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r UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES .... . . . . . ...... .. .... . . . . . ........ DIPLOME D'ETUDES APPROFONDIES CHIMIE ET BIOCHIMIE DES PRODUITS NATURELS MEMOIRE PRESENTE LE8 Novembre 1993 PAR SERIGNE MBACKE DIOP SUJET: INFLUENCES DE LA CONCENTRATION INITIALE EN GLUCOSE ET EN MATIERES AZOTEES SUR LA CROISSANCE ET LE METABOLISME DELA CTOBA CILLUS DKP EN CULTURE CONTINUE IURY PRESIDENT: Mr. ABDOULA YB SAMB EXAMINATEURS: MM MOMAR DIENG JEAN LORQUIN MOUHAMÀDOU DIOP SALL EMMANUEL TINE ANNEE UNIVERSITAIRE 1992 - 1993

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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKARFACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES. . . . . .. . . . . ... . . .. .. . . . . . . . . .. .. . .

DIPLOME D'ETUDES APPROFONDIESCHIMIE ET BIOCHIMIE DES PRODUITS NATURELS

MEMOIRE PRESENTE LE 8 Novembre 1993

PAR

SERIGNE MBACKE DIOP

SUJET: INFLUENCES DE LA CONCENTRATION INITIALE EN

GLUCOSE ET EN MATIERES AZOTEES SUR LA CROISSANCE

ET LE METABOLISME DELACTOBACILLUS DKP EN CULTURE

CONTINUE

IURY

PRESIDENT: Mr. ABDOULAYB SAMB

EXAMINATEURS: MM MOMAR DIENG

JEAN LORQUIN

MOUHAMÀDOU DIOP SALL

EMMANUEL TINE

ANNEE UNIVERSITAIRE 1992 - 1993

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REMERCIEMENTS

Le présent rapport est l'aboutissement du travail derecherche que nous avons effectué depuis deux ans auLaboratoire de Biotechnolog~e et d'Energétique (LBE) del'ENSUT. .

Nous exprimonsMouhamadou DIOPavoir accepté,préparation derecherches.

toute notre reconnaissance au ProfesseurSALL directeur -du laboratoire pour nous yfourni les conditions favorables à la

ce travail, et pour avoir supervisé nos

Qu'il nous soit permis de remercier M. Yannick COMBET-BLANC,chercheur à l'ORSTOM, pour nous avoir initié aux techniquesde la Microbiologie anaérobie, et aidé à réaliser cetravail.

Nous remercions tout particulièrement M. Emmanuel TINE,maître-assistant à l'ENSUT, qui nous a fait bénéficier deses nombreux conseils et nous a apporté une aide active dansl'élaboration et la présentation de ce mémoire de DEA. Nouslui exprimons toute notre gratitude~

Nous adressons nos remerciements au Professeur AbdoulayeSAMB qui nous fait l'honneur d'accepter la présidence de cejury.

Nous exprimons nos plus sincères remerciements à MM. MomarDIENG Professeur à la Faculté des Sciences et Techniques,Jean LORQUIN chercheur à l'ORSTOM pour avoir accepté dejuger ce travail et d'être membres du jury.

Que M. Demba SOW, maître-assistant à l'ENSUT, trouve icil'expression de notre reconnaissance pour son précieuxconcours dans la réalisation matérielle de ce document.

Nous tenons également à remercier notre ami Marne CambelDIENG pour nous avoir initié au traitement informatique, etdonné un avis critique sur ce travail.

A nos camarades de laboratoire Pape SENE, Gabriel DAH-ZOGBO,et Robert MBIAKE, nous disons merçi pour l'aide précieuse etla disponibilité dont ils ont toujours fait montre.

Nous ne saurions terminer sans associer à ces remerciementsSamba BARRY, technicien au laboratoire, pour son appui toutau long de ce travail.

A mes amis Ibou K. Gueye, Jules, Nabou, Jackie... , à mesfrères Pape, Ousin, et à tous çeux qui, de près ou de loin,auront contribué à la matérialisation du présent document,je traduis mes vifs remerciements.

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qp ··qs

TPP

X ··Ymax

YATP

LDH :.

LYSmATp:

I%PDH

PFLpiqATP:

Acé

ADN

ADP

ASPATP

AZTBiom:CoA

D.O

D

Eth

FDP

HK

Lac

··

ABREVIATIONS

Acétate

Acide désoxyrubonucléique

Adénosine di-phosphateAcide aspartiqueAdénosine tri-phosphate

,Charge azotée, substances azotées

Biomasse

Coenzyme ADensité optique

Taux de dilutionEthanolFructose di-phosphate

Hexokinase

LactateLactico-déshydrogén~se

LysineEnergie de maintenance pour l'ATP

Energie de maintenance pour le glucose

Pyruvate déshydrogénase

Pyruvate formiate lyase

Phosphate inorganique, minéral

taux de production spécifique d'ATPtaux spécifique de production en produits (qAcé, qLac... )taux spécifique de consommation du substrat (qGlc,qAZT)

Thiamine pyrophosphate

BiomasseRendement maximal en ATP

Rendement en ATP

11%C

%

Rendement maximal (ou réel, ou vrai) de la croissanceRendement des produits en fonction du substrat

Rendement des produits en fonction de la biomasse

Rendement théorique de la croissance

Taux spécifique de croissance

Pourcentage de recouvrement en carbone

conversion G -----> P : Taux de conversion du glucoseen produits (lactate, produits hétérolactiques)

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FAD;FADB,B:

G6P-DB :

Gli,Glr,Glc:

NAD; NADB,B:

NADP;NADPB,B:

Flavine adénine dinucléotide (forme oxydée; forme

réduite)Glucose-6-phosphate déhydrogénaseGlucose initial, résiduel, consommé

Nicotinamide adénine dinucléotide forme réduite;

forme oxydée

Nicotinamide adénine dinucléotide phosphate formeréduite; forme oxydée

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1. INTRODÙCTIOH

Utilisés. d'abord de manière .empirique depuis près de 6000

ans pour des fermentations alimentaires (pain, vin, cidre,

charcuterie, fromage, bières... ), les microorganismes sont

devenus, avec le développement des sciences biologiques, un

outil performant en biotechnologie.

Avec la révolution de la biologie causée par la

découverte, puis le développement des manipulations

génétiques, on peut à présent contraindre des organismes à

produire en masse une substance donnée. Ainsi on utilise les

microorganismes pour la transformation de produits agricoles,

la production de médicaments et vaccins, la synthèse de

composés organiques variés, la protection de l'environnement,

la production d' énergie, la synthèse de produits alimentaires...

Le Laboratoire de Biotechnologie et d' Energétique de

l'ENSUT mène en collaboration avec l'ORSTOM, un programme

d'étude portant sur les organismes produisant du biogaz et

ceux fermentant les produits locaux. Les résultats de ce

programme devrait permettre d'utiliser dans l'industrie les

organismes dont la physiologie et le métabolisme présentent un

intérêt.

C'est ainsi· qu'a été isolé dans ce laboratoire en 1988, à

partir du vin de palme, une bactérie lactique qui

appartiendrait au genre Lactobacillus. Ce Lactobacillus DKP

qui fermente bon nombre de sucres (D-glucose, lactose,

saccharose, amidon) présente des dispositions intéressantes en

cultures non renouvelées (batch). Homofermentaire ou

hétérofermentaire selon les conditions imposées, L. DKP est

thermophile modéré avec un optimum à 52°C, avec une vitesse de

croissance élevée sur milieù riche à pH 7.

L'objet de notre travail est d'étudier le comportement de

cette bactérie en cultures continues (chemostat). Pour ce

faire nous nous proposons:

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- Dans un premier temps d "analyser l'influence de la

source d'énergie et de carbone ainsi que du substrat azoté sur

la croissance quand ceux-ci sont des facteurs limitants.

- D'étudier dans ces deux cas l'influence de la variation

du taux de croissance sur le métabolisme glucidique et la

formation de biomasse.

- Et enfin de déterminer pour L. DKP les paramètres'

spécifiques tels que l'énergie de maintenance, le rendement

énergétique, et le taux de consommation de substrat dans le

cas de cultures continues.

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II. ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Plu~ieurs genres bactériens sont utilisés en

Biotechnologie pour la production d'acide lactique. Ce sont

notamment les genres: Streptococcus, Pediococcus, Leuconostoc,

Lactobacillus. Nous nous sommes intéressé à ce dernier.

1. LE GENRE LACTOBACILLUS

Les bactéries du genre Lactobacillus sont des bacillesGRAM+, régulières, non sporulantes. Ce genre appartient à la

famille des 'LACTOBACILLACEAE dont l'espéce type est

Lactobacillus delbrueckii (Leichman 1896) Beijerinck 1901).

Les bactéries du genre Lactobacillus ont habituellement

un aspect long et mince, avec une grande variabilité au

niveau de cette morphologie.' Elles peuvent devenir des

bâtonnets gros et courts, ou prendre finalement un aspect

coccobacillaire voire corynébactérien. La taille et le degré

de courbure de ces batonnets dépend de l'âge de la culture,

de la composition du milieu et de la pression partielle en

oxygene. (4, 36)

Ces bacilles présentent fréquemment une formation en

chaînettes, selon le pH du milieu et le stade de

croissance(4, 28). Immobiles le plus souvent,on rencontre

chez les Lactobacillus des cas de mobilité avec alors un type

d'implantation ciliaire péritriche. Cette mobilité observée

lors de l'isolement disparaît souvent après divers repiquages

sur milieux artificiels (4).

En microscopie électronique on observe le profil type de

la paroi cellulaire de bactéries GRAM+. Cette paroi conti~nt

des acides téichoïques et un peptidoglycane dont la séquence

des acides aminés constitutifs est de type LYS-D-ASP associé

à des polysaccharides par des liaisons phosphodiesters (4,

3S) •

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Sur milieu gélosé on observe généralement de petites

colonies convexes, lisses, luisantes et opaques, s,ans

pigments à bords reguliers. La croissance en milieu liquide

se fait dans tout le volume mais les cellules précipitent en

'fin de croîssance. Le dépot est homogène, 'rarement granuleux

ou visqueux.

