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Séquence...Lespoètesmaudits,refletsd'unmondeentransformationLectureanalytiquen°...ArthurRimbaud,"Mauvaissang",Unesaisonenenfer

-Lecturedupoème;-Analyseméthodiqueencours(àtermineràlamaison):

1. Qu'est-cequiapparentecetexteàunrécitautobiographique?Qu'est-cequequil'endistingue?(Rappelerladéfinit°d'untexteautobiographique)

2. Relevezetanalysezlechamplexicaldelavueainsiquel'évolutiondusystèmeénonciatif(pronomspersonnelsettempsverbaux)danslepoème:quetraduit,surleplansymbolique,laprogressionconstatée?

3. Àquellesfiguressuccessivess'identifielepoète?Commentezchaquefoiscequiassurelerapprochement.Quellienyat-ilentrelepoèteetlasociété?Pourquoi?

-Introduction:1)PrésentationdeRimbaud(1854-1891).2)"Mauvaissang"estun longpoèmeenprosecomposéde7sections.Lepassageétudiéenestla5èmesection./2èmepoèmedurecueilUnesaisonenenferrédigéen1873. Compte tenu de la viemouvementée de ce poète, les publications des oeuvres poétiques de cetauteurposeunvéritableproblèmeéditorial.L'essentieldespoésiesdeRimbaudparaîtrontdanslerecueilReliquaireaprèssamorten1891.Ilfaudraattendre1898pourvoirparaîtreuneéditionpresquecomplètede ses oeuvres. 3) Lecture expressive. 4)Questionposée (tte quest° tournant autour de lamodernitépoétique,delamarginalitépoétiqueetdel'imagedupoètemaudit).5)Annonceduplan.1/Uneautobiographietransfigurée-Unpoèmequis'apparenteàuneautobiographie:→Récitàla1èrepers.quiracontelesdifférentesétapesdelavied'un"je"quel'onpourraitidentifieràceluidupoète.L'évocat°dumoipassé ("Encore toutenfant, j'admirais le forçat ...") sembleexpliquer lemoiduprésent("Jesuisunebête,unnègre").→Chronologiequimarquelesgrdesétapesdelaviedupoète(Cf.biographiedeRimbaud):sonenfance/sonerrancesurlesroutes("sansgîte,sanshabit,sanspain"=commenterlerythmeternaireetlarépétit°de"sans")/sonarrivéedanslesvilles/saprisedeconsciencedesadifférenceexpriméedanslaphrase"jen'ai jamaisétédecepeuple-ci."/sadécisionderuptureaveclemondedanslequel ilvit("quittercemoment").→ Chacun des épisodes semble résonner avec la vie réelle de Rimbaud : le forçat qui fascine l'enfantpourraitêtreleJeanValjeandeVictorHugoquelepoèteadmirait;lamisèresurlesroutesfaitéchoauxfuguesdel'adolescent,notammentdurantl'hiver1871;savisiondesvillesenflammespeurrenvoyerauxbataillesdelaCommune;lafindel'extraitpeutégalementannoncerledépartpourl'Afriqueetl'abandondel'écriture("Plusdemots").-Cpt,onestloind'unrécitautobiographiqueclassique:→Le"je"quis'exprimesembledifférentdupoèteArthurRimbaud.Iln'yapasdepactevraimentaffirmé.Lesdeux"je"paraissentsemblablesmaiscelan'estqu'uneapparence.→ Lepoèmenepropose aucune chronologie réelle et vérifiable. L'utilisat°de l'articledéfini confère aurécit une dimension générale quimet à distance toot rapprochement anecdotique ("les auberges et lesgarnis","lesroutes","lesvilles"etc.)→L'expressionestavantttpoétique:s'ilestquest°d'expériencepersonnelle,celle-ciesttransfigurée.Lepoèmecondensetteunevieenqqslignes,procèdeparellipses(lesliensentrelesdifférentsmomentsnesont pas explicités) et privilégie la connotat° (la boue des villes est signe d'impureté), les formulesénigmatiques ("Onne tuerapasplusquesi tuétais cadavre")et l'image ("toutes les richesses flambantcommeunmilliarddetonnerres").2/Unitinérairesymbolique- Rimbaud développe dans son poème le champ lexical de la vue selon une progression liée à lareconnaissance en lui du poète. Au début, il subit des influences ("Je voyais avec son idée"). Puis, ladécouvertedumondeàtraversl'expériencesensiblerapportéedansle2èmeparagrapheremetenquest°lapercept°habituelle("j'avaisleregardsiperdu")et,cettefois,cesontlesautresquinereconnaissentpaslepoète("ceuxquej'airencontrésnem'ontpeut-êtrepasvus").L'arrivéedanslesvillescoïncideavecun

