphes, les

interprétations des cartes et les modèles.

Une étude environnementale demande donc une approche réellement interdisciplinaire et

non uniquement pluridisciplinaire.

Page 53: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA Géologie 44

Dans cette étape nous avons fait en sorte de parfaire notre connaissance sur l’état de

l’environnement de la zone d’Alasora. La réalisation de cette dernière était jalonnée

d’étapes successives ayant eu chacune leurs objectifs. Cette démarche se répartissait en

ces étapes suivant :

- Une phase de documentation réalisée avec l’aide des techniciens du bureau de la

commune,

- Une phase d’enquêtes qui a été effectuée sans impliquer les collectivités

concernées pour éviter de susciter, avant le démarrage effectif de la démarche

ou son abondant éventuel, des questions et des attentes, sans réponses précises et

sûres.

Cette phase d’évaluation ; phase qui constitue le noyau de cette étape ; va se pencher

d’abord sur l’identification des principaux descripteurs de l’environnement de la

commune, ensuite sur l’analyse thématique de ces derniers.

4.2.- IDENTIFICATION DES PRINCIPAUX DESCRIPTEURS E T ANALYSE THEMATIQUE

Le cadre de vie ou environnement peut être en général identifié à l’aide des descripteurs

présents dans les milieux suivant :

� milieu physique,

� milieu humain,

� milieu biologique,

Page 54: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA Géologie 45

4.2.1- DESCRIPTEURS DU MILIEU PHYSIQUE :

4.2.1.1.- Localisation et analyse de la situation géographique

A cause de sa proximité avec la capitale( Figure1), la commune d’Alasora se

présente comme une frontière permettant des échanges entre un monde rural et une

autre zone dite urbaine. On peut émettre par conséquent l’hypothèse d’un possible forte

densité des flux (migratoire, de produits….) entre ces deux zones .

Dans le langage des géographes cet échange est appelé Interface ville-campagne,

la définition du Larousse de la langue française -lexis- renforce cette affirmation par la

caractéristique principale de l’interface « frontière conventionnelle entre deux systèmes

ou deux unités, permettant des échanges ».

En bref, on peut dire que cette localisation géographique particulière ajoutée aux

spécificités locales va en grande partie déterminer l’ensemble de l’organisation socio-

économique de cette zone. Par sa position géographique, la commune a un atout

considérable pour son développement.

Page 55: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA Géologie

46

4.2.1.2.-Description et analyse du Paysage :

Par définition le paysage est l’étendue d’une zone ou d’une région qui présente une vue

d’ensemble.

Photographie 1 : Vue panoramique à partir d’Alasora

Malgré l’extension de la ville d’Antananarivo, Alasora présente encore un paysage typique du

monde rural des hautes terres de Madagascar. En effet, même avec l’extension urbaine qui exerce

une pression constante sur le paysage, ce dernier reste toujours verdoyant car il est dominé par

des rizières et des champs cultivés presque tout le long de l’année ( Photographie 1).

En plus de cela, en raison du caractère montagneux de la région dont l’altitude moyenne est

supérieure à 1350m, de belles vues panoramiques encore inexploitées peuvent dans un future

proche, devenir des zones résidentielles de qualité.

Page 56: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA Géologie

47

4.2.1.3.- Climat :

Les données de la station d’Ampandrianomby ont été retenues lors de l’étude du climat

d’Alasora dans la mesure où la proximité des lieux limite la variation zonale.

Ainsi, le climat de cette région comme celui d’Antananarivo est un climat à saison contrasté

appartenant au domaine tropical d’altitude caractérisé par deux saisons ; saison humide et

chaude d’octobre à avril et saison fraîche et sèche de mai à septembre.

Tableau 3 : Précipitation en mm de la station météorologique d’Antananarivo

Mois

Année

J F M A M J J A S O N D Précipi-

tation annuelle

1999 246 97,6 166,7 9,5 16,2 0,4 2,7 5,4 1,3 66 60,3 76,3 748.4

2000 114,6 254 157,6 1,4 4,4 4,4 16 0,5 0,5 27,9 192,2 201 974.5

2001 575,5 152,3 45,5 14,3 1,2 1,6 2,1 35,8 0 47,3 31,4 338 1245

2002 149,5 342,5 75,8 81 109,7 19 0,8 2,5 13,1 48,8 162,1 297,5 1302.3

2003 601,2 119,3 326,4 15,4 17,9 0,9 6,3 0,3 21,7 15,7 102,6 157,7 1385.4

Source : Service météorologique Ampandrianomby

Tableau 4: Nombre de jours de pluies de la station météorologique d’Antananarivo

Mois

année

J F M A M J J A S O N D Année

1999 15 10 10 2 2 1 5 6 3 8 10 8 80

2000 15 21 14 1 5 8 16 2 1 12 17 18 130

2001 24 9 7 5 3 4 3 8 0 5 2 15 85

2002 12 20 14 8 11 6 1 5 2 9 15 25 128

2003 24 19 19 5 5 3 7 3 8 1 12 18 124

Source : Service météorologique Ampandrianomby

Tableau 5 : Température moyenne annuelle en °C

ANNEE 1999 2000 2001 2002 2003

T°moyenne 19.25 19.3 19.98 19.6 19.8

Auteur : Andriatsarafara D L ( ANNEXE II )

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA Géologie

48

Selon les résultats météorologiques des données d’observation de 1970 à 1998 faites par les

techniciens de la station d’Ampandrianomby, la température moyenne de la zone d’Alasora est

de 19°C et la précipitation moyenne annuelle attein t 1314.62mm.

En comparant les récentes données des Tableau 3 et Tableau 5 avec ces résultats, on a pu

constate que la tendance actuelle du climat de cette zone est la suivante :

- baisse de la pluviométrie annuelle par rapport aux données enregistrées de 1970 à

1998,

- légère augmentation de la température,

On remarque une tendance à l’assèchement du climat depuis 1999. En effet, on constate que

la température moyenne annuelle est en légère augmentation et que l’eau facteur primordiale

pour tout développement rural est sensiblement en train de se raréfier.

Cette tendance actuelle du climat est le résultat de la presque disparition totale de la

couverture végétale de la commune d’Alasora et aussi surtout de la région d’Analamanga tout

entière.

Le climat est donc un paramètre dépendant étroitement de la nature de l’évolution de l’état de

l’environnement, c’est donc un facteur important à prendre en compte lors de l’élaboration de

tous projets de développement sur la zone.

Page 58: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA Géologie

49

4.2.1.4.- Géologie :

La bonne démarche à adopter en géologie est toujours de partir du général au particulier, c’est

pourquoi pour bien comprendre la géologie locale de la zone d’Alasora qui fait partie

intégrante de la région d’Antananarivo, et avec l’aide des travaux bibliographiques, nous avons

d’abord tenu à faire l’étude géologique régionale d’Antananarivo.

4.2.1.4.1.- La géologie d’Antananarivo-Manjakandria na

En 1962 le service géologique de Madagascar et DELUBAC ont effectué une levée

cartographique au 1 /100 000 de la région d’Antananarivo-Manjakandrina.

Le résultat de cette étude montrait que pétrogaphiquement cette région est constituée par une

Série Gneissique (gneiss à biotite, à graphite, à pyroxène, khondalites, quartzites ) du

Système graphite qui en subissant une anatexie s’est en grande partie granitisé .

On remarque que la plus grande partie de la carte issue de cette levée est dominée par les

migmatites granitoïdes, les granites migmatitiques calco-alcalines ou le faciès charnockitique

est fréquent.

L’ensemble est fortement plissé avec une direction régulière Nord-Sud dans la partie Est, et

ondule d’une manière assez variée à l’Ouest.Ce vieux socle est recoupé par des filons

granitiques dits « granite d’Ambatomiranty »de direction Nord 40 avec quelques intrusions

basiques.

L’activité volcanique du plio-pleistocène affecte la limite Ouest avec des filons et coulées

basaltiques et des coulées d’Ankaratrites à néphélines issues du volcan de Vontovorona.

Le relèvement tectonique d’un seuil rocheux à Farahantsana, barrant le cours de l’Ikopa a

déterminé la formation d’un vaste lac ultérieurement remblayé par les alluvions qui constituent

la présente plaine d’Antananarivo.

Page 59: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA Géologie

50

Selon les récentes études faites par COLLINS ET WINDLEY en 2002, la région,

d’Antananarivo-Manjakandriana fait partie du bloc d’Antananarivo. Ce dernier constitue

presque la moitié du socle cristallin malagasy et contient des granites calco-alcalines, des

gabbros et des syénites de 1640 millions d’années, intrusifs dans un socle cristallin

essentiellement formé de gneiss à divers intensités de métamorphisme allant du schistes aux

granitoïdes archéens.

Ce bloc a été repris par le métamorphisme de l’événement Pan–Africain, donc cet ensemble a

été à l’origine d’un métamorphisme prograde dans le faciès granulite.

Ce bloc d’Antananarivo est limité au Nord par la suture Betsimisaraka, au Sud par la suture

Betsileo ,à l’Ouest par le contact socle cristallin -sédimentaire ,à l’Est par la mer.

Les traits structuraux majeurs affectant ce bloc sont : le cisaillement de l’Angavo, caractérisé

par une structure de boudinage due à une torsion ; le sigmoïde qui est caractérisé par une

granitisation sur le point où le maximum de contraintes tectoniques se manifeste, par exemple

dans le granite d’Andriba et de Tsiroanomandidy.

Page 60: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA Géologie

51

4.2.1.4.2- La géologie d’Alasora :

Du point de vue géologique, la région d’Alasora fait partie de la Série graphiteuse

d’Ambatolampy. D’après nos observations sur le terrain pour vérifications et d’après la carte

au 1/100.000 élaborée par Delubac en 1962, la géologie générale de la commune rurale

d’Alasora est dominée par trois types de roches (gneiss, gneiss à pyroxène, et migmatites) du

socle ancien précambrien (Figure2).

� On trouve des gneiss appartenant à la Série paragneissique de l’ancien Système

Graphite au Sud Est de la commune, généralement sur la majeure partie des

« tanety »des fokontany d’Ambohitromby, Ampahibato, Ambohitanety et

Ambohimarina .On remarque que cette zone gneissique est recoupée par des filons du

type graphite.

� Sur l’essentiel de la zone de « tanety » située à l’Ouest d’une ligne joignant

grossièrement Alasora-Ambodivoanjo, on trouve des gneiss à pyroxène peu migmatitisé

Ils appartiennent à la Série gneissique citée ci-dessus et ont été métamorphisé lors du

Cycle majeur de 2600 millions d’années. Un anticlinal formé par l’association de

granites migmatitiques et de migmatites granitoïdes de l’orogenèse Panafricaine datée

de 550 Ma de direction générale N 30, de pendage 50° vers l’Ouest traverse cette

formation gneissique.

� La formation rocheuse constituée de migmatites toujours plus ou moins associées

aux gneiss est délimitée grossièrement : au Nord par la grande plaine de l’Ikopa ; à l’Est

par une ligne brisée passant par la vallée située à l’Ouest de Dialambo ; à l’Ouest par la

ligne Alasora- Ambodivoanjo. Elle se rencontre aussi sur la majeure partie des

« tanety », recoupés par un filon de granite d’Ambatomiranty de plusieurs kilomètres de

longueurs, peu épais (1à 50m), rectiligne, recoupant très nettement la stratification

générale. Ce granite est la seule roche résistante à l’altération car non affectée par la

ferralitisation.

� Enfin, la grande plaine d’Alasora est recouverte d’alluvions quaternaires et

d’alluvions récentes se situant dans la majeure partie des cas dans les bas fond et

contenant quelques vestiges de sédiments anciens.

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 52 GEOLOGIE

a.-Situation pétrographique :

� Le faciès gneissiques constituent l’essentiel de l’unité litho structurale d’Alalsora.

Les affleurements de gneiss sont localisés au bas versant des collines.

L’étude des roches a été menée sur quelques échantillons. En comparant les gneiss à

pyroxène avec les gneiss à biotite, on remarque que ces premiers sont légèrement plus riche

en minéraux ferro-magnésien car ils sont un peu plus sombre.

La composition minéralogique de ces gneiss dépend du type de métamorphisme au quel les

minéraux ont été soumis. Celui d’Alasora est du type sillimanite-almandin. En outre avec une

loupe on distingue du quartz, des micas et des feldspaths potassiques. Quant au graphite qui

est dispersé dans la masse rocheuse, il tache les doigts et est bien visible à l’œil nue.

La structure de ces Series gneissiques est de type rubanée ou laminée ; elle est caractérisée

par l’alternance de lits clairs (quartz et fedspaths), et de lits sombres (ferro-magnésiens)

� La migmatite d’Alasora est une roche composite, elle résulte de la fusion partielles

des gneiss en produisant une roche de composition granitique(Quartzo-fedspathique) appelée

« leucosome » associée avec des restites qui sont des roches réfractaires à la fusion (ferro-

magnésien) et avec des gneiss à faciès granulite appelés « mésosome ».

On trouve dans les migmatites d’Alasora tous les minéraux caractéristiques des gneiss, mais à

des proportions variables. La composition minéralogique est déduite du comptage des

minéraux au moyen d’une loupe binoculaire. Ces migmatites sont riches en feldspath et en

quartz. On observe aussi que la quantité de la muscovite(50%) est supérieure à celle du

quartz.

En général, la migmatite d’Alasora est plus claire que les gneiss en raison de la dominance de

la couleur jaune clair ou orange clair. La migmatite est leucocrate et sa structure est de type

rubanée.

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 53 GEOLOGIE

Pendage

Faille probable

Signes conventionnels et faciès pétrographiques spéciaux :

Source : BD 10 Alasora, Delubac, Andriatsarafara D L

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 54 GEOLOGIE

4.2.1.4.3.- Analyse de la relation entre le sous-so l et le sol:

Comme Alasora est une commune rurale, il est important d’analyser la nature du sol et du

sous-sol.

Les roches saines de gneiss, de migmatites et de granites de la région d’Alasora n’ont pas

d’influence directe sur la nature des sols qui en dérive. En effet, celle-ci va dépendre surtout

de l’ancienneté de la décomposition férrallitique, du jeu relatif de l’altération et surtout du degré

de férralitisation de la roche et de l’action physico-chimique de l’altération combinée à celle du

décapage de l’érosion. L’hypothèse probable que nous pouvons avancer à ce stade concerne

la nature rendue acide du sol par hydrolyse des silicates contenus dans la roche.