Le genre Lactobacillus croît dans des conditions

d'anaérobiose ou de microaérophilie. Toutefois, la présence

d'oxygène peut selon l'espèce concernée, inhiber ou activer

la croissance, ou encore modifier dans un sens ou dans

l'autre le metabolisme des sucres (l, 6, 7).

L~s Lactobacillus ne réduisent pas les nitrates et ne

liquifient pas la gélatine non plus. Ils ne présentent ni

catalase ni cytochromes pour effectuer la phosphorylation

oxydative, toutefois un nombre rest~eint de souches décompose

les peroxydes par une pseudocatalase (4, 35).

Le pourcentage G +C de l'ADN (nombre de couples guanine

+ cytosine pour 100 couples de bases de l'ADN) est compris

entre 32% et 53%(20).

Les exigences nutritionnelles en acides aminés, peptides,

acides nucléiques et dérivés, vitamines, sels d'acides gras

ou esters d'acides gras, sucres fermentescibles sont

complexes. En effet les Lactobacillus n'exigent pas seulement

les sucres, comme source d'énergie et de carbone, mais aussi

des nucléotides, des acides aminés et des vitamines.

Les exigences en nutriments sont généralement

caractéristiques de chaque espéce, et même de souches

particulières. Ces exigences seraient le résultat d'un

certain nombre de défections mineures au niveau du génome

(4) •

Le métabolisme de ces bactéries est fermentatif,

obligatoirement saccharoclastique(4). Un large spectre de

sucres est utilisé. 50% au moins des métabolites formés est

constitué par de l'acide lactique. Les autres produits du

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métabolisme outre le lactate peuvent être: les acides

acétique, formique ou succinique; l'ethanol, le gaz

carbonique. Suivant les espéces, les conditions culturales et

le milieu de départ, on peut aussi trouver du glycérol, de

l'acétoïne ou d'autres composés à quatre atomes de carbone(7,

40, 41).

On classe ces bactéries lactiques en Homofermentaires _

lorsque la production de lactate à partir du glucose dépasse

85% et Hétérofermentaires lorsque la quantité produite est

comprise entre 50% et 85%(35).

Certaines souches de Lactobacillus peuvent aussi produire

des macromolécules telles que les antibiotiques. C'est le cas

de L.delbruecki , L.reuteri • L.acidophilus (42, 43, 44),

L. brevis, L. casei (25). Ils peuvent .aussi produire des

enzymes extracellulaires comme la polygalacturonase

(pectinase) libérée par L.plantarum (31).

Généralement le genre Lactobacillus présente un

intervalle de température de croissance compris entre 2°C et

53°C avec un optimum entre 30°C et 40°C. La croissance

s'arrête à 55°C pour toutes les espéces recensées.

Les pH optimum de croissance sont légèrement acide, entre

4,5 et 6,4. Cependant certaines espéces telles que

Lactobacillus suebicus se développent encore à un pH de 2,8

(19). Globalement une diminition du pH n'a pas un ef fet

inhibiteur sur les bactéries lactiques (5).

selon la température optimale de croissance et les

produits du métabolisme fermentatif, le genre Lactobacillus

est subdivisé en trois principaux sous-groupes par Orla­

Jensen (1919, 1943). Les tests suivants .(Rogosa 1970)

permettent de caractériser cette subdivision :

- Production de gaz carbonique à partir du glucose ou du

gluconate

- Présence de FDP aldolase

7

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- Absence de production de mannitol à partir du fructose

- Croissance à 15°C et à 45°C

- Exigence en thiamine pour la croissance

Les trois sous groupes du genre Lactobacillus présentent

les caractéristiques suivantes:

-THERMOBACTERIUM: les ba~téries de ce sous-groupe sont

homofermentaires strictes car n'utilisent que la voie

d' Embden-Meyerhof. Les hexoses sont fermentés presque

exclusivement en lactàte. Les pentoses et le gluconate ne

sont pas fermentés.

-STREPTOBACTERIUM: ce sont des hétérofermentaires

facultatifs. Elles utilisent le plus souvent le glucose par

la voie d'Embden-Meyerhof, mais elles utilisent aussi la voie

des pentoses phosphates.

-BETABACTERIUM: Elles n'utilisent que la voie des

pentoses phosphates et sont de ce fait des hétérofermentaires

strictes.

L'électrophorèse.et l'homologie des enzymes, les études

sérologiques, les relations génotypiques (composition en

ba~es de l'ADN et Hybridation) couplées au séquençage des

acides aminés du peptidoglycane de la paroi bactérienne sont

largement utilisées aujourd'hui pour caractériser les sous

groupes et espèces du genre ~actobacillus.

2. NUTRITION DES BACTERIES LACTIQUES

2.1-SUBSTRAT ENERGETIQUE ET CARBONE

Les lactobac~llus utilisent presque exclusivement les

sucres comme source de carbone et d'énergie. L'énergie

nécessaire à l'accomplissement de leurs fonctions vitales est

obtenue essentiellement par dégradation des carbohydrates, et

stockée sous forme d'ATP.

La dégradation de ces sucres selon l'organisme considéré

(en fonction de son équipement enzymatique) peut emprunter

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plusieurs voies métaboliques. Ainsi ces organismes

anaérobies, par absence de la chaine respiratoire, réalisent

une oxydation incomplète du glucose en général par voie

fermentative.

Notons toutefois que certains organismes utilisent

d'autres molécules telles que l'arginine comme seule source

d'énergie (46). D'autres organismes comme L.plantarum,

utilisent en plus du glucose, un substrat énergétique

supplémentaire tel que le citrate (18).

2.1.1- METABOLISME DU GLUCOSE

Deux principales voies cataboliques sont utilisées par

les bactéries lactiques: la voie d' Embden-Meyerhoff ou

glycolyse, et la voie des pentoses.

L'aptitude à utiliser l'une de ces voies (ou les deux)

est d'ordre génétique, et permet une classifiqation de ces

organismes.

al-La voie d'Embden-Meyerhoff:

L" equation globale de la glycolyse peut être ainsi

résumée:

1 GLUCOSE + 2NAD+ + 2ADP + pi -------> 2PYRUVA'lES + 2NADH2 + 2ATP

Dans le détail nous obtenons (fig.l):

- Phosphorylation initiale du Glucose en Glucose-6-P.

- Altération de la structure cyclique du Glucose et

isomérisation en Fructose-6-P.

- Nouvelle phosphorylation donnant du Fructose-l, 6­

Diphosphate.

- A l'aide d'une aldolase ce 1,6-FDP est scindé en D­

Glycéraldehyde-P et Dihydroxyacétone-p.

- Oxydation du 3-Phosphoglycéraldehyde en présence de

phosphate minéral (Pi) et de NAD+, qui donne l'acide 1,3­

Diphosphoglycérique.

a

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'GLUCOSE 1

L,- ATP

""~ ADPGLUCOSE-G-P- ~ ~ G-PHOSPHOGLUCONATEl "NADP+' ~ NADP+, NADPH,H+ CD NADPH,H+

FRUCTOSE-G-P RIBU QSE S-PJr-ATP 14~ADP tL

FRUCTOSE-l-G-P RIBOSE s-PÂ

/ ,/ "

)1 "DIHYDROXYACETONE-P ..........-_.._ GLYCERA~EHYDE- ':l_P ACETYL-P

P 2NADf ~

i 2~AD~H+ 1 \1,3-DIPHOSPHOGLYCERATE 1 \v---- 2ADP 1

~ 2ATP \2-PHOSPHOGLYCERATE 1 \

* /"PHOSPHOENOLPYRUVATE / \. F2ADP/ l

2ATP , ,

1 PYRUVATE 1 1ETHANOL 1 lACETATE 1

SCHEMA1: PRINCIPALES VOIES DE DEGRADATION DU GLUCOSE

GLYCOLYSE

PENTOSES-P

10

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- Ce composé par transformations successives génère de

l'ATP et le 2-phosphoglycérate qui par déshydratation évolue

en phosphoénolpyruvate (PEP) et en pyruvate (2, 8, 27).

La régulation de la glycolyse se fait essentiellement par

l'ATP. Des concentrations élevées d'ATP inhibent l'activité

de la phosphofructokinase enzyme catalysant la transformation

de fructose-6-P en fructose 1,6-P.

L'accumulation d' ATP inhibe de ce fait la glycolyse,

permettant à la cellule d'utiliser le glucose à d'autres

fins. Il s'agit d'une orientation des activités métaboliques

vers d'autres voies (46).

b)-Voie des Pentoses phosphates:

C'est une voie d'oxydation du glucose branchée en

parallèle sur la glycolyse (fig 1). Les premières réactions

utilisées par les Lactobacillus hétérofermentaires sont:

_ Oxydation du Glucose-6-P, is~u de la phosphorylation du

glucose, en 'acide 6-phosphogluconique par l'intervention de

NADP+.

Cet acide 6-phosphogluconique, à nouveau oxydé en 3,

est décarboxylé en ribulose-S-P qui, sous l'action de pentose

isomérase, s'isomérise en ribose-S-P.

Ce dernier, à l'aide de la pentulose phosphate

cétolase, se clive en glycéraldehyde-P et en acétyl-P.

Alors que l'acétyl-P évolue' en acétate et éthanol, le

glycéraldehyde-P rejoint la voie glycolytique pour donner le

pyruvate. Cette voie métabolique permet, en plus du gain

d'une molécule d'ATP à partir de l'acétyl-P, la synthèse de

nucléotides et d'acides nucléiques. (2, 34, 39)

2.1.2-DEVENIR DU PYRUVATE:

Les organismes anaérobies sont dépourvus de chaîne

respiratoire leur permettant de réoxyder le NADH,H+ en NAD+,

enzyme nécessaire au redémarrage de la glycolyse. Les

Lactobacillus comme les autres bactéries fermentaires vont

11

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utiliser le pyruvate, ou un dérivé, pour cette réoxydation

(2, 20): fig 2

_ Dans le cas de l'homolactisme le pyruvate, en présence

de lactico-déshydrogénase (LDH) , réoxyde le NADH, H+ en

produisant essentiellement du L(+)-lactate.(l, 13, 32, 39)

NADH, H + NAD +

PYRUVATEr----\..~-,A~--__I....~ L _ LACTATELDH

En anaérobiose stricte les lactobacillus

hétérofermentaires produisent du formiate par l'intervention

de pyruvate formiate lyase (PFL) et de coA.L'acétyl CoA

obtenu en même temps réoxydera le NADPH,H+ pour donner de

l'éthanol et de l'acétate en quantité équimolaire. (1, 13,

32, 39)

CoA

2 PYRUVATES--\.....-.....-----I....~ 2FORMIATES +lETHANOL + lACETATEPFL

En cas d'absence ou d'inhibition de la PFL, une pyruvate­

déshydrogénase (PDH) intervient, en présence de thiamine

pyrophosphate (TPP). L'acétyl CoA intermédiaire est ainsi

obtenu, via l'acétaldehyde-TPP (11, 13, 41).