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fourmillementd'imagesetl'évocationquiestfaiteestcelled'unvoyant1selonl'expressionrimbaldienne:laréalitéestproprementtransfigurée("jevoyaisunemerdeflammes").Lepoètesemetalorsàtournersonregardverslui-même("jemevoyais")etlesdernièresoccurrencesneréfèrentplusausensobjectifdelavuemaisàlavisiondupoète,affranchidetouteinfluence("j'ailesyeuxfermésàvotrelumière","jenevoismêmepas...").-Parallèlement,lesystèmeénonciatifévolueaucoursdupoèmeentroistemps,chaquechangementétantmatérialiséparun tiret.Dans la 1èremoitié, on a affaire à un récit à l'imparfaitqui rend comptede ladécouvertedelaparticularitédupoète.Uneruptures'opèreparlasuite,d'abordsouslaformed'unecitat°("Prêtres,professeurs,maîtres, vousvous trompez").Lepoètepassealorsauprésentd'énonciat° ("Oui,j'ai les yeux fermés") et multiplie les adresses à de nombreux interlocuteurs (marchands, magistrat,général,...).C'estletempsdel'opposit°àlasociétéetdel'accusat°desesmembreslesplusreprésentatifs.Dansunedernièreétape(àpartirde"Cepeupleestinspiré..."),lepoètesembleseparleràlui-même("meconnais-je ?") et des phrases nominales apparaissent ("Plus de mots"), certaines énumérant une suited'exclamat°uninominales.Lesujetlyriqueromptfinalementavectoutinterlocuteuretaffirmesadécisiond'allervivresadifférenceailleurs.3/Lepoèteetlamarginalité-Identificat°dupoèteàtroisfiguresmarginalesrejetéesparlasociété:leforçat,Jeanned'Arcetlenègre.Le rapprochement avec le forçat relève de la fascinat°, ce que soulignent l'italique "avecson idée" et levocabulaireparadoxaldelasanctificat°("qu'ilsauraientsacrés","plusdeforcequ'unsaint","témoindesagloire"). Avec Jeanne d'Arc, on a affaire à une comparaison qui naît de la vision intérieure du bûcher :comme elle, Rimbaud s'imagine condamné pour sorcellerie, ("je suis de la race qui chantait dans lesupplice").Enfin,l'identificat°aveclenègreestsansdoutelaplusaboutie,commel'indiquelepassageàlamétaphore:"jesuisunebête,unnègre".LetermechoisiparRimbaudn'estpaspéjoratifàsonépoque,cequ'ilreprésente(primitivitéetsauvagerie)estperçudefaçonnégativeparlasociétéoccidentale.-Lerapprochementavecsestroisfiguresmetenlumièrelerapportconflictuelentrelepoèteetlasociété.Dans un 1er temps, le poète lui-même est jugé ("devant une foule exaspérée, en face du pelotond'exécution"),accuséd'êtreétrangerauxvaleursdelasociété(successiondephrasesnégativesrelativesau Christianisme, à la justice, à lamorale...) et qui assure sa défense dans un plaidoyer au style direct(répétit°de"vousvoustrompez").Dansleparagraphesuivant,lesrôlessontinversésetc'estlepoètelui-mêmequidénonce("Vousêtesdefauxnègres...")etquipasseenrevue(passageaututoiement),dansunegradat°delabaseausommet,touslesmembresdelasociété.-Lepoèterejettedoncradicalementlasociétéoccidentaleetrevendiqueunretouràlaprimitivitéenfouie,àunenaturesauvagedont lenègreest le symboleetque la findupoème illustreà travers l'évocat°del'anthropophagie,deladanseetdelatranse.Quantàladisparit°delaparole("Plusdemots"),ellesignelafin du logos (la parole) sur quoi est fondée la civilisat° occidentale. L'écriture poétiquemime ainsi latranseet lescrispar la juxtaposit°demotsdéliésde toutesyntaxe.Telleestmanifestement lavéritablecondit°dupoèteetsonseulsalutpossible("Jepuisêtresauvé"),àl'écartdelasociétéetcréantsapropremythologie("j'entreauvrairoyaumedesenfantsdeCham").Conclusion:1)Montrezquevousréponduàlaquestionquivousaétéposée.(Ilfaudrabieninsistersurlamarginalitédupoèteetlamodernitédecetexte)2)Faitesunlienavecuntextedugroupement,avecunelectureenpensantàbienétoffercelien.

1Lettreditedu"voyant"écritepasArthurRimbauden1871àPaulDemeny,unpoètequ'ilrencontrelorsdesafugueàDouaien1870.Danscettelettre,ArthurRimbaudexposesonprogrammepoétique:"(...)lepoète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens. Toutes lesformesd'amour,desouffrance,defolie; ilcherchelui-même, ilépuiseen lui tous lespoisons,pourn'engarderquelesquintessences.Ineffabletortureoùilabesoindetoutelafoi,detoutelaforcesurhumaine,oùildeviententretouslegrandmalade,legrandcriminel,legrandmaudit,-etlesuprêmeSavant!-Carilarriveàl'inconnu!-Puisqu'ilacultivésonâme,déjàriche,plusqu'aucun!Ilarriveàl'inconnu;etquand,affolé, il finiraitparperdre l'intelligencedesesvisions, il lesavues!Qu'ilcrèvedanssonbondissementparleschosesinouïesetinnommables:viendrontd'autreshorriblestravailleurs; ilscommencerontparleshorizonsoùl'autres'estaffaissé!"