Une voix pour la terre…La consommation est la nico-tine du xxie siècle. Bien sûr, mon engagement...
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BORÉAL
karel mayrand
comment je me suis engagé
pour notre planète
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Les Éditions du Boréal4447, rue Saint-Denis
Montréal (Québec) h2j 2l2
www.editionsboreal.qc.ca
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Une voix pour la Terre
Karel Mayrand
Une voix pour la Terre
Comment je me suis engagé pour notre planète
Boréal
© Les Éditions du Boréal 2012
Dépôt légal: 2e trimestre 2012
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Diffusion au Canada: DimediaDiffusion et distribution en Europe: Volumen
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Mayrand, Karel
Une voix pour la Terre: comment je me suis engagé pour notre planète
Comprend des réf. bibliogr.
isbn 978-2-7646-2177-6
1. Écologistes (Défenseurs de l’environnement) – Biographies. 2. Écologisme. 3. Environnement – Protection. 4. Développement durable. 5. Mayrand, Karel. I. Titre.
ge55.m39 2012 333.72092’2 c2012-940369-5
isbn papier 978-2-7646-2177-6
isbn pdf 978-2-7646-3177-5
isbn epub 978-2-7646-4177-4
Les opinions exprimées dans ce livre sont celles de l’auteur et ne représentent pas les positions de la Fondation David Suzuki ou de Réalité Climatique Canada.
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À Pierre Marc Johnson, qui m’a ouvert toutes les portes.
À David Suzuki, qui a ouvert toutes grandes mes fenêtres.
À mes amis et collègues, innombrables, qui sont chaque jour la voix des prochaines générations.
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Vivre, c’est transformer en conscience une expérience aussi large que possible.
andré Malraux
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i n t r o d u c t i o n
de Berlin à rio : la fin du monde tel que nous le connaissons
Aujourd’hui, je n’ai pas composté, j’ai conduit une voiture et j’ai mangé de la viande. Ma famille produit une quan-tité effarante de déchets, et ma consommation d’énergie est nettement trop élevée. Je ne mange pas bio, et mon café n’est pas toujours équitable. Je ne porte pas de vête-ments recyclés et je ne me promène pas avec un thermos en inox qui pend de mon sac à dos. Je suis un écologiste atypique. Ces clichés ne me décrivent pas.
Contrairement à la plupart de mes collègues que j’ad-mire et qui m’inspirent par leur engagement personnel, je ne mène pas une vie exemplaire. Je ne peux faire la leçon à personne. Au quotidien, je fais face aux mêmes hésita-tions et difficultés que mes voisins. Comme la majorité des Occidentaux, je vis dans un cycle de surconsomma-tion dont j’essaie de sortir. La consommation est la nico-tine du xxie siècle.
Bien sûr, mon engagement écologiste se répercute sur mes valeurs et mes comportements. Je possède encore une
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voiture, mais je l’utilise de moins en moins. Je vis en ville et j’utilise les transports en commun. J’ai beaucoup dimi-nué ma consommation de viande rouge et j’ai éliminé l’eau embouteillée de ma vie. J’ai adopté les sacs réutili-sables pour faire mes courses. Je consomme de moins en moins. Encore trop.
Je suis né en 1972, l’année où s’est tenue la Conférence de Stockholm des Nations Unies sur l’environnement et le développement. Outre cette coïncidence, rien ne me prédestinait à m’engager pour la cause écologiste.
J’ai grandi à Rimouski, dans l’est du Québec, dans une rue d’où nous avions une vue magnifique sur le Saint-Laurent. À cet endroit, on distingue à peine la rive nord qui se trouve à une cinquantaine de kilomètres. Le fleuve est magnifique. Il continue de nous habiter, même après que nous avons quitté la région.
Mon enfance est remplie de randonnées le long du fleuve et d’escalades sur les falaises qui le bornent. Parmi nos jeux préférés: s’approcher le plus près possible des oies des neiges avant qu’elles s’envolent en une nuée blanche, au grand dam des chasseurs, ou encore marcher sur le fleuve à marée basse en essayant sans trop de succès de ne pas abîmer nos chaussures. Nous aimions aussi beaucoup lancer des cailloux sur les trains qui passaient près du fleuve. La gloire à celui qui atteindrait la «caboose».