_ La production d' acétoïne, de diacétyl, de 2,3­

butanediol, de succinate et même d'acétate supplémentaire,

dépend des souches et de conditions particulières de cultures

(oxygénation, présence de sucres autres que le glucose, de

certains cofacteurs, de citrate). (6, 7, 18)

La régulation de la voie homolactique se fait par la LDH

qui est activée par le fructose diphosphate (FDP); la PFL

enzyme-clé de la voie hétérolactique, est inhibée par contre

par des concentrations élevèes de trioses-P (11, 40, 41) et

surtout par l'oxygène (1, 7). Dans les deux cas la

concentration initiale en glucose est importante, et c'est

elle qui détermine la voie empruntée par le pyruvate.

17

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1 GLUCOSE 1

1

FRUCT~SE 1,6-P -,1 1Activation, le±)

- -TRIOSE-Pl '- NAD+

- '_NADH,H + J~ \., 1 .. 1 LACTATE 1

r1

Inhibitipn

0 1,2

1 FORMIATE 1 Acétyl CoA Pi

NA"DH,H;( ':!...tJ~NAD+7 .4 6 ~Co'I

Acétaldéhyde Acétyl-P

NADH,H+ 5

NAD+

7

1 ETHANOL 1 1 ACETATE 1

1 _ Lactico-déshydrogénase

2 _ Pyruvate formiate Iyase

3 _ Pyruvate déshydrogénase4 _ Aldéhyde déshydrogénase5 _ Alcool déshydrogénase

6 _ Phosphate acétyl transférase7 _ Acétyl kinase

Schéma 2: METABOLISME DU PYRUVATE

(principales voies, régulation, enzymes mises en jeu)

1 ~

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2.2-SUBSTRAT AZOTE

Les espèces microbiennes hétérotrophes ont besoin de

source d'azote organique ou minéral. Outre son rôle dans

l'édification cellulaire, (20, 27, .34) les nutriments azotés

sont aussi des stimulants de la croissance (33).

Certains n'obtiennent leur azote que par l'intermédiaire

de peptones (petits polypeptides) résultant de l'hydrolyse de

protéines. Ces peptones doivent contenir un ou plusieurs

acides aminés essentiels tels que le tryptophane ou l'acide

glutamique.

Certaines bactéries lactiques peuvent utiliser l'ammoniac

comme source d'azote. Cest le cas de Streptococcus bovis

(48). Cet ammoniac provient soit des sels d'ammonium (sulfate

ou phosphate), ou du catabolisme des acides aminés.

Les extraits de levure, qui sont utilisés comme source

d'azote dans les milieux de culture des Lactobacillus,

contiennent en plus des N'-am~nes, des sucres, des sels

minéraux, et des facteurs de croissance.

2.3 FACTEURS DE CROISSANCE

La culture sur milieux synthétiques de bactéries

hétérotrophes révèle une exigence en substances complexes ne

pouvant provenir que de synthèses à partir des substrats

carboné et azoté disponibles. Elles sont classées en trois

groupes:

2.3.1 VITAMINES:

Elles jouent surtout le rôle de coenzymes. C'est le cas

de nlcotinamide (NAD), de flavine (FAD, FMN) , de thiamine,

indispensables dans les reactions du métabolisme énergétique.

1L1.

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COENZYMES FONCTIONS

vitamine B6 Coenzyme fondamentale de la biosynthèse des

(Pyridoxine) acides aminés (catalyseur des réactions detransamination et de décarboxylation)

vitamine BI Coenzyme intervenant dans le cycle de Krebs et

(Thiamine) la décarboxylation oxydative de l'acidepyruvique

Coenzyme A Coenzyme en cause dans le fonctionnement de

(dérivé de nombreux systèmes enzymatiques,l'acide particulièrement dans la synthèse des acidespantothénique) gras, la décarboxylation de l'acide pyruvique,

etc.

Acide foliquE Transfert de radicaux monocarbonés (-COO,CH20H, -CH=NH, - CH3, etc.

Biotine Coenzyme des réactions de transport du C02·(Vitamine H)

Coenzymes Constituants fondamentaux des coenzymesd'oxyda- pyrimidiques comme le NAD, le NADP, qui

réduction interviennent dans les réactions de la chaîne

respiratoire

vitamine B2 constituant fondamental des coenzymesflaviniques, comme le FAD, qui participent aufonctionnement des déshydrogènases.

Tableau 1: Action coenzymatique de quelques vitamines

nécessaires aux bactéries hétérotrophes

Certaines de ces vitamines comme les acides pantothéniqueet nicotinique sont exigées par presque toutes les espèces du

, ,genre Lactobacillus, d'autres telles que la thiamine sontexclusives des espèces hétérofermentaires.(4)

2.3.2 BASES PURIQUES ET PYRIMIDIQUES

Pour certaines espèces la synthèse de métabolites aussi

essentiels que les bases puriques et pyrimidiques (entrant

lt:

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dans la composition des acides nucléiques) n'est pas

possible. Il doivent être fournis comme tels. Ainsi

Lactobacillus delbrueckii exige des dérivés d'acides

nuléiques pour sa croissance (47).Ces bases sont également identifiées comme facteurs de

croissance contenus dans les extraits de levure (33) et les

infusions de blé (15).

2.3.3 ACIDES AMINES

Les acides aminés nécessaires à l'édification des

protéines cellulaires ne sont pas tous élaborés par

interconversion des voies métaboliques. Dans ce cas ils

doivent être fournis préformés. On comprend dès lors

l'importance de l'extrait de levure comme stimulant de la

croissance, puisque contenant 18 acides aminés; le

tryptophane étant majoritaire (80% ) de la fraction la plus

stimulante pour Streptococcus lactis (33). S.bovis utilise la

glutamine plutôt que son dérivé acide (14) alors que la

phénylalanine stimule la croissance de L.casei (15).

On peut toutefois noter qU'outre ces trois catégories de

substances d'autres peuvent jouer le rôle de facteurs de

croissance. Il en est ainsi pour L. ca sei avec des

polypeptides, des peptides pour S.lactis, des composés azotés

simples pour Lactobacillus et Leuconostoc. Certains auteurs

pensent que des éléments minéraux tels Fe, Mg, et Mo

(présents dans l'extrait de levure) stimulent la croissance

(33) •

le:..

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III. MATERIEL ET METHODE

1 LE MICROORGANISME

La souche utilisée est une bactérie lactique isolée du

vin de palme en 1988 par une équipe de chercheurs du

Laboratoire de Biotechnologie et d'Energétique. Les études

préliminaires montrent qU'elle ,appartient au genre

Lactobacillus, et au sous-genre Streptobacter ium.

Lactobacillus DKP présente les caractéristiques suivantes:

- Un optimum de température à 52°C , la crois sance

s'arrête à 60°C.

- Des pH compris entre 5,5 et 8,5 avec un optimum à 7,2

(16) .

- L. DKP a une croissance rapide sur milieux riches, son

taux de croissance spécifique maximal (pmax) serait voisin de

1,5 h- 1 (10).

- Le pourcentage molaire moyen en bases (G + C) de l'ADN

est de 37,2%

- Un large spectre de sucres est utilisé par L. DKP : D

glucose, lactose, saccharose, amidon. Le métabolisme du

glucose est fermentatif, hétérolactique facultatif (10, 16).

- Une observation directe au microscope photonique nous

~ontre que L. DKP se présente sous la forme d'un bacille

grêle très mobile, caractère peu commun au genre.

Des travaux en vue de compléter l'identification

taxonomique se poursuivent.

2 LES MILIEUX DE CULTURE

2.1 LE MILIEU DE DEMARRAGE

Le milieu de démarrage dérive du milieu de culture mère

dont la composition est la suivante:

17

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Glucose

Extraits de levure

Biotrypcase

Solution minérale SMY*

20 g/l

10 g/l

10 g/l

100 ml/l

La concentration en

azotés (biotrypcase,extraits

facteur à étudier. En azote

seront de 3 à 6 g/l AZT; 2g/1

prises quand le glucose est le

glucose ou en produits

de levure) est fonction du

limitant, les concentrations

de glucose et 5 g/l AZT seront

facteur limitant.

2.2 LES MILIEUX POUR L'INOCULUM

On ensemence 2ml de la souche dans 38ml d'un milieu

liquide dont la composition est la suivante:

Glucose 5g/1; Extraits de levures 5g/1; NH4Cl 0,5g/1;

(NH4)2S04 0,5g/1; Tween 80 0,5g/1; Solution minérale SMX* 8ml;

Solution tampon phosphaté* 80ml; Eau distillée qsp 1000ml.

2.3 LES MILIEUX D'ALIMENTATION

Ces milieux dérivent aussi du milieu de base. Leur

composition sera différente selon le facteur à étudier:

- Dans le cas des cultures en azote limitant on utilise

un excès de glucose (concentrations toujours voisines de

35g/1). Les concentrations en azote varient alors de 0,43 g/l

à 8,10 g/l.

Lorsque le glucose est le facteur limitant la

croissance, la concentration en produits azotés est fixée à

environ 4,94 g/l.

Dans les deux cas la concentration de la solution

minérale SMY* du milieu de base reste inchangée.

3 PREPARATION D'UNE CULTURE CONTINUE

La culture continue de L. DKP a été menée dans un

fermenteur Wheaton de 250ml de volume utile 200 ml.