Cette connaissance peut nous être utile dans l’amélioration de la pratique agricole, base du

développement économique de la commune.

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 55 GEOLOGIE

4.2.1.5.- Géomorphologie :

La géomorphologie est l’étude descriptive et explicative des formes du relief.

4.2.1.5.1.- Géomorphologie des hautes terres centra les :

Alasora, fait partie intégrante des hautes terres centrales de Madagascar, c’est pourquoi avant

de parler de la géomorphologie locale, nous avons tenu à faire une brève étude de la

géomorphologie des hautes terres centrales.

Les hauts plateaux, présentent un relief très varié : « Hautes plaines d’alluvions, collines

monotones, empâtées de latérites, massifs compacts, grands dômes isolés, crêtes aiguës et

dentelées, relief en pain de sucre ou en corne, buttes aux sommets tabulaires,

( Ch.ROBEQUAIN,1958 ). En fait, de véritables plateaux, il n’existe que quelques forme

d’aplanissement, désigné sous le terme de Tampoketsa, dont l’altitude varie de 1000 à 1850 m

et qui ne couvre en définitive qu’une surface relativement restreinte.

Certains auteurs ont distingué dans ces surfaces sub-horizontales une succession de

« surfaces d’érosion » ou il est possible de répertorier trois niveaux distincts : une surface

supérieure dont l’altitude est de l’ordre de 1600 à1650m, une surface intermédiaire située à

1350 - 1450m et enfin un niveau local d’aplanissement situé à une altitude variable mais

toujours inférieure à 1350m ( F BOURGEAT, 1972 ).

Les hautes terres forment donc un ensemble très complexe dont les formes de relief ont pour

origine, d’une part, le jeu de l’érosion différentielle qui laisse les granites et les quartzites en

saillie au-dessus des roches encaissantes, les gneiss et les micaschistes jouant le rôle de

matériaux de faible résistance et, d’autre part, les constructions volcaniques récentes qui se

sont surimposées au socle.

4.2.1.5.2.- Géomorphologie d’Alasora :

Le relief de la commune est composé en général d’une large plaine, d’une succession de

montagnes et de collines, et de quelques petites vallées (Figure 3).

� La large plaine d’Alasora, résultant d’un effondrement tectonique au niveau de la région

d’Antananarivo, occupe les 52.38% de la superficie totale de la commune. Située au

Nord et au Nord-Ouest d’Alasora, d’altitude comprise entre 1250 m et 1253 m, cette

large plaine qui correspond aux bas fonds alluvionnaires est favorables à la riziculture,

et bénéficie d’un réseau de canal de drainage alimenté par l’Ikopa.

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 56 GEOLOGIE

� Une succession de collines et de montagnes au sommet plus ou moins plat dont le

point culminant d’Ambohitrandriananahary s’élève à 1417m, localisé au sud du chef

lieu de la commune. Ces collines et montagnes présentent de larges versants de

formes variés : convexes, concaves vers le haut, disséqués ou non, sont appelées

communément «tanety» avec des pentes fortes. Sur le terrain on peut apercevoir que

les « tanety » se trouvant au Sud Est de la commune présentent des niches de

glissement ou encoches qui sont des indices d’affaissement brutal mais régulier sur de

courte distance de l’ordre centimétrique. On remarque aussi que dans cette même

zone-on est en présence de ravins à flancs escarpés et de «lavaka» résultant de

l’érosion hydrique des flancs de montagne. Ces formes d’érosions témoignent de

l’hétérogénéité des couches constituant le terrain. Les conséquences de l’érosion

entraînent l’ensablement des rizières et des champs cultivables avoisinants.

� Les quelques petites vallées, comme celles d’Ambohimarina, d’Ambohitanety ainsi que

d’autres de très petites tailles en bordure de la plaine d’Alasora, seraient d’anciens

«lavaka» stabilisés.

� Rappelons que le fleuve de l’Ikopa contourne la commune de l’Est vers le Nord pour se

rabattre à l’Ouest et présente une pente moyenne faible de 0,25% (Figure 3).

4.2.1.5.3.- Morphologie base de l’étude de la poten tialité :

Les unités morphologiques dominantes à Alasora sont :

- des larges plaines utilisées principalement pour la culture du paddy,

- des montagnes et « tanety » peu propices à la culture et exposées à l’érosion toute

l’année.

L’évolution de ces trois unités dépend en grande partie de l’activité de l’érosion hydrique en

amont, qui porte atteinte à l’agriculture en aval.

Notre étude se tourne toujours dans cette direction car Alasora est une commune à vocation

agricole. L’analyse de la forme de relief ne peut donc être dissociée de la nature et de

l’intensité de l’érosion des sols. Cette forme de relief peut aussi conditionner en partie les

modes d’occupation et d’utilisation des sols en aval.

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 57 GEOLOGIE

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 58 GEOLOGIE

4.2.1.6- Pédologie

Pour la pédologie de la zone d’Alasora, nous allons nous baser sur les conclusions des études

de E.Latrille effectuées en 1965.

L’échelle d’étude choisie était E = 1/10 000 sur l’ensemble et les résultats obtenus au cours de

cette étude venaient des sondages tarière d’une profondeur de 2,50m.

A Alasora, on distingue suivant la topographie et la morphologie trois grands groupes de sols :

les sols de la plaine ; les sols des « tanety », et les sols des fonds de vallées (Figure 4)

4.2.1.6.1.- Les sols de la plaine :

La pédogenèse de la plaine d’Alasora est essentiellement dominée par l’hydromorphie.

Ce sont des sols peu évolués d’apport hydromorphe dont la répartition suit la topographie et le

niveau de la nappe. Ceci est expliqué clairement par la géomorphologie ; en effet, après

l’ effondrement tectonique qui ont donné naissance à la plaine d’Antananarivo, il y a eu

comblement de la dépression par les alluvions apportées par l’Ikopa en plusieurs phases .

Les deux dernières mises en évidence par l’observation des profils faisant ressortir ; une

phase lacustre qui a donné le Gley des sols enterrés, Gley que l’on retrouve également sous

les sols gris enterrés et une phase actuelle qui présente une jeune hydromorphie due au fait

que la rivière coule, notamment en saison de pluies, au dessus du niveau de la plaine, cette

hydromorphie qui va en s’intensifiant à mesure que l’on s’éloigne de la rivière.

L’ensemble de ces sols est marqué par un niveau de fertilité faible, ainsi les résultats des

analyses effectués en de nombreux points indiquaient :

- un degré de saturation faible à très faible,

- un pH très fortement à extrêmement acide,

- une teneur en matière organique moyenne en générale en surface, très élevée dans

les sols des marais, sols misent en culture par suite de l’accumulation de matières végétales

non ou à peine décomposées,

- un teneur en phosphate assimilable très faible,

- Mg échangeable moyenne assez fréquemment élevé,

- k échangeable toujours très faible,

- une capacité d’échange moyenne,

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 59 GEOLOGIE

.4.2.1.6.2.- Sols des« tanety »:

Dans le cas général, les sols des « tanety » d’Alasora appartiennent au groupe des sols

ferralitiques. Suivant la nature géologique des roches mères on peut les classer en trois

catégories : les sols ferralitiques sur gneiss, les sols ferralitiques sur gneiss à pyroxène et les

sols ferralitiques sur migmatites. Ces sols résultent de l’effet de l’altération physico-chimique

sur place des différents types de migmatites et gneiss.

Si on fait une classification plus détaillée ; sur les « tanety » suivant la topographie, on

distingue trois types de sols : les sols ferrallitiques typiques rouges sur les collines, les sols sur

colluvions de bas de pentes, les sols hydromorphes des fonds de digitations.

Leur diversité s’explique par suite de la conséquence d’érosion ancienne et actuelle de la

topographie.

Comme les sols de la plaine, ces sols ont une fertilité faible ;

- le pH est extrêmement acide le plus souvent,

- les matières organiques présentent un taux assez moyen en surface,

- le phosphate assimilable est le plus souvent très faible,

- somme des bases échangeables très faibles un peu moins dans le sol hydromorphe,

- mg échangeables assez variables mais très faibles dans les sols ferralitiques,

- k toujours faible,

- capacité d’échange très faible, mais moyenne dans les sols hydromorphes,

- degré de saturation faible à très faible.

4.2.1.6.3.- Sols des fonds de vallées

Ce sont les sols localisés dans le fond de chaque vallée et parfaitement

délimités par des sols au bas de pente et au pied des terrasses. Ceux-ci ont une

origine mixte : colluviale et alluviale :

- colluviale à partir des matériaux colluvionnés sur les pentes des « tanety ».

- alluviale longitudinalement à cause des ruisseaux empruntant jadis le fond de la

vallée et actuellement à cause du ruissellement de rizière en rizière.

Tous ces sols sont marqués par une hydromorphie dont l’origine est liée à l’existence de

source située à la rupture des pentes avec les « tanety » et dont l’eau sert à l’irrigation des

jardins et des rizières. Ceci se traduit par une première hydromorphie dite de surface. A celle-

ci s’ajoute une hydromorphie de profondeur où la circulation de l’eau est facilitée par la

présence des horizons sableux profonds et par la pente naturelle.

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 60 GEOLOGIE

Figure 4 : Carte Pédologique

Source :BD 10 Alasora, Andriatsarafara D L

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 61 GEOLOGIE

4.2.1.6.4.- Analyse de la situation pédologique

Dans le cas général on peut donc dire que chaque type de sol présent dans la commune a ses

propres caractéristiques pédologiques et minéralogiques particulières. Leurs textures en

surface sont cependant de types sableux ou argileux ou la combinaison des deux à la fois

(sablo-argileux ou argilo-sableux).

En outre, la localisation de ces différents types de sol se fait selon la topographie. En effet, le

sol ferralitique lithique et le sol ferralitique moyennement désaturé rajeuni sont visibles sur les

versants à pente égale à 30° et plus.

Pour le sol peu évolué d'apport colluvial et sol ferralitique moyennement désaturé typique, la

pente est comprise entre 5 à 15° et pour le sol hyd romorphe peu humifère à inondation totale

temporaire et sol hydromorphe humifère à engorgement quasi-permanent, ils se trouvent là où

le pendage est très faible.

Dans le cas ici présent, vu l’importance de l’inter–relation entre la pédologie et l’agriculture,

alors nous n’allons pas analyser seule la pédologie comme on l’a fait avec d’autres

descripteurs. Ici nous allons faire une étude sur l’inter-dépendance morphologie-climat-

érosion-pédologie. Il s’agit d’essayer de définir ce que sont réellement les ressources de la

commune, de remettre en question; ces résultats d’analyses chimiques, ces constatations,

plus précisément cette réputation d’irrémédiable pauvreté en matière pédologique des hautes

terres, en particulier de la commune d’Alasora.

En considérant ces résultats d’étude, à première vue on est en présence d’un sol à tendance

stérile. Malgré cela, vu le caractère climatique de cette zone: précipitations très fortes

concentrées sur six mois, température élevée malgré un refroidissement hivernal, réunissent

les conditions nécessaires à l’altération ferrallitique.

Sur le terrain, on observe quand même que cette zone est caractéristique, d’une évolution

pédologique se poursuivant dans le temps, par des sols extrêmement profonds pouvant

atteindre dix à trente mètres d’épaisseur. Les sols sont argileux pour l’essentiel, avec une forte

prédominance de kaolinite mal structurée.

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 62 GEOLOGIE

Naturellement supposés pauvres en nutriments ( Nitrate, potasse, etc. ), ces sols sont à

première vue fertilisables mais à des coûts très élevés. En plus, en présence d’une faible

couverture forestière, l’horizon humifère ne permet pas le renouvellement rapide des herbes

lignifiées. Ce fait confirme notre constatation. Fort heureusement, l’érosion intense et à

évolution accélérée de la région sur les hauts reliefs très disséqués et fortement arrosés

saisonnièrement, assure une certaine potentialité agricole des terres.

En effet, beaucoup de chercheurs sont d’accord pour dire que l’érosion est un fléau

supplémentaire pouvant affecter les hauts reliefs comme ceux les plus exposés aux « lavaka »

très présents dans cette zone.

Mais si cette forme d’érosion est bien suivie, contrôlée et gérée de façon convenable

« l’érosion est bien au contraire un facteur essentiel de rénovation du sol » .Exemple, en aval,

l’accumulation des éléments nutritifs essentiels à la fertilisation du sol.

Certes, l’érosion commence par entraîner l’horizon humifère très important pour l’agriculture

par conséquent, elle est considérée comme néfaste, mais par suite, elle va rajeunir les profils,

en entraînant les horizons ferrallitisés désaturés, et mettant à jour des horizons moins pauvres

en éléments échangeables. Par conséquent, la structure et la texture peuvent être aussi

améliorées.

Nous pouvons dire qu’il ne s’agit pas encore de sols très riches, mais ce sont pour le moins

des sols susceptibles d’être améliorés voire modifiés par une agriculture intelligente.

De surcroît, sans érosion nous avons tendance à oublier qu’il ne peut y avoir de zone

d’atterrissage des alluvions plus ou moins hydromorphes porteuses des éléments nutritifs en

provenance de l’amont. Par conséquent, c’est en fonction de l’évolution spatiale amont- aval

et temporelle des phénomènes d’érosion qu‘il faut analyser le potentiel agricole des terres.

La réactualisation cartographique et pédologique faite ces derniers temps par les étudiants

issus de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo sur la région d’Alasora va aussi

s’avérer nécessaire pour identifier les types d’engrais avec le meilleur dosage tout en

reformulant leurs composants, dans le but d’améliorer le rendement agricole. Certes, l’apport

d’intrant constitue un élément clé dans l’amélioration de la production, mais son utilisation

varie suivant la morphologie, le type de sol et la nature géologique.

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 63 GEOLOGIE

4.2.1.7.- Hydrogéologie :

L’hydrogéologie est une partie de la géologie qui s’occupe de la recherche, du captage, de

l’exploitation et de la gestion de l’eau souterraine. Cette dernière est très importante pour

l’assainissement du milieu et pour les besoins de la population en eau potable. L’Organisation

Mondiale de la Santé ( OMS ) souligne que trois personnes sur cinq n’ont pas accès à l’eau

potable dans les pays en développement comme Madagascar.