En été, la nature était accessible à quelques minutes de vélo. Des sentiers magnifiques suivaient les rives de la rivière Rimouski. Nous avions baptisé une clairière près de la rivière le «paradis». À neuf ans, dans une famille athée, c’était ce qui se rapprochait le plus de la notion que j’avais de l’Éden. C’était un lieu tout simplement parfait.
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J’adorais par-dessus tout grimper aux arbres. Là-haut, je pouvais voir tout le quartier, observer les oiseaux ou simplement me préparer à la prochaine invasion extrater-restre. Sur les sentiers du littoral à Rimouski, une de nos cabanes faites avec des clous provenant du chemin de fer du CN est encore là après trente ans. Pas de quoi se vanter pour un écologiste.
Nous partions en randonnées pour des heures et reve-nions invariablement assoiffés et affamés, rêvant d’un verre de jus de raisin. Comme je n’ai pas eu la chance de camper ou de visiter des parcs naturels avec mes parents, mon rapport avec la nature s’est défini au cours de ces journées passées en expéditions le long du fleuve ou de la rivière Rimouski.
Durant mon enfance, la nature était toujours à proxi-mité bien que j’aie toujours vécu en ville. Malheureuse-ment, ce n’est plus le cas de la majorité des enfants aujour-d’hui. Étrangement, la nature était absente de mon éducation. Nous apprenions à l’école que la nature consis-tait en des ressources naturelles exploitables. On m’a enseigné la fierté pour l’Homme de maîtriser les forces de la nature. La nature était une force à dominer.
Bien qu’omniprésente autour de moi, la nature était absente de mon univers. Je ne pouvais identifier les arbres, les fleurs et les oiseaux que je rencontrais. Les mots éco-système et biodiversité ont été absents de mon éducation. Je ne comprenais pas les processus naturels autrement que dans leur relation avec l’Homme. Mon rapport avec la nature était très semblable à celui de notre économie: ce qui n’avait pas d’utilité immédiate pour l’Homme n’avait aucune valeur. Comme beaucoup d’autres, on m’a
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inculqué cette notion perverse qu’exploiter la nature et ses ressources signifiait la mettre en valeur. La nature n’avait pas de valeur en elle-même. Encore aujourd’hui, un arbre coupé a plus de valeur qu’une forêt vivante.
J’ai grandi dans la peur de la catastrophe nucléaire. On m’a appris que les deux superpuissances pouvaient en appuyant sur un simple bouton rouge détruire plusieurs fois la planète. L’idée qu’une telle chose puisse se produire par erreur me hantait. À tout moment le monde pouvait être anéanti, en quelques minutes. Que nous puissions faire disparaître notre planète plusieurs fois avec notre arsenal nucléaire me paraissait d’une inconcevable absur-dité. D’ailleurs, le concept stratégique qui décrivait cet équilibre de la terreur se nommait «destruction mutuelle assurée», ou MAD («folie») selon l’acronyme anglais. Comment expliquer à un enfant de dix ans que des adultes pourraient tout détruire pour résoudre un conflit? Je comprenais déjà que nous avions la responsabilité de pro-téger notre planète contre nous-mêmes. Il n’est pas éton-nant qu’une partie importante du mouvement écologiste soit née du mouvement antinucléaire.
Je suis entré à l’Université McGill en 1991 en sciences politiques, me concentrant sur l’Europe de l’Est, l’Union soviétique et la stratégie nucléaire. Je suis sorti de l’Uni-versité Laval en 1996 avec une maîtrise en relations internationales spécialisée en développement durable. Comment expliquer ce revirement? Deux événements fondamentaux ont changé mon univers: la chute du mur de Berlin et le sommet de Rio.
«It’s the end of the world as we know it (and I feel fine)», chantait le groupe américain REM en 1987. Alors que
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nous dansions sur cette musique, peu d’entre nous pou-vaient mesurer la valeur prophétique de cette chanson. Au cours des cinq années suivantes, la chute du mur de Ber-lin, la disparition de l’Union soviétique, le sommet de Rio, l’avènement d’Internet et la notion de mondialisation allaient révolutionner notre monde. Et c’est dans ces années charnières que s’est défini mon engagement et celui de plusieurs autres individus de ma génération.
Tout a commencé un jour de novembre 1989.«Les voyages privés vers l’étranger peuvent être auto-
risés sans présentation de justificatifs1.» C’est en ces termes laconiques que Günter Schabowski, membre du bureau politique du Parti communiste est-allemand a annoncé la chute du mur de Berlin, le 9 novembre 1989. J’avais dix-sept ans à l’époque. La chute du mur est pro-bablement l’événement qui a été le plus déterminant dans mon cheminement professionnel.