* Pour la canposition voir annexe

1R

Page 22: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

1 INSTALLATION

Les différentes ouvertures du réacteur sonthermétiquement fermées avec des bouchons munis de septum. Desaiguilles piquées à travers les septa permettent l'arrivée de

gaz et des différentsmilieux, le prélèvement des échantillons et la sortie de

milieu. Un orifice dans le septum du bouchon central permetla suspension de l'électrode pH stérilisablei le pH estcontrôlé par l'arrivée de soude au niveau du même septum.

Les conditions d'anaérobiose sont assurées par un courant

permanent d'azote gazeux au niveau du fermenteur, suffisantpour chasser tout l'air.

Une agitation de 100 tours/mn est maintenue toute ladurée de la fermentation (agitateur ROTOLAB).

Un régulateur de pH (New Brunswick Scientific Co. modelpH 4000) qui active des valves ajoute de la soude 3N aufermenteur dès que le pH dépasse 7,2. Un pH de 7,1 ± 0,1 est

ainsi mainte'nu toute la durée de la fermentation.

La température constante du réacteur est assurée par un

courant d'eau de 50 oC , chauffé par un

thermoplongeur(Bioblock Scientific), et circulant entre lesparois du fermenteur.

Durant toute la fermentation des pompes péristaltiques

(GILSON) sont utilisées pour approvisionner le réacteur en

milieu neuf, à un taux constant. Une deuxième serie de pompes

péristaltiques (Interscience), opérant à un flux plus élevé,maintient le volume dans le fermenteur constant en aspirant

tout· excédent du volume utile. Le débit est calculé à partir

du volume de milieu déversé dans le fermenteur, par unité detemps.

Les bouteilles de milieux, avec les mêmes conditions

d'anaérobiose, sont maintenues en agitation constante à latempérature du laboratoire.

Dans les conditions de limitation en azote une bouteille

de milieu glucosé (MB), exempte de substrat azoté, assure lacontinuité de la culture. Un flacon contenant les differents

lq

Page 23: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

milieux azotés (MD), sans glucose, apporte le complément

nutritif.

3.2 CONDUITE DE LA FERMENTATION

La culture continue débute par l'injection d'un inoculum

dans le milieu de démarrage stérile. Cet inoculum est un

batch d'environ 8 heures, de 2 ml de culture mère de L. DKP

dans 38 ml de milieu pour inoculum, de manière à avoir une

concentration approximative de 1.106 cellules/ml.

Les prélèvements pour la lecture de la densité optique

sont faits à partir du milieu fermenté. L'échantillon est

pr~levé dans un tube stérile contenant une soluton

acidifiante (voir annexe) pour arrêter la croissance

microbienne. Le volume de solution acidifiante diffère selon

que l'on effectue une simple mesure de densité optique (0,5

ml) ou que l'on conserve l'êchantillon en vue d'une analyse

(1 ml).

La prise d'êchantillon est effectuée en fonction du taux

de dilution entre 8 à 12 heures après l'incubation, et toute

les heures jusqu'à la stabilisation de la croissance.

4 METHODES DE MESURE DES PARAMETRES ETUDIES

4.1 MESURE DE LA CROISSANCE

On mesure la densité microbienne dans le fermenteur par

lecture de la densitê optique(D.O) avec un spectromètre

(Spectronic BAUSCH & LOMB Inc. modèle 21). Pour de trop

fortes concentrations bactêriennes , des dilutions appopriées

sont faites avec une solution de dilution (voir annexe)

Il existe un rapport entre 0.0 et poids sec de cellules.

Il diffère selon les bact~ries; pour L. DKP ce rapport est de

0,359/1 de poids sec par unité de D.O (10). La quantité de

biomasse est donc déduite à partir des mesures de D.O.

20

Page 24: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

4.2 DETERMINATION DU TAUX DE DILUTION

Le taux de dilution(D) est le rapport entre le débit de

milieux entrant (ou sortant) et le volume utile du

fermenteur. Ce débit est obtenu par mesure du volume de

milieu déversé par unité de temps. Le volume utile du

reacteur est mesuré après la fermentation.

4.3 DOSAGE DES PRODUITS FINAUX

Les concentrations en Lactate, Acétate, et Ethanol du

milieu fermenté sont obtenues par dosages chromatographiques;

celles du glucose résiduel le sont par dosages enzymatiques.

4.3.1 DOSAGES CHROMATOGRAPHIQUES

Un chromatographe en phase gazeus~ Delsi Instruments

serie 300, équipé d'un détecteur à ionisation de flamme, est

utilisé pour les dosages chromatographiques.

a)_ Préparation de l'échantillon

DOSAGE DU LACTATE

La premiére opération est une méthylation:

- 0,5 ml de l'échantillon

- 0,5 ml de l'étalon interne (isobutyrate 300,15 mM)

- 2 ml de methanol

- 0,4 ml d'acide sulfurique à 50%

On agite, puis on porte au bain-marie à 50 oC pendant 30

mn et on laisse refroidir. On procéde ensuite à l'extraction

du lactate méthylé:

- 1 ml d'eau distillée

- 0,5 ml de chloroforme

On injecte 1 ~l de cette solution dans la colonne de

neopentyl glycol adipate

21

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DOSAGE DE L'ACETATE

- 0,5 ml de l'êchantillon

- 0,5 ml d'~talon interne (butyrate 24,35 mM + 180,41 mM

acide orthophosphorique)

On injecte 1 III de la solution dans la colonne de

neopentyl glycol adipate.

DOSAGE DE L'ETHANOL

- 0,5 ml de l'~chantillon

- 0,5 ml d'êtalon interne(60,35 ml de propanol-1)

Pour chacun des produits une gamme étalon est faite pour

êtablir une relation entre surface de pics et concentrations.

L'êtalon interne permet de corriger les légères

variations dans le volume injectê.

b)_ Conditions opératoires fixées

- tempêrature de l'injecteur 250 oC

- tempêrature du détecteur 250 oC

- température du four 170 oC

Colonne neopentyl glycol adipatez

- Pression azote 1,8 bar

- D~bit air 180 ml/h

- Dêbit hydrogène 25 ml/h

Colonne Porapack

- Pression azote

- Dêbit air

- dêbit hydrogène 75

1,2 bar

480 ml/h

ml/h

4.3.2 DOSAGE ENZYMATIQUE

Le principe de ce dosage est le suivant:

Le D-Glucose est phosphorylê en glucose-6-phosphate en

prêsence d'hexokinase(HK) et d'ATP avec formation simultanêe

d'ADP

D-Glucose +H.K

-----I~... Glucose-6-P + ADP

22

Page 26: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

En présence de glucose-6-p déshydrogénase(G 6 P-DH), le

G6P est oxydé par du NADP en Gluconate-6-p avec formation de

NADPH,H+.

+'G-6-P + NADP

G6P-DH------1....~ Gluconate-6-P + NADPIl,II+

On utilise les Kits Boehringer-Mannheim (cat. n° 716 251)

qui permettent de doser 4 ~g à 50 ~g de D-Glucose à 340 nm

après lecture de la DO au spectromètre uv.

La formule générale de calcul des concentrations pour ce

type de dosage esta

c = v . PM. DOE • d • v. 1000

Oùa

- C =

v =PM =E =

concentration de la substance testée (g/l)

volume final (ml)

poids moléculaire de la substance testée (g/mol)coefficient d'absorption du NADH (6,3 l.mmol- 1 •

cm-1 à 340nm)

- d = chemin optique (cm)

- v = volume de l'échantillon (ml)

- Si l'échantillon est dilUé, le résultat est multiplié

par un facteur de dilution F.

23

Page 27: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

5 DETERMINATION DES PARAMETRES ETUDIES

5.1 PARAMETRES DE LA CROISSANCE

Vitesse spécifique de croissance(p)

Le taux (ou vitesse) spécifique de croissance, ~, est pardéfinition la quantité de poids sec for~e par mg de cellules

par heure (mg/mg poids sec par h ou h-l). On obtient ~ par la

relation suivantes

Il =

Lorsque la fermentation est en régime permanent et

stabilisé (conditions réunies lors des mesures) ~ estidentique à 0 le taux de dilution (rapport entre le débit

entrant et le volume utile). C'est donc invariablement que

l'on utilise l'un ou l'autre paramétre.(22, 24, 30, 35)

5.2 PARAMETRES DU METABOLISME

Une grande partie du substrat utilisé sera métabolisée.

La valeur du substrat métabolisé (ds/dt métabolisé) est

donnée pars

ds/d~ m'~. - ~ (Si - Sr)

Où Si, Sr sont les valeurs des substrats initial et

résiduel

Une fois métabolisé le substrat sera trans formé en

biomasse, produits, et en énergie de maintenance.

5 • 2 • 1 BIOMASSE

Le rendement théorique de la biomasse Yx/s est obtenu en

faisant le rapport entre les dérivées de la biomasse et du

substrat considéré (glucose ou nutriments azotés).

Yx/s - dx/ds

24

Page 28: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

Ceci donne dans la pratique 1

Yx/s - X/Si-Sr

Ce paramètre exprime la masse de cellules obtenue par

mole (glucose) ou par g (AZT) de substrat considéré.

On peut aussi exprimer à partir de cette équation le taux

spécifique de consommation du substrat qs:

qs - ~ / Yx/s

5.2.2 MAINTENANCE

L'énergie de maintenance par mole de glucose consommé est

obtenue en utilisant l'équation de Pirt (1965):

l/Yx/s - ~~ + l/YO (1)

où ma est le coefficient de maintenance, YG le rendement

maximal de la croissance

L'équation (1) peut être transformée comme suit:

(2)

En traçant la courbe qs en fonction de ~ on détermine mG

par extrapolation à ~ =0 • YG est aussi obtenu graphiquement.

5.2.3 PRODUITS

On exprime les rendements des produits en fonction de la

biomasse (Yp/x), et en fonction du substrat (Yp/s)

Yp/x - p /X

Avec P concentration du produit en g/l, et X est la

biomasse exprimée en g/l. De cette équation on déduit la

productivité en métabolite:

qp - ~/Yp/x

25

Page 29: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

Le rendement en produit est alors le rapport entre le

taux de production (productivité) du métabolite et le taux de

consommation du substrats

Yp/s - qp/qs

_ Le rapport molaire en produit est le quotient de la

concentration en lactate sur la somme des concentrations

d'acétate et éthanol (lactate/ éthanol + acétate). Ce rapport

permet de suivre l'évolution du métabolisme du glucose.

