Une Mine de Diamants Sous Vos p - Russell H. Conwell

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  • Une Mine deDiamants sous vospieds

    Russell H. Conwell

    Club Positif

  • Une Mine deDiamants sous vospieds

    Lhistoire dAli HafedLa mine la plus magnifique de toutelhistoire de lhumanit38 millions deuros sur quelqueshectaresDu ptrole sous ses piedsUn type derreur universelNous commettons tous cette erreurCeux qui ont de largent sont-ilsmalhonntes ?On peut faire plus de bien avec de

  • largent que sans argentLa crainte de la richesse est unprjugGagner de largent maintenant etici ? Cest trop tardLa dvotion et le succs en affaireont le mme processusProfite de la vieSi vous ntes pas n riche vousavez beaucoup de chanceCe quil vous faut pour russir,cest du bon sens, pas de largentLe Secret du SuccsLhistoire du jeune homme pauvreet sans travailVotre possibilit de vous enrichirest infinieQui sont les plus grands inventeurs

  • du monde ?La vritable grandeur est souventmconnueDes millions de revenu sansinvestissement de dpartNe cherchez pas ailleurs ce qui setrouve dj sous vos piedsLa grandeur est dj en vousRalisez de grandes actions avecpeu de moyensAccomplissez de vastes choses entoute simplicit

    Pour en savoir plusCredits

  • Lhistoire dAliHafed

    En descendant le Tigre et lEuphrateil y a de nombreuses annes avec ungroupe de voyageurs anglais, je me suisretrouv sous la conduite dun vieuxguide arabe que nous avions engag Bagdad.

    Jai souvent song que ce guideressemblait nos coiffeurs danscertaines de ses caractristiquesmentales. Il estimait que son devoir taitnon seulement de nous guider le long deces fleuves et de faire ce pour quoi il

  • tait pay, mais aussi de nous divertir enracontant des histoires curieuses etmystrieuses, anciennes et modernes,tranges et familires. Jen ai oublibeaucoup, et je suis heureux quil en soitainsi, mais il y en a une que jenoublierai jamais.

    Le vieux guide menait mon chameaupar le licou sur les rives de ces coursdeau antiques et me racontait histoiresur histoire, jusqu ce que je me lassede les entendre et que je ne les couteplus. Ce guide ne ma jamais irritlorsquil se mettait en colre du fait quejarrtais de lcouter. Mais je mesouviens quil tait sa coiffe turque etquil la faisait tournoyer pour attirer

  • mon attention. Je le voyais du coin delil, mais je ne le regardais pasdirectement par crainte quil me raconteune autre histoire. Bien que je ne soispas une femme, je finissais par leregarder, et aussitt il en commenaitune nouvelle.

    Il ma dit :

    Je vais maintenant vous raconterune histoire que je rserve mes amisintimes.

    Lorsquil a insist sur les mots amis intimes , jai cout, et je meflicite de lavoir fait. Je lui suisprofondment gr de cette histoire, carjen ai fait un cours que 1.674 jeunes

  • gens ont entendu au collge, se flicitantgalement que je laie coute.

    Le vieux guide ma dit quautrefois,un ancien Perse du nom dAli Hafedvivait proximit de lIndus. Ali Hafedpossdait une vaste exploitationagricole. Il avait des vergers, deschamps de crales et des jardins. Ilavait de largent plac ; il tait riche etsatisfait. Il tait satisfait parce que richeet, riche parce que satisfait.

    Un jour, le vieil agriculteur persereut la visite dun vieux prtrebouddhiste, un sage dOrient. Le prtresassit au coin du feu et dit au vieilagriculteur comment notre monde avaitt cr. Il lui dit que ce monde ntait

  • autrefois quune nappe de brume. LeTout-Puissant mit son doigt dans cettenappe et commena le tournerlentement, puis de plus en plus vitejusqu ce quenfin, la nappe de brumetourbillonne pour se transformer en uneboule de feu.

    Ensuite, cette boule roula danslunivers, atteignant en passant dautresnappes de brume, dont elle condensalhumidit extrieure jusqu ce quelletombe dans un dluge de pluie sur sasurface torride et en refroidisse lacrote extrieure. Alors, le feu intrieur,jaillissant vers lextrieur en traversantla crote, forma les montagnes et lescollines, les valles, les plaines et les

  • prairies de notre monde merveilleux. Sicette masse fondue jaillissait etrefroidissait trs rapidement, elledevenait du granit ; moins rapidement,du cuivre ; moins rapidement, delargent ; moins rapidement encore, delor, et, aprs lor, les diamants virent lejour.

    Le vieux prtre dit :

    Un diamant est une gouttecongele de lumire solaire.

    Or, cela est littralement exact sur leplan scientifique : un diamant est undpt de carbone provenant du soleil. Levieux prtre dit Ali Hafed que silpossdait un diamant de la taille de son

  • pouce, il pourrait acheter le comt, etque sil possdait une mine de diamants,il pourrait asseoir ses enfants sur destrnes grce linfluence que leurdonnerait leur grande richesse.

    Ali Hafed avait tout entendu sur lesdiamants et sur leur valeur, et il fut unhomme pauvre lorsquil alla se coucherce soir-l. Il navait rien perdu, mais iltait pauvre parce que mcontent, etmcontent par crainte dtre pauvre. Ildit : Je veux une mine de diamants etresta veill toute la nuit.

    Tt le matin, il alla voir le prtre. Jesais dexprience quun prtre est trsindispos lorsquon le rveille tt lematin. Ali Hafed secoua le prtre,

  • dissipant ses rves, et lui demanda :

    Vas-tu me dire o je peux trouverdes diamants ?

    Des diamants ? Que veux-tu faireavec des diamants ?

    Eh bien, je veux tre immensmentriche.

    Dans ce cas, va et trouve-les.Cest tout ce que tu as faire : partir leschercher. Ensuite, ils seront toi.

    Mais je ne sais pas o aller.

    Eh bien, si tu tombes sur un coursdeau qui court travers du sable blanc,

  • entre de hautes montagnes, tu trouverastoujours des diamants dans ce sable.

    Je ne crois pas quil existe un telcours deau.

    Oh si, il y en a plein. Tout ce quetu as faire, cest partir les chercher.Ensuite, ils seront toi.

    Ali Hafed rpondit :

    Je vais partir.

    Ainsi, il vendit son exploitation,rassembla son argent, confia sa famille un voisin et partit la recherche dediamants. Il commena ses recherches,avec raison mon avis, dans les monts

  • de la Lune. Ensuite, il se rendit enPalestine, erra en Europe, puis enfin,lorsquil eut dpens tout son argent,quil se trouva en haillons, pauvre etpitoyable, il se retrouva sur le bord dela baie de Barcelone, en Espagne, o unimmense raz-de-mare vint rouler entreles piliers dHercule.

    Le pauvre homme, afflig, souffrant,mourant, ne put rsister lhorribletentation de se lancer dans les flots quivenaient lui. Il coula sous la crtecumante pour ne jamais plus se relever.

    Lorsque le guide meut racont cettehistoire terriblement triste, il arrta lechameau que je montais et se rendit larrire de la caravane pour fixer les

  • bagages qui se dtachaient dun autrechameau. Jen profitai pour rflchir son histoire. Je me souviens de mtredemand : Pourquoi rserve-t-il cettehistoire ses amis intimes ?. Ilsemblait ny avoir ni dbut, ni milieu, nifin, rien du tout. Il sagissait de lapremire histoire que javais entenduede ma vie o le hros mourait aupremier chapitre. Je navais quunchapitre de cette histoire, et le hrostait mort.

    La mine la plusmagnifique de toutelhistoire de

  • lhumanitLorsque le guide revint pour

    reprendre le licou de mon chameau, ilpoursuivit immdiatement son histoire,passant au deuxime chapitre, commesil ny avait eu aucune interruption.

    Lhomme qui avait achetlexploitation dAli Hafed mena sonchameau dans le jardin pour le faireboire. Comme le chameau se penchaitvers leau peu profonde du ruisseau, lesuccesseur dAli Hafed remarqua uncurieux clat de lumire provenant dusable blanc du cours deau. Il en retiraune pierre noire ayant un oeil lumineuxqui rflchissait toutes les nuances de

  • larc-en-ciel. Il apporta la pierre dans lamaison, la dposa sur le dessus de lachemine centrale et loublia.

    Quelques jours plus tard, le mmevieux prtre vint rendre visite ausuccesseur dAli Hafed. Ds quil ouvritla porte du salon, il remarqua lclat delumire provenant du dessus dechemine, se prcipita et cria :

    Voici un diamant ! Ali Hafed est-il revenu ?

    Oh non, Ali Hafed nest pasrevenu, et il ne sagit pas dun diamant.Ce nest quune pierre que jai trouvejuste l, dans notre propre jardin.

  • Mais, rtorqua le prtre, jetassure que je sais reconnatre undiamant quand jen vois un. Je suiscertain quil sagit dun diamant.

    Alors, ils se prcipitrent ensemblevers le vieux jardin, remurent le sableblanc avec leurs doigts, et voilquapparurent dautres gemmes, plusbelles et plus prcieuses que lapremire.

    Cest ainsi, me dit le guide et cest lapure vrit, que fut dcouverte la minede diamants de Golcanda, la mine laplus magnifique de toute lhistoire delhumanit, surpassant les gisements deKimberley, en Australie. Le Koh-i-Noor, qui orne la couronne

  • dAngleterre, et lOrloff, le plus grosdiamant du monde, qui pare la couronnede Russie, proviennent tous deux decette mine.

    Lorsque le vieux guide arabe meutracont le deuxime chapitre de sonhistoire, il enleva sa coiffe turque et lafit tourner en lair pour attirer monattention sur la morale. Les histoires desguides arabes ont toujours une morale,bien quelle ne soit pas toujours morale.

    En faisant tournoyer son couvre-chef,il me dit :

    Si Ali Hafed tait rest chez lui etavait fouill dans son propre cellier,dans ses propres champs de bl ou dans

  • son propre jardin, il aurait possd des mines de diamant au lieu de souffrirdune pauvret extrme, de la faim et demourir en se suicidant dans un paystranger. Car chaque hectare de cetteferme ancienne, oui, chaque pellete deterre a permis par la suite de mettre jour des pierres prcieuses qui, depuislors, ont orn les couronnes desmonarques.

    Lorsquil eut racont la morale deson histoire, je compris pourquoi ilrservait celle-ci ses amis intimes .Mais je ne lui dis pas que je lavaiscompris. Ctait la manire de ce vieilArabe mesquin dexprimerindirectement ce quil nosait pas dire

  • franchement qu son avis, il y avait uncertain jeune homme qui parcourait alorsle Tigre et qui serait mieux chez lui, enAmrique. Je ne lui dis pas que javaiscompris. En revanche, je lui dis que sonhistoire men rappelait une autre, que jelui racontai rapidement et dont je vaisvous faire part galement.

    38 millions deuros surquelques hectares

    Je lui parlais dun homme qui, en1847, possdait un ranch en Californie.II avait entendu dire quon avaitdcouvert de lor dans le sud de laCalifornie. Passionn par lor, il vendit

  • son ranch au colonel Sutter et partit pourne jamais revenir. Le colonel Sutterconstruisit un moulin sur un cours deauqui traversait le ranch.