Par-delà les conséquences géopolitiques extraordi-naires de la chute du bloc de l’Est, cet événement a profon-dément marqué ma génération. En quelques années, une pensée nouvelle s’est imposée, celle du développement durable. Après une polarisation de près d’un demi-siècle entre les idéologies libérale et marxiste, le vide laissé par la seconde a permis l’émergence d’une pensée alternative qui intégrait à la fois des considérations de justice sociale et des considérations écologistes. Désormais, le moteur de l’histoire ne serait plus la lutte des classes, mais le rapport
1. Hans-Hermann Hertle et Katrin Elsner, Mein 9. November, Berlin, Nicolai, 1999.
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de notre espèce avec son environnement. Notre propre lutte pour la préservation de notre espèce.
Quelques années plus tard, en 1992, le sommet de Rio a marqué l’imagination d’une génération de militants en devenir. Ce sommet, le plus grand jamais organisé, a for-mulé un projet de société global, Action 21, qui permettait d’envisager un autre monde, la seule solution de rechange à la mondialisation débridée qui allait caractériser les années 19902. Après un demi-siècle d’emprisonnement dans l’étau idéologique de la guerre froide se dessinait enfin une voie dans laquelle nous pouvions nous recon-naître.
Quelque part au début des années 1990, le monde tel que nous le connaissions a basculé. La menace d’une des-truction instantanée de notre planète a fait place à une préoccupation quant à la destruction graduelle de nos systèmes naturels, représentant une sorte de supplice de la goutte d’eau pour l’ensemble de l’humanité. Si nous ne nous inquiétons plus aujourd’hui de la possibilité de voir notre planète disparaître à la suite d’une seule conflagra-tion nucléaire, nous savons que notre niveau de consom-mation actuelle requerrait les ressources de plusieurs pla-nètes Terre. Nouvelles menaces, mêmes absurdités. Mais un défi encore plus grand: celui de nous réinventer.
Car cette fois il s’agit non pas de décrisper les relations entre deux superpuissances, mais de redéfinir nos rap-
2. Action 21, Plan d’action du Sommet des Nations-Unies sur l’Environnement et le Développement, Rio de Janeiro, 1992. A/CONF.151/26/Rev.1
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ports avec notre écosystème. De redéfinir notre mode de développement économique et social. De la même manière que nous avons dû maîtriser l’arme nucléaire, nous devons maîtriser notre industrialisation, les effets de nos technologies ainsi que ceux de notre croissance démographique et de notre consommation débridées.
Une lente révolution est en cours. Le manifeste en a été écrit à Rio. Et le monde dans lequel vivront nos enfants ne ressemblera en rien à celui dans lequel nous sommes nés. Pour le meilleur, si nous réussissons, ou pour le pire, si nous échouons. J’ai fait le pari de m’engager dans cette révolution non seulement parce qu’elle est nécessaire, mais aussi parce qu’elle est juste.
Alors que plusieurs s’engagent pour la cause environ-nementale dans un prolongement de leur militantisme personnel, j’ai fait le chemin inverse. Je me suis engagé intellectuellement pour la cause du développement durable et suis devenu un militant par une lente prise de conscience. Ce livre est le récit de cette prise de conscience, dont la seule issue pouvait être l’engagement.
Dans La Peste, Albert Camus, par la bouche de Tarrou, affirme que devant un cataclysme qui affecte l’humanité entière on doit faire le choix de s’engager. Il s’agit d’un choix humain fondamental. N’étant pas lui-même méde-cin, il s’engagera comme bénévole auprès du docteur Rieux et organisera des formations sanitaires volontaires pour lutter contre la peste. Face au fléau, Tarrou choisit l’engagement citoyen. Devant la destruction systématique des systèmes naturels qui assurent la vie sur terre, j’ai fait ce choix. Celui de défendre la nature et notre espèce par la raison.
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Je suis un écologiste imparfait, mais qui a choisi son camp.
Je ne saurais préciser avec certitude le moment où j’ai pris la décision de m’engager pour la cause écologiste. Au cours des vingt dernières années, plusieurs rencontres et expériences marquantes ont défini mon engagement. Mes recherches, notamment pour plusieurs gouvernements et organismes des Nations Unies, ont fait le reste.