Les voies métaboliques de la dégradation du glucose

peuvent être définies avec le calcul du pourcentage de

conversion du glucose en lactates% conversion G ----->L = L/Glc • 100

L et Glc correspondent aux concentrations respectives du

lactate et du glucose consommé.

_ Le pourcentage de recouvrement en carbone (% C)des

produits du métabolisme sur le glucose traduit l'orientation

du métabolisme glucidique; il permet de confirmer si tout le

glucose a été utilisé pour l'élaboration de certains produits

du métabolisme.

%C _ (nL. L) + (nA. A) + (nE. TI)

nG. G

Avec L, A, E et G concentrations respectives de lactate,

acétate, éthanol, et glucose. Les coefficients nX

représentent le nombre de carbone par mole du produit

considéré. Il est exprimé pars

nX - 12 CI... / PMx

12 =poids molaire du carboneC/m =nombre d'atomes de carbone par molécule

PMx =poids moléculaire du produit X.

26

Page 30: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

5 .3 PARAMETRES ENERGETIQUES

L'énergie issue du catabolisme du glucose est stockée

sous forme d' ATP. Le gain net d' ATP par mole de glucose

transformé en pyruvate est de 2 moles; la formation d'acétate

donne un supplément d'une mole d' ATP. Toutefois, tout le

glucose n'est pas fermenté (il sert de source de carbone et

d'énergie) et la partie dissimulée est approchée par

l'équation suivante 1 (38)

Ole. diBBimul~ - 180 -5/4Yglc

180

Par conséquent le taux spécifique de production d'ATP,

qATP, est ainsi calculé (35)1

qATP = 2qGlc (180 -S/4Yglc) + qu:é

180

En utilisant l'équation déduite de celle de Pirt commeprécedemment on obtient YATP et sa valeur maximale Ymax, ainsi

que le coefficient de maintenance pour l'ATP (mATP)1

qATP - ~/YATP - ~/Ymax + mATP

27

Page 31: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

1 GLUCOSE LIMITANT

Le glucose est un facteur limitant pour la croissance de

L. DKP jusqu'à une concentration de 20 g/l (16). Il nous a

paru int~ressant, à une concentration moyenne de 8,2 g/l de

glucose, d'~tudier les effets de cette limitation du substrat

~nerg~tique sur L. DKP en culture continue. La variation dutaux de dilution D (de 0,18 à 1,26 h- 1 ) permettra de suivre

cet effet sur la croissance et le métabolisme fermentatif.

1.1 INFLUENCE DU TAUX DE DILUTION SUR LA

CROISSANCE

1.1.1 Evolution de la biomasse

0,6

0,5

é3'llt.O....... 0,4u

"1'~ 0,3I:l:l

0, 2 -+---r-.....__---,.-----,----,.------r---r---r--.----r-~___y-.....____i

-0,00 0,20 0,40 0,60 0,80 1,00 1,20 1,40p.(.-I)

Fig t: EvoluLion de la biomasse en fonction du taux de croissunœ

La fig. 1 permet d'appr~cier l'augmentation linéaire de

la croissance en fonction de D. La croissance se stabilise à

partir d'un taux de dilution optimum de 0,82 h- 1 • Les taux de

dilution superieurs à 1h-1 affectent la croissance de la

bact~rie.

La d~termination de la quantité maximale de biomasse

Xmax, obtenue dans ces conditions, a pu être faite en

28

Page 32: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

considêrant les parties ascendante et stationnaire de cette

courbe. La reprêsentation en double inverse de cette branche

d'hyperbole est une droite (fig.2).

y = 1,533 + 0,41 lx R = 0,98

3,5

2,5

1,5 -t--....,..---r-~--.,r---~--r---..------.---'---,.---.

1 2 3 4 5 6 111'

Fig. 2: repr6sentation en double r6ciproque de la biomasse en fonction dc /1

L'intersection de cette droite avec l'axe des ordonnées

correspond à I/Xmax. Les rêsultats expêrimentaux obtenus

correspondent à une quantitê maximale de biomasse de 0,65

g/l.

1.1.2 Rendements de la croissance

Le rendement de la croissance YX/s, à une concentration

de glucose constante, donne en fonction de D la même allure

de courbe que la figure 11

29

Page 33: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

70

Q

! 60

b.O

li' 50b.ODM

40

30-0,00 0,20 0,40 0,60 0,80 1,00 1,20 1,40 D(h-I)

lïg 3: Rendement de la croissance en foncl.ion du taux de dilution

La comparaison entre le rendement de la croissance (fig.

3) et l'évolution de la biomasse (fig. 1), en fonction du

taux de dilution, nous permet de conclure que les meilleurs

rendements, 64 g de biomasse par mole de glucose consooonée,

sont obtenus aux mêmes optima que la croissance. Ceçi

s'explique par l'évolution du taux de consommation spécifique

du glucose (qGlc) qui est une fonction du taux de dilution

(fig.3)

0,03y =O,(X)2 + O,016x R =0,97

1,40 D(h-I)1,200,00 +-.......,--,----,r---r--r---r--..----,---r---r-..,---,---.----,

-0,00 0,20 0,40 0,60 0,80 1,00

fig. 4: Taux de consommation du glucose ~n ronclion du Laux de dilution

30

Page 34: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

A partir de ce graphe nous pouvons déduire le' rendementmaximal de la croissance Ya (ou rendement vrai). L'équation

modifiée de Pirt nous permet de déterminer ce rendement à

partir des

qGlc = ma + Il/Ya

et de l'équation de la droite qGlc =f(Il), où Il = 0:

qGlc =0,01611 + 0,002

La résolution de système d'équation donne une valeur de YG

égale à 62,5 g en poids sec de cellules par mole de glucose

consommée.

La quantité de glucose destinée à la maintenancecellulaire ma est obtenue à Il =0. La valeur expérimentale

obtenue sur la fig. 3 est desma = 0,002 mole de glucose par g de cellules par h.

1.2 INFLUENCE SUR LE METABOLISME FERMENTATIF

1.2.1 Formation de produits

Produits obtenus et recouvrement en carbone

Les produits attendus du métabolisme glucidique sont

principalement le lactate, mais aussi l'éthanol, l'acétate et

le formiate. Les concentrations en métabolites (éthanol,

acétate et lactate) ont pu être déterminées. Le tableau 2

traduit leur importance relative dans le milieu de culture.

31

Page 35: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

D Produits dos's % C

Glucose Lactate Acétate Ethanol

(heure-1 ) (g/l) (g/l) (g/l) (g/l)

0,18 1,46 0,00 0,47 0,23 52

0,31 1,45 0,00 0,59 0,27 64

0,61 1,46 0,03 0,41 0,22 49

0,82 1,44 0,08 0,39 0,22 52

0,97 1,44 0,13 0,33 0,19 48

1,26 1,36 0,17 0,41 0,20 61

Tableau 2: Bilan du métabolisme glucidique et recouvrement en carbone .

La moyenne du pourcentage de recouvrement du carbone (%C)

avoisine 54,33 %. Seul un peu plus de la moitié du glucose

consommé (Glc) se retrouve dans les trois produits du

métabolisme. Ces résultats s'accordent avec le fait que le

formiate (non déterminé) lors du clivage du pyruvate est

égal, du point de vue molaire, à la somme acétate + éthanol.

A cela s'ajoute la part de carbone entrant dans l'édification

de la biomasse cellulaire.

Interconversion des voies métaboliques

La figure 5 représente l'évolution des produits de la

fermentation en fonction du taux de dilution D. Ces résultats

permettent de déterminer la voie métabolique empruntée par L.

DKP pour le métabolisme du glucose.

32

Page 36: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

0,6

Q 0,5-lMli' 0,4's1 0,3Pot

0,2

0,1

-a- Acé.... Eth.. lac

1,40

D (h-l)

0,0 +-....,......-IIr---tl.......,=:;::::::;...-....,......---.----.-----r-r---.--~__,

-0,00 0,20 0,40 0,60 0,80 1,00 1,20

Fig. 5: Evolution des produits du métabolisme

Il ressort de ces résultats que les produits issus de lavoie métabolique hétérolactique, acétate et éthanol, sont

prédominants comparés au lactate (produit de l'homolactisme)

à tous les taux de dilution étudiés. Cependant on note un

accroissement progressif de la concentration en lactate de 0

g/l à 0,17 g/l corrélativement à l'augmentation du taux de

dilution, alors que l'acétate et l'éthanol connaissent une

évolution inverse avec des concentrations maximalesrespectives de 0,59 g/l et 0,27 g/l à un taux de dilution de0,3 h- 1 •

Taux de conversion et rapport molaire des produits

La détermination du pourcentage de conversion (du glucose

en lactate et en produits hétérolactiques) ainsi que celle du

rapport molaire de lactate/acétate+éthanol permettent unemeilleure connaissance des processus métaboliques:

33

Page 37: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

D %Glc ->Lac %Glc->Bétéro Rapport molaire

.(heure-1 ) Lac/Act§ + Eth

0,18 0,00 47,9 0

0,31 0,00 59,3 0

0,61 2,10 43,2 0,03

0,82 5,6 42,4 0,08

0,97 9,0 36,1 0,15

1,26 12,5 44,9 0,16

Tableau 3: conversion du glucose et rapport molaire entre produits

L. DKP, dans les conditions de substrat énergétique

limitant, ne produit pas de lactate aux faibles taux de

dilution (0,18 h-1 et 0,31 h- 1 ); le taux de conversion du

glucose en lactate est nul. La fermentation emprunte

essentiellement la voie hétérolactique.

L'augmentation linéaire de ce taux de conversion jusqu'à

12,5 %, de même que l'accroissement du rapport molaire de 0 à

0,16 traduisent une modification du régime métabolique de

l'hétérolactisme vers l'homolactisme. Toutefois, la tendance

métabolique dominante est nettement à l' hétérolactisme

(conversion de 47,9% à 44,9%).

