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UNIVERSITÉ DE BOURGOGNE Année 2018-2019 Introduction à la macroéconomie présentation du cours et support des travaux dirigés Document réalisé par : Mickaël Clévenot, chargé du cours Chargés de TD : F. David, D.Draboa, P. Piégay et S-A-M Sopoudé

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UNIVERSITÉ DE BOURGOGNE Année 2018-2019

Introduction à la macroéconomie

présentation du cours et support des travaux dirigés

Document réalisé par : Mickaël Clévenot, chargé du cours

Chargés de TD : F. David, D.Draboa, P. Piégay et S-A-M Sopoudé

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Présentation générale

Le cours d’introduction à la macroéconomie en 1ère année, comme son nom l’indique,constitue un début d’immersion dans une matière riche et complexe. Il faudra doncfaire preuve de patience pour cerner l’ensemble des facteurs qui peuvent affecter leséconomies réelles. Pour limiter cette complexité, il est d’usage de raisonner dansdes économies à prix fixes, à court terme, en économie fermée. Le problème de l’in-flation ou de la déflation sont décrits mais n’entrent pas pas dans un raisonnementglobal d’explication de la croissance. Les prix et certains aspects liés aux échangesinternationaux seront introduits en seconde année. Le raisonnement à court termepermet de justifier la fixité des prix, la stabilité des fonctions de production 1 () etla stabilité des comportements. On raison ne à partir des agrégats : consommation,investissement, chômage, en statique comparative. Des fonctions de production sanstransformation technique seront toutefois présentées afin d’expliquer le fonction-nement du marché du travail dans une optique marginaliste, microéconomique.Dans ce cas, on raisonnera toutes choses égales par ailleurs, ce qui correspond enmathématique à la mobilisation des dérivées partielles.

La macroéconomie moderne apparait en rupture avec l’analyse microéconomique.C’est pour faire nettement apparaitre cette opposition que des éléments de microéco-nomie seront abordés, en particulier son principe fondamental : la loi de Say, accom-pagnée des règles théoriques régissant le fonctionnement des marchés. Dans les an-nées 1920 et 1930 des phénomènes de crises déflationnistes durables vont apparaîtrequi ne peuvent être expliqués uniquement par des mécanismes individuels relevantd’une logique microéconomique. Les phénomènes de foules, d’agrégation propres àla macroéconomie vont quant à eux être en mesure de donner une explication satis-faisant de ces crises et surtout de proposer des politiques économiques qui ont aidéesà sortir de ces périodes de fortes instabilités. Il s’agit des politiques keynésiennes is-sues de l’ouvrage qui constitue le cœur théorique de la macroéconomie en 1èreannée :La théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie de J.M Keynes (1936).

Le cours est composé de 18 H CM et 10 H TD. Les TD sont obligatoires. Ils durent2 H. Les étudiants doivent les avoir préparés. Des préparations seront ramasséesaléatoirement à chaque séance. 5 ou 6 préparations seront récupérées par le respon-sable du TD en début de séance afin d’être notées dans le cadre du contrôle continu.La participation orale sera prise en compte avec un bonus pouvant augmenter lamoyenne de TD de 2 points. Un contrôle terminal sera organisé vers la fin dusemestre qui viendra compléter la note de TD. Si le calme n’est pas présent lors desséances de TD, l’enseignant est habilité à sortir l’étudiant posant problème qui seraensuite convoqué pour rendre compte de son comportement.

1. opposition à l’approche classique de long terme. Cette hypothèse sera levée dans les cours croissance et de dynamiquemacroéconomique en 3 et 4ème année

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Les TD consistent à réviser et approfondir le cours. Les questions de cours des fichesde TD visent le plus souvent à reprendre le cours en TD de manière à vérifier que lesétudiants aient bien assimilés les notions présentées, au risque de paraître répétitifà certains. La pédagogie, c’est aussi l’art de la répétition. Les exercices quant àeux sont beaucoup plus travaillés en TD. Sur les fiches, pour les exercices les pluscompliqués un exemple est donné, puis les étudiants doivent réaliser à nouveaul’exercice avec de nouveaux paramètres. Des documents peuvent être associés. Ils’agira de les lire et de les commenter.

Pour faciliter les apprentissage vous pourrez vous référer à l’ouvrage de C. DescampsPrécis de macroéconomie, chap 2,3 et 4. Pour aller plus loin, vous pourrez utiliserl’ouvrage Macroéconomie de O. Blanchard et D. Cohen. Plus difficile d’accès, les 3premiers chapitres seront utiles. Les autres chapitres réalisent des développementsqui dépassent le cadre de cette introduction néanmoins certains points sur le chô-mage pourront être lu avec intérêt. Les TD pourront être préparés à l’aide du coursainsi que de l’ouvrage de TD Macroéconomie de S. Brana.

Pour ceux qui souhaitent aller plus loin, la lecture des ouvrages de références permetd’accroître la culture générale même si tous les éléments ne pourront être comprisdans l’immédiat. La macroéconomie s’est imposée au milieu du XXè siècles grâceà la révolution keynésienne et la Théorie général de l’emploi, de l’intérêt etde la monnaie L’ouvrage est difficile à lire parfois contradictoire, mais rien neremplace les sources de première main pour s’immerger dans une discipline.

Vous pourrez également jeter un œil sur Recherches sur la nature et les causes de larichesse des nations d’A. Smith, ou bien sur Des principes de l’économie politique etde l’impôt, de D. Ricardo. Pour ceux qui souhaitent aller à l’essentiel, le Dictionnairedes grandes œuvres économiques de M. de Vroey et alii, et pour finir le dictionnaired’analyse économique de B. Guerrien et O. Gun.

Le travail régulier paie ! Bon courage à toutes et tous.MC

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TD 1 | Le circuit macroéconomique : le PIB, la croissance et ses limites

Question 1 | Quelles sont les différentes optiques pour mesurer le PIB ?

Question 2 | Exercice de comptabilité

On suppose l’économie totale comme étant composée de 4 agents entreprises : despropriétaires terriens, une entreprises minière, une entreprise sidérurgique et uneentreprise automobile.A partir du tableau ci-dessous vous établirez le montant du PIB selon les troisoptiques précédentes ?

Tableau 1 – Compte de la nation 4 agents

Secteur minierRecettes : Ventes 120 eurosDépenses : Salaires versés 60 eurosDépenses : location des terrains 30 eurosProfits 30 euros

Secteur sidérurgiqueRecettes : Ventes 240 eurosDépenses : Salaires versés 80 eurosDépenses : Achat minerai 120 eurosProfits 40 euros

Constructeur automobileRecettes Ventes : 340 eurosDépenses : Salaires versés 70 eurosDépenses : Achat acier 240 eurosProfits 30 euros

Propriétaires terriensRevenus des terres 30 euros

Question 3 | Commentaires de graphique

Vous relèverez la source du graphique (1) à la page suivante, la période couverteet l’unité choisie. Vous donnerez les dates où la croissance a été négative ? A quelsévénements correspondent-ils ? Quelle est la tendance générale de la croissance enFrance ? Peux -t- on discerner plusieurs sous-périodes ?

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Graphique 1 – Croissance française, en %

Source : INSEE, comptes nationaux annuels, base 2014, prix chaînés.

Exemple pour 2013/2012 :((2129

2117)− 1

)· 100 = 0, 57%

Tableau 2 – France | PIB en volume, en milliards d’euros2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 20172080 2086 2026 2065 2111 2117 2129 2150 2174 2200 2247

Source : INSEE, comptes nationaux annuels, base 2014,volume prix chaînés de l’année précédente.

Ou bien(2129−2117

2117)· 100 = 0, 57% légèrement arrondi.

Question 4 | Vous calculerez les taux de croissance du PIB en volume pour les années2009/2008 et 2017/2018 à partir de la formule suivante

(P IBt−P IB(t−1)

P IBt−1)

)· 100 ou bien de

celle-ci((

P IBt

P IB(t−1)

)− 1

)· 100 ?

Question 5 | Calcul du taux de croissance moyen

Quel a été le taux de croissance moyen entre 2007 et 2012 ?Petit rappel de formule :Si on souhaite calculer le taux de croissance g sur une année on a la formule déjàprésentée plus haut.