Dans la commune d’Alasora 2% de la population utilise l’eau de la Jirama, et parmi les 20

fokontany ;7 n’y ont pas accès. On dénombre 30 bornes fontaines publiques gérées par la

Jirama et 84 puits privés et publics de profondeur variables selon la topographie du site dans

toute la commune.

Dans la plaine, on trouve la nappe phréatique à 2 ou 3m de profondeur, sur les hauteurs, le

niveau piézométrique peut descendre jusqu’à 22m de profondeur. En général, le mode de

captage se fait avec des puits traditionnels, cela n’empêche pas l’utilisation de moteur à

pompe chez certains utilisateurs privés.

Sur le terrain nous avions pu remarquer que l’action érosive de l’eau creusant des lavaka avait

provoqué l’apparition de sources d’eau souterraine dite « sources d’émergence ». Ces sources

prennent naissance au point de rencontre de l’écoulement de l’eau souterraine avec la surface

topographique.

Là encore, nous pouvons évoquer l’effet bénéfique de l’érosion car le fait de creuser la surface

topographique facilite l’apparition des « fatsakana » ou source d’approvisionnement en eau.

La commune n’est que partiellement couverte par la Jirama en matière d’approvisionnement

en eau potable, alors que cette ressource en eau peut aider à satisfaire les besoins de la

communauté villageoise et participer à la réduction des maladies hydriques.

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 64 GEOLOGIE

4.2.1.8.- Infrastructures :

Les principaux équipements communautaires ou infrastructures communales présentes à

Alasora sont grosso-modo ; les routes communales, les canaux d’irrigations, le marché

d’Akadindratombo et l’abattoir (Figure 6 ). D’autres installations, comme les écoles, les

différentes sortes de bâtiments administratifs, les hôpitaux et centres de santé de base

peuvent aussi être classés dans la liste des infrastructures de la commune.

4.2.1.8.1.- Routes communales : Tableau 6 : Classification des routes selon leur état

TYPE LONGUER EN KM Revêtue Classée route d’intérêt provinciale

6km +2km en pavés Non revêtue, ou en bonne état 2km Non revêtue, ou en mauvais état 17 km Longueur totale 28 km

Source : Bureau communal

Entre les villages et / ou les fokontany se tissent des liaisons sous formes d’échanges se

matérialisant par des migrations à l’intérieur de la commune motivées par les intérêts socio-

économiques.

a.- Liaisons principales :

On observe que des liaisons principales s’appuient sur les axes routiers majeurs.

Trois fokontany s’érigent en pôles centralisateurs grâce à leur positon :

- Fokontany Est Mahazoarivo /Akadindratombo jouissant d’une situation de carrefour à

l’entrée septentrionale de la commune rurale d’Alasora et considéré comme un passage obligé

vers l’agglomération Tananarivienne.

- Le fokontany d’Alasora, chef lieu communal, qui est le centre des affaires

administratives et pouvant être considéré comme le centre de ce réseau routier.

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 65 GEOLOGIE

b.- Liaisons secondaires :

Les liaisons secondaires partent des fokontany environnants pour joindre les axes majeurs de

circulation : Mahatsinjo, Ambohidrazaka- Ambodivoanjo-Ankadindratombo-Mendrikolovana –

Ambodivondava- Amboroy-Ambohimanandraisoa-Ankadiaivo.

Ce réseau routier de la commune va être renforcé par le by-pass, qui va traverser la

plaine au Nord et au Nord-Ouest et croiser la route principale reliant la Commune à la ville

d’Antananarivo. Cet axe routier (by-pass) d’une longueur de 15.206km reliant la RN2 et la

RN7(Ambohimangakely, Ambohimananbola, Alasora, Ankaraobato et Iavoloha) contribuera

dans un future proche, non seulement à alléger la densité de la circulation dans la capitale,

mais aussi à favoriser, l’écoulement des produits et l’implantation de nouvelles infrastructures,

pouvant ainsi générer des taxes utiles au développement de la commune .

4.2.1.8.2.- Canaux d’irrigations, analyse des probl èmes en matière d’irrigation et de drainage de la commune :

La commune rurale d’Alasora dispose d’un réseau de 42 km de fossés de drainage et 10 km

de canaux d’irrigation(source : Bureau de la commune). Ce réseau aide à l’alimentation en eau du

terroir rizicole qui occupe les 52.38% de la superficie totale de la commune. Depuis 2004,

grâce à l’appui de l’OTIV, le canal d’Andriambato, à défaut de barrage, a été réhabilité avec

l’appui des fokontany desservis. Les avantages de cette réhabilitation ont contribué à une

nette amélioration de l’accessibilité à l’eau et à résoudre les problèmes sur l’irrigation et le

drainage.

Les problèmes en matière d’irrigation et de drainage dans la commune rurale d’Alasora se

résument comme suit :

- Insuffisance du système d’irrigation,

- Mauvais entretien du réseau; les structures de gestion par les usagers de l’eau

existent, mais elles ne sont pas fonctionnelles. Lors de nos discussions avec les agriculteurs

nous avions constaté des conflits d’intérêt et de priorité concernant l’utilisation du réseau

d’irrigation. Par exemple, certains usagers ont trafiqué les systèmes de retenue d’eau pendant

la nuit pour dévier le canal d’irrigation vers leurs terroirs.

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 66 GEOLOGIE

Un autre problème rencontré se rapporte aux impacts du mauvais entretien du réseau

d’irrigation et de la mauvaise appréciation des conditions géologiques, morpho-climatiques et

pédologiques de la région en particulier lors de la construction du système d’irrigation.

Le manque de renseignements sur le micro-relief de toute l’étendue de la commune avait

aussi rendu difficile la réalisation du plan de drainage avant les travaux de construction du

réseau d’irrigation et le plan du système d’irrigation proprement dit.

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 67 GEOLOGIE

4.2.1.8.3.- Le marché d’Akadindratombo :

En tant que centre de ravitaillement, le « tsena » d’Ankadindratombo qui fonctionne

journalièrement fait la renommée de la commune car il se distingue des autres petits marchés

des fokontany avoisinants.

Sa bonne position géographique a incité le Maire d’Alasora à réhabiliter ce marché en vue

d’approvisionner les quartiers sud d’Antananarivo.

La démarche faite par le Maire avait pour but d’intégrer les marchands informels à l’interieur

du marché. Ces marchands ont été recensés par « Madagascar Bureau d’Etudes » ou MBE,

au niveau du marché d’Ankadindratombo. Ils se répartissent comme suit ( Tableau 7)

Tableau 7 : Répartition des activités au marché d’Ankadindratombo.

CATEGORIE D’ACTIVITE NOMBRE POURCENTAGE

Produit vivrier frais 56 26.05

Produit vivrier sec 14 6.51

Artisan 5 2.33

Marchandise générale 10 4.65

Epicerie 28 13.02

Charbon 4 1.86

Confection/friperie 30 13.95

Boucherie 19 8.84

Brocante/ Ferraille 2 0.93

Volaille 4 1.86

Gargote 27 12.56

Quincaillerie 3 1.40

Service 7 3.26

Poissonnerie 6 2.79

Total 215 100

Source MBE « phase I pour l’étude d’aménagement du marché d’Akadindratombo, Antananarivo avaradrano »

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 68 GEOLOGIE

Figure.5 : Les activités au marché d’Akadindratombo

Activités au marché d'Akadindratombo

25%

7%

2%5%

13%2%14%

9%

1%2%

13%

1%3% 3%

produit vivrier frais produit vivrier secartisan marchandise généraleepicerie charbonconfection et friperie boucheriebrocante vollaille gargote quincaillerieservice poisonnerie

Auteur : Andriatsarafara Domina L

La fonction principale du marché d’Ankadindratombo ressort de cette distribution des

marchands en fonction de leur activité et leurs produits de vente. D’après la Figure 5, les

produits vivriers frais occupent les 25% des activités du marché d’Ankadindratombo. Ce sont

ces produits qui sont acheminés vers la capitale. En effet, le marché d’Ankadindratombo est le

point de vente et d’achat des produits vivriers frais (comme les légumes, les fruits, etc.). Très

tôt le matin, ces marchandises approvisionnent non seulement les marchés de la ville

d’Antananarivo mais aussi les marchés lointains des villes de Toamasina et de Mahajanga par

voies routiers et ferroviaires.

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 69 GEOLOGIE

4.2.1.8.4.- Abattoir :

Jusqu’en 2003, la commune ne possédait pas encore d’abattoir proprement dit, mais

seulement une tuerie en plein air qui ne répondait pas aux normes exigées par l’Organisation

Mondiale de la Santé( OMS ). En effet, elle dégageait une odeur nauséabonde ; polluant l’aire

des quartiers avoisinants. En outre, les normes sur la salubrité (hygiène) n’étaient pas

respectées, ce qui peut porter préjudice à la santé des consommateurs.

C’est pour ces diverses raisons, que la commune avec le Ministère de la santé avaient décidé

de fermer la tuerie.

Or les bêtes abattues dans cette tuerie ne provenaient pas non seulement de la commune

d’Alasora mais aussi des autres communes riveraines comme Ambohimanambola,

Masindray, Anjeva. On estimait le nombre des animaux abattus par an, à 3500 têtes pour le

bovin, et 1800 têtes pour le porcin.

Compte tenu de cette statistique, du bénéfice que l’Etat Malagasy peut tirer de cet abattoir, le

Fond d’Intervention pour le Développement (FID) a financé récemment la construction d’un

abattoir répondant aux normes requises.

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 70 GEOLOGIE

Figure 6: Carte des Infrastructures

Source : BD 10 Alasora, Andriatsarafara D L

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 71 GEOLOGIE

4.2.2.- DESCRIPTEURS DU MILIEU HUMAIN

4.2.2.1.- Evaluation et analyse du contexte historique :

Alasora, « Aînée du Pays et Origines des Rois », est un des plus anciens villages

de l’Imerina car il a été créé en 1490 par le prince RAMASIMPARIHY.

C’est le souverain de Merimanjaka RANGITA ( 1500- 1520) et son frère

ANDRIANAMPONGA II qui ont donné le nom d'Alasora.

A sa mort, la fille de RANGITA, RAFOHY ( 1520- 1540) a décidé de déplacer de

Merimanjaka à Alasora la Capitale de sa Seigneurie et s’y installa définitivement.

ANDRIAMANELO (1540- 1575) succéda à sa mère RAFOHY et acheva la construction

du village. Il fit creuser tout autour de son palais un fossé de protection contre l’invasion

de ses ennemis dit « Hadivory » doublé d’un autre fossé de diversion et de vigilance dit

« Hadifetsy ». Il a institué un seul accès au palais, le « Vavahady », un portail à pierre

plate (Photographie 2) signalé par les figuiers ou "Aviavy" , arbres séculaires signes de

la royauté. Ainsi pour la première fois à Alasora, ANDRIAMANELO a, sans le savoir

esquissé le premier plan d’urbanisme et d’aménagement des résidences royales,

adopté depuis en Imerina. Il est le premier qui découvrit le fer : il en fabriqua des

sagaies ( appelées « feux volants » par les vazimba ), arme dont il se servit pour

vaincre les autres roitelets.

ANDRIAMASINAVALONA (1675 – 1710) qui naquit à ALASORA et qui y passa son enfance et

sa jeunesse et qui ne la quitta que pour s’emparer du Trône d’Antananarivo a achevé

l’organisation de l’espace royal à Alasora par l’aménagement des « Fasana fito miandalana »

où les rois et les membres de sa famille sont inhumés. C’est cet illustre roi, qui a érigé, pour la

première fois, à Alasora, la première pierre levée en IMERINA (Ambatomitsangana) ainsi que

la première retenue d’eau (Andriambato) et la première digue (Fefiloha, Vahilava) pour

l’irrigation de la plaine d’Alasora ( 650 hectares). Alasora était la Capitale du Vakinisisaony, un

des 6 territoires de l’Imerina d’autrefois, les 5 autres étant Avaradrano, Ambodirano,

Marovatana, Vonizongo et Vakiniadina . ( Source: tantaran’ny andriana R P CALLET1909 )

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 72 GEOLOGIE

Photographie 2: Vavahady vestige de l’époque royale à Alasora.

Ce bref rappel historique sur Alasora montre que cette zone peut être considérée comme le

berceau de la civilisation Merina en matière d’aménagement.

Dans une perspective d’avenir, ne pas en tenir compte de ce contexte historique est une

erreur. En effet, le développement de cette zone ne peut être séparé de la connaissance

historique de cette dernière, cette connaissance peut être exploitée par exemple à des fins

touristiques. C’est pourquoi la mise en place de réserves foncières touristiques autour des

Sites ( tombeaux des anciens rois …) doit être envisagée en vue de leur protection.

Page 82: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 73 GEOLOGIE

4.2.2.2.- Démographie statique et dynamique :

4.2.2.2.1.- Analyse de la Croissance de la populati on

Tableau 8 : Evolution de la population

ANNEE 1958 1968 1972 1982 1994 1996 1999 2000 2005 Nombre

population 3601 6827 7873 12676 16653 18914 21666 23094 28207

Source : Bureau de la commune

Auteur : Andriatsarafara Domoina L

D’après les données recueillies depuis 1958, la commune a un taux de croissance annuel

moyen de 2.2%. Le Tableau 8 montre pourtant qu’il existe des variations notables au fil des

années. On constate que la population a doublé : entre 1958 et 1968 elle était de 3226 ;

(6827-3601= 3226) c’est à dire en l’espace de 10 ans, entre 1972 et 1994 elle a atteint 8780

habitants(16653-7873=8780) c’est à dire en l’espace de22 ans, entre 1994et 2005 en l’espace

de 11ans.

En reprenant les même période dans l’évolution de la croissance démographique de 1958-

1968 et 1994-2005, nous remarquons qu’il y a une différence notable dans l’augmentation de

la population, respectivement de 3226(1958-1968) et approximativement 16600(1994- 2005).

figure 7 Evolution de la population de 1958 à nos jours

05000

1000015000200002500030000

1940 1960 1980 2000 2020

années

nom

bres nombre

population

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 74 GEOLOGIE

L’augmentation de la population de la commune d’Alasora résulte de l’effet combiné, d’un fort

taux de natalité, de l’apport migratoire dû à la pression extensive de la ville d’Antananarivo

vers les zones sub-urbaines. La conséquence de cette pression s’est fait ressentir depuis

1994 et continue jusqu'à présent. Cette remarque est justifiée par l’allure de notre graphe de la

Figure 7 qui montre une croissance exponentielle de la population depuis 1994.