1.2.2 Rendements en produits

Les rendements produitsl biomasse, Yp/x, sont très

différents suivant les métabolites comme le montre le tableau

4:

34

Page 38: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

D Y Lac Y Acé Y Et.h

(heure-1 ) (q/q) (q/q) (a/a)

0,18 0,00 1,74 0,85

0,31 0,00 1,84 0,84

0,61 0,06 0,77 0,43

0,82 0,16 0,77 0,43

0,97 0,26 0,65 0,37

1,26 0,44 l,OS 0,51

Tableau 4: Evolution des rendements en produits

- Ylact/x est globalement faible avec un maximum de

0,44g/g de cellule enregistré, au taux de dilution le plusélevé (1,26 h-1).

- Contrairement aux rendements en Ylact/x, les valeurs deYacé/x ne suivent pas de manière linéaire l'augmentation de D.

La plus grande valeur, 1,84g de lactate pour 19 de biomasse,est certes obtenue à un taux de dilution faible 0,31 h- 1 ;

mais des rendements importants 1,74 et 1,05g/g sont observésrespectivement à 0,18 h-1 et 1,26 h-1 •

- Les mêmes remarques sont valables pour Yéth/x avec

néanmoins, le meilleur rendement 0, 85g /g pour la valeurminimale de D (0,18 h-1 ).

Les rendements produits/ glucose consommé sont exprimés à

travers les pourcentages de conversion.

1.3 INFLUENCE SUR LA PRODUCTION D'ENERGIE

Taux de production d'ATP, rendement en ATP

Les valeurs de qATP (taux de production spécifique d'ATP)et YATP sont calculées à partir du taux de consommation

35

Page 39: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

spécifique du glucose qGlc et du taux de production

spécifique ::rAcé (tab. 5 •

D qGlc qATP y ATP

(heure-1 ) (mol/q.h) (mol/q.h) (q/mol)

0,18 0,005 0,014 12,86

0,31 0,008 0,021 14,76

0,61 0,011 0,022 27,73

0,82 0,013 0,024 34,17

0,97 0,015 0,027 35,93

1,26 0,024 0,039 23,77

Tableau 5: Evolution du taux de production et du rendement en ATP

Alors que qATP varie dans le même sens que le taux de

croissance, YATP n'est pas toujours limité par p. A partir

d'un taux de dilution de 0,97 h- 1 il apparait un autre

facteur limitant comme on peut le constater sur la Fig.6.

".., 40

~i 30-•.SralM 20-

0,80 1,00 1,20 1,40p(h-l)

10 -+----.--~---r-r_-r----,......._.....-__r-~.....,...-~__r-.---...,

-0,00 0,20 0,40 0,60

Fig. 6: Rendement ATP en fonction de Jl

36

Page 40: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

Aux plus faibles valeurs de ~ les rendements sont faibles(12,86 g en poids sec d'organismes par mole d'ATP).

Rendement maximal en ATP et énergie de maintenance

Le rendement maximal en ATP (Ymax) et le coefficient de

maintenance pour l'ATP sont calculés à partir des résultatsexpérimentaux.

0,06:a- y =0,007 + 0,029x R =0,88

I!I.0,05

SI.S 0,04•.,-~

0,03

.. 0,02li

0,01-~ 0,00;,1

-0,00 0,20 0,40 0,60 0,80 1,00 1,20 1,40

Fig.?: qATP en fonction de JlJl(h-l)

La fonction qATP = f (~) permet de tirer l'équation de ladroite suivante:

y = 0,007 + 0,029x

Cette équation de la forme:

qATP = mATP + ~/Ymax

Nous donne par sa résolution mATP = 0, 007mol ATP / gbiom.h, et Ymax = 34,48 g de biomasse par mole d'ATP.

La valeur maximale theorique de 35,96 g/mol ATP n'est pas

atteinte, 0,007mole d'ATP étant utilisée pour la maintenance

cellulaire.

37

Page 41: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

2 AZOTE LIMITANT

La concentration de 3,5g/l en azote est limitante pour lacroissance dans les cultures en batch (10). Nous avons alorsessayé, à partir de charges azotées variant entre 0,43g/l et

8, 19/1, de voir l'influence de cette limitation sur lemétabolisme de L. DKP et sur sa croissance dans un chemostat.

Pour cela nous avons fait varier le taux de dilution de 0,16h-1 à 1,05 h-1•

2.1 ETUDE DE LA CROISSANCE

2.1.1 Production de biomasse

La production de biomasse en fonction du taux de dilution

et de la concentration en matières azotées est donnée par la

figure 8.

1,50

1,25

C-1,00-b.O....... 0,75lI:I

tata 0,50<:E:0 0,25....= 0,00

0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 6,0

1,02

7,0 8,0 AZT (g/l)

Fig. 8: Evolution de la biomasse en fonction de AIT et de D

Ce graphe permet de faire les observations suivantes:

- AZT est limitante pour la croissance à faibles

concentrations (de 0,43 g/l à 3,61 g/l). En effet pour les

concentrations inférieures à 3,61g/l on note une augmentation

linéaire de la biomasse avec la charge azotée. Au delà cet

effet s'atténue puis disparait, laissant apparaître une

38

Page 42: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

croissance limite Xmax pour chaque valeur de D étudiée (à

1,02 h-1 on note une valeur de xmax égale à 0,65g/1).

- Le taux de dilution influe également sur la croissance

du microorganisme. L'augmentation de D a pour effet de

diminuer la production de la biomasse avec comme conséquence

des valeurs de Xmax faibles. La détermination puis la

comparaison entre ces valeurs permet de mieux apprécier les

variations de la croissance cellulaire.

Xmax à 0,16 h- 1 peut être déterminée par la

représentation en double inverse de la biomasse en fonction

de la charge azotée.

y = 0 /226 + 0/976x R = 1,003,0

2,5

l>4 2,0-...1,5

1,0

0,5

0,00,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 lIAZT

F~. 9: Représenafunendouble inveœ de X=f(A21) à 0 ,16 h-l

On a une relation de type l/X = 0,226 + 0,976/AZT.

L'intersection de cette droite avec l'axe des ordonnées

donne l'inverse de la croissance maximale, d'où Xmax = 4,42

g/l.

La diminution du taux de dilution de 1,02' h- 1 à 0,16 h- 1

accroît de 6,8 fois la production maximale de biomasse.

2.1.2 Rendements de la croissance

Le graphe 10 exprime le rendement de la croissance

(AZT/X) en fonction de D.

39

Page 43: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

12

10

4

2

0,800,600,400,20 1,00D(h-l)

Fig. 10: Rendement (AZT/X) en fonction du taux de dilution

O+---r----.--"""T'"---T'----r----.---,r---~-.....___.

0,00

Les meilleurs rendements (les plus faibles rapports

AZT!X) sont obtenus aux plus faibles taux de dilution. A une

valeur de D égale à 0,16 h- l il faut 1, 06g d' AZT pour

produire 1 9 de biomasse. Ce rendement diminue ensuite de

manière exponentielle puisqu'il faut 10,2 9 de AZT pour

obtenir 19 de biomasse à un taux de dilution de 0,8 h- l •

2.2 ETUDE DU METABOLISME GLUCIDIQUE

2.2.1 Les produits obtenus

Les concentrations en lactate, acétate et ethanol ont été

déterminées en fonction de la charge azotée. On note des

variations quantitatives de ces produits à D = 0,16 h- 1 (tab.

5) •

AZT Lact. Acé. Eth. Rapport

{CTI1 } {CTIl} {CTIl} {CTIl} Lact/Acé+Eth

0,43 1,86 0,42 0,28 2,65:1

0,50 2,81 0,48 0,34 3,43:1

0,71 3,77 0,68 0,60 2,94:1

1,67 7,82 1,78 1,49 2,39:1

2,51 9,64 2,32 2,14 2,16:1

Tableau 6: Evolution des produits du métabolisme en fonction de AZT à

D = O,16h-1

40

Page 44: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

On constate une augmentation de tous les produits du

métabolisme avec la charge azotée. Notons aussi les quantités

de produits relativement plus importantes pour les charges

azotées de 1,67g/1 et 2,51g/l. Le lactate est cependant plus

important que les autres métabolites comme l'indique le

rapport molaire. La même évolution par rapport à AZT est

constatée pour toutes les valeurs de D étudiées; à D=1,02 h- l

on obtient les valeurs du tableau 7.

AZT Lact. Acé. Eth. Rapport

(qll) (qll) (qll) (qll) Lact/Acé+Eth

1,10 0,11 0,11 0,08 0,57:1

1,47 0,20 0,12 0,04 1,25:1

2,56 0,28 0,21 0,07 1,00:1

2,73 0,34 0,23 0,10 1,03:1

3,61 0,51 0,27 0,16 1,19:1

5,44 0,61 0,41 0,23 0,95:1

Tableau 7: Evolution des produits du métabolisme en fonction de

AZT à D = 1,02 h- 1

Même si tous les produits du métabolisme s'accumulent

comme on peut le constater dans le tableau 7, les

concentrations obtenues sont toutefois plus faibles. Le

rapport entre le lactate et les autres métabolites varie

également d'une concentration en AZT à l'autre.

Le taux de dilution (Tab. 8) induit une variation des

métabolites dans le même sens que l'AZT.

D Lact. Acé. Eth. Rapport

(h-l) (qll) (qll) (qll) Lact/Acé+Eth

0,16 2,81 0,48 0,34 3,43:1

0,53 0,22 0,14 0,07 1,05:1

0,66 0,10 0,09 0,04 0,77:1

0.80 0,06 0.07 0.02 0,67:1

Tableau 8: Evolution des métabolites en fonction de D à 0,59 AZT

41

Page 45: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

Ce tableau montre que pour une charge azotée fixe

(O,5g/1) on a:

- Une variation importante des produits, inversement

proportionnelle au taux de dilution. De 0,16 h- 1 à 0,8 h- 1

les concentrations en lactate, acétate et ethanol diminuent

46,8 fois; 6,8 fois et 17 fois, respectivement.

- Le rapport molaire du lactate sur les autres produits

diminue également passant de 3,4 pour 0,16 h- 1 à 0,7 pour 0,8

h- 1 • La variation de ce dernier facteur nous amène à poser

l 'hypothèse d'un changement dans la voie métabolique du

glucose.

2.2.2 Changement de voie métabolique

Le recouvrement en carbone et les pourcentages de

conversion, en fonction des concentrations en AZT et du taux

de dilution (Tab. 9 et 10) témoignent de ce changement de

voie métabolique.

