UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL RAPPORT DE STAGE

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UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL RAPPORT DE STAGE PRÉSENTÉ AUX MEMBRES DU JURY MME CAROLINE LARUE M. MARIO BROCHU EN VUE DE LA RÉALISATION DU GRADE DE MAÎTRISE ÈS SCIENCES (M. Sc.) EN SCIENCES INFIRMIÈRES, OPTION FORMATION PAR VALÉRIE LACHAPELLE L’APPRENTISSAGE DE L’ÉVALUATION DE LA CONDITION MENTALE DANS LA FORMATION DES INFIRMIÈRES 21 DÉCEMBRE 2015

Transcript of UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL RAPPORT DE STAGE

UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

RAPPORT DE STAGE

PRÉSENTÉ AUX

MEMBRES DU JURY

MME CAROLINE LARUE

M. MARIO BROCHU

EN VUE DE LA RÉALISATION DU GRADE DE

MAÎTRISE ÈS SCIENCES (M. Sc.)

EN SCIENCES INFIRMIÈRES, OPTION FORMATION

PAR

VALÉRIE LACHAPELLE

L’APPRENTISSAGE DE L’ÉVALUATION DE LA CONDITION MENTALE DANS LA

FORMATION DES INFIRMIÈRES

21 DÉCEMBRE 2015

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Remerciements

Je tiens à exprimer toute ma gratitude à ma mère qui a su par son amour inconditionnel, sa

patience sans limite et son dévouement perpétuel m’amener à réaliser mon rêve professionnel

qu’elle sait que je chéris depuis ma tendre enfance, et ce, malgré toutes les angoisses et tous les

défis qui se sont présentés.

J’aimerais aussi remercier mon conjoint et bientôt mari qui été pour moi un modèle de

persévérance et d’ambition. Il a su décimer mes doutes et mes remises en question par son amour

et par son don précieux qu’il a de me faire rire même dans les plus durs moments. Je le remercie

également pour la confiance sans égal qu’il a en la femme que je suis.

Je souhaite aussi remercier mes amies qui ont été en quelque sorte les anges-gardiens de

ma santé mentale pendant ce périple. Bien que nous évoluions aujourd’hui dans différents

milieux, vous êtes toutes des infirmières et des femmes que j’admire et cela m’a poussée à

atteindre mes propres buts, tel que ce projet.

Je remercie ma directrice de maîtrise, Mme Caroline Larue pour sa compréhension, le

partage de son expertise et son accompagnement à travers mon parcours académique au

deuxième cycle. Sa patience et ses critiques constructives m’ont énormément permis de

progresser.

Je voudrais aussi remercier l’équipe de formateur qui s’est jointe sans réticence à mon

projet et qui a enrichi celui-ci par leurs expériences et suggestions.

Finalement, j’aimerais remercier les deux cohortes d’étudiants du baccalauréat en

sciences infirmières qui ont participé activement lors de la mise à l’essai de mon projet.

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Table des matières

Problématique et contexte de stage 5

Importance du problème 5

Contexte 5

Cadre de référence 7

Le but, les objectifs de stage et d’apprentissage poursuivis et les retombées attendues 11

Le but 11

Les objectifs de stage et d’apprentissage 11

Les retombées attendues 12

Recension des écrits 13

Définition de l’évaluation de la condition mentale 13

Contenu et modalité pour effectuer une évaluation de la santé mentale 13

La formation par compétence 17

L’utilité de la vidéo 18

Plan de déroulement du stage 20

Formations préalables 20

Échéancier du stage 20

Déroulement du stage 21

Étapes préparatoires au stage 21

Étapes effectuées lors du stage 23

Première cohorte 23

Deuxième cohorte 24

Étapes consécutives au stage 25

Discussion 26

Pertinence du stage 26

Atteinte (ou non) des objectifs de stage 26

Atteinte (ou non) des objectifs d’apprentissage 27

Résultats de l’intervention 30

Auprès des étudiants 30

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Auprès des tutrices 34

Les limites et les forces du stage et de l’intervention 35

Les limites 35

Les forces 35

Les retombées sur le milieu de la formation et la pratique infirmière 36

Pour les étudiants 36

Pour l’équipe de formateur 36

Pour la pratique infirmière et les patients 36

Recommandations 38

Pour la formation infirmière 38

Pour les milieux de pratique 38

Pour la recherche 38

Références 40

Appendice A : Objectifs de stage et moyens d’évaluation 43

Appendice B : Description, avantages et limites des différentes entrevues qualitatives 47

Appendice C : Échéancier du stage 50

Appendice D : Canevas pour la collecte de données 54

Appendice E : Collecte de données – Version tuteur 62

Appendice F : Plan thérapeutique infirmier de M. X – Version tuteur 68

Appendice G : Plan de soin thérapeutique infirmier pour M. X – Version tuteur 71

Appendice H : Déroulement du laboratoire 73

Appendice I : Sondage d’appréciation de l’activité par les étudiants 77

Appendice J : Sondage d’appréciation de l’activité par les tutrices 80

Appendice K : Compilation des résultats du sondage des étudiants (1ere cohorte) 82

Appendice L : Compilation des résultats du sondage des étudiants (2e cohorte) 85

Appendice M : Commentaires de l’équipe de formateurs (1ere cohorte) 88

Appendice N : Commentaires de l’équipe de formateurs (2e cohorte) 90

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Problématique et contexte de stage

Afin de comprendre la nécessité d’effectuer le présent projet, il faut dans un premier

temps, bien comprendre l’importance du problème, la pertinence de l’évaluation de la condition

mentale dans la pratique infirmière, ainsi que le contexte qui en découle. De plus, un cadre de

référence sera proposé afin de guider l’élaboration de ce projet.

Importance du problème

Selon la Commission sur la santé mentale du Canada 2012-2013, 20% des

Canadiens/Canadiennes sont atteint d’une maladie mentale. C’est-à-dire qu’une personne sur cinq

en est atteinte. Il est donc possible, pour les infirmières, de retrouver des personnes souffrant de

troubles mentaux sur tous les départements. Il est donc primordial pour ces professionnelles de la

santé d’être en mesure d’évaluer la condition de santé mentale des personnes/familles. De plus, la

pertinence de l’évaluation infirmière dans le domaine de la santé mentale est aussi démontrée par

l’une de ses activités réservées : « Évaluer la condition physique et mentale d’une personne

symptomatique » (Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), 2014b, p.1). Selon

Pepin, Kérouac et Ducharme (2010) : « Si la pratique est la raison d’être de la profession, la

formation, quant à elle, est le moyen de préparer les professionnelles à exercer cette pratique avec

compassion et justesse, et de façon sécuritaire. » (2010, p.153). Pour ces raisons, il est essentiel

de s’en préoccuper dans la formation des futures infirmières.

Contexte

La formation à l’évaluation de la santé mentale nécessite des savoirs mais surtout une

exposition clinique pour en faciliter l’intégration. Cependant, compte tenu des difficultés

importantes à trouver des places de stage, 63% des collèges qui ont participé à une étude

québécoise ne parviennent pas à offrir toutes les heures de stage prévues et ce, particulièrement

en pédiatrie, en périnatalité et en santé mentale (OIIQ, 2009b). Selon le comité d’experts sur les

stages clinique (OIIQ, 2009b), le stage en santé mentale devrait être constitué de 120 heures de

pratique en milieu clinique. À l’Université de Montréal, ce stage n’est que de 90 heures pour la

plupart des étudiants. De plus, selon l’OIIQ (2009b), depuis les années 1980, le contenu en santé

mentale dans les programmes des sciences infirmières a continuellement diminué malgré

plusieurs raisons qui évoquent l’importance du rehaussement des compétences dans ce domaine.

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Effectivement, l’évolution significative des connaissances scientifiques, les changements rapides

engendrés par la modernisation (recherche, technologie, etc.), ainsi que la complexification des

soins (Pepin, Kérouac et Ducharme, 2010) nécessite un rehaussement des compétences en

sciences infirmières et une formation permettant de faire le lien entre la théorie et la pratique. En

effet, selon une étude effectuée aux États-Unis par Benner, Molly et Sutphen (2010), la formation

des infirmières doit subir une transformation majeure et profonde compte tenu du fossé

grandissant entre la formation et la pratique qu’entraînent ces changements rapides. Le fait que

les heures de formation académique et que le temps d’exposition clinique sont minimaux incite à

trouver d’autres moyens pour que les étudiantes puissent s’exercer à l’évaluation de la condition

mentale et à intensifier l’expérience clinique.

Parmi ces moyens, le comité d’experts sur les stages cliniques (OIIQ, 2009b), a soulevé

que 30% des établissements scolaires collégiaux remplaçaient les heures de stage par du temps en

laboratoire afin d’y pallier. Ces laboratoires, organisés autour de situations cliniques le plus

authentique possible ont d’ailleurs menées à une recommandation générale : « Créer un répertoire

d’activités complémentaires, à partir de données probantes, afin d’enrichir la préparation des

stages […] » (OIIQ, 2009b, p. 16). Ainsi, par l’intégration d’éléments tirés de la réalité (situation

authentique), il est possible de reproduire en partie la complexité de la pratique réelle

(Henneman, Cunningham, Roche & Curnin, 2007). Dans cette optique, il est donc souhaitable

dans les laboratoires de choisir une formule pédagogique reproduisant une situation réelle et juste

même si celle-ci est simplifiée (Chamberland, Lavoie & Marquis, 2011) afin de faciliter

l’intégration des ressources nécessaires au développement des compétences.

Actuellement, le cours de santé mentale SOI2604 : Expérience en santé mentale du

programme du baccalauréat de soins infirmiers de l’Université de Montréal est donné en 2e année

du programme de trois ans. Ce cours, en approche par compétence est de 180 heures et comprend

six situations d’apprentissage par situation infirmière clinique (APSIC), cinq cours théoriques et

cinq laboratoires. Dans ce cours, l’évaluation de la condition mentale est assurée par un cours

théorique portant sur la démarche de soins (trois heures) ainsi que par un laboratoire portant sur

un exercice de démarche de soins qui est lui-même amorcé par l’évaluation de la condition

mentale de la personne. C’est ce laboratoire qui est au cœur du présent stage. Dans ce laboratoire,

il y a une utilisation d’une vidéo datant de 1988 qui présente une entrevue d’évaluation de la

condition mentale par un psychiatre. L’objectif de ce dernier est d’éliminer la possibilité de

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diagnostics différentiels en faisant une évaluation spécifique de la condition de santé de la

personne. Cette évaluation est effectuée à l’aide d’une entrevue semi-structurée, en vue de

déterminer le diagnostic psychiatrique. Cette vidéo est utilisée dans le cadre du cours SOI2604 :

Expérience de santé mentale à une autre fin : il s’agit, pour les étudiants, d’utiliser la collecte de

données humaniste-caring de l’Université de Montréal pour collecter des données sur les

émotions, comportements et idées émises par le patient afin d’identifier des problèmes de soins

infirmiers potentiels, de planifier les soins et de choisir des interventions infirmières appropriées.

Compte tenu de la date de réalisation de la vidéo (1988) et de l’évaluation qui est effectuée par un

psychiatre et non par une infirmière, cette vidéo est considérée comme désuète et inappropriée

aux situations que les étudiants seront susceptibles de rencontrer dans leur pratique comme futurs

infirmiers. Afin de favoriser une acquisition de connaissances déclaratives et procédurales

satisfaisantes permettant aux étudiantes d’effectuer une évaluation de la condition mentale

complète et effective auprès des personnes/familles et ce, malgré l’exposition clinique

insuffisante et/ou la diminution du temps accordé au contenu dans le domaine de la santé

mentale, il serait primordial de mettre à jour cette vidéo et d’y joindre des activités

d’apprentissage intégratrices. Mais, sur quel cadre de référence se baser pour y parvenir ?

Cadre de référence

Premièrement, à la Faculté des sciences infirmières (FSI) de l’Université de Montréal,

c’est l’approche par compétence de deuxième génération proposée par Goudreau et al. (2009) qui

est utilisée dans l’optique de favoriser l’apprentissage des étudiants du programme de

baccalauréat dans ce domaine. Tout comme l’approche par compétence, ce projet sera basé sur le

cognitivisme, le constructivisme et le socioconstructivisme. Le cognitivisme tel que présenté par

Tardif (1992), incite à nous concentrer sur la manière dont l’étudiant acquiert et met en action ses

connaissances. Par connaissances, cet auteur inclut les expériences personnelles, la mémoire, les

stratégies d’apprentissage et les différents types de connaissances. Quant au constructivisme,

l’apprenant est actif (l’enseignant est un guide/accompagnateur) et il mobilise ses savoirs

antérieurs afin d’y greffer de nouvelles connaissances, ce qui engendre une plus grande viabilité

de ces connaissances (Lasnier, 2001). Cela nécessite la mobilisation de stratégies appropriées

telles que : « […] des stratégies cognitives, affectives, métacognitives et de gestion. » (Lasnier,

2000, p.10). Le socioconstructivisme ajoute au constructivisme la notion de dimension

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relationnelle à l’apprentissage. En effet, c’est en comparant ses perceptions avec ses collègues et

l’enseignant que l’étudiant pourra élaborer sa propre compréhension (Lasnier, 2000). C’est donc

globalement cette approche par compétence de 2e génération qui sera utilisée à titre de cadre de

référence afin de guider l’élaboration des activités de formation nécessaires dans ce projet de

stage. Il est important de noter que dans le but de respecter les principes de cette approche par

compétence, il sera essentiel de diversifier et de combiner des stratégies d’apprentissage afin

d’optimiser l’intégration de l’apprentissage de l’évaluation de la condition mentale par ces

étudiants.

Deuxièmement, l’utilisation de la démarche des soins infirmiers humaniste-caring de la

Faculté des sciences infirmiers permettra aux étudiantes « […] de mieux saisir la signification des

expériences de santé vécues, d’intervenir avec justesse pour donner des soins de qualité et ainsi

favoriser la santé. » (Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal, 2012, p.3).

C’est donc à l’aide de ce processus méthodique que les étudiantes pourront en venir à exercer

leur jugement clinique.

Pour ce faire, cette démarche s’appuie, entre autres, sur les quatre concepts centraux de la

discipline, soit : personne, santé, environnement et soin (Pepin, Kérouac & Ducharme, 2010). Le

paradigme de la transformation sur lequel cette démarche s’appuie amène une nouvelle façon de

concevoir ces quatre concepts mettant l’accent sur l’humanisation des soins qui a conduit la

Faculté des sciences infirmières à se baser sur l’école de pensée du caring (Girard & Cara, 2011).

Le paradigme de la transformation considère le changement comme étant continu et progressif

(Pepin, Kérouac & Ducharme, 2010). Par exemple en sciences infirmières, l’unicité de la

personne (famille/communauté/population) doit toujours être prise en considération comme

élément de départ de chaque action/intervention qui doit être basée sur une réflexion critique dans

une relation de partenariat (Pepin, Kérouac & Ducharme, 2010).

Quant à la conception humaniste, celle-ci met l’accent sur la compréhension de

l’expérience, sur la signification de cette expérience et sur les relations de la personne (Girard &

Cara, 2011). Ce modèle humaniste des soins infirmiers de l’Université de Montréal s’appuie sur

la compétence (expériences, connaissances, savoirs, pratique réflexive) et le caring (relations

humanistes basées sur des valeurs, attitudes et comportements) (Girard & Cara, 2011). Dans une

situation unique de soin, le caring incite à s’appuyer sur le jugement clinique, la résolution de

problèmes, la réflexion et l’intuition (Billings & Halstead, 2012). Le caring chez l’enseignant se

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manifeste par l’accompagnement des étudiants dans la construction de leur identité

professionnelle, et ce, en établissant une relation pédagogique collaborative (Hills & Watson,

2011). C’est donc à l’aide de ce processus méthodique qu’est la démarche de soins humaniste-

caring que les étudiants pourront en venir à exercer leur jugement clinique et à élaborer un PTI.