((Pibt

Pib(t−1)

)− 1

)= g

Si on connait le taux de croissance et que l’on souhaite déterminer le Pib de l’annéesuivante, on a cette formule :Pib(t+1) = Pib(t) · (1 + g).Si on souhaite connaitre le Pib dans 2 années et qu’on suppose que le taux decroissance est constant, alors on peut écrire :

Pib(t+2) =(Pib(t) · (1 + g)

)· (1 + g)

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On peut factoriser ainsi :

Pib(t+2) = Pib(t) · (1 + g)2

On peut généraliser à 5 puis n années :Pib(t+5) = Pib(t) · (1 + g)5

et mêmePib(t+n) = Pib(t) · (1 + g)n

Avec cette dernière équation et les valeurs du Pib de l’année t et de l’année n, onva pouvoir déterminer le taux de croissance moyenne . Ici l’inconnue ce n’est plusPib(t + n) mais g On ajoute la barre pour signifier qu’il s’agit de la moyenne. Onreprend l’équation ci-dessous et on va identifier g qui devient g car on fait l’hypothèsed’un taux de croissance constant ce qui correspond à la moyenne recherchée et quinous permet de factoriser. Fondamentalement cela sert à définir le taux de croissancemoyen sur une période donnée.

Pib(t+n) = Pibt · (1 + g)n <=>Pib(t+n)

Pibt= (1 + g)n <=>

√√√√Pib(t+n)Pibt

n

= 1 + g (1)

g =√√√√Pib(t+n)

Pibt

n

− 1

Exemple pour les années 2017/2012 :

g 20122017

=√√√√Pib(t+n)

Pibt

n

− 1 =√√√√2117

2080

5

− 1 = 0, 35% (2)

A vous de calculer pour 2012/2007 ? Que constatez vous ?

Question 6 | anticipation du PIB

Si la croissance du PIB avait été de 3 % par an depuis 2007 quel serait le niveau duPIB en 2012, et 2017 ? Pour répondre aisément à cette question vous devrez vousservir de la formule des intérêts composés vu précédemment PIB(t+n) = Pibt·(1+g)n.Pour l’année de départ 2007 et 2010 comme année d’arrivée, le Pib 2010 devraitvaloir :2080 ∗ (1 + 0, 03)(n−t) = 2080 · (1 + 0, 03)(2010−2007) = 2080 · (1 + 0, 03)3 = 2272, 88A vous de calculer le Pib de 2017 à partir du Pib de 2012 avec un taux g = 3 % paran ?

Question 7 | Les problèmes de mesure

Quelles sont les difficultés liées à la mesure de la croissance ? A quoi correspond lanotion de prix chaînés, de PIB en volume, PIB en valeur ?

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TD 2 | L’économie néo-classique : une économie réelle d’échange

Les équilibres de marchés sont fondamentaux dans l’approche néo-classique car ilssont sensés permettre une allocation efficace des ressources rares, les biens et les ser-vices pour lesquels on se donne de la peine pour les produire. Les ajustements entreles prix et les quantités doivent permettre d’éviter des formes gâchis. Si un produitest moins demandé, à cours terme son offre est fixe, son prix devrait baisser jusqu’àce que la demande corresponde exactement à l’offre. Ainsi tous les produits pour-ront être écoulés car la baisse du prix devrait permettre d’augmenter la demande.Inversement, si la demande pour un produit s’accroît et que l’offre est rigide, sesprix vont monter. Une partie de la demande sera éliminée en raison de la montéedes prix. Un nouvel équilibre entre les prix et les quantités va s’établir où toute lamarchandise sera écoulée mais un prix plus élevée réduisant le niveau de la demandeinitiale.

Question 1 | L’offre et la demande

Vous produirez un graphique présentant une courbe de demande et une courbe d’offrequi se croisent. En abscisse, on trouvera les quantités demandées et produites, enordonnée les prix offerts et demandés. Vous préciserez la relation entre les quantitésdemandées et les prix, entre les quantités offertes et les prix. Vous identifierez le prixet la quantité d’équilibre par une étoile : px? et Q?

Question 2 | Vous présenterez les mécanismes décrits dans le préambule avec 2 gra-phiques dans le 1er cas pour une baisse de la demande puis dans le second pour uneaugmentation de la demande.

En abscisse on trouvera les quantités demandées et produites, en ordonnée les prixofferts et demandés. Vous identifierez les prix et les quantités d’équilibre avec uneétoile et un numéro 0 pour la phase initiale, 1 pour la phase après le choc de demandenégatif, puis positif.

Question 3 | A partir des enseignements tirés des questions précédentes, vous définirezla loi de l’offre et de la demande ?

Question 4 | A quoi correspond la notion de main invisible décrite par A. Smith dansLa Théorie sur l’origine et les causes de la richesse des nations de 1776 ?

« Ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du brasseur ou du boulanger quenous attendons notre dîner, mais plutôt du soin qu’ils apportent à la recherche deleur propre intérêt. Nous ne nous en remettons pas à leur humanité, mais à leurégoïsme »

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Question 5 | Vous rappellerez l’aphorisme célèbre de J-B Say décrivant un équilibreautomatique sur l’ensemble des marchés ?

Question 6 | Vous préciserez les conditions qui permettent à cette « loi » d’être réalisée(5 conditions de la CPP) ?

Question 7 | Pourquoi la monnaie doit être considérée comme un voile aux échanges ?

Question 8 | Dans ces conditions, pourquoi peut-on qualifier l’approche néo-classiqued’économie réelle d’échange ?

Question 9 | Pourquoi des crises peuvent-elles néanmoins apparaître dans l’approche deSay ? Quelle est leur nature ?

Question 10 | Comment se fixe le niveau de l’emploi chez les néo-classiques ? Vousévoquerez la notion de productivité marginale du travail en valeur. Vous illustrez votreréponse à l’aide d’un graphique

Question 11 | Comment s’établit le niveau de la production dans l’approche néo-classique ?

Question 12 | Comment est déterminé le niveau de l’ensemble des prix ? Vous vousréférez à la théorie quantitative de la monnaie.

Question 13 | Comme est déterminé le taux d’intérêt ? Vous illustrerez votre réponse àl’aide d’un graphique.

Question 14 | Pourquoi dans l’économie néoclassique le temps paraît évacuer avec quellesconséquences sur la notion de production et sur la définition de la monnaie ?

Question 15 | Dans un monde où les ajustements de marché semblent parfaits, la po-litique économique ne devient-elle pas inutile ? Vous établirez dans votre réponse unedifférence entre politiques économiques conjoncturelles et structurelles ?

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TD 3 | L’économie keynésienne : une économie monétaire de production

Question 1 | Vous rappellerez les différences entre les approches microéconomique etmacroéconomique, leur méthode et leur sphère de pertinence respective ?

Question 2 | Dans l’approche keynésien comment est déterminée le niveau de la consom-mation ? Vous ferez référence à la loi psychologique fondamentale ?

Question 3 | Dans l’approche keynésien comment est déterminée le niveau de l’investis-sement ? Vous ferez référence à la notion d’animal’s spirit ?

Question 4 | A quoi correspond la notion de demande effective ?

Question 5 | Pourquoi le niveau de la production constaté peut-il être différent du niveaude plein emploi des facteurs de production (équilibre de sous-emploi) ?

Question 6 | Que signifie l’expression incertitude radicale ?

Question 7 | Pourquoi la monnaie en tant que support de la liquidité est-elle nécessairedans l’approche keynésienne ?

Question 8 | Quelle est la différence méthodologique entre le TRI et l’efficacité marginaledu capital ?

Question 9 | Pourquoi l’investissement est-il toujours égal à l’épargne. Vous évoquerezla courbe à 45˚ ?

Question 10 | Vous définirez le multiplicateur d’investissement ?

Question 11 | A quelle occasion la révolution keynésienne apparaît-elle ?

Question 12 | Pourquoi en phase de sous-emploi, une réduction des salaires pourraitaugmenter le chômage au lieu de le réduire ? Vous vous appuierez sur les effets d’agré-gation pour fonder votre explication et évoquerez le risque déflationniste.(illustrationgraphique)

Question 13 | Comment se détermine le taux d’intérêt chez Keynes ? Vous évoquerez lanotion de préférence pour la liquidité.