Ce livre est celui de mon engagement. Il met en scène les événements, les prises de conscience et les rencontres marquantes qui l’ont défini. Il met en scène les personnes qui m’ont donné les clés de mon propre engagement. De Laure Waridel à David Suzuki en passant par Pierre Marc Johnson, Oscar Arias, Wangari Maathaï, Sheila Watt-Cloutier et Al Gore, il relate mes rencontres avec trois femmes et quatre hommes, dont trois Prix Nobel de la paix, de générations différentes, issus du monde développé comme du monde en voie de déve- loppement. Chaque chapitre est le fruit d’une rencontre avec l’un d’entre eux. Le livre en son entier est le fruit de ma rencontre avec moi-même. Avec l’humanité. Avec la Terre.
Les personnes qui m’accompagnent dans ce livre par-tagent une force d’indignation qui les a menées à l’enga-gement. Elles partagent également la capacité d’inspirer, d’élever les consciences. Leur voix nous renvoie le reflet de notre humanité commune et de notre volonté enfouie de poursuivre des idéaux universels de paix et de justice. Elle éveille aussi notre indignation devant la destruction implacable de ce miracle qu’est la vie sur terre. Leur voix agit comme un miroir qui révèle ce qu’il y a de meilleur en
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chacun de nous, un miroir qui nous pousse parfois à pas-ser de la simple prise de conscience à l’engagement.
C’est exactement ce qui s’est produit pour moi. Cha-cune de ces rencontres s’est déroulée à un moment char-nière de ma vie, contribuant à éveiller ma conscience, à nourrir mon indignation, à approfondir ma réflexion. Si j’ai fait le choix de prendre la parole librement et de m’en-gager pour notre planète, c’est parce que les personnes rencontrées ont contribué à libérer ma voix. Ayant eux-mêmes conquis cette liberté, ils ont su me donner confiance en ma propre voix. Comme pour des millions d’autres personnes qu’ils ont inspirées, mon engagement est le fruit de leurs efforts. Ils l’ont mis au monde.
Ce livre est une voix de plus pour la Terre. La mienne. Je souhaite qu’il en incite d’autres à faire le saut de la conscience à l’engagement et à venir grossir les rangs de ceux qui ont fait le choix de défendre notre planète et l’avenir de l’humanité. Parce que chaque voix qui s’ajoute porte en elle la promesse de milliers d’autres.
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table des matières 271
table des matières
introduction • De Berlin à Rio: la fin du mondetel que nous le connaissons 11
1 • Laure Waridel: le nouvel engagement citoyen 21
2 • Pierre Marc Johnson: une mondialisation à visage humain 43
3 • Oscar Arias: la voix de la paix 71
4 • Wangari Maathaï: semer la liberté 97
5 • Sheila Watt-Cloutier: debout sur le toit du monde 129
6 • Al Gore : l’homme de persuasion massive 153
7 • David Suzuki: l’équilibre sacré 219
conclusion • Faire tomber le mur de l’indifférence 259
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Crédits et reMerCieMents
Les Éditions du Boréal reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour leurs activités d’édition et remercient le Conseil des Arts du Canada pour son soutien financier.
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Mark Abley Parlez-vous boro?
Marcos Ancelovici et Francis Dupuis-Déri L’Archipel identitaire
Bernard Arcand Abolissons l’hiver! Le Jaguar et le Tamanoir
Margaret Atwood Cibles mouvantes Comptes et Légendes
Denise Baillargeon Naître, vivre, grandir. Sainte-Justine, 1907-2007
Bruno Ballardini Jésus lave plus blanc
Maude Barlow Dormir avec l’éléphant
Maude Barlow et Tony Clarke L’Or bleu
Pierre Beaudet Qui aide qui?
Éric Bédard Les Réformistes Recours aux sources
Thomas R. Berger La Sombre Épopée
Carl Bergeron Un cynique chez les lyriques
Tzeporah Berman Vertes années
Gilles Bibeau Le Québec transgénique
Gilles Bibeau et Marc Perreault Dérives montréalaises La Gang: une chimère à apprivoiser
Michel Biron La Conscience du désert
Michel Biron, François Dumont et Élizabeth Nardout-Lafarge Histoire de la littérature québécoise
François Blais Un revenu garanti pour tous
Mathieu Bock-Côté La Dénationalisation tranquille Fin de cycle
Jean-Marie Borzeix Les Carnets d’un francophone
Gérard Bouchard et Alain Roy La culture québécoise est-elle en crise?