4.2.2.2.2.- Répartition de la population suivant la classe d’age:

Tableau 9 : Répartition de la population par âge.

TRANCHES D’AGES NOMBRES POURCENTAGE

0-5 4403 15.60%

6-17 7782 27.60%

18-60 15057 53.38%

60 et plus 974 3.42%

Totale 28207 100 SOURCE : Bureau de la commune

Figure 8 : Pyramide des âges

Auteur : Andriatsarafara Domoina. L D’après la pyramide des ages, on remarque que la classe d’age comprise entre 18 et 60 ans

est majoritaire et constitue les 53,38% de la population de la commune(Tableau 9 et Figure8).

Cette classe correspond au classe d’age de la population active de la commune, on peut donc

dire que cette dernière est très riche en matière de force de travail.

Selon les calculs qui ont été faits par les techniciens de la commune, concernant la distribution

en genre, la commune rurale d’Alasora suit la tendance nationale avec une légère dominance

des femmes (50.8%).

pyramide des ages

02000400060008000

10000120001400016000

1

tranches d'ages

nom

bres [0-5]

[6-17][18--60]>61

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 75 GEOLOGIE

4.2.2.2.3.- Répartition de la population dans l’esp ace :

Avec le taux de croissance élevé, la croissance démographique exerce une forte emprise

sur l’espace communal. D’un Fokontany à l’autre, la densité de la population varie selon les

indications mentionnées dans le Tableau 10.

Tableau 10 : Répartition de la population par fokontany.

N° Fokontany Nombre d'habitants

Nombre d'électeurs

Superficie en km² Densité/ Km²

1 ALASORA 1 821 1 004 2,1 867,14 2 AMBATOMALAZA 1 600 826 1,15 1 391,3 3 AMBOAROY 3 329 1 779 1,71 1 946,78 4 AMBODIVOANJO 1 364 747 1,1 1 240,71 5 AMBODIVONDAVA 1 570 873 1,3 1 207,71 6 AMBOHIDRAZAKA 1 279 804 0,85 241,14 7 AMBOHIMARINA 844 414 3,5 360 8 AMBOHITANETY 576 312 1,6 195,93 9 AMBOHITROMBY 529 342 2,7 380,95

10 AMPAHIBATO 1 600 805 4,2 380,95 11 ANKADIAIVO 1 459 625 2,45 595,51 12 ANKADINDRATOMBO 2 549 1 716 1,5 1 699,33 13 ANKAZOBE 760 433 2,15 353,49 14 EST MAHAZOARIVO 2 504 1 130 3,5 715,43 15 MAHATSINJO 1 329 688 2,9 458,28 16 MAHITSY 1 045 515 2,5 418 17 MANDIKANAMANA 427 214 1,05 406,67 18 MIADANA 912 650 3,2 459,38 19 MENDRIKOLOVANA 1 470 671 3,24 281,48 20 SUD AMBOHIPO 1 240 682 1,3 953,85

TOTAL 28 207 15 230 44 641,85 Source : Bureau de la commune

Avant de faire l’analyse de ce tableau, nous tenons à faire remarquer que, selon l’évaluation

de la commune, la superficie totale de la commune rurale d’Alasora est de 44km². Cette

estimation est en contradiction avec le résultat obtenu à l’aide du planimètre sur carte au

1/50.000 donnant 21.5km². Cette dernière évaluation est proche de celle indiqué par P.Gourou

(20km²) .

On observe en général une répartition inégale de la population sur l’ensemble de l’espace

communal. Sur le plan morphologique, il se dégage une division territoriale d’Est en Ouest en

prenant comme variable la densité de la population et la concentration de l’habitat. Cette

variabilité spatiale est conditionnée par l’insuffisance du réseau routier insuffisant en densité et

du caractère très accidenté du relief de la partie orientale d’Alasora.

Ce qui n’a pas changé par rapport aux années précédentes, c’est la situation démographique

des fokontany les plus peuplés comme Amboaroy, Ankadindratombo, Est Mahazoarivo et les

moins peuplés (Mandikanamana, Ambohitanety, Ambohitromby) ,(Figure 9 et Tableau10)

Page 85: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 76 GEOLOGIE

Figure 9 : Carte de distribution de la population

#

#

#

#

#

#

#

##

#

#

#

#

#

#

#

#

#

##

AMBOHIMARINAAMPAHIBATO

MAHATSINJO

ANKAZOBEMAHITSY

ALASORA

MIADANA

AMBODIVONDAVA

AMBOAROY

ANKADIEVO

AMBOHITROMBY

EST MAHAZOARIVO

MENDRIKOLOVANA

SUD AMBOHIPO

ANKADINDRATOMBO

AMBATOMALAZA

MANDIKANAMANA

AMBOHITANETY

AMBOHIDRAZAKA

0 1000 2000 Meters

N516000

516000

517000

517000

518000

518000

519000

519000

520000

520000

521000

521000

522000

522000

523000

523000

792

000

7920

00

793

000

7930

00

794

000

7940

00

795

000

7950

00

796

000

7960

00

Bypass

Route

Ikopa

densité population/fkt/km²195.93195.93 - 281.48281.48 - 380.95

380.95 - 418418 - 459.38459.38 - 715.43715.43 - 867.14867.14 - 953.85953.85 - 1391.31391.3 - 1946.78

'

Légende

Source :BD 10 Alasora, Andriatsarafara D L

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 77 GEOLOGIE

4.2.2.3.- Flux migratoires :

Les flux migratoires représentent un maillon fort dans la relation de la commune d’Alasora

avec Antananarivo et son agglomération. Il est évident que ces flux migratoires dépendent la

dynamisme du développement socio-économique de la région d’Alasora.

On distingue deux catégories de migrations :

- Migrations alternantes,

- Déplacements intra-communaux.

4.2.2.3.1.- Migrations alternantes :

La croissance de la population dans la commune a un rapport direct avec la migration,

notamment dans les fokontany les plus peuplés (Tableau 10)

Les déplacements continuels de la population, sont des mouvements migratoires quotidiens

des travailleurs et étudiants résidant à Alasora mais travaillant à Antananarivo. Cela à pour

conséquence la saturation des moyens de communication aux heures de pointe. La proximité

d'Alasora par rapport à la capitale favorise cette migration de pointe. Les paysans grossissent

le nombre de migrant temporaire car, ils vont vendre journellement leurs produits aux marchés

d’Anosibe.

Une autre forme de migration est l'exode urbain. Il s'agit du déplacement des citadins

tananariviens vers la campagne d’Alasora. Cet exode urbain se matérialise par le déplacement

des originaires d’Alasora, propriétaires de quelques parcelles agricoles se rendant

régulièrement à leur résidence tous les week end alors qu’ils sont soient fonctionnaires soient

des commerçants travaillants à Antananarivo.

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 78 GEOLOGIE

4.2.2.3.2.- Déplacements intra-communaux :

Entre les Fokontany se tissent des liaisons sous forme d’échanges commerciaux se

matérialisant par des migrations alternantes, motivées par les activités de commerce.

On observe que des liaisons principales s‘effectuent le long des axes routiers majeurs. Trois

Fokontany s’érigent en pôles centralisateurs grâce à leur position géographique :

� Par sa situation de carrefour le Fokontany Est Mahazoarivo / Ankadindratombo assure

les liaisons principales vers les différentes agglomérations d’Atananarivo. En outre,

l’ouverture du marché d’Ankadindratombo contribue au développement commercial de

ce Fokontany.

� Le fokontany d’Alasora, chef lieu communal bénéficie, outre le caractère administratif

hérité de plusieurs siècles d’histoire, d’autres facteurs de développement tels que la

centralisation des bâtiments administratifs, les monuments historiques, les centres

sanitaires et les écoles.

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 79 GEOLOGIE

4.2.2.4.-Activités économiques :

4.2.2.4.1.- Evolution des secteurs d’activités :

Tableau 11 : Répartition de la population par secteur d’activité

SECTEURS → ANNEES ↓

PRIMAIRE(%) SECONDAIRE(%) TERTIAIRE(%)

1999 75.57 11.99 12.44 2004 65 17 18 Source : Bureau de la commune Figure 10 : Courbe d’évolution des secteurs d’activité

Evolution des secteurs d'activité

0

20

40

60

80

1999 2004

Années

pour

cent

age

secteur primaire

secteursecondaire

secteur tertiaire

Auteur : Andriatsarafara Domoina. L

On constate d’après ces données ( Tableau 11 et Figure 10 ) que la population oeuvrant dans

le secteur primaire reste dominant. Mais la tendance confirme un indicateur d’urbanisation

caractérisé par une diminution de la pratique de l’agriculture et de l’élevage, au profit du

développement des secteurs secondaire et tertiaire.

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 80 GEOLOGIE

A- SECTEUR PRIMAIRE : L'agriculture et l'élevage sont en général les piliers de ce secteur. Ce sont des activités qui se

pratique en milieu rural Malagasy. On constate que, le secteur primaire reste dominant.

D’après le Tableau 10, la pratique de l’agriculture et de l’élevage régresse de 10.57% (75.57%

en 1999 et 65% en 2004). Cette régression est probablement due à l’exode rural d’une part et

au flux migratoire alternant d’autre part. Depuis 2004, beaucoups de gens exercent une double

activité : agricole, élevage et autres pour améliorer-leurs revenus.

1- AGRICULTURE :

L’agriculture est la principale source de revenu au sein de la commune d’Alasora ; qui

figure parmi les greniers à riz de la région d’Analamanga. Cette commune possède une

grande potentialité agricole notamment en matières rizicoles et maraîchères. Les principales

cultures produites par la Commune d'Alasora sont: le riz, les légumes et les cultures vivrières

(manioc, patate, etc..). La Commune compte environ 3160 exploitants agricoles répartis

comme suit (Tableau 12):

Tableau 12: classification des différents types d’exploitation agricole

source Bureau de la commune

La taille moyenne d'une exploitation dans la commune est d’environ 24 ares. Elle est très

petite par rapport à la taille moyenne d’une exploitation agricole dans la province de

Tananarive, faisant 85 ares (source INSTAT; Direction de la synthèse économique, 2005).

Par propriétaire En métayage En fermage Ensemble Nombre d'exploitation

832 399 1 922 3 163

Superficies des exploitations en Ha

445 287 38 770

Type d'exploitation Riz- Légumes - Cultures vivrières

Riz- Légumes - Cultures vivrières

Riz- Légumes - Cultures vivrières

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 81 GEOLOGIE

1.1- ANALYSE DE LA SITUATION RIZICOLE :

On sait que le riz est par excellence l’aliment de base des Malagasy et de ce fait, il tient

une place primordiale dans l’agriculture de Madagascar et aussi de la région d’Alasora. Dans

la commune d’Alasora, presque la totalité de la plaine et les fonds des vallées sont occupés

par la riziculture. Elle s’effectue généralement en trois saisons :

- le riz de première saison ou « vary aloha » avec 624 T /an( mai-janvier)

- le riz de saison intermédiaire ou « varisia » avec 144T /an ( juillet-mars)

- le riz de deuxième saison ou « vakiambiaty » avec 102T / an(septembre-mai)

(Bureau de la Commune)

Dans cette zone, la production rizicole est fonction du climat, de la topographie et du mode

d’occupation du sol. En effet, la topographie est un facteur déterminant dans le contrôle du

système d’irrigation et de drainage des rizières. Sur les flancs de colline les agriculteurs

cultivent du riz pluvial selon la plus grande pente en raison de l’exiguïté des parcelles de la

plaine rizicole. Ce qui aggrave l’érosion des sols.

D’après nos enquêtes, les paysans d’Alasora trouvent avantageux de cultiver le riz pour leur

propre consommation car le surplus de production est presque inexistant. Parfois en raison

des conditions climatiques favorables, les paysans vendent l’excédent de paddy sur le

marché.

A part les problèmes d’irrigation qui constituent l’obstacle majeur à l’augmentation de la

productivité agricole, on assiste ces dernières années au développement de la briqueterie

concurrençant la riziculture dans l’espace.

Cette activité occupe le terroir rizicole pendant la période de soudure ( de mai à octobre en

saison du vary aloha). Ce qui explique la baisse de la production du « vary aloha » en cette

période. En effet, le support pédologique de la riziculture est constitué par l’argile d’inondation

totale mais temporaire, peu fertile.

La briqueterie source de revenu supplémentaire peut rendre stérile à long terme les parcelles

rizicole. Car, après un certain temps, l’épaisseur de la couche humifère diminue et s’épuise. La

couche d’altération marquée par la présence de sable et de pierres affleure; à long terme le

terrain ne serait plus favorable ni à la briqueterie ni à la riziculture

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 82 GEOLOGIE

En conclusion, on peut dire que cet engouement pour la briqueterie témoigne en partie la

régression de la riziculture. Si cent cinquante hectares de rizières ne produisent plus que

1800T de riz par an. Ce qui confirme la rareté des surplus de production rizicole favorisant

l’auto consommation.

1.2.- LES CULTURES MARAICHAIRES :

Les produits maraîchers d’Alasora tiennent une place aussi important que le riz et

contribue au développement économique local et régional voire même national. Le poireau,

les haricots verts, les tomates, les tissâmes, la laitue, …,constituent les produits maraîchères

cultivés dans la commune.

D’après nos enquêtes auprès des maraîchers, un terrain de 28 m² peut produire jusqu’à 5

sobika de haricot vert. En général, la culture maraîchère occupe les terrasses de faible

étendue de quelques vingtaines de mètres carrés à quelques ares, sur- élevées de 1 à 2

mètres au-dessus de la plaine alluviale. Selon l’estimation de la commune, en moyenne 1 ha

de surface cultivée donne 63T/an de légumes.

Les maraîchers d’Alasora se plaignent car le plus souvent ils sont obligés de vendre leurs

produits à bas prix. Puisque ce sont des produits périssables, la spécificité des produits frais

limite leurs prix.