Question 14 | Pourquoi l’économie décrite par Keynes peut être qualifiée d’économiemonétaire de production ?

Question 15 | Pourquoi la politique économique conjoncturelle apparait toujours néces-saire chez Keynes ? (indications : tendance à la déflation et esprits animaux

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TD 4 | Applications des théories néo-classique et keynésienne à l’explica-tion du chômage

Questions à renseigner à partir du document INSEE Premièer, " Une photographiedu marché du travail en 2017 " ci-dessous.

Question 1 | Vous rappellerez la définition du chômage au sens du BIT ?

Question 2 | Définissez la notion de population active, donnez le nombre d’actifs enFrance ? Comment se répartissent-ils entre les différents secteurs ?

Question 3 | A quoi correspond la notion de sous-emploi ?

Question 4 | Que signifie le terme halo de chômage ? Quelle est son évolution ?

Question 5 | Quelles sont les catégories d’actifs les plus touchées par la chômage et lesous-emploi ?

Question 5 | Le niveau de diplôme protège-t-il du chômage ? (graphique 7) ?

Question 6 | En fonction des doctrines, le chômage peut être perçu comme volontaireou involontaire. Qu’est-ce que cela signifie ?

Question 7 | Dans la définition du chômage selon le BIT, vous identifierez les élémentsqui soulignent que seuls les chômeurs involontaires sont théoriquement comptés en tantque chômeurs ?

Question 8 | Quels sont les facteurs pouvant expliquer le chômage ?

Question 9 | Selon que l’on soit néo-classique, keynésien ou schumpétérien quels sontles instruments de lutte contre le chômage à privilégier ?

Exercice 10 | Chômage volontaire du point de vue individuel et du point de vue collectifchez les néoclassique ?

Vous illustrerez ces notions à partir d’un graphique décrivant le fonctionnement dumarché du travail en présence d’un salaire minimum supérieur au salaire d’équilibre.Vous identifierez sur le graphique la partie de l’offre de travail qui correspond à duchômage volontaire du point de vue individuel. Vous évoquerez la notion de la salairede réservation.

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Une photographie du marché du travail en 2017Labaisseduchômageseconfirme:–0,7pointpar rapportà2016

En 2017, en France, 29,3 millions de personnes âgées de 15 à 64 ans, soit 71,5 % de cettetranche d’âge, sont actives au sens du Bureau international du travail (BIT), qu’elles aientun emploi ou soient au chômage. Cette part est à son plus haut niveau depuis 1975.

Notamment, le taux d’activité des 50-64 ans continue d’augmenter en 2017, atteignant 65,6 %.

Parmi les 26,5 millions de personnes qui ont un emploi, neuf sur dix sont salariées.Prédominants chez les salariés (84,6 %), les emplois à durée indéterminée sont minoritaireschez les 15-24 ans (44,9 %), entrés plus récemment sur le marché du travail et moinsdiplômés que l’ensemble de leur génération. Le sous-emploi, massivement féminin etaffectant particulièrement les employés non qualifiés, concerne 6,1 % des actifs occupés.

Avec 2,8 millions de chômeurs au sens du BIT, le taux de chômage s’élève à 9,4 % en 2017en France, en recul de 0,7 point sur un an en moyenne annuelle. Le chômage de longuedurée, qui représente 4,2 % des actifs, recule pour la première fois depuis 2009. Plus fréquentchez les jeunes actifs, le chômage est plus durable pour leurs aînés : six chômeurs de 50 ansou plus sur dix sont au chômage depuis au moins un an.

En 2017, 1,6 million d’inactifs relèvent du « halo » autour du chômage, soit 3,8 % de lapopulation de 15 à 64 ans. En cumulant parts de chômage et de halo autour du chômage,10,6 % des 15-64 ans sont sans emploi et souhaitent travailler, part en baisse de 0,5 point en 2017.

Simon Beck et Joëlle Vidalenc, division Emploi, Insee

En moyenne, en 2017, 29,3 millions depersonnes de 15 à 64 ans en France (horsMayotte) sont actives (définitions), soit71,5 % de cette tranche d’âge. Parmi elles,26,5 millions ont un emploi et 2,8 millionssont au chômage au sens du Bureauinternational du travail (BIT ; définitions) ;11,7 millions sont inactives, c’est-à-dire netravaillent pas et ne recherchent pas active-ment un emploi ou ne sont pas disponiblespour en occuper un (figure 1).En 2017, le taux d’activité des 15-64 ansaugmente de 0,1 point, il est à son plushaut niveau depuis 1975. Cette hausses’inscrit dans une tendance plus longue.Sur la dernière décennie, la populationactive âgée de 15 à 64 ans a augmenté(+1,0 million de personnes en Francemétropolitaine), principalement sous l'effetde la hausse du taux d’activité (+ 2,1 points ;figure 2). Cette hausse est avant tout portée

par les seniors : entre 2007 et 2017, enFrance métropolitaine, le nombre d’actifsâgés de 50 à 64 ans a augmenté de1,8 million et leur taux d’activité de9,9 points (dont + 8,2 points pour leur tauxd’emploi). La participation des seniors aumarché du travail n’a cessé de croîtredepuis 2009, malgré la crise économiquede 2008-2009. Cette hausse est imputableaux réformes des retraites successives et

aux restrictions d’accès aux dispositifs decessation anticipée d’activité. En 2017, letaux d’activité des seniors progresseencore (+ 0,7 point) et atteint son plus hautniveau depuis 1975.La participation accrue des femmes aumarché du travail participe également à laprogression d’ensemble : entre 2007 et2017, en France métropolitaine, leur tauxd’activité a progressé de 3,0 points ; celui

N° 1694

Avril 2018

Ensemble Sexe (en %) Âge (en %)

en milliers en % Femmes Hommes 15-24 ans 25-49 ans 50-64 ans

Actifs 29 288 71,5 67,6 75,6 36,9 87,8 65,6Ayant un emploi 26 512 64,7 61,2 68,4 28,7 80,1 61,2Chômeurs 2 776 6,8 6,4 7,2 8,2 7,7 4,4Inactifs 11 659 28,5 32,4 24,4 63,1 12,2 34,4Ensemble 40 947 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

1 Statut d’activité en 2017

Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes de 15 à 64 ans.Source : Insee, enquête Emploi 2017.

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des hommes de 1,2 point. Les écarts de tauxd'activité restent cependant encore marqués :en 2017, en France, 67,6 % des femmes de15-64anssontactives,contre75,6%deshommes.

L’emploi à durée indéterminéereprésente moins d’un emploi sur deuxchez les moins de 25 ans

Les salariés représentent 88,4 % des actifsoccupés en France en 2017 : 84,6 % sont encontrat à durée indéterminée (CDI) ou fonc-tionnaires, 10,8 % en contrat à durée déter-minée (CDD), 3,0 % en intérim et 1,6 % enapprentissage (figure 3). L’emploi à duréeindéterminée reste, de loin, le plus répanduchez les salariés, mais sa part diminue depuisune dizaine d’années (– 1,9 point entre 2007et 2017 en France métropolitaine, dont– 0,5 point sur la dernière année).Parmi les salariés, les femmes occupent plusque les hommes des emplois en CDD (12,9 %contre 8,8 %), mais elles sont deux fois moinsnombreuses que les hommes à être intérimai-res ou apprenties. Les salariés de moins de25 ans occupent plus rarement des emplois enCDI (44,9 %), ils sont plus fréquemmentapprentis (16,3 %), en CDD (31,1 %) ou enintérim (7,8 %). À ces âges-là, ce sont en effetsurtout les jeunes peu diplômés ou ceuxsuivant un cursus professionnel qui sontprésents sur le marché du travail.En 2017, 11,6 % des personnes occupant unemploi en France sont non salariées, propor-tion presque stable ces dernières années. Leshommes sont plus fréquemment indépendantsque les femmes (14,5 % contre 8,6 %). Lenon-salariat est plus répandu parmi lesseniors : 16,4 % des actifs occupés de 50 ansou plus sont non salariés, contre seulement2,3 % de ceux de moins de 25 ans.