    Un jour, sa petite fille ramena chezelle du sable mouill quelle avaitramass dans la rigole et le tamisa dansses doigts devant le feu. Dans ce sablequi scoulait, un visiteur vit lespremiers dpts brillants dor vritablequon eut jamais dcouvert enCalifornie. Lex-propritaire du ranchvoulait de lor, et il aurait pu en trouverabondamment chez lui. En fait, depuiscette poque, on en a extrait pour 38millions deuros sur peine quelqueshectares. Il y a 8 ans environ, jai fait un

  • cours ce sujet dans une ville proche duranch et lon ma dit que depuis desannes et des annes, un propritairerecueille pour un tiers, pour 1270 eurosdor tous les quarts dheure, jour et nuit,non imposables.

    Du ptrole sous sespieds

    Mais je peux mieux illustrer monpropos en relatant un fait qui sestproduit chez moi, en Pennsylvanie. Sil ya quelque chose que jaime par-dessustout lorsque je suis sur une estrade, cestdavoir devant moi un auditoiredAllemands de Pennsylvanie auquel

  • madresser.

    Il y avait un homme en Pennsylvanie,fort semblable tant de Pennsylvaniens,qui possdait une exploitation agricole,et qui avait fait de cette exploitationexactement ce que jen aurais fait si jenavais possd une en Pennsylvanie : illavait vendue.

    Mais avant de la vendre, il avaitdcid dassurer son avenir enrecueillant de lhuile lourde de houillepour son cousin, qui travaillait dans cesecteur au Canada, premier endroit olon a dcouvert du ptrole sur lecontinent nord-amricain. cettepoque recule, o on lextrayait des

  • cours deau.

    Ainsi, cet agriculteur de Pennsylvaniecrivit son cousin pour lui demanderdu travail. Vous voyez, mes amis, cetagriculteur ntait pas idiot. Il navaitpas abandonn son exploitation avantdavoir autre chose faire.

    De tous les nigauds qui courent lemonde, je nen connais pas de pire quecelui qui abandonne son travail avantden avoir trouv un autre.

    Cest particulirement le cas dans maprofession, mais ce nest pas du tout lecas pour un homme qui cherche divorcer. Lorsquil crivit son cousinpour lui demander du travail, celui-ci lui

  • rpondit : Je ne peux pas tengager,car tu ne connais rien lindustrie duptrole .

    Eh bien, se dit le vieil agriculteur, jevais me renseigner. Et, avec un zle desplus louables, il se mit tout apprendresur le sujet. Il commena par ledeuxime jour de la cration, poque ole monde tait recouvert dunevgtation paisse et luxuriante qui,depuis lors, sest transforme engisements primitifs de charbon. Il tudiale sujet jusqu ce quil dcouvre quelexploitation de ces riches gisements decharbon fournit lhuile lourde de houillequil est intressant de pomper etjusqu ce quil apprenne comment cette

  • huile jaillit du sol avec les sources. Iltudia jusqu ce quil connaisse sonaspect, son odeur, son got, et quilsache comment la raffiner. Ensuite, ilcrivit son cousin :

    Je comprends lindustrie duptrole . Son cousin lui rpondit :

    Trs bien, viens .

    Ainsi, il vendit son exploitation, qui,selon les archives du comt, lui rapporta8330 euros, fort exactement. Il tait peine parti que lhomme qui avaitrachet son exploitation dcida desoccuper de lalimentation en eau dubtail. Il dcouvrit que lancienpropritaire, des annes auparavant,

  • avait jet une planche en travers duruisseau qui courait larrire deltable. Le bord de cette planchesenfonait de quelques centimtres dansleau. La planche, ainsi dispose sur leruisseau, avait pour but de rejeter surlautre rive un rebut dgotant pour quele btail ny accde pas. Le btail buvaitdonc en aval de la planche.

    Mais lhomme qui tait parti auCanada avait ainsi retenu pendant 23 ansun torrent dhuile lourde de houille qui,selon les dclarations des gologuesdtat de Pennsylvanie, dix ans plustard, valait, dj lpoque, 100millions deuros pour ltat.

    Il y a quatre ans, notre gologue a

  • dclar que la dcouverte valait unmilliard deuros pour ltat. Lhommequi possdait ce territoire, sur lequel at btie ultrieurement la ville deTitusville et o se trouvent les vallesde Pleasantville, avait tudi le sujetdepuis le deuxime jour de la crationjusqu aujourdhui. Il lavait tudijusqu ce quil sache tout son propos,et pourtant, il a tout vendu pour 83.300euros. Encore une fois, jaffirme quecest insens.

    Un type derreuruniversel

  • Mais il me faut une autre illustration.Jai trouv celle-ci dans leMassachusetts, et je suis dsol quil ensoit ainsi, car cest mon tat dorigine.Ce jeune homme du Massachusettsalimente aussi ma pense. Il avaitfrquent le collge de Yale, o il avaittudi les mines et lexploitationminire. Il devint un excellent ingnieurdes mines, auquel les autorits deluniversit confirent la charge deformer les tudiants qui avaient pris duretard dans leurs cours. Lors de sadernire anne dtudes, il gagnait 150euros par semaine pour ce travail.Lorsquil fut diplm, son salaire passade 150 450 euros par semaine.

  • On lui offrit une chaire, et il allaimmdiatement chez lui voir sa mre. Silon avait fait passer le salaire du jeunehomme de 150 156 euros, il auraitgard son travail, dont il aurait t fier,mais comme on lavait fait passer 450euros dun seul coup, il dit :

    Mre, je ne vais pas travaillerpour 450 euros par semaine. Un hommeavec un cerveau comme le mien,travailler pour 450 euros par semaine !Allons en Californie dcouvrir desmines dor et dargent, et nous seronsimmensment riches.

    Sa mre rpondit :

    coute, Charlie, cest tout aussi

  • bien dtre heureux que dtre riche.

    Oui, dit Charlie, mais cest aussibien dtre riche et heureux.

    Et ils avaient tous deux raison.Comme il tait fils unique et quelle taitveuve, ce fut lui qui lemporta. Il en esttoujours ainsi.

    Ils rendirent leurs biens dans leMassachusetts et, au lieu daller enCalifornie, se rendirent dans leWisconsin, o il trouva du travail pourune socit dexploitation de mines decuivre, la Superior Copper MiningCompany, encore une fois pour 150euros par semaine, mais une conditionde son contrat stipulait quil aurait un

  • intrt dans toutes les mines quildcouvrirait pour lentreprise. Je nepense pas quil dcouvrit jamais uneseule mine, et si je songe nimportequel actionnaire de la socit, je regrettequil nait rien dcouvert.

    Jai des amis qui ne sont pas iciparce quils navaient pas les moyensdacheter un titre de transport. Ilsavaient des parts dans cette socit lpoque o le jeune homme ytravaillait. Ce jeune homme stait rendul-bas, et je nai jamais plus entenduparler de lui. Je ne sais pas ce quil estadvenu de lui, sil a trouv des mines ounon, mais je ne pense pas que ce soit lecas.

  • Cependant, je connais lautre ct delhistoire. Le jeune homme avait peinequitt sa vieille exploitation que lenouveau propritaire se mit ramasserdes pommes de terre. Les pommes deterre poussaient dj dans le sollorsquil racheta la ferme.

    Alors que le vieil agriculteurramenait un panier plein de pommes deterre, il le plaa contre le mur de pierre.Dans le Massachusetts, les Fermes sontpresque toutes entoures de murs depierre. Il faut prendre garde de biendgager lentre pour avoir de la placepour mettre les pierres. Lorsque lepanier fut plein, il le posa sur le sol, letira dun ct, le poussa de lautre.

  • Alors quil dplaait le panier, ilremarqua, dans un coin du mur de pierre, proximit de lentre, un bloc dargentnatif formant un carr de 20 centimtresde ct.

    Lorsque le professeur dexploitationminire et de minralogie, quiconnaissait si bien le sujet quil nedaignait pas travailler pour 450 eurospar semaine, avait vendu cette propritdans le Massachusetts, il stait assiscarrment sur cet argent pour faireaffaire.

    Il tait n dans la proprit, y avaitt lev, et avait maintes fois frott lapierre avec sa manche jusqu ce queson expression sy reflte. Il semblait

  • dire : Voici un demi million deurosici mme, il ny a qu les ramasser ,mais il ne les avait pas ramasss.

    Il tait quelque part Newsburyport,Massachusetts, et il ny avait pasdargent cet endroit. Il y en avaitailleurs, je ne sais o, et il taitprofesseur de minralogie.

    Mes amis, ce type derreur estvraiment universel, et ce nest mme pasla peine de sourire de laventure de cejeune homme. Je me demande souvent cequil est advenu de lui. Je nen saisvraiment rien, mais je vais vous dire ceque je pense. Je pense quil est assisauprs dun feu avec ses amis autour de

  • lui, et quil leur dit quelque chose de cegenre.

    Vous connaissez ce type appelConwell, qui vit Philadelphie ?

    Oh oui, jai entendu parler de lui.

    Et connaissez vous ce type du nomde Jones, qui habite aussi Philadelphie ?

    Oui, jai galement entendu parlerde lui,

    Alors, il se met rire, secoue la tteet dit ses amis :

    Eh bien, ils ont fait exactement lamme chose que moi.

  • Et cela gche la plaisanterie, parceque vous et moi avons fait la mmechose que lui, et tandis que nous sommesl rire de lui, il est en droit a fortioride rire de nous. Je sais que jai commisles mmes erreurs, mais, bien sr, celane fait aucune diffrence, parce quon nepeut pas attendre dun homme quilprche et quil pratique en mme temps.

    Nous commettons touscette erreur

    Alors que je suis ici, ce soir, scruter cet auditoire, je vois de nouveauce que je vois sans cesse depuis 50 ans :des hommes qui commettent prcisment

  • la mme erreur.

    Je nourris souvent lespoir de voirdes jeunes gens. Jaimerais que lecollge soit rempli ce soir de collgiens,dlves du secondaire, auxquels jepuisse parler. Jaurais prfr un telauditoire, car il est impressionnable auplus haut point, nayant pas les prjugsque nous avons, nayant pas pris deshabitudes impossibles extirper, nayantpas subi les checs que nous avonssubis.

    Jaurais pu faire un tel auditoireplus de bien qu des adultes, mais jevais faire de mon mieux avec ce que jaisous la main.

  • Jaffirme que vous disposez de mines de diamants , o vous vivez.Mais, rtorquerez-vous, vous ne devezpas connatre grand-chose lendroit oje vis si vous pensez quelle recle des mines de diamants .

    Je me suis beaucoup intress unarticle paru dans le journal propos dujeune homme qui a trouv un diamant enCaroline du Nord. Il sagissait dun desdiamants les plus purs jamaisdcouverts, et il y en avait eu dautresdans la mme rgion. Je suis all voir unprofesseur distingu de minralogie etlui ai demand do venaient cesdiamants, son avis. Le professeur asorti une carte des formations

  • gologiques de notre continent et lapointe. Il a affirm quils venaient descouches carbonifres sous-jacentessusceptibles de fournir une telleproduction, stendant vers louest danslOhio et le Mississippi, ou alors, plusprobablement, vers lest, travers laVirginie et jusquaux rives delAtlantique.

    Il est vrai que les diamants setrouvaient l, car on les a dcouverts etvendus, et quils y ont t transports aucours dune priode de drive, enprovenance de quelque endroit situ aunord.

    Or, qui, part une personne partantde Philadelphie avec sa perforatrice,

  • pourra trouver aussi loin les tracesdune mine de diamants ? Ah, mes amis,vous ne pouvez pas affirmer que vous nevous trouvez pas au-dessus dun desplus grands gisements de diamants dumonde, car de tels diamants neproviennent que des mines les plusrentables quon trouve sur Terre.