Le PTI permet de documenter au dossier les décisions cliniques de l’infirmière qui sont basées

sur son évaluation de la condition mentale ou physique et dans l’optique d’assurer un suivi

clinique approprié (OIIQ, 2006). Il constitue ainsi une responsabilité professionnelle de

l’infirmière. Il est donc primordial que celui-ci fasse partie de l’activité pédagogique dont il est

question dans le présent projet. Pour ce faire, les étudiants devront préalablement au laboratoire,

effectuer la formation sur le PTI en santé mentale élaborée par l’OIIQ dont le lien se trouvera sur

le Studium du cours. Cette formation les préparera au PTI qu’ils devront réaliser lors de l’activité

en lien avec la situation de santé mentale présenté.

Troisièmement, suite à la lecture de plusieurs ouvrages (Fortinash & Holoday Worret,

2013; Jarvis, 2010; Townsend, 2010; Varcarolis & Halter, 2010) énonçant la manière d’effectuer

l’évaluation de la condition mentale, il a été observé que les principales composantes

d’évaluation sont semblables et que seulement leur ordre diffère selon les auteurs.

Dans le présent projet, le manuel intitulé : Soins infirmiers : Santé mentale et psychiatrie

de Fortinash et Holoday Worret paru en 2013 sera utilisé à titre de lignes directrices pour

plusieurs raisons décrites ci-après afin de caractériser l’évaluation de la condition de santé

mentale. D’abord, les étudiantes visées par le projet sont à l’aise avec l’utilisation de ce manuel

puisqu’il est le manuel obligatoire de ce cours et que cela contribue à une cohérence entre les

différentes lectures à effectuer. De plus, cet ouvrage est très détaillé considérant qu’il est

strictement composé de contenu en lien avec la santé mentale. Également, ce manuel est adapté à

la pratique infirmière québécoise et a été révisé par une équipe de cliniciens afin que le contenu

reflète autant que possible la réalité actuelle des milieux de soins. Aussi, les situations

d’apprentissages réalistes qui le composent favorisent la mise en pratique des connaissances.

Ensuite, ce manuel comprend deux chapitres inhérents à la santé mentale aux différents âges de la

vie, ainsi qu’un autre sur les particularités interculturelles. D’autre part, il expose plusieurs

exemples de notes au dossier et de plans thérapeutiques infirmiers (PTI) afférents au jugement

clinique infirmier. Il comprend de nombreux encadrés pour faciliter l’étude des différents

contenus et propose des questions pour favoriser une collecte de données complète et efficace.

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Cet ouvrage réfère aussi à un site internet qui démontre huit situations infirmières que les

étudiants verront probablement dans leur pratique. Puis, plusieurs tableaux sont présentés pour

définir et expliquer les termes liés à la santé/maladie mentale qui sont couramment utilisés dans

la pratique clinique. Finalement, étant donné la panoplie de termes scientifiques encore inconnus

aux étudiantes au début de ce cours, le fait que ce manuel soit écrit en français, qui constitue la

langue maternelle de la majorité des étudiants inscrits dans ce programme, est non négligeable.

Les deux éléments précédemment énoncés favoriseront la compréhension et le métalangage des

étudiantes quant à ces notions.

Vous trouverez à la page ci-dessous, une figure simplifiant le cadre de référence utilisé

dans le présent projet de stage.

Figure 1 : Cadre de référence du projet de stage

Fortinash et

Holoday Worret

(2013) : Lignes

directrices de

l’évaluation de la

condition

mentale

APC 2e génération (Goudreau et al.,

2009) : Stratégies

d’enseignement/apprentissage

Démarche soins inf. humaniste-caring

(FSI, 2010) : Centre d’intérêt. PTI (OIIQ, 2006)

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Le but, les objectifs de stage et d’apprentissage poursuivis et les retombées attendues

Dans cette section, nous présenterons le but, les objectifs de ce projet de stage et les

objectifs d’apprentissage. Enfin, nous examinerons les retombées attendues du stage.

Le but du stage

Le but de ce stage est d’élaborer et de mettre à l’essai une activité de formation en

laboratoire pour soutenir l’apprentissage de l’évaluation de la condition mentale auprès

d’étudiantes du baccalauréat à l’Université de Montréal.

Les objectifs de stage et d’apprentissage

Les objectifs de stage sont :

Élaborer une activité de formation en laboratoire pour soutenir l’apprentissage de

l’évaluation de la condition mentale auprès d’étudiants du baccalauréat à l’Université de

Montréal.

Mettre à l’essai une activité de formation en laboratoire pour soutenir l’apprentissage de

l’évaluation de la condition mentale auprès d’étudiants du baccalauréat à l’Université de

Montréal.

Évaluer la perception des étudiants et de l’équipe de formateur sur leur appréciation de

l’activité d’apprentissage

Les objectifs de stage ainsi que les activités afférentes sont présentés à l’Appendice A.

Les objectifs d’apprentissage poursuivis dans ce projet sont :

Collaborer dans des équipes de travail professionnel et le patient partenaire.

Développer des habiletés d’animation lors de la prestation de la formation auprès des

étudiants.

Développer des compétences transversales en lien avec la gestion du projet, entre autres,

le déploiement d’un leadership mobilisateur.

Approfondir mes connaissances sur le développement d’activités d’apprentissage

intégratrices en lien avec l’évaluation infirmière de la condition mentale.

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Les retombées attendues

La conception d’une vidéo et d’activités d’apprentissage dans le laboratoire d’évaluation

de la condition mentale permettra aux étudiants d’acquérir et d’intégrer des connaissances en lien

avec l’évaluation de la condition mentale permettant le transfert des connaissances dans la

pratique afin d’accentuer le sentiment de compétence des étudiants infirmiers dans la formation

initiale

Pour l’équipe de formateur de ce milieu, ce projet permet de partager un modèle

d’apprentissage de l’évaluation de la santé mentale dans la perspective d’accroître la sécurité et la

qualité des soins offerts par les infirmières formées à l’aide de celui-ci.

Ce projet aura plusieurs répercussions sur la qualité et la sécurité des soins prodigués aux

patients. En effet, l’intégration de ces connaissances par les futures infirmières, le développement

de leur jugement clinique, ainsi que l’accroissement de leur sentiment de compétence

favoriseront une amélioration de la qualité des soins aux patients/familles. L’amélioration de la

qualité des soins aura quant à elle, un impact sur la participation des patients/familles dans les

soins, l’amélioration de leur adaptation aux soins, la qualité des relations interpersonnelles,

l’observance aux traitements, la gestion de la médication, la diminution des symptômes, la

diminution des interventions contraignantes et donc favorisera une meilleure qualité de vie.

Aussi, une meilleure évaluation de la condition de santé mentale soutiendra les interventions pour

réduire la violence, le suicide, la mutilation, l’auto-négligence sévère et pour favoriser

l’objectivité dans la prise de décisions clinique (Faay, Van de Sande, Gooskens &

Hafsteinsdottir, 2013).

Avant de débuter ce stage, il est essentiel d’effectuer une recension des écrits afin de

déterminer qu’elles sont les meilleures méthodes pour favoriser l’apprentissage de l’évaluation

infirmière de la condition mentale.

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Recension des écrits

Afin d’approfondir les éléments nécessaires à l’apprentissage de l’évaluation de la

condition mentale auprès d’étudiantes infirmières, nous allons d’abord définir le concept

d’évaluation de la condition mentale. Par la suite, nous examinerons la manière de réaliser

l’examen mental d’une personne ainsi que le contenu des différents paramètres à prendre en

compte. Après avoir bien saisi en quoi consiste l’examen de la santé mentale, nous regarderons

de quelle façon l’infirmière formatrice peut transmettre cette activité dans une approche par

compétence et comment cette approche peut être intégrée à une activité d’apprentissage

s’appuyant sur une vidéo.

Définition de l’évaluation de la condition mentale

Premièrement, il est important de définir ce qu’on entend par « évaluation de la condition

mentale ». Dans la pratique infirmière, « évaluer » signifie : « […] poser un jugement clinique sur

la condition physique et mentale d’une personne et en communiquer les conclusions. » (OIIQ,

2014, p.1). Tandis que la condition mentale est définie comme étant le « […] fonctionnement

situationnel d’une personne, en lien avec les aspects émotif, cognitif, somatique et relationnel, et

révélant sa qualité de vie au travail, dans ses relations humaines et avec elle-même. » (Jarvis,

2009, p.106). La contribution des infirmières à l’évaluation de la condition mentale est essentielle

pour améliorer l’accessibilité aux soins de santé mentale et la qualité des interventions (Fortinash

& Holoday Worret, 2013). Celle-ci permet de raffiner les données collectées et qui seront

utilisées par le médecin pour poser un diagnostic. Aussi, elle permet de reconnaître et de

distinguer les symptômes des maladies physiques et mentales qui peuvent être similaires et d’en

détecter leur interaction. Il est donc essentiel que l’infirmière collecte ces données et les analyses

par la suite afin de formuler des hypothèses/problèmes lui permettant d’établir un plan de soins

individualisé qui répondra le mieux aux besoins des patients. Pour ce faire, cette démarche de

soins doit être systématique et continue afin de suivre l’évolution de la santé des patients et de

constamment y adapter ses interventions à l’aide de son jugement clinique (Fortinash & Holoday

Worret, 2013).

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Contenu et modalité pour effectuer une évaluation de la santé mentale

Selon de nombreux ouvrages scolaires (Fortinash & Holoday Worret, 2013; Jarvis, 2010;

Townsend, 2010; Varcarolis & Halter, 2010), l’évaluation de l’état mental est principalement

effectuée par une entrevue sur l’historique de santé de la personne, sur sa condition de santé

physique, sur l’examen de son état mental, sur la dimension psychosociale, sur le dépistage des

risques ainsi que sur les données découlant des différentes grilles et/ou échelles d’évaluation

(Fortinash & Holoday Worret, 2013). Il est cependant important de comprendre que plusieurs

éléments de la condition mentale peuvent être évalués par l’observation, et ce, en contexte ou non

d’entrevue avec le patient. En effet, l’infirmière peut observer l’hygiène, le comportement, les

interactions avec les autres patients ou avec leur famille, la qualité et l’emplacement de blessures

d’automutilation, la capacité de concentration (lorsque le patient regarde la télévision par

exemple), le cours de sa pensée lorsque le patient discutent avec une autre personne, des signes

d’hallucinations ou de délires, etc (Fortinash & Holoday Worret, 2013). De plus, la posture, les

mouvements du corps (délibérés/coordonnés ou non), l’expression faciale, le rythme du discours,

l’orientation, la perte ou le gain de poids peuvent eux aussi être évalués à l’aide de l’observation

(Jarvis, 2009). Ces données confirment que les observations d’une infirmières font partie de

l’évaluation et qu’elles lui permettent de récolter à tout moment plusieurs données pouvant lui

servir à adapter ses interventions/soins à la condition du patient. Il convient cependant d’aller

rechercher certaines informations impossibles à collecter par l’observation, à l’aide d’un entretien

avec le patient.

Plusieurs écrits (Broom, 2005; Fallon, 2008; Kessler & Üstün, 2004) privilégient

l’entrevue semi-structurée aux autres types d’entrevues. Un article du International journal of

methods in psychiatric research indique que la validité de l’entrevue clinique semi-structurée

serait plus élevée que si celle-ci était entièrement structurée puisque le suivi intégral de questions

prédéfinies ne permet pas à la personne qui mène l’entrevue d’approfondir certains thèmes qui

pourraient être pertinent pour effectuer une évaluation complète (Kessler & Üstün, 2004). De

plus, l’entrevue structurée ne permet pas de suivre le cours normal de la conversation ce qui peut

représenter une barrière à l’expression des sentiments/émotions du patient (Kessler & Üstün,

2004). Aussi, le Centre d’excellence de l’Ontario en Santé mentale des enfants et des adolescents

(2007) affirme que l’entrevue semi-structurée permet une analyse davantage en profondeur que

l’entrevue structurée, tandis que la qualité des informations recueillies par l’entrevue non

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structurée dépend grandement de la compétence de l’évaluateur. La description, les avantages et

les limites de chacune de ses entrevues qualitatives se retrouvent à l’Appendice B du présent

document. L’entrevue semi-structurée se définit comme une rencontre entre l’infirmière et le

client dans laquelle l’infirmière évaluatrice se basera sur une liste de thèmes et/ou de questions

ouvertes pour orienter la discussion lors de l’entrevue (Broom, 2005; Nordgaard, Sass & Parnas,

2013). Certains auteurs (Nordgaard, Sass & Parnas, 2013) mentionnent que les entrevues semi-

structurées peuvent avoir une excellente fiabilité si elles sont conduites par des cliniciens ayant

reçu une formation (basée des données probantes en psychiatrie) et ayant de l’expérience. Selon

Fallon (2008), l’entrevue semi-structurée est devenue l’outil le plus fréquemment utilisé, et ce, au

niveau international comparativement à l’entrevue complètement structurée et celle non

structurée. En effet, l’entrevue semi-structurée est privilégiée puisqu’elle permet de retirer une

grande quantité de détails ce qui rend plus précise l’évaluation de l’impact des événements de la

vie sur le patient.

Le principal avantage de ce type d’entrevue est sa flexibilité (Broom, 2005). En effet, il

permet un dialogue ouvert qui peut amener l’évaluateur à sortir des paramètres prévus pour

mieux s’adapter au patient. Ce type d’approche favorise aussi la relation thérapeutique

(Nordgaard, Sass & Parnas, 2013). L’entrevue semi-structurée constitue donc « […] un moyen

d’entrer dans le monde du patient et d’explorer sa compréhension de la maladie et des soins, »

(Broom, 2005, p.73).

Le rôle de l’évaluateur lors d’entrevues semi-structurées selon Nordgaard, Sass et Parnas

(2013) est d’encourager le patient à s’exprimer librement avec la possibilité d’interrompre pour

demander davantage de détails. De plus, il pourra élaborer ou diriger la discussion vers un autre

sujet s’il y a lieu et ajuster les questions au contexte. De temps à autre, l’évaluateur pourra

proposer un exemple et le patient confirmera (ou non) s’il le considère valide ou corrigera

l’exemple dans ses propres mots ou encore en utilisant un exemple provenant de son propre vécu.

Selon Broom (2005), pour planifier une entrevue semi-structurée il faut générer une liste

de questions ouvertes qui facilitent l’exploration des thèmes à évaluer et qui permet au patient de

se rapporter à son expérience personnelle. De plus, cet auteur suggère à l’évaluateur d’amorcer

l’entrevue en se présentant et en demandant au client de débuter par le moment où le trouble a été

diagnostiqué comme stratégie pour entreprendre la conversation. Les détails qui en ressortiront

seront la base pour explorer les différents thèmes prévus.

16

Il est important de noter que bien que l’ordre des éléments d’évaluation diffère selon les

auteurs mentionnés plus haut, les composantes principales de l’évaluation de la condition mentale

sont similaires. Compte tenu de ces différences mineures entre les divers auteurs, le tableau

suivant présente les principales composantes de l’examen mental ainsi que les observations qui

s’y rapportent selon Fortinash et Holoday Worret (2013).