Un emploi sur cinq est un emploid’employé ou d’ouvrier non qualifié

En 2017, les professions intermédiaires et lescadres représentent 43,7 % des actifs occupés(figure 4), proportion en légère hausse sur un

an. La part des ouvriers, qui avait baissé, defaçon quasi ininterrompue, de près de10 points depuis le début des années 1980,augmente légèrement en 2017 (+ 0,5 point, à20,8 %) ; celle des employés (27,2 %) reculelégèrement (– 0,2 point), dans la lignée durepli observé depuis une dizaine d’années.Les ouvriers et employés non qualifiés repré-sentent en 2017 un actif occupé sur cinq.Les femmes occupent plus souvent des postesd’employés (42,8 % contre 12,6 % pour leshommes), alors que les hommes sont plusfréquemment ouvriers (32,0 % contre 8,7 %).Surtout, elles sont plus présentes sur despostes d’employés ou d’ouvriers non qualifiés(26,6 % contre 15,3 % pour les hommes). Lapart de cadres reste plus élevée chez leshommes que chez les femmes (20,6 % contre15,2 %).

Les jeunes de 15 à 24 ans qui occupent unemploi sont, en lien avec leur niveau dediplôme, essentiellement employés ou ouvriers(70,1 %), majoritairement non qualifiés ; seuls5,3 % sont cadres.

6,1 % des actifs occupéssont en sous-emploi

En 2017 comme en 2016, 18,8 % des personnesayant emploi travaillent à temps partiel (figure 5).Cette part atteint 44,1 % parmi les employésnon qualifiés. Elle est près de quatre fois plusélevée chez les femmes (30,0 % contre 8,3 %pour les hommes) et plus importante pour les15-24 ans (25,0 %) et les 50 ans ou plus(22,2 %). En moyenne, en incluant les éven-tuelles heures supplémentaires régulières, lessalariés à temps partiel travaillent

Insee Première n° 1694 - Avril 2018

en %

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2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

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2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

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taux d’activité

taux d’emploi

taux de chômage de longue durée

taux de chômage

2 Taux d’emploi, d’activité et de chômage entre 2003 et 2017

Champ : France métropolitaine jusqu’en 2014, France hors Mayotte à partir de 2014, population des ménages, personnes de 15-64 ans pour les taux d'activité et d'emploi, personnes actives pour letaux de chômage.Source : Insee, enquêtes Emploi.

Ensemble Sexe (en %) Âge (en %)

en milliers en % Femmes Hommes 15-24 ans 25-49 ans 50 ans ou plus

Non-salariés 3 129 11,6 8,6 14,5 2,3 10,5 16,4Salariés 23 749 88,4 91,4 85,5 97,7 89,5 83,6Emploi à durée indéterminée 20 093 84,6 84,2 85,0 44,9 86,8 92,1Contrat à durée déterminée 2 576 10,8 12,9 8,8 31,1 10,1 6,3Apprentissage 380 1,6 1,1 2,1 16,3 0,2 0,0Intérim 701 3,0 1,8 4,1 7,8 2,9 1,6Ensemble 23 751 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

Ensemble des emplois 26 880 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

3 Statut d’emploi et type de contrat en 2017

Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes en emploi de 15 ans ou plus.Source : Insee, enquête Emploi 2017.

Ensemble Sexe (en %) Âge (en %)

en milliers en % Femmes Hommes 15-24 ans 25-49 ans 50 ans ou plus

Agriculteurs exploitants 440 1,6 0,9 2,3 0,4 1,1 3,0Artisans, commerçants, chefs d'entreprise 1 739 6,5 4,1 8,7 1,1 6,1 8,7Cadres 4 831 18,0 15,2 20,6 5,3 19,0 19,3Professions intermédiaires 6 903 25,7 28,0 23,5 22,5 27,9 22,0Employés qualifiés 3 699 13,8 21,3 6,7 17,4 14,1 12,1Employés non qualifiés 3 604 13,4 21,5 5,9 20,1 11,5 15,5Ouvriers qualifiés 3 614 13,4 3,6 22,6 15,0 13,6 12,6Ouvriers non qualifiés 1 971 7,3 5,1 9,4 17,6 6,4 6,5Non déterminé 79 0,3 0,3 0,3 0,5 0,2 0,3Ensemble 26 880 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

4 Catégorie socioprofessionnelle en 2017

Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes en emploi de 15 ans ou plus.Source : Insee, enquête Emploi 2017.

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habituellement 23,2 heures par semaine,contre 39,1 heures pour les salariés à tempscomplet et 45,6 heures pour les non-salariés.En 2017, 1,6 million de personnes sont ensituation de sous-emploi (définitions), soit6,1 % des actifs occupés. Cette part baisse de0,4 point sur un an. Il s’agit essentiellement depersonnes à temps partiel souhaitant travaillerdavantage et disponibles pour le faire, prèsd’un quart d’entre elles recherchant activementun autre emploi. Le sous-emploi affecte surtoutles femmes (8,9 %), les jeunes (11,5 %) et lesemployés non qualifiés (17,6 %).

En 2017, le taux de chômage baisse denouveau et atteint 9,4 % en France

En moyenne, en 2017, on compte 2,8 millionsde chômeurs au sens du BIT, soit 9,4 % de lapopulation active en France (9,1 % en Francemétropolitaine ; figure 6). Le taux de chômage(définitions) recule de 0,7 point sur un an, après– 0,3 point en 2016. Cette baisse concernetoutes les tranches d’âge. En 2008, le taux dechômage au sens du BIT avait atteint, enmoyenne sur l’année, son plus bas niveau desannées 2000, soit 7,1 %, pour la France métro-politaine. Il a ensuite augmenté jusqu’en 2015(figure 2). Les hommes ont été les plus affectéspar cette hausse. Depuis 2013, leur taux dechômage est légèrement supérieur à celui desfemmes (en 2017, 9,5 %, contre 9,3 %).Le taux de chômage est plus élevé chez lesjeunes actifs : 22,3 % pour les 15-24 ans, contre8,8 % pour les 25-49 ans et 6,6 % pour les 50 ansou plus. Cependant, peu de jeunes sont actifs àces âges. Rapporté à l’ensemble de la popula-tion, le risque de chômage des jeunes estmoindre et l’écart avec leurs aînés est réduit : lapart de chômage (définitions) est de 8,2 % pourles 15-24 ans, contre 7,7 % pour les 25-49 anset 4,4 % pour les 50-64 ans (figure 1). De plus,les 15-24 ans déjà actifs sont globalement peudiplômés et ont donc un risque de chômageaccru. Néanmoins, le risque de chômage resteparticulièrement élevé en phase d'insertionprofessionnelle : en 2017, 17,8 % des actifsayant terminé leurs études depuis 1 à 4 anssont au chômage, contre 12,0 % de ceux sortisde formation initiale depuis 5 à 10 ans et7,6 % pour ceux sortis depuis au moins 11 ans.Le risque de chômage est plus élevé pour lesouvriers (13,5 %) et les non-diplômés ou lestitulaires de niveau « brevet des collèges »(17,0 % ; figure 7). Pour chacune de ces caté-gories, le chômage a toutefois baissé en 2017.

Six chômeurs de 50 ans ou plus sur dixsont au chômage depuis au moins un an

En 2017, 45,0 % des chômeurs sont auchômage depuis au moins un an (« longuedurée »), la moitié d’entre eux depuis au moinsdeux ans. Après avoir continûment augmentédepuis 2008, le taux de chômage de longuedurée diminue de 0,4 point en 2017, à 4,2 %

des actifs (figures 2 et 6). Le chômage delongue durée est plus fréquent chez les seniors :63,1 % des chômeurs de 50 ans ou plus sont auchômage depuis au moins un an, contre 45,0 %pour les 25-49 ans et 28,0 % pour les moins de25 ans. Par ailleurs, les moins diplômés et lesmoins qualifiés sont concernés par le chômagede longue durée.