AZT Glc %G-->L %G-->H %C

(q/l) (q/l)

0,54 5,94 32,10 16,84 50,70

1,67 18,36 42,60 17,81 62,43

2,51 17,10 56,40 26,05 85,58

Tableau 9: Evolution des taux de conversion en lactate (%G-->L) et produits

h~t~rolactiques (%G-->B), et du recouvrement en C en fonction de AZT à

0,16 h-1. Glc= glucose consomm~

A un faible taux de dilution (0,16 h- l ) la tendance est

plutôt à l'homolactisme; le taux de conversion en lactate

étant superieur à celui en produits hétérolactiques. La

variation de AZT n'intervient pas dans l'interconversion des

voies métaboliques puisque la tendance est maintenue:

- 32,1% G --> L contre 16,84% G --> H à 0,5g/1 AZT

- 56,4% G --> L contre 26,05% G --> H à 2,51 g/l AZT

Le taux de recouvrement en carbone montre que

l'utilisation du glucose pour la synthèse des trois

métabolites (acétate, lactate, éthanol) dépend de la charge

42

Page 46: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

peuvent être faites pour le %C à

de glucose transformée en

n'est importante qu'à partir de

azotée. A une faible concentration AZT, 49,3% du glucose

consommé ne se retrouvent pas dans le lactate, l'acétate et

l'ethanol. A 2,51 g/l de AZT, cette valeur passe à moins de

15%.

AZT Glc %G-->L %G-->H %C

(qll) (qll)

1,10 5,94 1,90 3,22 5,47

1,47 4,78 4,30 3,40 7,87

2,56 5,40 5,20 5,74 Il,39

2,73 6,12 5,60 5,41 Il,39

3,61 1,42 35,90 30,28 69,01

5,44 1,43 42,70 47,55 90,73

Tableau 10: Evolution des taux de conversion en lactate (%G-->L) et

produits hétérolactiques (%G-->8), et du recouvrement en C en fonction

de AZT à 1,02 h-1. Glc c glucose consommé

Les mêmes observations

1,02 h- 1 • La quantité

ethanol,acétate et lactate

3,61 g/l de AZT.

Le métabolisme devient hétérolactique pour cette valeur

du taux de dilution, puisque le %G --> H est superieur ou

sensiblement égal à %G -->L quelle que soit la charge azotée.

2.2.3 Rendements en produits

A partir d'une charge azotée faible (limitante) de 0,5g/l

nous avons suivi l'évolution des rendements produits/biomasse

en fonction du taux de dilution (Fig. Il).

43

Page 47: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

6

5~-~ 4

~

; 3;~

21~

~1

0,1 0,3 0,5 0,7 0,9 D (h-l)

Fig. Il: Rendement lactate/biomasse en fonction de D à 0,51 gll AIT

Les meilleurs rendements en acide lactique sont obtenus

aux faibles valeurs du taux de dilution; 19 de biomasse

produit 6 g de lactate à 0,16 h-1• Ce rendement chute ensuite

pour devenir à 0,8 h- 1 égal à 1,2 g de lactate par g de

biomasse.

L'écart entre les meilleurs rendements et les plus

faibles (5 fois plus) rendent compte de la transition de

l'homolactisme vers l'hétérolactisme.

Les rendements des autres

différemment (Fig. 12).

44

métabolites évoluent

Page 48: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

1,35 -a- Acé/X 0,75-+- Eth/X

es 1,25 0,65 ~-iD a~ ~

1,1 5 D,55

1,05 0,45

0,95 -t-----.--.--,.----r-~___y-_.__-._____r_-+0,35

0,00 0,20 0,40 0,60 0,80 l,DOD (h-l)

Fig. 12: rendements en acétate(Ace/X) et éthanol(Eth/X) en fonction de D à SOg/l AZT

Alors que le rendement éthanol varie avec D, celui de

l'acétate varie en sens inverse; L'acétate est synthétisé

prioritairement à faible taux de dilution. L'allure du graphe

permet de conclure que la somme de ces produits

hétérolactiques donne un rendement globalement constant.

2.3 PARAMETRES ENERGETIQUES

Au regard de la consommation du glucose nous avons

calculé, de la même manière que pour le glucose limitant, le

taux de production et le rendement en ATP.

La variation de ces paramètres en fonction de la charge

azotée est donnée à faibles taux de dilution (0,16 h- 1 et

0,53 h- 1 )par le tableau Il.

45

Page 49: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

AZT y ATP

0,54 0,015 0,032 5,00

1,67 0,013 0,028 6,07

2,51 0,012 0,027 6,67

0,53 h- 1

0,73 0,060 0,120 4,42

1,77 0,032 0,062 8,55

2,67 0,020 0,042 12,62

Tableau Il: Evolution des paramètres énergétiques à faibles

taux de dilution (0,16 h-1 et 0,53 h- 1 )

Alors que les taux de consommation spécifique du glucose

(qGlc) et de production spécifique d'ATP (qATP) évoluent à

l'inverse de la charge azotée, le rendement en ATP varie avec

AZT. On note la diminution de YATP avec le taux de dilution

pour les faibles charges azotées:

- Le rendement est de 5g de biomasse/mole d'ATP à 0,16 h­

l pour 0,54g/1 AZT

- Pour une valeur supérieure en AZT (0,73g/l) on obtient

à 0,53 h- l un rendement en ATP de 4,42g/mole.

Cette tendance se maintient puisque pour un taux de

dilution de 1,02 h- l (Tab.12) le rendement à 1,10g/1 AZT

n'est que de 2,12g de cellules/mole d'ATP.

AZT qGlc qATP y ATP

(qll) (mollq.h) (mollq.h) (qlmol)

1,10 0,236 0,471 2,12

1,47 0,125 0,246 4,15

2,56 0,088 0,172 5,93

2,73 0,078 0,151 6,89

3,61 0,013 0,020 48,50

5,44 0,012 0,021 50,00

Tableau 12: Evolution des paramètres énergétiques à 1,02 h-1 •

Ce tableau montre surtout l'évolution des paramètres

énergétiques en fonction de la charge azotée. Elle est

46

Page 50: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

identique à celle des faibles valeurs de D lorsque la

concentration en substances azotées est encore limitante.Lorsque AZT atteint la concentration de 3,61g/l, YATP devient

relativement important, 50g de biomasse/mole d'ATP.La production d'ATP évolue inversement au rendement d'ATP

(Fig. 13).

- Aux plus faibles charges azotées on a une production

maximale d'ATP alors que le rendement biomasse/mole d'ATP estrelativement faible.

...... 60 0,50

~-a- yATP a.

50 ..... qATP b.O0,40 -10"4

~i 40il 0,30 .....51 30 ~,0

0,20 -lM

~-20

~ 0,10 11:I'10

~

0 0,001 2 3 4 5 6

AZT(c l1)

Fig. 13: Evolution comparée de qATP et de Y ATP en fonction de AZT

- Lorsque le substrat azoté n'est plus en concentrations

limitantes pour la croissance, la production et le rendement

en ATP tendent à devenir constants.

47

Page 51: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

v. DISCUSSION

1 GLUCOSE LIMITANT

Lorsque la source d'énergie et de carbone est en

concentrations limitantes pour la croissance de Lactobacillus

DKP, le taux de dilution D apparaît comme un facteur pouvant

contrôler l'accroissement de la biomasse.

Il ressort de nos résultats que le taux de dilution (qui

est identique au taux de croissance en régime de culture

stabilisé et permanent) est limitant pour la croissance entre

les valeurs 0,16 h- 1 et 0,6 h- 1 (Fig. 1). Au delà, le taux de

croissance est plus faible, tendant à se stabiliser entre 0,8

h- 1 et 1 h- 1 • L'équation des inverses de la biomasse et du

taux de dilution a permis d'estimer une valeur maximale

théorique de la croissance; Xmax = 0,65g/1 de biomasse.

Au delà de 1 h-1 il apparait un autre facteur limitant de

la croissance cellulaire dans le fermenteur. L'influence de

cette nouvelle limitation est notable sur le rendement

biomasse sur glucose consommé Yglc qui, une fois la valeur

maximale de 64 g de biomasse par mole de glucose atteinte à 1

h- 1 , chute progressivement. Toutefois elle n'affecte pas le

taux de consommation spécifique du glucose, qGlc, qui

augmente proportionnellement à D à toutes les valeurs

étudiées.

Ce taux de consommation a, en outre, permis de déterminer

avec l' ~quation de Pirt le rendement maximal réel de la

croissance. Ce rendement dit "vrai" (30) à une valeur de

64,5g/mole. Le coefficient de maintenance pour le glucose (fiG)

a pu être également déterminé, sa valeur est de 0,002 mole de

glucose par gramme de biomasse et par heure. Cette valeur

négligeable du taux de glucose utilisé pour la maintenance

cellulaire et autres fonctions non anaboliques, en culture

continue, confirme les résultats de Major et coll. (21) pour

L. delbrueckii (fiG = -0,03g/mole).

48

Page 52: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

Les produits majoritaires du métabolisme du glucose chez

L. DKP sont en cultures discontinues le lactate, l'acétate,

l'éthanol et le formiate (10). La détermination de la

concentration des trois premiers en cultures continues a

permis d'évaluer le recouvrement en carbone: 54 %; le

formiate (non déterminé) représentant du point de vue molaire

la somme acétate + éthanol (schéma 2).

On note une prépondérance de la voie hétérolactique sur

l'homolactisme, avec des concentrations en éthanol et acétate

supérieures aux quantités de lactate obtenues à toutes les

valeurs de D étudiées. Aux faibles taux de dilution notamment

(0,16 h- 1 et 0,31 h-1 ), on ne note pas de production d'acide

lactique. Toutefois la tendance à l'homolactisme lorsque D

augmente est notable; puisque le taux de conversion du

glucose en lactate varie de 0 à 12,5%. Le rapport molaire

(Lactate/ Acétate + Ethanol) varie également de 0 et 0,16.

L'action du taux de dilution sur la disponibilité en

substrat expliquerait les faibles quan:tités de lactate

obtenues. Ainsi à faible taux de dilution la culture, déja

limitée en glucose, se trouve en état de restriction

énergétique. Les voies métaboliques produisant plus d'ATP

sont privilégiées. La voie homolactique ne fournissant que 2

moles d' ATP par mole de glucose consommée, alors que la

formation d'acétate par hétérolactisme génère Imole d'ATP

supplémentaire, on comprend dès lors la prédominance de la

voie hétérolactique dans de telle conditions de culture.