    Vous possdez vous aussi une minede diamant qui peut vous rendreimmensment riche

    Mais ceci ne sert qu illustrer mapense, que je souligne en affirmant quesi vous ne possdez pas littralement devritables mines de diamants, vousdisposez de tout ce qui fait leur valeur

  • dans votre cas. La reine dAngleterreayant fait le plus grand complimentquait jamais reu une Amricaine poursa tenue du fait quelle est apparue sansaucun bijou lors dune rception rcenteen Grande-Bretagne, lusage desdiamants est pratiquement pass demode de toute faon. Vous voudrezdsormais nen porter que quelques-unssi vous souhaitez tre modeste, et vousvendrez le reste.

    Cependant, je rpte que lapossibilit de senrichir, de devenirimmensment riche, se trouve ici, l ovous vivez actuellement, ds maintenant, la porte de presque tout homme oufemme qui mcoute ce soir, et je parle

  • srieusement. Je ne suis pas venu surcette estrade, dans ces circonstances,pour vous exposer quelque chose. Jesuis venu vous dire ce que je pense trela vrit aux yeux de Dieu, et si lesannes de ma vie mont permis dequelque faon que ce soit dacqurir dubon sens, je sais que jai raison, que leshommes et les femmes assis ici, qui ontpeut-tre eu du mal acheter un billetpour cette confrence, ont leur portedes mines de diamants , la possibilitde devenir trs riches.

    Il ny a jamais eu dendroit sur Terreplus adapt pour cela que lendroit ovous vivez aujourdhui, et jamais danslhistoire du monde un homme pauvre

  • dpourvu de capitaux na eu une telleoccasion de senrichir rapidement ethonntement quici, maintenant, grceaux technologies nouvelles. Jaffirmeque cest la vrit, et je veux que vouslacceptiez comme telle, car si vouspensez que je suis venu ici simplementpour dclamer, je ferais mieux dtreailleurs. Je nai pas de temps perdre de tels propos. Je suis l pour dire ceque je crois tre vrai et, moins quecertains dentre vous deviennent plusriches grce ce que je vous dis ce soir,jaurai perdu mon temps.

    Je dclare que vous devriez vousenrichir, que cest votre devoir.Combien de mes frres pieux me

  • demandent :

    Est-ce que vous, pasteur chrtien,passez votre temps parcourir le payspour conseiller aux jeunes gens dedevenir riches, de gagner de largent ?

    Oui, bien sr.

    Ils rtorquent :

    Mais cest terrible ! Pourquoi neprchez-vous pas lvangile au lieu deparler des faons de senrichir ?

    Parce que senrichir honntement,cest suivre lvangile.

    Voil la raison. Les hommes qui

  • senrichissent peuvent devenir les plushonntes quon trouve dans lacommunaut.

    Ceux qui ont delargent sont-ilsmalhonntes ?

    Mais, me dclare un jeune hommequi est ici ce soir, on ma dit toute mavie que si quelquun a de largent, il estmalhonnte, peu honorable, mesquin etmprisable.

    Mon ami, voil pourquoi vousnavez rien : cest parce que vous avez

  • cette ide des gens. Le fondement devotre foi est compltement faux. Je tiens le dire clairement et brivement, bienque cela pourrait faire lobjet dunediscussion que je nai pas le tempsdaborder ici : 98 % des hommes richesde notre pays sont honntes. Cest pourcela quils sont riches. Cest pour celaquon leur confie de largent. Cest pourcela quils mnent de grandesentreprises et trouvent beaucoup de gensdisposs travailler pour eux. Cestparce quils sont honntes.

    Un autre jeune homme me dit :

    Jentends parfois parler dhommesqui gagnent des millionsmalhonntement.

  • Oui, bien sr, vous en entendezparler, et moi aussi. Mais ils sonttellement rares, en fait, que les journauxen parlent tout le temps, tel point quona limpression que tous les autres richesse sont enrichis malhonntement.

    Mon ami, emmenez-moi etconduisez-moi si vous avez une autodans les banlieues de Philadelphie, etprsentez-moi aux gens qui possdentleur propre maison autour de cettegrande ville, une de ces belles maisonsavec des jardins et des fleurs, de cesmaisons magnifiques artistiquementconstruites, et je vous montrerai les gensqui ont le meilleur caractre et les

  • meilleures entreprises de la ville. Voussavez que cest vrai. Un homme nestpas un homme vritable tant quil nepossde pas sa propre maison, et ceuxqui possdent la leur sont plushonorables, honntes et purs, loyaux,conomes et prudents, du fait quilspossdent leur maison.

    Le fait pour un homme davoir delargent, mme beaucoup dargent, nestpas contradictoire. Nous prchonscontre lavidit, et vous savez que nousle faisons, en chaire, si souvent, enparlant du lucre de faon tellementextrme que les chrtiens ontlimpression que lorsque nous sommesen chaire, nous estimons quil est inique

  • pour tout homme davoir de largent,jusqu ce que nous lassions passer lepanier. ce moment-l, nous manquonsde nous emporter contre les gens parcequils ne donnent pas davantagedargent. Ah, linconsquence de tellesdoctrines !

    On peut faire plus debien avec de largentque sans argent

    Largent, cest le pouvoir, et ilfaut tre suffisamment ambitieux pour enpossder. Il le faut, car on peut fairedavantage de bien avec de largent que

  • sans. Cest largent qui a permisdimprimer la Bible, de construire lesglises, denvoyer des missionnaires etde payer vos prcheurs, et vous nauriezpas beaucoup de prcheurs si vous neles payiez pas. Je suis toujours dispos ce que mon glise augmente monsalaire, car lglise qui paie le plus grossalaire est toujours celle qui obtientlargent le plus facilement. Il ny aaucune exception cette rgle.

    Lhomme qui a le plus gros salaireest celui qui peut faire le plus de biengrce au pouvoir qui lui est accord. Ille peut, bien sr, sil fait preuve delesprit voulu pour lemployer bonescient.

  • Cest pourquoi jaffirme quil vousfaut de largent. Si vous pouvez vousenrichir honntement, il est de votredevoir de chrtien pieux de le faire. Lesgens pieux commettent une terribleerreur en pensant quil faut vivre dans lednuement pour tre pieux.

    Certaines personnes me demandent :

    Navez-vous pas de sympathiepour les pauvres ?

    Bien sr que oui. Sinon, jenaurais pas donn de confrencespendant toutes ces annes. Jadmets quejaccorde ma sympathie aux pauvres,mais le nombre de pauvres qui mritentla sympathie est trs faible.

  • Accorder sa sympathie unepersonne que Dieu a punie pour sespchs, donc laider alors que Dieu lapoursuit dune juste punition, cestcommettre indubitablement le mal, etnous faisons plus de mal que nousnaidons ceux qui le mritent. Nousdevons accorder notre sympathie auxpauvres de Dieu, cest dire ceux quine peuvent subvenir leurs propresbesoins, mais souvenons-nous quil nya pas un seul pauvre aux tats-Unis quine soit devenu pauvre en partie causede ses propres dfauts ou de ceux dequelquun dautre. On ne doit pas seglorifier dtre pauvre. Dieu nous adonn labondance et la richesse. nousde savoir les utiliser.

  • Admettons cet argument et laissonscela de ct.

    Un monsieur revient sur ce point etme demande :

    Ne pensez-vous pas quil existedes choses dans le monde qui ont plusde valeur que largent ?

    Bien sr que je le pense, mais ence moment, cest de largent dont jeparle. videmment quil y a des chosesplus importantes que largent. Oh oui, jesais quil existe des choses en ce mondeplus leves, plus douces et plus puresque lor.

    Lamour est la plus grande chose qui

  • existe sur Terre, mais heureux celui quiaime et qui a beaucoup dargent.Largent, cest le pouvoir, cest la force.Largent fait le bien autant que le mal.

    Entre les mains des hommes et desfemmes de bien, il peut faire et fait lebien.

    La crainte de larichesse est un prjug

    Jai horreur de laisser les choses encet tat. Jai entendu un homme, quistait lev lors dune runion de priresdans notre ville, remercier le Seigneur,car il tait lun des pauvres de Dieu .

  • Eh bien, je me demande ce que safemme en pense. Cest elle qui gagnetout largent du mnage, et il en fume unepartie sur la vranda. Je ne veux plusvoir de pauvres de Dieu de ce type et jene pense pas que le Seigneur lesapprouve. Il existe pourtant des gensconvaincus que pour tre pieux, il fauttre trs pauvre et trs sale. a naaucun sens. Tout en apportant notresympathie aux pauvres, nenseignons pasune telle doctrine.

    notre poque, nous sommesprvenus contre le fait de conseiller unchrtien ou, comme diraient les Juifs, un homme de Dieu, datteindre larichesse. Le prjug est tellement

  • universel et il svit depuis si longtemps,je pense, que je peux citer coup sr lecas dun jeune homme que jai connu il ya de nombreuses annes, lUniversitTemple. Celui-ci, qui frquentait notrecole de thologie, se croyait le seultudiant pieux de la facult. Un soir, ilvint me voir dans mon bureau, sassitdevant mon bureau et me dit :

    Monsieur le prsident, je pensequil est de mon devoir de venir parleravec vous.

    Quel est le problme ?

    Je vous ai entendu dire lcole,lors de la remise des diplmes, queselon vous, cest une ambition honorable

  • pour un jeune homme que de dsireravoir des richesses, que cela lui donnede la modration, le rend industrieux etdsireux de se faire une bonnerputation. Vous avez affirm quelambition dun homme de gagner delargent contribue en faire un hommede bien. Or, je suis venu vous dire queselon la Sainte Bible, largent est lasource de tous les maux .

    Je lui rpondis que je navais jamaisrien vu de tel dans la Bible. Je luiconseillai daller la chapelle, dyprendre la Bible et de me montrer lacitation. Il alla donc chercher la Bible.Bientt, il revint dans mon bureau entenant la Bible ouverte, avec toute la

  • fiert fanatique du sectaire troitdesprit ou de celui qui fonde sachrtient sur une interprtation erronedes critures. Il jeta la Bible sur monbureau et me cria aux oreilles :

    Voici, monsieur le prsident, vouspouvez lire vous-mme.

    Je lui rpondis :

    Eh bien, jeune homme, vousapprendrez lorsque vous serez un peuplus vieux que vous ne pouvez pasdemander un membre dune autreconfession de lire la Bible pour vous.Vous appartenez une autre confession.Cependant, on vous apprend lcole dethologie que laccent mis sur une

  • citation, cest lexgse. Maintenant,voulez-vous bien prendre cette Bible, lalire vous-mme et y mettre laccentvoulu ?

    Il prit la Bible et lut firement :

    Lamour de largent est lasource de tous les maux.

    ce moment-l, il avait raison, etlorsquon cite juste titre les Saintescritures, on dit la vrit absolue.Pendant 50 ans, jai vcu la plus grandebataille que le Livre Saint ait jamaislivre, et jai vcu pour voir sontendard flotter librement, car jamaisdans lhistoire du monde les grandsesprits de la Terre nont si universelle-

  • ment reconnu que la Bible est la vrit,lentire vrit quen ce moment mme.

    Gagner de largentmaintenant et ici ?Cest trop tard

    Ainsi, lorsque jaffirme quil a cit laBible juste titre, il a bien videmmentdit la vrit absolue. Lamour delargent est la source de tous lesmaux . Celui qui cherche selapproprier trop rapidement ou defaon malhonnte tombe dans denombreux piges, cest une certitude.

  • Lamour de largent. Quest-ce quecest que cela ? Cest de faire delargent une idole, et lidoltrie pure etsimple, quelle quen soit la forme, estcondamne par les Saintes critures etpar le bon sens de lHomme. Celui quivoue un culte largent au lieu de songer lusage quil faudrait en faire, celuiqui idoltre tout simplement largent,lavare qui amasse largent dans songrenier ou le cache dans un bas de laine,qui refuse de linvestir de faon fairedu bien au monde, celui-l a en lui laracine de tous les maux.