Serge Bouchard L’homme descend de l’ourse Le Moineau domestique Récits de Mathieu Mestokosho, chasseur innu
Gilles Bourque et Jules Duchastel Restons traditionnels et progressifs
Joseph Boyden Louis Riel et Gabriel Dumont
Philippe Breton et Serge Proulx L’Explosion de la communication à l’aube du xxie siècle
Dorval Brunelle Dérive globale
Georges Campeau De l’assurance-chômage à l’assurance-emploi
Claude Castonguay Mémoires d’un révolutionnaire tranquille
extrait du catalogue
Luc Chartrand, Raymond Duchesne et Yves Gingras Histoire des sciences au Québec
Jean-François Chassay La Littérature à l’éprouvette
Julie Châteauvert et Francis Dupuis-Déri Identités mosaïques
Jean Chrétien Passion politique
Adrienne Clarkson Norman Bethune
Marie-Aimée Cliche Fous, ivres ou méchants? Maltraiter ou punir?
Chantal Collard Une famille, un village, une nation
Nathalie Collard et Pascale Navarro Interdit aux femmes
Collectif La Révolution tranquille en héritage
Douglas Coupland Marshall McLuhan
Gil Courtemanche Le Camp des justes La Seconde Révolution tranquille Nouvelles Douces Colères
Harold Crooks La Bataille des ordures Les Géants des ordures
Tara Cullis et David Suzuki La Déclaration d’interdépendance
Michèe Dagenais Montréal et l’eau
Isabelle Daunais et François Ricard La Pratique du roman
Louise Dechêne Habitants et Marchands de Montréal au xviie siècleLe Peuple, l’État et la guerre au Canada sous le Régime français
Serge Denis Social-démocratie et mouvements ouvriers
Benoît Dubreuil et Guillaume Marois Le Remède imaginaire
Carl Dubuc Lettre à un Français qui veut émigrer au Québec
André Duchesne Le 11 septembre et nous
Christian Dufour La Rupture tranquille
Valérie Dufour et Jeff Heinrich Circus quebecus. Sous le chapiteau de la commission Bouchard-Taylor
Renée Dupuis Quel Canada pour les Autochtones? Tribus, Peuples et Nations
Shirin Ebadi Iranienne et libre
Joseph Facal Quelque chose comme un grand peuple Volonté politique et pouvoir médical
Joseph Facal et André Pratte Qui a raison?
David Hackett Fischer Le Rêve de Champlain
Vincent Fischer Le Sponsoring international
Dominique Forget Perdre le Nord?
Graham Fraser Vous m’intéressez Sorry, I don’t speak French
Alain-G. Gagnon et Raffaele Iacovino De la nation à la multination
Lysiane Gagnon Chroniques politiques L’Esprit de contradiction
Robert Gagnon Questions d’égouts
Danielle Gauvreau, Diane Gervais et Peter Gossage La Fécondité des Québécoises
Yves Gingras et Yanick Villedieu Parlons sciences
Jacques T. Godbout Le Don, la Dette et l’Identité L’Esprit du don
Peter S. Grant et Chris Wood Le Marché des étoiles
Allan Greer Catherine Tekakwitha et les Jésuites Habitants et Patriotes La Nouvelle-France et le Monde
Scott GriffinL’Afrique bat dans mon cœur
Steven Guilbeault Alerte! Le Québec à l’heure des changements climatiques
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Stéphane Kelly À l’ombre du mur Les Fins du Canada La Petite Loterie
Will Kymlicka La Citoyenneté multiculturelle La Voie canadienne
Tracy Kidder Soulever les montagnes
Mark Kingwell Glenn Gould
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Céline Lafontaine Nanotechnologies et Société
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Jean-Christophe Laurence et Laura-Julie Perreault Guide du Montréal multiple
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Jocelyn Létourneau Les Années sans guide Passer à l’avenir Que veulent vraiment les Québécois?