Du point de vue énergétique le taux de production

spécifique d'ATP, qATP, continue d'augmenter avec le taux de

croissance lorsque le rendement YATP s'abaisse à un taux de

croissance égal à 1 h- 1 • Ce résultat indique qu'à partir de

cette valeur il y a dissociation entre production d'énergie

par voie catabolique et l'utilisation de cette énergie pour

les réactions de biosynthèse (anabolisme) • C'est le

découplage énergétique que plusieurs auteurs ont observé chez

des bactéries (22, 34, 45).

49

Page 53: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

A partir du taux de production d'ATP nous avons déterminé

le coefficient de maintenance pour l'énergie chez L. DKP:

mATP = 0,007mol ATP/g biom • h

Le rendement maximal de la croissance pour l' ATP est par

conséquent déduit du taux de croissance ~ et du coefficient

de maintenance.

Ymax = 34,5 moles d'ATP/g de biomasse

Ce rendement énergétique est relativement important

comparé aux 25, 4g/mol obtenus pour Aerobacter aerogenes

(35),ou aux 24,3g/mol trouvés avec Lactobacillus casei (9).

L'énergie produite après découplage est orientée vers des

réactions de "déversement énergétique" (energy spilling

reactions) , (22, 45). Parmi celles-çi on peut citer 1 a

formation de produits de stockage d'énergie tels que les

polysaccharides. Ce phénomène expliquerait l'aspect visqueux

et trouble observé dans nos cultures à très forts taux de

dilution. Cet aspect de la culture, caractérisé par des amas

cellulaires importants allant jusqu'à la formation de"billes" (1mm <il), n'a pas permis d'évaluer le taux de

croissance aux valeurs supérieures à 1,26 h- 1 •

2- AZOTE LIMITANT

Une double limitation s'exerce sur la croissance de L.

DKP dans les conditions de nos cultures:

- Limitation par la charge azotée identique à celle

observée dans les batch (10). Pour des concentrations en AZT

inférieures à 3,5g/l l'augmentation de biomasse est

proportionnelle à celle de AZT. Au delà, il apparaît une

limitation qui serait liée à un autre nutriment tel que les

oligoéléments.

-Limitation par le taux de dilution à toutes les valeurs

étudiées (de 0,16 h- 1 à 1,26 h- 1). La biomasse s'accroît

substantiellement avec l'élevation de D. La biomasse

maximale, Xmax, la plus importante est alors de 4,42g/l et

est obtenue à 0,16 h-1 •

50

Page 54: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

Le rendement AZT/biomasse évolue avec le taux de

dilution. Les meilleurs rendements sont enregistrés à faibles

valeurs de D où seulement 1,06 g AZT produisent 19 de

biomasse.

Ces deux facteurs limitants ont une action double.

A toutes les valeurs du taux de dilution étudiées les

quantités de métabolites augmentent avec AZT jusqu'au delà de

3,5 g/l, concentration limitante pour la croissance. Par

contre l'augmentation du taux de dilution diminue les

concentrations en métabolites (Tab. 5 et 6) et par conséquent

les rendements Produits/Biomasse (Fig. Il).

Elle provoque également une modification de la voie

métabolique. Pour une valeur moyenne de 2,55 g d'AZT et à untaux de dilution de 0,16 h- 1 on enregistre un taux de

conversion du glucose en lactate de 56,4%. Ce taux devient

égal à 5,2% à D = 1,02 h- 1 • Ainsi donc on note une nette

évolution du métabolisme vers l'hétérolactisme en augmentant

le taux de dilution.

Les concentrations élevées en substrat azoté favorisent

outre la formation de lactate, d'acétate, et d'éthanol, celle

d'autres métabolites. Cet effet est beaucoup plus marqué aux

forts taux de dilution (1,01 h-1 ) puisque pour 1,1 g/l d'AZT

seuls 5,47% du carbone se retrouvent dans les produits du

métabolisme (acétate, éthanol et lactate; formiate N.D).

Lorsque la concentration en AZT atteint 5,44 g/l on retrouve

jusqu'à 90,73% du carbone dans le lactate, l'éthanol et

l'acétate.

Différents auteurs (35, 45) s'accordent pour dire que du

point de vue des paramètres énergétiques, l'équation de Pirt,

adéquate pour les cultures où la source d'énergie est

limitante n'est plus valable lorsque celle-çi est en

concentration suffisante. De ce fait nous n'avons pu

déterminer Ymax et mATP. Toutefois nous avons observé que le

taux de production spécifique d'ATP, qATP, diminue de manière

51

Page 55: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

inverse à

dilution.

rendement

1,02 h- 1 •

la charge azotée alors qu'il croît avec le taux de

Pour une valeur moyenne de 2,55 g/l d' AZT le

YATP augmente de 0,16 h- 1 à 0,53 h- 1 puis décroît à

Dans les conditions de substances azotées limitantes

l'évolution de ces deux paramètres traduit l'absence de

régulation entre la production d'énergie par catabolisme et

son utilisation pour l'anabolisme. En d'autres termes on note

l'apparition du phénomène de découplage énergétique.

S2

Page 56: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE …

VI. CONCLUSION

Nous avons au cours de ce travail pu étudier l'influence

des concentrations limitantes en glucose et source d'azote

sur la croissance et le métabolisme glucidique de

Lactobacillus DKP.

Nos résultats montrent, dans le cas de limitation en

substrat énergétique, que toute augmentation du taux dedilution (D) jusqu'à 0,6 h- 1 contribue à accroître la

quantité de biomasse.

Au delà de cette valeur nous avons noté l'influence d'un

autre facteur limitant de la croissance qui pourrait être

attribué à un nutriment présent en quantité moindre mais dont

la nature reste à déterminer.

La variation du taux de dilution induit des changements

dans le métabolisme glucidique en l'orientant

préférentiellement vers la voie hétérolactique. Nous avons pu

noter une légère tendance à l'homolactisme aux forts taux de

dilution.

Les constantes de la croissance (Xmax, III<;) et du

métabolisme énergétique (mATP, Ymax), ont pu également être

déterminées.

Aux forts taux de dilution, alors qu'on observe un arrêt

ou une diminution de la croissance, la production d'énergie

se poursuit traduisant le phénomène de découplage

énergétique. Ce surplus d'énergie est dispersé par "energy

spilling" ou stocké dans la formation de produits.

L'aspect visqueux des milieux de culture fermentés aux

forts taux de dilution (D= 1,5 h- 1) pourrait être attribué à

la présence de mucopolysaccharides qu'il serait intéressant

d'identifier.

Par ailleurs nous avons pu au cours de notre étude

montrer que la charge azotée est un facteur limitant au même

titre que le taux de dilution sur la croissance de L. DKP.

S3

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Seule la variation du taux de dilution dans les

conditions de l'expérience est responsable de l'orientation

du métabolisme vers l' homolactisme (aux faibles taux de

dilution) ou l'hétérolactisme (aux forts taux de dilution).

Les faibles quantités d' AZT orientent le métabolisme

glucidique vers la formation de produits autres que

l'éthanol, l'acétate, ou surtout le lactate.

Il serait à ce titre intéressant de déterminer les

concentrations de ces produits du métabolisme et de

comprendre les mécanismes réactionnels les générant.

Enfin nous avons noté que les conditions limitantes en

azote aux forts taux de dilution induisent le découplage

énergétique.

S4

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VI l 1. ANNEXES

1- SOLUTION MINERALE SMY

NH4Cl

KH2P04

MgS04, 7H20

FeS04, 7H20

Solution minérale de Balch*

Solution oligo-élément~ de Balch**

'l'ween 80H20 q.s.p

30 9

20 9

5 9

50 mg

250 ml

10 ml

10 91000 ml

1.1- *Solution oligoélément de Balch (1979)

MnS04, 2H20 0,5 9MgS04, 7H20 3 9

NaCl 1 9FeS04, 7H20 0,1 9CaCl2, 6H20 0,1 9CaCl 2, 2H20 0,1 9ZnCl2 0,1 9

CUS04, 5H20 0,01 9AlK (S04)2 0,01 9

H3B03 0,01 9Na2Mo04, 2H20 0,01 9

Acide nitraloacétique 1,5 9

H20 q.s.p 1000 ml

1.2- **Solution minérale de Balch (1979)

KH2P04(NH4)2S04

NaClMgS04, 7H20

CaCl2, 2B20

H20 q.s.p

6 96 9

12 92,6 9

0,16 91000 ml

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2- SOLUTION TAMPON PHOSPHATE

KH2S04

Na2HP04, 2H20

H20 q.s.p

3- SOLUTION MINERALE SMX

FeS04, 2H20

MgC12, GH20

MnC12, 2H20

CaC12, 2H20

H20 q.s.p

4- SOLUTION ACIDIFIANTE

KH2P04

H2S04 (95°/97°)

H20 q.s.p

5- SOLUTION DE DILUTION

NaCl

H20 q.s.p

Ajuster à pH 4

64

4,2 g

84 g

1000 ml

2 g

50 g

4 g

0,3 g

1000 ml

18 g

13 g

1000 ml

9 g

1000 ml

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RESUME

L'influence des concentrations limitantes en glucose et ensubstrat azoté sur la croissance et le métabolisme glucidiquede Lactobacillus DKP a été étudiée en cultures continues.Lorsque le substrat énergétique est limitant pour lacroissance, on note une augmentation proportionnelle de labiomasse avec le taux de dilution. Le métabolisme est" alorspréferentiellement hétérolactique. L'élevation du taux dedilution s'accompagne d'une légère tendance à l'homolactisme,et provoque le phénomène de découplage énergétique.La croissance de L. DKP est aussi limité par les faiblesconcentrations du substrat azoté. La variation de la chargeazotée oriente dans ce cas le métabolisme glucidique vers laformation de produits autres que le lactate, l'acétate etl'éthanol. Le changement homolactisme vers hétérolactisme est,dans ces conditions, sous l'influence du taux de dilution quiinduit également un découplage énergétique pour ses valeursélevées.