    Je pense que je vais maintenantlaisser cette question de ct et rpondre celle que vous vous posez presque

  • tous :

    Existe-t-il une possibilit desenrichir chez moi, l o je vismaintenant ? Il se trouve quil est trssimple de voir o se trouve largent, etds le moment o vous voyez o il setrouve, il est vous.

    Un vieil homme assis larrire selve et me demande :

    Monsieur Conwell, avez-vousvcu Philadelphie pendant 31 ans sanssavoir que le temps est pass o lonpeut faire quoi que ce soit dans cetteville ?

    Je ne pense pas que ce soit le cas.

  • Oui, cest le cas : jai essay.

    Quel est votre domainedactivit ?

    Jai tenu un magasin ici pendant20 ans, et je nai jamais gagn plus de10.000 euros au cours de ces 20 annes.

    Eh bien, vous pouvez mesurer lebien que vous avez fait cette ville parce que cette ville vous a vers, car unhomme peut trs bien juger de ce quilvaut par ce quil reoit, cest dire parce quil est pour le monde en ce moment.Si vous navez pas gagn plus de 10.000euros en 20 ans Philadelphie,Philadelphie aurait mieux fait de vousexpulser il y a 19 ans et 9 mois. Un

  • homme na pas le droit de tenir unmagasin Philadelphie pendant 20 anssans gagner au moins 500.000 euros ouplus, mme sil ne sagit que dunepicerie de quartier au centre ville.Vous affirmez ne pas pouvoir gagner10.000 euros dans un magasin,actuellement.

    Ah, mes amis, si vous preniez lapeine de parcourir quelques pts demaisons autour de vous, de rechercherce que dsirent les gens et ce que vousdevriez leur procurer, et de calculer,crayon en main, le profit que vous feriezsi vous le leur procuriez, vous verrieztrs vite. Il y a de la richesse dans le sonmme de votre voix.

  • Quelquun dit :

    Vous ne connaissez rien auxaffaires. Les prcheurs ne connaissentjamais rien aux affaires.

    Eh bien, je vais devoir prouver queje suis un expert. Je naime pas le faire,mais jy suis oblig, car mon tmoignagene sera pas pris au srieux si je nemaffirme pas comme expert. Mon pretenait un magasin la campagne, et sil ya un endroit au monde o lon fait toutessortes dexpriences dans tous les typesde transactions commerciales, cest biendans un magasin de campagne. Je ne suispas fier de mon exprience, maisparfois, lorsque mon pre devait partir,il me laissait grer le magasin.

  • Heureusement pour lui, cela nest pasarriv trs souvent. Mais une chose estarrive plusieurs fois, mes amis. Unhomme entrait dans le magasin et medemandait

    Avez-vous des canifs ?

    Non, nous navons pas de canifs.

    Et je me mettais siffler un air. Quemimportait cet homme, de toute faon ?Un autre agriculteur entrait alors et medemandait :

    Avez-vous des canifs ?

    Non, nous navons pas de canifs.

  • Et je me mettais siffler un autre air.Un troisime homme entrait etdemandait :

    Avez-vous des canifs ?

    Non. Pourquoi tout le mondedemande-t-il des canifs ? Croyez-vousque nous avons ce magasin pour fournirdes canifs tout le voisinage ?

    La dvotion et lesuccs en affaire ont lemme processus

    Teniez-vous votre magasin ainsi

  • Philadelphie ? Le problme tait qulpoque, je navais pas appris que lefondement de la dvotion et le principedu succs en affaires sont exactement lamme chose. Lhomme qui prtend quilne peut transposer sa religion dans lesaffaires se montre idiot en affaires, ou ilest sur la voie de la faillite ou alorscest un voleur. Il est dans lun de ces 3cas, assurment. Il court lchec aubout de quelques annes. Il en estcertainement ainsi sil ne transpose passa religion dans les affaires. Si javaistenu le magasin de mon pre dun pointde vue chrtien, du point de vue de Dieu,jaurais eu un canif pour le troisimehomme lorsquil la demand.

  • Jaurais alors fait preuve de bontenvers lui et jaurais moi-mme reu unercompense, quil eut t de mon devoirdaccepter.

    Il y a certains chrtiens trop dvotsqui pensent que si lon fait un profitlorsquon vend quelque chose, on estimpie. Au contraire, il est criminel devendre des articles moins chers que cequils cotent. On na pas le droit dagirainsi. On ne peut confier son argent unhomme qui est incapable de grer sonpropre argent. On ne peut pas faireconfiance un homme de sa proprefamille qui nest pas fidle sa femme.

    On ne peut pas faire confiance unhomme dans le monde qui nest pas

  • lcoute de son propre cur, de sonpropre caractre, de sa propre vie. Il eutt de mon devoir de fournir un canif autroisime homme, et mme au deuxime,de le lui vendre et de faire un profit. Jenai pas plus le droit de vendre deschoses sans faire de profit que je nen aide les faire payer plus cher que cequelles ne valent, en toutemalhonntet. Mais je me dois de vendrechaque article de telle faon que lapersonne laquelle je le vends en fasseautant de profit que moi.

    Profite de la vieVivre et laisser vivre est le principe

  • de lvangile. Cest le principe du bonsens le plus lmentaire. Oh, jeunehomme, coute-moi : vis ta vie mesurequelle vient.

    Nattends pas davoir atteint mon gepour commencer profiter de la vie. Sije possdais les millions, ou mme 50 %de ceux-ci, que je me suis efforc degagner lpoque, ils ne me feraient pasautant de bien que le bien que je ressensici ce soir, en cette prsence presquesacre. Oh oui, je suis rcompens aucentuple ce soir du fait que je partagecomme je me suis efforc de le fairedans une certaine mesure au cours desans.

    Je ne devrais pas parler ainsi, cela

  • semble goste, mais je suis assez vieuxmaintenant pour en tre excus. Jauraisd aider mon prochain, ce que jaiessay de faire, ce que tout le mondedevrait essayer de faire, et en retirer dubonheur. Celui qui rentre chez lui enayant limpression davoir vol dixeuros ce jour-l, davoir dpouill unhomme de ce qui lui tait honntementd, celui-l ne trouvera pas le repos. Ilse lvera fatigu le lendemain matin, ettravaillera toute la journe avecmauvaise conscience. Il nest pas du toutheureux en affaires, mme sil aaccumul des millions.

    Mais celui qui a pass sa vie partager constamment avec son

  • prochain, se prvaloir de son propredroit et de son propre profit et accorder tous les autres hommes leurdroit et leur profit, vit chacune de sesjournes. De plus, il emprunte la routeroyale de la richesse. Lhistoire demilliers de millionnaires prouve quil enest ainsi.

    Lhomme qui a affirm quil negagnait rien dans un magasin dePhiladelphie a gr ses affaires ensinspirant dun principe erron.Admettons que je me rende dans votremagasin demain matin et que jedemande :

    Connaissez-vous votre voisin Untel,qui vit un pt de maisons dici, au

  • 1.240 ?

    Oh oui, je lai rencontr. Il tient lemagasin du coin.

    Do vient-il ?

    Je ne sais pas.

    Combien de personnes y a-t-ildans sa famille ?

    Je ne sais pas.

    Pour qui vote-t-il ?

    Je ne sais pas.

    Quelle glise frquente-t-il ?

  • Je ne sais pas et je men fiche.Pourquoi posez-vous toutes cesquestions ?

    Si vous aviez un magasin Philadelphie, me rpondriez-vousainsi ? Dans ce cas, vous greriez votreaffaire exactement de la mme faon quejai gr celle de mon pre, Worthington, dans le Massachusetts.Vous ne savez pas do venait votrevoisin lorsquil a emmnag Philadelphie et vous vous en fichez.

    Si vous ne vous en tiez pas fich,vous seriez riche maintenant. Si vousvous tiez intress suffisamment luipour prendre de lintrt ses affaires,pour chercher ce dont il avait besoin,

  • vous vous seriez enrichi. Mais vousparcourez le monde en affirmant quilnexiste aucune possibilit de senrichir,et voil lerreur.

    Si vous ntes pas nriche vous avezbeaucoup de chance

    Mais un autre jeune homme se lve etdit :

    Je ne peux pas me lancer dans lesaffaires.

    Je parle ici des affaires, mais le

  • principe sapplique tous les mtiers.

    Et pourquoi ne pouvez-vous pasvous lancer dans les affaires ?

    Parce que je ne dispose pas dumoindre capital.

    Oh, crature faible et prtentieuse quine voit pas plus loin que le bout de sonnez ! a vous rend sans dfense quedentendre un jeune homme affirmer :

    Ah, si javais plein de capitaux,comme je deviendrais riche.

    Jeune homme, pensez-vous quevous allez vous enrichir si vousdisposez de capitaux ?

  • Certainement.

    Eh bien, certainement pas. Sivotre mre a plein dargent et quellevous installe dans le commerce, cestvous qui allez lui faire son affaire, avecles capitaux quelle vous fournira.

    Ds le moment o un jeune homme ouune jeune femme obtient plus dargentquil nen a eu dans sa jeunesse par uneexprience pratique, il est maudit. Il nesert rien un jeune homme ou unejeune fille dhriter de largent. Cela nesert rien de laisser de largent vosenfants, mais si vous leur donnez unebonne ducation, si vous leur confrezun esprit chrtien et un noble caractre,si vous leur offrez un vaste cercle

  • damis, si vous leur donnez un nomhonorable, cela vaut beaucoup mieuxque si vous leur laissez de largent. Ilserait beaucoup plus mauvais pour euxet pour le pays, de leur laisser quelqueargent que ce soit.

    Oh, jeune homme, si vous avez hritde largent, ne le considrez pas commeune aide. Cet argent vous damnera toutevotre vie et vous privera des meilleureschoses quoffre lexistence humaine. Ilny a pas de classe de gens sur laquelleil faille sapitoyer davantage que les filset les filles inexpriments des riches denotre gnration. Je mapitoie sur le filsde lhomme riche. Il ne pourra jamaisconnatre les meilleures choses de la

  • vie.

    Lune des meilleures choses de lavie, cest quand un jeune homme gagnesa propre vie, quil se fiance une jeunefemme adorable et quil dcidedacheter sa propre maison. Avec cetamour vient aussi linspiration divine envue de meilleures choses, et ilcommence conomiser son argent. Ilcommence abandonner ses mauvaiseshabitudes et mettre de largent labanque.

    Lorsquil possde quelques milliersdeuros, il se rend en banlieue pourrechercher une maison. Il se rend lacaisse dpargne, peut-tre, pour obtenirla moiti du prix, puis il va voir sa

  • femme.

    Lorsquil lui fait passer le seuil de lamaison pour la premire fois, il lui ditavec une loquence que je ne pourraijamais imiter :

    Jai gagn cette maison moi-mme. Elle est entirement moi, et jela partage avec toi.

    Cest l le moment le plus grandioseque puisse connatre le cur dunhomme.

    Mais le fils dun homme riche nepourra jamais connatre a.

    Il amnera son pouse dans une

  • demeure plus belle, sans doute, mais ilsera oblig de lui dire : Ma mre madonn ceci, ma mre ma donn cela ,jusqu ce que sa femme souhaitedavoir pous sa mre. Le fils dunhomme riche me fait piti.