Jean-François Lisée Nous Pour une gauche efficace Sortie de secours
Jean-François Lisée et Éric Montpetit Imaginer l’après-crise
Jocelyn Maclure et Charles Taylor Laïcité et liberté de conscience
Marcel Martel et Martin Pâquet Langue et politique au Canada et au Québec
Karel Mayrand Une voix pour la Terre
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Pierre Monette Onon:ta’
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Michel Morin L’Usurpation de la souveraineté autochtone
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Wajdi Mouawad Le Poisson soi
Christian Nadeau Contre Harper
Pascale Navarro Les femmes en politique changent-elles le monde?Pour en finir avec la modestie féminine
Antonio Negri et Michael Hardt Multitude
Pierre Nepveu Gaston Miron
Lise Noël L’Intolérance
Marcelo Otero L’Ombre portée
Martin Pâquet Tracer les marges de la Cité
Jean Paré Conversations avec McLuhan, 1960-1973
Roberto Perin Ignace de Montréal
Daniel Poliquin René Lévesque Le Roman colonial
José del Pozo Les Chiliens au Québec
André Pratte L’Énigme Charest Le Syndrome de Pinocchio Wilfrid Laurier
Jean Provencher Les Quatre Saisons dans la vallée du Saint-Laurent
John Rawls La Justice comme équité Paix et démocratie
Nino Ricci Pierre Elliott Trudeau
Noah Richler Mon pays, c’est un roman
Jeremy Rifkin L’Âge de l’accès La Fin du travail
Christian Rioux Voyage à l’intérieur des petites nations
Antoine Robitaille Le Nouvel Homme nouveau
Régine Robin Nous autres, les autres
François Rocher Guy Rocher. Entretiens
Jean-Yves Roy Le Syndrome du berger
Louis Sabourin Passion d’être, désir d’avoir
Christian Saint-Germain Paxil(®) Blues
John Saul Dialogue sur la démocratie au Canada Mon pays métis
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Dominique Scarfone Oublier Freud?
Michel Seymour De la tolérance à la reconnaissance
Patricia Smart Les Femmes du Refus global
David Suzuki Ma dernière conférence Ma vie Suzuki: le guide vert
David Suzuki et Wayne Grady L’Arbre, une vie
David Suzuki et Holly Dressel Enfin de bonnes nouvelles
Charles Taylor L’Âge séculier Les Sources du moi
Pierre Trudel Ghislain Picard. Entretiens
Christian Vandendorpe Du papyrus à l’hypertexte
Yanick Villedieu La Médecine en observation Un jour la santé
Jean-Philippe Warren L’Art vivant L’Engagement sociologique Hourra pour Santa Claus! Une douce anarchie
Extrait de la publication
Mise en pages et typographie: les éditions du boréal
aChevé d’iMpriMer en avril 2012 sur les presses de Marquis iMpriMeur
à Cap-saint-ignaCe (québeC).
Ce livre a été imprimé sur du papier 100% postconsommation,
traité sans chlore, certifié ÉcoLogo
et fabriqué dans une usine fonctionnant au biogaz.
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Au tournant des années 1990, le monde tel que nous le connaissions a basculé. La menace d’une destruction instantanée de notre planète par la guerre atomique a fait place à une préoccupation quant à la destruction graduelle de nos systèmes naturels. Car, cette fois, il ne s’agit pas de redéfinir la relation entre deux superpuissances, mais notre relation avec notre écosystème. De redéfinir notre mode de développement économique et social.
Une révolution est en cours. Le manifeste en a été écrit à Rio. Et le monde dans lequel vivront nos enfants ne ressemblera en rien à celui dans lequel nous sommes nés. Pour le meilleur, si nous réussis-sons, ou pour le pire, si nous échouons. J’ai fait le pari de m’engager dans cette révolution non seulement parce qu’elle est nécessaire, mais parce qu’elle est juste.
Ce livre est le récit, à travers une suite de rencontres, du chemin, des apprentissages et des prises de conscience qui m’ont conduit àm’engager. De Laure Waridel à David Suzuki en passant par Pierre Marc Johnson, Oscar Arias, Wangari Maathaï, Sheila Watt-Cloutier et Al Gore, j’ai eu la chance de faire la connaissance de sept vision-naires et de discuter avec eux. Ils m’ont permis de trouver ma voix.
K. M.
karel mayrand
comment je me suis engagé pour notre planète
24,95 $ 18 eISBN 978-2-7646-2177-6
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Karel Mayrand est directeur général pour le Québec de la Fondation David Suzuki. Il a conseillé plusieurs gou-vernements et agences des Nations Unies. Il est pré-sident et porte-parole francophone de Réalité Clima-tique Canada, organisme fondé par Al Gore, et siège au conseil d’administration du Conseil régional de l’environnement de Montréal.Extrait de la publication