1,6 million de personnes appartiennentau halo autour du chômage

Parmi les 11,7 millions d’inactifs de 15 à64 ans, 1,6 million souhaitent travailler maisne satisfont pas tous les critères pour être

considérés comme chômeurs au sens du BIT.Ils forment le halo autour du chômage(définitions) et représentent 3,8 % de la popu-lation âgée de 15 à 64 ans. Cette part se stabi-lise en 2017 après avoir augmentéquasi-continûment depuis 2008 (+ 0,8 pointsur la période en France métropolitaine). Lesfemmes, un peu moins souvent au chômage,appartiennent en revanche davantage au halo(4,3 %, contre 3,3 % pour les hommes de 15 à64 ans en 2017). Moins exposés au risque dechômage, les seniors se retrouvent égalementmoins souvent dans le halo (2,8 % pour les50-64 ans contre 4,3 % pour les moins âgés).Au total, en cumulant chômage et halo autour

Insee Première n° 1694 - avril 2018

Temps partiel (en %) Sous-emploi (en %)

Ensemble Femmes Hommes Ensemble Femmes Hommes

Catégorie socioprofessionnelleNon-salariés 16,2 26,1 10,7 5,8 8,6 4,3Salariés 19,1 30,4 7,9 6,2 9,0 3,4Cadres 10,0 16,9 5,3 1,7 2,5 1,2Professions intermédiaires 14,8 22,8 6,0 3,5 4,8 2,0Employés qualifiés 23,2 28,1 9,0 5,9 6,8 3,2Employés non qualifiés 44,1 49,8 24,5 17,6 19,0 12,7Ouvriers qualifiés 7,9 19,4 6,2 3,6 7,2 3,1Ouvriers non qualifiés 20,6 40,4 10,8 9,3 15,7 6,1

Âge15-24 ans 25,0 34,1 17,4 11,5 14,8 8,725-49 ans 16,3 27,6 5,8 5,7 8,6 3,150 ans ou plus 22,2 33,7 11,0 5,6 8,2 2,9Ensemble 18,8 30,0 8,3 6,1 8,9 3,5

Effectifs (en milliers) 5 049 3 885 1 164 1 648 1 155 493

5 Temps partiel et sous-emploi en 2017

Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes en emploi de 15 ans ou plus.Source : Insee, enquête Emploi 2017.

Chômage Chômage de longue durée

Nombre dechômeurs

(en milliers)

Ensemble(en %)

Femmes(en %)

Hommes(en %)

Nombre dechômeurs

(en milliers)

Ensemble(en %)

Femmes(en %)

Hommes(en %)

15-24 ans 620 22,3 21,3 23,1 174 6,2 5,4 6,925-49 ans 1 593 8,8 9,2 8,4 717 4,0 4,0 3,950 ans ou plus 575 6,6 6,2 6,9 363 4,1 3,7 4,5Ensemble 2 788 9,4 9,3 9,5 1 254 4,2 4,0 4,4

6 Nombre de chômeurs et taux de chômage en 2017

Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes actives de 15 ans ou plus.Source : Insee, enquête Emploi 2017.

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Non-salariés Cadres Professions

intermédiaires

Employés Ouvriers Sans diplôme,

CEP, brevet

CAP,

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Baccalauréat Bac + 2 S

à Bac + 2

upérieur Ensemble

en %

2016 2017

7 Taux de chômage par catégorie socioprofessionnelle* et par diplôme en 2016 et 2017

* Pour les chômeurs, il s'agit de la catégorie socioprofessionnelle du dernier emploi occupé.Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes actives de 15 ans ou plus.Source : Insee, enquêtes Emploi.

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du chômage, en 2017, 4,3 millions de person-nes sont sans emploi et souhaitent travailler,soit 10,6 % des 15 à 64 ans, une part en baissede 0,5 point sur un an.�

SourcesL’enquête Emploi est la seule sourcepermettant de mesurer le chômage et l’activitéau sens du Bureau international du travail(BIT). Depuis 2014, elle est menée encontinu, sur l’ensemble des semaines del’année, en France, à l’exception deMayotte où l’enquête est annuelle. Chaquetrimestre, environ 110 000 personnes de15 ans ou plus vivant en ménage ordinaire(c’est-à-dire hors foyers, hôpitaux,prisons...) répondent à l’enquête. Lespersonnes décrivent leur situation vis-à-visdu marché du travail au cours d’unesemaine donnée, dite « de référence ». Leniveau et la structure de l’emploi fournis parl’enquête Emploi peuvent différer de ceuxobtenus à partir des sources administratives(estimations d’emploi). �

DéfinitionsPersonne en emploi (ou actif occupé)au sens du BIT : personne ayant effectuéau moins une heure de travail rémunéréau cours de la semaine de référence, ouabsente de son emploi sous certainesconditions de motif (congés annuels,maladie, maternité…) et de durée.Chômeur au sens du BIT : personneâgée de 15 ans ou plus qui :– est sans emploi la semaine de référence ;– est disponible pour travailler dans lesdeux semaines à venir ;– a effectué, au cours des quatre dernièressemaines, une démarche active derecherche d’emploi ou a trouvé un emploiqui commence dans les trois mois.Personne active au sens du BIT :personne en emploi ou au chômage.Taux de chômage : rapport entre lenombre de chômeurs et le nombre d’actifs.Part de chômage : rapport entre lenombre de chômeurs et le nombre totald’individus.Sous-emploi : personnes en emploi qui :– travaillent à temps partiel, souhaitenttravailler davantage et sont disponiblespour le faire ;– ont travaillé moins que d’habitude pendant

la semaine de référence en raison dechômage partiel ou de mauvais temps.Halo autour du chômage : personnessans emploi qui :– ont effectué une démarche active derecherche d’emploi mais ne sont pasdisponibles pour travailler dans les deuxsemaines à venir ;– n’ont pas effectué de démarche activede recherche, mais souhaitent un emploiet sont disponibles pour travailler ;– souhaitent un emploi, mais n’ont pas

effectué de démarche active derecherche et ne sont pas disponibles pourtravailler.

Bibliographie

• « Emploi, chômage, revenus du travail »,Insee Références, à paraître, juin 2018.

• « Activité, emploi et chômage en 2017et en séries longues », Insee Résultats,à paraître.

Direction Générale :

88 avenue Verdier

92541 MONTROUGE CEDEX

Directeur de la publication :

Jean-Luc Tavernier

Rédacteur en chef :

E. Nauze-Fichet

Rédacteurs :

J.-B. Champion, C. Collin,

C. Lesdos-Cauhapé, V. Quénechdu,

Maquette : RPV

Impression : Jouve

Code Sage IP181694

ISSN 0997 - 3192

© Insee 2018

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Le halo autour du chômage est plus important dans les départements d’outre-mer (DOM)

La part de personnes appartenant au halo autour du chômage diffère peu entre régionsmétropolitaines, autour de 3 % à 4 %, mais elle est bien plus élevée dans les DOM (horsMayotte), de 9,8 % en Martinique jusqu’à 18,6 % en Guyane (figure).

Chômage et halo autour du chômage vont globalement de pair : en général, plus la part depersonnes au chômage est élevée, plus celle appartenant au halo l’est aussi. Quelquesrégions se distinguent toutefois. Notamment la Bretagne, l’Auvergne-Rhône-Alpes et lesPays de la Loire où la part du halo est supérieure ou égale à celle de l’Île-de-France, mais lapart de chômage y est moindre. De même, en Guyane la part de halo est la plus élevée, maisla part du chômage est plus faible qu’à la Réunion.

Le halo autour du chômage couvre des situations diverses. En Provence-Alpes-Côte d’Azur,Bretagne, Pays de la Loire, Auvergne-Rhône-Alpes et Île-de-France, les personnes du halosont un peu plus souvent à la recherche d’un emploi, mais non disponibles pour en prendre un :elles représentent dans ces régions entre 25 % et 27 % du halo, contre 22 % au niveau national.Ne pas rechercher activement d’emploi, mais souhaiter en avoir un et être disponible est plusfréquent dans les DOM et dans les Hauts-de-France où la part des personnes dans ce casdépasse 55 %, contre 45 % en moyenne. Enfin, les inactifs qui souhaitent un emploi mais nesont ni disponibles ni en recherche active (33 % du halo en moyenne) sont relativement plusnombreux en Centre-Val de Loire (38 %) et en Bourgogne-Franche-Comté (42 %).