    Les statistiques du Massachusettsdmontrent que moins dun fils dhommeriche sur 17 meurt riche. Le fils delhomme riche me fait piti, sauf sil a lebon sens de lan des Vanderbilt, ce quiarrive parfois. Celui-ci tait all voirson pre et lui avait demand :

    As-tu gagn tout cet argent ?

    Oui, mon fils. Jai commenc travailler sur un ferry-boat, pour

  • quelques euros par jour.

    Alors, rpondit le fils, je ne veuxpas de ton argent.

    Et il chercha sengager sur un ferry-boat ce samedi soir mme. Il ne trouvapas de place, mais russit obtenir untravail pour 30 euros par semaine.videmment, si le fils dun homme richeagit ainsi, il acquiert la discipline dunpauvre, qui vaut davantage pournimporte quel homme que des tudesuniversitaires. Il est alors en mesure desoccuper des millions de son pre.Mais en gnral, les hommes riches nepermettent pas leurs enfants de passerpar ce qui les a rendus riches.

  • Gnralement, les hommes riches nepermettent pas leurs fils de travailler,sans parler de leurs mres ! Comment,elles pensent que ce serait une honte quede laisser leur pauvre petite poulemouille sans forces gagner sa vie entravaillant honntement. Je nai aucunepiti pour ces fils de riches.

    Je me souviens de lun dentre eux Niagara. Je crois que je me souviensdun autre bien plus proche. Je pensequil y a des messieurs prsents qui ontassist un grand banquet, et jedemande pardon ses amis. Lors de cebanquet, ici Philadelphie, un jeunehomme au grand cur, qui tait assis ct de moi, me dit :

  • Monsieur Conwell, vous tesmalade depuis deux ou trois ans.Lorsque vous sortirez, prenez malimousine. Elle vous conduira chez voussur Broad Street.

    Je lai remerci avec effusion, etpeut-tre ne devrais-je pas mentionnerlincident de cette faon, mais je ne faisque relater les faits. Je suis mont sur lesige ct du chauffeur de cettelimousine, et pendant que nous roulions,je lui ai demand :

    Combien a cot cette limousine ?

    Soixante huit mille euros, et il ad payer la T.V.A. l-dessus.

  • Eh bien, rtorquai-je, lepropritaire de cette automobile laconduit-il jamais lui-mme ?

    En entendant cela, le chauffeur se mit rire de si bon cur quil perdit lecontrle de la voiture. Il fut tellementsurpris de ma question quil monta sur letrottoir et frla un lampadaire enredescendant. Lorsquil fut de nouveaudans la rue, il continua rire jusqu ceque lauto tremble tout entire. Il dit :

    Lui, conduire cette voiture ! Cesttout juste sil en sait assez pour en sortirlorsque nous arrivons destination.

    Ce quil vous faut

  • pour russir, cest dubon sens, pas delargent

    Je dois aussi vous parler du fils dunhomme riche, Niagara. Je revenaisdune confrence lhtel, et enmapprochant de la rception, je vis lefils dun millionnaire de New York. Ilsagissait dun spcimen indescriptibledimpuissance anthropologique. Il avaitune calotte sur le ct du crne, avec ungland dor sur le dessus. Il portait sousle bras une canne avec un pommeau enor qui pesait plus que sa tte. Il estdifficile de dcrire un tre tel que ce

  • jeune homme. Il portait un monocle travers lequel il ne voyait rien, desbottillons en cuir verni quilempchaient de marcher, et despantalons qui lempchaient desasseoir : habill comme une sauterelle.Ce criquet humain sapprocha de larception alors que jentrais, ajusta sonmonocle opaque et sadressa ainsi aurceptionniste. Il pensait parler un langage chti .

    Mssieur, voudriez-vous avoirlextrme obligeance de me qurir dupapier et des enveloppes ?

    Le rceptionniste le mesurarapidement du regard, sortit le papier etles enveloppes dun tiroir, les jeta

  • travers le comptoir vers le jeune hommeet retourna ses registres. Vous auriezd voir ce jeune homme lorsque lepapier et les enveloppes glissrent verslui. Il se gonfla comme un dindon,rajusta son monocle opaque et scria :

    Hol ! Mssieur, veuillezdemander un serviteur dapporter cepapier et ces enveloppes sur le bureaul-bas.

    Oh, le pauvre, le misrable, lemprisable petit singe amricain ! Ilntait pas capable de porter du papieret des enveloppes sur cinq mtres.Jimagine quil ne pouvait pas baisserles bras pour le faire. Je nprouve

  • aucune piti pour de telles parodies dela nature humaine.

    Si vous ne possdez pas de capitaux,jeune homme, vous men voyez heureux.Ce quil vous faut, cest du bon sens, pasdes pices de monnaie.

    Le Secret du SuccsLa meilleure chose que je puisse

    faire est dillustrer mon propos par desfaits bien connus de vous tous. A. T.Stewart, garon pauvre de New York,possdait 15 euros pour se lancer dansla vie. Il perdit la moiti dans sa toutepremire entreprise.

  • Heureux ce jeune homme qui perd lapremire fois quil joue. Le garon sedit : Jamais plus je ne dilapiderailargent des affaires . Et il ne le fitjamais plus.

    Comment en vint-il perdre la moitide son argent ? Vous connaissez sansdoute tous son histoire : il acheta desaiguilles, du fil et des boutons pour lesrevendre, mais les gens nen voulaientpas. Ils lui restrent sur les bras. Legaron se dit : Jamais plus je neperdrai dargent de cette faon .

    Il commena ensuite par frapper chezles gens pour leur demander ce quilleur fallait. Lorsquil eut trouv ce quilleur fallait, il investit ce qui lui restait

  • dans des articles pour lesquels il y avaitune demande. tudiez le march quelleque soit votre voie, dans les affaires,votre profession, votre mnage, quelleque soit votre vie. Cest l le secret dusuccs. Vous devez commencer parconnatre la demande.

    Vous devez dcouvrir dabord cedont ont besoin les gens, puis vousinvestir l o on a le plus besoin devous. A. T. Stewart partit de ce principejusqu ce quil valut ce quon chiffrapar la suite 40 millions de dollars,grce au magasin dans lequel M.Wanamaker poursuit son oeuvreadmirable New York. Il fit fortune encommenant par perdre, ce qui lui apprit

  • une grande leon : il ne faut sinvestir ouinvestir son argent que dans ce dont lesgens ont besoin.

    Quand les vendeurs vont-ilslapprendre ? Quand les fabricants vont-ils apprendre quils doivent connatreles besoins changeants de lhumanitpour russir dans la vie ?

    Appliquez-vous, vous chrtiens,comme fabricants, marchands ououvriers, subvenir aux besoins delhomme. Il sagit dun grand principe,aussi vaste que lhumanit et aussiprofond que les Ecritures elles-mmes.

    La meilleure illustration que jaiejamais entendue est celle de John Jacob

  • Astor. Vous savez quil a fait la fortunede la famille Astor alors quil vivait New York. Il avait travers locan ensendettant pour payer son billet. Maisce garon pauvre, qui navait rien dansles poches, fit la fortune de la familleAstor en partant dun principe unique.

    Un jeune homme prsent ici ce soirpourrait dire :

    Eh bien, on peut gagner une tellefortune New York, mais pas chez moi !

    On peut devenir riche nimporte o

    Mes amis, navez-vous jamais lu lelivre merveilleux de Riis dont noushonorons ici la mmoire la suite de

  • son dcs rcent o il prsente unexpos statistique du rapport, concernantles 107 millionnaires de New York ? Sivous lisez le compte rendu, vousconstaterez que sur ces 107millionnaires, sept seulement ont faitfortune New York mme. Sur les 107millionnaires dont les biens immobiliersvalaient lpoque 100 millionsdeuros, 67 ont fait fortune dans desvilles de moins de 3.500 habitants.Lhomme le plus riche de ce pays,aujourdhui, selon la valeur de ses biensimmobiliers, na jamais quitt une villede 3.500 habitants. Ce qui importe, cenest pas tant o vous vous trouvez quece que vous tes. Mais si vous nepouvez pas vous enrichir Philadelphie,

  • vous ne pourrez certainement pas lefaire New York.

    Or, John Jacob Astor a apport lapreuve de ce qui peut se faire nimporteo. Une fois, il avait pris unehypothque sur un magasin de mode, et ilnarrivait pas vendre suffisamment dechapeaux pour payer les intrts. Alors,il a saisi le bien hypothqu, prispossession du magasin, conclu uneassociation avec les mmes gens, dansle mme magasin, avec les mmescapitaux. Il ne leur a pas donn un seuleuro de capital. Ils ont d vendre desmarchandises pour avoir de largent.

    Ensuite, il les a laisss seuls dans lemagasin, comme ils taient auparavant,

  • et il est all sasseoir sur un banc, dansle parc, lombre. Que faisait l JohnJacob Astor, associ des gens quiavaient chou sous sa propre conduite ?Il dtenait la partie la plus importante et, mon avis, la plus agrable de cetteassociation. Car, alors quil tait assissur ce banc, John Jacob Astor observaitles dames qui passaient. Et quel estlhomme qui ne senrichirait pas faireainsi ? Il restait assis sur ce banc et siune dame passait, les paules rejetes enarrire et la tte bien droite, enregardant droit devant elle, comme sielle se fichait que le monde entier laregarde, il tudiait son chapeau. Letemps quelle ait disparu, il enconnaissait la forme, la couleur de la

  • passementerie et les plis de la plume. Jemefforce parfois de dcrire un chapeau,mais je ny arrive pas toujours. Je suisincapable de dcrire un chapeaumoderne. Quel est lhomme qui pourraitle faire ? Comment dcrire cetentassement de fanfreluches colles larrire de la tte ou sur le ct, faisantsonger un coq auquel il ne resteraitquune plume la queue ?

    Mais lpoque de John Jacob Astor,la chapellerie fminine relevait de lart.Il se rendit dans le magasin de mode etdit aux employs :

    Mettez en vitrine le type dechapeau que je vais vous dcrire, carjai vu une dame qui les aime. Nen

  • mettez pas dautre jusqu ce que jerevienne.

    Ensuite, il sortit et sassit denouveau. Une autre dame passa avec unchapeau de forme, de texture et decouleur diffrente.

    Maintenant, dit-il, mettez unchapeau comme celui-ci en vitrine.

    Il ne remplissait pas sa vitrine ducentre ville de chapeaux propres fairefuir les gens pour ensuite se plaindreparce que les dames allaient les acheterchez Wanamaker. Il navait dans cettevitrine que des chapeaux que des damesallaient aimer avant mme quils soientfabriqus.

  • La clientle commenaimmdiatement affluer, et ce furent lesdbuts du plus grand magasin de ce type New York, qui existe toujours, avecdeux autres. John Jacob Astor fit lafortune de ce magasin aprs lchec deses associs, non pas en leur donnantdavantage dargent, mais en dcouvrantquels types de chapeaux les femmesaimaient porter, pour ne pas gaspiller detissu les fabriquer. Jaffirme que si unhomme pouvait prvoir la tendance de lachapellerie fminine, il pouvait prvoirnimporte quoi sur cette terre !

    Maintenant, cest le moment de fairefortune

    Admettons que je parcoure cet

  • auditoire ce soir et que je vous demandesil ny a pas de possibilits desenrichir.

    Oh oui, me rpond un jeunehomme, il reste des possibilits ici sivous travaillez avec confiance et quevous disposez de deux ou trois millionsdeuros de capitaux pour commencer.

    Jeune homme, lhistoire de lafaon dont les trusts ont t casss parles attaques contre les grossesentreprises ne fait quillustrer lespossibilits dsormais ouvertes auxpetits. Jamais dans lhistoire du mondele moment na t aussi propice quemaintenant pour senrichir rapidement

  • sans possder de capitaux. Mais, merpondrez-vous, on ne peut rien faire dela sorte. On ne peut pas dmarrer sanscapitaux.