Les principales composantes de l’examen de l’état mental

Composantes principales Observations

1) L’apparence - Apparence physique

- Présentation générale

- Expression faciale

- Contact visuel

- Attitude

2) Le comportement moteur - Activité motrice

- Mouvements

3) Langage - Qualité

- Débit

- Particularités

4) État émotionnel - Humeur

- Affect

5) Opérations de la pensée - Cours/processus

- Contenu

- Délire

6) Perceptions - Hallucinations

- Autres troubles perceptuels

7) Fonctions cognitives - Niveau de conscience

- Orientation

- Mémoire

- Attention/concentration

- Jugement

- Autocritique

Tableau 1 : Les principales composantes de l’examen de l’état mental (Fortinash & Holoday

Worret, 2013, p. 81)

17

En somme, les sept composantes de l’évaluation de la condition mentale peuvent être

documentées par l’entretien et/ou par l’observation. Pour transmettre ce savoir-agir, l’infirmière

formatrice doit centrer ses méthodes d’enseignement/apprentissage sur l’approche par

compétence.

La formation par compétence

La formation par compétence sera privilégiée dans ce projet de stage notamment puisque

les étudiants seront ainsi outillés afin d’intervenir de façon appropriée, efficace et autonome dans

diverses situations et seront en mesure, et ce même après la fin de leur formation, de mettre

continuellement à jour leurs connaissances grâce à la pratique réflexive (Tardif, 1998, 2006;

Lasnier, 2000). L’intégration ainsi que le transfert des apprentissages sont deux principes

fondamentaux de la formation par compétence. Pour ce faire, l’étudiant doit être en mesure de

mobiliser et de combiner des ressources internes et externes variées (Tardif, 2006).

Aussi, puisque le cognitivisme, le constructivisme et le socioconstructivisme sont des

concepts sous-jacents à la formation par compétences, les stratégies

d’enseignement/apprentissage mises en place dans ce projet de stage devront en être imprégnées

(Lasnier, 2000). De plus, ce type de formation est centré sur l’étudiant qui participe activement à

la construction de ses apprentissages permettant ainsi le développement de ses savoirs, savoir-être

et savoir-faire (Lasnier, 2000).

Ensuite, lors de la planification de cette activité de formation, il est primordial de créer les

conditions propices pour susciter la motivation chez les étudiants. Pour ce faire, l’activité doit

être signifiante pour eux (Lasnier, 2000). En d’autres termes, elle doit être suffisamment

contextualisée pour qu’ils puissent se représenter son applicabilité en pratique réelle. Cela

favorisera aussi un apprentissage davantage en profondeur et viable (Lasnier, 2000).

Selon Legault (2009), il est essentiel lors d’une formation par compétence de planifier les

activités d’enseignement/apprentissage en fonction des compétences visées par le cours. Puisqu’il

est pratiquement impossible de développer un niveau attendu d’une compétence, tel que défini

par Tardif (2006), dans une séance de trois heures, l’activité de formation sera donc élaborée

selon les indicateurs de développement de la compétence « Exercer un jugement clinique

infirmier » qui seront adaptés aux apprentissages visés lors de ces activités. Ces indicateurs sont

tirés du cours SOI2604 : Expérience en santé mentale.

18

Compétence Indicateurs

Exercer un jugement clinique infirmier Utilise la démarche de soins humaniste-

caring dans une mise en situation clinique

infirmière en contexte de santé mentale.

Cibler des éléments pertinents de la

collecte de donnée dans une mise en

situation clinique infirmière en contexte

de santé mentale.

Analyser et interpréter les données d’une

collecte.

Formuler un plan thérapeutique infirmier

à partir d’une mise en situation.

Tableau 2 : Les indicateurs de développement de la compétence (FSI, 2010, p.22-25)

En somme, la formation par compétence insiste sur la mobilisation et la combinaison de

ressources internes et externes qui permettent d’intégrer les apprentissages dans le but de les

transférer dans la pratique. Dans le cadre de ce projet, il est donc important de se demander

comment est-il possible d’incorporer l’approche par compétence à l’utilisation d’une vidéo

comme outil d’apprentissage.

L’utilité de la vidéo

La vidéo présentera une entrevue semi-structurée effectuée par une infirmière

d’expérience auprès d’un client atteint d’un trouble de la santé mentale. Cette vidéo constitue

donc un modèle de rôle qui amène une contribution importante dans l’apprentissage lorsque les

étudiants doivent « […] développer cette capacité de résoudre des problèmes complexes, uniques,

flous, imprécis et incertains, qui commandent un intégration de l’ensemble des dimensions de la

compétence professionnelle. » (Chamberland & Hivon, 2005, p. 104). Les étudiants devront à

19

partir de cet entretien effectuer leur propre collecte de données sur la situation de la personne.

Ensuite, ils analyseront et interprèteront ces données afin d’en faire émerger les

besoins/problèmes prioritaires, puis ils seront en mesure d’élaborer des objectifs de soins

prioritaires et de planifier des interventions afin de répondre aux besoins/problèmes prioritaires

du client. Pour ce faire, ils devront concevoir un plan thérapeutique infirmier (PTI) et un plan de

soins infirmiers. De cette manière, les étudiants sont actifs dans leurs apprentissages puisqu’ils

s’exercent à effectuer une évaluation de la condition mentale. Par le fait même, cela favorise leur

intégration et facilite aussi par la même occasion, le transfert des apprentissages dans la pratique

(Tardif, 2002).

L’élaboration de cette vidéo ainsi que les activités d’apprentissage associées dans le cadre

de ce projet de stage nécessitent une organisation. Pour ce faire, il est important d’établir un plan

de déroulement du stage.

20

Le plan de déroulement du stage

Certaines formations seront suivies considérant qu’elles sont indispensables au bon

déroulement de ce projet. De plus, un échéancier du stage permettra de diviser les tâches

afférentes au bon déroulement du stage.

Formations préalables

Formation tutorat (12 décembre 2014): Connaissances sur les principes pédagogiques

de l’approche par problèmes et techniques de questionnement pour stimuler les étudiants.

Méthodes d’enseignement et technologies de l’information et de la communication

(PPA-6015) (Hiver 2015) : Approfondissement des connaissances sur les diverses

méthodes d’enseignement/apprentissage médiatisées ou non et acquisition de

connaissances sur les technologies de l’information et de la communication utiles dans le

domaine de l’éducation.

Échéancier du stage

L’échéancier du stage que vous pouvez retrouver à l’Appendice C du présent document

tient compte des objectifs de stages et des activités qui en émanent. En somme, le montage du

support audiovisuel a été effectué à la fin de l’été 2015 et l’intervention auprès des étudiants

auxquels se rapporte ce projet se déroula à l’automne 2015. Le rapport de stage qui clôtura ce

projet s’est échelonné quant à lui de la mi- session à la fin de la session de l’automne 2015.

Le déroulement du stage

Les différentes interventions réalisées dans le cadre de ce projet de stage qui seront

décrites ci-dessous se sont échelonnées du 31 mai au 25 novembre 2015.

Étapes préparatoires au stage

Premièrement, j’ai communiqué avec Mme Laurence Ha afin d’obtenir un modèle de

formulaire de consentement légal pour le patient-partenaire et l’infirmière-partenaire ayant pour

but l’apprentissage. Ce document a été adapté de manière à ce qu’il soit cohérent avec ce qui était

attendu des différents acteurs-partenaires (un patient et une infirmière).

21

Ensuite, une mise à jour du canevas existant sur l’évaluation de la santé mentale s’est

avéré nécessaire. Bien que celui-ci fût déjà basé sur la démarche humaniste-caring, il était

pertinent d’ajouter certaines composantes de l’évaluation de l’état mental selon Fortinash (2013)

et d’associer les grandes catégories d’évaluation à des suggestions de questionnements infirmiers.

En considérant que ce manuel (Fortinash, 2013) est un ouvrage entièrement destiné au contenu en

santé mentale, qu’il est donc très détaillé et qu’il a été révisé par plusieurs cliniciens

expérimentés afin que son contenu soit le plus authentique possible, nous pouvons affirmer que

les changements apportés au canevas intègrent un contenu complet et réaliste comparativement à

ce qui est effectué dans ce domaine. Cela favorisera donc la mise en pratique des connaissances.

Suite aux changements apportés à ce canevas (Appendice D), celui-ci a été validé par la directrice

de projet ainsi que par la personne-ressource.

Puis, j’ai communiqué avec le patient partenaire (par téléphone) ainsi qu’avec l’infirmière

partenaire (par courriel) afin de connaître leur vision de leur participation dans ce projet et pour

déterminer un moyen de partage (par la poste ou par courriel) du canevas dont ils devaient

prendre connaissance avant le tournage. Par la suite, j’ai de nouveau communiqué avec le patient

partenaire pour évaluer s’il était à l’aise de parler de tous les thèmes qui sont abordés dans le

canevas ou s’il avait des questions sur le tournage. J’ai aussi communiqué avec l’infirmière afin

de savoir si elle avait des questions concernant le canevas ou son rôle dans la vidéo. C’est lors de

cette deuxième communication que nous avons décidé d’une date, d’un lieu et d’une heure de

tournage qui a été fixée pour le 18 août 2015 à la Faculté des sciences infirmières de l’Université

de Montréal. Lors de cette journée, je me suis assurée de comprendre le fonctionnement

technique de l’enregistrement de la vidéo. J’ai aussi donné des instructions préalables essentielles

aux acteurs (ex : parler suffisamment fort, se placer de façon à ce que la caméra vous voit le

mieux possible, etc.). Après le tournage, je me suis chargée de remettre la cassette contenant

l’enregistrement au technicien en informatique afin qu’il transfère la vidéo sur une clé USB.

Puis, une rencontre a été prévue afin de faire valider le contenu de la vidéo par la

directrice de projet et par la personne-ressource ainsi que pour discuter de leur vision de

l’utilisation de la vidéo. Lors de cette rencontre, il a été convenu qu’aucun montage de la vidéo

n’était nécessaire, mais qu’il serait plus pratique d’avoir la vidéo sur des DVD, ce qui a été fait à

l’aide du technicien de laboratoire. Compte tenu du fait qu’aucun montage n’était nécessaire, il a

été possible de mettre en place ce projet pour les cohortes du Campus de Laval (22 septembre

22

2015) ainsi que de Montréal (30 octobre 2015) (au départ la mise en application était prévue

seulement pour la cohorte de Montréal). Cet ajout m’a permis, entre les deux mises à l’essai,

d’effectuer des améliorations aux divers documents suite à mes observations ainsi qu’aux

commentaires des tutrices et du chargé de cours. Les améliorations effectuées seront discutées

lors des étapes effectuées en stage.

La planification et l’élaboration des différentes activités d’apprentissages prévues pour ce

laboratoire (Appendice H) ont été réalisées sur la base du laboratoire sur l’évaluation de la

condition mentale qui existait auparavant. La Faculté des sciences infirmières ayant déjà implanté

l’approche par compétence ainsi que la démarche de soins humaniste-caring dans ce programme

de baccalauréat, les activités du laboratoire étaient donc d’ores et déjà, entre autres fondées sur le

socioconstructivisme, représentaient des tâches authentiques et s’intéressaient à la signification

que la personne accorde à son expérience de santé. Cela correspondait de façon explicite au cadre

de référence (énoncé précédemment) du présent projet.

Aussi, dans ce laboratoire, la démarche de soins humaniste-caring était déjà mise en

pratique, et donc, cela ne constituait pas un changement dans le cadre du présent stage. Tout de

même, la validation des activités d’apprentissage a été effectuée par Mme Caroline Larue

(Directrice de projet) et M. Mario Brochu (personne-ressource).

Ensuite, les documents nécessaires aux activités d’apprentissage en lien avec la vidéo ont

dû être adaptés en fonction de celle-ci. Les documents utiles aux tuteurs pour accompagner les

étudiants à travers ces activités ont été ajustés (collecte de données remplie (Appendice E), Plan

thérapeutique infirmier (PTI) (Appendice F) et Plan de soins thérapeutiques infirmiers (PSTI)

(Appendice G)) afin qu’ils soient en lien avec la nouvelle vidéo. Ces documents ont évidemment

été validés par la directrice de projet et la personne-ressource. La planification du déroulement du

laboratoire (Appendice H) a été revue avec le chargé de cours, mais peu de changements ont été

effectués à ce niveau depuis la cohorte précédente. Tel que mentionné plus haut, les activités

d’apprentissage en lien avec la vidéo étant d’ores et déjà empreint du socioconstructivisme et de

l’approche par compétences.

La semaine précédant la mise à l’essai de l’activité d’apprentissage, je me suis assurée

(avec l’aide du chargé de cours) de remettre le DVD contenant la vidéo de l’entrevue semi-

structurée aux tutrices et d’envoyer par courriel les documents afférents afin qu’elles aient les

documents essentiels et nécessaires au déroulement des activités d’apprentissage lors de ce

23

laboratoire. Dans leur préparation, elles pouvaient donc s’y référer afin qu’elles puissent mieux

intervenir auprès des étudiants lors de ces activités.

Finalement, avant la mise à l’essai, j’ai produit deux sondages afin d’évaluer si la vidéo

ainsi que les activités d’apprentissage répondaient aux retombées envisagées par ce projet. Donc,

l’un des deux sondages s’adressait aux étudiants ayant participé à ce laboratoire (Appendice I).

Ce sondage avait pour but de déterminer si les activités d’apprentissage proposées ont contribué

(ou non) à leur apprentissage de l’évaluation de la condition mentale et au développement de leur

jugement clinique dans ce domaine. De plus, ce sondage avait pour objectif d’évaluer le

sentiment de compétence des étudiants à effectuer une évaluation de la condition mentale et leur

capacité à transférer ces connaissances dans la pratique. Le second sondage s’adressait aux

tutrices de laboratoire (Appendice J). Il avait pour objectif d’évaluer leur appréciation du

déroulement du laboratoire et leur vision de l’impact de ce modèle d’apprentissage sur

l’apprentissage de l’évaluation de la condition mentale ainsi que sur la sécurité et la qualité des

soins. Finalement, ce sondage leur demandait de faire ressortir les points forts et à améliorer de

ce laboratoire. Les sondages ont aussi été préalablement validés par la directrice de projet.

Étapes effectuées lors du stage

Première cohorte. Lors de la première mise à l’essai de l’activité d’apprentissage, je suis

passée dans les trois classes afin d’observer le bon déroulement du laboratoire, son uniformité et

afin que les questions du sondage soient comprises et répondues. Ensuite, une rencontre a été

prévue avec les tutrices et le chargé de cours afin de collecter verbalement leurs réponses au

sondage d’appréciation de l’activité. La principale critique qui est ressortie est le manque de

temps pour effectuer toutes les activités d’apprentissage prévues. Par contre, grâce à mon

observation dans les classes, j’ai pu faire ressortir de façon constructive que les trois tutrices

passaient plus de temps que prévu sur la collecte de données en plénière malgré le fait que le

chargé de cours et moi-même les avions informées du temps limité affecté à cette étape. Par

conséquent, il a été convenu qu’il serait pertinent d’indiquer un temps alloué à chacune des

activités afin de mieux guider les tutrices et les étudiants. Ce temps est maintenant indiqué sous

chaque activité dans le document du déroulement du laboratoire (Appendice H). Aussi, j’ai

surligné dans le document de Collecte de données – Version tuteur (Appendice E), les éléments

régulièrement oubliés par les étudiants pour lesquels il est pertinent pour les tutrices de revenir

24

sur ceux-ci en plénière. Ainsi, les tutrices se concentrent sur les données découlant de

l’observation ainsi que sur les éléments surlignés de la collecte lors du retour en plénière plutôt

que de repasser tous les éléments de cette collecte avec les étudiants ce qui permet de dégager du

temps pour les activités subséquentes ainsi que pour l’apprentissage.