Les femmes sont majoritaires au sein du halo (avec une part de 57 % au niveau national),et plus nombreuses encore en Guadeloupe (63 %), Martinique (61 %) et Nouvelle-Aquitaine(61 %). Les jeunes de 15 à 24 ans représentent 21 % du halo en France, mais leur part culminedans les Pays de la Loire (29 %) et en Bourgogne-Franche-Comté (26 %) ; les 50-64 ans(23 % du halo) sont plus présents en Guadeloupe (36 %), Martinique (35 %) et Bourgogne-Franche-Comté (28 %).

© IGN - Insee 2018

en %

de 4 à moins de 5

de 3,5 à moins de 4

de 3 à moins de 3,5

inférieure à 3

5 ou plus

Part de halo autour du chômage par région en 2017

Lecture : en Guadeloupe, la part de personnes appartenant au halo autour du chômage au sein des 15-64 ans estsupérieure à 5 %.Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes de 15 à 64 ans.Source : Insee, enquête Emploi 2017.

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Exercice 11 | Applications | Équilibre sur le marché du travail néo-classique.

Soit une économie fictive avec une entreprise représentative dont la fonction deproduction est la suivante : Q = 3000 ·

√L. Il s’agit d’une fonction de production

mono factorielle, uniquement dépendante du travail, il n’y a pas de machine. Lesalaire minimum est fixé à 10 euros. La quantité de travail disponible est de 1 600000. Le prix des produits est fixé à 8 euros. On rappelle que l’équilibre sur le marchédu travail est atteint lorsque la productivité marginale du travail en valeur corres-pond exactement au prix de vente du produit. A ce niveau de quantité produite, lescoûts de production sont justes couverts par le prix de vente. Le profit marginal estnul, le profit total est maximal. Jusqu’à ce niveau de quantité produite, l’entrepriseréalisait des profits, au delà, les coûts de production vont s’élever au dessus duprix de vente ce qui occasionnerait des pertes. Comme la productivité marginaledu travail diminue est que les prix de vente sont fixés, la productivité marginaleen valeur baisse également pour atteindre un niveau qui est juste égale au prix devente unitaire. Le profit marginal devient nul et si on pousse la production plus loinil deviendra négatif, l’entreprise n’a plus intérêt à accroitre sa production puisquele motif de profit à disparu.

La productivité du travail est déterminée en réalisant la dérivée partielle de la fonc-tion de production par rapport au facteur travail.

Rappel sur la formule des dérivées partielles : [ax]′ = x·a(x−1). On rappelle égalementque la racine carrée correspond à la puissance 1

2 si on souhaite dérivée : b ·√

x, ilvient 1

2 · b · a(1/2−1) soit 1

2 ·b√a, puisque : a(−1/2) = 1√

a

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Dans le cadre de l’exercice on obtient cette productivité marginale :

∂Q

∂L= [3000 ·

√L]′ = [3000 · L 1

2 ]′ = 12·3000 · 1√

L= 1500√

L(3)

Ayant déterminé la productivité marginale du travail, il faut définir la productivitémarginale en valeur. Pour cela , il suffit de multiplier la productivité physique parla prix de vente des produits :

1500√L· pv = 1500√

L· 8

Enfin, il faut obtenir une équivalence entre la productivité marginale en valeur etle coût du travail pour définir les quantités de travail d’équilibre, les quantités quiseront demandées par l’entreprise.

1500√L· 8 = 10 => 1500 · 8 = 10 ·

√L => 1500·8

10 =√

L => 150 · 8 =√

L

12002 =√

L2 => 144000 = L

11.1 Dans les conditions techniques et sociales de cette économie, vous déterminerez letaux de chômage ?

11.2 Quel serait le salaire d’équilibre dans cette économie (9,48), c’est à dire celui quipermettrait d’équilibrer la productivité marginale en valeur et le salaire compte tenudu niveau de travail disponible 1 600 000 ?

11.21 Intérêts et limites de cette politiques économique ?

11.3 Le gouvernement décide de mettre en œuvre un plan massif de formation quipermet d’améliorer la productivité du travail. La nouvelle fonction de production prendla forme suivante : Q = 3160 ·

√L. Les conditions de rémunération sont inchangées à 10

euros. Quelle est la quantité de travail demandée par l’entreprise (1 597 696) ?

11.31 Intérêts et limites de cette politiques économique ?

11.4 La demande pour les produits de cette économie s’est soudainement accrue ce quiimplique une élévation du prix de vente qui passe de 8 à 8,5 euro. On reste avec lafonction de production initiale : 3000 ·

√L. Vous déterminerez le nouvel équilibre sur le

marché du travail (1 625 625) ?

11.31 Intérêts et limites de cette nouvelle situation ?

Exercice 12 | Applications | Équilibre macroéconomique et revenu d’équilibre : l’ap-proche keynésienne.

Dans cette partie les outils à maîtriser sont : la VAN, le TRI, le multiplicateurd’investissement, budgétaire et fiscal et le théorème d’Haavelmo. Pour ce TD vousreprendrez l’exercice 4 qui avait été donnée lors de l’examen de TD 2015. Pour lesquestions autours du multiplicateur vous reprendrez les exercices qui avaient étédonnés lors de l’examen final première session 2017/18, donc les questions 5,6,7 et 8.A la fin du semestre, je prends habituellement une ou deux séances pour reprendreles questions que je donne à l’avance pour l’examen. Comme les td sont chargés, jeprendrais sur cette période de préparation à l’examen pour finir les td qui n’auraientpu l’être.

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U.F.R. de Droit, Sciences Politiques, Économique, et U.F.R de Gestion Année 2017/2018

Examen �nal

L1 Introduction à la Macroéconomie

M. Clévenot

Date : Mardi 20 décembreDurée: 2 heures

calculatrice vide autorisée

Questions de cours à partir du texte

Question 1 ) Pour contextualiser l'article ci-dessous, vous évoquerez rapidement l'évolutiondes paradigmes économiques depuis la �n du XIXème siècle jusqu'à nos jours ? 2,5 points

Question 2 ) Dans le premier paragraphe, les auteurs évoquent le dogme néolibérale. Quelssont les éléments du cours qui permettent de comprendre cette notion ? Vous devrez discuterdu fonctionnement du marché, de la loi de Say, de l'équivalence ricardienne et du rôle del'Etat dans l'approche libérale. 2,5 points

Question 3 ) Pourquoi la libéralisation de la circulation des capitaux n'a pas selon lesauteurs apportée tous les résultats attendus ? Vous en discuterez à partir des éléments decours "e�cacité" des marchés �nanciers/malformations du capital et spéculation.

3 points

Question 4 ) De quelle manière, la consolidation budgétaire aurait-elle "tuée" la croissance? En quoi, la question du timing est-elle fondamentale ?

2 points

Exercice

Question 5 ) Vous réaliserez la démonstration du multiplicateur budgétaire en économiefermée? 2 points

Question 6 ) Si la propension à consommer des ménages vaut 0,9 quel sera l'e�et d'uneimpulsion budgétaire de 10 ? 1 point

Question 7 ) Si le PIB de plein emploi vaut 1000 et que le PIB d'équilibre vaut 800. Quelserait l'accroissement de dépenses budgétaires permettant d'établir un équilibre de pleinemploi ? Vous réaliserez une illustration graphique pour cette question.

2 points

Question 8 ) Si ces dépenses publiques étaient �nancées par un montant équivalent d'accrois-sement des impôts, quel serait �nalement la valeur du multiplicateur budgétaire ? Ce resultatvous semble-t-il crédible ?

2,5 points

Question 9 ) Un État fait face à une crise �nancière. Il a du ren�ouer des banques ce quia creusé sa dette. A quelles conditions, une réduction des dépenses publiques permettaitde réduire la dette ? Au contraire, à quelle condition, la réduction des dépenses publiquespourrait accroitre la dette ?