En outre, la faible fertilité du sol exige l’utilisation de fertilisant qui coûte cher. Cependant

l’utilisation des engrais chimiques comme la potasse est indispensable à la culture

maraîchère. L’achat des semences constitue déjà des dépenses supplémentaires si l’on veut

accroître la productivité maraîchère.

On sait que l’utilisation abusive de ces engrais chimiques détériore la structure du sol et réduit

sa fertilité. Nous recommandons l’emploi complémentaire de fumier pour éviter cette

détérioration. Une assistance technique est nécessaire pour apporter des solutions à ces

problèmes.

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 83 GEOLOGIE

1.3.- CULTURES VIVRIERES :

Le rendement des cultures vivrières sèches telles que : manioc, patate douce,

taro, pomme de terre, maïs, …, dans la commune est estimé à environ 102T /an.

Cette culture ne pourrait pas assurer d’importants profits monétaires selon les

déclarations des paysans. En effet, la valeur marchande de la production vivrière est

encore inférieure à celle du paddy. C’est pourquoi ces plantes sont cultivées par les

paysans d’Alasora non seulement pour leur valeur commerciale, mais par nécessité

alimentaire : Elles sont «le solom-bary » remplaçants du riz pendant la période de

soudure, en cas de mauvaise productivité agricole.

2.-ANALYSE DE L’ETAT DE L’ELEVAGE :

L'élevage est encore assez important à Alasora malgré l’exode rural.

Le cheptel bovin compte 863 têtes, les porcs sont au nombre de 203 mais ont diminué de 90%

suite à l'épidémie de PESTE AFRICAINE depuis le mois de décembre 1998. En général, les

volailles sont au nombre de 4 par ménage (Tableau 13).

La plupart des paysans possèdent des bœufs, en moyenne deux par famille et ils ne les

emploient que pour tirer les charrues, pour le travail des champs et des rizières, pour tirer les

charrettes, pour le transport des récoltes et des engrais et surtout comme source de fumure

biologique.

Tableau 13 : Cheptel animal de la commune

TYPE NOMBRE

Bovidés 858

Porcs 203

volailles 15419

Source : Bureau de la commune.

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 84 GEOLOGIE

A cause de la pauvreté, les paysans ne peuvent plus s’acheter de zébu et de porc qui coûtent

de plus en plus chers. On constate actuellement une tendance au déclin de l’élevage dans la

commune rurale d’Alasora. En outre, la déforestation a contribué considérablement à la

dégradation des pâturages d’autant plus, la faible production de fumier utile au développement

de l’agriculture influence la productivité fourragère.

Cette explication assez peu étayée n’est sans doute pas assez suffisante, c’est pourquoi nous

avions tenu à rapporter notre perception des choses. L’augmentation de la population,

l’extension des cultures notamment sur les collines les plus proches des lieux habités, ont

provoqué la raréfaction des pâturages ; d’autant plus grave que la très faible valeur fourragère

de la pseudo-steppe remplaçant le foret primaire contraignait les paysans à diminuer le

nombre du cheptel.

Ce déclin peut aussi s’expliquer par la diminution de la pratique agricole de la commune, en

effet l’agriculture et l’élevage sont toujours complémentaires dans le monde rural Malagasy.

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Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 85 GEOLOGIE

B.- SECTEUR SECONDAIRE :

Le secteur d’activité concernant l’industrie et l'artisanat constitue les 17% des activités dans la

commune (Tableau 11). Les artisans sont majoritaires. La Commune d'Alasora possède: des

menuiseries, des ébénisteries, des briqueteries, des maroquineries, des broderies, des

ferblanteries, des salons de coiffure, des garages.

Cependant, la poterie, la maroquinerie, la briqueterie et la broderie sont les principales

activités qui constituent l'artisanat d'Alasora.

Quant à la poterie, son caractère saisonnier entraîne l'irrégularité de la production. Parmi les

172 potiers qui résident à Alasora, 16 sont assidus avec une production hebdomadaire de

1.600 pots ( Photographie 3).

Les principaux débouchés sont essentiellement les marchés, de la petite vitesse, de Pochard

et d'autres marchés sis dans les arrondissements d’Antananarivo, ainsi que des clients qui font

de la sous-traitance.

Industrie hôtelière compte cinq hôtels restaurants. Une usine de confection textile existe à coté

de la commune d’Ambohimanambola.

Photographie 3 : Artisan potier d’Alasora.

Page 95: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 86 GEOLOGIE

Bien que l’artisan soit, sur le plan professionnel, un ouvrier qualifié, souvent sa situation n’est

pas meilleure que celui du paysan. Il reste un tâcheron souvent dépourvu de moyens de

conférer à son entreprise un caractère industriel.

Généralement, les difficultés rencontrées par les artisans d'Alasora sont surtout d'ordre

financier. En effet, il leur faut un minimum de capital pour satisfaire et acquérir les offres du

marché. Malgré ce manque de financement, l’importance de ce secteur s’explique par le

maintien de la « tradition » artisanale très forte dans la commune.

Page 96: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 87 GEOLOGIE

C.- SECTEUR TERTIAIRE :

Le secteur tertiaire comme le commerce et les services constituent 18% des activités

(Tableau 10). Ce secteur a subit une recrudescence ces dernières années à cause de la

croissance démographique.

4.2.2.4.2.- Conclusion sur l’activité économique :

Les habitants d’Alasora tirent-leurs revenus monétaires à la fois de l’agriculture et des autres

activités comme le commerce, le fonctionnariat, etc. Des métiers saisonniers sont exercés par

certains résidents, exemple dans les domaines de la briqueterie.

Cette pratique d’activité mixte par les habitants est parfois dictée par le mode d’occupation du

sol ( Figure 11).

Page 97: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 88 GEOLOGIE

FIGURE 11 : Carte d’occupation du sol

Briqueterie

Source : BD 10, Andriatsarafara D L

Page 98: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 89 GEOLOGIE

4.2.2.5.- SITUATION SANITAIRE :

Les données statistiques concernant la situation sanitaire n’étaient pas disponibles au moment

de notre campagne d’enquête. Toutefois, avec le peu des nombres de personnes enquêtées,

nous avions pu esquisser dans ces grandes lignes la situation sanitaire de la commune.

La classification suivante peut être proposée :

Maladies à caractères épidémiques saisonniers (classées par ordre d’importance) :

� paludisme,

� grippe,

� rougeole et variole pour les enfants,

Maladies infectieuses ou parasitaires :

� affections intestinales,

� affections pulmonaires non tuberculeuses,

A part ces maladies courantes, des problèmes, sur la pathologie des femmes enceintes et sur

la malnutrition infantile en milieu rural méritent d’être analysés profondément.

Tableau 14 : Infrastructure sanitaire

Dénomination Nombre Nombre Personnel CSB II 1 9 Maternité 1 3 Dispensaire catholique 1 8

Source Bureau de la commune

Pour assurer le bien être de ses populations, la commune dispose d’un centre de santé de

base, d’une maternité, d’un dispensaire catholique (Tableau 14), de deux pharmacies

communautaires et de deux dépôts de médicaments. En 2005 les bâtiments de la maternité

s’étaient vus doter de deux chambres supplémentaires, l’une en guise de cuisine et de

logement pour les accompagnateurs des malades, et l’autre servant de douches et de

toilettes. Cette extension logistique est indispensable pour la commune, étant donné le

nombre de naissances enregistrées en 2004 ( 557 ).

Page 99: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 90 GEOLOGIE

4.2.3.- DESCRIPTEUR DU MILIEU BIOLOGIQUE

4.2.3.1.- Végétation :

L’étude systématique de la flore ou de la formation végétale de cette zone

constituerait un travail d’une telle ampleur dépassant largement la limite de notre

compétence.

Cependant, on peut y distinguer dans la commune rurale d’Alasora trois types

physionomiques de végétations :

- la savane herbeuse et la pseudo-steppe.

- la prairie aquatique et marécageuse.

- zones de reboisement

La savane herbeuse est formée essentiellement par l’Hyparrhenia Rifa ( Vero) et la

pseudo-steppe par de Loudetia et d’Aristida qui sont des indices de dégradation du

couvert végétal.

La prairie aquatique occupée par les marais, les digitations et la plaine est couverte

d’une strate basse et dense. Les arbustes sont exceptionnels et les plantes sont

mésophiles ou hygrophiles, avec abondance de Cypéracées ( Zozoro ) de genre

Cyperus Madagascariensis, ( Arefo ) de genre Helexhaeris Plantaginea, (Herana) de

genre Cyperus Latifalius.

Les zones de reboisements sont plantés d’Eucalyptus et de Pinus couvrant une partie des

« tanety » .

Page 100: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie IV : Diagnostic externe de la zone d’Alasora

ESPA 91 GEOLOGIE

4.3- CONCLUSION :

Nous espérons que les informations recueillies, et analysées dans ce chapitre vont aider les

futurs concepteurs du PCD de la commune. En effet, une bonne connaissance de l’état des

lieux de la commune est très importante, car elle peut faciliter l’EIE de tous les futurs projets

inscrits dans le PCD qui n’est autre que le document cadre de tous les projets à réaliser dans

la commune.

Page 101: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie V : Diagnostic et Auto-analyse

ESPA 92 GEOLOGIE

PARTIE V : DIAGNOSTIC ET AUTO-ANALYSE

Page 102: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie V : Diagnostic et Auto-analyse

ESPA 93 GEOLOGIE

V- DIAGNOSTIC, TRAITEMENT DES INFORMATIONS

ET PHASE DE RESTITUTION.

5.1.- DIGNOSTIC ET AUTO-ANALYSE DE LEUR SITUATION PAR LES INTERESSES :

5.1.1.- Objectifs

En général, l’objectif qu’on doit se fixer à ce stade du diagnostic est de mettre en place

des processus d’analyse assistée par les initiateurs de la démarche dans un premier

temps, puis d’auto-analyse, pour déboucher sur un bilan diagnostic minutieux de la

situation des groupements sociaux dans la commune.

Cette étape cherche surtout à associer, puis à impliquer la population de la commune

dans l’analyse de sa propre réalité et dans la définition des changements nécessaires

pour réagir aux contraintes de l’environnement afin de répondre aux besoins diversifiés

de tous les groupes sociaux.

On doit d’abord créer les conditions d’une participation de la population à l’analyse de la

réalité, amorcer un processus de réflexion et un débat interne, critiquer dans un premier

temps, prospectif et novateur dans un second temps, sur la situation et l’avenir de toute la

commune. Puis, on doit faire en sorte de permettre à tous les acteurs sociaux et aux

partenaires externes de définir un bilan diagnostic d’ensemble de leur réalité dans lequel

chacun puisse se restituer par rapport aux autres.

Ensuite, on se doit de parvenir à faire un inventaire des problèmes et difficultés de la

population, ordonnés suivant leur gravité et leur urgence, à partir des perceptions de

chaque groupe.

Enfin, si possible on doit parvenir à constat mobilisateur qui va pousser les personnes

concernées à s’engager en toute responsabilité dans la recherche et dans la mise en

œuvre des changements qui leur conviennent.

5.1.2.-Public concerné par l’auto-analyse :

Normalement, c’est toute la population dans l’aire géographique de la commune qui est

concernée par cette étape, mais la commune est vaste et sa population n’est pas

homogène.

Page 103: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie V : Diagnostic et Auto-analyse

ESPA 94 GEOLOGIE

Il n’est pas possible de retenir tous ensembles les différents groupes locaux, sous peine

d’alourdir et de ralentir la démarche. Les réunions d’analyse assistées et d’auto-

analyse peuvent être organisées dans chaque fokontany ou villages par sexe, par groupes

d’âge, par profession. Ces groupes permettent de disposer de points de vue diversifiés,

complémentaires et parfois contradictoires, très utiles pour dresser un bilan diagnostic

ouvert et complet de la situation locale.

5.1.3.-Déroulement de cette étape :

a) Informer les villages et fokontany sur la date et le lieu du réunion, et surtout de son

objet.

b) Commencer la première réunion par un rappel de l’information sur l’origine de la

demande, justification, objectifs poursuivis et modalités.

c) Amorcer l’analyse de la situation dans la zone. Il ne s’agit pas de faire un exposé de

ce que l’on sait (acquit lors du diagnostic externe), il importe par contre de mettre au

point à partir de cette connaissance acquise sur la commune, un canevas de

réunion qui permette d’embrasser tous les aspects de la vie.

d) Conclure en rappelant les informations essentielles formulées pendant la réunion.

5.1.4.-Thèmes à aborder pendant l’étape d’auto-analyse :

Une délimitation précise de tous les thèmes à aborder à ce stade nous serait impossible à

réaliser, cependant nous allons essayer de donner une liste exhaustive de tous les thèmes

que nous devons aborder pendant la phase d’auto- analyse :

- les ressources et potentialités disponibles dans la commune ; modalités de gestion

de l’espace et des ressources ( accumulation, échanges ; dynamique des flux interne et

externes),

- les moyens de production disponibles; infrastructures, technique, forces de travail,

- les problèmes et difficultés actuels du groupe ( fokontany, village,…), l’ensemble

des besoins seront abordés (alimentation, revenus, éducation, culture, tradition, etc.),

Page 104: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie V : Diagnostic et Auto-analyse

ESPA 95 GEOLOGIE

5.2-TRAITEMENT DES INFORMATIONS RECUEILLIES :

5.2.1.-Objectifs :

Cette étape se définit comme une transition entre l’analyse par toutes les entités

concernées de leur situation, et la restitution d’un bilan diagnostic d’ensemble, construit à

partir des contributions de chacun. On effectue une synthèse de toutes les informations

recueillies afin de transformer en une image claire la réalité confuse, pour ensuite le

renvoyer aux concernés par l’analyse.

D’abord, il faut établir un état des lieux, hiérarchisé, et interprété où figure toutes les

données de base nécessaire pour intervenir dans la zone. Ensuite, on essaie de parvenir à

un schéma explicatif de la réalité actuelle et son évolution ( dynamisme, contraintes, et

mécanismes des rapports du groupe sociale avec son environnement). On doit ordonner

les informations et les mettre dans une forme pédagogique, des panneaux dessinés et

écrits ( ANNEXE III. ) accessibles à tous les niveaux de connaissance.

5.2.2.- Nature des informations à traiter :

Il s’agit ici de traiter, d’une part les informations recueillies pendant l’enquête externe

(diagnostic externe), d’autre part les informations obtenues lors des réunions d’analyses et

enfin toutes les informations provenant des enquêtes et contacts avec tous les partenaires

extérieurs à la commune.