De plus, une autre critique constructive provenant des tutrices concernait le PTI

(Appendice F). Il a été rapporté que le diagnostic du patient devait se retrouver (en première

position) dans le document. Voilà un oubli important que j’ai été corrigé.

Finalement, il a été convenu que le PTI (Appendice F) et le PSTI (Appendice G) devaient

présenter une intervention qui consistait à évaluer les signes d’agressivité du patient à chaque

rencontre de suivi puisque le patient partenaire mentionnait ressentir parfois de l’agressivité qu’il

désamorçait en la verbalisant. Cette correction a aussi été effectuée en prévision de la mise en

application suivante pour la cohorte de Montréal. Les documents ont été révisés et ensuite

acheminés aux tutrices.

Une inquiétude principale est ressortie chez certains étudiants. Puisque l’entrevue semi-

structurée est effectuée par une infirmière ayant plusieurs années d’expérience et que celle-ci

réussi à réaliser une collecte de donnée complète (ou presque) sans prise de notes avec contrôle et

fluidité, certains étudiants étaient anxieux à l’idée que c’était sûrement cela que l’on attendait

d’eux en stage. Bien sûr, ils ont été rassurés par les tutrices qui leur ont garanti que leur

préceptrice de stage aurait des attentes adaptées à leur niveau d’expérience.

Deuxième cohorte. Lors de la seconde mise à l’essai dans quatre classes, les étudiants ont

été préalablement rassurés qu’ils étaient pour visionner une entrevue menée par une infirmière

très expérimentée et que ce n’était pas ce niveau d’expertise qui était attendu d’eux en stage. Les

tutrices avaient les documents révisés en main et lors de la plénière sur la collecte de données,

elles ont strictement abordés les thèmes qui ont été surlignés. Ainsi, le temps prévu pour chaque

activité d’apprentissage a été respecté. À la fin du laboratoire, les étudiants ont répondus au

même sondage que la cohorte précédente. Une autre rencontre a été réalisée avec les tutrices et le

chargé de cours afin qu’ils puissent répondre au sondage d’appréciation de l’activité. Cependant,

une nouvelle question a été ajoutée à ce sondage : « Suite aux changements apportés aux

différents documents, avez-vous observé une amélioration, aucun changement ou de nouvelles

problématiques? Si oui, le(s)quel(s) ? ».

25

Étapes consécutives au stage

Suite aux deux mises à l’essai de cette activité d’apprentissage, il y a eu une récolte,

analyse et interprétation des données rapportées par les deux types de sondages afin d’en ressortir

des résultats. Ensuite, une rétroaction a été donnée à la directrice de projet, au chargé de cours

responsable de cette unité de cours, ainsi qu’aux tutrices. Puis, j’ai préparé et effectué une activité

de partage de connaissances dans le cadre des ateliers-midi du Centre d’Innovation pour la

Formation Infirmière (CIFI) le 25 novembre 2015 à la Faculté des sciences infirmières de

l’Université de Montréal afin de divulguer les résultats de ce projet et de récolter des

suggestions/commentaires. L’activité s’est déroulée en présence d’étudiants de 2e cycle, option

formation. Évidemment, il y a eu rédaction du rapport de stage et un dépôt sur la plateforme

Papyrus est prévu.

26

Discussion

Les moyens d’évaluation des objectifs de stage et des objectifs d’apprentissage sont

détaillés à l’Appendice A. L’élaboration et la réalisation des activités ont été détaillées dans la

section « Déroulement du stage ». La discussion concernant l’atteinte des objectifs sera effectuée

selon leur énonciation dans le guide du programme de maîtrise, c’est-à-dire, divisés en objectifs

de stage (élaboré ou exécuté par la stagiaire) et en objectifs d’apprentissage (cheminement de la

stagiaire).

Pertinence du stage

Ce stage est novateur puisqu’il permet de lier l’apprentissage de l’évaluation de la

condition mentale directement à la pratique en le basant sur l’approche par compétence en

incluant la démarche de soins humaniste-caring qui est une manière plus humaine d’aborder le

soin. Aucun écrit à ce jour n’a pu être trouvé sur comment lié ces trois éléments dans

l’apprentissage.

Tel que mentionné dans la problématique ainsi que dans les objectifs du projet de stage,

l’activité d’apprentissage sur l’évaluation de la condition mentale qui découle de ce projet a pour

but de former les futures infirmières à effectuer une évaluation complète, objective et humaine

d’un patient symptomatique, de les préparer à effectuer cette intervention en milieu clinique (par

le transfert de la théorie à la pratique) et d’être un complément à l’exposition clinique des

étudiants.

Atteinte (ou non) des objectifs de stage

1) Élaborer une activité de formation en laboratoire pour soutenir l’apprentissage de

l’évaluation de la condition mentale auprès d’étudiants du baccalauréat à l’Université de

Montréal.

Cet objectif a été atteint dans le cadre de ce projet de stage puisque des activités

pédagogiques ont été élaborées et révisées grâce à des sondages et des commentaires

constructifs des différents acteurs. Les activités pédagogiques réalisées pourront être

mises en place ultérieurement pour d’autres cohortes d’étudiants en sciences infirmières

dans le cours SOI2604 : Expérience de santé mentale. Évidemment, on peut s’attendre à

27

ce que cette activité pédagogique soit bonifiée dans le futur, avec l’aide de formateurs

expérimentés et proactifs.

2) Mettre à l’essai une activité de formation en laboratoire pour soutenir l’apprentissage de

l’évaluation de la condition mentale auprès d’étudiants du baccalauréat à l’Université de

Montréal.

Cet objectif a aussi été atteint. La mise à l’essai de l’activité de formation de trois

heures a été effectuée à deux reprises (deux différentes cohortes). La première fois, auprès

de 100 étudiants sur 103 (taux de réponse de 97%) et la seconde auprès de 109 étudiants

sur 117 (taux de réponse de 93%).

3) Évaluer la perception des étudiants et de l’équipe de formateur sur leur appréciation de

l’activité d’apprentissage.

Ce dernier objectif de stage a aussi été atteint à l’aide de deux sondages. Le

premier évaluait l’appréciation de l’activité par les étudiants (compilation des résultats du

sondage des étudiants de la première cohorte : Appendice K, deuxième cohorte :

Appendice L). Le second évaluait l’appréciation de l’activité par l’équipe de formateur

(commentaires sur la première mise à l’essai : Appendice M, seconde mise à l’essai :

Appendice N). La discussion en lien avec ces résultats sera effectuée dans la section

« Résultats de l’intervention ».

Atteinte (ou non) des objectifs d’apprentissage

1) Collaborer dans des équipes de travail professionnel et le patient partenaire

Dans le cadre de ce projet, j’ai dû collaborer avec plusieurs professionnels.

Premièrement avec ma directrice de projet et ma personne-ressource afin d’élaborer cette

activité pédagogique.

Deuxièmement, avec l’infirmière partenaire et le patient partenaire qui ont agi en

tant qu’acteurs dans la vidéo. Celle-ci est au fondement de l’activité et est essentiel pour

que les étudiants aient accès à un exemple d’entrevue semi-structurée dans le but de faire

une collecte de données initiale en contexte académique.

28

Troisièmement, j’ai collaboré avec le technicien de laboratoire afin de filmer

l’entrevue et la transférer sur une clé USB, ainsi qu’avec le technicien en informatique

pour transférer à nouveau cette vidéo sur dix supports DVD.

Quatrièmement, avec le chargé de cours responsable du cours de santé mentale à la

Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal afin de permettre la mise en

application de cette activité et son évaluation par les sondages.

Cinquièmement, avec les tutrices qui ont dû utiliser les différentes ressources

élaborées pour animer et encadrer cette activité pédagogique. La collaboration avec elles

m’a aussi permis d’évaluer leur appréciation de l’activité afin d’effectuer des

améliorations ou pour faire des recommandations.

Finalement, plusieurs communications téléphonique, postale et électronique ont

été nécessaires afin de réaliser ce projet dans son ensemble.

2) Développer des habiletés d’animation lors de la prestation de la formation auprès des

étudiants.

Contrairement à ce qui était prévu, ce sont des tutrices de laboratoire et non

l’étudiante stagiaire qui ont animé la formation de trois heures lors du laboratoire sur la

démarche de soins en santé mentale. Puisque les différents groupes avaient leur

laboratoire en même temps, il m’était donc impossible de me diviser pour former chacun

des groupes. Une entente avec le chargé de cours responsable a été prise. Je n’animerai

aucun cours, mais je passerai dans chacune des classes afin d’offrir du soutien aux tutrices

et pour observer les points forts ainsi que ceux à améliorer en lien avec cette activité

pédagogique.

Cependant, lors du TGG d’accueil de chacune des cohortes, j’ai pris quelques

minutes afin de présenter mon projet aux étudiants, de solliciter leur participation active

lors du laboratoire et pour leur mentionner l’importance de répondre minutieusement au

sondage à la fin du cours.

Aussi, je crois avoir énormément développé des habiletés d’animation en tant que

formatrice lors de mes nombreux contrats de tutorat effectués simultanément avec ma

maîtrise en sciences infirmières.

29

3) Développer des compétences transversales en lien avec la gestion du projet, entre autres,

le déploiement d’un leadership mobilisateur.

Pour exécuter ce projet, j’ai dû déployer un leadership mobilisateur afin que

chacun des acteurs essentiels à sa réalisation en ait une vision commune et qu’ils aient le

désir de s’y investir. Ensuite, j’ai pu les guider à travers ce projet et mes habiletés

d’organisatrices m’ont permis de les orienter vers des actions/réalisations concrètes. Lors

de la mise à l’essai, mes connaissances approfondies sur le projet m’ont aidé à trouver des

stratégies de résolution de problèmes afin de pallier à certaines problématiques qui se sont

présentées. Par exemple, j’ai fait preuve d’écoute active lorsque l’équipe de formateurs

rapportaient certaines difficultés lors de la mise à l’essai de l’activité. Je me suis assurée

de reformuler le problème dans mes mots afin d’être certaine de ma compréhension. Je

leur ai proposé des solutions et je leur ai demandé leur avis sur celles-ci.

Ensuite, dès le lendemain, et ce pour les deux cohortes, j’ai pu fournir à l’équipe

de formateur une rétroaction sur les résultats des sondages effectués auprès des étudiants

sur leur appréciation de l’activité. Selon leur réaction, je crois qu’ils ont apprécié ma

célérité à cet égard. Aussi, j’ai constamment démontré mon ouverture à l’équipe de

formateur quant à la critique constructive. Finalement, je leur ai signifié à maintes reprises

mon appréciation concernant leur implication dans ce projet, ce qui encourageait leur

engagement.

4) Approfondir mes connaissances sur le développement d’activités d’apprentissage

intégratrices en lien avec l’évaluation infirmière de la condition mentale.

La recension d’écrits m’a permis d’approfondir mes connaissances sur

l’apprentissage par compétence, sur la démarche de soins humaniste-caring de la Faculté

des sciences infirmières et sur l’évaluation infirmière de la condition mentale.

Évidemment, les suggestions de ma directrice de projet Mme Caroline Larue

(Vice doyenne aux études supérieures possédant un doctorat en psychoéducation et

chercheuse au Centre de recherche de l’Institut universitaire de santé mentale de Montréal

et au Centre d’innovation en formation infirmière pour ne nommer que cela) ainsi que de

ma personne-ressource M. Mario Brochu (infirmier clinicien en santé mentale depuis 25

ans et chargé de cours responsable du SOI-2604 : Expérience de santé mentale depuis

30

2012 et tuteur depuis 2010) m’ont grandement aidés dans l’approfondissement de mes

connaissances dans le développement d’activités d’apprentissage intégratrices dans le

domaine.

Sans oublier certains cours de maîtrise (SOI-6189 : Approches novatrices en

formation infirmière, ETA : 6065 : Évaluation et compétences, PPA-6015 : Méthodes

d’enseignement et technologies de l’information et de la communication, PPA-6075 :

Processus d’apprentissage en enseignement supérieur et PPA-6276 : Gestion de classe)

qui m’ont permis d’acquérir des connaissances pertinentes en lien avec ce projet.

Résultats de l’intervention

Il est intéressant de constater que les données récoltées, puis analysées sont en lien direct

avec les résultats attendus. Malheureusement, dans le cadre de ce stage, nous n’avons pas été en

mesure d’effectuer ce sondage auprès des étudiants et de l’équipe de formateur lorsque l’ancienne

vidéo était toujours en vigueur. Par contre, il est possible de faire ressortir plusieurs résultats

importants des sondages suite à la réalisation de ce stage.

Auprès des étudiants. On peut observer que les résultats du sondage sont sensiblement

les mêmes entre les deux cohortes.

Première mise à l’essai. La première mise à l’essai de l’activité a été effectuée au Campus

Laval auprès de 103 étudiants. Toutefois 100 d’entre eux ont complété le questionnaire

d’évaluation de l’activité.

Pour la question : « Selon vous, est-ce que les activités d’apprentissage dans ce

laboratoire ont contribué à votre apprentissage de l’évaluation de la condition de santé mentale

? », 97% des étudiants de la cohorte de Laval ont répondu qu’ils étaient « Tout à fait en accord »

ou « Plutôt en accord ».

Ensuite, concernant la question : « Selon vous, est-ce que ces activités d’apprentissage ont

permis de développer votre jugement clinique concernant l’évaluation de la condition mentale

? », la cohorte de Laval est partagée entre « Tout à fait en accord » (45%) et « Plutôt en accord »

(50%).

31

Puis, à la question : « Selon vous, quel est votre sentiment de compétence à effectuer une

évaluation de la condition mentale ? », 64% des étudiants de la première cohorte se sont sentis

« Plutôt compétent » et 28% « Pas vraiment compétent ».

En ce qui concerne leur perception de leur capacité à transférer ces connaissances dans la

pratique, 78% des étudiants de Laval se sont perçus comme plutôt capable de le faire malgré

quelques difficultés.

La dernière question du sondage demandait aux étudiants d’indiquer à quel(s) élément(s)

d’apprentissage, ils attribuaient leur(s) difficulté(s) à transférer leurs connaissances dans la

pratique. À 44 reprises pour la cohorte de Laval, c’était l’élément « Je dois pouvoir faire une

démarche de soins en contexte réel (ex : en stage) » qui était évoqué le plus fréquemment. Puis,

pour la première cohorte, le deuxième élément qui est revenu le plus souvent (42 fois) est : « Je

dois faire le même exercice avec des patients ayant d’autres diagnostics ». Finalement, le dernier

élément énoncé 33 fois pour la cohorte de Laval est : « Je dois me pratiquer davantage à effectuer

une démarche de soins ».

À la fin du sondage, les étudiants étaient invités à laisser des commentaires sur l’activité.

La majorité des commentaires laissés par les deux cohortes étaient positifs. Sur 28 commentaires,

la première cohorte mentionnait à 14 reprises qu’ « avoir un exemple concret est rassurant,

pertinent et instructif », à quatre reprises qu’ « il est difficile de tous s’entendre sur quoi inscrire

au PTI », à trois reprises qu’ils étaient « trop serrés dans le temps » et à deux reprises que cela

« aide à visualiser les habiletés de communication ».

Deuxième mise à l’essai. La seconde mise à l’essai a été réalisée à la Faculté des sciences

infirmières de Montréal auprès de 117 étudiants. Toutefois 109 d’entre eux ont complété le

questionnaire d’évaluation de l’activité.

Pour la première question du sondage qui évaluait si l’activité avait permis aux étudiants

de faire des apprentissages sur l’évaluation de la condition mentale, 93% des étudiants de la

cohorte de Montréal ont affirmé qu’ils étaient « Tout à fait en accord » ou « Plutôt en accord ».