    Jeune homme, laissez-moi illustrermon propos. Je dois le faire. Cest mondevoir envers tout jeune homme ou jeunefille, car nous allons tous nous lancertrs bientt en affaires dans les mmestermes. Jeune homme, sachez que si voussavez ce dont ont besoin les gens, vousdisposez de davantage de connaissancesen vue de faire fortune que ce que vousapporteront des capitaux, quelle quensoit la somme.

    Lhistoire du jeune

  • homme pauvre et sanstravail

    Il y avait un pauvre homme sanstravail qui vivait Hingham, dans leMassachusetts. Il restait flner autourde la maison jusqu ce quun jour safemme lui dise de partir travailler et,comme il vivait dans le Massachusetts,il obit sa femme. Il partit, sassit aubord de la baie et tailla un morceau debois au couteau pour en faire une chane.Ce soir-l, ses enfants se battirent pouravoir la chane, et il en tailla unedeuxime pour faire la paix. Alors quiltaillait la deuxime chane, un voisinvint le voir et lui demanda :

  • Pourquoi ne tailles-tu pas desjouets au couteau pour les vendre ? Tupourrais gagner de largent ainsi.

    Oh, rpondit-il, mais je ne sauraispas quoi faire.

    Pourquoi ne demandes-tu pas tesenfants, dans ta propre maison, ce que tupeux faire ?

    quoi cela servirait-ildessayer ? rtorqua le menuisier. Mesenfants sont diffrents de ceux desautres.

    (Jai rencontr des personnes commecelle-ci lpoque o jenseignais.)Mais il suivit le conseil quon lui avait

  • donn. Le lendemain matin, quand Marydescendit lescalier, il lui demanda :

    Quaimerais-tu avoir commejouet ?

    Elle commena lui dire quelleaimerait avoir un lit de poupe, uneconsole de toilette pour poupe, un petitparapluie de poupe, et continuadgrener une liste dobjets quil luifaudrait une vie entire pour construire.

    Ainsi, ayant consult ses propresenfants dans sa propre maison, il prit lebois pour le feu, car il navait pasdargent pour acheter du bois duvre,et tailla au couteau les jouets deHingham, robustes et non peints, qui

  • furent clbres dans le monde entierpendant de nombreuses annes.

    Cet homme commena par faire cesjouets pour ses propres enfants, puis ilen excuta des copies quil vendit parlintermdiaire dun magasin dechaussures voisin. Il commena gagnerun peu dargent, puis un peu plus. M.Lawson, dans Frenzied Finance, affirmequil est maintenant lhomme le plusriche du Massachusetts, et je pense quecest vrai.

    Cet homme, qui vaut aujourdhui 100millions deuros, a oeuvr pendant 34ans, seulement en se fondant sur leprincipe selon lequel ce que ses enfantsaiment chez lui, les enfants dautres gens

  • laimeront aussi chez eux. Juger du curhumain par soi-mme, par sa femme oupar ses enfants est la voie royale dusuccs en matire de fabrication. Mais,me direz-vous, navait-il aucun capital ?Si, il avait un canif, et il lavait peut-treemprunt !

    Votre possibilit devous enrichir estinfinie

    Jai parl ainsi un auditoire NewBritain, dans le Connecticut. Une femmequi mavait cout, assise au quatrimerang, est revenue chez elle et a essay

  • denlever son col. Le bouton restaitcoinc dans la boutonnire. Elle la jetet a dclar :

    Je vais trouver quelque chose demieux pour attacher les cols.

    Son mari lui a rpondu :

    Aprs ce qua dit Conwell ce soir,tu vois quil existe un besoindamliorer les attaches des cols, pourquelles soient plus faciles manier.Allez, invente un bouton de col etenrichis-toi.

    Il se moquait delle, puis il se moquade moi, et cest l lune des choses lesplus tristes qui marrivent parfois,

  • comme un nuage pais au milieu de lanuit, bien que jaie travaill dur pendantplus de cinquante ans, en accomplissantpourtant si peu de choses.

    Malgr vos compliments gnreux cesoir, je ne pense pas quun sur dixdentre vous va gagner un milliondeuros du fait quil est venu mcouter.Mais ce nest pas de ma faute ; cest dela vtre. Je laffirme sincrement.

    quoi cela me sert-il de parler si lesgens ne font jamais ce que je leurconseille de faire ? Lorsque son mari laridiculise, elle a dcid quelleinventerait un meilleur bouton de col, etlorsquune femme se dcide, elle a de lavolont. Elle ne dit rien et elle agit.

  • Cest cette femme de Nouvelle-Angleterre qui a invent le bouton-pression quon trouve partout de nosjours. Il sagit du premier bouton de colmuni dun ressort fix de lautre ct.

    Tous ceux dentre vous qui portentdes blousons modernes connaissent lebouton sur lequel on appuie simplementpour le fermer et quon tire pourlouvrir. Cest le bouton dont je parle etquelle a invent.

    Par la suite, elle a invent plusieursautres boutons, elle a investi dansdautres, et elle sest associe degrandes usines.

    Dsormais, cette femme part sur la

  • mer tous les ts sur son yacht priv cest la vrit et elle emmne son mariavec elle !

    Or, quelle leon puis-je tirer de cettehistoire ? La leon est la suivante : je luiai dit alors, bien que je ne la connussepoint, ce que je vous dis linstant : Votre possibilit de vous enrichir estgalement prs de vous. Vous avez lesyeux dessus . Et elle avait vraiment lesyeux dessus, car elle se trouvaitdirectement sous son menton.

    Jai lu dans le journal que les femmesnont jamais rien invent. Eh bien, cejournal est mal inform. Bien entendu jene me rfre pas des racontars, jeparle de machines et dans ce cas, je

  • ferais mieux dinclure les hommes. Cejournal naurait jamais pu paratre si lesfemmes navaient pas invent quelquechose.

    Pensez, mes amis. Songez, femmes !Vous prtendez que vous ne pouvez pasfaire fortune parce que vous travaillezdans une blanchisserie, que vous faitesfonctionner une machine coudre, peut-tre, que vous tes devant un mtier tisser, et pourtant, vous pouvez devenirmillionnaires si vous ne faites quesuivre cette voie pratiquementinfaillible.

    Lorsque vous affirmez que lesfemmes ninventent rien, je vous

  • demande : qui a invent le mtierjacquard qui a tiss toutes les maillesque vous portez ? Mme Jacquard. Lerouleau de presse, la presse imprimeront t invents par des femmesdagriculteurs. Qui a invent lgreneuse coton du Sud qui a tellement enrichinotre pays ? Cest la gnrale Greenequi a invent lgreneuse coton et quien a donn lide M. Whitney.

    Celui-ci, comme tout homme, laexploite. Qui a invent la machine coudre ? Si jallais lcole demain etque je demandais aux enfants, ils merpondraient : Elias Howe .

    Qui sont les plus

  • grands inventeurs dumonde ?

    Elias Howe a fait la guerre deScession avec moi. Il tait souvent dansma tente, et je lai frquemment entendudire quil a travaill quatorze ans pourmettre au point la machine coudre.

    Mais sa femme a dcid un jourquils mourraient de faim si quelquechose ntait pas invent rapidement.Ainsi, en deux heures, elle a invent lamachine coudre. videmment, il a prisle brevet son nom. Les hommesagissent toujours ainsi.

  • Qui a invent la faucheuse et lamoissonneuse ? Selon unecommunication confidentielle de M. McCormick, rcemment publie, cest unefemme de Virginie de lOuest qui, aprsque son pre net pas russi fabriquerune moissonneuse et en et abandonnlide, prit plusieurs cisailles, quellecloua ensemble sur le bord duneplanche, une branche de chaque pairetant laisse libre, et qui les attachaavec du fil de fer de telle faon quelorsquelle tirait le fil de fer dun ct,elles se fermaient, et lorsquelle le tiraitde lautre ct, elles souvraient. Leprincipe de la faucheuse avait tinvent.

  • Si vous observez une faucheuse, vousconstaterez quil ne sagit que dunesrie de cisailles. Si une femme peutinventer une faucheuse, si une femmepeut inventer un mtier jacquard, si unefemme peut inventer une greneuse coton, si une femme peut inventer uninterrupteur de catnaires ce qui a t lecas et ce qui a permis aux trolleybus defonctionner, si une femme peut inventer,comme la affirm M. Carnegie, lesgrandes presses dacier qui sont labase des millions gagns dans lasidrurgie aux tatsUnis, nous leshommes pouvons inventer nimportequoi sur cette Terre ! Je dis cela pourencourager les hommes.

  • Qui sont les grands inventeurs dumonde ? Une fois encore, la leonsimpose nous. Le grand inventeur esttout ct de vous, ou cest mme vous. Mais, me rtorquerez-vous, je naijamais rien invent de ma vie . Lesgrands inventeurs non plus, jusqu cequils dcouvrent un grand secret.Pensez-vous quil sagisse dhommesayant une grosse tte ou la rapidit delclair ?

    Ce nest ni lun ni lautre. Levritable grand homme est un hommeordinaire, simple, franc, direct, unhomme de bon sens. Vous nimagineriezpas quil est un grand inventeur si vousne voyiez pas quelque chose quil a

  • effectivement ralis. Ses voisins ne leconsidrent pas comme si formidableque cela. On ne voit jamais quelquechose de formidable ct de chez soi.Vous prtendez quil ny a rien deformidable chez vos voisins. Lagrandeur est toujours loin, autre part. Lagrandeur de ces hommes est tellementsimple, ordinaire, sincre et pratiqueque les voisins et les amis ne lareconnaissent jamais !

    La vritable grandeurest souvent mconnue

    La vritable grandeur est souventmconnue. Cest une certitude. Vous ne

  • connaissez rien propos des hommes etdes femmes les plus grands. Jaientrepris dcrire la biographie dugnral Garfield. Un voisin savait quejtais press. Comme il y avait unegrande foule autour de la porte dedevant, il ma fait passer par la porte dederrire et a cri :

    Jim, Jim !

    Et trs vite, Jim est venu laporte et ma laiss entrer. Jai ainsi critla biographie dun des plus grandshommes de la nation, et pourtant, ctaittoujours le mme bon vieux Jim pourses voisins. Si vous connaissiez ungrand homme Philadelphie et que vous

  • deviez le rencontrer demain, vous luidiriez : Comment vas-tu, Sam ? ou Bonjour, Jim . Cela est vident. Cestexactement ce que vous feriez.

    Un de mes soldats, pendant la guerrede Scession, avait t condamn mort. Je me suis rendu la Maison-Blanche, Washington cest la premirefois de ma vie que je my rendais, pourvoir le Prsident. Je me suis dirig versla salle dattente et me suis assis avec untas dautres personnes sur des bancs. Lesecrtaire demandait lun aprs lautrequel tait lobjet de sa visite. Aprsavoir vu tout le monde, le secrtaireentra chez le Prsident, puis revint laporte et me fit signe. Je me rendis dans

  • le vestibule et le secrtaire me dit :

    Le bureau du Prsident est justel. Vous navez qu frapper et entrer.

    Mes amis, je nai jamais t aussidconcert de ma vie, jamais. Lesecrtaire mavait rendu les chosesencore plus pnibles, car il mavait ditdentrer avant de sortir lui-mme parune porte latrale, gauche, quil aferme. Et jtais l, seul dans cevestibule devant la porte du Prsidentdes tats-Unis dAmrique. Javais tsur des champs de bataille, o les obusmont parfois siffl aux oreilles et o lesballes mont parfois atteint, mais jaitoujours eu envie de menfuir. Je neporte aucune sympathie au vieil homme

  • qui affirme :

    Je peux aussi bien marcher vers labouche des canons quavaler mon repas.