5.2.3.- Proposition d’un canevas général de classement, sélection et interprétation des informations recueillies :

5.2.3.1.- L’occupation du sol :

- L’écologie de la zone, contraintes et potentialités,

- Le peuplement et sa répartition,

- Les infrastructures et leur état.

La synthèse de l’occupation de l’espace peut permettre de mettre en évidence les zones

de polarisation et les zones marginales ; la configuration du « capital »agro-écologique de

la zone.

Page 105: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie V : Diagnostic et Auto-analyse

ESPA 96 GEOLOGIE

5.2.3.2.- Les systèmes et techniques de production par secteur :

� Les systèmes de culture :

- principales cultures,

- cultures d’appoint,

- arboriculture,

- jachères,

- friches et leur proportion respectives,

� Les techniques culturales et notamment la combinaison des techniques

ancestrales et modernes (surtout en matière de fertilisation) ,

� L’évolution des résultats techniques,

� Les systèmes d’élevage ;

- intégrés,

- coexistants ou concurrents par rapport à l‘agriculture,

� Les autres activités ; exploitation minière( artisanale ou industrielle), artisanat,

etc.

La synthèse des systèmes de production doit mettre en évidence la diversité des

activités, leur intégration, leur superposition ou concurrence ; leur dynamique

d’évolution (expansion, stagnation, régression) ; le degré de modernisation du système

et sa plus ou moins dépendance vis à vis de l’extérieur.

5.2.3.3.- Situation économique :

- Le mode de couverture des besoins vivriers par la production locale ou les

importations et la structure de la consommation alimentaire,

- Les résultats monétaires : structure des revenus et proportions suivant leur origine

agricole, non agricole et extérieure.

La synthèse doit permettre d’apprécier le degré de satisfaction des besoins, le degré de

dépendance vis à vis de l’extérieur.

Page 106: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie V : Diagnostic et Auto-analyse

ESPA 97 GEOLOGIE

5.2.3.4.- La situation sociale :

Elle apparaîtra à travers les indicateurs suivants :

- mode de distribution des terres,

- degré d’occupation de la population pendant l’année, suivant les saisons, forme et

intensité de la désorganisation des exploitations, entraide villageoise « valin-tanana »

- ambition des diverses catégories de sexe et d’âge selon leur degré et la maîtrise

des résultats économiques,

5.2.3.5.- Les formes d’organisation existantes :

- Organisations traditionnelles et modernes, suivant qu’elles mobilisent toute la

population ou un sous groupe, suivant le secteur qu’elles concernent : socioculturel,

économique, technique, politique, …

5.2.4.- Mise en forme pédagogique du bilan diagnostic pour préparer la restitution :

Deux produits sont nécessaires ; l’un à destination des fokontany et villages, la technique

des panneaux illustrés apparaît à l’expérience très pertinente ; l’autre à destination des

partenaires extérieurs, sous forme de document écrit.

Page 107: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie V : Diagnostic et Auto-analyse

ESPA 98 GEOLOGIE

5.3.- RESTITUTION DU BILAN DIAGNOSTIC AUX POPULATIONS ET PARTENAIRES, RECUEIL DES PROPOSITIONS, INFORMATIONS, RECHERCHE DE SOLUTION :

5.3.1.- Objectifs :

- Rapporter à la population une image claire, exhaustive, analytique, explicative de son

environnement et de ses problèmes, dans laquelle elle se reconnaisse, pour faciliter son

accession à une participation plus éclairée.

- Stimuler la recherche des solutions aux problèmes analysés, et préciser les modalités et

les conditions de leur mise en œuvre.

- Informer les partenaires de la commune des résultats de la démarche mener par la

population, avec leur contribution.

- Activer le débat amorcé par l’auto-analyse sur les conditions et les moyens d’un

changement maîtrisé, en fonction des grands principes du développement participative.

Cette première restitution est déterminante pour l’implication de la population dans la

démarche d’élaboration du PCD.

En effet, en premier lieu elle permet d’informer les groupes et les personnes concernés par

l’analyse sur la situation actuelle de la zone. Elle peut donner des éclaircissements sur les

mécanismes et dynamiques d’évolution des phénomènes ( Exemple : évolution de

l’érosion, l’exploitation des ressources naturelles…).

En second lieu, elle propose une image d’ensemble structurée et cohérente, reconstituée à

partir des apports fractionnés et spécifiques de toutes les composantes du groupe social.

En dernier lieu, elle est l’occasion de recueillir des propositions de solutions aux

problèmes identifiés, de discuter des modalités de leur mise en oeuvre, de leur priorité ou

non, de leur conformité ou non aux orientations du plan national ( programme de soutien

au développement rural ou PSDR ) et des stratégies générales du développement

communal.

Cette restitution peut aussi apporter aux partenaires extérieurs la vision que les paysans

( Groupe majoritaire) ont de leur propre réalité et souligne la distance existante entre les

visions des deux groupes.

Page 108: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie V : Diagnostic et Auto-analyse

ESPA 99 GEOLOGIE

Pour conclure, on peut aussi dire que cette restitution est une occasion de procéder à une

information sur les différentes alternatives techniques existantes pour répondre à un

même problème, mais en fonction des critères financiers, techniques, sociaux et

économiques.

5.3.2.- Modalités : 5.3.2.1.- Restitution auprès de l’ensemble de la population :

La réunion de restitution doit être dans un premier temps être organisée avec l’ensemble

de la population de chaque fokontany afin de provoquer une dynamique et un débat que

des réunions de groupes ne favoriseraient pas. La préparation de cette réunion est très

importante compte tenu des objectifs qu’elles poursuivent :

- l’information à restituer doit être donc claire et exhaustive,

- l’introduction de la réunion doit bien préciser ses objectifs ( restitution du bilan

diagnostic, rectification et modification de ce bilan diagnostic, recherche des solutions aux

problèmes identifiés en précisant le plus possible les conditions de leur mise en œuvre).

Après cette restitution collective, des réunions de groupes peuvent alors être organisées

pour approfondir la recherche et la discussion de solution aux problèmes identifiés.

( Rappel des étapes précédentes, information sur les objectifs de la réunion, présentation

des résultats du bilan diagnostic à l’aide des supports visuels, discussion au fur et à

mesure de l’apparition des rectifications et compléments éventuels, enfin recherche des

solutions aux problèmes à inventoriés) .

5.3.2.2- Restitution auprès des partenaires extérieurs :

Dans un dernier temps, on réalise la séance de restitution auprès des partenaires

extérieurs, elle sera d’autant plus efficace si on y associera les responsables de la

commune du fait de leur rôle à pouvoir engager une discussion avec les techniciens pour

faire valoir leurs visions sur les priorités..

Page 109: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie VI: Elaboration du PCD

ESPA 100 GEOLOGIE

PARTIE VI : ELABORATION DU PLAN DE

DEVELOPPEMENT ET DU PROGRAMME D’URGENCE

Page 110: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie VI: Elaboration du PCD

ESPA 101 GEOLOGIE

VI.- ELABORATION DU PCD

6.1.-INTRODUCTION.

Les étapes précédentes, vont créer des conditions favorables à la définition des grandes

lignes et du contenu d’un plan communal de développement pluriannuel en harmonie

avec l’Environnement de la zone, et du programme d’urgence qui répond aux priorités.

6.2.-ESQUISSE DU PLAN :

6.2.1.- TRAITEMENT DES INFORMATIONS ET DES PROPOSITIONS RECUEILLIES :

6.2.1.1.- Objectifs :

L’objectif de cette étape est d’ordonner les informations et les propositions recueillies

pour faire apparaître les idées forces, les orientations générales, les spécificités zonales

et sectorielles. Il faut à ce stade, interpréter les données en référence aux impératifs du

développement de la commune, c’est à dire à ce qui correspond ou non aux conditions

d’un développement maîtrisé par la population, pour répondre en priorité à ses besoins.

Page 111: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie VI: Elaboration du PCD

ESPA 102 GEOLOGIE

6.2.1.2.- Principes à suivre lors du travail de traitement des informations :

Il se peut que les propositions recueillies lors de la restitution du bilan diagnostic ne

répondent pas aux impératifs du développement communal. Elles peuvent même dans

certains cas, les contredire.

D’où la nécessité de restructurer le PCD afin de répondre aux objectifs précités, en

particulier: l’amélioration maîtrisée des conditions de vie et de travail de la population.

Serait-il indispensable de se référer au PCD pour proposer des solutions concrètes selon

des critères de développement bien définis, qui puisse effectivement aller dans ce sens ?.

Ainsi on retiendra les grands principes suivants :

- Répondre aux priorités agro-écologiques telles que la protection et la

régénération des ressources naturelles c’est à dire une exploitation non-prédatrice.

- Comme la commune est à vocation rurale, alors on doit faire en sorte

d’entretenir et d’augmenter le potentiel productif par une meilleure gestion des

eaux et du sol (ces deux éléments représentent le capital de base de l’économie

de la commune).

- Accroître les performances des systèmes productifs pour mieux satisfaire

les besoins de la population, et en priorité l’alimentation et la santé.

- Favoriser une accumulation collective pour renforcer les services

communs, nécessaires à la mise en œuvre des deux principes précédents. La

primauté du collectif sur l’individuel permet d’assurer un contrôle de l’exploitation

des ressources pour éviter une accumulation trop inégale, préjudiciable à

l’équilibre du groupe et de ses rapports avec l’environnement.

- Diversifier l’économie locale par une maîtrise plus complète des processus

de production, et notamment :

� La production des moyens de production sur place telle que les

semences, les outils, les puits, etc.

� Valorisation sur place des produits primaires pour augmenter leur

valeur ajoutée.

� Maîtrise de la commercialisation.

- Rechercher la diversification des activités en évitant leur accumulation

dans des pôles qui créeraient un déséquilibre socio-économique.

Page 112: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie VI: Elaboration du PCD

ESPA 103 GEOLOGIE

- Contenir le développement urbain, dans les limites des zones déjà

urbanisées, c’est à dire protéger les zones libres périphériques face aux pressions

de l’habitat spontané d’une part, et assurer l’aménagement des quartiers existants

en valorisant les poches libres d’autre part.

6.2.1.3.- Quelles informations traiter ?

Il s’agit de traiter et classer, d’une part les informations qui complètent, précisent ou

modifient le bilan-diagnostic ( inventaires des problèmes et des atouts, analyse des

mécanismes d’évolution de la situation) ; d’autre part les propositions de solutions

recueillies lors des discussions par la restitution du bilan diagnostic.

6.2.1.4.- Le classement des propositions de solution :

Quatre critères importants sont à suivre pour classer les propositions de solutions.

Premier critère : les moyens et conditions préalables que nécessitent ou non leur

mise en oeuvre suivant leur origine ( ce critère exprime le degré de maîtrise que la

population peut ou non avoir des solutions à mettre en œuvre).

Les moyens maîtrisés localement sont ceux dont dispose la population tels que les

outils, les infrastructures déjà existante, etc. .

Les moyens extérieurs nécessaires peuvent être caractérisés, soit par leur coût

élevé ou faible, la complexité ou la simplicité de leur utilisation ( maintenance, réparation

des retenues d’eaux par exemple), soit par leur volume (en nombre ) important ou faible.

Les préalables maîtrisés localement sont ceux qui dépendent exclusivement d’une

décision de la population : temps de travail, choix d’un lieu, attribution des terres, etc.

Les préalables déterminés par l’extérieur peuvent être les suivants :

- Des autorisations administratives, commerciales, juridiques.

- L’accord des partenaires extérieurs,

-La formation des spécialistes ou techniciens communaux.

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Partie VI: Elaboration du PCD

ESPA 104 GEOLOGIE

Deuxième critère : le caractère d’ensemble ou sectoriel et zonal des solutions

proposées.

Des solutions peuvent concerner l’ensemble de la population, l’ensemble de la zone

géographique de la commune, l’ensemble des secteurs d’activités ; d’autres au contraire

peuvent ne concerner qu’un sous-groupe, une sous zone( exemple un fokontany), un

secteur d’activité. Toutes ces particularités doivent être notées, pour bien distinguer ce

qui fait l’unanimité ( Solutions, mesures, propositions générales ), de ce qui est sectoriel

et localisé et risque d’être rediscuté.

Troisième critère : le caractère prioritaire ou non des solutions proposées.

La priorité d’une solution peut lui venir de l’urgence et de la gravité des problèmes qu’elle

veut résoudre, ce sont notamment :

- Les problèmes d’alimentation et de santé qui mettent en danger la vie des

hommes et des animaux ;

- Les problèmes d’érosion et de déboisement qui peuvent être les signes, dans un

espace limité, d’une décapitalisation irréversible ;

- Les contraintes qui constituent un préalable absolu à la mise en œuvre de

d’autres actions jugées importantes, par exemple : manque de semences par rapport à

l’amélioration des pratiques culturales, déficience des ressources en eau par rapport à

l’extension des spéculations maraîchères,,,)

Quatrième critère : la correspondance plus ou moins grande des solutions avec les

impératifs du développement communal et notamment :

- Les effets d’entraînement qu’une action peut avoir sur d’autres secteurs( exemple

l’aménagement des bassins versant va augmenter la production agricole et va

stimuler l’amélioration de l’alimentation humaine et celle de la fertilité des sols),

- Les effets à long terme, de renforcement et de structuration de groupe social pour

lui permettre de s’approprier, de contrôler et de gérer son propre développement

(les services communs, les systèmes locaux de crédit, la transformation sur place

des produits en sont l’illustration).

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Partie VI: Elaboration du PCD

ESPA 105 GEOLOGIE

6.2.2.- ESQUISSE D’UN PLAN DE DEVELOPPEMENT SUR PLUSIEURS ANNEES :

6.2.2.1- But :

Cet exercice vise à rassembler dans une production unique, le bilan et l’analyse de la

situation de la population d’une part, et le plan de développement qui s’en déduit d’autre

part, mettant ainsi à la portée de tous une problématique de développement, claire et

stimulante pour la collectivité.

6.2.2.2.- Ordonnancement du plan :

- Reformuler le bilan diagnostic dans le sens d’une argumentation des orientations

du plan.