32

Ensuite, pour la deuxième question du sondage sur l’impact de l’activité d’apprentissage

sur leur apprentissage de l’évaluation de la condition mentale, 25% de la cohorte de Montréal

sont « Tout à fait en accord » et 64% sont « Plutôt en accord ».

Puis, en ce qui concerne le sentiment de compétence des étudiants à réaliser une

évaluation de la condition mentale, 43% des étudiants la cohorte de Montréal ont répondu qu’ils

se sentaient « Plutôt compétent » et 56% « Pas vraiment compétent ».

Pour la quatrième question, 84% des étudiants de la cohorte de Montréal se sont perçus

comme plutôt capable de transférer leurs connaissances (en lien avec l’activité) dans la pratique

malgré quelques difficultés.

Enfin, la dernière question sur les éléments d’apprentissage qui leur causait des difficultés

à transférer leurs connaissances dans la pratique, l’élément évoqué le plus fréquemment (67 fois)

pour la deuxième cohorte est aussi: « Je dois pouvoir faire une démarche de soins en contexte réel

(ex : en stage) » . Puis, à Montréal aussi : « Je dois faire le même exercice avec des patients ayant

d’autres diagnostics » est le deuxième élément qui est revenu le plus souvent (40 fois). Enfin, à

35 reprises, la cohorte de Montréal a énoncé : « Je dois me pratiquer davantage à effectuer une

démarche de soins » comme dernier élément qui est en cause dans leur difficulté à transférer leurs

connaissances dans la pratique.

Les étudiants de la cohorte de Montréal ont pour leur part laissé 15 commentaires à la fin

du sondage d’appréciation. Dix fois, ils ont indiqué qu’ « avoir un exemple concret est rassurant,

pertinent et instructif ». Un étudiant a aussi fait ressortir qu’il est difficile d’effectuer la démarche

de soins du patient partenaire qui est atteint de schizophrénie sans avoir vue la matière sur ce type

de maladie mentale.

Discussion sur les résultats des sondages pour les étudiants. Les résultats pour les deux

cohortes à la première question du sondage nous permettent de voir que l’activité d’apprentissage

a contribué à l’apprentissage de l’évaluation de la condition mentale par les étudiants. Ce résultat

est aussi pertinent compte tenu que ce laboratoire prépare les étudiants au stage et qu’il est donc

essentiel qu’ils aient les connaissances théoriques et procédurales nécessaires à leur arrivée en

milieu clinique.

Ensuite, la seconde question avait pour but d’évaluer la perception des étudiants quant au

développement de leur jugement clinique. Malgré la différence entre les résultats des deux

33

cohortes, on peut remarquer que ces résultats se situent tout de même en très grande majorité du

côté positif du sondage, ce qui est donc un indicateur que l’activité d’apprentissage que nous leur

avons proposée leur a permis de développer leur jugement clinique. Nous expliquons ce résultat

par le fait que l’utilisation de la démarche de soins humaniste-caring permet d’exercer le

jugement clinique par son processus méthodique lorsqu’appliquée à des situations réalistes et

authentiques (Girard & Cara, 2011), principalement lorsque les étudiants doivent analyser et

interpréter les données collectées afin de produire un PTI (FSI, 2010). Cependant, la différence

entre les résultats des deux cohortes peut être attribuable aux caractéristiques des étudiants, à

l’environnement de travail étant donné que ce sont les mêmes tutrices qui ont enseigné à la

première et à la deuxième cohorte. Toutefois, cela demeure des hypothèses qui doivent être

vérifiées.

La différence entre les résultats des deux cohortes sur leur sentiment de compétence à

effectuer une évaluation de la condition mentale s’explique difficilement. L’insécurité des

étudiants ou leur expérience dans le milieu peuvent être des facteurs déterminants. Nous pouvons

réitérer l’hypothèse que l’expérience des tutrices ainsi que leur maîtrise du contenu vu dans le

laboratoire peuvent être des facteurs à considérer pour expliquer la différence entre ces résultats.

Cependant, nous pouvons ressortir des résultats que les étudiants ont tout de même développé un

certain sentiment de compétence à réaliser une évaluation de la condition mentale grâce aux

activités d’apprentissage proposées.

La grande majorité des deux cohortes s’est perçue comme plutôt capable de transférer ces

connaissances dans la pratique malgré quelques difficultés. Ces résultats peuvent s’expliquer par

l’adoption dans ce projet de l’apprentissage par compétence qui s’ancre dans le paradigme de

l’apprentissage et qui permet aux étudiants d’être actif dans leurs apprentissages (Goudreau & al.,

2009) et ainsi diminuer le fossé entre la théorie et la pratique (Pepin, Kérouac & Ducharme,

2010).

On peut remarquer à travers les résultats de la dernière question du sondage que la

principale difficulté des étudiants est le manque de pratique et ce, en contexte réel. Évidemment,

cela souligne qu’une activité pédagogique en milieu scolaire doit être en complémentarité avec

une exposition en milieu clinique (OIIQ, 2009b) tel que mentionné dans la recension des écrits du

présent travail.

34

Les commentaires des deux cohortes suite au sondage étaient majoritairement positifs ce

qui laisse entendre que l’activité a été appréciée par ceux-ci.

Pour conclure cette discussion, il est important de revenir sur la légère différence à la

baisse concernant les résultats entre la première et la deuxième mise à l’essai. Il est difficile

d’émettre une hypothèse qui pourrait expliquer ces résultats. Plusieurs facteurs non contrôlables

peuvent être survenus. Au niveau environnemental, l’environnement scolaire de la seconde

cohorte était peu équipé au niveau technologique (préparation de la visualisation de la vidéo) ce

qui peut avoir créé une insécurité chez les tutrices lors de la deuxième mise à l’essai. Les classes

à la FSI ne permettaient pas d’emblée le travail en équipe et nécessitaient une organisation de la

part des tutrices. Une autre hypothèse qui pourrait expliquer cette différence à la baisse entre les

deux cohortes peut être soulevée. En ce qui concerne la première cohorte, j’avais par le passé été

tutrice pour deux des cours que ces étudiants devaient suivre, donc je connaissais déjà la plupart

de ces étudiants contrairement à la cohorte de Montréal qui m’était inconnue. Selon les résultats

qui ont été rapportés par les sondages, peut-être que cela a été un « élément favorable » à la

perception et à l’appréciation des étudiants par rapport à l’activité pédagogique que je leur ai

présentée. Cela représente donc un biais dans ce projet de stage.

Cependant, les effets positifs des différentes améliorations effectuées sur les documents

ainsi qu’au niveau organisationnel de l’activité d’apprentissage entre les deux mises à l’essai se

sont surtout fait ressentir par les tutrices.

Auprès des tutrices. Sans aucun doute, les tutrices ont remarqué une nette amélioration

entre les deux cohortes.

Première cohorte. Lors du premier essai (Appendice M), les tutrices ont indiqué être trop

serrées dans le temps et ainsi ne pas parvenir à effectuer toutes les activités tel que prévu. Aussi,

elles ont rapporté que les étudiants semblaient avoir de la difficulté à rapporter les éléments

prioritaires de la collecte de données liés au domaine de la santé mentale. Nous avons donc mis

en place des stratégies pour pallier à ces difficultés. Nous avons indiqué aux étudiants de lire le

canevas-guide pour une collecte de données spécifique à la santé mentale avant le laboratoire à

titre de préparation (Appendice D). Nous avons surligné dans le guide de collecte de données -

version tuteur (Appendice E) les principaux éléments qui devaient être abordés en plénière afin

35

que les tutrices ne reviennent que sur les éléments souvent oubliés par les étudiants

(généralement le non verbal du patient) et non sur tous les éléments afin de gagner du temps.

Aussi, sur le document du plan de déroulement de laboratoire (Appendice H), nous avons alloué

du temps à chacune des activités afin que les tutrices ainsi que les étudiants puissent mieux gérer

leur temps. Aussi, les tutrices avaient remarqué que les étudiants semblaient confus et incertains

par rapport au contexte de la vidéo. Il a donc été convenu qu’une phrase de mise en contexte

serait inscrite dans le plan de déroulement du laboratoire et que les tutrices assureraient d’énoncer

le contexte de la vidéo avant de démarrer celle-ci. Finalement, selon les tutrices, certains

étudiants se sont montrés inquiets face à l’expertise de l’infirmière qui ne prenait pas de note et

qui ne se référait pas à un plan pour mener son entrevue semi-structurée. Encore une fois, nous

nous sommes entendus avec les tutrices pour qu’elles rassurent les étudiants sur le fait que

l’infirmière-actrice avait plusieurs années d’expérience à son actif et que ce n’était pas ce niveau

que nous attendions d’eux lorsqu’ils se retrouveraient en stage.

Deuxième cohorte. Lors de la deuxième mise à l’essai, les tutrices ont remarqué une nette

amélioration (Appendice N). En effet, selon elles, les étudiants semblaient mieux préparés et la

gestion du temps ainsi que l’organisation des activités étaient facilitées. C’est lors de cette

rencontre qu’elles ont mentionné le progrès entre la vidéo précédente où l’on voyait un psychiatre

mener une entrevue plutôt qu’une infirmière. En tant qu’infirmières, elles s’y reconnaissaient

davantage dans leur rôle en santé mentale.

Les limites et les forces du stage et de l’intervention

Les limites. Il importe de considérer que ce n’est pas toutes les tutrices de l’Université de

Montréal qui ont fait leurs études par approche par compétence et/ou qui ont suivi la formation

sur le tutorat et/ou l’approche par compétence offertes par le CIFI. Pour certaines d’entre elles

qui sont issues d’un enseignement de type magistral, il peut être difficile d’appliquer une

approche participative dans les différentes activités pédagogiques qu’elles guident malgré un

« guide de déroulement de laboratoire » exhaustif (Appendice H) qui est entièrement bâti sur

cette approche.

Ensuite, le canevas-guide pour effectuer une collecte de données (Appendice D) peut

devenir un « piège » pour les étudiants s’ils désirent faire leur évaluation de la condition mentale

en se fiant exactement aux éléments mentionnés. Cela peut entraîner une rigidité chez le stagiaire

36

qui l’empêcherait de s’adapter au courant que la discussion interactive prend. Par exemple, s’ils

discutent de la violence conjugale que la patiente subie et que la question suivante est : « Avez-

vous de la constipation? », cela peut causer un certain froid et être un frein à la

relation/discussion thérapeutique.

De plus, il est évident qu’une activité pédagogique comme celle-ci ne peut pas remplacer

la pratique en milieu clinique entre le stagiaire et un patient avec le contexte et les réactions

émotionnelles que cela engendre naturellement lors d’interactions entre des humains. Par contre,

cette activité pédagogique peut être complémentaire à l’exposition clinique des étudiants en

stage.

Aussi la mise en action des interventions déterminées par les étudiants ne peut être

effectuée dans le cadre de cette activité pédagogique et il est donc impossible, par le fait même

pour les étudiants d’évaluer le fruit de leurs interventions. Ces deux éléments constituent les deux

dernières étapes du processus méthodique qu’est la démarche de soins qui seront effectués en

stage.

Les forces. Bien que les deux dernières étapes de la démarche de soins ne puissent être

réalisées lors de cette activité pédagogique, les étudiants s’exercent tout de même aux trois

premières étapes ce qui représenterait du temps ainsi que des efforts considérables pour effectuer

la même pratique en stage. Cela est une force si l’on considère l’élément de la problématique de

ce projet rapportant la diminution des heures attribuées aux stages.

De plus, selon les résultats du sondage des étudiants (Appendice K et L), ces derniers

rapportent que cette activité pédagogique a participé à leur apprentissage quant à l’évaluation de

la condition mentale, quant au développement de leur jugement clinique et au transfert de ces

connaissances dans la pratique. Évidemment, les étudiants doivent s’exercer à plusieurs reprises

en contexte réel avant de voir leur sentiment de compétence s’accentuer, mais il est déjà

remarquable qu’après cette activité d’apprentissage, environ la moitié d’entre eux se sentent

plutôt compétents.

Les retombées sur le milieu de la formation et la pratique infirmière

Pour les étudiants. Cette activité d’apprentissage a permis aux étudiants d’acquérir et

d’intégrer des connaissances portant sur l’évaluation de la condition mentale. Cette activité

37

pédagogique leur a aussi permis de développer leur jugement clinique en lien avec l’évaluation

de la condition mentale. De plus, malgré le fait qu’ils n’aient pas effectué eux-mêmes l’entrevue

semi-structurée pour la collecte de données et qu’ils n’aient pas pu mettre en œuvre et évaluer les

interventions qu’ils ont proposées, cette activité a permis de développer leur sentiment de

compétence à réaliser une évaluation de la condition mentale. Aussi, la majorité de ces étudiants

se perçoivent désormais comme plutôt capables de transférer ces connaissances dans la pratique

malgré quelques difficultés dont les causes s’apparentent à la nécessité d’effectuer eux-mêmes

toutes les étapes de la démarche de soins en milieu clinique.

Pour l’équipe de formateur. Ce projet représente pour l’équipe de formateur un modèle

d’apprentissage de l’évaluation de la condition mentale ayant pour but de former des infirmières

dont les soins offerts visent la qualité et la sécurité.

Pour la pratique infirmière et les patients. C’est au niveau de la qualité et de la sécurité

des soins que ce projet aura un impact dans la pratique auprès des patients. En effet, lors de

l’activité d’apprentissage, les étudiants ont acquis des connaissances déclaratives et procédurales,

ils ont développé leur jugement clinique et ont perçu une hausse de leur sentiment de

compétence. Ces éléments sont non négligeables au niveau de la qualité de l’évaluation de la

condition mentale qui favorise l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins. Il est

important de mentionner que selon Faay et al. (2013), une meilleure évaluation de la condition de

santé mentale favorise une prise de décision davantage objective et permet de soutenir les actions

pour diminuer la violence et le suicide, entre autres. Aussi, l’amélioration de la qualité des soins

aura des répercussions positives sur la participation des patients et de leur famille dans les soins

ainsi que sur leur adaptation à la maladie et aux soins. De plus, une qualité des soins accrue

permet de renforcer la relation de confiance entre le patient/famille, de favoriser l’adhérence aux

traitements pharmacologiques, de réduire les symptômes ainsi que les interventions liées à la

contention (Fay et al., 2013). Tous ces éléments ont un impact extrêmement positif sur la qualité

de vie des patients/familles.

38

Recommandations

Pour la formation infirmière

Cette activité est un bon modèle d’apprentissage pour les formateurs et pour les étudiants

qui se préparent à aller en stage pour les différentes raisons énoncées plus haut. Le matériel

pédagogique pourrait être réutilisé pour quelques années. Le matériel est suffisamment détaillé et

exhaustif et permet donc aux futurs formateurs de les réutiliser facilement. De plus, les tutrices

qui n’ont pas de connaissances par rapport à l’approche par compétence devraient suivre la

formation offerte par le CIFI à ce sujet.

Ensuite, au baccalauréat en sciences infirmières, il serait pertinent que les situations

cliniques infirmières (SIC) antérieures au cours SOI-2604 : Expérience de santé mentale,

permettent aux étudiants d’acquérir des connaissances de base sur l’évaluation du non verbal en

santé mentale qui est réalisée par l’observation. Aussi, suite au suivi du cours SOI-2604 :

Expérience de santé mentale, les SIC des cours subséquents devraient inclure des éléments liés à

la condition mentale. Par exemple, dans une SIC, un patient pourrait souffrir d’un trouble

d’anxiété généralisée et d’une maladie de Crohn en phase d’exacerbation. De cette façon, les

étudiants pourront faire des liens entre la santé mentale et la santé physique et vice versa.