    Je nai pas confiance en un hommequi ne connat pas assez les choses pouravoir peur lorsquon lui tire dessus. Jenai jamais eu aussi peur, alors que lesobus tombaient autour de nous Antietam, que ce jour-l en entrant danscette pice.

    Mais jai fini par prendre moncourage deux mains, je ne sais pascomment jai fait, et par frapper laporte bout de bras. Lhomme lintrieur ne mest pas venu en aide,mais il a cri :

  • Entrez et asseyez-vous !

    Je suis entr et me suis assis au borddune chaise, rvant dtre loin enEurope, et lhomme la table na paslev les yeux.

    Ctait lun des plus grands hommesdu monde, et une seule rgle en faisait ungrand homme. Oh, si tous les jeunes gensde Philadelphie se trouvaient devant moimaintenant, je pourrais ne dire que cela,et ils sen souviendraient. Je donneraisune vie entire pour leffet que celaaurait sur notre ville et sur notrecivilisation.

    Le principe de la grandeurdAbraham Lincoln peut tre adopt par

  • presque quiconque. Telle tait sa rgle :quoi quil et faire, il sy consacraittout entier et sy tenait jusqu ce que cesoit termin. Il restait fix sur sespapiers, sur son bureau, et ne levait pasles yeux vers moi. Je restais assis l, entremblant.

    Finalement, lorsquil eut mit sespapiers en liasse, il les repoussa sur unct, me regarda, et un sourire illuminases traits tirs. Il dit :

    Je suis un homme trs occup etnai que quelques instants vousaccorder. Maintenant, dites-moi enquelques mots quel est lobjet de votrevisite.

  • Je commenai le lui dire et citaimon cas. Il dit :

    Je connais toute la question. Vousnavez pas besoin den dire davantage.Mr Stanton men parlait il y a quelquesjours peine. Vous pouvez rentrer votre htel. Je vous assure que lePrsident na jamais sign un arrt pourfaire tuer un garon de moins de vingtans et quil ne le fera jamais. Vouspouvez lannoncer sa mre.

    Ensuite, il me demanda :

    Comment vont les choses sur leterrain ?

    Je rpondis :

  • Nous nous dcourageons parfois.il dit alors :

    a va. Nous allons gagnermaintenant. Nous sommes trs prs dubout du tunnel. Personne ne devraitenvier la place de Prsident des tats-Unis, et je serai heureux quand jen auraifini.

    Ensuite, Tad et moi nous rentrons Springfield, dans lIllinois, jy ai achetune ferme et je me fiche de ne gagner denouveau que 25 cents par jour. Tadpossde un attelage de mules, et nousallons planter des oignons.

    Ensuite, il me demanda :

  • Avez-vous t lev dans uneferme ?

    Je rpondis :

    Oui, dans les collines duBerkshire, dans le Massachusetts.

    Il posa alors la jambe sur le coin dela grande chaise et me dit :

    Jai entendu dire de nombreusesfois, depuis que je suis jeune, que l-basdans les collines, vous devez affter lemuseau des moutons pour quils puissentatteindre lherbe entre les pierres.

    Il tait si familier, si ordinaire, sipaysan, que je me suis senti

  • immdiatement laise avec lui.

    Il saisit alors un autre rouleau depapier, me regarda et me dit :

    Bonne matine.

    Je compris, me levai et sortis. Aprstre sorti, je narrivais pas imaginerque javais vu le Prsident des tats-Unis. Mais quelques jours plus tard,alors que je me trouvais toujours enville, je vis la foule traverser la Salle delEst et passer devant le cercueildAbraham Lincoln. Lorsque je regardaile visage renvers du Prsidentassassin, jeus le sentiment quelhomme que javais vu peu de tempsauparavant, si simple, si ordinaire, tait

  • lun des plus grands hommes que Dieuait jamais port la tte dune nationpour la conduire la libert ultime.

    Pourtant, il ntait que ce bonvieux Abe pour ses voisins. Lors deses funrailles, je fus invit parmidautres et jallai voir le mme cercueilport en terre Springfield. Autour dutombeau se tenaient les anciens voisinsde Lincoln, pour lesquels il ntait que ce bon vieux Abe . Bien entendu, ilntait que cela leurs yeux.

    Avez-vous jamais vu un homme quise pavane tellement quil ne remarquemme pas un mcanisme ordinaire ?Pensez-vous quil ait de la grandeur ? Ilnest quun ballon gonfl, retenu au sol

  • par ses grands pieds. Il ny a aucunegrandeur en lui.

    Qui sont les grands hommes et lesgrandes femmes ? Mon attention a tattire lautre jour par une toute petitechose qui a fait la fortune dun hommetrs pauvre. Ctait une chose terrible, etpourtant, en raison de cette exprience,lui qui ntait pas un grand inventeur ouun gnie a invent lpingle quonappelle maintenant pingle de sret.Grce celle-ci, il a fait la fortune delune des grandes famillesaristocratiques de ce pays.

    Des millions de revenu

  • sans investissement dedpart

    Un pauvre homme du Massachusettsqui travaillait dans une clouterie avaitt bless lge de 38 ans et ne pouvaitgagner que peu dargent. Il tait employdans un bureau effacer les marqueslaisses sur les factures par des notescrites au crayon. Il maniait la gommejusqu ce que sa main se fatigue. Il eutalors lide de fixer un morceau decaoutchouc au bout dun bton et de senservir comme dun rabot. Sa petite fillevint le voir et sexclama :

    Tiens, tu as un brevet non ? Le

  • pre dit par la suite :

    Ma fille ma affirm, lorsque jaipris ce bton et que jai mis un morceaude caoutchouc au bout de celui-ci, quily avait un brevet prendre. a a t lapremire fois que jy ai pens.

    Il sest rendu Boston et a fait sademande de brevet.

    Chacun dentre vous qui a une gommeau bout de son crayon paie dsormaistribut ce millionnaire. Il na pas investide capitaux, pas un seul cent. Il na reuque des revenus, se chiffrant en millionsdeuros.

    Mais je mempresse de passer une

  • pense encore plus leve.

    Montrez-moi les grands hommes etles grandes femmes qui vivent dansvotre ville.

    Un homme, au fond, se lve et merpond :

    Nous navons pas de grandshommes. Ils ne vivent pas ici. Ils viventloin, Rome, Saint-Ptersbourg,Londres ou Manayunk, ou nimporte oailleurs, sauf ici, dans notre ville.

    Ne cherchez pasailleurs ce qui se

  • trouve dj sous vospieds

    Je suis parvenu dsormais au pointculminant de ma pense.

    Jen suis venu au cur mme de laquestion et au centre de ma lutte :pourquoi votre ville nest-elle pas uneplus grande ville dans sa plus granderichesse ? Il ny a quune seule rponse :cest parce que nos concitoyens disentdu mal de leur propre ville. Sil y ajamais eu de communaut dans ce mondequil soit ncessaire de pousser enavant, cest bien votre ville. Si nousvoulons construire un boulevard, dites-

  • en du mal. Si nous souhaitons obtenir demeilleures coles, dites-en du mal. Sivous voulez une lgislation avise,dites-en du mal. Dites du mal de toutesles amliorations qui seront proposes.

    Cest le seul grand tort que je puisseimputer cette ville, qui a eu en toutescirconstances tant de bonts pour moi. Jedclare quil est temps que nous nousbougions dans notre ville, que nouscommencions dire du bien de ce qui setrouve dans cette ville et que nouscommencions laffirmer avant que lereste du monde ne le fasse, comme leshabitants de Chicago, de New York, deSaint-Louis et de San Francisco. Oh, siseulement nous pouvions insuffler un tel

  • esprit parmi nos gens et soutenir quenous pouvons faire des choses Philadelphie, et les faire bien !

    Debout, millions de citoyens, ayezconfiance en Dieu et en lhomme etdonnez foi aux grandes possibilits quise trouvent ici mme, pas New Yorkou Boston, mais ici, en matire decommerce et de tout ce qui vaut la peinedtre vcu sur Terre.

    Jamais les possibilits nont t plusgrandes. Disons du bien de notre ville.

    Mais il y a deux autres jeuneshommes ici ce soir, et cest tout ce queje vais maventurer dire, car il est troptard. Lun deux, l-bas, se lve et dit :

  • Il va y avoir un grand homme ici,comme il ny en a jamais eu auparavant.

    Vraiment ? Quand allez-vousatteindre la grandeur ?

    Lorsque jaurai t lu un postepolitique.

    Jeune homme, nallez-vous pasapprendre de leon propos despremiers lments de la politique, quisoit un commencement de preuve de lamesquinerie dun poste sous notre typede gouvernement ?

    De grands hommes sont parfois lus,mais ce dont a besoin ce pays, cestdhommes qui feront ce que nous leur

  • dirons de faire. Cette nation, o cest lepeuple qui fait la loi, est gouverne parle peuple et pour le peuple et, tant quilen sera ainsi, llu ne sera que leserviteur du peuple. La Bible affirmedailleurs que le serviteur ne peut tresuprieur au matre. La Bible dit : Celui qui est envoy ne peut tre plusgrand que Celui qui la envoy . Lepeuple gouverne ou devrait gouverner,et, dans ce cas, nous navons pas besoinde grands hommes comme lus.

    Je connais un grand nombre de jeunesfemmes, maintenant que les femmes vontavoir le droit de vote, qui affirment : Un jour, je serai Prsident des tats-Unis . Je crois dans le vote des

  • femmes ; il ne fait pas de doute quil estimminent, et je mincline, de toute faon.

    Il se peut que je brigue un poste pourmoi-mme, mais si lambition dun posteinfluence les femmes dans leur dsir devoter, je tiens prciser ici ce quejaffirme aux jeunes femmes : que si lonnobtient que le privilge de voter, onnobtient rien qui en vaille la peine. moins dtre en mesure de commanderplus dun vote, vous restez un inconnu etvotre influence est tellement dispersequon ne la sent pratiquement pas. Cepays nest pas rgi par les votes.Pensez-vous quil le soit ?

    Il est rgi par linfluence. Il est rgipar lambition et par les entreprises qui

  • commandent les votes. La jeune femmequi est convaincue quelle va voter pourobtenir un poste commet une terriblebvue.

    Lautre jeune homme se lve etdclare :

    Il va y avoir de grands hommesdans ce pays et Philadelphie.

    Vraiment ? Et quand ?

    Lorsquil y aura une grandeguerre, lorsque nous aurons desproblmes force dobserverpatiemment la situation au Mexique,lorsque nous serons en guerre contrelAngleterre en raison dun contrat

  • frivole, ou contre le Japon, la Chine, leNew Jersey ou quelque pays lointain.Alors, je marcherai au pas vers labouche des canons, je me glisserai versles baonnettes tincelantes, jedescendrai dans larne, jarracherai ledrapeau et lemporterai triomphalement,je reviendrai chez moi avec des toilessur les paulettes, jobtiendrai tous lespostes au nom de la nation et jaurai lagrandeur.

    La grandeur est djen vous

    Non, il nen sera pas ainsi. Vouspensez que vous serez grandi par une

  • charge, mais souvenez-vous que si vousnavez pas dj la grandeur avantdobtenir cette charge, vous ne laurezpas non plus aprs lavoir obtenue. Cene sera quune caricature sous cetteforme.