2,5 points

1

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U.F.R. de Droit, Sciences Politiques, Économique, et U.F.R de Gestion Année 2017/2018

L1 Introduction à la MacroéconomieExamen final - seconde session

M. Clévenot

Date : Vendredi 29 juinDurée: 2 heures

calculatrice vide autorisée

Questions de coursQuestion 1) Quels sont les différents marchés ? 2 points

Question 2) Consommation intermédiaire/finale ? 2 points

Question 3) Qu’est-ce que signifie l’expression "Animal’s spirits " ? 2 points

Question 4) Efficacité marginale du capital ? 2 points

Question 5) Vous définirez précisément la demande effective ? 2 points

Question 6) Vous représenterez la demande effective à travers un graphique judicieusementannoté ? 1 point

Question 7) Sur un second graphique, vous représenterez les effets d’une politique budgé-taire expansionniste et ses conséquences sur l’emploi ? 2 points

ExerciceUn entrepreneur souhaiterait investir dans un projet. Plusieurs opportunités s’offrent à lui.Le taux d’intérêt est de 5% par an. Les coûts et bénéfices prévus des différents projets sontrésumés dans le tableau suivant.

Tableau 1: Tableau coûts et bénéfices

Coûts BénéficesProjetsTemps t0 t1 t2

A 30 000 33 000 0B 30 000 0 38 000C 70 000 0 95 000

Question 6 ) Vous calculerez la VAN des 3 projets. 3 points

Question 7 ) Vous calculerez le TRI des 3 projets. 3 points

Question 8 ) Quel projet choisiriez-vous si vous étiez le chef de cette entreprise ? 1 point

M. Clévenot 1/1

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Correction rattrapage introduction a la macroeconomie2018

M. Clevenot

Universite de Bourgogne

13 juillet 2018

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Correction VAN et TRI A

Le TRI taux de rendement interne correspond au taux qui permetd’annuler la VAN.

VAN =n∑

1

Flux

(1 + r)n− I0 (1)

Pour le TRI on connait la valeur de la VAN puisqu’on souhaite qu’elle soitegale a 0. L’inconnue est desormais r.

TRI =>n∑

1

Flux

(1 + r)n− I0 = 0 (2)

L’equation permettant d’etablir la VAN du projet A :

VAN =33000

(1 + r)

1

− 30000 =33000

(1 + 0, 05)− 30000 = 1428, 58 (3)

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Correction TRI A

Desormais, on souhaite etablir le TRI. Compte tenu du resultat precedant,on sait que ce taux sera superieur a 5%.

33000

(1 + r)− 30000 = 0, r =

1

10; (4)

D’ou vient ce resultat ?

33000

(1 + r)= 30000 => 33000 = 30000 ∗ (1 + r) =>

33000

30000= 1 + r (5)

11

10= (1 + r) => 1, 1− 1 = r = 0, 1 (6)

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L’equation de la VAN du projet B :

VAN =38000

(1 + 0, 05)2− 30000 = 4467, 12 (7)

Le TRI du second projet :

38000

(1 + r)2− 30000 = 0 =>

38000

(1 + r)2= 30000 => 38000 = 30000 · (1 + r)2

(8)38000 = 30000·(1+r)2 => 38��000 = 30��000∗12+30��000·2·1·r+30��000·r2 =>

(9)19 = 15 + 30 · r + 15 · r2 = 0 => 15 · r2 + 30 · r − 4 = 0 (10)

On a identifie la formule canonique y = a · x2 + b · x + c . On peutdesormais mobiliser la technique du discriminant. Ici a = 15 , b = 30 et c= -4. On rappelle la formule du ∆ = b2 − 4 · a · c .

Il vient donc ∆ = 302 − 4 · 15 · (−)4 = 1140.M. Clevenot Correction rattrapage introduction a la macroeconomie 2018 4 / 10

Comme ∆ est positif, il y a 2 racines.

Seule la racine positive nous interesse. Formule des racines, x1 = −b−√

∆2·a

et x2 = −b+√

∆2·a

x1 =−30−

√1140

2 · 15= −2.1254 (11)

et surtout

x2 =−30−

√1140

2 · 15= 0.1254 (12)

Le TRI du projet B vaut donc 12,54 %.

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Le TRI du projet C peut etre obtenu de la meme maniere.

On recupere la VAN qu’on va ensuite tenter d’annuler.

VAN =95000

(1 + 0, 05)2− 70000 = 16167, 80 (13)

On rappelle la definition formelle du TRI. Le TRI, c’est le taux (r) quipermet d’annuler la VAN.

VAN =95000

(1 + r)2− 70000 = 0 (14)

TRI =>95000

(1 + r)2− 70000 = 0 =>

95000

(1 + r)2= 70000 (15)

95000 = 70000 · (1 + r)2 => 95000 = 7000 · (12 + 2 · 1 · r + r2) (16)

95000 = 70000 + 140000 · r + 70000 · r2 (17)

95 = 70 + 140 · r + 70 · r2 (18)

19 = 14 + 28 · r + 14 · r2 (19)M. Clevenot Correction rattrapage introduction a la macroeconomie 2018 6 / 10

Formule canonique et discriminant, TRI C

14 · r2 + 28 · r − 5 = 0 (20)

On tient la formule canonique. On mobilise le discriminant :a = 14 , b = 28 et c = -5.

∆ = b2 − 4 · a · c => ∆ = 282 − 4 · 14 · −5 = 1064. (21)

Maintenant on cherche les racines :x1 = −b−

√∆

2·a et x2 = −b+√

∆2·a

x1 =−28−

√1064

2 · 14= −2.16 (22)

et surtout

x2 =−28 +

√1064

2 · 14= −0.16 (23)

Le TRI du projet C vaut 16 %. Finalement, c’est le projet le plus rentable,mais c’est egalement le plus risque car c’est celui qui engage le plus defonds-propres 70000.

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Discutions autour des differents projets d’investissement

En fonction du profil psychologique des entrepreneurs, il est possible quecertains preferent le premier projet. La rentabilite de 10% est plus faible,mais le retour sur investissement est plus rapide.

Il n’y a donc pas de reponse claire ici puisque cela depend des espritsanimaux. Si vous etes plus ou moins risque lover et que vous disposez d’unmontant plus ou moins eleve de liquidites. Une reponse coherente etaitsuffisante pour apporter le point a gagner.

Le calcul du TRI demeure interessent puisqu’il permet de faire un tri entreles differents projets. Mais les calculs ne resolvent pas tout puisqu’ils sontfondes sur des hypotheses de recettes et de couts qui demeurent largementincertains.

Ce n’est qu’apres coup que l’on pourra eventuellement se rendre comptede la pertinence ou pas de ses choix d’investissement.

L’economie reelle fonctionne sur un mode d’incertitude sinonradical du moins tres eleve.

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Examen TD 2015Question no 1 3 pointsDéfinissez la notion de PIB et rappelez en les 3 approches.Exercice, soit une économie constituée des trois entreprises suivantes : L’entrepriseA est une entreprise sidérurgique, l’entreprise B est spécialisée dans la vente desproduits de la pêche et l’entreprise C fabrique des voitures. Retrouver la valeur duPIB selon les 3 approches.

Tableau 3 – Les 3 approches du PIBEntreprises A B CRecettes 400 200 1000Salaires 340 160 500

Achat Acier 400Profits 60 40 100

Question no 2 2 pointsLe PIB vaut 2000 milliards d’euros en 2013. Si la croissance est régulière et s’établità 2 % par an quel sera le niveau du PIB en 2016 ? Vous rappellerez la formule utiliséeet détaillerez le calcul.Question no 3 2 pointsComment est déterminé le TRI ? En quoi le TRI ne constitue-t-il qu’une approxi-mation de l’EMC?Question no 4 3 pointsÀ partir des éléments ci-dessous établissez la VAN et le TRI du projet d’investisse-ment sachant que le taux d’escompte vaut 7 %. Vous rappellerez les formules utiliséeset détaillerez les calculs nécessaires.