De plus, il serait novateur de mettre de l’avant des modèles de formation basés sur des

données probantes actuelles qui privilégient des outils technologiques tels que des vidéos.

Pour les milieux cliniques

Cette activité d’apprentissage pourrait aussi être utilisée dans les milieux cliniques afin de

former les infirmières qui se voient offrir un poste sur des unités psychiatriques ou non afin

d’uniformiser la formation. De cette manière, toutes les infirmières auraient les connaissances

requises pour effectuer une évaluation de la condition mentale selon un modèle qui vise à

accroître la sécurité et la qualité des soins.

Pour la recherche

Il serait pertinent de valider les hypothèses énoncées par des recherches. En effet, il serait

intéressant d’examiner l’influence des aspects suivants sur le sentiments de compétence des

étudiants : l’expérience des tutrices, le sentiment de maîtrise du sujet par celles-ci, l’aisance des

tutrices à utiliser la technologie (est-ce que leur aisance à utiliser la technologie génère chez elles

39

une certaine confiance en leurs moyens qui pourrait se répercuter sur leur crédibilité et

l’apprentissage des étudiants), l’expérience des étudiants dans le domaine ainsi que

l’environnement scolaire propice à ce type de laboratoire. De plus, il serait pertinent de vérifier si

le fait de connaître préalablement la personne qui réalise le projet a un impact sur le sentiment de

compétence des étudiants en lien avec l’activité pédagogique qui leur est présentée.

40

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43

Appendice A

Objectifs de stage et moyens d’évaluation

44

But du stage : Élaborer et mettre à l’essai une activité de formation en laboratoire pour soutenir l’apprentissage de l’évaluation de

la condition mentale auprès d’étudiants du baccalauréat à l’Université de Montréal.

Objectifs du stage Activités/interventions Objectifs d’apprentissage Moyens d’évaluation

du stage

1) Élaborer une activité de

formation en laboratoire

pour soutenir

l’apprentissage de

l’évaluation de la condition

mentale auprès d’étudiants

du baccalauréat à

l’Université de Montréal.

1.1 Élaboration d’un canevas-

guide d’entrevue semi-

structurée présentant un

exemple d’évaluation de la

condition mentale.

1.2 Trouver un patient et une

infirmière partenaire qui

seront les acteurs dans la

vidéo et effectuer une

rencontre initiale pour

déterminer leur vision de

leur implication dans ce

projet ainsi que pour leur

présenter le canevas-guide

pour l’entrevue semi-

structurée ayant pour but la

collecte de données.

1.3 Assurer la disponibilité des

ressources matérielles et

humaines essentielles au

tournage de la vidéo.

1.4 Signature du consentement

légal par le patient et

l’infirmière partenaire.

1.5 Production de la vidéo et

validation de son contenu

avec la directrice de projet et

1) Collaborer dans des équipes

de travail professionnelles.

2) Développer des habiletés

d’animation lors de la

prestation de la formation

auprès des étudiants.

3) Développer des

compétences transversales en

lien avec la gestion du projet,

entre autres, le déploiement

d’un leadership mobilisateur.

4) Approfondir mes

connaissances sur le

développement d’activités

d’apprentissage intégratrices en

lien avec l’évaluation

infirmière de la condition

mentale.

- Canevas-guide d’entrevue

semi-structurée.

- Vidéo d’une entrevue

semi-structurée entre une

infirmière et un patient

partenaires.

- Document de collecte de

données complété en lien

avec la vidéo selon les

quatre concepts centraux de

la discipline.

-Exemple de plan

thérapeutique infirmier en

lien avec la vidéo.

- Exemple de plan de soins

en lien avec la vidéo.

45

la personne-ressource

1.6 Effectuer une rencontre avec

la directrice de projet, le

chargé de cours responsable,

la personne-ressource pour

discuter de l’utilisation de la

vidéo, de la démarche de

soins en santé mentale ainsi

que des objectifs

d’apprentissage du

laboratoire 2.

1.7 Mise à jour des divers

documents nécessaires au

déroulement de l’activité

d’apprentissage en lien avec

la vidéo.

- Document du déroulement

du laboratoire 2.

- Rapport de stage.

2) Mettre à l’essai une activité

de formation en laboratoire

pour soutenir

l’apprentissage de

l’évaluation de la condition

mentale auprès d’étudiants

du baccalauréat en sciences

infirmières à l’Université de

Montréal.

2.1 Rencontrer le chargé de

cours responsable du SOI-

2604 pour obtenir son

approbation du contenu du

laboratoire visé par l’activité

d’apprentissage.

2.2 Assurer la disponibilité des

ressources matérielles et

humaines nécessaires au

visionnement de la vidéo en

classe et aux activités

d’apprentissage

complémentaires.

2.3 Mettre à l’essai l’activité de

- Rapport de stage

46

formation dans un laboratoire

de trois heures.

3) Évaluer la perception

des étudiants et de

l’équipe de formateur

sur leur appréciation de

l’activité

d’apprentissage.

3.1 Production d’un sondage

pour évaluer l’appréciation

de l’activité par les étudiants

et le valider auprès de la

directrice de projet.

3.2 Production d’un sondage

pour évaluer l’appréciation

de l’activité par l’équipe de

formateur.

3.3 Faire passer les sondages

aux personnes visées.

3.4Compiler, analyser et

interpréter les données.

3.5 Ressortir les résultats sous

forme de rapport.

- Sondage d’évaluation de

l’appréciation de

l’activité par les

étudiants ainsi qu’un

autre pour l’équipe de

formateur.

- Tableau de compilation

des données provenant

du sondage étudiant.

- Analyse et interprétation

des données dans le

rapport de stage.

47

Appendice B

Description, avantages et limites des différentes entrevues qualitatives

48

Structurée Semi-structurée Non structurée

Description

• Toutes les questions sont

clairement définies dans le

guide d’entrevue.

• Les réponses sont libres. Aucune des questions n’est

définie à l’avance et les

réponses sont libres.

• Des questions de

vérification (questions qui

encouragent une

personne interviewée à

approfondir un thème

donné) et des questions

connexes sont incluses.

• Les entrevues menées

font appel à un guide qui

définit des questions ou

des sujets importants, mais

une certaine flexibilité

entoure le libellé des

questions, des questions de

vérification et des

questions de suivi.

• Ce type d’entrevue est

spontané, ressemble à une

conversation et laisse libre

cours à l’improvisation.

• Les mêmes questions

sont posées à toutes les

personnes interviewées et

dans le même ordre.

• L’ordre des questions

peut changer selon le cours

de la conversation, mais

les mêmes points

principaux sont abordés à

chaque entrevue.

• Les réponses sont libres

et sont analysées en

fonction de leur qualité.

Avantages

• Cette technique est utile

quand plusieurs personnes

mènent des entrevues.

• L’intervieweur peut

mener la conversation

selon les réponses données

par la personne

interviewée.

• L’intervieweur peut

s’adapter à des contextes

spécifiques et modifier ou

adapter les questions en

conséquence.

• Elle convient à

l’intervieweur qui a peu

d’expérience.

• Permet une plus grande

flexibilité qu’une entrevue

structurée, mais la

conversation reste centrée.

• Elle permet d’établir des

comparaisons à différents

moments si la personne

interviewée est reçue plus

d’une fois en entrevue.

• L’entrevue semi-

structurée permet une

analyse plus poussée que

l’entrevue structurée.

• Utile pour obtenir de

l’information spécifique.

Limites

• Comme un scénario est

suivi, ce type d’entrevue

ne permet pas à

l’intervieweur de fouiller

des idées qui pourraient

être intéressantes.

• Ce type d’entrevue exige

une certaine expérience de

l’intervieweur qui doit

savoir intervenir pour

s’assurer que les

principaux points ont été

abordés au cours de la

• La qualité des

renseignements recueillis

dépend davantage de la

compétence de

l’intervieweur ce qui n’est

pas le cas des entrevues

structurées ou semi-

structurées car le scénario

49

conversation. à suivre est plus libre.

• Cette technique ne donne

pas à l’intervieweur la

flexibilité voulue pour

suivre le cours naturel de

la conversation.

• Chaque entrevue peut

donner des types de

renseignements différents,

ce qui peut compliquer la

recherche de thèmes

communs entre les

personnes interviewées.

Centre d’excellence de l’Ontario en Santé mentale des enfants et des adolescents. (2007).

Minitrousse sur les méthodes → Entrevues qualitatives : Un tour d’horizon. Repéré le

24 mars 2015 à http://www.excellencepourenfantsados.ca/sites/default/files/docs/

minitrousse_entrevues_qualitatives_f.pdf

50

Appendice C

Échéancier du stage

51

Échéancier du stage

Se déroulant du 31 mai au 28 novembre 2015

Semaine 1

31 mai au 6 juin

- Ajuster l’opérationnalisation des activités et l’échéancier

du stage.

- Communiquer avec Mme Laurence Ha pour le formulaire

de consentement légal pour le patient et l’infirmière

partenaires ayant pour but l’apprentissage.

Semaine 2

7 au 13 juin

- Mettre à jour le canevas existant sur l’évaluation de la

santé mentale basé sur la démarche humaniste-caring et

sur les composantes de l’évaluation de l’état mental de

Fortinash.

- Associer les grandes catégories d’évaluation à des

suggestions de questionnements infirmiers.

- Envoyer ces documents pour validation à ma directrice de

projet et à ma personne-ressource.

Semaine 3

2 au 8 août

- Effectuer les corrections sur les documents mentionnés

précédemment.

- Effectuer une rencontre initiale (par téléphone) avec le

patient et l’infirmière partenaire pour déterminer leur

vision de leur participation dans ce projet et déterminer

un moyen de partage de documents acceptable pour les

deux parties (poste ou courriel).

Semaine 4

9 au 15 août

- Communiquer avec le patient-partenaire et l’infirmière

partenaire. Prévoir une date/lieu de tournage, leur faire

parvenir des copies du canevas-guide pour l’entrevue

semi-structurée et partager certaines directives

essentielles.

- Réservation du matériel audiovisuel et démarches pour

aide au tournage.

Semaine 5 - Tournage de la vidéo.

52

16 au 22 août - Valider le contenu de la vidéo avec la directrice de projet

et la personne-ressource.

- Rencontrer la directrice de projet et le chargé de cours

responsable (personne-ressource) pour discuter de leur

vision de l’utilisation de la vidéo, de la démarche de soins

en santé mentale ainsi que des objectifs d’apprentissage

du laboratoire 2.

Semaine 6

23 au 29 août

- Ajustement des activités d’apprentissage en lien avec la

vidéo et en fonction des suggestions/commentaires de la

directrice de projet et du chargé de cours responsable.

Semaine 7

30 août au 5

septembre

- Correction et validation des changements auprès de la

directrice de projet et du chargé de cours responsable.

- Planification du cours et validation avec la directrice de

projet et le chargé de cours responsable.

Semaine 8

6 au 12 septembre

- Mise à jour des documents nécessaires pour la réalisation

de l’activité pour les étudiants et les tutrices de

laboratoire et validation.

- Production et validation auprès de la directrice de projet

d’un sondage pour évaluer la perception des étudiants sur

leur appréciation de l’activité d’apprentissage et d’un

autre sondage pour évaluer l’appréciation de l’équipe de

formateur concernant cette activité.

Semaine 9

13 au 19 septembre

- Partager ces documents aux tutrices (par courriel) et aux

étudiants (via Studium avec l’aide du chargé de cours).

- Rencontrer les tutrices de laboratoire pour expliquer les

documents et le fonctionnement de la mise à l’essai de

l’activité d’apprentissage.

Semaine 10

20 au 26 septembre

- Première mise à l’essai de l’activité d’apprentissage

(cohorte du Campus Laval).

- Récolter et compiler les données des deux types de

sondage (étudiants et équipe de formateur).

53

- Divulguer le compte-rendu de la compilation des données

du sondage étudiant à l’équipe de formateur.

Semaine 11

27 septembre au 3

octobre

- Analyser les données.

- Effectuer les diverses corrections nécessaires aux

documents afin de pallier aux difficultés rencontrées lors

de la première mise à l’essai.

Semaine 12

18 au 24 octobre

- Valider les corrections effectuées auprès de la personne-

ressource.

- Envoyer par courriel les documents corrigés aux tutrices.

Semaine 13

25 au 31 octobre

- Deuxième mise à l’essai de l’activité d’apprentissage

(cohorte de la FSI à Montréal).

- Récolter et compiler les données des deux types de

sondage (étudiants et équipe de formateur).

- Divulguer le compte-rendu de la compilation des données

du sondage étudiant à l’équipe de formateur.

Semaine 14

1er au 7 novembre

- Analyser et interpréter les résultats des sondages et en

ressortir des recommandations.

- Préparer une activité de partage de connaissances pour

divulguer les résultats du projet.

Semaine 15

22 au 28 novembre

- Activité de partage de connaissances.

- Récolter les suggestions/commentaires des participants et

bonifier le rapport de stage à l’aide de ceux-ci.

54

Appendice D

Canevas pour la collecte de données

55

UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

COMPRENDRE L’EXPÉRIENCE DE SANTÉ

PAR

LA COLLECTE DE DONNÉES

SELON DE MODÈLE HUMANISTE DE SOINS INFIRMIERS DE L’UDEM

DONNÉES SPÉCIFIQUES À L’ÉVALUATION DE LA CONDITION DE SANTÉ MENTALE

AUTOMNE 2015

56

*Vous devez vous référez à votre jugement clinique et au contexte pour déterminer les données

spécifiques pertinentes à collecter.

Raison de consultation ou d’admission, diagnostic médical principal de la Personne :

Source d’information Moyens d’évaluation

Données subjectives (Personne) Entretien semi-structuré avec la Personne (et

autres personnes présentes à l’entretien, s’il

y a lieu)

Données objectives (Intervenants) Examen clinique

Dossier de la Personne

Documents fournis :

Par la personne Par les collègues

Interactions

Plan thérapeutique infirmier (PTI)

Selon l’OIIQ (2010; cité dans Fortinash, 2013), les principaux objectifs de l’évaluation infirmière en santé

mentale sont :

- De distinguer l’anormalité de la normalité;

- De détecter des complications;

- De déceler des problèmes de santé;

- De déterminer le degré de gravité ou d’urgence de la situation de santé du client;

- D’établir les priorités et les conditions d’intervention.

*En aucun cas, l’infirmière ne fait de diagnostic.

Collecte de données spécifiques à la santé mentale selon les quatre concepts centraux

DONNÉES DE LA PERSONNE SUGGESTIONS DE QUESTIONS

Individu

Sexe, âge, état civil, origine ethnique, langue parlée, niveau de scolarité, occupation, taille, poids.

- Quelle est votre occupation principale (travail, études, bénévolat, etc.)?

Famille

Enfants (à charge ou non) Relation familiale

o Avec ses parents (biologiques, adoptifs ou autres : parents de même sexe, etc.)

o Avec ses frères et sœurs o Avec les proches

Personnes significatives qui habitent avec le client ou le côtoient régulièrement.

- Quelle est votre situation conjugale/familiale? Habitez-vous seul ou avec d’autres personnes?

Communauté

Communauté religieuse / ethnique

- Faites-vous partie d’une communauté religieuse?

DONNÉES DE L’ENVIRONNEMENT SUGGESTIONS DE QUESTIONS

Milieu de vie

Espace et bien-être Présence d’animaux domestiques

- Dans quel type de résidence habitez-vous?