    Nous avons eu un jubil de la paix iciaprs la guerre dEspagne. Certainsdentre vous ont assist au dfil qui aremont Broad Street. Je ny tais pas,mais ma famille ma crit que la voiturequi transportait le lieutenant Hobsonsest arrte juste devant la porteprincipale et que les gens se sont mis crier : Vive Hobson !. Si javais tl, jaurais cri aussi, car il mritenettement davantage de son pays que ce

  • quil nen a jamais reu.

    Mais admettons que je me rende dansune cole et que je demande : Qui acoul le Merrimac Santiago ? et queles enfants me rpondent : Hobson ,ils me diraient les sept huitimes dunmensonge. Il y avait sept autres hros surce vapeur, qui, tant donn leur position,taient continuellement exposs au feuespagnol, alors quHobson, en tantquofficier, tait sans doute retranchderrire la chemine. Vous avezrassembl dans cette maison vos sujetsles plus brillants et cependant, il ny asans doute pas lun dentre eux quipuisse nommer les sept autres hommes.

    Nous ne devrions pas enseigner

  • lhistoire. Nous devrions apprendre que,quelle que soit lhumilit de la situationdun homme, sil fait vraiment sondevoir l o il se trouve, il a autant droitaux honneurs du peuple amricain que leroi sur son trne.

    Mais ce nest pas ce que nousenseignons. Nous apprenons partout,actuellement, que ce sont les gnrauxqui font tous les combats.

    Je me souviens, aprs la guerre,dtre all voir le gnral Robert E. Lee,ce superbe gentleman chrtien dont leNord et le Sud sont galement fiersdsormais, titre dAmricain minent.

    Le gnral ma parl de son

  • serviteur, Rastus, qui tait un Noirengag. Il lavait appel un jour pour semoquer de lui et lui avait dit : Rastus,jentends dire que le reste de tacompagnie sest fait tuer. Pourquoi netes-tu pas fait tuer ?

    Rastus lui fit un clin dil et luirpondit :

    Parce que lorsquil y a descombats, je reste avec les gnraux.

    Ralisez de grandesactions avec peu demoyens

  • Je me souviens dune autreillustration. Je nen parlerais pas, saufque lorsquon se rend la bibliothquepour lire ce cours, on constate que ceque jaffirme y est imprim depuis 25ans. Je ferme les yeux, je les fermevraiment fort et je vois les visages dema jeunesse. Oui, ils me disent parfois :

    Tes cheveux ne sont pas blancs.Tu travailles jour et nuit sans jamaissembler tarrter ! Tu ne peux pas trevieux.

    Mais lorsque je ferme les yeux,comme tout autre homme de mon ge,voil quapparaissent en groupe lesvisages de ceux que jai aims et perdusil y a longtemps, et je sais, quoi quon

  • puisse dire, que cest le soir.

    Je ferme les yeux maintenant et je meremmore ma ville natale, dans leMassachusetts. Je vois le terrain duconcours agricole sur le sommet de lamontagne. Je vois les abris pour leschevaux. Je vois lglisecongrgationiste, la mairie et les petitesmaisons des montagnards. Je vois unegrande assemble de gens qui sortent,habills de faon resplendissante. Jevois des drapeaux battre au vent et desmouchoirs agits et jentends desfanfares qui jouent. Je vois la compagniede soldats qui se sont rengags et quimarchent en cadence sur le terrain duconcours agricole. Je ntais quun jeune

  • garon, mais jtais le capitaine de cettecompagnie et bouffi dorgueil. Uneaiguille maurait fait clater enmorceaux. Jai ensuite pens que cetvnement tait le plus important quunhomme ait connu sur Terre. Si vous avezjamais song que vous aimeriez tre roiou reine, faites-vous recevoir par lemaire.

    Les fanfares jouaient et tout le mondesavanait pour nous accueillir. Jemarchais au pas sur le terrain communal,fier comme Artaban, la tte de mestroupes, puis nous nous dirigemes versla mairie. L, on assit mes soldats proximit de lalle centrale et jemassis au premier rang. Une grande

  • assemble de cent ou deux centspersonnes vint remplir la mairie. Ilstaient debout tout autour de nous.Ensuite, les reprsentants de la villearrivrent et formrent un demi-cercle.Le maire sassit au milieu de lestrade.

    Ctait un homme qui navait jamaisoccup cette charge auparavant, maisctait un homme bon, et ses amis montaffirm que je pouvais le dire sans lesoffenser. Ctait un homme bon, mais quipensait que sa charge lui donnait de lagrandeur. Il vint et prit son sige, ajustases grandes lunettes et regarda autour delui.

    Soudain, il maperut, assis aupremier rang. Il vint directement moi

  • sur lestrade et minvita prendre placeparmi les reprsentants de la ville.Aucun de ces reprsentants navaitjamais pris garde moi avant que jeparte la guerre, sauf pour conseiller linstituteur de me donner une bonnecorrection, et maintenant jtais invit monter sur lestrade avec eux. MonDieu ! Le maire tait alors lempereur,le roi de la journe et de lpoque.Lorsque je montai sur lestrade, on medonna une chaise place tout prs delavant.

    Lorsque je fus assis, le prsident desconseillers municipaux se leva etsavana jusqu la table. Nous pensionstous quil allait prsenter le ministre

  • congrgationiste, qui tait le seul orateurde la ville, et que celui-ci allaitprononcer un discours solennel enlhonneur des soldats revenus de laguerre.

    Mais, mes amis, vous auriez d voirla surprise qui parcourut lauditoirelorsquil dcouvrit que le vieuxbonhomme allait prononcer le discourslui-mme. Il navait jamais prononc dediscours de sa vie, mais il commit lamme erreur quont commise descentaines dautres hommes.

    Il semble trange quun homme nesache pas quil doive apprendre parlerlorsquil est jeune sil a lintention dedevenir orateur quand il sera vieux, mais

  • il semblait celui-ci quil lui suffisaitdoccuper une charge pour tre un grandorateur.

    Il savana donc, prenant avec lui letexte dun discours quil avait appris parcur en faisant des allers et retours dansle pturage, o il avait effray le btail.Il emporta le texte de son dis-cours aveclui et ltala sur la table pour tre sr debien le voir. Il ajusta ses lunettes, sepencha un moment sur son discours,revint sur lestrade et savana dun paslourd.

    Il avait d beaucoup tudier saprestation, quand on y pense, car il pritune attitude incarnant lloquence. Il

  • sappuya lourdement sur le talon gauche,rejeta les paules en arrire, avanalgrement le pied droit, ouvrir lorganede la parole et mit le pied droit unangle de 45 degrs. Il prit cette attitudeincarnant lloquence, mes amis, et cestainsi que dmarra son discours. Certainsme diront : Mais nexagrez-vouspas ? Cela semble impossible.Cependant, je suis ici pour faire laleon, pas pour lhistoire. Donc, ilcommena ainsi :

    Chers concitoyens

    Ds quil entendit le son de sa proprevoix, ses doigts se mirent bouger, sesgenoux trembler, puis son corps entierfut agit dun tremblement. Il strangla,

  • avala sa salive et fit le tour de la tablepour jeter un oeil au texte. Ensuite, il seressaisit et, les poings serrs,recommena.

    Chers concitoyens, noussommes Chers concitoyens, noussommes.., nous sommes.., noussommes.., nous sommes trs heureux..,nous sommes trs heureux.., noussommes trs heureux.

    Nous sommes trs heureuxdaccueillir dans leur ville natale cessoldats qui ont combattu et perdu leursang.., et qui sont revenus dans leur villenatale. Nous nous flicitons Nousnous flicitons Nous nous flicitons

  • particulirement davoir avec nousaujourdhui ce jeune hros (ctait moi),ce jeune hros que dans notreimagination (mes amis, souvenez-vousquil a dit cela : sil navait pas dit dans notre imagination , je ne seraispas suffisamment imbu de moi-mmepour en parler), ce jeune hros que dansnotre imagination, nous avons vucommander.., nous avons vucommander commander. Nous lavonsvu commander ses troupes pour percerles lignes ennemies. Nous avons vu sonpe nous avons vu son pe sonpe son pe tincelante briller ausoleil alors quil criait ses troupes : En avant !

  • Oh, mon Dieu ! Que ce pauvrehomme connaissait mal la guerre. Silavait su ce que nimporte lequel de mescamarades prsents ici ce soir pourrontvous dire : que cest pratiquement uncrime pour un officier dinfanterie, aumoment du danger, que de se porter lavant de ses hommes. Avec son petincelante brillant au soleil, il criait ses troupes : En avant !.

    Je nai jamais fait cela. Pensez-vousque jirais me mettre lavant de meshommes pour me faire tirer dessusdepuis le front par les ennemis et depuislarrire par mes propres soldats ? Celanest pas la place dun officier. La placedun officier, au moment dune bataille,

  • cest derrires les lignes. Combien defois, en tant quofficier dtat-major, ai-je parcouru les lignes, linstant o noshommes taient soudainement appelssur le front et que les cris des insurgssortaient des bois, pour crier : Lesofficiers larrire ! Les officiers larrire !

    Alors, tous les officiers se mettaientderrire la ligne forme par les simplessoldats. Plus un officier avait un ranglev, plus il se mettait en arrire. Nonpas quil ft moins courageux, maisparce que les lois de la guerre lexigent.

    Et pourtant, le vieux bonhommecriait : Avec son pe tincelante.Dans cette assemble se tenaient mes

  • soldats, qui avaient fait traverser ungaron les rivires de Caroline pour luiviter de se mouiller les pieds. Certainsdentre eux staient rendus trs loinpour trouver un cochon ou un poulet.Certains avaient trouv la mort sous lespins arross par les obus, dans lesmontagnes du Tennessee, et pourtant, ilstaient pratiquement mconnus dans lediscours du brave homme.

    Il avait fait allusion eux, mais demanire secondaire. Le hros du jourtait ce garon. La nation lui devait-ellequelque chose ? Non, ni lpoque nimaintenant. Pourquoi tait-il le hros ?Simplement parce que cet homme avaitcommis lerreur humaine courante de

  • penser que ce garon avait de lagrandeur du fait quil tait officier et queles autres ntaient que de simplessoldats.

    Accomplissez de vasteschoses en toutesimplicit

    Oh, jai alors appris une leon que jenoublierai jamais tant que le battant dela cloche du temps continuera de battrepour moi. La grandeur consiste non pas occuper une charge quelconque lavenir, mais raliser de grandesactions avec peu de moyens et

  • accomplir de vastes choses en toutesimplicit.

    Pour atteindre la grandeur, il fauttre minent ici, maintenant, chez vous.Celui qui peut donner cette ville demeilleures rues, de meilleurs trottoirs,de meilleures coles et davantage delyces, davantage de bonheur, davantagede civilisation, davantage de Dieu,celui-l sera grand nimporte o.

    Au cas o vous ne me reverriez plus,vous tous qui tes prsents ici, rappelez-vous ceci : si vous souhaitez atteindre une quelconque grandeur, vous devezcommencer l o vous tes et avec ceque vous avez, maintenant. Celui quipeut faire don sa ville dun bienfait,

  • celui qui peut tre un bon citoyen envivant ici, celui qui peut construire demeilleures maisons, celui qui peut treune bndiction, quil travaille latelier, derrire un comptoir ou lamaison, quelle que soit sa vie, celui quipeut atteindre la grandeur o quil soitdoit, dabord y parvenir dans sa propreville.

  • Pour en savoirplus

    L e Club Positif de ChristianGodefroy espre que vous avez apprcila lecture de ce livre de dveloppementpersonnel.

    Il est fortement conseill de le passergratuitement vos amis intresss.

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