- Définir dans une perspective à moyen et long terme les orientations générales et

les objectifs du plan.

- Définir dans une perspective à court terme une stratégie générale pour rendre

ces orientations opérationnelles.

- Définir des mesures spécifiques et les projets locaux particuliers à une sous

zone, un sous-groupe ou un secteur.

a.- Rappel des grandes lignes du bilan diagnostic c omme argumentation des orientations du plan et du choix des actions.

- Présentation de la zone : la situation actuelle ( dans tous les secteurs) comme

résultante d’une évolution historique des modèles « traditionnel » de référence.

- Les systèmes sociaux et techniques de production, leur évolution et leur impact

sur l’environnement.

- La structure et la dynamique de la commune (interne : pôles et échanges ; par

rapport à son environnement : flux, dépendance et maîtrise), base d’un zonage en

sous zones homogènes.

- L’inventaire des problèmes et difficultés de la zone ; des ressources et

potentialités ; des acquis et des manques,

- Le niveau actuel de satisfaction des besoins dans les unités sociales de base.

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Partie VI: Elaboration du PCD

ESPA 106 GEOLOGIE

b.- Les orientations générales et les objectifs du plan de

développement :

Ils introduisent le plan pour en définir l’ambition, les idées forces, les priorités et les

limites. Ce sont des repères en fonction desquels, toutes les actions et leur modalité de

mise en œuvre devront être calibrées. Ce sont par exemple ; la volonté de s’attacher à :

- La diversification et la valorisation des ressources locales, pour sécuriser la

production et retenir le maximum de valeur ajoutée ;

- La protection, la régénération et le renouvellement des ressources naturelles ;

- Rééquilibrer la répartition des investissements, pour éviter des concentrations

excessives dans des zones, des secteurs et auprès de certains groupes ;

- Favoriser les échanges internes à la zone ( circulation de l’information, des

personnes et des biens) et avec les communes voisines.

- Favoriser les relations entre projets sectoriels ;

- Créer, renforcer une capacité autonome d’impulsion, orientation, et contrôle du

développement économique et social de la commune ;

c.- Stratégie générale :

Il convient d’ordonner et de hiérarchiser les solutions envisagées en fonction de

l’importance des problèmes. On peut s’inspirer de la démarche suivante :

Hiérarchiser les activités : une communauté est structurée en unités sociales de base

( Dans le cas de la commune d’Alasora, c’est la famille) relativement autonomes. Chaque

unité dite de base développe de façon communautaire un certain nombre d’activités

économiques dont les produits servent à assurer la survie du groupe dans son entier.

( Ainsi en est –il de la production vivrière et de certaines activités marchandes qui

alimentent les revenus du chef de famille, responsable de tous les membres de

concession de sa famille).

Ces activités constituent la base économique de la commune, qui devrait être

considérée comme principale.

Page 116: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie VI: Elaboration du PCD

ESPA 107 GEOLOGIE

Identifier les préalables : dans l’un ou l’autre cas, il faut identifier les contraintes

majeures relevant soit du processus de production soit du système de valorisation

( transformation, commercialisation) qu’il convient de lever pour que l’activité puisse se

développer :

- La disposition en semences,

- La lutte contre le parasitisme des animaux et des plantes,

- L’état de santé des producteurs,

- L’organisation de circuit de commercialisation,

Ces derniers peuvent constituer des préalables absolus qui se traduisent, dans le plan,

en termes de priorités.

Ces mesures devraient concerner l’ensemble des unités sociales de base ou l’ensemble

d’une catégorie socioprofessionnelle qui pratique une activité particulière.

Inventorier les améliorations possibles : cela étant, si on analyse les activités

économiques ( culture, élevage, artisanat, mine,…) et le système de production dans son

ensemble, du point de vue de la combinaison des ressources et potentialités naturelles

disponibles dans la commune( terre, eaux, ressources minières, cheptel animal,

végétaux… ), on peut identifier des intensifications théoriquement possibles (gestion des

eaux, gestion du sol, …)et les connexions et transferts qui peuvent s’établir entre

systèmes d’activités distincts ( Intégration par leurs produits ou sous produits : sous

produit de l’élevage pour l’agriculture, sous produit de l’agriculture pour l’élevage et

l’artisanat, produits de l’artisanat pour l’agriculture etc…)

Recadrer les améliorations possibles dans la réalité : toutes ces améliorations

reconnues comme souhaitables se heurtent sans doute à des problèmes de

connaissances ou d‘habitudes, à des problèmes d’organisation sociale en général

(Gestion des terroirs par exemple), à des problèmes d’organisation du travail en

particulier (répartition des taches entre hommes et femmes ) ou de disponibilité en force

de travail tout simplement.

Il faut évaluer le coût supplémentaire des innovations en terme de travail, de mobilisation

du matériel d’exploitation, de trésorerie. Il faut identifier les contraintes quasiment

Page 117: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie VI: Elaboration du PCD

ESPA 108 GEOLOGIE

intangibles à court terme car elles peuvent toucher l’ordre public ou les mœurs par

exemple. On peut citer également d’autres contraintes sur lesquelles on peut agir par la

concertation, la formation, l’organisation du travail au niveau des unités sociales de base,

des groupements, de la communauté villageois.

Ces actions, inscrites dans le PCD seront réalisées sur les ressources propres au milieu.

En déduire un programme d’investissement : la mise en œuvre de certaines

innovations se heurte, en dernier recours, à des contraintes qui ne peuvent être levées

que par le recours à des moyens techniques extérieurs :

- Approvisionnement en certains intrants ( exemple semences ) et équipement en

matériel d’exploitation agricole ;

- Réalisation d’équipements collectifs ( retenue d’eau par exemple ) et création de

services communs.

Il faut enfin déterminer le coût et la structure de financement de ces investissements

( ressources du milieu, moyens financiers extérieurs) qui seront inscrits dans le plan

mais devront être précédés par des essais pilotes avant la vulgarisations de ces

innovations.

d.- Mesures particulières spécifiques, et projets l ocaux :

Les mesures concernent une sous-zone, un sous-groupe, un secteur d’activité. Il est

nécessaire d’en faire le recensement ( ANNEXE IV ) et de préciser pour chaque mesure

ou projet, les niveaux de responsabilité concernés ( groupements, villages, fokontany,

partenaires extérieurs), les moyens nécessaires, les étapes.

Page 118: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie VI: Elaboration du PCD

ESPA 109 GEOLOGIE

6.2.3.- MISE EN FORME PEDAGOGIQUE

a.- Objectifs :

En général, l’objectif à atteindre à ce stade est de produire un document et une série de

panneaux dessinés, destinés respectivement aux partenaires extérieurs et aux fokontany.

Ces derniers présentent de façon claire, exhaustive, analytique et synthétique, l’ensemble

des données nécessaires pour comprendre la zone, ainsi que les choix effectués pour

améliorer la situation. D’une façon plus détaillée, cette mise en forme pédagogique a pour

objectifs de :

- Rédiger de façon claire le plan de développement, le programme d’urgence et

leurs justifications, à partir des données disponibles sur la zone et sur son évolution.

- Ordonner l’analyse de la situation, les orientations et les actions dans le plan,

pour en faire la présentation à l’aide de panneaux illustrés.

b.- Thèmes principaux de l’exposé du plan de développement et des panneaux :

- Rappel des ressources, potentialités de la commune, de sa structure et de sa

dynamique interne et externe.

- Rappel des problèmes majeurs et de leur tendance d’évolution.

- Orientations générales du développement de la zone proposées pour les cinq à dix

années à venir.

- Les mesures à prendre pour faire passer les orientations dans la réalité.

- Les actions retenues pour mettre en œuvre les mesures.

- Les mesures spécifiques et les actions qui s’en déduisent.

- Le programme d’urgence : les actions prioritaires.

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Partie VI: Elaboration du PCD

ESPA 110 GEOLOGIE

6.2.4.- RESTITUTION DU PLAN DE DEVELOPPEMENT

Cette étape marque un nouveau tournant important dans la réalisation du PCD, car elle

propose à toutes les parties concernées un plan programme de développement dans

lequel on peut lire, sous jacent, un projet d’avenir de la population, destiné à devenir une

charte de solidarité et une plate forme pour l’engagements de chacun.

6.2.4.1.- Restitution avec les fokontany et villages :

a.- Objectifs :

En général, l’objectif premier de cette restitution est de permettre une appropriation dans

sa totalité, d’un projet d’avenir élaboré par des sous-groupes de personnes dispersées,

mais réunis par la volonté commune de changer leur situation de façon maîtrisée. En

second lieu, donner un contenu concret aux idées de charte, de consensus, de contrat

social, de solidarité, de volonté commune, en offrant une plate forme de travail dans la

quelle chacun se reconnaisse. En dernier lieu la restitution du plan de développement

dans les fokontany a pour but de faire découvrir à ses promoteurs qu’un plan programme

détaillé et argumenté ne vaut rien sans la reconnaissance de ceux qui vont être chargés

de l‘appliquer.

Page 120: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Partie VI: Elaboration du PCD

ESPA 111 GEOLOGIE

b.- Déroulement des réunions de restitution:

Il faut toujours commencer la réunion par le rappel de la démarche menée au cours des

phases précédentes, avec présentation des résultats obtenus ( plan de développement

de la commune et programme d’urgence ) :

- Solliciter ensuite les avis, les critiques, les modifications et les précisions.

- Expliciter les propositions qui semblent peu claires, les problèmes dont les

mécanismes d’évolution semblent être inconnus,

- Solliciter enfin un engagement des participants sur les propositions du plan.

6.2.4.2.- Restitution avec les partenaires extérieurs :

a.- Objectif :

L’objectif général est d’amener les partenaires extérieurs comme ; les techniciens, les

chercheurs, les responsables administratifs, les formateurs, les organismes d’aides et de

coopérations ( bailleurs de fond ) ; à admettre la référence constituée par le plan de

développement, et à s’engager pour contribuer à sa réalisation.

b.- Déroulement de la réunion de restitution avec l es partenaires extérieurs :

II est indispensable que tous les élus locaux de la commune participent à cette réunion.

Après un rappel des objectifs et du contenu du plan, le débat peut être ouvert alors sur :

- La clarification éventuelle de certains projets ;

- Les conditions de modalités de mise en œuvre d’un appui extérieur qui respecte

et renforce les structures paysannes et leur projet ;

- Les engagements éventuels de tel ou tel partenaire à apporter une contribution ;

- L’engagement des participants à faire du plan de développement et du

programme d’urgence la référence permanente de leurs relations avec la population de la

commune.

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Partie VI: Elaboration du PCD

ESPA 112 GEOLOGIE

6.3.- FORMULATION DU PCD ET DU PROGRAMME D’URGENCE :

Cette étape est nécessaire pour produire un document de référence qui inclut des

propositions d’aménagements évoquées lors des réunions de restitution. Une attention

particulière doit être accordée à la formulation du programme d’urgence, dont les

objectifs, les moyens et modalités doivent être suffisamment précis pour entreprendre

des actions immédiates définies dans le plan.

Le document plan fixant les orientations générales, les justifications, les mesures

générales et actions spécifiques, doit rester concis pour être aisément utilisable. Aussi ne

doit-on pas hésiter à produire des documents annexes, notamment pour définir

précisément les conditions préalables et les mesures d’accompagnement, les moyens

nécessaires à la mise en œuvre des actions retenues.

Voici un exemple de document annexes :

- Un document sur les études complémentaires à mener en vue d’une étude

hydrologique et d’analyse des sols.

- Un document sur un programme de reboisement et de protection des ressources

naturelles.

Le PCD doit être considéré comme le tronc commun défini, organisé et hiérarchisé à

partir duquel sont organisées toutes les actions comme dans autant de branches

ramifiées ( ANNEXE V ).

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Partie VI: Elaboration du PCD

ESPA 113 GEOLOGIE

6.4.- RECONNAISSANCE OFFICIELLE DU PLAN PAR LES RESPONSABLES DES STRUCTURES ADMINISTRATIVES LOCALES ET PARTENAIRES EXTERIEURS :

6.4.1.- Objectif :

L’objectif à atteindre à ce stade est de renforcer la validité du plan par un aval des

responsables de structures et un agrément officiel des partenaires extérieurs, par lequel

les uns et les autres s’engagent à faire du plan un référentiel de développement rural.

6.4.2.- Modalités :

Plusieurs occasions peuvent être provoquées pour parvenir à cette reconnaissance

officielle :

- Une réunion de tous les responsables de la commune ( chefs quartiers,

responsables des jeunes, des femmes, représentant des différents corps de

métiers, responsables des coopératives, groupements de producteurs,…)

- Une réunion des partenaires extérieurs directement concernés au niveau

local : techniciens chef de projets, représentants d’ONG, administrateurs,

représentants du secteur privé(banque), chercheurs, formateurs,

- Une réunion mixte, groupant à la fois des responsables communaux et des

partenaires extérieurs.

6.4.3- Importance de l’officialisation du PCD :

Elle permet de valider l’objectif et le contenu du PCD au regard des procédures en

vigueurs. Le PCD est un document synthétique contenant toutes les aspirations et

les propositions résultant de la collaboration étroite entre les entités telles que les

fokonolona, les responsables communaux, ONG, partenaires financières.

Cette officialisation accrédite le PCD aux yeux de ceux qui lui donnent leur aval et

leur agrément comme un référentiel de développement de cette commune.

Elle engage institutionnellement, politiquement et moralement tous les responsables

et les acteurs de développement.

Page 123: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Conclusion générale

ESPA 114 GEOLOGIE

CONCLUSION GENERALE :

En guise de conclusion, rappelons que l’objectif de notre travail est de proposer des

outils, des indications et un cadre de référence se basant sur une bonne connaissance de

l’Environnement géologique pour l’élaboration du PCD de la commune rurale d’Alasora.

Ce PCD est non seulement le document cadre dans lequel seront inscrits les réalisations

et les investissements de la commune mais aussi surtout, il est le garant de la réussite de

l’essor socio-économique de la région.

On constate en général que les attentes des collectivités communales décentralisées en

matière de développement rural n’ont pas été réalisées. Face à cette situation, nous

avons voulu apporter notre contribution en tant que géologue pour combler certaines

lacunes dans l’élaboration du PCD. Le volet géologique et la connaissance de

l’environnement sont les parents pauvres de ce PCD, nous avons apporté des

éclaircissements dans les notions de développement humain et durable de la commune

et particulièrement sur le concept du développement écologiquement viable. La

démarche adoptée dans le cadre de ce travail de mémoire a été détaillée dans cette

première partie.