Relation familiale-sociale, ressources

Liens et qualité du réseau social (faire le génogramme et écocarte)

- Comment qualifieriez-vous vos relations avec votre famille / les autres (concierge de l’immeuble, etc.) (bonnes, plus ou moins bonnes, conflictuelles, malsaines, absentes)? Quelle est la fréquence de ces contacts?

Activités sociales, activités citoyennes

Association(s), Bénévolat Loisirs

- Faites-vous partie d’un groupe d’entraide en santé mentale? - Quels sont vos loisirs? À quelle fréquence les pratiquez-vous?

58

Considérations économiques

Revenu (stable, non stable, problèmes financiers)

- Avez-vous des difficultés financières?

DONNÉES DE LA SANTÉ SUGGESTIONS DE QUESTIONS

Histoire de la santé du client (outre le problème de santé mentale

Histoire de son enfance (accouchement, maladie infantile, immunisation)

Histoire de sa croissance et de son développement Histoire de médecine interne (allergies, hypertension

artérielle, diabète, cancer, autres) Histoire de chirurgie Histoire d’obstétrique (désir de la grossesse, accouchement

et déroulement général, avortements et date + motif) Infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS) Profil pharmacologique Autres

- Y a-t-il des histoires autour de votre naissance? Grossesse de la mère, accouchement, etc. ?

- Avez-vous des problèmes de santé ? - Avez-vous subi des chirurgies au cours des dernières années? - Avez-vous des allergies? - Prenez-vous des médicaments? Les considérez-vous efficaces?

Les prenez-vous régulièrement? Êtes-vous confortable avec cette médication? Ressentez-vous des effets secondaires?

Histoire de santé passée et actuelle de la famille du client

Antécédents familiaux : maladie mentale et tentatives suicidaires, maladies héréditaires, âge et cause de décès des membres de la famille

- Des membres de votre famille ont-ils des problèmes de santé physique (diabète, HTA, cardiaque, etc.)?

- Des membres de votre famille ont-ils des problèmes de santé mentale (dépression, dépendance, suicide, etc.)?

Présentation de la personne

Présentation générale (habillement, tenue, hygiène, maquillage, état des cheveux et des ongles, cicatrices)

Expression faciale Contact visuel Attitude (coopérative, hostile, méfiante, familière, irritable,

évasive, arrogante, etc.) Comportement moteur (activité motrice, mouvements) Langage (qualité, débit, particularités)

- Comment caractérisez-vous votre humeur en général (heureux, calme, triste, colérique, anxieux, etc.)?

59

État émotionnel (humeur, affect)

Besoin de la personne

Sommeil et repos (insomnie, cauchemars) Alimentation et hydratation (nombre de repas par jour, type

d’alimentation, aliments interdits, endroit de repas, seul ou en groupe)

o Comportement anorexique ou boulimique o Perte ou gain de poids (volontaire ou non) au cours

des derniers mois o Consommation de café, thé, colas, chocolat :

quantité par jour o Sécheresse de la bouche, de la peau

Élimination (mictions quotidiennes, selles journalières, utilisation de laxatifs ou de lavements, cycle menstruel, SPM)

Respiration et circulation (rythme, difficulté) Sexualité/intimité/amour (satisfaction des besoins)

- Avez-vous observé des changements au cours des dernières semaines au niveau de :

Votre sommeil ?

Votre poids?

Vos habitudes alimentaires? - À quelle heure avez-vous l’habitude de vous coucher? Avez-

vous l’habitude de faire des siestes? Combien de temps? Comment qualifieriez-vous votre sommeil (récupérateur, léger, agité, difficulté d’endormissement, réveils fréquents, cauchemars)?

- Comment qualifieriez-vous votre appétit (normal, diminué, augmenté)?

- Avez-vous besoin d’aide pour vous laver? Vous habiller? Vous mobiliser?

- Faites-vous des activités physiques? Lesquelles? À quelle fréquence?

- Comment est votre cycle menstruel (régulier, irrégulier, ménopause)? Avez-vous observé des changements au niveau de votre libido? Avez-vous une vie sexuelle active? Combien de partenaire(s) avez-vous? Utilisez-vous un moyen de contraception?

Consommation de substances psychotropes (alcool, cigarette,

drogue, autre que la médication prescrite)

Type de substance (dose fréquence, mode, durée) Situations qui font fluctuer la consommation

- Consommez-vous de l’alcool, cigarettes et/ou des drogues? Quelle quantité? À quelle fréquence?

Fonctions cognitives

Niveau de conscience Orientation (espace, temps, personne) Mémoire (immédiate, récente, ancienne) Attention et concentration Jugement

*À poser seulement lorsque l’on doute d’une atteinte à ce niveau.

- Mémoire immédiate : Répéter une série de 3 mots (fleur, journée, charité) immédiatement, puis 5 minutes plus tard.

- Mémoire récente : Qu’avez-vous mangé au repas précédent ? - Mémoire ancienne : Quelle école avez-vous fréquentée dans

votre jeunesse ?

60

Autocritique - Attention et concentration : Nommez les mois de l’année à l’envers ou comptez en descendant de 20 jusqu’à 1.

- Jugement : Vous vous réveillez en pleine nuit et vous entendez l’alarme de feu sonner dans votre logis, que faites-vous?

- Autocritique : Avez-vous des difficultés présentement ? Avez-vous besoin d’aide ? Quelles ont été les conséquences de vos actes?

Opération de la pensée

Cours/processus (désorganisé, fuite des idées, circonstancié, tangentiel, etc.)

Contenu (préoccupations, découragement, dévalorisation, obsessions, etc.)

Obsessions/compulsions Délire (de persécution, de grandeur, de contrôle, etc.)

- Avez-vous des idées qui vous obsèdent, qui sont répétitives ? - Comment vous vous sentez quand vous avez ces idées? - Qu’est-ce que vous faites pour vous soulagez lorsque vous avez

ces idées?

Fonctions neurosensorielles

Perceptions concernant les cinq sens : la vue, l’odorat, l’ouïe, le goûter, le toucher

Hallucinations auditives, visuelles, cénesthésiques Illusions sensorielles Idées de référence Douleur ou autre(s) sensation(s) désagréable(s)

- Vous arrive-t-il de voir ou d’entendre des choses que les autres ne voient pas ou n’entendent pas?

Risque suicidaire et risque d’agressivité (homicidaire)

Tentative(s) ou non de suicide Perte récente d’une personne importante ou autre type de

perte Propos sur la mort ou liés à la vie après la mort Présences d’idées suicidaires et/ou d’automutilation Plan de suicide Risque d’agressivité

- Qu’est-ce que vous faites quand vous êtes frustré? Avez-vous tendance à dire ou faire des choses que vous regrettez ensuite?

- Avez-vous déjà été découragé au point de souhaiter mourir? - Avez-vous déjà fait des tentatives de suicide? Si oui, combien

et dans quelles circonstances? - Avez-vous des idées suicidaires actuellement? C.O.Q. - Comment vous vous comportez lorsque vous vivez une

frustration ou que vous êtes en colère? En général, quelles sont les sources de votre colère ? Quels moyens utilisez-vous pour gérer votre colère ?

61

Actualisation de soi / croissance personnelle

Perception de soi, estime de soi (forces, faiblesses, sentiment d’infériorité, apparence corporelle)

Valeurs (buts) dans la vie Vie spirituelle

o Religion/foi en Dieu o Spiritualité sans Dieu o Rituels religieux

- Quelles sont les valeurs importantes pour vous? - Quels sont vos projets dans les prochaines années? Qu’est-ce

que vous aimeriez avoir accompli d’ici les cinq prochaines années (étude, travail, relation, logement)?

- La religion est-elle importante dans votre vie?

Signification accordée à l’expérience de santé

Perception(s) ou sentiment(s) du client sur la consultation ou cette hospitalisation

Conception de la santé et de la maladie pour le client Craintes, peurs et sentiments face à la maladie Espoirs quant à l’avenir Croyances facilitantes face à la santé ou à la maladie Influence du problème de santé sur les activités, le style de

vie, le travail Influence du problème de santé sur les rôles du client

- Vous considérez-vous en santé? Si non, quels seraient les critères qui vous permettraient de vous considérer en santé?

- Quelles sont vos principales craintes/peurs face à la maladie que vous vivez?

- Quelles sont les pensées qui vous aident à passer au travers des moments difficiles de la maladie?

- Est-ce que ce problème de santé a un impact sur vos activités ? Si oui, comment?

- Est-ce que ce problème de santé à un impact sur votre rôle de conjoint, parent, etc.?

DONNÉES SUR LE SOIN SUGGESTIONS DE QUESTIONS

Diagnostic médical Symptômes les plus dérangeants

o Événements qui ont provoqué le début des symptômes

o Événements qui augmentent ou diminuent les symptômes

Influence des signes et symptômes sur les activités de la vie quotidienne

Attentes du client quant au traitement et rétablissement de sa santé

- Êtes-vous venus à la clinique par vous-même ou êtes-vous hospitalisés de votre plein gré?

- Qu’est-ce qui vous a amené à consulter ? - Quelle est la raison de votre hospitalisation? - Quels sont vos symptômes? Depuis quand les ressentez-vous?

Qu’est-ce qui les soulage? Quelle en est la cause? - Avez-vous déjà été traité pour un problème similaire? Pour un

trouble émotionnel ou psychiatrique?

Appendice E

Collecte de données – Version tuteur

Collecte de données – Tuteur

Seuls les éléments surlignés sont à revoir avec les étudiants en plénière

Personne

Individu :

Homme caucasien, 55 ans (né en 1960), parle français, né à Montréal, marié depuis hiver 2014, a suivi des cours au Cégep et à la

télé-université en psychologie.

Occupation : Participe à divers projets avec les professionnels de la santé.

Taille et poids : à mesurer

Famille :

Père : Vu 3 fois dans sa vie

Mère : toujours en contact, remariée 3 fois, n’est plus en contact avec ses beaux-pères

5 frères, 2 sœurs

En couple depuis 17 ans, marié depuis hiver 2014, n’habite pas ensemble

Père substitut / mentor : Professeur de Cégep, a maintenant 92 ans

Communauté :

Croit en Dieu et en la résurrection, animiste biologie (croit en l’âme)

Environnement

Milieu de vie :

HLM (Habitation à loyer modique) : appartement => Suivi par : infirmière, psychiatre, travailleur social et intervenant-ressource

64

Relation familiale-sociale, ressources :

Appel des membres de son groupe d’entraide s’il a des difficultés (« téléphone-thérapie »)

Génogramme et écocarte non faits

Activités sociales, activités citoyennes

Membre d’un groupe d’entraide en santé mentale « Prendre pouvoir » depuis 8 ans

Bingo 1x/sem

Considérations économiques :

Données manquantes

Santé

Histoire de santé du client :

Enfance : « Renfermé », « leader », « rebelle »

Antérieure : lymphome de malte il y a 6 ans, hernie, kyste, cholestérol, arythmie, herpès génital et hépatite C.

Profil pharmacologique actuel: Haldol, Séroquel 250 mg, Ativan PRN

Antécédents familiaux :

Tentative de suicide : 1 frère et ½ frère

Arthrite chez la mère

Grand-père décédé d’une tumeur cérébrale

Oncle épileptique

65

Présentation de la personne :

Générale : Propre, soigné

Expression faciale : concentré, à l’écoute, contact visuel assez constant, attitude coopérative.

Comportement moteur : dyskinésie a/n de la langue et des doigts

État émotionnel : humeur euthymique, affect approprié (légère nervosité, mais client discute de moments forts de sa vie et il est

filmé)

Besoins de la personne :

Sommeil : 15 hrs / nuit (prends Seroquel et ativan au besoin)

Alimentation : plats congelés, céréales, Boost (supplément alimentaire), cocktail de légumes, mange mieux lorsque sa femme est là.

Café : 4-6/jour. Boissons gazeuses : 4-5/jour. Boissons énergisantes : Ø

Élimination et respiration/circulation : ok

Sexualité/intimité/amour : Peu d’effets secondaires de la médication sur sa libido et sur sa capacité érectile.

Hygiène : douche chaque 2 jours, Ménage de son appartement chaque 2 jours

Consommation de substances psychotropes :

Drogues/alcool : cessé depuis 11 ans

Tabac : 35-40/jour, n’est pas prêt à arrêter à court ou moyen terme. Croyances contraignantes : « La cigarette va me sauver », « elle

va sauver mon âme ».

Fonctions cognitives :

Pensée vive, propos cohérents

Bonne mémoire et concentration

66

Opération de la pensée :

Cours de la pensée organisée

Fonctions neurosensorielles :

Antérieurement : Personnalité limite, schizophrénie paranoïde, schizophrénie résiduelle

Actuellement : Schizophrénie affective avec hallucinations auditives, se prend pour César le chef de la planète des singes quelques

minutes par mois.

Hallucinations hypnopompiques et hypnagogiques à l’occasion

Risque suicidaire et risque d’agressivité :

3 tentatives de suicide, dont une en 1982 par phlébotomie en prison.

Incarcéré pendant 4 ans pour vol à main armée ( 1981 à 1985), puis 12 ans à l’Institut Pinel ( 1985 à 1997).

Se disait dangereux dans le passé, mais maintenant sait qu’il doit verbaliser ses idées agressives pour les désamorcer.

Actualisation de soi : (Où il se voit dans 5 ans)

Données manquantes

Signification accordée à l’expérience de santé :

N’accepte pas sa maladie mentale. Pour lui il a des « difficultés émotionnelles », il est « intoxiqué par ses émotions »

Soin

Diagnostic médical :

Antérieur : Rémission lymphome de malte, schizophrénie paranoïde, schizophrénie résiduelle.

Actuel : Personnalité limite et schizophrénie affective (début à l’adolescence), peu d’influence sur ses AVQ

Depuis sa sortie de l’Institut Pinel (1997) : 3 hospitalisations involontaires (Causes : 1. Rupture amoureuse, 2. Crise d’identité

67

sexuelle (homosexualité?), 3. Paranoïa sur les gangs de rue)

Aucune hospitalisation volontaire

Ce qui l’aide lorsqu’il vit des difficultés : verbaliser, se faire écouter, mais qu’on ne panique pas avec ce qu’il dit, la médication et se

ramener au moment présent.

Symptômes qui indiquent une décompensation : critiquer les citoyens, arrêter de parler, philosopher +++, vouloir être végétarien

Éléments d’évaluation manquants

- A-t-il des enfants ?

- Ses projets dans les 5 prochaines années ?

- Craintes, peurs face à la maladie ?

- Fait-il de l’activité physique ?

Qualités de l’infirmière lors de l’entrevue semi-structurée

- Introduction : Se présente, but de l’entrevue, met le client à l’aise

- Techniques de communication : validation, résumé, ressort ses forces, demande des précisions, etc.

Appendice F

Plan thérapeutique infirmier de M. X – Version tuteur

69

EXEMPLE

PLAN THÉRAPEUTIQUE INFIRMIER- FORMULAIRE

Constat de l’évaluation

Date Heure No Problème ou besoin

prioritaire

Initiale Résolu/Satisfait Professionnels/

services

concernés

Date Heure Init.

2015-09-27 11h00 1 Schizophrénie affective G.B. Équipe multi.

2015-09-27 11h00 2 Apprentissage de

l’autogestion des signes et

symptômes de rechute

G.B. Équipe multi.

2015-09-27 13h00 3 Consomme peu d’aliments du

groupe alimentaire (fruits et

légumes)

G.B. Nutritionniste

2015-09-28 15h30 4 Ne fait aucune activité

physique

G.B. Équipe multi.