Tableau 4 – Tableau de financement prévisionnelto t1 t2 t3

-1000 500 500 500

Question no 5 5 pointsInitialement la combinaison optimale d’une entreprise qui utilise 2 facteurs capitalet travail est la suivante : 100 L et 50 K, pour un niveau de production 1000. Lafonction de production possède les propriétés habituelles. Elle est quasi concave etles facteurs de production sont caractérisés par une productivité marginale décrois-sante. Que devrait-il se passer si le prix du travail diminuait ? Les conséquences surle niveau de la production, et sur le niveau d’emploi vous sembleraient-elles accep-tables/cohérentes pour un keynésien ?Question no 6 5 pointsDéfinissez la loi psychologique à laquelle fait référence Keynes. Est-elle vérifiée dans

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les données fictives suivantes ? Pour le vérifier vous calculerez les 2 fonctions affinesà l’aide des données fournies dans le tableau. Vérifier graphiquement ces résultatsen reportant les valeurs du tableau ci-dessous sur le graphique suivant que vousannoterez et rendrez avec votre copie. Par lecture graphique vous devrez établirle niveau de consommation incompressible et définir la fonction de consommationkeynésienne.

Tableau 5 – Données fictives consommation revenuDate Consommation Revenu1900 44 301980 116 1202010 156 170

Graphique 2 – Fonction de consommation

10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

110

120

130

140

150

160

0

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Questions orphelines

Question 11 | Exercice sur l’investissement.

On suppose que les entrepreneurs ne se fient pas à leur instinct pour fixer leurniveau d’investissement mais suivent un démarche rationnelle fondée sur le calcul dela VAN et du TRI. Une entreprise dispose d’un budget de 100 000 euros, 3 projetsd’investissement sont possibles. Le taux d’intérêt est de 5% par an. Les coûts etbénéfices prévus des différents projets sont résumés dans le tableau suivant. Quelprojet choisiriez-vous si vous étiez le chef de cette entreprise ?

Tableau 6 – Tableau coûts et bénéfices

Coûts BénéficesProjetsTemps t0 t1 t2

A 30 000 33 000 0B 30 000 0 38 000C 70 000 0 95 000

i) Déterminez la VAN et le TRI de chaque projetii) Classer les projets par ordre de rentabilité selon les critères de la VAN et du

TRI.iii) Quels projets seront choisis :

a) Si on souhaite une rentabilité ≥ à 10 % par an ?b) Si les marchés financiers imposent une rentabilité minimale de 15 % par an ?

Question 11 | Politique économique :

Le gouvernement souhaiterait augmenter le niveau du revenu d’équilibre afin deréduire le sous-emploi. Dans le modèle keynésien de base, plusieurs options sontpossibles. Les libéraux souhaiteraient des baisses d’impôts, les socialistes aimeraientque les aides sociales soient accrues. Les industriels préféreraient bénéficier d’aideà l’investissement. A partir des équations ci-dessous vous identifierez les différentsmultiplicateurs ? Pour une dépenses de 100 quels sera l’accroissement du revenud’équilibre en fonction des différentes solutions mises en œuvre ? Dans la réalitéquelles sont les limites de ces simulations ?

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Question 12 | Pourquoi la question monétaire apparait-elle si importante dans cette ap-proche et par extension la question de la production et du temps ? Vous vous appuierezdans votre réponse sur la notion d’incertitude radicale.

Question 14 | Exercice :

On a la fonction de production suivante Y = 2500 ·√

L. Dans cette économie,l’offre de travail disponible est fixée à 1 100 000 travailleurs. Il existe un salaireminimum de 10 euros. Le prix unitaire des produits réalisés est de 8 euros. Quelsera le niveau de la production, de l’emploi et des bénéfices dans cette économieoù l’on ne compte qu’une entreprise ? Comment l’existence d’un salaire minimumpeut-il conduire à la formation d’un chômage involontaire ? Vous évoquerez la « règledu coté court ». Quel est ce taux de chômage ? Dans cette économie, quel serait leniveau de salaire interdisant la présence de chômeurs ?

Question 8 Vous rappellerez la différence entre le cours et le long terme

Question 7 | L’objectif de croissance

Pourquoi la croissance semble si importante dans les préoccupations politiques ?Vous évoquerez le lien entre la croissance, l’emploi et le chômage à travers la relationd’Okhun ?

Question 8 | La croissance verte

Quel est le lien entre croissance et pollution ? a Quelle condition pourrait-on espérermaintenir un niveau satisfaisant de croissance pour conserver un niveau d’emploisatisfaisant sans nuire à l’environnement ?

Question 10 | Toujours plus ?

Dans une réflexion ouverte, vous discuterez du lien entre croissance et bien-être.Est-il toujours positif ?

Question 11 | La croissance s’en va-t-elle ailleurs ? Calcul du basculement de l’économiemondiale ?

Depuis le XVIIIè siècles, les économies occidentales dominent l’économie mondiale.Mais depuis le milieu des années 1980, des économies en développement connaissentune croissance beaucoup plus importante que les pays d’ancienne industrialisation :les pays émergents. Le tableau ci-dessous donne la part relative du Pib de chaquepays et groupes de pays en pourcentage du Pib mondiale. La dernière ligne donnela croissance moyenne entre 2015 et 1989.— Sachant qu’en 2015, le groupe des 7 économies les plus industrialisées (G7)

enregistrait un PIB cumulé de 30 billions de dollars et que les 7 plus grandeséconomies émergentes réalisaient un PIB de 25 billions de dollars, que le taux

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de croissance moyen observé pour le G7 a été de 2,1 % et que celui des 7EEa été de 3,5% dans combien de temps les EE7 devraient-elles rattrapées leG7 si on suppose que ces tendances se maintiennent à l’identique durant lesprochaines années ? L’équation à résoudre se présente ainsi :Pibg7·(1+0, 021)x =Pib7EE]·(1+0,035)x On cherche x le nombre d’années qui permettent d’établir uneéquivalence entre le PIB des pays du G7 et le Pib des 7 plus grands émergents.Un passage par les log pour éliminer les puissance facilitera les calculs. On peutéliminer les bilions des deux côtés.

Tableau 7 – Basculement de l’économie mondiale

Source : World Bank, calculs de l’auteur

Graphique 3 – Prévision du basculement de l’économie mondiale

Source : World Bank, calculs de l’auteur

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Examen de TD 2013

Exercice no 1 : Équilibre sur le marché du travail

Question 1) Vous rappellerez la condition d’équilibre sur le marché du travailnéo-classique (explications littéraires + équation + graphique) ? 2 points

Question 2) Soit la fonction de production à un facteur suivante :F (Y ) = 1500 ∗ L(1/2)

Sachant que le salaire minimum dans cette économie est de 10 euros, que le prixde vente des produits est de 20 centimes d’euros et que 250 personnes sont prêtes àtravailler : quel sera le nombre de personnes employées, quel est le taux de chômage ?Pour quel niveau de salaire toutes les personnes seront-elles employées ?

3 pointsExercice no 2 : TRI et VAN

Une entreprise dispose d’un budget de 30 000 euros, 2 projets d’investissementsont possibles. Le taux d’intérêt est de 5% par an. Les coûts et bénéfices des différentsprojets sont résumés dans le tableau suivant.

Tableau 8 – Table des flux de revenusInvestissement initial Flux de trésorerie

ProjetsTemps t0 t1 t2A 30 000 33 000 #N/AB 30 000 20 000 11 000

Question 3) Quel projet choisiriez-vous si vous étiez le chef de cette entreprise ?Vous établirez votre diagnostique à partir du calculs des VAN puis des TRI dontvous rappellerez le sens économique et les formule. Le projet produit des revenusuniquement pour la première année. 5 points

Question 4) Définissez la fonction de consommation keynésienne, la loi psycholo-gique ? Si cette loi avait été respectée que devrait-il advenir de la croissance ?

2 points

Question 5) Que signifie la notion d’équilibre partiel ? A quoi correspond-ellemathématiquement ? 2 points

Question 6) Vous commenterez le graphique ci-dessous en le rattachant à soncourant théorique et aux éléments de cours ?

3 points

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Question 7) La croissance indienne a été de près de 7 % en 2015, celle des États-Unis de 2,5%. Le PIB indien est évalué à 7 billions de dollars PPA de 2011, le PIBUS à 17 billions de dollars. Si ces taux de croissance restent stables, dans combiende temps l’Inde aura un PIB équivalent à celui des États-Unis ? Si la croissance USrepassait à 3 %?Vous présenterez clairement les calculs avant de donner les résultats. 3 points

Bon Courages à toutes et tous, MC

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