Dans la deuxième partie nous avions défini la méthodologie sur l’évaluation

environnementale et économique des projets. L’importance du volet géologique a été

évoquée concernant la présentation de l’état des lieux et particulièrement de l’état initial

du sous-sol par des indicateurs géologiques.

L’évaluation économique environnementale se porte sur l’analyse des contraintes et de

l’évolution économique.

Les parties trois, quatre, cinq et six proposent une méthode d’élaboration d’un PCD

demandant la participation de tous les acteurs concernés. Ces étapes font appel à la

compétence du géologue dans l’établissement de ce PCD.

Page 124: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Conclusion générale

ESPA 115 GEOLOGIE

Les méthodes d’évaluation environnementale des projets en vue de l’élaboration du PCD

que nous avions proposé sont les fruits de notre propre analyse et ne constituent en

aucune façon l’étape finale du processus de planification.

La mise en place d’un tel dispositif ne peut se faire sans une volonté politique soutenant

véritablement ces initiatives de changement sur les plans technique méthodologique, et

financier.

Le PCD est un document cadre susceptible d’être améliorer en fonction des enjeux socio-

économiques.

Page 125: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Bibliographie

Références bibliographiques. André Yatchinovsky et Pierre Gény ( 1992)

« Environnement et développement rural » Guide de la gestion des ressources naturelles,

Edition Frison- Roche (Paris), 418p.

Banque Mondiale, département de l’Environnement (1989)

Manuel d’Evaluation environnementale( volume 2), Edition française.

Bourgeat F (1972)

Sol sur socle ancien à Madagascar. Mémoire ORSTOM 335p.

Chartre De L’Environnement Malagasy : loi n° 90-033 du 21 décembre 1990, modifiée

par la loi 97.012 du 6juin 1997.

Classiques des sciences sociales : www.uqac.ca/classiques des sciences sociales/

Direction de la démographie et des statistiques soc iales (Soavimasoandro) : données

démographiques et sociales.

DELUBAC et Service géologique de Madagascar (1962)

Etude géologique et prospection de la feuille ANTANANARIVO – MANJAKANDRIANA.

Document stratégique de réduction de la pauvreté ( DSRP) :

République de Madagascar

Guimbala Diakité (1978)

Développement à la carte, Edition Doc es-sciences économique 73p

Jacques Bertome, Jacques Mercoiret et le Ministère Français de la coopération et

du développement (1992).Edition la documentation française Paris.

Planification du développement local 344p.

Page 126: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Bibliographie

J Hervieu (1975)

Evolution du milieu naturel en Afrique et à Madagascar. Mémoire ORSTOM, 170 p

LATRILLE E (1965)

Etude pédologique de la plaine d'Alasora, résultat d'analyse et carte, 160p

Manuel Bridier et Serge Michailof (1995)

Guide pratique de l’analyse des projets, Evaluation et choix des projets d’investissements

Edition Frison- Roche (Paris )253p

Mairie de la Commune d’Alasora (2005)

Fichiers monographiques de la Commune d'Alasora.

Office National pour l’Environnement (1998)

Guide Général d’élaboration d’étude d’impact environnemental. Draft de pré-validation,

consortium Performance-Adapt.

Philippe Malingrey (2001)

Introduction au droit de l’environnement, Edition TEC et DOC, 200p

Riquier J et Andriamiharo D (1959)

Notice de la carte d'utilisation des sols de la région d'Alasora. Institut de Recherches

Agronomiques à Madagascar, 30p

R. P. CALLET (1909): Tantaran’ny andriana Tome I, Imprimerie nationale-Antananarivo

482p

Site Web pédagogique : www.uqac.ca/ jmt-sociologue /

Page 127: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Annexes

Annexes Annexe I : Fiche d’entretien avec les villageois d’Alasora.

Environnement : Perception et Attitudes

A- Degré de sensibilisation aux problèmes d’environ nement A1-Quelqu’un vous a-t-il déjà rendu visite pour discuter de vos problèmes agricoles, d’élevage

ou de ressources naturelles? ………………………………

1- Oui 2- Non

A2-Avez vous, vous-même participé à des formations sur les techniques de protections de

l’environnement ? ……………………………….… ………………

1- Oui 2- Non

A3-Vous sentez-vous concerné par les problèmes environnementaux ? ….…

1- Oui 2- Non

B-.Fertilité des sols, rendement et ensablement des rizières(érosion)

B1-Selon vous, les terres que vous cultivez sont : ………………………………

1-.De bonne qualité 2-.De moyenne qualité 3-.De mauvaise qualité

B2- Selon vous, comment a évolué la fertilité des sols ces 10 dernières années ?

Dans les plaines………………………………………………………………..… …

Sur les tanety……………………………………………………………………... …

1-Amélioration 2-Pas de changement 3-Dégradation

B3-Pour vous l’érosion des tanety et l’ensablement des rizières sont des problèmes ?

…………………………… ……………………………………… ……

1-.Très important 2-.Important 3-.Pas très important

Page 128: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Annexes

C-.EAU

C1-Vous arrive-t-il dans le cadre de vos activités agricoles de manquer d’eau ?

Dans les plaines…………………………………………………………………………

Sur les tanety……………………………………..…………………………………...…

C2- Vous arrive-t-il dans le cadre de vos activités agricoles de souffrir d’inondation ?

…………………………………..…………………………………….…

1- Oui 2- Non

C5-Selon vous, l’Eau que vous buvez est de bonne qualité ? ………………….…

1- Oui 2- Non

D-Gestion des conflits liés aux ressources naturell es

D1-A votre connaissance, y a-t-il des conflits liés à la gestion de l’eau dans la commune

d’Alasora ? …………………..…………………………………….…

1- Oui 2- Non

D2- Si oui, quelle est la nature du conflit ?

…………………………………………………………………………………

D1-A votre connaissance, y a-t-il des conflits liés à la gestion des terres dans la

commune d’Alasora ;…………..…………………………………….…

1- Oui 2- Non

D2- Si oui, quelle est la nature du conflit ? ………………………………………………………………………………… E-Saturation foncière.

E1-Souhaiteriez-vous cultiver de plus grandes surfaces de terre ?…………

1- Oui 2- Non

E2-Qu’est ce qui vous empêche de cultiver de nouvelles terres ?

……………………………………………………………………………………..

Page 129: UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Ecole Supérieure Polytechnique d ...

Annexes

Annexe II : Calcul de la température moyenne annuelle de 1999 à 2003

Températures minimales de la station pluviométrique d’Antananarivo en °C

Mois

année

J F M A M J J A S O N D Année

1999 16,7 17,3 16,6 14,7 13,9 11 10,8 10,3 12,6 13,3 14,7 16,4 14.0

2000 17,1 16,6 16,2 15,6 13,8 11,8 11,2 10,7 11 14 15,7 17,1 14.2

2001 22,9 17,3 17,1 15,7 13,5 11,1 10,7 11,5 12,4 14 15,1 17,3 14.9

2002 16,9 17,8 17,5 15,6 14,3 11,5 10,8 10,6 12,2 13,8 16,4 17,1 14.5

2003 17,8 17,2 17,2 15,9 15,7 11,2 10,7 10,5 12,5 14,1 16,2 17,2 14.7

Source : Service météorologique Ampandrianomby

Températures maximales de la station pluviométrique d’Antananarivo en °C

Mois

année

J F M A M J J A S O N D Année

1999 25,6 27,2 26,5 25 24,5 22,6 19,8 20,8 23,1 25,6 25,9 27,1 24.5

2000 26,5 25,3 24,9 26,1 24,8 20,8 19,9 21,4 23,9 26,7 25,5 26,2 24.3

2001 26,3 27,2 26,5 26,5 24,5 21,4 21 21,4 25,6 25 27 28,5 25.1

2002 27,9 26,3 26,1 25,2 22,7 20,2 21,8 20,4 24,2 25,4 27,9 26,9 24.6

2003 25,7 26,3 26,2 26,5 25,2 21,7 20,1 22,0 23,0 27,6 27,5 27,4 24.9

Source : Service météorologique Ampandrianomby

Température moyenne annuelle

ANNEE 1999 2000 2001 2002 2003

T°moyenne 19.25 19.3 19.98 19.6 19.8

Avec

Tmoyenne=1/2(Tmax+Tmin)

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Annexes

Annexe III : Conseils pour la Fabrication des panneaux illustrés

La conception des panneaux illustrés passe d’abord par le repérage et la délimitation

des thèmes dominants autour desquels s’ordonnent les informations du bilan

diagnostic. Chacun de ces thèmes fera l’objet d’un ou de plusieurs panneaux, ceux qui

sont sélectionnés pour élaborer les panneaux doivent être significatifs par rapport aux

objectifs de la démarche.

En outre les thèmes retenus doivent être homogènes et ne pas se mélanger, plusieurs

secteurs d’activités, plusieurs problèmes, sauf s’il s’agit de thèmes de synthèse.

En fin à partir d’esquisses rapides de dessin, schémas, cartes, tableaux, représentant

les informations, on construit alors une maquette du ou des panneaux, en prenant bien

en compte la place respective des dessins les uns par rapport aux autres. Une fois

arrêtée la structure d’ensemble des panneaux, sa réalisation définitive peut

commencer :

- dessins définitifs, coloriés,

- collage de dessin et schémas,

L’utilisation d’outil informatique est souhaitée dans la conception des panneaux, et il

importe que les dessins reprennent les représentations symboliques admises par la

population surtout les paysans qui sont majoritaires dans la commune.

Elaboration d’une fiche pédagogique :

Les panneaux ne sont que le support visuel d’une démarche d’information/animation. Ils

doivent toujours être utilisés avec une fiche pédagogique qui présente, de façon

détaillée, l’enchaînement des thèmes, leur contenu, leur relation, les cas particuliers et

des exemples divers en fonction :

- des motivations des villageois,

- de l’intérêt à susciter,

- de la réflexion à provoquer en vue de l’élaboration du PCD,

Une fois décodés par les paysans, les panneaux illustrés peuvent alors être utiliser

sans intervention extérieure.

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Annexes

Annexe IV: Recensement des activités par secteurs( exemple, fokontany),sous groupes et sous zones Sous zones 1 Sous zones 2 Sous zones 3 secteur d’activité 1

Sous-groupe 1

Sous-groupe 2

Secteur d’activité 3

Secteurs d’activité3

Par exemple, dans la première sous zone, production de semence par les femmes,

dans la deuxième sous zone, programme d’équipement des artisans fer et bois ;

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Annexes

Annexe V: Le PCD est le tronc commun de toutes les actions

Orientation du plan

Protection et régénération des ressources naturelles

Mise en défens

reboisement

Protection du sol

Bois d’œuvre pâturage aérien

Contrôle de l’exploitation des ressources

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Glossaire

GLOSSAIRE Décentralisation : La décentralisation consiste à reconnaître l’autonomie des

circonscriptions administratives de l’Etat ; ces dernières s’administreront-elles -mêmes

dans le cadre de la loi. Elles peuvent prendre des décisions et édicter des normes

locales sous réserve du contrôle du pouvoir central.

Fermage : Mode de faire valoir d’une propriété agricole, par le quel le propriétaire cède

l’exploitation à un fermier moyennant une redevance

Métayage :Bail rural dans lequel l’exploitant remet au propriétaire, en payement du

loyer ,une certaine proportion des produits récoltés

Plan : Inscription dans le territoire des politiques et programmes. C’est une stratégie ou

projet élaboré, projeté dans l’avenir, souvent assorti de priorités, d’options et de

mesures ; le plan sert à étayer la politique et la mettre en œuvre.

Projet : Première idée d’une réalisation, première rédaction d’une chose qu’on a

l’intention de faire ou de réaliser.

Plan Communal de Développement : C’est un processus d’analyse et de

planification qui prend en charge tous les potentiels, ressources et problèmes de la

commune. Il est élaboré par des techniciens et par toute la population de la commune.

Ce plan vise la gestion durable des ressources naturelles sur la base d’une analyse

approfondie du contexte économique, social et du milieu naturel.

Paradigme : Nom masculin. Ensemble des flexions d’un terme donné comme modèle :

Exemple les formes verbales de « aimer », « finir », « rendre » sont les paradigmes des

conjugaisons françaises.

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TITRE: IMPORTANCE DU VOLET GEOLOGIQUE DANS LES PROCESSUS

D’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DES PROJETS EN VUE DE L’ELABORATION

DU PCD DE LA COMMUNE RURALE D’ALASORA.

Nombre de pages : 115

Nombre de tableaux : 14

Nombre de figures : 11

Nombre des annexes : 5

Mots clés : Développement, PCD, EIE, évaluation économique environnementale,

projets, volet géologique

Résumé.

Les raisons essentielles des échecs dans la concrétisation des projets de développement

en milieu rural sont dues en partie à la mauvaise conception, préparation, organisation de

la planification en matière de PCD.

Notre objectif en choisissant ce sujet de travail de mémoire de fin d’étude est de proposer

de nouvelles directives pouvant améliorer l’élaboration du PCD de la commune rurale

d’Alasora car, cette dernière est non seulement une commune pilote mais aussi elle ne

possédait pas encore de PCD.

Pour parvenir à cette fin, nous avions dû dans un premier temps essayer de mettre

l’accent sur la nécessité de bien connaître l’environnement physique et humain actuel en

vu d’améliorer les futurs projets de développement à réaliser dans la commune rurale

d’Alasora. Cette étude s’inscrit dans le cadre d’une étude d’évaluation environnementale

des projets, le volet géologique y a été particulièrement abordé.

Après quoi dans un second temps nous avions proposé une méthodologie générale

d’élaboration du PCD, ceci dans le souci de pouvoir intégrer le facteur environnemental

pour un développement socio-économique durable. Nous avions mis l’accent sur le rôle

du géologue dans le développement d’une méthode de planification.

Encadreur : MADAME RAHARIJAONA RAHARISON Léa Jacqueline

Auteur : ANDRIATSARAFARA DOMOINA LALAINA

Adresse : LOT IVN 29 Ankaditapaka Nord TANA 101 (TEL: 261324539815

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