Kinésiologue

Suivi clinique

Date Heure No Directives infirmières Initiales Cessée/réalisée

Date Heure Initiales

2015-09-27 11h00 1 Évaluer signes d’agressivité

1-2 Aviser inf. si signes de décompensation

(hallucinations auditives, philosopher

+++, arrête de parler, s’isole, critique

+++, etc.)

1-2 Proposer Ativan PRN si présence

d’agitation psychomotrice +++

.

2 Aviser inf. si prise d’anxiolytique ≥ 3

nuits consécutives

G.B.

2015-09-27 13h00 3 Évaluer motivation à avoir une

alimentation plus saine

70

3 Demander consultation avec

nutritionniste

3 Planifier les repas de la semaine en

présence de sa femme q Lundi

(Dir. verbale au client)

3 Manger ≥ 1 fruit ET 1 légume par jour

(Dir. verbale au client)

G.B.

2015-09-28 15h30 4 Évaluer motivation à faire des activités

physiques

4 Évaluation condition physique en

kinésiologie

4 Prendre une marche de 20 min

q 2 jours

G.B.

Signature de l’infirmière Initiales Programme/service

Francine Carré (nom fictif) F.C. Unité de psychiatrie - jour

71

Appendice G

Plan de soins thérapeutique infirmier pour M. X – Version tuteur

72

Exemple de plan de soin thérapeutique infirmier pour M. X

Apprentissage de l’autogestion des signes et symptômes de rechute.

Objectifs :

Que le client :

Identifie 3 actions/interventions à poser en cas de signes et symptômes de rechute d’ici 2 jours.

Interventions :

Encourager le client à aviser l’infirmière lorsqu’il perçoit 2 signes et symptômes de rechute et/ou

présente hallucinations auditives qui persistent après 30 min.

Encourager le client à verbaliser ses pensées/émotions lorsqu’il perçoit des signes et symptômes

de rechutes.

Évaluer signes d’agressivité à chaque rencontre de suivi.

Adopter de saines habitudes de vie

Exemple d’objectifs en fonction des connaissances et des motivations de M. X :

Que le client :

Identifie 4 points positifs à apporter des changements dans ses habitudes de vie.

Inclus au minimum 2 fruits et 2 légumes dans son alimentation par jour d’ici 1 mois.

Diminue sa consommation de café : ≤ 2 par jour d’ici 1 mois.

Diminue sa consommation de boissons gazeuses ≤ 1 par jour d’ici 1 mois.

Prenne une marche d’au moins 20 minutes par jour q1-2 jour(s) d’ici 1 semaine.

Interventions :

Encourager le client à manger des légumes et des fruits quotidiennement.

Aider le client à se fixer des objectifs alimentaires hebdomadaires (Exemple : Cette semaine, je

veux diminuer ma consommation de café à 3 par jour).

Encourager le client à faire des activités physiques quotidiennement.

Faire du renforcement positif sur les changements effectués.

73

Appendice H

Déroulement du laboratoire

Laboratoire 2 : La démarche de soin en santé mentale

Préparation au laboratoire 2 :

Effectuer la Formation interactive sur le Plan thérapeutique infirmier (PTI), OIIQ (si ce n’est pas déjà fait)

Lire le Guide d’application de la norme de documentation du PTI, OIIQ (si ce n’est déjà fait)

Lire le chapitre 4 de Fortinash (2013), pages 72-97, en insistant sur le vocabulaire utilisé en santé mentale.

Relire au besoin la démarche de soins infirmiers humaniste-caring

Lire le canevas-guide de la démarche spécifique humaniste-caring selon les quatre concepts centraux de la discipline infirmière spécifique à la santé mentale sur Studium.

TITRE : La démarche de soins en santé mentale (3 heures)

Objectif terminal de la leçon :

- Effectuer une démarche de soins dans un contexte de santé mentale

Activités d’enseignement

(ce que le prof fait)

Activités d’apprentissage

(ce que font les élèves)

Objectifs spécifiques

(pourquoi on le fait)

Ouverture :

Retour sur le laboratoire d’interaction comme préalable à la

démarche de soins.

Rappel des phases de la démarche de soins infirmiers

caring : collecte de données/analyse et interprétation des

données/ planification des soins (caring) / évaluation

(rappel du cours théorique).

Discussion informelle sur le

contexte de soin en santé mentale

(10 minutes).

Différencier la démarche de soin

selon qu’elle s’applique à un

contexte de santé physique ou à un

contexte de santé mentale.

75

Déroulement

Activité 1

L’entrevue d’accueil et la collecte de données de la personne :

Ces données vous amèneront à faire un PTI et un Plan de soins

infirmiers et donc, à poser un problème dans le but d’intervenir.

Visionnement de la vidéo où l’infirmière Mme France Carré

(nom fictif) s’entretient avec un client. Cette vidéo

représente une pratique standard d’une entrevue initiale

dans un contexte de changement de clinique externe par le

client.

Retour sur l’exercice d’observation en utilisant la collecte de

données humaniste-caring.

Visionnement de la vidéo et collecte

de données individuelle (50

minutes).

Collecte de données de la personne :

en équipe de quatre personnes (Aller

à l’essentiel : le plus pertinent pour

formuler des objectifs PTI et PDSI)

(20 minutes).

Plénière sur les éléments souvent

oubliés par les étudiants dans la

collecte de données (15 minutes).

Vérification des éléments manquants

ou à ajouter sur la collecte de

données (5 minutes).

Énoncer les éléments de la collecte

de données de la personne dans un

contexte de santé mentale.

Pause 15 minutes

76

Activité 2

L’analyse et l’interprétation des données

Portrait global de l’expérience de santé découlant de l’analyse

et de l’interprétation : compréhension de l’expérience de santé

de la personne.

Compréhension de l’expérience de

santé à partir de l’entretien visionné

par équipe de quatre et par le

regroupement de données, identifier

les besoins/problèmes issus de cette

situation de santé (10 minutes).

Résumer votre compréhension de

l’expérience de santé de la

personne.

Activité 3

La planification des soins et l’évaluation

Caractéristiques du plan de soins en santé mentale

Exemples de plans de soins

Caractéristiques de l’évaluation du plan de soins en santé

mentale.

Produire un plan de soins à partir

d’au moins un objectif de soin

(15 minutes).

Discuter des inscriptions au plan

thérapeutique infirmier (PTI)

(15 minutes).

Plénière (20 minutes)

Formuler un plan de soins infirmiers

à partir d’objectifs SMART.

Identifier les inscriptions à retenir

pour le PTI.

Évaluation du laboratoire par de courtes questions (10 minutes) Post-cours

Amener les schémas des APSICS effectués pour les

laboratoires 3, 4 et 5 et revoir les notions de relation

d’aide pour les laboratoires 3, 4 et 5

Appendice I

Sondage d’appréciation par les étudiants

78

Sondage pour les étudiants – Laboratoire 2

1) Selon vous, est-ce que les activités d’apprentissage dans ce laboratoire ont contribué à votre

apprentissage de l’évaluation de la condition de santé mentale ?

Tout à fait en accord

Plutôt en accord

Plutôt en désaccord

Pas du tout en accord

2) Selon vous, est-ce que ces activités d’apprentissage ont permis de développer votre jugement

clinique concernant l’évaluation de la condition mentale?

Tout à fait en accord

Plutôt en accord

Plutôt en désaccord

Pas du tout en accord

3) Selon vous, quel est votre sentiment de compétence à effectuer une évaluation de la condition

mentale?

Je me sens tout à fait compétente

Je me sens plutôt compétente

Je ne me sens pas vraiment compétente

Je ne me sens pas du tout compétente

4) Laquelle de ces affirmations vous décrit le mieux ?

A) Je me sens tout à fait capable de transférer ces connaissances dans la pratique.

B) Je me sens plutôt capable de transférer ces connaissances dans la pratique malgré

quelques difficultés.

C) J’aurais beaucoup de difficultés à transférer ces connaissances dans la pratique.

D) Je serais incapable de transférer ces connaissances dans la pratique.

79

5) Si vous n’avez pas répondu A) à la question précédente, veuillez indiquer à quel(s) élément(s)

d’apprentissage vous attribuez vos difficultés à transférer vos connaissances dans la pratique.

Je dois me pratiquer davantage à effectuer une démarche de soins.

Je dois faire le même exercice avec des patients ayant d’autres diagnostics.

Je dois pouvoir faire une démarche de soins en contexte réel (ex. : en stage)

Autre(s) :

Autres commentaires sur l’activité ?

Merci !

80

Appendice J

Sondage d’appréciation par les tutrices

81

Sondage pour les tutrices (réponses à développement) – Laboratoire 2

1) Quelle est votre appréciation du déroulement du laboratoire? (Temps, vidéo, activités, etc.)

2) Croyez-vous que ce modèle d’apprentissage est un bon moyen pour soutenir l’apprentissage de

l’évaluation de la condition mentale pour des étudiantes en sciences infirmières au

baccalauréat? Justifiez.

3) Croyez-vous que ce modèle d’apprentissage de l’évaluation de la santé mentale permettra

d’accroître la sécurité et la qualité des soins offerts par les infirmières formées à l’aide de celui-

ci? Justifiez.

4) Qu’est-ce que vous changeriez dans ce laboratoire? Pourquoi?

5) Qu’est-ce que vous ne changeriez pas dans ce laboratoire? Pourquoi?

82

Appendice K

Compilation des résultats du sondage des étudiants (1ere cohorte)

83

Compilation des données (sondage étudiant cohorte de Laval n=100)

Questions A) B) C) D)

1) Selon vous, est-ce que les activités d’apprentissage dans ce laboratoire ont contribué à votre apprentissage de l’évaluation de la condition de santé mentale ?

Tout à fait en

accord

50

Plutôt en accord

47

Plutôt en

désaccord

3

Pas du tout en

accord

0

2) Selon vous, est-ce que ces activités d’apprentissage ont permis de développer votre jugement clinique concernant l’évaluation de la condition mentale?

Tout à fait en

accord

45

Plutôt en accord

50

Plutôt en

désaccord

5

Pas du tout en

accord

0

3) Selon vous, quel est votre sentiment de compétence à effectuer une évaluation de la condition mentale?

Je me sens tout à

fait compétente

7

Je me sens plutôt

compétente

64

Je ne me sens pas

vraiment

compétente

28

Je ne me sens pas

du tout

compétente

1

4) Laquelle de ces affirmations vous décrit le mieux ?

Je me sens tout à

fait capable de

transférer ces

connaissances

dans la pratique

14

Je me sens plutôt

capable de

transférer ces

connaissances

dans la pratique

malgré quelques

difficultés.

78

J’aurais beaucoup

de difficultés à

transférer ces

connaissances

dans la pratique.

8

Je serais incapable

de transférer ces

connaissances

dans la pratique.

0

84

5) Si vous n’avez pas répondu A) à la question précédente, veuillez indiquer à quel(s) élément(s) d’apprentissage vous attribuez vos difficultés à transférer vos connaissances dans la pratique?

Je dois me

pratiquer

davantage à

effectuer une

démarche de

soins.

33

Je dois faire le

même exercice

avec des patients

ayant d’autres

diagnostics.

42

Je dois pouvoir

faire une

démarche de soins

en contexte réel

(ex. : en stage).

44

Autre(s) :

Non applicable :

14

Pas répondu à

cette question :

2

Autres commentaires

- Avoir un exemple concret est rassurant, pertinent et instructif. 14

- Il est difficile de tous s’entendre sur quoi inscrire au PTI. 4

- Trop serré dans le temps. 3

- Aide à visualiser les habiletés de communication. 2

- Difficile de trouver les besoins prioritaires et les objectifs puisque l’APSIC sur la schizophrénie n’a pas été fait.

2

- Aucun problème explicite donc difficile à identifier. 1

- Rafraichit la mémoire sur la démarche de soins. 1

- Il serait préférable d’effectuer des jeux de rôle. 1

85

Appendice L

Compilation des résultats du sondage des étudiants (2e cohorte)

86

Compilation des données (sondage étudiant cohorte de Montréal, n=109)

Questions A) B) C) D)

1) Selon vous, est-ce que les activités d’apprentissage dans ce laboratoire ont contribué à votre apprentissage de l’évaluation de la condition de santé mentale ?

Tout à fait en

accord

36

Plutôt en accord

65

Plutôt en

désaccord

8

Pas du tout en

accord

0

2) Selon vous, est-ce que ces activités d’apprentissage ont permis de développer votre jugement clinique concernant l’évaluation de la condition mentale?

Tout à fait en

accord

27

Plutôt en accord

70

Plutôt en

désaccord

11

Pas du tout en

accord

0

3) Selon vous, quel est votre sentiment de compétence à effectuer une évaluation de la condition mentale?

Je me sens tout à

fait compétente

0

Je me sens plutôt

compétente

47

Je ne me sens

pas vraiment

compétente

61

Je ne me sens pas

du tout

compétente

1

4) Laquelle de ces affirmations vous décrit le mieux ?

Je me sens tout à

fait capable de

transférer ces

connaissances

dans la pratique.

4

Je me sens plutôt

capable de

transférer ces

connaissances

dans la pratique

malgré quelques

difficultés.

92

J’aurais

beaucoup de

difficultés à

transférer ces

connaissances

dans la pratique.

13

Je serais

incapable de

transférer ces

connaissances

dans la pratique.

0

87

5) Si vous n’avez pas répondu A) à la question précédente, veuillez indiquer à quel(s) élément(s) d’apprentissage vous attribuez vos difficultés à transférer vos connaissances dans la pratique?

Je dois me

pratiquer

davantage à

effectuer une

démarche de

soins.

35

Je dois faire le

même exercice

avec des patients

ayant d’autres

diagnostics.

40

Je dois pouvoir

faire une

démarche de

soins en contexte

réel (ex. : en

stage).

67

Autre(s) :

Non applicable :

4

Pas répondu à

cette question :

2

Autres

commentaires

- Avoir un exemple concret est rassurant, pertinent et instructif.

10

- Difficile de faire la démarche de soins sans avoir vu la théorie (Schizophrène).

1

- Pertinent de valider les points de vue de chaque équipe pendant les exercices.

1

- Difficile de faire une entrevue en stage sans l’avoir pratiquée.

1

- Répétitif de refaire une démarche de soin en classe et dans le stage.

1

- Aide à clarifier les particularités de la démarche de soins dans le contexte de santé mentale.

1

88

Appendice M

Commentaires de l’équipe de formateurs (1ere cohorte)

89

Commentaires de l’équipe de formateur (1ere cohorte)

Trop serré dans le temps / manque de temps pour effectuer toutes les activités

d’apprentissage.

Demander aux étudiants de lire le canevas de collecte de données avant le laboratoire

pour faciliter l’activité de collecte de données pendant et après le visionnement de

l’entrevue et leur permettre une collecte davantage en profondeur.

Identifier les éléments de la collecte de données à faire ressortir par les tuteurs en

plénière.

Pertinence d’expliquer dans quel contexte se déroule l’entrevue semi-structurée visionnée.

Difficulté à évaluer le non verbal du patient compte tenu de l’angle de la caméra (au-

dessus des acteurs).

Inquiétude des étudiants en lien avec l’expertise de l’infirmière partenaire.

90

Appendice N

Commentaires de l’équipe de formateurs (2e cohorte)

91

Commentaires de l’équipe de formateur (2e cohorte)

Les étudiants semblaient davantage préparés

Gestion du temps et organisation des activités facilitées

En tant qu’infirmière on s’y retrouve plus facilement dans cette vidéo que dans la vidéo

montrant une entrevue entre une psychiatre et un patient.

Serait-il pertinent de fournir le gabarit d’un PTI aux étudiants pour faciliter leur

organisation lorsque vient le temps de poser des besoins/problèmes prioritaires et leurs

interventions associées.